Culture
EXPOSITIONS : UN PRINTEMPS 2025 HYPER DYNAMIQUE
DE CIMABUE À DAVID HOCKNEY, D'ARTEMISIA GENTILESCHI À GEORGES MATHIEU, DU DISCO À L'IA, LE PROGRAMME DES MUSÉES EST AUSSI INTENSE QU'ÉCLECTIQUE.
Duponchelle, Valérie
Dolce et Gabbana au Grand Palais
Après leur triomphe au Palazzo Reale de Milan, voici installées à Paris leurs dix salles griffées. Tout l'univers extravagant et éminemment italien de Domenico et Stefano, les deux couturiers milanais. Dans leurs créations se sont construites la divine Sophia Loren, la bombe Naomi Campbell, la sulfureuse Madonna ou encore la sensuelle Monica Bellucci. Orchestrée par la star de l'histoire de la mode, la Française Florence Müller, on attend donc un univers de robes moulantes, d'imprimés panthère, de corsets à poitrine conique, de dentelles, lacets, paillettes, boas et escarpins vertigineux. Blonde platine ou brune incendiaire ? Ce sera assurément le retour du fantasme de la femme fatale. Et aussi, par-delà les produits dérivés, une réévaluation du talent des fondateurs. Ce couple de perfectionnistes qui a regardé « Armani pour la discipline, Alaïa pour la folie, Chanel pour son concept couture et Jean Paul Gaultier pour la créativité » .
Du 10 janvier au 31 mars. www.grandpalais.fr
Cimabue au Louvre
On a pu dire de la grande Maestà du musée, due à ce maître de Giotto né en 1240 à Florence et mort en 1302 à Pise, qu'elle est l'acte de naissance de la peinture occidentale. Comme la restauration de cette Vierge monumentale s'achève, le Louvre la présente en pivot, au centre d'un parcours réunissant une quarantaine de tableaux et autres oeuvres ; l'ensemble permet de saisir le moment où, de Sienne à Assise, la peinture se met à se distinguer de la tradition iconique orientale. Cimabue révolutionnaire ? La découverte récente de La Dérision du Christ , petit bois longtemps accroché dans la cuisine d'une nonagénaire de l'Oise, classé Trésor national et acquis pour le Louvre il y a un peu plus d'un an, permet de répondre encore plus par l'affirmative. On constatera de visu que, dans cette scène, les personnages sont en vêtements du XIIIe siècle, que les ombres et lumières ont été soigneusement dégradées et que les expressions ne sont plus guère hiératiques. Et, soudain, l'émotion fut.
Du 22 janvier au 12 mai. www.louvre.fr
Peinture et haute couture au Louvre
Des créations signées Dolce et Gabbana ici aussi. Mais cette fois présentées en compagnie de celles d'autres grands couturiers, tels Karl Lagerfeld pour Chanel ou Yohji Yamamoto, ou encore de celles de 65 jeunes stylistes. Le plus prestigieux musée du monde s'apprête en effet à mettre en regard, dans nombre de ses salles, ses plus grands trésors d'arts anciens avec les icônes de la haute couture moderne et contemporaine, s'ouvrant ainsi pour la première fois à l'art d'habiller les corps. La mode ? Un art majeur, qui irrigue et parle d'égal à égal avec la peinture et la sculpture, répond le commissaire Olivier Gabet. Un connaisseur, puisqu'il est ici chargé du département des objets d'art, après avoir dirigé le Musée des arts décoratifs (MAD). Il complétera son exposition par un hommage à Marie-Louise Carven, pionnière de la mode parisienne, qui, en 1973, a fait don au Louvre d'une centaine d'objets.
Du 24 janvier au 21 juillet. www.louvre.fr
Tissus d'Afrique au Musée de l'homme
Au Trocadéro, dans les étages du Palais de Chaillot, le musée dédié au genre humain prépare une exposition sur le wax, cette étoffe devenue emblématique du continent africain. Anthropologues, historiens de l'art, designers, couturiers et artistes contemporains vont examiner le phénomène sous toutes ses coutures. Rappeler que le wax a éclipsé les tissus traditionnels, que la technique de réserve à la cire nécessaire à ses motifs vient d'Indonésie. Enfin qu'il a été industrialisé par les Européens. Des marchés du Togo dans les années 1960 puis à ceux de toute l'Afrique, le wax connaît un succès toujours grandissant. Mais attention : toutes les productions ne se valent pas : entre « superwax » et « fancy » coexistent aujourd'hui différentes qualités. Surtout, le wax s'est imposé comme étendard, révélateur d'appartenance à telle ou telle communauté religieuse, parti politique ou cause commune.
