Le Monde
International, jeudi 9 janvier 2025 767 words, p. 4
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January 7, 2025 - Le Monde (site web)

La Grèce condamnée par la CEDH pour refoulement de migrants

La Cour européenne des droits de l’homme accuse Athènes de recours « systématique » à une pratique contraire au droit international

Marina Rafenberg

Athènes - correspondante - Mardi 7 janvier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser d’une somme de 20 000 euros la victime d’un refoulement illégal vers la Turquie. Athènes a toujours démenti avoir recours à cette pratique, contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.

Le 4 mai 2019, la ressortissante turque, nommée « A.R.E » dans l’arrêt de la Cour de Strasbourg, est arrêtée dans le village de Nea Vyssa, dans la région grecque de l’Evros, alors qu’elle venait de traverser la frontière avec la Turquie et s’apprêtait à rencontrer un avocat pour déposer sa demande d’asile. A.R.E avait été condamnée, quelques mois auparavant, à six ans et trois mois de prison en Turquie pour appartenance à la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen, mort le 22 octobre 2024.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé les gulénistes d’avoir orchestré une tentative de coup d’Etat en 2016. Quelques heures après avoir traversé la frontière, la jeune femme est transportée dans un poste de gardes-frontières grecs, où elle exprime le souhait d’obtenir la protection internationale. Le soir même, elle affirme que des policiers grecs lui ont confisqué ses biens personnels et qu’elle a été emmenée avec d’autres personnes près de la rivière Maritsa (Evros, en grec), où des hommes masqués les ont forcés à embarquer sur un canot gonflable pour rejoindre la rive turque.

« Une victoire »

Le 5 mai 2019, A. R. E est arrêtée par les Turcs et mise en prison. La CEDH a conclu qu’elle avait été renvoyée en Turquie sans que soient évalués les risques qu’elle encourait, que sa détention informelle n’avait aucun fondement et que la justice grecque n’avait pas suffisamment enquêté sur ce cas. « C’est la première fois que la Grèce est condamnée pour des faits de “pushbacks” [refoulements], mais ce qui est encore plus important, c’est que la Cour reconnaît que les autorités grecques ont un modus operandi , qui consiste à renvoyer systématiquement les demandeurs d’asile vers la Turquie. Cela ne peut être qu’un développement positif pour les quelque 50 cas similaires qui doivent être étudiés par la CEDH en 2025 » , assure Lefteris Papagiannakis, directeur du Conseil grec pour les réfugiés, ONG qui représentait légalement la victime.

« La reconnaissance par la CEDH de cette pratique illégale des autorités grecques est une victoire pour les milliers de victimes qui dénoncent les refoulements des autorités grecques à la frontière gréco-turque » , a réagi une des avocates de la requérante, Maria Papamina.

La CEDH doit notamment se prononcer pour la première fois sur le refoulement, en octobre 2021, d’une ressortissante européenne, une Franco-Turque. Arrêtée en Turquie en avril 2018 avec son mari turkmène, elle était, elle aussi, accusée d’être une partisane de Fethullah Gülen et avait été condamnée à six ans et trois mois de prison. Depuis son retour forcéen Turquie, elle a été incarcérée.

Depuis 2020, lorsque Ankara a menacé de laisser passer en Grèce et en Europe des milliers d’exilés bloqués en Turquie, ces retours opérés par les gardes-frontières ou gardes-côtes grecs se sont intensifiés. Plusieurs ONG, des enquêtes journalistiques et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés ont révélé la récurrence et la violence de ces pratiques. Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants avait déjà affirmé, il y a plusieurs mois, qu’« en Grèce les renvois aux frontières terrestres et maritimes [étaie] nt désormais la règle » .

« Il existe suffisamment d’informations pour conclure que des refoulements vers la Turquie ont eu lieu et continuent d’avoir lieu, bien qu’à une échelle plus réduite pour le moment » , expliquait aussi, dans un rapport publié en juillet 2024, le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants du Conseil de l’Europe. Selon le groupe de recherche Forensic Architecture, entre mars 2020 et mars 2023, 2 010 refoulements d’embarcations ont été opérés par les gardes-côtes grecs. Si l’affaire jugée mardi a eu lieu avant l’élection de l’actuel premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, la Cour confirme que la pratique a perduré jusqu’à récemment. Selon le gouvernement, les « gardes-côtes grecs ont sauvé des milliers de vies » et la Grèce mène « une politique migratoire stricte mais juste » .

Le Figaro, no. 24996
Le Figaro, lundi 6 janvier 2025 748 words, p. 4

International

Athènes s'alarme de l'expansionnisme turc en Méditerranée orientale

Ankara, qui se positionne comme un acteur clé vis-à-vis de Damas, voudrait conclure un accord de délimitation maritime avec l'administration syrienne.

Kefalas, Alexia

Le gouvernement grec a passé les fêtes de fin d'année à scruter les moindres faits et gestes géostratégiques d'Ankara. Depuis la chute du dictateur syrien Bachar el-Assad, la Turquie joue un rôle prédominant dans la reconstruction de Damas, « en tissant des partenariats stratégiques, commerciaux, militaires et énergétiques avec Ahmad al-Charaa, le leader des islamistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui est le nouvel homme fort de Syrie » , observe par exemple Konstantinos Filis, directeur de l'Institut des relations internationales d'Athènes.

Un point crispe particulièrement la Grèce et Chypre : Abdulkadir Uraloglu, ministre turc des Transports, a annoncé à la chaîne de télévision turque TRT le projet du gouvernement de « conclure rapidement un accord de délimitation maritime avec l'administration syrienne » . Une feuille de route a même été détaillée par l'ancien amiral Jihat Yayji, selon laquelle la Turquie voudrait « définir une zone économique exclusive (ZEE) avec la Syrie sur le modèle de l'accord avec la Libye » . Le tracé de la ZEE entre la Turquie et l'ancien gouvernement d'Union nationale (GNA) de Tripoli, décidé le 27 novembre 2019, étend la souveraineté de la Turquie sur une large partie de la Méditerranée orientale, enrobant ainsi le plateau continental de plusieurs îles grecques, dont la Crète. Largement dénoncé comme illégal par la Grèce auprès des organisations internationales dont l'ONU, il a été suivi d'un accord de prospection d'hydrocarbures en 2022 entre les deux signataires, au grand dam d'Athènes. Échaudée par ce précédent, Athènes voit cette nouvelle ambition avec méfiance et inquiétude. « Les premières estimations affirment que ce serait cette fois l'occasion pour Ankara de grignoter une partie du territoire maritime chypriote que la Turquie convoite depuis des décennies » , renchérit Konstantinos Filis.

« Poker menteur »

Les fonds marins méditerranéens regorgent d'hydrocarbures. C'est donc une bataille stratégique et hautement diplomatique qui se joue dans la région pour contrôler ces fonds marins et les exploiter. Mais ce n'est pas tout : « Si la Turquie travaille très méthodiquement pour pouvoir exploiter les ressources naturelles de Méditerranée orientale, c'est qu'elle veut ainsi avoir un contrôle des voies maritimes. En signant des accords sur leurs délimitations, aussi illégaux soient-ils, elle développe une puissance militaire » , explique Georges Prévélakis, professeur émérite de géopolitique à l'université Panthéon-Sorbonne.

Les experts s'accordent à dire que ces développements pourraient jeter un nouveau froid dans les relations gréco-turques, pourtant en nette amélioration depuis seize mois après des années de tensions. Les pourparlers de paix ont permis d'apaiser un peu les tensions entre Athènes et Ankara. « Il n'y a pas eu de violation d'espaces aérien ou maritime grecs ces derniers mois de la part de la Turquie et la visite du premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à Ankara début février, devait marquer une nouvelle étape dans ce rapprochement » , reprend Konstantinos Filis. Mais Kyriakos Mitsotakis acceptera-t-il de continuer ces pourparlers de paix si la Turquie avance sur un accord de ZEE avec Damas sans respecter la souveraineté maritime grecque et chypriote ? D'autant que le 7 janvier, la Turquie doit lancer pour la première fois un exercice aéronautique d'ampleur en mer Égée... Nommée « Patrie bleue » , cette démonstration de force comprendra une armada de quelque 100 navires dont 7 sous-marins et 31 avions, 17 hélicoptères, 28 drones.

Athènes et Nicosie ont fait part de leur inquiétude à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen qui pourrait, à terme, inclure dans un texte de conclusion d'un sommet une référence à la nécessité de respecter les droits souverains et les juridictions terrestres et maritimes des États frontaliers de la Syrie. Mais « dans ce poker menteur avec la Turquie, la Grèce préfère jouer la stratégie. Elle a opté pour un billard à trois bandes avec Israël et Chypre, en plus d'une convergence d'intérêts avec la France qui suit aussi les développements en Syrie de près » , ajoute Georges Prévélakis. Israël, qui se sent menacée par le pouvoir et le stratège d'Ankara en Syrie, se rapproche aussi d'Athènes. La veille du Nouvel An, Eli Cohen, ministre israélien de l'Énergie, se trouvait dans la capitale grecque, et dans quelques jours, le ministre grec des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, ira à la rencontre de son homologue israélien, Gideon Saar. Tout porte ainsi à croire que les alliances dans la région seraient en train de prendre une autre tournure.

Le Figaro (site web)
dimanche 5 janvier 2025 - 16:25 UTC +01:00 798 words

Actualité ; International

La Grèce s’inquiète de l’expansionnisme turc en Méditerranée orientale

Alexia Kefalas, à Athènes

DÉCRYPTAGE - Ankara, qui se positionne comme un acteur clé vis-à-vis de Damas, voudrait conclure un accord de délimitation maritime avec l’administration syrienne.

Le gouvernement grec a passé les fêtes de fin d’année à scruter les moindres faits et gestes géostratégiques d’Ankara. Depuis la chute du dictateur syrien Bachar el-Assad , la Turquie joue un rôle prédominant dans la reconstruction de Damas, « en tissant des partenariats stratégiques, commerciaux, militaires et énergétiques avec Ahmad al-Charaa, le leader des islamistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) , qui est le nouvel homme fort de Syrie », observe par exemple Konstantinos Filis, directeur de l’Institut des relations internationales d’Athènes.

Un point crispe particulièrement la Grèce et Chypre : Abdulkadir Uraloglu, ministre turc des Transports, a annoncé à la chaîne de télévision turque TRT le projet du gouvernement de « conclure rapidement un accord de délimitation maritime avec l’administration syrienne » . Une feuille de route a même été détaillée par l’ancien amiral Jihat Yayji, selon laquelle la Turquie voudrait « définir une zone économique exclusive (ZEE) avec la Syrie sur le modèle de l’accord avec la Libye » . Le tracé de la ZEE entre la Turquie et l’ancien gouvernement d’Union nationale (GNA) de Tripoli, décidé le 27 novembre 2019, étend la souveraineté de la Turquie sur une large partie de la Méditerranée orientale, enrobant ainsi le plateau continental de plusieurs îles grecques, dont la Crète.

» LIRE AUSSI - «Les relations des Russes avec les moines sont bien connues»: en Grèce, le mont Athos soupçonné de blanchir des fonds russes

Largement dénoncé comme illégal par la Grèce auprès des organisations internationales dont l’ONU, il a été suivi d’un accord de prospection d’hydrocarbures en 2022 entre les deux signataires, au grand dam d’Athènes. Échaudée par ce précédent, Athènes voit cette nouvelle ambition avec méfiance et inquiétude. « Les premières estimations affirment que ce serait cette fois l’occasion pour Ankara de grignoter une partie du territoire maritime chypriote que la Turquie convoite depuis des décennies » , renchérit Konstantinos Filis.

Les fonds marins méditerranéens regorgent d’hydrocarbures. C’est donc une bataille stratégique et hautement diplomatique qui se joue dans la région pour contrôler ces fonds marins et les exploiter. Mais ce n’est pas tout : « Si la Turquie travaille très méthodiquement pour pouvoir exploiter les ressources naturelles de Méditerranée orientale, c’est qu’elle veut ainsi avoir un contrôle des voies maritimes. En signant des accords sur leurs délimitations, aussi illégaux soient-ils, elle développe une puissance militaire » , explique Georges Prévélakis, professeur émérite de géopolitique à l’université Panthéon-Sorbonne.

«Poker menteur»

Les experts s’accordent à dire que ces développements pourraient jeter un nouveau froid dans les relations gréco-turques, pourtant en nette amélioration depuis seize mois après des années de tensions. Les pourparlers de paix ont permis d’apaiser un peu les tensions entre Athènes et Ankara. « Il n’y a pas eu de violation d’espaces aérien ou maritime grecs ces derniers mois de la part de la Turquie et la visite du premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à Ankara début février, devait marquer une nouvelle étape dans ce rapprochement » , reprend Konstantinos Filis.

Mais Kyriakos Mitsotakis acceptera-t-il de continuer ces pourparlers de paix si la Turquie avance sur un accord de ZEE avec Damas sans respecter la souveraineté maritime grecque et chypriote ? D’autant que le 7 janvier, la Turquie doit lancer pour la première fois un exercice aéronautique d’ampleur en mer Égée… Nommée « Patrie bleue », cette démonstration de force comprendra une armada de quelque 100 navires dont 7 sous-marins et 31 avions, 17 hélicoptères, 28 drones.

Athènes et Nicosie ont fait part de leur inquiétude à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen qui pourrait, à terme, inclure dans un texte de conclusion d’un sommet une référence à la nécessité de respecter les droits souverains et les juridictions terrestres et maritimes des États frontaliers de la Syrie. Mais « dans ce poker menteur avec la Turquie, la Grèce préfère jouer la stratégie. Elle a opté pour un billard à trois bandes avec Israël et Chypre, en plus d’une convergence d’intérêts avec la France qui suit aussi les développements en Syrie de près », ajoute Georges Prévélakis.

Israël, qui se sent menacée par le pouvoir et le stratège d’Ankara en Syrie, se rapproche aussi d’Athènes. La veille du Nouvel An, Eli Cohen, ministre israélien de l’Énergie, se trouvait dans la capitale grecque, et dans quelques jours, le ministre grec des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, ira à la rencontre de son homologue israélien, Gideon Saar. Tout porte ainsi à croire que les alliances dans la région seraient en train de prendre une autre tournure.

Voir aussi :

Syrie : combats entre Kurdes et proturcs, plus de 100 morts selon une ONG

«Les relations des Russes avec les moines sont bien connues»: en Grèce, le mont Athos soupçonné de blanchir des fonds russes

Grèce : mort de l'ancien premier ministre Costas Simitis

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AFP - Infos Françaises
vendredi 3 janvier 2025 - 21:54:28 UTC 368 words

Grèce: l'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie souffrant transporté à Athènes

Athènes, 3 jan 2025 (AFP) - L'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie Anastasios, 95 ans, souffrant d'"une gastro-entérite hémorragique" a été transporté vendredi soir de Tirana à Athènes à bord d'un appareil de l'armée de l'air grecque et hospitalisé, selon la télévision publique grecque Ert.

Hospitalisé "en urgence" à Evangelismos, le grand établissement de la capitale grecque, "l'archevêque de Tirana est en train de subir des examens médicaux afin que les médecins puissent décider s'il sera hospitalisé dans une unité de soins intensifs ou dans une chambre simple", a indiqué la Ert.

Plut tôt vendredi soir, le ministère grec de la Défense avait indiqué avoir mis à disposition un avion C-27J pour le transport de l'archevêque Anastasios à Athènes.

L'appareil est arrivé à 19H30 locales (17H30 GMT) à l'aéroport militaire d'Eleusis, près d'Athènes, et Mgr Anastasios a été aussitôt hospitalisé, selon des médias grecs.

Souffrant depuis lundi d'"un virus saisonnier", le dignitaire avait alors été hospitalisé "par précaution dans une clinique privée à Tirana", selon un communiqué publié sur le site de l'archevêché orthodoxe de Tirana.

Depuis son état de santé s'est détérioré, selon la Ert.

En raison de son grand âge, Mgr Anastasios avait été soigné à plusieurs reprises dans le passé à Athènes, où vivent ses proches.

Lors de la pandémie du Covid-19, il avait été également transporté de Tirana à Athènes à bord d'un appareil des forces armées grecques et hospitalisé à Evangelismos, souffrant alors des symptômes du coronavirus et de problèmes cardiaques.

Né en 1929 au Pirée, principal port proche de la capitale grecque, le Grec Anastasios Yannoulatos, de son nom de naissance, est une figure importante du milieu ecclésiastique orthodoxe, à la tête de l'Eglise orthodoxe de Tirana depuis plus de trente ans.

Grâce à ses manières douces et diplomatiques, il a réussi à ressusciter l'Eglise orthodoxe de Tirana, mise à mal par le régime autodéclaré "athée" de l'ancien dictateur communiste Enver Hodja.

Il était parvenu à retourner les doutes initiaux des Albanais à son encontre, en une réelle admiration et sympathie à son égard.

Une minorité ethnique grecque orthodoxe de près de 23.500 vit dans le sud de l'Albanie, pays frontalier avec la Grèce.

L'Est Républicain
Edition de Belfort
Vosges du sud, mardi 28 janvier 2025 116 words, p. EBEL20

Rougemont-le-Château

Un moment de partage avec les élèves grecques

Chaque année, des collégiens grecs viennent au collège Michel Colucci de Rougemont-le-Château. Cette venue entre dans le cadre d’un jumelage entre la ville grecque Dionysos et Rougemont-le-Château. Jeudi 23 janvier, les familles des élèves du collège de Rougemont-le-Château qui hébergent un élève grec sont venues au foyer rural de Rougemont-le-Château pour partager dans un premier temps le repas du soir avec leurs enseignants, les élèves grecs et leurs enseignants. Dans un second temps, ils ont assisté à un petit concert donné par l’orchestre d’harmonie de Rougemont, Kirchberg, Wegscheid, sous la houlette de Dominique Da Costa, cheffe d’harmonie.

Le Télégramme (Bretagne)
vendredi 17 janvier 2025 551 words, p. MORLAIX33

Morlaix

Morlaix Que faire ce week-end à Morlaix et alentour ?

Que ce soit par les chants grecs, les images d’Irlande ou le long de la rivière de Morlaix, les invitations au voyage sont légion ce week-end. Voici des idées de sorties sélectionnées par la rédaction.

1 Des auteurs à rencontrer

Les chasseurs de dédicaces ont rendez-vous à Morlaix ce samedi après-midi. La Maison des Bulles (18, Grand’rue), reçoit le Malouin Pascal Bresson . Il viendra présenter de 15 h à 19 h, « Disparus, l’affaire Godard », « Le Mystère Henri Pick » et le tout dernier, « Robert Badinter l’homme juste », dont il signe les scénarios (Contact : [email protected] ).

Tout juste avant, à 14 h, Solen Guivre sera l’invitée de la Librairie Dialogues, 9, rue d’Aiguillon pour « Eurydice », sa première bande dessinée. Sur des textes signés Lou Lubie, l’illustratrice revisite le célèbre mythe grec d’Orphée et Eurydice, tout au long d’un récit très actuel aux décors envoûtants.

2 Des balades urbaines autour de la rivière de Morlaix

Animées par Henri Bideau, médiateur culturel à Morlaix communauté et Clément Le Saux, en charge du programme d’actions de prévention des inondations (Papi) de la régie publique de l’eau An Dour, les balades urbaines autour de la rivière de Morlaix ont pour vocation de faire découvrir l’histoire de la rivière et de ses aménagements successifs ainsi que les solutions prévues pour lutter contre les inondations. Rendez-vous le dimanche 19 janvier à 9 h 45 et à 11 h, allée du Poan-Ben. L’animation est gratuite, mais en raison du nombre de places limité, il est obligatoire de s’inscrire sur le site www.larivieredemorlaix.bzh

3 Une escapade en Irlande

Dans son film, « Irlande : carrément à l’Ouest », Jean-Luc Diquelou propose un voyage sur la Wild Atlantic Way, la route côtière qui va de Cork au sud de l’Irlande jusqu’à la frontière d’Irlande du Nord, proche de la ville de Derry. Tout au long de ces 2 500 km, les spectateurs auront l’occasion de partager le quotidien des Irlandais et de mieux comprendre l’évolution de ce pays. La présentation et le débat seront animés par le réalisateur ce vendredi 17 janvier, à 14 h 30, au cinéma L’étoile, à Carantec. Tarif(s) : 7 € ; réduit, 5 €. Contact : tél. 09 72 98 20 57, [email protected]

4 Un concert de musiques du monde

Franco-grecque, Dafné Kritharas chante l’exil, l’amour et la joie des chants grecs d’antan. Ce vendredi 17 janvier, à 20 h 30, à l’espace culturel Le Roudour à Saint-Martin-des-Champs, elle dévoilera ses propres compositions : histoires vraies transformées en contes mystérieux où des femmes bafouées deviennent de redoutables reines des montagnes et où la mer grondante protège les opprimés. L’artiste puise son inspiration d’un répertoire né de la convergence des cultures qui ont cohabité pendant quatre siècles sous l’Empire ottoman : chansons grecques, séfarades, bosniaques, arméniennes et turques. La sortie de son prochain album est prévue en ce mois de janvier. Billetterie sur le site du centre culturel . Tarif(s) : moins de 12 ans, 8 € ; réduit, 21 € ; plein, 24 €. Contact : Le Roudour, tél. 02 98 15 20 90.

Le Soir
GENERALE
Culture, samedi 11 janvier 2025 2192 words, p. GENERALE22

bande dessinée

« Erostrate a incendié le Temple d’Artémis pour se faire mousser »

Daniel Couvreur

Erostrate, celui dont on ne peut plus prononcer le nom, a détruit l’une des sept merveilles du monde antique pour entrer dans l’histoire de l’humanité. Un geste iconoclaste qui préfigurait ceux des talibans ou de Daesh, que nous raconte Martin Veyron dans sa bande dessinée.

Sur le plan moral, il vaut mieux bâtir que détruire mais la destructionet la désolation, même si je suis contre, sont sans doute un moyen plus sûr d’entrer dans l’histoireSur le plan moral, il vaut mieux bâtir que détruire mais la destructionet la désolation, même si je suis contre, sont sans doute un moyen plus sûr d’entrer dans l’histoire

Entretien

Daniel Couvreur

La Grèce de Martin Veyron est celle des grands philosophes, modèles de la pensée et de la démocratie occidentales, celle des dieux de la mythologie, mais aussi celle d’Erostrate, un simple quidam entré dans l’histoire de l’humanité pour avoir détruit l’une des sept merveilles du monde antique. La ruine du Temple d’Artémis, à Ephèse, fut un traumatisme d’une ampleur comparable à l’incendie de Notre-Dame en 2019. Deux millénaires après la tragédie du Temple d’Artémis, le poète moderniste Fernando Pessoa écrira qu’Erostrate a voulu cracher sur les dieux. La célébrité, assurait Pessoa, était à ce prix.

Erostrate était la grande gueule de son village. Il se disait fils d’Apollon et allumera le feu pour prendre la lumière, sortir de l’anonymat, s’attirer la gloire. Martin Veyron ne le condamne pas. Il réécrit l’histoire de sa vie avec humour et gouaille, sans professer ni trahir la réalité de la Grèce antique. Les juges d’Ephèse l’avaient condamné à l’oubli pour avoir anéanti le chef-d’œuvre de l’art ionique. Comme Voldemort, son nom ne devrait plus jamais être prononcé. L’auteur brise la sentence et dresse le portrait sacrilège de cet insensé, dont le geste iconoclaste préfigure ceux des talibans contre les Bouddhas de Bamiyan ou de Daesh à Palmyre. A cette différence que l’acte commis par Erostrate était purement gratuit. Martin Veyron raconte comment il a ruiné le Temple d’Artémis dans le seul but de se construire une notoriété.

Rien ne vous prédisposait à dessiner un péplum. Vous n’étiez pas un auteur de bande dessinée historique. Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce roman graphique ?

J’ai toujours beaucoup aimé la mythologie grecque, que je trouve très drôle. Et puis j’ai relu les mythes grecs dans les écrits de Robert Graves, un Anglais très ironique et très amusant. C’est beaucoup moins poussiéreux. C’est marrant, vivant. Je me suis dit que ce serait pas mal de faire un truc un jour avec ça, parce que c’était très imagé. Et c’est devenu une bande dessinée, que j’ai axée sur le thème contemporain de la célébrité, avec ces gens qui veulent être à tout prix le centre d’intérêt. J’ai développé le récit autour de ce complexe des personnes qui sont prêtes à faire n’importe quoi pour devenir célèbres.

Vous faites vivre l’Antiquité en entrant dans le quotidien de la Grèce de Platon et d’Aristote, dans l’intimité des philosophes, des politiques, des conquérants. Où est la frontière entre la réalité et la fiction ?

On sait beaucoup de choses sur l’habitat, la famille, les esclaves, le rôle de la femme, l’éducation… Après, quand il s’agit des personnages historiques, j’ai trouvé excitant d’imaginer ce qu’ils ont pu se dire quand ils se sont croisés : Platon rencontrant Diogène à la fontaine, par exemple… J’aime ces petites choses du quotidien. On ne peut pas savoir exactement ce qu’ils ont vécu. Ils ne sont plus là pour le raconter mais mon récit fourmille cependant de détails historiques qui créent l’ambiance du réel. Comme quand le héros, Erostrate, va chez le coiffeur pour la première fois, et qu’il raconte une bataille qui vient d’être gagnée par les Thébains. On imagine que sur l’agora, tout le monde devait en parler à ce moment-là. C’est logique et amusant d’imaginer qu’il en parle chez le coiffeur et ça rend l’histoire très vivante.

On sait très peu de choses de votre héros, Erostrate, sinon qu’il a volontairement incendié le Temple d’Artémis à Ephèse, qui était l’une des sept merveilles du monde antique. Vous lui avez inventé une vie ?

Il existe, en effet, très peu de documents à son sujet. Erostrate a incendié le Temple d’Artémis intentionnellement pour se faire mousser. C’est avéré. Il était hébergé non loin de là. Le temple d’Artémis était aussi célèbre sinon plus, à l’époque, que le Parthénon. Les Ephésiens étaient très fiers de cette merveille du monde. Sur le plan moral, il vaut mieux bâtir que détruire mais la destruction et la désolation, même si je suis contre, sont sans doute un moyen plus sûr d’entrer dans l’histoire. Erostrate était un incendiaire narcissique, pur et sans malice.

Sur sa route, il va croiser la plupart des héros de l’Antiquité grecque : Héraclès, Achille, Ulysse, Démosthène… Les dieux vont même se mêler à votre récit… Vous confrontez ce simple citoyen à la toute-puissance des mythes ?

On est bercé depuis l’enfance de récits, quels qu’ils soient, qui sont des constructions inventées auxquelles on croit. Même si ce qu’on croit est faux. Il faut une éducation précise, rationnelle, pour comprendre que la science aide à avoir une relation un peu plus saine au monde réel. Erostrate est fasciné par ces récits de héros et de divinités. Il est fasciné comme le sont aujourd’hui les jeunes lecteurs de comics, fans de Spiderman au point de croire qu’il existe. Mais non ! Spiderman n’existe pas. Quand sa mère dit à Erostrate qu’il est le fils d’Apollon, il y croit… jusqu’à ce que Diogène se foute de sa gueule !

Diogène est un personnage important de votre récit. Il est comme une sorte de père spirituel d’Erostrate. Cela participe à votre mise en scène de l’histoire ?

J’ai découvert beaucoup de choses sur le personnage de Diogène. Dans sa philosophie de vie, c’était une sorte de bouddhiste avant l’heure. C’était un type un peu poète, un peu hippie, que tout le monde aimait bien. Il se foutait de la gueule de tout le monde. Il a connu l’exil et n’ayant plus rien, il a décidé de devenir mendiant et philosophe. Il se trouvait content de son sort. Il ne voyait rien de mieux dans la vie…

Dans votre casting, vous avez retenu Phryné, une célèbre prostituée athénienne : simple grivoiserie de votre part ?

Jérôme, un peintre pompier du XIX e siècle, l’a représentée dénudée devant ses juges par son avocat. Dans cette toile, elle apparaît un peu honteuse. Il y avait une forme de pudeur dans l’image de ce tableau. Et puis j’ai lu un commentaire de Degas, qui disait que sa vision était nulle car Phryné était fière de son corps, qu’elle a offert avec ostentation aux juges et dont elle ne voulait pas se cacher. J’ai donc suivi le conseil de Degas, qui assurait que Jérôme était un con. Après, il y aura débat entre philosophes pour savoir ce qui a séduit les Archontes dans son geste. Il y a de la grivoiserie dans certains textes grecs anciens. Je mets des mots un peu grivois dans la bouche du célèbre sculpteur Praxitèle, qui la traite de « plus grande videuse de bourses de la Grèce ». Les artistes sont des esprits libres qui peuvent être parfois des gens grossiers avec un humour pas toujours fin. Praxitèle sera d’ailleurs puni de sa grivoiserie par Phryné…

Erostrate s’était taillé une réputation de son vivant mais il cherchait davantage. Il voulait la gloire. A quoi tient la différence ?

Il était devenu l’amant de Phryné, la courtisane la plus célèbre de son temps. C’était un peu comme devenir un people en couchant avec une femme célèbre et se retrouver dans Paris Match. Mais il s’est rendu compte que tout ça n’était que passager, alors que la gloire est éternelle. La réputation doit s’entretenir. C’est du boulot ! Et Erostrate était un peu paresseux. Mais il n’avait pas non plus la carrure d’un héros. Il voulait gagner la gloire éternelle d’un seul coup, sans avoir à faire la guerre…

Vous illustrez un banquet autour du dialogue de « La République » sur la place de la vertu et de la justice : c’est Platon pour les Nuls ?

J’avais envie de dessiner ce banquet avec les élèves de Platon et Diogène, pour mettre côte à côte le philosophe officiel et le marginal. Je ne suis pas d’accord avec les idées de La République de Platon et je trouvais intéressant de porter la contradiction au travers des idées modernes de Diogène, notamment concernant les esclaves. J’aurais pu faire un album entier là-dessus, en élargissant à la sexualité des femmes, par exemple ! Mais ça sortait de la philosophie. Erostrate, lui, ferme sa gueule parce qu’il ne sait rien sur ces questions. Il ne la ramène pas face aux autres qui sont brillants. Il assiste aux débats en compagnie d’Aristote, qui n’est pas encore connu à l’époque, mais qui deviendra plus tard le précepteur d’Alexandre le Grand.

Alexandre le Grand est la guest star de votre livre. Plutarque prétend qu’il serait né la nuit même de l’incendie du Temple d’Artémis…

Au contraire d’Erostrate, Alexandre a eu la gloire et la postérité. C’est pour ça que j’ai été le chercher pour clore mon récit. Dans la réalité, il a effectivement rencontré Diogène mais à Corinthe et non à Éphèse. J’ai piqué à l’historien grec Théopompe, cette idée qu’Alexandre, de passage à Éphèse, aurait rêvé de reconstruire le temple disparu. Et c’est dans ce contexte qu’il se demande qui a osé l’incendier. Et là, Théopompe lâche le nom d’Erostrate, bravant l’interdit de prononcer son nom.

Par-delà l’histoire et les légendes, votre récit résonne d’éléments très contemporains. Laisser une trace à tout prix, vaincre l’oubli de l’histoire… C’est l’illustration éternelle de la vanité humaine ?

Je voulais parler de la permanence de l’humanité, du sens des choses, de l’absurdité des comportements humains. Construire une existence sur terre, c’est compliqué. Lutter contre la vérité de l’éphémère, refuser de perdre le beau, la jeunesse, c’est une cause idiote. Sur ces points, nous ne sommes pas meilleurs ni pires que nos ancêtres les Grecs ! C’est peut-être pour ça aussi qu’on parle autant de transhumanisme aujourd’hui.

Sur le plan graphique, vous avez tiré votre inspiration de l’esthétique des vases grecs ?

J’ai volé la représentation que les Grecs faisaient des dieux sur leurs céramiques. Je ne voulais pas d’un Apollon beau mec avec des pectoraux. Je trouvais l’image vulgaire. Je l’ai représenté comme une silhouette noire avec un vague drap jeté sur l’épaule comme sur les vases grecs de l’Antiquité. Ce qui est amusant dans la bande dessinée, c’est de pouvoir se servir de pleins de toutes sortes de grammaires graphiques différentes. Je ne voulais pas d’une biographie ennuyeuse non plus. Le récit fonctionne un peu comme le chœur antique de la tragédie grecque. Ces dieux et ces mythes grecs sont très marrants à dessiner, à raconter. Quand je vois les dessins sur les poteries grecques, je sens ce que mes confrères de l’époque ont voulu faire et je suis admis en admiration devant leur talent. Ils m’émeuvent beaucoup. On fait le même métier, contrairement à ceux qui pensent qu’ils étaient incapables de dessiner. Il y a des goûts, des couleurs, des canons esthétiques propres à chaque époque. Ceux qui ont le pouvoir, ceux qui commandent ou achètent de l’art veulent dicter les codes de la représentation et ne financeront pas autre chose. C’est pareil en bande dessinée. On pourrait me faire remarquer qu’il n’était sans doute pas intelligent de publier un album pareil, pas si facile à lire, avec une couverture sans illustration… Mais je n’ai rien à perdre. J’ai toujours dessiné ce que je voulais comme je l’entendais. J’ai passé sept ans à confectionner cet album : trois ans pour l’écrire et quatre pour le dessiner. Au final, j’ai eu l’idée d’une couverture typographique assez contemporaine dans une tonalité de couleurs qui rappellent la poterie grecque. Ça sort de la bande dessinée. C’est presque une couverture de roman. C’est exigeant et en même temps intrigant. J’adore ça.

Erostrate, Martin Veyron, Dargaud.

La Matinale du Monde
;, vendredi 10 janvier 2025 865 words

En exil depuis des décennies, l'ex-famille royale grecque retrouve sa nationalité

Par Marina Rafenberg (Athènes, correspondante)

LETTRE D'ATHÈNES

A la veille de Noël, l'ex-famille royale grecque a reçu un cadeau inattendu de l'Etat grec. Après des décennies d'exil sans pouvoir obtenir de passeports grecs, dix membres de la famille royale déchue depuis le retour de la démocratie en Grèce, en 1974, ont été naturalisés et peuvent désormais utiliser le nom de famille « de Grèce » (en français et retranscrit de manière phonétique en grec). « C'est avec une profonde émotion qu'après trente ans, nous retrouvons la nationalité grecque » , annonçait le 23 décembre l'ex-famille royale sur son site officiel. Mais, dans un pays qui s'est construit dans une forte opposition entre monarchistes et républicains, cette décision n'est pas passée inaperçue et a même suscité de très fortes critiques de la part de l'opposition de gauche et des constitutionnalistes.

Pour comprendre pourquoi cette dynastie a été privée de sa nationalité grecque et obligée d'être en exil pendant des décennies, un détour par l'histoire de la Grèce s'impose.

L'ancien roi Constantin II, monté sur le trône en 1964 et mort en 2023, a joué en effet un rôle ambigu. Après une guerre civile dévastatrice et dix-huit ans de gouvernements autoritaires, en 1963, les élections législatives sont enfin remportées en Grèce par un parti démocratique, l'Union du centre, menée par Georges Papandréou. Mais la décision de ce gouvernement de faire une purge dans l'armée nationaliste et anticommuniste déplaît au roi, qui lui demande, en 1965, de démissionner. S'ensuivent deux années de forte instabilité politique – dont Constantin II sera vu comme en partie responsable. Ce contexte facilitera le coup d'Etat d'avril 1967, quand des blindés de l'armée envahissent Athènes, démarrant sept ans de « dictature des colonels ».

Tentant de rattraper la situation, Constantin II organise un contre-coup d'Etat, mais il échoue et doit s'exiler avec sa famille. Lors d'un référendum organisé à la chute de la dictature, en 1974, les Grecs votent pour un régime démocratique et la fin de la monarchie. Les biens de la famille royale en exil sont confisqués.

Sauf que l'histoire ne s'arrête pas là. En 1991, le père de l'actuel premier ministre, Konstantinos Mitsotakis, alors chef du gouvernement, accepte une demande de l'ancienne famille royale de leur transférer leurs biens de leur résidence de Tatoï, près d'Athènes. « Le 17 février 1991, six camions chargés de neuf conteneurs pesant 32 tonnes quittent Tatoï pour le port du Pirée (…) avec des œuvres d'art et des objets de valeur vendus ensuite aux enchères. L'affaire avait provoqué un scandale politique » , rappelle le site d'information News247 . Quelques années plus tard, en 1994, le premier ministre socialiste Andréas Papandréou décide de déchoir la famille royale de sa nationalité et de définir dans la loi des conditions pour que ses membres puissent être de nouveau naturalisés. Parmi elles, l'obligation pour les membres de l'ex-famille royale de reconnaître les résultats du référendum de 1974 et de respecter la Constitution grecque.

Signal positif à l'extrême droite

Dans leur communiqué du 23 décembre, les héritiers affirment que « [leur] père et [leur] famille respectent le résultat du référendum de 1974 » . Le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis, a aussi assuré que la famille n'avait « aucune revendication et reconnaît les règles démocratiques de [leur] pays ». Mais le choix du nom de famille « de Grèce » et une naturalisation dénoncée comme « rapide » , contrairement au processus fastidieux que connaissent les migrants, indignent l'opposition de gauche.

« Le nom de famille qu'ils ont choisi est exactement contraire à l'esprit de la loi de 1994 (…) et prouve qu'ils veulent perpétuer un mythe monarchique » , souligne le leader du Parti socialiste, Nikos Androulakis. « L'ordre juridique grec ne reconnaît pas les titres de noblesse » , note aussi le parti de gauche Syriza.

Constantin II a toujours refusé d'adopter le nom de famille Glücksbourg, le patronyme de la dynastie danoise qui avait été placée sur le trône de Grèce à la fin du XIXe siècle par les puissances étrangères. « Nous avons choisi celui pour lequel avait opté feu notre oncle, Michel de Grèce, seul nom qui nous est familier puisque nous n'avons jamais porté aucun patronyme » , se justifient les descendants dans leur communiqué.

« Les plus jeunes devraient savoir, quand ils regardent avec envie la monarchie, qu'en Grèce, elle a été synonyme d'heures très sombres pour la démocratie (…) Ceux qui ont moins de 45 ans ne se souviennent pas et le gouvernement de M. Mitsotakis mise sur cela » , estimait récemment le porte-parole de Syriza, Giorgos Karameros.

Pour certains analystes politiques, la décision du gouvernement n'a, en outre, rien d'anodine. Dans un contexte où le parti conservateur de Kyriakos Mitsotakis « reste coincé en dessous des 30 % et perd du terrain principalement sur sa droite » , comme le note l'éditorialiste Vicky Samara pour News247 , elle permettrait au premier ministre d'envoyer un signal positif à l'extrême droite, réputée proche de l'armée… et de la monarchie.

Retrouvez ici toutes les lettres de nos correspondants.

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Libération
vendredi 24 janvier 2025 1883 words, p. 20,21

Idées/

«La Grèce a réussi sa transition démocratique. Pas son développement économique»

Recueilli par Fabien Perrier Correspondant à Athènes

Idées/

Pour les 50 ans du retour de la démocratie dans le pays, l'ex-Premier ministre de gauche Aléxis Tsípras retrace dans un entretien exclusif l'évolution de son pays au sein de l'Europe, et alerte sur la complaisance de certaines forces dominantes à l'égard de l'extrême droite en progression au sein de l'UE.

A l'occasion des 10 ans de son élection et des 50 ans de la démocratie grecque, Aléxis Tsípras s'exprime en exclusivité pour Libération. Le 25 janvier 2015, le jeune Premier ministre de gauche faisait «trembler l'Europe» en remportant les élections législatives avec une double promesse : bouter les créanciers, soit la «troïka» réunissant la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), hors du pays et en finir avec l'austérité qu'ils imposaient. Après six mois de bataille, il finira par signer, à son tour, un mémorandum d'accord avec les créanciers. Dix ans après, Tsípras est redevenu député, et son parti, Syriza, est mal en point. La droite conservatrice, Nouvelle Démocratie, est à la tête du pays depuis 2019. Le Pasok, social-démocrate, qui s'était effondré, retrouve la forme. Une parenthèse de gauche s'est-elle refermée en Grèce ? Né en juillet 1974 quatre jours après la chute des colonels, vous êtes un enfant de la démocratie. Quel regard portez-vous sur ces 50 ans de démocratie grecque ? La Grèce a une spécificité : une guerre civile succède à la Seconde Guerre mondiale quand les pays d'Europe connaissent la paix. Puis, jusqu'en 1967, la Grèce vit dans un simulacre de démocratie caractérisé par des persécutions des résistants, notamment commu- nistes qui sont déclarés illégaux dans le pays.

S'ensuit la dictature des colonels de 1967 à 1974. Elle chute sous l'impulsion du peuple. Il se mobilise lors de deux événements déclencheurs : le soulèvement de Polytech- nique en novembre 1973 et la tragédie de Chypre en juillet 1974. Avec l'installation de la démocratie en 1974, les libertés politiques apparaissent, et les gens peuvent vivre sans le contrôle permanent de la police et sans répression de leurs idées. D'ailleurs, le parti communiste KKE est légalisé.

Interview Cette transition démocratique n'a pu se produire que grâce à l'exigence populaire d'une véritable démocratie. Elle porte l'empreinte de la gauche. Elle est accompagnée d'une effusion culturelle sous l'influence des grands artistes de gauche, comme Mikis Theodorakis, d'une vague de participation populaire et de démocratisation dans la vie sociale et politique. Mais les temps changent, l'action des pouvoirs dans l'arène politique aussi. Les régimes autoritaires s'imposaient avec l'armée et une censure absolue ; aujourd'hui, les forces autoritaires peuvent imposer leurs points de vue par d'autres moyens comme le contrôle des médias et d'Internet, la diffusion de fake news… Deux partis, le Pasok et la Nouvelle Démocratie, ont longtemps dominé le paysage politique. C'était aussi de grandes familles (Papandréou, Karamanlís, Mitsotákis…). Ce système a-t-il contribué à la crise dans laquelle la Grèce a plongé en 2010 ? Il y a quelque chose d'étrange dans cette Grèce moderne où ces trois familles jouent un rôle de premier plan en créant un régime clientéliste ! Néanmoins, elles sont élues par le peuple. En tout cas, si la Grèce a réussi sa transition démocratique, elle a raté son développement économique. Le pays n'a pas su exploiter les opportunités qui s'offraient à lui pour engager une modernisation économique et sociale durable, surtout après son adhésion à l'Europe.

Sa croissance de 1974 à aujourd'hui n'est que de 1,3 % par an. En 1974, le Portugal, l'Espagne et l'Irlande avaient des revenus par habitant bien inférieurs à ceux de la Grèce. Ils nous ont dépassés. Dans l'UE, seule la Bulgarie s'en sort moins bien que la Grèce dans de nombreux domaines. Bref, à cause de cette culture du pouvoir de familles et du clientélisme politique, la Grèce n'a créé ni infrastructure moderne viable ni Etat-providence fort. Ce «modèle» a contribué à la crise.

Pendant la crise, vous unissez la gauche et gagnez les élections législatives en janvier 2015. Ressentez-vous de la peur ? Non, mais une immense responsabilité historique face à l'espoir suscité et aussi de la joie D'ailleurs, ces sentiments traversaient la majorité du peuple grec je crois. Pour la première fois arrivait au gouvernement une vraie gauche qui avait mené des luttes, parfois sanglantes. Toutefois, si Syriza était hégémonique à gauche, nous n'avons pas uni toute la gauche. Le KKE n'a jamais voulu participer à un gouvernement, ni même ouvrir le dialogue. Au contraire, il a mené une véritable bataille contre Syriza. Imaginez comme les choses auraient été différentes si ce parti populaire avait eu ici une attitude similaire à celle des communistes français, espagnols ou portugais, qui ont participé à des gouvernements progressistes… Quand comprenez-vous que les Européens sont en guerre contre votre gouvernement ? Avant même d'être élus, nous savions que ce ne serait pas facile ! La Grèce a subi une pression disproportionnée de certaines forces politiques dominantes en Europe. Certaines personnalités, comme Wolfgang Schäuble [ministre des Finances d'Angela Merkel aujourd'hui décédé, ndlr], ont fait porter le chapeau à la Grèce, peut-être pour cacher leurs responsabilités dans le cours écono- mique qu'a pris l'Europe. L'Europe n'est pas entrée en crise à cause de la Grèce, mais à cause de ses banques.

On a pourtant convaincu l'opinion publique allemande que le problème venait de quelques Grecs paresseux vivant au-dessus de leurs moyens. Cela arrangeait les forces conser- vatrices allemandes, ainsi que le FMI. De son côté, la social-démocratie était dans l'embarras. Quelques sociaux-démocrates ont exprimé leur soutien en disant qu'ils étaient de tout coeur avec nous. Mais ils ne pouvaient pas le dire publiquement, car cela revenait à remettre en question leurs choix politiques.

Par votre attitude, par exemple en arrivant sans cravate, n'avez-vous pas l'impression de dresser contre vous les cénacles bruxellois ? Non, c'était secondaire ! Certaines puissances dominantes en Europe ne voulaient abso- lument pas d'un compromis honorable avec le gouvernement de gauche d'un pays en défaut de paiement. Aujourd'hui d'ailleurs, nous pouvons voir comment l'Europe traite différemment les gouvernements d'extrême droite par rapport à ce qu'elle a fait avec un gouvernement de gauche.

Nous, Syriza en Grèce ou Podemos en Espagne, voulions changer l'Europe, nous voulions mener une politique plus juste économiquement et socialement, quand l'extrême droite veut la détruire. Cette politique d'inspiration keynésienne, donnant des marges budgétaires aux Etats, n'a été appliquée que plus tard lors de la crise pandémique. Si nous avions utilisé ces recettes que nous proposions, les effets de la crise de la dette auraient été largement réduits, voire évités. Certaines ont été aujourd'hui adoptées.

Vu ce rapport de force, pourquoi décider un référendum en juin 2015 ? Avant le référendum, nous avons cherché un compromis honnête. Impossible ! Les créanciers exigeaient des réformes et des ajustements budgétaires sans offrir ni financement sur le long terme ni restructuration de la dette. Au gouvernement, Syriza devait faire face aux obligations budgétaires du pays et accomplir les réformes que les deux gouvernements précédents n'avaient pas menées. Le gouvernement Samaras nous avait laissé en dot une douzaine de réformes essentielles, comme celle des retraites, qui conditionnaient le financement de la Grèce par ses créanciers. Ces derniers voulaient que nous appliquions ces réformes sans qu'ils abandonnent leur tutelle sur le pays.

J'ai donc mis en place une stratégie visant à dramatiser la crise pour provoquer un choc effectif. C'était la stratégie du référendum. Entre l'énorme vague de soutien et la perspective de voir évincer de la zone euro le berceau de la démocratie, l'Europe était face à deux problèmes politiques. Grâce à cette pression, nous avons pu établir, avec la Commission, un programme comportant des mesures difficiles dont nous avons assumé le coût politique, mais également un financement du pays sur trois ans, une perspective de restructuration de la dette ou encore la gestion en Grèce du fond de privatisation. Nous avons réussi à maintenir la cohésion de l'Europe, notre présence dans l'euro et, surtout, nous avons renoué avec la croissance. Des dirigeants européens, comme François Hollande ou Angela Merkel, vous félicitent dans leurs mémoires. Ces félicitations ne sont-elles pas tardives ? Les partenaires européens ont montré une attitude constructive envers la Grèce quand nous avons renoué avec la croissance. Avec François Hollande, qui m'a soutenu pendant la crise, nous avons créé le sommet euromé- diterranéen. Nous avons conclu une série d'accords bilatéraux avec la France pour renforcer l'économie grecque en attirant des investisseurs. Avec Angela Merkel, nous avons fait face à la crise des réfugiés. Les félicitations sont publiques depuis longtemps… Mais l'opinion a été façonnée par ceux qui ont construit le front anti-Syriza. L'histoire est écrite par les vainqueurs. Pourtant, qui a mis la Grèce en crise et qui l'en a sortie ? Ça, ce sont des faits indiscutables.

Sauf que Syriza perd les élections en 2019 et en 2023… Oui, mais en conservant 32 % des votes en 2019. Ensuite, le gouvernement Mitsotákis a pu bénéficier des effets de la politique menée par le gouvernement Syriza, puis des milliards injectés lors de la pandémie. En outre, ce gouvernement a eu recours à des pratiques remettant en cause la démocratie et l'Etat de droit. Il a créé un front anti-Syriza très vivace. En 2023, avec 18 % des votes, la perte électorale est plus sévère. Malgré tout, Syriza obtient de meilleurs scores que le reste de la gauche en Europe, même que la socialdémocratie dans plusieurs pays.

Il ne faut donc pas seulement considérer l'évolution de la gauche grecque, mais celle dans toute l'Europe où la gauche, les forces progressistes et démocratiques ont beaucoup reculé. Nous assistons à un virage conser- vateur. Un courant de droite anti-systémique déferle dans le monde comme en témoigne l'élection de Trump, la montée de Le Pen… La droite traditionnelle adopte, elle, une rhétorique d'extrême droite, notamment sur des questions cruciales comme l'immigration. Comment voyez-vous l'évolution de l'Europe ? En pleine instabilité géopolitique, elle est incapable de disposer d'une autonomie géo- stratégique à l'égard des Etats-Unis. Elle vit des traumatismes, à la fois économiques et politiques, comme l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie. Mais il ne pourra y avoir de perspective de paix, de sécurité et de stabilité en Europe en excluant la Russie des discussions. L'industrie européenne est prise en étau entre la Chine et les Etats-Unis qui veulent imposer des droits de douane. Nous sommes en pleine dystopie. Un exemple : le président des Etats-Unis exprime sa volonté d'envahir le Canada ou le Groenland, mais personne ne s'insurge ! Tout le monde a réagi à juste titre quand Poutine est allé en Ukraine… Des lendemains très difficiles nous attendent. Dans cette période d'insécurité généralisée, de guerres et de transformation de la démocratie, les régimes autoritaires et les dirigeants durs refont surface. Leur impact sur les populations et sur l'Europe elle-même sera destructeur. La gauche doit tirer les leçons de l'histoire. En 2015, en Grèce, elle a gagné en mobilisant les couches écono- miques moyennes et plus défavorisées autour d'une vision libératrice, sociale. Face à la peur, elle doit proposer un discours de combat articulé autour des valeurs d'égalité, de liberté et de justice ce que j'essaye de promouvoir par l'institut que j'ai créé.•

«Il ne faut pas seulement considérer l'évolution de la gauche grecque, mais celle dans toute l'Europe où la gauche, les forces progressistes et démocratiques ont beaucoup reculé. Nous assistons à un virage conservateur.»

Le Monde (site web)
international, vendredi 10 janvier 2025 - 04:15 UTC +0100 896 words

En exil depuis des décennies, l’ex-famille royale grecque retrouve sa nationalité

Marina Rafenberg

Dans un pays où le retour à la démocratie en 1974 s’est traduit par un référendum contre le rétablissement de la monarchie, cette décision ainsi que le nom de famille utilisé par les descendants suscitent de vives critiques.

LETTRE D’ATHÈNES

A la veille de Noël, l’ex-famille royale grecque a reçu un cadeau inattendu de l’Etat grec. Après des décennies d’exil sans pouvoir obtenir de passeports grecs, dix membres de la famille royale déchue depuis le retour de la démocratie en Grèce, en 1974, ont été naturalisés et peuvent désormais utiliser le nom de famille « de Grèce » (en français et retranscrit de manière phonétique en grec). « C’est avec une profonde émotion qu’après trente ans, nous retrouvons la nationalité grecque », annonçait le 23 décembre l’ex-famille royale sur son site officiel. Mais, dans un pays qui s’est construit dans une forte opposition entre monarchistes et républicains, cette décision n’est pas passée inaperçue et a même suscité de très fortes critiques de la part de l’opposition de gauche et des constitutionnalistes.

Pour comprendre pourquoi cette dynastie a été privée de sa nationalité grecque et obligée d’être en exil pendant des décennies, un détour par l’histoire de la Grèce s’impose.

L’ancien roi Constantin II, monté sur le trône en 1964 et mort en 2023, a joué en effet un rôle ambigu. Après une guerre civile dévastatrice et dix-huit ans de gouvernements autoritaires, en 1963, les élections législatives sont enfin remportées en Grèce par un parti démocratique, l’Union du centre, menée par Georges Papandréou. Mais la décision de ce gouvernement de faire une purge dans l’armée nationaliste et anticommuniste déplaît au roi, qui lui demande, en 1965, de démissionner. S’ensuivent deux années de forte instabilité politique – dont Constantin II sera vu comme en partie responsable. Ce contexte facilitera le coup d’Etat d’avril 1967, quand des blindés de l’armée envahissent Athènes, démarrant sept ans de « dictature des colonels ».

Tentant de rattraper la situation, Constantin II organise un contre-coup d’Etat, mais il échoue et doit s’exiler avec sa famille. Lors d’un référendum organisé à la chute de la dictature, en 1974, les Grecs votent pour un régime démocratique et la fin de la monarchie. Les biens de la famille royale en exil sont confisqués.

Sauf que l’histoire ne s’arrête pas là. En 1991, le père de l’actuel premier ministre, Konstantinos Mitsotakis, alors chef du gouvernement, accepte une demande de l’ancienne famille royale de leur transférer leurs biens de leur résidence de Tatoï, près d’Athènes. « Le 17 février 1991, six camions chargés de neuf conteneurs pesant 32 tonnes quittent Tatoï pour le port du Pirée (…) avec des œuvres d’art et des objets de valeur vendus ensuite aux enchères. L’affaire avait provoqué un scandale politique », rappelle le site d’information News247. Quelques années plus tard, en 1994, le premier ministre socialiste Andréas Papandréou décide de déchoir la famille royale de sa nationalité et de définir dans la loi des conditions pour que ses membres puissent être de nouveau naturalisés. Parmi elles, l’obligation pour les membres de l’ex-famille royale de reconnaître les résultats du référendum de 1974 et de respecter la Constitution grecque.

Signal positif à l’extrême droite

Dans leur communiqué du 23 décembre, les héritiers affirment que « [leur] père et [leur] famille respectent le résultat du référendum de 1974 ». Le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis, a aussi assuré que la famille n’avait « aucune revendication et reconnaît les règles démocratiques de [leur] pays ». Mais le choix du nom de famille « de Grèce » et une naturalisation dénoncée comme « rapide », contrairement au processus fastidieux que connaissent les migrants, indignent l’opposition de gauche.

« Le nom de famille qu’ils ont choisi est exactement contraire à l’esprit de la loi de 1994 (…) et prouve qu’ils veulent perpétuer un mythe monarchique », souligne le leader du Parti socialiste, Nikos Androulakis. « L’ordre juridique grec ne reconnaît pas les titres de noblesse », note aussi le parti de gauche Syriza.

Constantin II a toujours refusé d’adopter le nom de famille Glücksbourg, le patronyme de la dynastie danoise qui avait été placée sur le trône de Grèce à la fin du XIXe siècle par les puissances étrangères. « Nous avons choisi celui pour lequel avait opté feu notre oncle, Michel de Grèce, seul nom qui nous est familier puisque nous n’avons jamais porté aucun patronyme », se justifient les descendants dans leur communiqué.

« Les plus jeunes devraient savoir, quand ils regardent avec envie la monarchie, qu’en Grèce, elle a été synonyme d’heures très sombres pour la démocratie (…) Ceux qui ont moins de 45 ans ne se souviennent pas et le gouvernement de M. Mitsotakis mise sur cela », estimait récemment le porte-parole de Syriza, Giorgos Karameros.

Pour certains analystes politiques, la décision du gouvernement n’a, en outre, rien d’anodine. Dans un contexte où le parti conservateur de Kyriakos Mitsotakis « reste coincé en dessous des 30 % et perd du terrain principalement sur sa droite », comme le note l’éditorialiste Vicky Samara pour News247, elle permettrait au premier ministre d’envoyer un signal positif à l’extrême droite, réputée proche de l’armée… et de la monarchie.

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Paris Match (site web)
vendredi 31 janvier 2025 990 words

Stéphane Bern : À Athènes, le mariage du sang bleu et de l'or noir

Nicolaos de Grèce au mariage de la princesse Theodora de Grèce et Matthew Kumar en la cathédrale de l'Annonciation à Athènes le 28 septembre 2024.

CÔTÉ COURS - Le mariage du prince Nicolas et de Chrysi Vardinogiannis est l'évènement mondain attendu par toute la Grèce.

C'est le mariage qui met en émoi toute la Grèce, mais aussi l'Espagne et le Danemark, pays où règnent les cousins et amis du prince Nicolas de Grèce. Le deuxième fils du défunt roi Constantin II de Grèce et de la reine Anne-Marie née princesse de Danemark, sœur de l'ancienne reine Margrethe II, vient d'annoncer son prochain mariage dans l'intimité avec Chrysi Vardinogiannis, la fille de Yiorgos Vardinogiannis, homme d'affaires et magnat du transport maritime grec, ancien propriétaire et président du club de football Panathinaikos, et donc la nièce de Vardis Vardinogiannis, l'un des plus grands noms du pétrole et du transport maritime et un habitué de la liste Forbes des hommes les plus riches du monde.

Les frères Vardinogiannis (le père et les oncles de Chrysi) sont connus pour avoir bâti un empire familial dans le domaine du transport maritime et du pétrole, en partant de zéro et en faisant des études maritimes, civiles et militaires. La plus connue était l'épouse de son oncle, la médiatique Marianna Vardinogiannis, qui était ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO et que l'on surnommait gentiment à Athènes « Queen Marianna ».

La belle Chrysi n'en est pas à son premier mariage car elle a été mariée au chanteur grec Stefanos Xypolitas, connu sous le nom de Nino, qui s'est fait connaître en 2003 après avoir participé à l'émission télévisée Fame Story et, après leur divorce, elle a été liée au réalisateur et acteur Konstantinos Markoulakis, avec qui elle a rompu l'année dernière.

Pour le mariage, une église au riche passé

Quant au prince Nicolas, il a annoncé il y a neuf mois sa séparation avec Tatiana Blatnik , qui conserve son titre de princesse, l'amitié de la famille royale grecque au terme de quatorze ans de mariage sans enfant. Dans l'urgence, le bureau de la famille royale hellène a publié des informations sur le prochain mariage qui se déroulera vendredi 7 février 2025, à 18 heures, en l'église Saint-Nicolas de Rangava, en présence des proches parents et amis de la famille et des mariés.

L'église qu'ils ont choisie reflète leur profond amour pour la Grèce, puisqu'il s'agit de la plus ancienne église d'Athènes. D'architecture byzantine orthodoxe, elle a été construite au XIe siècle et réparée au XVIIIe siècle après avoir été endommagée par un boulet de canon. Elle a été réparée à nouveau au cours du même siècle et restaurée dans les années 1970. Sa cloche a sonné pour la première fois en 1821 et a été conservée dans une crypte spéciale pendant l'occupation turque, qui interdisait la sonnerie des cloches. Elle fut également la première à sonner après la libération de l'occupation allemande en 1944. La cloche sonne tous les 25 mars pour commémorer la fête nationale grecque.

Révélée par sa présence le 16 janvier dernier aux cérémonies marquant au cimetière royal de Tatoï le deuxième anniversaire des funérailles du roi Constantin II, l'idylle de Nicolas de Grèce avec Chrysi Vardinoyannis, pour discrète, n'a pas tardé à se traduire par un mariage. En réalité, Chrysi était présente aux noces de sa future belle-sœur, la princesse Theodora de Grèce avec Matthew Kumar en septembre, mais personne ne l'avait alors remarquée.

Un moment charnière de l'Histoire de la famille royale grecque

Le chef de famille, frère aîné de Nicolas et Theodora, le diadoque Pavlos de Grèce a déclaré à la chaîne de télévision locale ANT1 que son frère est heureux et ne semble pas du tout nerveux, même s'il ne reste qu'une semaine : « Je suis très heureux, je pense qu'il est très heureux et vous devrez lui demander le reste. J'aime être ici et voir que les choses se passent bien ».

Ce mariage intervient à un moment charnière de l'Histoire de la famille royale grecque dont les membres ont retrouvé la citoyenneté de leur pays.

« C'est avec une profonde émotion qu'après trente ans, nous avons retrouvé notre nationalité grecque. La loi de 1994 nous en avait privés, nous rendant apatrides, avec tout ce que cela implique en termes de droits individuels et de grande souffrance émotionnelle. Notre père et notre famille ont pleinement respecté le résultat du référendum de 1974 (établissant la République).

Cependant, les dispositions de la loi de 1994 sur la citoyenneté, résultant du statut politique de l'époque, n'étaient pas dignes d'un ancien chef de l'État grec et d'une institution qui a fidèlement servi le pays. La mort de notre père a marqué la fin d'une époque. La condition préalable pour retrouver notre nationalité était de déclarer un nom de famille, nous avons donc choisi celui de notre défunt oncle, Michel De Grèce, qui était le seul qui nous était familier, notre famille n'ayant jamais porté de nom de famille. Pendant les années où nous avons été privés de notre citoyenneté, nous avons été animés par le devoir et l'honneur de servir notre pays avec loyauté et dévouement, où que nous soyons et avec tous nos moyens. Les mêmes principes continueront à guider le parcours de notre famille » ont déclaré les dix nouveaux citoyens grecs de la famille royale, issus d'une branche de la dynastie danoise de Glücksbourg.

Venus à Copenhague cette semaine pour participer au pot de départ de la cheffe de communication du palais royal danois, Lene Belleby, Nicolas et Chrysi ont retrouvé leurs cousins le roi Frederik X et et la reine Mary au palais d'Amalienborg. Tous espèrent que les membres de la famille royale danoise, comme la reine émérite Sofia d'Espagne née princesse de Grèce, se retrouveront autour des mariés vendredi prochain à Athènes. Le plus drôle c'est que les Grecs, sevrés depuis des années d'événements royaux, semblent y reprendre goût…

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AFP - Infos Françaises
jeudi 30 janvier 2025 - 17:16:43 UTC 563 words
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January 30, 2025 - AFP - Infos Economiques

Catastrophe ferroviaire de 2023 en Grèce: Hellenic Train dément la présence de cargaison explosive

Athènes, 30 jan 2025 (AFP) - L'opérateur ferroviaire grec Hellenic Train a affirmé jeudi qu'il n'y avait aucun produit chimique explosif à bord du train de marchandises impliqué dans la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts en 2023.

Cette annonce intervient après que le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré que la société italienne propriétaire du train de marchandises devrait se voir infliger des sanctions pénales s'il était prouvé qu'elle avait sciemment trompé les autorités grecques sur la cargaison de ce train impliqué dans une collision avec un train de voyageurs.

Selon un rapport d'enquête financé par les familles des victimes, le train de marchandises transportait un chargement illégal de produits chimiques explosifs, ayant contribué au lourd bilan de la catastrophe.

Le chef du gouvernement a pour sa part reconnu mercredi dans une interview accordée à Alpha TV que certaines victimes "étaient mortes dans le train mais pas en raison de la collision... d'où l'importance (d'établir), selon lui, la cause de l'incendie" survenu juste après la collision.

De son côté, Hellenic Train assure dans un communiqué que la nature de la cargaison à bord du train de marchandises "a déjà été clarifiée".

Le train transportait des matériaux en fer, de la bière et des conteneurs vides, selon la compagnie qui assure collaborer à l'enquête "en toute transparence et responsabilité".

Le 28 février 2023, un train reliant Athènes à Thessalonique transportant plus de 350 passagers est entré en collision frontale avec un train de marchandises près de la ville centrale de Larissa, tuant 57 personnes.

Les survivants ont affirmé avoir été coincés parmi des wagons brisés et des débris en feu, alors que le train s'était renversé.

Au cours des deux années qui ont suivi la catastrophe, le gouvernement a été la cible de nombreuses accusations de négligence et d'actes criminels.

Plus de 40.000 manifestants ont participé dimanche dernier à des rassemblements à Athènes et Thessalonique, dans le nord du pays, pour réclamer justice pour les victimes et leurs familles.

Avant la collision, les deux trains avaient roulé l'un vers l'autre sur la même voie pendant 19 minutes sans qu'aucune alarme n'ait été déclenchée.

Par la suite, l'accident a été imputé à un équipement défectueux et à une erreur humaine, et le chef de gare a été mis en cause pour homicide par négligence.

Mercredi, le Premier ministre a nié toute tentative de dissimulation et rejeté toute idée de démission. "Si une erreur a été commise, le juge d'instruction tranchera", a-t-il souligné. "Les réponses ne peuvent être apportées que par la justice."

En 2024, son gouvernement a survécu à un vote de censure faisant suite à la catastrophe.

En 2017, les trains interurbains grecs sont passés sous gestion privée, après la cession de l'opérateur public TrainOSE à la société italienne Ferrovie dello Stato Italiane, devenant ainsi Hellenic Train.

La société publique grecque OSE est toujours propriétaire du réseau ferré.

Jeudi soir, le parquet d'Athènes a ordonné la convocation devant la justice grecque de l'Italien Maurizio Capotorto, ancien directeur général de Hellenic Train, soupçonné de "faux témoignage" devant une commission d'enquête du parlement grec l'année dernière, selon des médias locaux.

Toutefois, aucun délai précis ne lui ait été donné pour témoigner devant la justice, selon ces médias.

Roberto Rinaudo, Italien également, avait succédé à Maurizio Capotorto au poste de directeur général en mai dernier.

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17 janvier 2025 678 words
Grèce : la situation migratoire préoccupe Bruxelles
Gavin Blackburn

Le plus haut responsable de l'Union européenne en matière d'immigration a déclaré que les expulsions étaient une priorité essentielle pour la branche exécutive de l'Union, alors que la... See article

Science et Vie (site web)
mercredi 22 janvier 2025 - 11:06:01 2717 words

Liban, l'écho des empires

Christophe Migeon

« C'est l'Europe et l'Asie se fondant en mille caresses », s'enflamme Gérard de Nerval en évoquant Beyrouth et le Liban.

En fait de caresses, la région a dû composer au fil des siècles avec le fer et le feu d'une litanie d'empires conquérants. Chacun à sa façon aura laissé une empreinte durable sur ses paysages, sa culture et ses habitants.

Une quinzaine de kilomètres au nord de Beyrouth, un défilé creusé dans la montagne par les eaux du Nahr el-Kalb, le fleuve du Chien, descend jusqu'au littoral. Un chien qui selon la légende hurlait à l'approche de nouveaux envahisseurs. Là, sur une étroite corniche suspendue au-dessus des eaux, une succession de stèles gravées dans le rocher témoignent encore du passage des étrangers qui, pendant près de 3000 ans, se sont bousculés sur ce promontoire : pharaons vainqueurs de la vieille Phénicie, conquérants assyriens ou babyloniens venus de Mésopotamie, légions de Marc-Aurèle, sultans mamelouks assoiffés de prestige… jusqu'à la dernière en date, célébrant le départ des Français en 1946. Un véritable livre d'or signé par une flopée de visiteurs indésirables. Le Liban, ce brimborion de territoire a, en dépit de ses modestes dimensions, toujours aiguisé les appétits des grands empires continentaux. Il n'a cessé d'être l'objet d'une mosaïque de pouvoirs en constante évolution, la victime d'une frénésie de conquêtes, rivalités et pillages qui a su se plier au joug des maîtres du moment pour mieux se redresser après leur départ. La position stratégique de la région, à la jonction de l'Occident et de l'Orient et route d'invasion obligée pour accéder aux richesses de la grande Égypte, n'est pas l'unique motif de convoitise.

Les Phéniciens, descendants des mystérieux Cananéens, sont les premiers à avoir mis en valeur le littoral levantin, succession de petites plaines alluviales séparées les unes des autres par de farouches promontoires rocheux. Au cours du IIIe millénaire av. J.-C., plusieurs sites portuaires se développent en cités-États, à l'instar de celles qui commencent à éclore en Mésopotamie sumérienne. Ces agglomérations se parent de bâtiments publics, s'entourent de remparts de pierre, protègent leurs ports de môles monumentaux et revendiquent une pleine et entière indépendance les unes vis-à-vis des autres. À aucun moment n'émerge chez ces petits royaumes oligarchiques la moindre idée d'unité politique. Jaloux et rivaux, ils sont et resteront, quitte à se subordonner aux puissances régionales qui les entourent. Le Phénicien est d'abord Sidonien, Tyrien, Arwadite ou Gyblite. D'ailleurs, ce sont les Grecs qui leur donneront plus tard ce nom de « phénicien », sans doute en référence à la pourpre - phoinikes - un colorant fort cher dont s'étaient fait une spécialité les peuples de la côte en l'extrayant d'un mollusque, le murex. L'espace d'influence phénicien est proche de celui du Liban actuel, moins étendu à l'est, puisqu'il s'arrête à la Bekaa, laissant l'arrière-pays sous l'obédience des tribus ou des princes assyriens, et déborde le long du littoral, tant au nord jusqu'à Ras Shamra dans l'actuelle Syrie qu'au sud jusqu'à Haïfa en Israël. « À défaut d'unité nationale et de frontières bien définies, les Phéniciens ont en commun une langue et une écriture, avec quelques variantes locales », rappelle Corinne Bonnet, professeur d'Histoire grecque à l'Université de Toulouse. « Leur culture matérielle est aussi très semblable et les divinités qu'ils honorent sont en partie les mêmes, donc on peut parler d'un patrimoine culturel commun. »

Pour autant, les archéologues n'ont guère retrouvé que des textes funéraires et des hommages aux dieux, aucun écrit de ce qui faisait le quotidien des Phéniciens : le commerce. Car le territoire n'est pas exempt de richesses. La montagne, couverte de vastes forêts, fournit, en plus des pins et des cyprès, un précieux bois de cèdre dont la qualité est vantée dans tout l'Orient, un bois idéal pour les constructions monumentales. Hiram, roi de Tyr, propose des cèdres à son voisin Salomon pour l'édification du Temple de Jérusalem. Les Égyptiens qui ne disposent que de malheureux palmiers lorgnent aussi sur cette manne, notamment pour la fabrication de leurs navires et leurs barques de cérémonie.

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L'abattage de cèdres du Liban pour la construction du Temple de Salomon (gravure sur bois d'après Gustave Doré, 1832-1883).

Antiquité émiétée

Si les Phéniciens se distinguent aussi par des artisanats de qualité comme la verrerie ou la teinture d'étoffes à partir de la pourpre des murex, leur prospérité repose surtout sur leurs talents de navigateurs doublés d'un formidable sens du commerce. Homère, dans l'Odyssée, les dépeint comme des pirates sans pitié, des négociants roublards, d'audacieux marins qu'aucune tempête ou vent contraire ne sauraient arrêter.

Dans la République , Platon stigmatise « l'esprit d'intérêt qui les caractérise ». La quête des métaux et la soif des bonnes affaires poussent leurs gros navires ventrus à lever les voiles toujours plus à l'ouest, essaimant leurs comptoirs au fil des escales sur Chypre, Malte, la Sicile jusqu'à l'Andalousie et ses gisements de fer, cuivre et plomb. La célèbre Carthage en Afrique du Nord n'est au départ que l'un des comptoirs de Tyr où viennent relâcher les navires lourdement chargés au retour d'Espagne. Entre le XIIe et le VIe siècle av. J.-C., la Méditerranée est un lac phénicien. Leurs routes commerciales ne se limitent pas à celles de leurs navires. Les cités-États de la côte ont su aussi développer le commerce au-delà des montagnes, en lançant leurs caravanes vers l'Anatolie ou la Mésopotamie. Et c'est justement à partir de cette dernière région que vont se déchaîner les convoitises les plus violentes. « Ils n'ont cessé d'être surveillés, voire exploités par les grands empires mésopotamiens », souligne Corinne Bonnet. « Il y a bien eu quelques tentatives d'alliance, mais les identités et sans doute des intérêts économiques locaux l'ont emporté. Ces petits royaumes semblent avoir toujours été en concurrence les uns avec les autres, ce que les empires ont savamment entretenu selon le modèle “divide et impera” (“divise et règne”) ».

Alléchés par les succès phéniciens, l'empire assyrien commence par lancer des raids successifs qui trouvent leur dénouement par le versement de fastueux tributs. Les cités achètent le retrait des envahisseurs en leur offrant métaux précieux, tissus brodés, chaudrons ouvragés, défenses d'éléphant ou œufs d'autruche. Mais bientôt cela ne suffit plus et aux razzias succèdent de véritables campagnes de conquête. À la fin du VIIIe siècle av. J.-C., tout l'arrière-pays de la côte phénicienne est intégré à une province assyrienne. Les villes qui refusent de se plier au racket sont sévèrement châtiées, comme Sidon, détruite et mise à sac en 677. La plupart jugent plus prudent de céder. « Je marchai contre Baal, roi de Tyr, l'assiégeai et bloquai toutes les issues par terre et par mer. Je lui coupai toutes sources de ravitaillement et l'obligeai ainsi à se soumettre à ma volonté », se vante le roi assyrien Assurbanipal. Ce sont de longs épisodes d'humiliation politique et militaire, entrecoupés de révoltes sanglantes, de sièges interminables, de répressions féroces. À partir du VIe siècle av. J.-C., les Babyloniens s'affirment comme les nouveaux maîtres de la région et comme les précédents écornifleurs, réclament leur dû, avant d'être bientôt remplacés à leur tour par les Perses achéménides. « L'antiquité phénicienne est de toutes les antiquités la plus émiettée », aimait à dire l'historien Ernest Renan, membre d'une mission archéologique au Liban en 1860. Les petits royaumes phéniciens retrouvent un certain élan sous les Perses qui les associent, eux et leurs puissantes flottes, à la conquête de l'Égypte puis aux tentatives de conquête de la Grèce. Le roi de Sidon devient même le commandant de la flotte achéménide. Ce qui n'empêchera pas l'Empire perse de s'effondrer face aux troupes macédoniennes d'Alexandre le Grand en 330 av. J.-C.

LA CULTURE PHÉNICIENNE NE DISPARAÎT PAS DU TOUT AVEC LA CONQUÊTE D'ALEXANDRE : ELLE SE TRANSFORME

S'ouvre alors une nouvelle ère, placée sous le signe de la culture grecque. Intégrées au nouveau monde né des conquêtes d'Alexandre - celui des Séleucides, une dynastie issue de l'un de ses généraux -, les villes de la côte libanaise perdent peu à peu leur identité phénicienne, mais profitent largement des courants d'échanges qui se développent en Méditerranée orientale entre l'Égypte, la Syrie, Rhodes et l'Asie Mineure. « La culture phénicienne ne disparaît pas du tout avec la conquête d'Alexandre », insiste Corinne Bonnet. « Elle se transforme, adopte certains traits de la culture grecque, mais la langue phénicienne est attestée dans des inscriptions jusqu'au Ier siècle av. J.-C. » La culture de la vigne et de l'olivier, l'arboriculture et l'exploitation des forêts de l'arrière-pays prospèrent alors au Liban, qui tire toujours profit du commerce de la pourpre ou du verre. En 64 av. J.-C., les légions de Pompée envahissent la région et imposent pour quatre siècles la Pax Romana. De grands travaux sont entrepris, notamment à Beyrouth, Berytus à l'époque, qui se voit dotée de thermes, d'aqueducs, d'un hippodrome et d'une prestigieuse école de droit qui forme certains des juristes les plus habiles de leur temps. Mais sous le vernis romain - qui brille par ses temples ou ses combats de gladiateurs - les cités du Levant demeurent profondément hellénisées et poursuivent une vie sur le mode grec. Si le latin est la langue de l'administration et l'araméen celle du peuple, le grec reste celle des élites sur lesquelles Rome s'appuie pour diriger le pays. Le passage de flambeau aux Byzantins, derniers héritiers de l'Empire romain, à partir de 395, n'y changera rien.

Tout vole en éclat au VIIe siècle avec l'irruption de hordes de Bédouins surgies d'Arabie. Le littoral syro-libano-palestinien est désormais gouverné par les califes dépêchés par les Omeyyades de Damas, puis les Abbassides de Bagdad. Les raids successifs contre l'Occident partiront de ces côtes. Quant à la montagne libanaise, qui jusqu'alors n'était parcourue que de populations marginales de chasseurs et de bûcherons, ses forêts accueillent bientôt des groupes de réfugiés fuyant la plaine devant la conquête musulmane : des maronites établis sur le mont Liban dès le VIIe siècle, puis les druzes retirés dans les vallées du Liban central au XIe siècle. Et c'est à cette époque que les Arabes doivent faire face aux croisés. Les villes du littoral libanais tombent les unes après les autres entre les mains des Francs : Byblos, Beyrouth, Sidon, Tripoli et finalement Tyr, le dernier bastion, qui succombe en 1124, sont intégrées aux États latins du Levant. Parmi eux, le comté de Tripoli forme l'essentiel du territoire de l'actuel Liban. Les croisés construisent ou restaurent une série de forteresses pour défendre leurs nouvelles possessions et sécuriser les routes. Le Liban devient alors un territoire stratégique dans le réseau des États latins d'Orient, à la fois base militaire et relais commercial essentiel pour les forces européennes. Car même si Francs et Sarrasins s'affrontent avec une férocité sans pareil, un négoce s'établit entre les deux camps et il n'est pas rare que les convois de prisonniers chrétiens croisent les caravanes chargées de soie et de poivre à destination de Beyrouth. Le port connaît alors l'une de ses périodes les plus prospères.

Mais au Liban plus qu'ailleurs, le pouvoir est éphémère. Pas plus que les précédentes conquêtes, celles des Francs ne perdureront. Après deux siècles de domination, ils finissent par être rejetés à la mer sous la pression des armées de Saladin à partir de 1187, et plus tard des mamelouks, qui prennent définitivement le contrôle des villes côtières à la fin du XIIIe siècle. Ces anciens esclaves devenus maîtres de l'Égypte, cavaliers intrépides réputés pour leur virtuosité à la guerre et champions de l'islam sunnite, dévastent le Liban. À l'issue de leurs campagnes militaires, les villes maritimes sont en ruines, leurs murs démantelés, leur commerce anéanti. De féroces représailles sont menées à l'encontre des chrétiens comme les maronites qui ont noué alliance avec les Francs, mais aussi contre les musulmans hétérodoxes, druzes et chiites, qui ont souvent joué double jeu. Pourtant, toute la région, désormais intégrée au vaste empire contrôlé depuis l'Égypte, jouit bientôt d'une certaine stabilité et d'un bel essor économique grâce à une administration efficace : les mamelouks structurent le Liban en provinces administratives, les wilayas, gouvernées chacune par un émir nommé par le sultan, avec charge de maintenir l'ordre et d'assurer les flux commerciaux. Les navires vénitiens, pisans, florentins, provençaux ou catalans viennent régulièrement mouiller dans les ports libanais. Dans les régions montagneuses difficiles d'accès, les émirs druzes et maronites préservent une certaine autonomie et liberté religieuse. Une politique tenant compte des réalités locales, qui sera peu ou prou reprise par les Ottomans lorsque, sous prétexte d'assurer la sécurité du pèlerinage à la Mecque, ils ravissent le contrôle du pays et en restent les maîtres jusqu'en 1918. Et le Liban redressera encore une fois la tête. Cette dynamique de diversité et d'adaptabilité a façonné l'identité libanaise et fait finalement de ce petit territoire un symbole de résilience au cœur du monde arabe. « Les Libanais tiennent beaucoup à leur passé phénicien, qui est source de prestige en raison du rayonnement méditerranéen de leurs “ancêtres” et de cette invention majeure qu'est l'alphabet », résume Corinne Bonnet. « Cela rappelle le processus de construction de l'identité des Français à partir des Gaulois : un passé fantasmé, mais utile aux Libanais pour défendre une certaine idée d'ouverture culturelle. Cette ouverture, ce multiculturalisme est un héritage pluriséculaire, mais qui, aussi, on le voit tragiquement aujourd'hui, témoigne d'une certaine fragilité face aux puissances fortes. »

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La bataille de Hattin, le 4 juillet 1187, se solde par une défaite écrasante de l'armée du royaume de Jérusalem, menée par Guy de Lusignan, face aux forces de Saladin.

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Apparue à l'aube du IIIe millénaire, Byblos est l'une des plus anciennes cités en pierre de l'histoire. Grâce à l'exploitation de grandes forêts de cèdres de l'arrière-pays, l'actuelle Jbeil devient très tôt un partenaire privilégié de l'Empire égyptien auquel elle sera souvent inféodée. Le commerce de tapis et de vêtements brodés et teintés de la pourpre la pousse aussi à nouer des relations avec les royaumes mésopotamiens avant de mettre sa flotte et ses marins à disposition des Perses achéménides dans les guerres médiques au Ve siècle av. J.-C.

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Sidon devient l'un des plus importants ports de la Méditerranée orientale dès le XIIIe siècle av. J.-C. Refusant de payer le tribut aux Assyriens, elle est détruite par le roi Assarhaddon en 677 av. J.-C. avant d'être reconstruite par les Babyloniens et reprise plus tard par les Perses. Le roi de Sidon est traditionnellement grand-amiral en second de la flotte perse. Ce port prospère est renommé pour son industrie de la pourpre, un colorant extrait des coquillages murex, et pour la qualité de ses verreries. À l'époque romaine, les verriers de Sidon ouvriront d'ailleurs des ateliers en Gaule et en Germanie.

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La plus méridionale des cités de la côte phénicienne s'est construite sur une île au IIIe millénaire. Elle est rapidement devenue le moteur de l'expansion phénicienne et la plus puissante des cités-États. Ses navires sillonnent la Méditerranée et la mer Rouge et fondent Carthage au IXe siècle av. J.-C. Après le long siège de treize ans mené par le roi babylonien Nabuchodonosor II, Tyr est condamnée à un rôle secondaire au profit de Sidon. Elle sera néanmoins la dernière cité à se rendre à Alexandre, qui s'en empare après avoir fait construire une jetée longue de 600 mètres pour la relier au continent.

Les Phéniciens. Une civilisation méditerranéenne, Corinne Bonnet, Tallandier, 2021.

Histoire du Liban, Xavier Baron, Tallandier, 2017.

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Les Phéniciens n'ont certes pas inventé l'alphabet, mais leur système linéaire de 22 lettres ne marquant que les consonnes a été jugé suffisamment facile d'emploi pour se répandre dans toute la Méditerranée à partir du Xe siècle av. J.-C. Il s'écrivait de droite à gauche comme l'hébreu ou l'arabe de nos jours. Les Grecs le reprennent à leur compte en introduisant un système de notation des voyelles, puis par l'intermédiaire des Étrusques, il passe aux Romains et donne l'alphabet latin. Plus tard, l'alphabet grec donnera aussi naissance au cyrillique. La plus ancienne inscription en phénicien est retrouvée en 1923 sur le sarcophage d'un roi de Byblos, une cité qui a joué un rôle décisif dans la diffusion de cet alphabet. Plus tard, le mot dérivé désignera le livre en grec (βιϐλίον/biblíon) et finalement le mot Bible.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
27 janvier 2025 627 words
Des milliers de citoyens réclament justice pour la catastrophe ferroviaire de Tempi

Des milliers de citoyens réclament justice pour la catastrophe ferroviaire de Tempi Des centaines de milliers de Grecs, en Grèce et à l’étranger, sont descendus dans la rue dimanche pour... See article

AFP - Infos Françaises
lundi 20 janvier 2025 - 13:28:01 UTC 304 words
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January 20, 2025 - AFP - Infos Economiques

Affaire Novartis en Grèce: poursuites pénales contre deux anciens témoins protégés

Athènes, 20 jan 2025 (AFP) - Le parquet d'Athènes a ouvert lundi des poursuites pénales pour "faux témoignages" et "fausses déclarations" contre deux anciens témoins grecs protégés dans le scandale de Novartis dans lequel le géant pharmaceutique suisse est accusé d'avoir écoulé ses médicaments à des prix exagérément élevés.

Ces poursuites pénales interviennent trois mois après la levée de la protection de ces deux témoins par le procureur du crime financier qui avait alors considéré que les conditions prévues par la loi pour poursuivre leur protection n'étaient plus remplies, selon une source judiciaire.

Leur procès est fixé très prochainement, le 7 mars, en raison du risque de prescription.

Le scandale de Novartis avait été révélé en pleine crise financière grecque après une collaboration des autorités grecques avec le FBI au cours de laquelle il avait été révélé que Novartis avait versé des pots-de-vin à des employés et hauts fonctionnaires d'hôpitaux publics grecs.

L'objectif de la société était d'obtenir une position dominante et des prix élevés sur le marché grec.

En 2017 lors du précédent gouvernement de gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras (2015-2019), l'affaire a pris une tournure politique et provoqué un tollé après que ces deux anciens témoins protégés avaient présentés comme complices de Novartis une dizaine d'hommes politiques conservateurs et socialistes.

Mais la justice grecque n'a pas jusqu'à présent réuni suffisamment de preuves pour engager des poursuites contre les personnalités politiques visées.

Succédant à Syriza en 2019, l'actuel gouvernement conservateur de droite Nouvelle-Démocratie de Kyriakos Mitsotakis a accusé la gauche Syriza d'avoir orchestré une forme de complot pour nuire le camp conservateur.

En 2022, le gouvernement conservateur est toutefois revenu sur l'affaire et a réclamé 214 millions d'euros de dommages et intérêts à Novartis pour cette affaire s'étant également réservé le droit de faire d'autres réclamations.

str-hec/asm

Libération (site web)
dimanche 5 janvier 2025 - 17:37:00 941 words

Grèce : mort de l’ancien Premier ministre Costas Simitis, symbole d’une gauche réformiste et pro-européenne

Maria Malagardis

Agé de 88 ans, cet ancien dirigeant socialiste reste associé à l’entrée de la Grèce dans la zone euro et à ses tentatives de modernisation de l’économie, comme de la gauche grecque, près de dix ans avant une crise historique.

C’est un chapitre particulier de l’histoire du socialisme grec qui se referme, avec le décès de Costas Simitis ce dimanche. Agé de 88 ans, cet ancien Premier ministre, qui fut aussi l’un des membres fondateurs du Pasok, le parti socialiste grec, aurait été pris d’un malaise dans sa résidence secondaire sur la côte nord du Péloponnèse, puis transporté d’urgence dans un hôpital de la ville voisine de Corinthe, où il s’est éteint.

Incarnation d’une gauche réformiste et pro-européenne, cet homme réputé austère, et doté en réalité d’un sens de l’humour grinçant, dirigea la Grèce entre 1996 et 2004, et sera surnommé «le Delors» ou encore «le Rocard» grec. Il restera dans l’histoire comme le chef de gouvernement qui a imposé l’entrée de la Grèce dans la zone euro, au prix de quelques compromissions avec la vérité des chiffres, révélées bien plus tard . Personne ne met cependant en doute sa probité, contrairement à d’autres ténors socialistes éclaboussés par des scandales à la fin des années 80. Ni son engagement sincère à transformer et moderniser l’économie grecque, s’opposant souvent à la ligne dominante d’un parti alors écrasé par la personnalité populiste et autoritaire d’Andréas Papandréou, longtemps son leader incontesté .

Opposant à la dictature

On oublie pourtant souvent que malgré sa réputation de technocrate, Simitis a réellement commencé sa carrière politique en posant des bombes, au cœur d’Athènes, et notamment place Syntagma, la nuit, sans jamais faire de victimes, aux premières heures de la dictature des Colonels qui a pris le pouvoir par un coup d’Etat en Grèce au printemps 1967. Membre fondateur d’un mouvement d’opposition à la junte, «Défense démocratique», cet avocat – alors trentenaire et père de deux très jeunes enfants – fuit clandestinement le pays en 1969 pour rejoindre l’Allemagne, aussitôt condamné par contumace à Athènes. Sa femme Daphné sera emprisonnée pendant deux mois en représailles, avant de pouvoir elle aussi quitter le pays. C’est en exil qu’il se rapproche réellement d’Andréas Papandréou, avec lequel il va fonder le Pasok dès le retour de la démocratie en 1974.

En 1981, alors qu’une vague rose submerge l’Europe, les socialistes grecs arrivent eux aussi au pouvoir. Simitis sera plusieurs fois ministre dans les gouvernements d’Andréas Papandréou. D’abord nommé à l’Agriculture, il obtient en 1985 le portefeuille de l’Economie et impose une politique d’austérité budgétaire pour juguler une inflation à 18 %. Mais démissionne deux ans plus tard, alors que ses mesures de rigueur sont ouvertement remises en cause au sein d’un parti clientéliste, de plus en plus compromis dans des scandales de corruption. Le plus retentissant sera l’affaire Koskotas, du nom d’un banquier accusé de détournements de fonds, qui aurait livré des pots-de-vin aux ténors du Pasok, dont il provoque la chute en 1989. Simitis va dès lors prendre la tête d’un mouvement rénovateur au sein du parti socialiste grec, prônant la rupture avec les pratiques du passé.

L’homme de l’euro

C’est lors des élections de 1996, l’année de la mort d’Andréas Papandréou, qu’il devient finalement Premier ministre . Considéré comme libéral et pro-européen, il bénéficie d’une indéniable popularité et va s’efforcer d’assainir les dépenses publiques. Convaincu que la stabilité financière du pays ne sera garantie que par l’ancrage dans la zone euro, il se bat pour améliorer les performances de la Grèce et la rendre conforme aux critères de convergence de Maastricht.

Si l’entrée de la Grèce dans l’euro sera plus tard critiquée , cette stratégie à marche forcée aura cependant été validée avec la complaisance tacite de la plupart des partenaires du pays. Sans oublier le soutien de la banque Goldman Sachs, soupçonnée ensuite d’avoir contribué à arranger les comptes . Durant la même période, Simitis aura aussi contribué à moderniser la région d’Athènes, avec la construction du métro, de plusieurs axes autoroutiers et d’un nouvel aéroport. C’est lui qui obtiendra également que les Jeux olympiques se déroulent dans la capitale grecque en 2004, l’année où il quitte le pouvoir.

Vingt ans plus tard, difficile d’imaginer l’ambiance optimiste qui régnait alors dans un pays où l’argent à crédit semblait intarissable. Un pays où le parti socialiste grec, malgré les scandales et l’usure du pouvoir, rassemblait plus de 40 % des voix à chaque élection. Simitis, lui, a quitté la vie politique en 2008, après avoir été désavoué par son groupe parlementaire pour s’être publiquement opposé à un référendum sur le traité de Lisbonne. Peu après, dès 2009, une crise financière inédite va dévaster la Grèce, et pousser les électeurs vers une gauche, plus radicale ou plus authentique, celle de Syriza, qui, arrivée au pouvoir en 2015, échouera dans son bras de fer avec Bruxelles, avant de céder la place à la droite . Quant au Pasok, il n’a cessé de voir son influence se restreindre et, bien qu’à nouveau troisième force du pays, ne récolte plus que 11 % des voix à chaque scrutin. Alors que Costas Simitis s’éteint, la gauche grecque reste, elle, encore à reconstruire.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
14 janvier 2025 527 words
L'Institut Hellénique de la Diplomatie Culturelle France présente « LA DANSE & LA MODE EN HÉRITAGE

L'Institut Hellénique de la Diplomatie Culturelle France présente LA DANSE & LA MODE EN HÉRITAGE - GRÈCE – FRANCE Cet événement vise à mettre en valeur le patrimoine culturel grec à travers une... See article

Radio France Internationale (français) (site web réf.) - RFI - Radio France Internationale
7 janvier 2025 621 words
Immigration: la Grèce condamnée pour les refoulements de migrants par la Cour européenne des droits de l'homme

Dans un arrêt de plus de 80 pages, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné ce mardi 7 janvier l’État grec dans une affaire de refoulement vers... See article

Libération (site web)
vendredi 24 janvier 2025 - 06:22:47 1959 words

Aléxis Tsípras, ancien Premier ministre grec : «L’impact des régimes autoritaires sera destructeur pour l’Europe»

Fabien Perrier

Pour les 50 ans du retour de la démocratie en Grèce, l’ex-Premier ministre de gauche, Aléxis Tsípras, retrace dans un entretien exclusif à «Libération» l’évolution de son pays au sein de l’Europe, et alerte sur la complaisance de certaines forces dominantes avec l’extrême droite en progression au sein de l’UE.

A l’occasion des 10 ans de son élection et des 50 ans de la démocratie grecque, Aléxis Tsípras s’exprime en exclusivité pour Libération. Le 25 janvier 2015, le jeune Premier ministre de gauche faisait «trembler l’Europe» en remportant les élections législatives avec une double promesse : bouter les créanciers, soit la «troïka» réunissant la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), hors du pays et en finir avec l’austérité qu’ils imposaient. Après six mois de bataille, il finira par signer, à son tour, un mémorandum d’accord avec les créanciers. Dix ans après, Tsípras est redevenu député, et son parti, Syriza, est mal en point. La droite conservatrice, Nouvelle Démocratie, est à la tête du pays depuis 2019. Le Pasok, social-démocrate, qui s’était effondré, retrouve la forme. Une parenthèse de gauche s’est-elle refermée en Grèce ?

Né en juillet 1974 quatre jours après la chute des colonels, vous êtes un enfant de la démocratie. Quel regard portez-vous sur ces 50 ans de démocratie grecque ?

La Grèce a une spécificité : une guerre civile succède à la Seconde Guerre mondiale quand les pays d’Europe connaissent la paix. Puis, jusqu’en 1967, la Grèce vit dans un simulacre de démocratie caractérisé par des persécutions des résistants, notamment communistes qui sont déclarés illégaux dans le pays. S’ensuit la dictature des colonels de 1967 à 1974. Elle chute sous l’impulsion du peuple. Il se mobilise lors de deux événements déclencheurs : le soulèvement de Polytechnique en novembre 1973 et la tragédie de Chypre en juillet 1974. Avec l’installation de la démocratie en 1974, les libertés politiques apparaissent, et les gens peuvent vivre sans le contrôle permanent de la police et sans répression de leurs idées. D’ailleurs, le parti communiste KKE est légalisé.

Cette transition démocratique n’a pu se produire que grâce à l’exigence populaire d’une véritable démocratie. Elle porte l’empreinte de la gauche. Elle est accompagnée d’une effusion culturelle sous l’influence des grands artistes de gauche, comme Mikis Theodorakis , d’une vague de participation populaire et de démocratisation dans la vie sociale et politique. Mais les temps changent, l’action des pouvoirs dans l’arène politique aussi. Les régimes autoritaires s’imposaient avec l’armée et une censure absolue ; aujourd’hui, les forces autoritaires peuvent imposer leurs points de vue par d’autres moyens comme le contrôle des médias et d’Internet, la diffusion de fake news…

Deux partis, le Pasok et la Nouvelle Démocratie, ont longtemps dominé le paysage politique. C’était aussi de grandes familles (Papandréou, Karamanlís, Mitsotákis…). Ce système a-t-il contribué à la crise dans laquelle la Grèce a plongé en 2010 ?

Il y a quelque chose d’étrange dans cette Grèce moderne où ces trois familles jouent un rôle de premier plan en créant un régime clientéliste ! Néanmoins, elles sont élues par le peuple. En tout cas, si la Grèce a réussi sa transition démocratique, elle a raté son développement économique. Le pays n’a pas su exploiter les opportunités qui s’offraient à lui pour engager une modernisation économique et sociale durable, surtout après son adhésion à l’Europe.

Sa croissance de 1974 à aujourd’hui n’est que de 1,3 % par an. En 1974, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande avaient des revenus par habitant bien inférieurs à ceux de la Grèce. Ils nous ont dépassés. Dans l’UE, seule la Bulgarie s’en sort moins bien que la Grèce dans de nombreux domaines. Bref, à cause de cette culture du pouvoir de familles et du clientélisme politique, la Grèce n’a créé ni infrastructure moderne viable ni Etat-providence fort. Ce «modèle» a contribué à la crise.

Pendant la crise, vous unissez la gauche et gagnez les élections législatives en janvier 2015. Ressentez-vous de la peur ?

Non, mais une immense responsabilité historique face à l’espoir suscité et aussi de la joie D’ailleurs, ces sentiments traversaient la majorité du peuple grec je crois. Pour la première fois arrivait au gouvernement une vraie gauche qui avait mené des luttes, parfois sanglantes. Toutefois, si Syriza était hégémonique à gauche, nous n’avons pas uni toute la gauche.

Le KKE n’a jamais voulu participer à un gouvernement, ni même ouvrir le dialogue. Au contraire, il a mené une véritable bataille contre Syriza. Imaginez comme les choses auraient été différentes si ce parti populaire avait eu ici une attitude similaire à celle des communistes français, espagnols ou portugais, qui ont participé à des gouvernements progressistes…

Quand comprenez-vous que les Européens sont en guerre contre votre gouvernement ?

Avant même d’être élus, nous savions que ce ne serait pas facile ! La Grèce a subi une pression disproportionnée de certaines forces politiques dominantes en Europe. Certaines personnalités, comme Wolfgang Schäuble [ministre des Finances d’Angela Merkel aujourd’hui décédé, ndlr], ont fait porter le chapeau à la Grèce, peut-être pour cacher leurs responsabilités dans le cours économique qu’a pris l’Europe. L’Europe n’est pas entrée en crise à cause de la Grèce, mais à cause de ses banques.

On a pourtant convaincu l’opinion publique allemande que le problème venait de quelques Grecs paresseux vivant au-dessus de leurs moyens. Cela arrangeait les forces conservatrices allemandes, ainsi que le FMI. De son côté, la social-démocratie était dans l’embarras. Quelques sociaux-démocrates ont exprimé leur soutien en disant qu’ils étaient de tout cœur avec nous. Mais ils ne pouvaient pas le dire publiquement, car cela revenait à remettre en question leurs propres choix politiques.

Par votre attitude, par exemple en arrivant sans cravate, n’avez-vous pas l’impression de dresser contre vous les cénacles bruxellois ?

Non, c’était secondaire ! Certaines puissances dominantes en Europe ne voulaient absolument pas d’un compromis honorable avec le gouvernement de gauche d’un pays en défaut de paiement. Aujourd’hui d’ailleurs, nous pouvons voir comment l’Europe traite différemment les gouvernements d’extrême droite par rapport à ce qu’elle a fait avec un gouvernement de gauche.

Nous, Syriza en Grèce ou Podemos en Espagne, voulions changer l’Europe, nous voulions mener une politique plus juste économiquement et socialement, quand l’extrême droite veut la détruire. Cette politique d’inspiration keynésienne, donnant des marges budgétaires aux Etats, n’a été appliquée que plus tard lors de la crise pandémique. Si nous avions utilisé ces recettes que nous proposions, les effets de la crise de la dette auraient été largement réduits, voire évités. Certaines ont été aujourd’hui adoptées.

Vu ce rapport de force, pourquoi décider un référendum en juin 2015 ?

Avant le référendum, nous avons cherché un compromis honnête. Impossible ! Les créanciers exigeaient des réformes et des ajustements budgétaires sans offrir ni financement sur le long terme ni restructuration de la dette. Au gouvernement, Syriza devait faire face aux obligations budgétaires du pays et accomplir les réformes que les deux gouvernements précédents n’avaient pas menées. Le gouvernement Samaras nous avait laissé en dot une douzaine de réformes essentielles, comme celle des retraites, qui conditionnaient le financement de la Grèce par ses créanciers. Ces derniers voulaient que nous appliquions ces réformes sans qu’ils abandonnent leur tutelle sur le pays.

J’ai donc mis en place une stratégie visant à dramatiser la crise pour provoquer un choc effectif. C’était la stratégie du référendum. Entre l’énorme vague de soutien et la perspective de voir évincer de la zone euro le berceau de la démocratie, l’Europe était face à deux problèmes politiques. Grâce à cette pression, nous avons pu établir, avec la Commission, un programme comportant des mesures difficiles dont nous avons assumé le coût politique, mais également un financement du pays sur trois ans, une perspective de restructuration de la dette ou encore la gestion en Grèce du fond de privatisation. Nous avons réussi à maintenir la cohésion de l’Europe, notre présence dans l’euro et, surtout, nous avons renoué avec la croissance.

Des dirigeants européens, comme François Hollande ou Angela Merkel, vous félicitent dans leurs mémoires. Ces félicitations ne sont-elles pas tardives ?

Les partenaires européens ont montré une attitude constructive envers la Grèce quand nous avons renoué avec la croissance. Avec François Hollande, qui m’a soutenu pendant la crise, nous avons créé le sommet euroméditerranéen. Nous avons conclu une série d’accords bilatéraux avec la France pour renforcer l’économie grecque en attirant des investisseurs.

Avec Angela Merkel, nous avons fait face à la crise des réfugiés. Les félicitations sont publiques depuis longtemps… Mais l’opinion a été façonnée par ceux qui ont construit le front anti-Syriza. L’histoire est écrite par les vainqueurs. Pourtant, qui a mis la Grèce en crise et qui l’en a sortie ? Ça, ce sont des faits indiscutables.

Sauf que Syriza perd les élections en 2019 et en 2023…

Oui, mais en conservant 32 % des votes en 2019. Ensuite, le gouvernement Mitsotákis a pu bénéficier des effets de la politique menée par le gouvernement Syriza, puis des milliards injectés lors de la pandémie. En outre, ce gouvernement a eu recours à des pratiques remettant en cause la démocratie et l’Etat de droit. Il a créé un front anti-Syriza très vivace. En 2023, avec 18 % des votes, la perte électorale est plus sévère. Malgré tout, Syriza obtient de meilleurs scores que le reste de la gauche en Europe, même que la social-démocratie dans plusieurs pays.

Il ne faut donc pas seulement considérer l’évolution de la gauche grecque, mais celle dans toute l’Europe où la gauche, les forces progressistes et démocratiques ont beaucoup reculé. Nous assistons à un virage conservateur. Un courant de droite anti-systémique déferle dans le monde comme en témoigne l’élection de Trump, la montée de Le Pen… La droite traditionnelle adopte, elle, une rhétorique d’extrême droite, notamment sur des questions cruciales comme l’immigration.

Comment voyez-vous l’évolution de l’Europe ?

En pleine instabilité géopolitique, elle est incapable de disposer d’une autonomie géostratégique à l’égard des Etats-Unis. Elle vit des traumatismes, à la fois économiques et politiques, comme l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie. Mais il ne pourra y avoir de perspective de paix, de sécurité et de stabilité en Europe en excluant la Russie des discussions. L’industrie européenne est prise en étau entre la Chine et les Etats-Unis qui veulent imposer des droits de douane. Nous sommes en pleine dystopie. Un exemple : le président des Etats-Unis exprime sa volonté d’envahir le Canada ou le Groenland, mais personne ne s’insurge ! Tout le monde a réagi à juste titre quand Poutine est allé en Ukraine…

Des lendemains très difficiles nous attendent. Dans cette période d’insécurité généralisée, de guerres et de transformation de la démocratie, les régimes autoritaires et les dirigeants durs refont surface. Leur impact sur les populations et sur l’Europe elle-même sera destructeur. La gauche doit tirer les leçons de l’histoire. En 2015, en Grèce, elle a gagné en mobilisant les couches économiques moyennes et plus défavorisées autour d’une vision libératrice, sociale. Face à la peur, elle doit proposer un discours de combat articulé autour des valeurs d’égalité, de liberté et de justice ce que j’essaye de promouvoir par l’institut que j’ai créé.

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France Inter (site web réf.) - France Inter
5 janvier 2025 419 words
La nudité dans l’Antiquité gréco-romaine : des rapports de classe et de genre

La perception de la nudité dans l’Antiquité diffère profondément de nos sensibilités modernes. Chez les Grecs et les Romains, elle reflète des conceptions variées de la civilité, du rôle social... See article

Le Télégramme (Bretagne) (site web)
Morlaix, vendredi 17 janvier 2025 505 words

Que faire ce week-end à Morlaix et alentour ?

