January 15, 2025 | - | Sud Ouest - Libournais / Blayais Sud Ouest - Sud-Gironde Sud Ouest - Bordeaux Agglo |
Une peinture d’un maître italien identifiée à Libourne
Philippe Belhache
«Atalante et Hippomène» est un thème traité à plusieurs reprisespar Guido Reni. Deux autres versions sont exposées à Naples et à Madrid
Restaurée «en live»?
Beaux-arts
C’est une belle surprise dans le milieu de l’histoire de l’art. Une nouvelle interprétation d’«Atalante et Hippomène» par Guido Reni (1575-1642), «Le Guide», peintre italien de la période baroque, aurait été identifiée dans les réserves du musée des Beaux-Arts de Libourne, a indiqué hier le maire Philippe Buisson en conférence de presse. Deux autres versions de ce tableau, également attribuées à Guido Reni, sont conservées «l‘une au musée de Capodimonte à Naples, l’autre au musée du Prado à Madrid», peut-on lire sur le site Internet du musée du Louvre. Ce tableau, en cours d’examen, doit revenir en Gironde dans les prochaines semaines.
L’œuvre illustre un récit de la mythologie grecque mettant en scène les amours tragiques d’Atalante et Hippomène, relatées notamment dans les «Métamorphoses» d’Ovide. Elle représente la nymphe Atalante ramassant une des fameuses pommes d’or des Hespérides, offertes par Aphrodite à Hippomène. Ce dernier les a jetées là pour lui faire perdre une course et permettre au jeune homme de s’unir à elle, selon les termes d’un oracle.
«Il ne s’agit pas d’un dépôt d’un musée national, comme cela a pu se faire par le passé, mais d’une donation à la Ville de Libourne par un particulier», précise Philippe Buisson. La toile dormait dans les réserves depuis des années sans que personne ne se doute qu’elle puisse être attribuée directement au maître. «Nous pensions que c’était un faux.» La procédure d’authentification est toujours en cours, indique-t-il, «mais le doute n’existe plus». Le tableau, après avoir fait l’objet d’études, sera restauré «en public», assure le maire, qui souhaite voir l’opération mise en scène à la chapelle du Carmel.
Ce n’est pas la première fois que la Ville de Libourne voit l’une des toiles faire l’actualité. En février 2022, elle annonçait avoir pu faire authentifier une «Triple étude d’une tête de vieillard», jusqu’ici attribuée à Jacob Jordaens. Elle s’était révélée être une œuvre du peintre flamand Pierre-Paul Rubens.