Du 5 février au 7 septembre. www.museedelhomme.fr
Textiles à fil d'or au Musée du quai Branly
Le fil d'or est le fil rouge de cette exposition qui s'annonce aussi exotique que rutilante. À travers l'art du textile, on voyagera du Proche-Orient au pays du Soleil-Levant. Kimonos, cafetans, saris : Hana Al Banna-Chidiac, ancienne responsable des collections Afrique du Nord et Proche-Orient au musée, et l'historienne de la mode, enseignante à l'American University of Paris, Magali An Berthon ont composé cette ribambelle d'étoffes chatoyantes coupées, cousues et brodées pour des apparats des plus raffinés. Des appliques d'or millénaires découvertes au bord de la mer Noire aux pièces contemporaines de la créatrice de mode chinoise Guo Pei en passant par les costumes des princes de Bagdad, des mamelouks d'Égypte, des nobles ottomans de Turquie, des Séfévides ou Qadjars iraniens.
Du 11 février au 6 juillet. www.quaibranly.fr
Le disco à la Philharmonie
On allume la boule à facette, on fait tourner les serviettes au son d'une Diana Ross ou d'un Cerrone. Même si l'on ne se sent plus capable de se lancer dans un grand écart à l'image de John Travolta dans La Fièvre du samedi soir, on peut toujours se rappeler les bons moments du disco. Une exposition sur ce mouvement musical, festif, rythmé, avec paillettes et pantalons pattes d'ef de rigueur, né à New York au début des années 1970 et rapidement devenu phénomène planétaire, est prévue à la Philharmonie de Paris. Le parcours en forme de dance floor et de vinyles s'attachera aussi à rappeler que derrière la mode du moment, le disco est allé de pair avec la conquête des droits civiques, la mixité raciale, la libération sexuelle, la défense du droit des femmes ou encore la visibilité homosexuelle.
Du 14 février au 17 août. www.philharmonie deparis.fr
Artemisia Gentileschi au Musée Jacquemart-André
On a fait d'elle un roman, un film... Dans la première moitié du XVIIe siècle, cette Romaine a été la peintre femme la plus recherchée des cours d'Europe. Artemisia Gentileschi repasse cette saison par Paris, au travers d'une quarantaine de ses tableaux. Quelques chefs-d'oeuvre et des toiles d'attribution récente ou encore des peintures rarement montrées en dehors de leur lieu de conservation habituel. Ces scènes religieuses, merveilles de style caravagesque, content en filigrane un calvaire intime : un père et maître trop présent, la mort tragique de la mère, un mari volage et voleur, trois de ses quatre enfants morts en bas âge. Et, surtout, le viol dont elle a été victime à l'âge de 17 ans. L'affaire est allée en justice. C'est comme cela, par le compte rendu du procès, qu'on a trace de sa vie. Un destin où les ombres sont aussi profondes que les lumières éclatantes.
Du 14 février au 29 juin. www.musee-jacquemart-andre.com
L'art dit « dégénéré » au Musée Picasso
Enquête sur le procès de l'art moderne sous le nazisme. Avant guerre, les avant-gardes sont stigmatisées, d'abord en Allemagne, et particulièrement à Munich, où, en 1937, l'exposition d' « art dégénéré » bat son plein. Cette manifestation infamante a été itinérante. Au total, quelque 20 000 oeuvres, des Van Gogh, Chagall, Kandinsky, Paul Klee et, pour les Allemands, des Otto Dix, Kirchner, Nolde ou encore des Beckmann, ont été décrochées des cimaises des musées, confisquées, brûlées ou vendues par le régime hitlérien et ses profiteurs durant ces années noires. L'oeuvre de Picasso avec son cri républicain qu'est Guernica était bien sûr du lot. Des travaux jugés symptomatiques d'un esprit malade, déviant et nocif, dès les années 1920.