Que ce soit par les chants grecs, les images d'Irlande ou le long de la rivière de Morlaix, les invitations au voyage sont légion ce week-end. Voici des idées de sorties sélectionnées par la rédaction.

1 Des auteurs à rencontrer

Les chasseurs de dédicaces ont rendez-vous à Morlaix ce samedi après-midi. La Maison des Bulles (18, Grand'rue), reçoit le Malouin Pascal Bresson. Il viendra présenter de 15 h à 19 h, « Disparus, l'affaire Godard », « Le Mystère Henri Pick » et le tout dernier, « Robert Badinter l'homme juste », dont il signe les scénarios (Contact : [email protected] ).

Tout juste avant, à 14 h, Solen Guivre sera l'invitée de la Librairie Dialogues, 9, rue d'Aiguillon pour « Eurydice », sa première bande dessinée. Sur des textes signés Lou Lubie, l'illustratrice revisite le célèbre mythe grec d'Orphée et Eurydice, tout au long d'un récit très actuel aux décors envoûtants.

2 Des balades urbaines autour de la rivière de Morlaix

Animées par Henri Bideau, médiateur culturel à Morlaix communauté et Clément Le Saux, en charge du programme d'actions de prévention des inondations (Papi) de la régie publique de l'eau An Dour, les balades urbaines autour de la rivière de Morlaix ont pour vocation de faire découvrir l'histoire de la rivière et de ses aménagements successifs ainsi que les solutions prévues pour lutter contre les inondations. Rendez-vous le dimanche 19 janvier à 9 h 45 et à 11 h, allée du Poan-Ben. L'animation est gratuite, mais en raison du nombre de places limité, il est obligatoire de s'inscrire sur le site www.larivieredemorlaix.bzh

3 Une escapade en Irlande

Dans son film, « Irlande : carrément à l'Ouest », Jean-Luc Diquelou propose un voyage sur la Wild Atlantic Way, la route côtière qui va de Cork au sud de l'Irlande jusqu'à la frontière d'Irlande du Nord, proche de la ville de Derry. Tout au long de ces 2 500 km, les spectateurs auront l'occasion de partager le quotidien des Irlandais et de mieux comprendre l'évolution de ce pays. La présentation et le débat seront animés par le réalisateur ce vendredi 17 janvier, à 14 h 30, au cinéma L'étoile, à Carantec. Tarif(s) : 7 € ; réduit, 5 €. Contact : tél. 09 72 98 20 57, [email protected]

4 Un concert de musiques du monde

Franco-grecque, Dafné Kritharas chante l'exil, l'amour et la joie des chants grecs d'antan. Ce vendredi 17 janvier, à 20 h 30, à l'espace culturel Le Roudour à Saint-Martin-des-Champs, elle dévoilera ses propres compositions : histoires vraies transformées en contes mystérieux où des femmes bafouées deviennent de redoutables reines des montagnes et où la mer grondante protège les opprimés. L'artiste puise son inspiration d'un répertoire né de la convergence des cultures qui ont cohabité pendant quatre siècles sous l'Empire ottoman : chansons grecques, séfarades, bosniaques, arméniennes et turques. La sortie de son prochain album est prévue en ce mois de janvier. Billetterie sur le site du centre culturel. Tarif(s) : moins de 12 ans, 8 € ; réduit, 21 € ; plein, 24 €. Contact : Le Roudour, tél. 02 98 15 20 90.

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AFP - Infos Françaises
jeudi 30 janvier 2025 - 12:09:15 UTC 491 words
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January 30, 2025 - AFP - Infos Economiques

Grèce: Hellenic Train dément la présence de cargaison explosive lors de la catastrophe ferroviaire d'une 2023

Athènes, 30 jan 2025 (AFP) - L'opérateur ferroviaire grec Hellenic Train a affirmé jeudi qu'il n'y avait aucun produit chimique explosif à bord du train de marchandises impliqué dans la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts en 2023.

Cette annonce intervient après que le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré que la société italienne propriétaire du train de marchandises devrait se voir infliger des sanctions pénales s'il était prouvé qu'elle avait sciemment trompé les autorités grecques sur la cargaison de ce train impliqué dans une collision avec un train de voyageurs.

Selon un rapport d'enquête financée par les familles des victimes, le train de marchandises transportait un chargement illégal de produits chimiques explosifs, ayant contribué au lourd bilan de la catastrophe.

Le chef du gouvernement a pour sa part reconnu mercredi dans une interview accordée à Alpha TV que certaines victimes "étaient mortes dans le train mais pas en raison de la collision... d'où l'importance (d'établir), selon lui, la cause de l'incendie" survenu juste après la collision.

De son côté, Hellenic Train assure dans un communiqué que la nature de la cargaison à bord du train de marchandises "a déjà été clarifiée".

Le train transportait des matériaux en fer, de la bière et des conteneurs vides, selon la compagnie qui assure collaborer à l'enquête "en toute transparence et responsabilité".

Le 28 février 2023, un train reliant Athènes à Thessalonique transportant plus de 350 passagers est entré en collision frontale avec un train de marchandises près de la ville centrale de Larissa, tuant 57 personnes.

Les survivants ont affirmé avoir été coincés parmi des wagons brisés et des débris en feu, alors que le train s'était renversé.

Au cours des deux années qui ont suivi la catastrophe, le gouvernement a été la cible de nombreuses accusations de négligence et d'actes criminels.

Plus de 40.000 manifestants ont participé dimanche dernier à des rassemblements à Athènes et Thessalonique, dans le nord du pays, pour réclamer justice pour les victimes et leurs familles.

Avant la collision, les deux trains avaient roulé l'un vers l'autre sur la même voie pendant 19 minutes sans qu'aucune alarme n'ait été déclenchée.

Par la suite, l'accident a été imputé à un équipement défectueux et à une erreur humaine, et le chef de gare a été mis en cause pour homicide par négligence.

Mercredi, le Premier ministre a nié toute tentative de dissimulation et rejeté toute idée de démission. "Si une erreur a été commise, le juge d'instruction tranchera", a-t-il souligné. "Les réponses ne peuvent être apportées que par la justice."

En 2024, son gouvernement a survécu à un vote de censure faisant suite à la catastrophe.

En 2017, les trains interurbains grecs sont passés sous gestion privée, après la cession de l'opérateur public TrainOSE à la société italienne Ferrovie dello Stato Italiane, devenant ainsi Hellenic Train.

La société publique grecque OSE est toujours propriétaire du réseau ferré.

Libération (site web)
vendredi 17 janvier 2025 - 10:50:00 2218 words

Tombik, O Dürüm, Buffet Dost… nos 10 kebabs préférés à Paris et en banlieue

Jean-Baptiste Chabran, Louis Moulin, Damien Dole, Miren Garaicoechea, Sacha Nelken, Marie Ottavi, Elisa Lenglart--Leconte, Guillaume Gendron, photo Anaïs Boileau

A la turque ou à la grecque, le sandwich culte rempli de viande à la broche déchaîne les passions. En toute subjectivité, «Libé» livre sa sélection avec salade-tomates-oignons.

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Aussi loin qu’on s’en souvienne, on a toujours eu un kebab

préféré. Dans la cour du collège, les débats étaient intenses pour déterminer quel était le meilleur grec de la ville. Oui, à l’époque on appelait «grec» – l’auteur de ces lignes a grandi en Ile-de-France – ce sandwich populaire au pain débordant de viande marinée et grillée à la broche, accompagné de frites surnuméraires et de la sainte trinité salade-tomates-oignons. Pour 22 francs, c’était un repas de fête servi dans une barquette en polystyrène. Et à Gennevilliers, c’était clairement Tonton Mayonnaise qui tirait son épingle du jeu. Du moins, c’est ce qu’on a toujours défendu. C’est là qu’il fallait aller et pas ailleurs.

Le lycée a succédé au collège et avec lui s’est élargi le rayon de nos explorations. Premières soirées au cœur de Paris, découverte des grecs de Saint-Michel – vraiment grecs, ceux-là, à en perdre son latin. Nouveau sandwich préféré : une échoppe de la rue Saint-André-des-Arts où la viande était servie dans une galette maison et les frites saupoudrées de zaatar . Le cuistot était sûrement libanais. Puis on a visité Berlin, ses boîtes de nuit à 5 euros et ses gemüse kebap aux airs de pays de Cocagne tant ils sont généreux en légumes. Une nouvelle dimension. Nouveau sandwich préféré ? On ne dira pas lequel de peur qu’il termine comme Mustafa’s, objectivement succulent mais désormais doté d’une file d’attente maousse car dans tous les guides.

Objet de fantasmes politiques les plus divers , le kebab est devenu un objet de culte, instagrammé jusqu’à plus soif, terrain de lutte d’influenceurs qui font monter les réputations de tel ou tel estaminet. Certains traversent la région pour aller goûter le dernier «meilleur kebab» du Grand Paris. Et évidemment personne ne sera d’accord sur le diagnostic. De notre côté, on a réuni les palais les plus gourmands pour vous proposer une sélection forcément subjective dans Paris et sa proche banlieue.

Buffet Dost

XXe arrondissement de Paris

Institution parisienne en la matière, ce kebab turc embaume l’angle de la rue d’Avron et de la rue des Pyrénées depuis 1987. Ici, la broche est évidemment artisanale et maison avec un mélange de veau (majoritaire) et de dinde. Le pain (pita ou galette) est également fait sur place : un parti pris majeur qui, face à la concurrence, fait toute la différence. En bouche, la viande marinée et grillée est savoureuse, associée par défaut à l’inévitable trio salade-tomates-oignons. Avec les frites (industrielles ; malheureusement) et la boisson, on s’en sort à 10 euros. Bonheur – ou malédiction ? – le Buffet Dost est situé directement sur notre itinéraire quotidien pour aller et revenir de la rédaction, ce qui fait qu’on s’y arrête plus que de raison. J.-B.C.

92, rue d’Avron (75020). 8 euros le sandwich, formule à 10 euros. Ouvert tous les jours de 11 heures à 1 heure.

Tombik Kebab

Pantin (Seine-Saint-Denis)

C’est ça la France : une enseigne de broche écarlate, une rue Victor-Hugo, le PMU et l’église pimpante. Là, on ne prend pas un grec, mais un «tombik». C’est rigoureusement la même chose – salade, tomate, oignons et plus si affinités – à la différence du pain, sorte de gros bun léché par les flammes d’un four ouvert. Chez Tombik Kebab, ne pas se fier à la déco ricaine générique (fausses briques, pop-art cheapos), tout est fait maison. Le fameux pain, les frites au couteau, jusqu’aux petits desserts (protip : finir sur le gâteau de semoule impeccablement humecté). Officieusement, le meilleur kebab de Pantin. Pas rien, quand on y connaît l’importance de la communauté turque. Les connaisseurs, du gentrificateur moustachu à l’ouvrier en gilet fluo, ne voudraient pas qu’on l’ébruite, tel un coin à champignons. Le devoir journalistique l’a emporté. G.G.

70, rue Victor-Hugo (93500). Entre 8 et 9,50 euros le sandwich. Ouvert tous les jours sauf le dimanche, de 11 h 30 à 23 heures.

Ozlem

Xe arrondissement de Paris

Attention, adresse de puristes. Ici on ne plaisante pas avec la tradition et on revendique une approche entièrement artisanale depuis 1987. Le gérant, Edip, a proscrit les frites, les congélateurs, les sauces industrielles et même les tranches de tomates. Et s’en tient à une recette très stricte du döner turc : salade, oignons, persil et sauce maison – pimentée ou non – dans une galette légèrement farinée fabriquée sur place. La broche maison, coupée au (très long) couteau par un grand gaillard, se compose de veau et de dinde et le tout est rehaussé par une épice citronnée fréquemment utilisée dans la cuisine levantine : le sumac. Un délice qui a son prix : 10 euros le sandwich, tout de même. A déguster avec un ayran, un lait fermenté légèrement salé. J.-B.C.

57, rue des Petites-Ecuries (75010). 10 euros le sandwich, 11,50 euros avec boisson. Ouvert de 11 h 30 à 16 h 30 du lundi au samedi. www.instagram.com/ozlem_doner

Chez iBO

Xe arrondissement de Paris

On va pas faire l’ancien. On n’a pas découvert le kebab chez iBO au cours d’une vadrouille nocturne, ou parce que l’on aurait une sorte de talent inné pour identifier les meilleurs endroits de la capitale. Ce sont les réseaux sociaux qui ont mis sur notre chemin cet excellent restaurant turc du Xe arrondissement. Si les nombreuses vidéos contaient l’histoire familiale du lieu, repris par deux frères après le décès de leur père, c’est surtout la promesse de déguster un sandwich garni du trop rare mix de viandes agneau-veau qui nous a attiré. Alors on y est allé, et on n’a pas été déçu. Le goût était à la hauteur de la soudaine hype numérique du restau qui donne, en plus, la possibilité de venir avec une baguette toute chaude de la boulangerie d’en face pour composer son sandwich. Un kebab dans du vrai bon pain : le petit détail qui fait la différence. S.N.

218, rue Saint-Maur (75010). 8,50 euros le sandwich döner avec frites. Ouvert de 11 h 30 à 21 h 30 du lundi au samedi.

Restaurant du campus

XIIIe arrondissement de Paris

«C’est bon, c’est propre, c’est frais !» En poussant la porte, Fatima, une habituée, la cinquantaine, nous l’a bien vendu. Entre les rires d’étudiants de la fac voisine et l’air sérieux d’hommes réunis autour d’un thé, elle papote avec sa sœur, conquise. Qu’attendions-nous d’un kebab ? Du lieu, pas ce joli mur en pierres et en briques, ni même ce portrait d’Ingrid Bergman, vedette hollywoodienne des années 40, veillant sur les commandes. Du döner commandé, on voulait retrouver les délicieux légumes d’un kebab dégusté il y a peu, à Berlin. «Une vraie drogue, ils sont généreux en tout !» renchérit Fatima. Généreux en bonne viande de veau et dinde, ah ça oui. Le pain, bien douillet, pourrait se grignoter comme une friandise, en dessert. La sauce blanche plaira aux adeptes de consistance. Pour les légumes, on reviendra pour la fameuse «aubergine-courgette» en plat du jour. M.G.

87, rue de Tolbiac (75013). 8,50 euros le döner kebab, 10 euros le menu. Ouvert tous les jours de 10 h 30 à 2 heures.

O Dürüm

Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)

Moustache, lunettes de soleil et fez : le logo d’O Dürüm tient le haut du pavé à Saint-Ouen, s’affichant au bord de la pelouse du stade Bauer, au centre des maillots du club local de futsal et, avant tout, sur la devanture de deux restaurants turcs distants de seulement 300 m en centre-ville. On a récemment poussé la porte de l’enseigne la plus récente, ouverte cet été avec de quoi renouveler le genre du kebab : une broche non plus verticale mais horizontale, qui tourne au-dessus d’un généreux feu de bois. La viande marinée en tire un discret goût de fumé. Mais ce qui nous fume vraiment, c’est ce pain boule maison ouvert comme une figue trop mûre et débordant en corne d’abondance de viande, feta, grains de grenade, harissa, mayonnaise (poto), salade, tomate, oignon, carotte râpée, concombre, chou rouge… Ajoutez à ça des frites maison aussi bonnes qu’à Bruxelles et un petit ayran maison pour aider tout ce beau monde à faire du ventriglisse et voilà un état de béatitude que même une piteuse défaite du Red Star ne saurait troubler. L.M.

32, boulevard Jean-Jaurès (O Dürüm) et 16bis avenue Gabriel-Péri (O Dürüm) (93400). 8 euros le sandwich. Ouvert tous les jours sauf le dimanche pour O Dürüm, sauf le lundi pour O Dürüm 2, de 11 heures à 23 heures. www.instagram.com/o.durum

Gemüse

XVIIIe arrondissement de Paris

Il est loin le temps de ces kebabs de la rue Montmartre qu’on dévorait affamés en sortant de club. La qualité laissait à désirer et l’ambiance blafarde nous allait mal au teint. Gemüse, kebab bien connu tout proche de Jules-Joffrin, a largement participé à redorer le blason de ce plat doudou. L’équipe propose des kebab à la turque, l’esprit berlinois en plus. Pas de hipster derrière le comptoir (devant en revanche…), mais une variété de propositions avec toujours de la viande de qualité, des légumes bien cuits et coupés finement, du pain maison et un ensemble pas trop gras (8 euros et 3,5 euros les frites maison aux épices). L’équipe a pris l’habitude de proposer chaque mois un kebab inspiré d’autres contrées, et sanctuarisé une version végétarienne (7 euros). M.Ott.

61, rue Ramey (75018). Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 15h30 et de 18 heures à 22h30.

O’Zaman

Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne)

A quelques pas du périph, dans la très dense partie nord du Val-de-Marne, se trouve O’Zaman. Loin des évolutions gentrifiées, on reste ici dans ce qu’était un grec de banlieue il y a vingt ans, avec ses photos de plats au-dessus du comptoir, ses travailleurs et étudiants (menu pour ces derniers) posés dans la grande salle qui attendent que soient découpées les broches de veau ou poulet. Jusqu’à 2 heures du matin tous les jours – pratique pour les fins de soirée –, on peut aussi bien opter pour un grec classique (9 euros, 10,50 euros le menu), avec un pain fait maison, ou une assiette (14 euros) très généreuse, avec portion de viande, du riz ou du blé, des frites, de la salade et des tomates. En définitive, et malgré l’inflation perceptible, un grec francilien à l’ancienne, dans le sens le plus noble du terme. D.D.

20, avenue de Fontainebleau (94270). Ouvert tous les jours de 11 heures à 2 heures.

Chez Cléopâtre

IXe arrondissement de Paris

Avant même de commander, on savait que c’était fichu. Qu’on allait y retourner bien trop souvent. La formule kebab classique à 9,50 euros ne déçoit pas, avec sa petite touche finale : une pincée d’épices et de persillade. Jamais nos frites n’ont été aussi chics. Le pain est moelleux, les crudités croquantes, la viande fondante. Une petite guirlande aux ampoules multicolores encadre la jolie devanture. Le présentoir donne directement sur la rue, ce qui permet à tous les passants d’admirer les légumes colorés et marinés. Et l’endroit, ce qui est rare, propose aussi d’excellents tacos français qui n’obligent pas à poser un jour de congé maladie pour arriver à les digérer. E.L.--L.

46, rue Condorcet (75009). 8,50 euros le sandwich avec frites, 9,50 euros le menu. Ouvert tous les jours sauf le dimanche, de 11 heures à 1 heure.

Ev’Et

Bondy (Seine-Saint-Denis)

Au début, on s’était simplement arrêté faire le plein dans une station-service de la Nationale 3, à deux pas du pont de Bondy. Le pistolet emmanché dans le réservoir, on avait levé la tête et, en lieu et place de la boutique de la station, on avait découvert une improbable enseigne «Grill Restaurant Pizza Kebab». On avait fait une photo insolite pour Instagram et on était reparti. On aurait eu tort de s’en tenir là. On est revenu parce qu’on a entendu dire que les kebabs étaient bons. Et pas qu’un peu. Le sandwich Ev’Et (toujours prendre le sandwich au nom de la maison) envoie sacrément : pain moelleux, viande fondante, de la roquette et des tomates séchées qui changent avantageusement des garnitures habituelles et de la mozzarella pour la gourmandise. On en ressort très satisfait et sans sensation de lourdeur. Sans plomb, si vous préférez. L.M.

108, avenue Gallieni (93140). Entre 8 et 9,50 euros le sandwich. Ouvert tous les jours sauf le mardi de 11h45 à 22h30. www.instagram.com/evet_by_samy

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25 janvier 2025 3285 words
15 sites emblématiques et leurs étonnantes secondes vies

Parmi les destinations touristiques les plus populaires au monde figurent des monuments et des édifices historiques qui ont traversé les siècles, voire les millénaires. Les visiteurs découvrent leurs périodes de gloire... See article

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
11 janvier 2025 773 words
Élections présidentielles en Grèce

L’élection présidentielle grecque se rapproche à grands pas. En effet, en ce début d’année 2025, les députés grecs devront élire le, ou la, futur(e) président(e) de la... See article

Le Figaro (site web)
vendredi 17 janvier 2025 - 16:09 UTC +01:00 1123 words

Vox ; Vox Culture

Plus célèbre que Rabelais en son temps mais aujourd’hui oublié, qui était Guillaume Budé ?

Stéphane Ratti

FIGAROVOX/LECTURE - Un ouvrage tout juste paru aux éditions Les Belles Lettres revient sur l’œuvre de Guillaume Budé, humaniste érudit et fer de lance de la renaissance des lettres françaises.

Stéphane Ratti est professeur émérite d’histoire de l’antiquité tardive à l’université de Bourgogne-Franche-Comté. Dernier ouvrage paru : Histoire Auguste et autres historiens païens (« Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 2022, traduction et présentation du texte).

«Tout le monde est plein de gens savants !» Ce cri de joie n’a rien d’ironique. Ce cri de joie ne s’applique pas à notre monde. Il a été poussé en 1532 par Rabelais . Et il est comme un péan célébrant la renaissance des études humanistes en France… au XVIe siècle. Il figure dans un passage fameux du Pantagruel qui a été lu par des générations d’écolâtres et expliqué par non moins de générations de professeurs de lettres. Ainsi, comme il arrive, cette œuvre de fiction a eu plus de postérité que la réalité. Ce qu’on sait moins, en effet, c’est que cette page de Rabelais célébrant la restitution «au genre humain» du grec, du latin et des humanités, est en réalité décalquée d’une lettre tout à fait authentique adressée en 1519 par un père à son fils. Et cet homme se nomme Guillaume Budé (1467-1540), celui-là même qui a donné son nom à la collection bilingue contemporaine la plus complète en Europe des auteurs latins et grecs.

L’histoire a été injuste avec lui : de son temps plus célèbre que Rabelais, il est aujourd’hui bien oublié. Un livre magnifique, sous la plume élégante de Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi, les meilleurs spécialistes actuels du sujet, vient à point remettre en lumière l’importance de celui que Marc Fumaroli appelait «le Michel-Ange de l’écriture néo-latine» .

Nous sommes sous le règne de François Ier et Guillaume Budé, avec la même passion que Dante pour Béatrice, tombe amoureux de Dame Philologie, une allégorie des études littéraires qui consistaient à l’époque en la redécouverte de centaines de manuscrits grecs et latins oubliés puis en leur publication dans des éditions corrigées des fautes de lecture dont ces textes, recopiés depuis l’Antiquité par des moines parfois peu qualifiés, étaient truffés. La tâche était immense, harassante ; la passion de Budé, vorace ; ses lectures, innombrables ; ses notes et ses travaux, dignes d’un Hercule de l’écriture. Il plaisante d’ailleurs lui-même sur son nom, Budé, qu’il rapproche d’une étymologie grecque de sa fantaisie, «le bœuf laborieux» . Il devint ainsi un «abysme de science», selon la formule d’un Rabelais admiratif, et le maître respecté de la librairie du roi.

Son premier opus fut en 1508 une édition corrigée de ce monument du droit romain qu’est le Code Justinien (VIe siècle) qu’on appelle aussi les Pandectes . Budé en amenda le grec et le latin et en livra la première lecture critique moderne. Ce travail fit de lui un juriste éminent et écouté. Il en profita pour entreprendre une campagne d’influence soutenue à la cour du Roi afin d’obtenir la création de chaires rémunérées pour les meilleurs lettrés du temps. Il s’inspirait, dans cette campagne en faveur du grec et du latin, de la politique de l’empereur romain Vespasien, le premier à avoir stipendié sur les ressources du Trésor quelques professeurs choisis dont le fameux spécialiste de rhétorique, Quintilien.

Budé obtient du roi la promesse de créer un collège d’enseignement philologique trilingue qui serait à l’abri des attaques de la Sorbonne contre le grec, considéré comme une langue païenne alors que le latin voyait son statut garanti par le fait que c’était la langue des Pères de l’Église. En 1530 sont créées à Paris les chaires d’hébreu et de grec, les premières pierres du futur Collège de France qui honorera son fondateur d’une statue toujours visible en ses murs.

Un chapitre passionnant de l’ouvrage de Romain Menini et Luigui-Alberto Sanchi est consacré à l’importance du second grand livre de Budé, le De Asse . Sous un titre affreusement technique, L’As et ses fractions , se cache en fait une vaste enquête qui porte moins sur la monnaie romaine et ses subdivisions, que sur la fortune des Romains. Dans ce livre Budé part à la recherche d’une solution au problème toujours débattu de nos jours : quel était le montant précis des réserves dont disposait le Trésor romain sous la République et l’Empire ? Ne déflorons pas les résultats de l’enquête, disons simplement que l’ordre de grandeur est celui de centaines de tonnes d’or et de milliards de sesterces.

Il y a, enfin, une indéniable dimension patriotique dans la mission culturelle que s’est assignée Budé. Il fallait alors répondre aux attaques des Italiens contre les érudits français, traités de merdae Gallicae et brocardés par Érasme ou Valla. Budé combat la vision commune d’une Gaule peuplée d’ignorants, souligne l’appétence des Gaulois de l’Antiquité (et donc des Français d’aujourd’hui) pour la culture et cite Strabon pour rappeler qu’à Marseille, au temps de l’empereur Auguste, existait un gymnasium où des professeurs «étaient rétribués, les uns par des particuliers, les autres par le Trésor public qui leur attribuait un salaire de même qu’aux médecins» . Notre érudit se voit ainsi en «vengeur de l’honneur bafoué de la culture française» . Et ce n’est sans doute pas un hasard si, en 1917, en pleine guerre, Maurice Croiset, Paul Mazon, Louis Bodin et Alfred Ernout, avaient choisi de donner son nom à une collection destinée à rivaliser avec l’école philologique alors dominante, celle du rival allemand.

Mais ce qui devrait aujourd’hui nous faire réfléchir, et ainsi que le suggère la conclusion des auteurs dans une réflexion d’une rare hauteur de vue, devrait inspirer nos programmes actuels d’enseignement : c’est la méthode extraordinairement moderne qui sous-tend toute l’œuvre de Guillaume Budé. Cette méthode repose sur un principe simple. L’Antiquité, pour lui, comme elle devrait l’être pour nous dans les classes et à l’université, était une et entière. La vision en surplomb qu’en donne Budé est aux antipodes de l’hyperspécialisation de la recherche actuelle. Nietzsche déjà alertait sur les dangers de l’érudition et de la spécialisation qui assèchent et obscurcissent les sens. La myopie intellectuelle devrait toujours avoir pour antidote la pluridisciplinarité dont Budé fut un maître sans le dire. L’Antiquité enseigne, on ne le dira jamais assez, «une pensée de la convergence et de la non-exclusion» .

Voir aussi :

Pourquoi le grec ancien est-il essentiel pour être heureux ?

Connaître les racines latines pour comprendre le français

Ce que nous devons à l'Antiquité gréco-romaine

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AFP - Infos Françaises
vendredi 3 janvier 2025 - 15:49:51 UTC 321 words

Grèce: l'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie souffrant transporté à Athènes

Athènes, 3 jan 2025 (AFP) - L'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie Anastasios, 95 ans, hospitalisé ces derniers jours à Tirana, doit être transporté vendredi soir de Tirana à Athènes à bord d'un appareil de l'armée de l'air grecque, a indiqué le ministère grec de la Défense.

"A la suite d'une demande des services d'urgence grecs, les forces armées ont mis à leur disposition un avion C-27J pour le transport aérien de l'archevêque Anastasios d'Albanie à Athènes", a indiqué un communiqué ministériel.

Selon les médias grecs, le prélat, dont l'arrivée à Athènes est prévue à 18H30 locales (16H30 GMT), doit être hospitalisé "en urgence" dans un établissement de la capitale grecque.

Mgr Anastasios, "souffrant d'un virus saissonnier", avait été hospitalisé lundi "par précaution dans une clinique privée à Tirana", selon un communiqué publié alors sur le site de l'archevêché orthodoxe de Tirana.

En raison de son grand âge, Mgr Anastasios avait été soigné à plusieurs reprises dans le passé à Athènes, où vivent ses proches.

Lors de la pandémie du Covid-19, il avait été également transporté à bord d'un appareil de l'armée de l'air grecque de Tirana à Athènes et hospitalisé au grand hôpital d'Evangelismos, souffrant alors des symptômes du coronavirus et de problèmes cardiaques.

Né en 1929 au Pirée, principal port proche de la capitale grecque, le Grec Anastasios Yannoulatos, de son nom de naissance, est une figure importante du milieu ecclésiastique orthodoxe, à la tête de l'Eglise orthodoxe de Tirana depuis plus de 30 ans.

Grâce à ses manières douces et diplomatiques, il a réussi à ressusciter l'Eglise orthodoxe de Tirana, mise à mal par le régime autodéclaré "athée" de l'ancien dictateur communiste Enver Hodja.

Il était parvenu à retourner les doutes initiaux des Albanais à son encontre, en une réelle admiration et sympathie à son égard.

Une importante minorité ethnique grecque orthodoxe vit dans le sud de l'Albanie, pays frontalier avec la Grèce.

L'Histoire, no. 528
DOSSIER, samedi 1 février 2025 6595 words, p. 34

Guerre de Crimée

1853 - 1856

La dixième guerre russo-ottomane, ou le martyre de la Crimée

Par Masha Cerovic

La guerre qui oppose la Russie à une coalition réunissant, autour de l'Empire ottoman, la France, le Royaume-Uni et la Sardaigne est à la fois un conflit européen et un choc entre les deux empires russe et ottoman, ennemis pluriséculaires. Au-delà des combats, concentrés en Crimée, des enjeux militaires ou géopolitiques, ce sont les sociétés qui furent le plus bouleversées.

Première guerre moderne, avec ses gros navires cuirassés, avec les bombardements d'artillerie massifs de Sébastopol, assiégée pendant onze mois (1854-1855), avec sa logistique mondiale ou ses photographies, la guerre de Crimée est aussi une victoire de prestige pour Napoléon III, qui l'inscrit dans la géographie de Paris, du pont de l'Alma au boulevard de Sébastopol. Premier ébranlement majeur du « concert européen » établi au congrès de Vienne en 1815 après la chute de Napoléon Ier, elle occupe une place de choix dans l'histoire des relations internationales de l'Europe au XIXe siècle. L'importance des innovations militaires et médicales (cf. p. 46) dues au conflit lui garantit aussi son statut dans l'histoire des guerres.

Pourtant, bien peu d'Européens seraient capables d'expliquer pourquoi plusieurs centaines de milliers de soldats se sont retrouvés en Crimée, et quelles ont été les conséquences d'une guerre qui a coûté la vie à au moins 700 000 personnes en trois ans et a constitué la première crise humanitaire du monde moderne. Tout au mieux pourraient-ils évoquer la « question d'Orient » et des considérations de grande, mais bien vague, stratégie française ou britannique. Quel est donc cet « Orient » que représente la Crimée ? Au-delà des déclarations de Londres et Paris, quelles sont les réalités des conflits, des sociétés, de leurs transformations, dans cette région complexe de la mer Noire où, depuis le XVIIIe siècle, cohabitent difficilement les empires des Romanov, des Habsbourg et des Ottomans avec d'autres États, principautés, royaumes, qui perdent leur autonomie ou cherchent à la retrouver ?

En quittant les seuls champs des représentations, des médias, et des couloirs des diplomaties impériales, les historiens ont déplacé la focale vers les territoires de la guerre, vers ses acteurs, civils et militaires. Ce recentrement des perspectives, depuis les capitales lointaines vers le front, s'est accompagné d'une nouvelle attention à ceux qui étaient, de fait, aux premiers rangs du conflit, les sujets des empires des Romanov et des Ottomans, Russes, Turcs, Tatars, Grecs, Kurdes, Arméniens, Géorgiens, Ukrainiens, Juifs, Bulgares, Roumains et autres. Nous découvrons ainsi la réelle importance de cette guerre1.

Ses résultats, en termes diplomatiques, sont négligeables, mais, malgré des frontières relativement stables, elle a entraîné des transformations brutales et profondes des sociétés du pourtour de la mer Noire. Ses répercussions politiques, sociales et économiques à moyen terme ont des effets incalculables, à des échelles insoupçonnées. Les hommes qui décident des déclarations de guerre et des armistices dans les chancelleries à Londres, Paris, Vienne, Istanbul et Saint-Pétersbourg n'ont guère de prise sur les dynamiques que leurs choix enclenchent, qu'ils ne maîtrisent ni ne comprennent.

Il paraît particulièrement pertinent, aujourd'hui, de faire le point sur les apports de ces historiographies récentes, alors que la mer Noire est redevenue un point névralgique des conflits géopolitiques. Elles permettent de revenir sur les origines violentes du mythe de la Crimée russe et de Sébastopol. Elles soulignent la diversité des acteurs dans cette région, marquée par la pluralité ethnique, religieuse, ainsi que les circulations et migrations, typiques de ces mers semi-fermées. Elles invitent aussi à réfléchir au rôle-clé des logiques et des acteurs locaux dans la géopolitique, même si les hommes à la tête des grandes puissances ont à peine conscience de leur existence.

La guerre de Crimée donne ainsi à comprendre autrement la portée stratégique de la mer Noire, espace trop souvent marginalisé dans nos imaginaires européens. Soixante ans avant la Première Guerre mondiale, elle met aussi en lumière la disproportion radicale qu'il peut y avoir entre, d'un côté, les enjeux de querelles diplomatiques prises comme prétexte pour des guerres censées être des aventures limitées et, de l'autre, l'ampleur du conflit et de ses conséquences, une fois celui-ci ouvert.

La poussée russe

Les historiens des Empires russe et ottoman n'ont, longtemps, guère accordé d'attention à la guerre de Crimée, qui n'est, après tout, que la troisième des quatre guerres russo-ottomanes du XIXe siècle, après celles de 1806-1812 et de 1828-1829 - sans compter les nombreux conflits à partir du XVIe siècle, ce qui la placerait en dixième position. Depuis le XVIIIe, l'empire des Romanov exploite sa supériorité militaire pour s'étendre vers le sud. Progressivement, il conquiert les territoires du pourtour de la mer Noire qui appartenaient à l'Empire ottoman ou en étaient vassaux - khanat de Crimée, Bessarabie, Géorgie, Circassie... Ces conquêtes, qui soumettent aux Romanov des populations d'une grande diversité ethno- confessionnelle, sont justifiées, déjà sous le règne de Catherine II (1762-1796), par la défense de la foi chrétienne.

Au milieu du XIXe siècle, le tsar Nicolas Ier est convaincu que la partition de « l'homme malade de l'Europe », comme il appelle l'Empire ottoman, entre Russes et Britanniques est inévitable et imminente. Depuis la victoire contre Napoléon et le congrès de Vienne de 1815, son empire est devenu un des principaux piliers du « concert » européen. Il l'a prouvé une nouvelle fois en intervenant en Valachie, principauté danubienne sous suzeraineté ottomane, et en Hongrie au côté de l'Autriche pour réprimer les soulèvements du « printemps des peuples » en 1848-1849. Nicolas Ier veut stabiliser l'ordre monarchique et impérial de l'Europe post-napoléonienne et éviter toute « contamination révolutionnaire » .

A Paris, Louis-Napoléon Bonaparte, tout juste élu président de la IIe République, cherche à trouver à l'étranger le prestige qui assoirait sa légitimité encore fragile. L'occasion se présente en 1850, lors de la querelle diplomatique avec les Romanov pour le contrôle des Lieux saints en Palestine ottomane. Les empires français et russe revendiquent en effet, tous deux, leur statut de « puissance protectrice » des chrétiens de l'Empire ottoman, les Français au nom des catholiques, les Russes au nom des orthodoxes. Le sultan est tout à fait indifférent quant à savoir quels chrétiens auront, au sens propre, les clés de la basilique de la Nativité à Bethléem. Mais les Français et les Russes s'immiscent dans un divorce pluriséculaire entre chrétiens, transformant ce conflit local, à haute portée symbolique, en un enjeu géopolitique majeur. Le sultan, en 1853, finit par donner gain de cause aux Français, espérant le soutien de celui qui est devenu l'empereur Napoléon III face à un Empire russe agressif. Nicolas Ier se sert de ce prétexte pour occuper, à l'été 1853, au nom de la défense des chrétiens et de la foi, les principautés de Moldavie et de Valachie, vassales de l'Empire ottoman.

A Saint-Pétersbourg, le parti panslave - qui prône la réunion des peuples slaves sous l'égide russe - nourrit une agitation intense. Il cherche à convaincre le tsar d'appeler au soulèvement des Serbes et des Bulgares, eux aussi sous tutelle ottomane, pour les « libérer », malgré les réticences des autorités diplomatiques et militaires. Les Autrichiens s'alarment du risque d'un bouillonnement des populations slaves, qui pourrait déstabiliser leurs propres provinces méridionales, et refusent de céder aux Russes le contrôle du Danube, artère commerciale vitale de l'Europe centrale. Les Britanniques, eux, sont déterminés à assurer la survie de l'Empire ottoman et à éviter toute nouvelle expansion de la Russie vers les Détroits, les Dardanelles et le Bosphore, contrôlés par les Ottomans.

A Istanbul, le sultan ne veut pas capituler, et déclare la guerre le 23 octobre 1853. Il accepte aussi, pour la première fois, de proposer son appui à l'imam Chamil, qui mène une guerre contre l'Empire russe dans le Caucase du Nord depuis 1834. Chamil marche sur Tbilissi en 1854, espérant une jonction avec les Ottomans, mais ceux-ci ne poussent pas leur avantage en Géorgie - Chamil sera finalement capturé en 1859, ce qui clôt la rébellion.

Débarquement à Varna

Si les troupes ottomanes mobilisées dans les Balkans obtiennent des succès mineurs sur le front danubien, la flotte russe écrase la Marine ottomane à la bataille de Sinope, le 30 novembre 1853. L'armée russe remporte également ses premiers succès à la frontière caucasienne et siège devant la forteresse de Kars. Alors qu'à Istanbul la ferveur antirusse monte, les gouvernements européens s'inquiètent de la faiblesse ottomane et de la menace sur les Détroits. En janvier 1854, les Marines française et britannique s'engagent en mer Noire, tandis que la pression diplomatique s'accroît sur les Russes pour qu'ils reculent.

Devant l'intransigeance du tsar, qui pense encore pouvoir faire tomber l'Empire ottoman, Londres et Paris déclarent la guerre à la Russie le 27 mars 1854. Leurs buts de guerre officiels sont résumés dans les « quatre points » qu'ils négocient à Vienne : 1) fin du protectorat russe sur les principautés danubiennes (Moldavie et Valachie, sous suzeraineté ottomane, mais dont, depuis 1829, le gouvernement russe est « protecteur » et « garant »)1 2) garantie de la libre circulation sur le Danube1 3) révision de la convention des Détroits de 1841 (cf. p. 38) dans « l'intérêt de l'équilibre des puissances en Europe » , avec réduction de la flotte russe en mer Noire1 4) mise sous protection internationale des chrétiens de l'Empire ottoman.

Inquiète de l'avancée russe dans les Balkans, l'Autriche masse, elle aussi, ses troupes à la frontière avec les principautés, pendant que les forces britanniques et françaises débarquent à Varna en mai-juin 1854. Face au risque d'une entrée en guerre de l'Empire autrichien, l'armée russe renonce à sa campagne danubienne et se retire des principautés1 toutefois, le tsar persiste à rejeter les quatre points. A Varna, la situation des troupes se détériore rapidement1 le choléra, arrivé de Marseille avec les troupes françaises, décime les hommes dès juillet (cf. p. 50) .

Parallèlement, les alliés tentent - en vain - un débarquement dans la péninsule du Kamtchatka, à l'extrême est de la Russie, pour tenter d'y détruire la flotte russe et garantir le contrôle franco-britannique de la chasse à la baleine dans le Pacifique. Au nord, ils envoient, au début de 1854 et en août 1855, leurs navires dans la Baltique pour essayer d'atteindre Saint-Pétersbourg, seul point où l'Empire russe pourrait être vulnérable par la mer. Mais la capitale russe est puissamment protégée par les forteresses de Sveaborg (Suomenlinna en finnois) et de Kronstadt.

La stratégie des alliés hors du théâtre criméen vise surtout à protéger leurs intérêts commerciaux - c'est ainsi que, dès février 1854, la Compagnie russe d'Amérique, en Alaska, et la Compagnie de la baie d'Hudson britannique signent un accord de neutralité, excluant du conflit la seule région où Britanniques et Russes ont une frontière commune. Dans le même temps, les alliés cherchent à empêcher le commerce maritime russe. Cette stratégie est limitée par les moyens des Marines franco-britanniques, mais aussi par l'impossibilité de mettre en place un blocus efficace sans risquer de perturber leur propre commerce et de se mettre à dos les États neutres (notamment la Suède et les États-Unis). Mais, sur les rives de la Baltique et de la mer Blanche, les populations sont touchées par leurs pillages et destructions.

Objectif Crimée

Avec le plein soutien de leurs presses nationales et d'opinions publiques très hostiles aux Russes, les gouvernements français et britannique décident alors de se concentrer sur la mer Noire. Un débarquement en Crimée devrait permettre de détruire l'un des principaux ports militaires russes dans la région, Sébastopol.

Au début du mois de septembre 1854, quelque 60 000 hommes, Britanniques, Français et Ottomans, embarquent pour la péninsule, où l'armée russe a rassemblé environ 56 000 soldats et 12 000 marins. Les alliés débarquent d'abord à Eupatoria le 14 septembre 1854, où ils consolident rapidement leurs positions, remportant leur première bataille sur le fleuve de l'Alma (cf. p. 32) . Ils renoncent, cependant, à attaquer Sébastopol depuis le nord1 tout en bombardant la ville depuis la mer, ils en tentent l'assaut depuis le sud-est. Le 9 octobre, les premières tranchées sont creusées. Non loin de là, à Balaklava, le 25 octobre, les troupes ottomanes se trouvent en première ligne, bombardées pendant deux heures, avant que leur résistance ne se brise, ce qui leur vaut une réputation de lâcheté. Lors de la même bataille, qui devait garantir le contrôle de la route entre Sébastopol et Bakhtchissaraï, la « charge de la brigade légère » britannique, d'une intelligence tactique toute discutable - pourquoi envoyer la cavalerie contre des positions fortifiées d'artillerie ? -, devient rapidement une légende glorieuse (cf. p. 56) . C'est encore à Balaklava qu'un corps expéditionnaire sarde est déployé d'avril à juillet 1855 - l'intervention du royaume de Sardaigne dans le conflit doit lui assurer une position dans les négociations internationales et renforcer la cause de l'unité italienne. Sébastopol résiste, le siège s'installe pour onze mois, la guerre de Crimée a vraiment commencé.

Insurrection des Tatars

Dès l'approche des navires de guerre alliés, la panique s'était emparée des habitants de Crimée, parfaitement conscients de la faiblesse des défenses de la péninsule. Ils ont multiplié, depuis le début de la guerre, les marques de loyauté à l'égard des autorités russes : dans cette région, conquise depuis soixante-dix ans, les populations slaves, Russes et Ukrainiens, sont en minorité face aux Tatars, Grecs, Arméniens, Juifs, et autres (cf. p. 40). A partir de septembre, les habitants commencent à fuir1 ceux qui le peuvent cherchent refuge à Simferopol, capitale administrative de la région, ou plus à l'intérieur des terres.

A Eupatoria, les alliés ont débarqué avec Moussad Giray, qui appartient à la dynastie tatare ayant régné sur le khanat de Crimée pendant plus de trois siècles, jusqu'à son annexion par les Romanov. Encouragée par les alliés et par Giray, une partie de la population tatare de la ville se soulève alors, réclamant son indépendance. Les insurgés fournissent aux alliés des transports et des chevaux, ce qui facilite leur débarquement. Tout le long de la côte, des poches insurrectionnelles se forment, des habitants bloquent des routes. Les colons russes, à travers la péninsule, s'affolent, craignant un soulèvement tatar généralisé. Les pillages auxquels se livrent les troupes alliées, réquisitionnant le bétail, dévastant les propriétés abandonnées et les églises orthodoxes, accentuent la panique. La population est d'autant plus terrifiée que Menchikov, qui commande les troupes russes, décide de les rassembler à Sébastopol, pour défendre la ville à tout prix. Simferopol est laissée sans défense. Les autorités locales sont rappelées de toute la péninsule vers Simferopol. A leur départ, elles ont ordre de détruire les réserves de grain et de nourriture, pour ne rien laisser à l'ennemi.

Pour tenir la péninsule, les autorités russes s'en remettent aux cosaques. Ces troupes irrégulières s'en prennent aux civils, ciblant en particulier les Tatars, que les autorités à Simferopol soupçonnent de trahison. Ceux-ci, souvent des paysans pauvres, sont d'autant plus exposés qu'ils n'ont pas les moyens de fuir1 ils sont livrés aux déprédations des différentes forces armées. En quelques mois, les villes bombardées sont réduites à des ruines, les propriétés, pillées, les champs et jardins, saccagés par les mouvements de troupe comme par les combats, et près de 200 cimetières militaires sont improvisés.

La situation des soldats n'est en effet guère meilleure, qu'il s'agisse des assiégés russes ou des troupes alliées, victimes de l'impréparation logistique. Les épidémies et la faim s'installent dans toute la péninsule. Les populations musulmanes sont les plus touchées, civils tatars comme soldats ottomans. Ces derniers sont méprisés par les Britanniques, mais dépendent d'eux pour leur approvisionnement. Ils refusent néanmoins le porc et le rhum, qui forment le gros des rations. Ils sont parfois logés dans des espaces insalubres, d'où étaient tout juste évacués les cadavres des prisonniers de guerre morts du choléra. On ne sait pas quelles relations ces soldats ottomans ont peut-être établies avec les troupes coloniales françaises, les tirailleurs algériens.

Les autorités russes traquent, quant à elles, les espions. Elles déportent des milliers de Tatars, mais s'en prennent aussi aux Polonais, en particulier juifs, et à tous les étrangers. L'archevêque de Chersonèse, Innocent, multiplie les sermons, diffusés ensuite à travers la presse de l'empire, sur la « guerre sainte [...] pour la sainteté et l'honneur de la Croix du Christ » que mène l'armée impériale à Sébastopol.

Un jeune officier, Léon Tolstoï, décoré de l'ordre de Sainte-Anne pour sa bravoure pendant le siège, se fait aussi correspondant de guerre et publie, dans la revue à la mode Sovremennik (Le Contemporain), trois récits sur le siège. Lus à travers l'empire, ces Récits de Sébastopol font entrer dans la légende leur auteur et la bataille. A Londres, Paris, Saint-Pétersbourg et Istanbul, le public suit cette guerre relayée pour la première fois par les journaux, par le télégraphe, par les correspondants et photographes de guerre. Toute son horreur arrive, immédiatement héroïsée, dans les foyers de citadins éduqués, galvanisés et terrifiés en même temps par cette aventure au nom de la civilisation (cf. p. 52) .

Alors que le front s'est stabilisé et qu'après le chaos des premières semaines la péninsule s'installe dans ce quotidien éprouvant, une partie des autorités russes adopte des positions de plus en plus radicales à l'égard des Tatars. Le comte Adlerberg, gouverneur de Tauride (le nom grec de la Crimée repris par la Russie), plaide pour que la totalité des Tatars du sud de la péninsule soient déportés vers la région de Koursk, et remplacés par des paysans russes. Le général Gortchakov, qui a remplacé Menchikov à la tête des opérations, s'y oppose. Néanmoins, les Tatars commencent à quitter la Crimée dès 1854 pour chercher refuge dans l'Empire ottoman. Au printemps 1855, les autorités russes s'inquiètent des proportions que prend ce mouvement. Tout juste couronné, le tsar Alexandre II ordonne de ne pas l'entraver, car il serait « avantageux de débarrasser la péninsule de cette population nuisible » , « avantageux » devenant « nécessaire » dans les instructions transmises à travers toute la région par le gouverneur de Nouvelle-Russie, dont dépend le gouvernorat de Tauride. L'émigration tatare est désormais officiellement encouragée par les autorités.

Les alliés occupent alors toute la côte criméenne jusqu'à Kertch. Ils peuvent faire tomber jusqu'à 75 000 obus d'artillerie par jour sur Sébastopol assiégée, une concentration de feu jusque-là inconnue. Le 8 septembre 1855 Malakoff tombe1 le 11, les alliés occupent Sébastopol. Les troupes russes se retirent vers Simferopol. Mais la guerre n'est pas finie : « Sébastopol n'est pas Moscou, la Crimée n'est pas la Russie » , affirme Alexandre II. Après les pilleurs, la ville attire bientôt les curieux (journalistes, photographes, mais aussi artistes ou badauds), touristes du champ de bataille qui viennent de toute l'Europe et même d'Amérique admirer le sublime des ruines.

En parallèle, les alliés acceptent enfin la demande ottomane d'envoyer des troupes en renfort sur le front caucasien, où l'armée russe a lancé, en mai 1855, une nouvelle campagne vers Ardahan, Erzurum, et qui assiège Kars en juin. Les Ottomans et les Britanniques caressent, de plus, l'ambitieux rêve de reprendre la Circassie aux Russes. Une première force de 45 000 hommes s'attaque à la côte géorgienne et finit par prendre Soukhoumi. Une deuxième force débarque à Trébizonde, avec pour mission de secourir Kars. Mais sans succès : la forteresse tombe à la fin du mois de novembre.

La guerre déstabilise en profondeur l'Empire ottoman. Affaibli, il peine à maintenir son contrôle sur l'ensemble de ses provinces. En Épire et en Thessalie, au début de 1854, les Grecs se soulèvent, avec le soutien officieux du jeune État grec, qui a gagné son indépendance sur l'Empire ottoman en 1830. Il faut plusieurs mois aux troupes ottomanes, épaulées par des détachements albanais et des troupes françaises et britanniques, pour écraser la rébellion. En 1854-1855, une série de révoltes secoue aussi le Hedjaz, où les Arabes acceptent mal l'alliance du sultan avec des puissances chrétiennes. Enfin, quand l'empire n'est plus en mesure de rémunérer ses services à la fin de 1854, le chef kurde Yezdanser se mutine et prend la tête d'une importante insurrection du Kurdistan, à laquelle se joignent progressivement des Arabes, des Grecs, des Assyriens. Les Britanniques craignent que les Russes ne profitent de la situation, ou que les Ottomans ne divertissent des troupes de Kars. Menaçant les Kurdes d'une intervention alliée, le consul britannique à Mossoul négocie la reddition de Yezdanser à l'automne 1855, sauvant ainsi le sud de l'empire.

Après un an de conflit et des centaines de milliers de morts, le pourtour de la mer Noire est dévasté. Les gains des différentes parties sont modestes, quoique suffisants à l'empereur Napoléon III, qui a trouvé la gloire militaire qu'il cherchait. Inquiet que la Suède ne rejoigne les alliés, et sous la pression de l'empereur d'Autriche et du roi de Prusse, le tsar Alexandre II accepte, en janvier 1856, d'ouvrir les négociations de paix. Celles-ci aboutissent au traité de Paris le 30 mars 1856.

Un temps de réformes

Anticipant les exigences alliées quant à la protection des chrétiens, un rescrit du sultan, le 18 février 1856, abolit le système des millet - qui fixait des obligations et droits distincts pour les différentes communautés religieuses constituées de l'empire - et garantit l'égalité, notamment fiscale et juridique, entre tous les sujets, supprimant les discriminations fondées sur la religion.

La guerre de Crimée ouvre en effet à Istanbul, de même qu'à Saint-Pétersbourg, une vague de grandes réformes. Le sultan et le tsar voient la guerre comme un désastre, et en déduisent la nécessité de moderniser leur empire, tout en limitant l'influence des puissances coloniales sur leur territoire. Ainsi, le rescrit impérial de 1856 répond à l'exigence d'émancipation des chrétiens portée par les Français et les Britanniques, tout en leur ôtant un levier d'intervention au sein de l'empire. Cinq ans plus tard, Alexandre II abolit le servage, lui aussi pour permettre les changements économiques et militaires dont la nécessité s'impose après la défaite.

Les deux empires enchaînent les réformes foncières, juridiques, militaires, dans une course à la modernisation qui les transforme profondément. Sur le pourtour de la mer Noire en particulier, l'Empire russe investit massivement dans les infrastructures, ferroviaires et maritimes, dès la fin de la guerre, pour pallier ses évidentes faiblesses logistiques et renforcer son emprise sur la mer Noire - un coup d'accélérateur puissant à l'intégration de la région dans les circuits commerciaux internationaux, notamment pour l'exportation des grains du sud de l'Ukraine.

La Crimée sort dévastée de la guerre. A peine signé le traité de Paris, l'émigration tatare devient massive. Confrontés à l'hostilité des autorités et de nombreux habitants slaves, à une campagne de christianisation de la péninsule, et à une situation économique catastrophique, 200 000 Tatars quittent la région entre 1854 et 1863, soit les deux tiers de la population, installée sur la péninsule. Ils abandonnent près de 800 villages, plus de 400 mosquées... Les autorités impériales, finissant par comprendre le désastre économique que constitue, pour une région exsangue, cet exode, essaient vainement de les retenir, mais trop tard. Elles recourent alors à l'installation en nombre de colons, russes, ukrainiens, mais aussi de Bulgares, qui émigrent de l'Empire ottoman après avoir combattu aux côtés des Russes, de Grecs, d'Allemands, de Tchèques, d'Estoniens, pour reconstruire et repeupler la Crimée. Ces efforts ne suffisent pas à compenser la dévastation de la guerre1 il faut attendre le début des années 1870 pour que la production agricole criméenne retrouve son niveau d'avant-guerre.

A l'inverse, les autorités ottomanes locales doivent organiser l'arrivée de milliers de réfugiés tatars au milieu des années 1850, à Istanbul et dans les Balkans. En réponse à cette crise migratoire, le sultan adopte, en 1857, sa première loi sur l'immigration, qui garantit à tous les immigrants un lopin à cultiver ainsi qu'une exemption des impôts et du service militaire pour plusieurs années. Ces mesures aident l'empire à réguler l'implantation des nouveaux arrivants, qui sont incités à s'installer dans des régions considérées comme mal contrôlées ou sous-développées. Elles contribuent à accélérer le départ des Tatars.

Aux Criméens se joignent bientôt, entre 1860 et 1864, près de 500 000 Circassiens, expulsés du Caucase occidental par les Russes. Cette population montagnarde fait les frais des contrecoups de la guerre de Crimée. Suivant les clauses du traité de Paris, les Russes ont en effet dû abandonner leurs fortifications côtières et restent inquiets des ambitions britanniques en mer Noire, notamment à l'égard de la Circassie. Les Circassiens doivent émigrer vers les plaines insalubres ou vers l'Empire ottoman, et sont remplacés par des colons cosaques et russes. Des masses de réfugiés, épuisés, malades, affamés, s'entassent sur les côtes d'un Empire ottoman affaibli et très endetté. Les ports de la mer Noire sont submergés, les épidémies se propagent. Les réfugiés sont réinstallés dans les provinces européennes, en particulier en Bulgarie, pour sécuriser les régions visées par les Russes pendant la guerre.

En 1860, une commission ottomane est mise en place pour gérer tous ces réfugiés musulmans (les muhacir ), dont le nombre menace de déborder les capacités administratives et économiques de l'empire. Au cours des décennies qui suivent, elle permettra d'organiser l'arrivée de millions de réfugiés musulmans fuyant l'Empire russe puis les Balkans après les indépendances, à partir de 1878. En tout, ce sont 4 à 5 millions de réfugiés musulmans qui vont s'installer dans l'Empire ottoman entre 1860 et la Première Guerre mondiale - Empire ottoman qui compte 25 millions d'habitants en 1914.

D'un point de vue diplomatique et militaire, la guerre de Crimée est une « aventure » aux résultats quasi nuls, une partie du « grand jeu » russo-britannique. C'est néanmoins un tournant pour la Crimée, pour la mer Noire, pour les Empires russe et ottoman. Elle déclenche des mutations profondes des sociétés et des États, des mouvements de populations massifs, des réformes structurelles. Elle achève de transformer l'affrontement russo-ottoman d'un conflit local en un enjeu global, et de le redéfinir en termes de conflit entre religions et civilisations. Dans cette montée en puissance, se renforce, des deux côtés, le patriotisme impérial. Avec un prix lourd à payer pour les populations locales, prises dans des engrenages infernaux, instrumentalisées par les pouvoirs qui mettent en doute leur loyauté, chassées de régions malgré leur enracinement souvent pluriséculaire.

Ouest-France
Quimperlé, Concarneau
Quimperlé et sa région, lundi 20 janvier 2025 403 words, p. OF Quimperlé - Concarneau_8

Frida Kahlo et la mythologie grecque chez le barbier

Une exposition mêlant raffinement japonais et mythologie grecque enrichit la scène culturelle. Masae Robo et Isabelle Cayeux, aux univers singuliers, présentent leurs œuvres jusqu’au 3 mars.

Depuis plusieurs années, Éric Berlinson transforme son échoppe en un espace d’exposition où l’art dialogue avec le quotidien. Ce début d’année ne fait pas exception : Masae Robo et Isabelle Cayeux proposent un voyage artistique inspiré respectivement de Frida Kahlo et de la mythologie grecque.

Artiste d’origine japonaise, Masae Robo présente des créations mêlant papier et tissu récupéré, empreintes d’une délicatesse subtile. Cette fois, son regard s’est posé sur Frida Kahlo, icône de l’art mexicain et figure féministe. Inspirée par l’exposition parisienne  Frida Kahlo, Au-delà des apparences  en 2022, Masae Robo a imaginé des œuvres évoquant la vie complexe de l’artiste.

En vitrine, un corset ailé symbolise les souffrances de Frida, prisonnière d’un corps marqué par la douleur. En son centre, un cocon, que Masae Robo décrit comme  bébé Frida , incarne la résilience. D’autres créations, comme des portraits et figurines en papier à habiller, prolongent cet hommage à la féminité affirmée de l’artiste mexicaine.

De son côté, Isabelle Cayeux explore les récits mythologiques grecs avec une touche contemporaine. Ses aquarelles transposent des scènes antiques sur les paysages du Morbihan. La maison ostréicole de l’île de Kerner devient un palais grec dans une œuvre évoquant Zeus et Héra, tandis qu’Ulysse, attaché au mât de son navire, brave le chant des sirènes dans une composition inspirée d’Herbert James Draper. Morwenn Le Normand, chanteuse et speakeuse du FC Lorient, et Amy Whinehouse en harpie, mêlent leurs voix aux chants pétrifiants. Les supports utilisés par Isabelle, comme d’anciens patrons de couture ou des affiches, ajoutent une profondeur unique à ses œuvres.  Tout est à l’eau, pour voir le support en transparence , confie l’artiste, qui marie aquarelle, encre de Chine et pigments pour une richesse visuelle saisissante.

Jusqu’au 3 mars, à voir chez Éric Berlinson, 7, rue Brémond d’Ars à Quimperlé. Entrée libre. Du mercredi au samedi, de 9 h à 19 h, 21 h 30 le jeudi, le dimanche, de 9 h à 12 h 30, une semaine sur deux. Tél. : 02 98 09 21 33.

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Courrier picard
81PICMARIT
PAGES LOCALES, vendredi 31 janvier 2025 297 words, p. 81PICMARIT10

La semaine grecque revient du 13 au 23 mai

Abbeville

La semaine grecque revient

du 13 au 23 mai

« La 21 e édition de la semaine grecque se déroulera du 13 au 23 mai prochain », a annoncé Laurent Sauvage, le président de l’association Abbeville Argos Amitiés lors de son assemblée générale qui s’est déroulée vendredi dernier. Comme chaque année, la Ville se pavoisera aux couleurs de la Grèce et des repas grecs seront proposés dans les cantines scolaires et le portage à domicile ainsi que la découverte de ce pays autour d’activités périscolaires pendant toute la semaine de festivités. Un programme riche et varié attend les Abbevillois : présentation sous forme de panneaux d’une exposition de Yorgo Kondis « Ermioni, Abbeville, Aspects d’une mer qui nous unit », des séances de cinéma en partenariat avec le centre culturel Le Rex dont un documentaire sur Mikis Théodorakis, ancien ministre grec dont la Grèce fête le centenaire de sa naissance. Des conférences seront également organisées dont « Voyage en Grèce en compagnie d’Henri de Monfreid » une invitation à suivre les pas de l’écrivain lors de son périple en pays hellénique. Les membres de l’association planchent déjà sur les projets 2026 afin de préparer dignement le 30e anniversaire de l’association qui a vu le jour en 1996.

Cambron

Le poste de professeur des écoles est sauvé

Le village de Cambron, aux portes d’Abbeville, devait perdre un poste de professeur des écoles suite à l’annonce de la réduction des effectifs de l’Éducation Nationale. Finalement, il n’en sera rien selon le maire Claude Leblond : « Douze postes étaient menacés sur l’agglomération Baie de Somme. Le Gouvernement a annoncé sauver 4000 postes et ainsi, celui de Cambron est sauvé, au moins pour cette année ! ».

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
17 janvier 2025 843 words
Le succès du musée Maria Callas d’Athènes

C’est l’année du centenaire de sa naissance qu’a ouvert, en octobre 2023, le musée Maria Callas d’Athènes Le succès du musée Maria Callas d’Athènes Près de... See article

La Croix (site web)
Actualité Dépêches, samedi 25 janvier 2025 744 words
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Décès en Grèce de Mgr Anastasios, archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie

AFP

L'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie, Mgr Anastasios, figure importante du clergé orthodoxe à Tirana pendant plus de trente ans, est décédé samedi à l'âge de 95 ans, a annoncé l'hôpital d'Athènes où il avait été admis.

De nationalité grecque, Mgr Anastasios était hospitalisé depuis début janvier à Athènes, où il avait été transféré de Tirana en raison de complications après avoir contracté un virus.

Il est mort « d'une défaillance de plusieurs organes », selon un communiqué de l'hôpital Evangelismos d'Athènes.

L'Eglise orthodoxe de Tirana a exprimé « sa grande douleur » après le décès de son archevêque.

« L'Albanie a perdu l'archevêque de Tirana, Durrës et de toute l'Albanie, le professeur Anastasios, chef spirituel et figure éminente de l'Église orthodoxe autocéphale d'Albanie », a affirmé dans son message de condoléances le président albanais Bajram Begaj.

Il a loué « la sagesse, le dévouement et l'amour pour les gens » de Mgr Anastasios, qui « avait contribué au renforcement et à la création d'un nouveau chemin pour la foi orthodoxe albanaise ».

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a pour sa part qualifié la contribution du dignitaire à l'orthodoxie d'« inestimable ».

« Son empreinte reste indélébile »: Mgr Anastasios « émettra toujours des messages de vie et de coexistence pacifique », a-t-il ajouté.

Le Parlement grec a observé une minute de silence en hommage à ce dignitaire « emblématique », selon son président Nikitas Kaklamanis.

Son corps sera exposé à la cathédrale d'Athènes dimanche et une cérémonie religieuse aura lieu avant son transport lundi à Tirana, où ses funérailles auront lieu, a précisé samedi après-midi l'Eglise orthodoxe de Grèce, en coordination avec l'Eglise en Albanie.

Selon certains médias grecs, les obsèques devraient être célébrées jeudi.

Réformateur

Né en 1929 au Pirée, le grand port d'Athènes, Anastasios Yannoulatos (son nom civil), était connu pour son charisme et ses manières affables.

Docteur en théologie ayant enseigné à l'Université d'Athènes et de Marbourg (Allemagne), Anastasios a voyagé en Afrique et en Asie, laissant une riche oeuvre philanthropique.

En trois décennies, le dignitaire a réussi à ressusciter l'Eglise orthodoxe en Albanie mise à mal par le régime auto-déclaré « athée » du dictateur communiste Enver Hodja.

Il était parvenu à dissiper les doutes initiaux des Albanais à son encontre, pour finalement leur inspirer une réelle admiration et sympathie.

Les chrétiens, catholiques et orthodoxes représentent 25% de la population en Albanie, un pays à majorité musulmane.

Dans nombre des interviews qu'il avait accordées, Anastasios se plaisait à montrer l'empreinte qu'une balle tirée par un sniper avait laissée dans la fenêtre de son bureau en 1997, une année de tensions politiques et sociales en Albanie.

« Je garde cette fenêtre pour me souvenir que la vie ne tient qu'à un fil. Nous ne devons pas la gâcher en un seul jour », déclarait-il dans un entretien en 2015 au site oikoumene.org du Conseil oecuménique des Eglises.

Outre l'édification d'églises, dont l'immense cathédrale orthodoxe à Tirana, et la réorganisation de la communauté orthodoxe, il se focalisait sur des opérations de promotion de la paix, de sauvetage, en lien avec la santé, ou encore de protection de l'environnement.

Tolérance

En 2017, l'ancien président albanais Ilir Meta lui avait accordé la nationalité albanaise.

L'archevêque de l'église orthodoxe en Albanie, Mgr Anastasios Yannoulatos, lors d'une messe pour la Pâques orthodoxe à la cathédrale de Tirana le 23 avril 2022 / ADNAN BECI / AFP/Archives

« Depuis le jour où je suis devenu archevêque et où je suis arrivé en Albanie, je me suis senti comme un citoyen albanais qui travaille et a une grande responsabilité dans ce pays », s'était alors réjoui Anastasios.

En 1991, il était venu en aide à la communauté orthodoxe en Albanie, qui avait beaucoup souffert sous le régime communiste qui s'était autoproclamé en 1967 « le premier Etat athée du monde ».

Sous la dictature d'Enver Hodja (1945-1985), sept archevêques, 111 prêtres et huit religieuses de différentes confessions ont été emprisonnés ou exécutés.

OEuvrant à la reconnaissance de l'Eglise orthodoxe depuis 1992, Anastasios avait prêché pour la tolérance religieuse dans ce pays frontalier de la Grèce.

Pendant les situations de crise, il avait apporté son soutien à la communauté orthodoxe mais aussi au reste de la population albanaise, en ouvrant notamment les églises aux personnes sans abri après le tremblement de terre de Durrës, en 2019.

Fidèle à son pays d'origine, Anastasios se voulait aussi le porte-parole de la minorité grecque d'Albanie (23.485 personnes sur une population totale de 2,4 millions), présente surtout dans le sud du pays.

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La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 2552 words

Thierry Terret : « Le sport est un outil de construction de l’identité locale, autant que nationale »

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Interwiew par Chantal Cabé Publié le 27/06/2024 à 14h04, mis à jour le 27/06/2024 à 14h04 • Lecture 6 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'thierry-terret-le-sport-est-un-outil-de-construction-de-lidentite-locale-autant-que-nationale', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Délégué ministériel aux Jeux olympiques et paralympiques d'avril 2018 à août 2022, il est, depuis, à la tête du vice-rectorat de Polynésie française, tout en demeurant impliqué dans plusieurs projets sur l’héritage des Jeux olympiques et sur le patrimoine sportif. Il a publié de nombreux ouvrages dont les derniers parus, Histoire du sport , PUF, 2023 (7e édition) et Balades olympiques vol. 5 , Les Chemins éducatifs , L’Harmattan, 2023. Que signifie le mot «?sport?» et quand apparaît-il dans l'Histoire?? Le terme desport ou disport vient du français au Moyen Âge pour signifier la distraction, l’amusement. Le Grand Dictionnaire universel du XIXe?siècle de Larousse définit d’ailleurs encore le sport comme un «?ensemble d’amusements, d’exercices et de simples plaisirs qui absorbent une portion assez notable du temps des hommes riches et oisifs?». Le terme traverse la Manche sous ce sens et se retrouve dans le contexte particulier de la tradition, en Angleterre, des courses hippiques, un mélange de plaisir du spectacle et de compétition. Dans un intéressant aller-retour de l’histoire sémantique, le terme « sport?» revient en Europe continentale, et notamment en France, où il se repère, pour la première fois, en 1828 dans Le Journal des haras consacré aux courses hippiques. L’invention des sports modernes revient à l’Angleterre, à la fin du XVIIIe?siècle, en plein capitalisme émergent, avant de se diffuser au XIXe?siècle dans les colonies britanniques et les sociétés industrialisées (Amérique du Nord et Europe continentale). À quelles fonctions les pratiques plus anciennes du sport répondaient-elles?? Au tout début des grands jeux d’Olympie de l’Antiquité, autour de –700/–800 av. J.–C., les fonctions attribuées étaient multiples. La première était sacrée?: l’activité compétitive est une continuité des rites sacrés du «?travail?» des prêtres dans la cité. Des cérémonies faites de défilés, sacrifices et rituels mises en scène par des hommes ayant symboliquement le statut de demi-dieux et empreintes de la conception religieuse des Grecs. Puis, la fonction sacrée s’est rapidement articulée aux fonctions militaire et éducative. La préparation physique de l’éphèbe, dans laquelle on trouve du lancer de javelot ou de la lutte, passe par des activités motrices requises dans le combat. Enfin, la vertu de l’activité physique est d’éduquer et d’élever le Grec. Chez les grands philosophes grecs, impossible d’imaginer l’épanouissement du citoyen libre et éclairé sans une association du développement de l’esprit et du corps. Toutefois, en quelques siècles, de nombreux athlètes chercheront à monnayer leurs compétences et à accéder à un statut d’élite dans la cité. La fonction lucrative est bien loin des ambitions éducatives ou religieuses?! Comment caractériser le sport au regard de toutes les activités physiques que l’on peut connaître?? Depuis la fin des années 1960, philosophes, historiens et sociologues s’interrogent sur cette question avec des dizaines, voire des centaines de définitions. L’historien du sport américain Allen Guttmann suggère, dans son ouvrage de référence — From ritual to record (Du rituel au record, la nature des sports modernes) publié en 1978 et paru en France en 2006 —, de ne parler de «?sport moderne?» que lorsque sept critères sont réunis?: sécularisation (abandon du lien au sacré), égalité des chances (s’opposer de façon équitable)?; spécialisation des rôles (au début, les athlètes sont en même temps entraîneur, capitaine, etc. alors qu’aujourd'hui, nous disposons de nombreux spécialistes en tous genres?: entraîneurs, médecins, etc.)?; rationalisation (des formes d’entraînement, des équipements et des techniques)?; bureaucratie (avec des structures locales, des fédérations nationales et des grandes organisations)?; quantification (il suffit de regarder un match à la télévision pour voir des dizaines d’informations chiffrées s’afficher sur l’angle de l’écran) et quête du record. Comment sommes-nous passés de la victoire à la notion de record?? L’invention des sports modernes s’est accompagnée d'une originalité?: devenir le meilleur sans être directement confronté à l’autre. Parce que les conditions matérielles (stade, piscine, gymnase) sont les mêmes que l’on soit à Tokyo, à Londres ou à Paris, il est possible de se confronter à l’autre indépendamment de l’espace et du temps. Le record s’établit sur des tablettes et est archivé. Dans l’Antiquité grecque, seule la victoire comptait. Il n’existait pas de podium, ni de deuxième ou troisième place. Fin XVIIIe–début XIXe siècle, sont inventés des outils de mesure (chronomètre), des règlements (accord sur des poids, des temps, des durées) et une organisation des espaces. Par exemple, jusqu’aux années 1880, en athlétisme, les courses étaient dites «?à handicap?». Les athlètes n’étaient pas placés sur la même ligne de départ mais avec des décalages en fonction de leurs forces et qualités supposées afin d’être le plus proche possible à l’arrivée. Ce décalage offrait l’opportunité pour chacun de gagner. La valeur de la performance est-elle l’apanage des sociétés modernes?? En effet, la volonté de dépassement, de réussir quelque chose au-delà de nos limites, est devenue une valeur de nos sociétés. Ce culte du «?toujours plus?» date de la seconde moitié du XXe?siècle. Il se retrouve dans la visibilité du sport, pas seulement parce que les médias sont davantage présents, mais aussi parce que Le Culte de la performance s’impose à nous comme le dit Alain Ehrenberg dans son livre paru en 1991. L’auteur évoque «?l’arrivée massive des héros de la performance sur la scène publique?: battants, entrepreneurs, aventuriers, sportifs, chômeurs créant leur propre entreprise?». Cette volonté de repousser les limites devient une manière d’organiser le travail… jusqu’au XXIe?siècle où le burn-out est enfin reconnu, traduit et traité. Le sport est l’une des faces les plus visibles de la mondialisation et, paradoxalement, un lieu de résistance pour les pratiques régionales. Comment l’expliquez-vous?? Les deux ne s’opposent pas. À l’occasion de la publication d’un essai, Pratiques sportives et identités locales , avec mon collègue, Bernard Michon, nous avons constaté à quel point, en France, le sport est un outil de construction de l’identité locale, autant que nationale, au travers d’une équipe (héros locaux), d’un microlieu (un gymnase, une piscine, un stade) ou d’événements forts. La plasticité du sport permet à la fois de s’appuyer sur une facette mondialisée tout en maintenant des pratiques qui relèvent de ses racines et de son territoire. Les deux approches nationales et locales peuvent coexister avec des scènes étonnantes quand, au Stade de France, les supporters encouragent les Bleus en brandissant un drapeau breton?! Comment expliquer qu’une pratique aussi populaire, rassemblant des milliards de personnes à travers le monde soit si peu étudiée par les intellectuels?? Les spécialistes des sciences sociales se sont historiquement désintéressés du corps, qu’ils associent à quelque chose de populaire. En France, celui-ci est longtemps resté un objet illégitime face à la toute-puissance de l’esprit. Il faudra attendre la décennie des années 1970 pour les voir s’emparer des questions du corps et des loisirs. Le sociologue français Joffre Dumazedier (1915-2002) est l’un des pionniers de la sociologie du loisir et l’auteur le plus éminent en la matière depuis son ouvrage paru en 1962 Vers une civilisation du loisir?? À l’inverse, si vous regardez en Angleterre ou aux États-Unis, les plus grands chercheurs travaillent sur le sport depuis près de cent ans. Et les analyses sur le sport ont depuis longtemps toute leur place dans les médias de référence tels que le New York Times. Aux États-Unis, le sport est d’ailleurs un objet suffisamment reconnu pour que l’on puisse accéder à l’université non pas sur la base de ses diplômes, mais sur celle de ses performances sportives. Cela change tout. Le sport est-il encore un jeu?? Les philosophes du sport opposent l’utilité (au sens où il est aujourd’hui traversé par des enjeux mondiaux) à la futilité du sport (il n’a de sens que pour le plaisir de faire). Le sport de haut niveau n’est plus un jeu, sauf pour les spectateurs. Par contre, il demeure futile, et donc un jeu, grâce au plaisir de faire. Le bonheur de se retrouver sur un stade de village, un dimanche matin à la campagne, existe toujours. Il ne s’explique alors ni par l’argent, ni par le poids des médias, ni par la recherche de quoi que ce soit. Le sport, c’est tout ça?: à la fois l’utile et le futile?; un jeu et un hors-jeu. A lire aussi : Vivre les Jeux olympiques de Paris avec Holy Games A lire aussi : Jeux Olympiques : la lutte des sports A lire aussi : Éric-Emmanuel Schmitt : « L’olympisme des Grecs portait haut l’idéal de la trêve » A lire aussi : Jeux olympiques 2024 : la troisième mi-temps de Zoé Notre sélection d'articles sur le même sujet « L'Histoire du Sport » : un Hors-série La Vie-Le Monde Jean-Philippe Lachaux : « Les sportifs ressentent le monde différemment » Vivre les Jeux olympiques de Paris avec Holy Games Jeux olympiques 2024 : la troisième mi-temps de Zoé Jeux Olympiques : la lutte des sports Éric-Emmanuel Schmitt : « L’olympisme des Grecs portait haut l’idéal de la trêve » Sport Jeux olympiques Paris 2024 Histoire Jeu Mondialisation Interwiew par Chantal Cabé Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. 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Radio France Internationale (français) (site web réf.) - RFI - Radio France Internationale
7 janvier 2025 437 words
Immigration: la Grèce condamnée pour les refoulements de migrants par la Cour européenne des droits de l'homme

Dans un arrêt de plus de 80 pages, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné ce mardi 7 janvier l’État grec dans une affaire de refoulement vers... See article

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jeudi 16 janvier 2025 3901 words

Henry Laurens : « Nous vivons dans une interaction permanente avec un Proche-Orient tourmenté »

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Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire histoire contemporaine du monde arabe Publié le 22/12/2023 à 06h33, mis à jour le 07/02/2024 à 19h43 • Lecture 10 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'henry-laurens-nous-vivons-dans-une-interaction-permanente-avec-un-proche-orient-tourmente', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Henry Laurens est l’auteur de nombreux livres, notamment Les Crises d’Orient , en deux volumes (Fayard, 2017 et 2019) et Le Passé imposé (Fayard, 2022). « Pour beaucoup de gens, les régions à l’intersection des trois continents de l’Ancien Monde (Europe, Asie, Afrique) seraient en quelque sorte condamnées de toute éternité à vivre dans une situation de violence et de conflits permanents. Après tout, l’archéologie nous a montré des représentations des guerres des Égyptiens contre les Hittites ou des conquêtes d’Alexandre. Comme on se trouve dans la région où l’Histoire a commencé, c’est-à-dire celle où nous avons la plus ancienne documentation écrite déchiffrée, il est naturel d’y avoir le plus long catalogue d’affrontements recensés. De surcroît, notre culture est nourrie de la lecture de la Bible qui comprend des récits de guerres et de combats ayant alimenté l’imaginaire occidental. Des siècles d'acalmie Pourtant cette image est bien évidemment en partie fausse puisqu’il y a eu pour le moins de longues périodes de rémission. Après la défaite des croisés en Terre sainte, les Francs ont été progressivement chassés de la Méditerranée orientale par les Mamelouks et surtout les Ottomans. Les combats ont été reportés en Crète, au Péloponnèse et sur l’Adriatique. Il a bien existé une paix ottomane de près de trois siècles où il n’y a eu que des affrontements de pouvoirs locaux : sédentaires contre nomades, ligues de villages contre ligues de villages, gouvernants ottomans contre gouvernants ottomans. Les fortifications de cette région en sont la démonstration : on y trouve des sommets de la construction croisée et mamelouke (parfois mélangées), mais pas de système postérieur à la révolution de l’artillerie, contrairement à l’Europe (« les forteresses à la Vauban »). Dans l’océan Indien, la menace européenne constituée par l’arrivée des Portugais au XVIe siècle a été assez rapidement éloignée des mers entourant la péninsule arabique. Sur un plan plus général, les « empires à la poudre à canon » qui vont de la de Méditerranée au Japon (Empire ottoman, Perse séfévide, Inde du Grand Moghol, Chine, Japon), du fait même qu’ils avaient des armements équivalents à ceux des Européens, limitaient les relations avec ces derniers au domaine d’un commerce étroitement contrôlé. Dans la langue des XVIIe et XVIIIe siècles, « l’Orient » renvoyait au domaine d’un océan Indien allant jusqu’à la Chine, tandis que les pays de la Méditerranée orientale étaient définis comme étant « le Levant » et ceux de l’Afrique du Nord, « la Barbarie ». Le XVIIIe siècle a été celui d’une décentralisation du pouvoir avec la constitution d’ébauches d’États régionaux, mais toujours dans le cadre d’une légitimité et d’une légitimation ottomanes. L'ébranlement du Nouveau Monde C’est à partir de 1750 que la géopolitique mondiale se modifie radicalement pour deux raisons étroitement mêlées. La première est le sentiment fondé que l’histoire européenne du Nouveau Monde est en train de se clore après la perte du Canada par la France et des treize colonies d’Amérique du Nord par la Grande-Bretagne. Pour les contemporains, il est évident que les autres colonies européennes d’Amérique vont suivre dans un temps relativement rapproché. La seconde est constituée par l’effondrement, pour des raisons internes, de la Perse séfévide et de l’Inde du Grand Moghol dans la première moitié du XVIIIe siècle. Français et Anglais se combattent en Inde et les seconds l’emportent définitivement lors de la guerre de Sept ans (1756-1763). Ils passent alors d’une action purement commerciale à la constitution d’un Empire territorial. La conquête du subcontinent indien est déjà très avancée à la fin du XVIIIe siècle et les contemporains ont le sentiment que le secret de la puissance britannique réside dans sa domination de l’Inde. Au centre de l'équilibre européen : l'Empire ottoman De fait, il apparaît alors clairement que l’Europe se trouve en situation d’hyperpuissance par rapport au reste de l’Ancien Monde du fait de sa capacité de projeter à longue distance des forces armées disciplinées. En dépit d’un armement encore sensiblement équivalent, la supériorité européenne réside dans l’organisation liée à l’émergence de l’État moderne. À la suite de la guerre russo-ottomane de 1768-1774, les données se précisent : l’Empire ottoman paraît incapable de pouvoir résister à la descente de la Russie vers le sud le long de la mer Noire avec des progrès territoriaux constants dans le Caucase et les Balkans. Dès lors, on parle ouvertement d’un partage de l’Empire ottoman entre la France, l’Autriche et la Russie. C’est la question politique majeure de la fin du siècle, très temporairement suspendue par le début des guerres de la Révolution française en 1792. En se lançant dans l’expédition d’Égypte (1798-1801), la France révolutionnaire rouvre le dossier du partage de l’Empire ottoman et inaugure celui de la route des Indes. La Grande-Bretagne comprend immédiatement le danger et patronne la formation d’une seconde coalition comprenant l’Empire ottoman, la Russie et l’Autriche pour chasser les Français d’Égypte. Il en résulte que dès lors, l’Empire ottoman est considéré par les Britanniques comme la barrière indispensable pour la sécurité de la route des Indes face aux ambitions françaises et russes. En conséquence, l’espace politique entre la Méditerranée et l’Indus entre dans celui de l’équilibre européen. Les acteurs locaux construisent alors des alliances avec les puissances extérieures et inversement. On est dans un double mécanisme d’ingérence et d’implication que l’on retrouve dans la phase suivante. Les prémices de la chute de l'Empire L’épisode clé est constitué par la révolte grecque de 1821. Les puissances de la Sainte-Alliance ne veulent pas accepter un soulèvement révolutionnaire qui remet en cause l’ordre conservateur fixé par le traité de Vienne de 1815 (ratifiant la fin du Premier Empire). Mais elles doivent faire face à un puissant mouvement d’opinion publique dit « philhellène » qui mobilise en particulier écrivains et artistes. Plus d’un millier de jeunes Européens prennent les armes pour combattre avec les Grecs, ce qui inquiète encore plus les conservateurs devant le risque de retour de ces révolutionnaires armés. Finalement la France, la Grande-Bretagne et la Russie imposent une « médiation » qui fait passer les rebelles au rang de combattants légaux et qui aboutit à une action armée (bataille navale de Navarin en 1827, expédition militaire française au Péloponnèse pour séparer les combattants, nouvelle guerre russo-ottomane). En même temps, pour pouvoir être accepté dans l’espace politique européen, le nouvel État grec doit prendre la forme d’une monarchie confiée à un prince bavarois. On a là tous les éléments d’une « crise d’Orient » : désastre humanitaire, diplomatie émotionnelle, action des opinions publiques, interventions armées et règlements politiques imposés de l’extérieur. La révolte grecque est la première victoire du principe des nationalités sur le principe de légitimité défini à Vienne. Elle constitue le premier moment du démantèlement de l’Empire ottoman. Une satellisation européenne de la région Immédiatement après la révolte grecque, il y a les guerres de Syrie provoquées par l’ambition du vice-roi d’Égypte, Méhémet-Ali. Il envoie en 1831 son fils Ibrahim Pacha faire la conquête de la Syrie. Ses armées vont jusqu’au centre de l’Anatolie et il doit s’arrêter devant la menace d’une intervention militaire anglaise et russe. Le conflit reprend en 1840 et l’Égypte doit abandonner l’essentiel de ses conquêtes à la suite d’un soulèvement des populations syriennes aidées par la marine britannique. Comme la France soutenait l’Égypte, on est passé près d’une guerre européenne. Cette dernière éclate en 1854 quand la Russie attaque l’Empire ottoman qui obtient l’aide de la France et de la Grande-Bretagne. C’est la guerre de Crimée qui dure jusqu’en 1856. À cette occasion, les non-musulmans sont émancipés dans l’Empire ottoman, ce qui n’interdit pas de terribles violences entre chrétiens et musulmans en Syrie et au Liban, aboutissant à une intervention militaire française au nom de l’Europe en 1860-1861. Ensuite on passe à un demi-siècle de paix dans le cadre d’une tutelle collective des puissances européennes sur l’Empire ottoman. Dans les provinces arabes, chaque force politique se place en fonction de la disponibilité d’une ou de plusieurs protections étrangères dans un jeu complexe d’influences. Par analogie à l’Extrême-Orient, on parle maintenant d’un « Proche-Orient » qui correspond au Levant et aux pays de la Méditerranée orientale. Au début du XXe siècle, les géopoliticiens anglo-saxons évoquent un « Moyen-Orient » qui irait de l’Inde à l’Arabie et qui correspond à la zone de compétences de l’Empire britannique de l’Inde dans l’océan Indien. Ainsi tout au long du XIXe siècle, la route des Indes et la question du sort de l’Empire ottoman a modelé la géopolitique régionale, instituant un jeu permanent d’influences entre acteurs locaux et extrarégionaux. Dans la partie ottomane, toutes les principales puissances européennes sont impliquées tandis qu’en Perse et en Asie centrale, on a une opposition majeure entre Russes et Britanniques. On parle dans le premier cas de « question d’Orient » et dans le second de « Grand Jeu ». Par le jeu des coalitions européennes, l’Empire ottoman est entraîné dans la Grande Guerre. C’est un temps particulièrement effrayant marqué par des génocides, des famines et des épidémies. Les dévastations sont considérables ainsi que les pertes humaines. L'adoption du principe d'État-nation Alors que l’Empire ottoman vient de disparaître, l’historien britannique Arnold J. Toynbee propose de parler plutôt de « question d’Occident », d’abord parce que s’opposent des puissances occidentales entre elles et ensuite parce que le vrai sujet est l’occidentalisation, c’est-à-dire la création d’un État moderne sur une base nationale d’où les terribles violences ethniques que connaît en particulier l’Anatolie. Les exemples d’État moderne sont la République de Turquie de Mustafa Kemal et l’Iran du premier chah Pahlavi. Mais le terme qui l’emporte est celui de « Moyen-Orient » dû à son usage croissant dans les différentes institutions impériales britanniques. Durant la Seconde Guerre mondiale, il supplantera définitivement « Proche-Orient » chez les Anglo-Saxons. Ce Moyen-Orient n’est pas un territoire intégré à l’Empire britannique, mais un réseau de voies de communication définies comme impériales, c’est-à-dire reliant la Grande-Bretagne à l’océan Indien et au Pacifique. Cela comprend les voies maritimes, les lignes aériennes et les oléoducs. En effet, cette région est en train de devenir « le pays de l’or noir », appellation acquise dès 1939. Les pays de la région peuvent accéder à l’indépendance à condition de conclure des traités d’alliance avec la Grande-Bretagne, c’est « l’Empire par traités ». La Syrie et le Liban y échappent du fait qu’ils sont sous mandat français. La montée en puissance des États-Unis Face à cette domination franco-britannique, les nationalistes arabes peuvent avoir la tentation de chercher le soutien de l’Italie fasciste voire de l’Allemagne nazie, mais durant la Seconde Guerre mondiale ils découvrent la puissance américaine dont ils espèrent se servir pour se libérer de la domination étrangère. Pour les Américains, à cette date, le Moyen-Orient va du Maroc aux frontières de l’Inde. En 1945, les Français sont politiquement éliminés, mais la région est prise dans deux conflits majeurs. Le premier est la question de Palestine. Lors du premier conflit israélo-arabe, les Arabes se trouvent seuls face à un mouvement sioniste qui dispose du soutien des États-Unis, du bloc soviétique et accessoirement de la France. Ils comprennent la leçon et certains des pays arabes indépendants se tournent ensuite vers le bloc de l’Est pour obtenir de l’armement et un soutien politique. De ce fait, la question de la Palestine va ainsi se mélanger de façon inextricable à la guerre froide, créant une scène politique assez confuse : tous les États arabes contre Israël, mais ces mêmes États divisés entre pro-Occidentaux et pro-Soviétiques. Même si la route des Indes n’est plus un enjeu politique, la position géopolitique reste essentielle puisque les Américains ont besoin de la Turquie, de l’Iran et du Pakistan pour contenir l’Union soviétique dans ses frontières. L'arrivée simultanée de nouveaux enjeux Le pétrole est aussi devenu un enjeu majeur, parce qu’il donne à certains les moyens d’une grande politique et force d’autres à avoir besoin d’une protection étrangère contre les convoitises des voisins. Le Liban devient une terrible caricature de cette situation. Chaque force politique reçoit le soutient d’une ou de plusieurs puissances. La question palestinienne s’y transfère avec l’installation à Beyrouth de la direction palestinienne au début des années 1970. La guerre civile (1975-1990) prend ses origines tout aussi bien dans sa politique intérieure (refus par les « musulmans progressistes » du « maronitisme politique ») que dans la projection sur son sol de tous les conflits régionaux, pris ensuite en charge par des milices dont l’intérêt va contre le rétablissement de l’autorité de l’État, d’où le sentiment final que l’on fait la « guerre pour les autres ». La guerre se termine par une intervention syrienne cautionnée par la « communauté internationale ». Elle a annoncé l’émergence d’un système milicien qui proliférera ensuite dans le reste de la région. L’année 1979 voit l’émergence du système actuel avec la révolution islamique iranienne, l’invasion soviétique de l’Afghanistan et la guerre Irak-Iran l’année suivante. La révolution islamique a l’ambition d’établir une hégémonie iranienne chiite sur l’ensemble de l’Islam. Cela provoque une réaction sunnite qui trouve une expression dans le djihad afghan contre les Soviétiques et se transforme en « djihad international » durant la décennie suivante faisant des Occidentaux, des Israéliens et des chiites leurs ennemis. La première guerre du Golfe (1980-1988) provoque un nouveau foyer de conflits qui se poursuit en une seconde guerre du Golfe (1990-1991) puis une troisième à partir de 2003. La guerre civile syrienne qui éclate en 2011 prend toutes les caractéristiques d’une crise d’Orient : désastre humanitaire, diplomatie émotionnelle, déstabilisation régionale, interventions étrangères et recherches d’une solution politique. Un lieu d'intéractions permanentes et conflictuelles Les foyers de violence se multiplient. L’usage habituel au début du XXIe siècle est de dire en français « Afrique du Nord/Moyen-Orient » (Anmo) et en anglais « Middle East and North Africa » (Mena). Ce n’est pas une appellation géographique, mais un concept géopolitique. On peut donc le définir par sa position de charnière des trois continents et de proximité avec l’Europe, par le fait que la population musulmane constitue la très grande majorité et que tous les conflits y impliquent à titre divers des acteurs locaux, régionaux et internationaux qui constituent des réseaux d’alliances parfois changeantes. Ces alliances imposent la constitution de discours les légitimant (solidarité islamique ou arabe, luttes contre le terrorisme, etc.) et la définition d’intérêts majeurs mais néanmoins fluctuants. De plus, du fait d’une mondialisation qui a commencé à la fin du XIXe siècle, il existe maintenant une importante population originaire de l’Anmo en Europe, dans les deux Amériques et accessoirement en Australie. Les premiers Arabes établis durablement en France étaient les réfugiés « égyptiens » qui avaient collaboré avec les Français durant l’expédition d’Égypte. L’histoire coloniale a créé une relation permanente entre les deux rives de la Méditerranée, voire au-delà. Pour le meilleur et souvent malheureusement pour le pire, nous vivons dans une interaction permanente avec cette région du monde aussi tourmentée. La géographie nous l’impose et l’histoire nous y contraint. Ce qu’il faut espérer pour le repos des populations c’est que ces enchaînements biséculaires et souvent infernaux d’ingérences, d’implications et d’interactions cessent pour laisser la place à une solidarité pacifique. C’est l’enjeu majeur du XXIe siècle. » Hors Série La Vie/Le Monde : L'histoire du Proche-Orient Écriture, sciences, religions, architecture, urbanisme... Le Proche-Orient a longtemps illuminé l'humanité de ses splendeurs. Comment ce berceau de civilisations majeures est-il devenu, en un peu plus d’un siècle, une région d'affrontements aux conséquences géostratégiques mondiales ? Alors que le conflit israélo-palestinien s’est à nouveau embrasé en cette fin d’année 2023, les meilleurs spécialistes donnent une profondeur historique pour analyser et comprendre... au-delà des émotions. Retrouver ce hors-série sur notre boutique en ligne et en kiosque. A lire aussi : Deux états pour un territoire : Comment est né l'État d'Israël ? 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CNews (site web réf.) - CNEWS (fr)
5 janvier 2025 337 words
Costas Simitis, ancien premier ministre grec et cofondateur du Pasok, est décédé à l’âge de 88 ans
CNEWS

Premier ministre de 1996 à 2004, Costas Simitis s'est éteint ce dimanche. Fondateur du Pasok ( Mouvement socialiste panhellénique ) en 1974, il a réalisé le mandat continu le plus long de... See article

HuffPost - France (site web)
Politique, mercredi 8 janvier 2025 483 words

Mort de Jean-Marie Le Pen : François Bayrou justifie son tweet « polémique » avec un cours de grec

Par Anthony Berthelier

Le Premier ministre invoque les racines grecques du mot « polémique » pour justifier sa réaction jugée trop laudative à la mort du fondateur du FN.

POLITIQUE - Salade grecque. François Bayrou assume son message controversé sur la mort de Jean-Marie Le Pen, publié mardi 7 janvier, quelques minutes après l'annonce du décès du fondateur du Front national (devenu RN) à 96 ans. Il avait salué le « combattant », « figure de la Ve République », et utilisé le mot « polémiques » pour évoquer le passé sulfureux du patriarche de l'extrême droite.

Une réaction qui a suscité de vives critiques, à gauche, mais pas uniquement. Plusieurs élus ont effectivement accusé le chef du gouvernement de réhabiliter, ou de minimiser le parcours de Jean-Marie Le Pen, antisémite, raciste ou homophobe notoire, maintes fois condamné pour apologie de crime de guerre, provocation à la haine ou à la discrimination raciale. Pour ne citer que ces motifs.

Mais pas de quoi faire changer d'avis le Premier ministre, bien au contraire. Pour répondre à ces critiques, également formulées du côté du CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France), François Bayrou reprend ses habits de professeur agrégé de lettres classiques. Interrogé par Libération, il invoque les racines grecques du mot « polémique. »

« Polemos : guerre » À savoir : « Polemos : guerre. » Ainsi, poursuit le chef du gouvernement, « dire que la polémique était l'arme préférée de Le Pen, c'est la moindre des réalités. Si vous lisez le tweet, vous comprendrez que les affrontements sur le fond étaient nécessaires ». D'aucuns diraient que le rapport avec les critiques le concernant n'est pas tellement évident, puisque celles-ci ne portent pas sur le caractère belliqueux (ou non) du personnage, mais sur la qualification d'un parcours politique jonché de scandales.

Cette explication de texte est-elle de nature convaincre ceux qui voient derrière cette expression une formule trop laudative pour cette figure de l'extrême droite ? Pas sûr. Invité de Public Sénat ce mercredi 8 janvier, le député socialiste de l'Essonne Jérôme Guedj a encore dénoncé une façon « d'édulcorer » le parcours du fondateur du Front national.

Le message de François Bayrou était « hallucinant, lunaire. Jean-Marie Le Pen, c'est une vingtaine de condamnations pour contestation de crimes contre l'humanité, incitation à la haine raciale. Ce n'est pas un enfant de choeur », a-t-il ajouté. Au même moment, la présidente du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale Mathilde Panot enfonçait le clou sur RTL. « Ce n'était pas une grande figure de la politique française. Jean-Marie Le Pen est un ennemi de la République », a fustigé la députée du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon.

De fait, certains se sont fendus de réactions plus sobres. Ainsi, Emmanuel Macron a signé un communiqué qui rappelle avant tout le parcours électoral, et les mandats successifs de celui que ses soutiens surnommaient le « Menhir », en indiquant que son « rôle relève désormais du jugement de l'histoire. »

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La Vie (site web)
jeudi 16 janvier 2025 2646 words

Les chrétiens de Gaza vont-ils disparaître ?

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Par Laurence Desjoyaux Publié le 03/05/2024 à 16h18, mis à jour le 03/05/2024 à 16h18 • Lecture 6 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'les-chretiens-de-gaza-vont-ils-disparaitre', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Ces listes, ce sont celles du poste de frontière de Rafah, entre Gaza et l’Égypte, recensant chaque jour les personnes autorisées à sortir de l’enclave. Pour obtenir sa place, il faut passer par un système de corruption organisée appelé « la coordination », payer 5 000 dollars à une agence égyptienne et attendre. Rami a mis plusieurs mois à réunir les fonds nécessaires grâce à une cagnotte en ligne et veut désormais partir le plus vite possible. « Avant qu’il ne soit trop tard » , souffle-t-il. Avant lui, des centaines de chrétiens ont déjà quitté l’enclave. « Environ cinq par jour » , selon une source à Gaza qui estime que plusieurs centaines d’autres pourraient prendre le même chemin dans les semaines à venir. Les chrétiens étaient un peu plus de 1 000 avant le début de la guerre, ils ne sont plus qu’entre 650 et 700, selon les estimations de l’Aide à l’Église en détresse (AED). « On peut dire que le tiers des chrétiens de Gaza est déjà parti » , affirme Maria Lozano, responsable presse de l’AED International, qui rappelle que 32 d’entre eux sont morts depuis le 7 octobre, dont 20 tués par des bombardements ou des tirs israéliens. « Ce n’est pas une émigration massive et organisée , précise une source proche du patriarcat grec-orthodoxe, mais ceux qui ont des connexions familiales à l’étranger, qui ont de l’argent, qui ont des problèmes médicaux et qui arrivent à passer par “la coordination” partent. » Une communauté touchée de plein fouet par la guerre Dès le début de la guerre, la communauté chrétienne, composée majoritairement de grecs-orthodoxes et de quelques dizaines de catholiques latins, a été touchée par les bombardements israéliens sur la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave. Chassées de chez elles par ces frappes intensives, les familles se sont réfugiées dans l’enceinte de la paroisse catholique de la Sainte-Famille et dans les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe Saint-Porphyre, jugés plus sûrs. Mais le 19 octobre, une bombe israélienne a visé un immeuble qui s’est effondré dans l’enceinte de Saint-Porphyre, tuant 18 personnes, dont 9 enfants. Traumatisés, les survivants ont organisé un baptême collectif d’enfants pour être sûr que les plus jeunes aient reçu le sacrement s’ils devaient mourir. En décembre, le quartier de la Sainte-Famille, encerclé par des chars israéliens, s’est retrouvé au cœur des combats. Environ 600 réfugiés y survivent toujours dans des conditions très difficiles. Hormis l’église, tous les bâtiments attenants sont touchés à des degrés divers. « Ils ont traversé des moments terribles » , témoigne Khalil Sayegh, un analyste politique palestinien installé aux États-Unis et dont la famille s’est réfugiée dès le début de la guerre à la Sainte-Famille. Le 16 décembre, deux femmes, Nahida et Samar Anton, sont tuées par des tireurs israéliens à l’intérieur de l’enceinte paroissiale, déclenchant de vives condamnations de la part du Patriarcat latin de Jérusalem et du pape François. « Mon père était très malade à ce moment-là. Il n’a pas pu être évacué vers un hôpital, les ambulances ne pouvaient pas circuler, tout le quartier était encerclé. Il est mort le 21 décembre. » relate Khalil Sayegh. Le Palestinien s’est ensuite démené pour mettre les noms de sa mère et de sa sœur sur les listes de départs du poste frontière de Rafah. Quand des chrétiens de la Sainte-Famille ont réussi à traverser l’enclave et passer en Égypte, les deux femmes ont décidé de partir à leur tour. Le 24 avril, elles ont quitté la ville de Gaza à pied – la route ne peut être empruntée en voiture – pour descendre vers le Sud, jusqu’à Rafah. Une « safe road » de tous les dangers de plus de 30 kilomètres, le long de la mer. « C’est très dangereux. C’est sablonneux, si tu prends un mauvais embranchement, tu risques de te faire tirer dessus » , relate Khalil Sayegh. En cette journée très chaude (il a fait jusqu’à 40 °C ce jour-là), la marche est difficile. « Ma sœur s’est effondrée, elle a fait une insolation ou une crise cardiaque. Ma mère a essayé de la porter et s’est évanouie à son tour. » À leur arrivée à l’hôpital, Lara Sayegh, 18 ans, était morte. C’est seule que sa mère est sortie de Gaza après 24 heures de coma et 48 heures sans pouvoir parler. Une présence très ancienne Bien qu’aujourd’hui très minoritaire, la présence chrétienne à Gaza n’en est pas moins très ancienne. Selon la Tradition, la Sainte Famille y a fait halte sur son chemin vers l’Égypte. La christianisation de la ville de Gaza remonte au III e siècle. « Nous ne sommes pas des étrangers à Gaza, nous sommes une part essentielle de son histoire, insiste Khalil Sayegh. Bien sûr, des familles chrétiennes y sont arrivées comme réfugiées après la Nakba de 1948, mais de nombreuses autres sont originaires de Gaza et y vivent depuis toujours. » Surtout, les chrétiens n’ont jamais vécu repliés sur leur communauté et se considèrent d’abord comme Palestiniens. Leur rayonnement est bien supérieur à leur nombre grâce notamment à leur implication dans le domaine de l’éducation et de la santé au service de tous. « Ils sont un des rouages de la fabrique sociale de Gaza » , résume l’analyste politique palestinien. À ce titre, le départ de Gaza, il y a quelques semaines, de sœur Nabila Saleh pour des raisons de santé a marqué les esprits. Elle dirigeait avant la guerre l’école catholique des sœurs du Saint-Rosaire, l’une des plus grandes de la ville, où se retrouvaient 1 250 élèves, chrétiens comme musulmans. L’institution fondée en 2000 et qui n’avait cessé de grandir a été en partie détruite par des bombardements israéliens le 4 novembre 2023. « C’est très difficile pour moi d’abandonner ma mission à Gaza et de voir le pays détruit. Tout est détruit à Gaza » , a témoigné la religieuse le 3 mai sur France Inter. Son départ ne touche pas que les chrétiens. « Quand sœur Nabila était encore à Gaza, je me disais que quand la guerre finirait, je retrouverais l’école, mon salaire, des solutions , explique à La Vie une enseignante musulmane de l’école déplacée à Rafah, dans le sud de l’enclave. Mais maintenant qu’elle est partie avec d’autres membres de la direction, on a peur de ne pas retrouver tout cela. C’est dur. » Un exode qui s’accélère Que restera-t-il de la communauté chrétienne après la guerre ? Combien seront-ils ? La question n’est pas nouvelle – on a maintes fois déjà voulu enterrer les chrétiens de Gaza – et le bruit de fond de l’exode permanent. Les guerres successives, les destructions, la pression du blocus israélien et le manque de perspectives professionnelles ont poussé nombre d’entre eux, notamment des jeunes, à partir. Depuis 2007, l’influence du Hamas sur la société a pesé aussi dans ces décisions. « Même s’ils protégeaient plutôt les chrétiens, c’est un groupe islamiste et on ne peut que se sentir menacé quand on a des tendances progressistes » , explique sans détour Khalil Sayegh. La violence et la durée inédite de cette guerre sont venues accélérer un mouvement continu. Pour autant, « certaines familles disent qu’elles resteront », assurait en février à La Vie Gabriel Romanelli, le curé de la paroisse de la Sainte-Famille, à Gaza, qui était hors de l’enclave le 7 octobre et tente par tous les moyens d’aider les réfugiés à distance. C’est ce que nous confirment la plupart de nos interlocuteurs deux mois plus tard, rappelant que les chrétiens ont déjà survécu à de nombreuses crises et que certains n’ont tout simplement pas les moyens de partir. « Mais cette fois-ci, ceux qui le souhaitent pourront-ils rester ? , se demande Maria Lozano, de l’AED International. Si la situation ne change pas, ça va devenir intenable. Toutes les maisons des chrétiens ont été détruites, les écoles aussi. Le Patriarcat leur donnera tous les moyens de rester, mais auront-ils le choix ? Le futur est très sombre… » U n article du Monde publié le 3 mai décrit comment l’armée israélienne aménage depuis mi-février le corridor militarisé de Netzarim, qui coupe l’enclave et isole la ville de Gaza au nord, cité que la droite israélienne rêve de dépeupler, voire de recoloniser. Quelle place trouveront les quelques centaines de chrétiens dans cet avenir incertain, reconfiguré par les autorités israéliennes ? En attendant, les chrétiens s’accrochent à ce qui les fait vivre. À Saint-Porphyre, on a coloré les œufs en préparation de la Pâques orthodoxe le 5 mai, que l’on s’apprête à fêter dans cette église chargée d’icônes et d’encens, qui date du XII e siècle. C’est là qu’est enterré saint Porphyre, l’un des premiers évêques de Gaza, au Ve siècle, qui chercha à débarrasser son diocèse du manichéisme. À la paroisse de la Sainte-Famille, on commence le mois du Rosaire avec une intention évidente : la fin de la guerre. A lire aussi : À Gaza, les cagnottes du désespoir pour fuir la guerre A lire aussi : Munther Isaac, un veilleur dans la nuit palestinienne A lire aussi : Gabriel Romanelli : « Notre paroisse à Gaza est devenue un refuge, un hôpital et un cimetière » Notre sélection d'articles sur le même sujet Atallah Hanna : « Souvenez-vous de nous, souvenez-vous de la Palestine » Quelle justice internationale pour Gaza ?, une conférence de Johann Soufi Munther Isaac, un veilleur dans la nuit palestinienne À Gaza, les cagnottes du désespoir pour fuir la guerre Comment préserver le patrimoine archéologique de Gaza ? Le combat des Franco-Palestiniens pour faire sortir leurs proches de Gaza Gaza Chrétiens d’Orient Chrétiens Conflit entre Israël et le Hamas Palestine Par Laurence Desjoyaux Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. 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Courrier International (site web)
Géopolitique, mercredi 8 janvier 2025 545 words

"Patrie bleue", l'exercice militaire turc qui crispe la Grèce

Courrier international

Un exercice militaire des forces armées turques se déroule en mer Égée, en mer Méditerranée et en mer Noire du 7 au 16 janvier. La grande ampleur de l'opération suscite les réactions d'une presse grecque sur le qui-vive.

