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Nantes Métropole, vendredi 24 janvier 2025 698 words, p. OF Ancenis_13

Nouveautés au marché des Arts et chez Magmaa

Christian MEAS.

Malgré une période difficile, des échoppes ouvrent au marché des Arts et au food hall Magmaa, deux établissements des quartiers République et de la Création, sur l’île de Nantes. Tour d’horizon.

Au marché des Arts, quartier République, le nom du traiteur, Kalamata, vient d’une ville grecque du Péloponnèse, fameuse pour son olive noire. Mais l’enseigne de street food méditerranéen n’a pas parcouru des milliers de kilomètres pour se poser, mi-novembre, au marché de l’île de Nantes. Pendant deux ans, elle avait occupé un kiosque tout proche, au food hall Magmaa, sous l’enseigne Zaatar. Le loyer, de 25 % du chiffre d’affaires, a fini par la dissuader de renouveler son bail… Mais l’anecdote montre que le marché des Arts et Magmaa, aux concepts différents, sont, au cœur de l’île, deux places fortes pour manger.

Le premier, un marché de dix-neuf commerçants (à terme) couplé à des espaces de restauration, a ouvert début novembre 2024. Le second, une halle gourmande de neuf restaurants, en juin 2022. Dans une période compliquée pour le secteur de la restauration, à Nantes comme ailleurs, tous deux connaissent des fortunes diverses.

Bar et boulangerie

Dans les allées du marché des Arts, ce mercredi, des grilles métalliques sont baissées devant plusieurs stands. Les travaux du bar, l’ex-44 tours, qui donne également sur le boulevard Prairie-au-Duc, ne sont pas terminés. « C’est calme , admettent plusieurs commerçants. Mais c’est normal, tout le monde n’est pas installé. » Jean-Marie Nex, promoteur du projet, acquiesce : « L’hiver, c’est plus dur. Mais on monte en puissance. » Pour doper la fréquentation, l’homme d’affaires attend l’ouverture, fin mars, de la boulangerie (dans le bâtiment blanc) et du bar (qui s’appellera le bistrot des Arts).

Entre-temps, s’installeront dans les prochaines semaines, une ostréicultrice (la Paulette), un torréfacteur (Tinto), un saurisseur (fumage de poissons), une épicerie de produits corses, une cave à vins, et un fleuriste ambulant. Des artisans, dont plusieurs sont locaux, déjà présents au marché de Talensac. Le pain de la boulangerie sera fabriqué à Bouguenais, auprès de Chez Fred.

« Il faut être patient, mais on voit de plus en plus d’habitués » , disent Daliane Barraud et Nicolas Le Lan, de la crêperie Dani. « Il y a du potentiel, qui n’est pas encore exploité » , estime Romain Guiheneuf, cogérant de CG Primeurs. Chez Marmailles, traiteur réunionnais, les deux frères Le Péron-Auberval, Josselin et Charles, sentent ce frémissement. La fromagerie Beillevaire, à peine le mobilier déballé, a déménagé de son petit stand pour en occuper un plus grand, signe qu’il mise sur le projet.

Au food hall Magmaa, on continue de se réinventer après un automne pas toujours facile, au cours duquel « deux ou trois corners sont restés vides » , nous rapportent des cuisiniers. Mais, début janvier, deux restaurateurs se sont installés pour un bail d’un an renouvelable.

« Toujours en mouvement »

Les adeptes de burgers du restaurant Dubrown trouveront au Magmaa une déclinaison différente chez Simple, monté par les mêmes patrons, qui sert des smash burgers (le steak est écrasé froid sur la plaque de cuisson brûlante). Les amateurs de cuisine ibérique se tourneront plutôt vers son voisin Watt, pour les tortillas fondantes ou les croquettes au chorizo.

Un troisième, Loustic, près de l’entrée de la rue La Noue-Bras-de-Fer, commencera début février, avec aux fourneaux un Lyonnais d’origine bretonne, spécialiste des plats twistés.

Sur les deux corners éphémères du food hall, un est occupé par Annapurna et ses plats du Népal. Arrivée en décembre, sur le départ d’ici la fin de semaine, Sakshama Limbu, cheffe cuisinière après une reconversion, est ravie de cette expérience : « J’ai pu tester mes recettes préférées. Et apprendre comment gérer le flux de clients, variable selon les jours. »

Le Magmaa est « toujours en mouvement, c’est ce qui permet de le dynamiser et de faire découvrir de nouvelles saveurs » , souligne Florine Chevalier, gestionnaire du Magmaa (groupe Chessé), qui est désormais à la recherche d’un chef… scandinave.

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