Du 18 février au 15 mai. www.museepicassoparis.fr
Exil combattant au Musée de l'armée
Il y a quatre ans, cette institution sise au centre de l'hôtel des Invalides acquérait France Forever , un mobile bleu, blanc et rouge réalisé par Alexander Calder en 1942. La pièce ouvre aujourd'hui les salles de l'Historial Charles de Gaulle, symbolisant la victoire future des forces de la France libre sur la barbarie. Dans son sillage, et dans le cadre des 80 ans de la Libération, une exposition va évoquer ces artistes qui ont résisté par leur art et/ou se sont engagés physiquement. André Masson, Wifredo Lam, Fernand Léger, Jean Hélion, Ossip Zadkine, Jean Gabin...
Du 26 février au 22 juin. www.musee-armee.fr
Apocalypses à la BnF
Quel sujet terrible ! Sur son site François-Mitterrand, l'institution s'apprête à réunir quelque 300 représentations du moment (encore imaginaire heureusement) de la fin des temps. Mais dans l'Ancien Testament comme en grec, « apocalypse » signifie aussi « révélation ». Il est donc possible aussi d'espérer au travers de ces images, qui, du Moyen Âge à notre époque, véhiculent le plus sublime des imaginaires. Des fragments rarement présentés de l' Apocalypse de Jean, la célèbre tenture d'Angers, à certains dessins fous et géniaux d'Antonin Artaud, en passant par des gravures de Dürer, des aquarelles de William Blake, des huiles de Turner ou des noirs cauchemardesques de Redon.
Du 4 février au 8 juin. www.bnf.fr
Affiches au Musée d'Orsay
L'annonce ou la réclame par voie de placards illustrés est une pratique née dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le Musée d'Orsay va se pencher sur ce phénomène de l'affiche en présentant 300 oeuvres signées Bonnard, Chéret, Grasset, Mucha, Steinlen, Vallotton, Toulouse-Lautrec... Car les artistes de l'époque, peintres et graphistes, ont été nombreux, surtout dans les avant-gardes, à animer la ville moderne, participant aussi bien à l'essor de la consommation, à la foi dans le progrès qu'à l'avènement de la société du spectacle. Vue par tout un chacun, l'affiche démocratise l'art.
Du 18 mars au 6 juillet. www.musee-orsay.fr
David Hockney à la Fondation Vuitton
Au printemps 2025, la Fondation Louis Vuitton invite David Hockney, 87 ans, le peintre anglais par excellence, tant par sa palette que par son goût de la nature, à investir l'ensemble de ses espaces d'exposition. Une présentation exceptionnelle, par son ampleur et sa diversité, de plus de 400 de ses oeuvres, issues de collections internationales, institutionnelles ou privées mais aussi de son propre atelier. Le commissariat est assuré, à la demande de David Hockney, par Norman Rosenthal, ancien « Exhibitions Secretary » de la Royal Academy de Londres, avec Suzanne Pagé, directrice artistique de la fondation. Ses créations ont habité les supports les plus variés : peintures à l'huile ou à l'acrylique, dessins à l'encre, au crayon et au fusain, mais aussi oeuvres numériques (dessins sur iPhone, iPad et ordinateur), installations vidéo et compositions photographiques. David Hockney s'est impliqué personnellement dans la conception de l'exposition proposant ainsi une immersion totale dans son oeuvre et dans son univers, couvrant sept décennies de création.
Du 9 avril au 1er septembre. www.fondationlouisvuitton.fr
L'art brut au Grand Palais
« L'art brut, c'est l'art brut, et tout le monde comprend ! » , répondait son inventeur, l'artiste français Jean Dubuffet (1901-1985), qui donna, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ce nom symbolique aux objets de sa collection. Hors des académies de l'art, ces artistes exclus, relégués dans les marges de la société, exilés dans une réalité psychique éclaboussée d'étoiles, hors sol, redessinent sans cesse leur univers dont ils inventent la structure, le but mystique et les formes. Autour de la Donation Decharme, le Centre Pompidou, qui déménage au Grand Palais en raison de travaux, se propose de guider et de passionner le visiteur, néophyte ou pas. Le duo de collectionneurs Bruno Decharme et Barbara Safarova seront aux manettes.