Quatre-vingt-sept navires, sept sous-marins, 31 avions, 17 hélicoptères et 20 000 soldats. L'exercice militaire de grande ampleur organisée par la Turquie en mer Égée, en Méditerranée orientale et en mer Noire, appelé "Patrie bleue", agace la Grèce. Le nom de l'exercice, Mavi Vatan en turc, renvoie à une doctrine géopolitique et juridique prônant une redéfinition des zones maritimes turques au détriment de la Grèce et de Chypre.

"Les responsables du pays voisin soulignent que la partie turque, si elle se concentre sur le front syrien et sur les Kurdes dans la région, veut montrer qu'elle ne néglige pas pour autant ses intérêts dans les autres régions", affirme I Kathimerini.

Des images de l'exercice Patrie bleue ont notamment été diffusées ce 6 janvier par la chaîne de télévision turque A HBR.

" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen="" title="Türkiye Gücünü Dünyaya Gösteriyor... Mavi Vatan Tatbikati Yunanistan'i Tedirgin Etti! | A Haber" frameborder="0"> L'armée prête "à réagir"

La délimitation des zones maritimes en Méditerranée fait l'objet d'un long contentieux entre Athènes et Ankara, qui se disputent l'accès et l'utilisation de parcelles sujettes à l'exploitation d'hydrocarbures.

La Grèce et la Turquie. Courrier international

"À quel point l'opération Patrie bleue inquiète-t-elle ?" interroge To Vima. "Les forces armées grecques sont prêtes à réagir à toute violation", veut rassurer le grand hebdomadaire dominical.

Ethnos ajoute :

"L'opération Patrie bleue comprend non seulement des exercices militaires dans une région où les menaces sont multiples, mais également des visites stratégiques dans 22 ports, y compris dans les territoires occupés de Chypre."

Le site d'information centriste ajoute : "Oui, les messages de puissance de la Turquie sont impressionnants, mais ils semblent lancés dans des eaux plus calmes, sans alimenter le feu des tensions régionales."

Car ces derniers mois, depuis le séisme meurtrier de février 2023 en Turquie, les relations entre les deux pays s'étaient apaisées. Cependant, pour News24/7, "les 'eaux calmes' en mer Égée semblent avoir gelé, alors que la Turquie continue de saper le dialogue".

"L'exercice militaire Patrie bleue est renouvelé [par la Turquie], trois ans après la dernière édition. Au cours de cette période, Ankara a maintenu des faux-semblants dans le rapprochement gréco-turc", estime le site, qui s'emporte contre la Turquie qui, selon lui, "continue d'exprimer ses vues révisionnistes et ses exigences absurdes".

En déplacement sur l'île de Chios, en face des côtes turques, le ministre de la Défense grec, Nikos Dendias, "a adressé un message de dissuasion à la Turquie", souligne Efsyn. "Le ministre a rappelé les liens de la mer avec l'identité et l'histoire de la nation grecque et réaffirmé la définition de la délimitation des zones maritimes", ajoute le quotidien de gauche.

La Grèce suit les développements dans la région avec attention. En effet, "le conflit indirect entre la Turquie et Israël en Syrie met Athènes dans une position difficile, car [la Grèce] ne veut pas perturber le bon climat [de ses relations] avec Ankara, mais a désigné Tel-Aviv comme un allié stratégique", souligne ainsi News24/7.

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MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
13 janvier 2025 598 words
Aviation : la Grèce reçoit ses derniers Rafale

L’aviation grecque annonce avoir reçu ses derniers Rafale commandés à la France. La fin d’une longue commande passée par la Grèce aux entreprises françaises. Une manière de renforcer son... See article

Le Figaro (site web)
lundi 13 janvier 2025 - 07:00 UTC +01:00 1787 words

Langue Française ; Actu des mots

«Ne pas parler français, c’est collaborer à notre disparition politique et culturelle»: un écrivain s’alarme de la montée du globish

Victoire Lemoigne

ENTRETIEN - Pascal-Raphaël Ambrogi, écrivain et lexicologue, invite à ne pas considérer le «globish» comme davantage qu’un outil de communication appauvri. Sa propagation croissante pourrait-elle signer la mort des langues nationales?

Pascal-Raphaël Ambrogi est haut fonctionnaire chargé de la langue française et de la terminologie, écrivain et lexicographe. Il est également capitaine de vaisseau au sein de la réserve opérationnelle de la Marine nationale, et auteur de plusieurs ouvrages, dont le Dictionnaire culturel du christianisme (Honoré Champion) en 2020, et récemment le Dictionnaire culturel de la mer et de la marine (Honoré Champion) en septembre 2024.

LE FIGARO. - Le globish devient une «lingua franca» mondiale. Pour autant, peut-on le comparer au grec dans l’empire d’Alexandre le Grand, au latin dans l’Empire romain ou encore au français du XVIIIe siècle ?

Pascal-Raphaël AMBROGI. - À la différence du grec et du latin, le globish n’est pas une langue, mais un simple outil. Les Romains, contrairement aux entrepreneurs anglo-américains, n’ont pas considéré que l’extension de leur langue était liée à leurs désirs d’expansion. Le latin ne fut pas imposé comme langue officielle aux régions conquises. Les cités grecques vaincues ont continué d’utiliser le grec. Partout, le latin a complété les langues en usage, sans s’y substituer. Alexandre le Grand, quant à lui, voulut étendre le grec, langue administrative de son empire. Les langues locales survécurent. Si une règle a bien prévu que les magistrats de Rome dussent répondre en latin aux ambassadeurs au Sénat ou hors de Rome, on parlait grec au Sénat, a dit Cicéron. Pour les Romains du temps de la République, la préséance du latin permettait de souligner la supériorité romaine. Le grec fut cependant utilisé dans la perspective d’un lien renforcé avec les populations. Après la conquête du monde grec, les Romains consacrèrent un système bilingue de communication efficace.

Comme il fut primordial de promouvoir une langue chrétienne universelle, il fallut consacrer une langue de la diplomatie. Cette dernière conserva le latin jusqu’au XVIIe siècle, tout comme les sciences jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Depuis le milieu du XVIIe siècle, le français était la langue la plus usitée, prenant la place de l’italien qui avait régné après la Renaissance. Le français, bénéficiant d’une extraordinaire expansion sociale et culturelle, se substitua au latin de plus en plus défaillant et corrompu comme langue de la diplomatie sous Louis XIV. Le français a joui de ce statut jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Le XVIIIe siècle fut incontestablement celui du triomphe du français, langue internationale de toute l’Europe.

» LIRE AUSSI - Pourquoi l’Union européenne doit lutter contre le globish

Aujourd’hui en 2025, le globish est-il le seul assaut contre lequel la langue française doit résister?

On peut en citer principalement cinq. Tout d’abord, l’anglais, une langue merveilleuse, très menacée dans sa forme élaborée , issue à 63% du français. Il s’impose aujourd’hui partout, par recouvrement. Il tend aussi à décrire les objets nouveaux alors que notre langue s’était toujours nourrie d’une pluralité d’autres pour les décrire. Deuxièmement, le globish , forme rudimentaire de l’anglais, sabir au vocabulaire très limité et à la syntaxe élémentaire, s’étend comme langue véhiculaire. En troisième lieu, le franglais qui est une langue française anglicisée du fait de l’emprunt de termes et de tournures syntaxiques.

Enfin, deux formes nouvelles sont apparues. L’une, invasive, agit par substitution inutile d’un mot français par un mot anglais ( barber, call, etc.). La grammaire est de même visée par cette tendance (l’inversion du prédicat par ex.). La substitution n’a pourtant jamais eu cours en français ; il n’a cessé d’inventer en puisant son enrichissement dans ses racines grecques et latines. Les innombrables apports étrangers ont toujours été, quant à eux, remaniés par l’esprit français. L’autre, auto-colonisatrice, agit sous l’influence de pseudo-élites qui précèdent les attentes du maître anglo-américain dans une démarche d’infériorisation de soi, en créant un anglais imité et incompris du reste du monde. Toutes ces atteintes sont nourries et encouragées par les «collabos de la pub et du fric» que stigmatisait Michel Serres ; elles amplifient les forces qui favorisent l’assimilation d’une langue par une autre.

De quelle manière une langue est-elle fragilisée?

Disons d’abord que le français est d’autant plus fragile qu’il est une langue écrite qui se parle, qu’il se caractérise par une vérification constante de l’oral par l’écrit. Or l’orthographe connaît sans doute la détérioration la plus grave. En dehors de quelques curiosités, elle n’est pas plus difficile qu’une autre. Mais elle n’est plus réellement maîtrisée.

Le français parlé se dégrade. Le vocabulaire se rétracte. Avec la disparition des prépositions et des articles, on observe la généralisation de la substitution d’un ou de plusieurs mots français par de l’anglais, du neutre dans les pronoms relatifs et les accords, ou de la fin des liaisons. Toutes ces atteintes à la langue relèvent de l’imitation de l’anglo-américain, comme les solécismes («sur comment, sur pourquoi» reproduisant on about ). On trouve encore d’autres formes d’altérations, et notamment celle du rapport à l’autre institué par le français, la double flexion, la prolifération du neutre, ou encore la perte des temporalités par l’avènement du présent perpétuel et la disparition du futur.

Il en résulte une montée de la violence du fait de la relation étroite entre cette dernière et l’impuissance linguistique qui s’accroît : un vocabulaire pauvre, une syntaxe approximative ne permettent pas de partager la moindre pensée ou d’élaborer un raisonnement dans l’intelligence d’un interlocuteur, par la force du verbe. Souvenons-nous de Goebbels, qui écrivait : «Nous ne voulons pas convaincre les gens de nos idées, nous voulons réduire le vocabulaire de telle façon qu’ils ne puissent plus exprimer que nos idées.»

Peut-on compter sur «les élites» pour enrayer cette détérioration ?

Cet environnement hostile au français tient moins à l’air du temps qu’à une politique linguistique menée surtout par de grandes entreprises françaises avec la complaisance béate et intéressée des élites. Certains de nos ministres ont cru bon de déclarer que «la langue française est inutile» ou que «les Français doivent cesser de considérer l’anglais comme une langue étrangère ». Or, «un pays qui mésuse sa langue est un pays en voie de décadence» , écrivait Jean Paulhan dans Les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les lettres (publié en 1941). Ne pas parler français ou contribuer à sa destruction, c’est collaborer à notre disparition politique et culturelle.

L’américanisation de la société, les atteintes progressives portées à la langue, l’hyper connectivité et l’addiction aux écrans qui ont imposé le reflux des normes langagières les plus exigeantes intellectuellement, sommées de s’aligner sur celle étriquées qu’impose la lecture sur des outils numériques, ont suivi des voies parallèles : toutes conduisent au même désastre, à la destruction de la langue, du livre. Citons aussi l’usage d’une langue altérée dans les réseaux sociaux où le parler immédiat est transcrit, la déshérence de la langue écrite, la valorisation de la «parole spontanée» ou encore le niveau de langue délibérément indigent de la littérature offerte à la jeunesse.

Vous soulignez le lien entre langue et culture. L’uniformisation de l’anglo-américain joue-t-elle un rôle dans la standardisation croissante de la culture?

Le globish , ce « dialecte de transaction », disait Chateaubriand, s’érige partout en vecteur dominant, véhicule des images, des usages et un mode de pensée. Sa domination économique et culturelle est plus forte que si elle était politique. Il résulte d’une volonté imposée et d’une soumission volontaire qu’elle précède parfois. Elle est amplifiée par des techniques de communication donnant à l’impérialisme linguistique des moyens de pression et de séduction inédits. Mais c’est un langage pauvre, un « outil » dépourvu de dimension culturelle qui ne peut se substituer aux langues complètes.

Une langue est bien plus qu’un outil de communication. L’enjeu n’est donc pas seulement la substitution d’une langue à une autre, mais aussi celui de la substitution d’une civilisation à une autre. On pense et on crée dans sa langue. On ne pense pas comme un Américain ou un Chinois dont les textes de référence sont différents. Le français requiert donc nos attentions. Comme l’a écrit le poète Francis Ponge, «la meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage». Répétons-le, outre le globish, les autres formes d’atteintes aux langues, par les forces insidieuses de destruction des langues nationales qu’elles engagent, sont encore plus virulentes. Les langues, affectées dans leur lexique et leur grammaire, localisées, infériorisées, sont menacées.

Le vocabulaire anglo-américain, souvent dénaturé et, à tort, considéré comme connu du public, outre les atteintes portées au sens et aux nuances, a pour conséquence une discrimination croissante entre les publics. La promotion d’une langue juste, neutre et stable, n’est pas une obsession conservatrice. Bien au contraire, elle devrait être l’exigence légitime de tout citoyen animé du désir qui sous-entend notre pacte républicain.

Quels remparts face à cela?

Cette pente fatale ne pourra être contrariée que par l’éducation, l’engagement exemplaire des familles, de l’École, de la délégation générale à la langue française, et bien sûr de la gardienne de la langue, l’Académie française. Il importe de ne pas s’accommoder d’une uniformisation et d’une simplification excessive, d’une pensée unique, et de promouvoir une langue respectueuse de sa forme et de son histoire. Qui mieux que le livre le lui permet ? L’écran ne devra jamais remplacer le livre qui demeure le principal et le meilleur maître. Il y a davantage de richesses linguistiques dans les livres préscolaires les plus pauvres que dans les productions verbales les plus prépondérantes ou les programmes audiovisuels éducatifs.

Lire, c’est comprendre. C’est apprendre. Un élève qui lit construit son futur . Enfin, contrairement aux médias audiovisuels promouvant un outil passif, la lecture implique une co-création entre l’auteur et le lecteur. «Nous sommes tous devant le romancier, comme l’esclave devant l’empereur : d’un mot, il peut nous affranchir» , écrivait Proust. L’écriture et la lecture, conquêtes récentes de l’humanité, doivent plus que jamais être transmises et enseignées. Elles permettront de lutter contre la déshumanisation de la société qui est en cours. La vie de l’esprit est en jeu.

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Courrier International (site web)
Sciences et environnement, lundi 13 janvier 2025 530 words

À Athènes, l'inquiétante découverte d'un nouveau lac souterrain

Courrier international

Une équipe de spéléologues grecs a découvert fin décembre l'existence d'un troisième lac souterrain dans la banlieue d'Athènes. Situé sous une partie de l'autoroute qui traverse la région de l'Attique, il suscite l'inquiétude.

Une découverte préoccupante. Dans les derniers jours de l'année 2024, une équipe de spéléologues grecs a trouvé un troisième lac souterrain en bordure d'Athènes, sous un tronçon de la route nationale qui traverse la région de l'Attique.

Les spéléologues du groupe de chercheurs appelé Geomythiki "estiment que le lac est plus grand que les deux autres découverts à d'autres niveaux du lit souterrain et expriment leur inquiétude quant à l'ampleur de l'excavation du fond et des fondations des parois latérales par l'eau", note Kathimerini.

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Le fleuve Kifissos, plus long cours d'eau de l'Attique, alimenté par les montagnes entourant la capitale, s'étend sur 27 kilomètres pour se jeter dans la mer. Au début des années 2000, les travaux d'aménagement urbain de la capitale ont recouvert une partie du fleuve, le transformant en lit souterrain.

"Des morceaux de plusieurs tonnes de béton se sont détachés, ce qui ne se produit pas du jour au lendemain", estime l'un des spéléologues à l'origine de la découverte, Dimitris Theodosopoulos, dans les colonnes du quotidien. "Ce qui est étrange, mais en même temps encourageant, c'est qu'il y avait des poissons dans le lac souterrain, malgré des conditions extrêmement défavorables", ajoute-t-il.

Érosion et inondations

"Tout montre qu'avec la fin de l'hiver l'État devra prendre cette affaire au sérieux, car personne ne veut penser aux conséquences d'un éventuel problème", prévient Kathimerini.

"La préoccupation est de savoir si cette érosion pourrait causer des problèmes de stabilité, car Kifissos, dans ses sections fermées, est une autoroute sur laquelle des centaines de voitures circulent chaque jour", rappelle Documento.

"Il faut pomper l'eau pour constater les dégâts. Cela va empirer avec le temps. À un moment donné, il y aura un sérieux problème", prédit un autre spéléologue membre de l'équipe de recherches, Yorgos Kafantaris, cité par l'hebdomadaire grec.

La capitale grecque est régulièrement sujette à des inondations au passage de fortes pluies, illustrant le mauvais état des infrastructures et des réseaux d'évacuation des eaux.

"Les lacs ont été créés en raison de l'érosion des matériaux de construction, les experts soulignant la nécessité de pomper les eaux souterraines et de renforcer les parois latérales sous la route nationale pour éliminer tout risque potentiel", abonde in.gr.

"Mais nombreux sont ceux qui soulignent que les interventions sont insuffisantes car l'aménagement de la rivière Kifissos depuis sa construction a augmenté le risque d'inondation, même si elle était complètement nettoyée, puisque son lit a été restreint", regrette le pure player.

"La partie souterraine de la rivière Kifissos, sur laquelle passe la route principale de l'Attique, n'a jamais été entretenue depuis sa construction", accuse de son côté Lifo. "Les secrets coupables remontent à la surface", tance le pure player, pour qui "l'enjeu est grave et la prise en compte du problème ne peut plus tarder".

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Flair (français)
Wednesday, January 8, 2025 1412 words, p. 60

À voir - À faire - Où dormir? - Où manger? - Destination: la Chalcidique

Robine a passé des vacances incroyables dans la péninsule grecque de Chalcidique, un joyau caché pour beaucoup (pour l'instant). Il est temps de changer cela!

Texte & photos: Robine van Tilburg

Chalcidique

La Chalcidique (ou Halkidiki) est une péninsule située dans le nord-est de la Grèce, au sud-est de Thessalonique, d’où partent de nombreux vols (dont ceux de Sunweb) depuis la Belgique. Si vous voulez voir plus que votre hôtel, nous vous conseillons de louer une voiture lorsque vous voyagez dans cette région. Et avec une bonne préparation, pas besoin de faire un trou dans son portefeuille pour visiter par soi-même la Chalcidique. Et on vous le dit: il y a beaucoup à faire dans cette région!La Chalcidique se compose de 2 péninsules qui s’enfoncent dans la mer Égée: l’île centrale est Sithonia et l’île occidentale s’appelle Kassandra , un endroit moins fréquenté par les touristes, mais où l’on peut encore trouver de nombreux lieux de séjour de qualité. Le meilleur des 2 mondes, non?

Kassandra

Kassandra possède de nombreuses villes côtières grecques magnifiques et est connue pour ses plages splendides. Avec ses eaux azurées et ses nombreux bars de plage luxueux, Kassandra est l’endroit idéal pour se détendre pendant les vacances d’été. Vous pouvez vous installer confortablement et commander, par exemple, un Aperol Spritz et quelque chose à manger sur la plage dans les nombreux bars de plage. D’ailleurs, dans la plupart des bars, vous n’avez même pas besoin de payer votre chaise longue, il vous suffit de commander une boisson! Kallithea, Pefkochori, Chaniotis et la plage de Glarokavos sont de belles plages à explorer dans les environs. Kassandra est également la région idéale pour trouver un bon hôtel. Les prix ne sont pas trop élevés et vous ne serez pas envahi par les hordes de touristes, notamment parce qu’elle se trouve à une heure de route de Thessalonique.

Sithonia

Sithonia est la perle verte (entourée par la mer azur) de la Chalcidique. Si vous prévoyez des vacances dans la péninsule grecque, il vaut la peine de faire une excursion d’une journée à Sithonia. La nature y est spectaculaire. Les nombreux oliviers, qui peuvent devenir beaucoup plus grands que je ne l’aurais jamais imaginé, et les vues panoramiques m’ont fait rêver tout le séjour. Et on ne rencontre pratiquement personne. Sithonia est donc l’excursion d’une journée idéale, loin de l’agitation des régions les plus touristiques.

Thessaloniki

Nous avons volé avec Sunweb jusqu’à Thessalonique, une ville qui vaut vraiment la peine d’être visitée. Ne manquez pas d’y faire escale! Deuxième ville de Grèce, Thessalonique offre tout ce que l’on peut attendre d’une ville de cette envergure: un riche mélange de gastronomie, de culture, d’histoire et une énergie vibrante difficile à égaler.La Tour Blanche est un point de repère emblématique et le symbole de la ville. Prêt·e à monter les escaliers? L’effort en vaut la peine. La Tour blanche offre des vues panoramiques époustouflantes de Thessalonique. Envie d’un peu d’histoire? Visitez le musée de la tour ou les anciens remparts byzantins et la rotonde.La ville dispose d’une longue promenade, où vous pouvez vous promener, faire du vélo ou prendre un verre en regardant l’eau. Thessalonique étant située dans une région viticole, ne repartez pas de là sans goûter au vin local dans l’un des nombreux bars à vin de la ville. Promenez-vous également dans le vieux quartier d’Ano Poli. Les rues étroites et les maisons traditionnelles colorées valent vraiment le détour. Enfin, déjeunez ou dînez dans la région de Ladadika et goûtez à la délicieuse cuisine grecque.

Excursion en bateau avec arrêts pour la plongée en apnée

Personne n’aime être entouré de 1000 touristes, mais j’aimerais tout de même vous conseiller 2 excursions très populaires. La première: réservez une excursion en bateau autour des différentes îles de la Chalcidique. Lorsqu’il fait chaud, vous n’aurez qu’une envie (lire: un besoin), c’est de vous rafraîchir de temps en temps, sauter d’un bateau et pouvoir faire du snorkeling en pleine mer. C’est vraiment le rêve. Demandez plus d’informations à l’hôtel, ils auront certainement de bons conseils.

Visite en bus

Vous n’avez pas envie de conduire vous-même? Nous avons pris un bus (climatisé) pour nous rendre à Sithonia. Ce circuit vous fait découvrir la nature hallucinante et les eaux cristallines de Sithonia. Par nature, je suis un peu réticente à prendre des bus, mais croyez-moi, au plus chaud de l’été, vous serez reconnaissant de pouvoir rester dans un bus climatisé tout en profitant de la plus belle partie de Sithonia. Les oliviers géants, les îles magnifiques, les eaux cristallines.... À ne pas manquer!

Dîner dans la belle ville d’Afytos

Afytos est une ville accueillante où on a adoré manger le soir. Les bâtiments anciens et authentiques en font le cadre idéal pour une promenade nocturne lorsque la chaleur de la journée est retombée. Mais c’est surtout un endroit très accueillant où l’on peut déguster une cuisine grecque authentique. Vous aurez une vue magnifique sur le golfe de Toroneos tout en vous délectant de votre plat grec préféré.

Profiter du coucher de soleil au cap Possidi

J’adore les beaux couchers de soleil. Et vous? Si la réponse est oui, sachez que celui du cap Possidi , en Chalcidique, a réussi à se faire une place dans notre top 3 des plus beaux couchers de soleil de tous les temps. Le phare de Possidi rend la vue encore plus idyllique. Il a déjà 160 ans et est un symbole emblématique du cap.

Une touche d’histoire

La grotte de Petralona mérite également une visite. Laissez-vous surprendre par un monde rempli de stalactites et de stalagmites, qui témoignent de millions d’années d’histoire géologique.

Visiter les marchés locaux

Lorsque je voyage, j’aime également découvrir les spécialités locales. Les marchés de Modiano et de Kapani sont parfaits pour découvrir les produits locaux, les épices, le poisson et la viande à Thessalonique. Le marché fermier de Nikiti , à Sithonia, vaut également le détour.

N’oubliez pas vos souvenirs

Le miel grec, les olives et l’huile d’olive sont les 3 souvenirs que nous avons ramenés de Grèce. Et je vous recommande vivement d’en faire autant! Si purs, si savoureux, vous ne les trouverez pas tels quels chez nous.

Nous avons séjourné à l’ hôtel Nostos , un hôtel confortable avec un soupçon de luxe (abordable) géré par une famille super accueillante. Son emplacement dans un paysage verdoyant est incroyable, avec une vue imprenable sur la mer d’azur. Cette vue doit d’ailleurs être au moins dans mon top 3 des plus belles vues jamais vues au petit-déjeuner. L’hôtel est de petite taille et n’accueille pas des centaines de touristes. Vous êtes donc au bon endroit pour passer des vacances reposantes et tranquilles, et c’est le point de départ idéal pour explorer la Chalcidique.La piscine est magnifique et il y a beaucoup d’espace, même en dehors de la piscine, pour se détendre. Ne manquez pas non plus de manger au restaurant de l’hôtel, car il sert de délicieux plats grecs avec des ingrédients provenant de son propre potager. Cet hôtel de petite taille est situé entre les villages d’Afytos et de Kallithea et vous pouvez facilement rejoindre le centre.

Nostos Hotel, Peripheral Road, Afitos 630 77, Grèce.

Tzatziki! Souvlaki! Moussaka

Mon conseil préféré, je l'ai gardé pour la fin! La Grèce n'est pas seulement fière de ses belles villes, de ses îles, de ses plages et de ses eaux, elle a aussi une cuisine incroyablement délicieuse. Oubliez les pizzas et les pâtes et laissez-vous tenter par la cuisine grecque traditionnelle, une cuisine dont je ne me suis pas lassée, même après 7 jours de grec au menu des déjeuners et des dîners. Le tzatziki, la moussaka et les gyros vous sont peut-être familiers, mais vous ne les avez jamais mangés dans un endroit aussi authentique et savoureux qu'en Grèce. Moins connus, les dolmadakia, les feuilles de vigne farcies, et n'oubliez pas non plus de vous régaler de tentacules de poulpe grillés. L'huile d'olive à elle seule est délicieuse. Rien que pour cela, il faut réserver un voyage en Chalcidique !

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
22 janvier 2025 535 words
Voyage culinaire : la diversité des saveurs autour d'Athènes

Athènes est bien connue pour ses sites historiques et son patrimoine culturel, mais la capitale grecque cache aussi une richesse gastronomique insoupçonnée dans ses environs Voyage culinaire : la diversité des saveurs... See article

Ouest-France
Nord-Finistère
Morlaix et sa région, mardi 14 janvier 2025 162 words, p. OF Nord-Finistère_17

Dafné Kritharas, chanteuse de l’exil, au Roudour

Dafné Kritharas puise son inspiration d’un répertoire né de la convergence des cultures, qui ont cohabité pendant quatre siècles sous l’Empire ottoman : chansons grecques, séfarades, bosniaques, arméniennes, turques… Entourée de musiciens d’horizons divers, la chanteuse franco-grecque donne un nouveau souffle à ces chansons oubliées, alimenté par le jazz, le folk et une subtile note électro. « La voix de Dafné Kritharas est à la fois intime, pure et déchirante, souligne Mikaël Euzen du Roudour. Elle chante l’exil, l’amour et la joie, tout en dévoilant certaines de ses propres compositions en grec : des histoires vraies transformées en contes mystérieux où des femmes méprisées deviennent de redoutables reines des montagnes. »

Vendredi, à 20 h 30 au Roudour. Tarifs de 8 à 24 €. Tél. 02 98 15 20 90.

Dernières Nouvelles d'Alsace (site web réf.) - DNA
26 janvier 2025 303 words
Bischwiller. Le patriarche Bartholomée Ier a rendu visite à la communauté grecque orthodoxe

Bischwiller Le patriarche Bartholomée Ier a rendu visite à la communauté grecque orthodoxe Le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, chef spirituel des orthodoxes qui dépendent du patriarcat de Constantinople, a effectué, ce... See article

Ouest-France
Orne
Flers et Bocage, mercredi 8 janvier 2025 852 words, p. OF Orne_10
Also published in
January 7, 2025 - Ouest-France (site web)

Une épicerie dédiée à la Crète dans l’ancienne cantine

Marie PINABEL.

Les projets dans le Bocage. À Messei, Maria Thalassinaki-Radoux a fait de la cantine de Luchaire (aujourd’hui Forvia) un lieu chaleureux et chargé d’histoires, à l’image de son parcours de vie.

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« Comme c’est joli, c’est génial ce magasin. Vous avez fait du bon boulot ! » s’exclame Jeanne-Marie de Champs, fidèle cliente, lors de son entrée dans la nouvelle épicerie Le Prestige crétois à Messei. Mercredi 11 décembre, Maria Thalassinaki-Radoux a ouvert, après un an et demi de travaux, de nouveaux locaux. Et pas à n’importe quel endroit : à la place de l’ancienne emblématique cantine de Luchaire (aujourd’hui Forvia). En 2025, un festival sur la Crète va être organisé.

« On appelle ça une épicerie mais je souhaite plutôt que ce soit comme une maison : chaleureux, accueillant », annonce avec douceur Maria Thalassinaki-Radoux. À l’image de ses propos, un canapé avec un plaid trône à quelques pas de l’entrée avec de quoi déguster un thé, un café ou quelques sucreries grecques. « 80 % des gens qui viennent ici s’installent, prennent un thé. On leur offre quelque chose à boire . »

Au travers des rayons aérés, on trouve des centaines de produits de Crète et de Grèce à base de mastiha, de caroubier et bien sûr d’huile d’olive naturelle, avec des variantes au basilic, au citron.

La cave à vins nommée « grotte de Zeus » est en cours d’installation, tandis que le rayon produits de beauté regorge de crèmes de jour, de nuit, de soins. « On a fait pas mal de récupération pour les meubles », détaille Maria Thalassinaki-Radoux en désignant le comptoir vert de l’accueil.

« Je suis tombée amoureuse de ce bâtiment »

De l’ancienne cantine de Luchaire, qui a vu passer pas moins de cinq cents travailleurs par jour le midi, (« ils doublaient parfois ! »), l’entrepreneuse a gardé le sol, mais aussi le poêle à bois de l’ancien propriétaire. Un accès pour les personnes à mobilité réduite a été réalisé, avec de nouvelles fenêtres, un plafond coupe-feu. « C’est un défi entrepreneurial, pour dire : quand on veut, on peut. Mais pour ça, il faut être bien accompagnée. » La Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) a notamment suivi de près le projet.

Maria Thalassinaki-Radoux est très attachée à cette ancienne cantine. « Pour moi c’est un monument historique. J’en suis tombée amoureuse quand je suis arrivée en France en 2003. Je voyais déjà qu’il fallait faire quelque chose, sans même l’avoir visité », admet celle qui a rencontré son mari Tony, à l’aube des années 2000 alors qu’elle était animatrice dans un hôtel en Crète et lui, en voyage d’affaires avec Toyota France. « Je suis née dans le village de Knossos, à 500 mètres du labyrinthe du Minotaure. Et j’arrive dans un lieu qui a aussi une grande histoire », explique-t-elle symboliquement.

Dynamique, la cheffe d’entreprise est sur le pont depuis 2012 : « Avant, je travaillais depuis la maison, à quelques centaines de mètres d’ici, dans un garage de 150 m 2 . En achetant ici, on double, il y a 300 m 2 en bas et la même surface là-haut », détaille celle qui parle cinq langues : grec, anglais, allemand, italien et français.

En une douzaine d’années, Maria Thalassinaki-Radoux a initié l’e-commerce avec aujourd’hui 1 200 articles différents à vendre dans toute la France. Elle a aussi créé plusieurs boutiques éphémères et participé à des foires et des marchés dans le Calvados et l’Orne, où elle a notamment rencontré Jeanne-Marie de Champs. Un voyage prévu ensemble en Crète traduit leur amitié. « Je viens toujours ici pour l’huile d’olive, elle est excellente », rapporte celle qui vient de Provence et se laisse tenter ce jour par quelques abricots secs.

« On prépare une belle fête »

À l’achat du bâtiment, en mars 2023, Maria Thalassinaki-Radoux avait lancé un appel pour récolter des témoignages, des documents et des photos d’archives du lieu. C’est chose faite. « Cette cantine a marqué une génération, tout le monde a mangé ici. On a fait un fichier avec toutes ces personnes et on les invite à un grand événement. On prépare une belle fête. » Le sourire aux lèvres, elle fait référence à l’événement « Cré’tois ta fête » qu’elle monte de toutes pièces du vendredi 25 au dimanche 27 avril.

« Ce ne sera pas une inauguration classique mais une vraie fête entre la Crète et la Normandie , détaille la Crétoise qui a invité une influenceuse culinaire grecque, Nektaria Kokkinaki. Il y aura beaucoup d’ateliers, de bénévoles. On est en discussion avec une école de cuisine là-bas pour qu’ils viennent avec leurs étudiants faire des cours de cuisine . » À l’approche de « Cré’tois ta fête », Maria Thalassinaki-Radoux a des étoiles dans les yeux : elle qui veut faire briller des étincelles, de la Crète à la Normandie.

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Courrier International (site web)
lundi 27 janvier 2025 447 words

Une du jour. En Grèce, une “mer de colère” contre “la dissimulation du crime de Tempi”

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Athènes, à Thessalonique et dans toute la Grèce pour réclamer justice, deux ans après l'accident ferroviaire de Tempi, qui avait coûté la vie à 57 personnes.

“Le peuple dit non à la dissimulation”, titre lundi 27 janvier le quotidien Efsyn au lendemain de “rassemblements sans précédent” à Athènes, à Thessalonique, et dans toute la Grèce.

Le journal de gauche consacre sa une – comme de nombreux titres grecs – aux “manifestations historiques contre la dissimulation du crime de Tempi” ayant rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes. Dans la soirée du 28 février 2023, une collision entre deux trains roulant en sens inverse sur les mêmes voies entre Athènes et Thessalonique provoquait la mort de 57 personnes et une onde de choc à travers la Grèce

L'accident avait été imputé à l'erreur humaine d'un chef de gare, mais la société grecque insiste pour connaître la chaîne de responsabilités face à l'état des voies ferrées, le manque de système de sécurité et de personnel, les défaillances de communication. Pour que justice soit faite et que les autorités prennent leurs responsabilités.

“ ‘Honte', ‘rage', ‘colère', sont les mots scandés par les manifestants. Tous demandent que les responsables soient punis, quelles que soient leurs positions”, écrit le journal. Car de nombreuses incohérences et zones d'ombre planent sur une enquête qui traîne, et les autorités sont accusées de vouloir dissimuler des preuves. Un rapport financé par les familles de victimes et rendu public en janvier évoque ainsi le transport d'une cargaison illégale qui aurait provoqué l'incendie au cours duquel de nombreuses personnes ont perdu la vie.

La “violence injustifiée” contre les manifestants

“Une mer de colère à travers la Grèce avec de grosses manifestations dans de nombreuses villes et des centaines de milliers de citoyens proclamant qu'ils n'oublieront pas les 57 morts”, insiste Efsyn, qui relate l'intervention des forces de l'ordre pour disperser les rassemblements.

“Face au grand rassemblement sur la place Syntagma [dans le centre d'Athènes] et aux manifestations massives sans précédent dans des dizaines de villes, le gouvernement a une fois de plus mobilisé les forces de l'ordre et tout son répertoire répressif”, regrette Efsyn. Plusieurs personnes ont été blessées, parmi lesquelles le photojournaliste Marios Lolos, touché par une grenade de désencerclement.

“La violence injustifiée avec laquelle la police a répondu à la demande de justice pour la tragédie nationale de Tempi n'a pas terni les magnifiques manifestations aux slogans communs”, conclut Efsyn.

La une du journal grec “Efsyn”, édition du 27 janvier 2025. Efsyn

La une du journal grec “Efsyn”, édition du 27 janvier 2025. Efsyn

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MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Style de Vie CA (fr)
17 janvier 2025 1292 words
Les grandes légendes de la mythologie grecque

Les grands dieux grecs et héros de la mythologie grecque, à l'instar des tout-puissants Zeus et Héraclès, continuent de nous fasciner et d'attiser notre curiosité. Que vous soyez... See article

France Culture (site web réf.) - Radio Show: France Culture les Jeudis de l'architecture
23 janvier 2025 802 words
D'où vient l'idée de la grève du sexe ?
Yann Lagarde

Publicité Histoire antique D'où vient l'idée de la grève du sexe ? Par Yann Lagarde Publié le jeudi 23 janvier 2025 à 16h33 Partager ... See article

Sud Ouest - Lot-et-Garonne
Sports Lot-et-Garonne, samedi 18 janvier 2025 271 words, p. 33

Le Marmandais Daouda Diallo devient pro en Grèce

Gauvain Peleau-Barreyre

L’ailier de 24ans, formé à Bordeaux, a signé au Panargiakos FC (2e division grecque). Il s’était révélé lors du parcours historique en Coupe de France

football / transfert

La belle histoire continue pour Daouda Diallo. Après avoir atteint un 32e de finale inédit en Coupe de France avec ses coéquipiers du FC Marmande (Régional 2), l’ailier Guinéen de 24ans déploiera ses qualités de vitesse et de dribbles dans le championnat grec. Le club lot-et-garonnais vient d’annoncer, ce vendredi 17janvier, que son joueur avait été recruté par le Panargiakos FC qui évolue en 2e division. Actuel 7e du championnat, le club de la ville d’Argos avait repéré la pépite offensive qui faisait les beaux jours du FCM depuis une saison et demie.

C’est Guy Feutchine, directeur sportif des pensionnaires de Régional 2, qui avait tendu la main à ce joueur formé aux Girondins de Bordeaux. Freiné dans sa progression par une maladie rare et les blessures, Daouda Diallo n’avait jamais fait une croix sur ses ambitions d’évoluer au niveau professionnel. C’est désormais chose faite en officialisant son transfert en compagnie des dirigeants du club marmandais qui ont été invités par leurs homologues grecs lors de la signature du jeune attaquant. «Cette étape représente non seulement une réussite personnelle pour lui, mais aussi une grande fierté pour notre club qui s’efforce chaque jour de former et d’accompagner nos talents vers les plus hauts sommets», a écrit le FCM dans un communiqué.

Le Télégramme (Bretagne)
samedi 11 janvier 2025 235 words, p. AURAY34

Saint-Avé

Saint-Avé Dafné Kritharas en concert samedi 18 janvier au Dôme

Dafné Kritharas sera sur la scène du Dôme samedi 18 janvier.

Accompagnée de son quintet, elle dévoilera son univers à travers des créations originales en grec et en français, dans un inclassable croisement de styles entre Moyen-Orient, jazz et classique, frôlé d’une étrange électro tantôt inquiétante, tantôt festive, tantôt les deux.

La chanteuse franco-grecque chante l’exil, l’amour et la joie des chants grecs d’antan. Elle dévoile également ses propres compositions : histoires vraies transformées en contes mystérieux où des femmes bafouées deviennent de redoutables reines des montagnes et où la mer grondante protège les opprimés.

Elle chante la tempête des sentiments dissonants qui se déchaînent en continu à l’intérieur de nous, parfois jusqu’à nous en faire perdre la raison. Au loin, une mélodie consolatrice nous tend la main et se décline fiévreusement jusqu’à la transe. Une joie exaltante surgit de cette ronde infinie et dissipe la brume sombre qui nous assiège. La délivrance se fera par la musique.

Pratique

Dafné Kritharas en concert samedi 18 janvier à 20 h 30 au Dôme. Tarifs : 18 €, 12 €, gratuit - de 12 ans. Réservation sur le site www.ledome.bzh . Renseignements au tél. 02 97 44 44 66 - [email protected]

DH (site web)
Saturday, January 4, 2025 - 00:04 UTC +01:00 235 words
Also published in
January 4, 2025 - La Libre (site web)

Grèce: l'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie souffrant transporté à Athènes

Hospitalisé "en urgence" à Evangelismos, le grand établissement de la capitale grecque, "l'archevêque de Tirana est en train de subir des examens médicaux afin que les médecins puissent décider s'il sera hospitalisé dans une unité de soins intensifs ou dans une chambre simple", a indiqué la Ert.

Plut tôt vendredi soir, le ministère grec de la Défense avait indiqué avoir mis à disposition un avion C-27J pour le transport de l'archevêque Anastasios à Athènes.

L'appareil est arrivé à 19H30 locales (17H30 GMT) à l'aéroport militaire d'Eleusis, près d'Athènes, et Mgr Anastasios a été aussitôt hospitalisé, selon des médias grecs.

Souffrant depuis lundi d'"un virus saisonnier", le dignitaire avait alors été hospitalisé "par précaution dans une clinique privée à Tirana", selon un communiqué publié sur le site de l'archevêché orthodoxe de Tirana.

Depuis son état de santé s'est détérioré, selon la Ert.

En raison de son grand âge, Mgr Anastasios avait été soigné à plusieurs reprises dans le passé à Athènes, où vivent ses proches.

Lors de la pandémie du Covid-19, il avait été également transporté de Tirana à Athènes à bord d'un appareil des forces armées grecques et hospitalisé à Evangelismos, souffrant alors des symptômes du coronavirus et de problèmes cardiaques.

Une minorité ethnique grecque orthodoxe de près de 23.500 membres vit dans le sud de l'Albanie, pays frontalier avec la Grèce.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
28 janvier 2025 144 words
Also published in
January 27, 2025 - MSN (Canada) (français) (site web réf.)
10 des mythes grecs les plus étranges & 10 épopées que tout le monde connaît

La mythologie grecque a une emprise considérable sur le monde. Bien que ces légendes soient vieilles de plusieurs siècles, elles continuent de rencontrer un immense succès dans les films de Disney... See article

Le Monde (site web)
livres, vendredi 24 janvier 2025 - 08:00 UTC +0100 942 words

« Platon et l’Europe » : quand le philosophe tchèque Jan Patocka prend soin de l’âme

Nicolas Weill

Dans des cours éblouissants, le penseur dissident, mort en 1977, retourne aux sources philosophiques de l’Europe – Platon et Aristote.

« Platon et l’Europe » (Platon a Evropa), de Jan Patocka, traduit du tchèque et de l’allemand par Erika Abrams, nouvelle édition revue et augmentée, Verdier, « Philosophie », 442 p., 26 €.

Ceux qui réduisent la philosophie à un réservoir de recettes pour satisfaire notre aspiration au bien-être ou ceux qui n’y voient qu’une béquille pour les sciences ne trouveront guère à puiser au Platon et l’Europe, du Tchèque Jan Patocka (1907-1977). Cette éblouissante série de cours donnés hors université, au début des années 1970, est en effet l’œuvre d’un philosophe progressant au rythme des problèmes que la pensée s’est posés à elle-même tout au long de son histoire, quitte à retrouver notre époque, sans y être asservie. Dans ces interventions et dialogues retranscrits s’exprime la qualité qui fut éminemment celles des philosophes depuis le terreau grec, celle de transmettre autant que de savoir.

Formé à l’école d’Edmund Husserl (1859-1938) et de Martin Heidegger (1889-1976), Jan Patocka radicalise ici les intuitions du courant fondé par le premier, la phénoménologie, en montrant d’abord avec clarté que l’objet de la philosophie est moins l’être que sa « manifestation » (ou phénomène). L’être n’est pas une « chose » statique posée dans le ciel des idées, mais un processus dynamique de « mise à découvert ». Patocka ajoute que cette relation à l’être ainsi conçu caractérise l’Europe – depuis l’Antiquité –, bien plus que la domination coloniale ou le progrès technologique. C’est à la diminution d’une telle exigence de vérité que se mesure le déclin de notre continent et non à la perte de sa puissance ou de son influence.

Parue une première fois en 1983, la traduction française de ces leçons a bénéficié entre-temps de l’édition, en 1996, des œuvres complètes du philosophe praguois, lequel fut entravé dans ses enseignements et ses publications par le régime communiste (il mourut des suites d’interrogatoires policiers). Cela n’empêcha nullement Patocka d’être informé des évolutions de la philosophie de son temps et de les discuter. L’auteur des Essais hérétiques (Verdier, 2007) révèle ainsi une conscience aiguë des risques qu’un certain positivisme scientiste, la concentration exclusive sur le langage et la métamorphose du philosophe en professeur peu soucieux, au rebours d’un Aristote, de la « vie bonne », font courir à l’existence même de la philosophie. D’où l’urgence d’en retrouver les fondamentaux en replongeant dans une couche originaire que Patocka situe chez Platon et chez Aristote.

Un « projet général »

Car le motif principal, qui court depuis les dialogues de Platon jusqu’à nos jours, est pour Patocka le souci ou « soin de l’âme ». Ce motif majeur et constant de la philosophie européenne n’a rien à voir avec une quelconque attention de type psychologique portée à l’individu. Il désigne ici un programme en forme de triptyque : un « projet général » portant sur l’être, l’homme se caractérisant par sa capacité à embrasser la totalité du monde ; le « projet d’une nouvelle forme de vie au sein de l’Etat », dont l’élaboration pointe dans La République, de Platon ; enfin, « l’élucidation de ce qu’est l’âme en elle-même », Patocka considérant que la finitude et la mort en déterminent les limites tout en en permettant justement la « manifestation ».

A l’inverse, il juge peu convaincantes les célèbres démonstrations de Socrate sur l’immortalité de l’âme à la veille de son exécution, dans le Phédon, de Platon, et consacre de passionnants développements à l’atomisme de Démocrite, qui concevait l’âme comme une substance fine répandue dans l’ensemble du corps. On peut lire ces passages comme une conversation cryptée avec le matérialisme de Marx, qui avait fait de cette pensée l’objet de sa thèse (Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure, 1841).

Le dialogue comme style de pensée s’impose d’autant plus que tout le discours de Patocka est imprégné de dualisme : entre la clarté de la définition et le chaos de l’indétermination, entre la finitude et l’infini, le « diurne » et le « nocturne ». Ne replace-t-il pas la quête platonicienne d’une vérité située au-delà de l’opinion et des apparences dans le cadre historique de la dégradation de la démocratie athénienne ? Une démocratie en apparence rétablie après les régimes autoritaires et aristocratiques installés à la faveur de la victoire de Sparte dans la guerre du Péloponnèse (404 av. J.-C.), mais qui met à mort Socrate et conserve une « mentalité tyrannique latente ». La trahison des promesses de la liberté, voilà un legs bien actuel, de Platon à Patocka.

Extrait

« Voilà ce qui fait la spécificité de l’Europe : c’est uniquement en Europe que la philosophie a pris naissance au sens de cet éveil par lequel l’homme se dégage de la tradition pour entrer dans la présence de l’univers, uniquement en Europe ou plutôt en ce qui fut le germe de l’Europe – en Grèce. La polis [cité] grecque laisse un héritage, l’héritage de la réflexion sur un Etat où les philosophes pourront vivre, un Etat de justice, où la justice se fonde, non pas sur la simple tradition, mais sur la vie intellectuelle. Après la catastrophe des cités grecques, (…) ce sont de nouveau les philosophes qui formulent ce programme, qui disent que cet Etat devrait être la patrie de la justice ; un Etat des philosophes. »

Platon et l’Europe, pages 116-117

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La Croix (site web)
Actualité Religion, samedi 25 janvier 2025 505 words

Orthodoxie : Anastasios, le primat de l'Église albanaise est mort

Arnaud Bevilacqua

L'archevêque de l'Église orthodoxe d'Albanie Anastasios, est mort à Athènes, le 25 janvier, à l'âge de 95 ans. Figure de l'orthodoxie, il était à la tête de son Église depuis 1992.

Il aura guidé l'Église orthodoxe albanaise pendant presque 33 ans. Anastasios, archevêque de Tirana et de toute l'Albanie, est décédé le 25 janvier, à l'âge de 95 ans, à Athènes (Grèce) où il était hospitalisé depuis le vendredi 3 janvier. Né en 1929 au Pirée, principal port proche de la capitale grecque, Anastasios Yannoulatos, son nom de naissance, est réputé pour avoir ressuscité l'Église orthodoxe autocéphale - indépendante - d'Albanie, un pays dont il ne connaissait ni la culture, ni la langue. Interdite sous l'ère communiste, elle n'a été rétablie qu'en 1991.

Durant la période communiste, lors de laquelle l'athéisme était inscrit dans la Constitution, l'Albanie a été l'un des régimes les plus répressifs à l'égard des communautés religieuses. Aujourd'hui à majorité musulmane (56 % selon des chiffres qui datent de 2011), l'Albanie compte une importante minorité catholique (10 %) et 7 % d'orthodoxes, même si ces derniers s'estiment plus nombreux.

Anastasios, archevêque de Tirana et de toute l'Albanie, bénéficie d'un certain prestige moral et intellectuel dans le monde orthodoxe. Sa popularité est telle qu'en 2015, le premier ministre grec Alexis Tsipras lui avait proposé d'assumer la présidence de la Grèce, ce que l'intéressé déclina poliment.

Relever du néant une petite Église laminée sous le communisme

Grand théologien et historien, formé dans les universités grecques et allemandes avant de sillonner l'Afrique comme chercheur, prêtre missionnaire puis évêque, Anastasios est envoyé dès 1991 en Albanie. Il se voit confier une mission périlleuse : relever du néant cette petite Église laminée par un régime communiste particulièrement cruel.

Devenu primat d'Albanie en août 1992, il rouvre plus de 400 paroisses désaffectées, construit des dizaines d'églises, ouvre des établissements d'enseignement supérieur, développe la présence de l'Église dans la santé, l'éducation, le monde rural... Il a encouragé son Église, minoritaire, a oeuvré au sein de la société dans un contexte pluri-religieux. En 1997, il manque d'être assassiné dans le contexte politique et économique troublé qui marque l'Albanie. C'est la vitre d'une fenêtre qui le sauve du tir qui le visait.

En avril 2018, il a reçu pour une visite historique le patriarche de Moscou, Kirill. Il s'agissait de la première venue d'un haut dignitaire de l'Église orthodoxe de Russie dans ce pays des Balkans. Dans le conflit qui fracture le monde orthodoxe entre l'Ukraine et la Russie, après l'invasion de cette dernière, Anastasios a plusieurs fois appelé « à la fin immédiate de la guerre fratricide de la Russie contre l'Ukraine ».

Il a par ailleurs condamné les actions de l'Église orthodoxe russe en Afrique. Il était l'un des fervents partisans de la convocation d'un synode panorthodoxe pour traiter de toutes les questions posées actuellement à l'orthodoxie mondiale. Compagnon de route de Sant'Egidio, le primat avait participé, en 2015, à une rencontre internationale sur la paix, organisée par la communauté à Tirana, la capitale de l'Albanie.

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Le Temps
Sport, mardi 14 janvier 2025 806 words, p. 15

Déjà battu à l'Open d'Australie, Stefanos Tsitsipas n'a plus faim de tennis

LAURENT FAVRE

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REVERS A Melbourne, le Grec sort d'entrée d'un tournoi où il fut finaliste et trois fois demi-finaliste. Sur la pente descendante depuis un an, il ne cache pas une certaine lassitude, à seulement 26 ans

SUR LE WEBSuisse en liceLe compte-rendu du match de Stan Wawrinka contre l'Italien Lorenzo Sonego, programmé dans la nuit de lundi à mardi, est à lire sur notre site www.letemps.ch/sport

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Stefanos Tsitsipas est sans doute l'unique joueur qui mena deux sets à zéro en finale d'un tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros en 2021, sans que la quasi-unanimité de la tribune de presse - excepté la journaliste grecque qui le suit toute l'année - ne lui accorde la moindre chance de l'emporter. Certes, l'adversaire était Novak Djokovic, boa constrictor du tennis, le spécialiste de la mort lente et des retournements de situation. Mais l'incrédulité tenait aussi, sans doute, à lui, Tsitsipas, champion qui donnait déjà il y a 4 ans le sentiment qu'il lui manquera toujours quelque chose pour aller au bout.

En 2021, l'Athénien au physique de dieu grec incarnait encore l'avenir du tennis, une rente de situation qu'il devait à sa victoire à Melbourne deux ans plus tôt en huitième de finale sur Roger Federer, vainqueur des deux éditions précédentes. Depuis 2021, le beau Stefanos a joué (et perdu) une autre finale de Grand Chelem contre Djokovic, en 2023 à l'Open d'Australie (où il fut aussi demi-finaliste en 2021 et 2022). Il s'est maintenu quatre ans entre la quatrième et la sixième place du classement ATP, ce qui était en réalité déjà une régression alors que le Big 3 se disloquait - Nadal et Federer blessés puis retraités, Djokovic intermittent du spectacle. Depuis, Alexander Zverev, Casper Ruud, Daniil Medvedev et surtout Jannik Sinner et Carlos Alcaraz lui sont passés devant et lui barrent la route des demi-finales, quand il ne chute pas précocement contre un sans-grade.

« C'est plus qu'un accroc »

La défaite de Stefanos Tsitsipas au premier tour de l'Open d'Australie, lundi en quatre sets (7-5 6-3 2-6 6-4) contre l'espoir américain Alex Michelsen (20 ans, 42e ATP), est dans la lignée de ses résultats depuis son dernier titre, en avril 2024 à Monte-Carlo (avec des succès sur Zverev, Sinner et Ruud). Quart de finale à Roland-Garros, deuxième tour à Wimbledon, premier tour à l'US Open. Onzième mondial en fin de saison, il a raté les Masters pour la première fois depuis 2019.

C'est déjà fini pour Tsitsipas, mais la vraie question inverse la proposition: Tsitsipas est-il fini? A seulement 26 ans, ce serait insulter l'avenir que de l'affirmer mais le doute plane, tant le Grec a perdu de son magnétisme. Ses déclarations d'après-match en conférence de presse trahissaient les doutes d'un champion ordinaire. Un mauvais départ - « j'ai commencé très lentement » - et le doute qui s'installe. « Je ne frappais pas assez bien dans la balle, ça m'a un peu frustré. »

Sans jus, sans venin, Stefanos Tsitsipas avait pourtant renoncé à disputer le double pour « conserver de la fraîcheur ». Mais le mal est plus profond que des jambes lourdes. « C'est plus qu'un accroc et on a vu venir cette défaite, analysait l'ancienne championne belge Justine Hénin sur Eurosport. Le joueur affamé, habité, que l'on voyait encore il y a quelques années quand il n'était pas si loin de gagner un Grand Chelem, a disparu. Depuis un moment, on sent un manque de révolte, une forme de lassitude, d'acceptation et il y a une vraie difficulté à être accrocheur sur le court. On peut se demander s'il a envie de jouer. »

« Il y a moins de marge »

Sans aller aussi loin, Stefanos Tsitsipas admet qu'il était « plus frais » quand il est arrivé sur le circuit en 2018. « J'avais ce désir de réussir dans le tennis, d'avoir un bon début de carrière. C'est différent aujourd'hui. Je suis bien installé, je connais le circuit, je dispute les mêmes tournois encore et encore, année après année. L'énergie et la dynamique étaient différentes avant... » Il s'estime pourtant « un meilleur joueur ». « Avant, je jouais beaucoup à plat, ça ne marcherait plus. Désormais mes frappes sont plus lourdes et plus liftées. Mais le jeu a changé, il est devenu plus physique, il y a moins de marge, moins de points gratuits. »

Si son couple avec la joueuse espagnole Paula Badosa résiste à l'usure du temps, Stefanos s'est séparé cet été de son entraîneur de père, Apostolos. Et pour la première fois, il a renoncé à disputer le double avec son frère Petros, bien moins classé que lui. Les bonnes tragédies grecques se déroulent en famille.

SUR LE WEBSuisse en liceLe compte-rendu du match de Stan Wawrinka contre l'Italien Lorenzo Sonego, programmé dans la nuit de lundi à mardi, est à lire sur notre site www.letemps.ch/sport

L'Obs
jeudi 9 janvier 2025 1421 words, p. 78,79,80,81

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January 12, 2025 - Le Nouvel Obs (site web)

Le tour du monde en six épiceries

Par Christel Brion ·

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Plus d'excuse pour ne pas cuisiner des plats venus d'ailleurs tant il est facile de trouver des produits exotiques à Paris. Passage en revue de nos adresses préférées. Dépaysement garanti I l est loin le temps où les épiceries étrangères n'étaient fréquentées que par les différentes diasporas vivant sur notre sol. A la faveur d'une mondialisation culinaire qui a bousculé l'univers de la gastronomie, les Français se sont désormais emparés des saveurs dites exotiques. De la fréquentation des restaurants proposant des spécialités étrangères jusqu'à la réalisation de plats à la maison, les foodistas ont sauté le pas et sont prêts à mettre la main à la pâte, en témoignent les ventes exponentielles des livres de recettes de tous les continents. Mais il faut pour cela réunir un certain nombre d'ingrédients, à l'instar du sumac ou de l'épine-vinette qu'on ne trouve pas au supermarché du coin. Et ce n'est pas un hasard si on a vu émerger récemment de véritables gastro-concept stores proposant, sur plusieurs étages, des produits italiens chez Eataly, dans le Marais, ou japonais chez Irasshai, rue du Louvre, et prochainement grecs chez Ypseli, rue Réaumur. Mais les petites épiceries plus confidentielles, avec leurs airs de cavernes d'Ali Baba et ces effluves parfumés qui s'échappent des sacs de céréales vendues en vrac, séduisent aussi les amateurs de voyages sensoriels. Pour goûter aux délicieuses saucisses thaïlandaises à la citronnelle, découvrir les croustillants tarallini (petits biscuits salés en forme d'anneau) au fenouil, ou acheter une pâte de tahini digne de ce nom, inutile de se rendre à Bangkok, dans les Pouilles ou à Jérusalem. Tous ces produits vous attendent, à deux pas de chez vous.

. IRASSHAI 40, rue du Louvre, Paris-1er Erigé voilà un peu plus d'un an, à quelques encablures de Little Tokyo, le quartier japonais parisien autour de la rue Sainte- Anne, ce temple alimentaire s'étend sur 800 mètres carrés et deux étages. Il dispose d'une cantine, d'un restaurant bistronomique, d'un café et, bien sûr, d'une épicerie. Les deux fondateurs de ce concept store de la food nipponne, Xavier Marchand et Thierry Maincent, fins connaisseurs de l'archipel, ont voulu démocratiser l'approche de sa gastronomie, en traduisant systématiquement les 1 200 produits des linéaires colorés. Ainsi, le soja et ses dérivés, les divers misos proposés (la bonne idée) en petit format, n'auront plus de secrets pour vous. On a déniché : une sauce soja bio fumée très originale de la marque Yugeta ; le shichimi, un mélange de sept épices qui donnera un délicieux coup de fouet à tous vos plats ; une huile de sésame très aromatique avec un goût torréfié intense de la marque Henko ; sans oublier une incroyable pâte de piment vert au yuzu, parfaite pour relever des légumes rôtis. Ces derniers temps, des box de Noël, dont celle pour les débutants, sont parfaites pour se lancer, avec divers ingrédients comme du riz koshihikari, recommandé pour les sushis, une sauce soja tamari, du miso, du bouillon dashi au kombu et du mirin.

Et aussi : Nishikidori, 6, rue Villedo, Paris-1er. RAFFINATI 74 ter, rue de Clignancourt, Paris-18e Nicola Balestra se définit d'abord comme « un cuisinier ». S'il aime préparer à l'improviste, dans sa minuscule cuisine derrière le comptoir de son épicerie, des carbonara de compétition, il vous apprendra qu'elles sont confectionnées avec du guanciale (de la viande séchée non fumée de porc) et, faut-il le rappeler, sans crème fraîche. « Les Français sont prêts à ce qu'on leur explique », veut croire ce natif des Pouilles, qui a très envie de montrer aux Parisiens qu'il n'y a pas que le parmesan ou le jambon de Parme dans la vie, mais aussi ce sublime fromage de brebis de Sicile au poivre et au safran, à la pâte dorée, ou ce speck affiné à l'eau-de-vie et aux myrtilles. En ce qui concerne les produits secs, Nicola propose les pâtes Casa Prencipe, fabriquées dans le Gargano, promettant du goût et de la texture, spécialement les orecchiette di grano arso au parfum de blé brûlé. On ne pourra pas repartir sans un sachet de tarallini au fenouil, ces petits gâteaux salés qu'on déguste à l'apéritif. Avant, on aura pris un café au comptoir accompagné d'une sfogliatella, cette petite pâtisserie traditionnelle napolitaine en forme de coquillage découpé en lamelles de pâte feuilletée, garnie ici de crème de noisette. Et aussi : Limoni, 20, rue Saint-Ambroise, Paris-11e. PROFIL GREC 109, rue de Belleville, Paris-19e Voilà une dizaine d'années que la gastronomie grecque a envoyé valser les caves voûtées et les photos jaunies de l'Acropole punaisées au mur. Des trentenaires valorisent le patrimoine de leur enfance, tel Alexandros Rallis, un Franco-Grec, créateur de cette épicerie parisienne, comme un lien entre ses deux patries. Avec les oliviers des parcelles familiales de Kalamata, dans le sud du Péloponnèse, il vend depuis 2009 son « or vert » à toute la bistronomie parisienne. Il sélectionne aussi des produits de la région, tels que cette poutargue Golden Age en exclusivité avec le producteur Trikalinos, ou cette grosse olive noire en saumure, qu'il vend par dizaines de bidons. Ouzo, feta, miel de thym ou de bruyère, marmelade de figues, sauge, origan, amandes de l'île de Kia, ou piment en flocons sont les autres pépites de cette épicerie du haut de Belleville. Côté frais, on se jette sur le saganáki, ce fromage à griller, encore plus croustillant que le halloumi chypriote.

Et aussi : Yorgios, 31, rue d'Hauteville, Paris-10e. VELAN 83-85, passage Brady, Paris-10e Antoine Ponnoussamy et son épouse Rani ont ouvert en 1976 cette épicerie du passage, bien connu pour ses nombreux restaurants indiens traditionnels. Originaire de Pondichéry, il était arrivé dans les bagages de son patron pour cuisiner à domicile. Licencié au départ de son employeur, il décide d'importer des produits de son pays natal et s'installe près d'un restaurant indien. Depuis une vingtaine d'années, l'échoppe a été reprise par Patricia et Delia, les filles du couple, qui continuent d'officier dans ce Little India du passage Brady. On vient surtout ici pour les subtils mélanges maison, comme celui au curry doux composé de fenugrec, curcuma, coriandre, fenouil et moutarde, et les mélanges de chaï (thé) aux épices, à la cardamome ou à la rose. On trouvera tous les ingrédients pour cuisiner un dahl de lentilles, ou un palak paneer du Pendjab. C'est ici qu'on pourra se procurer le fameux ghee, ce beurre clarifié, débarrassé de lactose, et plus digeste. C'est aussi le royaume du riz basmati, des chutneys et des pickles. Au frais, à côté du ghee, ne pas manquer le délicieux lassi maison à la mangue.

. MAISON HUANG 5, rue de l'Echiquier, Paris-10e Les énormes supermarchés du 13e, tel Tang Frères, ou de Belleville, comme Chen Market, sont bien connus des amateurs de saveurs asiatiques. Mais avouons qu'ils nous donnent un peu le tournis avec leur profusion de produits, et ces linéaires qui n'en finissent pas. Nous avons trouvé, du côté de Strasbourg-Saint-Denis, une épicerie familiale à taille humaine, créée en 1989, Maison Huang, dont les fondateurs sont originaires de la région de Shanghai. Le lieu, lumineux, contraste aussi par son agencement, quelques caisses en bois disposées près des produits frais qui pourraient presque lui donner un air d'épicerie tendance. On trouve un choix pertinent de produits chinois, thaïlandais, vietnamiens, cambodgiens, indonésiens, et, en priorité, quand c'est possible, bio et sans OGM. Le rayon coloré des sauces sriracha est impressionnant de variété, de la « super spicy » à la «mayo vegan ». On a même trouvé deux sortes de saucisse à la citronnelle, des feuilles de combava, des gyozas, des pâtes de curry vert, rouge ou jaune à mélanger avec l'onctueux lait de coco Aroy-D.

. ESKAN 62 bis, rue des Entrepreneurs, Paris-15e La cuisine persane est envoûtante et parfumée, mais assez sophistiquée, avec des ingrédients particuliers. C'est rue des Entrepreneurs, dans le 15e arrondissement, que se concentrent la plupart des restaurants des Iraniens, venus à Paris en 1979 à la chute du shah. La plupart s'approvisionnent dans cette toute petite épicerie tenue depuis 1990 par la famille Varam, Mahmoud d'abord, puis aujourd'hui, avec l'aide de son fils, Amir. On y trouve tout pour réaliser les meilleurs plats perses, des riz de qualité pour s'essayer au fameux riz croustillant safrané à l'iranienne, des sachets grand format d'herbes pour les galettes, des dattes d'Ispahan, de l'eau de rose, du yaourt à l'ail et le pain barbari traditionnel. On ne pourra pas repartir sans ce mélange shirin polo (amandes et pistaches émincées, écorces d'orange et épines-vinettes), généralement utilisé dans les plats lors des mariages. Et aussi : Sepide, 62 ter, rue des Entrepreneurs, Paris-15e

Photos Arthur Gau

Le Bien Public
Edition de la Haute Côte d'Or; Edition de Beaune; Edition de la Région Dijonnaise; Edition de Dijon
Sports | côte-d'or et région, jeudi 9 janvier 2025 552 words, p. BEAU30,RDIJ30,DIJO30,COTE30

Basket - Fiba Europe Cup (2e tour, 3e journée)

La JDA s’endort après une bonne entame

Anthony Prost

Idéalement lancée dans son match contre le Paok (+14 après 15 minutes), la JDA a ensuite connu un long trou noir de douze minutes qui a permis aux Grecs de renverser la tendance. Un vilain défaut qu’elle n’arrive décidément pas à gommer.

Paok Salonique - JDA Dijon 95-81

Ils avaient déjà fait le coup de la panne contre Kalev/Cramo mi-décembre, en dilapidant vingt points d’avance (57-37 à la 23e , 81-83 à la 36e), avant de finalement s’en sortir (96-93).

Avec du temps pour travailler cette semaine, on espérait qu’ils seraient plus constants lors de leur première sortie 2025 à Thessalonique, mais les vieux démons ont trop vite resurgi. Malgré un bel avantage au quart d’heure, les Dijonnais se sont mis à déjouer, relançant une équipe grecque qui n’en demandait pas tant. En une douzaine de minutes, la JDA a pris un incroyable 31-9, ruinant tous les efforts déployés jusque-là.

Avec un bon Christian Sengfelder d’entrée, Dijon fait la course en tête (11-15, 6e), malgré trop de rebonds offensifs et de deuxièmes chances laissés au Paok. Les Grecs, aphones à trois points (0/9 au premier quart), se retrouvent même à -8 sur des réussites lointaines d’Axel Julien et Phil Booth (20-28, 11e).

Kamardine y va lui aussi de sa réussite primée, place un joli flotteur, Dally file au dunk, avant que Julien ne bonifie une interception de Hrovat, le Slovène donnant quatorze longueurs d’avance à la JDA d’un tir lointain (28-42, 15e).

Dijon rate le coche avant la pause

Les joueurs de Laurent Legname se mettent-ils alors à penser à ce bel avantage pour le protéger ? Une chose est sûre, leur jeu offensif devient alors moins fluide, et le Paok en profite pour inscrire des paniers en transition. Henderson, de loin, rapproche bientôt son équipe à -4 (20e). La mi-temps n’y change rien et la JDA ne trouve que trop rarement le chemin du panier, quand la troupe de Cancellieri retrouve de l’impact à 3 points. La connexion Julien-Sengfelder et un trois points de Holston ne suffisent pas à enrayer la vague du Paok (59-51, 27e).

Avec cinq points inscrits en sept minutes, Dijon est dans les cordes, et ne peut s’en remettre à un Markis McDuffie dans un mauvais soir (0/6 aux tirs après 34 minutes).

De retour de blessure, Allan Dokossi a beau se démultiplier pour gober des rebonds offensifs, cela ne suffit pas quand l’adresse est dans le rouge (29/70). Le Paok trouve beaucoup de points sur la ligne des lancers (27/33 au final) pour garder une dizaine de points d’avance dans tout le dernier quart (75-65 à la 35e , puis 95-81 au final).

L’AUTRE MATCH Les Estoniens de Kalev/Cramo se sont imposés 83-76 en Roumanie. Le Paok Salonique est donc seul en tête (3 victoires), les trois autres équipes (JDA Dijon, Kalev/Cramo et Oradea) affichant un bilan d’une victoire et deux défaites.

Midi Libre
BEZIERS
samedi 1 février 2025 588 words

Dafné Kritharas : « Les chants et les musiques dépassent les frontières »

La jeune chanteuse franco-grecque, auteure de deux albums remarqués explorant la veine des chants traditionnels grecs et du bassin méditerranéen, sera sur la scène de Jazz à Bayssan ce

dimanche 2 février, à 16 h. Pouvez-vous nous retracer en quelques mots votre parcours ? Je n'ai pas de formation musicale ou vocale de type conservatoire mais, en fait, j'ai toujours chanté. J'en ai eu besoin comme de respirer. Plutôt timide, je ne m'y étais jamais risqué en public avant mes 18 ans. J'ai ensuite commencé par des petits concerts, avec des amis, dans des cafés. Un jour, en 2013, j'ai rencontré Paul Barreyre, qui est un merveilleux auteur, compositeur et guitariste. Ça a été le déclic ? Sans doute. On s'est mis à jouer tout le temps et partout. On semait la musique dans les cafés, les bus de nuit à Paris, le métro. On a écumé aussi les petites salles avant de se faire remarquer par un producteur (Lior éditions, NDLR), qui m'a permis de sortir un premier album en 2018, Djoyas de mar , puis un second, Varka , en 2021, (prix "Coup de coeur 2022 musiques du monde" de l'académie Charles-Cros, NDLR). J'ai eu beaucoup de chance car ça m'a permis de rencontrer un plus large public et d'élargir mon audience par-delà les frontières, notamment en Turquie et en Espagne. Justement, votre répertoire est singulier, d'où tirez-vous cette passion pour les chants grecs traditionnels ? Quand j'étais petite, ma maman nous emmenait deux mois par an en Grèce et on allait dans les fêtes de village, qu'on appelle panigyri. Ce sont des fêtes où l'on chante et danse toute la nuit autour de chants traditionnels des îles ou de différentes régions du pays. J'adorais ça, c'était un bouillonnement incroyable et je crois que ces chants ont infusé en moi. Ça m'a permis de réaliser qu'avec le chant, on peut partager, communier ensemble, qu'il permet de nous unir et de transmettre des émotions. Ces airs étaient ceux que je chantais le mieux, comme si l'âme de ma voix était grecque. C'est aussi pour bâtir des ponts entre les cultures ? Oui, sans doute. Et en fréquentant, à Paris, toute une communauté de gens issus du Kurdistan, d'Iran, de Palestine ou de Bosnie, on se rend compte qu'il y a souvent des chants et des musiques qui ont dépassé les frontières et les barrages de l'histoire, qui ont la même mélodie mais existent en plusieurs langues et qu'on connaît tous. C'est très beau de pouvoir se relier par la musique, surtout aujourd'hui, et de se dire qu'on est humains avant tout. Vous préparez un 3e album ? Oui, ce sont, cette fois-ci, des compositions originales que l'on a écrites avec Paul Barreyre et que l'on jouera d'ailleurs à Bayssan. Le premier single, Xapa , est sorti en septembre dernier. Les mélodies penchent aussi bien du côté de la musique classique avec, par exemple, pour illustrer une tempête, des élans à la Prokofiev, que du côté du jazz, de ses rythmes compliqués et impairs (rires) ou de la musique orientale. Nous serons cinq sur scène. Outre Paul Barreyre, il y aura le pianiste Camille El Bacha (classique et electro), le batteur Milan Tabak (pop et jazz) et le contrebassiste Pierre-Antoine Despatures, qui jouera aussi de la gadoulka. Le côté instrumental peut paraître rock et un peu sombre mais ça permet aussi une communion presque cathartique. Entre douceur et intensité. Propos recueillis par Diane Petitmangin [email protected] La voix de Dafné Kritharas transporte. CHLOÉ KRITHARAS DEVIENNE

Télérama (site web)
Théâtre, mercredi 15 janvier 2025 1074 words

Au Théâtre des Amandiers, Simon Abkarian revisite les mythes fondateurs

Il n’est pas qu’un comédien. Simon Abkarian écrit et met en scène. “Nos âmes se reconnaîtront-elles ?”, sa dernière pièce, centrée sur les Atrides, résonne avec notre époque et fait d’Hélène une femme libre et forte.

«J‘ai voulu ouvrir une ultime nuit et y faire résonner la parole d’Hélène et de Ménélas, dans le fracas de la guerre de Troie. » Simon Abkarian parle comme il écrit, avec poésie. L’auteur, metteur en scène et comédien de 62 ans s’apprête à refermer un triptyque commencé en 2013 avec Ménélas réebétiko rapsodie, un monologue où il incarnait le grand Ménélas, roi de Sparte et membre de la dynastie des Atrides, en proie au désespoir après que la belle Hélène l’eut quitté pour le prince troyen Pâris. Lequel déclencha alors la fameuse guerre de Troie, qui dura dix ans. Dans Hélène après la chute (2023), rebelote : le couple se déchire sur fond de passion tragique une fois Troie vaincue par les Grecs. Aujourd’hui, Simon Abkarian fait se retrouver Hélène et Ménélas au cœur de la nuit qui va bouleverser le cours du conflit, soit deux jours avant le début du deuxième opus. « Je ne m’impose aucune obligation de réalisme, prévient le dramaturge. Le texte reste libre dans l’affabulation. » Sensible aux mots, tant à leur sens qu’à leur sonorité, Abkarian a avant tout pensé son spectacle comme un poème qui s’écoute et se regarde : « La mise en scène est très sobre, il y a très peu de mouvements. Tout se concentre sur le corps, les mots et la lumière. Je veux surtout éviter le prosaïque. »

Un pied en Orient, un pied en Occident. Tout ça m’a donné une sensibilité à la langue, qui fait défaut aujourd’hui. Simon Abkarian

Né en 1962, à Gonesse, dans le Val-d’Oise, au sein d’une famille d’origine arménienne, Simon Abkarian grandit au Liban dans les années 1970. Il est bercé par les musiques, les chants, les histoires qui l’entourent. De cette enfance, il a gardé un goût pour les différentes civilisations et langues du monde. Il parle arabe, arménien, français, anglais, comprend bien le turc et l’italien, possède des notions de grec et de latin… « Un pied en Orient, un pied en Occident, résume-t-il. Tout ça m’a donné une sensibilité à la langue, qui fait défaut aujourd’hui. J’ai l’impression que certains n’ont que cinquante mots dans leur vocabulaire… » Les premiers visés sont les hommes et les femmes politiques. « Ils sont incapables de nous faire comprendre la démocratie et la complexité du monde dans lequel on vit. »

S’impose alors le théâtre. Embauché en 1985 par Ariane Mnouchkine, il devient membre de la troupe du Théâtre du Soleil (il y restera jusqu’en 1993) et découvre la prose antique, la mythologie grecque, si riche. Coup de foudre ! « J’ai joué Les Atrides [une série de tragédies mises en scène par Ariane Mnouchkine, ndlr] dans les années 1990. Et je me suis dit : “Je suis à la maison, je sais de quoi ça parle.” » Il lit L’Iliade, qui deviendra par la suite la source de ses propres spectacles. « Homère a posé les bases de la construction dramaturgique des histoires. Est-ce que ce qu’il raconte est vrai ou non ? Peu importe. C’est surtout un tremplin imaginaire qui me permet de prendre du recul sur ce qui se passe autour de moi. » Homère lui-même a-t-il réellement existé ?

Aux Amandiers, où il crée le troisième volet de sa trilogie, Abkarian partage la scène avec Marie-Sophie Ferdane, une comédienne avec qui il rêvait de jouer. Elle sera cette Hélène souveraine, lui, ce Ménélas rédempteur, sur le point d’écouter les raisons du départ de sa bien-aimée voilà dix ans. « Peut-être qu’Hélène est partie de son plein gré, tout simplement parce qu’elle n’en pouvait plus. Ça, Ménélas ne le comprend pas. » Simon Abkarian a surtout voulu « remettre l’humanité au centre de l’attention. Dans cette histoire comme dans la vie, on nous somme de choisir un camp. J’en suis incapable, je ne connais que celui des humains » . Sans doute reste-t-il marqué par la guerre qui frappa le Liban à partir de 1975 et précipita son retour en France, à 23 ans. « Je veux juste permettre à Hélène et Ménélas de se rencontrer à nouveau, de parler de leur enfance, de leur jeunesse disparue et de leur amour déchu. La guerre de Troie leur a volé ces années qui sont normalement le moment de s’épanouir, de danser, de chanter, de faire l’amour. Leur génération a été sacrifiée. »

Les femmes occupent une place particulière chez Simon Abkarian. En premier lieu dans son théâtre : « J’ai travaillé avec Ariane Mnouchkine, ai été “éduqué” par Hélène Cixous et ai vécu avec de nombreuses femmes. J’essaie de les réhabiliter dans mes pièces. Pourquoi le théâtre serait-il un espace n’appartenant qu’à nous, garçons, qui daignerions le prêter ? » Ainsi Hélène retrouve-t-elle sous la plume du dramaturge sa pleine capacité à décider, loin de la femme-objet qu’on a voulu faire d’elle. « J’ai vu ma mère prendre ses valises et partir quand mon père, lui, avait décidé de rester. Elle n’est pas partie pour sauver sa famille de la guerre ou je ne sais quelle autre raison. Elle est juste partie. C’est la même chose pour Hélène. Je raconte, dans ma version, que ce n’est pas Pâris qui l’a enlevée, mais que c’est elle qui l’a séduit pour pouvoir s’en aller. Et, de son côté, Ménélas ne se doute pas une seconde qu’Hélène a simplement pu se dire : “Je m’ennuie avec cet homme, je veux m’enfuir !” » Pour accompagner cet ultime face-à-face, Abkarian a embauché deux musiciens-chanteurs kurdes, Ruşan Filiztek et Eylül Nazlier. Comme des respirations, leurs mélodies forment un horizon d’espérance. « Si on s’est aimés, est-on capable, dans les plus épaisses ténèbres, après tant de destruction, de guerre, de peur, de se reconnaître un jour ? Je crois que oui. Je crois qu’il faut se dire que l’animosité entre nous n’est jamais définitive. » De là découle le titre : Nos âmes se reconnaîtront-elles ? Une question énigmatique, qui jette un pont entre le monde antique et le nôtre. Et à laquelle seul le théâtre saura sans doute répondre…

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samedi 18 janvier 2025 - 11:41:49 -0000 619 words

Niché sur une île grecque, ce Airbnb au décor digne d'un film a été le plus populaire l'an passé !

Magali Bertin

Le rêve grec en mode viral !

Vous pensiez que les tendances voyage sur TikTok se limitaient aux valises roses et aux vidéos d’aéroports mélancoliques ? Détrompez-vous. En 2024, un Airbnb niché sur une île grecque fait le buzz et met tout le monde d’accord : la Liviana House, petit bijou de Skopelos, accumule les vues et les envies d’évasion. Maison blanche éclatante, terrasse avec vue sur l’infini bleu, vibes méditerranéennes... Il n’en fallait pas plus pour enflammer la plateforme et propulser ce havre de paix au sommet des destinations à tester absolument cette année.

Liviana House : un décor de cinéma pour une virée grecque authentique

Pourquoi cet Airbnb en particulier ? Parce que la Liviana House coche toutes les cases du rêve estival parfait. Avec son architecture traditionnelle, ses murs blanchis à la chaux et ses volets bleu azur, elle semble sortie tout droit d’un film hollywoodien… et ce n’est pas qu’une impression. Skopelos, l’île où elle se trouve, a servi de décor au film Mamma Mia! – autant dire qu’on est à deux doigts de voir Meryl Streep débarquer avec un cocktail en main.

L’intérieur, à la fois sobre et chaleureux, mise sur des matériaux naturels : bois brut, pierres apparentes et touches artisanales qui rappellent l’authenticité grecque. Mais le vrai atout, c’est l’extérieur. Une terrasse qui surplombe la mer Égée, des chaises en rotin pour siroter son café au lever du soleil, et une piscine qui donne envie de prolonger le séjour indéfiniment.

Que faire autour de la Liviana House ?

Car oui, même si cet Airbnb donne envie de ne jamais en sortir, il serait dommage de ne pas explorer les trésors qui l’entourent. Skopelos, souvent éclipsée par ses voisines Mykonos et Santorin, regorge pourtant de merveilles naturelles et culturelles.

Parmi les incontournables :

La plage de Kastani : Immortalisée par Mamma Mia!, c’est une crique idyllique au sable fin et aux eaux turquoise. Le monastère d’Agios Ioannis : Perché sur un rocher, ce monastère se mérite (198 marches à grimper !) mais la vue panoramique sur la mer récompense l’effort. Randonnée sur le mont Palouki : Pour les amateurs de nature, cette ascension offre un spectacle saisissant sur toute l’île. Cours de cuisine locale : Parce qu’un séjour en Grèce sans apprendre à faire sa propre spanakopita, c’est un crime culinaire. Excursion en kayak : Histoire d’explorer la côte et de découvrir des criques secrètes accessibles uniquement par la mer.

Ajoutez à cela une gastronomie locale divine (les tavernes de Skopelos sont réputées pour leurs spécialités de poisson et de fromages), et vous obtenez la recette d’un voyage inoubliable.

Les autres Airbnbs qui font sensation en 2024

Si la Grèce n’est pas sur votre radar cette année, voici d’autres Airbnb qui cartonnent sur TikTok et pourraient bien vous donner des envies d’évasion :

Cabane dans les arbres au Canada : Une retraite cosy en pleine nature. The Ellwood Box Hop dans l’Ohio : Une tiny house minimaliste avec vue sur une cascade. Maison colorée à Mérida, Mexique : Ambiance arty et vibes bohèmes. Refuge octogonal dans l’Oregon : L’endroit idéal pour une déconnexion totale. Maison flottante à Seattle : Pour tester la vie sur l’eau avec style.

TikTok a parlé : en 2024, la tendance est aux voyages immersifs et aux lieux qui racontent une histoire. Et avec son décor de rêve, son ambiance de carte postale et son passé cinématographique, la Liviana House est sans doute le meilleur spot pour vivre votre propre film grec. Reste plus qu’à réserver… et à choisir la bande-son.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
16 janvier 2025 496 words
L’évolution du passeport grec

En 2025, le passeport grec s’impose parmi les plus puissants au monde, permettant à ses détenteurs de voyager sans visa vers près de 190 pays L’évolution du passeport grec... See article

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
9 janvier 2025 832 words
Près de Caen, deux films grecs interrogent la condition des femmes au Café des images . Cinéma

Vendredi 10 janvier 2025, le cinéma le Café des images d’Hérouville Saint-Clair, près de Caen (Calvados), prépare une soirée autour de la Grèce et de son cinéma dans le... See article

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
16 janvier 2025 785 words
Élections présidentielles : le flou s’estompe, les tensions s’imposent

Ce mercredi 15 janvier, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis s’est entretenu avec la présidente sortante Katerina Sakerallopoulou Élections présidentielles : le flou s’estompe, les tensions s’imposent Suite à cette... See article

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
8 janvier 2025 552 words
Mort de Jean-Marie Le Pen : François Bayrou justifie son tweet « polémique » avec un cours de grec
Anthony Berthelier

POLITIQUE - Salade grecque. François Bayrou assume son message controversé sur la mort de Jean-Marie Le Pen, publié mardi 7 janvier, quelques minutes après l’annonce du décès du fondateur du... See article

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 1816 words

Épiphanie : les Rois mages, personnages entre histoire et légende

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Caroline Celle Publié le 04/01/2023 à 07h18, mis à jour le 06/01/2025 à 09h14 • Lecture 3 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'epiphanie-les-rois-mages-personnages-entre-histoire-et-legende', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Perçus comme des personnages légendaires, les Rois mages correspondent pourtant à certaines réalités de l’époque de Jésus. Le terme « mages » trouve son origine dans le vieux perse « magus » , « puissant ». Il vient aussi du grec ancien « magois » que l’historien grec Hérodote emploie au Ve siècle avant J.-C. pour désigner le peuple des Mèdes, dans l’Empire perse. Des savants astronomes ? D’après Hérodote, l’une des tribus mèdes, celle des mages, était la seule caste sacerdotale qui servait la religion mazdéenne, et la tradition grecque leur attribue des connaissances en astrologie, le pouvoir d’interpréter les rêves et des pratiques magiques. Ces mages de l’Empire perse avaient bien la réputation d’être des sages et des astronomes. Or, l’Évangile de Matthieu suggère que les « mages venus d’Orient » sont des savants, qui étudient les étoiles. Le pape Benoît XVI, dans son livre paru en 2012 sur l’Enfance de Jésus , évoque ces savants qui auraient étudié la carte du ciel pour venir jusqu’au divin enfant. « La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 6-7 avant J.-C. semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un « roi des juifs » » , écrit le pape émérite. Il mentionne les Perses mais aussi les Babyloniens, car les sages de Mésopotamie utilisaient la science des astres pour connaître la volonté des dieux. Des récits de légende L’Évangile de Matthieu détaille aussi les présents que les mages apportent au divin enfant : « Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » Du temps de Jésus, en Orient, ces substances sont très coûteuses et sont offertes aux personnalités importantes, ou bien utilisées dans des rituels royaux anciens. Par exemple, en Égypte antique, les prêtres brûlaient de l’encens lors des cérémonies funéraires pour purifier le tombeau du pharaon défunt. Plusieurs éléments donnent donc une consistance historique aux rois mages, mais nous n’avons pas pour autant de preuve de leur existence. Pour en savoir plus sur ces mystérieux personnages, nous devons nous reposer sur la tradition chrétienne. Au IIIe siècle, le théologien de langue latine Tertullien cherche à marquer la continuité entre l’Ancien et le Nouveau Testament et compare ces mages aux rois orientaux d’un extrait des Psaumes (Ps 71, 10-15). Puis à la fin du XIIIe siècle, le marchand vénitien Marco Polo traverse la Perse, et raconte dans son Livre des merveilles du monde qu’il a vu la tombe des Rois mages, dans la ville de Saba. Mais ce récit de voyageur n’a pas été confirmé par des fouilles archéologiques. L’historicité des personnages de l’Épiphanie n’est donc pas démontrée, mais leur importance est avant tout symbolique. Au IIIe siècle, le théologien de langue grecque Origène évoque dans ses Homélies sur la Genèse le chiffre de trois mages, comme les trois cadeaux offerts à l’enfant Jésus et les trois grandes disciplines de la philosophie dans l’Antiquité tardive. Les devins dans l’Antiquité Plus tard, la tradition chrétienne les identifie comme les représentants des trois continents connus au Moyen Âge : Melchior, venu d’Europe, Gaspard, venu d’Asie, et Balthazar, venu d’Afrique. Au XIIIe siècle, l’archevêque et chroniqueur italien Jacques de Voragine étoffe cette tradition dans sa Légende dorée, en donnant une description de Melchior, « vieillard à la barbe blanche » , Gaspard, « jeune, sans barbe, rouge de couleur » , et Balthazar, « au visage noir ». Par leur origine géographique et leur physique très connoté, les Rois mages deviennent des personnages de choix pour les peintres de la Renaissance comme Sandro Botticelli, ou Diego Vélasquez. Outre leur représentation artistique, ces mages sont aussi un motif littéraire. Dans la littérature gréco-latine et juive, de nombreux devins et astrologues annoncent la naissance d’un enfant promis à un grand avenir. Le philosophe d’origine grecque Plutarque raconte par exemple que des devins auraient prédit la naissance du roi de Macédoine Alexandre le Grand, au IVe siècle avant J.-C. De même, l’historien Hérodote relate que des mages auraient prédit par des signes célestes la venue au monde de Cyrus le Grand, le fondateur de l’Empire perse, au VIe siècle avant J.-C. Ces mages n’ont toutefois pas eu la même aura que les personnages de l’Évangile de Matthieu. A lire aussi : Archéologie et Bible : Les 12 dernières découvertes ?majeures A lire aussi : Épiphanie : qui étaient les rois mages?? A lire aussi : L'archéologie sur les traces des premiers chrétiens SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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Ouest-France
Caen, Vire; Pays d'Auge; Bayeux, Caen
Caen Ville, jeudi 9 janvier 2025 364 words, p. OF Caen - Vire_8

Deux films grecs interrogent la condition des femmes

Vendredi, le cinéma le Café des images d’Hérouville Saint-Clair, près de Caen, prépare une soirée autour de la Grèce et de son cinéma dans le cadre de la vingtième session de son événement « Capture d’écran », intitulée « Elles sont grecques ».

« Il s’agit d’une carte blanche donnée aux jeunes de 18 à 25 ans via le cinéma », explique Emma Leboucher, coorganisatrice de cette nouvelle session avec Sacha Begou.

Le cinéma prête ainsi son espace afin d’organiser des animations allant de la simple projection à l’animation.

La Grèce est ici mise à l’honneur à travers la diffusion de deux films : Stella femme libre de Mikhàlis Kakoyànnis sorti en 1955 et Her job , de Nikos Labòt, sorti en 2019. « Après une première sélection, nous avons remarqué que Her job n’avait jamais été diffusé en France. Notre événement devenait alors l’occasion de faire découvrir ce film récent au public français. »

Le premier film, restauré par le distributeur de Lost Films Marc Olry, permet d’aborder la question de la restauration et de la conservation du patrimoine, un sujet important pour les deux étudiants en master Métiers du patrimoine.

L’émancipation des femmes, sujet social

Le choix des deux films s’est concentré autour de la question de l’émancipation des femmes, fondamentale pour les deux étudiants. « Les deux films proposent des personnages féminins forts et offrent un regard sur la condition des femmes et sur son évolution des années 50 à nos jours. »

Après la diffusion du premier film, le public est invité à venir se restaurer au tiers-lieu du café. « Le restaurant proposera différents plats grecs afin de faire découvrir ses coutumes culinaires et d’accentuer l’immersion du spectateur. » La projection de Stella femme libre sera suivie d’une rencontre avec le distributeur Marc Orly, restaurateur du film.

Vendredi 10 janvier, projection de Her job à 18 h et Stella femme libre à 20 h 30. Tarif spécial : 8 € pour les deux films. Possibilité de n’assister qu’à une seule des deux projections aux tarifs habituels.

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Le Monde (site web)
disparitions, mardi 7 janvier 2025 - 06:51 UTC +0100 923 words
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January 9, 2025 - Le Monde

L’ex-premier ministre socialiste Costas Simitis, artisan de l’entrée de la Grèce dans la zone euro, est mort

Marina Rafenberg

Cofondateur du Pasok, puis chef du gouvernement de la Grèce de 1996 à 2004, Costas Simitis a permis à son pays de rejoindre l’union monétaire et de se moderniser. Il est mort le 5 janvier, à l’âge de 88 ans.

Costas Simitis, cofondateur du Parti socialiste grec (Pasok), et ancien premier ministre de 1996 à 2004, est mort dimanche 5 janvier, à l’âge de 88 ans, lors d’un séjour en famille dans sa résidence secondaire du Péloponnèse. Il était l’une des dernières grandes figures du socialisme grec, mis à mal depuis la crise de la dette des années 2010.

Face à la figure imposante et aux belles paroles d’Andréas Papandréou, président du Pasok depuis 1974 et par deux fois chef du gouvernement, Costas Simitis était plus discret et pragmatique. Les deux acolytes s’étaient rencontrés en exil en Allemagne, alors que les colonels étaient au pouvoir en Grèce (1967-1974).

Costas Simitis est issu d’une famille bien ancrée à gauche : son père, avocat, était résistant pendant l’occupation allemande, et sa mère une militante féministe connue. Dès sa jeunesse, il manifeste contre les gouvernements de droite, plus particulièrement contre la junte militaire. Il ira même jusqu’à poser des engins incendiaires contre la dictature, ce qui l’oblige à fuir en Allemagne en 1969 pour échapper à la police.

En 1974, à la chute de la junte militaire, il cofonde le Pasok avec Andréas Papandréou. Les deux hommes n’entretiennent pas toujours de bonnes relations : Costas Simitis est sur une ligne plus réformiste et pro-européenne, d’où son surnom de « Rocard grec ». Au ministère de l’économie, il tente de réduire les déficits et de mener une politique budgétaire visant à la stabilité du pays, mais Andréas Papandréou ne veut pas réduire les bénéfices de certaines catégories socioprofessionnelles acquises à sa cause et nécessaires aux futures victoires électorales du Pasok.

En 1996, alors qu’Andréas Papandréou est hospitalisé – il mourra peu de temps après –, Costas Simitis est désigné comme président du Pasok et élu, ensuite, premier ministre. Lors de son mandat, il se bat pour améliorer les performances économiques et financières de la Grèce afin qu’elles soient conformes aux critères du traité de Maastricht, permettant ainsi que le pays puisse rejoindre la zone euro. En janvier 2001, c’est chose faite : la Grèce devient le douzième Etat membre de l’union monétaire.

Hommage de la classe politique grecque

Costas Simitis a aussi contribué à assurer la tenue des Jeux olympiques d’Athènes en 2004 et a mené un vaste programme de construction d’infrastructures, comprenant le nouvel aéroport international, le périphérique d’Athènes et deux lignes de métro. Il a également aidé la République de Chypre à adhérer à l’Union européenne (UE) en 2004.

En 2008, le leader socialiste est exclu du Pasok par le fils d’Andréas Papandréou, George Papandréou, alors qu’il était en désaccord sur l’idée de ce dernier d’organiser un référendum sur le traité européen de Lisbonne. Il met un terme à sa carrière politique l’année suivante.

Mais avant, visionnaire, il avait averti à la tribune du Parlement du danger qui guettait le pays en raison des déficits publics, prévenant que le recours à des prêts auprès du Fonds monétaire international (FMI) serait « une évolution humiliante pour la Grèce ». En 2010, le pays conclut un accord avec l’UE et le FMI pour assurer sa survie financière et perd près de 25 % de son produit intérieur brut durant huit années marquées par des mesures d’austérité.

Depuis la crise, Costas Simitis se faisait discret sur la scène politique. Certains adversaires politiques lui reprochaient d’avoir précipité l’entrée de la Grèce dans la zone euro et d’avoir été membre de gouvernements dans lesquels figuraient nombre de personnalités impliquées dans d’importantes affaires de corruption.

Lors de ses dernières apparitions publiques, M. Simitis avait souligné que « les opportunités dans la vie, mais aussi dans les partis, ne sont pas infinies et que le Pasok se doit encore de jouer encore un rôle important ». Un vœu pieux ? Tombé à 5 % pendant la crise économique, le parti se redresse lentement, à la faveur du délitement de la gauche radicale (Syriza), mais ne dépasse pas les 16 % d’intentions de vote. Il est bien loin le temps de la Grèce bipartite où le Pasok rassemblait à lui seul près de 40 % des suffrages.

Le chef du gouvernement conservateur, Kyriakos Mitsotakis, qui a décrété, samedi, quatre jours de deuil national, a rendu hommage à un homme politique qui « a accompagné la Grèce dans ses grandes étapes nationales : l’entrée dans la zone euro et [celle] de Chypre dans l’Europe ». L’ex-premier ministre de gauche, Alexis Tsipras, a, quant à lui, salué « un dirigeant qui a pris des décisions cruciales qui ont déterminé le cours de la Grèce moderne ». La présidente du Parlement européen, la Maltaise Roberta Metsola, a évoqué sur le réseau social X un « leader dont l’héritage occupe une place particulière tant sur la scène politique grecque qu’européenne ».

Costas Simitis en quelques dates

23 juin 1936 Naissance à Athènes

1974 Participe à la création du Pasok, à la chute de la dictature des colonels.

1985 Entre au Parlement

1996-2004 Premier ministre de la Grèce

5 janvier 2025 Mort à Agii Theodori (Corinthie).

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L'Indépendant
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samedi 1 février 2025 135 words

Conférence sur les Grecs

Lundi 3 février à 18 h 30 au théâtre de l'Étang, dans le cadre des Cours d'éducation populaire stéphanois (CEPS), Les rendez-vous de Saint-Estève ont choisi une conférence sur « Les Grecs à la conquête de la Méditerranée ». Le conférencier, Lionel Sanchez est docteur en histoire et civilisation des mondes anciens, soucieux de valoriser la recherche et de vulgariser l'histoire ancienne. Dès le VIIIe siècle av. J.-C., la terre ne suffit plus à nourrir une population devenue trop nombreuse : des Grecs entreprennent le long voyage vers l'Italie méridionale, la Sicile, l'Occident... Ils apportent et diffusent leur culture, leur religion, leur art. C'est ainsi que la Méditerranée devient l'écrin naturel au sein duquel la culture grecque s'épanouit. Conférence parrainée par les caves Dom Brial. Entrée libre et gratuite Lionel Sanchez, le conférencier.

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 1070 words

La Grèce des mythologies : un voyage hors du temps pour les grands-parents et leurs petits-enfants

>> Accueil Rechercher Se déconnecter Abonné MME NUMEN SERVICES SCE CISION [email protected] N° abonné : J3934102 Offre papier Premium Echéance 31 décembre 2998 Je me réabonne Accéder au kiosque numérique Accéder à mon espace abonné Gérer mes newsletters Boutique Lire l’hebdo Faire un don Mon compte Actualité ACTUALITE Société Géopolitique Écologie Solidarité Sciences Christianisme CHRISTIANISME Témoignage Église Bible Idées IDÉES Édito Chronique Débat Histoire Modes de vie MODES DE VIE Spiritualité Sens et santé Psycho Famille Loisirs Culture CULTURE Cinéma Littérature Spectacles Exposition Musique Télévision Services Voyages Évènements Amis de La Vie Guide Saint Christophe Petites annonces Boutique À propos Qui sommes-nous ? 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Vous découvrirez Delphes, haut lieu de la Grèce antique, Mycènes, cité d’Agamemnon, et aussi Égine, île authentique où se trouve l’un des trois temples du « triangle sacré », sans oublier Athènes, regroupant des monuments phares de l’époque classique. Au cours de votre voyage qui vous plongera dans l’Antiquité, notre invité, Richard NORMANDON, vous partagera ses passions pour l’écriture et la mythologie grecque, et vous éclairera sur tous les mystères des déesses et dieux grecs. Plus d’informations dans la brochure ci-dessous : brochureGrece251023 by La Vie SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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Partez avec notre invitée Karima Berger écrivaine et essayiste franco-algérienne à la découverte de… Vivez la magie de Londres en famille De l’ombre de Big Ben au quai 9-3/4 de King’s Cross, du charme immuable de la monarchie au dynamisme… Au fil de l'eau, de Berlin à la mer baltique : découvrez les secrets de notre cerveau Sillonnez la Havel, l’Oder et la mer Baltique, et découvrez des villes historiques à l’architecture… Voir plus d'articles ? Actualités Salomé Zourabichvili : « Je continue à me battre pour que les Géorgiens puissent réaliser leur destin européen » « J’avais l’impression d’être devenue quelqu’un d’autre » : le difficile retour de congé maternité En Argentine, les soupes populaires, dernier rempart contre la pauvreté Conscience animale : « Notre défi est d’étendre nos connaissances à des structures cérébrales radicalement différentes » Au Pays basque, la chambre d’agriculture alternative fête ses 20 ans Et vous, êtes-vous heureux ? 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Midi Libre (site web)
vendredi 31 janvier 2025 - 14:55:50 878 words

"Les chants et les musiques dépassent les frontières" : Dafné Kritharas sur la scène de Jazz à Bayssan, ce dimanche, à Béziers

Diane Petitmangin

La chanteuse franco-grecque, véritable révélation de la scène musicale actuelle, sera sur la scène de Jazz à Bayssan ce dimanche 2 février, à 16 h. Entretien.

La jeune chanteuse franco-grecque, auteure de deux albums remarqués explorant la veine des chants traditionnels grecs et du bassin méditerranéen, sera sur la scène de Jazz à Bayssan ce dimanche 2 février, à 16 h.

Pouvez-vous nous retracer en quelques mots votre parcours ?

Je n'ai pas de formation musicale ou vocale de type conservatoire mais, en fait, j'ai toujours chanté. J'en ai eu besoin comme de respirer. Plutôt timide, je ne m'y étais jamais risqué en public avant mes 18 ans. J'ai ensuite commencé par des petits concerts, avec des amis, dans des cafés. Un jour, en 2013, j'ai rencontré Paul Barreyre, qui est un merveilleux auteur, compositeur et guitariste.

Ça a été le déclic ?

Sans doute. On s'est mis à jouer tout le temps et partout. On semait la musique dans les cafés, les bus de nuit à Paris, le métro. On a écumé aussi les petites salles avant de se faire remarquer par un producteur (Lior éditions, NDLR), qui m'a permis de sortir un premier album en 2018, Djoyas de mar , puis un second, Varka , en 2021, (prix "Coup de cœur 2022 musiques du monde" de l'académie Charles-Cros, NDLR). J'ai eu beaucoup de chance car ça m'a permis de rencontrer un plus large public et d'élargir mon audience par-delà les frontières, notamment en Turquie et en Espagne.

Justement, votre répertoire est singulier, d'où tirez-vous cette passion pour les chants grecs traditionnels ?

Quand j'étais petite, ma maman nous emmenait deux mois par an en Grèce et on allait dans les fêtes de village, qu'on appelle panigyri. Ce sont des fêtes où l'on chante et danse toute la nuit autour de chants traditionnels des îles ou de différentes régions du pays. J'adorais ça, c'était un bouillonnement incroyable et je crois que ces chants ont infusé en moi.

