Ancien n°1 de l’arbitrage français, Stéphane Lannoy a rebondi en Grèce
L’arbitrage professionnel français a vécu une période passablement agitée au printemps dernier. Pris dans le tourbillon, le Capellois d’origine, Stéphane Lannoy, directeur technique de l’arbitrage délégué, avait été licencié. Il a rebondi depuis et s’occupe de structurer un arbitrage grec qui reste amateur.
FOOTBALL. En conflit avec Antony Gautier, le directeur technique de l’arbitrage français (DTA), Stéphane Lannoy, 54 ans, avait reçu une lettre de démission en mars dernier. Coup dur, très dur moralement pour celui qui a fait une très belle carrière (arbitrer en Coupe du monde notamment) et qui était tout autant passionné par sa mission à la tête des arbitres pros. Mais le gaillard n’est pas du genre à se morfondre dans un canapé. Continuant à mener des missions pour l’UEFA, il a profité d’une recommandation d’un de ses membres pour être mis en rapport avec le président de la fédération grecque de foot, Chrysostomos Gkagkatsis.
« Carte blanche »
Et donc, depuis cet été, le triple lauréat du trophée UNFP du meilleur arbitre français (2008, 2010, 2012) est en mission à Athènes en qualité de président de la commission des arbitres. Visiblement, il est un homme heureux. « Il y a tout à développer ici car les arbitres n’ont pas le statut pro. J’essaye donc de faire passer le message lors de séminaires de quatre jours mais aussi de débriefings après les journées de championnat. Il faut faire évoluer les mentalités, tenter d’avoir une cohérence technique mais aussi donner des programmes d’entretien physique. Ce n’est pas évident puisque les arbitres travaillent par ailleurs, mais le président tient vraiment à faire progresser l’arbitrage en Grèce. À la grande différence de la France, j’ai carte blanche et je ne traite qu’avec lui. »
Voilà qui doit le changer du règlement de compte à OK FFF… Et le foot grec dans tout ça ? « C’est un championnat très intéressant et hyper serré, confie-t-il, tant en haut qu’en bas du classement. En tête, quatre équipes se tiennent en trois points. En fin de tableau, ça va se bagarrer aussi très fort. Forcément, dans le contexte grec, très passionnel, l’arbitrage a toute son importance. » Parallèlement à cette nouvelle mission passionnante, il fait des rapports pour l’UEFA, tant en Champions League qu’en Europa League, League Conference et même en Youth League. Bref, Stéphane l’Hellène a un agenda super bien rempli. Et s’en réjouit.
PHILIPPE CADART (CLP)