[Le "Trésor" du gâteau des Rois :...]
Le "Trésor" du gâteau des Rois :
Dans son dictionnaire, Lou Tresor dóu Felibrige , Frédéric Mistral (1830-1914) note au mot " rèi " : "Li Rèi, la fête des Rois, l'Épiphanie ; d'où le prénom de Rèi, que l'on donne à un garçon né le jour des Rois. (...)."
En Provence, le gâteau des Rois a pour nom " reiaume " (royaume) car il a la forme d'une couronne recouverte de fruits confits. Mistral écrit : "reiaume, royaume ; t. de marinier, rive droite du Rhône (...) ; gâteau des Rois, v. rèi-béu, reinage". A " rèi-béu ", il note : "gâteau des Rois, ainsi nommé en Limousin du cri : lou rèi béu, le roi boit, qui est poussé par les convives, quand boit celui qui a la fève, v. reiaume, tibèl." À " reinage " : "royauté ; dignité du roi de la fève ; repas des Rois ; repas que paye le roi de la fève ; (...). Paga lou reinage, payer sa royauté, en parlant du roi de la fève." ("lou rèi de la favo"). Il y a aussi "la rèino de la favo". À " tibèl ", il écrit : "Gâteau des Rois, en Languedoc, v. rèi-béu."
Au mot " favo ", il note : " lou rèi de la favo , le roi de la fève ; (...). Autrefois les Provençaux, comme les anciens Grecs, se servaient de fèves pour exprimer leurs votes dans les délibérations, v. faiòu." Notons qu'en Provence, le jour des Rois, à la fin du repas pris en famille, tous dégustaient le "reiaume". Le "roi de la fève" payait sa royauté en offrant aux convives la place pour aller applaudir dans l'après-midi, une "Pastouralo" (pièce de théâtre, jouée et chantée, sur le thème de la naissance de Jésus). Ce samedi (16 h, église Saint-Césaire à la Roquette) Les Amis des Orgues de Saint-Césaire présentent un "Concert de la galette".