Ça m'a permis de réaliser qu'avec le chant, on peut partager, communier ensemble, qu'il permet de nous unir et de transmettre des émotions. Ces airs étaient ceux que je chantais le mieux, comme si l'âme de ma voix était grecque.

C'est aussi pour bâtir des ponts entre les cultures ?

Oui, sans doute. Et en fréquentant, à Paris, toute une communauté de gens issus du Kurdistan, d'Iran, de Palestine ou de Bosnie, on se rend compte qu'il y a souvent des chants et des musiques qui ont dépassé les frontières et les barrages de l'histoire, qui ont la même mélodie mais existent en plusieurs langues et qu'on connaît tous. C'est très beau de pouvoir se relier par la musique, surtout aujourd'hui, et de se dire qu'on est humains avant tout.

Vous préparez un 3e album ?

Oui, ce sont, cette fois-ci, des compositions originales que l'on a écrites avec Paul Barreyre et que l'on jouera d'ailleurs à Bayssan. Le premier single, Xapa , est sorti en septembre dernier. Les mélodies penchent aussi bien du côté de la musique classique avec, par exemple, pour illustrer une tempête, des élans à la Prokofiev, que du côté du jazz, de ses rythmes compliqués et impairs (rires) ou de la musique orientale.

Nous serons cinq sur scène. Outre Paul Barreyre, il y aura le pianiste Camille El Bacha (classique et electro), le batteur Milan Tabak (pop et jazz) et le contrebassiste Pierre-Antoine Despatures, qui jouera aussi de la gadoulka. Le côté instrumental peut paraître rock et un peu sombre mais ça permet aussi une communion presque cathartique. Entre douceur et intensité.

Demandez le programme !

Vendredi 31 janvier. Apéro jazz, à partir de 18 h, avec l'ensemble jazz de la Cité des arts de Montpellier, au restaurant La Scène (entrée libre) ; à 20 h, Carte blanche à Lionel Suarez et ses amis, théâtre Michel-Galabru. À partir de 22 h, retour au restaurant pour une scène ouverte avec les musiciens.

Samedi 1er février. À 10 h 30, conférence musicale ; de 10 h 30 à 20 h, vinyle market, hall du théâtre ; à 13 h 30 et 14 h, master-class accordéon avec Lionel Suarez et voix avec Dafné Kritharas (gratuit, sur réservation) ; à 14 h et 16 h 30, "Jazz magic", un spectacle de magie en musique improvisée, chapelle Saint-Félix (20 € et 7 €) ; à 17 h, Tchatche musicale ; à 18 h 30, DJ set par RPH, restaurant La Scène ; à 20 h, concert de PulciPerla suivie de Flavia Coelho, théâtre Michel-Galabru ; à 23 h 30, reprise du DJ set de RPH.

Dimanche 2 février. À 10 h 15, Jazz balade avec Pascal Bussy et Vincent Boisseau (gratuit, sur réservation) ; à 12 h, jazz brunch avec Thomas Abecassis et l'Afro Jazz Band, au restaurant La Scène (entrée libre) ; à 14 h 30, "Sherlock Junior", un ciné-concert autour du chef-d'œuvre de Buster Keaton, chapelle Saint-Félix (tarifs : 20 € et 7 €) ; à 16 h, Dafné Kritharas, au théâtre Michel-Galabru ; à 18 h, Yom et les frères Ceccaldi.

Tarifs des concerts : 28 € et 14 €, pass festival 3 soirées, 60 €. Renseignements et réservations : 04 67 28 37 32 ; scenedebayssan.fr.

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Bilan (site web) - Bilan
samedi 25 janvier 2025 - 14:24:55 -0000 862 words

Une statue grecque antique a été retrouvée dans un sac-poubelle

Etienne Dumont

Opinion

Thessalonique –

Une statue grecque antique a été retrouvée dans un sac-poubelle

La police enquête. Il y a beaucoup à trouver dans le sous-sol de la ville, qui a inauguré en novembre dernier son archéo métro.

La statue en question, qui fait beaucoup parler d’elle ces jours.

Image diffusée par la police grecque.

La nouvelle a fait le tour des journaux et des sites. Elle le doit moins à la chose elle-même qu’aux circonstances. Vous l’avez donc peut-être lue, même si elle ne faisait pas les gros titres. Comme ce n’est pas forcément le cas, je vous raconte quand même cette histoire vieille de quelques jours. On a retrouvé à Thessalonique (alias Salonique), au nord de la Grèce, une statue antique. La découverte ne s’est pas produite sur un champ de fouille, serait-ce de sauvegarde. La figure féminine de marbre a été repérée par un homme de trente-deux ans dans un sac-poubelle noir. Comme ceux que vous utilisez probablement pour liquider vos déchets selon toutes les indications données par la voirie. Le découvreur est allé la porter aux autorités locales. La nouvelle ne précise pas comment. Un marbre haut de 80 centimètres, cela fait tout de même son poids.

Une œuvre hellénistique

Les experts mandatés se sont donc penchés sur cette sculpture acéphale (sans tête) de bonne qualité. Leur verdict est assez vite tombé. La pièce remonte à l’époque hellénistique s’étendant de la mort d’Alexandre le Grand, à la fin du quatrième siècle avant notre ère, à celle de Cléopâtre trois cents ans plus tard. Un temps de formidable expansion territoriale de l’art grec, qui a alors poussé jusqu’à l’Indus. Il ne s’agit donc ni d’une copie romaine, ni d’une production plus récente. Une étude plus approfondie est prévue. Une enquête aussi. Mais comment cette œuvre d’art a-t-elle pu finir dans une poubelle, signe évident que l’on voulait s’en débarrasser?

L’Hermès trouvé près de l’Acropole d’Athènes en décembre dernier. Une pièce de l’époque romaine.

DR.

La dépêche parle bien entendu de fouilles clandestines. On connaît l’antienne. Le trafic des objets archéologiques serait le troisième au monde après celui de la drogue et des armes, ce qui me semble un peu exagéré. Il existe bien davantage de consommateurs de coke que d’amateurs d’antiquités grecques, égyptiennes ou précolombiennes. Il y a une autre piste, plus sordide et donc moins glamour. C’est celui de la découverte gênante. A Thessalonique comme à Rome ou à Alexandrie, il suffit de creuser le sol pour trouver inopinément un antique. Seulement voilà! Le déclarer fera venir des archéologues. Le terrain se retrouvera indisponible pour des mois, si ce n’est des années voire au pire pour toujours. La tentation devient forte de ne rien dire. L’immeuble se construit motus bouche cousue. La route ne dévie pas de sa trajectoire. Tout ne peut pas se faire sous haute surveillance, comme la ligne C du métro romain. Le livre sur l’archéologie française d’Alain Schnapp et Jean-Paul Demoules, dont je vous parlais le 28 décembre, donne froid dans le dos.

Sur le chantier archéologique du métro de Thessalonique.

AFP

La dépêche se termine cependant sur deux notes positives. En décembre, à Athènes, des ouvriers posant des pipelines ont déniché une statue romaine d’Hermès enfouie verticalement dans une fosse tapissée de briques près de l’Acropole. Ici, la découverte s’est vue signalée. A Thessalonique même, la ligne de métro, ouverte en novembre dernier après avoir été décidée en 2003, a occasionné lors de son percement de multiples trouvailles dont une voie romaine pavée de marbre et 300 000 objets divers (1). Comme à Rome, on a donc aujourd’hui un archéo métro avec des vitrines montrant une infime partie de ces découvertes. Des découvertes effectuées par sondages. En suivant le hasard d’un tracé décidé à l’avance. Qu’y a-t-il encore à gauche ou à droite de ce qui n’a pas été exploré?

Les restes du palais byzantin, dont la conservation a fait l’objet d’une bataille autour de 2013.

Kostas Xenikakis., DR.

(1) Un palais byzantin du VIe siècle, dont subsistent d’imposantes structures, a bien failli disparaître dans l’aventure vers 2013. Prise entre les conservateurs du patrimoine et la nécessité d’une voie de communication rapide, la ville était alors prête à fermer les yeux. Il a fallu alerter l’opinion publique.

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Se connecterNé en 1948, Etienne Dumont a fait à Genève des études qui lui ont été peu utiles. Latin, grec, droit. Juriste raté, il a bifurqué vers le journalisme. Le plus souvent aux rubriques culturelles, il a travaillé de mars 1974 à mai 2013 à la Tribune de Genève , en commençant par parler de cinéma. Sont ensuite venus les beaux-arts et les livres. A part ça, comme vous pouvez le voir, rien à signaler.Plus d'infos

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La Voix du Nord
01BOULOGNE
LOCALE SPORTS, dimanche 19 janvier 2025 436 words, p. 01BOULOGNE37

Ancien n°1 de l’arbitrage français, Stéphane Lannoy a rebondi en Grèce

L’arbitrage professionnel français a vécu une période passablement agitée au printemps dernier. Pris dans le tourbillon, le Capellois d’origine, Stéphane Lannoy, directeur technique de l’arbitrage délégué, avait été licencié. Il a rebondi depuis et s’occupe de structurer un arbitrage grec qui reste amateur.

FOOTBALL. En conflit avec Antony Gautier, le directeur technique de l’arbitrage français (DTA), Stéphane Lannoy, 54 ans, avait reçu une lettre de démission en mars dernier. Coup dur, très dur moralement pour celui qui a fait une très belle carrière (arbitrer en Coupe du monde notamment) et qui était tout autant passionné par sa mission à la tête des arbitres pros. Mais le gaillard n’est pas du genre à se morfondre dans un canapé. Continuant à mener des missions pour l’UEFA, il a profité d’une recommandation d’un de ses membres pour être mis en rapport avec le président de la fédération grecque de foot, Chrysostomos Gkagkatsis.

« Carte blanche »

Et donc, depuis cet été, le triple lauréat du trophée UNFP du meilleur arbitre français (2008, 2010, 2012) est en mission à Athènes en qualité de président de la commission des arbitres. Visiblement, il est un homme heureux. « Il y a tout à développer ici car les arbitres n’ont pas le statut pro. J’essaye donc de faire passer le message lors de séminaires de quatre jours mais aussi de débriefings après les journées de championnat. Il faut faire évoluer les mentalités, tenter d’avoir une cohérence technique mais aussi donner des programmes d’entretien physique. Ce n’est pas évident puisque les arbitres travaillent par ailleurs, mais le président tient vraiment à faire progresser l’arbitrage en Grèce. À la grande différence de la France, j’ai carte blanche et je ne traite qu’avec lui. »

Voilà qui doit le changer du règlement de compte à OK FFF… Et le foot grec dans tout ça ? « C’est un championnat très intéressant et hyper serré, confie-t-il, tant en haut qu’en bas du classement. En tête, quatre équipes se tiennent en trois points. En fin de tableau, ça va se bagarrer aussi très fort. Forcément, dans le contexte grec, très passionnel, l’arbitrage a toute son importance. » Parallèlement à cette nouvelle mission passionnante, il fait des rapports pour l’UEFA, tant en Champions League qu’en Europa League, League Conference et même en Youth League. Bref, Stéphane l’Hellène a un agenda super bien rempli. Et s’en réjouit.

PHILIPPE CADART (CLP)

La Vie (site web)
Accueil / Services / Voyages, mardi 7 janvier 2025 172 words

La Grèce des mythologies : un voyage hors du temps pour les grands-parents et leurs petits-enfants

Du 25 au 31 octobre 2023

Prenez-vous au jeu et partez en famille avec votre magazine La Vie sur les traces des déesses et dieux grecs !

Berceau de la civilisation occidentale, la Grèce regorge de sites archéologiques uniques révélant des histoires fascinantes. Comme le montre l'abondance des monuments, des oeuvres d'art et toute la tradition littéraire qui va d'Homère aux travaux des mythographes modernes, la mythologie grecque est l'une des plus riches qui soit.

Vous découvrirez Delphes, haut lieu de la Grèce antique, Mycènes, cité d'Agamemnon, et aussi Égine, île authentique où se trouve l'un des trois temples du « triangle sacré », sans oublier Athènes, regroupant des monuments phares de l'époque classique. Au cours de votre voyage qui vous plongera dans l'Antiquité, notre invité, Richard NORMANDON, vous partagera ses passions pour l'écriture et la mythologie grecque, et vous éclairera sur tous les mystères des déesses et dieux grecs.

Plus d'informations dans la brochure ci-dessous : brochureGrece251023 by La Vie

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Bourse Direct (site web réf.) - Bourse Direct
9 janvier 2025 642 words
Grèce: l'ancien Premier ministre Costas Simitis inhumé après un deuil national

Grèce: l'ancien Premier ministre Costas Simitis inhumé après un deuil national 09/01/2025 15:30 | AFP | 132 ... See article

Télérama, no. 3914
En couverture, samedi 18 janvier 2025 1023 words, p. SORT6,SORT7

L'odyssée d'un dramaturge

Kilian Orain

Simon Abkarian revient aux mythes fondateurs. Sa pièce centrée sur les Atrides résonne avec notre époque et fait d'Hélène une femme libre.

« J'ai voulu ouvrir une ultime nuit et y faire résonner la parole d'Hélène et de Ménélas, dans le fracas de la guerre de Troie. » Simon Abkarian parle comme il écrit, avec poésie. L'auteur, metteur en scène et comédien de 62 ans s'apprête à refermer un triptyque commencé en 2013 avec Ménélas rébétiko rapsodie, un monologue où il incarnait le grand Ménélas, roi de Sparte et membre de la dynastie des Atrides, en proie au désespoir après que la belle Hélène l'eut quitté pour le prince troyen Pâris. Lequel déclencha alors la fameuse guerre de Troie, qui dura dix ans. Dans Hélène après la chute (2023), rebelote : le couple se déchire sur fond de passion tragique une fois Troie vaincue par les Grecs. Aujourd'hui, Simon Abkarian fait se retrouver Hélène et Ménélas au cœur de la nuit qui va bouleverser le cours du conflit, soit deux jours avant le début du deuxième opus. « Je ne m'impose aucune obligation de réalisme, prévient le dramaturge. Le texte reste libre dans l'affabulation. » Sensible aux mots, tant à leur sens qu'à leur sonorité, Abkarian a avant tout pensé son spectacle comme un poème qui s'écoute et se regarde : « La mise en scène est très sobre, il y a très peu de mouvements. Tout se concentre sur le corps, les mots et la lumière. Je veux surtout éviter le prosaïque. »

Né en 1962, à Gonesse, dans le Val-d'Oise, au sein d'une famille d'origine arménienne, Simon Abkarian grandit au Liban dans les années 1970. Il est bercé par les musiques, les chants, les histoires qui l'entourent. De cette enfance, il a gardé un goût pour les différentes civilisations et langues du monde. Il parle arabe, arménien, français, anglais, comprend bien le turc et l'italien, possède des notions de grec et de latin… « Un pied en Orient, un pied en Occident, résume-t-il. Tout ça m'a donné une sensibilité à la langue, qui fait défaut aujourd'hui. J'ai l'impression que certains n'ont que cinquante mots dans leur vocabulaire… » Les premiers visés sont les hommes et les femmes politiques. « Ils sont incapables de nous faire comprendre la démocratie et la complexité du monde dans lequel on vit. »

S'impose alors le théâtre. Embauché en 1985 par Ariane Mnouchkine, il devient membre de la troupe du Théâtre du Soleil (il y restera jusqu'en 1993) et découvre la prose antique, la mythologie grecque, si riche. Coup de foudre ! « J'ai joué Les Atrides [une série de tragédies mises en scène par Ariane Mnouchkine, ndlr] dans les années 1990. Et je me suis dit : “Je suis à la maison, je sais de quoi ça parle.” » Il lit L'Iliade, qui deviendra par la suite la source de ses propres spectacles. « Homère a posé les bases de la construction dramaturgique des histoires. Est-ce que ce qu'il raconte est vrai ou non ? Peu importe. C'est surtout un tremplin imaginaire qui me permet de prendre du recul sur ce qui se passe autour de moi. » Homère lui-même a-t-il réellement existé ?

Marqué par la guerre au Liban

Aux Amandiers, où il crée le troisième volet de sa trilogie, Abkarian partage la scène avec Marie-Sophie Ferdane, une comédienne avec qui il rêvait de jouer. Elle sera cette Hélène souveraine, lui, ce Ménélas rédempteur, sur le point d'écouter les raisons du départ de sa bien-aimée voilà dix ans. « Peut-être qu'Hélène est partie de son plein gré, tout simplement parce qu'elle n'en pouvait plus. Ça, Ménélas ne le comprend pas. » Simon Abkarian a surtout voulu « remettre l'humanité au centre de l'attention. Dans cette histoire comme dans la vie, on nous somme de choisir un camp. J'en suis incapable, je ne connais que celui des humains » . Sans doute reste-t-il marqué par la guerre qui frappa le Liban à partir de 1975 et précipita son retour en France, à 23 ans. « Je veux juste permettre à Hélène et Ménélas de se rencontrer à nouveau, de parler de leur enfance, de leur jeunesse disparue et de leur amour déchu. La guerre de Troie leur a volé ces années qui sont normalement le moment de s'épanouir, de danser, de chanter, de faire l'amour. Leur génération a été sacrifiée. »

Les femmes occupent une place particulière chez Simon Abkarian. En premier lieu dans son théâtre : « J'ai travaillé avec Ariane Mnouchkine, ai été “éduqué” par Hélène Cixous et ai vécu avec de nombreuses femmes. J'essaie de les réhabiliter dans mes pièces. Pourquoi le théâtre serait-il un espace n'appartenant qu'à nous, garçons, qui daignerions le prêter ? » Ainsi Hélène retrouve-t-elle sous la plume du dramaturge sa pleine capacité à décider, loin de la femme-objet qu'on a voulu faire d'elle. « J'ai vu ma mère prendre ses valises et partir quand mon père, lui, avait décidé de rester. Elle n'est pas partie pour sauver sa famille de la guerre ou je ne sais quelle autre raison. Elle est juste partie. C'est la même chose pour Hélène. Je raconte, dans ma version, que ce n'est pas Pâris qui l'a enlevée, mais que c'est elle qui l'a séduit pour pouvoir s'en aller. Et, de son côté, Ménélas ne se doute pas une seconde qu'Hélène a simplement pu se dire : “Je m'ennuie avec cet homme, je veux m'enfuir !” » Pour accompagner cet ultime face-à-face, Abkarian a embauché deux musiciens-chanteurs kurdes, Ruşan Filiztek et Eylül Nazlier. Comme des respirations, leurs mélodies forment un horizon d'espérance. « Si on s'est aimés, est-on capable, dans les plus épaisses ténèbres, après tant de destruction, de guerre, de peur, de se reconnaître un jour ? Je crois que oui. Je crois qu'il faut se dire que l'animosité entre nous n'est jamais définitive. » De là découle le titre : Nos âmes se reconnaîtront-elles ? Une question énigmatique, qui jette un pont entre le monde antique et le nôtre. Et à laquelle seul le théâtre saura sans doute répondre… — Kilian Orain

Photo : Richard Dumas pour Télérama Sortir

| Nos âmes se reconnaîtront-elles ?, texte et mise en scène de Simon Abkarian | Du 16 jan. au 2 fév. | Mer.-ven. 20h, sam. 18h, dim. 15h | Théâtre Nanterre-Amandiers, 7, av. Pablo-Picasso, 92 Nanterre | 01 46 14 70 00 | nanterre-amandiers.com | 10-32 €.

L'AGEFI Quotidien - Édition de 7h
jeudi 16 janvier 2025 - 06:00:00 GMT 960 words, p. 16,17
Also published in
January 15, 2025 - L'AGEFI.fr

La France émet moins cher que la Grèce

Xavier Diaz

La dernière émission d'obligations à 10 ans de la Grèce a été placée avec un rendement toujours supérieur aux OAT, mais dans la nouvelle hiérarchie des dettes dans la zone euro, la France n'est pas la mieux placée.

Le gouvernement français peut respirer. Si le spread de la dette par rapport à l'Allemagne évolue toujours entre 80 et 85 points de base (pb) tandis que les taux ont grimpé ces dernières semaines en même temps que ceux des Etats-Unis, la France émet ses obligations à un prix meilleur marché que la Grèce.

Il y a quelques semaines, alors que le gouvernement de Michel Barnier était sur le point de tomber après le vote de la première motion de censure depuis 1962, la baisse du rendement à 10 ans des emprunts d'Etat grecs au niveau de ceux des OAT françaises avait été brandie comme le signe ultime d'un déclassement de la dette française auprès des investisseurs.

A lire aussi: Les limites des comparaisons entre les taux français et grecs

Effets d'optique

Mais ces prix de marché ne reflètent ni la réalité des transactions lors des émissions sur le primaire, ni les conditions dans lesquelles traitent les deux dettes. De fait, mardi, la Grèce a émis 4 milliards d'euros d'un nouvel emprunt à 10 ans (échéance 15/06/2035) via une syndication bancaire. La demande a été 10 fois supérieure à l'offre. L'obligation, qui porte un coupon de 3,625%, a été placée sur la base d'un rendement de 3,637%.

Lors de sa dernière adjudication d'OAT jeudi 9 janvier, la France proposait une tranche à quasiment 10 ans et une autre à un peu plus de 11 ans qui ont été placées avec des taux moyens pondérés de 3,40% et 3,49% respectivement, soit un spread négatif d'environ 20 pb. Certes, depuis cette adjudication, les taux se sont tendus d'une dizaine de pb - avant le nouveau resserrement de 12 pb, ce mercredi, consécutif à la publication de l'inflation aux Etats-Unis -, mais ceux de la France comme ceux de la Grèce ont évolué en parallèle.

Les rendements à 10 ans des deux dettes évoluaient, mercredi, au même niveau de 3,35%, en décalage donc avec le marché primaire. « La Grèce n'a pas besoin d'émettre sur le marché et elle émet peu de papier chaque année comparé à la France », rappelle un gérant. Le rendement grec est «déformé» par cet aspect technique. La Grèce est notée BBB- par S&P (perspective positive), BBB- par Fitch (stable) et Ba1 (HY) par Moody's (positive). La France est notée AA- par S&P (stable) et Fitch (négative) et Ba1 (stable) par Moody's.

Flot d'émissions

Plusieurs Etats de la zone euro ont émis de nouvelles obligations au cours des derniers jours, notamment sur la maturité 10 ans. Hormis l'Italie, dont le coût de financement et le spread ont diminué mais restent au-dessus de ceux de la France, la Belgique et le Portugal payent moins sur les marchés que l'Etat français. L'Union européenne bénéficie également d'un traitement plus favorable.

L'émission italienne à 10 ans (échéance 01/08/2035), réalisée via une syndication bancaire le 8 janvier, a été placée avec un rendement de 3,733%, soit une trentaine de pb au-dessus de la France, correspondant à la prime de risque sur le marché secondaire, et un coupon de 3,65%. Le carnet d'ordres a atteint 142 milliards d'euros pour 10 milliards émis.

La Belgique a, quant à elle, placé ses titres à 10 ans sur la base d'un rendement de 3,141%, l'avant-veille de l'adjudication française. La demande a été aussi soutenue que pour les BTP italiens. L'émission du Portugal, le même jour que les OAT, a été placée à 3,074%. La dette portugaise bénéficie à la fois d'un effet rareté du papier mais aussi des bons fondamentaux économiques du pays, notamment la perspective d'un excédent budgétaire. Néanmoins, la demande a été moins forte que pour l'Italie et la Belgique avec une offre de 4 milliards couverte un peu plus de 6 fois par la demande. Peut-être le signe que le spread est désormais trop serré. Même si un tel carnet d'ordres reste confortable.

L'Union européenne a, quant à elle, émis lundi, via une syndication bancaire, une maturité proche de 30 ans, sur une souche existante (3,375% 10/05/54). Elle a été placée avec un rendement de 3,664% et un carnet d'ordres de 23 fois l'offre de 5 milliards. Dans le même temps, la dette française à 30 ans traitait avec un rendement de 3,98% sur le marché secondaire. Jeudi dernier, lors de l'adjudication d'OAT, la tranche à 30 ans proposée avait été placée avec un rendement moyen pondéré de 3,93%.

Même la Slovénie émet moins cher que la France. Mais il s'agit d'un petit émetteur avec une typologie différente d'investisseurs, sur l'Europe émergente. Quoi qu'il en soit, l'émission à 30 ans a été placée sur la base d'un rendement de 3,548% le 7 janvier, alors que le 30 ans français se situait à 3,83% sur le marché secondaire. Une émission à 10 ans de la Pologne, qui ne fait pas partie de la zone euro mais qui a également d'importants besoins de financement, a été placée jeudi 9 janvier à 3,631%, soit entre la France et l'Italie.

Une nouvelle hiérarchie des dettes s'est donc établie en Europe, dans laquelle la France ne semble pas la mieux placée alors qu'elle doit émettre cette année 300 milliards d'euros sur la base du précédent projet de loi de finances.

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« Notre foi nous demande de traiter tout le monde comme Jésus le ferait » : au Liban, les chrétiens à la croisée des chemins

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Par Pierre Jova Publié le 14/11/2024 à 07h01, mis à jour le 14/11/2024 à 07h01 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'notre-foi-nous-demande-de-traiter-tout-le-monde-comme-jesus-le-ferait-au-liban-les-chretiens-a-la-croisee-des-chemins', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Frontalier avec Israël, il est au cœur des combats entre l’État hébreu et le Hezbollah. « C’est le moment de la récolte, mais les gens ne peuvent pas sortir », s’attriste Christina Salamé, religieuse de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Lyon et originaire de Qlayaa. Cette quinquagénaire enjouée a affrété un convoi humanitaire avec l’Œuvre d’Orient pour apporter 20 t de médicaments et de vivres aux 1500 habitants restés au village. Partie de Beyrouth, l’expédition, dont nous sommes, atteint la localité cernée par les bombardements. « J’étais sûre que nous y arriverions ! », s’exclame sœur Christina, convaincue que saint Georges, très aimé dans la chrétienté arabe et en particulier à Qlayaa, nous a ouvert la route. Assurer l’égalité aux minorités Avec Rmeich, presque 35 km au sud-ouest, Qlayaa est le dernier bourg chrétien du sud du Liban à se maintenir malgré la guerre. Jusqu’à quand ? « Notre crainte est que les Israéliens imposent une zone tampon et que ces villages soient vidés, s’inquiète Vincent Gelot, responsable des projets de l’Œuvre d’Orient au Liban et en Syrie. Il faut aider les chrétiens libanais à rester sur leurs terres ancestrales ! » En coulisses, la diplomatie vaticane négocie la protection de Qlayaa et de Rmeich, ainsi que de Maghdouché, sur la côte, qui, selon la tradition, a hébergé la Vierge Marie. « C’est aussi la Terre sainte, ici ! », rappelle Vincent Gelot. Symbole de pureté et de majesté, le cèdre du Liban est cité maintes fois par la Bible, notamment lors de la construction du Temple de Jérusalem par Salomon. Le Christ a séjourné à Tyr et Sidon. La montagne libanaise est le berceau de l’Église maronite (d’après saint Maroun), qui reconnaît la primauté du pape au XIIe siècle. Persécutés par les mamelouks, puis par les Ottomans, les maronites obtiennent de la France la création du Liban, en 1920, dont la vocation est d’assurer l’égalité aux minorités non musulmanes. Le recensement de 1932 compte 51 % de chrétiens, dont 29 % de maronites, 10 % de grecs-orthodoxes et 6 % de grecs-catholiques melkites, autre Église orientale unie à Rome ; s’y ajoutent 25 % de sunnites, 17 % de chiites et 7 % de Druzes, syncrétisme lointainement issu de l’islam. Particularisme libanais ou nationalisme arabe À l’indépendance de 1943, le Pacte national distribue les institutions selon les confessions recensées : aux maronites, la présidence de la République (élue par les députés) et le commandement de l’armée ; aux sunnites, le poste de Premier ministre ; aux chiites, la présidence de la Chambre. L’administration est partagée selon les appartenances confessionnelles, et non les compétences. Avantageux pour les maronites, le Pacte national est contesté par les musulmans, mais aussi par une frange chrétienne. Pour le comprendre, il faut aller à Bikfaya, au cœur du « Marounistan » montagnard. Sur la place de la ville, deux sièges de partis se font face : celui des Kataëb (les Phalanges libanaises), et celui du Parti social nationaliste syrien (PSNS). Le premier, cofondé en 1936 par le maronite Pierre Gemayel, défend un Liban souverain, distinct de ses voisins arabes et assumant sa spécificité chrétienne. Le second, créé en 1932 par le grec-orthodoxe Antoun Saadé, prône la fusion dans une « Grande Syrie » laïque recouvrant tout le Proche-Orient. Particularisme libanais ou nationalisme arabe : ce dilemme chrétien est un des enjeux de la guerre civile qui éclate en 1975 entre phalangistes et factions palestiniennes, aidées par les nationalistes arabes chrétiens et les musulmans. Ces derniers veulent en profiter pour renégocier le Pacte national, mais pour les phalangistes et le prolétariat chrétien, ce serait redevenir une minorité opprimée par la majorité musulmane. Cette peur pousse certains d’entre eux à collaborer avec Israël, qui envahit le Liban en juin 1982. Le 14 septembre 1982, le président Bachir Gemayel est assassiné par un militant maronite du PSNS. Sa mort favorise les Forces libanaises de Samir Geagea, dissident des Kataëb, qui tente d'instaurer un mini-État chrétien séparatiste. Clientélisme communautaire En 1989, l’accord de Taëf impose un compromis transitoire pour clôturer la guerre civile. D’un côté, le Pacte national est reconduit – tout en diminuant les pouvoirs présidentiels – et la Chambre est composée à égalité de chrétiens et de musulmans, d’après le recensement de… 1932 ! De l’autre, Taëf prévoit d’élire la Chambre sur une base nationale et non confessionnelle, tout en créant un Sénat pour représenter les religions. Ces mesures n’ont jamais été mises en place, les différents clans préférant cultiver le clientélisme communautaire. Entre-temps, la prépondérance du Hezbollah a suscité un nouveau clivage chrétien, entre une minorité alliée à la milice chiite, derrière le général Michel Aoun, élu président en 2016, et une majorité qui le voit comme une menace existentielle. « Les chrétiens perdent beaucoup de poids dans leurs divisions politiques, déplore Élie Béchara Haddad, archevêque grec-catholique melkite de Sidon. Le rôle de l'Église pour les unifier n'est pas efficace… » Régnant sur un empire foncier, le haut clergé maronite est très critiqué pour son manque d’actes concrets visant à améliorer la société. « Le confessionnalisme excite les jalousies et les rancœurs. I l fait primer l'instinct sur la raison , constate le prélat, dans son archevêché au centre de l'antique cité biblique. I l faudrait mieux se battre pour une citoyenneté libanaise commune, en acceptant d’être minoritaires. Ce n’est pas une nécessité que le président de la République soit chrétien. » L’archevêque melkite lève là un énorme tabou. Aucun recensement n’a été mené depuis 1932, mais, selon les données publiées par la CIA en 2020, les chrétiens seraient 32,4 %, pour 67,8 % de musulmans (31,9 % chiites et 31,2 % de sunnites) et 4,5 % de Druzes. « Nous ne pouvons pas construire le Liban seuls , poursuit Élie Béchara Haddad. Il faut renoncer à notre sentiment de supériorité. Ce n’est pas le nombre qui compte, mais la nature du pays et le sens de notre présence. Les chrétiens ont la responsabilité de faire une place aux autres : à eux de ne pas les marginaliser. » Fin du confessionnalisme Sans aller aussi loin, l’actuel chef des Kataëb tente également de sortir du confessionnalisme. « Notre projet s’adresse à tous les Libanais », assure Samy Gemayel, dont l’épouse est d’origine sunnite. Pareilles unions mixtes sont de moins en moins rares malgré l’absence de mariage civil, chaque confession gérant le statut personnel de ses fidèles. « Nous sommes favorables à un état civil unifié et laïque, complète l’héritier du clan Gemayel. Les chrétiens ne peuvent pas s’extraire de la dynamique nationale. Leur salut se fera dans le cadre d’un État en paix avec lui-même. » Une conviction encore minoritaire parmi les chrétiens libanais, qui ont vu les destructions d’églises en Irak et en Syrie et veulent avoir la garantie que la fin du confessionnalisme ne signifie pas leur écrasement. Beaucoup s’accrochent à la sécurité offerte par les Forces libanaises, qui attendent la défaite du Hezbollah pour espérer remettre la main sur le Liban. Beaucoup ont peur que les déplacés chiites ne modifient la démographie des zones chrétiennes. Le pasteur Maher, lui, ne craint pas. À Maachoufieh, faubourg au sud de Beyrouth, il ouvre les portes de son église évangélique aux chiites, nourrissant les uns, logeant les autres. À son contact, quelques familles participent au culte dominical. « Notre foi nous demande de traiter tout le monde comme Jésus le ferait », explique ce Druze converti au christianisme, conscient d’échapper aux cases confessionnelles. « Jésus veut notre cœur, pas notre identité culturelle ! » Cette simplicité biblique rappelle la radicalité de Charbel Makhlouf, le saint moine du XIXe siècle connu pour son ascèse et sa dévotion. Son rayonnement est tel que même des musulmans viennent se recueillir dans son ermitage d’Annaya, dans la montagne, au milieu des cèdres à la sève parfumée. 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9 janvier 2025 520 words
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Grèce: l'ancien Premier ministre Costas Simitis inhumé après un deuil national
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Les funérailles de l'ancien Premier ministre grec Costas Simitis à la cathédrale orthodoxe d'Athènes, le 9 janvier 2025 © Aris MESSINIS / AFP Athènes (AFP) – L'ancien Premier ministre socialiste grec... See article

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L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis est mort à l'âge de 88 ans
franceinfo avec AFP

Chef du gouvernement de 1996 à 2004, il a réalisé le mandat continu le plus long de l’histoire grecque moderne. L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis est mort, dimanche... See article

Libération
jeudi 16 janvier 2025 1648 words, p. 24,25

AUTRE

Le langage selon Erasme : châtié et de charretier

Par Robert Maggiori

AUTRE

C ertes, il y a l'Eloge de la folie – d'où émane cette lumière trop forte qui rend aveugle à tout le reste, un peu comme pour la Divine Comédie, effaçant tout ce que Dante a écrit d'autre. Paru en 1511, l'Eloge est un immense succès littéraire, lu dans toute l'Europe, sans cesse réédité, cité, imité. La folie qui y est décrite est double et opposée : celle, radieuse, de la foi dans le Christ, la folie de la Croix, et celle, piteuse, de l'illusion, du mensonge, de l'ignorance contente d'elle-même, de l'outrecuidance, de la bêtise et de la crédulité avec lesquels les hommes jouent la «comédie de la vie» en fuyant tout ce qu'exigerait la connaissance de la vérité et des dures réalités. La première est digne d'éloge, parce qu'elle tient à l'ardeur de la foi, à la piété, la caritas : vertus chrétiennes qui sont pourtant bafouées par l'Eglise elle-même, ses hauts dignitaires et ses nonces apostoliques, ses papes, ses monseigneurs et ses curés.

L'Eloge de la folie n'est cependant pas le seul joyau serti par Erasme de Rotterdam, ni le plus populaire de ses ouvrages : si on considère la diffusion, le nombre de traductions, les rééditions ou les parutions en extraits, la palme revient plutôt à ses Colloques et aux Adages. Par au moins ces trois oeuvres, Erasme connaît de son vivant une grande renommée – mais guère de reconnaissance. Fustigée, moquée, la sainte Eglise romaine se venge : elle l'accuse «d'avoir pondu les oeufs que Luther allait couver» et, dès que le pape Paul IV promulgue l'Index librorum prohibitorum (1559), elle y inscrit aussitôt les ouvrages du philosophe. Les Adages restent à l'Index jusqu'en… 1900. Dans l'autre camp, celui de la Réforme, on l'enrôlerait bien, car on le tient pour un ami spirituel, un précurseur du protestantisme. Mais l'humaniste ne change pas de soutane, et écrit même Sur le librearbitre, dirigé contre Luther, lequel, du coup, le traite de bouffon, auteur d'une oeuvre d'«ordures et excréments». Des origines obscures Des Adages existe une édition somptueuse (cinq volumes en coffret), publiée aux Belles Lettres en 2011, sous la direction de Jean- Christophe Saladin. Chez le même éditeur, on dispose à présent d'une édition tout aussi remarquable des Colloques («Dialogues de la vie courante, propres non seulement à polir le langage de la jeunesse mais à édifier nos moeurs»), une «première édition intégrale», bilingue latinfrançais, établie, présentée et traduite par Olivier Sers.

Qui est Geer Geertz, alias Desi- derius Erasmus Roterodamus ? Ses origines sont obscures : le «prince de l'humanisme» est le fils bâtard d'un prêtre, Gerhardt de Gouda, et d'une certaine Marguerite de Zevenberghe, dont on ne sait pas grand-chose. Il est né à Rotterdam, en 1466 ou 1469. Après la mort de ses parents, emportés par la peste en 1479, il est pris en charge par un de ses instituteurs, qui assure sa scolarité dans une école de Gouda puis l'envoie au collège des Frères de la vie, une communauté catholique de Deventer, la Latinijse School, où il se révèle «surdoué», et une autre institution à Bois-le-Duc, dans le Brabant. Il entre ensuite au couvent augustinien de Steyn et est ordonné prêtre l'année où Colomb découvre les «Indes». Dispensé de la vie monastique, de l'habit et des offices sacrés, il voyage. Il est d'abord au service de l'évêque de Cambrai, puis s'en va étudier à Paris («étudiant déçu par la Sorbonne scolastique, boursier au collège de Montaigu, le quittant pour ne pas y périr de faim et de saleté»), se rend à Louvain, Bâle et Fribourg, gagnant sa vie comme précepteur. Ses pérégrinations le conduisent à Florence, à Rome, à Venise – où il fait la connaissance de l'imprimeur et lettré Alde Manuce, le plus grand typographe de son temps (inventeur de caractères, de l'italique et du format in-octavo) qui lui ouvre sa bibliothèque, célébrée dans toute l'Europe, riche comme aucune autre d'ouvrages rares et de manuscrits grecs.

C'est à ce moment-là qu'il commence à recueillir les maximes et proverbes du monde classique qu'il étudiera dans les Adages. En 1506, à Turin, il obtient son doctorat de théologie. Il quitte l'Italie trois ans après, avec, en tête, le projet d'un «éloge de la folie», qu'il rédige à Londres, peut-être dans la maison de son hôte, Thomas More, l'auteur de Utopie. Après un séjour à Paris, il retourne en Angleterre, à Cambridge, où on lui confie en 1511 une chaire de grec et de théologie. Il revient à Bâle en 1535 – où il refuse d'être nommé cardinal. C'est là qu'il meurt le 12 juillet 1536. Michel-Ange avait alors 61 ans, Rabelais 43, Calvin 27, et Montaigne était un bébé de 3 ans. On évalue la production érasmienne à près d'une centaine de volumes, dont un Manuel du soldat chrétien, l'établissement de nombreux textes des Pères de l'Eglise et, surtout, l'édition cri- tique du texte grec du Nouveau Testament, qui fait l'effet d'une bombe dans une Europe chrétienne profondément attachée au latin et à la Vulgate.

«demain on rase gratis» On a dit des Adages qu'ils étaient le soleil de la Renaissance. On devine en effet ce qu'Erasme a dû consulter comme documents du passé, recueils de vers, pièces comiques et tragédies, traités de philosophie, cuisine, littérature, médecine, musique, histoire, astronomie pour recueillir et expliquer de façon si enjouée, drôle, tant de maximes, de sentences, d'apophtegmes (4151 proverbes tirés de la littérature gréco-latine) et montrer la genèse du parler populaire et de la culture de son temps – dont maintes «graines de sens» ont été charriées jusqu'à nous : «parler comme un charretier», «entre le marteau et l'enclume», «demain on rase gratis», «tomber dans le panneau», «souffler le chaud et le froid», «jeter de l'huile sur le feu», etc. L'objet des Adages est clair cependant : recueillir les fleurs de la sagesse antique pour transmettre, à travers les époques, le sens fondamental de ce qui «humanise» l'homme, de ce qui véhicule les valeurs universelles de tolérance, de dignité et de liberté. Plus malaisé est de dire «ce» que contiennent les Colloques – publiés en 1518 à l'insu de son auteur, puis repris dans une édition autorisée – corrigés, amendés, transformés, peaufinés, augmentés par Erasme jusqu'à devenir l'oeuvre d'une vie.

Il s'agissait pour le philosophe, au début, de faire, dirait-on aujourd'hui, un «manuel d'«anglais» courant», à savoir une sorte de dictionnaire qui favoriserait l'apprentissage du latin non pas en le fixant dans un poussiéreux classicisme mais en l'introduisant dans la conversation de tous les jours, en en faisant un outil de communication vivant et pratique : assimiler la langue latine pour lire Cicéron, certes, mais surtout pour l'utiliser dans les occurrences les plus ordinaires, saluer, dire au revoir, parler à une personne âgée, un enfant ou un(e) fiancé(e), organiser un repas, jouer, s'enquérir de la santé d'un proche, marchander, présenter ses voeux pour une fête, un mariage, une naissance… Mais à mesure que son auteur les retouche, les Colloques – in primis traité d'éducation morale et religieuse à usage des enfants, des parents et des professeurs – débordent de toutes parts et composent comme une «Humaine comédie». Fidèle à l'esprit des Evangiles, ennemi des doctrines et des doctrinaires, défendant la foi qu'on éprouve contre les dogmes qu'on impose, Erasme étrille le culte des saints et autres pratiques liturgiques bigotes, critique les positions théologiques de Luther et Zwingli, fustige le monachisme, dénonce l'ignorance du clergé, proteste contre la guerre… Ses conversations ne manquent certes pas d'être philosophiques, et font penser aux dialogues platoniciens. Mais, le plus souvent, elles ressemblent à ce qu'on appellerait à présent des «propos de bistrot», des sketches, des saynètes irrévérencieuses, «à jouer dans des décors de préau», écrit Olivier Sers, «de salle d'attente de ligne de coche, de réfectoire d'auberge, de pavé de carrefour, de carreau de halle, de parvis d'église, de sacristie, de bibliothèque, de banquet, d'alcôve ou de chambre de bordel». Ado, matelot, courtisan, mendiant Livre-feuilleton, spicilège, miscellanées, recueil infini, les Colloques abordent en effet tous les sujets de conversation, ceux que peuvent tenir aussi bien des philosophes, des grammairiens, des alchimistes, des théologiens, que des vieillards qui s'en vont au marché, des jeunes garçons et des jeunes filles, l'adolescent paresseux, la mère de famille, Maria et son amoureux, «Sophron et la putain», le valet, le lanceur de boules, l'arbitre, le chasseur («je prendrai des sauterelles au lasso et piégerai des grillons»), la «vierge ennemie du mariage», le cuisinier, le jardinier, le matelot, l'«abbé et l'érudite», le chartreux, le touriste religieux, le boucher, le cocher, le maquignon, le mendiant, le courtisan, le mercenaire, l'«essayeur de tout», l'aubergiste, le peintre, le «chevalier sans cheval»… Si bien que, «farcis de pastiches, de philologie, de métrique, d'exégèse, d'apologétique, d'humour, de calembours, fourre-tout de brouillons et d'études fouillées, puzzle en vrac, synthèse», les Colloques deviennent «journal d'une vie, d'un siècle, d'un monde, livre-univers». D'une telle mine – comme de celles des Adages et de l'Eloge de la folie – on peut tout extraire, pierrailles d'un monde antique qu'on ne sait plus identifier, et, surtout, pierres précieuses qui n'ont rien perdu de leur éclat et dont aujourd'hui on pourrait faire trésor. Car que dit au fond, en souriant, Erasme de Rotterdam – le philosophe du libre-arbitre et du cosmopolitisme («là où je suis, là est ma patrie»), apôtre de la modération et de la nuance, militant chrétien de la paix, partisan du mariage des prêtres, défenseur de la dignité et l'émancipation intellectuelle des femmes, critique caustique du fanatisme et de la superstition… ? Eh bien que le «colloque», la conversation ouverte et tolérante, le dialogue argumenté et nuancé, soutenu par le savoir, sont les antidotes de la crédulité, de l'arrogance et de l'imbécillité.• Erasme de Rotterdam Les Colloques Première édition intégrale, amendée, présentée et traduite par Olivier Sers, révisée par Danielle Sonnier. Les Belles Lettres, 1376 pp., 79 €.

Illustrations de 1875 par Jules Chauvet (1828-1898) pour les Colloques d'Erasme. Illustrations Jonas. LA COLLECTION

Erasme par son contemporain Metsys (1517). Bridgeman images

Le Télégramme (Bretagne)
vendredi 24 janvier 2025 579 words, p. AURAY11

Lorient

Morbihan À Lorient, Naval Group mise sur l’export

Stéphane Guihéneuf

Stéphane Guihéneuf

Alors que la première Frégate de défense et d’intervention va être livrée en 2025, Naval Group investit près de 10 M€ par an sur son site de Lorient. Et mise sur de nouvelles commandes à l’export.

À Lorient, la construction des Frégates de défense et d’intervention (FDI) par Naval Group pour la Marine nationale et la marine grecque va bon train. « Aujourd’hui, on a six bateaux en production », commente Vincent Martinot-Lagarde, directeur Bâtiments de surface et membre exécutif du groupe. L’ancien architecte naval supervise les actions industrielles et les programmes. Ceux réalisés à Lorient, site d’assemblage des corvettes et frégates, ou par des partenaires : navires de lutte contre les mines avec Kership (Lanester), porte-avions de nouvelle génération avec les Chantiers de l’Atlantique dont la livraison est prévue en 2038.

Première FDI livrée en 2025

2024 a été une année importante pour le programme FDI. « Elle a vu Amiral Ronarc’h prendre la mer. C’était un point de départ, 2025 sera une année charnière. » La frégate va poursuivre ses essais en mer avant une livraison au second semestre . Trois autres suivent pour la marine grecque : HS Kimon devrait être livrée « à la fin de l’année », HS Nearchos en phase de finition, HS Furmion en phase d’armement. « Elle sera mise à l’eau avant l’été. » Quant à la quatrième grecque évoquée par Nikos Déndias, ministre grec de la Défense , elle fait toujours objet de discussions. « Les négociations avancent bien. On espère une confirmation définitive dans le courant de l’année. » Année charnière parce que Oostende, premier navire de lutte contre les mines du programme belgo-néerlandais sera, lui aussi, livré en milieu d’année. « On va avoir deux têtes de série qui vont démontrer leur pleine capacité technique à la mer. Ces deux produits se rejoignent par leur haut degré de technologie. »

Norvège, Arabie, Indonésie

Le programme FDI continue d’intéresser. « La Norvège a sollicité la France dans le cadre de son programme de renouvellement des frégates . » Arabie et Indonésie sont intéressées. De son côté, la Direction générale de l’armement envisage la production de coques nues pour l’export. De quoi soutenir l’activité du site lorientais. « Ce qui se discute, c’est la façon d’affermir l’ensemble des cinq bateaux : trois sont formellement commandés, deux sont prévus. La DGA a une latitude dans la façon de commander les derniers exemplaires. Ils peuvent rentrer dans une logique d’encouragement de Naval Group à l’export », précise Vincent Martinot-Lagarde. La capacité industrielle du site est de deux frégates par an. « Le rythme effectif dépend de la réalité des prises de commandes. Si la Norvège aboutit, deux FDI par an sera une réalité. »

Pour maintenir le rythme et entretenir la capacité industrielle de son site, Naval Group investit « près de 10 M€ par an ». Le nouveau bateau-porte a permis de récupérer un bassin. « Cela nous donne plus de flexibilité. On a deux quais de finition, deux bassins, cela fait un ensemble cohérent. » Naval Group a pour projet de créer un nouveau pôle composite. « On a deux pôles principaux, à Lorient et Ruelle (Charente), pour répondre à l’ensemble de nos projets. L’objectif est d’augmenter la capacité. » Naval Group à Lorient, c’est 2 600 salariés, 1 100 prestataires et une centaine d’embauches par an.

Le Bien Public
Edition de Dijon
Actu | dijon, jeudi 23 janvier 2025 613 words, p. DIJO11

Dijon

Girard, Godran, Morisot… ces auteurs dijonnais oubliés, traduits du latin

Anne-Françoise Bailly

Professeure de latin à l’université de Bourgogne, Sylvie Laigneau-Fontaine a entrepris un vaste travail qui vise à faire redécouvrir les auteurs bourguignons ayant écrit en latin. Parmi eux, figurent plusieurs Dijonnais, dont Charles Godran, membre de la prestigieuse famille Godran ayant donné son nom à une rue.

Professeure de latin à l’université de Bourgogne, Sylvie Laigneau-Fontaine, 61 ans, a monté depuis 2020 un projet soutenu par le conseil régional autour de l’humanisme bourguignon et « tous ces auteurs qui, aux XVIe et XVIIe  siècles, ont écrit en latin ou en grec, et que l’on a complètement oubliés », pointe cette enseignante, le remarquant : « Au mieux, ils sont devenus des noms de rues, tel Godran. » Il faut dire que l’intérêt pour la littérature provinciale de cette époque est plutôt récent : « Sainte-Beuve se moquait, dans les Nouveaux Lundis (1865), des “exhumations toutes provinciales” et estimait que tous ces auteurs modestes du XVIe  siècle n’étaient qu’“humus et […] détritus végétal, de ces feuilles accumulées et entassées, qu’on ne se distingue pas, si l’on ne se baisse” et qu’il était totalement inutile de les faire connaître. »

Les traduire et les faire connaître

Une époque totalement révolue puisqu’avec une équipe de collègues et d’étudiants, Sylvie Laigneau-Fontaine s’est attachée à traduire ces auteurs locaux pour les présenter et les faire découvrir. « Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a des textes amusants ! » note l’érudite qui cite en exemple Jean Girard (1518-1586), avocat au barreau de Dijon. Dans Nouvelle Métamorphose des neuf muses, celui-ci imagine que les muses grecques, lassées des guerres qui ravagent leur pays, émigrent en France et s’installent dans la ville dont il est originaire : Auxonne, « où elles seront hélas transformées en rocher par Midas, le roi légendaire qui se vengeait ainsi des oreilles d’ânes dont Apollon l’avait gratifié ».

L’illustre famille Godran

Également tiré de l’oubli : Charles Godran ( ?-1577), qui fut chanoine de la Sainte-Chapelle de Dijon et membre de la prestigieuse famille Godran  : vers la fin du XVIe  siècle, celle-ci compta Odinet Godran, président et garde des sceaux du parlement de Bourgogne, qui fit construire un collège, « plus tard repris par les jésuites. Il eut parmi ses élèves Bossuet , Buffon, Crébillon, Daubenton , De Brosses, La Monnoye et Piron. Ce collège est aujourd’hui devenu la bibliothèque municipale  », relève Sylvie Laigneau-Fontaine, qui le précise : « Charles Godran écrivit diverses tragédies bibliques, dont une Suzanna sur l’épisode de Suzanne et les vieillards, et un Misterium Evangelicum sur le récit des tentations du Christ dans l’Évangile selon saint Matthieu. »

Parmi les autres auteurs dépoussiérés : Claude-Barthélemy Morisot (1592-1651), avocat à Dijon, « qui eut l’idée de continuer Les Fastes du poète latin Ovide. Cette œuvre est un calendrier des fêtes romaines, mois par mois ; exilé par l’empereur Auguste, Ovide n’a eu le temps de rédiger que les six premiers mois de l’année. Morisot prit sa suite et décrivit les fêtes romaines des six derniers mois ».

Sachez ainsi qu’en matière d’humanisme bourguignon, la ville de Dijon a connu « une activité éditoriale en latin et grec très forte durant les XVIe et XVIIe  siècles en raison des nombreuses institutions religieuses dans la ville, de la forte présence de parlementaires ou d’aristocratie “tombée dans la robe”, du goût des élites pour le passage d’une langue à l’autre, et de la présence de nombreux vestiges et lieux de mémoire antiques sur le territoire ».

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 2344 words

Méditation biblique : « Haïr sa vie », c’est la belle Vie

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Par Philippe Lefebvre Publié le 15/03/2024 à 06h43, mis à jour le 15/03/2024 à 08h13 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'meditation-biblique-hair-sa-vie-cest-la-belle-vie', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Un autre mot grec est également traduit par « vie » à la fin de la phrase : « pour la vie éternelle » ; dans ce cas, il s’agit de zôè en grec, un nom bien connu qui désigne la vie, l’existence. Il faut encore remarquer un verbe important, « haïr », que la traduction liturgique a quelque peu contourné : « Qui hait sa vie en ce monde… » Une traduction plus proche du texte grec donne ainsi pour notre verset 25 : « Qui aime son souffle vital le perd et qui hait son souffle vital le gardera pour la vie éternelle. » Ce n’est bien sûr pas très élégant, mais c’est à entendre. Le binôme « aimer » et « haïr » est courant dans la Bible. Ces deux verbes n’ont pas d’abord la signification morale et affective que nous leur donnons. Ils évoquent d’abord un « constat relationnel » : aimer désigne le fait d’avoir des relations avec une personne ou un groupe et haïr signifie l’absence de ces relations. On a bien sûr des raisons pour rester à distance d’un groupe ou pour l’approcher amicalement ; mais ces termes signalent premièrement un état des lieux. Une nouvelle manière d’être au monde Revenons alors à notre passage. Il s’agit, en langage biblique, ou bien de n’avoir des relations qu’avec soi-même (« aimer sa vie »), ou bien au contraire de « rester à distance de soi » (« haïr sa vie »). Autrement dit, ou bien je suis seul maître à mon bord, ou bien un Autre est là qui sait peut-être mieux que moi qui est ce « moi » que je suis. Jésus continue d’ailleurs son explication : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive moi, et là où moi Je Suis, là aussi mon serviteur sera » (verset 26). Pour trouver la vraie Vie, il faut lâcher sa vie – non pas tout abandonner inconsidérément, mais venir à la suite de Celui qui connaît le chemin ; « Je suis le Chemin » dira un peu plus loin Jésus, ajoutant qu’il est aussi la Vie, la Zoè évoquée plus haut (Jean 14, 6). Qu’est-ce alors que « haïr sa vie » ? C’est ne plus avoir de relation avec une existence que j’assumais dans mon propre monde et découvrir, en suivant Jésus, ce qu’est la Vie, la Vraie. Quelle est alors cette Vie ? C’est de Le servir, autrement dit de laisser de côté ce que l’on croyait connaître, ce qu’on « tenait » tant bien que mal, pour apprendre une nouvelle manière d’être au monde. Le Père que Jésus mentionne alors – « mon Père l’honorera » – est Celui qui engendre à cette Vie nouvelle. « Haïr sa vie », c’est donc passer à du nouveau, suivre Celui qui va enseigner comment vivre avec lui et comme lui ; c’est finalement être engendré avec Jésus par le Père. Cela est d’ailleurs annoncé dès le prologue de l’Évangile : le Fils donne à ceux qui le reçoivent « de devenir enfants de Dieu » (Jean 1, 12). Sont-ce là seulement de belles phrases ? « Haïssez » donc votre vie et mettez-vous en chemin ; vous verrez bien. Philippe Lefebvre. Frère dominicain, il est professeur d’Ancien Testament à la Faculté de théologie de Fribourg (Suisse) et membre de la Commission biblique pontificale. Il a notamment publié Joseph, l’éloquence d’un taciturne (Salvator), Propos intempestifs de la Bible sur la famille et Comment tuer Jésus (Cerf). Lectures de la messe : Dimanche 17 mars 2024 Cinquième dimanche de carême – Année B « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive » Première lecture Jérémie 31, 31-34 Voici venir des jours – oracle du Seigneur –, où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle. Ce ne sera pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte : mon alliance, ce sont eux qui l’ont rompue, alors que moi, j’étais leur maître – oracle du Seigneur. Mais voici quelle sera l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël quand ces jours-là seront passés – oracle du Seigneur. Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Ils n’auront plus à instruire chacun son compagnon, ni chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands – oracle du Seigneur. Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés. Psaume Psaume 50, 3-4, 12-13, 14-15 Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint. Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne. Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés. Deuxième lecture Hébreux 5, 7-9 Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. Évangile Jean 12, 20-33 En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir. Saint Patrick (461). Capturé par des pirates, le jeune Gallois devient esclave en Irlande. Après avoir retrouvé sa liberté, il décide d’y revenir pour évangéliser l’île. Autres saints : Gabriel Lalemant, Gertrude de Nivelles, Jean Sarkander. A lire aussi : Méditation biblique : Le dévoilement du désert A lire aussi : Méditation biblique : Dieu de la promesse de liberté A lire aussi : Méditation biblique : savoir lire les signes SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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Libération (site web)
dimanche 26 janvier 2025 - 18:53:58 849 words

Catastrophe ferroviaire de Tempe : à Athènes, une large foule crie sa colère contre la «dissimulation» du pouvoir

Fabien Perrier

Près de deux ans après la collision de deux trains qui avait causé la mort de 57 morts, des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées dans la capitale grecque pour réclamer justice et explications, qui font toujours défaut.

Sur la place Syntagma, comme dans les rues adjacentes de ce cœur d’Athènes, la foule est immense, dense. «Assassins», crient les manifestants tout en brandissant des pancartes «ni oubli, ni pardon» ou encore «pas de crime sans punition». Si des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Athènes, mais également dans les villes du pays, c’est pour clamer leur colère près de deux ;ans après l’accident de train qui a eu lieu à Tempe, près de Larissa, le 28 ;février 2023, provoquant la mort de 57 personnes, dont de nombreux étudiants.

« Cette catastrophe est un véritable traumatisme dans la société grecque », explique ainsi Thomas Chryssikopoulos. « Il y a une véritable rage sur la place. C’est comme si tout était fait pour cacher la vérité et disculper les responsables. » Théo K., la trentaine, abonde ;: « Je tenais à venir, en soutien aux familles des victimes, mais aussi pour exprimer ma colère face à au système dans lequel nous vivons ;: les grands médias n’ont pas relayé l’appel à se rassembler, la vérité est enfouie, et les responsables politiques de cette catastrophe ne sont pas jugés. »

Des révélations «accablantes»

En effet, après l’accident, une enquête judiciaire et une autre, parlementaire, ont été ouvertes pour déterminer les responsabilités pénales et politiques concernant le drame. Or, la commission parlementaire a été attaquée pour son manque d’impartialité politique. Les députés de la majorité Nouvelle Démocratie (droite conservatrice) à la Vouli, le Parlement grec, ont ainsi refusé de lever l’immunité parlementaire de deux anciens ministres des Transports, celui en charge du dossier au moment de l’accident, Kostas Karamanlis, et son prédécesseur. Pourtant, une pression avait été exercée pour les appeler à témoigner. D’une part par le biais d’une pétition signée par 1,8 ;million personnes, de l’autre par la procureure européenne en chef, Laura Kövesi, qui avait appelé à convoquer les ministres. «En prononçant ses conclusions, après une enquête lapidaire, le Parlement semble avoir dicté à la justice la marche à suivre…» note un proche du dossier.

« Nous voulons savoir ce qui s’est réellement passé , reprend Thomas Chryssikopoulos. Cette semaine, de nouvelles informations ont été diffusées. Elles sont accablantes .» La semaine dernière ont été diffusés sur les réseaux sociaux des enregistrements d’appels téléphoniques passés au numéro d’urgence, le 112. Un passager du train crie ;: «Je n’ai pas d’oxygène ;!» Une phrase transformée en mot d’ordre parmi les manifestants qui portaient des banderoles, en version simple ou plus étayée ;: «Nous descendons dans la rue pour les voix qui ont été réduites au silence par manque d’oxygène.»

En outre, un nouveau rapport d’expert, financé par les familles de victimes, a fait l’objet d’une fuite dans la presse la semaine dernière . Il montre que le train de marchandises transportait une cargaison «illégale» ;: des substances chimiques explosives qui ont provoqué un incendie lors de la collision. De nombreuses victimes ne seraient donc pas décédées à cause du choc provoqué par la collision, mais asphyxiées par manque d’oxygène. En mars dernier, l’hebdomadaire To Vima , qui citait un rapport de la police scientifique grecque, avait démontré qu’un enregistrement de la conversation entre le chef de gare de Larissa – la plus proche de Tempe – et le conducteur de l’un des deux trains était en réalité un montage. Ce collage de différentes bandes sonores avait été utilisé dans le but d’accréditer la thèse de l’erreur humaine.

«L’immunité utilisée contre protection contre les lois»

La rage trouve aussi sa source dans le contexte politique actuel. La Vouli élit actuellement le nouveau président de la République hellénique. Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a proposé comme candidat Konstantinos Tassoulas, accusé par l’opposition «d’être le bras long du gouvernement dans la dissimulation […] du crime de Tempe en tant que président du Parlement» , selon le Journal des rédacteurs ( EfSyn ). Ce choix a également été dénoncé par la présidente de l’association des familles des victimes et des rescapés, Maria Karistianou qui, dans une lettre publique au Premier ministre, affirme ;: « La mauvaise utilisation de l’immunité par de nombreux politiciens prouve une fois de plus qu’elle n’est utilisée que comme protection contre la punition et les lois. » Pour elle, ce choix « n’est pas la démocratie ».

« Suite aux révélations et en raison de la surdité de la justice grecque, l’association des familles des victimes et des rescapés de Tempe a décidé de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg », révèle à Libération une source proche du dossier. Signe que, chez les proches des victimes, on ne croit plus possible de faire surgir la vérité en Grèce.

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Science et Vie (site web)
dimanche 19 janvier 2025 - 08:04:59 1057 words

Une résidence romaine sophistiquée et un masque énigmatique dans l'ancienne cité libyenne de Ptolémaïs

Laurie Henry

Dans la ville antique de Ptolemaïs, située sur la côte méditerranéenne libyenne, des archéologues polonais ont révélé une résidence urbaine de

l'époque romaine tardive ainsi qu'une mystérieuse sculpture faciale. Ces trouvailles ouvrent une nouvelle fenêtre sur l'histoire de cette cité grecque, fondée au IVᵉ siècle avant J.-C. et abandonnée après la conquête arabe au VIIᵉ siècle.

Les fouilles archéologiques offrent un éclairage crucial sur les dynamiques sociales et technologiques des civilisations anciennes, notamment dans des régions au croisement de cultures comme la Libye. Dans ce contexte, des chercheurs de l'Université de Varsovie, après une interruption prolongée due à la guerre civile, ont repris leurs travaux à Ptolemaïs, une cité antique fondée par la dynastie des Ptolémées.

Leurs recherches , marquées par des découvertes inattendues, ont révélé une résidence dotée d'un système hydraulique avancé et une sculpture faciale énigmatique. Ces vestiges, associés à des données structurelles sur l'acropole de la ville, fournissent des indices précieux sur l'ingéniosité urbaine et les interactions culturelles à l'époque hellénistique et romaine. Ce travail s'inscrit dans un effort continu pour documenter la complexité historique de cette région, encore largement méconnue, avec des implications anthropologiques profondes.

Une résidence au système hydraulique avancé

En juin 2024, les recherches archéologiques à Ptolemaïs ont mis au jour une résidence remarquablement bien conçue. Elle date de la fin du IIᵉ ou du début du IIIᵉ siècle de notre ère. Cette demeure s'organisait autour d'un péristyle central. Il s'agit d'un espace à ciel ouvert bordé de colonnes, qui constituait le cœur de l'architecture domestique de l'époque. Ce péristyle se trouvait entouré de pièces fonctionnelles, dont une cuisine, un escalier menant à un étage supérieur, et une salle ornée d'une mosaïque polychrome, révélant le souci esthétique des propriétaires. Le point le plus remarquable de cette habitation reste cependant son système hydraulique sophistiqué. Il comprenait un impluvium, une structure spécialement conçue pour recueillir les eaux de pluie. Ainsi, l'eau était dirigée vers deux citernes souterraines. Cela garantissait un approvisionnement régulier dans une région où l'accès à l'eau était vital, essentielle à la survie et au confort des habitants.

Fouilles à Ptolémaïs, juin 2024. © Piotr Jaworski

Toutefois, cette résidence n'a pas échappé aux aléas naturels, notamment aux séismes qui ont secoué la région au IIIᵉ siècle. Ces tremblements de terre ont gravement endommagé la structure, nécessitant des réparations et une réorganisation de l'espace. Les chercheurs ont identifié des modifications apportées durant la période romaine tardive. Ils notèrent d'ailleurs l'ajout de conteneurs en pierre près de l'entrée. Ces éléments, souvent retrouvés dans des maisons aisées de la région, servaient probablement au stockage d'offrandes ou de taxes en nature. Ce qui suggère un rôle administratif ou rituel pour cette demeure. Ces transformations témoignent certes de la résilience des habitants face aux catastrophes naturelles. Mais elles démontrent aussi l'évolution des pratiques sociales et économiques au fil des siècles.

Une énigmatique sculpture faciale à Ptolemaïs

Une découverte particulièrement intrigante a émergé des fouilles. En effet, les chercheurs ont mis à jour une sculpture faciale humaine, réalisée dans du mortier hydraulique. Elle se trouvait sur les parois d'une citerne. Cette figure est dépourvue de traits distinctifs ou d'attributs permettant une identification précise. Ce caractère atypique et mystérieux intrigue les chercheurs. Les analyses préliminaires menées par le Dr Piotr Jaworski, responsable des fouilles, mettent en lumière des similitudes avec des sculptures découvertes dans les sanctuaires libyens. Il le rapproche notamment des sculptures rupestres de Slonta, situé au sud de Kyrene. Ces œuvres témoignent d'une tradition artistique locale influençant les cultures gréco-romaines de la région.

Masque dans la citerne. © Anna Tomkowska

Cette connexion stylistique suggère une potentielle influence culturelle locale, voire une implication directe d'artisans ou de commanditaires d'origine libyenne dans la conception de la maison. Cette hypothèse ouvre des pistes sur l'identité des occupants et leur possible rôle dans les échanges culturels entre les communautés grecques et libyennes de l'époque.

Cependant, cette interprétation reste à ce jour hypothétique, faute de preuves épigraphiques ou contextuelles plus solides. Ce visage sculpté pourrait également refléter des croyances ou des pratiques symboliques propres à cette région. Elles seraient alors intégrées dans l'usage quotidien ou dans des rituels associés à l'eau, essentiels dans un cadre semi-aride. L'absence de précédents connus pour ce type de représentation élargit encore les possibilités d'interprétation. Une sculpture qui devient de fait particulièrement précieuse pour comprendre les dynamiques sociales et culturelles de Ptolemaïs. Ces éléments soulignent l'intégration des élites locales dans les structures politiques et culturelles des cités grecques. Les prochaines recherches, notamment des analyses plus approfondies des matériaux et des techniques de fabrication, pourraient permettre de lever le voile sur cette énigme unique.

Le potentiel de l'acropole

En décembre 2024, les recherches archéologiques à Ptolemaïs ont pris une nouvelle dimension avec l'exploration de l'acropole. Cette structure fortifiée se situe stratégiquement à 285 mètres d'altitude, offrant un avantage défensif naturel. Elle abritait des éléments essentiels à la vie urbaine, tels qu'un réseau complexe de citernes et de puits pour l'approvisionnement en eau. L'acropole s'étend sur 11 hectares. Elle comprenait également un théâtre situé sur son versant nord, et un hippodrome à sa base, soulignant son rôle non seulement militaire, mais aussi social et culturel. À travers une cartographie détaillée et une modélisation 3D, les chercheurs de l'Université de Varsovie s'emploient à reconstituer l'organisation spatiale et les fonctions variées de cet espace. Ces outils modernes permettent d'identifier des structures jusque-là invisibles à l'œil nu, ouvrant la voie à des investigations ciblées dans les prochaines saisons.

Les premières analyses géodésiques révèlent une exploitation optimale du relief par les urbanistes antiques. Ils intégrèrent des remparts, des tours de guet et des murs défensifs supplémentaires au nord pour sécuriser la cité en cas de siège. Ces constructions témoignent d'un savoir-faire technique avancé et d'une planification rigoureuse adaptée aux contraintes du terrain.

Toutefois, une grande partie de l'acropole demeure inexplorée. Notamment des zones susceptibles d'avoir accueilli des habitations ou des lieux de culte. Les données collectées jusqu'à présent indiquent également la présence de nombreuses structures architecturales dont la fonction reste à déterminer. Les archéologues espèrent que les futures campagnes de fouilles et les analyses des matériaux révéleront des informations cruciales sur la vie quotidienne, les pratiques religieuses et les stratégies de défense de cette cité antique, enrichissant ainsi la compréhension globale de Ptolemaïs.

Source : PAP

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Ouest-France
Bayeux, Caen; Pays d'Auge; Caen, Vire
Caen Ville, lundi 13 janvier 2025 334 words, p. OF Bayeux Caen_15
Also published in
January 11, 2025 - Ouest-France (site web)

De l’acrylique et des aquarelles exposées à Venoix

Danielle Marie et Liliane Delmas, deux adhérentes de l’association Contacts franco-grecs, art et culture exposent à la Maison de quartier de Venoix jusqu’au dimanche 2 février.

Le rendez-vous

L’association culturelle de Caen Contacts franco-grecs, art et culture propose régulièrement des sorties aux adhérents et adhérentes pour leur faire découvrir ou redécouvrir un patrimoine local. Elle organise aussi, chaque année, un voyage. « Nous irons bientôt au château de Lantheuil, à Ponts-sur-Seulles », rapporte sa présidente, Aline Duflot, à titre d’exemple.

En parallèle de ces événements, l’association, qui proposait autrefois des ateliers de cuisine grecque, diversifie son activité. Elle propose, jusqu’au 2 février, une exposition avec une trentaine de peintures de deux adhérentes, à la Maison de quartier de Venoix.

Animaux, fleurs, mer…

Danielle Marie, ancienne institutrice, présente ainsi ses aquarelles réalisées sur les thèmes du jardin, de la campagne ou de la mer. « J’ai commencé à dessiner puis à peindre au début de ma retraite pour apprendre et me tester en me faisant plaisir. Il n’y a pas d’âge pour commencer, c’est comme un défi », s’enthousiasme-t-elle.

Ses créations sont associées à celles de Liliane Delmas, ancienne élève de Pascal Minart, animateur à la Caisse d’allocations familiales (CAF) et cofondateur de l’association. Elle expose ce mois-ci ses créations faites à l’acrylique, sur toile et sur ardoise, qui représentent des animaux, des fleurs, des personnages ou encore la mer.

« J’aime beaucoup l’acrylique pour les jeux de transparence et les différentes textures que l’on peut créer. C’est un peu un mix entre l’aquarelle et la peinture à l’huile », explique-t-elle.

Jusqu’au 2 février , du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 18 h, à la Maison de quartier de Venoix, 18, avenue des Chevaliers. Contact : Aline Duflot, 06 98 30 50 66, mail : [email protected] .

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Le Télégramme (Bretagne)
vendredi 31 janvier 2025 433 words, p. OUESTCORN31

Pont-l'Abbé

Pont-l'Abbé Plongée dans l’Antiquité à la médiathèque

La médiathèque Julien-Gracq propose une plongée dans les Mondes antiques, à travers une exposition de maquettes, des ateliers ludiques et une reconstitution historique...

Avec « Mondes antiques », l’équipe de la médiathèque Julien-Gracq commence fort l’année. Exposition de maquettes, ateliers pratiques, jeux, projections, reconstitution historique… au-delà des siècles, l’Antiquité nous tend les bras !

Des tout premiers pharaons à la chute de l’empire de Rome, la période de l’Antiquité ne cesse de fasciner les générations. « On a remarqué un véritable engouement pour la mythologie dans les jeux et la littérature jeunesse en ce moment, note Frédérique Gérard, directrice de la médiathèque. C’est un sujet qui passionne à tous les âges, et les penseurs grecs restent le fondement de la philosophie, d’où leur actualité. » Bernard Le Floch, adjoint à la culture, acquiesce : « Cette thématique autour des Mondes antiques est très riche, intemporelle et répond parfaitement à l’esprit d’un troisième lieu intergénérationnel, à savoir se détendre tout en apprenant. »

Entrez dans les couloirs du temps

L’équipe de la médiathèque a imaginé de nombreuses animations pour immerger son public dans ces mondes antiques. Exposition sur la mythologie (affiches et objets sur les dieux grecs et égyptiens), ateliers variés (mosaïque, hiéroglyphes, gastronomie), jeux (puzzle participatif, jeu vidéo Assassin’s creed discovery tour), projections de films d’animation, quiz sur la mythologie, etc. L’une des attractions majeures est constituée par l’exposition des maquettes époustouflantes de grands monuments et moments de l’histoire antique, réalisées par le Lorientais Pierre Le Guennec, diplômé en architecture et maquettiste passionné reconnu par ses pairs.

Deux cafés philo et une reconstitution

Parmi les rendez-vous à noter, on peut également citer les deux sessions de café philo animés par Jean-Yves Boudéhen : « En quoi la pensée de l’Antiquité est-elle encore moderne ? », samedi 1 er février, à 14 h, et « En quoi la mythologie grecque est-elle encore présente dans notre moderne ? », samedi 1 er mars, à 14 h. Sans oublier la reconstitution « Au temps des Gaulois », par la troupe Teuta Osimi, qui évoquera, le samedi 1 er mars, la vie d’un campement de guerriers et d’artisans gaulois lors de la guerre des Gaules !

Pratique

Du 28 janvier au 1 er mars, animations gratuites, inscriptions au 02 98 82 31 88 et par mél. [email protected] . Programme complet sur le site mediatheque.ville-pontlabbe.bzh.

Paris Match (site web)
jeudi 30 janvier 2025 477 words

Mariage de Nikolaos de Grèce : le lieu et la date dévoilés… et c'est pour très bientôt !

Le prince Nikolaos de Grèce lors du vernissage de son exposition photos à la Rundetaarns bibliotekssal, au Danemark, le 1er mars 2019.

Moins d'un an après l'annonce de son divorce avec Tatiana Blatnik, le prince Nikolaos de Grèce s'apprête à épouser Chrysi Vardinogianni lors d'une cérémonie intimiste qui se déroulera début février à Athènes.

Le prince Nikolaos ne sera pas resté célibataire bien longtemps. Après avoir annoncé son divorce le 19 avril 2024, mettant un terme à 14 ans de mariage avec Tatiana Blatnik, le troisième enfant de l'ex-roi Constantin de Grèce s'apprête à se remarier avec Chrysí Vardinogiánnis, nièce de l'armateur grec Vardís Vardinogiánnis.

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La nouvelle a été officiellement confirmée le 24 janvier dans la presse danoise mais la Maison royale grecque a officiellement attendu le 29 pour dévoiler les détails de la future union qui aura lieu dans la soirée du 7 février, en l'église Saint Nikolaos Ragavas, située au pied de l'Acropole, à Athènes. Selon le communiqué de la famille royale, la cérémonie se déroulera dans un cadre privé, les seuls invités étant la famille proche des mariés ainsi que quelques amis triés sur le volet.

Ce second mariage ne devrait donc pas avoir le faste du précédent qui avait été la première à se dérouler en Grèce depuis 1973 et l'exil de la famille royale suite à la chute de la monarchie. La cérémonie s'était déroulée sur l'île de Spetses, dans le golfe Argolique, en présence de 370 convives parmi lesquels de nombreuses têtes couronnées , comme Victoria et Daniel de Suède, Maxima et Willem-Alexander des Pays-Bas, Felipe et Letizia d'Espagne, Haakon de Norvège ou encore Mary de Danemark.

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Un mariage validé par la famille royale

Pour son union avec Chrysí Vardinogiánnis, Nikolaos pourra tout de même compter sur les membres de la famille royale grecque, au premier rang desquels son frère aîné, Pavlos. L'actuel prétendant au trône s'est d'ailleurs confié sur le mariage de son frère à l'émission grecque « To Prôino » , diffusée sur la chaîne ANT1 le 28 janvier.

« J'ai mon costume de mariage » a notamment confié le prince, confirmant que la date approchait, avant d'en dire plus sur l'état d'esprit de son frère : « il n'est pas stressé du tout ! Je suis très content du mariage de mon frère, je pense qu'il est lui-même très heureux et pour le reste, vous pouvez lui demander. »

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Chrysí Vardinogiánnis semble donc avoir réussi son intégration au sein de la famille royale grecque, comme le laissait déjà deviner sa présence au mariage de la sœur de Nikolaos, Theodora, en septembre 2024. Elle était à nouveau invitée ce 16 janvier à participer à la cérémonie organisée pour saluer le souvenir du roi Constantin, père de Nikolaos et décédé en 2023

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La Vie (site web)
jeudi 16 janvier 2025 3475 words

Le cœur brisé d’Hanna Massad, pasteur baptiste de Gaza

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Publicité Partenaires Contact Charte La Vie Le Monde Aide / FAQ Mentions légales Conditions générales d'utilisation Gestion des cookies Politique de confidentialité Pratique Boutique Abonnement Éditions papier Guide Saint-Christophe Voyages Service client Courrier des lecteurs Archives Petites annonces Plan du site Accueil / Actualité / Géopolitique Le cœur brisé d’Hanna Massad, pasteur baptiste de Gaza Proche-Orient Depuis les États-Unis où il a émigré, le pasteur continue de coordonner la petite Église évangélique de l’enclave palestinienne ravagée par la guerre. Un témoignage précieux, alors qu'une trêve vient d'être conclue à Gaza. Par Pierre Jova Publié le 16/01/2025 à 10h01, mis à jour le 16/01/2025 à 10h27 • Lecture 9 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'le-coeur-brise-dhanna-massad-pasteur-baptiste-de-gaza', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Notre interlocuteur a été le pasteur de l’Église baptiste de Gaza-ville de 1987 à 2007, avant d’émigrer : un ministère qu’il raconte dans son autobiographie le Pasteur de Gaza (2018), récemment traduite aux éditions Ampelos. Dirigeant la Mission chrétienne de Gaza, Hanna Massad coordonne encore les actions de sa communauté à distance, et avait l’habitude de se rendre régulièrement dans l’enclave palestinienne. « La dernière fois, c’était 10 jours avant le 7 octobre 2023 », nous confie-t-il, de cette voix à la fois lasse et ferme que l’on entend souvent en Palestine. Depuis, sa terre natale a été labourée par la guerre. « La maison à Gaza où j’ai grandi, où mes enfants sont nés, a été détruite. Mon père avait mis 10 ans à la construire. » Pourra-t-il y retourner ? Ce 15 janvier 2025, un cessez-le-feu – dont les termes étaient globalement conclus depuis mai 2024 – a été négocié entre Israël et le Hamas, sous les auspices des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte. Les pressions exercées par Donald Trump sur le gouvernement israélien ne sont pas pour rien dans la signature de cette trêve. Les morts gazaouis oscilleraient entre 46 000, selon les Palestiniens, et 64 000, selon une récente étude de la revue médicale britannique The Lancet , dont plus de 14 500 enfants, d'après les Nations-Unies. Fils de la Nakba Hanna Massad est un fils de la Nakba (« catastrophe » en arabe), qui a conduit les Palestiniens à quitter leurs terres lors de la création de l’État hébreu en 1948. Sa mère a fui Jaffa, voisine de Tel-Aviv. La famille de son père, originaire de Gaza, a perdu 30 hectares de terres cultivables autour d’Ashkelon, antique cité biblique devenue Al-Majdal et vidée de ses habitants par la guerre israélo-arabe de 1948-1949. Ce conflit a créé la bande de Gaza telle que nous la connaissons : les troupes égyptiennes – occupant le territoire jusqu’en 1967 – se retranchèrent sur la côte, formant une langue de 6 à 12 kilomètres de large sur 41 de long, sur 362 km² (trois fois la superficie de Paris). Beaucoup de Palestiniens s’y réfugient, faisant bondir la population de 80 000 à 200 000 personnes. Avant le 7 Octobre, les Gazaouis étaient 2,1 millions, faisant de l’enclave une des zones les plus densément habitées du monde, avec 6 000 personnes par kilomètre carré. Gaza est le théâtre d’une présence chrétienne très ancienne. La Sainte Famille y aurait fait halte lors de son exil en Égypte : une église latine (catholique romaine) leur est dédiée. Saint Porphyre, évêque de la ville en 396, est enterré dans l’église grecque-orthodoxe du vieux Gaza, portant son nom. Dépendante du patriarcat de Jérusalem, l’Église grecque-orthodoxe est historiquement la première dénomination chrétienne en Israël et en Palestine. La Convention baptiste du Sud « Ma famille était des grecs-orthodoxes , relate Hanna Massad. À 15 ans, j’ai rencontré Jésus-Christ en fréquentant les baptistes. » En effet, des missionnaires de la Convention baptiste du Sud, principale Église protestante évangélique aux États-Unis, sont implantés à Gaza depuis 1954. Ils sont arrivés pour gérer un hôpital fondé par l’Église anglicane en 1882. Célébrant le culte dans la chapelle de l’établissement, ils en font le meilleur centre de soins de l’enclave, ouvrant une école d’infirmières et une maternité. Les baptistes inaugurent également une librairie chrétienne en 1969, deux ans après le début de l’occupation israélienne. En 1982, les missionnaires américains rendent l’hôpital de Gaza à l’Église anglicane, qui le rebaptise Al-Ahli Arab Hospital (l’Hôpital du peuple arabe). Leur prédication n’a pas été vaine : « En 1987, j’ai été ordonné pasteur pour la communauté baptiste dans la chapelle de l’hôpital », témoigne Hanna Massad, qui part se former au Collège biblique de Bethléem, académie évangélique palestinienne fondée en 1979. Il étudie ensuite au séminaire Fuller de Pasadena, en Californie, avant de rentrer à Gaza en 1999 pour diriger l’Église baptiste locale. Sa mission est alors dirigée vers la construction d’une église digne de ce nom. Elle est inaugurée en 2006 au cœur de Gaza-ville, sur six étages : deux pour les nouveaux locaux de la librairie, un pour abriter un centre de mammographie, un pour les activités communautaires, un pour loger des invités et le sixième comme salle de culte. Aux côtés d’Hanna Massad pour consacrer les lieux se tient un invité de marque : frère André. De son vrai nom Anne van der Bijl, ce célèbre missionnaire évangélique néerlandais est le fondateur de l’organisation Portes ouvertes, qui aide les chrétiens persécutés dans le monde et a partiellement subventionné la nouvelle librairie. « C’est bien de s’occuper du corps des gens , prêche-t-il lors de l’inauguration. C’est aussi bien de s’occuper de leur esprit en leur donnant de bons livres, mais c’est encore mieux de s’occuper de leur âme et de répandre l’Évangile de Jésus… de leur montrer Jésus ». Homme de paix, sans peur et sans préjugés, frère André s’est plusieurs fois rendu à Gaza pour dialoguer avec les dirigeants islamistes : en 1993, il rencontre le cheikh Yassine, chef du Hamas… et lui offre une bible ! Il fera de même avec son successeur Ismaïl Haniyeh, en 2009. Le drame de 2007 Entre-temps, la petite Église baptiste gazaouie est heurtée par un drame. « Nous avons expérimenté la persécution », explique Hanna Massad. Le 6 octobre 2007, le directeur de la librairie, Rami Khader Ayyad, est enlevé par des inconnus. Son corps est retrouvé le lendemain, un dimanche, avec plusieurs balles dans la tête. Il avait 32 ans, deux enfants et une femme enceinte. Le meurtre coïncide avec une vague d’attentats perpétrés contre les cafés Internet et des magasins de musique par les Glaives de la justice, un groupuscule salafiste dissident du Hamas. Quelques mois auparavant, la faction islamiste avait pris le contrôle de la bande de Gaza, au terme d’une brève guerre civile contre ses rivaux du Fatah. La mort de Rami Khader Ayyad en est-elle une conséquence ? Ismaïl Haniyeh condamne le meurtre, exprimant sa « grande tristesse » et vantant les « relations fortes entre chrétiens et musulmans, membres d’une même nation palestinienne. » Tout islamiste qu’il soit, le Hamas s’inscrit dans le nationalisme palestinien unitaire. Même le cruel Yahya Sinwar, cerveau du 7 Octobre, saluera l’identité « islamique et chrétienne » de la Palestine, dans un discours de 2021. « Le Hamas avait intérêt à montrer qu’il n’était pas hostile aux minorités », rappelle prudemment Hanna Massad. Son épouse travaillait alors avec Rami Khader Ayyad à la Société biblique palestinienne, dédiée à l’évangélisation. Toute tentative de convertir les musulmans au christianisme étant proscrite à Gaza, le libraire a chèrement payé le désir de partager sa foi avec ses semblables. Les assassins ont-ils bénéficié de complicités au sein du Hamas, pour envoyer un signal clair aux baptistes, ou agissaient-ils pour leur propre compte ? À l’époque, le custode franciscain de Terre sainte, Pierbattista Pizzaballa, actuel patriarche latin de Jérusalem, évoque dans la presse italienne un groupe « plus royaliste que le roi », indépendant des autorités gazaouies. Hanna Massad et sa femme, eux, préfèrent quitter Gaza. « Nous sommes partis avec nos deux filles et cinq autres familles, d’abord en Cisjordanie, puis en Jordanie, où j’ai été pasteur pendant six ans avant d’émigrer aux États-Unis. » La veuve de Rami Khader Ayyad donne naissance à une fille, appelée Sama (« ciel », « paradis », en arabe), en mémoire de son père. Un pasteur égyptien remplace Hanna Massad pour s’occuper de la communauté baptiste. Depuis, aucun autre crime visant les chrétiens n’a été signalé à Gaza. Le Collège biblique de Bethléem a ouvert une antenne dans l’enclave en 2011, et plusieurs dirigeants du Hamas ont mis leurs enfants à l’école de la paroisse latine. Toutefois, sur quelque 3 200 Gazaouis chrétiens en 2007, il n’en restait que 1 000 avant le 7 Octobre, dont 130 catholiques et entre 50 et 60 baptistes. Cet exode est-il causé par la férule du Hamas, comme l’affirment bruyamment les médias israéliens ? La faction islamiste n’est certes pas un modèle de tolérance. En 2020, elle avait demandé aux musulmans de ne pas participer aux célébrations de Noël, avant d’abroger cet ordre devant les réactions chrétiennes. Mais, selon un sondage publié cette même année par le Palestinian Center for Policy and Survey Research, si les chrétiens palestiniens émigrent, c’est d’abord pour des raisons économiques : 59 % indiquaient cette raison, dont 72 % à Gaza. Un chiffre évident, dans ce territoire assiégé comptant 45 % de chômeurs avant le 7 Octobre – et 80 % aujourd’hui. En outre, 62 % des Palestiniens chrétiens disaient redouter qu’Israël ne les expulse de leur patrie. L’enfer après le 7 Octobre Après le 7 Octobre, les chrétiens ont subi l’enfer comme les autres Gazaouis. « Mon cœur est brisé depuis ce jour qui n’aurait jamais dû arriver , soupire Hanna Massad. Même si nous avons subi la persécution, je refuse cette tuerie. On ne réglera pas le problème posé par le Hamas en massacrant des milliers d’enfants… » La plupart des chrétiens se réfugient dans les enceintes des paroisses grecque-orthodoxe et latine du vieux Gaza. Le 19 octobre 2023, l’église Saint-Porphyre est bombardée par l’armée israélienne, tuant plusieurs civils. « Ma tante faisait partie des victimes », nous apprend le pasteur, déplorant la mort d’une ancienne paroissienne, abritée par l’église latine : « Elham Farah avait 84 ans. Elle était professeur de musique et jouait du piano au culte. Le 12 novembre, elle s’est aventurée dehors pour vérifier l’état de sa maison. Arrivée sur place, un voisin l’a vu être touchée à la jambe par un sniper israélien. Elle s’est vidée de son sang, sans pouvoir être aidée, à cause des tireurs. » Son corps n’est récupéré qu’une dizaine de jours plus tard, pendant le bref cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël. Le 16 décembre 2023, deux autres femmes sont abattues par des snipers israéliens dans l’enceinte de la paroisse latine. Quant à l’église baptiste, gravement endommagée par les combats, elle a servi de cantonnement à des soldats israéliens. Ils ont écrit sur les murs des slogans à la gloire de Golda Meir, la « dame de fer » à la tête de l’État hébreu de 1969 à 1974. « Nous avions une grande croix en bois d’olivier dans la salle de culte. Ils savaient sans doute où ils se trouvaient, au moins en entrant… », imagine Hanna Massad. Après plus d’un an de conflit, la goutte d’eau chrétienne dans Gaza est devenue microscopique. « Malheureusement, nous avons perdu 45 chrétiens », précisait à La Vie le curé de la paroisse latine, Gabriel Romanelli, en novembre 2024 : « Nous étions 1 017 avant la guerre, catholiques et orthodoxes confondus, donc plus de 4,4 % sont morts. C’est beaucoup… », déplorait le prêtre argentin, soulignant que 25 étaient décédés par manque de soins. Environ 300 ont réussi à quitter l’enclave, réduisant la communauté à moins de 700 âmes. « Je pense que certains chrétiens vont rester à Gaza, peut-être quelques centaines », évalue Hanna Massad, déterminé à les aider : « Après la guerre, nous aiderons les gens à reconstruire leurs vies, en créant des petites entreprises. Les besoins sont tellement grands ! » L'accord conclu ce 15 janvier prévoit d'abord un échange de prisonniers palestiniens contre 33 otages israéliens aux mains du Hamas, ainsi qu'une meilleure circulation de l'aide humanitaire, avant la libération des otages restants conditionnée au retrait des troupes israéliennes. Viendra ensuite, théoriquement, le temps de la reconstruction. Même réduite à peau de chagrin, l’Église baptiste de Gaza vit toujours. Chaque dimanche, son ancien pasteur célèbre un culte en ligne pour ses brebis, quand elles peuvent se connecter à Internet : « Je mets aussi les gens en lien avec un psychologue spécialiste des traumas. » Et, aussi souvent qu’elle le peut, la communauté distribue des repas dans la rue, à Gaza-ville. Le 30 décembre 2024, 1 100 civils ont reçu des plats chauds offerts sous une pluie battante. Le 14 janvier 2025, environ 1 000 personnes ont été nourries dans le nord de la bande de Gaza, et 800 personnes dans le sud. « Notre distribution s’appelle “le repas de la Cène” », sourit Hanna Massad, qui envoie l’argent à ses contacts sur place pour leur permettre d’acheter de la nourriture. « Les musulmans croient que les chrétiens d’Occident sont du côté d’Israël… Nous voulons essayer de refléter l’amour de Dieu au peuple de Gaza, et montrer aux musulmans que les chrétiens les aident. » Le sionisme chrétien Entre les États-Unis et Gaza, le pasteur perçoit douloureusement l’impact concret du sionisme chrétien, qui conduit des millions d’évangéliques américains à justifier la domination d’Israël au nom des prophétiques bibliques. « La Bible doit être lue avec le regard du Christ ! Si vous voulez parler d’Israël, du judaïsme, de la terre, il faut les regarder dans les yeux du Christ ! C’est triste d’utiliser la Bible pour oppresser des gens qui sont déjà oppressés… » En novembre 2024, Donald Trump a nommé Mike Huckabee comme prochain ambassadeur des États-Unis en Israël. Celui-ci est un adepte du sionisme chrétien. « Il n’y a pas vraiment de Palestiniens », a-t-il déclaré en 2008 : « Cela a été un outil politique pour essayer d’arracher des terres à Israël ». Un déni forgé par Golda Meir en son temps, repris par la droite israélienne. « Nous pleurons de ce qu’ils disent », commente sobrement Hanna Massad. « Nous sommes tous des êtres humains crées à l’image de Dieu. On a l’impression que, pour les chrétiens sionistes, les Palestiniens ne le sont pas. » Ironie du sort, Mike Huckabee est un ancien pasteur affilié à la Convention baptiste du Sud, celle-là même qui a fondé l’Église de Gaza… « Vous avez des frères et sœurs en Christ en Palestine. Voyons comment nous pouvons devenir ensemble des artisans de paix », aimerait lui dire le pasteur gazaoui, qui puise son inspiration dans le livre biblique du prophète Michée : « On t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. » A lire aussi : Gabriel Romanelli, curé de Gaza : « Priez, priez, priez pour la paix ! » A lire aussi : Le cardinal Pizzaballa et le pape François appellent à la paix à Gaza A lire aussi : Les chrétiens de Gaza vont-ils disparaître ? Notre sélection d'articles sur le même sujet Le cardinal Pizzaballa et le pape François appellent à la paix à Gaza Gabriel Romanelli, curé de Gaza : « Priez, priez, priez pour la paix ! » Les chrétiens de Gaza vont-ils disparaître ? Gaza Conflit entre Israël et le Hamas Palestine Évangéliques Hamas Conflit israélo-palestinien Par Pierre Jova Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. 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Maville (site web réf.) - Caen Maville
9 janvier 2025 508 words
Près de Caen, deux films grecs interrogent la condition des femmes au Café des images

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vendredi 10 janvier 2025 - 08:03:44 -0000 373 words

Diapason d’or de l’année pour Maxime Pascal et Simon Stone

La Rédaction

Diapason d’or de l’année pour Maxime Pascal et Simon Stone

Par Benoît Fauchet

- Publié le 10 janvier 2025 à 08:00

Maxime Pascal exalte les beautés sonores du bouleversant chef-d’œuvre qu’est La Passion grecque. Et le spectacle de Simon Stone souligne avec force les résonances contemporaines du drame.

Martinu : La Passion grecque. Sebastian Kohlhepp, Sara Jakubiak, Charles Workman, Gabor Bretz, Christina Gansch, Lukas Golinski, Chœur de l’Opéra de Vienne, Wiener Philharmoniker, Maxime Pascal. Mise en scène : Simon Stone. Unitel (DVD ou Blu-ray).

Maxime Pascal : L’action de La Passion grecque, qui se situe dans les conséquences de la guerre gréco-turque de 1919-1922, fait entendre une voix singulière sur la tragédie de l’exil, en tissant un lien fort entre persécution et résistance. L’histoire de ces villageois grecs et de la querelle qui éclate fait écho à de nombreuses périodes historiques, anciennes ou récentes. A l’instar du Balcon de Jean Genet, une pièce qui m’a profondément marqué au point de donner son titre au collectif que j’ai cofondé, elle interroge la notion même de représentation. Dans son argument, cet ouvrage fait ainsi écho au fondement de notre art : que signifie le fait de traduire théâtralement et musicalement les choses, comme le font ces villageois qui représentent continuellement la Passion du Christ ? L’art se combine au mythe et au politique. C’est l’une des réflexions profondes de cette œuvre de Bohuslav Martinu sur un livret de Nikos Kazantzakis, un opéra qui a fortement ému toutes les personnes qui ont participé à cette production 2023 du Festival de Salzbourg – les solistes comme le Chœur du Staatsoper de Vienne et les Wiener Philharmoniker. Nous ne pouvons que nous réjouir que la captation de ce spectacle mis en scène par Simon Stone au Manège des rochers soit aujourd’hui récompensée, et qu’elle permette une rencontre de ce chef-d’œuvre avec un public large et international. Chacun peut y reconnaître quelque chose de profondément intime et être sensible à son propos tragique autant qu’à sa musique bouleversante.

[Additional Text]:

Diapason d’or de l’année pour Maxime Pascal et Simon Stone

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Maville (site web réf.) - Caen Maville
9 janvier 2025 535 words
Près de Caen, deux films grecs interrogent la condition des femmes au Café des images . Sport

Sport Caen Près de Caen deux films grecs interrogent la condition des femmes au Café des images... Caen Jeudi 09 janvier 2025 08:49 Près de Caen, deux films grecs interrogent... See article

AFP - Infos Françaises
samedi 4 janvier 2025 - 10:52:27 UTC 286 words

L'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie dans un état stable

Athènes, 4 jan 2025 (AFP) - L'état de santé de l'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie Anastasios, 95 ans, hospitalisé vendredi à Athènes, est stable, a indiqué samedi l'établissement où il est soigné.

"Son état de santé, malgré son dossier médical déjà compliqué, est considéré comme stable et est surveillé de près", a indiqué Evangelismos, le grand établissement hospitalier de la capitale grecque.

L'archevêque de nationalité grecque "subit les examens médicaux nécessaires et reçoit les soins appropriés", a précisé l'hôpital.

Cette figure importante du milieu ecclésiastique orthodoxe avait été transportée vendredi soir en urgence de Tirana à Athènes à bord d'un appareil de l'armée de l'air grecque, selon la télévision publique grecque Ert.

Selon la même source, l'archevêque, à la tête de l'Eglise orthodoxe de Tirana depuis plus de trente ans, souffrait vendredi d'une "gastro-entérite hémorragique".

Quatre jours plus tôt, il avait été après hospitalisé à Tirana, avec ce que des responsables de l'Eglise orthodoxe ont qualifié de "virus saisonnier".

Son état de santé s'était ensuite détérioré, selon Ert.

Son transfert vendredi a été effectué à la "demande des services d'urgence grecs", a précisé le ministère de la Défense.

Par le passé, en raison de son âge, Mgr Anastasios a déjà été soigné à plusieurs reprises à Athènes, où vivent ses proches.

En novembre 2020, il avait été hospitalisé à Athènes pendant 12 jours en raison du Covid.

Né en 1929 au Pirée, principal port proche de la capitale grecque, Anastasios Yannoulatos, son nom de naissance, est réputé avoir réussi à ressusciter l'Eglise orthodoxe de Tirana, mise à mal par le régime autodéclaré "athée" de l'ancien dictateur communiste Enver Hodja. La religion majoritaire en Albanie, pays transfrontalier avec la Grèce, est l'islam.

Science et Vie (site web)
mercredi 29 janvier 2025 - 20:04:11 1089 words

Un masque de Méduse révèle un atelier romain oublié, vieux de 2000 ans

Laurie Henry

La découverte récente d'un moule destiné à produire des masques représentant Méduse, sur le site antique de Finziade à Licata (Sicile), offre un

regard fascinant sur les pratiques artisanales et culturelles de la période romaine en Méditerranée. Mis au jour dans une ancienne maison transformée en atelier artisanal, ce vestige éclaire l'importance symbolique et économique de la production de masques dans l'Antiquité.

L'archéologie de la Méditerranée antique révèle des pratiques artisanales souvent méconnues, témoins des interactions entre cultures grecque, romaine et locales. En Sicile, carrefour stratégique des échanges commerciaux et culturels, de récentes découvertes apportent un éclairage inédit sur l'importance de l'artisanat dans la vie quotidienne et spirituelle. À Finziade, site situé près de Licata, les fouilles d'une maison datant du Ier siècle av. J.-C. ont révélé un atelier dédié à la production de masques, dont un moule représentant probablement Méduse.

Ce vestige, mis au jour dans le cadre du projet Finziade, dirigé par des chercheurs du CNR-Ispc de Catane et du Parco Archeologico della Valle dei Templi , illustre le rôle symbolique de cette figure mythologique dans la culture romaine. Cette découverte enrichit notre compréhension des échanges entre économie, spiritualité et artisanat dans cette région clé.

Un atelier artisanal au cœur de l'histoire

Les fouilles archéologiques de la « Maison 18 », une structure datée de l'époque républicaine tardive, offrent un aperçu fascinant des transformations sociales et économiques de l'Antiquité. Située dans l'ancienne ville de Finziade, cette maison fut initialement construite comme une résidence privée. Puis les propriétaires la réaménagèrent au Ier siècle av. J.-C. en un atelier artisanal spécialisé dans la fabrication de masques. Ce changement témoigne des évolutions profondes qui marquaient cette période. Les besoins économiques et les pressions sociales conduisaient à une réaffectation des espaces domestiques en lieux de production. La structure révèle des traces d'activités intenses, suggérant une organisation bien établie de la production. Notamment pour répondre à une demande locale ou régionale en objets à forte symbolique, comme les masques.

© Finziade Project / Parco Archeologico e Paesaggistico della Valle dei Templi

Alessio Toscano Raffa, archéologue à la tête du projet « Finziade », souligne l'importance de ce site pour comprendre les pratiques artisanales de la Sicile antique. Plusieurs moules similaires ont été mis au jour dans le même contexte. Ils renforcent l'hypothèse que la production de masques représentait un secteur économique majeur à Finziade. Ces moules, dont l'un représente probablement Méduse, illustrent une tradition artisanale étroitement liée aux croyances religieuses et culturelles de l'époque. La Maison 18 constitue donc un témoignage unique de l'adaptation des habitats domestiques aux activités commerciales ou industrielles dans une région au cœur des échanges méditerranéens.

Méduse : une figure riche en symboles

Les experts attribuent donc le moule mis au jour à Finziade à la représentation de Méduse. Il révèle l'importance symbolique de cette figure mythologique dans l'Antiquité. Dans la tradition grecque, Méduse constituait l'une des trois Gorgones. Son regard avait la capacité de pétrifier quiconque le croisait. Et sa chevelure se composait de serpents. Cependant, son rôle allait bien au-delà de cette image terrifiante. Elle incarnait également un pouvoir protecteur, fréquemment utilisé pour repousser les forces maléfiques.

Les objets représentant Méduse, tels que les masques et les éléments architecturaux, n'étaient pas uniquement décoratifs. Ils servaient d'amulettes placées sur les façades des maisons, dans les temples ou sur les armures, reflétant une croyance profonde en leur capacité à éloigner le mal. Ce mélange de menace et de protection en faisait un symbole particulièrement prisé et riche de significations.

Maria Concetta Parello, codirectrice des recherches archéologiques, insiste sur le rôle central de Méduse dans l'iconographie de l'époque romaine. Sa représentation, omniprésente dans les arts visuels, traduit un syncrétisme culturel. Les influences grecques, romaines et locales se mêlaient harmonieusement.

Les masques et autres représentations de Méduse étaient intégrés dans des contextes variés : domestiques, pour protéger les foyers ; rituels, lors de cérémonies religieuses ou funéraires ; et au théâtre, où son image pouvait figurer dans des pièces inspirées de la mythologie. On utilisait ce moule pour produire de tels objets en série. Ce fait souligne alors à quel point les valeurs spirituelles et symboliques étaient indissociables de la vie quotidienne dans la Sicile antique.

Une coopération scientifique d'envergure

La découverte du moule de Méduse s'inscrit dans le cadre du projet ambitieux « Finziade », porté par une collaboration entre le Parco Archeologico della Valle dei Templi d'Agrigente et le CNR-Ispc (Conseil national de la recherche – Institut des sciences du patrimoine culturel) de Catane. Ce programme mobilise des spécialistes en archéologie, en histoire et en sciences du patrimoine pour analyser les vestiges du site antique.

© Finziade Project / Parco Archeologico e Paesaggistico della Valle dei Templi

Rosario Callea, coordinateur logistique, met en avant l'importance d'une approche interdisciplinaire, combinant fouilles archéologiques, études historiques et analyses scientifiques. Cette méthodologie permet de mieux comprendre les techniques artisanales d'une part. D'autre part, elle permet de mieux appréhender les dynamiques culturelles et économiques qui façonnèrent la Sicile antique. D'autant qu'il s'agit d'une région clé dans les échanges méditerranéens de l'époque.

Un masque de Méduse qui éclaire l'histoire de Finziade et de la Méditerranée à l'époque romaine

L'ancienne ville de Finziade, se trouve aujourd'hui située à proximité de Licata, sur la côte sud de la Sicile. Elle occupait un emplacement stratégique entre mer et terre. Ce site se développe autour du « Mont Licata », une chaîne de collines orientée est-ouest, bordée à l'est par le mont Saint-Angelo et au nord par une plaine alluviale traversée par le fleuve Salso, connu dans l'Antiquité sous le nom de Himera Méridional. Cette position permettait un contrôle direct sur les ports méditerranéens et un accès facilité aux régions intérieures de la Sicile, faisant de Finziade un point névralgique pour le commerce, les échanges culturels et les communications terrestres et fluviales.

