Michelle Perrot : « Abolir la domination masculine, voilà le défi du XXIe siècle »
>> Accueil Rechercher Se déconnecter Abonné MME NUMEN SERVICES SCE CISION [email protected] N° abonné : J3934102 Offre papier Premium Echéance 31 décembre 2998 Je me réabonne Accéder au kiosque numérique Accéder à mon espace abonné Gérer mes newsletters Boutique Lire lhebdo Faire un don Mon compte Actualité ACTUALITE Société Géopolitique Écologie Solidarité Sciences Christianisme CHRISTIANISME Témoignage Église Bible Idées IDÉES Édito Chronique Débat Histoire Modes de vie MODES DE VIE Spiritualité Sens et santé Psycho Famille Loisirs Culture CULTURE Cinéma Littérature Spectacles Exposition Musique Télévision Services Voyages Évènements Amis de La Vie Guide Saint Christophe Petites annonces Boutique À propos Qui sommes-nous ? 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Par Marie Chaudey Publié le 06/10/2021 à 08h35, mis à jour le 14/10/2021 à 15h10 Lecture 11 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'michelle-perrot-abolir-la-domination-masculine-voila-le-defi-du-xxie-siecle', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Les raisons qui lexpliquent se rattachent toutes à la fameuse « valence différentielle des sexes » étudiée par lanthropologue Françoise Héritier. Force est de constater dabord le déficit denregistrement, et donc celui des sources, pour connaître les femmes : elles ne comptent pas, on ne les voit pas. Rappelons les propos de Claude Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques (1955) : « Le village entier partit le lendemain [ ], nous laissant seuls avec les femmes et les enfants dans les maisons abandonnées. » Les hommes sont partis, le lieu est vide Ceux que lon mémorise, ce sont les hommes. Un autre exemple : lhistorienne Clémentine Vidal-Naquet, qui a publié un livre sur les correspondances conjugales durant la guerre de 14-18, explique la difficulté dinclure les lettres de femmes, car on ne les a pas, ou peu. Les femmes les conservaient, les hommes, non. Certes, les poilus étaient en train de crapahuter, mais les missives féminines navaient pas beaucoup dimportance à leurs yeux non plus. Au théâtre de la mémoire, les femmes sont ombre légère. Ont-elles elles-mêmes contribué à leur effacement ? En effet, elles ont détruit leurs traces, avec ce sentiment ancré quune femme na pas à apparaître. « Toute femme qui se montre se déshonore » , écrivait Rousseau. Les femmes brûlaient leurs lettres damour : à partir du XIXe siècle, on connaît cette scène classique de destruction de la correspondance. La pudeur interdit quune femme laisse des preuves dans son sillage. Ce qui entraîne pour les travaux historiques un déficit réel de sources. Mais il y a aussi un déficit du récit, ce qui nest pas la même chose. LHistoire est un récit, né du regard quune personne porte sur le passé pour ensuite lordonner. Et pendant très longtemps, les femmes ont été hors champ. Inventée par les Grecs, lHistoire a été dabord corrélée au pouvoir, à la religion, aux règnes, aux grands hommes. Les femmes, elles, recluses dans le privé, sont restées invisibles. LHistoire a fait les annales des vainqueurs. Lintérêt est allé aux guerriers et aux régnants, avec une conception publique et politique de lHistoire. Il y a eu des reines, bien sûr. Mais en France, en raison de la loi salique, les femmes ont été particulièrement exclues du pouvoir, la reine nétant que lépouse du roi. Ailleurs, en Angleterre ou en Autriche, à partir du moment où certaines femmes ont accédé au trône, et donc à un privilège masculin, on a écrit sur elles. La notion française de « grand homme » est intéressante : qui a-t-on mis au Panthéon ? Dabord des militaires, puis des politiques, puis des savants. Au XIXe siècle, la littérature y est entrée avec Victor Hugo, cétait neuf. LHistoire na commencé à changer que très récemment, grâce au courant de lÉcole des Annales au début du XXe siècle. Et il a fallu attendre celui de la Nouvelle Histoire des années 1970 pour que le regard se transforme vraiment : Georges Duby et Philippe Ariès ont alors entrepris leur Histoire de la vie privée à laquelle jai participé pour le XIXe siècle. Peut-on ainsi considérer que lHistoire a été pendant des siècles un instrument de la domination masculine ? Oui, on peut le dire. Même sil ny avait pas, dans et par le récit historique, une volonté particulière décraser les femmes. Mais il régnait une sorte dévidence : lHistoire était uniquement faite par les hommes. La grande Simone de Beauvoir, que jaime tellement, laffirmait. Je suis moi-même une fille de lhistoire économique et sociale. Jai commencé à travailler dans ce domaine sans voir les femmes ! Elles ne mintéressaient pas quand javais 25 ans : je voulais mener mes recherches à égalité avec mes collègues masculins. Et cest vraiment le mouvement féministe des années 1970, auquel jai participé comme militante de base, qui ma fait réfléchir. Alors que jétais prof à Jussieu, je me souviens de ces jours où, rentrant de manif, je me suis dit : mais quest-ce que je raconte sur les femmes pendant mes cours ? Rien. Cest ce hiatus entre mon engagement et mon enseignement qui ma fait réagir. Jai alors pensé quil serait peut-être utile et en tout cas passionnant décrire lhistoire des femmes en portant un autre regard sur le passé. Quest-ce quêtre une mère ? Quest-ce que le mariage ? Quest-ce que le quotidien, rythmé par les courses ou les travaux de couture ? Pourquoi la constance des inégalités ? Durant les guerres, où sont les femmes ? Il a fallu partir en quête dautres traces, mais aussi fouiller dans les sources existantes. Car quand on cherche, on trouve : cest le regard qui fait lHistoire. Et quand il est genré, il influe sur les sources. Vous avez beaucoup travaillé sur la répartition des rôles entre sphère publique et sphère privée ; pourquoi ? Cest un pilier fondamental de la domination masculine, et depuis longtemps. Car cela implique la division des tâches, des fonctions, des espaces. Dans la cité grecque, on avait lagora publique athénienne et le gynécée ; chez les Latins, le forum accueillait seulement les débats des hommes. Au XIXe siècle, après les révolutions (anglaise, américaine, française), on a cherché un principe pour reconstruire la société. Et on a emprunté aux Anglais la théorie des sphères publique et privée : le public réservé aux hommes, avec en son cur la politique et les décisions, puis alentour la science et la création ; le privé accordé aux femmes dans la maison, avec la famille et le quotidien. Mais attention : sous le contrôle des hommes. Même sil y a une sorte de délégation du privé aux femmes, elles ne sont pas totalement libres de faire ce que bon leur semble. Lidée est celle dune bonne organisation, avec le consentement de la grande majorité de la population féminine dailleurs. Mais pour toutes celles qui aspiraient à autre chose quà être les prêtresses du bonheur intime, la grande difficulté a été laccès à la sphère publique : cest toute lhistoire des femmes aux XIXe et XXe siècles, cet immense effort, avec des hauts et des bas, des héroïnes et des invisibles, pour parvenir à pénétrer le cercle où le sort de la société se décide. Les femmes ont ainsi commencé à parler dégalité et de droits, en insistant sur la nécessité de linstruction. George Sand affirmait : « Les femmes reçoivent une déplorable éducation ; et cest là le grand crime des hommes envers elles. » Qui citeriez-vous parmi les pionnières ? Sous le Second Empire, les filles navaient ni les moyens ni le droit de passer le baccalauréat. Fille dun caissier de manufacture, Julie-Victoire Daubié (1824-1874) a fait, avec lappui de ses parents, une démarche auprès du ministre de lInstruction publique Victor Duruy, lequel en a référé à limpératrice Eugénie. Plutôt conservatrice mais sensible au sort des femmes, elle a considéré quil fallait aider la jeune fille. Julie-Victoire Daubié a donc passé son bac en 1861, diplôme qui lui a donné le droit dentrer à luniversité, où elle est devenue la première licenciée. Elle a été ensuite journaliste dans des revues économiques et a écrit dailleurs un livre passionnant intitulé la Femme pauvre au XIXe siècle. Il a fallu attendre 1924 pour que le bac soit accessible à toutes. Légalité dans linstruction a ouvert lâge des étudiantes. Un vrai changement de société, puisque les jeunes femmes vont embrasser les « métiers de prestige » : avocates, professeures, médecins. Accéder à la parole publique a aussi été un long chemin depuis le célèbre article 10 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne dOlympe de Gouges en 1791 : « La femme a le droit de monter sur léchafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » On peut sortir de lombre litinéraire de Lucie Baud (1870-1913), ouvrière tisseuse, qui, après la mort de son mari garde champêtre, a fondé un syndicat des ouvriers et ouvrières en soierie dans la région grenobloise et organisé des grèves pour de meilleurs salaires. Elle a revendiqué, lutté pour convaincre les autres femmes de suivre la protestation, et a payé son engagement au prix fort une tentative de suicide. Vos travaux ont montré que les femmes ne tiennent pas seulement le rôle de victimes mais quelles ont su aussi simposer au cur de la domination masculine Certes, elles sont victimes dans les guerres, génératrices de viols. Séduites et