Le Télégramme (Bretagne)
lundi 27 janvier 2025 274 words, p. AURAY4

Monde

Catastrophe ferroviaire : deux ans après, des Grecs réclament « justice »

Plus de 40 000 personnes, selon la police, ont manifesté, dimanche, dans le centre d’Athènes et à Thessalonique (nord), réclamant « justice » pour les familles des 57 morts de la catastrophe de chemin de fer de 2023 , le pire accident ferroviaire en Grèce.

Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train de passagers reliant Athènes à Thessalonique avait heurté frontalement un convoi de marchandises, à 350 km au nord d’Athènes, près de la vallée de Tempé, à Larissa (centre), tuant 57 personnes, dont de nombreux étudiants.

Les deux trains, dont l’un transportait plus de 350 passagers, avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché avant la collision. L’accident a été imputé aux défaillances du réseau ferroviaire et à une « erreur humaine », celle, surtout, du chef de la gare proche de Larissa, qui a été inculpé.

De nouvelles révélations

Mais, selon un nouveau rapport d’un expert financé par les familles de victimes, qui a fait l’objet d’une fuite, la semaine dernière, le train de marchandises transportait une cargaison « illégale ». D’après ce rapport, cette cargaison comprenait des substances chimiques explosives, qui ont provoqué un incendie lors de la collision, au cours de laquelle de nombreuses victimes auraient été asphyxiées par manque d’oxygène.

Selon les enregistrements des appels des secouristes aux victimes bloquées sous les débris, publiés sur les réseaux sociaux, la semaine dernière, l’une des victimes criait : « Je n’ai pas d’oxygène ».