Fondée au IIIe siècle av. J.-C. par le tyran Phintias d'Akragas (l'actuelle Agrigente), la ville portait son nom et servait de refuge pour des habitants déplacés des cités voisines. Conçue à des fins politiques et défensives, elle joua également un rôle économique clé en raison de sa proximité avec des voies maritimes et terrestres vitales. Aujourd'hui, Finziade correspond à des ruines intégrées dans la commune de Licata. Les fouilles archéologiques révèlent progressivement son riche passé en tant que centre dynamique de la Sicile antique. Les chercheurs soulignent que ces travaux ne se limitent pas à révéler des vestiges anciens. Ils offrent aussi une clé essentielle pour comprendre les interactions culturelles et économiques en Méditerranée.

Source : Parco Archeologico e Paesaggistico della Valle dei Templi

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Ouest-France - L'édition du soir
lundi 20 janvier 2025 1678 words

Certains cadeaux ont plus d’impact que d’autres, en voici six qui ont changé le cours de l’histoire

Par Arnaud FISCHER.

Dans l’histoire de l’humanité, il y en a eu des cadeaux ! Mais certains ont eu plus d’impacts que d’autres, à tel point qu’ils ont changé le monde par la manière dont ils ont été utilisés. The Cleanest Recordings of 1920s Louis Armstrong Songs You’ll Ever Hear https://t.co/wKzOI1XdHD pic.twitter.com/3YhX1Uztj1— Open Culture (@openculture) July 21, 2018 On this day in 1946, Elvis' 11th birthday, he & his mother Gladys went to the Tupelo Hardware Co store. His mother bought him a guitar costing $7.90 for a birthday gift. He used this same guitar during his first ever recordings at Sun Records. That cheap guitar changed the world. pic.twitter.com/9kdrv06PUo— aes (she/her) (@strengthtodream) January 8, 2020

Dans l’histoire de l’humanité, il y en a eu des cadeaux ! Mais certains ont eu plus d’impacts que d’autres, à tel point qu’ils ont changé le monde par la manière dont ils ont été utilisés.

Offrir un cadeau est bien souvent une histoire de bienveillance. On a cette petite attention parce qu’on a envie de faire plaisir. Alors oui, parfois, c’est lié à un évènement commercial, comme Noël ou la Saint-Valentin, et on se sent obligé d’offrir quelque chose. Mais ça n’est pas toujours le cas, et heureusement.

Certains cadeaux, par l’utilisation qui en a été faite, ont contribué à changer le cours de l'histoire. Rien que ça. Tour d’horizon sur ces six présents qui, en plus de faire plaisir au receveur, ont eu un impact mondial.

1. Le cheval de Troie

On commence par l’exception qui confirme la règle. Le cheval de Troie est un cadeau qui n’a pas dû faire plaisir au receveur. Peut-être au début, mais pas une fois que les Troyens, qui recevaient cet énorme cheval en bois en guise de cadeau de la part des Grecs, se sont rendu compte que ça n’était qu’une supercherie.

« Événement majeur de la guerre de Troie immortalisé par Homère dans l’Odyssée, la construction du cheval de Troie permet, selon le texte, de renverser l’issue de la guerre que menaient les Grecs contre la cité de Troie » , rappelle Geo. Cet évènement de la mythologie grecque renvoie à une période assez lointaine, celle de la guerre de Troie qui a eu lieu entre 1194 et 1184 avant J.-C., à l’Antiquité.

Les Grecs, qui n’arrivaient pas à percer les défenses de cette ville importante d’Asie mineure depuis plus de dix ans, ont construit un immense cheval de bois dont l’intérieur était creux pour que des guerriers, menés par Ulysse, puissent s’y cacher. L’offrande est acceptée par les Troyens qui font rentrer le cheval dans la cité. Mais, une fois la nuit tombée, les Grecs sortent du cheval, ouvrent les portes pour faire rentrer le reste de leur armée, et pillent la ville.

2. La statue de la Liberté

C’est bien connu, la statue de la Liberté est un cadeau des Français aux Américains. « En plus d’être un symbole d’amitié entre les deux pays, Laboulaye (N.D.L.R. poète et historien français à l’origine de cette idée) , souhaitait que la statue colossale commémore le 100 e anniversaire de la Déclaration d’indépendance et de la récente abolition de l’esclavage aux États-Unis » , explique le magazine américain Mental Floss.

La statue de la Liberté a été construite par le sculpteur Frédéric-Auguste Bartholdi, aidé par Gustave Eiffel, qui deviendra célèbre plus tard pour sa construction de la Tour Eiffel. À sa création, en 1886, elle était construite en cuivre. Ce n’est que vingt ans plus tard que Lady Liberty s’est vêtue de son emblématique robe couleur émeraude.

L’histoire de la statue est aussi celle des immigrants qui arrivaient en Amérique. Comme le raconte Mental Floss, c’était « le premier point de repère qu’ils voyaient sur leur chemin vers Ellis Island pour y être traités » . Aujourd’hui, la statue de la Liberté est mondialement connue et fait partie intégrante de l’histoire des États-Unis et de la ville de New York. Preuve de sa notoriété, elle accueille plus de 4 millions de visiteurs chaque année.

3. Le Resolute desk du Bureau ovale

On reste aux États-Unis pour ce troisième cadeau. Le Resolute desk est l’énorme bureau en bois qui trône au milieu du Bureau ovale, dans la Maison-Blanche à Washington D.C. C’est derrière ce dernier que la plupart des présidents américains s’affichent après avoir passé un décret par exemple.

Ce meuble est un cadeau de la reine Victoria au président américain Rutherford B. Hayes en 1880. Son histoire remonte à 1856, lorsqu’un navire baleinier américain retrouve le navire d’exploration polaire britannique HMS Resolute, piégé dans les glaces de l’Arctique depuis deux ans. Ramené sur les côtes américaines, il est restauré puis envoyé à la reine Victoria en signe de paix et d’amitié entre les deux pays.

C’est quelques années plus tard, lorsqu’il est retiré du service, que la reine Victoria décide de faire construire un bureau à partir du chêne du navire et de l’offrir au président des États-Unis. Aujourd’hui, il est utilisé par la plupart des présidents américains et a une place de choix, au beau milieu du Bureau ovale de la Maison-Blanche.

Lire aussi : Ces investitures de présidents américains où rien ne s’est passé comme prévu

4. Le journal d’Anne Frank

« Lorsque les parents d’Anne Frank lui ont offert un livre d’autographes transformé en journal intime, ils n’imaginaient pas qu’ils contribuaient de manière significative à façonner l’histoire du monde » , résume le site encyclopédique américain KickassFacts. A-t-on besoin de rappeler qui est Anne Frank ?

Cette adolescente juive de 13 ans vivant à Amsterdam, aux Pays-Bas, a vécu pendant plus de deux ans dans une annexe secrète pour se cacher des nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle a reçu ce journal en cadeau le 12 juin 1942, moins d’un mois avant de devoir se cacher avec sa famille. Pendant tout le temps qu’elle a vécu recluse, elle a raconté son quotidien dans son journal intime.

Alors qu’Anne, comme toute sa famille, meurt tragiquement lors d’une déportation nazie, son père, Otto Frank, est l’unique survivant. Lorsque la guerre prend fin en 1945, il décide de faire publier le journal de sa fille. « Même si Anne Frank pensait que « plus tard, ni moi ni personne d’autre ne s’intéresserait aux réflexions d’une écolière de 13 ans », son journal s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires en 67 langues et est devenu l’un des livres les plus connus sur la vie pendant l’Holocauste » , rappelle le magazine américain Mental Floss.

5. Le premier cornet à pistons de Louis Armstrong

Louis Armstrong doit ses débuts dans la musique à la famille Karnofsky, une famille juive lituanienne pour laquelle il travaillait étant enfant. Un jour, alors qu’il ramassait la ferraille et livrait le charbon comme d’habitude, il s’est mis à jouer de la musique avec un petit sifflet en fer-blanc « au lieu de se contenter de crier comme un vendeur de journaux » , raconte Mental Floss.

Les Karnofsky ont tout de suite remarqué son talent musical. « Ils ont vu que j’avais la musique dans l’âme » , racontait plus tard le concerné. Ils l’ont alors encouragé à faire de la musique et même plus. « Un jour, alors que j’étais dans le wagon à charbon avec Morris Karnofsky (N.D.L.R., un des enfants de la famille) , nous sommes passés devant un prêteur sur gages dans la vitrine duquel il y avait un vieux Bi Flat Horn, tout rouillé. Cela ne m’a coûté que 5 $. Morris m’a avancé 2 $ de mon salaire. Et j’ai commencé à économiser chaque semaine 50 centimes sur mon petit salaire jusqu’à ce que finalement le cornet soit payé intégralement. Wow… comme j’étais heureux ! » , se souvient le musicien.

The Cleanest Recordings of 1920s Louis Armstrong Songs You’ll Ever Hear https://t.co/wKzOI1XdHD pic.twitter.com/3YhX1Uztj1— Open Culture (@openculture) July 21, 2018

Des années plus tard, la musique de Louis Armstrong a eu un retentissement mondial. Il est devenu une figure de la musique et plus précisément du jazz. Pour beaucoup, il est considéré comme le meilleur trompettiste de l’histoire. Incroyable chemin parcouru quand on voit que son premier cornet à pistons tout rouillé a été acheté 5 $.

6. La première guitare d’Elvis Presley

On reste dans la musique avec la première guitare du roi du rock’n’roll, Elvis Presley. Et l’anecdote vaut le détour. Pour ses 11 ans, Elvis se rend avec sa mère Gladys au magasin Tupelo Hardware Co. À l’intérieur, le jeune adolescent est formel : il veut un vélo, ou une carabine. Deux salles deux ambiances. Mais sa mère, réticente à cette idée et on la comprend, préfère lui offrir une guitare.

On this day in 1946, Elvis' 11th birthday, he & his mother Gladys went to the Tupelo Hardware Co store. His mother bought him a guitar costing $7.90 for a birthday gift. He used this same guitar during his first ever recordings at Sun Records. That cheap guitar changed the world. pic.twitter.com/9kdrv06PUo— aes (she/her) (@strengthtodream) January 8, 2020

Dès lors, Elvis ne s’en sépare plus. « Plusieurs personnes l’ont aidé à apprendre à jouer, dont le pasteur de son église. Les habitants le voyaient souvent en ville, sa guitare à la main » , raconte le blog américain Lost in the USA. Quelques années plus tard, en 1954, il enregistrera son premier morceau à Memphis avec le label Sun Records. La suite appartient à l’histoire.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
15 janvier 2025 513 words
La Défense aérienne grecque a reçu son dernier Rafale

La semaine dernière la Grèce a reçu le 24e, et dernier, Rafale d’une commande passée à la France en 2021 La Défense aérienne grecque a reçu son dernier Rafale En... See article

Courrier International (site web)
vendredi 24 janvier 2025 237 words

Politique. Konstantinos Tasoulas, candidat du pouvoir à la présidence pour ancrer la Grèce à droite

La nomination à la présidence de la République hellénique d'un candidat conservateur par le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, rompt avec une vielle tradition de consensus politique. En choisissant une personnalité de son propre camp, il affirme l'ancrage à droite de son deuxième mandat et suscite des critiques.

Comme le veut le système politique en Grèce, le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis, a annoncé son candidat à l'élection présidentielle, qui aura lieu samedi 25 janvier. Si sa nomination doit être validée par les deux tiers du Parlement grec, Konstantinos Tasoulas suscite des réactions contrastées.

“Avec Konstantinos Tasoulas, la demande de l'écrasante majorité des députés [du parti au pouvoir] Nouvelle Démocratie d'avoir un président de la République de droite a été satisfaite par Kyriakos Mitsotakis”, regrette le site de gauche News 24/7

Un “intellectuel strict”

Né le 17 juillet 1959 à Ioannina, ville de la région de l'Épire, dans le nord-ouest de la Grèce, et avocat de profession, Konstantinos Tasoulas est une figure importante du parti conservateur, dont il a été député et secrétaire général avant de devenir président du Parlement des Grecs. Il succédera à Ekaterini Sakellaropoulou, première femme à occuper cette fonction symbolique.

Konstantinos Tasoulas au Parlement grec, à Athènes, le 15 décembre 2024. PHOTO EUROKINISSI/AFP

Konstantinos Tasoulas au Parlement grec, à Athènes, le 15 décembre 2024. PHOTO EUROKINISSI/AFP

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Ouest-France
Pornic, Pays de Retz; Rennes Sud-Est; Avranches, Granville; Fougères, Vitré; Saint-Lô, Coutances, Cherbourg; Fontenay, Luçon; Quimperlé, Concarneau; Rennes; Nantes Sud-Loire Vignoble; Orne; Auray; Mayenne; Pays d'Auge; Saint-Brieuc, Lamballe; Loudéac, Rostrenen; Ploërmel; Les Herbiers, Montaigu; Dinan; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie; Sarthe; Cholet; Les Sables d'Olonne; Lorient; Nantes; Pontivy; Angers, Segré; Quimper, Centre-Finistère; Nord-Finistère; Rennes Nord-Ouest; Guingamp; Nantes Nord-Loire; Ancenis; Châteaubriant; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Saint-Malo; Bayeux, Caen; Lannion, Paimpol; Caen, Vire; Vannes; La Roche-sur-Yon; Redon
France, lundi 6 janvier 2025 604 words, p. OF Pornic - Pays de Retz_5
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January 6, 2025 - Ouest-France (site web)

« Qu’est-ce que l’Épiphanie ? »

Il en va ainsi de l’Épiphanie comme d’autres traditions : des héritages multiples ont permis de les enraciner, tout en en brouillant la signification. Ajoutons une emprise commerciale croissante, mélangeons, et le tout se réduit bientôt à l’habitude, un mois durant, en janvier, de consommer moult galettes. Que deviennent, dans l’affaire, les rois et la fève, le sacré et le profane ?

Pour essayer d’y voir clair, remontons aux Saturnales romaines. C’est d’alors que viendrait l’habitude de faire extraire la fève d’une galette par un enfant, pour désigner le roi d’un jour. Fait souvent compris comme un rite d’inversion sociale, un esclave pouvant devenir ce roi éphémère. Rond et doré (mais que sait-on vraiment de ce second caractère), le gâteau symboliserait l’astre solaire et serait en lien avec la célébration du solstice d’hiver.

Cependant, les Saturnales ne contestent nullement l’ordre en place. Rappelant symboliquement le chaos originel, elles appellent au renouvellement attendu de l’ordre du monde. Les festivités en l’honneur de Saturne, dieu romain du temps, passent par ailleurs peu à peu d’une journée à sept jours, avant de se confondre avec les calendes du début de janvier. Elles incorporent ainsi des fêtes diverses, ce qui rend impossible toute explication quelque peu globale des Saturnales.

Les fèves, par contre, sont intéressantes. Sorties premières de terre, l’hiver passé, et ainsi symboles de renaissance, elles établissent aussi un rapport direct avec le monde des morts. Les Grecs, déjà, le 3 e jour des Anthestéries, en l’honneur de Dionysos, faisaient bouillir pour eux des fèves.

Arrêtons-nous maintenant sur un second « moment », essentiel, pour comprendre l’Épiphanie. Nous sommes à Bethléem, Jésus est né. Incarné dans un enfant, le Divin est présenté aux hommes. Aux bergers d’abord. Plus proches, premiers à arriver, ils représentent le peuple Juif, celui de Marie et Joseph. Puis viennent les mages, de régions lointaines. Signe que le message de l’Incarnation concerne l’humanité dans son ensemble, annonce de la distinction à venir entre judaïsme et christianisme.

Du mot grec ancien Epipháneia, qui signifie « manifestation », « apparaître »

Le nombre et le nom des mages (finalement trois, Balthazar, Gaspard et Melchior) ne se stabilisent qu’au cours des siècles, leur caractère « royal » ne s’affirmant qu’à partir du X e . À l’Enfant Jésus, ils offrent l’or, symbole de royauté, l’encens, signe de divinité, et la myrrhe, une résine aromatique que l’on utilise pour embaumer les corps. Comme si l’Enfant Jésus était déjà destiné à mourir pour ressusciter. Le mot grec ancien Epipháneia, qui signifie « manifestation », « apparaître », se « dévoiler », témoigne de l’importance de ce qui se joue lors, au-delà de la figure des mages et de leurs cadeaux. Comme un nœud gordien, l’Épiphanie renvoie aux sources du christianisme.

Au IV e siècle, l’Église de Rome décide de faire de la Nativité une fête officielle. Il ne s’agit pas de contrer des fêtes païennes, mais l’idée, répandue en Orient, selon laquelle Jésus n’aurait été divin qu’après son baptême par Jean, dans les eaux du Jourdain. Baptême que l’on célébrait alors en Orient le 6 janvier. En contrepartie, si l’on peut dire ainsi, l’Église instaurait officiellement, ce même 6 janvier, la fête de l’Épiphanie.

Significations antiques et chrétiennes se mêlent ainsi, sans que nous en ayons toujours conscience, lorsque, aujourd’hui, nous partageons la galette et « tirons » les rois.

(1) Auteur de Noël, toute une histoire (Le Cerf).

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L'Indépendant
CATALAN_IN
jeudi 9 janvier 2025 481 words
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January 8, 2025 - L'Indépendant (site web)

Action coup de poing chez un négociant en vin accusé de mettre en bouteille du muscat grec

« Va te faire boire chez les Grecs. » Le message affiché sur les rubalises jaunes est clair, limpide. Comme de l'eau de roche, mais surtout pas comme un muscat de Samos, objet de la discorde, ce mercredi 8 janvier 2025, devant la compagnie Bourdouil à Rivesaltes, l'une des plus grandes entreprises de négoce de vin du département. En début de matinée, une quinzaine de membres de la Coordination rurale des Pyrénées-Orientales (CR 66) se sont rendus sur place pour mener une opération coup de poing. Et tenter d'obtenir des réponses. L'accès au site était bloqué au moyen de vignes récemment arrachées et de pneus. Le syndicat accuse l'entreprise employant près de 60 personnes, d'embouteiller du muscat de Samos, un vin grec, alors que les caves coopératives locales regorgent de muscat invendu. « Il y a plusieurs années, l'entreprise Bourdouil a commencé à rentrer du muscat de Grèce. Et aujourd'hui, ça inonde le marché. Conséquence, le muscat de Rivesaltes ne se vend pas, il reste dans les caves. Cette opération commerciale, c'est la mort assurée des caves et des viticulteurs. Ce produit n'est pas soumis aux mêmes normes sanitaires qu'en France, ce n'est pas juste, on ne peut pas se défendre. On se sent trahis » , Frédéric Simonetti de la CR 66.

Prestation de service Une délégation de militants a été reçue par Bernard Langlois, directeur général de l'établissement. Au sortir de cette réunion, Philippe Maydat, viticulteur et président de la CR 66 s'est exprimé : « Pour le muscat de Samos, le directeur nous a expliqué qu'il s'agissait d'une prestation de service. Mais il n'empêche que ça nous fait mal quand même au ventre. Effectivement, ce n'est pas un achat de la société Bourdouil pour faire du bénéfice, mais même ça, pour nous, c'est regrettable. Je pense qu'il va y avoir d'autres épisodes à cette série parce que nos vins doux naturels sont en très mauvaise situation économique et la viticulture catalane est au bord du gouffre. Nous allons contacter les distributeurs et leur demander de faire un effort patriotique, si je puis dire, pour que les vins doux naturels français aient la priorité en magasin » . Quant au directeur de l'établissement Bourdouil, il a justifié la démarche « indispensable pour fonctionner » et tenter de calmer la situation. « Avec la baisse des volumes depuis plusieurs années, nous avons dû diversifier notre activité. Ces nouvelles prestations de service sont indispensables pour pouvoir faire fonctionner correctement les lignes d'embouteillage [...] Je vais prendre contact avec mon donneur d'ordre pour voir de quelle manière on peut influencer la commercialisation en faveur des produits locaux. » Driss Chaït La Coordination rurale des Pyrénées-Orientales a pris à partie la compagnie Bourdouil à Rivesaltes, l'une des principales entreprises de négoce en vin du Département. PHOTOS ALINE MORCILLO Une délégation de la CR 66 a été reçue par la direction.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
23 janvier 2025 351 words
Mercato OM : ça bouge pour Amine Harit !

Alors que le départ d’Elye Wahi semble se préciser, d’autres éléments sont susceptibles de quitter l’OM avant le 3 février prochain. Amine Harit serait dans le viseur d... See article

Sud Ouest - Lot-et-Garonne
Marmande et Marmandais, mardi 7 janvier 2025 393 words, p. 16

L’odyssée de Daouda Diallo entre Marmande et Argos

Gauvain Peleau-Barreyre

Révélation de la Coupe de France, l’attaquant de Régional 2 est à l’essai dans un club de D2 grecque. Il poursuit ainsi ses rêves de carrière professionnelle

«Revenir vers le haut niveau»

Football

La nouvelle a été révélée hier par son club marmandais. Daouda Diallo, ailier du FCM (Régional 2), est actuellement sous le soleil grec, non pour des vacances, mais pour y poursuivre son rêve de carrière professionnelle. Le jeune Guinéen de 24ans s’entraîne avec le Panargiakos FC, équipe de 2e division basée à Argos.

Actuellement 7e de son championnat, le club hellène cherche à renforcer son attaque et s’est penché sur le profil du Marmandais pour le mettre à l’essai.

Les dirigeants de Panargiakos ont été séduits par les qualités offensives de Daouda Diallo, qui se sont révélées au grand jour ces derniers mois, en Coupe de France. Même s’il est resté muet lors de l’élimination en 32e de finale par les Manceaux (0-7), le 22décembre dernier, l’attaquant a été l’un des hommes qui ont permis au FC Marmande d’accomplir un parcours «historique» et inédit dans cette compétition.

Si les tests sont concluants, Daouda Diallo prendrait ainsi une revanche sur la vie. Des rues de Conakry à son arrivée, en 2018, au centre de formation des Girondins de Bordeaux, il n’a jamais pu faire valoir ses qualités de vitesse et de dribbles, freiné dans sa progression par une maladie rare et la chute de la maison bordelaise. «Je sortais d’une maladie, d’une blessure, donc je n’ai pas pu profiter de mon année de contrat, confirme le jeune joueur. C’était compliqué de trouver de nouveaux clubs.»

C’est alors que Marmande a saisi l’occasion, lui proposant de se refaire une santé et un nom en Régional2. «Douada nous a rejoints en novembre 2023. Il avait besoin de se relancer, il a cru en notre projet, explique le coprésident du FCM, Lyazid Bahlali. Nous savons qu’il veut revenir vers le haut niveau. C’est tout ce que nous lui souhaitons et nous allons l’accompagner vers ce rêve.» Un rêve qu’il touche des crampons en ce début 2025, sur une terre propice aux retours glorieux.

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 2460 words

À 1 000 km du front, l’hôpital Sheptytsky est le bienfaiteur des déplacés ukrainiens

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Par Corine Chabaud à Lviv Publié le 21/02/2024 à 13h51, mis à jour le 21/02/2024 à 13h51 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'a-1-000-km-du-front-lhopital-sheptytsky-est-le-bienfaiteur-des-deplaces-ukrainiens', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Mais, fin janvier 2024, sa fille le force à la rejoindre en train à Lviv, la métropole occidentale, pour soigner son bras paralysé. Ici, à l’hôpital Sheptytsky, Iryna a vite obtenu une consultation neurologique, quand ailleurs il fallait attendre un mois. Son père y a reçu des soins gratuits, comme l’institution catholique en dispense aux déplacés de l’intérieur, ces millions d’IDP (Internally Displaced Persons) que le conflit a chassés de l’Est. Environ 240 000 vivent encore dans l’oblast de Lviv, qui jouxte la Pologne, où ils ont afflué dès le début de la guerre. Les plus vulnérables logent dans des centres d’accueil, comme Volodymyr, en pleurs quand il évoque sa terre perdue. « Si je pouvais, je retournerais à pied chez moi », lâche-t-il. Valeurs d’entraide et d’humanité En contrebas de la colline dominée par la cathédrale Saint-Georges, joyau baroque de l’Église grecque-catholique, l’hôpital Andriy-Sheptytsky porte le nom de son créateur, le métropolite pionnier de l’œcuménisme et figure du renouveau du nationalisme face au soviétisme (1865-1944), qui repose dans sa crypte. Créée en 1903, la structure privée a toujours privilégié les projets caritatifs, sans discrimination confessionnelle. Avant guerre, le petit hôpital religieux se consacrait aux soins palliatifs et à la psychiatrie. Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, comme on nomme ici la guerre commencée le 24 février 2022 – car le conflit a, de fait, démarré en 2014 dans le Donbass –, il est en plein renouveau, développant son service de chirurgie, les soins aux vétérans et le soutien psychologique. Les déplacés, atteints de pathologies chroniques ou mentales, représentent 80 % de sa patientèle. Ils y reçoivent des soins gratuits, notamment ambulatoires. Son bâtiment de briques de 3000 m2 compte 34 lits, dont 24 en soins palliatifs. Le mécénat et les patients plus aisés financent les soins aux nécessiteux. Le service de soins palliatifs compte 24 lits. Dmytro Duzhuy se réjouit des progrès de son patient, qui fête son anniversaire. • NICOLAS CLEUET POUR LA VIE Aide d’urgence, réadaptation fonctionnelle et opérations s’y développent : sur 16 médecins, neuf sont des chirurgiens. « La plupart des déplacés sont traumatisés par les bombardements, les destructions. Nous ne pouvons reconstruire leur maison, mais nous les soutenons autant que possible. Notre rôle prend tout son sens », explique Andriy Lohin, 54 ans, qui gère depuis 2015 l’hôpital, nationalisé à l’ère soviétique, puis revenu à l’Église grecque-catholique en 1992, un an après l’indépendance. À Lviv, ou dans ses annexes plus modestes de Ternopil et d’Irpine, plus à l’est, l’hôpital Sheptytsky, hier géré par Caritas, a aussi mis en place des cliniques mobiles, pour aller à la rencontre des malades isolés. Marta Rypykhovych, 47 ans, cheffe du service de soins palliatifs, travaille à Sheptytsky depuis six ans, après 17 ans dans le secteur public. Elle aime que les valeurs d’entraide et d’humanité figurent ici au cœur de son métier. Dans une ambulance, don allemand, elle se rend aujourd’hui chez Victor, 82 ans, arrivé il y a un an et demi de Zaporijia, quand l’ oblast a été annexé par les Russes. Victime d’un infarctus et d’un cancer de la vessie, le vieillard dans un fauteuil roulant, loué pour presque rien à l’hôpital, n’aspire pas à retourner dans sa région occupée. Il s’éteindra à Lviv, veillé par Tatiana, sa fille, dans la tour moderne où ils logent. Marta l’ausculte et lui passe la main dans le dos. Dans l’ambulance, elle raconte comment la guerre a bouleversé les vies, même ici, à 1 000 km du front, où les bombardements sont moins fréquents qu’à Kiev. Les patients consultent plus tard qu’avant. Les praticiens sont toujours sur la brèche. Un chirurgien de l’équipe est parti opérer sur le front. Cheffe du service de soins palliatifs, Marta Rypykhovych rend visite à des patients incapables de se déplacer, grâce à une clinique mobile. • NICOLAS CLEUET POUR LA VIE Quand retentissent les sirènes d’alerte, il leur faut descendre les malades du troisième étage au sous-sol, à l’abri. Hier, faute d’ascenseur, il fallait même les porter ! « C’est une responsabilité supplémentaire », admet Marta. Parce que son frère combat vers Bakhmout, elle a pris un deuxième travail : elle enseigne les soins palliatifs à l’université. Elle se démultiplie, comme tant d’Ukrainiens, reconnaissants envers leurs soldats. Difficulté de l’exil intérieur À Sheptytsky, doué de vocation sociale, les projets foisonnent, la mue fonctionne. L’hôpital soutient près de 70 établissements publics, par l’envoi de médicaments, de matériel médical. Il coordonne des soins dans des cliniques endommagées par le conflit. Ses kinés, tel Dmytro Duzhyi, 24 ans, se chargent de réparer les corps blessés des soldats, les dos douloureux. « On travaille, concentrés. On s’habitue à la guerre », admet-il. Serguey Bilokin, le prêtre qui célèbre une messe chaque jour à midi dans la chapelle du bâtiment, se forme à la psychologie. Le directeur se donne 18 mois pour que sa structure puisse pratiquer des amputations, car les besoins sont immenses. Il veut transformer 400 m2 de combles en vastes cabinets. Si cet établissement soigne une majorité de déplacés, il a aussi fait le choix d’en embaucher. L’équipe compte 240 personnes, contre moitié moins avant guerre, dont 45 déplacés. Parmi eux, Nataly Zaporuzchenko, 42 ans, née à Donetsk, mère de deux enfants, installée à Lviv dès 2015, qui laisse entrevoir la difficulté de l’exil intérieur. Chaque vendredi, la psychiatre anime un groupe de parole, thérapie collective pour combattre le stress. Sous son regard bienveillant, 10 patients s’étirent, chantent, s’épanchent à demi-mot. « Je cherche à leur faire évacuer les images douloureuses, sans revivre le traumatisme. Ici, l’approche est holistique. S’ils repartent avec le sourire, je sais que je les ai aidés », explique Nataly. Pari gagné. Au rez-de-chaussée, Igor Ivashenko, 60 ans, radiologue, reçoit femmes enceintes et autres patients, déplacés comme lui. Ravi de disposer de matériel médical de qualité, il les bichonne, empathique. Le 15 mars 2022, Igor, son épouse et leurs filles ont fui Marioupol, le port de la mer d'Azov pris d’assaut par les Russes. Il raconte les files de voitures, les contrôles, les corps sur le trottoir. « Les Russes nous demandaient de soulever nos tee-shirts. Ceux qui avaient des tatouages nationalistes étaient tués sur place », relate-t-il. Radiologue, Igor Ivashenko a fui Marioupol. Dans cet hôpital privé de Lviv, soucieux d’humanité, il reçoit en majorité des déplacés, comme lui. • NICOLAS CLEUET POUR LA VIE Sa mère et son frère, restés dans la ville occupée, vivent sous administration russe. Il leur envoie de l’argent. Dans l’hôpital où il a travaillé 30 ans, huit médecins sont morts. Il sait que la moitié de la ville a été détruite, mais pas son appartement, dont les voisins ont la clé. Pour aller mieux, il écrit et chante des chansons. Il voyage. Selon lui, le gouvernement pourrait aider davantage les déplacés. Mais il se réjouit que, à Sheptytsky, on leur offre des consultations humaines et sans frais. L’hôpital Sheptytsky a besoin de vous À l’occasion du carême 2024, et en partenariat avec l’Œuvre d’Orient qui soutient les chrétiens d’Ukraine depuis 1924, La Vie vous invite à accompagner le développement de cet hôpital catholique voué dès sa création à accueillir les plus pauvres et désormais de plus en plus de victimes de guerre. Il est reconnu pour sa capacité à soigner la personne dans sa globalité, en prenant en compte ses dimensions physique, psychologique et spirituelle. En 2023, à la demande de la curie patriarcale gréco-catholique, l’Œuvre d’Orient a été sollicitée pour soutenir ses projets de transformation, notamment du dernier étage en centre de consultation, de l’aménagement d’un service de kinésithérapie et d’ergothérapie dans son sous-sol, et du déménagement de son centre de soins palliatifs dans une maison adaptée. Rendez-vous sur cette page si vous souhaitez faire un don. 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8 janvier 2025 2048 words
Tordons le cou aux nombreuses idées reçues qui circulent au sujet de la Rome antique

L'attrait de la Rome antique est indéniable. Cette période archaïque a captivé plus d'un, à travers les épopées hollywoodiennes, les jeux vidéo immersifs et d'innombrables livres. Depuis la... See article

Le Petit Bleu d'Agen
PB
SPORTS, mardi 21 janvier 2025 425 words, p. 19

Sports

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January 21, 2025 - La Dépêche du Midi

FOOTBALL /

FCM : Daouda Diallo rejoint le Panargiakos FC

La vie et la carrière footballistique de Daouda Diallo n'a décidément rien d'un long fleuve tranquille.

L'attaquant du FC Marmande vient, en effet, de signer en faveur du club du Panargiakos FC, en Ligue 2 grecque. Avec cette signature, le natif de Conakry espère remettre sur orbite une carrière qui avait commencé de belle manière, notamment avec les Girondins de Bordeaux B, où le club du Haillan l'avait fait signer professionnel (déjà !) en 2021, certain des qualités du jeune joueur d'alors, avant qu'une maladie rare n'interrompe sa trajectoire, et ne le tienne éloigner des terrains pendant un très long moment.

« Nous avions un accord avec Daouda »

C'est avec le FC Marmande que le joueur retrouve les terrains mais aussi et surtout une certaine efficacité. Le parcours du FCM en Coupe de France place l'attaquant sous les projecteurs (cinq matchs et un but), suffisamment pour que le club grec d'Argos (dans le Péloponnèse) s'intéresse au joueur. « Le Panargiakos nous a contactés via notre directeur sportif, Guy Feutchine, précise Lyazid Bahlali, coprésident du FCM. Guy est une figure connue et respectée en Grèce puisqu'il a été joueur du PAOK Salonique (L1 grecque) et a gardé un lien fort avec ce pays. Nous avions un accord avec Daouda pour le libérer à la trêve en cas d'opportunité de signer dans un club pro. »

Diallo se rend en Grèce à la mi-janvier, dispute un match amical sur place et plante un triplé, achevant de convaincre les dirigeants du Panargiakos de lui proposer un contrat pro. Pour Lyazid Bahlali, le départ de Daouda Diallo s'inscrit dans une logique sportive mais empreinte d'une certaine tristesse : « Nous sommes tristes de perdre Daouda. Il nous a régalés durant un peu plus d'un an avec ses éclairs de génie. Nous avons pu profiter de son talent et cela a été une chance pour le FCM. » À peine de retour à Argos, Daouda Diallo a disputé la 16e journée du championnat face à l'AEK Athènes B. Entré en jeu à la 72e, l'ex-marmandais n'a rien pu changer à la lourde défaite encaissée à domicile (0-3), une défaite qui fait plonger le Panargiakos à la 8e place (sur 10) du groupe B et provoquer la démission de Giorgos Vazakas, le coach d'Argos.

Non, la carrière de Daouda Diallo n'a rien d'un long fleuve tranquille. Mais puissent les rives du fleuve Erasinos lui être tout de même heureuses et profitables.

Corresp. William Donnarel

L'intern@ute (site web) - L'Internaute
lundi 20 janvier 2025 - 14:51:26 -0000 478 words

Cet endroit paradisiaque était surnommé l'"île des rêves", il a pourtant été totalement abandonné

La Rédaction

Cet endroit paradisiaque était surnommé l'"île des rêves", il a pourtant été totalement abandonné

Une destination de rêve au coeur de la Méditerranée attirait les foules chaque été jusque dans les années 1980. Elle est pourtant aujourd'hui totalement à l'abandon.

C'est une époque difficile à imaginer pour les rares touristes qui l'approchent aujourd'hui mais sous le soleil méditerrannéen et au bord de la mer Egée, ce lieu fut un temps l'un des sites les plus courus de ce pays très touristique. Ses plages de sable fin et les eaux cristallines d'un îlot boisé de pins, relié au continent par un isthme étroit, étaient prises d'assaut chaque été par des hordes de vacanciers venus de la capitale à seulement quelques heures de route.

Hôtels, restaurants, night-clubs... Tout était prévu pour les accueillir au mieux. On y dansait jusqu'au bout de la nuit dans les discothèques à la mode, on y dormait dans d'élégants bungalows au cœur de la pinède et on y prenait des bains de soleil sur des transats en admirant le paysage de carte postale.

Cet éden au bord de la mer Égée n'était autre que Pézonissi, une île minuscule située près d'Erétrie sur la côte ouest de l'Eubée, au nord de la capitale grecque, Athènes. Surnommée "l'île des rêves" dans les années 70, la destination était incontournable pour la jeunesse branchée et la haute société athénienne. Après des débuts en fanfare, son étoile a pourtant progressivement pâli, jusqu'à ce qu'elle sombre dans un oubli total au début des années 2000.

Comment expliquer un tel revirement de fortune ? L'histoire tortueuse de Pézonissi est en fait emblématique des dérives du tourisme de masse en Grèce, juge aujourd'hui le site grec Ethnos, tiré de l'ex-journal politique du même nom. Le déclin a commencé dans les années 80, quand les infrastructures vieillissantes n'ont pas été rénovées, la clientèle a changé et la concurrence d'autres destinations s'est accrue.

Mais c'est surtout un imbroglio juridique et administratif qui a porté le coup de grâce. L'île, propriété de la municipalité d'Erétrie, a vu se succéder les changements de statuts, les baux précaires, les projets de reprise avortés et les procédures judiciaires. Résultat : plus personne ne sait vraiment qui y fait quoi et qui possède les bâtiments. Les ruines des anciens hôtels, restaurants et boîtes de nuit tombent en lambeaux au milieu d'une nature reprenant ses droits.

Le naufrage de  "l'île des rêves" illustre ainsi de manière spectaculaire les conséquences désastreuses d'un tourisme incontrôlé, mal géré par les pouvoirs publics, et uniquement motivé par des intérêts à court terme, juge le site d'informations grec. Un modèle de développement prédateur qui a défiguré de nombreux sites naturels remarquables dans l'archipel grec à partir des années 60. Pézonissi, l'ex-"île des rêves" en est devenu l'un des tristes symboles.

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AFP - Infos Françaises
mercredi 15 janvier 2025 - 13:13:59 UTC 308 words

Grèce: le Parlement vote la suspension du financement du parti d'extrême droite Spartiates

Athènes, 15 jan 2025 (AFP) - Le Parlement grec a voté mercredi à une large majorité la suspension du financement public du petit parti d'extrême droite Spartiates, visé par une enquête pour fraude électorale.

Sur les 287 députés présents, 267 ont voté pour l'arrêt du financement de ce parti qui aux élections européennes de juin dernier avait déjà été interdit de participation par la Cour suprême grecque. Quinze élus ont voté contre et cinq se sont abstenus.

"Nous ne devons pas un seul euro à l'État ni aux banques, contrairement au PASOK (parti socialiste) et à la Nouvelle Démocratie (droite au pouvoir)", a réagi le chef du parti Vassilis Stigas à l'assemblée, accusant les grands partis de vouloir "faire taire toute voix patriotique libre".

Les Spartiates ont participé pour la première fois aux élections générales en Grèce en juin 2023, remportant 12 sièges au Parlement sur un total de 300.

En avril 2024, 11 députés des Spartiates avaient été poursuivis par la justice pour fraude électorale lors de ces élections de 2023, au motif que le parti serait dirigé par Ilias Kasidiaris, l'ancien porte-parole emprisonné du parti néonazi Aube dorée.

Depuis qu'a éclaté cette affaire, sept députés ont quitté le parti et sont désormais indépendants, et les Spartiates ne disposent plus que de cinq élus.

Ilias Kasidiaris et un avocat grec sont également poursuivis pour leur implication présumée dans cette affaire.

Ilias Kasidiaris avait été condamné en 2020 à 13 ans de prison ferme pour son appartenance à une "organisation criminelle" à l'issue du procès de 67 dirigeants et cadres de cette formation néonazie.

Aube dorée, qui a quasiment disparu de la scène politique grecque après une ascension portée par la crise de l'euro qui l'avait propulsée au Parlement, a été impliquée dans l'assassinat en 2013 d'un rappeur antiraciste, Pavlos Fyssas.

Diapason
LE GUIDE, mercredi 29 janvier 2025 331 words, p. DIAP_121

Livres

Echos de Grèce

Anne Ibos-Augé

Failles dans le marbre, un voyage en musique vers l'Antiquité grecque par Hélène Pierrakos. Premières Loges, 134 p., 16€.

Echos de Grèce

Comment le monde antique a-t-il inspiré les compositeurs de toutes les époques ? Avec cette double évocation des vestiges et des « failles », ce sont autant de chemins de traverse sur lesquels Hélène Pierrakos entraîne son lecteur, à la recherche de la Grèce passée. Elle questionne, aussi : ce lieu est-il un temps ? Un espace ? Comment les musiciens s'en sont-ils emparés ?

Certes, l'idée d'une « écoute grecque » de Monteverdi - indépendamment de ses thématiques helléniques -peut interroger, même si elle n'est fondée que sur une « résonance ». L'autrice dévoile néanmoins une assez convaincante analyse du madrigal Hor che'l ciel e la terra ainsi que de quelques autres pièces. Elle étudie ensuite les sources auxquelles puisent Goethe ou Schiller, et après eux, Schubert ou Wolf, y décelant la « nostalgie d'un éternel printemps » ou « l'esprit de la danse »; éclaire l'expressionnisme du tandem Hofmannsthal/Strauss et cite les références de ce dernier à la Renaissance dans le chœur a cappella final de Daphne ; voit dans la Grèce debussyste un onirisme lyrique, percevant avec raison dans le recours du compositeur à la modalité antique « un manifeste d'identité française », mais omettant malheureusement de le replacer dans son contexte historique. Le voyage s'achève avec Britten, poursuivant dans Death in Venice la référence platonicienne de la nouvelle de Thomas Mann dont est tiré cet ultime chef-d'œuvre.

S'il est parfaitement juste de faire de la passion de l'Antique un des préliminaires à la naissance de l'opéra, il est curieux que soit tout à fait occultée la question de l'héritage grec concernant la notation musicale.

On regrette aussi que les références bibliographiques soient limitées au site de la Philharmonie de Paris et à la revue L'Avant-Scène Opéra . L'ouvrage, qui se lit aisément et avec plaisir, demeure néanmoins une belle manière de se frayer un premier chemin à travers les « failles » du marbre grec et leurs correspondances musicales tardives.

Sud Ouest - Bassin d'Arcachon / Médoc
Médoc, vendredi 24 janvier 2025 359 words, p. 21

Le collège Wangari Maathai

Marine Jay

Un repas antique

Le Pian-Médoc

Ce mardi 21janvier, Nicolas Jeudy, professeur de lettres-classiques au collège Wangari Maathai de Le Pian-Médoc, a organisé la deuxième édition de la journée romaine, financée par le Pass’Culture.

Cette journée était dédiée aux 126 collégiens en langues et cultures de l’Antiquité, option sur les civilisations romaine et grecque, la mythologie, culture et bases de la langue latine et grecque.

Les élèves ont suivi cinq ateliers animés par les 20 professionnels de la société Acta d’Arles, spécialisée en spectacles et animations historiques, qui créent des évènements de qualité tels que des combats de gladiateurs. Les adolescents ont participé à des ateliers d’archéologie expérimentale, de théâtre romain, de fabrication de lampes à huile, de partie d’harpastum (ancêtre de nombreux jeux de balles se rapprochant du rugby), lancers du disque et javelot, écriture antique, sports de combat des Jeux olympiques antiques, de tenues du légionnaire et de l’hoplite (fantassin de la Grèce antique)…

L’équipe de restauration du collège était également de la partie. Après des recherches sur les recettes antiques, les cuisiniers avaient concocté un déjeuner romain: salade de carottes, pois chiches et raisins ou salade d’épeautre, poulet rôti et purée de pois cassés au cumin, gâteau au miel.

Clou de la journée dans le grand gymnase, une conférence et surtout une démonstration de combats de gladiateurs en costumes bien sûr, qui pèsent plus de 20kg. Les jeunes ont apprécié ainsi que le jeu de rôle de la pièce de théâtre mimée, dans laquelle ils ont joué Papus le riche sénateur qui cherche une femme, Servus le garde du corps de Papus, la jeune fille…

Originaire de Lorraine, professeur de latin/grec classique et français par vocation familiale, issu de quatre générations de latinistes, Nicolas Jeudy a fait ses premiers pas à l’Acropole d’Athènes… et lors d’un voyage scolaire au pont du Gard, il a rencontré les gladiateurs arlésiens, qui seront aussi présents en mai au collège d’Arsac.

Le Figaro (site web)
vendredi 24 janvier 2025 - 07:00 UTC +01:00 1408 words

Langue Française ; Expressions

«Censé» ou «sensé»... Les homonymes, cette spécificité bien française

V.L.

Dans 100 homonymes de la langue française (Le Figaro Littéraire), Julien Soulié nous conte avec brio l’histoire passionnante de ces mots espiègles.

«Je demande à l’employé : -Pour Caen, quelle heure? -Pour où ? -Pour Caen ! - Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où ? - Comment ? Vous ne savez pas où est Caen? - Si vous ne me le dites pas ! - Mais je vous ai dit Caen ! - Oui !… mais vous ne m’avez pas dit où ! [...] - Enfin !... Caen !... dans le Calvados !... - C’est vague !» Ces bons mots de Raymond Devos sont restés célèbres. La langue française est peut-être, de toutes, la plus prodigue en homonymes. Julien Soulié, verbicruciste, expert et formateur au Projet Voltaire, remet à l’honneur ces mille facéties dans un ouvrage du Figaro Littéraire, 100 homonymes de la langue française (décembre 2024).

» LIRE AUSSI - «Ne pas parler français, c’est collaborer à notre disparition politique et culturelle»: un écrivain s’alarme de la montée du globish

Les homonymes sont des farceurs linguistiques. Imaginez un ver vert qui roule vers un verre en vair. Ou une marchande qui vend une fois du foie dans la ville de Foix. Ou encore votre mère, maire d’une ville de bord de mer... Pour le simple son ô, notre langue ne possède pas moins de huit homophones : «au» , «aulx» , «eau» , «haut» , «ho» , «ô» , «oh» , «os» . Connaissez-vous l’histoire derrière ces mots qui se ressemblent? Florilège.

Cou, coup, coût

Ici, un «p» muet. Là, un «t» et un accent circonflexe... Ces variantes n’ont rien d’arbitraire. Connaissez-vous leur histoire ? Comme l’explique Julien Soulié, le mot «cou» remonte au latin collum , qui donne d’abord «col» . D’où l’expression «cache-col» , cette écharpe étroite que l’on porte autour du cou. Quant au coup, son origine est grecque : il vient de kolaphos , signifiant «soufflet» . Passant par le latin classique colaphus , puis le bas latin colpus , il apparaît dès le IXe siècle en langue française sous les formes «colp» , «cop» ou encore «col» . Pourquoi le «p» étymologique est-il maintenu ? Il est bon de le garder pour le distinguer de son homonyme, juge l’Académie française à la fin du XVIIe siècle.

Enfin, qu’en est-il du coût ? Le verbe «coûter» , noté en français à partir du XIIe siècle sous la forme «coster» , vient du latin constare signifiant «se tenir fixé» , et en latin populaire «être à tel prix» . Le «coût» est d’abord «cust» puis «coust» , mais le «s» y est déjà muet: il sera remplacé par un accent circonflexe en 1740. Quant au «t» final, il s’amuït, c’est-à-dire qu’il devient muet, dès le XIIIe siècle.

Date, datte

Même en cherchant bien, vous ne trouverez aucun moyen de rapprocher ces deux homonymes. C’est parce que leur étymologie, malgré leur prononciation similaire, est complètement différente. L’un vient du latin, l’autre du grec. Ainsi, le mot «date» est emprunté du latin médiéval data littera , «lettre donnée» , premiers mots d’une formule indiquant la date à laquelle un acte a été rédigé. «Datte» , quant à lui, vient du grec ancien «daktulos» , «doigt» ... comme la forme allongée du fruit. Le saviez-vous? A la Renaissance, plusieurs lexicographes et grammairiens proposent la graphie «dacte» , avec restauration du «c» étymologique. Sans succès.

Héros, héraut

En classe primaire, ces homonymes sont régulièrement confondus. Ils n’ont pourtant pas le même sens. Le mot «héros» est emprunté au grec hêrôs , qui donne le latin heros signifiant «demi-dieu» puis «homme de grande valeur» . Il n’arrive dans notre langue qu’au XVIe siècle. D’où vient ce «h» aspiré en début de mot ? Il est introduit pour éviter la liaison et le malheureux calembour «les z’héros» , précise Julien Soulié. Quant au «héraut» qui signifie «messager» , il nous vient du francique «heriwald» signifiant «chef d’armée» .

Conte, compte, comte

Voilà un cas intéressant. Pour ces trois mots, il n’y a en effet que deux étymologies. La première est le latin computare, qui donne «conte» au XIIe siècle. Que signifie alors ce mot ? Il a de quoi réconcilier scientifiques et littéraires, désignant à la fois le «récit» et le «calcul» . La graphie phonétique «conte» accapare très vite le sens figuré de «ce qui est raconté» . Au XIIIe siècle apparaît donc la graphie «compte» qui signifie exclusivement le «calcul» . Quant au titre de noblesse «comte» , il est issu du latin comitem , ( «compagnon» puis «haut dignitaire» ) et apparaît dès le XIe siècle.

Dessin, dessein

Cette fois encore, une même étymologie est à l’origine de deux mots distincts : le latin disegnare , qui signifie «représenter, dessiner, désigner» . Il donne en italien le terme «disegnare» , qui fait fureur à la cour des Valois comme un bon nombre d’italianismes. Ainsi arrivent les formes «desseigner/dessigner» et «desseing/dessing/desing» . Après de nombreuses hésitations, le mot «dessin» est choisi comme unique graphie en 1835, laissant à «dessein» l’acception de «projet» . Quant au verbe «dessiner» , il s’agit d’une réfection, d’après «dessin» de l’ancien «dessigner» qui a fourni le doublet «désigner» .

Vingt, vain, vin

Voici des homonymes faciles à distinguer. Le numéral «vingt» , issu du bas latin vinti s’écrit «vint» pendant presque tout le Moyen Âge. Le «g» étymologique est ajouté à partir du XIIIe siècle. Quant à l’adjectif «vain» , il est tiré du latin vanus signifiant «vide, creux» et s’écrit «vein» et «vain» dès ses premières attestations en français au XIIe siècle. La graphie étymologique l’a ensuite logiquement emporté. Enfin, le «vin» vient du latin vinum et attesté en français dès le Xe siècle.

Censé, sensé

Êtes-vous une personne véritablement «sensée» ? Ou bien êtes-vous simplement «censée» l’être ? Ce dernier adjectif, toujours suivi d’un verbe à l’infinitif, est assez récent (1611). Synonyme à l’époque de «classé, répertorié, estimé» , c’est à la fin du XVIIe siècle qu’il acquiert son sens actuel de «considéré comme, supposé» . «Censé» est à l’origine le participe passé d’un verbe disparu, «censer» , du latin censare . Et l’adjectif «sensé» ? Signifiant «raisonnable, sage» , il est d’abord attesté d’abord dans la tournure «mal sensé» , comme le rapporte Julien Soulié. C’est dans Mélite de Pierre Corneille en 1629 qu’il apparaît avec son sens actuel: «Apprends que les discours des filles bien sensées/Découvrent rarement le fond de leurs pensées...» Il est dérivé de «sens» , dont le sens ancien de «jugement» est conservé dans notre «bon sens» .

Cru, crû

Un accent vous manque et tout est dépeuplé. Gare à ne pas faire l’erreur de confondre «cru» et «crû» ! Le premier participe passé «cru» est celui du verbe «croire» , issu du latin vulgaire «credutus» qui donne d’abord le mot «creu» , écrit le plus souvent «creü» afin de marquer l’hiatus. À partir du XIVe siècle, le «e» n’est plus prononcé, mais la graphie «creu» , prononcé «cru» , perdure jusqu’au XVIIIe siècle. On introduit alors l’accent circonflexe à la place du «e» afin de noter la durée longue de la voyelle. Quelques décennies plus tard, un nouveau changement se fait : l’Académie simplifie le mot pour aboutir à la graphie actuelle : «cru» , «crue» ...

Le participe passé «crû, crue» est quant à lui issu du verbe «croître» . Il remonte au latin vulgaire crevutus qui aboutit en ancien français à «creu, creue» . Quand le «e» devient muet, il devient impossible de distinguer les deux participes passés «cru» et «crû» . En 1798, l’Académie française décide donc de systématiser l’accent circonflexe dans de nombreuses formes de «croître» , notamment le participe passé... mais uniquement au masculin singulier. Et nos grands crus ? Attesté au XIVe siècle sous la forme «creu» , il devient définitivement «cru» à partir de 1740.

Avocat

Comment un fruit exotique et un défenseur des droits peuvent-ils être désignés de la même manière ? Ils n’ont en fait pas la même étymologie. La profession d’ «avocat» est empruntée au latin aduocatus , dérivé du verbe uocare qui signifie «appeler puis citer en justice» . La graphie savante «aduocat» , puis «advocat» , en parallèle d’avocat, sera fréquente jusqu’au XVIIIe siècle, bien que le «d» ne se prononce pas. Ce n’est qu’en 1762 que l’Académie lui préfère la graphie simplifiée «avocat «» . Quant au fruit, rapporté d’Amérique du Sud au temps des grandes explorations, il est emprunté à l’espagnol «avocado, abogado» .

Voir aussi :

Obtiendrez-vous 10/10 à ce test de philosophie?

L’inéluctable déclin de la langue française au Liban

Quand les Anglais partaient des années en France pour apprendre la langue

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Le Figaro, no. 25009
Le Figaro, mardi 21 janvier 2025 6559 words, p. 17

Légion d'honneur

Présidence de la République

À la dignité de grand-croix

Jacques de Larosière de Champfeu, économiste, gouverneur honoraire de la Banque de France, membre de l'Académie des sciences morales et politiques.

À la dignité de grand officier

Geneviève Hériard-Dubreuil-Jacquet, née Hériard-Dubreuil, ancienne présidente d'un groupe de spiritueux, présidente de fondation. Philippe Labro, journaliste, romancier. Patrick Strzoda, préfet de région honoraire.

Grande Chancellerie de la Légion d'honneur

Au grade de commandeur

Laurent Petitgirard, compositeur, chef d'orchestre, secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts. Rose-Marie Van Lerberghe, née Taglioli, inspectrice générale des affaires sociales honoraire.

Au grade d'officier

Philippe Bajou, secrétaire général d'un groupe postal. Guillaume Giscard d'Estaing, président-directeur général d'une société.

Au grade de chevalier

Olivier Artus, recteur honoraire d'une université. Vanessa Benoit, directrice générale d'un groupement d'intérêts public à vocation caritative. Patricia Blanc, née Poncin, présidente-fondatrice d'une association d'aide aux malades du cancer. Sophie Dartevelle, née Brumter, présidente d'honneur d'une association nationale pour la santé dentaire. Bernard Delaval, ancien officier et président d'une association régimentaire. Hubert Fabre, notaire, administrateur d'une caisse de retraite et d'une association professionnelle. Laurent Garret, président d'un établissement bancaire et d'une fondation. Sophie Makariou, née Macariou, directrice scientifique d'une agence culturelle. Céline Masson, professeure des universités, psychologue. Denis Metzger, président d'une société d'investissement, ancien président d'un réseau international caritatif. Marianne Perreau-Saussine, née Auclert, directrice générale d'un institut de recherche. Michel-Henri dit Michel Reybier, chef d'entreprise. Catherine Roland, née Lapert, présidente régionale d'une association de promotion de l'artisanat.

Premier ministre

Au grade de commandeur

Aude Palant-Vergoz, née Vergoz, présidente d'une association de défense des consommateurs. Florence Poivey, née Cattani, ancienne présidente d'une fondation universitaire, présidente d'une association organisatrice d'une compétition de métiers.

Au grade d'officier

Isabelle Adenot, née Alloy, présidente de l'agence du numérique en santé. Isabelle Barth, née Martinet, professeure des universités en sciences de gestion. Marie-Louise dite Odette Bergoffen, née Blanchet, ancienne résistante. Béatrice Castellane, arbitre internationale, présidente d'une section dans une société juridique internationale. Chantal Eymeoud, née Bertrand, vice-présidente d'un conseil régional, maire d'Embrun (Hautes-Alpes), présidente d'une communauté de communes. Jacques Frénéhard, président du conseil de surveillance d'une entreprise spécialisée dans le matériel métallique de quincaillerie et en zinc de couverture. Françoise de Panafieu, née Missoffe, ancienne députée de Paris.

Au grade de chevalier

Nalini Anantharaman, mathématicienne, professeure au Collège de France, chercheuse, membre de l'Institut de France. Eliane Assassi, ancienne sénatrice de la Seine-Saint-Denis. Maya Atig, directrice générale d'un organisme professionnel représentant les banques françaises. Valérie Baglin-Le Goff, née Le Goff, directrice d'académie. Nathalie Bajos, directrice de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, présidente du Conseil national du sida. Véronique Beaufils-Lacoste, née Beaufils, responsable d'une association caritative locale. Roselyne Bellepaume-Noguera, née Bellepaume, experte de justice, consule honoraire, présidente d'un lieu culturel et diplomatique de la communauté latino-américaine. Mounir Benslima, né Ben Slima, chef de service au centre hospitalier universitaire de Nîmes (Gard). Marie-Claire dite Claire Besançon, née Aynie, présidente-directrice générale d'une entreprise de création textile. Didier Bourgeois, psychiatre hospitalier, chef de service au centre hospitalier de Montfavet (Vaucluse). Georgette Brizard, née Joret, ancienne présidente d'un conseil prud'homal. Julie Burguburu, secrétaire générale d'un groupe de médias français. Sophie Carré-Crétois, née Carré, médecin généraliste, présidente d'une communauté professionnelle territoriale de santé. Yannick Chapotot, ancien directeur général d'une entreprise de matériel d'imagerie médicale. Virginie Chapron du Jeu, née Chapron, directrice au sein d'une institution financière publique. Marie Daudé, directrice générale dans un ministère. Xavier Deltombe, docteur en chirurgie dentaire, cofondateur d'une association de soins dentaires. Christelle Dubos, née Boucher, ancienne ministre, médiatrice nationale de la Caisse nationale des allocations familiales. Claude-Alain de Ganay, ancien député du Loiret, ancien maire de Dampierre-en-Burly. Emmanuel Giannesini, conseiller maître, président de section à la Cour des comptes. Benjamin Gorgibus, adjoint au maire de Saint-Valéry-en-Caux (76) chargé des sports, de l'animation et de la mémoire, bénévole associatif. Philippe Hayez, conseiller maître à la Cour des comptes. Christian Hellec, médecin, médecin-colonel d'un service de secours. Marianne Héquet, adjointe à la cheffe du service de la législation et de la qualité du droit, cheffe du département de la qualité du droit au secrétariat général du Gouvernement. Serge Jacob, secrétaire général d'une préfecture. Patrick Jacquier, ancien président départemental d'une organisation patronale. Bruno Lancestremère, directeur des affaires immobilières et du patrimoine à l'Assemblée nationale. Léon Laulusa, professeur, directeur d'une grande école de commerce. Hélène Lebedeff, déléguée interministérielle à la restructuration d'entreprises. Thomas Lesueur, conseiller maître à la Cour des comptes. Isabelle Olié, née Boucher, directrice au sein d'une société spécialisée dans les véhicules militaires. Frédéric Pacoud, président d'un établissement spécialisé dans la santé. Gwénolée Pruvot-Dubos, née Pruvot, secrétaire générale de la direction de l'information légale et administrative. Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille (Bouches-du-Rhône). Jean-Henri Ruel, neurologue, médecin coordonnateur, chef de service au sein d'un centre hospitalier. Raymond de Saint Martin, né Lascazes de Saint Martin, ophtalmologue, consul honoraire du Mexique en Haute-Garonne. Marlène Schiappa, ancienne ministre, conseillère régionale d'Île-de-France. Jean-Yves Sénant, maire d'Antony, conseiller départemental des Hauts-de-Seine. Emmanuelle Soubeyran, née Houssard, directrice générale d'une organisation mondiale pour le bien-être animal. Emmanuel Triboulet, directeur de la logistique et des moyens généraux au Sénat. Renaud Vedel, conseiller d'État. Yves Verhoeven, directeur de l'Opérateur des systèmes d'information interministériels classifiés.

Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Au grade de commandeur

Annik Alpérovitch, née Guillevic, directrice de recherche émérite dans un établissement public à caractère scientifique et technologique spécialisé dans la recherche médicale. Monique Ronzeau, née Jannin, inspectrice générale honoraire de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche, présidente d'une association. Jean Tirole, économiste, prix Nobel d'économie.

Au grade d'officier

Thibault Damour, physicien théoricien, professeur permanent à l'Institut des hautes études scientifiques. Brigitte Feuillet-Liger, née Feuillet, professeure émérite des universités à la faculté de droit et de science politique de l'université de Rennes. Catherine Jeandel, océanologue géochimiste, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Pierre de Panafieu, directeur d'un établissement scolaire privé sous contrat. Estera Senot, née Dzik, intervenante en milieu scolaire au titre du devoir de mémoire.

Au grade de chevalier

Virginie de Barnier, née Oualid, professeure des universités en sciences de gestion à l'université de la Nouvelle-Calédonie, directrice de l'Institut d'administration des entreprises de la Nouvelle-Calédonie. Jean-François Beaux, professeur de chaire supérieure en sciences de la vie et de la Terre. Nadège Boissinot-Larcher, née Boissinot, directrice d'école élémentaire. Romuald Boné, professeur des universités en informatique, directeur de l'Institut national des sciences appliquées de Strasbourg. Évelyne Brisou-Pellen, née Brisou, auteure jeunesse. Sophie Brouard, immunologiste, vétérinaire, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique, directrice adjointe d'une unité mixte de recherche. Françoise Cerquetti-Aberkane, née Cerquetti, ancienne professeure agrégée de mathématiques. Sandrine Clavel, professeure des universités de droit privé, doyenne honoraire de la faculté de droit et science politique de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, codirectrice d'un laboratoire de recherche. Annie Louise Cot, professeure émérite des universités de sciences économiques de l'École de management de la Sorbonne et de l'université Paris 1 Panthéon- Sorbonne. Béatrice Couillaud, professeure certifiée d'histoire-géographie. André Deledicq, cofondateur et président d'honneur d'une association de promotion des mathématiques. Thierry Denoyelle, directeur académique adjoint des services de l'Éducation nationale. Virginie Depretto-Boffa, née Boffa, inspectrice de l'Éducation nationale. Bernard Dieny, directeur de recherche au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, directeur scientifique d'un laboratoire. Muriel Fabre-Magnan, née Saada, juriste, professeure des universités de droit privé de l'École de droit de la Sorbonne et de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Pierre Ferrier, dit Pef, auteur-illustrateur de littérature d'enfance et de jeunesse. Delphine Gaudry-Stumpp, née Gaudry, professeure d'éducation physique et sportive. Christine Gehin, proviseure. Thomas Grégory, chirurgien, professeur des universités-praticien hospitalier à l'hôpital Avicenne-Université Sorbonne-Paris-Nord, chef de service de chirurgie orthopédique et traumatologique, président d'une fondation. Nathalie Hauchard-Seguin, née Hauchard, attachée d'administration de l'État, directrice générale des services de l'université de Rennes. Bénédicte Joly, née Maure, professeure des écoles. Michel de Labachelerie, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, ancien responsable des infrastructures de recherche pour les sciences de l'ingénieur. Patrick Lagonotte, professeur des universités en génie électrique à l'université de Poitiers. Marie-Christine Maurel, biologiste cellulaire, professeure émérite des universités de Sorbonne Université. Rostane Mehdi, professeur des universités, recteur de la région académique de La Réunion, recteur de l'académie de La Réunion. Pierre Menguy, professeur certifié de mathématiques, ancien directeur du service des relations internationales de l'université Le Havre-Normandie. Sylvie Mollière, née Signoret, ancienne professeure de lycée professionnel de lettres et d'histoire-géographie. Delphine Muller, née Mounier, professeure des écoles spécialisée. Catherine Pelachaud, informaticienne, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique à l'Institut des systèmes intelligents et de robotique. Laurent Pernot, helléniste, professeur de langue et littérature grecques, directeur de l'Institut de grec de l'université de Strasbourg, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Luc Pham, inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche. Christophe Poinssot, directeur général délégué et directeur scientifique du Bureau de recherches géologiques et minières. Véronique Rosay, née Krust, proviseure. Vincent Stanek, recteur d'académie.

Ministère des Outre-mer

Au grade d'officier

Gina Théodore-Opheltès, née Opheltès, inspectrice de l'Éducation nationale honoraire (Guadeloupe).

Au grade de chevalier

Isabelle Amiot, inspectrice d'académie de l'Éducation nationale (Nouvelle- Calédonie). Sophie Bouju-Clémente, née Bouju, directrice d'association (La Réunion). Arlette Constant-Pujar, née Constant, directrice régionale d'un centre national de la fonction publique territoriale, auteure (Martinique). Évelyne Fleming, professeure de lycée professionnel, artiste (Saint-Martin). Olympe Francil, présidente d'une délégation territoriale d'une organisation humanitaire (Martinique). Jean-Paul Lextrait, directeur de service d'un office national de combattants et victimes de guerre (Nouvelle-Calédonie). Suzon Sainte-Rose, artiste, auteure-compositrice (Martinique). Didier Vin-Datiche, vice-recteur de la Nouvelle-Calédonie, directeur général des enseignements. Ruby Yearwood, secrétaire générale adjointe à l'académie de Guyane.

Ministère de la Justice

Au grade de commandeur

Rémi Bouchez, conseiller d'État, président adjoint de la section des travaux publics.

Au grade d'officier

Myriam Bernard, ancienne cheffe du service des ressources humaines du secrétariat général du ministère de la Justice. Valérie Stempfer, cheffe d'établissement d'un centre de détention.

Au grade de chevalier

Philippe Astruc, procureur général près la cour d'appel de Dijon. Nathalie Attias, avocate au barreau de Paris. Luc Barbier, magistrat, président du tribunal judiciaire de Valence. Alexandre de Bosschére, secrétaire général adjoint au secrétariat général du ministère de la Justice. Olivier Christen, inspecteur général de la justice. Florence Demurger, née Viallesoubranne, présidente du tribunal administratif d'Amiens. Christian Grasset, directeur délégué à l'administration régionale judiciaire du service administratif régional de la cour d'appel d'Angers. Soizic Guillaume, procureure de la République près le tribunal judiciaire du Havre. Laurence Joly, avocate au barreau de Thonon-les-Bains, du Léman et du Genevois, ancienne bâtonnière. Anne Meignan, née Kieffer, directrice territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse de Paris. Laureline Peyrefitte, née Delmond, directrice des affaires criminelles et des grâces. François Pillet, avocat honoraire, membre du Conseil constitutionnel, ancien sénateur du Cher.

Ministère de l'Intérieur

Au grade de commandeur

Fabienne Buccio, née Grimaud, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfète de la zone de défense et de sécurité sud-est, préfète du Rhône.

Au grade d'officier

Christophe Allain, inspecteur général des services actifs de la police nationale. Sophie Brocas, préfète de la région Centre-Val de Loire, préfète du Loiret. Dominique Érignac, née Marchand, cofondatrice d'une association de défense des valeurs républicaines. Sophie Hatt-Guiseppi, née Hatt, directrice des services actifs de la police nationale. Louis Laugier, directeur général de la police nationale. Paulette Picard, née Boileau, ancienne membre d'instances régionales du Centre-Val de Loire, présidente d'une association départementale des cadets de la gendarmerie nationale. Véronique Soubelet, née Konn, pharmacienne de classe exceptionnelle de sapeurs-pompiers professionnels.

Au grade de chevalier

Philippe Agopian, médecin de classe exceptionnelle de sapeurs-pompiers professionnels. Philippe Albrand, commandant divisionnaire fonctionnel de police. Marie-Laure Arnaud- Guidoux, née Arnaud, contrôleuse générale des services actifs de la police nationale. Christophe Auvray, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d'un service départemental d'incendie et de secours. Fabienne Azalbert, inspectrice générale des services actifs de la police nationale. Thierry Batistoni, commissaire général de police. Noëlie Baudesson, commandante de sapeurs-pompiers professionnels. Renaud Bernhardt, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Stéphanie Cherbonnier, inspectrice générale des services actifs de la police nationale. Joëlle Conte, commissaire divisionnaire de police. Sandrine Cosserat, née Tessier, conseillère départementale des Alpes-de-Haute-Provence, maire de Volonne. Rachel Costard, commissaire générale de police. Martine Crnkovic, née Pruneaux, vice-présidente du conseil départemental de la Sarthe, maire de Louailles. Bertrand Culleron, commandant divisionnaire de police. Philippe Darniche, ancien sénateur de la Vendée, ancien vice-président d'une communauté d'agglomération, maire honoraire de Mouilleron-le-Captif. Nicolas Declercq, commissaire général de police. Xavier Delarue, préfet de la Meuse. Olivier Dellon, commandant de police, chef d'un centre de déminage. Sacha Demierre, inspecteur général de sapeurs-pompiers professionnels. Hélène Demolombe-Tobie, née Tobie, sous-préfète d'Avesnes-sur-Helpe. Élisabeth Fouilloux, commissaire générale de police. Philippe Frizon, commissaire général de police. Jean-François Galtié, colonel hors classe de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d'un service départemental d'incendie et de secours. Yves Goasdoué, maire de Flers (Orne), ancien président du Conseil national de la Sécurité routière. Patrick Gosselin, médecin colonel de sapeurs-pompiers professionnels. Stéphane Gouézec, colonel hors classe de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d'un service départemental d'incendie et de secours. Blaise Gourtay, préfet, administrateur supérieur des îles Wallis-et-Futuna. Jean Hayet, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Vincent Honoré, colonel de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d'un service départemental d'incendie et de secours. Philippe Huetz, commissaire général de police. Jacques Kossowski, ancien député des Hauts-de-Seine, maire de Courbevoie. Éric Krust, commissaire général de police. Thierry Lahoussoy, inspecteur général de sapeurs-pompiers professionnels. Delphine Lallemand, contrôleuse générale des services actifs de la police nationale. David Le Bars, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Pauline Lukaszewicz, commissaire de police. Matthieu Mairesse, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d'un service départemental d'incendie et de secours. Sylvain Montgénie, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d'un service départemental d'incendie et de secours. Jean-Marie Morisset, ancien sénateur, ancien député, ancien président du conseil général des Deux-Sèvres. Marie-Pierre Mouton, présidente du conseil départemental de la Drôme, conseillère municipale de Pierrelatte. Sylvain Nogues, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Xavier Pelletier, préfet du Loir-et-Cher. Véronique Peulson, infirmière cheffe de sapeurs-pompiers professionnels. Catherine Ransay, lieutenante-colonelle de sapeurs-pompiers professionnels. Sylvie Renard-Dubois, née Renard, médecin générale inspectrice de santé publique. Alain Rivière, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d'un service départemental d'incendie et de secours. Monique Rivière, née Lacombe, présidente de l'association départementale de protection civile de Nouvelle-Calédonie. Franck Roussotte, commandant divisionnaire de police. Frédérique Royer, née Morel, attachée territoriale principale. Thierry Sabot, commissaire général de police. Monique Salmon-Vion, née Salmon, attachée principale d'administration de l'État. Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées. Florence Sarda, commandante de police. Alain Senior, rabbin de la communauté juive de Créteil, aumônier national des prisons pour le culte juif. Stéphane Simon, commandant divisionnaire de police. Esther Sittler, née Klethi, ancienne sénatrice du Bas-Rhin, maire honoraire de Herbsheim. Gilles Soreau, commandant de police, chef d'un centre de déminage. Marc Tschiggfrey, préfet délégué pour l'égalité des chances auprès du préfet des Yvelines. Jean-René Vacher, sous-préfet honoraire en charge du 80e anniversaire du Débarquement.

Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

Au grade de commandeur

Didier Houssin, ancien professeur des universités-praticien hospitalier, président d'une filiale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, membre de l'Académie nationale de médecine.

Au grade d'officier

Régis Aubry, président de la section technique du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé. Isabelle Calvez, née Bourguignon, directrice des ressources humaines d'un groupe de la transformation écologique. Geneviève Chêne, professeure de biostatistique et de santé publique d'un centre hospitalier universitaire, ancienne directrice générale de l'agence nationale de santé publique. Thanh Hoang-Xuan, ophtalmologiste, ancien chef de service hospitalier. Frédéric Marinacce, ancien directeur des politiques familiales et sociales à la Caisse nationale des allocations familiales, auteur. Christian Nibourel, président d'une assurance de garantie de salaires.

Au grade de chevalier

Jean-Noël Argenson, chef du pôle locomoteur intersites d'un centre hospitalier universitaire. Élisabeth Balladur, née Communal, praticienne hospitalière, cheffe du département adulte de l'hospitalisation à domicile de centres hospitaliers universitaires. Clarisse Berlioz-Torrent, née Berlioz, directrice de recherche, responsable d'une équipe dans un centre de recherches biomédicales. Christian Brelinski, directeur général d'une association de soutien en faveur de jeunes sourds et malentendants, secrétaire général d'une fédération nationale pour l'inclusion des personnes en situation de handicap. Antoine Brézin, professeur des universités-praticien hospitalier, directeur d'un centre d'ophtalmologie. Mario Campone, directeur général d'un institut de cancérologie. Joëlle Carmès, née Le Goff, directrice de projet chargée de la mission interministérielle prévention des infections et de l'antibiorésistance au sein du ministère. Jean-Sébastien Chantôme, directeur régional d'un établissement spécialiste de la formation professionnelle supérieure. Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines et de la transformation d'un groupe automobile multinational. Cécile Cloarec, ancienne directrice des ressources humaines d'une entreprise de logistique, administratrice indépendante d'une société d'ameublement et décoration. Nathalie Costedoat-Chalumeau, née Costedoat, professeure des universités-praticienne hospitalière du service de médecine interne d'un hôpital universitaire. Benoît Couchy, ancien gynécologue-obstétricien en cabinet libéral. Jean-Christophe Daviet, professeur des universités-praticien hospitalier, chef du service de médecine physique et de réadaptation d'un centre hospitalier universitaire. Olivier Dussopt, ancien ministre, secrétaire général exécutif d'un parti politique. Elie Fadel, professeur de chirurgie, chef de service de chirurgie thoracique, vasculaire et de transplantation cardio-pulmonaire d'un centre hospitalier. Pierre-Emmanuel Falcoz, professeur des universités-praticien hospitalier, chef du pôle de pathologie thoracique d'hôpitaux universitaires. Didier Fontès, chirurgien orthopédiste et de la main. Corinne Fortin, secrétaire générale d'un centre de recherche scientifique et médicale. Valérie François, fondatrice d'un cabinet de conseil et de gestion de projets, ancienne présidente d'une fédération régionale des entreprises d'insertion. Luc Gâteau, président d'un réseau national d'associations de défense des droits de personnes handicapées mentales. Charles Gazeau, président-fondateur d'une association de lutte contre l'exclusion et la pauvreté. François Haab, professeur de chirurgie urologique, chef de l'unité d'urologie d'un centre hospitalier, fondateur d'un centre d'urologie. Cécile Hanon, praticienne hospitalière du service de psychiatrie et d'addictologie de l'adulte et du sujet âgé d'un centre hospitalier. Monique Iborra, née Vatour-Mancuso, ancienne directrice de la maternité d'un hôpital, ancienne députée de la Haute-Garonne. Alexandre de la Taille, professeur des universités-praticien hospitalier, chef de service d'urologie et de transplantation rénale d'un centre hospitalier universitaire. Emmanuel Messas, professeur des universités-praticien hospitalier, chef du département de médecine vasculaire, onco-cardiologie et prévention d'un centre hospitalier. Anne-Laure Moser-Moulaa, née Moser, directrice de l'organisation des soins et de l'autonomie d'une agence régionale de santé. Claire Muzellec-Kabouche, née Muzellec, ancienne directrice départementale d'une agence régionale de santé, commissaire à la lutte contre la pauvreté. Julien Nizri, directeur général d'une filiale au sein d'un groupe dans le secteur du développement durable. Régis Parcoret, ancien directeur général de services sociaux et médico-sociaux, administrateur d'une association de protection de l'enfance. Florence Rabillon, cadre de santé, responsable d'un centre d'accueil de personnes atteintes de cancers. Isabelle Rolland, née Genier, coprésidente d'un réseau national d'associations en faveur de personnes atteintes de troubles autistiques et leurs familles. Guy Salziger, ancien directeur de service d'une société de télécommunications, président d'honneur d'une fédération nationale de cadres. Gwenola Ster, directrice générale d'un groupe d'établissements en soins médicaux et de réadaptation.

Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

Au grade de commandeur

Françoise Camusso, née Dufour, ancienne vice-présidente du conseil départemental de Haute-Savoie, ancienne maire de Seynod.

Au grade d'officier

François Asselin, président d'une entreprise spécialisée dans la restauration des monuments historiques, président d'une organisation patronale. Laurence Boone, directrice d'une banque d'investissement et de financement, ancienne secrétaire d'État. Sylvie Brunet, née Richard, ancienne députée européenne. Walter Butler, président-directeur général d'entreprises. Guylaine Dyèvre Huillard, née Battu, secrétaire du conseil d'administration d'une banque commerciale française. Gilles Goujon, chef cuisinier, directeur d'établissements culinaires. Francois Jacq, administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. Geoffroy Roux de Bézieux, président d'entreprises, président d'honneur d'un syndicat patronal. Thierry Sibieude, professeur émérite au sein d'une grande école de commerce. Alain Triolle, inspecteur général des finances en service extraordinaire.

Au grade de chevalier

Bérangère Abba, inspectrice générale de l'environnement et du développement durable. Delphine Arnault, présidente-directrice générale d'une entreprise de mode. Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique, gérant d'une société de conseil. Godefroy Beauvallet, directeur général d'une école d'ingénieurs, président d'une association oeuvrant dans le nommage de domaines sur internet. Éric Belfayol, chef d'une mission interministérielle de coordination anti-fraude. Françoise Bettencourt Meyers, née Bettencourt, présidente de société. Souad Boutegrabet, fondatrice et directrice exécutive d'une association oeuvrant pour l'inclusion numérique des femmes issues de quartiers prioritaires. Philippe Carrier, géomètre-expert, président d'un cabinet spécialisé en géométrie. Hervé Champenois, membre du directoire d'une société gestionnaire de réseau électrique. Anthony Chevy, directeur d'un site industriel spécialisé dans la conception d'accessoires de luxe. Lionel Christolomme, président du directoire d'une entreprise de bâtiment et travaux publics. Béatrice de Clermont Tonnerre, née Hénault, directrice générale d'une société d'informatique et de micro-informatique. Jean Coussau, chef cuisinier, directeur d'établissements culinaires. Dominique Delport, président-directeur général de société. Loïc Duflot, chef de service au sein d'une direction d'administration centrale du ministère. Christine Ferrandini, née Pronzac, responsable de la brigade de contrôle et de recherche au sein de la direction départementale des finances publiques de l'Essonne. Éric Fournier, président d'une communauté de communes. Joëlle Frebault, née Rauzy, maire de Hiva-Oa (Polynésie-Française), première vice-présidente d'une communauté de communes. David Guyenne, directeur d'un centre commercial, président d'une chambre de commerce et d'industrie. Éric Hazan, directeur associé dans un cabinet de conseils. Pierre Hérisson, sénateur honoraire et ancien député de la Haute-Savoie, ancien maire de Sévrier. Bruno Hug de Larauze, administrateur d'un groupe spécialisé dans la logistique, président honoraire d'une chambre de commerce et d'industrie. Éric Kayser, dirigeant-fondateur d'une chaîne de boulangeries. Philippe Klocanas, directeur général d'une société d'investissement. Marc Kugler, directeur général d'une société de production d'électricité. Lynda Lahalle, cadre de direction, membre du conseil supérieur de l'économie sociale et solidaire. Benoit Lemaignan, cofondateur et président-directeur général d'une entreprise spécialisée dans la production de batteries de véhicules électriques. David Litvan, directeur des finances publiques de Nouvelle-Calédonie. Martine Mérigeau, ancienne directrice générale d'un organisme européen dédié à la consommation. Sophie Moreau-Follenfant, née Moreau, membre du comité exécutif d'une société de transport d'électricité. Éric Niedziela, ancien président d'une entreprise multinationale de sidérurgie. François Perret, directeur général d'une association paritaire économique. Muriel Petitjean, née Lassus, directrice du pôle gestion publique de la direction régionale des finances publiques de Bretagne. Géraldine Pina, commissaire au collège de l'Autorité de sûreté nucléaire. Jacqueline Plantier, née Bourgeois, cheffe du service grands comptes à la direction interrégionale des douanes de Provence-Alpes-Côte d'Azur-Corse. Delphine Sabatey, directrice générale d'un cabinet d'expertise-comptable, présidente d'un conseil régional de l'ordre des experts-comptables. Céline Sage, née Perret, directrice de la formation professionnelle à l'École nationale des finances publiques. Alain Sauvage, trésorier de la Confédération nationale des buralistes, président d'une fédération régionale des buralistes. Edgar Schaffhauser, président exécutif d'une fédération professionnelle du secteur de la maroquinerie. Muriel Signouret, directrice de la responsabilité sociétale des entreprises au sein d'un groupe ferroviaire français. Magali Smets, directrice générale d'une organisation professionnelle représentative des entreprises de la chimie en France. Sébastien Tiran, administrateur général des douanes et droits indirects. Hubert Tondeur, vice-président chargé de la durabilité et de l'international au Conseil national de l'ordre des experts-comptables. Jérôme Tourbier, directeur d'un groupe hôtelier familial. Alice Tourbier, née Cathiard, directrice d'un groupe hôtelier familial. Estelle Touzet, sommelière, présidente d'un cabinet de conseil spécialisé dans le vin. Fabienne Vachon, née Garmy, directrice de la trésorerie de la province Nord de Nouvelle-Calédonie. Jean-Paul Vaslin, directeur des affaires publiques de la Confédération nationale des buralistes. Hugues Vidor, directeur général du réseau des entreprises associatives et des structures à but non lucratif d'aide, de soin à domicile et des services à la personne. Amélie Watelet, directrice des ressources humaines au sein d'un groupe international d'assurance. Christiane Wicker, responsable d'une mission fonctionnelle au sein du contrôle général économique et financier.

Ministère des Armées

Au grade de commandeur

Éric Trappier, président-directeur général d'un groupe industriel.

Au grade d'officier

Alain Nass, délégué général d'une association mémorielle, président d'une association d'anciens combattants en Corée du Sud.

Au grade de chevalier

Pascal Bouchiat, directeur général dans un groupe industriel d'aéronautique et de défense. Marie-Laure Bourgeois, vice-présidente au sein d'un groupe industriel de défense. Françoise Briand, responsable de programme dans un groupe aéronautique. Osvald Calégari, président délégué national d'une union d'anciens combattants, vice-président national d'une association mémorielle. Olivier Courteaud, chef de service dans une direction du ministère. Florence Dufrasnes, née Dijonneau, vice-présidente dans un groupe industriel d'aéronautique et de défense. Alain Esparbès, chargé de mission à la direction générale de la gendarmerie nationale. Laurent Espinasse, directeur dans un groupe industriel de défense. Jean-René Gourion, directeur général délégué au sein d'une société industrielle de défense. Jean-Marie Guillon, président du comité scientifique d'un mémorial. Tomasz Krysinski, directeur de département dans un groupe industriel d'aéronautique et de défense. Frédérique Lefebvre, née Schaumann, cheffe de bureau dans une direction du ministère. Muriel Lenglin, née Thomas, directrice de site et de production dans un groupe industriel de défense. Maxime Mortaza, chargé de mission dans une direction du ministère. Isabelle Pergent, cheffe d'un service dans une direction du ministère. Philippe Pham, senior vice-président dans un groupe industriel d'aéronautique et de défense. Brigitte Preynat, chargée de mission handicap et inclusion auprès d'une inspectrice civile du ministère. Vincent Ramisse, expert référent dans une direction du ministère. Emmanuel Renoult, chef de service dans une direction du ministère. Gabrielle Rochmann, née Nakache, directrice générale adjointe d'une fondation mémorielle. Jean-Marc Saez, adjoint à une cheffe de service dans une direction du ministère. Brigitte Sébert, présidente de commission dans un service du ministère. Corinne Sinnassamy, née Lacrampe, cheffe de service, adjointe à un directeur dans une direction du ministère. Jacques Vergellati, directeur d'un service départemental dans un établissement public du ministère.

Ministère de la Culture

Au grade de commandeur

Jean-Paul Claverie, conseiller du président d'un groupe de produits de luxe, directeur du mécénat d'un groupe de produits de luxe, administrateur d'une fondation artistique. Maryvonne Pinault, née Campbell, mécène, collectionneuse.

Au grade d'officier

Laurence Des Cars, née de Pérusse des Cars, conservatrice générale du patrimoine, présidente de l'établissement public du Musée du Louvre. Emmanuelle Haïm, cheffe d'orchestre, claveciniste, fondatrice d'un ensemble musical. Jean Novarina, auteur, metteur en scène, plasticien.

Au grade de chevalier

Rima Abdul Malak, ancienne ministre de la Culture. Anne Barkhausen, née Ciavaldini, dirigeante d'une entreprise de décoration d'intérieur, présidente d'une école artistique. Clotilde de Bayser, comédienne, sociétaire de la Comédie-Française. Philippe Castro, cadre dirigeant dans une institution culturelle. Camille Cottin, comédienne, actrice. Stéphane Courbit, président d'un groupe de production audiovisuel. Étienne Daho, auteur, compositeur, interprète, producteur. Lillian Denker, née Jensen, photographe. Laurent Gerra, imitateur, humoriste, acteur et scénariste de bande dessinée. Florence Gétreau, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique, membre de la Commission supérieure des monuments historiques. Geneviève Girard, directrice d'une société de production musicale. Marc Larock, directeur d'une galerie d'art. Mathilde de l'Ecotais, née Rouxeau de L'Ecotais, photographe, artiste, responsable d'association. Léopold Meyer, mécène, directeur général d'une société de gestion de patrimoine. Christopher Miles, directeur général de la création artistique au ministère de la Culture. Joël Pommerat, auteur, metteur en scène. Dominique Puthod, président d'une fondation cinématographique, conseiller départemental de la Haute-Savoie. Cécile Rap-Veber, née Rap, directrice générale-gérante d'une société de gestion de droits d'auteurs. Paul dit Pablo Reinoso, né Garcia Reinoso, sculpteur. Jacques Revaux, né Revaud, compositeur, interprète, fondateur d'un label de musique et de vidéo. Alberte Salmon, née Gervie, photographe. Mélanie Thierry, actrice.

Ministère de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation

Au grade de commandeur

Marie Casalta, née Pietri, ancienne maire de Canale-di-Verde (Haute-Corse), ancienne agricultrice.

Au grade d'officier

Danielle Dubrac, née Berthon, dirigeante d'un cabinet d'administration de biens, présidente d'une union syndicale de l'immobilier, vice-présidente d'une chambre de commerce et d'industrie. Françoise Horiot, née Paris, présidente-directrice générale d'une société d'aviation.

Au grade de chevalier

Edward Arkwright, directeur général exécutif d'un groupe aéroportuaire. Jean-Paul Ballaloud, médecin généraliste, ancien premier adjoint au maire de Marignier (Savoie). Bertrand Bellanger, président du conseil départemental de la Seine-Maritime. Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement de Paris, conseillère régionale d'Île-de-France. Jean-Pierre Caillot, président-directeur général d'une entreprise de transports, président d'un club de football. Loïc Cantin, président d'une fédération de l'immobilier. Richard Chemla, troisième adjoint au maire de Nice (Alpes-Maritimes), vice-président d'une métropole. Guy Delcourt, directeur-général délégué et fondateur d'une société de construction de voies ferrées. Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Mennecy (Essonne), président du conseil d'administration d'un établissement public d'aménagement, vice-président d'un conseil régional. Dominique Duruy, née Hamelin, maire d'Auriac-du-Périgord (Dordogne). Thierry Foucaud, ancien sénateur, adjoint au maire d'Oissel (Seine-Maritime). Christophe Francois, directeur de société d'un groupe de construction. Bernard Gerber, ancien maire de Holtzwihr (Haut-Rhin), ancien président d'une communauté de communes, ancien conseiller régional Grand Est. Albert Grosperrin, commissaire enquêteur, ancien directeur d'un centre de formation d'apprentis de maisons familiales rurales. Blanche Guillemot, née Desmartin, directrice générale d'une agence pour l'habitat. Madeleine Houbart, née Lilti, secrétaire générale d'une association dédiée à la promotion de l'architecture dans le monde. Jean-Manuel Hue, directeur des relations extérieures d'une société de transport ferroviaire. Jacqueline Irles, née Falip, ancienne députée des Pyrénées-Orientales, maire de Villeneuve-de-la-Raho, vice-présidente d'une métropole. Nadine Kersaudy, maire de Cléden-Cap-Sizun (Finistère), présidente d'une association de maires ruraux. Valérie Lassalle, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes, conseillère communautaire, conseillère municipale de Vichy (Allier), députée suppléante. Catherine Lhéritier, née Nallet, vice-présidente du conseil départemental de Loir-et-Cher, maire de Valloire-sur-Cisse. Marie-Noëlle Lienemann, ancienne ministre, ancienne sénatrice, présidente d'une fédération de coopératives d'habitat. Gauthier Louette, président-directeur général d'une société spécialisée dans l'exploitation et la maintenance d'équipements industriels. Jeannine Maraninchi, née Décamp, ancienne capitaine de réserve dans l'armée de l'air, responsable de l'antenne Calvi-Balagne de la Ligue contre le cancer de Haute-Corse. Frédéric Mazzella, président-fondateur d'une société de covoiturage, président cofondateur d'une plateforme de dons dédiés aux associations. Catherine Pila, vice-présidente d'une métropole, présidente d'une régie de transports, présidente d'une association pour la gestion indépendante des réseaux de transport public. Xavier Poli, maire de Corte (Haute-Corse), médecin généraliste. Joël Réty, maire de Veuil (Indre), artisan menuisier. Jean-Marc Roze, président du conseil départemental de la Marne. Claude Steinmetz, directeur d'une société de transport ferroviaire, président d'une association du rail et président d'une union de chemins de fer touristiques. Cédric Van Styvendael, né Dewit Van Styvendael, maire de Villeurbanne (Rhône), directeur général d'un organisme de logement social. Anne Voituriez, maire de Loos (Nord), vice-présidente d'une métropole. Nicolas Zitoli, président d'une société de gestion de logement social.

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères PERSONNEL

Au grade d'officier

Laurent Bili, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire aux États-Unis.

Au grade de chevalier

Philippe Bertoux, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Corée du Sud. Isabelle Dumont, ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire en Turquie. Patrick Durel, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Irak. Thibaut Fourrière, directeur de la sécurité diplomatique au ministère. Aurélie Royet-Gounin, née Royet, secrétaire générale adjointe de la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices, ancienne ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire en Lettonie. Claire Thuaudet, représentante permanente adjointe de la France auprès de l'Office des Nations unies à Genève et des organisations internationales en Suisse.

PROTOCOLE

Au grade de commandeur

Jean-Claude Bonichot, ancien juge à la Cour de justice de l'Union européenne (Luxembourg).

Au grade d'officier

Sylvie Forbin, vice-directrice générale de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Suisse). Jean-Jacques Santini, vice-président des conseillers du commerce extérieur de la France, conseiller exécutif du président et de la direction générale d'un groupe bancaire. Lionel Zinsou, né Zinsou-Derlin, président-fondateur d'une société de conseil financier et stratégique dédiée au continent africain.

Au grade de chevalier

Gilles Abensour, directeur général d'une entreprise spécialisée dans la production, la transformation et la distribution de matériaux (Maroc). Béatrice Allain El Mansouri, née Allain, professeure principale au Collège royal de Rabat (Maroc). Clément Beaune, ancien ministre, président d'un programme destiné à soutenir l'éducation, la formation, la jeunesse et le sport en Europe. Julie Becker, directrice générale de la Bourse de Luxembourg. Anne Busquet, née Zumbiehl, cheffe d'une entreprise de conseil et d'investissement providentiel. Damien Cesselin, secrétaire général de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. Claudine Chassigneux, ancienne membre de l'Organisation des Nations unies. Alexandre Chemla, président-fondateur d'une agence de voyages (États-Unis). Ahmed Chemli, directeur de la production d'un groupe textile français (Ukraine). Gwenaëlle Delos, directrice du développement du marché France dans une agence de tourisme. Anne Dias, directrice générale d'un fonds d'investissement (États-Unis). Virginie Durr, née Feutry, directrice des ventes au sein d'une compagnie aérienne (États-Unis). Jean-Michel Giraud, président d'une association humanitaire d'aide et de lutte contre le sans-abrisme (États-Unis). Meriem-Dalila dite Miriam Merad, née Merad-Boudia, chercheuse en biomédecine, directrice d'un institut d'immunologie (États-Unis). Nathalie Mimoun, née Chetboun, consule honoraire de France à Netanya (Israël). Jean-Hughes Monier, directeur financier d'un cabinet de conseil en stratégie d'entreprise (États-Unis). Samuel Pinto, président d'un établissement scolaire franco-israélien (Israël). Lygie de Schuyter, directrice d'une alliance française, représentante d'une chaîne de télévision francophone internationale, ancienne consule honoraire (Mexique). Hitoshi Suzuki, de nationalité japonaise, président exécutif de la Maison de la culture du Japon à Paris. Manuel Tardits, architecte (Japon). Jean-Yves Thibaudet, pianiste (États-Unis). Benoit Trivulce, directeur général délégué et membre du comité exécutif d'une entreprise publique de conseil. Pierre d'Alcantara dit Pierre Zocli, conseiller diplomatique d'un maire, président d'une école d'enseignement supérieur en entrepreneuriat (Bénin).

Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche

Au grade d'officier

Jacques-Charles Fombonne, président d'une société de protection des animaux. Patricia Giron Ricard, née Giron, présidente d'un institut océanographique. Antoine Housset, administrateur d'une association de protection de la nature.

Au grade de chevalier

Louis Bodin, présentateur, ingénieur météorologiste. Antoine Cadi, directeur de la recherche et de l'innovation d'une institution dédiée au financement de la biodiversité. Yves Daniel, ancien député, maire honoraire de Mouais (Loire-Atlantique). Daniel Deschodt, directeur général adjoint et directeur commercial d'un port maritime, membre du directoire d'un port maritime. Émilie Gauthier, professeure d'archéologie et de paléoenvironnement dans une université. Sylvie Goulard, née Grassi, ancienne ministre, ancienne députée européenne, coprésidente d'un comité consultatif d'investissements écologiques. Catherine Guerniou, gérante d'une société spécialisée dans la fabrication de menuiseries, cheffe de file au sein d'une confédération générale de petites et moyennes entreprises. Maria Harti, directrice générale d'une société de transport maritime de fret et de passagers. Guillaume Leforestier, secrétaire général du ministère. Rita Mathieu, née Vuylsteker, présidente d'une unité locale d'une association d'aide humanitaire. Patricia Morhet-Richaud, née Morhet, ancienne maire de Lazer, ancienne sénatrice des Hautes-Alpes, vice-présidente d'une association de communes forestières. Marie-Pierre Planchon, animatrice de radio, ancienne présentatrice de la météo marine. Jean Porcher, lieutenant de pêche, armateur en pêche hauturière. Jean-Michel Servant, ancien président d'une interprofession du bois, délégué interministériel pour la promotion des solutions d'aménagement en bois. Michel Vaspart, ancien sénateur des Côtes-d'Armor. Marie-Laure Vercambre, directrice générale du Partenariat Français pour l'eau. Philippe Zaouati, directeur général d'une société de gestion d'investissements responsables.

Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Au grade de commandeur

André Pecqueur, président-directeur général d'entreprises spécialisées dans la production et la distribution de boissons. Jocelyne Pérard, née Tournier, professeure émérite des universités en géographie, responsable de chaire en culture et traditions du vin dans une université.

Au grade d'officier

Stéphane Layani, président-directeur général d'un marché d'intérêt général, président d'une union mondiale de marchés de gros. Anne Parent, directrice générale d'un domaine viticole, présidente d'une société de négoce en vins, vice-présidente d'un conseil économique, social et environnemental régional.

Au grade de chevalier

Carole Biancalana, cheffe d'exploitation horticole, vice-présidente d'une association horticole. Anne Bronner, vétérinaire, directrice générale d'une chambre régionale d'agriculture. Jean-Louis Chave, dirigeant de domaines viticoles. Catherine Corbeau-Mellot, née Corbeau, présidente de domaines viticoles. Jean-Guy Guéguen, maire honoraire de Carantec (Finistère), maraîcher, président d'un institut de formation agricole. Florent Morillon, directeur des relations viticoles et des affaires institutionnelles d'une maison viticole, président d'une organisation interprofessionnelle de spiritueux. Fanny Rey, cheffe de cuisine étoilée, propriétaire d'un restaurant. Éric Thirouin, exploitant agricole en production céréalière, président d'une chambre départementale d'agriculture, secrétaire général adjoint d'une organisation professionnelle agricole. Anne Vandenbossche, née Texier, exploitante agricole en productions céréalières et végétales, administratrice d'une coopérative agricole. Sébastien Vidal, exploitant agricole, président d'un groupe semencier.

Ministère de l'Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification

Au grade de chevalier

Franck Albert, chef du service de cardiologie au sein d'un centre hospitalier. Nicole Pascolini, cheffe de service au sein d'une direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations.

Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

Au grade de commandeur

Gérard Masson, ancien sportif handisport, responsable associatif.

Au grade d'officier

Bixente Lizarazu, ancien footballeur professionnel et consultant sportif.

Au grade de chevalier

Francis Cammal, maire de Gien (Loiret), président d'une conférence régionale des financeurs du sport. Patricia Costantini, née Doffe, cofondatrice et coprésidente d'une association pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans le sport. Charlie Dalin, navigateur, architecte naval. Jérôme Daret, manager général du rugby à sept masculin. Roland Jourdain, navigateur, entrepreneur. Leila Keller, née Ayad, responsable associative engagée en faveur de la féminisation du sport. Nodjialem Myaro, présidente de la ligue féminine de handball. Maguy Nestoret Ontanon, née Nestoret, ancienne athlète de haut niveau, conseillère haute performance à l'Agence nationale du sport. Amélie Oudéa-Castéra, née Castéra, ancienne ministre. Bernard Ponceblanc, président d'un comité départemental olympique et sportif. Audrey Sauret, ancienne joueuse de basketball, manageuse générale de clubs de basketball masculins. Corinne Simon, ancienne sportive handisport, sous-préfète.

Ministère de la Culture Promotion spéciale Cathédrale Notre-Dame de Paris 2024

Au grade de commandeur

Philippe Jost, président de l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.

Au grade de chevalier

Aymeric Albert, directeur commercial bois à l'Office national des forêts. Arnaud Balduini, coordinateur de projet dans le cadre de la reconstruction de Notre-Dame de Paris pour le compte d'une société privée. Émile-Armand Benoit, responsable technique plomb dans une entreprise spécialisée en charpentes et couvertures. Jean-Louis Bidet, charpentier et directeur technique dans une entreprise spécialisée dans les métiers de la charpente et de la menuiserie. Damien Brisson, directeur général du service charpente d'une entreprise spécialisée en charpentes et couvertures. Philippe Casset, secrétaire général de l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Lucille Cau, architecte du patrimoine. Didier Cuiset, directeur d'une entreprise spécialisée dans les échafaudages. Rémy Desmonts, charpentier. Marie-Hélène Didier, née Harvey, conservatrice des monuments historiques de la direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France. Karine Duquesnoy, haute fonctionnaire à la transition écologique et au développement durable au ministère de la Culture. Thibault Durant des Aulnois, chef de projet pour les travaux d'accompagnement en gros oeuvre et maçonnerie. Sébastien Faure, directeur des opérations pour l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques. Anne-Charlotte Gallaud, restauratrice de décors sur pierres sur le chantier de Notre-Dame de Paris. Catherine Gâtineau, cheffe de projet pour les services du recteur de Notre-Dame de Paris, responsable de la coordination du réaménagement intérieur de la cathédrale. Mathias Gauthier-Morfoise, né Gauthier, charpentier, gâcheur en second, conducteur de travaux. Kamal Hattabi, directeur d'exploitation dans une entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine et des monuments historiques. Patrick Jouenne, charpentier. Jean-Marc Le Baron, chef de chantier principal. Ludovic Lebeau, directeur général adjoint de l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Julien Le Bras, président-directeur général d'une entreprise spécialisée en charpente et couverture. Sylvain Le Bras, président délégué d'une entreprise spécialisée en charpente et couverture. Didier Mattard, directeur technique sculpteur dans une entreprise de restauration d'art. Marie Parant-Andaloro, née Parant, conservatrice-restauratrice indépendante de peintures d'art. Fanny Piéplu, sculptrice. Laurent Prades, régisseur général de Notre-Dame de Paris. Nathalie Pruha, conservatrice-restauratrice de sculptures. Pascal Prunet, architecte en chef des monuments historiques. Henry de Reviers, né de Reviers de Mauny, directeur d'une entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine et des monuments historiques. Marc Rivaud, responsable d'activité dans une entreprise spécialisée dans les travaux d'installation électrique. Julien Soccard, directeur de l'activité couverture dans une entreprise de bâtiment. Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques. -

La Croix (site web)
Actualité Dépêches, jeudi 16 janvier 2025 687 words
Also published in
January 16, 2025 - France 24 (site web réf.) AFP - Infos Françaises Radio France Internationale (français) (site web réf.) AFP Stories (français)

Open d'Australie: devant un stade comble, le grand retour de la paire Kyrgios-Kokkinakis tourne court

AFP

Des retrouvailles au goût d'adieux pour les « Special K » du tennis australien: vainqueurs de l'Open d'Australie en double en 2022, Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis ont renoué un set et demi avec leur public à Melbourne avant que leurs corps meurtris ne les poussent à abandonner.

« La John Cain Arena est à guichets fermés », proclame un écran bleu surplombant l'entrée de l'enceinte où doit se reformer la paire préférée du public local, après trois ans d'attente.

Quelques minutes avant le début du match, les tribunes sont effectivement déjà combles ou presque.

Écharpe bleue et blanche autour du cou, Voula Magellas patiente dans les gradins avec sa soeur et sa fille.

« On est venues voir les deux Grecs », assure-t-elle à l'AFP en référence à Kokkinakis et Kyrgios, qui ont des origines helléniques.

« Ils sont super drôles, ils font des choses marrantes avec la balle... Je les adore! » déclare cette spectatrice dont les parents viennent tous deux d'une île grecque.

Quelques rangées plus haut, Amanda et son fils Jack savourent leur « coup de chance » puisqu'en achetant leurs billets, ils ne savaient pas qu'ils verraient jouer les « Special K », comme la paire est affectueusement surnommée en Australie.

Casquette sur la tête comme Nick Kyrgios, Jack a pourtant un faible pour Kokkinakis, « probablement mon joueur préféré ».

« Come on Nick! Let's go Kokki »

Soudain, une clameur fend la foule: le duo entre dans l'arène.

Incertain jusqu'au dernier moment en raison d'une blessure à l'épaule, Kokkinakis a enfilé un short orné de dessins de guerriers grecs, un clin d'oeil vestimentaire aux nombreux drapeaux helléniques et australiens déployés dans les tribunes.

« Je suis vraiment désolé » pour James Duckworth et Aleksandar Vukic, l'autre paire de double présent sur le court, commente le jeune Jack.

« C'est clair que tout le stade va encourager Nick et Thanasi » plutôt que leurs adversaires, pourtant australiens eux aussi, anticipe-t-il.

Dès le début du match et les difficultés évidentes de Kokkinakis au service, l'enthousiasme des spectateurs se teinte d'anxiété, nourrie par les grimaces de douleur de l'Australien.

Kyrgios, touché lui par une blessure abdominale à quelques jours de l'Open d'Australie et quasi absent du circuit ATP pendant deux ans, essaie bien de dérider le public.

