Henry Laurens : « Nous vivons dans une interaction permanente avec un Proche-Orient tourmenté »
Accueil Rechercher Se déconnecter Abonné MME NUMEN SERVICES SCE CISION [email protected] N° abonné : J3934102 Offre papier Premium Echéance 31 décembre 2998 Je me réabonne Accéder au kiosque numérique Accéder à mon espace abonné Gérer mes newsletters Boutique Lire lhebdo Faire un don Mon compte Actualité ACTUALITE Société Géopolitique Écologie Solidarité Sciences Christianisme CHRISTIANISME Témoignage Église Bible Idées IDÉES Édito Chronique Débat Histoire Modes de vie MODES DE VIE Spiritualité Sens et santé Psycho Famille Loisirs Culture CULTURE Cinéma Littérature Spectacles Exposition Musique Télévision Services Voyages Évènements Amis de La Vie Guide Saint Christophe Petites annonces Boutique À propos Qui sommes-nous ? 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Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire histoire contemporaine du monde arabe Publié le 22/12/2023 à 06h33, mis à jour le 07/02/2024 à 19h43 Lecture 10 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'henry-laurens-nous-vivons-dans-une-interaction-permanente-avec-un-proche-orient-tourmente', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Henry Laurens est lauteur de nombreux livres, notamment Les Crises dOrient , en deux volumes (Fayard, 2017 et 2019) et Le Passé imposé (Fayard, 2022). « Pour beaucoup de gens, les régions à lintersection des trois continents de lAncien Monde (Europe, Asie, Afrique) seraient en quelque sorte condamnées de toute éternité à vivre dans une situation de violence et de conflits permanents. Après tout, larchéologie nous a montré des représentations des guerres des Égyptiens contre les Hittites ou des conquêtes dAlexandre. Comme on se trouve dans la région où lHistoire a commencé, cest-à-dire celle où nous avons la plus ancienne documentation écrite déchiffrée, il est naturel dy avoir le plus long catalogue daffrontements recensés. De surcroît, notre culture est nourrie de la lecture de la Bible qui comprend des récits de guerres et de combats ayant alimenté limaginaire occidental. Des siècles d'acalmie Pourtant cette image est bien évidemment en partie fausse puisquil y a eu pour le moins de longues périodes de rémission. Après la défaite des croisés en Terre sainte, les Francs ont été progressivement chassés de la Méditerranée orientale par les Mamelouks et surtout les Ottomans. Les combats ont été reportés en Crète, au Péloponnèse et sur lAdriatique. Il a bien existé une paix ottomane de près de trois siècles où il ny a eu que des affrontements de pouvoirs locaux : sédentaires contre nomades, ligues de villages contre ligues de villages, gouvernants ottomans contre gouvernants ottomans. Les fortifications de cette région en sont la démonstration : on y trouve des sommets de la construction croisée et mamelouke (parfois mélangées), mais pas de système postérieur à la révolution de lartillerie, contrairement à lEurope (« les forteresses à la Vauban »). Dans locéan Indien, la menace européenne constituée par larrivée des Portugais au XVIe siècle a été assez rapidement éloignée des mers entourant la péninsule arabique. Sur un plan plus général, les « empires à la poudre à canon » qui vont de la de Méditerranée au Japon (Empire ottoman, Perse séfévide, Inde du Grand Moghol, Chine, Japon), du fait même quils avaient des armements équivalents à ceux des Européens, limitaient les relations avec ces derniers au domaine dun commerce étroitement contrôlé. Dans la langue des XVIIe et XVIIIe siècles, « lOrient » renvoyait au domaine dun océan Indien allant jusquà la Chine, tandis que les pays de la Méditerranée orientale étaient définis comme étant « le Levant » et ceux de lAfrique du Nord, « la Barbarie ». Le XVIIIe siècle a été celui dune décentralisation du pouvoir avec la constitution débauches dÉtats régionaux, mais toujours dans le cadre dune légitimité et dune légitimation ottomanes. L'ébranlement du Nouveau Monde Cest à partir de 1750 que la géopolitique mondiale se modifie radicalement pour deux raisons étroitement mêlées. La première est le sentiment fondé que lhistoire européenne du Nouveau Monde est en train de se clore après la perte du Canada par la France et des treize colonies dAmérique du Nord par la Grande-Bretagne. Pour les contemporains, il est évident que les autres colonies européennes dAmérique vont suivre dans un temps relativement rapproché. La seconde est constituée par leffondrement, pour des raisons internes, de la Perse séfévide et de lInde du Grand Moghol dans la première moitié du XVIIIe siècle. Français et Anglais se combattent en Inde et les seconds lemportent