incertitudes sur l’aide à mourir
Il y a six mois, Catherine Vautrin, lors de son premier passage aux ministères sociaux, faisait voter, un par un an, les articles du projet de loi sur la fin de vie. Mais la dissolution tombait, et le texte avec lui… Deux gouvernements plus tard, François Bayrou a crispé la gauche, et même, au-delà, la présidente de l’Assemblée nationale, en annonçant cette semaine qu’il voulait scinder le texte en deux : d’un côté les soins palliatifs, de l’autre l’aide à mourir. Dans ces conditions, beaucoup craignent que cette seconde partie soit renvoyée aux calendes grecques… « À l’époque , déclare Catherine Vautrin, on avait fini la partie sur le renforcement des soins palliatifs, les articles 1 à 4, et on était arrivé à l’article 5, qui détermine les conditions d’éligibilité de l’aide à mourir. Mardi, le Premier ministre, effectivement, a dit qu’il souhaitait deux textes, donc on doit regarder comment on avance. Sur l’aide à mourir, est-ce qu’on repart du travail déjà fait en reprenant à l’article 5 ? Est-ce qu’on réécrit un texte ? Nous allons y travailler. »
Cela peut laisser un sentiment de gâchis, ou de temps perdu, mais aussi une crainte que la loi n’aboutisse pas. Ce qu’a d’ailleurs rapidement salué l’Église… Catherine Vautrin, elle, ne croit pas à un abandon du texte.
« Le Premier ministre souhaite que ce texte sorte, la présidente de l’Assemblée est très engagée sur le sujet. Ce qu’il faut maintenant, c’est trouver un créneau pour discuter, puis voir, dans la nouvelle Assemblée élue, quels sont les rapports de force. Car cela fait partie des sujets où il n’y a pas de discipline de groupe, chaque député vote selon sa conscience. »