Jean-Baptiste Humbert : « Gaza est une ville dune importance unique »
>> Accueil Rechercher Se déconnecter Abonné MME NUMEN SERVICES SCE CISION [email protected] N° abonné : J3934102 Offre papier Premium Echéance 31 décembre 2998 Je me réabonne Accéder au kiosque numérique Accéder à mon espace abonné Gérer mes newsletters Boutique Lire lhebdo Faire un don Mon compte Actualité ACTUALITE Société Géopolitique Écologie Solidarité Sciences Christianisme CHRISTIANISME Témoignage Église Bible Idées IDÉES Édito Chronique Débat Histoire Modes de vie MODES DE VIE Spiritualité Sens et santé Psycho Famille Loisirs Culture CULTURE Cinéma Littérature Spectacles Exposition Musique Télévision Services Voyages Évènements Amis de La Vie Guide Saint Christophe Petites annonces Boutique À propos Qui sommes-nous ? 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Interview Laurence Desjoyaux Publié le 16/02/2024 à 06h36, mis à jour le 16/02/2024 à 14h50 Lecture 7 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'jean-baptiste-humbert-gaza-est-une-ville-dune-importance-unique', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Comment êtes-vous arrivé à Jérusalem ? Dans les années 1960, jai poursuivi des études darchéologie en même temps que mon cursus chez les Dominicains. Dans lordre, on a commencé par me dire quil me fallait trouver une autre orientation, car il ny avait pas de débouchés pour les profils de mon genre ! Puis un frère ma dit quil existait une école qui faisait de larchéologie à Jérusalem. Et cest ainsi que je suis arrivé, le 15 août 1969, à lÉcole biblique et archéologique française (Ebaf) fondée par les Dominicains. On doit aux Dominicains de lEbaf de grandes découvertes, notamment celle de Qumran, sur laquelle vous travaillez. Quelle est lapproche dominicaine de larchéologie ? Quand lécole a été fondée en 1890, les frères se sont intéressés à larchéologie du lieu dans lequel ils étaient implantés. Dès 1894, ils sont allés en Arabie, à Palmyre, à Aden, à Constantinople. Ils ne sont pas allés en Galilée, sur les lieux saints ! Ils défendaient une archéologie scientifique, à rebours dune archéologie biblique confessionnelle protestante : craignant que la Bible seffondre et soit vue comme un tissu de fables, ils cherchaient surtout à obtenir des garanties matérielles des realia de sa véracité. Or, on sait que le confessionnel nest jamais indemne du politique. Je me suis inscrit dans le sillage de cette tradition dominicaine. Ce qui mintéresse dans larchéologie, cest la science. À cette époque, la bande de Gaza était-elle une terre darchéologie ? Depuis 1967, lenclave de Gaza était sous occupation israélienne et le droit international interdit à un occupant de toucher le patrimoine du pays occupé. Il y avait eu des campagnes de fouilles anglaises dans les années 1920 et 1930, mais tout sétait arrêté en 1939. Sous la tutelle égyptienne, les fouilles navaient pas été relancées et il a fallu attendre cette fausse paix engendrée par les accords dOslo en 1993 pour que les fouilles puissent théoriquement reprendre. Le monastère Saint-Hilarion, lun des plus grands monastères byzantins du Proche-Orient (IVe siècle), à Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 5 octobre 2022. LUCIEN LUNG/RIVA-PRESS Comment sest montée votre première mission ? Le quai dOrsay voulait que la France soit le premier pays à nouer un partenariat avec lAutorité nationale palestinienne, et larchéologie semblait un domaine indiqué pour engager la relation. Les archéologues ne se précipitaient pas, estimant notamment que les conditions de sécurité nétaient pas réunies pour travailler sereinement. Jai décidé dy aller. On ma donné un budget, et cest ainsi qua commencé en 1995 la mission archéologique franco-palestinienne de Gaza. Quels ont été vos premiers contacts avec lAutorité