définitivement lors de la guerre de Sept ans (1756-1763). Ils passent alors dune action purement commerciale à la constitution dun Empire territorial. La conquête du subcontinent indien est déjà très avancée à la fin du XVIIIe siècle et les contemporains ont le sentiment que le secret de la puissance britannique réside dans sa domination de lInde. Au centre de l'équilibre européen : l'Empire ottoman De fait, il apparaît alors clairement que lEurope se trouve en situation dhyperpuissance par rapport au reste de lAncien Monde du fait de sa capacité de projeter à longue distance des forces armées disciplinées. En dépit dun armement encore sensiblement équivalent, la supériorité européenne réside dans lorganisation liée à lémergence de lÉtat moderne. À la suite de la guerre russo-ottomane de 1768-1774, les données se précisent : lEmpire ottoman paraît incapable de pouvoir résister à la descente de la Russie vers le sud le long de la mer Noire avec des progrès territoriaux constants dans le Caucase et les Balkans. Dès lors, on parle ouvertement dun partage de lEmpire ottoman entre la France, lAutriche et la Russie. Cest la question politique majeure de la fin du siècle, très temporairement suspendue par le début des guerres de la Révolution française en 1792. En se lançant dans lexpédition dÉgypte (1798-1801), la France révolutionnaire rouvre le dossier du partage de lEmpire ottoman et inaugure celui de la route des Indes. La Grande-Bretagne comprend immédiatement le danger et patronne la formation dune seconde coalition comprenant lEmpire ottoman, la Russie et lAutriche pour chasser les Français dÉgypte. Il en résulte que dès lors, lEmpire ottoman est considéré par les Britanniques comme la barrière indispensable pour la sécurité de la route des Indes face aux ambitions françaises et russes. En conséquence, lespace politique entre la Méditerranée et lIndus entre dans celui de léquilibre européen. Les acteurs locaux construisent alors des alliances avec les puissances extérieures et inversement. On est dans un double mécanisme dingérence et dimplication que lon retrouve dans la phase suivante. Les prémices de la chute de l'Empire Lépisode clé est constitué par la révolte grecque de 1821. Les puissances de la Sainte-Alliance ne veulent pas accepter un soulèvement révolutionnaire qui remet en cause lordre conservateur fixé par le traité de Vienne de 1815 (ratifiant la fin du Premier Empire). Mais elles doivent faire face à un puissant mouvement dopinion publique dit « philhellène » qui mobilise en particulier écrivains et artistes. Plus dun millier de jeunes Européens prennent les armes pour combattre avec les Grecs, ce qui inquiète encore plus les conservateurs devant le risque de retour de ces révolutionnaires armés. Finalement la France, la Grande-Bretagne et la Russie imposent une « médiation » qui fait passer les rebelles au rang de combattants légaux et qui aboutit à une action armée (bataille navale de Navarin en 1827, expédition militaire française au Péloponnèse pour séparer les combattants, nouvelle guerre russo-ottomane). En même temps, pour pouvoir être accepté dans lespace politique européen, le nouvel État grec doit prendre la forme dune monarchie confiée à un prince bavarois. On a là tous les éléments dune « crise dOrient » : désastre humanitaire, diplomatie émotionnelle, action des opinions publiques, interventions armées et règlements politiques imposés de lextérieur. La révolte grecque est la première victoire du principe des nationalités sur le principe de légitimité défini à Vienne. Elle constitue le premier moment du démantèlement de lEmpire ottoman. Une satellisation européenne de la région Immédiatement après la révolte grecque, il y a les guerres de Syrie provoquées par lambition du vice-roi dÉgypte, Méhémet-Ali. Il envoie en 1831 son fils Ibrahim Pacha faire la conquête de la Syrie. Ses armées vont jusquau centre de lAnatolie et il doit sarrêter devant la menace dune intervention militaire anglaise et russe. Le conflit reprend en 1840 et lÉgypte doit abandonner lessentiel de ses conquêtes à la suite dun soulèvement des populations syriennes aidées par la marine britannique. Comme la France soutenait lÉgypte, on est passé près dune guerre européenne. Cette dernière éclate en 1854 quand la Russie attaque lEmpire ottoman qui obtient laide de la France et de la Grande-Bretagne. Cest la guerre de Crimée qui dure jusquen 1856. À cette occasion, les non-musulmans sont émancipés dans lEmpire ottoman, ce qui ninterdit pas de terribles violences entre chrétiens et musulmans en Syrie et au Liban, aboutissant à une intervention militaire française au nom de lEurope en 1860-1861. Ensuite on passe à un