Du 6 juin au 21 septembre. www.grandpalais.fr
« Matisse et Marguerite » au MAM
Matisse père (1869-1954) et fille (1894-1982). « Au temps de mon père, on vivait avec son drame quotidien, qui était la peinture » , dira Marguerite Duthuit-Matisse en 1970, elle-même forte figure, active résistante arrêtée par la Gestapo en mai 1944, évadée du camp de Ravensbrück. Rassemblant plus de 110 oeuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, céramiques), cette exposition dressera le portrait d'une relation privilégiée. Des premières images de l'enfance jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modèle de Matisse le plus constant de son oeuvre - le seul à l'avoir habitée au cours de plusieurs décennies.
Du 4 avril au 24 août, www.mam.paris.fr
Suzanne Valadon, une amazone à Beaubourg
« J'ai dessiné follement pour que quand je n'aurais plus d'yeux j'en aie au bout des doigts » , disait Suzanne Valadon (1865-1938), artiste libre au rôle précurseur, souvent sous-estimé, dans la naissance de la modernité artistique. Présenté au Centre Pompidou-Metz, en 2023 (« Suzanne Valadon. Un monde à soi »), puis au Musée d'arts de Nantes (2024) et au Museu Nacional d'Art de Catalunya (2024), l'hommage à cette artiste ostensiblement moderne et libérée des conventions de son temps se poursuit donc au Centre Pompidou, en 2025, avec une version enrichie de nouveaux prêts du Metropolitan, du Museum of Modern Art de New York ou encore de la Fondation de l'Hermitage et d'importantes collections privées.
Du 15 janvier au 26 mai. www.centrepompidou.fr
Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hultén, trio d'avant-garde au Grand Palais
La Franco-Américaine Niki de Saint Phalle (1930-2002) et le Suisse Jean Tinguely (1925-1991) sont les amants terribles de l'art emporté par la révolution des nouveaux réalistes. L'Hôtel de Caumont d'Aix-en-Provence mettra à l'honneur, du 30 avril au 5 octobre, Niki de Saint Phalle, cette belle héroïne de l'art moderne popularisée par ses femmes à message, les Nanas , et son univers à l'énergie poétique. Puis, en collaboration avec le Centre Pompidou, le Grand Palais présentera le trio d'amis, le couple d'artistes Niki-Tinguely et leur complice, le Suédois Pontus Hultén (1924-2006), premier directeur du Mnam, à Beaubourg, de 1977 à 1981. Une époque rebelle et optimiste, pleine d'audace et de rêves.
Du 6 juin au 4 janvier. www.grandpalais.fr
Copistes au Centre Pompidou-Metz
En collaboration exceptionnelle avec le Musée du Louvre, « grand livre dans lequel nous apprenons à lire » , selon les mots de Paul Cézanne, mais aussi dernier musée à être titulaire d'un bureau des copistes, le Centre Pompidou-Metz consacre une exposition inédite aux créations de copistes. La copie est au coeur de la tradition classique : copier d'après les maîtres, apprendre d'eux des techniques, des canons, des récits, absorber leur expertise, c'est faire nôtre leur maestria, c'est une voie pour le savoir et la création, de la plus académique à la plus contemporaine. Des artistes contemporains, dont le peintre Yan Pei-Ming, qui a rendu hommage à Vinci, Velasquez et David, seront de la partie.
Du 14 juin au 12 janvier 2026. www.centrepompidou-metz.fr
« Corps et âmes » à la Bourse de Commerce
Avec une centaine d'oeuvres de la Collection Pinault, la Bourse de Commerce présente « Corps et âmes » , offrant une exploration de la représentation du corps dans l'art contemporain. D'Auguste Rodin à Duane Hanson, de Georg Baselitz à Ana Mendieta, de l'Afro-Américain David Hammons à la Néerlandaise passionnée d'Afrique Marlene Dumas, d'Arthur Jafa à Ali Cherri, une quarantaine d'artistes explorent, à travers la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo et le dessin, les liens entre le corps et l'esprit.