Mes Australiens Nick Kyrgios (g) et Thanasi Kokkinakis à nouveau associés en double à l'Open d'Australie de tennis le 16 janvier 2025 à Melbourne / Adrian DENNIS / AFP

Volées croisées imparables, gifles en coup droit, smashs et amorties: le « kid de Canberra », comme il se surnomme volontiers, montre qu'il n'a rien perdu de son toucher de balle.

A chaque point gagné, il vient haranguer la foule, qui le lui rend bien.

« Come on Nick! Let's go Kokki, let's go », entonne-t-elle sans relâche, rugissant de plaisir quand les compères parviennent à effacer un break.

Kyrgios et Kokkinakis perdent finalement la première manche 7-5 et jettent l'éponge quelques minutes plus tard, plongeant la John Cain Arena dans la détresse.

« On peut toujours faire des dégâts »

« Mon docteur m'a recommandé de ne pas jouer ce match », confie Kokkinakis en conférence de presse. « Je souffre énormément » mais « je voulais tellement remonter sur le court » avec Kyrgios, coiffé devant la presse d'une casquette floquée du mot « outgoing » (»sortant »).

« On savait qu'une foule de gens nous attendait. Dans n'importe quelles autres circonstances, je n'aurais certainement pas mis un pied sur le court », poursuit-il.

« J'ai senti dès le début du match que le public était prêt à entrer en ébullition », ajoute Kyrgios, jamais avare d'une hyperbole.

Quant à savoir si le public australien reverra un jour ses héros de 2022 rejouer ensemble, Kyrgios botte en touche.

Les Australiens Nick Kyrgios (d) et Thanasi Kokkinakis à nouveau associés en double à l'Open d'Australie le 16 janvier 2025 à Melbourne / Adrian Dennis / AFP

« C'est possible. En pleine possession de nos moyens, j'ai l'impression qu'on peut toujours faire des dégâts en double », juge le finaliste de Wimbledon en 2022, qui aura 30 ans en avril.

Mais avec l'émergence de talents comme le Brésilien de 18 ans Joao Fonseca, « Thanasi et moi sommes un peu devenus les vieux dans les vestiaires », souligne Kyrgios.

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MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
5 janvier 2025 2991 words
À quoi ressemblaient VRAIMENT nos ancêtres ?

Les livres d’histoire nous décrivent la vie telle qu’elle était il y a des millénaires, mais on peine toujours à s’en faire une image claire. Certains musées permettent... See article

marie france (site web) - Marie France
dimanche 26 janvier 2025 - 05:07:15 -0000 684 words

Ce prénom pour garçon, remis au goût du jour par un acteur français, a été donné à 657 bébés en 2023

Loïc D.

La popularité grandissante de ce jeune

acteur franco-américain pourrait bien donner des idées aux parents

pour le prénom de leur bébé.

EN BREF

Cet acteur franco-américain, a popularisé le prénom

depuis quelques années.

Le prénom connaît une progression constante depuis les

années 1980, avec plus de 650 naissances en 2023.

️ D'origine grecque, il signifie 'honneur de Dieu' et a

été porté par des figures historiques et culturelles.

Les choix des parents en matière de prénoms sont depuis

bien longtemps influencés par les personnalités, qu'il s'agisse de

sportifs, de stars de la chanson ou du cinéma. Et nul doute que le

succès de ce jeune acteur pourrait bien faire

décoller ce prénom. Il a été donné à plus de 650

petits garçons en 2023 et en pleine progression depuis quelques

années.

Les célébrités sont souvent à la pointe en

matière de mode et cela ne concerne pas que les vêtements.

L'éclosion de certaines stars donne parfois des idées aux parents

en manque d'inspiration. Et Timothée Chalamet

pourrait bien en être un exemple. Il faut dire que l'acteur

franco-américain a littéralement explosé depuis quelques années. En

2017, il a été révélé au grand public grâce à son rôle dans le film

romantique Call Me by Your Name.

Ce jeune acteur a remis son prénom au goût du

jour

Sa prestation lui vaut d'ailleurs d'être nommé au Golden

Globe ainsi qu'à l'Oscar du meilleur acteur.

S'ensuivent des apparitions dans plusieurs long-métrages à succès

dont Interstellar, Les Filles du docteur March,

et Dune. Et en 2024, il est de nouveau sélectionné

pour l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Un

parfait inconnu. Mais si le prénom de Timothée est sous les

feux de la rampe grâce au jeune comédien, sa popularité ne date pas d'hier.

En effet, confidentiel jusqu'alors avec quelques dizaines de

naissances par an, c'est en 1980 que Timothée prend son

envol en dépassant pour la première fois la centaine

d'enregistrements sur les registres de l'état civil. Et la

progression va être linéaire jusqu'au début des

années 1990. Depuis cette époque, ce sont en moyenne 500 petits

Timothée qui naissent en France chaque année et le prénom dépasse

parfois les 700 comme en 2009, 2013 et 2021.

©

Shutterstock Timothée Chalamet

C'est un prénom qui ne date pas d'hier

Mais si Timothée n'a les faveurs des parents que depuis quelques

décennies, il est en réalité très ancien. En effet, il faut aller

chercher son origine du côté de la Grèce Antique.

Il vient en fait des mots grecs "timê" qui peut être traduit par

"estime" ou "honneur" et "theos" qui signifie

"dieu". Il s'agit d'ailleurs du nom de plusieurs

personnages grecs qui ont marqué leur temps comme le fils de Conon,

stratège et homme politique athénien ou Timothée de Milet un poète

antique.

En France, les Timothée sont plutôt jeunes avec un âge

moyen de 19 ans. Il y a certains endroits de l'Hexagone

dans lesquels vous avez plus de chance d'en rencontrer. Ils sont

particulièrement nombreux dans Paris intra-muros

et dans les départements du Nord, des

Hauts-de-Seine et des Yvelines.

Les personnes célèbres ont été

nombreuses à porter ce prénom

Côté personnalité, il s'agit d'"un prénom qui dénote une

personnalité extravertie", comme l'explique

le site spécialisé Parents.fr. Avant d'ajouter : "C'est

une personne qui peut être trop sûre d'elle tout en restant

ouverte d'esprit. Il aime se lancer des

challenges, et jouer le tout pour le tout pour atteindre les

objectifs qu'il se fixe."

©

Shutterstock Timothy Dalton

En ce qui concerne les personnes célèbres,

elles sont nombreuses au fil des siècles à avoir porté ce prénom.

Il y a des saints catholiques comme Timothée de

Lystre ou Timothée de Reims. Il est également possible de citer

l'acteur Timothy Dalton ou le réalisateur Timothy

Walter Burton alias Tim Burton qui porte eux la version anglaise de

Timothée.

[Additional Text]:

Ce prénom pour garçon, remis au goût du jour par un acteur français, a été donné à 657 bébés en 2023

Timothée Chalamet

Timothy Dalton

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Le Nouvel Obs (site web)
Histoire, samedi 4 janvier 2025 - 13:00 1180 words
Also published in
January 2, 2025 - Le Nouvel Obs

Comment les mathématiques ont inspiré la première Constitution d'Athènes

Le Nouvel Obs

La découverte de deux hellénistes bouleverse notre regard sur la naissance de la première Constitution athénienne.

Les chercheurs en sciences humaines aussi résolvent des équations. La preuve par le travail de l'historien Paulin Ismard et du philosophe Arnaud Macé. En s'intéressant aux mathématiques en Grèce antique, ils sont en passe de révolutionner nos idées sur la fameuse réforme de Clisthène, qu'on tient pour l'origine de la démocratie athénienne. La postérité présente le dénommé Clisthène comme l'homme qui a planifié l'organisation de la cité grâce à laquelle tous les habitants sont devenus « égaux devant la loi » . Il a posé, plus d'un demi-siècle avant Périclès, les bases sur lesquelles la démocratie allait s'affermir.

On pourrait dire, en fermant les yeux sur l'anachronisme, que c'est l'homme de la première Constitution d'Athènes. Il s'y prend de manière étrange à nos yeux car il n'invente pas de nouveaux espaces de délibération ou de participation mais se contente de brasser toute la population de l'Attique pour constituer de nouveaux groupes et sous-groupes d'organisation de la vie civique. Les règles qui président à ce mélange de grande ampleur sont suffisamment complexes pour faire trembler les apprentis hellénistes (qui durant leurs études tentent en vain de les mémoriser) mais restent accessibles.

Elles ont un objectif : empêcher le retour de la tyrannie, saper toute possibilité pour un seul individu de s'arroger le pouvoir, prévenir la guerre civile. En effet, Clisthène casse les anciennes affiliations, brise les systèmes latents d'aristocratie, affaiblit le clientélisme, et cela essentiellement en deux étapes : il organise la ville en tribus puis donne à chaque citoyen non plus le nom de son père - et donc de son sang - mais celui de sa tribu. De ce grand chambardement découle un nouveau régime politique d'autant plus remarquable que cette Constitution est, comme l'écrivent les auteurs, « soumise à une construction abstraite fondée sur des nombres » : trois régions, dix zones, trente groupes de « dèmes » (villages) répartis en dix tribus (au lieu de quatre), etc. Le « bel ordonnancement clisthénien » est d'ailleurs resté dans la tradition comme une preuve qu'Athènes était le lieu de la Raison, où l'exercice même du politique ne faisait qu'un avec la rationalité mathématique. On ne finira jamais d'admirer les Athéniens.

Jeux d'enfants

Cette déférence est telle que, quand il s'est agi de savoir comment Clisthène avait bien pu s'y prendre pour envisager cet immense brassage - dont on vous a fait grâce ici des détails -, les meilleurs historiens (dont Pierre Vidal-Naquet) sont immédiatement allés voir du côté des hautes mathématiques, les plus spéculatives. Il fallait que l'exercice de la pensée soit à la hauteur de la capacité d'abstraction qu'on prête aux Grecs, géomètres de la cité autant que cosmographes de l'Univers. On convoque même Pythagore.

Mais nos deux chercheurs considèrent que le problème n'est pas résolu. Il y a trois failles dans le raisonnement, remarquent Paulin Ismard et Arnaud Macé : on fait comme si tout venait d'un seul homme ( « individualisme » ), comme si ce seul individu avait pensé un modèle idéal ( « idéalisme » ) et enfin comme si le peuple n'avait pas eu son mot à dire ( « élitisme » ). N'y aurait-il pas une autre façon, plus concrète, plus proche des pratiques réelles, d'imaginer ce fascinant réordonnancement de la cité ? Même dans ces années 508-509 avant notre ère, un tel brassage n'aurait pas pu avoir lieu sans l'adhésion des habitants de l'Attique.

En se penchant sur les mathématiques vernaculaires, l'historien et le philosophe ouvrent une piste fascinante. Mathématiques vernaculaires, même les béotiens comprendront : il s'agit de celles qui sont familières à tous, qui émergent des besoins pratiques et quotidiens et sont transmises oralement. Celles qui aux yeux de tous paraissent des jeux d'enfants, le plus souvent parce qu'elles le sont. En Grèce antique, on apprenait aux jeunes garçons à résoudre de petits problèmes arithmétiques élémentaires. Ils connaissaient tous ces opérations de base qui leur servaient aussi à jouer aux osselets. Platon les évoque très clairement dans « les Lois ».

Or, en se penchant un peu précisément sur le contenu de ces savoirs, les hellénistes ont découvert que ces mêmes opérations mathématiques apparaissaient régulièrement dans les traités de tactique militaire. Mieux, que ces passages désignaient toujours Homère comme inspirateur de ces combinaisons. Pourquoi Homère ? Parce qu'il est le premier à raconter la chose militaire dans son quotidien et à s'intéresser à l'art des « rangeurs d'hommes » . Pour bien faire la guerre (de Troie ou d'ailleurs), les Grecs sont convaincus qu'il faut d'abord savoir regrouper les hommes sur les bateaux, les distribuer selon les formations choisies, être capable, aussi, de comparer la taille des groupes en présence pour évaluer le choc de la collision. Sans compter une bonne aptitude à partager équitablement le butin ou le produit de la chasse. Ces calculs, Macé et Ismard les rassemblent en trois opérations assez simples vraisemblablement largement acquises à l'époque.

Soulèvement populaire

Et si, justement parce qu'elles étaient très communes, c'était elles qui avaient été appliquées lors de la réforme de Clisthène ? La démonstration est épatante et la découverte prend forme ici : les opérations les plus simples, de division, distribution et appariement, celles pratiquées déjà par les héros homériques, ont été le socle mathématique de la réorganisation du VI siècle av. J.-C. Clisthène aurait simplement exploré les différentes façons dont on peut les combiner pour produire des recompositions civiques. « La transposition sur le plan civique de certaines opérations réalisées le plus souvent sur le terrain militaire reposait sur une intuition fondamentale : une cité est un collectif dont la qualité du fonctionnement dépend de celle de l'architecte de l'ensemble des communautés qui la composent et de la répartition des tâches en son sein. »

Platon, Rousseau, Foucault, Butler... Leurs oeuvres majeures expliquées aux enfants

C'est presque émouvant. Les Athéniens ont accepté la réforme de Clisthène parce qu'elle ne venait pas d'en haut comme on l'a cru jusqu'à présent mais parce qu'elle partait au contraire du savoir ordinaire qu'on convoquait pour ranger les hoplites (à la bataille) ou les oignons (dans la réserve). « La réforme a consisté à pluraliser et à échelonner l'expérience du commun. » Peut-être même cette fondation démocratique a-t-elle eu lieu à la suite d'un soulèvement populaire. Les citoyens auraient donc agi non pas comme des sujets aveugles mais comme des acteurs lucides. En ce sens, ce grand chambardement fut doublement démocratique. Faut-il, dès lors, remiser Clisthène au placard ? Techniquement, dans son art de la combinatoire, on peut lui reconnaître qu'il a été « un joueur élégant » . Mais les Athéniens ne gardaient pas grand souvenir de lui. Peut-être parce qu'ils se considéraient eux-mêmes comme les auteurs de ce renversement inouï qui a donné naissance à la démocratie.

« La Cité et le Nombre. Clisthène d'Athènes, l'arithmétique et l'avènement de la démocratie » , de Paulin Ismard et Arnaud Macé, 206 p., 19 euros.

BIOS EXPRESS

Paulin Ismard est historien, professeur d'histoire grecque à l'université d'Aix-Marseille. Ses travaux portent sur l'histoire de la démocratie athénienne et sur l'esclavage antique. « Le Miroir d'OEdipe. Penser l'esclavage » est paru au Seuil (2023).

Arnaud Macé est philosophe, professeur d'histoire de la philosophie ancienne à l'université de Franche-Comté. Ses recherches portent sur Platon et sur les présocratiques.

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La Vie (site web)
jeudi 16 janvier 2025 2307 words

La visite surprise du cardinal Pizzaballa pour soutenir les chrétiens de Gaza

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Laurence Desjoyaux Publié le 17/05/2024 à 13h00, mis à jour le 17/05/2024 à 13h00 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'la-visite-surprise-du-cardinal-pizzaballa-pour-soutenir-les-chretiens-de-gaza', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Il était temps ! » , lance le patriarche dans une vidéo publiée le même jour. Après des mois de négociations et une organisation dans le plus grand secret, il annonce ainsi qu’il a réussi à entrer dans l’enclave fermée, bombardée et théâtre d’intenses combats depuis des mois. « Nous savions de longue date que monseigneur Pizzaballa cherchait à entrer dans Gaza pour rejoindre son troupeau, explique Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine. On imagine que la visite a fait l’objet de tractations diplomatiques intenses entre toutes les autorités en place et qu’il a fallu réunir toutes les conditions de sécurité. Mais dans la situation présente, nous avons tous été surpris, d’autant plus que le quartier où se trouvent les deux paroisses chrétiennes dans la ville de Gaza a été bombardé et a vu une reprise des combats entre l’armée israélienne et le Hamas en début de semaine. » C’est pourtant sans gilet pare-balles et dans les voitures de la Caritas qui ne disposent pas de blindage particulier que le cardinal est arrivé dans l’enceinte de la paroisse de la Sainte-Famille, dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville. Il est accompagné du père Gabriel Romanelli, le curé d’origine argentine de la paroisse, qui retrouve enfin ses fidèles. Il était hors de la bande de Gaza le 7 octobre 2023 quand la guerre a commencé et il suivait à distance le calvaire de sa petite communauté touchée de plein fouet par la violence. Il devrait désormais y rester. Une visite pastorale et une communauté épuisée Cette visite surprise, qui s’est poursuivie le vendredi 17 mai 2024, est d’abord pastorale. « Le but de ma visite est avant tout d’être avec notre communauté chrétienne de Gaza, de les embrasser, de les serrer dans mes bras, de les soutenir autant que possible et de voir ce que nous pouvons faire pour améliorer leurs conditions et les aider de toutes les manières possibles » , a expliqué le patriarche dans sa vidéo préenregistrée. « Il est venu porter un message d’espoir et incarner ce message. Depuis le début de la guerre, il prend des nouvelles de la petite communauté de Gaza quotidiennement, tout comme le pape François qui l’appelle tous les jours, retrace Marie-Armelle Beaulieu. Il est venu donner chair à cette présence. C’est une initiative à l’image d’un homme, qui est à la fois d’une grande puissance spirituelle et capable de gestes très concrets pour dire à ses fidèles : “Vous n’êtes pas abandonnés.” » Au travers du cardinal, c’est aussi François qui signifie sa sollicitude particulière. Les réfugiés de l’enclave ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, remerciant le pape dans une vidéo en arabe. La communauté que le patriarche visite a été très durement touchée par le conflit entre l’armée israélienne et le Hamas, dès les premiers jours de l’offensive. Environ 35 sont morts dont 20 lors des bombardements ou par des tirs israéliens. Nombre d’entre eux ont quitté les lieux, soit parce qu’ils disposaient de passeports binationaux, soit parce qu’ils ont réussi à réunir les sommes colossales nécessaires pour partir par la « coordination » , un système de corruption organisé, désormais inopérant depuis la fermeture du poste frontière de Rafah et l’entrée des troupes israéliennes dans la ville du sud de la bande de Gaza. Au début de la guerre, les chrétiens étaient un peu plus de 1 000 (en majorité grecs orthodoxes, et 135 catholiques latins), ils sont désormais 700 selon les derniers chiffres, dont 90 catholiques latins. Et 500 d’entre eux sont réfugiés à la paroisse de la Sainte-Famille, tandis que 200 vivent dans l’enceinte de la paroisse grecque orthodoxe Saint-Porphyre. Le début d’une opération humanitaire Si des travailleurs humanitaires et des responsables de l’Onu ont déjà pu entrer dans l’enclave, principalement par le poste frontière de Rafah, au sud de la bande de Gaza, il est le premier responsable religieux à réussir à y pénétrer. « Depuis sa nomination comme administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem en 2016, il a une tendresse particulière pour cette petite communauté de Gaza où il rencontre une foi vivante, des jeunes, relate Marie-Armelle Beaulieu. Tous les ans, il va y célébrer Noël par anticipation. Il avait espéré que ce soit le cas aussi cette année. » Le but de la visite est aussi humanitaire. C’est d’ailleurs dans un convoi organisé conjointement avec l’Ordre souverain de Malte que le patriarche est entré dans l’enclave. Il est accompagné par Fra’Alessandro de Franciscis, grand hospitalier de l’organisation caritative. « Cette visite est également la première étape d’une mission humanitaire conjointe du patriarcat latin et de l’Ordre souverain de Malte, qui vise à fournir une aide alimentaire et médicale vitale à la population de Gaza, précise un communiqué de l’Ordre de Malte. Un mémorandum d’entente établissant la mission conjointe a été signé par les parties le 14 mai 2024 et sera mis en œuvre par le patriarcat latin de Jérusalem et l’Ordre souverain de Malte et son agence de secours internationale, Malteser International, ainsi que par d’autres partenaires. » Pas de message politique Durant sa visite, le patriarche a pris le temps de faire le tour de toutes les salles de classe où sont réfugiées les familles, de saluer chacun. Il s’est aussi rendu à la paroisse grecque orthodoxe Saint-Porphyre où sont retirés une autre partie des chrétiens de l’enclave. Il n’a pas, à l’heure où nous écrivons ses lignes, le 17 mai 2024, et alors que sa visite se poursuit, délivré de message à caractère politique sur le conflit en cours. Pas étonnant, selon Marie-Armelle Beaulieu : « Pour obtenir l’autorisation d’entrer dans Gaza et poursuivre la mission humanitaire qu’il met en place par sa visite, il devra taire le message politique pour un temps » , explique-t-elle. Cette retenue est aussi inhérente à la position du patriarche au sein même du monde chrétien en Terre Sainte. « L’une des difficultés de son poste, c’est qu’il compte parmi ses fidèles des chrétiens à Gaza mais aussi en Israël et qui sont dans l’armée. Il est chargé à la fois de ceux qui reçoivent les bombes et de ceux qui les lancent » , ajoute la rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine. Le patriarcat latin de Jérusalem n’a cependant pas hésité à protester vivement contre les autorités israéliennes quand, en décembre 2023, l’enceinte de la paroisse de la Sainte-Famille avait été encerclée par des tanks israéliens et que deux femmes avaient été tuées par un sniper israélien dans la cour de l’église. Les autorités israéliennes ont jusqu’à présent nié leur responsabilité. A lire aussi : Pierbattista Pizzaballa, un franciscain à Jérusalem A lire aussi : Cardinal Pizzaballa : « Notre seul témoignage en Terre sainte est l’amour » A lire aussi : À Gaza, les cagnottes du désespoir pour fuir la guerre A lire aussi : Munther Isaac, un veilleur dans la nuit palestinienne SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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Grèce: deux jeunes migrants morts retrouvés au large de Rhodes

Athènes, 7 jan 2025 (AFP) - Les corps de deux jeunes migrants ont été découverts au large de l'île grecque de Rhodes en mer Egée, près des côtes occidentales turques, a annoncé mardi la police portuaire.

"A la suite des recherches d'un patrouilleur et de plongeurs, deux corps ont été retrouvés dans le golfe de Ladikou, dans l'est de l'île", a indiqué un communiqué de la police portuaire.

"Il s'agit d'un adolescent et d'un plus jeune enfant", a précisé à l'AFP, une responsable du service de presse de la police portuaire.

Les recherches ont été effectuées après que 63 migrants et réfugiés ont été repérés mardi matin par la police sur le rivage de Rhodes.

"Il s'agit de ressortissants afghans, syriens, iraniens et égyptiens", a précisé la responsable du bureau de presse.

Pour l'instant "on ne connaît pas les raisons de la mort de ces deux jeunes tombés à l'eau", a-t-elle ajouté soulignant que l'embarcation à bord de laquelle les migrants sont arrivés à Rhodes depuis la Turquie a été également retrouvée près du golfe de Ladikou.

Les recherches de la police "se poursuivent" pour retrouver éventuellement d'autres migrants, selon le communiqué.

Principale île de l'archipel de Dodécannèse, Rhodes est devenu ces derniers mois un passage habituel des personnes fuyant l'Asie et l'Afrique à destination de l'Europe.

Les naufrages sont fréquents lors de cette traversée périlleuse entre les côtes turques et les îles grecques.

Il y a deux semaines, huit personnes étaient mortes après que leur embarcation avait chaviré au large de Rhodes. Vingt-six personnes avaient alors été secourues par les autorités grecques.

Le Berry Républicain
Cher
Bourges, dimanche 5 janvier 2025 334 words, p. Berry-8

La communauté ukrainienne de Bourges s'est rassemblée pour fêter son second Noël ensemble

Le Noël ukrainien, une parenthèse festive

Une trentaine d'Ukrainiennes et Ukrainiens se sont retrouvés, hier, au Centre franco-ukrainien du Val-d'Auron, pour fêter Noël ensemble, à l'initiative, comme l'an dernier, de l'association Solidarité citoyenne franco-ukrainienne.

Tous rassemblés pour fêter Noël

Les odeurs de nourriture embaument la pièce. Cakes, salades, chocolats Toutes et tous ont apporté à manger, à l'image de Natalya Krotova : « Je viens de Marioupol et on a beaucoup de personnes grecques qui y habitent. Du coup, j'ai fait un gâteau ukrainien à la façon grecque. » Se cache sous l'épaisse croûte dorée du plat, de la viande et de la citrouille.

La chaleur humaine réchauffe la pièce du centre social. Les chansons de Tetiana, originaire de Kherson, résonnent, et les chants traditionnels ukrainiens et autres comptines de Noël sont repris en choeur. Slava vitru , Jingle Bells , Vive le vent , le tout en trois langues, ukrainien, anglais et français. « On filme la fête pour mettre sur YouTube et envoyer la vidéo aux familles restées en Ukraine », précise Brigitte Frebeault, présidente par intérim de l'association, pendant la courte absence de Rodion Krotov, cofondateur de l'association.

Malgré la fête, une montagne de cartons avec des béquilles au sommet dans un coin de la pièce rappelle la situation aux portes de l'Europe : « Ce sont des aides médicales qu'on envoie en Ukraine, dans les hôpitaux de Kiyv et dans le Donbass », détaille Brigitte Frebeault. À l'intérieur, des pansements, des produits d'hygiène ou encore des champs opératoires.

D'autres animations prévues cet hiver

Le Noël ukrainien, c'est l'un des nombreux événements organisés par Solidarité citoyenne. Vers la fin de l'hiver, l'association va essayer d'organiser la diffusion d'un film ukrainien à la Maison de la Culture de Bourges : « Le 30 mars, dans l'après-midi, on va faire un goûter en musique à Saint-Michel-de-Volangis autour d'une bandoura (instrument traditionnel ukrainien, NDLR) et en début de mois un atelier motanka (poupée traditionnelle en tissus) au Tourne-Livres ».

Tristan-Sacha Bruchet [email protected]

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Méditation biblique : savoir lire les signes

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Régis Burnet Publié le 01/03/2024 à 06h46, mis à jour le 14/03/2024 à 15h45 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'meditation-biblique-savoir-lire-les-signes', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Jérémie avait averti les prêtres de son époque que le Temple était devenu une caverne de voleurs (Jérémie 7, 11). Zacharie avait prédit qu’à la fin des temps plus aucun marchand ne pénétrerait dans le Temple (Zacharie 14, 21). Jésus, en chassant les vendeurs d’animaux destinés à être sacrifiés, vendeurs qui pratiquaient des prix prohibitifs, ainsi que la table des changeurs (car pour acheter ces animaux, il ne fallait pas utiliser la monnaie romaine qui portait des images sacrilèges de dieux, de déesses ou d’empereurs), s’inscrit à leur suite. Sa déclaration est claire : ce n’est pas tant le commerce qu’il condamne que le lieu dans lequel il se pratique. Car le Temple est « la maison de mon Père » (donc indirectement la sienne propre), c’est-à-dire le lieu de résidence de Dieu, qu’il ne faut pas transformer en place de marché. Jésus au bon niveau Les disciples reçoivent ce signe d’une première manière, grâce au Psaume 68, verset 10 : « L’amour de ta maison me dévorera ». Ce verbe est ambigu : est-il seulement métaphorique, comme quand on dit qu’on est « dévoré par la passion » ? Sûrement pas tant que cela, puisque cet esclandre au Temple pèsera lourd dans la mort de Jésus : le signe prophétique conduit à la mort. Les autorités ne le lisent pas comme un signe, mais comme une action, qui doit être justifiée par un deuxième signe, qu’elles demandent. De manière très énigmatique, Jésus propose alors un signe différé : celui de sa résurrection trois jours après sa mort, en faisant de son corps un sanctuaire. Là encore, chacun lit à son niveau. Les disciples, a posteriori, se souviendront de la parole ; les autorités ne comprennent pas et en restent à la durée du chantier décidé par le roi Hérode en 20 avant Jésus-Christ. Il y a une autre occurrence du semeion dans le texte : « les signes qu’il accomplissait », c’est-à-dire les miracles. L’ironie de l’évangéliste est mordante : alors que beaucoup croient avoir foi en Jésus à la vue de ses prodiges, cette foi n’est pas complète. Jésus, qui comme Dieu « sonde les reins et les cœurs » (Jérémie 17, 10), sait ce qu’il y a en l’être humain. Ce dernier commentaire sert de clé de lecture à tout ce qui précède, qui est en fait une réflexion sur l’interprétation des signes. Pour bien saisir qui est Jésus, il faut savoir le lire au bon niveau, ce qui suppose de ne pas en rester à ce qui est accompli, mais bien de comprendre que chasser les marchands du Temple est une double préfiguration de la résurrection pascale. Régis Burnet. Professeur de Nouveau Testament à l’Université catholique de Louvain (Belgique), il a notamment publié Décoder un tableau religieux ; Nouveau Testament ; le Livre de l’Apocalypse et Celui qui ne travaille pas ne mange pas (Cerf). Lectures de la messe Dimanche 3 mars Troisième dimanche de carême – Année B « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » Première lecture : Exode 20, 1-17 En ces jours-là, sur le Sinaï, Dieu prononça toutes les paroles que voici : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi. Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération ; mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements, je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération. Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque en vain son nom. (…) Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient. » Psaume 18b, 8, 9, 10, 11 La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples. Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables : plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons. Deuxième lecture : 1 Corinthiens 1, 22-25 Frères, alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient juifs ou grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. Évangile : Jean 2, 13-25 Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison me dévorera. Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. Saints du jour Saint Guénolé (†?504). Saint Patrick d’Irlande lui serait apparu en songe et lui aurait demandé de fonder un monastère à Landévennec, en Cornouaille d’Armorique. Autres saints : Libérat Weiss, Samuel Marzorati et Michel-Pie Fasoli (martyrs en Éthiopie), Arthellaïs, Sacer. A lire aussi : Méditation biblique : « Voici l’Agneau de Dieu » A lire aussi : La Résurrection du Christ, victoire des victoires SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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3 janvier 2025 282 words
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1 février 2025 1179 words
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Libération (site web)
mercredi 15 janvier 2025 - 15:45:00 1826 words

Le langage selon Erasme : châtié et de charretier

Robert Maggiori

Publication des «Colloques» du philosophe de Rotterdam, d’abord pensé comme un «manuel d’anglais courant» et devenu une sorte de «Humaine Comédie» où se chevauchent dialogues platoniciens et propos de bistrot.

Certes, il y a l’ Eloge de la folie – d’où émane cette lumière trop forte qui rend aveugle à tout le reste, un peu comme pour la Divine Comédie , effaçant tout ce que Dante a écrit d’autre. Paru en 1511, l’ Eloge est un immense succès littéraire, lu dans toute l’Europe, sans cesse réédité, cité, imité. La folie qui y est décrite est double et opposée : celle, radieuse, de la foi dans le Christ, la folie de la Croix, et celle, piteuse, de l’illusion, du mensonge, de l’ignorance contente d’elle-même, de l’outrecuidance, de la bêtise et de la crédulité avec lesquels les hommes jouent la «comédie de la vie» en fuyant tout ce qu’exigerait la connaissance de la vérité et des dures réalités. La première est digne d’éloge, parce qu’elle tient à l’ardeur de la foi, à la piété, la caritas : vertus chrétiennes qui sont pourtant bafouées par l’Eglise elle-même, ses hauts dignitaires et ses nonces apostoliques, ses papes, ses monseigneurs et ses curés.

L’ Eloge de la folie n’est cependant pas le seul joyau serti par Erasme de Rotterdam, ni le plus populaire de ses ouvrages : si on considère la diffusion, le nombre de traductions, les rééditions ou les parutions en extraits, la palme revient plutôt à ses Colloques et aux Adages.

Une œuvre d’«ordures et excréments»

Par au moins ces trois œuvres, Erasme connaît de son vivant une grande renommée – mais guère de reconnaissance. Fustigée, moquée, la sainte Eglise romaine se venge : elle l’accuse «d’avoir pondu les œufs que Luther allait couver» et, dès que le pape Paul IV promulgue l’ Index librorum prohibitorum (1559) , elle y inscrit aussitôt les ouvrages du philosophe . Les Adages restent à l’ Index jusqu’en… 1900. Dans l’autre camp, celui de la Réforme, on l’enrôlerait bien, car on le tient pour un ami spirituel, un précurseur du protestantisme. Mais l’humaniste ne change pas de soutane, et écrit même Sur le libre-arbitre, dirigé contre Luther, lequel, du coup, le traite de bouffon, auteur d’une œuvre d’ «ordures et excréments».

Des Adages existe une édition somptueuse (cinq volumes en coffret) , publiée aux Belles Lettres en 2011, sous la direction de Jean-Christophe Saladin. Chez le même éditeur, on dispose à présent d’une édition tout aussi remarquable des Colloques («Dialogues de la vie courante, propres non seulement à polir le langage de la jeunesse mais à édifier nos mœurs»), une «première édition intégrale» , bilingue latin /français, établie, présentée et traduite par Olivier Sers.

«Etudiant déçu par la Sorbonne scolastique»

Qui est Geer Geertz, alias Desiderius Erasmus Roterodamus ? Ses origines sont obscures : le «prince de l’humanisme» est le fils bâtard d’un prêtre, Gerhardt de Gouda, et d’une certaine Marguerite de Zevenberghe, dont on ne sait pas grand-chose. Il est né à Rotterdam, en 1466 ou 1469. Après la mort de ses parents, emportés par la peste en 1479, il est pris en charge par un de ses instituteurs, qui assure sa scolarité dans une école de Gouda puis l’envoie au collège des Frères de la vie, une communauté catholique de Deventer, la Latinijse School , où il se révèle «surdoué», et une autre institution à Bois-le-Duc, dans le Brabant. Il entre ensuite au couvent augustinien de Steyn et est ordonné prêtre l’année où Colomb découvre les «Indes».

Dispensé de la vie monastique, de l’habit et des offices sacrés, il voyage. Il est d’abord au service de l’évêque de Cambrai, puis s’en va étudier à Paris ( «étudiant déçu par la Sorbonne scolastique, boursier au collège de Montaigu, le quittant pour ne pas y périr de faim et de saleté» ), se rend à Louvain, Bâle et Fribourg, gagnant sa vie comme précepteur. Ses pérégrinations le conduisent à Florence, à Rome, à Venise – où il fait la connaissance de l’imprimeur et lettré Alde Manuce, le plus grand typographe de son temps (inventeur de caractères, de l’ italique et du format in-octavo ) qui lui ouvre sa bibliothèque, célébrée dans toute l’Europe, riche comme aucune autre d’ouvrages rares et de manuscrits grecs.

C’est à ce moment-là qu’il commence à recueillir les maximes et proverbes du monde classique qu’il étudiera dans les Adages . En 1506, à Turin, il obtient son doctorat de théologie. Il quitte l’Italie trois ans après, avec, en tête, le projet d’un «éloge de la folie», qu’il rédige à Londres, peut-être dans la maison de son hôte, Thomas More , l’auteur de Utopie . Après un séjour à Paris, il retourne en Angleterre, à Cambridge, où on lui confie en 1511 une chaire de grec et de théologie. Il revient à Bâle en 1535 – où il refuse d’être nommé cardinal. C’est là qu’il meurt le 12 juillet 1536. Michel-Ange avait alors 61 ans, Rabelais 43, Calvin 27, et Montaigne était un bébé de 3 ans. On évalue la production érasmienne à près d’une centaine de volumes, dont un Manuel du soldat chrétien , l’établissement de nombreux textes des Pères de l’Eglise, et, surtout, l’édition critique du texte grec du Nouveau Testament, qui fait l’effet d’une bombe dans une Europe chrétienne profondément attachée au latin et à la Vulgate.

«Parler comme un charretier»

On a dit des Adages qu’ils étaient le soleil de la Renaissance. On devine en effet ce qu’Erasme a dû consulter comme documents du passé, recueils de vers, pièces comiques et tragédies, traités de philosophie, cuisine, littérature, médecine, musique, histoire, astronomie, pour recueillir et expliquer de façon si enjouée, drôle, tant de maximes, de sentences, d’apophtegmes (4151 proverbes tirés de la littérature gréco-latine) et montrer la genèse du parler populaire et de la culture de son temps – dont maintes «graines de sens» ont été charriées jusqu’à nous : «parler comme un charretier», «entre le marteau et l’enclume», «demain on rase gratis», «tomber dans le panneau», «souffler le chaud et le froid», «jeter de l’huile sur le feu», etc. L’objet des Adages est clair cependant : recueillir les fleurs de la sagesse antique pour transmettre, à travers les époques, le sens fondamental de ce qui «humanise» l’homme, de ce qui véhicule les valeurs universelles de tolérance, de dignité et de liberté. Plus malaisé est de dire «ce» que contiennent les Colloques – publiés en 1518 à l’insu de son auteur, puis repris dans une édition autorisée — corrigés, amendés, transformés, peaufinés, augmentés par Erasme jusqu’à devenir l’ œuvre d’une vie .

Il s’agissait pour le philosophe, au début, de faire, dirait-on aujourd’hui, un «manuel d’anglais courant», à savoir une sorte de dictionnaire qui favoriserait l’apprentissage du latin non pas en le fixant dans un poussiéreux classicisme mais en l’introduisant dans la conversation de tous les jours, en en faisant un outil de communication vivant et pratique : assimiler la langue latine pour lire Cicéron, certes, mais surtout pour l’utiliser dans les occurrences les plus ordinaires, saluer, dire au revoir, parler à une personne âgée, un enfant ou un(e) fiancé(e), organiser un repas, jouer, s’enquérir de la santé d’un proche, marchander, présenter ses vœux pour une fête, un mariage, une naissance…

Sketchs «à jouer dans des décors de préau»

Mais à mesure que son auteur les retouche, les Colloques in primis traité d’éducation morale et religieuse à usage des enfants, des parents et des professeurs – débordent de toutes parts et composent comme une «Humaine comédie». Fidèle à l’esprit des Evangiles, ennemi des doctrines et des doctrinaires, défendant la foi qu’on éprouve contre les dogmes qu’on impose, Erasme étrille le culte des saints et autres pratiques liturgiques bigotes, critique les positions théologiques de Luther et Zwingli, fustige le monachisme, dénonce l’ignorance du clergé, proteste contre la guerre… Ses conversations ne manquent certes pas d’être philosophiques, et font penser aux dialogues platoniciens. Mais, le plus souvent, elles ressemblent à ce qu’on appellerait à présent des «propos de bistrot», des sketches , des saynètes irrévérencieuses, «à jouer dans des décors de préau» , écrit Olivier Sers, «de salle d’attente de ligne de coche, de réfectoire d’auberge, de pavé de carrefour, de carreau de halle, de parvis d’église, de sacristie, de bibliothèque, de banquet, d’alcôve ou de chambre de bordel» .

Livre-feuilleton, spicilège, miscellanées, recueil infini, les Colloques abordent en effet tous les sujets de conversation , ceux que peuvent tenir aussi bien des philosophes, des grammairiens, des alchimistes, des théologiens, que des vieillards qui s’en vont au marché, des jeunes garçons et des jeunes filles, l’adolescent paresseux, la mère de famille, Maria et son amoureux, «Sophron et la putain» , le valet, le lanceur de boules, l’arbitre, le chasseur ( «je prendrai des sauterelles au lasso et piégerai des grillons» ), la «vierge ennemie du mariage» , le cuisinier, le jardinier, le matelot, l’ «abbé et l’érudite» , le chartreux, le touriste religieux, le boucher, le cocher, le maquignon, le mendiant, le courtisan, le mercenaire, l’ «essayeur de tout» , l’aubergiste, le peintre, le «chevalier sans cheval» … Si bien que, «farcis de pastiches, de philologie, de métrique, d’exégèse, d’apologétique, d’humour, de calembours, fourre-tout de brouillons et d’études fouillées, puzzle en vrac, synthèse» , les Colloques deviennent «journal d’une vie, d’un siècle, d’un monde, livre-univers» .

Apôtre de la modération et de la nuance

D’une telle mine – comme de celles des Adages et de l’ Eloge de la folie – on peut tout extraire, pierrailles d’un monde antique qu’on ne sait plus identifier, et, surtout, pierres précieuses qui n’ont rien perdu de leur éclat et dont aujourd’hui on pourrait faire trésor. Car que dit au fond, en souriant, Erasme de Rotterdam – le philosophe du libre-arbitre et du cosmopolitisme ( «là où je suis, là est ma patrie» ), apôtre de la modération et de la nuance, militant chrétien de la paix, partisan du mariage des prêtres, défenseur de la dignité et l’émancipation intellectuelle des femmes, critique caustique du fanatisme et de la superstition… ? Eh bien que le «colloque», la conversation ouverte et tolérante, le dialogue argumenté et nuancé, soutenu par le savoir, sont les antidotes de la crédulité, de l’arrogance et de l’imbécillité.

Erasme de Rotterdam, les Colloques . Première édition intégrale, amendée, présentée et traduite par Olivier Sers, révisée par Danielle Sonnier. Les Belles Lettres, 1376 pp., 79 €.

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La Nouvelle République du Centre-Ouest
Indre-et-Loire
agglo de tours, lundi 20 janvier 2025 257 words, p. 10

La mythologie grecqueà découvrir à La Parenthèse

BALLAN_MIRE - L’année 2025 démarre sous le signe de la mythologie grecque à la médiathèque de La Parenthèse. En effet, plusieurs rendez-vous distincts sont proposés jusqu’au 8 février. Ainsi, on peut déjà admirer une exposition sur Les Petits Mythos , ces personnages créés par l’illustrateur Philippe Larbier. L’exposition s’accompagne d’un livret quiz et d’un jeu « Cherche et trouve » le personnage Totor, caché dans la médiathèque, chaque jour durant les heures d’ouverture.

Les mercredis (de 15 h à 19 h) et samedis (de 15 h à 18 h 30) jusqu’au 8 février, le musée numérique permettra aux visiteurs de parcourir les rues des plus grandes cités antiques grecques et de découvrir leurs richesses.

Mercredi 22 et vendredi 24 janvier, à 16 h 30, une soirée rencontre et dédicace est programmée avec Philippe Larbier. Cet illustrateur facétieux dédicacera ses BD.

Dans le cadre des causeries du musée numérique, on pourra reconnaître les dieux de la mythologie dans la peinture et la sculpture, samedi 25 janvier, à 15 h, une conférence animée par Sophie Payen, historienne de l’art, suivie d’un temps d’échange avec le public.

Enfin, samedi 1 er février, à 15 h, une nouvelle conférence sera donnée sur la mythologie gréco-romaine et les Métamorphoses d’Ovide qui ont inspiré les artistes, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. L’occasion de découvrir quelques chefs-d’œuvre de la collection tourangelle du musée des Beaux-Arts.

Tél. 02.47.73.83.54 ; courriel : www.laparenthese-ballan-mire.fr

Closer
TOUT COMPTE FAIT..., vendredi 31 janvier 2025 386 words, p. CLOS_024

Nikos Aliagas

Par Aurélie Robert

Devenu le taulier du divertissement sur TF1, où il est arrivé il y a vingt-quatre ans, le Franco-Grec de 55 ans incarne les deux télécrochets vedettes de la Une, et A la fois photographe réputé, reporter polyglotte et même chanteur à ses heures perdues, Nikos est un inlassable touche-à-tout. Découvrez son portrait en sept chiffres-clés.

Nikos Aliagas

5 langues parlées

Né à Paris de parents grecs, Nikos est polyglotte. En plus du français et du grec, il parle couramment espagnol, anglais et italien, ce qui lui a permis d'être reporter politique avant de devenir un pilier du divertissement.

4 superstitions

MALGRÉ SON STATUT DE STAR CHEZ TF1, NIKOS N'A PAS ABANDONNÉ SES PETITS RITUELS AVANT DE PRENDRE L'ANTENNE. IL PORTE UN CALEÇON ROUGE, FAIT BRÛLER DES BÂTONS D'ENCENS DANS SA LOGE ET ÉCOUTE DE LA MUSIQUE BYZANTINE DU XIXE SIÈCLE. PETIT BONUS, IL ENTRE TOUJOURS EN PLATEAU DU PIED DROIT…LE GAUCHE PORTE MALHEUR !

Entre 20 000 et 30 000 euros par prime de Star Academy

Animateur du programme depuis ses débuts en 2001, l'animateur est un des visages emblématiques de la Star Ac' . Selon le site L'Internaute, Nikos a touché le pactole pour animer les quatorze primes de la 12e saison, remportée par Marine samedi 25 janvier.

1 belle histoire d'amour

Le présentateur a eu un vrai coup de foudre le jour où il a rencontré sa compagne, la psychologue Tina Grigoriou, qu'il décrit comme “une femme forte et brillante”.

Très discrets sur leur vie intime, les amoureux ont accueilli une petite Agathe en 2012, puis un petit Andréas en 2016.

16 ans… l'âge de sa première télé

En 1985, un ado vêtu d'un habit traditionnel grec fait une apparition dans l'émission pour enfants Croque-Vacances sur TF1… C'est la première fois de Nikos sur un plateau de télévision. Un souvenir inoubliable !

0 permis de conduire

0 permis de conduire même si ses proches le charrient depuis des années !

3 talents “cachés”

LE PRÉSENTATEUR N'EST PAS SEULEMENT UN PRO DU PAF, c'est aussi un passionné de photographie et un excellent chanteur ! Il a plusieurs expos photo à son actif et a sorti, en 2007, un album de reprises intitulé Rendez-vous. Il pratique également la “psychopompe”, qui consiste à laver les corps et accompagner les âmes des défunts, enseignée par sa mère et sa grand-mère.

Ouest-France
Caen, Vire; Bayeux, Caen
Caen-la-Mer, jeudi 9 janvier 2025 583 words, p. OF Caen - Vire_11

[Biéville-Beuville...]

Biéville-Beuville

Il était une fois un Petit Prince : avec le conteur Benoît Choquart

Venez redécouvrir l’histoire du Petit Prince. Sur inscriptions. À partir de 8 ans.

Vendredi 24 janvier, 20 h à 21 h 30, bibliothèque communale, centre multi-activités. Gratuit. Inscription avant le 23 janvier. Contact : 09 62 14 86 38, [email protected]

Visiter un musée avec la réalité virtuelle

Patrimoine. Venez tester un casque de réalité virtuelle et visiter un musée. À partir de 12 ans. Sur inscriptions. Créneaux de 20 min à partir de 17 h 30.

Vendredi 24 janvier, 17 h 30 à 19 h, bibliothèque communale, centre multi-activités. Gratuit. Inscription avant le 23 janvier. Contact : 09 62 14 86 38, [email protected]

Colombelles

Le patrimoine fait son show !

Patrimoine. Venez porter un nouveau regard sur le patrimoine ou tout simplement le découvrir. Matériel, immatériel, naturel, culturel, votez pour votre catégorie ! Pourquoi ne pas dépoussiérer les vieilles pierres ? Attention, forte teneur en architecture pour ce show participatif.

Vendredi 17 janvier, 18 h à 20 h, médiathèque Le Phénix, 10, rue Elsa-Triolet. Gratuit. Contact : 02 31 72 27 46, [email protected]

Hérouville-Saint-Clair

Elles sont grecques : films et rencontres

À 18 h, projection de Her job , puis discussions. Dès 19 h 30, projection de L’Auberge grecque : venez découvrir la Grèce en discutant avec les intervenants. À 20 h 30, projection du film Stella femme libre , suivie d’une rencontre avec Marc Olry.

Vendredi 10 janvier, 18 h 30 à 20 h 30, 4, square du Théâtre. Payant.

Atelier de loisirs créatifs pour enfants de 4 à 8 ans

Travaux manuels. Atelier organisé par le Café des parents et des enfants. En parallèle, un atelier d’éveil musical est proposé pour les plus petits, tandis qu’un espace ludique est également ouvert pour permettre à chacun de s’amuser à son rythme.

Mercredi 15, mercredi 29 janvier, mercredi 26 février, mercredi 12, mercredi 26 mars, 16 h 30 à 17 h 30, 7.08, boulevard de la Grande-Delle. Contact : 09 54 33 63 40, 06 60 82 41 81, [email protected] , http://www.cafe-parent-enfant.org

Louvigny

Six for swing

Bal. Rendez-vous annuel incontournable, le week-end Swing au bord de l’Orne est un moment de musique et de convivialité. L’orchestre Six for swing animera la soirée. L’asso Rock’n go assurera la danse et l’initiation. Une restauration sera possible à partir de 19 h 30 avec Air de fête.

Samedi 18 janvier, 19 h 30 à 0 h, salle des fêtes, Grande-Rue. Tarifs : 15 €, réduit 10 €, étudiant, moins de 25 ans, demandeur d’emploi 7 €. Contact : 02 31 97 03 21, [email protected] , http://www.camionjazz.com

Mondeville

Les 9 vies extraordinaires de la princesse Gaya

Exposition. Une exposition des illustrations qui ornent l’album de Régis Lejonc. Venez découvrir l’univers de la princesse Gaya et ses 9 vies. En partenariat avec les éditions Little urban.

Du vendredi 10 janvier au jeudi 13 février, médiathèque, quai des Mondes, 4, rue Calmette. Gratuit. Contact : 02 31 35 66 20, [email protected]

Brunch et atelier réparation électroménagers

Repas social et solidaire. De 11 h à 14 h : brunch proposé par Bande de sauvages (menu unique avec boisson, entre 10 et 15 €). De 14 h à 17 h 30 : atelier de réparation de petits appareils électroménagers.

Samedi 18 janvier, 11 h à 17 h 30, Vallée sauvage, 5, rue de Prague. Tarif : libre. Inscription avant le 16 janvier. Contact : [email protected]

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
31 janvier 2025 1764 words
20 endroits spectaculaires à visiter en Grèce

Grâce à des attraits tels que ses îles paradisiaques et ses vestiges historiques, la Grèce est une destination qui fait rêver de nombreux voyageurs. Pour vous aider à planifier votre prochaine... See article

Le Point.fr, no. 202501
Culture, jeudi 16 janvier 2025 317 words

Pourquoi Elon Musk est-il obsédé par le latin ?

Par Christophe Ono-dit-Biot

LA MINUTE ANTIQUE. Si la pensée de l'homme le plus riche du monde vous semble ipso facto déconcertante, alors passez au Grec - manu militari !

C'est la revanche des latinistes. Ou l'heure de la consternation s'ils sont proeuropéens, humanistes et qu'ils se méfient de l'hubris... Le meilleur ambassadeur actuel du latin, en effet, c'est Elon Musk ! S'étant rebaptisé sur X « Kekius Maximus » en début d'année, l'homme le plus riche du monde multiplie les tweets dans la langue de Virgile : « Per aspera ad astra » (« Vers les étoiles à travers les difficultés »), « Vox populi vox dei » (« La voix du peuple est la voix de Dieu »), « Dulce est desipere in loco » (« Il est bon quelquefois d'oublier la sagesse »), ou encore, avec un jeu de mots sur X, « Deus X machina » (pour dire l'intervention imprévue d'un dieu).

En août 2023, voulant obtenir le Colisée pour se battre avec Mark Zuckerberg, Elon Musk lançait même à son rival une blague grivoise attribuée à Jules César : « Estne volumen in toga, an solum tibi libet mi videre ? » (« Y a-t-il un rouleau sous ta toge, ou es-tu simplement heureux de me voir ? »). Mark Zuckerberg, d'ailleurs, n'est pas en reste.

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Jusqu'où ira l'extravagant M. Musk ?

S'il arbore sur son pull favori les mots grecs « pathei mathos » (« Souffrir pour comprendre »), tirés de L'Agamemnon d'Eschyle, et qu'il a aussi choisi le grec pour baptiser sa société (« meta » veut dire « au-delà »), le frère de l'helléniste Donna Zuckerberg garde une passion pour le Romain Virgile, et l'Énéide est son livre préféré.

Comment expliquer cette latinomania chez les nouveaux seigneurs de l'Amérique ? Marquer une continuité avec les pères fondateurs du pays, pétris de références antiques, ou afficher à la face du monde leurs rêves d'empire ne connaissant « aucune frontière dans le temps et la grandeur », comme le disait Virgile dans l'Énéide, à propos de la cité qui allait devenir Rome ? §

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Yahoo! France (site web réf.) - Yahoo France
13 janvier 2025 253 words
Comment une éclipse solaire a-t-elle mit fin à une guerre ?
Ça m'intéresse

La guerre entre les Mèdes et les Lydiens, deux puissances de l’Asie Mineure, durait depuis six ans. Ces deux peuples se disputaient la domination de la région, et la bataille... See article

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9 janvier 2025 493 words
Ce pays a été élu la meilleure cuisine du monde selon ce classement et ce n'est pas la France

Chaque année, le site Taste Atlas dévoile sa liste des meilleures cuisines du monde. En 2024, ce n’est malheureusement pas la gastronomie française qui a remporté la médaille d’or... See article

Le Télégramme (Bretagne) (site web)
Lorient, vendredi 24 janvier 2025 582 words

« 2025 sera une année charnière » : à Lorient, Naval Group mise sur l'export

Alors que la première Frégate de défense et d'intervention va être livrée en 2025, Naval Group investit près de 10 M€ par an sur son site de Lorient. Et mise sur de nouvelles commandes à l'export.

À Lorient, la construction des Frégates de défense et d'intervention (FDI) par Naval Group pour la Marine nationale et la marine grecque va bon train. « Aujourd'hui, on a six bateaux en production », commente Vincent Martinot-Lagarde, directeur Bâtiments de surface et membre exécutif du groupe. L'ancien architecte naval supervise les actions industrielles et les programmes. Ceux réalisés à Lorient, site d'assemblage des corvettes et frégates, ou par des partenaires : navires de lutte contre les mines avec Kership (Lanester), porte-avions de nouvelle génération avec les Chantiers de l'Atlantique dont la livraison est prévue en 2038. « Aujourd'hui, on en est à la phase d'avant-projet détaillé ».

Vincent Martinot-Lagarde, directeur Bâtiments de surface et membre exécutif du groupe Naval Group. (Le Télégramme/Stéphane Guihéneuf)Première FDI livrée en 2025

2024 a été une année importante pour le programme FDI. « Elle a vu Amiral Ronarc'h prendre la mer. C'était un point de départ, 2025 sera une année charnière. » La frégate va poursuivre ses essais en mer avant une livraison au second semestre. Trois autres suivent pour la marine grecque : HS Kimon devrait être livrée « à la fin de l'année », HS Nearchos en phase de finition, HS Furmion en phase d'armement. « Elle sera mise à l'eau avant l'été. » Quant à la quatrième grecque évoquée par Nikos Déndias, ministre grec de la Défense, elle fait toujours objet de discussions. « Les négociations avancent bien. On espère une confirmation définitive dans le courant de l'année. » Année charnière parce que Oostende, premier navire de lutte contre les mines du programme belgo-néerlandais sera, lui aussi, livré en milieu d'année. « On va avoir deux têtes de série qui vont démontrer leur pleine capacité technique à la mer. Ces deux produits se rejoignent par leur haut degré de technologie. »

Norvège, Arabie, Indonésie

Le programme FDI continue d'intéresser. « La Norvège a sollicité la France dans le cadre de son programme de renouvellement des frégates. » Arabie et Indonésie sont intéressées. De son côté, la Direction générale de l'armement (DGA) envisage la production de coques nues pour l'export. De quoi soutenir l'activité du site lorientais. « Ce qui se discute, c'est la façon d'affermir l'ensemble des cinq bateaux : trois sont formellement commandés, deux sont prévus. La DGA a une latitude dans la façon de commander les derniers exemplaires. Ils peuvent rentrer dans une logique d'encouragement de Naval Group à l'export », précise Vincent Martinot-Lagarde. La capacité industrielle du site est de deux frégates par an. « Le rythme effectif dépend de la réalité des prises de commandes. Si la Norvège aboutit, deux FDI par an sera une réalité. »

On a deux quais de finition, deux bassins, cela fait un ensemble cohérent.Maintenir la capacité industrielle

Pour maintenir le rythme et entretenir la capacité industrielle de son site, Naval Group investit « près de 10 M€ par an ». Le nouveau bateau-porte a permis de récupérer un bassin. « Cela nous donne plus de flexibilité. On a deux quais de finition, deux bassins, cela fait un ensemble cohérent. » Naval Group a pour projet de créer un nouveau pôle composite. « On a deux pôles principaux, à Lorient et Ruelle (Charente), pour répondre à l'ensemble de nos projets. L'objectif est d'augmenter la capacité. » Naval Group à Lorient, c'est 2 600 salariés, 1 100 prestataires et une centaine d'embauches par an.

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AFP - Infos Françaises
samedi 25 janvier 2025 - 09:20:30 UTC 674 words

Décès en Grèce de l'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie

Athènes, 25 jan 2025 (AFP) - L'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie, Mgr Anastasios, figure importante du clergé orthodoxe à Tirana pendant trois décennies, est décédé samedi à l'âge de 95 ans, a annoncé l'hôpital d'Athènes où il avait été admis.

De nationalité grecque, Mgr Anastasios était hospitalisé depuis le début janvier en Grèce. Il avait été transféré de Tirana en raison de complications après avoir contracté un virus.

Mgr Anastasios "est mort d'une défaillance de plusieurs organes", a indiqué samedi un communiqué de l'hôpital Evangelismos d'Athènes.

L'Eglise orthodoxe de Tirana a exprimé "sa grande douleur" après le décès de son archevêque.

"L'Albanie a perdu l'archevêque de Tirana, Durrës et de toute l'Albanie, le professeur Anastasios, chef spirituel et figure éminente de l'Église orthodoxe autocéphale d'Albanie", a indiqué dans son message de condoléances le président albanais Bajram Begaj.

Il a loué "la sagesse, le dévouement et l'amour pour les gens" de Mgr Anastasios qui "avait contribué au renforcement et à la création d'un nouveau chemin pour la foi orthodoxe albanaise".

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a pour sa part qualifié la contribution de ce dignitaire à l'Eglise orthodoxe d'"inestimable".

"Son empreinte reste indélébile (...), Mgr Anastasios "émettra toujours des messages de vie et de coexistence pacifique", a-t-il ajouté.

En raison de son grand âge, Anastasios avait été soigné à plusieurs reprises ces dernières années à Athènes où vivent ses proches. Pendant la pandémie du Covid-19 en novembre 2020, il avait été hospitalisé dans la capitale grecque avec des symptômes du coronavirus.

- Réformateur -

Né en 1929 au Pirée, grand port d'Athènes, il était connu pour son charisme et ses manières affables.

En trois décennies, le dignitaire avait remis sur pied et ressuscité l'Eglise orthodoxe en Albanie mise à mal par le régime autodéclaré "athée" du dictateur communiste Enver Hodja.

Il était parvenu à dissiper les doutes initiaux des Albanais à son encontre, pour finalement leur inspirer une réelle admiration et sympathie.

Les chrétiens, catholiques et orthodoxes représentent 25% de la population en Albanie, un pays à majorité musulmane.

Dans nombre des interviews qu'il avait accordées, Anastasios se plaisait à montrer l'empreinte qu'une balle tirée par un sniper avait laissée dans la fenêtre de son bureau en 1997, une année de tensions politiques et sociales en Albanie.

"Je garde cette fenêtre pour me souvenir que la vie ne tient qu'à un fil. Nous ne devons pas la gâcher en un seul jour", déclarait-il dans un entretien en 2015 au site oikoumene.org du Conseil oecuménique des Eglises.

Depuis lors, à l'exception de l'édification d'églises dont l'immense cathédrale orthodoxe à Tirana, et de la réorganisation de la communauté orthodoxe, il se focalisait sur des opérations de promotion de la paix, de sauvetage et d'assurance santé, ou encore de protection de l'environnement.

- Tolérance -

En 2017, l'ancien président albanais Ilir Meta lui accorde la nationalité albanaise.

Anastasios fait alors part de sa grande joie: "Depuis le jour où je suis devenu archevêque et où je suis arrivé en Albanie, je me suis senti comme un citoyen albanais qui travaille et a une grande responsabilité dans ce pays".

Dès son arrivée en Albanie, en 1991, Anastasios était venu en aide à la communauté orthodoxe. Celle-ci avait beaucoup souffert sous le régime communiste qui s'était autoproclamé en 1967 "le premier Etat athée du monde".

Sous la dictature d'Enver Hodja (1945-1985), sept archevêques, 111 prêtres et huit religieuses de différentes confessions ont été emprisonnés ou exécutés.

Oeuvrant à la reconnaissance de l'Eglise orthodoxe depuis 1992, Anastasios a prêché pour la tolérance religieuse dans ce pays frontalier de la Grèce et qui compte quelque 173.000 orthodoxes.

Pendant les situations de crise, Anastasios a apporté son soutien à la communauté orthodoxe mais aussi au reste de la population albanaise, en ouvrant notamment les églises aux personnes sans abri après le tremblement de terre de Durres, en 2019.

Fidèle à son pays d'origine, il se voulait aussi le porte-parole de la minorité grecque d'Albanie (23.485 personnes sur une population totale de 2,4 millions).

Kapitalis (site web réf.) - Kapitalis
29 janvier 2025 499 words
Histoire : Marseille, une cité phénicienne, petite sœur de Carthage
webmaster kapitalis

Dans ‘‘Marseille phénicienne’’, Gabriel Chakra affirme que vers 600 avant J.-C., Marseille abritait un comptoir et un sanctuaire phéniciens lies à Carthage, Dans ‘‘Marseille phénicienne, chronique d’une histoire occultée... See article

La Vie (site web)
jeudi 16 janvier 2025 2469 words

Les Églises de Jérusalem sous la pression des colons israéliens

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Par Pierre Jova Publié le 27/12/2023 à 06h24, mis à jour le 19/01/2024 à 17h55 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'les-eglises-de-jerusalem-sous-la-pression-des-colons-israeliens', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Le couvent est devenu un ghetto au sens noble du terme, magnifique enchevêtrement de ruelles, de terrasses et de jardins où vivent toujours près d’un millier de personnes. Pourtant, le Patriarcat arménien a décidé de céder cette oasis : en 2021, il a loué 13 % du quartier à l’entrepreneur juif australien Danny Rubinstein, pour une durée de 98 ans. Le contrat se concentre sur le Jardin des vaches, un pâturage devenu parking en 2020, mais inclut le parc du patriarche, la salle de conférences du séminaire et les habitations de cinq familles. Le prêtre Baret Yeretzian, gestionnaire immobilier du Patriarcat, est aussitôt soupçonné de corruption. En réaction, deux jeunes Arméniens, Setrag Balian, céramiste, et Hagop Djernazian, étudiant à l’Université hébraïque de Jérusalem, fondent le groupe Save the ArQ (« sauvez le quartier arménien ») afin de mobiliser la communauté contre la transaction. « Les colons sont derrière » Dépassé par sa base, le patriarche Nourhan Manougian sanctionne Baret Yeretzian et annule le contrat le 26 octobre 2023. Les Arméniens se précipitent au Jardin des vaches pour stopper les bulldozers et monter un campement de fortune sur lequel flotte symboliquement le drapeau du Haut-Karabakh, berceau de la civilisation arménienne. « Ce n’est pas juste un parking ! C’est une partie intégrante du quartier arménien, et c’est le plus grand espace ouvert de la vieille ville », s’exclame Hagop Djernazian, qui ne croit pas à la promesse de Danny Rubinstein de bâtir un hôtel de luxe : « Les colons sont derrière. » En effet, dans la nuit du 4 au 5 novembre, l’homme d’affaires a essayé de chasser les Arméniens du Jardin des vaches, accompagné de colons israéliens armés jusqu’aux dents. « Cela fait 50 ans que le terrain est convoité , révèle George Hintlian, historien de la communauté arménienne et associé à sa gestion immobilière. « Mon idée était de le transformer en parking pour retarder la vente, mais cela n’a pas suffi… » Bataille pour posséder la Ville sainte Depuis l’occupation par Israël en 1967 de la partie orientale de Jérusalem, à majorité arabe, et son annexion en 1980, chaque pouce de terrain est le théâtre d’une bataille pour posséder la Ville sainte. Deux organisations de colons se sont donné pour mission d’acquérir de gré ou de force les biens des habitants non-juifs : Ateret Cohanim (« couronne des prêtres »), dirigé par le rabbin d’origine française Shlomo Aviner, et Elad (« fondation de la cité de David »). Ils s’inscrivent dans la mouvance sioniste religieuse, convaincue de la suprématie divinement attribuée aux Juifs sur cette terre. Et plus encore sur Jérusalem. « Ateret Cohanim et Elad avancent masqués , explique George Hintlian. Ils procèdent à des montages financiers complexes avec des hommes liges, qui changent selon les interlocuteurs. » Dans les quartiers musulmans, des musulmans sont envoyés comme acheteurs. Au Jardin des vaches, l’associé de Danny Rubinstein est un chrétien au passé trouble, George Warwar. Financés par des donateurs américains ou, dans le cas d’Elad, par l’oligarque russe Roman Abramovitch, les colons alignent sans effort des millions de dollars. En 2004, Ateret Cohanim a acheté les hôtels Imperial, Petra et Little Petra, situés porte de Jaffa, à l’entrée des quartiers chrétien et arménien, et appartenant à l’Église grecque orthodoxe. Cette vente avait provoqué la déposition du patriarche Irénée par ses fidèles, qui refusaient la vente. En vain : Ateret Cohanim a été reconnu propriétaire en 2022 par la Cour suprême israélienne. « Ces colons se réclamant de la Bible cherchent à transformer la vieille ville », dénonce Daniel Seidemann, avocat israélien spécialisé dans les litiges territoriaux à Jérusalem-Est. Il révèle que depuis 2020, leur nouvel objectif est la prise de contrôle du mont des Oliviers, sous couvert de la création d’un parc national. « Le même dessein, judaïser entièrement Jérusalem » Bordant majestueusement l’est de Jérusalem, le mont où Jésus a veillé avant sa Passion est occupé au sud par un cimetière juif et au nord par des communautés chrétiennes, comme les Bénédictines françaises de Notre-Dame-du-Calvaire. L’idée de préserver ses antiques oliveraies n’est pas mauvaise en théorie, mais elle n’est pas innocente. Si le projet aboutit, la vingtaine de sites chrétiens du mont des Oliviers serait expropriée de facto : ils perdraient leurs droits de construction, de culture des terres et de démolition au profit de l’État, qui, lui, aurait le pouvoir d’effectuer des travaux à sa guise. Un tel scénario a eu lieu lorsque la Direction de la nature et des parcs d’Israël (INPA) a aménagé le parc de la vallée de Hinnom, à la pointe sud de la vieille ville, dont l’administration a été confiée… à Elad. « L’INPA est pilotée par les colons, qui s’en servent pour accentuer leur emprise », souligne Daniel Seidemann, étalant sous nos yeux la carte de cette bataille. « La partie orientale de Jérusalem est comme une horloge : à midi, vous avez le quartier arabe de Sheikh Jarrah, à quatre heures, le mont des Oliviers, et à six heures, le quartier arabe de Silwan », décrit le juriste. S’emparer du mont permettrait d’encercler Jérusalem-Est et faire la jonction entre Sheikh Jarrah et Silwan, où les colons tentent de s’implanter, allant jusqu’à exproprier des familles palestiniennes. Le projet du parc prévoit de nouvelles routes pour relier les colonies : l’une d’elles doit passer sur le campus de l’hôpital luthérien Augusta Victoria. « Le quartier arménien et le mont des Oliviers s’inscrivent dans le même dessein, judaïser entièrement Jérusalem. » L’intervention du Vatican L’intervention du Vatican a pour l’instant gelé le projet du mont des Oliviers. « Les colons ayant les autorités dans la poche, il peut être remis sur la table à tout moment » , pointe Daniel Seidemann. Le maire adjoint de Jérusalem, Arieh King, vit lui-même dans une colonie sur un versant du mont. Cet homme, qui a appelé à « enterrer vivants » les Palestiniens faits prisonniers à Gaza, « ces sous-hommes » , ne cache pas ses ambitions : « En construisant de nouveaux quartiers juifs à Jérusalem-Est, nous pouvons lutter contre l’influence des cultures musulmane et chrétienne », a-t-il déclaré en janvier 2023 au média juif californien Hillygram. Un de ses hommes de main, Sam Goodman, a été identifié parmi les colons venus menacer les Arméniens au Jardin des vaches, aux côtés de Saadia Hershkop, Israélo-Américain arrêté en 2005 par la police israélienne pour ses liens avec un groupe terroriste juif. Ce dernier habite la même colonie que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, près de Hébron. Jérusalem perd sa diversité Ces soutiens en haut lieu permettent à certains de s’enhardir. Depuis l’été 2023, des colons occupent librement un jardin grec orthodoxe du mont Sion, non loin du quartier arménien. La police ne fait rien pour les déloger. Impossible de dialoguer avec ces intrus, qui répondent à nos questions par des prières en hébreu... « S’ils construisent des logements destinés à des extrémistes sur le Jardin des vaches, nous partirons », annonce Karem Anjounian. Cet ancien séminariste devenu tailleur de pierres a participé à la rénovation du Saint-Sépulcre. Toute la vie de ses trois enfants réside dans le quartier arménien, mais il cherche déjà les papiers attestant l’engagement de son grand-père dans la Légion d'Orient, composée de survivants du génocide enrôlés dans l'armée française après le génocide, pour demander l’asile en France. C’est ainsi que Jérusalem perd sa diversité. En 2022, la Ville sainte était peuplée de 590 000 Juifs et 375 000 Arabes, dont 362 000 musulmans et 12 900 chrétiens. « Jérusalem est une mosaïque, elle ne peut pas être à 100 % juive, sinon elle perd son âme », plaide George Hintlian, qui confie être fréquemment courtisé par les colons. « Il ne faut jamais dire non, et faire mine de ne pas comprendre leurs folles propositions , sourit-il. Jérusalem est devenue une vaste partie de cache-cache ! » Un jeu qui risque de durer encore longtemps. A lire aussi : Cardinal Pizzaballa : « Notre seul témoignage en Terre sainte est l’amour » A lire aussi : « Tant qu’on prie, il y a de l’espoir de rester là où Jésus est né ! » : à la rencontre des chrétiens de Terre sainte A lire aussi : Quel soutien pour les chrétiens de Palestine ? 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La Croix (site web)
Actualité Dépêches, dimanche 5 janvier 2025 273 words
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January 5, 2025 - Yahoo! Finance France (site web réf.) AFP - Infos Françaises DH (site web) La Libre (site web) AFP Stories (français)

Grèce : mort de l'ancien Premier ministre Costas Simitis, le "modernisateur"

AFP

L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis, considéré comme un « modernisateur » dans la classe politique grecque, est décédé dimanche à l'âge de 88 ans, a annoncé la télévision publique Ertnews.

Il ne souffrait pas de problème de santé particulier.

Costas Simitis était l'un des fondateurs du Pasok (»Mouvement socialiste panhellénique »), le parti socialiste, créé en 1974 juste après la chute de la dictature des colonels. Il fut l'une des figures du courant rénovateur du Pasok.

Il avait succédé à Andreas Papandréou, le chef historique du parti, et été Premier ministre de 1996 à 2004.

Il fut notamment l'architecte de l'entrée de la Grèce dans l'euro en 2001.

« La modernisation n'a pas de date d'expiration », déclarait M. Simitis. « C'est un processus continu, basé sur les valeurs de démocratie, de justice et de développement constant du potentiel des individus », ajoutait-il.

M. Simitis avait fait des études de droit et d'économie en Allemagne et en Angleterre, où il avait rencontré sa future épouse avec qui il a eu deux filles.

Dans un communiqué dimanche, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a fait part de sa tristesse après le décès de M. Simitis, et rendu hommage à « un adversaire politique noble et méritant qui a accompagné la Grèce dans ses grandes étapes nationales : l'entrée dans la zone euro et l'adoption de l'euro et l'entrée de Chypre dans l'Europe ».

« Une personnalité, qui, incontestablement, a marqué de son empreinte le développement de notre pays, durant ces dernières dizaines d'années », a souligné le Premier ministre, estimant que Costas Simitis tient une « place spéciale dans la mémoire et l'histoire » de la Grèce.

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Libération (site web)
mercredi 8 janvier 2025 - 10:30:45 918 words

François Bayrou assume l’emploi du mot «polémiques» pour parler de Jean-Marie Le Pen à grand renfort d'étymologie grecque

Sylvain Chazot, Etienne Baldit, Chez Pol

Pour se justifier avoir utilisé un terme jugé trop faible pour évoquer la carrière du fondateur du FN, le Premier ministre précise à «Libération» que sa racine signifie guerre.

Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : d écouvrez-la gratuitement .

On ignore à quoi vous avez passé votre soirée de mardi. De notre côté, on a reçu une leçon de grec de la part de François Bayrou. Une manière pour le Premier ministre de nous assurer que non, son message sur Jean-Marie Le Pen n’était en rien léger. Peu après la mort du cofondateur – avec d’anciens SS, faut-il le rappeler – du FN, Bayrou s’est fendu d’un tweet : «Au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond, Le Pen aura été une figure de la vie politique française . On savait, en le combattant, quel combattant il était.»

Un post qui a suscité l’ire de la gauche, mais pas que (on y revient plus bas). Car ce message est peut-être un peu court, jeune homme. On pourrait dire bien des choses en somme et notamment user d’un autre mot que celui de «polémiques» pour parler des diverses outrances du patriarche Le Pen, condamné maintes et maintes fois pour apologie de crime de guerre, contestation de crimes contre l’humanité, provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale, injures publiques, violences, etc.

«Vous savez ce qu’est la racine de “polémique» ?»

«Vous savez ce qu’est la racine de «polémique» ?» nous a ainsi demandé l’ancien professeur agrégé de lettres classiques. Si, comme pour nous, vos cours de grec sont un peu loin, sachez que Bayrou nous a heureusement apporté la réponse : «Polemos : guerre.» Et le Premier ministre de détailler : «Dire que la polémique était l’arme préférée de Le Pen, c’est la moindre des réalités. Si vous lisez le tweet, vous comprendrez que les affrontements sur le fond étaient nécessaires.»

De quoi contrebalancer les infos de BFM TV. Dans la soirée, la chaîne info, citant des conseillers de Matignon, assurait que la rue de Varenne avait finalement trouvé le message à tout le moins maladroit, regrettant l’usage du mot «polémiques» et l’absence du mot «extrême droite». «N’importe quoi !» nous a rétorqué Bayrou. Il ne faudrait peut-être pas brusquer les héritiers de Le Pen père, crin de cheval supportant l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête du gouvernement.

On se permet en tout cas de douter que les justifications étymologiques de Bayrou suffisent à apaiser les élus du camp présidentiel choqués par son tweet. «Vaut mieux ne rien écrire quand on dit des choses pareilles», canardait un député EPR (ex-Renaissance) mardi après-midi au sujet du Premier ministre mais aussi de Bruno Retailleau, qui s’est également fendu d’une épitaphe bien peu offensive et éludant les «détails» les plus gênants de la carrière du père de Marine Le Pen. Ce même élu macroniste estime que les plus hautes autorités de l’Etat auraient pu «considérer qu’une seule actualité, les hommages du 7 Janvier, vaut bien qu’elle en occulte d’autres et qu’on les range au rang de non-événement».

Un ancien ministre juge quant à lui Bayrou et Retailleau complètement «à l’ouest» : «Comme quand Bayrou va (vers l’ouest) à Pau au lieu d’être à la réunion sur Mayotte. Comme quand Elisabeth Borne tourne les talons aux professeurs (vers l’ouest). On nous avait promis des pros, eh ben franchement c’est plutôt sunday league.» Traduction : les amateurs du dimanche. Seul Emmanuel Macron est finalement (pour une fois) exempt de critiques, le communiqué factuel de l’Elysée sur le fondateur du FN ayant évité les pièges dans lesquels le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur sont tombés, même s’il passe aussi sous silence les innombrables condamnations de Le Pen. «Figure historique de l’extrême droite, il a ainsi joué un rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans, qui relève désormais du jugement de l’Histoire», y est-il écrit. Des mots choisis (par le «conseiller mémoire» du Président, Bruno Roger-Petit, selon le Figaro ) avec un soin de démineur chargé d’éteindre une bombe sur le point d’exploser.

Quant à Retailleau, c’est donc par ces mots qu’il a réagi au décès du grand-père de Marion Maréchal : «Aujourd’hui, une page de l’histoire politique française se tourne. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir de Le Pen, il aura incontestablement marqué son époque.» Et de conclure par «toutes [ses] condoléances» à la famille. L’énorme passif judiciaire et moral de la principale figure de l’extrême droite française des dernières décennies ne serait donc qu’affaire d’ «opinion» , et le ministre de l’Intérieur garde d’ailleurs la sienne soigneusement pour lui. Un député LR, choqué que Bayrou «édulcore l’œuvre de Le Pen», épargne toutefois ce ministre issu de ses rangs, qui selon lui «reste factuel» . Mais le même «aurait apprécié que les membres de [sa] famille ignorent ou rendent plutôt hommage à la mémoire de Philippe Séguin, disparu il y a quinze ans.» L’ancien ministre, président de l’Assemblée et du RPR et figure du gaullisme social, est lui aussi mort un 7 janvier, en 2010.

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Le Monde
Culture, samedi 4 janvier 2025 1119 words, p. 17
Also published in
January 4, 2025 - Le Monde (site web)

Arts

A Sète, deux femmes artistes tout en connivences

Le Musée Paul-Valéry présente en parallèle les peintures de Brigitte Aubignac et de Nazanin Pouyandeh

Philippe Dagen

Sète (Hérault) - Quand on a appris que le Musée Paul-Valéry de Sète allait exposer ensemble les peintres Brigitte Aubignac et Nazanin Pouyandeh, on en a été surpris. Pourquoi les réunir ? Le style de la première, qui est née en 1957 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), et celui de la seconde, née en 1981 à Téhéran et venue en France après l’assassinat de son père par le régime des mollahs, ne se ressemblent guère. Pouyandeh atteint un degré extrême de précision jusque dans les moindres éléments de ses scènes d’intérieur et d’extérieur, souvent peuplées de nombreuses figures. Elles sont moins nombreuses chez Aubignac – une seule souvent –, et les lieux y sont suggérés plus que représentés, réduits à quelques zones colorées, la surface d’un mur ou un feuillage.

Pouyandeh aime à faire apparaître sur des toiles de grande taille des paysages très variés, d’un petit bois près d’une suite d’immeubles de bureaux à une cité moderne que l’on suppose avoir été écrasée de bombes ou aux ruines d’une architecture de briques dont on ne saurait dire quelle civilisation l’édifia, ni quand. Ce ne sont là que quelques exemples, tant sa capacité à susciter des espaces inconnus semble inépuisable. Sa peinture est d’imagination et de rêve, alors que celle d’Aubignac paraît plus attachée à la réalité de chaque jour – et de chaque nuit, car l’insomnie est l’un de ses sujets.

Encombrement de la mémoire

Mais cette distinction, à mesure que l’on circule dans les deux espaces adroitement ouverts l’un sur l’autre, où sont accrochées leurs toiles, se révèle superficielle. Si différentes soient-elles d’exécution, ces œuvres ont entre elles des connivences, qui tiennent à la situation actuelle de la peinture et à leur position commune de femmes artistes. La peinture est un art ancien, lourd d’une histoire pluriséculaire en Occident. Celle-ci, les musées et les livres ne cessent d’en rappeler l’abondance. C’est ce que l’on nomme patrimoine et culture, énormes stocks de références. Le risque est, évidemment, celui de l’overdose et de ne plus pouvoir que répéter ce qui fut créé autrefois. Loin d’esquiver cette constatation, Aubignac et Pouyandeh l’affrontent et font de l’encombrement de la mémoire l’un de leurs sujets. A cette fin, Aubignac procède par transposition. A la peinture elle substitue la sculpture, toute la sculpture, de la plus haute Antiquité à nos jours. Le regard est entraîné dans les salles évidemment monumentales et sans fond d’un musée universel où se côtoient époques et matériaux, terres cuites d’Afrique, marbres grecs et romains, bronzes de la Renaissance et du XIXe siècle.

Une foule de déesses, de dieux, de monstres, de nymphes, de satyres et de Cupidons dansent une étrange sarabande, sautant de leurs socles. Il leur arrive de sortir des temples pour s’égarer dans des parcs, et il devient alors plus difficile encore de déterminer si ce sont des statues ou des fantômes que l’on observe. Un chien, qui ne s’y est pas trompé, cherche à arracher la toge d’un héros grec déguisé en statue qui doit se défendre. On connaît peu d’œuvres donnant à voir aussi nettement et ironiquement l’encombrement de nos mémoires, que déploraient déjà Paul Valéry (1871-1945) ou Theodor Adorno (1903-1969).

Pouyandeh est aussi explicite, mais tout autrement : elle invente des scènes d’ateliers démultipliées et fantastiques. Des femmes peintres, souvent nues, y sont en train de parfaire des tableaux où se reconnaissent des reprises de Della Francesca, de Mantegna, du Caravage, de Poussin, d’Ingres, de Bonnard ou de Matisse. Mais ces femmes sont elles-mêmes en train d’être achevées d’être peintes par d’autres peintres encore, de sorte que l’on se trouve dans la situation que crée la présence de deux miroirs face à face : leurs reflets s’enfoncent dans une illusion de perspective et la réalité s’abolit dans la prolifération de ces reflets. Toute peinture est factice, telle est la leçon de ces exercices vertigineux, qu’il faut la dextérité de Pouyandeh pour oser et réussir.

Ni l’une ni l’autre n’en restent là cependant, à la différence de tant d’artistes américains et européens qui se réclament de l’appropriationnisme ou du postmodernisme et s’enlisent dans la récapitulation. Le cas des Lucrèce de Pouyandeh est exemplaire de cette réactivation de la peinture. La Romaine Lucrèce est violée par Sextus Tarquin, fils du roi Tarquin, et, ne pouvant le supporter, se tue. Pouyandeh a participé au mouvement de révolte suscité par l’assassinat de Mahsa Amini à Téhéran en 2022 par la police dite « des mœurs ». Ses Lucrèce sont des jeunes femmes d’aujourd’hui qui se poignardent après avoir été violées, et l’artiste a fait poser plusieurs de ses amies pour réincarner la martyre antique. Il s’agit donc ici de peintures d’actualité et de rébellion. Il en va de même de celles où les allusions aux guerres du Proche-Orient sont visibles : incendies, vols de corbeaux, femmes au combat. A mi-chemin de l’allégorie et du cauchemar, ces visions tragiques sont des actes de résistance, qui prennent leur force dans l’histoire personnelle de l’artiste autant que dans les événements contemporains.

Aubignac, quant à elle, se saisit de deux genres, la scène de toilette et le portrait. La première est traitée en deux tableaux de format différent, chacun étant un gros plan sur le visage d’une femme en train de se maquiller. Son demi-sourire est équivoque, comme son geste : elle se maquille pour s’embellir – mensonge, tromperie –, et elle y est contrainte par les codes du charme à usage des hommes – docilité, soumission. Le trouble s’aggrave devant ces scènes de séduction forcée. Il devient malaise devant les portraits, que l’on soupçonne souvent d’être des autoportraits. Ils n’ont qu’une figure vue de près, une artiste. Dans l’atelier, elle ne trouve pas le sommeil, assise sur une chaise, le corps penché en avant comme si elle allait tomber d’épuisement ou de douleur. Le paroxysme est atteint dans Le Cri (2017) – une femme bâillonnée aux yeux fous – et Ne vois-tu rien venir ? (2016), titre d’humour noir pour une figure anxieuse, désespérée par l’indifférence ou le mépris. Que ces œuvres aient pour sujet la difficulté pour une femme de s’affirmer artiste et peintre ne fait aucun doute. Sur ce point, entre Aubignac et Pouyandeh, l’accord est complet.

Le Monde
Culture, lundi 27 janvier 2025 524 words, p. 22
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January 25, 2025 - Le Monde (site web)

Théâtre

Les valses-hésitations d’Hélène et Ménélas

Le spectacle de Simon Abkarian s’empêtre dans sa relecture de « La Guerre de Troie »

Joëlle Gayot

Où est passée la grâce qui portait le geste de Simon Abkarian, lorsque, à l’automne 2024, au Théâtre de l’Epée de bois, à Paris, il faisait entendre, dans Ménélas rebétiko rapsodie , la plainte rageuse de Ménélas, guerrier grec quitté par sa femme Hélène pour le Troyen Paris ? Dernier volet du triptyque que l’auteur, metteur en scène et acteur consacre aux valses-hésitations du couple maudit, Nos âmes se reconnaîtront-elles ? n’a pas l’évidence de ce premier opus. Renouant plutôt avec l’affectation d’ Hélène après la chute (deuxième séquence de la trilogie), le spectacle s’empêtre dans ce qui était pourtant une belle raison d’être : la relecture, depuis les rives du regard féminin, d’une histoire légendaire énoncée jusqu’ici par le seul point de vue masculin.

Sous la plume de Simon Abkarian, les retrouvailles d’Hélène et Ménélas s’accomplissent sur fond de dévastation. Troie est tombée, Paris est mort, des centaines d’hommes ont été massacrés par les Grecs en une nuit sauvage. Dans ce monde de ténèbres, sur ces décombres d’une civilisation anéantie par la folie humaine, ne demeure que l’espoir d’une réconciliation entre l’homme et la femme. Lui toujours fou d’amour, elle en deuil de son amant. Lorsque Ménélas se présente à Hélène, il a les yeux bandés, pas elle. Il est aveugle, elle est lucide. La messe est dite. Elle ne pardonnera pas.

C’est vers cette rencontre finale que tend une représentation pavée de bonnes intentions, qui font rarement bon ménage avec le théâtre. Le « female gaze » en étendard, la pièce multiplie les connexions avec l’époque contemporaine. Extermination de peuples ou droit des femmes à disposer de leurs corps : Simon Abkarian distribue les bons et les mauvais points. A cette figure du mal qu’est Ménélas reviennent le discours pulsionnel et le goût du sang. A l’incarnation du bien que représente Hélène échoit la part du sensible et de l’intelligence.

Décor démesuré

On comprend que Marie-Sophie Ferdane ait eu envie de porter au plateau la parole d’une subjectivité émancipée qui assume ses choix et affirme sa liberté de pensée. Elle s’y montre cristalline, éloquente et lumineuse. Plus convaincante que son partenaire. D’habitude fin et subtil, Simon Abkarian déclame, en force, une langue lestée de grandiloquence plus qu’elle ne sillonne la poésie.

Dans un décor démesuré, le comédien arrive des coulisses. Une entrée sculpturale, en robe noire. Au centre, une estrade rouge en guise d’aire de jeu. L’acteur déroule ses phrases sans vraie respiration, sa profération à peine tempérée par l’apport de deux musiciens. Il donne l’impression de se débarrasser des mots pour quitter, en toute hâte, la peau d’un héros qui, lui-même, ne supporte plus ce qu’il est devenu.

Science et Vie (site web)
mardi 21 janvier 2025 - 07:02:51 595 words

Qui étaient les Nyctosauridae ?

Romain Fouchard

Connaissez-vous les Nyctosauridae ? Les membres de cette famille ne sont pas des dinosaures mais des ptérosaures. Vivant à la fin du Crétacé, ils étaient pourvus d'une crête bien reconnaissable.

I – Caractéristiques principales de la famille

Les ptérosaures ont été les premiers vertébrés à développer le vol battu pour s'élever au-delà de la terre ferme. Apparus il y a environ 200 millions d'années, leur diversité a diminué dès le milieu du Crétacé jusqu'à leur extinction totale en même temps que les dinosaures, il y a 66 millions d'années. Quelques groupes de ptérosaures ont tout de même persisté durant les 25 derniers millions d'années du Crétacé. Parmi eux, les Nyctosauridae (ou nyctosauridés en français), une famille nommée en 1889 par les paléontologues britanniques Henry Alleyne Nicholson (1844-1899) et Richard Lydekker (1849-1915). Ses membres se caractérisent par une crête deltopectorale en forme de hachette et par l'absence des doigts I à III – servant à grimper et à marcher chez les ptérosaures.

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II – Des planeurs largement répandus

Les nyctosauridés possédaient uniquement le doigt IV – soutenant la membrane – et devaient donc être plus adaptés au vol qu'à la marche au sol. D'ailleurs, ces ptérosaures sont considérés comme des planeurs pélagiques à la manière des frégates modernes. D'abord découverts dans l'ouest des États-Unis et dans le nord du Mexique, un article du journal PLOS Biology daté de 2018 a montré que leur aire de répartition était bien plus large, avec des fossiles retrouvés jusqu'au Maroc. Tournons-nous vers quelques-unes des espèces de nyctosauridés qui y ont été découverts, à Sidi Daoui, dans la privince de Khourigba...

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III – Ses représentants principaux

Barbaridactylus : Ce nyctosauridé de belle taille, soit quelque 5 mètres d'envergure, vivait il y a environ 67 millions d'années. L'holotype de la seule espèce du genre, Barbaridactylus grandis , et quatre autres spécimens ont tous été découverts à Sidi Daoui. Son nom fait référence à la côte des Barbaresques d'Afrique du Nord, au grec dactylo pour « doigt » et au latin grandis pour « grand ». Si l'on en croit le docu-fiction Prehistoric Planet , des adultes auraient pu se nourrir des jeunes d'autres nyctosauridés comme Alcione

© Prehistoric Planet

Alcione : Ce petit nyctosauridé a été décrit à partir d'un squelette partiel incluant humérus, sternum et fémur. D'une envergure d'environ 2 mètres, Alcione elainus (l'unique espèce du genre) vivait il y a -70 à -66 millions d'années. Ce ptérosaure tient son nom d'Alcyone, transformée dans la mythologie grecque en oiseau marin, et du grec elaino signifiant « s'égarer ou errer ». Cette dénomination lui vient de ses courtes ailes qui, en réduisant la traînée dans l'eau, pourraient trahir une adaptation à une alimentation sous-marine en plongeant comme les fous de Bassan ou les martins-pêcheurs actuels.

© Prehistoric Planet

Simurghia : Ce grand nyctosauridé, d'une envergure estimée à 4 mètres, ressemble étrangement à Alcione en deux fois plus grand. S'agirait-il simplement d'un spécimen adulte ? Apparemment pas, car des individus matures d' Alcione ont déjà été retrouvés et ne correspondent pas à Simurghia robusta (la seule espèce affiliée au genre). Vivant il y a environ 67 millions d'années, l'envergure de ce ptérosaure est intermédiaire à celles de Barbaridactylus et d' Alcione. Il a été nommé en référence à Simurgh, une bête volante de la mythologie perse, et au latin robusta signifiant « robuste ».

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La Vie (site web)
Accueil / Modes de vie / Spiritualité, mardi 7 janvier 2025 399 words

ABC de la foi : « Kyrie eleison »

Alexia Vidot

Des myriades de petits mots disent la joie de croire. Chaque semaine, nous les explorons, afin d'en retrouver toute la saveur.

Le cri de Bartimée

Ne faut-il pas tomber au fond du puits pour enfin regarder vers le ciel et croire que c'est de là que notre secours viendra ? Ne faut-il pas expérimenter, dans la douleur et les larmes parfois, notre indécrottable misère pour prendre conscience de notre besoin d'être sauvés ? Et que tous les efforts que nous avions fournis jusque-là étaient inutiles, car nous avions misé non pas sur Dieu, mais sur nous-mêmes : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5). Alors, du fond de l'abîme de notre détresse, jaillit ce cri, celui de Bartimée, l'aveugle-né : « Jésus, prends pitié de moi ! » (Marc 10, 47).

Implorer la miséricorde

L'Église a très tôt repris ce cri du coeur que l'on trouve aussi dans la bouche du publicain (Luc 18, 13). C'est la prière du Kyrie eleison, « Seigneur, prends pitié », mentionnée dans des documents datant du IVe siècle, et que le pape Grégoire le Grand (540-604) aurait introduit dans la messe.

Évacuons toute note péjorative et méprisante dont s'est teinté le mot « pitié » et remontons à l'étymologie : le mot grec eleison vient de eleos, qui signifie « miséricorde ». « Kyrie eleison », c'est la supplication de l'homme qui se reconnaît pécheur et attend tout de la tendresse divine. Or, quand nous nous présentons à lui tels que nous sommes, alors Dieu peut nous faire miséricorde. « Une seule parole du publicain a ému la miséricorde de Dieu », écrit saint Jean Climaque.

La prière de Jésus

Les cris du publicain et de l'aveugle-né, du psalmiste aussi (« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché », psaume 50) sont repris dans la prière de Jésus : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur. » Cette prière du coeur est le plus beau fruit de la spiritualité hésychaste (du grec hesychia, « quiétude »), forgée par les Pères du désert, ces premiers moines des solitudes d'Égypte des IVe et Ve siècles qui ont pris au sérieux le « Priez sans relâche » de saint Paul.

C'est au XIVe siècle, sur la péninsule grecque du mont Athos, que sa pratique se systématise, puis gagne la Russie. Elle embrase la foi des moines et celle des laïcs qui la découvrent grâce aux fameux Récits d'un pèlerin russe.

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La Montagne
Issoire - Sancy -Haute-Loire
Issoire, vendredi 3 janvier 2025 452 words, p. Haute-Loire-12

Une collection exceptionnelle de sculptures, photos, peintures réunies dans un seul et unique ouvrage

Des choix guidés par le coup de foudre

«Avec ce livre, j'ai souhaité présenter des artistes d'une grande diversité, se caractérisant globalement par le foisonnement des initiatives et l'éclectisme des choix », présente l'artiste, restaurateur, éditeur et galeriste Christian Karoutzos. Cet ouvrage intitulé : « Karoutzos du Péloponnèse, arts, lettres et techniques » (*) donne un aperçu de son amour pour l'art et les artistes, illustré par une collection exceptionnelle.

Plus de 1.500 pièces glanées au fil des décennies, certaines qu'il a réalisées lui-même, sont exposées pour partie au Centre d'art contemporain. Mais cet ouvrage n'est pas uniquement un catalogue d'exposition. C'est aussi un clin d'oeil appuyé, intime et sincère, à ses origines grecques, à sa famille, à l'amitié et sa vie riche de rencontres. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les textes sont traduits en anglais et en grec.

Un lien privilégié

Insatiable passionné d'art et de poésie, curieux et philanthrope, Christian Karoutzos, né en 1947 dans le Péloponnèse donc, n'a eu de cesse d'entretenir un lien privilégié avec les artistes qui, pour certains, sont devenus des amis fidèles, et de diversifier ses acquisitions. De Gilbert Pélissier à Karl Baudelère, en passant par Josephe Barbiero, Élisabeth Poiret, Walter Furlan, Monique Karoutzos, José Corréa ou Henry Guibal, « le coup de foudre pour une oeuvre » a toujours guidé ses choix.

L'ouvrage en montre un panel florissant. Les sculptures, photos, vidéos et peintures, exposées d'une manière muséographique au public, témoignent d'un besoin immodéré de partager, « d'ouvrir l'esprit à un environnement culturel vaste ». Dans cet espace situé 1 rue Louis-Blériot, à Issoire, il a également agencé son propre atelier d'artiste laissant libre cours à son inspiration (ses créations feront d'ailleurs l'objet d'une exposition à Issoire cette année).

Un album de famille

« Ma manière de créer se fait avec les dents, tantôt intuitive, tantôt raisonnée ou blessée », peut-on lire dans l'interview qu'il donne, page 85, à Françoise Monnin, rédactrice en chef de la revue Artension. L'ouvrage est aussi un album photos, un album de famille pourrait-on dire, où se succèdent des événements marquants de la carrière de Christian Karourtzos qui oeuvre depuis une quarantaine d'années à la diffusion de la culture à Issoire. « Un homme de talents, au pluriel », résumait Pierre Pascallon, ancien député et maire d'Issoire, lors de sa nomination à l'Ordre de Chevalier des Arts et des Lettres, en 2006.

Raison de plus pour se procurer cet ouvrage et se rendre au Centre d'art contemporain puisque, disait Paul Éluard : « L'art donne à voir. »

(*) L'ouvrage, publié aux éditions KC, est disponible au Centre d'art contemporain au prix de 30 ? ou sur commande par mail : [email protected] .

David Allignon [email protected]

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
17 janvier 2025 644 words
Aristote Onassis : Que devient Athina, héritière d'une fortune à un milliard, qui a tout fait pour ne pas être touchée par la malédiction familiale ?
Purepeople

Que devient Athina Onassis, l'unique héritière de la colossale fortune familiale laissée par son grand-père Aristote, armateur grec, amant de Maria Callas et époux de Jackie Kennedy ? Elle a... See article

Le Monde
samedi 1 février 2025 1008 words, p. 31
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January 31, 2025 - Le Monde (site web)

Culture | Chronique

L’architecture selon Trump et l’AfD

par Michel Guerrin

S’il est un art politique, servant à loger les gens et à cerner l’esthétique d’un territoire, c’est bien l’architecture. Elle dit aussi l’air du temps. Ainsi le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) en Allemagne et Donald Trump aux Etats-Unis s’en emparent-ils au même moment, afin de mener une même bataille au nom d’un refrain familier : le beau, le traditionnel, l’identité nationale.

L’AfD, qui vient de s’allier de façon inédite à la droite allemande (CDU) sur la question migratoire, et qui pourrait grimper à 20 % lors des élections fédérales du 23 février, s’en prend violemment à la célébrissime école du Bauhaus, qui fut de tous les fronts de l’art en trois villes – Weimar, Dessau et Berlin – de 1919 jusqu’à sa fermeture, en 1933, par les nazis. Ces derniers y voyaient un lieu truffé de bolcheviques et de juifs propageant le virus d’un art dégénéré.

L’AfD étrille les théories architecturales du Bauhaus, l’accusant d’avoir inspiré, avant et après-guerre, des immeubles d’une « laideur abyssale » . A savoir, en schématisant, un cube blanc épuré en béton, à angles droits, au toit plat, aux larges fenêtres vitrées, sans volets ni ornementations sur les murs.

L’AfD qualifie ces bâtiments de sinistres boîtes à chaussures, impersonnelles et communistes, coupées des traditions ancestrales. Les partisans de ce mouvement vantent, eux, une esthétique élégante, des lignes pures dynamisées par l’asymétrie ou des balcons élancés. Surtout, la simplicité et la fonctionnalité ont permis de construire vite et à bas prix afin de loger des millions de gens.

Fatras conceptuel

L’AfD a récemment porté une motion devant le Parlement de Saxe-Anhalt demandant que les festivités des 100 ans de l’installation du Bauhaus à Dessau, en 2025, soient l’occasion d’un « examen critique » . La motion a été rejetée, mais l’essentiel est ailleurs.

Il est déjà effarant qu’un parlement allemand débatte d’un texte parlant d’ « aberration de la modernité » , de « masses uniformes » , de vision « horrible » , de bâtiments « antiallemands » – les mots utilisés par les nazis pour fermer l’école, que l’AfD s’approprie en les étendant aux migrants, comme le notait l’historienne Katja Hoyer, dans le Guardian en octobre.

Effarant aussi qu’un mouvement artistique se retrouve en procès dans son propre pays alors qu’il est considéré dans le monde entier comme le symbole du modernisme, croisant l’art et la vie, au point que ses principes ont infusé le design planétaire, de la brosse à dents à la poignée de porte, de la typographie au graphisme, des vêtements à la maison préfabriquée. On le retrouve dans le cerveau de Jonathan Ive, designer des ordinateurs et iPhone d’Apple, ou dans le mobilier fonctionnel d’Ikea.

Il y a pourtant à redire sur le Bauhaus, son sectarisme habité ou son fatras conceptuel, son allégeance au communisme pour certains, au régime nazi pour d’autres. Ou comment une utopie – l’art pour tous – est devenue un commerce. Mais l’AfD réduit le débat à la médiocrité, pour qui le toit plat est laid et le toit pointu beau. En réaction, la gauche allemande dézingue ceux qui ont le mot « tradition » à la bouche et la figure du Parti social-démocrate allemand (SPD), Aydan Ozoguz, affirme qu’il n’existe « aucune culture allemande identifiable » . Du pain bénit pour l’extrême droite.

Peut-on encore dire que l’architecture du Bauhaus est géniale et contestable ? Géniale en imposant une esthétique de l’ordinaire dans une Europe des années 1920 qui ne l’étaient pas. Contestable aujourd’hui en raison de la duplication à l’infini du bâtiment cube sans âme . Et tant pis si le mouvement n’y est pour rien – le Bauhaus n’a laissé qu’une poignée de constructions –, son concept ayant médiocrement pollinisé l’Allemagne et la planète. C’est bien cette standardisation de l’habitat mondialisé que l’écrivain Tom Wolfe moque dans un essai savoureux, Il court, il court le Bauhaus (Les Belles Lettres, 2012). La critique touche juste, notamment en Allemagne, au moment où les peuples manquent de repères.

Donald Trump actionne cette corde. Le 20 janvier, jour de son investiture, il a paraphé 42 directives dont une sur le climat culturel s’intitule « Promouvoir une belle architecture des bâtiments fédéraux ». L’élu entend défendre « le patrimoine architectural régional, traditionnel et classique afin d’élever et d’embellir les espaces publics, et d’ennoblir les Etats-Unis » .

Trump reprend mot pour mot un décret qu’il a signé en 2020 à la fin de son premier mandat, que Joe Biden avait illico supprimé. Ses références sont précises : les bâtiments grecs et romains antiques, « robustes et utiles » , que les Pères fondateurs ont déclinés en construisant le Capitole et la Maison Blanche, à Washington.

Trump s’indigne d’une rupture architecturale opérée dans les années 1950 avec des bâtiments massifs, tournant le dos au geste antique ou à la façade ornementée, érigés par une « élite architecturale » à l’ego déraciné. Il pourfend particulièrement le brutalisme, ce mouvement architectural de l’après-guerre, épigone du Bauhaus, qui manie le béton à grande échelle, qu’il juge « impopulaire auprès des Américains » .

La charge de Trump s’apparente à celle de l’AfD en Allemagne. Elle réduit le débat à deux médiocrités : d’un côté les frontons et colonnades, façon temple grec, au risque du kitsch et du pompier, si prisé par les dictatures ; de l’autre un brutalisme qui a pu être brutal, au risque du blockhaus, telle la mairie de Boston.

On balaie au passage la question, posée par Trump : l’architecture d’un tribunal ou d’un musée doit-elle évoquer sa fonction ? Doit-elle être identifiable ? Mais, on le sait, l’enjeu est autre. En vantant l’architecture classique, l’extrême droite allemande et Donald Trump entendent rassurer leur électorat populaire contre les élites mondialisées. Constatons aussi que le goût savant est toujours bousculé par le goût populaire quand les frustrations montent. Nous y sommes.

Paris Match (site web)
vendredi 24 janvier 2025 358 words

Moins d'un an après son divorce, Nikolaos de Grèce sur le point de se remarier

Le prince Nikolaos de Grèce au mariage de sa soeur, la princesse Theodora, à Athènes, le 28 septembre 2024.

Le prince Nikolaos de Grèce devrait s'unir à sa nouvelle compagne, Chrysí Vardinogiánnis, moins d'un an après l'annonce de sa séparation avec Tatiana Blatnik.

La rumeur qui tournait depuis plusieurs jours est à présent confirmée. Après avoir annoncé sa séparation avec Tatiana Blatnik le 19 avril dernier, le prince Nikolaos est sur le point de se remarier avec sa nouvelle compagne, Chrysí Vardinogiánnis, nièce de l'armateur grec Vardís Vardinogiánnis.

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L'information est d'abord parue dans le média grec « Parapolitika » qui révélait le 20 janvier que selon des sources proches du couple, le fils de l'ex-roi Constantin envisageait de célébrer sa nouvelle union « au cours du premier trimestre 2025 » avec une cérémonie intimiste réunissant uniquement les familles des mariés, dont le frère aîné de Nikolaos, Pavlos, choisi en tant que témoin.

Il a cependant fallu attendre ce 24 janvier pour avoir la confirmation officielle de la famille royale, publiée par le magazine danois « Billed-Bladet », qui suit l'affaire de près, Nikolaos étant le neveu de l'ex-reine Margrethe II. « Selon la responsable de la communication Ivi Macris, Nikolaos et Chrysí se marieront à Athènes, la capitale grecque, et les familles des mariés seront bien sûr présentes pour célébrer leur amour », écrit le média. Seule la date du mariage n'a pas encore été dévoilée.