demi-siècle de paix dans le cadre dune tutelle collective des puissances européennes sur lEmpire ottoman. Dans les provinces arabes, chaque force politique se place en fonction de la disponibilité dune ou de plusieurs protections étrangères dans un jeu complexe dinfluences. Par analogie à lExtrême-Orient, on parle maintenant dun « Proche-Orient » qui correspond au Levant et aux pays de la Méditerranée orientale. Au début du XXe siècle, les géopoliticiens anglo-saxons évoquent un « Moyen-Orient » qui irait de lInde à lArabie et qui correspond à la zone de compétences de lEmpire britannique de lInde dans locéan Indien. Ainsi tout au long du XIXe siècle, la route des Indes et la question du sort de lEmpire ottoman a modelé la géopolitique régionale, instituant un jeu permanent dinfluences entre acteurs locaux et extrarégionaux. Dans la partie ottomane, toutes les principales puissances européennes sont impliquées tandis quen Perse et en Asie centrale, on a une opposition majeure entre Russes et Britanniques. On parle dans le premier cas de « question dOrient » et dans le second de « Grand Jeu ». Par le jeu des coalitions européennes, lEmpire ottoman est entraîné dans la Grande Guerre. Cest un temps particulièrement effrayant marqué par des génocides, des famines et des épidémies. Les dévastations sont considérables ainsi que les pertes humaines. L'adoption du principe d'État-nation Alors que lEmpire ottoman vient de disparaître, lhistorien britannique Arnold J. Toynbee propose de parler plutôt de « question dOccident », dabord parce que sopposent des puissances occidentales entre elles et ensuite parce que le vrai sujet est loccidentalisation, cest-à-dire la création dun État moderne sur une base nationale doù les terribles violences ethniques que connaît en particulier lAnatolie. Les exemples dÉtat moderne sont la République de Turquie de Mustafa Kemal et lIran du premier chah Pahlavi. Mais le terme qui lemporte est celui de « Moyen-Orient » dû à son usage croissant dans les différentes institutions impériales britanniques. Durant la Seconde Guerre mondiale, il supplantera définitivement « Proche-Orient » chez les Anglo-Saxons. Ce Moyen-Orient nest pas un territoire intégré à lEmpire britannique, mais un réseau de voies de communication définies comme impériales, cest-à-dire reliant la Grande-Bretagne à locéan Indien et au Pacifique. Cela comprend les voies maritimes, les lignes aériennes et les oléoducs. En effet, cette région est en train de devenir « le pays de lor noir », appellation acquise dès 1939. Les pays de la région peuvent accéder à lindépendance à condition de conclure des traités dalliance avec la Grande-Bretagne, cest « lEmpire par traités ». La Syrie et le Liban y échappent du fait quils sont sous mandat français. La montée en puissance des États-Unis Face à cette domination franco-britannique, les nationalistes arabes peuvent avoir la tentation de chercher le soutien de lItalie fasciste voire de lAllemagne nazie, mais durant la Seconde Guerre mondiale ils découvrent la puissance américaine dont ils espèrent se servir pour se libérer de la domination étrangère. Pour les Américains, à cette date, le Moyen-Orient va du Maroc aux frontières de lInde. En 1945, les Français sont politiquement éliminés, mais la région est prise dans deux conflits majeurs. Le premier est la question de Palestine. Lors du premier conflit israélo-arabe, les Arabes se trouvent seuls face à un mouvement sioniste qui dispose du soutien des États-Unis, du bloc soviétique et accessoirement de la France. Ils comprennent la leçon et certains des pays arabes indépendants se tournent ensuite vers le bloc de lEst pour obtenir de larmement et un soutien politique. De ce fait, la question de la Palestine va ainsi se mélanger de façon inextricable à la guerre froide, créant une scène politique assez confuse : tous les États arabes contre Israël, mais ces mêmes États divisés entre pro-Occidentaux et pro-Soviétiques. Même si la route des Indes nest plus un enjeu politique, la position géopolitique reste essentielle puisque les Américains ont besoin de la Turquie, de lIran et du Pakistan pour contenir lUnion soviétique dans ses frontières. L'arrivée simultanée de nouveaux enjeux Le pétrole est aussi devenu un enjeu majeur, parce quil donne à certains les moyens dune grande politique et force dautres à avoir besoin dune protection étrangère contre les convoitises des voisins. Le Liban devient une terrible caricature de cette situation. Chaque force politique reçoit le soutient dune ou de plusieurs puissances. La question palestinienne sy transfère avec linstallation à Beyrouth de la direction palestinienne au début des années 1970. La guerre