abandonnées, elles ont la charge des enfants naturels. Le féminicide, dont on parle tant aujourdhui, a des racines très anciennes, considéré dans certaines circonstances comme le crime dhonneur on lappelait ainsi même en France au XIXe siècle. Un homme a des droits sur sa femme. Si elle le trompe, il peut se faire justice lui-même et sera presque toujours acquitté pour « crime passionnel ». Mais au-delà du fait quelles sont dordinaires victimes, les femmes ont une présence et une action dans lHistoire, notamment dans ce que le sociologue Norbert Elias a appelé « la civilisation des murs ». La fameuse galanterie est dabord une exigence des femmes telle Madame de Rambouillet, lasse de voir des soudards malodorants entrer dans son salon bleu, élégant et policé. Plus tard, les hommes ont récupéré la galanterie le bouquet de fleurs recouvrant les inégalités. Autre exemple, le mariage damour, souhaité par les femmes, a fini par devenir la norme à la fin du XXe siècle. On pourrait en ajouter dautres, aussi divers que la force du pouvoir dobstruction ou la conquête de lécriture pour soi. Quelles sont, à vos yeux, les périodes qui ont été les plus favorables aux femmes ? Plus que des périodes, il y a des moments. Dès quil y a rupture au sein des systèmes de pouvoir, lors des guerres ou des révolutions, les femmes interviennent dans lespace public. Lhistoire des femmes est une histoire de brèches, donc une histoire quelque peu syncopée mais qui gagne en continuité à mesure de laffirmation des droits. Georges Duby, qui a consacré des livres aux dames du XIIe siècle en Europe, jugeait la période favorable pour les femmes culturellement et religieusement, à cause du pouvoir des abbesses et dun essor de lécriture féminine. Le XVIe siècle est intéressant en raison de la Réforme : le protestantisme a été un facteur positif, non pas que Luther ou Calvin aient été féministes, mais la lecture de la Bible, exigée des femmes comme des hommes, a permis la diffusion de linstruction sur une longue durée dans les pays nordiques. Le XVIIe siècle est considéré comme favorable aux femmes, car, en France, la Fronde a vu des aristocrates émancipées, telle la Grande Mademoiselle, se révolter. Les frondeuses se sont arrogé le pouvoir politique, celui des armes et de la protestation devant le roi. Par ailleurs, dans le sillage de René Descartes, le philosophe François Poullain de la Barre a produit le traité De légalité des deux sexe s. Et à lépoque, une femme de lettres nommée Marie de Gournay, proche de Michel de Montaigne, a écrit sur le même sujet, preuve que légalité était en train de saffirmer. Le XVIIIe siècle, très ambigu, est à la fois émancipateur et régressif, qui voit beaucoup de mouvement : des paysannes viennent en ville travailler comme domestiques, elles changent dunivers ; des femmes se risquent dans les théâtres. Olympe de Gouges est un pur produit de ce XVIIIe siècle, comme les salonnières qui assument leur rôle de maîtresse de maison tout en le transformant grâce à lart de la conversation. Et cest en 1872 quAlexandre Dumas fils a employé pour la première fois le mot « féminisme », qui désignait par ailleurs la « maladie des hommes efféminés ». Mais les femmes sen sont aussitôt emparées, avec cet art très féminin de la subversion des mots ainsi les « pétroleuses », accusées sous la Commune davoir embrasé Paris, devenues les manifestantes des années 1970. La charnière de la fin du XIXe et du début du XXe siècle a mérité le nom dâge dor du féminisme dans les pays occidentaux grâce au mouvement des suffragettes en Angleterre et des suffragistes en France. La revendication du droit de vote est allée de pair avec la volonté de sinstruire, de choisir de nouveaux métiers, de faire du sport, davoir des jupes plus courtes, de se couper les cheveux déjà avant 1914, il y eut des pionnières dans ce domaine comme en France Louise Michel ou Colette. Dans le sillage du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir (1949), le Mouvement de libération des femmes (MLF) des années 1970 a mis le corps des femmes sur le devant de la scène, obtenant la contraception, le droit à lavortement, « révolution copernicienne », disait Françoise Héritier. La loi sur le viol en 1980 a été conquise à la suite du procès dAix-en-Provence plaidé par Gisèle Halimi. Et on peut dire que le mouvement #MeToo, tournant essentiel, se situe dans cette lignée-là. Vous avez toujours été très attentive aux disparités sociales, à la condition des femmes pauvres, ici et ailleurs. Comment voyez-vous le futur à cette aune ? Luniversalité est un objectif, mais il faut prendre en compte les différences. Même si on ne doit pas en faire des identités séparées. Il