palestinienne ? Jai été accueilli avec méfiance, les responsables palestiniens craignant que mes fouilles ne soient que la poursuite du colonialisme israélien sur un autre mode. Ils sintéressaient peu à lépoque pré-islamique, avant le VIIe siècle, considérant les vestiges assyriens, babyloniens, grecs, romains ou encore byzantins comme autant de traces doccupations passées. Or pour un archéologue, ces périodes étaient beaucoup plus riches en vestiges que celle de lIslam, qui navait laissé que peu de traces antiques. La difficulté progressivement aplanie, jai pu effectuer des campagnes chaque année. La plus longue, en 2005, a duré cinq mois. Par quoi avez-vous commencé ? Javais repéré un site assez prometteur, et je ne me suis pas trompé ! Cétait une dune de 12 m dépaisseur qui nétait pas lotie, en contrebas dun camp de réfugiés palestinien, le camp de la Plage à Blakhiya, là où se situait lantique ville dAnthédon. La mer creusait doucement la plage, laissant affleurer des tessons très intéressants. Mais, quand je suis revenu lannée suivante, la partie la plus sensible du site avait été construite. Gaza dans ces années-là vivait au rythme des pelleteuses. La construction frénétique résultait à la fois du besoin de loger les 600 000 personnes qui y vivaient déjà et de lexpression dune liberté nouvelle, les Israéliens ayant laissé lenclave au bord de la crise humanitaire. Quavez-vous trouvé ? Jai récolté 3 à 4 millions de tessons. Quand on fouille, on récupère les ossements, les coquillages, les ferrailles, les pierres, cest presque sans fin. Sur ce site, nous avons mis au jour les remparts de la ville de lâge du fer, datant du IXe au VIIe siècle av. J.-C. Puis jai avancé dans lhistoire lors de différentes campagnes pour buter sur le IIee siècle de notre ère. Il y eut ensuite une ville byzantine très florissante que lon connaît par lhistoire mais qui a été pillée au Moyen Âge pour construire la ville de Gaza. Dans les vieilles maisons, on trouve dailleurs des marbres byzantins insérés dans les murs ! Que peut-on dire de limportance de la ville de Gaza ? Gaza est dune importance unique au Moyen-Orient, car elle est laboutissement de la route de lencens depuis locéan Indien. Cest la porte sur la Méditerranée. Petra nest que larrière-boutique de Gaza ! La ville a donc prospéré dans le commerce maritime grâce à cette position, même si ce nétait pas un port à proprement parler car la mer na pas de fond. Cest le système antique : les gros bateaux sarrêtent à un kilomètre au large puis des barques font la navette jusquà la ville. Quels liens avez-vous tissés avec les habitants de Gaza ? Si jai pu avoir des difficultés avec les autorités, jai côtoyé un peuple vraiment merveilleux douvriers. Les gens réputés moins éduqués sont souvent ceux qui ont le mieux compris ce quil y avait sous leurs pieds. Vous avez fait des allers-retours à Gaza pendant près de 30 ans ; comment avez-vous vécu le conflit avec Israël durant ces années ? Jai dabord ressenti la pression quexerçaient les Israéliens par les restrictions diverses et variées qui laissent la population dans une grande pauvreté. Israël dit que Gaza nest pas occupée, mais la mer appartient à Israël, les airs sont contrôlés par Israël et le sous-sol appartient à Israël. Cest très prégnant quand on est dans lenclave. Lenfermement est devenu au fil des années de plus en plus pesant. Au début, juste après les accords dOslo, en 1993, il y avait une simple barrière. De Gaza, on allait facilement faire nos courses en Israël ! Mais le mur a surgi, et ça a été de plus en plus difficile, voire impossible, de passer. Il faut désormais demander un mois avant une permission que lon nest jamais sûr dobtenir. Quel impact ont eu les guerres sur votre travail ? À deux reprises, en 2005 et 2012, les fouilles se sont terminées sous les