Sud Ouest - Lot-et-Garonne
Tonneins et Confluent, vendredi 31 janvier 2025 360 words, p. 20

L’Uftac déplore «un dialogue impossible avec la mairie»

Amandine Gasparotto

L’association d’anciens combattants affiche un insolent rajeunissement de ses effectifs. Mais regrette des relations compliquées avec la municipalité

«Irréversible humiliation»

Tonneins

Comme à son habitude, c’est avec son franc-parler à fleur de peau que le président de l’Union fraternelle tonneinquaise d’anciens combattants (Uftac), Guy Dumas, a mené une assemblée générale fleuve, dimanche dernier. La petite salle de l’immeuble de Tapol était comble, avec une audience étonnamment jeune pour ce type d’association.

De Nadau, l’un des plus jeunes porte-drapeaux du département, à Luca, futur récipiendaire du prix du Civisme et de Dévouement, tous ont fait du devoir de mémoire un engagement naturel et quotidien. Et à l’heure de renouveler le bureau, Guy Dumas a pu constater avec soulagement que la pérennité de son association était assurée, puisque la jeune garde a acté sa présence aux postes de secrétaire, trésorier et trésorier adjoint.

Cette joie du président a succédé à un coup de colère dirigé contre la municipalité, avec laquelle il constate «beaucoup de déception et un dialogue totalement impossible». Non-respect du protocole, sauf sous la contrainte préfectorale, et problème d’invitation lors des cérémonies; utilisation inappropriée du terme «devoir de mémoire», «dont nous sommes les seuls dépositaires»: la liste des griefs et reproches potentiels est longue.

«L’irréversible humiliation, c’est l’aménagement urbain et la stèle de la place Jules-Doche repoussés aux calendes grecques [les travaux feront partie de la dernière tranche du projet Carles, prévue cette année, NDRL]. Sans oublier la non-mise en valeur des lettres données par MmeMestre-Gody pour honorer Jules Doche», a listé avec agacement Guy Dumas, en déplorant l’absence de représentant de la mairie.

Une séquence revendicative contextualisée par les instances fédérales de l’Ufac présentes: «Il doit impérativement y avoir un partenariat avec la mairie dès qu’il est question de devoir de mémoire. Mais dans le monde combattant, on ne fait jamais de politique et on prône la neutralité et la communication.»