est essentiel néanmoins den être très conscient. De ce point de vue-là, je suis assez intersectionnelle. Car quest-ce que lintersectionnel si ce nest la prise de conscience de la diversité ? On est femme mais on est aussi ouvrière ce qui nest pas la même chose quêtre une bourgeoise ; noire ce qui nest pas la même expérience quêtre blanche ; dAmérique latine ou dAsie ce qui est nest pas la même chose que de vivre en Occident. Il y a de multiples différences qui se croisent avec le fait dêtre femme. Et javoue que jai du mal à comprendre pourquoi il y a tant de résistance actuellement à lintersectionnalité. Je suis très sensible à ce qui se dit autour des femmes racisées, car je comprends quelles aient envie de se retrouver entre elles pour parler de leurs difficultés. À la Sorbonne dans les années 1970, nous faisions la même chose : nous avions besoin de parler entre nous de nos problèmes de femmes, quitte à aller retrouver ensuite nos collègues et compagnons pour dautres débats. On ne va pas ériger cela en fondement didentité, mais jestime quil faut être pragmatique, comprendre quil peut être nécessaire de se séparer pour parler, tout en gardant en tête lhorizon universel. Dautant plus que rien ne changera vraiment si la condition des femmes ne change pas partout. Or, il y a tant de régions du monde où les femmes sont plus opprimées que chez nous. Le défi du XXIe siècle est que cette fameuse domination masculine soit abolie sur toute la surface de la planète. Il sagit de partager les avancées que nous avons conquises, sans pour autant coloniser. Nous navons pas de leçons à donner, mais des expériences à partager. « L'émancipation des femmes : une histoire sans fin ? » Une conférence de Michelle Perrot sur ce thème aura lieu le 18 octobre 2021 de 19h00 à 20h30, à l'auditorium du Groupe Le Monde, 67/69 avenue Pierre Mendès-France, 75013 Paris. Informations et inscription sur : conferences.lavie.fr Lhistorienne des femmes Chercheuse née en 1928 à Paris, Michelle Perrot est professeure émérite dhistoire contemporaine à luniversité Paris-Diderot et spécialiste mondialement reconnue de lhistoire des mouvements ouvriers, du système pénitentiaire, des femmes et du genre. Pionnière, elle a fait monter les femmes sur la scène de lHistoire, notamment en codirigeant avec Georges Duby les cinq volumes de lHistoire des femmes en Occident (Plon, 1991-1992, Perrin, 2002). Elle a également publié les Femmes ou les Silences de lHistoire (Flammarion, 1998, Champs, 2020), Des femmes rebelles. Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand (Elyzad, 2014), la Place des femmes. Une difficile conquête de lespace public (Textuel, 2020). LAtlas des femmes, de la préhistoire à #MeToo LHistoire, écrite par les hommes, a trop souvent oublié les femmes, qui en sont pourtant des actrices majeures. Il était donc devenu urgent de leur rendre la place quelles méritent. Cet Atlas dresse un tableau de la condition féminine à travers les âges et les continents. Un portrait multiple et original qui déconstruit les stéréotypes, raconte les luttes et les résistances contre les discriminations, jusquà lémancipation. Et vers légalité des sexes ? 180 pages, hors-série La Vie-Le Monde, 14 € En kiosques le 30 septembre 2021 et sur boutique.lavie.fr Retrouver les autres interviews de lAtlas des femmes : Élisabeth Badinter : « La Révolution a fait des femmes des citoyennes passives » Cynthia Eller : « Il ny a probablement jamais eu de société matriarcale » Françoise Vergès : « Le colonialisme européen a renforcé le patriarcat » Margaret Atwood : « Jécris sur les femmes car ce sont des êtres humains passionnants » Carol Gilligan : « Le patriarcat se nourrit du sacrifice de lamour » Joni Seager : « Le combat pour légalité est toujours dactualité » A lire aussi : LAtlas des femmes : de la préhistoire à #MeToo, quelle place pour elles dans lHistoire ? A lire aussi : Élisabeth Badinter : « La Révolution a fait des femmes des citoyennes passives » Notre sélection d'articles sur le même sujet Conférence de Michelle Perrot : « L'émancipation des femmes : une histoire sans fin ? » Éliette Abécassis et Charles Pépin : la philosophie au secours de lamour... Dans les séries anglo-saxonnes, le prince charmant ne fait plus recette En Israël, limpossible divorce des femmes de la communauté juive ultraorthodoxe Anne-Marie Pelletier : « Il faut concevoir le catholicisme autrement » Corps et féminisme : « Dans leur vie intime, les femmes sont toujours assignées à la disponibilité sexuelle et maternelle » Femme Féminisme Histoire Par Marie Chaudey Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. 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