bombes évacuation, on laisse tout sur place. Mais, en Europe les gens ont une vision faussée de ce qui se passe, comme sil y avait, une fois de temps en temps, une guerre. Mais en fait, à Gaza, le conflit ne cesse jamais vraiment, et il y a rarement une semaine sans bombardement. Qua changé larrivée du Hamas en 2007 ? Tout a changé. Lautorité palestinienne a coupé les ponts avec Gaza et elle a retiré tous les droits dexercer larchéologie. Elle a continué de payer le personnel à condition quil ne mette pas le pied sur un site et quil ne rencontre pas le Hamas. De leur côté, les pays occidentaux qui finançaient nos chantiers avaient mis lembargo sur la Gaza du Hamas. Nous avons pu reprendre les fouilles en montant des collaborations par le biais des universités. Le département des Antiquités de Ramallah nous a par ailleurs autorisés à reprendre un de ses chantiers, le monastère dHilarion, dans la campagne au centre de Gaza, mais sans fouilles, seulement pour une mise en valeur. Grâce aux financements du British Council et la gestion de lONG Première urgence internationale et sous la supervision opérationnelle de larchitecte René Elter, nous avons ouvert sur ce site un chantier école. Toutes les universités ont envoyé des architectes et des ingénieurs. Nous les avons formés à la maçonnerie à lancienne, aux enduits traditionnels, nous avons construit avec eux une voûte de 25 mètres carrés au mortier. En tout, nous avons formé 80 étudiants, qui ont pu ensuite trouver du travail. Quest-ce que vos séjours réguliers vous ont permis de voir de lévolution de la population de Gaza ? En réponse à loppression israélienne et sous linfluence du Hamas, les habitants ont développé une identité dont lislam est lélément fédérateur. Historiquement, au début du XXe siècle, avant larrivée des Juifs, les Palestiniens ne se définissaient pas comme tels. Ils se voyaient plutôt Syriens de la grande Syrie, en arabe Bilad el-Sham. Dailleurs le géographe grec Strabon décrit au Ier siècle Gaza comme la plus grande ville de Syrie, preuve que ce référentiel est ancien ! Il y a donc un vernis nouveau, islamique, à Gaza. Mais si le Hamas tombe, le vernis peut se craqueler. Cest une identité fabriquée et obligée, et ce nest pas vraiment une question de religion. Votre dernière visite dans lenclave remonte à mai 2023, quelles nouvelles avez-vous de vos collaborateurs gaziotes ? Jai peu de nouvelles. Mon souci permanent est de savoir si ceux que jai côtoyés pendant toutes ses années sont encore en vie. Jai suivi difficilement leurs déplacements du Nord vers le Sud, avec leurs familles. Certains se sont réfugiés dans des hôpitaux, dautres dans des bâtiments de lUNWRA (lagence de lOnu qui soccupe des Palestiniens réfugiés, ndlr) réputés plus sûrs. Mais il ny a plus un mètre carré de sûr à Gaza. Et les sites de fouilles ? Jai vu une photo du site du camp de la Plage. Si cest bien ce que je crois, il ne reste plus rien. Le Hamas y avait installé un centre dentraînement, je ne serais pas surpris quil ait été la cible de bombardements massifs. Le monastère de Saint-Hilarion, dans la campagne, naurait pas été touché mais des milliers de personnes sy sont réfugiées, car il y a un grand toit qui fait un abri de 40 m sur 50. Quant au troisième site de Jabaliya, je nai pas de nouvelles, mais lhôpital mitoyen a été bombardé. Votre travail est-il perdu ? Je regarde ce qui se passe avec beaucoup damertume. Mais, comme archéologue, je mintéresse à ce que lon tire des fouilles. Les sites et les objets ne mintéressent pas pour eux-mêmes Je les ai dessinés, photographiés et numérisés. Tout nest pas perdu. Je prévois un livre grand format de 500 pages sur le site du camp de la Plage. On peut déjà publier ce que lon a compris, et cest ce à quoi je vais matteler. 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