civile (1975-1990) prend ses origines tout aussi bien dans sa politique intérieure (refus par les « musulmans progressistes » du « maronitisme politique ») que dans la projection sur son sol de tous les conflits régionaux, pris ensuite en charge par des milices dont lintérêt va contre le rétablissement de lautorité de lÉtat, doù le sentiment final que lon fait la « guerre pour les autres ». La guerre se termine par une intervention syrienne cautionnée par la « communauté internationale ». Elle a annoncé lémergence dun système milicien qui proliférera ensuite dans le reste de la région. Lannée 1979 voit lémergence du système actuel avec la révolution islamique iranienne, linvasion soviétique de lAfghanistan et la guerre Irak-Iran lannée suivante. La révolution islamique a lambition détablir une hégémonie iranienne chiite sur lensemble de lIslam. Cela provoque une réaction sunnite qui trouve une expression dans le djihad afghan contre les Soviétiques et se transforme en « djihad international » durant la décennie suivante faisant des Occidentaux, des Israéliens et des chiites leurs ennemis. La première guerre du Golfe (1980-1988) provoque un nouveau foyer de conflits qui se poursuit en une seconde guerre du Golfe (1990-1991) puis une troisième à partir de 2003. La guerre civile syrienne qui éclate en 2011 prend toutes les caractéristiques dune crise dOrient : désastre humanitaire, diplomatie émotionnelle, déstabilisation régionale, interventions étrangères et recherches dune solution politique. Un lieu d'intéractions permanentes et conflictuelles Les foyers de violence se multiplient. Lusage habituel au début du XXIe siècle est de dire en français « Afrique du Nord/Moyen-Orient » (Anmo) et en anglais « Middle East and North Africa » (Mena). Ce nest pas une appellation géographique, mais un concept géopolitique. On peut donc le définir par sa position de charnière des trois continents et de proximité avec lEurope, par le fait que la population musulmane constitue la très grande majorité et que tous les conflits y impliquent à titre divers des acteurs locaux, régionaux et internationaux qui constituent des réseaux dalliances parfois changeantes. Ces alliances imposent la constitution de discours les légitimant (solidarité islamique ou arabe, luttes contre le terrorisme, etc.) et la définition dintérêts majeurs mais néanmoins fluctuants. De plus, du fait dune mondialisation qui a commencé à la fin du XIXe siècle, il existe maintenant une importante population originaire de lAnmo en Europe, dans les deux Amériques et accessoirement en Australie. Les premiers Arabes établis durablement en France étaient les réfugiés « égyptiens » qui avaient collaboré avec les Français durant lexpédition dÉgypte. Lhistoire coloniale a créé une relation permanente entre les deux rives de la Méditerranée, voire au-delà. Pour le meilleur et souvent malheureusement pour le pire, nous vivons dans une interaction permanente avec cette région du monde aussi tourmentée. La géographie nous limpose et lhistoire nous y contraint. Ce quil faut espérer pour le repos des populations cest que ces enchaînements biséculaires et souvent infernaux dingérences, dimplications et dinteractions cessent pour laisser la place à une solidarité pacifique. Cest lenjeu majeur du XXIe siècle. » Hors Série La Vie/Le Monde : L'histoire du Proche-Orient Écriture, sciences, religions, architecture, urbanisme... Le Proche-Orient a longtemps illuminé l'humanité de ses splendeurs. Comment ce berceau de civilisations majeures est-il devenu, en un peu plus dun siècle, une région d'affrontements aux conséquences géostratégiques mondiales ? Alors que le conflit israélo-palestinien sest à nouveau embrasé en cette fin dannée 2023, les meilleurs spécialistes donnent une profondeur historique pour analyser et comprendre... au-delà des émotions. Retrouver ce hors-série sur notre boutique en ligne et en kiosque. A lire aussi : Deux états pour un territoire : Comment est né l'État d'Israël ? A lire aussi : Comment est née lidée dune nation palestinienne ? A lire aussi : Comment est né le monothéisme ? A lire aussi : LHistoire du Proche-Orient, 10 000 ans de civilisation : un hors-série La Vie/Le Monde A lire aussi : Alain Gresh : « Depuis léchec dOslo, Israël et les pays occidentaux ont vécu dans lillusion que la question palestinienne allait disparaître. » Notre sélection d'articles sur le même sujet À quoi joue lIran ? Depuis lattaque israélienne, la communauté chiite pleure ses victimes Création, vision politique, branche armée : comment est né le Hamas ? Deux états pour un territoire : Comment est né l'État d'Israël ? 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