« The Human Fear » : Franz Ferdinand revient avec un sixième album, pour l'amour du riff
Anthony Berteloot
Après un coup de mou et la perte d'un second membre du groupe original, Alex Kapranos et Bob Hardy reviennent ragaillardis avec cet album enjoué qui nous rappelle ce que sait faire Franz Ferdinand : des morceaux accrocheurs.
Voilà sept ans que les FF n'avaient pas sorti de matériel tout neuf, si l'on excepte quelques titres pour étoffer leur premier best of lâché en 2022. Juste assez pour se rappeler à nos bons souvenirs, d'autant qu'A lways Ascending , sorti en octobre 2017, n'avait pas laissé de souvenir impérissable. Les Écossais avaient à l'époque choisi une voie un peu plus électro et produite qu'à leur habitude, quitte à perdre une partie de leur audience.
Faire danser les gens
The Human Fear revient à des bases un peu plus organiques, sans toutefois oublier son but principal : faire danser les gens. Pour y parvenir, Kapranos & co n'oublient pas de sortir la boîte à rythmes et les grosses basses. Hooked , choisi comme troisième single pour lancer la sortie de l'album, en est une preuve éclatante… et même plutôt convaincante. Le délire est assez poussé, comme il le sera sur d'autres modes à d'autres moments du disque : Black Eyelashes s'appuie sur une ligne de… bouzouki, hommage aux origines grecques du leader. Everydaydreamer est une petite merveille pop avec sa basse élastique. Quant à The Doctor , on la jurerait sortie de la vague punk new wave du début des années 80… la voix de Kapranos en plus.
Pour le rock pur, on s'appuiera davantage sur Bar Lonely Build It Up, The Birds Cats , ou l'excellent Night Or Day , second single du lot. Et bien sûr Audacious , qui résume à lui seul l'essence de cet album.
Dans la même pièce
La plupart des chansons ont été écrites avant d'entrer en studio, nous apprend la maison de disques. L'objectif était d'avoir un répertoire, puis de l'enregistrer rapidement, souvent live, le groupe jouant ensemble dans la même pièce. Plusieurs des prises vocales sur l'album sont d'ailleurs les versions originales. Comme en témoigne l'intro du premier single, Audacious. Du Ferdinand pur jus, entamé avec la consigne de Kapranos en studio à l'adresse de ses copains d'attaquer le morceau avec un certain riff, le n°1.
C'est sans doute ce qui fait la richesse de ce disque : ses riffs, nombreux, de guitares, synthés, claviers, bouzouki… Tous là pour mettre en valeur les chansons, souvent bonnes, produites par Mark Ralph, déjà derrière la console en 2013 sur Right Thoughts, Right Words, Right Action
Notre avis : 3/5
Domino Recording.
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