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DM Partir, dimanche 5 janvier 2025 496 words, p. DOF Magazine Sarthe_5

Immersion maritime dans l’Italie méridionale

Yves HARDY.

Europe. Envie de dolce vita ? Une croisière au départ de Naples, via la Sicile et la côte amalfitaine, offre un panorama des richesses naturelles et patrimoniales qui font le charme du sud de l’Italie.

À proximité de Naples, avant de larguer les amarres, nous découvrons les vestiges de Pompéi, qui laissent deviner ce qu’était la vie des 25 000 habitants de cette cité martyre, ensevelie sous les cendres, après l’éruption du Vésuve, le 24 août 79. Un moulage en plâtre d’une victime du cataclysme perpétue le souvenir. Les maisons, thermes et théâtres de la cité, bien préservés, ont traversé les siècles.

Le bateau de croisière nous conduit ensuite jusqu’en Sicile, où nous sommes accueillis par une statue de la patronne de la ville de Messine, à l’entrée du port. Nous filons en bus vers Tindari, dont le sanctuaire bâti sur un promontoire accueille une Vierge noire.

Théâtre grec et Etna

Sur l’autre versant de l’île baignée par la mer Ionienne, la cité fleurie de Taormina se parcourt avec plaisir, le long de son artère piétonne centrale. On débouche bientôt sur un vaste théâtre grec, le second par la taille après celui de Syracuse, pouvant accueillir jusqu’à 5 000 spectateurs. « Il a été remanié par les Romains afin d’accueillir les combats de gladiateurs et autres jeux de cirque », précise notre guide.

Aux alentours, le paysage est sublimé par l’imposante silhouette de l’Etna. Fort de ses 3 350 mètres, il s’affiche comme le plus haut volcan actif d’Europe. Les habitations se maintiennent à distance des fumerolles. Contraste saisissant, les vergers d’agrumes aux chaudes couleurs se détachent sur le blanc sommet enneigé, tandis que l’on parcourt l’une des bouches éteintes du volcan, le cratère Silvestri.

D’un volcan à l’autre

En direction de la Calabre, le bateau égrène le chapelet des sept îles Éoliennes. Le commandant s’attarde face au Stromboli, le temps d’assister au coucher de soleil sur le cône volcanique.

La ville de Salerne s’offre au petit matin, puis nous gagnons la petite ville de Tropea, réputée pour son monastère emblématique, Santa Maria dell’Isola, perché sur un rocher.

À Sorrente, nous dégustons la spécialité locale, le limoncello , digestif à base de zestes de citron. Mais pour tourner la tête, rien de tel que d’emprunter la route qui serpente entre les reliefs escarpés de la côte amalfitaine. De Positano à Praiano, chaque virage découvre des bourgades accrochées aux falaises ou de discrètes criques propices à la baignade.

Dernière escapade dans la baie de Naples, sur l’incontournable île de Capri, qui distille ses charmes à profusion. On découvre un panorama à couper le souffle en grimpant jusqu’aux jardins d’Auguste. Alors, si Capri ce n’est pas fini, la croisière s’achève bien là, à regret.

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