À partir du 5 mars. www.pinaultcollection.com
Georges Mathieu, toute l'abstraction lyrique à la Monnaie de Paris
Coproduite avec le Centre Pompidou, la rétrospective Georges Mathieu rend les honneurs à un artiste aux élans créatifs hors norme ! Aucun autre peintre, à aucune époque, n'a autant marqué l'environnement visuel de ses contemporains : ses images abstraites, devenues un style signature, sont des tableaux, mais habitent aussi tous les supports de la modernité, de l'affiche au générique de télévision, en passant par les monnaies et les médailles. Déployé dans les salons historiques de la Monnaie de Paris, le parcours met en regard une quarantaine de peintures, souvent de grand format, avec ses nombreuses créations pour la Monnaie de Paris, dont la pièce emblématique de 10 francs (1974).
Du 11 avril au 7 septembre. www.monnaiedeparis.fr
« S'habiller en artiste » au Louvre-Lens
L'élégance de Dürer, les toques et les turbans de Rembrandt, les longs foulards de Vigée-Lebrun, George Sand en redingote, la robe de chambre de Balzac par Rodin, Marcel Duchamp en Rrose Sélavy, les robes simultanées de Sonia Delaunay, la perruque d'Andy Warhol... Et si le costume faisait l'artiste ? Il révèle son identité, sa vérité artistique, à la fois intime et publique. L'exposition du Louvre-Lens « S'habiller en artiste. L'artiste et le vêtement » analyse l'histoire de ces représentations à partir de 200 oeuvres, peintures, sculptures, dessins, photographies, vêtements et accessoires, de la Renaissance à nos jours. Dans la partie contemporaine, elle étudie la mutation du vêtement en oeuvre d'art, met en valeur les artistes qui cousent leurs oeuvres ou encore ceux qui font d'eux-mêmes le matériau de leur travail.
Du 26 mars au 21 juillet. www.louvrelens.fr
Gabriele Münter, pionnière de l'expressionnisme au Musée d'art moderne
Première rétrospective en France consacrée à l'artiste allemande Gabriele Münter (1877-1962), cofondatrice du cercle munichois du Cavalier bleu ( Blaue Reiter ) dont le nom reste souvent associé à celui de Kandinsky, qui fut son compagnon durant ses années munichoises (1903-1914). À la suite des rétrospectives consacrées à Sonia Delaunay en 2014-2015, Paula Modersohn-Becker en 2016 et Anna-Eva Bergman en 2023, le MAM à Paris poursuit sa politique de présentation de figures féminines majeures de l'art moderne dont les parcours artistiques sont étroitement liés à la capitale. Portrait en 170 oeuvres de différentes techniques (peinture, gravure, photographie, broderie, etc.).
Du 4 avril au 24 août. www.mam.paris.fr
Dennis Morris et Bob Marley à la Maison européenne de la photographie
Le 6 février 2025 marque les 80 ans de Bob Marley. Le « roi du reggae » est la première superstar jamaïcaine de renommée internationale qui fut respectée d'abord en tant que musicien, mais aussi comme une figure spirituelle et politique pour la diaspora noire. La célébrité et l'influence mondiale de Marley sont intimement liées à son image, façonnée par les photographies diffusées dans la presse et sur les pochettes de ses albums. Dennis Morris, photographe jamaïcain d'origine et britannique d'adoption, à la fois artiste, directeur artistique, designer, graphiste et musicien, est l'un des premiers et des meilleurs à se rapprocher de Marley durant la période de son plus grand succès international.
Du 5 février au 18 juin. www.mep-fr.org
« Le monde selon l'IA » au Jeu de Paume et au Palais de la découverte
Le Jeu de Paume présente une exposition explorant les liens entre intelligence artificielle et art, qui sera la première au monde de cette ampleur. « Le monde selon l'IA » présente une sélection d'oeuvres d'artistes qui, au cours de ces dix dernières années, se sont emparés de ces questions dans les domaines de l'art, de la photographie, du cinéma, de la sculpture, de la littérature... Elle dévoile des oeuvres - pour la plupart inédites - d'artistes de la scène française et internationale tels Julian Charrière, Grégory Chatonsky, Agnieszka Kurant, Christian Marclay, Trevor Paglen, Hito Steyerl, Sasha Stiles... Du 6 juin à octobre, le Palais de la découverte, restauré, explorera à son tour l'intelligence artificielle.
Du 11 avril au 21 septembre. jeudepaume.org