La suite après cette publicité

Chrysí déjà bien intégrée dans la famille royale de Grèce

Si cette union peut surprendre, moins d'un an après le divorce, le prince Nikolaos et sa fiancée se côtoient en réalité depuis depuis longtemps, le couple ayant d'abord noué une relation amicale avant de tomber amoureux.

Signe de sa bonne intégration au sein de la famille royale de Grèce, Chrysí Vardinogiánnis avait déjà fait une apparition au mois de septembre au mariage de la sœur de Nikolaos, Theodora. La jeune femme était à nouveau invitée ce 16 janvier à participer à la cérémonie organisée pour saluer le souvenir du roi Constantin, père de Nikolaos et décédé en 2023

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La Voix du Nord
27VILLENEU
LOCALE, mardi 21 janvier 2025 422 words, p. 27VILLENEU21

Le théâtre Ronny-Coutteure a levé le rideau sur sa foire aux merveilles

par Marie Vandekerkhove

La scène de la ferme des Hirondelles à Fretin a organisé ce week-end son deuxième « vide théâtre » pour libérer de la place dans ses malles. Un rendez-vous très prisé des artistes comme des simples spectateurs.

par Marie Vandekerkhove

[email protected]

Fretin. « Il y avait 50 personnes qui attendaient avant même l’ouverture », se réjouit Dianne Van der Eijnden, l’emblématique visage du théâtre Ronny-Coutteure. Difficile de se mouvoir ce samedi entre les objets de scène disposés en cabinets de curiosité.

Valérie, artiste et conteuse pour tout-petits, est venue chercher l’inspiration : « Souvent, je pars d’un objet pour écrire un spectacle », estime-t-elle devant un présentoir de dizaines de lampes à huile et à pétrole. À 15 € ou 20 € les jolies pièces, elle envoie aussi « des photos à des amis qui décorent leur maison dans l’esprit brocante ».

Samuel, lui, cherche l’instrument à cordes qui va éveiller l’ouïe de ses élèves. Il est intervenant en musique dans une école de Lesquin et violoniste de formation. Le baglama, sorte de petit luth à long manche, résonne bien. « Il accompagne les musiques jouées dans les tavernes grecques », décrypte Christophe Marais, de Lyrazouki, à Lille, l’une des trois compagnies qui vidait ses malles ce week-end. Pour 50 €, bien meilleur marché que le « kabak kemane truc » vendu 500 €, Samuel pourrait se laisser aller à investir dans un nouveau violon d’Ingres.

Des livres

et des vinyles rares

Dehors, le mercure ne prétend pas dépasser 0°C. Il en faut plus pour décourager les particuliers à la recherche du bel objet. Ici, un orgueminion, un mini orgue de Barbarie à 2 800 €, là un phonographe dans son meuble à 250 €. « On a encore des décors, des costumes, des objets de scène dans la salle et sous deux barnums. Mais cette année, on a rajouté des livres de théâtre et sur le théâtre et des vinyles », note Dianne Van der Eijnden qui a mis en vente quelques pièces rares. Les connaisseurs peuvent dénicher des ouvrages de Tchekhov dans la Pléiade, des enregistrements « live » de la Callas assez rares… à des prix compétitifs. « J’ai regardé les tarifs pratiqués sur Internet et j’ai divisé par deux ou trois », assure l’artiste qui aime l’idée que ces objets « trouvent une deuxième, troisième ou quatrième vie auprès de passionnés de théâtre ».

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 1327 words

ABC de la foi : « Kyrie eleison »

>> Accueil Rechercher Se déconnecter Abonné MME NUMEN SERVICES SCE CISION [email protected] N° abonné : J3934102 Offre papier Premium Echéance 17 décembre 2025 Je me réabonne Accéder au kiosque numérique Accéder à mon espace abonné Gérer mes newsletters Boutique Lire l’hebdo Faire un don Mon compte Actualité ACTUALITE Société Géopolitique Écologie Solidarité Sciences Christianisme CHRISTIANISME Témoignage Église Bible Idées IDÉES Édito Chronique Débat Histoire Modes de vie MODES DE VIE Spiritualité Sens et santé Psycho Famille Loisirs Culture CULTURE Cinéma Littérature Spectacles Exposition Musique Télévision Services Voyages Évènements Amis de La Vie Guide Saint Christophe Petites annonces Boutique À propos Qui sommes-nous ? 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Alexia Vidot Publié le 25/10/2024 à 07h22, mis à jour le 25/10/2024 à 13h59 • Lecture 2 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'abc-de-la-foi-kyrie-eleison', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Implorer la miséricorde L’Église a très tôt repris ce cri du cœur que l’on trouve aussi dans la bouche du publicain (Luc 18, 13). C’est la prière du Kyrie eleison, « Seigneur, prends pitié », mentionnée dans des documents datant du IV e siècle, et que le pape Grégoire le Grand (540-604) aurait introduit dans la messe. Évacuons toute note péjorative et méprisante dont s’est teinté le mot « pitié » et remontons à l’étymologie : le mot grec eleison vient de eleos, qui signifie « miséricorde ». « Kyrie eleison », c’est la supplication de l’homme qui se reconnaît pécheur et attend tout de la tendresse divine. Or, quand nous nous présentons à lui tels que nous sommes, alors Dieu peut nous faire miséricorde. « Une seule parole du publicain a ému la miséricorde de Dieu », écrit saint Jean Climaque. La prière de Jésus Les cris du publicain et de l’aveugle-né, du psalmiste aussi (« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché », psaume 50) sont repris dans la prière de Jésus : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur. » Cette prière du cœur est le plus beau fruit de la spiritualité hésychaste (du grec hesychia, « quiétude »), forgée par les Pères du désert, ces premiers moines des solitudes d’Égypte des IV e et V e siècles qui ont pris au sérieux le « Priez sans relâche » de saint Paul. C’est au XIV e siècle, sur la péninsule grecque du mont Athos, que sa pratique se systématise, puis gagne la Russie. Elle embrase la foi des moines et celle des laïcs qui la découvrent grâce aux fameux Récits d’un pèlerin russe. 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Le Bien Public
Edition de Beaune; Edition de Dijon
Actu | agglomération dijonnaise, mercredi 29 janvier 2025 640 words, p. BEAU19,DIJO17

Sennecey-lès-Dijon

Il sort un livre sur son fils mort après le crash d’un avion militaire il y a dix ans

Jean-Marie Balleyguier (CLP)

Le 26 janvier 2015, un enfant de Sennecey-lès-Dijon, Nicolas Dhez, alors jeune sergent de 25 ans, mécanicien aéronautique sur la base de Nancy-Ochey, perdait la vie dans un tragique accident. Aujourd’hui, son père raconte son histoire dans un livre Coup de sifflet final.

Disparu il y a dix ans dans un tragique accident qui se produisait sur la base aérienne d’Albacete, en Espagne, Nicolas Dhez est le sujet du livre que sort son père dans quelques jours.

Coup de sifflet final raconte l’histoire de ce jeune sergent de l’armée de l’air et de l’espace très investi dans son métier, en même temps qu’il s’est pris de passion pour l’arbitrage de football. Carrière militaire ou arbitre international de football dont il semblait avoir de fortes prédispositions, qu’aurait été son destin si la chute de cet avion de combat F-16 grec ne l’avait fauché ?

Un lourd bilan

Il y a dix ans, lundi 26 janvier 2015, un avion de combat F-16 des forces armées grecques s’écrasait au décollage sur la base aérienne espagnole de Los Llanos, près d’Albacete. Le bilan est très lourd, onze morts, dont neuf militaires des forces françaises venus participer à une formation internationale de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique-Nord). Parmi eux, Nicolas Dhez, jeune sergent de 25 ans, mécanicien aéronautique sur la base de Nancy-Ochey et par ailleurs enfant de Sennecey-lès-Dijon. Militaire et arbitre de football amateur, il était pressenti pour accéder au niveau national de l’arbitrage de son sport de prédilection.

Né en 1990 à Arcachon, ville proche de la base aérienne de Cazeau où avait été affecté son père, pompier de l’air et de l’espace, Nicolas arrive à l’âge de 9 ans, en 1999, à Sennecey-lès-Dijon avec toute sa famille. Thierry Dhez vient d’être muté sur la BA 102 dijonnaise. « Nicolas avait deux passions, celle des avions et celle d’arbitre de foot », explique son père. « Il a commencé au district de Côte-d’Or, puis a gravi doucement les échelons. Clément Turpin, plus jeune arbitre de France de Ligue 1 à l’époque et éducateur sportif, le repère. » Le jeune Nicolas a de l’avenir dans la discipline de l’arbitrage. Celui qui est toujours une référence dans le milieu arbitral international témoigne d’ailleurs dans l’ouvrage de Thierry Dhez : « Après chaque match, le dimanche soir, il venait chez moi m’expliquer comment les choses s’étaient passées. Il me racontait tout. Il était très consciencieux, voulait savoir s’il avait bien agi sur tel ou tel point. Il était très efficace. J’ai toujours dit que c’était un gamin qu’on verrait un jour à la télé ! »

Dans son livre Coup de sifflet final, Thierry Dhez revient sur les circonstances de l’accident et la courte existence de son fils. Carrière militaire ou arbitrale, un jour ou l’autre la question se poserait obligatoirement. Le drame du 26 janvier 2015 ne le permit malheureusement pas. Le récit permet également de dévoiler « une petite part de nous, personnelle », explique l’auteur qui, dix ans plus tard, souffre toujours, avec sa femme et ses proches, de l’absence de Nicolas.

Nicolas avait deux passions, celle des avions et celle d’arbitre de foot.

Thierry Dhez, coauteur

Bon à savoir Coup de sifflet final aux Éditions Maïa, Paris. Disponible dans quelques semaines sur le site de l’éditeur : https://www.editions-maia.com/. Téléchargement possible en version numérique. Autres diffuseurs : Fnac, Amazon ou directement auprès de l’auteur : [email protected]

Ouest-France (site web)
politique, dimanche 26 janvier 2025 - 06:30 UTC 1249 words

TÉMOIGNAGE. « J’ai eu de la chance » : il y a 10 ans, Franck survivait au crash d’un F-16 en Espagne

Maxime MAINGUET.

Le 26 juillet 2015, un F-16 de l’armée de l’air grecque engagé dans un exercice de l’Otan se crashait en décollant de la base espagnole de Los Llanos, à Albacete. L’accident fera 11 morts, dont 9 militaires français, et de nombreux blessés. Parmi eux, le mécanicien Franck Poirot. Dix ans après, il témoigne.

Le 26 janvier 2015, un avion grec engagé dans un exercice de l’Otan s’écrasait au décollage sur des appareils alliés, stationnés sur une base aérienne d’Albacete, en Espagne. L’accident, lié à une erreur humaine, fait 11 morts, dont 9 soldats français . Le crash laisse aussi derrière lui de nombreux blessés, parmi lesquels le Lorrain Franck Poirot, chargé de l’entretien de certains avions engagés dans l’exercice.

« Une explosion sur ma gauche »

Franck Poirot, 29 ans à l’époque, est alors dans l’armée depuis une dizaine d’années. Il y est « pistard » , c’est-à-dire mécanicien de piste. Son rôle ? « Faire les vérifications journalières de l’avion, faire des visites avant et après vol, faire les mises en route, les tests… », raconte-t-il aujourd’hui. Il est affecté à la base de Nancy-Ochey, où sont installés les deux Mirage-2000 qui, parmi d’autres appareils, participent à l’exercice otanien. Cet événement peut être vécu comme « une sorte de récompense, car c’est une mission plutôt sympa », rapporte Franck Poirot. Une récompense qui va bientôt virer au drame.

En début d’après-midi, ce 26 janvier, lorsque le F-16 grec responsable de l’accident se présente en bout de piste, Franck Poirot se trouve « sur le parking avion, qui est parallèle à la piste de décollage » . S’y trouvent notamment des avions italiens, américains et français, alignés les uns derrière les autres. Franck Poirot veille sur les deux Mirage-2000. Le plus proche de la piste est prêt, son équipage est embarqué. Appuyé sur l’avion, le mécanicien attend « alors l’autre équipage qui doit arriver juste derrière » . Lorsque celui-ci apparaît, « je me déplace vers l’arrière du second avion, pour brancher une prise afin de mettre le courant sur l’avion » .

C’est alors qu’il entend « une explosion sur sa gauche » . Le F-16 grec venait de décoller quelques secondes plus tôt mais, à cause d’une erreur du pilote dans le suivi de la procédure de départ, l’avion vire trop sur la droite. Le pilote ne parvient pas à redresser l’appareil, qui perd dangereusement de l’altitude. Rapidement, l’accident devient inéluctable. « Cette explosion c’était l’éjection de l’équipage du F-16 » . Puis, « l’avion a tapé le sol entre la piste de décollage et notre tarmac, il a continué sa course au sol et est venu percuter le Mirage sur lequel j’étais appuyé 10 secondes auparavant ».

« J’ai juste eu le temps de me fléchir pour sauter sous le deuxième avion qu’une explosion me projetait dans son train d’atterrissage. J’ai eu beaucoup de chance parce que l’avion m’a protégé de la boule de feu liée à l’accident, qui est passée au-dessus de lui » . Son réflexe de se baisser lui a ainsi permis d’éviter d’être projeté contre les ailes du second avion. « Sinon j’étais décapité. »

« La vue sur les mecs en feu »

Projeté sous le second Mirage-2000, le mécanicien voit des flammèches tomber de son fuselage. « Je me suis dit : “Il faut que je me tire de là” ». Blessé aux jambes, le mécanicien rampe alors tant bien que mal pour s’extraire du piège et voit au loin deux mécaniciens français. « J’ai crié, ils m’ont vu et sont venus me tirer pour m’écarter du feu. » « Ils m’ont d’abord tiré au sol, et moi je voyais mes chevilles faire gauche-droite-gauche droite. Je ne me souviens pas avoir ressenti de douleur mais j’ai crié “Aïe !” presque par réflexe » . Franck Poirot, qui souffre aussi de graves blessures à la main, est allongé sur des grands extincteurs, les pieds tenus loin du sol par « un hamac » formé par la veste de l’un des mécaniciens. « J’avais la vue sur ce qui se passait, sur les mecs en feu. »

Tant bien que mal, le Lorrain est tiré jusqu’aux F-15 américains stationnés non loin. « Un mécano américain est arrivé avec un Mercedes Vito, et il a fait demi-tour pour me charger par la porte latérale » . Plusieurs blessés s’y trouvent déjà. Franck Poirot est installé à côté de l’un d’eux, un Français. « Dans un premier temps, je ne l’ai pas reconnu, tellement il était brûlé » . Il s’avérera un peu plus tard que cet homme, grièvement blessé, n’est autre que son chef.

Le véhicule les emmène au service médical de la base. « Ils n’étaient pas en état de nous recevoir, alors ils nous ont dit d’aller directement à l’hôpital » . « Et là, c’était Starsky et Hutch, le véhicule passait sur les terre-pleins, les trottoirs, parce qu’il y avait des bouchons » . Il n’empêche, quelques minutes plus tard, le véhicule arrive à l’hôpital.

Deux ans de rééducation

Commence alors une longue, très longue séquence d’hospitalisation. Quelques heures en Espagne, d’abord, où Franck Poirot reçoit la visite du ministre des Armées, Jean-Yves Le Drian . Puis, rapidement, en France. « Le crash a eu lieu le lundi, et le mercredi, on a été rapatrié à l’hôpital Percy de Clamart, en Falcon » .

Franck Poirot y reste trois mois, dont deux sur le plateau de rééducation. Il demande un peu plus tard son transfert à Nancy, près des siens, et notamment près de sa femme. « J’avais eu un grave accident de moto en 2012, donc je connaissais leur centre de rééducation » . Cette rééducation s’avère lente. « J’ai dû faire deux ans de fauteuils roulants. » De fait, les séquelles de l’accident sont importantes. « Au final, ils m’ont amputé d’un doigt, j’en ai deux qui marchent plus très bien, et j’ai toujours des douleurs aux chevilles. J’ai un peu de mal à rester debout longtemps, mais je peux marcher, même si je le paye le lendemain »

Mais « je ne peux pas me plaindre », estime Franck Poirot. « J’ai des collègues qui ont fait un ou deux mois de coma, ou qui ont été brûlés à 60 % » . D’autres aussi qui ont perdu la vie. Des pilotes, instructeurs ou mécaniciens, frappés par une mort loin des champs de bataille, la faute à « un pilote qui n’a pas fait son travail au bon moment ». La mort, « ce n’est pas notre quotidien mais on est conscient qu’il y a des risques », rappelle Franck Poirot. « Mais on ne pensait pas que le risque serait en Espagne ».

Retour à l’armée

Après sa rééducation, et malgré l’accident, Franck Poirot a repris le chemin de la base de Nancy. « J’ai été réformé médicalement mais j’ai été repris comme civil de la défense » , précise-t-il. « Je travaille dans la même unité, mais dans un bureau technique ». « J’étais entré dans l’armée pour porter l’uniforme et voir du pays, et j’aurais aimé faire plus de choses avant cet accident. Donc ça a été difficile à digérer ». Mais « au moins je rentre chez moi tous les soirs, en famille ! »

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
14 janvier 2025 396 words
Mercato OM : Rebondissement… les détails financiers du dossier Mughe !

François-Régis Mughe, après un prêt à Dunkerque, pourrait quitter l’OM cet hiver. Le jeune ailier camerounais, cantonné à la réserve marseillaise cette saison, pourrait ainsi retrouver du temps de... See article

Le Monde
International, mercredi 29 janvier 2025 838 words, p. 4
Also published in
January 28, 2025 - Le Monde (site web)

« Mon pays est atteint d’un cancer, j’attends sa rémission pour rentrer »

Cynthia Tagger a quitté Israël à la suite du 7-Octobre. Après Zanzibar et le Portugal, elle s’est installée en Grèce avec deux de ses enfants

Marina Rafenberg

Athènes - correspondante - Le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque du Hamas sur le territoire israélien, Cynthia Tagger n’a pas hésité, elle a bouclé ses valises et a embarqué avec ses quatre enfants dans le premier avion disponible. « Je suis partie d’Israël après avoir perdu espoir. Cela faisait déjà longtemps que j’envisageais un départ avec ma famille. Pendant des semaines, j’avais manifesté contre la réforme de la justice à Tel-Aviv [à partir de janvier 2023] , je voyais la dérive autoritaire prise par ce gouvernement et l’influence des religieux sur les décisions politiques augmenter. Mais [l’attaque du Hamas], le 7 octobre [2023], a précipité notre exil » , explique Cynthia Tagger, coach spécialisée dans la prise de parole en public pour des entreprises.

Depuis cinq mois, la quinquagénaire s’est installée avec ses deux plus jeunes enfants, de 6 et 10 ans, dans une banlieue d’Athènes. Après un bref séjour à Zanzibar (Tanzanie), elle s’envole pour le Portugal, puis, pour des raisons de proximité avec Tel-Aviv – deux heures de vol depuis Athènes –, elle vient en Grèce, comme d’autres Israéliens qui ont trouvé refuge dans la capitale grecque. Depuis, elle fait des allers-retours toutes les deux semaines pour voir ses deux fils aînés, de 15 et 17 ans, et son mari, restés à Tel-Aviv.

Le nombre exact d’Israéliens arrivés en Grèce après le 7-Octobre est difficile à évaluer. Mais, selon le ministère grec des migrations, le nombre de « visas dorés » – une formule permettant aux étrangers qui investissent au moins 250 000 euros dans l’immobilier d’obtenir une carte de séjour de cinq ans – délivrés aux Israéliens a augmenté d’environ 70 % en un an. Cynthia bénéficie quant à elle d’un visa de nomade numérique, qui permet aux personnes travaillant en ligne et payés plus de 3 500 euros brut par moisd’obtenir une carte de séjour de deux ans.

Lors de ses premiers mois à l’étranger, Cynthia reste discrète et ne partage rien sur les réseaux sociaux. « Nous avions peur d’être jugés pour avoir quitté notre pays. Mon pays est comme atteint d’un cancer, et j’attends sa rémission pour rentrer. Mais, au départ, j’étais hantée par la culpabilité, comme lorsqu’on abandonne un parent malade » , admet-elle. Au fil des mois, elle reçoit cependant un nombre grandissant d’appels de proches qui n’arrivent pas à se faire à l’ambiance pesante liée à la guerre à Gaza et qui souhaitent, eux aussi, partir. La grande majorité est comme Cynthia, farouchement opposée au gouvernement. Outre l’impact du conflit, après dix-sept ans de présence de Nétanyahou au pouvoir, la mère de famille souligne une détérioration des services publics, un manque d’investissements dans les hôpitaux et l’éducation au profit de mesures favorables aux soutiens de l’extrême droite au pouvoir avec le premier ministre.

« En Israël, nous avons l’habitude des guerres, mais nous n’en avons jamais connu une comme celle-ci ! Ce gouvernement n’a pas été en mesure d’assurer la sécurité de ses citoyens et nous n’avons plus confiance. Nous ne pensons pas qu’il cherche réellement à obtenir une paix durable avec le peuple palestinien » , constate la coach. Désormais, elle estime que sa « voix » doit aussi être entendue alors que les plus radicaux prennent la parole dans les médias et occupent l’espace public.

Propagande de certains médias

Quand elle retourne en Israël, comme début janvier, elle s’étonne de la radicalité de certains de ses concitoyens. « Ils subissent la propagande continue de certains médias progouvernement et ne réfléchissent plus par eux-mêmes ! », se désole-t-elle. Elle n’hésite pas à continuer d’échanger avec certains travailleurs palestiniens qu’elle avait rencontrés en Israël avant la guerre : « Ils me disent qu’ils ne veulent pas du Hamas à Gaza. Mon mari et moi sommes pour que les Palestiniens soient libérésdu Hamas, et qu’ils puissent se construire un avenir et vivre en paix avec nous » , poursuit-elle.

Cynthia ne sait pas quand elle sera prête à rentrer en Israël. « J’ai encore envie de croire qu’Israël peut redevenir mon pays, celui qui fait face uni aux défis, celui que j’ai choisi à l’âge de 15 ans en partant d’Argentine, sans regret et avec beaucoup d’attentes ! » , dit-elle, émue. L’échéance qu’elle redoute le plus se situe dans un an et demi, lorsque son fils aîné devra commencer son service militaire. « Je ne sais pas, à ce moment-là, si je pourrai rester à l’étranger, je serai trop inquiète de le savoir sur le terrain , confie-t-elle. J’aimerais le persuader de ne pas y aller. Je suis pour que mes enfants se battent pour de belles valeurs, mais pas pour ce gouvernement qui entraîne tout un pays sur la mauvaise route ! »

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
30 janvier 2025 527 words
Le premier parc éolien offshore grec a été annoncé

Dans une optique de faire évoluer la République hellénique vers une énergie verte et une indépendance énergétique, le premier parc éolien offshore prendra place dans la mer de Thrace Le premier... See article

L'Histoire, no. 528
Actualité, samedi 1 février 2025 1119 words, p. 24

D'un Clisthène l'autre

Par Maurice Sartre*

Soixante ans après Pierre Lévêque et Pierre Vidal-Naquet, une nouvelle vision décapante de Clisthène, le grand réformateur d'Athènes.

Clisthène d'Athènes fut un héros si discret en son temps que personne ne sait quand ni comment il est mort. Lorsque Pierre Lévêque et Pierre Vidal-Naquet lui consacrèrent un livre en 19641, ce fut une découverte pour beaucoup de leurs contemporains. Il est vrai que deux textes2 seulement exposent, sommairement, les réformes qu'il réussit à introduire à Athènes, il y a environ 2500 ans, en 508-507 av. n. è. Sa modification des cadres de la vie communautaire de la cité est souvent présentée comme l'acte de naissance de la démocratie et l'inauguration de la raison au sein des sociétés humaines.

La Constitution de Clisthène répartit les Grecs à l'intérieur de 10 nouvelles tribus territoriales, elles-mêmes divisées en dèmes. Ces dèmes (les villages ou circonscriptions administratives du territoire de l'Attique) sont regroupés en trittye, chaque tribu comprenant 3 trittyes (une de la côte de l'Attique, une de la plaine, une de la ville d'Athènes). Son grand apport est, selon le mot d'Hérodote, l' isonomia (partage égal) car, au coeur de ce complexe redécoupage, les citoyens sont désormais placés dans un rapport d'égalité. C'est par l'appartenance à un dème que chaque Athénien peut devenir citoyen (participer aux assemblées, choisir les magistrats, etc.) et c'est au sein des dèmes que sont désignés, par tirage au sort, les membres de l'Héliée (les tribunaux) et de la Boulê (le conseil des Cinq-Cents, qui prépare les textes de lois). Pierre Vidal-Naquet et Pierre Lévêque montraient comment ce nouveau système institutionnel reposait sur des chiffres inspirés de la philosophie de Pythagore et de sa conception harmonique de la cité : 3 (celui des trittyes qui composent chacune des tribus), 5 (chaque tribu envoyant 50 membres au conseil des cinq-cents) et 10 (celui des tribus).

Cette manière inédite d'écrire l'histoire constituait une révélation pour nous, étudiants ou jeunes chercheurs, et nous étions émerveillés sans être sûrs d'avoir tout compris. Ce Clisthène est resté un monument, bien que de multiples retouches, voire réfutations, aient mis à mal plusieurs de ses thèses, et, d'une manière générale, l'idée d'une réforme imposée par le haut.

La démocratie comme un jeu d'enfant

Le livre que proposent, soixante ans plus tard, Paulin Ismard, historien de la Grèce archaïque et classique, et le philosophe Arnaud Macé, spécialiste de Platon, ouvre des perspectives renouvelées et non moins séduisantes. D'abord, ils replacent au plus près les réformes dans leur contexte politique : celui d'une extrême tension, d'une quasi-menace existentielle pour Athènes. Alors qu'elle venait de se débarrasser des tyrans, attaquée de toutes parts par ses voisins, Égine, Chalcis, les Béotiens, la cité est en proie aux luttes entre factions aristocratiques. En 507 av. n. è., l'archonte Isagoras, opposé au projet de Clisthène, occupe l'Acropole avec le soutien du roi de Sparte Cléomène. Le peuple athénien se soulève alors que Clisthène lui-même est obligé de s'exiler sous l'accusation de sacrilège commis par l'un de ses ancêtres1 700 familles le suivent de peu, sans doute ses partisans. Les auteurs rendent, en conséquence, au peuple une place de premier plan dans les événements de 508-507.

Reste à expliquer la force des réformes de Clisthène et leur succès. Loin des hypothèses (prudentes) de Pierre Vidal-Naquet et de Pierre Lévêque en 1964 sur l'influence de la spéculation pythagoricienne, Paulin Ismard et Arnaud Macé expliquent que la réforme n'a pu être soutenue que parce qu'elle fut comprise par le peuple et reposait donc sur des savoirs arithmétiques communs - allant du recensement de leurs moutons par les bergers aux joueurs de dés dans les tavernes, en passant par le décompte des soldats par les généraux. Un autre point fort du livre est en effet de montrer que la réforme visait avant tout à améliorer l'efficacité militaire de la cité dans un contexte d'urgence. S'agissant d'une réforme militaire, les auteurs rappellent un passage des Lois où Platon prévoit d'enseigner aux enfants de la cité idéale des Magnètes trois jeux indispensables à quiconque fréquente les champs de bataille : répartir en parts égales, apparier ce qui va ensemble, distribuer et recombiner les groupes ainsi constitués.

Ces trois jeux témoignent du goût bien attesté des Grecs pour les jeux de nombres et sont placés sous le patronage de héros homériques, Ulysse, Agamemnon et Nestor. Ils suffisent, en se combinant, à réaliser l'objectif fixé par Platon : garantir la concorde civique dans la cité. Après nous avoir expliqué clairement ces trois jeux, Paulin Ismard et Arnaud Macé enquêtent dans les autres cités qui recomposèrent leur corps civique au VIe siècle av. n. è. (Cyrène, Corinthe, Sicyone, Érétrie, mais aussi Argos, Élis ou la Thessalie), et montrent combien cette « arithmétique de champ de bataille » a permis aux réformateurs d'atteindre leurs objectifs, chacun adoptant des mesures différentes, mais visant au même but.

Ainsi, ils tirent Clisthène de son exceptionnalité et confirment leur intuition de départ : la nature militaire de ses réformes. Restait à transférer le processus de l'armée à la cité entière, ce qui se fait assez aisément. Mais, observent-ils, partager, répartir et recomposer le dèmos ne conduit pas pour autant à introduire plus de démocratie au sein de la cité. Il y faut d'autres conditions, comme l'accès au partage égal des pratiques communes : le génie de Clisthène fut, à Athènes, de juxtaposer les trois jeux pour organiser une communauté politique où existât la virtualité du partage. Ce dont chaque citoyen-soldat pouvait apprécier la mise en oeuvre sur le terrain militaire trouvait une application plus large dans la cité : « La démocratie à laquelle est attaché le nom de la réforme de Clisthène apparaît ainsi comme une forme d'approfondissement de la dynamique de mobilisation de la cité qui traverse l'histoire des cités au VIe siècle av. n. è. »

Ainsi ramené au sein de la cité concrète, Clisthène n'est ni le philosophe génial ni l'urbaniste-géomètre esquissé par leurs savants prédécesseurs, encore moins l'auteur d'une réforme imposée d'en haut, mais l'habile promoteur à Athènes d'une architecture politique nouvelle. Il s'inscrit dans une tradition que l'on peut suivre dans toutes les transformations civiques de son siècle, reposant sur des fondements intellectuels accessibles à tous et des pratiques sociales ancrées au plus profond de la communauté. Spéculatif, certes, mais lumineux et éblouissant d'intelligence.

Dernières Nouvelles d'Alsace (site web réf.) - DNA
15 janvier 2025 572 words
Grèce. Le Premier ministre propose un conservateur pour la présidence de la République

Grèce Le Premier ministre propose un conservateur pour la présidence de la République Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a proposé ce mercredi la nomination du président du Parlement, Κonstantinos Tassoulas... See article

France Bleu (site web réf.) - France Bleu
23 janvier 2025 438 words
Le Clos Laplume à Monein : du vin au nom de dieux grecs

Le Clos Laplume se distingue par l’originalité de ses cuvées, dont les noms puisent dans la mythologie grecque, en hommage à l’Ambroisie, la boisson des dieux réputée pour rendre... See article

Les Echos, no. 24383
Idées, mardi 21 janvier 2025 433 words, p. 17
Also published in
January 20, 2025 - Les Echos Week-End

Trois fois Troie au Théâtre des Amandiers

Nos âmes se reconnaîtront-elles ? (de S. Abkarian, Théâtre des Amandiers (Nanterre).Jusqu'au 2 février, puis en tournée (1 h 20).)

Simon Abkarian et Marie-Sophie Ferdane incarnent Hélène et Ménélas dans l'ultime volet d'une trilogie, « Nos âmes se reconnaîtront-elles ? », qui renoue les amours tragiques de ces époux mythiques.

de S. Abkarian, Théâtre des Amandiers (Nanterre).Jusqu'au 2 février, puis en tournée (1 h 20).

Dans le théâtre grec antique, les tragédies vont généralement par trois. Après « Ménélas Rébétiko Rapsodie » et « Hélène après la Chute », Simon Abkarian présente, au Théâtre des Amandiers, sa troisième variation sur les amours d'Hélène et de Ménélas. Cette fois, les époux de la mythologie grecque s'interrogent mutuellement : « Nos âmes se reconnaîtront-elles ? » Incarnés par Marie-Sophie Ferdane et l'auteur et metteur en scène lui-même, les deux personnages tentent de se redécouvrir l'un l'autre.

Dans l'obscurité bleutée, ils s'avancent tour à tour, semblables à des fantômes, vers une table écarlate. Lui se dresse le premier sur cette estrade - qui prend des allures de cage, d'arène ou d'autel sacrificiel. Vêtu de noir, il invoque le secours des dieux pour retrouver sa femme dans les ruines de Troie. Elle lui succède, en habits de deuil, s'affligeant de la désolation qui règne dans la cité ravagée par la guerre. Tandis que les deux âmes retardent leur face-à-face, à cour, les airs et chants moyen-orientaux joués par Ruşan Filiztek et Eylül Nazlier offrent un écho sublime à leurs lamentations.

Eros et Thanatos

Entre confessions lyriques et récits tragiques, le texte de Simon Abkarian redessine le couple mythologique avec de subtiles nuances. Sous les traits de l'auteur-metteur en scène, Ménélas perd la vue et son aura martiale pour devenir l'ombre de lui-même, tandis que sa voix grondante se montre faillible. Face à lui, parée d'une robe ivoire étincelante aux reflets or et bronze, Marie-Sophie Ferdane incarne de façon poignante la reine spartiate. Non plus réduite à une beauté superficielle, proie de la convoitise des hommes, son Hélène assume sa sensualité avec puissance. Par la parole, elle exorcise la violence infligée à son corps de femme et se réapproprie son mythe terni par l'héroïsme masculin.

Sous les auspices d'Eros et Thanatos, les deux personnages se livrent à une parade charnelle captivante où chacun expie ses maux pour révéler la couleur de ses sentiments. Libérés de leurs fardeaux, ils se dévoilent finalement l'un à l'autre en remontant, par le souvenir, à la genèse de leur union. A travers cet ultime dialogue entre Hélène et Ménélas, Simon Abkarian et Marie-Sophie Ferdane livrent un hymne à l'amour intense, avec un supplément d'humanité.

Callysta Croizer

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
31 janvier 2025 348 words
Les Neuf Types D'Amour Dans La Grèce Antique

Les Grecs de l'Antiquité sont encore aujourd'hui connus comme les pères de la philosophie, de la sagesse et de la médecine. Leur conception du monde et des relations humaines... See article

France Inter (site web réf.) - France Inter
1 février 2025 244 words
Barbara Cassin

Son prénom, c'est le mot "blablabla" qui permettaient aux grecs de désigner les barbares dont il ne comprenaient pas la langue. Barbara a ainsi fait des langues son terrain d... See article

Presse Océan (site web)
sport, jeudi 30 janvier 2025 - 20:29 UTC 415 words
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January 30, 2025 - Maville (site web réf.)
January 31, 2025 - Maville (site web réf.) Presse Océan

Volley-ball. Saint-Nazaire VBA – Olympiakos Le Pirée en play-offs

Ligue des champions. Actuel 11e du championnat de France, le Saint-Nazaire VBA n’en fait pas moins partie du gotha européen où il va défier l’Olympiakos Le Pirée.

Au matin du jeudi 30 février, les supporters du Saint-Nazaire VBA se sont réveillés en se frottant les yeux, en se demandant s’ils n’avaient pas rêvé ! Rendez-vous compte, le SNVBA est qualifié pour le match de play-offS, officieux 8 e de finale, de la Ligue des champions l’épreuve la plus prestigieuse du volley continental. Une Ligue des champions où, à ce stade de la compétition, il ne reste que du beau linge avec trois équipes polonaises -Jastzebski Wegiel, Warta Zawiercie, Projekt Varsovie -, trois équipes italiennes -Mint Volley Monza, Sir Sicoma Perouse -, deux équipes allemandes -SVG Luneburg, Berlin Recycling Volley-, une équipe turque -Ankara-, une équipe grecque -Olympiakos Le Pirée- et une équipe française, Saint-Nazaire VBA. Onze équipes, dont fait partie le Saint-Nazaire VBA, qui forment le gotha du volley européen.

On peut donc faire partie des onze meilleures équipes d’Europe et n’être qu’un modeste onzième du championnat de France ! Ainsi va cette saison, la vie du Saint-Nazaire VBA qui développe en Ligue des champions des ressources et des qualités qui lui font défaut dans le championnat domestique.

Match aller à la Soucoupe le 13 février

Alors qu’au cours de la soirée de mercredi, et de l’évolution des scores lors des derniers matches de la phase de poule, l’hypothèse d’un choc face à Berlin ou Milan était envisagée, ce qui au passage aurait bien arrangé les bidons de Gilles Gosselin en termes de logistique, c’est finalement l’Olympiakos du Pirée, deuxième du groupe B, que le Saint-Nazaire VBA trouvera sur sa route en match de play-offs. Une équipe grecque expérimentée, « un peu vieillissante » disent certains spécialistes, au sein de laquelle on retrouve Nikos Zoupani, l’ancien pointu du SNVBA lors de la saison 2019-2020. Le match aller aura lieu à la Soucoupe le jeudi 13 février (à 20 h) et le match retour une semaine plus tard en Grèce (le 27 à 19 h). Le vainqueur de ce match de play-offs affrontera le club polonais de Jastrzebski Wegiel, vice-champion d’Europe l’an passé, emmené par Benjamin Tonuitti, double champion olympique avec l’équipe de France, en quarts de finale.

Le Télégramme (Bretagne)
mardi 21 janvier 2025 147 words, p. AURAY38

Saint-Avé

Saint-Avé Le Dôme sous le charme de Dafné Kritharas

Il y avait foule samedi soir, pour le premier spectacle de l’année 2025 au Dôme. Plusieurs centaines de personnes se sont laissé envoûter par le charme, le talent et la présence sur scène de Dafné Kritharas. De sa voix claire et déchirante, Dafné Kritharas chante l’exil, l’amour et la joie des chants grecs d’antan. La chanteuse franco-grecque en a profité pour dévoiler plusieurs titres de son nouvel album, des histoires vraies transformées en contes mystérieux où des femmes bafouées deviennent de redoutables reines des montagnes et où la mer grondante protège les opprimés.

Le festival Promnons nous débute samedi 25 janvier à 10 h 30 avec WoooOOOoool de la compagnie Bob Théâtre. Tarifs : 5 €. Réservation sur le site www.ledome.bzh . Renseignements au tel. 02 97 44 44 66 ; mail : [email protected]

L'Echo touristique (site web) - L'Echo Touristique
lundi 13 janvier 2025 - 14:58:43 -0000 1064 words

C'est le moment de réserver vos croisières Costa 2025 !

tenaire

La compagnie italienne de croisières propose jusqu’au 30 janvier différentes promotions afin que les couples et les familles avec enfants anticipent leurs voyages au meilleur prix car ces remises peuvent se cumuler. Au programme jusqu’à 300€ de réduction par cabine sur quelque 350 départs, les allers-retours gratuits en TGV de Paris et Lyon pour Toulon-La Seyne-sur-mer, -10% pour les seniors, des avantages C|Club mais aussi 15 excursions et 14 jours de croisière en pension complète offerts sur le Tour du Monde 2026.

Une vague de promos jusqu’au 30 janvier pour des croisières tout compris

Vos clients ont des envies de croisières Costa pour leurs vacances d’été 2025 ? C’est le moment de les inciter à réserver afin de bénéficier de différentes offres proposées par la compagnie italienne de croisières, remises qui peuvent de surcroît se cumuler ! La première promotion est une réduction jusqu’à 300 euros par cabine pour toute réservation avant le 30 janvier d’un itinéraire en Méditerranée, en Europe du Nord, en Afrique…

L’occasion de vivre les nouvelles Sea Destinations , ces expériences originales et exclusives proposées en mer à bord des paquebots de la flotte Costa. Le second avantage concerne exclusivement les croisières du Costa Pacifica opérée en Méditerranée du 16 avril au 23 novembre 2025 au départ de Toulon-La Seyne-sur-Mer.

Costa Croisières offre en effet le billet aller-retour 2nde classe en TGV Inoui sur Paris/Lyon-Toulon ou Paris/Lyon-Marseille ainsi que les transferts en bus jusqu’au paquebot amarré dans le port de Toulon-La Seyne-sur-Mer. Une solution de transport porte-à-porte simple et écologique proposée là aussi pour toute réservation effectuée avant le 30 janvier sur cette série de croisières d’une ou deux semaines qui mettront le cap respectivement vers la Méditerranée occidentale (Valence, Palma de Majorque, Olbia, Civitavecchia et Savone) ou orientale fort de l’ajout d’une sélection d’îles grecques (Mykonos, Santorin, Héraklion, Argostoli).

Et n’oubliez pas que les seniors bénéficient d’une réduction de 10% jusqu’au 31 janvier et que les enfants de moins 18 ans partageant la cabine de 2 adultes ne payent que les taxes portuaires. De quoi préparer sereinement et à moindre coût ses vacances tout compris en mer, en couple ou en famille, avec Costa Croisières.

Des exclusivités en nombre au menu de la croisière Hit Parade

Si vos clients ont déjà fait une croisière Costa, ils ne doivent pas manquer la croisière Hit Parade réservée aux membres du C|Club. Embarquement prévu à Toulon-La Seyne-sur-Mer le 3 mai à bord du Costa Fascinosa pour deux semaines d’un périple méditerranéen qui mènera les passagers à la découverte des trésors culturels espagnols, italiens, grecs et turcs jusqu’à la vibrante Istanbul.

Une croisière qui leur permettra à bord de se replonger dans l’atmosphère fluo et rétro des années 1980 et 1990. Cette ambiance unique sera retranscrite à bord du Costa Fascinosa via des divertissements originaux, deux soirées à thème et des performances live grâce à la présence d’artistes internationaux et d’une célèbre Guest Star.

Pour l’occasion, les trois grands chefs étoilés qui ont conçu les menus du restaurant l’Archipelago seront de la fête, la française Hélène Darroze, l’italien Bruno Barbieri et l’espagnol Ángel León concoctant leurs meilleurs plats lors d’une démonstration exclusive de leurs talents. Cette originalité culinaire s’affichera également au menu du restaurant principal via ses Destination dish qui mettront à l’honneur les saveurs et spécialités des pays visités durant ce voyage exceptionnel.

Ces exclusivités réservées aux membres C|Club se prolongeront à terre avec des excursions et expériences inédites lors des escales. Avantage, les passagers qui réservent avant le 25 février bénéficieront d’un niveau supérieur Costa Club à bord afin de profiter pleinement de cette croisière toute en musique.

Le grand retour des croisières à l’ancienne avec les Costa Voyages

La compagnie italienne réenchante ses croisières longues, de 11 à 38 jours, avec ses Costa Voyages programmés à de multiples dates en 2025 au départ de Marseille pour les Costa Fortuna, Costa Fascinosa, Costa Diadema, Costa Favolosa et Toulon-La Seyne-sur-mer pour le Costa Pacifica. L’occasion de découvrir des destinations européennes, méditerranéennes ou africaines au meilleur moment de l’année autour d’un concept plus traditionnel de la croisière tout en conservant son esprit le plus festif.

Vos clients y retrouveront ainsi le traditionnel toast de bienvenue du commandant lors du premier diner, le buffet de minuit accompagné d’une soirée dansante (la Night Party), un bal avec les officiels, trois soirées élégantes (Gala , Mode et Glamour), des cours de danse avec un maestro de la discipline et le tour Behind the Scene pour tout connaitre des coulisses du navire, jusqu’à la passerelle de commandement.

Des expériences exclusives enroberont ces croisières avec, pour la table, 14 nouveaux desserts créés par le maître pâtissier Iginio Massari et, pour le show, un spectacle conçu en partenariat avec la revue musicale Rolling Stone. Bien d’autres surprises attendent les passagers à bord de ces voyages qui bénéficient également d’une réduction jusqu’à 300€ par cabine pour une réservation avant le 30 janvier.

Deux semaines offertes sur la croisière Tour du Monde 2026

Qui n’a jamais rêvé de découvrir les célèbres statues de l’île de Pâques, la mythique Carthagène des Indes, les rues animées de Tokyo, les vieux quartiers de Singapour, la magnifique baie de Sydney sans oublier les îles paradisiaques des Fidji, de Polynésie, de la Nouvelle-Calédonie ou des Maldives ? Voici quelques unes des 43 escales qui figurent au programme de la croisière Tour du Monde effectuée par le Costa Deliziosa au départ de Marseille à partir du 26 novembre 2025.

Avec l’expérience unique de vivre les réveillons de Noël et du Nouvel An au cœur de l’océan Pacifique, de participer à des soirées thématiques et musicales et d’assister à des conférences pour mieux connaître cette kyrielle de pays découverts par la mer. Sur ce périple incroyable de 130 jours, Costa offre jusqu’au 31 janvier 2025 un cadeau exceptionnel, soit 14 jours de croisière en pension complète et pas moins de 15 excursions à terre. Avec en prime 10 000 points C|Club supplémentaires pour votre client au retour de son tour du monde. Alors il n’y a pas à hésiter !

www.costacroisieres.fr

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Le Monde
Culture, mardi 21 janvier 2025 942 words, p. 24
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January 18, 2025 - Le Monde (site web)

Danse

Ben Duke chorégraphie le mythe de Médée en show musical

A la tête de la compagnie Lost Dog depuis 2004, l’artiste britannique affirme son univers singulier, aux frontières de plusieurs disciplines

Rosita Boisseau

On n’y croyait pas vraiment. Convertir la rage dévastatrice de Médée, meurtrière de ses deux enfants suite à la trahison de son mari Jason, en show musical apparemment léger et, qui plus est, féministe semblait une gageure irréalisable. Et pourtant, le chorégraphe britannique Ben Duke, 49 ans, a réussi l’exploit. Son spectacle Ruination. The True Story of Medea,présenté le 31 juillet 2024 à la Biennale de la danse de Venise, et à l’affiche, du 21 au 26 janvier, des Abbesses, à Paris, déjoue tous les clichés en rhabillant le mythe grec de couleurs pétantes.

Ben Duke, friand d’adaptations spectaculaires de récits comme Juliet & Romeo (2018) ou Cerberus (2022) , inspiré par le chien à trois têtes des enfers dans la mythologie grecque, cadre astucieusement son propos dans un procès confrontant Médée et Jason. Chacun jette son point de vue dans la balance, sous la haute surveillance d’Hadès. Le maître du royaume des morts, très pimpant avec son tutu rose en collerette, nous accueille dans une morgue, bientôt transformée en tribunal, rééquilibrant le plateau chargé de Médée.

Acidulée avec beaucoup d’humour, l’affaire, pourtant complexe, se trame bien. « L’humour est important pour moi , confirme Ben Duke. Il y a toujours à l’intérieur de la tragédie quelque chose de comique, comme une sorte de “comédie noire” », souligne celui qui « aime travailler sur des histoires que tout le monde croit connaître sans les connaître vraiment » .

Avec cet opus qu’il vient de jouer pendant un mois au Royal Opera House, à Londres, le chorégraphe et metteur en scène, à la tête de la compagnie Lost Dog depuis 2004, affirme sa signature très aiguisée et singulière de danse-théâtre musical. Parallèlement à une quinzaine de créations pour sa troupe, il collabore avec le Ballet Rambert, à Londres, pour lequel il a conçu Goat (2017), sur la vie de Nina Simone (1933-2003). Souvent récompensé, il a remporté le National Dance Award (NDA) pour la meilleure compagnie de taille moyenne en 2023. La même année, Ruination. The True Story of Medea a gagné le prix de la meilleure chorégraphie contemporaine aux NDA.

Hybridation kaléidoscopique

Ce spectacle réussit le prodige de faire rire et d’émouvoir sans perdre de vue la gravité de l’affaire et son nœud sanglant. Plus qu’impeccables, les six acteurs-danseurs, accompagnés par trois musiciens, se révèlent talentueux dans le triple registre finement articulé de mouvement, texte et musique live. « Ce mélange peut parfois être un problème , souligne-t-il . Les gens viennent voir une pièce de danse et tombent sur du théâtre et vice-versa. Mais j’aime cette façon de jouer avec les attentes. Même en tant que spectateur, j’apprécie que ce que je regarde sème la confusion dans ma tête. A condition d’être transporté par le spectacle. » Ce que réalise en deux secondes et demie Ruination. The True Story of Medea. « Je veux que mon travail soit accessible , insiste Ben Duke . Finalement, je revendique une sorte d’“entertainment” populaire. »

Cette hybridation, sous influence déclarée du Tanztheater de Pina Bausch (1940-2009) et de la troupe anglaise DV8, reflète, dans ses éclats kaléidoscopiques, le parcours de Ben Duke entre théâtre, danse et littérature. Né à Westbourne, dans le Dorset, il a 13 ans lorsqu’il suit ses premiers ateliers d’art dramatique au collège et participe à un spectacle intitulé Good Companions , inspiré par une nouvelle de J. B. Priestly. « J’étais timide et je ne savais pas parler en public » , confie-t-il. Dix ans après, lesté d’un diplôme en littérature, il intègre la Guildford School of Acting, dans le Surrey, et fait l’acteur quelque temps. Il a 26 ans lorsqu’il bascule dans la danse à la London Contemporary Dance School. La faute à qui ? Au chorégraphe belge Alain Platel dont la découverte de la pièce Bernadetje (1997) a chamboulé sa vision du spectacle vivant. « J’ai mis du temps à me décider à m’inscrire à des cours de danse , dit-il. Je pensais que j’étais trop vieux pour commencer mais j’en avais aussi un peu assez du côté intellectuel du théâtre. Et finalement, je me suis dit : “Essayons et voyons ce qui va arriver.” » Apprentissage classique, technique Merce Cunningham et pratique du contact improvisation équipent le jeune homme d’un solide bagage chorégraphique.

Ben Duke donne du corps au théâtre mais pas n’importe lequel. Un corps sauvage, extrémiste, émotionnel qui sert la cause du sens de l’action en l’exaspérant à mort. S’il démarre les répétitions de ses pièces par le récit au cœur de son propos en se nourrissant au préalable d’une recherche personnelle sur les personnages, il compte beaucoup sur les interprètes pour incarner les héros au plus près de leur tempérament. « Au début, tout est assez vague , précise-t-il. Je donne des pistes et on improvise beaucoup. On avance peu à peu en luttant pour dire ce qui a besoin d’être dit et danser le reste. »

Mais pourquoi avoir baptisé sa compagnie Lost Dog ? Pour celui qui a choisi de vivre et de travailler dans une ferme avec sa femme, la danseuse Pip Duke, et leurs deux filles, le « chien perdu » est sans race définie, un bâtard né d’un mélange unique. Comme l’est son art délicieusement métissé, circulant entre les genres, sans qu’aucune étiquette ne puisse l’enfermer.

Le Télégramme (Bretagne)
mercredi 22 janvier 2025 258 words, p. VANNES32

Sarzeau

Sarzeau Prom’nons-nous de retour dimancheà l’Hermine avec « Kosmos »

Le festival Prom’nons-nous est de retour en pays de Vannes et l’Hermine de Sarzeau ouvre le bal avec le spectacle « Kosmos » dimanche, à 17 h. C’est une pièce de théâtre et théâtre d’objets, fruit de la collaboration de trois compagnies belges : Entre Chiens et Loups, Ceux qui marchent et Pan ! qui sera présentée. Ce spectacle a été récompensé aux Rencontres du théâtre jeune public de Huy 2022.

Origine du monde et Big bang

« Kosmos » interroge avec humour et inventivité l’origine du monde. Qui avait-il avant le Big-Bang ? Avant la préhistoire ? Depuis la nuit des temps, nous nous regroupons autour de feux, dans des églises, dans des cafés, dans des laboratoires, dans des théâtres pour nous poser ces questions. Et depuis toujours, l’Homme, sans réponse, invente des histoires… Parmi toutes celles-ci, c’est celle qui nous vient des Grecs, la mythologie, qui est au cœur du spectacle « Kosmos ». Équipées d’une multitude d’objets, les deux comédiennes jouent aux démiurges transformistes et revisitent la cosmologie grecque avec humour et poésie. Pour tous ceux et celles qui veulent continuer à fabuler… Car quoi de plus important que les histoires !

Pratique

Spectacle « Kosmos » dimanche à 17 h. Renseignements au : 02 97 48 29 40.ou sur [email protected] . Tarif unique 5 € Billetterie sur place et en ligne sur https://billetterie.lhermine.bzh/

Ouest-France
Vannes
Séné - Theix-Noyalo - Presqu ile de Rhuys, mercredi 22 janvier 2025 216 words, p. OF Vannes_14
Also published in
January 22, 2025 - Maville (site web réf.)

Le festival Prom’nons nous propose du théâtre d’objets

De retour, le festival Prom’nons nous va réchauffer durant quinze jours le cœur des enfants et des plus grands. L’espace culturel L’Hermine ouvre le bal avec le spectacle Kosmos , une pièce de théâtre d’objets, fruit de la collaboration de trois compagnies belges : Entre Chiens et Loups, Ceux qui marchent et Pan !  Ce spectacle qui a été récompensé aux Rencontres Théâtre jeune public de Huy 2022 , précise Anne Lenglart, directrice de L’Hermine.

Kosmos interroge avec humour et inventivité l’origine du monde. Qui avait-il avant le big-bang ? Avant la préhistoire ? Depuis la nuit des temps, les gens se regroupent pour poser ces questions. Et depuis toujours, l’Homme, sans réponse, invente des histoires. Parmi toutes celles-ci, c’est celle des Grecs, la mythologie, qui est au cœur du spectacle Kosmos. Équipées d’une multitude d’objets, les deux comédiennes jouent aux démiurges transformistes et revisitent la cosmologie grecque avec humour et poésie.

Dimanche 26 janvier, à 17 h, à l’espace culturel L’Hermine, rue du Père-Coudrin. Tarif unique : 5 €. Renseignement : 02 97 48 29 40 ou [email protected] . Billetterie sur place ou en ligne sur billetterie.lhermine.bzh

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Ouest-France (site web)
sport, jeudi 30 janvier 2025 - 17:33 UTC 298 words
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January 30, 2025 - Maville (site web réf.)

Volley-ball. Ligue des champions : Saint-Nazaire affrontera l’Olympiacos en 8es de finale

Christophe PENOIGNON.

Qualifié en 8es de finale de Ligue des champions pour la première fois de son histoire, le Saint-Nazaire VBA y affrontera les Grecs de l’Olympiacos. Le match aller devrait avoir lieu le 12 ou le 13 février 2025, à la Soucoupe.

Le Saint-Nazaire VBA, qui est allé chercher sa qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions ce mercredi 29 janvier 2025 en battant (3-0) les Tchèques de Ceske Budejovice , connaît déjà son futur adversaire. Les Nazairiens affronteront les Grecs de l’Olympiacos sur une double confrontation. Le match aller devrait se dérouler le jeudi 13 février 2025, à la Soucoupe de Saint-Nazaire. Le retour aura lieu le mercredi 26 ou le jeudi 27 février à Athènes.

Le Jastrzebski Wegiel en cas de succès

Double champion de Grèce en titre, l’Olympiacos a déjà atteint deux fois la finale de la Ligue des champions, en 1992 et en 2002. Il compte notamment dans ses rangs l’un des meilleurs pointus du monde, le Serbe Aleksandar Atanasijevic, mais aussi un certain Nikos Zoupani, pointu qui a évolué une saison au SNVBA entre 2019 et 2020.

Lire aussi : Volley. « Un grand moment du SNVBA » : les Nazairiens heureux de poursuivre la Ligue des champions

Six équipes (les cinq deuxièmes de chaque poule ainsi que le meilleur troisième) s’affrontent lors de ces 8es de finale, sur trois matches aller-retour. Les trois vainqueurs rejoindront les quarts de finale, où les attendent les cinq premiers de la phase de poules. Si Saint-Nazaire passe l’obstacle grec, il affrontera le Jastrzebski Wegiel, le club polonais où évolue Benjamin Toniutti.

L'Est Républicain
Edition de Pont-à-Mousson - Toul
Pont-à-mousson et environs, vendredi 31 janvier 2025 351 words, p. PONT17

Dieulouard

Une soirée immersive et ludique au collège

Dans le cadre de la 4e  édition des Nuits de la lecture, placée sur le thème des patrimoines, une animation exceptionnelle était organisée au collège, à destination des élèves de CM2 et de leurs familles.

Depuis septembre, une équipe enseignante motivée, épaulée par une cinquantaine d’élèves volontaires, s’est mobilisée pour préparer cet événement riche en découvertes. Dans chaque salle, des activités originales et éducatives ont été proposées, mêlant créativité et apprentissage.

En salle d’art plastique, les visiteurs ont été invités à dessiner un vase Art Nouveau « volé », en s’inspirant de planches botaniques, de pochoirs et d’outils graphiques. Une belle manière d’initier les plus jeunes au monde fascinant de la botanique et au patrimoine artistique nancéien.

Dans une autre salle, l’histoire des écritures anciennes était à l’honneur. Les participants ont eu l’occasion de graver leur prénom dans de l’argile en écriture cunéiforme, ce système d’écriture vieux de plus de 5 000 ans, tout en découvrant les subtilités des caractères chinois, japonais et grecs. Les monuments lorrains étaient également à l’affiche : il s’agissait de reconstituer leur nom et de les localiser sur une carte. Le voyage s’est poursuivi avec la découverte des sept merveilles du monde.

Enfin, la médiathèque s’est transformée en un véritable univers inspiré de Harry Potter, décorée avec soin pour plonger petits et grands dans une ambiance magique. À travers des ateliers, les enfants ont dû retrouver les animaux issus de la mythologie grecque qui ont inspiré les créatures fantastiques de la célèbre saga.

Cette soirée a offert un moment d’échanges chaleureux entre collégiens, enseignants et futurs élèves. Les visiteurs sont repartis enchantés, munis d’un livre et d’un marque-page, mais surtout avec une meilleure connaissance du collège et un peu moins d’appréhension face à leur prochaine rentrée dans cette « grande école ».

L'Est Républicain
Edition de Lunéville; Edition de Nancy; Edition de Pont-à-Mousson - Toul; Edition de Meuse
Région | lorraine, mercredi 29 janvier 2025 304 words, p. PONT7,NAAB7,LUN7,BADU7

Meurthe-et-Moselle

Nancy-Ochey : il y a dix ans, le crash d’Albacete endeuillait la base aérienne 133

Didier Humbert

Le 26 janvier 2015, un F-16 de l’armée de l’air grecque engagé dans un exercice de l’Otan se crashait en décollant de la base espagnole de Los Llanos, à Albacete. L’accident fera 11 morts, dont 9 militaires français, et de nombreux blessés. Parmi les victimes décédées, sept étaient issues de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Tous les ans, les personnels de la BA 133, les familles des victimes et les militaires blessés commémorent cette tragédie. Cette année, la cérémonie a été particulièrement symbolique et s’est déroulée en deux temps.

Second hommage

Dimanche 26 janvier tout d’abord, les familles et les blessés ont été accueillis sur les lieux du drame, en Espagne. Accompagnés du général Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace et du général Denis Mercier, qui occupait le poste à l’époque des faits, ils ont partagé pour la première fois ces instants de recueillement avec les proches des deux militaires grecs tués lors de l’accident. Pour le colonel Vincent Repolt, commandant de la BA 133, cette tragédie « est un stigmate encore très profond ancré dans la base. Cette journée était donc très importante pour permettre aux blessés et leurs familles d’avancer avec le soutien du commandement et de l’ensemble de l’Armée de l’Air et de l’Espace ». Organisée ce mardi sur la BA 133 en présence du personnel de la base et des familles des victimes lorraines, un second hommage a été rendu aux disparus devant la stèle érigée en leur mémoire.

Valeurs Actuelles, no. 4599
Livres Disques Vidéo, mercredi 15 janvier 2025 94 words, p. 62

Livres Contes populaires grecs

Philippe Barthelet

La Coopérative, 208 pages, 20 €.

FAMILIERS

Émile Legrand, "néo-helléniste", s'il faut appeler ainsi les défenseurs du grec moderne, a publié en 1881 sa traduction d'une trentaine de "contes populaires", par quoi les Grecs contribuaient à cette quête frénétique des dernières traces du "folklore" qui avait saisi l'Europe au XIXe siècle. Ces conteurs anonymes sont les derniers rejetons d'Homère ; leurs histoires immémoriales (illustrées par Rallis Kopsidis) sont tout imbibées de mythologie, d'où, comme le notent les éditeurs, le sentiment qu'ils inspirent, à la fois de surprise et de familiarité.

Le Monde (site web)
m-styles, jeudi 16 janvier 2025 - 07:00 UTC +0100 488 words

Mode : la transparence, toujours en vue

Margaux Krehl

Robes vaporeuses, blouses légères ou déshabillés translucides, la mode laisse deviner le corps des femmes avec plus ou moins de subtilité.

« Les transparences, je les connais depuis longtemps. L’important, avec elles, c’est de garder le mystère… », disait Yves Saint Laurent. Le couturier français était passé maître en la matière. Dès les années 1960, organza, mousseline, dentelle ou tulle découvrent ses mannequins, qui enfilent tour à tour blouse légère ou robe translucide. « Je pense avoir fait le maximum pour l’émancipation des femmes. J’ai créé des vêtements qui entrent tout à fait à leur aise dans le XXIe siècle », avait-il aussi ajouté.

Car c’est bien en écho à la libération des femmes – sexuelle, vestimentaire, sociale – que le créateur embrasse la transparence et ses effets. Des décennies plus tard, Anthony Vaccarello, actuel directeur artistique de Saint Laurent, reprendra à son compte cette philosophie lors de la collection automne-hiver 2024-2025 entièrement composée de collants qui voilent et dévoilent à l’envi les corps des tops.

Bien d’autres couturiers ont joué le jeu de la transparence. Avant d’ailleurs que le terme même de couturier n’existe, puisque, dès la fin du XVIIIe siècle, le style « à la grecque » (dit aussi « à la sauvage ») séduit les Européennes adeptes d’une semi-nudité très évocatrice. Une allure inspirée des vêtements des femmes grecques de l’Antiquité et qui « ne laissait pas le spectateur deviner, mais percevoir chaque charme secret », selon l’auteur des Lumières Louis-Sébastien Mercier (1740-1814).

Quasi-nudité

Dans The Unfashionable Human Body (1974, non traduit), l’écrivain, architecte et historien social austro-américain Bernard Rudofsky dit d’ailleurs de la robe transparente qu’elle est « parmi les rares vêtements de corps qui répondent aux exigences esthétiques des critiques les plus exigeants. Dans sa version unie, non compromise par des pièces opaques stratégiquement placées, elle détient peut-être la réponse à la quête de la robe parfaite ». Ce qui expliquerait pourquoi, de Cher au gala du Metropolitan Museum de New York en 1974 à Rihanna lors des CFDA Awards2015 (les Oscars de la mode), la naked dress, cette robe si transparente qu’elle ne cache plus rien, soit le terrain de jeu de celles qui veulent être vues.

A la question « A quoi ressemblera Eve en l’an 2000 ? », posée à une poignée d’artistes dans le Vogue du 1er février 1939, le designer industriel Walter Dorwin Teague avait avancé que la mode du futur serait à la quasi-nudité. « Avec de meilleurs corps, les vêtements seront réduits au minimum », prédisait-il ainsi doctement. Moins d’un siècle après ces déclarations, la transparence reste plus que jamais d’actualité : des blouses romantiques de Chloé aux robes vaporeuses de Dior en passant par les dernières collections d’Alaïa, Valentino ou Carven, elle (dés) habille toujours avec chic les filles d’aujourd’hui.

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Le Courrier du Loiret
Locale, mercredi 29 janvier 2025 223 words, p. Courrier-33

Deux artistes sur scène

Qui ne s'est jamais demandé ce qu'il y avait avant ? Avant la préhistoire, avant les dinosaures, avant le Big bang, avant le temps ?

Le spectacle Kosmos embrasse le vertige ancestral de ces questions aux réponses jamais définitives et qui enflamment l'imagination. Cette proposition sera à retrouver dimanche 2 février au théâtre du Dojon à Pithiviers.

Depuis toujours, l'Homme, sans réponse, invente des histoires Jasmina Douieb et Lara Hubinont, en ont choisi une, très vieille, qui nous vient des Grecs. Les amateurs de mots compliqués l'appellent mythologie, mais il s'agit en réalité de l'histoire d'une fille nommée Gaïa qui a créé le ciel, les montagnes, les chips

Elle a eu ensuite un fils, Kronos, qui lui aussi a eu des enfants plutôt célèbres. Équipées d'une multitude d'objets plus loufoques les uns que les autres, et avec beaucoup d'imagination, les deux comédiennes revisitent la cosmogonie (théorie de formation de l'univers) grecque avec humour et poésie.

Pratique. À partir de sept ans, dimanche 2 février à 15 heures au théâtre du Donjon, 15 place Denis-Poisson à Pithiviers. Billetterie ouverte 30 minutes avant le début du spectacle. Il est possible d'acheter sa place en ligne sur theatredudonjon.mapado.com. Pour les 15-18 ans, billetterie disponible sur l'appli Pass culture. Pour réserver : billet.theatre@pithiviers ou 02.38.32.06.45. Tarif unique 6 ?.

Science et Vie Découvertes
EXPLO', mercredi 15 janvier 2025 73 words, p. SVD_026

Dans l'antiquité

L'emblème des médecins vient des grecs !

Texte : Gayané Adourian

L'emblème des médecins vient des grecs !

Les médecins ont un symbole qui représente leur profession. Son nom ? Le caducée. En Europe, il s'agit du bâton d'Asclépios, le dieu grec de la médecine, sur lequel s'enroule un serpent ou plus précisément une couleuvre. Un miroir est posé sur le haut du bâton pour symboliser la prudence que le médecin doit avoir avant de prendre une décision.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
15 janvier 2025 1446 words
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January 15, 2025 - MSN (Canada) (français) (site web réf.)
Recettes de quiches savoureuses à tester immédiatement !

La quiche, véritable symbole de convivialité, peut être adaptée à toutes les occasions, des repas décontractés aux grandes réceptions. Impossible de parler de quiche sans parler de la célèbre quiche lorraine... See article

Le Figaro (site web)
samedi 11 janvier 2025 - 08:00 UTC +01:00 613 words

Culture ; Patrimoine

Les vestiges d’un monastère de l’époque byzantine révèlent des mosaïques uniques en Israël

Charles Boutin

Une équipe de chercheurs israéliens a mis la main sur un site archéologique d’exception dont les traces remontent au Ve siècle de notre ère. Inscriptions, céramiques, marbres... de nombreuses reliques témoignent de la richesse culturelle de ce lieu découvert au nord de la ville de Kiryat Gat.

Cette mosaïque est décrite comme « l’une des plus uniques jamais trouvée en Israël » . Alors qu’ils fouillaient au nord de la ville de Kiryat Gat, dans le sud de l’ État hébreu , des archéologues ont fait la surprenante découverte d’au moins dix bâtiments anciens. Parmi eux, un impressionnant monastère de l’ époque byzantine et ses mosaïques (V-VIe siècles) faisant partie d’un site antique qui existait déjà depuis l’ époque romaine , et dont l’histoire a perduré pendant plus de six siècles. Il s’agirait alors « du site le plus important et le plus significatif découvert dans la région pour les périodes romaine et byzantine » , selon le communiqué relayé lundi 6 janvier par les archéologues.

Shira Lifshitz et Maayan Margulis, responsables des fouilles pour l’Autorité des Antiquités d’Israël, affirment qu’il a accueilli une succession de bâtiments depuis le Ier siècle. Ce vaste terrain était « situé à un carrefour central reliant la région montagneuse à la plaine côtière, [servant] probablement les petites localités environnantes ainsi que les voyageurs de passage » , expliquent-ils.

D’innombrables trésors enfouis

Les fouilles témoignent du développement des lieux à l’époque byzantine, notamment avec la construction du monastère en question. Son sol en mosaïque présente des croix, des lions, des colombes, une amphore, des fleurs et des motifs géométriques. Mais aussi cette inscription en grecque, extraite du cinquième livre de la Bible hébraïque (Deutéronome), disposée en plein centre : « Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ. »

Les alentours de la mosaïque ont aussi attisé la curiosité des archéologues. Des fouilles y ont été menées et une grande quantité de céramiques, des pièces de monnaie, du marbre, des objets en métal et en verre ont pu ainsi être découverts. Les chercheurs indiquent que ces vestiges témoignent de « la richesse et de l’importance de la communauté qui y vivait ». Les fouilles ont aussi attesté que la pratique de la poterie alimentait la production locale. Ce sont des déchets d’une fabrique de céramique, une fosse à ordure et des récipients déformés qui ont amené les chercheurs à cette conclusion.

» LIRE AUSSI - Les premières traces du christianisme au nord des Alpes après la découverte d’une amulette à Francfort

Excellent état de conservation

Ces vestiges ont, pour la plupart d’entre eux, la particularité d’avoir résisté au temps. Le sol en mosaïque des anciennes salles de fermentation et de la cuve de collecte, où a été retrouvé un pressoir à vin élaboré de la même époque, a par exemple conservé les couleurs bleues et blanches de ses pierres. Des traces de peinture rouges sont d’ailleurs encore visibles sur les parois plâtrées de la cuve. Et certaines inscriptions grecques, qui servaient de marques de tâcheron pour les constructeurs de pressoirs, sont toujours déchiffrables sur le sol dallé de la cuve nord.

Les archéologues auront comme prochaine mission de déplacer les mosaïques les plus anciennes du monastère jusqu’à l’atelier spécialisé de l’Autorité des Antiquités d’Israël. Un défi particulièrement « complexe » , car cela « demande beaucoup de compétence et de précision » , explique Mark Avrahami, responsable de la conservation artistique. L’objectif sera ensuite de trouver un emplacement à Kiryat Gat où les mosaïques pourront être présentées au public.

Voir aussi :

Après 20 années de fouilles, le métro de Thessalonique s’élance au milieu des trésors archéologiques

Notre-Dame de Paris: ces découvertes archéologiques permises par le chantier

Météo, médecine, archéologie… comment l’IA s’est imposée dans des champs très variés de la science

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Passeport Santé (site web réf.) - PasseportSanté
28 janvier 2025 687 words
Les meilleures collations pour éviter les craquages et la frustrations !

Pour éviter les craquages, optez pour des #collations saines : amandes, yaourt grec ou fruits frais. Ces choix équilibrés, riches en protéines et fibres, satisferont votre faim et préviendront les #frustrations Les... See article

AFP - Infos Françaises
mercredi 29 janvier 2025 - 18:34:35 UTC 402 words
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January 29, 2025 - AFP - Infos Economiques

Catastrophe ferroviaire de 2023 en Grèce: Mitsotakis réfute toute dissimulation

Athènes, 29 jan 2025 (AFP) - Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, sous pression après des manifestations d'ampleur dimanche dans toute la Grèce, a catégoriquement réfuté mercredi les accusations de dissimulation des responsabilités près de deux ans après une catastrophe ferroviaire qui avait tué 57 personnes.

"Je ne suis pas le chef d'une dissimulation", a martelé le dirigeant conservateur dans une interview sur la chaîne de télévision privée Alpha quasiment exclusivement consacrée à l'enquête sur cette collision entre deux trains, devenue "un traumatisme collectif", selon lui.

Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train de voyageurs reliant Athènes à Thessalonique (nord) avait heurté frontalement un convoi de marchandises près de la vallée de Tempé, tuant 57 personnes, dont de nombreux étudiants.

Les deux trains, dont l'un transportait plus de 350 passagers, avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu'aucun système d'alarme ne soit déclenché.

L'accident a été imputé aux défaillances du réseau ferroviaire et à une "erreur humaine" du chef de la gare proche de Larissa.

Depuis deux ans, la colère des Grecs n'est jamais retombée face à ce que le principal quotidien du pays, Kathimerini, a encore qualifié lundi de "traumatisme national".

Plus de 40.000 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche à Athènes et à Thessalonique pour réclamer "justice" pour les familles des victimes du pire accident ferroviaire en Grèce.

"Si une erreur a été commise, le juge d'instruction la jugera", a promis M. Mitsotakis. "Les réponses ne peuvent venir que de la justice", a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement et dirigeant du parti de droite Nouvelle Démocratie (ND) a également exclu de démissionner comme a été contraint de le faire le Premier ministre serbe, Milos Vucevic, mardi après trois mois de manifestations.

Le peuple grec "me jugera dans son ensemble à la fin de mon mandat, en évaluant notre travail politique et la manière dont nous avons géré ce dossier", a-t-il déclaré.

Depuis près de deux ans, les accusations d'incurie et d'agissements criminels dans cette accident pleuvent sur son gouvernement qui a surmonté l'an dernier une motion de censure en lien avec la collision.

Elles ont récemment gagné en ampleur alors que des experts mandatés par des familles de victimes estiment que le train de marchandises pourrait avoir transporté des matériaux inflammables non signalés dans le rapport de fret, soulevant ainsi de nouvelles questions sur les circonstances de la catastrophe.

Le Maine Libre
Grand Mans; Sarthe
Le Mans, mardi 21 janvier 2025 1076 words, p. Le Maine Libre Grand Mans_4

Ils s’appellent, Winner, Brésil, Christ…

Célia GENEST

Sélection des prénoms les plus originaux ou les plus rares enregistrés en 2024 par l’état civil du Mans.

Pour certains parents, c’est une évidence, pour d’autres c’est le fruit de neuf mois de réflexion. Peu importe le cheminement, quand l’heure de la naissance sonne, il faut trancher et attribuer un prénom à son enfant.

Au Mans, en 2024, 4 878 bébés ont vu le jour. Parmi eux, trente-huit Jade , trente-six Louise , vingt-huit Ambre , quarante-quatre Raphaël , autant de Jules et trente-cinq Maël . Ce sont les prénoms les plus choisis l’année dernière. Mais d’autres enfants entrent dans la vie avec un peu plus d’originalité. Le Maine Libre vous propose une sélection de prénoms remarquables par leur rareté ou leur signification, mais en toute bienveillance.

Les prénoms anciens toujours plébiscités

Les prénoms anciens ont la cote chaque année et en 2024 aussi. Ils font d’ailleurs partie des prénoms les plus donnés au Mans. Ainsi, l’année dernière a vu naître vingt-deux Léon , vingt Paul , autant de Marius mais aussi douze Lucien et onze Auguste . On compte aussi neuf Armand , huit Arsène et quatre Ambroise . On peut aussi noter la naissance de trois Eugène , trois Marcel , deux Alfred , deux Octave , un Bertrand et, plus rare, un petit Yvon .

Six Louison ont aussi vu le jour en 2024 au Mans, qu’ils soient des petits garçons ou des petites filles. Du côté des filles, d’ailleurs, les prénoms classiques les plus populaires sont Léonie (quatorze), Margaux (sept), Suzanne (sept), Hortense (six) ou Faustine (cinq). Mais la Sarthe a aussi accueilli quatre Éléonore , trois Bertille , trois Blanche , trois Célestine , deux Léontine , deux Madeleine et deux Simone . Dans la liste des prénoms donnés une seule fois l’année dernière, relevons Armance , Anne-Marie , Marcelle , Muriel ou Sidonie .

Une inspiration divine

Certains parents cherchent une signification spirituelle au prénom de leur enfant. Ainsi, dans la liste des bébés nés en 2024, on peut trouver des homonymes des Rois mages, Gaspard (neuf) et Balthazar (un seul). Pas de Melchior en revanche. Mais, toujours en lien avec le catholicisme, une petite Marie-Madeleine ainsi qu’un petit Christ , à moins qu’il ne s’agisse d’un hommage à l’entreprise sarthoise Charles Christ installée à Connerré.

Le prophète de l’Ancien Testament Ézéchiel est lui aussi une source d’inspiration, avec la naissance d’ Ezechiel , Ezeckiel , Ézékiel , Ezekyel , Ezékyel et Ezequiel . Un autre grand prophète, Elie, a son représentant en 2024 avec la traduction en hébreux : Eliyah .

Parce qu’avoir un enfant est souvent synonyme de grand bonheur, voire d’un paradis, dix-huit Eden sont nés l’année dernière, mais aussi une Heaven (pour la version anglaise).

Dans le champ lexical de la foi ou de la merci, souhaitons aussi la bienvenue sur Terre aux deux Gloria , à Gloire , à Glorieuse , à Divine , à Kenaya-Gloire , à Hope , à Lyana-Faith et à Joy-Gracias . Nul doute que la petite Scholastique aura à cœur de synthétiser les pensées chrétiennes et philosophiques, comme son prénom l’y invite.

Enfin, quelques prénoms empruntent ceux d’une divinité, à l’image des deux Freyja (déesse de l’amour, de la sexualité, de la beauté, de la terre et de la fertilité dans les mythologies germanique et nordique) ou de Quitterie (sainte qui a été tuée pour ne pas avoir renié sa foi).

Une destinée prestigieuse en héritage

Il y a les enfants qui commencent leur vie sous une protection divine et d’autres qui portent l’héritage de toute une mythologie comme les six petits Achille (héros légendaire grec) ou Hippolyte (fils de Thésée).

Pour certains, c’est une destinée impériale ou royale qui les attend. C’est le cas de Cesar et Cezar mais aussi des Charles , Henri , Clotaire , Béatrice , Diane ou Aliénor . Tout comme Princesse-Isis et Queen Izys ou Régine et Reina , venant du latin « regina » qui signifie « reine, princesse, grande dame ».

Cinq Olympe sont nées en 2024 et ont un prénom qui peut à la fois descendre du mont qui héberge tous les dieux grecs ou de l’auteure et femme politique, Olympe de Gouges.

Des stars, rien que des stars

« Ella, elle l’a… » Vous avez l’air de la chanson de France Gall dans la tête ? Les quatre Ella nées en 2024 au Mans aussi. Comme elles, d’autres bébés portent le nom de stars de la chanson : Cali , Lisa-May , Zaho (de Sagazan ou Zaho tout court) ou Prince .

Du côté du cinéma, on retrouve cette année au Mans Charlize (Theron), Anya-Dior (l’actrice Anya Taylor-Joy est devenue en 2021 égérie de la maison de haute couture Dior) et Salma (Hayek).

Quelques célébrités sont aussi mises à l’honneur, qu’elles soient réelles comme Adriana (Karembeu) ou Fallonn (pour l’animateur américain Jimmy Fallon) ou alors fictives comme Konan (Naruto), Georgia (Ginny et Georgia), Nicky (Larson) et Sheldon (The Big Bang Theory).

Mais au podium des prénoms célèbres, n’oublions pas les sportifs ! Deux légendes du tennis et du basket – passées par Le Mans pour donner le départ des 24 Heures – ont inspiré des parents sarthois puisque quatre Rafael (Nadal) et un Le Bron James ont vu le jour.

Géographie et nature

C’est en plongeant dans le bleu du ciel que les parents des six petites Céleste ont dû trouver leur inspiration. Alors que, plus terre à terre, et avec un goût vraisemblable pour la nature, ceux de Vanille et des deux Violette leur donnent une chance de côtoyer les deux Flora et les deux Flore .

Les parents de Brésil sont-ils de grands voyageurs ? Sûrement autant que ceux de Montserrat (massif montagneux catalan, en Espagne) et de Marie-D’Eburnie (la « terre d’Eburnie » est un des noms donné à la Côte d’Ivoire).

Uniques et originaux

Avant de conclure cette plongée dans l’état civil manceau, mention spéciale à certains parents qui rivalisent d’inventivité. Alors que quatre bébés ont été baptisés Junior , il n’y en a qu’un qui s’appelle Dandy-Junior . Une seule Merveille et un seul O’Neill .

Certains parents ont peut-être eu du mal à choisir et ont opté pour des prénoms composés originaux comme Adeline-Salimata ou Kendrick-Nathanaël .

Et s’il fallait désigner un gagnant, ce serait sûrement le petit ou la petite Winner , seul bébé né en 2024 à porter ce prénom, destiné à une longue vie pleine de succès.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
28 janvier 2025 479 words
Qui est Konstantinos Tasoulas, futur président ?

Le mercredi 15 janvier, le premier ministre a apporté son soutien à la candidature du conservateur Konstantinos Tasoulas pour les élections présidentielles à venir Qui est Konstantinos Tasoulas, futur président ? Kyriakos... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
8 janvier 2025 4152 words
Ces 19 faits historiques populaires… totalement faux !

L’ennui avec l'histoire, c'est qu'elle appartient au passé. Au moindre doute, il nous est impossible de revenir en arrière et vérifier. Or, presque toutes les périodes historiques... See article

Ouest-France
Ancenis; Nantes; Nantes Nord-Loire; Nantes Sud-Loire Vignoble; Pornic, Pays de Retz; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Châteaubriant
Sports - Loire-Atlantique, vendredi 31 janvier 2025 177 words, p. OF Ancenis_24

Ligue des champions : Saint-Nazaire contre l’Olympiakos

Le Saint-Nazaire VBA, qui est allé chercher sa qualification pour les 8 es de finale de la Ligue des champions ce mercredi en battant (3-0) Ceske Budejovice, connaît son futur adversaire. Les Nazairiens affronteront les Grecs de l’Olympiakos. Le match aller devrait se dérouler le jeudi 13 février, à la Soucoupe. Le retour aura lieu le mercredi 26 ou le jeudi 27 février à Athènes.

Double champion de Grèce en titre, l’Olympiacos compte dans ses rangs l’un des meilleurs pointus du monde, le Serbe Aleksandar Atanasijevic, mais aussi un certain Nikos Zoupani, pointu qui a évolué une saison au SNVBA entre 2019 et 2020.

Six équipes (les cinq 2 es de chaque poule ainsi que le meilleur 3 e ) s’affrontent lors de ces 8 es de finale, sur trois matches aller-retour. Les trois vainqueurs rallieront les quarts, où les attendent les cinq premiers de la phase de poules. Si Saint-Nazaire passe l’obstacle grec, il affrontera le Jastrzebski Wegiel, le club polonais où évolue Benjamin Toniutti.

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Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
30 janvier 2025 264 words
Mariage de Nikolaos de Grèce : le lieu et la date dévoilés… et c’est pour très bientôt !
Paris Match

Le prince Nikolaos ne sera pas resté célibataire bien longtemps. Après avoir annoncé  le 19 avril 2024, mettant un terme à 14 ans de mariage avec Tatiana Blatnik, le troisième enfant... See article

Europe 1.fr - Europe 1
samedi 18 janvier 2025 - 04:30:49 -0000 165 words

Qui étaient la Pythie et les prêtresses de la Grèce antique ?

Dans la Grèce antique, certaines femmes sont choisies pour tenir le rôle d’intermédiaire entre la cité et les dieux. Ces prêtresses sont associées à des sanctuaires, assurent le culte d’une divinité, et se voient confier de multiples fonctions. Mais sont-elles considérées comme les égales des prêtres ? Dans une société où les femmes ne participent qu’indirectement à la vie civique, les prêtresses ont-elles un statut à part ?

Pour en parler, Virginie Girod reçoit l’historienne Aurélie Damet. Maîtresse de conférences en histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle est notamment l’auteure du livre "Les Grecques, destins de femmes en Grèce antique" aux éditions Tallandier.

Au Cœur de l’Histoire est un podcast Europe 1.

- Présentation : Virginie Girod

- Production : Armelle Thiberge

- Réalisation : Clément Ibrahim

- Diffusion : Estelle Lafont

- Composition du générique : Julien Tharaud

- Promotion et coordination des partenariats : Marie Corpet

- Visuel : Sidonie Mangin

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L'Est Républicain
Edition de Meuse
Meuse, dimanche 26 janvier 2025 227 words, p. BADU3

Borée, Zéphyr, Notos, Euros : zoom sur ces vents bons ou mauvais

M. B.

Le vent du sud a donc succédé au vent d’Ouest ce 25 janvier. « Le vent du midi (Ndlr : du Sud) annonce la pluie », glisse Guy Bressan. Tout comme le vent d’Ouest. « De la pluie, mais également des fortes chaleurs et donc des orages. » Les Grecs l’appelaient Notos, sous l’Antiquité, et l’associaient à la fin de l’été, à la pluie et aux tempêtes.

Le « bon » vent du Nord et le « mauvais » vent d’Ouest

Notos était le frère de Borée, la version Grèce Antique du vent du Nord. Un vent porteur des promesses d’une belle saison à température modérée et plutôt sèche. « Un bon vent », souligne Guy Bressan, qui voue également une certaine tendresse au vent d’Est, Euros, en grec.

« Le vent d’Est promet climat plutôt continental avec un froid sec, moins de précipitations, de fortes chaleurs, mais des nuits relativement fraîches », décrypte le Thiervillois, beaucoup moins tendre avec Zéphyr, le vent d’Ouest, qui a fait tomber 1 221 mm de pluie dans son jardin en 2024, après avoir triomphé lors de la Bataille. « C’est un mauvais vent marqué par la flotte, constate-t-il. Des températures douces, mais de la pluie. Beaucoup de pluie. »

Le Petit Bleu d'Agen
PB
Locale, vendredi 24 janvier 2025 98 words, p. 7

Agen

[Concert...]

Concert

Dafné Kritharas - Prayer & Sin le 31 janvier

Brillante et magnétique, l'artiste chante l'exil, l'amour et la joie des chants grecs d'antan. Elle sera en concert le 31 janvier, au théâtre Ducourneau, à 20 heures. Dans son nouvel album, qui paraît en ce début d'année, la chanteuse gréco-française dévoile également ses propres compositions originales en grec et en français. Durée 1 h 30. Dafné Kritharas sera accompagnée sur scène de Camille El Bacha au piano, Vincent Tortiller à la batterie, Paul Barreyre à la guitare au chant et au bouzouki et Pierre-Antoine Despatures à la contrebasse.

Sud Ouest (site web)
Accueil Gironde Le Pian-Médoc, jeudi 23 janvier 2025 367 words

Le collège Wangari Maathai de Le Pian-Médoc à l'heure romaine

Par Marine Jay

Le collège Wangari Maathai a organisé mardi une journée romaine pour ses élèves, avec des ateliers animés par des professionnels et un spectacle de combats de gladiateurs

Ce mardi 21 janvier, Nicolas Jeudy, professeur de lettres-classiques au collège Wangari Maathai de Le Pian-Médoc, a organisé la deuxième édition de la journée romaine, financée par le Pass'Culture.

Cette journée était dédiée aux 126 collégiens inscrits en langues et cultures de l'Antiquité, option sur les civilisations romaine et grecque, la mythologie, la culture et les bases de la langue latine et grecque.

Un repas antique

Les élèves ont suivi cinq ateliers animés par les 20 professionnels de la société Acta d'Arles, spécialisée en spectacles et animations historiques, qui créent des évènements de qualité tels que des combats de gladiateurs. Les adolescents ont participé à des ateliers d'archéologie expérimentale, de théâtre romain, de fabrication de lampes à huile, de partie d'harpastum (ancêtre de nombreux jeux de balles se rapprochant du rugby), lancers du disque et javelot, écriture antique, sports de combat des Jeux olympiques antiques, de tenues du légionnaire et de l'hoplite (fantassin de la Grèce antique)...

L'équipe de restauration du collège était également de la partie. Après des recherches sur les recettes antiques, les cuisiniers avaient concocté un déjeuner romain : salade de carottes, pois chiches et raisins ou salade d'épeautre, poulet rôti et purée de pois cassés au cumin, gâteau au miel.

Clou de la journée dans le grand gymnase, une conférence et surtout une démonstration de combats de gladiateurs en costumes bien sûr, qui pèsent plus de 20 kg. Les jeunes ont particulièrement apprécié ce moment et aussi le jeu de rôle de la pièce de théâtre mimée, dans laquelle sont entrés facilement les collégiens pour jouer Papus le riche sénateur qui cherche une femme, Servus le garde du corps de Papus, la jeune fille...

Originaire de Lorraine, professeur de latin/grec classique et français par vocation familiale, issu de quatre générations de latinistes, Nicolas Jeudy a fait ses premiers pas à l'Acropole d'Athènes... et lors d'un voyage scolaire au pont du Gard, il a rencontré les gladiateurs arlésiens, qui seront aussi présents en mai au collège d'Arsac.

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France 24 (site web réf.) - France24
5 janvier 2025 296 words
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January 5, 2025 - Boursorama (site web réf.) Yahoo! Finance France (site web réf.) AFP - Infos Françaises DH (site web) La Libre (site web) Free (site web réf.) AFP Stories (français)
Grèce : mort de l'ancien Premier ministre Costas Simitis, le "modernisateur"
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Le Premier ministre Costas Simitis lors d'une conférence de presse à Athènes, le 3 décembre 2003 © ARIS MESSINIS / AFP Athènes (AFP) – L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis, considéré comme... See article

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26 janvier 2025 682 words
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samedi 18 janvier 2025 - 10:49 UTC +01:00 7636 words

Actualité ; Société

Camille Cottin, Étienne Daho, Marlène Schiappa, Éric Trappier... Les récipiendaires de la Légion d’honneur du 1er janvier 2025

Steve Tenré

Au total, 482 personnes ont été nommées pour recevoir la Légion d’honneur, et 1119 l’Ordre national du Mérite. Une promotion spéciale pour la reconstruction de Notre-Dame est également à l’honneur.

À nouvelle année, nouvelle promotion. La Légion d’honneur a été décernée ce 18 janvier 2025 à pas moins de 482 personnes, répartis entre 403 chevaliers, 56 officiers, 19 commandeurs, 3 grands officiers et un grand’croix.

À ceux-là s’ajoutent les 1119 récipiendaires de l’ ordre national du Mérite , habituellement annoncés en novembre, mais cette fois-ci décalés en «raison des changements ministériels» , indique dans un communiqué la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur. «Toutes ces personnes incarnent le mérite, le civisme, le courage. Elles servent dans la durée l’intérêt général et le rayonnement du pays, premier critère d’attribution de ces décorations» , assure l’organisme.

Les récipiendaires de la Légion d’honneur

La Légion d’honneur regroupe trois grades, chevalier, officier et commandeur, et deux dignités, grand officier et grand'croix.

Cette année, ont notamment reçu le titre de chevalier l’actrice Camille Cottin, le compositeur Étienne Daho , le boulanger Éric Kayser, la comédienne Mélanie Thierry, et la chef étoilée Fanny Rey.

D’anciens ministres sont également nommés chevaliers, comme Rima Abdul Malak , ancienne ministre de la Culture, Clément Beaune, qui était chargé des transports, Olivier Dussopt , ex-ministre du Travail, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations au sein des gouvernements d’Édouard Philippe, ou Amélie Oudéa-Castéra , ancienne ministre des Sports.

Au rang d’officier de la Légion d’honneur, on retrouve l’ancienne résistante Odette Bergoffen, qui avait risqué sa vie en 1942, en Maine-et-Loire, pour protéger une mère juive et ses deux enfants. Jacques-Charles Fombonne , président de la Société protectrice des animaux (SPA) et Bixente Lizarazu, consultant sportif et champion du monde de football en 1998, ont aussi été élevés à ce grade.

Éric Trappier, président-directeur général du groupe Dassault*, a été nommé au grade de commandeur. Philippe Labro, journaliste et romancier, a été élevé à la dignité de grand officier. Jacques de Larosière , gouverneur honoraire de la Banque de France et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, est lui devenu grand’croix.

Une promotion spéciale Notre-Dame

Parmi les personnalités consacrées par l’ordre national du mérite, se trouvent la conférencière et ancienne déportée Lili Leignel («commandeur»), la comédienne Marie-Christine Barrault ou le psychiatre et psychanalyste Boris Cyrulnik (tous deux «grand officier»).

Enfin, cette année est marquée par la création d’une promotion spéciale récompensant de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite 101 personnes ayant participé à la reconstruction de Notre-Dame de Paris . Philippe Jost , à la tête de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a été promu commandeur de la Légion d’honneur.

Fondée par Napoléon Bonaparte en 1802, la Légion d’honneur est la plus élevée des distinctions nationales françaises. Elle compte aujourd’hui 79.000 membres, récompensés pour leurs mérites éminents au service de la nation. L’Ordre national du Mérite compte quant à lui 177.000 membres.

*Le groupe Dassault est propriétaire du groupe Figaro .

Présidence de la République

À la dignité de grand-croix

Jacques de Larosière de Champfeu, économiste, gouverneur honoraire de la Banque de France, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.

À la dignité de grand officier

Geneviève Hériard-Dubreuil-Jacquet, née Hériard-Dubreuil, ancienne présidente d’un groupe de spiritueux, présidente de fondation. Philippe Labro, journaliste, romancier. Patrick Strzoda, préfet de région honoraire.

Grande Chancellerie de la Légion d’honneur

Au grade de commandeur

Laurent Petitgirard, compositeur, chef d’orchestre, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts. Rose-Marie Van Lerberghe, née Taglioli, inspectrice générale des affaires sociales honoraire.

Au grade d’officier

Philippe Bajou, secrétaire général d’un groupe postal. Guillaume Giscard d’Estaing, président-directeur général d’une société.

Au grade de chevalier

Olivier Artus, recteur honoraire d’une université. Vanessa Benoit, directrice générale d’un groupement d’intérêts public à vocation caritative. Patricia Blanc, née Poncin, présidente-fondatrice d’une association d’aide aux malades du cancer. Sophie Dartevelle, née Brumter, présidente d’honneur d’une association nationale pour la santé dentaire. Bernard Delaval, ancien officier et président d’une association régimentaire. Hubert Fabre, notaire, administrateur d’une caisse de retraite et d’une association professionnelle. Laurent Garret, président d’un établissement bancaire et d’une fondation. Sophie Makariou, née Macariou, directrice scientifique d’une agence culturelle. Céline Masson, professeure des universités, psychologue. Denis Metzger, président d’une société d’investissement, ancien président d’un réseau international caritatif. Marianne Perreau-Saussine, née Auclert, directrice générale d’un institut de recherche. Michel-Henri dit Michel Reybier, chef d’entreprise. Catherine Roland, née Lapert, présidente régionale d’une association de promotion de l’artisanat.

Premier ministre

Au grade de commandeur

Aude Palant-Vergoz, née Vergoz, présidente d’une association de défense des consommateurs. Florence Poivey, née Cattani, ancienne présidente d’une fondation universitaire, présidente d’une association organisatrice d’une compétition de métiers.

Au grade d’officier

Isabelle Adenot, née Alloy, présidente de l’agence du numérique en santé. Isabelle Barth, née Martinet, professeure des universités en sciences de gestion. Marie-Louise dite Odette Bergoffen, née Blanchet, ancienne résistante. Béatrice Castellane, arbitre internationale, présidente d’une section dans une société juridique internationale. Chantal Eymeoud, née Bertrand, vice-présidente d’un conseil régional, maire d’Embrun (Hautes-Alpes), présidente d’une communauté de communes. Jacques Frénéhard, président du conseil de surveillance d’une entreprise spécialisée dans le matériel métallique de quincaillerie et en zinc de couverture. Françoise de Panafieu, née Missoffe, ancienne députée de Paris.

Au grade de chevalier

Nalini Anantharaman, mathématicienne, professeure au Collège de France, chercheuse, membre de l’Institut de France. Eliane Assassi, ancienne sénatrice de la Seine-Saint-Denis. Maya Atig, directrice générale d’un organisme professionnel représentant les banques françaises. Valérie Baglin-Le Goff, née Le Goff, directrice d’académie. Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, présidente du Conseil national du sida. Véronique Beaufils-Lacoste, née Beaufils, responsable d’une association caritative locale. Roselyne Bellepaume-Noguera, née Bellepaume, experte de justice, consule honoraire, présidente d’un lieu culturel et diplomatique de la communauté latino-américaine. Mounir Benslima, né Ben Slima, chef de service au centre hospitalier universitaire de Nîmes (Gard). Marie-Claire dite Claire Besançon, née Aynie, présidente-directrice générale d’une entreprise de création textile. Didier Bourgeois, psychiatre hospitalier, chef de service au centre hospitalier de Montfavet (Vaucluse). Georgette Brizard, née Joret, ancienne présidente d’un conseil prud’homal. Julie Burguburu, secrétaire générale d’un groupe de médias français. Sophie Carré-Crétois, née Carré, médecin généraliste, présidente d’une communauté professionnelle territoriale de santé. Yannick Chapotot, ancien directeur général d’une entreprise de matériel d’imagerie médicale. Virginie Chapron du Jeu, née Chapron, directrice au sein d’une institution financière publique. Marie Daudé, directrice générale dans un ministère. Xavier Deltombe, docteur en chirurgie dentaire, cofondateur d’une association de soins dentaires. Christelle Dubos, née Boucher, ancienne ministre, médiatrice nationale de la Caisse nationale des allocations familiales. Claude-Alain de Ganay, ancien député du Loiret, ancien maire de Dampierre-en-Burly. Emmanuel Giannesini, conseiller maître, président de section à la Cour des comptes. Benjamin Gorgibus, adjoint au maire de Saint-Valéry-en-Caux (76) chargé des sports, de l’animation et de la mémoire, bénévole associatif. Philippe Hayez, conseiller maître à la Cour des comptes. Christian Hellec, médecin, médecin-colonel d’un service de secours. Marianne Héquet, adjointe à la cheffe du service de la législation et de la qualité du droit, cheffe du département de la qualité du droit au secrétariat général du Gouvernement. Serge Jacob, secrétaire général d’une préfecture. Patrick Jacquier, ancien président départemental d’une organisation patronale. Bruno Lancestremère, directeur des affaires immobilières et du patrimoine à l’Assemblée nationale. Léon Laulusa, professeur, directeur d’une grande école de commerce. Hélène Lebedeff, déléguée interministérielle à la restructuration d’entreprises. Thomas Lesueur, conseiller maître à la Cour des comptes. Isabelle Olié, née Boucher, directrice au sein d’une société spécialisée dans les véhicules militaires. Frédéric Pacoud, président d’un établissement spécialisé dans la santé. Gwénolée Pruvot-Dubos, née Pruvot, secrétaire générale de la direction de l’information légale et administrative. Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille (Bouches-du-Rhône). Jean-Henri Ruel, neurologue, médecin coordonnateur, chef de service au sein d’un centre hospitalier. Raymond de Saint Martin, né Lascazes de Saint Martin, ophtalmologue, consul honoraire du Mexique en Haute-Garonne. Marlène Schiappa, ancienne ministre, conseillère régionale d’Île-de-France. Jean-Yves Sénant, maire d’Antony, conseiller départemental des Hauts-de-Seine. Emmanuelle Soubeyran, née Houssard, directrice générale d’une organisation mondiale pour le bien-être animal. Emmanuel Triboulet, directeur de la logistique et des moyens généraux au Sénat. Renaud Vedel, conseiller d’État. Yves Verhoeven, directeur de l’Opérateur des systèmes d’information interministériels classifiés.

Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Au grade de commandeur

Annik Alpérovitch, née Guillevic, directrice de recherche émérite dans un établissement public à caractère scientifique et technologique spécialisé dans la recherche médicale. Monique Ronzeau, née Jannin, inspectrice générale honoraire de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche, présidente d’une association. Jean Tirole, économiste, prix Nobel d’économie.

Au grade d’officier

Thibault Damour, physicien théoricien, professeur permanent à l’Institut des hautes études scientifiques. Brigitte Feuillet-Liger, née Feuillet, professeure émérite des universités à la faculté de droit et de science politique de l’université de Rennes. Catherine Jeandel, océanologue géochimiste, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Pierre de Panafieu, directeur d’un établissement scolaire privé sous contrat. Estera Senot, née Dzik, intervenante en milieu scolaire au titre du devoir de mémoire.

Au grade de chevalier

Virginie de Barnier, née Oualid, professeure des universités en sciences de gestion à l’université de la Nouvelle-Calédonie, directrice de l’Institut d’administration des entreprises de la Nouvelle-Calédonie. Jean-François Beaux, professeur de chaire supérieure en sciences de la vie et de la Terre. Nadège Boissinot-Larcher, née Boissinot, directrice d’école élémentaire. Romuald Boné, professeur des universités en informatique, directeur de l’Institut national des sciences appliquées de Strasbourg. Évelyne Brisou-Pellen, née Brisou, auteure jeunesse. Sophie Brouard, immunologiste, vétérinaire, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique, directrice adjointe d’une unité mixte de recherche. Françoise Cerquetti-Aberkane, née Cerquetti, ancienne professeure agrégée de mathématiques. Sandrine Clavel, professeure des universités de droit privé, doyenne honoraire de la faculté de droit et science politique de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, codirectrice d’un laboratoire de recherche. Annie Louise Cot, professeure émérite des universités de sciences économiques de l’École de management de la Sorbonne et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Béatrice Couillaud, professeure certifiée d’histoire-géographie. André Deledicq, cofondateur et président d’honneur d’une association de promotion des mathématiques. Thierry Denoyelle, directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale. Virginie Depretto-Boffa, née Boffa, inspectrice de l’Éducation nationale. Bernard Dieny, directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, directeur scientifique d’un laboratoire. Muriel Fabre-Magnan, née Saada, juriste, professeure des universités de droit privé de l’École de droit de la Sorbonne et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Pierre Ferrier, dit Pef, auteur-illustrateur de littérature d’enfance et de jeunesse. Delphine Gaudry-Stumpp, née Gaudry, professeure d’éducation physique et sportive. Christine Gehin, proviseure. Thomas Grégory, chirurgien, professeur des universités-praticien hospitalier à l’hôpital Avicenne-Université Sorbonne-Paris-Nord, chef de service de chirurgie orthopédique et traumatologique, président d’une fondation. Nathalie Hauchard-Seguin, née Hauchard, attachée d’administration de l’État, directrice générale des services de l’université de Rennes. Bénédicte Joly, née Maure, professeure des écoles. Michel de Labachelerie, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, ancien responsable des infrastructures de recherche pour les sciences de l’ingénieur. Patrick Lagonotte, professeur des universités en génie électrique à l’université de Poitiers. Marie-Christine Maurel, biologiste cellulaire, professeure émérite des universités de Sorbonne Université. Rostane Mehdi, professeur des universités, recteur de la région académique de La Réunion, recteur de l’académie de La Réunion. Pierre Menguy, professeur certifié de mathématiques, ancien directeur du service des relations internationales de l’université Le Havre-Normandie. Sylvie Mollière, née Signoret, ancienne professeure de lycée professionnel de lettres et d’histoire-géographie. Delphine Muller, née Mounier, professeure des écoles spécialisée. Catherine Pelachaud, informaticienne, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique à l’Institut des systèmes intelligents et de robotique. Laurent Pernot, helléniste, professeur de langue et littérature grecques, directeur de l’Institut de grec de l’université de Strasbourg, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Luc Pham, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche. Christophe Poinssot, directeur général délégué et directeur scientifique du Bureau de recherches géologiques et minières. Véronique Rosay, née Krust, proviseure. Vincent Stanek, recteur d’académie.

Ministère des Outre-mer

Au grade d’officier

Gina Théodore-Opheltès, née Opheltès, inspectrice de l’Éducation nationale honoraire (Guadeloupe).

Au grade de chevalier

Isabelle Amiot, inspectrice d’académie de l’Éducation nationale (Nouvelle-Calédonie). Sophie Bouju-Clémente, née Bouju, directrice d’association (La Réunion). Arlette Constant-Pujar, née Constant, directrice régionale d’un centre national de la fonction publique territoriale, auteure (Martinique). Évelyne Fleming, professeure de lycée professionnel, artiste (Saint-Martin). Olympe Francil, présidente d’une délégation territoriale d’une organisation humanitaire (Martinique). Jean-Paul Lextrait, directeur de service d’un office national de combattants et victimes de guerre (Nouvelle-Calédonie). Suzon Sainte-Rose, artiste, auteure-compositrice (Martinique). Didier Vin-Datiche, vice-recteur de la Nouvelle-Calédonie, directeur général des enseignements. Ruby Yearwood, secrétaire générale adjointe à l’académie de Guyane.

Ministère de la Justice

Au grade de commandeur

Rémi Bouchez, conseiller d’État, président adjoint de la section des travaux publics.

Au grade d’officier

Myriam Bernard, ancienne cheffe du service des ressources humaines du secrétariat général du ministère de la Justice. Valérie Stempfer, cheffe d’établissement d’un centre de détention.

Au grade de chevalier

Philippe Astruc, procureur général près la cour d’appel de Dijon. Nathalie Attias, avocate au barreau de Paris. Luc Barbier, magistrat, président du tribunal judiciaire de Valence. Alexandre de Bosschére, secrétaire général adjoint au secrétariat général du ministère de la Justice. Olivier Christen, inspecteur général de la justice. Florence Demurger, née Viallesoubranne, présidente du tribunal administratif d’Amiens. Christian Grasset, directeur délégué à l’administration régionale judiciaire du service administratif régional de la cour d’appel d’Angers. Soizic Guillaume, procureure de la République près le tribunal judiciaire du Havre. Laurence Joly, avocate au barreau de Thonon-les-Bains, du Léman et du Genevois, ancienne bâtonnière. Anne Meignan, née Kieffer, directrice territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse de Paris. Laureline Peyrefitte, née Delmond, directrice des affaires criminelles et des grâces. François Pillet, avocat honoraire, membre du Conseil constitutionnel, ancien sénateur du Cher.

Ministère de l’Intérieur

Au grade de commandeur

Fabienne Buccio, née Grimaud, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfète de la zone de défense et de sécurité sud-est, préfète du Rhône.

Au grade d’officier

Christophe Allain, inspecteur général des services actifs de la police nationale. Sophie Brocas, préfète de la région Centre-Val de Loire, préfète du Loiret. Dominique Erignac, née Marchand, cofondatrice d’une association de défense des valeurs républicaines. Sophie Hatt-Guiseppi, née Hatt, directrice des services actifs de la police nationale. Louis Laugier, directeur général de la police nationale. Paulette Picard, née Boileau, ancienne membre d’instances régionales du Centre-Val de Loire, présidente d’une association départementale des cadets de la gendarmerie nationale. Véronique Soubelet, née Konn, pharmacienne de classe exceptionnelle de sapeurs-pompiers professionnels.

Au grade de chevalier

Philippe Agopian, médecin de classe exceptionnelle de sapeurs-pompiers professionnels. Philippe Albrand, commandant divisionnaire fonctionnel de police. Marie-Laure Arnaud-Guidoux, née Arnaud, contrôleuse générale des services actifs de la police nationale. Christophe Auvray, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d’un service départemental d’incendie et de secours. Fabienne Azalbert, inspectrice générale des services actifs de la police nationale. Thierry Batistoni, commissaire général de police. Noëlie Baudesson, commandante de sapeurs-pompiers professionnels. Renaud Bernhardt, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Stéphanie Cherbonnier, inspectrice générale des services actifs de la police nationale. Joëlle Conte, commissaire divisionnaire de police. Sandrine Cosserat, née Tessier, conseillère départementale des Alpes-de-Haute-Provence, maire de Volonne. Rachel Costard, commissaire générale de police. Martine Crnkovic, née Pruneaux, vice-présidente du conseil départemental de la Sarthe, maire de Louailles. Bertrand Culleron, commandant divisionnaire de police. Philippe Darniche, ancien sénateur de la Vendée, ancien vice-président d’une communauté d’agglomération, maire honoraire de Mouilleron-le-Captif. Nicolas Declercq, commissaire général de police. Xavier Delarue, préfet de la Meuse. Olivier Dellon, commandant de police, chef d’un centre de déminage. Sacha Demierre, inspecteur général de sapeurs-pompiers professionnels. Hélène Demolombe-Tobie, née Tobie, sous-préfète d’Avesnes-sur-Helpe. Élisabeth Fouilloux, commissaire générale de police. Philippe Frizon, commissaire général de police. Jean-François Galtié, colonel hors classe de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d’un service départemental d’incendie et de secours. Yves Goasdoué, maire de Flers (Orne), ancien président du Conseil national de la Sécurité routière. Patrick Gosselin, médecin colonel de sapeurs-pompiers professionnels. Stéphane Gouézec, colonel hors classe de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d’un service départemental d’incendie et de secours. Blaise Gourtay, préfet, administrateur supérieur des îles Wallis-et-Futuna. Jean Hayet, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Vincent Honoré, colonel de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d’un service départemental d’incendie et de secours. Philippe Huetz, commissaire général de police. Jacques Kossowski, ancien député des Hauts-de-Seine, maire de Courbevoie. Éric Krust, commissaire général de police. Thierry Lahoussoy, inspecteur général de sapeurs-pompiers professionnels. Delphine Lallemand, contrôleuse générale des services actifs de la police nationale. David Le Bars, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Pauline Lukaszewicz, commissaire de police. Matthieu Mairesse, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d’un service départemental d’incendie et de secours. Sylvain Mont génie, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d’un service départemental d’incendie et de secours. Jean-Marie Morisset, ancien sénateur, ancien député, ancien président du conseil général des Deux-Sèvres. Marie-Pierre Mouton, présidente du conseil départemental de la Drôme, conseillère municipale de Pierrelatte. Sylvain Nogues, contrôleur général des services actifs de la police nationale. Xavier Pelletier, préfet du Loir-et-Cher. Véronique Peulson, infirmière cheffe de sapeurs-pompiers professionnels. Catherine Ransay, lieutenante-colonelle de sapeurs-pompiers professionnels. Sylvie Renard-Dubois, née Renard, médecin générale inspectrice de santé publique. Alain Rivière, contrôleur général de sapeurs-pompiers professionnels, directeur d’un service départemental d’incendie et de secours. Monique Rivière, née Lacombe, présidente de l’association départementale de protection civile de Nouvelle-Calédonie. Franck Roussotte, commandant divisionnaire de police. Frédérique Royer, née Morel, attachée territoriale principale. Thierry Sabot, commissaire général de police. Monique Salmon-Vion, née Salmon, attachée principale d’administration de l’État. Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées. Florence Sarda, commandante de police. Alain Senior, rabbin de la communauté juive de Créteil, aumônier national des prisons pour le culte juif. Stéphane Simon, commandant divisionnaire de police. Esther Sittler, née Klethi, ancienne sénatrice du Bas-Rhin, maire honoraire de Herbsheim. Gilles Soreau, commandant de police, chef d’un centre de déminage. Marc Tschiggfrey, préfet délégué pour l’égalité des chances auprès du préfet des Yvelines. Jean-René Vacher, sous-préfet honoraire en charge du 80e anniversaire du Débarquement.

Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

Au grade de commandeur

Didier Houssin, ancien professeur des universités-praticien hospitalier, président d’une filiale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, membre de l’Académie nationale de médecine.

Au grade d’officier

Régis Aubry, président de la section technique du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé. Isabelle Calvez, née Bourguignon, directrice des ressources humaines d’un groupe de la transformation écologique. Geneviève Chêne, professeure de biostatistique et de santé publique d’un centre hospitalier universitaire, ancienne directrice générale de l’agence nationale de santé publique. Thanh Hoang-Xuan, ophtalmologiste, ancien chef de service hospitalier. Frédéric Marinacce, ancien directeur des politiques familiales et sociales à la Caisse nationale des allocations familiales, auteur. Christian Nibourel, président d’une assurance de garantie de salaires.

Au grade de chevalier

Jean-Noël Argenson, chef du pôle locomoteur intersites d’un centre hospitalier universitaire. Élisabeth Balladur, née Communal, praticienne hospitalière, cheffe du département adulte de l’hospitalisation à domicile de centres hospitaliers universitaires. Clarisse Berlioz-Torrent, née Berlioz, directrice de recherche, responsable d’une équipe dans un centre de recherches biomédicales. Christian Brelinski, directeur général d’une association de soutien en faveur de jeunes sourds et malentendants, secrétaire général d’une fédération nationale pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Antoine Brézin, professeur des universités-praticien hospitalier, directeur d’un centre d’ophtalmologie. Mario Campone, directeur général d’un institut de cancérologie. Joëlle Carmès, née Le Goff, directrice de projet chargée de la mission interministérielle prévention des infections et de l’antibiorésistance au sein du ministère. Jean-Sébastien Chantôme, directeur régional d’un établissement spécialiste de la formation professionnelle supérieure. Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines et de la transformation d’un groupe automobile multinational. Cécile Cloarec, ancienne directrice des ressources humaines d’une entreprise de logistique, administratrice indépendante d’une société d’ameublement et décoration. Nathalie Costedoat-Chalumeau, née Costedoat, professeure des universités-praticienne hospitalière du service de médecine interne d’un hôpital universitaire. Benoît Couchy, ancien gynécologue-obstétricien en cabinet libéral. Jean-Christophe Daviet, professeur des universités-praticien hospitalier, chef du service de médecine physique et de réadaptation d’un centre hospitalier universitaire. Olivier Dussopt, ancien ministre, secrétaire général exécutif d’un parti politique. Elie Fadel, professeur de chirurgie, chef de service de chirurgie thoracique, vasculaire et de transplantation cardio-pulmonaire d’un centre hospitalier. Pierre-Emmanuel Falcoz, professeur des universités-praticien hospitalier, chef du pôle de pathologie thoracique d’hôpitaux universitaires. Didier Fontès, chirurgien orthopédiste et de la main. Corinne Fortin, secrétaire générale d’un centre de recherche scientifique et médicale. Valérie François, fondatrice d’un cabinet de conseil et de gestion de projets, ancienne présidente d’une fédération régionale des entreprises d’insertion. Luc Gâteau, président d’un réseau national d’associations de défense des droits de personnes handicapées mentales. Charles Gazeau, président-fondateur d’une association de lutte contre l’exclusion et la pauvreté. François Haab, professeur de chirurgie urologique, chef de l’unité d’urologie d’un centre hospitalier, fondateur d’un centre d’urologie. Cécile Hanon, praticienne hospitalière du service de psychiatrie et d’addictologie de l’adulte et du sujet âgé d’un centre hospitalier. Monique Iborra, née Vatour-Mancuso, ancienne directrice de la maternité d’un hôpital, ancienne députée de la Haute-Garonne. Alexandre de la Taille, professeur des universités-praticien hospitalier, chef de service d’urologie et de transplantation rénale d’un centre hospitalier universitaire. Emmanuel Messas, professeur des universités-praticien hospitalier, chef du département de médecine vasculaire, onco-cardiologie et prévention d’un centre hospitalier. Anne-Laure Moser-Moulaa, née Moser, directrice de l’organisation des soins et de l’autonomie d’une agence régionale de santé. Claire Muzellec-Kabouche, née Muzellec, ancienne directrice départementale d’une agence régionale de santé, commissaire à la lutte contre la pauvreté. Julien Nizri, directeur général d’une filiale au sein d’un groupe dans le secteur du développement durable. Régis Parcoret, ancien directeur général de services sociaux et médico-sociaux, administrateur d’une association de protection de l’enfance. Florence Rabillon, cadre de santé, responsable d’un centre d’accueil de personnes atteintes de cancers. Isabelle Rolland, née Genier, coprésidente d’un réseau national d’associations en faveur de personnes atteintes de troubles autistiques et leurs familles. Guy Salziger, ancien directeur de service d’une société de télécommunications, président d’honneur d’une fédération nationale de cadres. Gwenola Ster, directrice générale d’un groupe d’établissements en soins médicaux et de réadaptation.

Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

Au grade de commandeur

Françoise Camusso, née Dufour, ancienne vice-présidente du conseil départemental de Haute-Savoie, ancienne maire de Seynod.

Au grade d’officier

François Asselin, président d’une entreprise spécialisée dans la restauration des monuments historiques, président d’une organisation patronale. Laurence Boone, directrice d’une banque d’investissement et de financement, ancienne secrétaire d’État. Sylvie Brunet, née Richard, ancienne députée européenne. Walter Butler, président-directeur général d’entreprises. Guylaine Dyèvre Huillard, née Battu, secrétaire du conseil d’administration d’une banque commerciale française. Gilles Goujon, chef cuisinier, directeur d’établissements culinaires. Francois Jacq, administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Geoffroy Roux de Bézieux, président d’entreprises, président d’honneur d’un syndicat patronal. Thierry Sibieude, professeur émérite au sein d’une grande école de commerce. Alain Triolle, inspecteur général des finances en service extraordinaire.

Au grade de chevalier

Bérangère Abba, inspectrice générale de l’environnement et du développement durable. Delphine Arnault, présidente-directrice générale d’une entreprise de mode. Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique, gérant d’une société de conseil. Godefroy Beauvallet, directeur général d’une école d’ingénieurs, président d’une association œuvrant dans le nommage de domaines sur internet. Éric Belfayol, chef d’une mission interministérielle de coordination anti-fraude. Françoise Bettencourt Meyers, née Bettencourt, présidente de société. Souad Boutegrabet, fondatrice et directrice exécutive d’une association œuvrant pour l’inclusion numérique des femmes issues de quartiers prioritaires. Philippe Carrier, géomètre-expert, président d’un cabinet spécialisé en géométrie. Hervé Champenois, membre du directoire d’une société gestionnaire de réseau électrique. Anthony Chevy, directeur d’un site industriel spécialisé dans la conception d’accessoires de luxe. Lionel Christolomme, président du directoire d’une entreprise de bâtiment et travaux publics. Béatrice de Clermont Tonnerre, née Hénault, directrice générale d’une société d’informatique et de micro-informatique. Jean Coussau, chef cuisinier, directeur d’établissements culinaires. Dominique Delport, président-directeur général de société. Loïc Duflot, chef de service au sein d’une direction d’administration centrale du ministère. Christine Ferrandini, née Pronzac, responsable de la brigade de contrôle et de recherche au sein de la direction départementale des finances publiques de l’Essonne. Éric Fournier, président d’une communauté de communes. Joëlle Frebault, née Rauzy, maire de Hiva-Oa (Polynésie-Française), première vice-présidente d’une communauté de communes. David Guyenne, directeur d’un centre commercial, président d’une chambre de commerce et d’industrie. Éric Hazan, directeur associé dans un cabinet de conseils. Pierre Hérisson, sénateur honoraire et ancien député de la Haute-Savoie, ancien maire de Sévrier. Bruno Hug de Larauze, administrateur d’un groupe spécialisé dans la logistique, président honoraire d’une chambre de commerce et d’industrie. Éric Kayser, dirigeant-fondateur d’une chaîne de boulangeries. Philippe Klocanas, directeur général d’une société d’investissement. Marc Kugler, directeur général d’une société de production d’électricité. Lynda Lahalle, cadre de direction, membre du conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire. Benoit Lemaignan, cofondateur et président-directeur général d’une entreprise spécialisée dans la production de batteries de véhicules électriques. David Litvan, directeur des finances publiques de Nouvelle-Calédonie. Martine Mérigeau, ancienne directrice générale d’un organisme européen dédié à la consommation. Sophie Moreau-Follenfant, née Moreau, membre du comité exécutif d’une société de transport d’électricité. Éric Niedziela, ancien président d’une entreprise multinationale de sidérurgie. François Perret, directeur général d’une association paritaire économique. Muriel Petitjean, née Lassus, directrice du pôle gestion publique de la direction régionale des finances publiques de Bretagne. Géraldine Pina, commissaire au collège de l’Autorité de sûreté nucléaire. Jacqueline Plantier, née Bourgeois, cheffe du service grands comptes à la direction interrégionale des douanes de Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse. Delphine Sabatey, directrice générale d’un cabinet d’expertise-comptable, présidente d’un conseil régional de l’ordre des experts-comptables. Céline Sage, née Perret, directrice de la formation professionnelle à l’École nationale des finances publiques. Alain Sauvage, trésorier de la Confédération nationale des buralistes, président d’une fédération régionale des buralistes. Edgar Schaffhauser, président exécutif d’une fédération professionnelle du secteur de la maroquinerie. Muriel Signouret, directrice de la responsabilité sociétale des entreprises au sein d’un groupe ferroviaire français. Magali Smets, directrice générale d’une organisation professionnelle représentative des entreprises de la chimie en France. Sébastien Tiran, administrateur général des douanes et droits indirects. Hubert Tondeur, vice-président chargé de la durabilité et de l’international au Conseil national de l’ordre des experts-comptables. Jérôme Tourbier, directeur d’un groupe hôtelier familial. Alice Tourbier, née Cathiard, directrice d’un groupe hôtelier familial. Estelle Touzet, sommelière, présidente d’un cabinet de conseil spécialisé dans le vin. Fabienne Vachon, née Garmy, directrice de la trésorerie de la province Nord de Nouvelle-Calédonie. Jean-Paul Vaslin, directeur des affaires publiques de la Confédération nationale des buralistes. Hugues Vidor, directeur général du réseau des entreprises associatives et des structures à but non lucratif d’aide, de soin à domicile et des services à la personne. Amélie Watelet, directrice des ressources humaines au sein d’un groupe international d’assurance. Christiane Wicker, responsable d’une mission fonctionnelle au sein du contrôle général économique et financier.

Ministère des Armées

Au grade de commandeur

Éric Trappier, président-directeur général d’un groupe industriel.

Au grade d’officier

Alain Nass, délégué général d’une association mémorielle, président d’une association d’anciens combattants en Corée du Sud.

Au grade de chevalier

Pascal Bouchiat, directeur général dans un groupe industriel d’aéronautique et de défense. Marie-Laure Bourgeois, vice-présidente au sein d’un groupe industriel de défense. Françoise Briand, responsable de programme dans un groupe aéronautique. Osvald Calégari, président délégué national d’une union d’anciens combattants, vice-président national d’une association mémorielle. Olivier Courteaud, chef de service dans une direction du ministère. Florence Dufrasnes, née Dijonneau, vice-présidente dans un groupe industriel d’aéronautique et de défense. Alain Esparbès, chargé de mission à la direction générale de la gendarmerie nationale. Laurent Espinasse, directeur dans un groupe industriel de défense. Jean-René Gourion, directeur général délégué au sein d’une société industrielle de défense. Jean-Marie Guillon, président du comité scientifique d’un mémorial. Tomasz Krysinski, directeur de département dans un groupe industriel d’aéronautique et de défense. Frédérique Lefebvre, née Schaumann, cheffe de bureau dans une direction du ministère. Muriel Lenglin, née Thomas, directrice de site et de production dans un groupe industriel de défense. Maxime Mortaza, chargé de mission dans une direction du ministère. Isabelle Pergent, cheffe d’un service dans une direction du ministère. Philippe Pham, senior vice-président dans un groupe industriel d’aéronautique et de défense. Brigitte Preynat, chargée de mission handicap et inclusion auprès d’une inspectrice civile du ministère. Vincent Ramisse, expert référent dans une direction du ministère. Emmanuel Renoult, chef de service dans une direction du ministère. Gabrielle Rochmann, née Nakache, directrice générale adjointe d’une fondation mémorielle. Jean-Marc Saez, adjoint à une cheffe de service dans une direction du ministère. Brigitte Sébert, présidente de commission dans un service du ministère. Corinne Sinnassamy, née Lacrampe, cheffe de service, adjointe à un directeur dans une direction du ministère. Jacques Vergellati, directeur d’un service départemental dans un établissement public du ministère.

Ministère de la Culture

Au grade de commandeur

Jean-Paul Claverie, conseiller du président d’un groupe de produits de luxe, directeur du mécénat d’un groupe de produits de luxe, administrateur d’une fondation artistique. Maryvonne Pinault, née Campbell, mécène, collectionneuse.

Au grade d’officier

Laurence Des Cars, née de Pérusse des Cars, conservatrice générale du patrimoine, présidente de l’établissement public du Musée du Louvre. Emmanuelle Haïm, cheffe d’orchestre, claveciniste, fondatrice d’un ensemble musical. Jean Novarina, auteur, metteur en scène, plasticien.

Au grade de chevalier

Rima Abdul Malak, ancienne ministre de la Culture. Anne Barkhausen, née Ciavaldini, dirigeante d’une entreprise de décoration d’intérieur, présidente d’une école artistique. Clotilde de Bayser, comédienne, sociétaire de la Comédie-Française. Philippe Castro, cadre dirigeant dans une institution culturelle. Camille Cottin, comédienne, actrice. Stéphane Courbit, président d’un groupe de production audiovisuel. Étienne Daho, auteur, compositeur, interprète, producteur. Lillian Denker, née Jensen, photographe. Laurent Gerra, imitateur, humoriste, acteur et scénariste de bande dessinée. Florence Gétreau, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique, membre de la Commission supérieure des monuments historiques. Geneviève Girard, directrice d’une société de production musicale. Marc Larock, directeur d’une galerie d’art. Mathilde de l’Ecotais, née Rouxeau de L’Ecotais, photographe, artiste, responsable d’association. Léopold Meyer, mécène, directeur général d’une société de gestion de patrimoine. Christopher Miles, directeur général de la création artistique au ministère de la Culture. Joël Pommerat, auteur, metteur en scène. Dominique Puthod, président d’une fondation cinématographique, conseiller départemental de la Haute-Savoie. Cécile Rap-Veber, née Rap, directrice générale-gérante d’une société de gestion de droits d’auteurs. Paul dit Pablo Reinoso, né Garcia Reinoso, sculpteur. Jacques Revaux, né Revaud, compositeur, interprète, fondateur d’un label de musique et de vidéo. Alberte Salmon, née Gervie, photographe. Mélanie Thierry, actrice.

Ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation

Au grade de commandeur

Marie Casalta, née Pietri, ancienne maire de Canale-di-Verde (Haute-Corse), ancienne agricultrice.

Au grade d’officier

Danielle Dubrac, née Berthon, dirigeante d’un cabinet d’administration de biens, présidente d’une union syndicale de l’immobilier, vice-présidente d’une chambre de commerce et d’industrie. Françoise Horiot, née Paris, présidente-directrice générale d’une société d’aviation.

Au grade de chevalier

Edward Arkwright, directeur général exécutif d’un groupe aéroportuaire. Jean-Paul Ballaloud, médecin généraliste, ancien premier adjoint au maire de Marignier (Savoie). Bertrand Bellanger, président du conseil départemental de la Seine-Maritime. Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement de Paris, conseillère régionale d’Île-de-France. Jean-Pierre Caillot, président-directeur général d’une entreprise de transports, président d’un club de football. Loïc Cantin, président d’une fédération de l’immobilier. Richard Chemla, troisième adjoint au maire de Nice (Alpes-Maritimes), vice-président d’une métropole. Guy Delcourt, directeur-général délégué et fondateur d’une société de construction de voies ferrées. Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Mennecy (Essonne), président du conseil d’administration d’un établissement public d’aménagement, vice-président d’un conseil régional. Dominique Duruy, née Hamelin, maire d’Auriac-du-Périgord (Dordogne). Thierry Foucaud, ancien sénateur, adjoint au maire d’Oissel (Seine-Maritime). Christophe Francois, directeur de société d’un groupe de construction. Bernard Gerber, ancien maire de Holtzwihr (Haut-Rhin), ancien président d’une communauté de communes, ancien conseiller régional Grand Est. Albert Grosperrin, commissaire enquêteur, ancien directeur d’un centre de formation d’apprentis de maisons familiales rurales. Blanche Guillemot, née Desmartin, directrice générale d’une agence pour l’habitat. Madeleine Houbart, née Lilti, secrétaire générale d’une association dédiée à la promotion de l’architecture dans le monde. Jean-Manuel Hue, directeur des relations extérieures d’une société de transport ferroviaire. Jacqueline Irles, née Falip, ancienne députée des Pyrénées-Orientales, maire de Villeneuve-de-la-Raho, vice-présidente d’une métropole. Nadine Kersaudy, maire de Cléden-Cap-Sizun (Finistère), présidente d’une association de maires ruraux. Valérie Lassalle, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes, conseillère communautaire, conseillère municipale de Vichy (Allier), députée suppléante. Catherine Lhéritier, née Nallet, vice-présidente du conseil départemental de Loir-et-Cher, maire de Valloire-sur-Cisse. Marie-Noëlle Lienemann, ancienne ministre, ancienne sénatrice, présidente d’une fédération de coopératives d’habitat. Gauthier Louette, président-directeur général d’une société spécialisée dans l’exploitation et la maintenance d’équipements industriels. Jeannine Maraninchi, née Décamp, ancienne capitaine de réserve dans l’armée de l’air, responsable de l’antenne Calvi-Balagne de la Ligue contre le cancer de Haute-Corse. Frédéric Mazzella, président-fondateur d’une société de covoiturage, président cofondateur d’une plateforme de dons dédiés aux associations. Catherine Pila, vice-présidente d’une métropole, présidente d’une régie de transports, présidente d’une association pour la gestion indépendante des réseaux de transport public. Xavier Poli, maire de Corte (Haute-Corse), médecin généraliste. Joël Réty, maire de Veuil (Indre), artisan menuisier. Jean-Marc Roze, président du conseil départemental de la Marne. Claude Steinmetz, directeur d’une société de transport ferroviaire, président d’une association du rail et président d’une union de chemins de fer touristiques. Cédric Van Styvendael, né Dewit Van Styvendael, maire de Villeurbanne (Rhône), directeur général d’un organisme de logement social. Anne Voituriez, maire de Loos (Nord), vice-présidente d’une métropole. Nicolas Zitoli, président d’une société de gestion de logement social.

Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères PERSONNEL

Au grade d’officier

Laurent Bili, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire aux États-Unis.

Au grade de chevalier

Philippe Bertoux, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Corée du Sud. Isabelle Dumont, ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire en Turquie. Patrick Durel, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Irak. Thibaut Fourrière, directeur de la sécurité diplomatique au ministère. Aurélie Royet-Gounin, née Royet, secrétaire générale adjointe de la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices, ancienne ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire en Lettonie. Claire Thuaudet, représentante permanente adjointe de la France auprès de l’Office des Nations unies à Genève et des organisations internationales en Suisse.

PROTOCOLE

Au grade de commandeur

Jean-Claude Bonichot, ancien juge à la Cour de justice de l’Union européenne (Luxembourg).

Au grade d’officier

Sylvie Forbin, vice-directrice générale de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Suisse). Jean-Jacques Santini, vice-président des conseillers du commerce extérieur de la France, conseiller exécutif du président et de la direction générale d’un groupe bancaire. Lionel Zinsou, né Zinsou-Derlin, président-fondateur d’une société de conseil financier et stratégique dédiée au continent africain.

Au grade de chevalier

Gilles Abensour, directeur général d’une entreprise spécialisée dans la production, la transformation et la distribution de matériaux (Maroc). Béatrice Allain El Mansouri, née Allain, professeure principale au Collège royal de Rabat (Maroc). Clément Beaune, ancien ministre, président d’un programme destiné à soutenir l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport en Europe. Julie Becker, directrice générale de la Bourse de Luxembourg. Anne Busquet, née Zumbiehl, cheffe d’une entreprise de conseil et d’investissement providentiel. Damien Cesselin, secrétaire général de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Claudine Chassigneux, ancienne membre de l’Organisation des Nations unies. Alexandre Chemla, président-fondateur d’une agence de voyages (États-Unis). Ahmed Chemli, directeur de la production d’un groupe textile français (Ukraine). Gwenaëlle Delos, directrice du développement du marché France dans une agence de tourisme. Anne Dias, directrice générale d’un fonds d’investissement (États-Unis). Virginie Durr, née Feutry, directrice des ventes au sein d’une compagnie aérienne (États-Unis). Jean-Michel Giraud, président d’une association humanitaire d’aide et de lutte contre le sans-abrisme (États-Unis). Meriem-Dalila dite Miriam Merad, née Merad-Boudia, chercheuse en biomédecine, directrice d’un institut d’immunologie (États-Unis). Nathalie Mimoun, née Chetboun, consule honoraire de France à Netanya (Israël). Jean-Hughes Monier, directeur financier d’un cabinet de conseil en stratégie d’entreprise (États-Unis). Samuel Pinto, président d’un établissement scolaire franco-israélien (Israël). Lygie de Schuyter, directrice d’une alliance française, représentante d’une chaîne de télévision francophone internationale, ancienne consule honoraire (Mexique). Hitoshi Suzuki, de nationalité japonaise, président exécutif de la Maison de la culture du Japon à Paris. Manuel Tardits, architecte (Japon). Jean-Yves Thibaudet, pianiste (États-Unis). Benoit Trivulce, directeur général délégué et membre du comité exécutif d’une entreprise publique de conseil. Pierre d’Alcantara dit Pierre Zocli, conseiller diplomatique d’un maire, président d’une école d’enseignement supérieur en entrepreneuriat (Bénin).

Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche

Au grade d’officier

Jacques-Charles Fombonne, président d’une société de protection des animaux. Patricia Giron Ricard, née Giron, présidente d’un institut océanographique. Antoine Housset, administrateur d’une association de protection de la nature.

Au grade de chevalier

Louis Bodin, présentateur, ingénieur météorologiste. Antoine Cadi, directeur de la recherche et de l’innovation d’une institution dédiée au financement de la biodiversité. Yves Daniel, ancien député, maire honoraire de Mouais (Loire-Atlantique). Daniel Deschodt, directeur général adjoint et directeur commercial d’un port maritime, membre du directoire d’un port maritime. Émilie Gauthier, professeure d’archéologie et de paléoenvironnement dans une université. Sylvie Goulard, née Grassi, ancienne ministre, ancienne députée européenne, coprésidente d’un comité consultatif d’investissements écologiques. Catherine Guerniou, gérante d’une société spécialisée dans la fabrication de menuiseries, cheffe de file au sein d’une confédération générale de petites et moyennes entreprises. Maria Harti, directrice générale d’une société de transport maritime de fret et de passagers. Guillaume Leforestier, secrétaire général du ministère. Rita Mathieu, née Vuylsteker, présidente d’une unité locale d’une association d’aide humanitaire. Patricia Morhet-Richaud, née Morhet, ancienne maire de Lazer, ancienne sénatrice des Hautes-Alpes, vice-présidente d’une association de communes forestières. Marie-Pierre Planchon, animatrice de radio, ancienne présentatrice de la météo marine. Jean Porcher, lieutenant de pêche, armateur en pêche hauturière. Jean-Michel Servant, ancien président d’une interprofession du bois, délégué interministériel pour la promotion des solutions d’aménagement en bois. Michel Vaspart, ancien sénateur des Côtes-d’Armor. Marie-Laure Vercambre, directrice générale du Partenariat Français pour l’eau. Philippe Zaouati, directeur général d’une société de gestion d’investissements responsables.

Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Au grade de commandeur

André Pecqueur, président-directeur général d’entreprises spécialisées dans la production et la distribution de boissons. Jocelyne Pérard, née Tournier, professeure émérite des universités en géographie, responsable de chaire en culture et traditions du vin dans une université.

Au grade d’officier

Stéphane Layani, président-directeur général d’un marché d’intérêt général, président d’une union mondiale de marchés de gros. Anne Parent, directrice générale d’un domaine viticole, présidente d’une société de négoce en vins, vice-présidente d’un conseil économique, social et environnemental régional.

Au grade de chevalier

Carole Biancalana, cheffe d’exploitation horticole, vice-présidente d’une association horticole. Anne Bronner, vétérinaire, directrice générale d’une chambre régionale d’agriculture. Jean-Louis Chave, dirigeant de domaines viticoles. Catherine Corbeau-Mellot, née Corbeau, présidente de domaines viticoles. Jean-Guy Guéguen, maire honoraire de Carantec (Finistère), maraîcher, président d’un institut de formation agricole. Florent Morillon, directeur des relations viticoles et des affaires institutionnelles d’une maison viticole, président d’une organisation interprofessionnelle de spiritueux. Fanny Rey, cheffe de cuisine étoilée, propriétaire d’un restaurant. Éric Thirouin, exploitant agricole en production céréalière, président d’une chambre départementale d’agriculture, secrétaire général adjoint d’une organisation professionnelle agricole. Anne Vandenbossche, née Texier, exploitante agricole en productions céréalières et végétales, administratrice d’une coopérative agricole. Sébastien Vidal, exploitant agricole, président d’un groupe semencier.

Ministère de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification

Au grade de chevalier

Franck Albert, chef du service de cardiologie au sein d’un centre hospitalier. Nicole Pascolini, cheffe de service au sein d’une direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations.

Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

Au grade de commandeur

Gérard Masson, ancien sportif handisport, responsable associatif.

Au grade d’officier

Bixente Lizarazu, ancien footballeur professionnel et consultant sportif.

Au grade de chevalier

Francis Cammal, maire de Gien (Loiret), président d’une conférence régionale des financeurs du sport. Patricia Costantini, née Doffe, cofondatrice et coprésidente d’une association pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans le sport. Charlie Dalin, navigateur, architecte naval. Jérôme Daret, manager général du rugby à sept masculin. Roland Jourdain, navigateur, entrepreneur. Leila Keller, née Ayad, responsable associative engagée en faveur de la féminisation du sport. Nodjialem Myaro, présidente de la ligue féminine de handball. Maguy Nestoret Ontanon, née Nestoret, ancienne athlète de haut niveau, conseillère haute performance à l’Agence nationale du sport. Amélie Oudéa-Castéra, née Castéra, ancienne ministre. Bernard Ponceblanc, président d’un comité départemental olympique et sportif. Audrey Sauret, ancienne joueuse de basketball, manageuse générale de clubs de basketball masculins. Corinne Simon, ancienne sportive handisport, sous-préfète.

Ministère de la Culture Promotion spéciale Cathédrale Notre-Dame de Paris 2024

Au grade de commandeur

Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.

Au grade de chevalier

Aymeric Albert, directeur commercial bois à l’Office national des forêts. Arnaud Balduini, coordinateur de projet dans le cadre de la reconstruction de Notre-Dame de Paris pour le compte d’une société privée. Émile-Armand Benoit, responsable technique plomb dans une entreprise spécialisée en charpentes et couvertures. Jean-Louis Bidet, charpentier et directeur technique dans une entreprise spécialisée dans les métiers de la charpente et de la menuiserie. Damien Brisson, directeur général du service charpente d’une entreprise spécialisée en charpentes et couvertures. Philippe Casset, secrétaire général de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Lucille Cau, architecte du patrimoine. Didier Cuiset, directeur d’une entreprise spécialisée dans les échafaudages. Rémy Desmonts, charpentier. Marie-Hélène Didier, née Harvey, conservatrice des monuments historiques de la direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France. Karine Duquesnoy, haute fonctionnaire à la transition écologique et au développement durable au ministère de la Culture. Thibault Durant des Aulnois, chef de projet pour les travaux d’accompagnement en gros œuvre et maçonnerie. Sébastien Faure, directeur des opérations pour l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques. Anne-Charlotte Gallaud, restauratrice de décors sur pierres sur le chantier de Notre-Dame de Paris. Catherine Gâtineau, cheffe de projet pour les services du recteur de Notre-Dame de Paris, responsable de la coordination du réaménagement intérieur de la cathédrale. Mathias Gauthier-Morfoise, né Gauthier, charpentier, gâcheur en second, conducteur de travaux. Kamal Hattabi, directeur d’exploitation dans une entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine et des monuments historiques. Patrick Jouenne, charpentier. Jean-Marc Le Baron, chef de chantier principal. Ludovic Lebeau, directeur général adjoint de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Julien Le Bras, président-directeur général d’une entreprise spécialisée en charpente et couverture. Sylvain Le Bras, président délégué d’une entreprise spécialisée en charpente et couverture. Didier Mattard, directeur technique sculpteur dans une entreprise de restauration d’art. Marie Parant-Andaloro, née Parant, conservatrice-restauratrice indépendante de peintures d’art. Fanny Piéplu, sculptrice. Laurent Prades, régisseur général de Notre-Dame de Paris. Nathalie Pruha, conservatrice-restauratrice de sculptures. Pascal Prunet, architecte en chef des monuments historiques. Henry de Reviers, né de Reviers de Mauny, directeur d’une entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine et des monuments historiques. Marc Rivaud, responsable d’activité dans une entreprise spécialisée dans les travaux d’installation électrique. Julien Soccard, directeur de l’activité couverture dans une entreprise de bâtiment. Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques.

Voir aussi :

Clint Eastwood, le 17 février 2007, devient commandeur de la Légion d’honneur

Légion d'honneur : la promotion du 1er janvier reportée «courant janvier»

Marjane Satrapi refuse la légion d'honneur pour dénoncer l'«hypocrisie» de la France vis-à-vis de l'Iran

This article appeared in Le Figaro (site web)

La Meuse
Liège; Basse Meuse
Région, Friday, January 10, 2025 185 words, p. 11

Liège - Greek and Potatoes débarque à Belle-Île

Le centre commercial Belle-Île, à Liège, compte une nouvelle enseigne, consacrée à la cuisine grecque. « Greek and Potatoes » propose un voyage culinaire en République hellénique.

Selon le dernier classement de TasteAtlas (un atlas alimentaire mondial sur le web), la cuisine grecque vient de détrôner l’Italie comme meilleure cuisine du monde. Et c’est justement une enseigne « Greek and Potatoes » qui vient d’ouvrir à Liège, au centre commercial de Belle-Île.

Là-bas, chaque recette repose sur des ingrédients clés : une viande marinée selon la tradition grecque, une pita moelleuse et des légumes croquants, le tout agrémenté par des épices directement importées de Grèce.

Dans un communiqué, la chaîne loue son « ambiance décontractée et conviviale, avec des portions généreuses et un service rapide », ce qui permettrait de séduire les gastronomes « tout en préservant l’authenticité des saveurs grecques. »

Pour faire votre propre avis, rendez-vous dans l’une des deux nouvelles adresses ouvertes en décembre, à Nivelles et chez nous, dans le centre commercial Belle-Île à Liège, à côté de la boutique Orange dans le couloir Carrefour.

La Meuse

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
24 janvier 2025 251 words
Moins d’un an après son divorce, Nikolaos de Grèce sur le point de se remarier
Paris Match

La rumeur qui tournait depuis plusieurs jours est à présent confirmée. Après avoir annoncé  avec Tatiana Blatnik le 19 avril dernier, le prince Nikolaos est sur le point de se remarier... See article

Le Matin.ma (site web réf.) - Le Matin
15 janvier 2025 254 words
Café Grec sur M Avenue : l’authenticité de la Grèce au cœur de Marrakech
LE MATIN

Café Grec sur M Avenue : l’authenticité de la Grèce au cœur de Marrakech La cuisine grecque s’installe à Marrakech avec Café Grec, un lieu où l’authenticité des plats... See article

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
29 janvier 2025 415 words
Le prince Nicolas de Grèce dévoile la date de son remariage
Sébastien Asselin

Kifissia, banlieue chic d'Athènes, le 16 janvier. La porte du restaurant, le "21", se ferme sur le et une jolie blonde aux yeux bleus. Son nom ? Chrysi Vardinoyannis. C'est... See article

Le Bien Public
Edition de la Haute Côte d'Or; Edition de Beaune; Edition de la Région Dijonnaise; Edition de Dijon
Sports | côte-d'or et région, mercredi 8 janvier 2025 361 words, p. COTE28,BEAU28,DIJO28,RDIJ28

Laurent Legname avant Paok - JDA Dijon : « Gagner au moins un match à l’extérieur »

R. D.

Après quatre jours de coupure consécutifs à la victoire arrachée en championnat à Dunkerque le 27 décembre (83-84) , les Dijonnais ont repris l’entraînement au complet le 2 janvier avec, dans le viseur, la reprise des hostilités en Fiba Europe Cup face au Paok.

« On avait pu bien travailler à la trêve de novembre, on avait enchaîné par trois victoires  », évoque l’entraîneur Laurent Legname. « On espère qu’avec cette trêve de janvier, où on a pu bosser pendant cinq jours, cela va se traduire par un gros mois jusqu’à la trêve de Leaders Cup. À nous de continuer à être meilleur, mais sur 40 minutes. »

Une équipe à l’accent US

Partis ce mardi à 6 heures pour rejoindre Thessalonique, les Côte-d’Oriens présentent un bilan à l’équilibre (1 victoire, 1 défaite) dans ce deuxième tour de Fiba Europe Cup où les deux premiers de groupes verront les phases finales. L’année dernière, un bilan de 4 victoires pour 2 défaites permettait de passer. « On sait, dans ce format, qu’il faut gagner au moins un match à l’extérieur. Quatre victoires, avec du bon goal-average cela passe, mais pour être sûr il faudrait même cinq », projette Laurent Legname.

Dans ce cas de figure, la JDA Dijon doit réaliser un coup face au Paok, leader du groupe et actuel troisième du championnat grec (7 v., 6 d.). « Sur les lignes extérieures, c’est beaucoup de création sur le un contre un et beaucoup de shooteurs, ils prennent pas mal de rebonds aussi », liste le technicien.

Une équipe grecque coachée par un certain Massimo Cancellieri (ex-Limoges et Strasbourg), qui compte nombre d’Américains dans ses rangs, notamment Frank Bartley, meilleur scoreur de D1 italienne en 2022-2023 avec Trieste (19,5 points de moyenne).

On espère qu’avec cette trêve de janvier, où on a pu travailler pendant cinq jours, cela va se traduire par un gros mois.

Laurent Legname, entraîneur de la JDA Dijon

La Dépêche du Midi
Lot-et-Garonne
Locale, jeudi 30 janvier 2025 342 words, p. 27

Sports 47

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January 30, 2025 - Le Petit Bleu d'Agen

FOOTBALL/

Diallo : « Ma carrière reprend son envol »

Daouda Diallo vient de signer un contrat de trois ans avec le club de Panargiakos, évoluant en Ligue 2 grecque.

Au revoir, Marmande, kalimera Argos ! Pour le natif de Conakry, en Guinée, ce départ lui permet de renouer avec une carrière professionnelle entamée chez les Girondins de Bordeaux mais interrompue pendant des années par de sérieux problèmes de santé.

Daouda, comment ont commencé les contacts avec Panargiakos ?

Tout a débuté avec des contacts noués auprès de mon entourage. Dans la foulée, je suis allé faire un essai d'une dizaine de jours. Sur place, tout s'est bien passé et j'ai inscrit un doublé lors d'un match amical, ce qui a accéléré les discussions entre Panargiakos et Marmande.

Vous aviez déjà signé pro avec les Girondins de Bordeaux puis maintenant avec le club grec d'Argos : est-ce que votre carrière prend enfin son envol ?

Oui, tout à fait, j'avais déjà signé pro avec les Girondins. Mais aujourd'hui, je regarde à nouveau devant moi. Ma carrière reprend son envol et je savoure totalement ce moment. À moi maintenant de montrer ce que je n'ai pas pu montrer il y a deux ans, à Bordeaux.

Vous arrivez au club d'Argos dans une situation sportive très compliquée : dernier de sa poule en Ligue 2, avec un entraîneur qui vient de démissionner [Giorgos Vazakas] et l'arrivée toute récente de Guy Feutchine mais que vous connaissez puisqu'il arrive, lui aussi du FC Marmande. En matière d'adaptation, on a connu mieux, non ?

Il est vrai que cela peut paraître compliqué vu le classement de l'équipe et la démission du coach mais c'est la vie du foot. À moi de m'adapter avec ma nouvelle équipe et le nouveau coach.

Au final, que retiendrez-vous de votre passage au FC Marmande ?

Que du positif ! Tout n'est que bons souvenirs ainsi que notre parcours en Coupe de France cette année. Je souhaite au FCM que du bonheur mais surtout la montée en R1.

Corresp. William Donnarel

Paris-Normandie
PNCX
PAGES LOCALES, samedi 4 janvier 2025 915 words, p. PNCX9

Fontaine-le-Dun

En tournée avec l’association l’Assiette, qui livre des repas

Chad Akoum

Ancrée depuis plus de vingt ans à Fontaine-le-Dun, l’association l’ADMR l’Assiette livre des repas complets pour les personnes âgées et fragiles. Nous avons pu suivre une tournée.

«Je n’ai rien à redire sur les menus. Mais il peut manquer une petite explication pour réchauffer les plats.»Jean-Claude Vigreux-Moretti Bénéficiaire de l’association l’Assiette

Chad Akoum

En plus des tâches administratives, les mairies peuvent aussi héberger des associations. C’est notamment le cas de celle de Fontaine-le-Dun, en Seine-Maritime. Ici se situent depuis 2002 les locaux de l’Association l’Assiette, qui travaille en partenariat avec l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural) locale. Jean-Pierre Canu et Chantal Pluciennik, bénévoles depuis de longues années, se partagent respectivement les tâches, la gestion des documents bureaucratiques et le terrain pour s’assurer que les bénéficiaires ne manquent de rien. L’ADMR travaille en partenariat avec l’Assiette en s’occupant de la comptabilité de l’association. « Nous avons plus d’une centaine de bénéficiaires, avec deux livreurs, Frank et Jessica, qui travaillent à temps plein. Nous desservons le secteur de Doudeville, de Fontaine-le-Dun à Saint-Laurent-en-Caux et le secteur Cany-Barville, avec Héricourt-en-Caux, Néville, Ourville-en-Caux et Saint-Valéry-en-Caux » , explique Chantal Pluciennik. En plus de livrer des repas, l’association « joue un rôle pour créer du lien social avec des personnes qui sont parfois isolées », indique Jean-Pierre Canu.

Le fondateur de cette association, Marie-Bernard Descroix, a eu cette idée il y a 22 ans, en constatant que le secteur de la livraison de repas était inexploité. « On aidait les personnes âgées dans les tâches du quotidien comme la toilette ou faire les courses, mais pas en livrant des repas déjà tout faits » , retrace Chantal Pluciennik. Un gain de temps désormais non négligeable pour des bénéficiaires qui peuvent être hospitalisés ou qui sortent peu de leur domicile. L’Assiette livre à des clients diversifiés, des seniors, mais aussi à des personnes qui ont des accidents. « Nous avons aussi des personnes d’une trentaine d’années qui ne peuvent pas faire leurs courses à cause d’un bras cassé par exemple. Nous nous adaptons vraiment à chaque situation » , éclaire Jean-Pierre Canu.

Des menus complets

Concrètement, les menus sont préparés par la société de restauration Convivio de Bois-Himont et par une diététicienne. « Nous nous assurons d’avoir des produits frais, de saison, tout en tenant compte des allergies de nos bénéficiaires » , complète Jean-Pierre Canu.

Des menus sont ainsi disponibles pour les personnes diabétiques. Ils peuvent être sans sel, sans sel et sans sucre, ou encore sans graisses. Les repas se composent d’une entrée, d’un plat (viande ou poisson avec des légumes ou féculents, un laitage et un dessert. Un potage est proposé pour le dîner. « En cette période de fêtes de fin d’année, nous pouvons ajouter des petits extras, comme une bûche » , précise Chantal Pluciennik. Le tout pour un prix de livraison fixé à 9,95€. « Nous avons beaucoup de bénéficiaires, des personnes âges qui touchent une petite retraite. Nous avons donc convenu d’un prix qui puisse être accessible à tout le monde » , détaille Jean-Pierre Canu. Ce prix couvre aussi l’entretien des véhicules utilisés par les livreurs. Les commandes fonctionnent à la demande. Selon les mois, l’Assiette distribue entre 100 et 150 repas. Les livreurs eux, travaillent en toute autonomie et bénéficient de véhicules réfrigérés.

L’heure du déjeuner approche. Rendez-vous à Saint-Valéry-en-Caux chez Jean-Claude Vigreux-Moretti, 93 ans, qui attend son repas. Au menu du jour : un coq au cidre accompagné de champignons à grecque grec, accompagnés de lentilles. Un morceau de Gouda en guise de laitage et un gâteau de riz avec de la crème anglaise pour le dessert. Jean-Claude Vigreux-Moretti, nous accueille autour de sa table, avec un bon feu de cheminée. « J’espère que ce sera toujours aussi bon ! », lance-t-il dans un éclat de rire, avant de retracer sa très riche carrière.

Marié pendant 64 ans, cet ancien maire adjoint de Saint-Valéry-en-Caux qui a quatre enfants et neuf petits-enfants a notamment été magistrat pendant 24 ans au tribunal de Rouen. « Il ne fallait pas plaisanter avec moi » , sourit-il. « Je n’ai rien à redire sur la qualité des menus, mais il manque juste une petite explication sur la manière de réchauffer les plats, une notice courte » , témoigne Jean-Claude Vigreux-Moretti. « Je dis ça parce qu’il y a des moments où tout explose dans le micro-ondes quand je fais chauffer » , se marre-t-il avec une bonne dose d’autodérision. « Il ne faut pas mettre la puissance de votre micro-ondes au maximum » , taquine Frank, le livreur, qui possède les clefs de son domicile.

Des fêtes de fin d’année gourmandes

Pour les fêtes de fin d’année, les clients vont pouvoir avoir une belle Assiette avec un menu unique : bouchée de Saint-Jacques en entrée, suivi d’un sauté de biche Grand Veneur accompagné d’une mousseline de céleri et pommes grenailles. Une tranche de Pont-l’Évêque pour le fromage et bien sûr la traditionnelle bûche au chocolat pour Noël !

Le Nouvel An sera composé lui d’un saumon fumé citronné, d’un suprême de pintade aux marrons, un gratin dauphinois et poêlée de butternuts, un chœur de Neufchâtel et un bavarois poire-chocolat pour conclure. Fins gourmets ou simples gourmands, à table !

Charente libre
Actualités, lundi 6 janvier 2025 93 words, p. 33
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January 6, 2025 - Dordogne Libre

Mort de l’ancien Premier ministre Costas Simitis

Grèce

L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis, considéré comme un «modernisateur» dans la classe politique grecque, est décédé dimanche à l’âge de 88ans, a annoncé la télévision publique Ertnews. Costas Simitis était l’un des fondateurs du Pasok («Mouvement socialiste panhellénique»), le Parti socialiste, créé en 1974 juste après la chute de la dictature des colonels. Il fut l’une des figures du courant rénovateur du Pasok. Il fut notamment l’architecte de l’entrée de la Grèce dans l’euro en 2001.

Le Télégramme (Bretagne)
lundi 6 janvier 2025 99 words, p. BREST-VILLE4

Décès de l’ancien Premier ministre grec, Costas Simitis

L’ancien Premier ministre Costas Simitis, considéré comme un « modernisateur » dans la classe politique grecque, est décédé, dimanche, à l’âge de 88 ans. Résistant de la première heure contre le régime des colonels, il était l’un des fondateurs du Pasok, le Parti socialiste, créé en 1974, juste après la chute de la dictature. Il avait succédé à Andreas Papandréou, le chef historique du parti, et été Premier ministre, de 1996 à 2004. Il fut, notamment, l’architecte de l’entrée de la Grèce dans l’euro, en 2001.

L'Est Républicain
Edition de Besançon; Edition de Montbéliard; Edition de Lunéville; Edition de Nancy; Edition de Pont-à-Mousson - Toul; Edition de Meuse; Edition de Vesoul; Edition de Belfort
France monde, lundi 6 janvier 2025 195 words, p. PONT13,DOHD13,NAAB13,LUN13,EBEL13,MONT13,BADU13,EVES13

Allemagne Scholz veut attirer les investisseurs

Le chancelier Olaf Scholz a défendu dimanche l’idée d’une prime pour attirer les investisseurs en Allemagne, afin de soutenir l’industrie du pays, enlisée dans la crise. Ce “bonus made in Germany” accorderait un remboursement à hauteur de 10 %, sous la forme de crédit d’impôts, pour toute entreprise allemande ou étrangère qui investirait dans la production industrielle de la première économie européenne. Il s’agit d’une des propositions phares de son parti social-démocrate en vue des élections de février, alors que Scholz est candidat à sa réélection mais en mauvaise posture dans les sondages.

Grèce Décès de l’ex-Premier ministre socialiste Costas Simitis

L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis, considéré comme un « modernisateur » dans la classe politique grecque, est décédé dimanche à l’âge de 88 ans. Il était l’un des fondateurs du Pasok (Mouvement socialiste panhellénique), créé en 1974, juste après la chute de la dictature des colonels. Il avait succédé à Andreas Papandréou, le chef historique du parti, et été Premier ministre de 1996 à 2004. Il fut notamment l’architecte de l’entrée de l’euro en Grèce en 2001.

Corse Matin
Settimana, vendredi 10 janvier 2025 629 words, p. 30

Marie Ferranti et Alain di Meglioexplorent les mythes antiques

Un livre très singulier vient de paraître aux éditions Eolienne. Il a été écrit par Marie Ferranti et Alain di Meglio, deux auteurs pour qui la Méditerranée est une mer bien sûr, mais surtout une « mère ». Dans cet ouvrage intitulé L’andarini, les errants , ils voyagent au pays des mythes antiques et explorent avec ferveur les marges de l’Odyssée. Entre conte et poème, ils composent ainsi une trame où se mêlent les voix des amoureux du légendaire poète grec Homère.

Des auteurs de référence

Au fil des pages, on rencontre Antinoüs qui fut l’un des prétendants de Pénélope lorsqu’elle se retrouva seule durant le long voyage d’Ulysse. Il est également question de Calypso du nom de la nymphe aux cheveux d’or qui souhaitait faire d’Ulysse son époux, de Circé la magicienne fille du Soleil, sans oublier les lotophages, appelés ainsi car ils se nourrissaient de la fleur de lotos.

La place d’Homère dans la littérature grecque est majeure car il représente à lui seul le genre épique. Rappelons à cet effet que L’Iliade et L’Odyssée lui ont été attribuées dès le VIe siècle avant Jésus-Christ, ainsi que ses poèmes satiriques La bataille des grenouilles et des rats et Le Margitès . On connaît aussi ses Hymnes homériques.

Alain di Meglio, le co-auteur de L’andarini , est professeur émérite de l’Università di Corsica et adjoint à la culture et au patrimoine de Bonifacio, sa ville qui lui inspira de nombreux textes. Outre son abondante littérature scientifique dans le domaine de la sociolinguistique, il est également poète, nouvelliste et parolier de chansons en langue corse mais aussi en français et en bonifacien. Ancien responsable du Centre culturel universitaire de Corte, il est notamment l’auteur de trois recueils de poèmes, Migraturi , Vaghjimi spizzati et Sintimi di sponda.

Marie Ferranti est quant à elle une écrivaine de grand talent et l’une des autrices attitrées de la célèbre maison d’édition Gallimard. Son premier roman, Les femmes de San Stefano , fut distingué par le Prix François Mauriac. Elle fit mieux encore en 2002 en obtenant pour La princesse de Mantoue l e Grand Prix de l’Académie française, l’une des récompenses littéraires les plus prisées avec le Goncourt. D’abord très attachée au style romanesque, elle a ensuite diversifié son écriture en donnant naissance à une superbe pièce de théâtre La Passion de Maria Gentile, et à des formes alternant entre essais et dialogues. On retiendra tout particulièrement Un peu de temps à l’état pur qui est sa correspondance avec Jean-Guy Talamoni, l’ancien président nationaliste de l’Assemblée de Corse, et Le livre de Petru qui est le fruit de ses échanges avec le chanteur Petru Guelfucci, chantre du Riacquistu aujourd’hui disparu.

Remonter le temps

L’éditeur de L’andarini, les errants est Xavier Dandoy de Casabianca. Travaillant à Bastia, cet homme discret et efficace est à la tête de l’association « Eolienne », laquelle réalise un remarquable travail éditorial tout au long de l’année. En septembre dernier, un précédent livre publié par ses soins en co-édition avec l’Adecec a d’ailleurs obtenu le Prix du livre Corse 2024 dans la catégorie « Ghjuventù ». Il s’agit de Scumbugliu in l’universu de Ghjacumina Geronimi et Paula Bussi. Ce conte aborde les thèmes universels de la fraternité et de l’humanité. Il comprend des illustrations qui apportent une dimension poétique et captivante au récit.

Pour revenir à L’andarini, les errants , sachez que c’est un ouvrage de 88 pages dont la couverture offre un graphisme judicieusement ciselé. Sa lecture attise la curiosité et permet de remonter le temps en effectuant une passionnante introspection dans les secrets de la mythologie.

L'Est Républicain
Edition de Lunéville; Edition de Nancy; Edition de Pont-à-Mousson - Toul; Edition de Meuse
Sports | lorraine, vendredi 31 janvier 2025 367 words, p. LUN38,BADU38,PONT38,NAAB38

Handball - Proligue

Frédéric Beauregard terminera la saison avec l’AEK Athènes

F.Va

Le Nancéien d’adoption va connaître, à 41 ans, sa première expérience à l’étranger. Libéré par Sarrebourg, « Bobo » l’inusable a rallié ce jeudi la capitale grecque. Où il renforcera les rangs de l’actuel leader du championnat.

Fred Beauregard s’en étonne lui-même… Il aura fallu qu’il passe le cap de la quarantaine (rugissante) pour que le jeu des opportunités professionnelles lui offre sa première expérience « Erasmus ». Dans un autre championnat européen !

Libéré de ses six derniers mois de contrat par son club de Sarrebourg (dans lequel il évoluait depuis octobre 2023), l’inoxydable arrière martiniquais (41 ans) s’est envolé ce jeudi pour Athènes. Athènes, où il terminera la saison avec l’AEK, actuel leader du championnat et quintuple vainqueur de la compétition.

Actuellement à la lutte avec l’Olympiakos, qui lui avait ravi le titre la saison passée, les noir et or étaient à la recherche d’un renfort pour leur base arrière, après s’être séparés en cours d’exercice d’un autre Français : l’Alsacien Arthur Muller.

À l’ouvrage dès… dimanche

L’ex-joueur de Sélestat, Cesson et du NH, qui réside à Nancy depuis 2021, ne sera pas totalement « dépaysé » à l’AEK, où il retrouvera une colonie - longue comme le bras - de compatriotes ou de garçons habitués aux championnats hexagonaux : son « aîné », l’ex-gardien international Yann Genty (43 ans), les anciens Parisiens Dylan Garain et Adama Keïta, l’Avignonnais Jonathan Azorin, les Portugais Wilson Davyes (ex-Nantes, Cesson, Dunkerque…) et Gilberto Duarte (ex-Montpellier), le Havrais Genes Szukielowicz, le Franco-Sénégalais Souleymani Touré (ex-Villeurbanne) ou le portier israélien Dan Tepper (ex-Cherbourg, Saran)… Le tout « coaché » par l’ancien technicien de Cherbourg Frédéric Bougeant, que Fred Beauregard a déjà « côtoyé » dans le Cotentin.

Dès la descente de l’avion, ce dernier va devoir rapidement trouver ses nouveaux repères. À priori, il devrait être qualifié pour le prochain match de l’AEK : dimanche, face au Diomidis Argous.

Le Bien Public
Edition de la Haute Côte d'Or; Edition de Beaune; Edition de la Région Dijonnaise; Edition de Dijon
Actu | Économie, mardi 14 janvier 2025 283 words, p. COTE50,BEAU50,DIJO50,RDIJ50

Qui sont Dimitris et George Marinopoulos, les deux frères à la tête du groupe ?

Dimitris et George Marinopoulos : si ces deux frères sont totalement méconnus en France, ce n’est pas le cas en Grèce où la famille Marinopoulos s’est fait connaître notamment parce qu’elle a été à la tête de l’enseigne de grande distribution Carrefour dans la péninsule hellénique entre 1999 et 2016. D’abord sous forme de co-entreprise, puis via le montage, en 2012, d’une franchise exclusive “Carrefour Marinopoulos”. Dans un pays en faillite, les près de 700 magasins ne survivront que quatre ans avant d’être placés en procédure de sauvegarde en affichant 1,3 md€ de dette auprès de créanciers. La chaîne grecque de distribution rivale Sklavenitis viendra finalement à leur secours.

Mais les Marinopoulos, c’est aussi Famar, méga-groupe pharmaceutique franco-grec, ancien propriétaire d’usines à Lyon et Orléans, qui a également connu d’importants déboires financiers avant que les sites ne soient rachetés par différents acquéreurs.

Aujourd’hui, les deux hommes, souvent décrits comme discrets, poursuivent leurs affaires entre Athènes et Londres tout en visitant fréquemment le site côte-d’orien. Selon un document que nous avons pu consulter, ils détiennent aujourd’hui, et ensemble, 30 % d’Astrea Pharma, et donc de sa filiale locale Astrea Fontaine, par le biais d’une holding basée au Luxembourg, Wickenden, une société spécialisée dans la gestion de portefeuille. Cette SARL est, elle-même, détenue par deux trusts : Le Tristar au nom de Dimitris Marinopoulos et Le Lys au nom de George Marinopoulos qui sont, eux, domiciliés sur l’île de Jersey, ancien paradis fiscal qui a toutefois quitté la liste française des États et territoires non coopératifs (ETNC).

Maville (site web réf.) - Caen Maville
11 janvier 2025 457 words
À Caen, acrylique et aquarelle se mélangent à la Maison de quartier de Venoix

Info Caen À Caen acrylique et aquarelle se mélangent à la Maison de quartier de Venoix -... Caen Accueil Info Info Caen ... See article

La Vie (site web)
mardi 28 janvier 2025 1315 words

En Turquie, les chrétiens attendent le pape

La Turquie a accueilli deux cardinaux français mi-janvier 2025 pour célébrer les 1 700 ans du concile de Nicée, avant que le pape François s'y rende en mai.

En 2024, les chrétiens ont aussi été visés par un attentat de l'organisation État islamique. Reportage auprès des fidèles locaux.

Par Victor Fièvre

Ils ont devancé le pape François de quelques mois. Mi-janvier 2025, un groupe d'une centaine de prêtres du sud-est de la France, accompagnés de deux cardinaux, Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et François Bustillo, évêque d'Ajaccio, sont venus en pèlerinage pour marquer le 1 700e anniversaire du concile de Nicée.

En 325, face à la montée de l'arianisme, qui menace de déchirer l'Empire à peine unifié, Constantin Ier convoque le premier concile œcuménique. Cette rencontre à Nicée, aujourd'hui Iznik, à 90 km au sud-est d'Istanbul, fut fondatrice pour le christianisme moderne. « À cette époque, il y avait déjà des tensions, et il y a donc eu le concile, qui vient du terme “concilier” », éclaire le cardinal Bustillo à la sortie de la cathédrale, qui voit en ce pèlerinage un « retour vers les racines ».

« Nous, chrétiens, nous sommes peu nombreux, donc nous sommes forcés de bien vivre ensemble », explique au groupe réuni dans la cathédrale du Saint-Esprit d'Istanbul, à 10 min de place Taksim, le vicaire apostolique d'Istanbul, Massimiliano Palinuro. De fait, ces prêtres en pèlerinage sont à eux seuls plus nombreux que les fidèles qui se réunissent habituellement à la cathédrale d'Istanbul, une dizaine à la messe du soir, un peu plus le dimanche. Elle est célébrée en turc, en français ou en anglais selon les jours, pour s'adapter tantôt aux locaux, tantôt aux étudiants étrangers et aux expatriés.

Les chrétiens : 0,2 % de la population turque

À l'image de cette modeste participation, les chrétiens forment une infime minorité en Turquie. Ils sont 169 000, d'après l'étude World Christian Database de mars 2023, soit 0,2 % de la population : 44 % d'entre eux sont orthodoxes, 27 %, catholiques et 15 %, protestants – le reste n'est affilié à aucune église.

Laki Vingas, ancien représentant des fondations minoritaires (non musulmanes) en Turquie, rappelle qu'il s'agit là des communautés actuelles, mais que le nombre de grecs orthodoxes, « la minorité la plus importante en Turquie dans le passé », a largement diminué au gré des déplacements et des échanges de population, principalement entre 1922 et 1924, lors de la transition de l'Empire ottoman à la République de Turquie, puis dans les années 1950, où ils ont été la cible d'attaques, à Istanbul notamment.

Le Stambouliote souligne néanmoins la vitalité de certaines communautés : « Les syriaques orthodoxes sont très présents, et ont inauguré en 2023 leur première église depuis la création de la Turquie moderne (1923), à Istanbul, avec le soutien du gouvernement. »

Conversions autorisées, prosélytisme proscrit

Le 28 janvier 2024, des membres de l'organisation État islamique ont attaqué l'église italienne Santa Maria, dans le nord d'Istanbul, faisant un mort, un musulman de 52 ans, et plusieurs blessés. Depuis l'attentat, le prêtre salésien Nicola Masedu s'est vu proposer une escorte, et une voiture de police est postée devant tous les lieux de prière chrétiens. Le procès a commencé en janvier 2025.

Le prêtre, qui a passé la majeure partie de sa vie au Moyen-Orient, assure pour autant se sentir « en sécurité » en Turquie, mais Lili, l'une des quelques fidèles de sa paroisse, juge la situation « un peu stressante ». « Ce danger existe dans tous les pays », tempère un prêtre de l'église grecque orthodoxe de la Sainte-Trinité, non loin de la cathédrale du Saint-Esprit, qui préfère cependant garder l'anonymat.

L'homme à la barbe fournie accueille parfois de nouveaux fidèles qui demandent le baptême. Des conversions très encadrées : « Ils doivent signer un document affirmant qu'ils se convertissent de leur plein gré », précise-t-il. Devenir chrétien est bien autorisé, mais le prosélytisme est proscrit. Emre, 23 ans, d'une famille turque, est justement en passe de se convertir. « Ma famille menaçait de ne plus me parler. Puis j'ai emmené ma mère à l'église, elle a vu que c'était un endroit normal. »

Acceptation et discrimination

L'ONG évangélique Open Doors parle de « pression sociale » sur les chrétiens en Turquie, mais la majeure partie des personnes interrogées jugent ce terme trop fort. « Il y a une réelle liberté religieuse, explique le frère Milad Yacoub, de l'église de l'Assomption, à Kadiköy, côté asiatique d'Istanbul. Il peut y avoir des pressions, mais ça dépend vraiment du milieu social. » L'acceptation du christianisme dépend aussi de la situation géographique. Il est plus toléré à Istanbul que dans des villes conservatrices d'Anatolie.

Sezan, Russo-Turque de 25 ans, porte une croix à l'oreille. « Certaines personnes restent loin de moi en raison de ma religion, témoigne la jeune orthodoxe. Je me suis fait ma bulle de sûreté, et je ne subis pas de harcèlement. Mais, si j'ai un enfant, ce serait plus simple qu'il soit musulman. » Des personnes interrogées estiment qu'être chrétien peut notamment provoquer des discriminations à l'embauche.

Une méconnaissance de l'histoire

Selon Laki Vingas, les quelques réticences face au christianisme résultent d'une méconnaissance de l'histoire. « Les religions minoritaires ont très vite disparu au cours des années 1950-1970, et les nouvelles générations, après les années 1980, ne les ont pas vraiment connues. » La République de Turquie, fondée par Atatürk en 1923, est un pays laïc où la large majorité est musulmane. La population était encore chrétienne à 20 % au début du XXe siècle, mais leur nombre a chuté.

Les minorités religieuses ont vécu un premier tournant au cours de la Première Guerre mondiale, dans ce que la Turquie nomme la « tragédie » et les « évènements de 1915 », refusant le terme « génocide arménien », reconnu par le Parlement européen, la France ou encore les États-Unis. Les chrétiens syriaques et chaldéens en ont été aussi largement victimes selon le chercheur spécialiste des minorités chrétiennes, Sébastien de Courtois.

Aujourd'hui, Samim Akgönül, directeur du département d'études turques de l'université de Strasbourg, estime que l'AKP, le parti islamo-conservateur d'Erdoğan, a une « approche très protectrice des minorités. C'est une amélioration par rapport au XXe siècle ». Certains chercheurs parlent même de « période faste » pour les minorités en Turquie depuis les années 1990.

Mais Samim Akgönül souligne dans le même temps une « islamisation rampante » depuis la prise de pouvoir de l'AKP, en 2003, et « une invisibilisation des autres religions ». Avec, par exemple, la multiplication des écoles religieuses, les imam hatip, documentée par l'universitaire Sebnem Gumuscu, l'inauguration de grandes mosquées, ou encore la très symbolique transformation de Sainte-Sophie, ancienne basilique, en lieu de prière musulman, en 2020. « C'est dommage qu'un groupe se la réapproprie », déplore pour sa part Milad Yacoub. L'église Saint-Sauveur-in-Chora, à Istanbul, a connu le même sort.

Visite du pape François

C'est dans ce contexte que le pape François est attendu fin mai. Lors de sa première visite en 2014, il avait rencontré des exilés africains et chaldéens venus d'Irak. Le vicaire apostolique d'Istanbul, Massimiliano Palinuro, salue l'accueil massif de réfugiés ces dernières années – près de quatre millions dans le pays. « On doit remercier la Turquie pour cet accueil. C'est un enjeu pour l'Occident, qui est en train de se fermer », estime l'évêque.

Mais la visite de François pourrait faire ressortir des points d'achoppement. En avril 2015, la mention par le pape François lors d'une messe à la basilique Saint-Pierre de la tragédie de 1915 comme « le premier génocide du XXe siècle » n'avait pas manqué de faire réagir Ankara, qui avait rappelé son ambassadeur à Rome. Il a depuis utilisé ce terme en 2016, lors de son voyage en Arménie.

Autre sujet important, qui sera peut-être abordé : le statut juridique de l'Église catholique, qui dépend encore du traité de Lausanne (1923), fondant la Turquie moderne, qui ne mentionne que les « non-musulmans ». Une absence de personnalité juridique aux conséquences nombreuses. « Avec cette visite, nous espérons que l'Église catholique sera officiellement reconnue », espère Massimiliano Palinuro.

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Dans l'église du Saint-Esprit, à Istanbul, le 24 décembre 2023.

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La Croix (site web)
Actualité Culture, lundi 20 janvier 2025 467 words

« Nos âmes se reconnaîtront-elles ? » : après Troie, l'autre bataille d'Hélène et Ménélas

Aurélien Gerbeault

De retour au théâtre, Simon Abkarian puise de nouveau dans la mythologie et imagine, dans un texte empreint de lyrisme, les retrouvailles entre Hélène et Ménélas, alors que le chaos règne dans la cité troyenne.

Il fallait, pour Simon Abkarian, achever son triptyque. Après Ménélas Rebétiko Rapsodie, puis Hélène après la chute, l'auteur finit d'explorer la relation entre le roi de Sparte et sa reine. Dans ce tableau, la guerre est terminée, Troie est tombée et partout les Grecs pillent la cité. Sur une scène à la lumière tamisée, un homme entre. Ménélas s'avance et constate l'ampleur des massacres, mais son seul objectif désormais est de rejoindre Hélène.

Dix ans de conflit ont évidemment laissé des traces sur chacun. Ménélas en a conscience, mais il poursuit. Il est allé trop loin pour renoncer maintenant. De son côté, Hélène semble tout aussi perdue, rongée par la culpabilité. Elle sait que son mari vient la chercher, mais ne peut se résoudre à rester passive en attendant de connaître son sort.

Avec Nos âmes se reconnaîtront-elles ? (1), Simon Abkarian imagine ainsi le chemin de ces retrouvailles, tout à la fois redoutées et inévitables. Et s'intéresse aux racines de l'amour d'Hélène et Ménélas : peut-il survivre à cette guerre ? Pour y répondre, l'auteur reprend les codes de la tragédie grecque et de ses longs monologues, dans un texte empreint de lyrisme.

Un mythe ancré dans notre époque

La mise en scène, elle, est résolument moderne. Sur le plateau épuré trône seulement une table de banquet. Deux musiciens et le jeu de lumière font le reste, et suffisent à créer une atmosphère tantôt oppressante, parfois plus envoûtante.

Sur scène, aux côtés de Simon Abkarian, Marie-Sophie Ferdane rend à Hélène un charisme et une volonté que le mythe d'Homère ne lui avait pas accordés. Avec son jeu, l'actrice est captivante. On sent Hélène à fleur de peau, mais jamais elle ne se départit de sa grâce. Avec une voix toujours chargée d'émotions, Marie-Sophie Ferdane donne vie à un personnage qui reprend petit à petit le contrôle de sa vie. Surtout quand elle réalise l'horreur commise en son nom : « Elle n'est pas mue par la justice cette vengeance, mais par une pulsion qui ne s'explique pas. »

Quand vient la rencontre des deux époux, le dialogue qui s'installe tourne parfois en rond, et fait perdre aux personnages un peu de la force qu'ils tiraient jusque-là de leurs longues réflexions. Simon Abkarian réussit tout de même son pari et ancre le mythe dans notre époque en lui conférant un souffle élégant de modernité.

(1) À Nanterre au Théâtre des Amandiers jusqu'au 2 février, puis en tournée. Du 21 au 23 mai à Amiens, le 8 avril à Villefranche-sur-Saône, le 6 mai à Agen. Rens. : nanterre-amandiers.com.

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La Croix (site web)
Actualité Culture, dimanche 5 janvier 2025 731 words

Simon Abkarian, dramaturge des odyssées homériques et intimes

Camille Scali

Acteur au cinéma, comédien et metteur en scène au théâtre, Simon Abkarian réécrit les mythes d'Homère, traversés par la guerre et l'exil. Des échos à son histoire personnelle à découvrir au Théâtre des Amandiers de Nanterre dès le 16 janvier.

Simon Abkarian, 62 ans, a interprété une multitude de rôles complexes et travaillé autant au cinéma qu'au théâtre où, de longue date, il réécrit à sa manière L'Illiade et L'Odyssée. Le comédien et metteur en scène aux quatre Molières remanie le mythe d'Hélène et Ménélas à travers trois pièces de théâtre : Ménélas rebetiko Rapsodie,Hélène après la chute et Nos âmes se reconnaîtront-elles ? (1). La dernière partie du triptyque sera jouée au Théâtre des Amandiers de Nanterre dès le 16 janvier, avant une tournée au printemps.

Le récit évoque les retrouvailles entre le roi de Sparte Ménélas et sa femme Hélène, partie rejoindre le prince de Troie Pâris - qui l'enlève dans l'oeuvre d'Homère - et provoquant ainsi la fureur belliqueuse de son mari. À un échange amer entre Ménélas (Simon Abkarian) et Hélène (Marie-Sophie Ferdane), le dramaturge a préféré un dialogue sensuel, voire charnel. Il a voulu construire une narration éloignée de la « vengeance aveugle, qui frappe jusqu'à s'essouffler », comme il l'explique entre deux répétitions.

Depuis près de quinze ans, il s'inspire dans ses créations de la mythologie grecque, en particulier d'Homère, qu'il a découvert « tout petit ». « Il est intemporel, c'est le premier grand scénariste, estime-t-il. Ses mythes nous permettent de décoller de la réalité pour mieux y revenir. »

L'exil en coulisses

Le thème de l'exil traverse les pièces de Simon Abkarian comme celles d'Homère. Un écho à ses racines arméniennes ? Il s'en défend. « C'est le moteur du théâtre, assure-t-il. On y chante le paradis perdu, ou celui sur le point de l'être, comme celui dont on dispose. »

Le chant, la musique et le silence occupent d'ailleurs une place centrale dans son travail, continuant à ses yeux « la tragédie, là où les mots s'arrêtent ». Le triptyque est ainsi porté par des airs chargés d'exode et de résistance grecs (rébétiko), kurdes ou arméniens. Les musiciens kurdes Rusan Filzitek, joueur de saz (luth oriental), et Eylül Nazlier, chanteuse et instrumentiste, accompagnent Nos âmes se reconnaîtront-elles ?. Simon Abkarian les a choisis lui-même. « Les Kurdes savent ce qu'est la perte de leur terre », insiste-t-il.

Révéler la beauté et la cruauté par la guerre

La guerre tient également lieu de toile de fond aux créations de Simon Abkarian. Né à Paris, il part à l'âge de 9 ans à Beyrouth, capitale d'un Liban qui s'apprête à basculer dans la guerre civile. Le dramaturge relativise cependant l'influence du conflit sur son oeuvre : « Ça me travaille, mais on ne peut mesurer les répercussions d'un traumatisme sur soi », explique-t-il.

Bientôt à l'affiche d'une adaptation à l'écran du Quatrième Mur, roman de Sorj Chalandon sur le montage d'Antigone pendant la guerre civile libanaise (2), il se souvient d'avoir ressenti une certaine une indifférence face à cette dernière avant de connaître « les fermetures de frontières » et « le risque de se faire tirer dessus en sortant dans la rue ». « La guerre révèle l'âme : la noirceur, le meurtre mais aussi l'héroïsme et la beauté », relève-t-il. Avec elle, « on se sent menacé », et les choses du quotidien comme l'eau, le pain, les embrassades prennent une autre valeur.

Des souffrances connues par le peuple arménien, victime d'un génocide dont son grand-père fut le seul de ses ancêtres à avoir réchappé. Un peuple dont il défend la cause par des tribunes et des prises de parole, comme sur le conflit du Haut-Karabakh de 2020, mais aussi en incarnant le rôle de Missak Manouchian pour le réalisateur Robert Guédiguian (L'Armée du crime, 2009), ou, auparavant, un militant arménien pour Robert Kéchichian (Aram, 2002).

Ancien cordonnier en usine, a-t-il choisi le théâtre pour la catharsis qu'il permet ? « Rien n'est évident et, sinon, il faut arrêter de faire ce qui nous paraît l'être, tranche-t-il. Seule existe l'évidence de la faim et la soif. » Aux certitudes, Simon Abkarian préfère les « mystères à éclaircir ».

(1) Jusqu'au 2 février au Théâtre des Amandiers de Nanterre, puis en tournée dans toute la France le 8 avril à Villefranche-sur-Saône, le 6 mai à Agen et du 21 au 23 mai à Amiens.

(2) David Oelhoffen, Le Quatrième Mur, (2024), adapté du roman du même nom de Sorj Chalandon (Grasset, 2013), sortie prévue le 15 janvier.

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Actualité Dépêches, dimanche 26 janvier 2025 620 words
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Catastrophe ferroviaire en Grèce: des milliers de manifestants réclament "justice"

AFP

Plus de 40.000 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche dans le centre d'Athènes et à Thessalonique (nord) réclamant « justice » pour les familles des 57 morts de la catastrophe de chemin de fer de 2023, le pire accident ferroviaire en Grèce.

Fournissant un premier bilan dimanche à midi, la police a fait état de 12.000 manifestants à Athènes, mais deux heures plus tard ce nombre à atteint « plus de 30.000 », a indiqué à l'AFP un responsable du bureau de presse de la police.

La manifestation a été émaillée d'escarmouches entre protestaires et forces antiémeutes dans la capitale.

A Thessalonique, deuxième ville grecque dans le Nord, « 16.000 personnes » se sont rassemblées dans le centre-ville, selon la police locale.

« On n'oublie pas, on ne pardonne pas », « Justice, Non à l'étouffement (de l'affaire) », était écrit sur des banderoles des manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train de passagers reliant Athènes à Thessalonique (nord) avait heurté frontalement un convoi de marchandises, à 350 km au nord d'Athènes, près de la vallée de Tempé à Larissa (centre), tuant 57 personnes, dont de nombreux étudiants.

Les deux trains, dont l'un transportait plus de 350 passagers, avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu'aucun système d'alarme ne soit déclenché avant la collision.

L'accident a été imputé aux défaillances du réseau ferroviaire et à une « erreur humaine », celle surtout du chef de la gare proche de Larissa, inculpé.

nouveau rapport

Mais selon un nouveau rapport d'un expert financé par les familles de victimes, qui a fait l'objet d'une fuite la semaine dernière, le train de marchandises transportait une cargaison « illégale ».

Des manifestants à Thessalonique (nord de la Grèce), le 26 janvier 2025, réclament la "justice" pour les proches des 57 personnes mortes dans la catastrophe ferroviaire de février 2023 / SAKIS MITROLIDIS / AFP

D'après ce rapport, cette cargaison comprenait des substances chimiques explosives qui ont provoqué un incendie lors de la collision au cours de laquelle de nombreuses victimes auraient été asphyxiées par manque d'oxygène.

Selon les enregistrements des appels des secouristes aux victimes bloquées sous les débris, publiés sur les réseaux sociaux la semaine dernière, l'une de victimes criait « je n'ai pas d'oxygène ».

« Nous descendons dans la rue pour les voix qui ont été réduites au silence par manque d'oxygène », ou « Je n'ai pas d'oxygène », était écrit sur des banderoles brandies par des manifestants dimanche sur la place Syntagma, face au Parlement à Athènes.

« Je voudrais remercier tous ces gens qui répondent aujourd'hui à cet appel car depuis deux ans les responsables de l'assassinat de nos enfants se cachent (...) », a déclaré à l'AFP à Athènes Mirela Roussi, qui a perdu son fils dans cet accident.

De nombreuses rues dans le centre d'Athènes ont été bouclées à la circulation dimanche après-midi en raison des cortèges de manifestants.

Des escarmouches ont eu lieu entre protestataires et forces de l'ordre. Un groupe de manifestants a jeté des cocktails Molotov contre les forces antiémeutes. Celle-ci de leur côté ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes avant que les manifestants commencent à quitter les lieux, a indiqué à l'AFP une manifestante.

A Thessalonique, Pavlos Aslanidis, père d'un jeune de 26 ans tué dans l'accident, s'est également félicité de l'ampleur de la manifestation.

« L'affaire n'est plus celle des familles mais de tous les Grecs (...), nous avons un Etat qui dès le début a étouffé l'affaire, mais tous ensemble on va gagner », dit-il.

Des milliers de personnes ont également manifesté dans d'autres villes à travers le pays, à l'appel du collectif des familles, selon des photos et vidéos publiées dans la page du collectif sur Meta.

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lundi 6 janvier 2025 4337 words

À Odessa, vivre et créer malgré la guerre

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Marie Chaudey Publié le 24/11/2022 à 07h33, mis à jour le 24/11/2022 à 18h25 • Lecture 12 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'a-odessa-vivre-et-creer-malgre-la-guerre', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Drapés dans des bannières bleu et jaune, ils crient leur joie. « Chaque Odessite trinquera ce soir en famille, avec un espoir raffermi. Tout le monde en a besoin, avant de penser aux représailles russes qui vont suivre », explique Valentina, notre interprète, professeure de français. « Poutine n’aura pas ma peur. Mener une vie normale, c’est résister, c’est ne pas céder à la propagande russe. » La vie, malgré tout Au premier abord, c’est vrai, la vie citadine paraît ici « normale ». Boutiques ouvertes, passants affairés. En arpentant les larges avenues pavées de la plus européennes des villes ukrainiennes, bordées d’arbres et d’élégantes bâtisses au charme suranné, on ne peut s’empêcher de penser au rêve impérial russe de Catherine II à la fin du XVIIIe siècle et aux plans dessinés par des Français, à la cité si littéraire de l’écrivain Isaac Babel, qui a croqué les petits artisans, gangsters et aventuriers cosmopolites de ce port ayant accueilli tant d’immigrants (Italiens, Grecs, Polonais, Tatars, Juifs de Galicie ou de Lituanie)… La guerre est pourtant bien là. Impossible d’accéder aux fameuses « marches Potemkine » immortalisées au cinéma par Eisenstein : l’armée ukrainienne est déployée sur les lieux et interdit l’accès au port. Ceinte de sacs de sable, la fameuse statue du duc de Richelieu (le premier gouverneur français d’Odessa) ne peut être aperçue que de loin. Dès le début de la guerre, fin février 2022, la menace d’offensive russe a été pressentie du côté de la mer. Mais, jusqu’alors, c’est le ciel qui a convoyé les missiles de Poutine et ses drones iraniens (triste bilan de 80 victimes civiles odessites depuis les premiers jours du conflit). La nuit tombée, les rues du centre historique sont plongées dans le noir, autant pour la sécurité que pour les économies d’énergie. Les immeubles d’habitation se contentent de quelques ampoules, ignorent le chauffage (la météo n’est pas encore trop rude) et subissent à tour de rôle des coupures d’électricité. Bien que le couvre-feu tombe à 23 heures, les restaurants poussent gentiment leurs clients dehors dès 21 heures, pour que leur personnel ait le temps de rentrer chez eux sans encombre. De l’abri en sous-sol à la scène L’insouciance et la dolce vita dont s’enorgueillissaient auparavant les habitants de la ville balnéaire paraissent lointaines. Mais le tempo de la guerre, ce sont les alertes aux bombardements qui le donnent. De jour comme de nuit, à une fréquence plus ou moins élevée, le long mugissement des sirènes retentit et hache le quotidien. Il nous surprend cet après-midi-là, alors que nous avons rendez-vous avec des artistes de l’opéra d’Odessa (joyau baroque construit au XIXe siècle par des architectes viennois). Direction l’abri en sous-sol, où une centaine de personnes s’entassent et où nous mènerons l’interview sous un néon blafard. Nul doute que le bunker a protégé les générations précédentes durant la Seconde Guerre mondiale. Et, 80 ans plus tard, le décor reste inchangé, mais chacun surveille du coin de l’œil l’écran de son smartphone, où la messagerie Telegram montre en temps réel le périmètre menacé par les missiles russes sur la carte de l’Ukraine. « Le 24 février 2022 devait avoir lieu la générale de l’opéra Kateryna , qui est finalement au programme aujourd’hui même… Malgré la menace des bombes, la culture ukrainienne demeure vivante, on fait face avec opiniâtreté. Notre front culturel tient, il est aussi essentiel que le front militaire », souligne la jeune soprano Yulia Tereshchuk. Avec toutes les difficultés que l’on sait mais sur lesquelles personne n’insiste, on n’oublie pas que certains artistes sont en exil, d’autres, sur le front. La soprano Yulia Terenshchuk qui tient le rôle titre de Kateryna. • Marie Chaudey « Les deux premiers mois de la guerre, nous avons rempli des sacs de sable comme tout le monde pour protéger notre ville. Nous avons aussi interprété des chants traditionnels ukrainiens sur la plage pour donner aux habitants du cœur à l’ouvrage et organisé des concerts dans les hôpitaux », se rappelle le pianiste Igor Parada. En artiste citoyenne, Yulia Tereshchuk s’est même rendue sur le front à Mikolaïv chanter pour les soldats. « L’opéra a réouvert, nous avons repris ensuite les répétitions car nous avons compris que les gens ont plus que jamais besoin d’art et de spectacle, de quoi s’évader pendant deux heures, de quoi renouer la vie d’avant, détaille le ténor Vladislav Goray. Nous sommes un opéra dans la grande tradition européenne, qui allie les compositeurs ukrainiens, tels Berezovsky ou Bortnianski, à Verdi ou Puccini. » Plus question pour l’instant d’interpréter Tchaïkovski, tant que dure cette guerre menée par l’ancien pays frère, celui du Bolchoï et du théâtre Mariinsky. Aucun message de soutien des artistes russes n’est parvenu jusqu’à Odessa, silence radio, regrettent les Ukrainiens. Seul le ténor garde un lien avec un ami moscovite : « Même ici, dans la guerre, je me sens plus en sécurité que lui sous la patte de Poutine… » Une heure et demie plus tard, l’alerte terminée, on remonte à l’air libre pour assister à l’ouverture de la saison lyrique (les représentations commencent désormais à 16 heures). La somptueuse salle à l’italienne est comble, le tour de force, magnifique. Devant le rideau rouge, la présentatrice dédie le spectacle à « la victoire de Kherson », sous des salves d’applaudissements et de hourras. Tiré d’une œuvre de 1842 du poète national Taras Chevtchenko, l’opéra Kateryna déploie alors sur scène ses fastes. La soprano Yulia Tereshchuk y tient le rôle-titre, celui d’une héroïne ukrainienne au parcours tragique : amoureuse d’un soldat russe, abandonnée et trahie… Créer sous les bombes À quelques rues de là, odeurs de térébenthine et planchers qui craquent. Dans les couloirs décatis et les étages froids de l’école d’art Grekov, des jeunes filles emmitouflées se pressent, toiles et cartons sous le bras. Fondé au XIXe siècle, l’établissement réputé est resté dans son jus et la guerre n’a pas amélioré les conditions matérielles. Elle a fait augmenter les prix, des denrées alimentaires comme du matériel nécessaire. Plus de la moitié des étudiants sont partis à l’étranger, accueillis par des institutions allemandes ou roumaines, les autres essaient de tenir malgré les coupures de courant et les descentes dans l’abri : deux pièces calfeutrées par des sacs de sable, avec une réserve d’eau et où un coffre renferme des masques à gaz. L’abri anti-bombardement, en sous-sol de l’Ecole d’art Grekov. • Marie Chaudey Artiste et enseignant, Mykola Lukin a fait travailler ses élèves sur la manière dont la guerre les atteint et les change. Les œuvres ont été rassemblées sous le titre Un silence plein de bruit, qui fait référence aux sirènes hurlant à n’importe quelle heure : « Même quand il n’y a pas d’alerte, nos oreilles restent aux aguets. Sous la menace, le silence n’existe plus. L’intranquillité prend toute la place. » Aleksandra, 19 ans, réfugiée du Donbass avec sa mère et sa sœur (son père est resté sur place, à Louhansk), a brossé en triptyque de sinistres portes de bunker, images saisissantes de l’enfermement. Karyna, 20 ans, a assemblé un tee-shirt, un soutien-gorge et un gant en latex : « Pas de corps, car la vie n’a désormais plus aucune valeur aux yeux de nos agresseurs », souligne-t-elle. Quant à Sofia, 18 ans, qui se dit si fatiguée de l’incertitude quotidienne dans une guerre qui n’est pas près de finir, qui lui vole ses projets et ses rêves, elle a peint, de dos, le corps nu d’un jeune homme aux bras déployés imitant les ailes d’un avion, entre équilibre précaire et émouvante fragilité. Obsédée qu’elle est par les bruits venus du ciel… Mikola Lukin, artiste et enseignant à l’école d’art Grekov, devant le coffre à masques à gaz de l’abri. • Marie Chaudey Tous les créateurs que nous avons croisés à Odessa témoignent de l’onde de choc de la guerre sur leur travail. Dans son atelier à moitié vide, le peintre Igor Gusev nous présente une modeste valise pleine de dessins. Célèbre pour ses toiles dont tous les sujets finissent en coulures qui ressemblent à des codes-barres, l’artiste coté sur le marché international avoue n’avoir plus été capable de poursuivre sa « peinture métaphysique » depuis fin février 2022. « L'idéologie arrogante et solennelle du régime russe actuel » Avec un humour typiquement odessite, il a pourtant réussi à relever la tête en dessinant chaque matin une petite composition graphique sur des couvertures arrachées à de vieux livres bradés sur marché aux puces. Toujours en réaction à l’actualité de la guerre. Des œuvres très appréciées sur Instagram. Le jour de septembre 2022 où les drones iraniens ont été abattus à Odessa par la défense ukrainienne, il a ainsi dessiné une fronde avec ce commentaire : « Viens par ici, espèce de Mobylette. » Aujourd’hui, il substitue des éléments dans des tableaux célèbres : en référence aux troupes russes qui pillent les territoires occupés, il a mis une machine à laver à la place d’une comtesse dans une copie d’une célèbre toile de Sourikov : « Le contraste est terrible entre l’idéologie arrogante et solennelle déployée par le régime russe actuel et la sordide réalité du terrain », précise l’artiste. Sa riposte, c’est l’humour mordant, marque de fabrique locale et tradition séculaire. Lui-même est né d’un père russe et doit composer avec une réalité en train de changer dans une ville auparavant largement russophone : « Ma langue maternelle est le russe, ce n’est pas facile de me mettre à l’ukrainien. Mais je sais que l’arme culturelle est importante, il me faut oublier pour le moment la culture russe, on y reviendra plus tard. Je dirais qu’en pourcentage je me sens désormais 60 % ukrainien et 40 % russe… Et il m’arrive de plus en plus de rêver en anglais. » La langue ukrainienne en première ligne Au café bohème Antika, l’un des seuls à être resté ouvert depuis les bombardements des premiers jours du conflit (les vitres demeurent protégées par de mornes panneaux de contreplaqué, qui contrastent avec les toiles colorées de jeunes artistes accrochées à l’intérieur), Maksim Finogeev, 35 ans, raconte comment la guerre a totalement remis en question son travail de photographe d’art et de mode. D’abord figé par la sidération et incapable de se concentrer sur quoi que ce soit, il a accepté de devenir fixeur pour des photoreporteurs de l’agence Magnum. Sur la ligne de front, il a tenu un mois, confronté à plus de violence qu’il ne pouvait en endurer : « Le jour où je me suis retrouvé à la morgue de Mykolaïv aux côtés d’une mère condamnée à reconnaître le corps mutilé de son fils grâce à ses chaussettes, j’ai décidé de rentrer à Odessa. » Le jeune photographe Maksim Finogeev au café Antika. • Marie Chaudey Il y piste depuis les traces visibles et invisibles de la guerre, le traumatisme sous la surface du quotidien. Le jeune artiste s’est mis à l’écoute de ses émotions et de ses terreurs, compulse des études sur le fonctionnement du cerveau humain, la manière dont notre ordinateur intérieur scanne les dangers extérieurs, comment il gère intimement une vie sous le signe de la menace qui peut surgir n’importe où et n’importe quand… Les blessures cachées de ses concitoyens, le poète Boris Khersonsky, 72 ans, les sonde depuis longtemps, lui qui est aussi psychiatre et thérapeute. Avoir trouvé refuge en Italie depuis le mois de mars 2022 ne l’empêche pas d’être relié à longueur de journée à son pays. Il continue de dispenser ses cours de psychiatrie à l’université de Kiev et à tenter de soulager inlassablement les traumas dus à la guerre, en particulier chez les jeunes militaires et volontaires qui peuvent le joindre à toute heure. Il nous parle via Internet, sa longue barbe blanche de mage tremblotant à l’écran, en gardant un œil sur les messages urgents de ses patients en détresse. Sa bonne ville d’Odessa lui manque, il y a laissé son âme, c’est-à-dire sa bibliothèque et ses chats sous la garde d’une voisine dans le quartier de la Grande-Fontaine. Et il essaie d’en plaisanter, contraint par les circonstances à répéter finalement un parcours que tant d’autres ont fait avant lui : « Odessa est une ville de nomades, un port dont les écrivains sont toujours partis… On y est fier de ses racines mais c’est pour mieux s’en éloigner. » Lui-même appartient à la catégorie des intellectuels universels et inclassables. Issu d’une vieille famille juive allemande, Boris Khersonsky est un russophone qui s’est converti il y a des décennies à l’orthodoxie et se sent aujourd’hui profondément ukrainien : il se présente désormais comme un poète bilingue (ses quatre derniers recueils et un de ses essais ont été rédigés en ukrainien). « J’ai appris cette langue à 8 ans sur les conseils pragmatiques de mon père et même de ma grand-mère, qui m’expliquaient que nous vivions sur le territoire de l’Ukraine. J’ai connu la russification d’Odessa dans ma jeunesse, et je suis témoin dans mon vieil âge de sa dérussification. En voulant soi-disant protéger la culture russe, Poutine est en train de la tuer. » Ardemment européen, le poète ne défend pas l’ukrainisation à marche forcée telle que prônée par certains militants zélés, qui souhaitent voir détruit le monument de Catherine II au cœur de la ville ou certains noms de rue changés : « Odessa a eu un passé impérial qu’il faut accepter. Et elle aura un futur ukrainien qu’il faut construire de manière pacifique. » Plus européens que jamais La libraire Galina Dalnik, la cinquantaine énergique, se retrousse les manches pour aider à bâtir cet avenir-là. Elle tient boutique sur le boulevard animé qui mène au marché Privoz (le plus vaste d’Ukraine et une institution odessite) où nous la retrouvons un dimanche à midi. Sur la porte de sa chaleureuse librairie, une affichette prévient : « Personne ne se moque ici des russophones qui font l’effort de parler ukrainien. » À l’intérieur, les étagères de livres (des albums colorés pour les enfants, des traductions de romans étrangers, des essais sur l’histoire ukrainienne, une biographie de Churchill) côtoient un petit salon de thé très fréquenté. Derrière le comptoir, c’est une jeune femme réfugiée du Donbass qui sert les tasses fumantes. Galina Dalnik, elle, partage une discussion avec cinq ou six amis réunis autour d’une table. Ils appartiennent tous à l’Église grecque-catholique ukrainienne, rattachée à Rome mais de liturgie orthodoxe. Parmi eux, Eugène, un juriste, qui porte un treillis militaire. Membre d’une brigade de volontaires, il est rentré du front pour une permission de deux jours. Il confie combien la victoire de Kherson est pour lui tempérée par la conscience aiguë du nombre des victimes tombées au combat. Une religieuse tout juste arrivée de Kiev, sœur Irena, raconte l’inlassable travail de la Caritas qui épaule, loge, nourrit les familles réfugiées et tant de gens qui ont perdu leur travail. Ce qui réunit aujourd’hui Galina et ses amis prend des airs de petite révolution : en faisant pression sur leurs autorités paroissiales, il est question pour eux cette année de fêter Noël non plus le 6 janvier, en même temps que les autres orthodoxes, mais le 25 décembre… Galina Dalnik n’en démord pas : « Ce sera une preuve que nous sommes de vrais Européens, un puissant symbole ! » Contre l’impérialisme russe À la Bibliothèque nationale scientifique d’Odessa, la plus ancienne bibliothèque publique d’Ukraine, bâtisse néogrecque qui est gardée comme une forteresse, nous entendons le même credo. Sur ses cinq millions et demi de livres et documents mis à l’abri veille une femme au caractère bien trempé, qui garde en tête les destructions et pillages russes dans les zones occupées, les autodafés de livres en langue ukrainienne. Iryna Biriukova nous guide d’abord vers la spectaculaire salle de lecture à colonnes aujourd’hui fermée (lampes de travail remisées, sièges protégés). La splendide salle de lecture de la Bibliothèque nationale scientifique d’Odessa, vidée en raison des bombardements. • Marie Chaudey Les chercheurs, enseignants et étudiants, ont désormais principalement accès aux ouvrages grâce à Internet. La numérisation s’est accélérée, sous l’égide de l’Unesco et avec le soutien de près de 30 bibliothèques étrangères partenaires, principalement européennes. « Notre mission est de tout conserver, de garantir l’accès au savoir de la population : nous n’abandonnerons pas cela à la guerre. Quand les jeunes ne lisent pas et n’étudient pas, le temps perdu est impossible à rattraper. » La splendide salle de lecture de la Bibliothèque nationale scientifique d’Odessa, vidée en raison des bombardements • Marie Chaudey Alors que certains de ses collaborateurs ont préféré un exil qu’ils espèrent temporaire, la vaillante directrice ne s’éloigne que de manière très brève de son trésor, pour un déplacement à Vienne ou à Tbilissi : « J’en profite peu : la guerre, on la transporte avec soi. La résistance ne peut s’interrompre, elle doit se poursuivre au moyen de notre unique arme : les livres. Ma place est ici. » Contre « l’impérialisme russe », elle brandit l’ouvrage publié en 1650 par l’ingénieur franco-polonais Guillaume de Beauplan qui fut le premier cartographe de l’Ukraine : il est intitulé Description d’Ukranie qui sont plusieurs provinces du royaume de Pologne. Contre la propagande poutinienne qui nie l’identité et la langue ukrainiennes, elle dégaine le conte Maroussia datant de 1834. « À la violence d’une certaine culture russe, nous opposons la connaissance et la liberté obstinée », affirme Iryna Biriukova, qui nous offre au moment de notre départ une petite cloche peinte de l’artisanat traditionnel ukrainien : « Nous craignons la lassitude des opinions publiques européennes. Faites entendre l’écho de nos voix ! », insiste celle qui se vit non seulement comme la gardienne d’un patrimoine ukrainien mais aussi mondial. Festival Un week-end l’Est Jusqu’au 28 novembre 2022 à Paris, retrouvez plus d’une centaine d’écrivains et artistes ukrainiens venus d’Odessa ou originaires de la ville, en concerts et en débats. Les poètes Boris Khersonsky et Ilya Kaminsky sont respectivement l’invité d’honneur et le parrain de cette édition. Hommage et soutien à une cité éminemment culturelle, où sont nés l’art abstrait avec Vassily Kandinsky, le théâtre d’atmosphère avec Anton Tchekhov, le roman d’avant-garde avec Isaac Babel, la poésie futuriste avec Vladimir Maïakovski et le cinéma expressionniste avec Sergueï Eisenstein… weekendalest.com À lire Hommage à l’Ukraine, sous la direction d’Iryna Dmytrychyn et Emmanuel Ruben, Stock, 21,50 €. Un bouleversant recueil de textes d’auteurs ukrainiens contemporains face à la guerre. La Vie aime beaucoup. A lire aussi : En Russie, la propagande est toujours plus forte que la réalité A lire aussi : Bernard Henri-Lévy tague ton nom… Liberté ! 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En Russie, la propagande est toujours plus forte que la réalité Constantin Sigov : « Ce qui se passe en Ukraine est scruté par les autres États autoritaires » À Irpin, la lente reconstruction après le départ des troupes russes Ukraine Littérature Art Résistance Marie Chaudey Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. S'inscrire Dans la même rubrique « Tout sur Marie » sur Arte : une série documentaire captivante Arte diffuse le documentaire passionnant en deux épisodes réalisé par Isabelle Brocard sur l'histoire… Quand les paquebots inspiraient les artistes Le Musée d’arts de Nantes prend la mer et ouvre l’horizon. 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À Lille, la « Maison du 60 », une communauté dominicaine au service d'un quartier Voir plus d'articles ? Christianisme Épiphanie : les Rois mages, personnages entre histoire et légende « Il y a un besoin urgent de façonner un socle de paix méditerranéen » Brigitte Lips : « Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau » Méditation biblique : les mages ouvrent un chemin Épiphanie : qui étaient les rois mages?? Maïte Roche : « Comment traduire l’Amour de Dieu par le dessin ? » À Lille, la « Maison du 60 », une communauté dominicaine au service d'un quartier Voir plus d'articles ? Idées Comment s'organisent la spiritualité et la résistance des chrétiens de Palestine ? Épiphanie : qui étaient les rois mages?? Chercher le vrai grain de ta vie Adieu princesses Repartir pour un tour ? Croire en la France ? Canonisation des carmélites de Compiègne : la persécution religieuse, angle mort de la Révolution Voir plus d'articles ? 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lundi 6 janvier 2025 1729 words

André Manoukian : « La musique est au-delà du bonheur »

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Publicité Partenaires Contact Charte La Vie Le Monde Aide / FAQ Mentions légales Conditions générales d'utilisation Gestion des cookies Politique de confidentialité Pratique Boutique Abonnement Éditions papier Guide Saint-Christophe Voyages Service client Courrier des lecteurs Archives Petites annonces Plan du site Accueil / Modes de vie / Culture André Manoukian : « La musique est au-delà du bonheur » Musique Sentiment d’appartenance, vibrations émotionnelles et corporelles, ouverture vers la spiritualité… la musique a ce pouvoir de plonger l’auditeur dans un état de félicité. Nous avons demandé son regard à André Manoukian, auteur-compositeur et pianiste. Propos recueillis par Anne-Laure Filhol Publié le 02/01/2025 à 14h08, mis à jour le 02/01/2025 à 14h08 • Lecture 3 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'andre-manoukian-la-musique-est-au-dela-du-bonheur', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Le rôle du musicien est donc, entre autres, d’embellir la vie, ou en tout cas de restituer l’harmonie cachée de la nature et de nous y donner accès. Il nous la fait vivre et sentir. Car la musique ne passe pas par la tête ; elle nous livre la clé du monde qui nous entoure en émotions, et par ses vibrations que nous ressentons dans notre corps. Là est sa magie. Conscience cosmique et énergie animale Entre outre, les Grecs faisaient la distinction entre la musique apollinienne, qui vous élève vers une conscience cosmique, et celle dionysiaque, qui vous fait retrouver notre énergie animale. Et les deux se valaient : nous avons besoin de nous élever en écoutant la Passion selon saint Matthieu et tout à coup l’envie de danser sur une musique disco ou pop-rock. Et c’est très bien ! Spinoza dit que la joie advient lorsque nous accédons à un sentiment d’appartenance à un tout : lorsque nous découvrons que l’autre, la plante, l’animal, l’Univers font partie de nous. Il décrit aussi trois états de conscience : celui qui considère les autres comme ses ennemis (face à la vague, il boit la tasse et peste contre elle), celui qui comprend les rapports du monde à lui (quand la vague arrive, il lève la tête), et celui qui va comprendre la vague et qui va se mettre à surfer dessus… à en éprouver une jouissance suprême. La musique vous donne accès à ce troisième état de conscience, sans que vous ayez besoin ni d’apprendre ni de raisonner. Et parce qu’on vit l’expérience d’être immergé dans un tout, la musique nous ouvre à la spiritualité. Si vous lui enlevez cette dimension, vous lui enlevez tout. Nous sommes donc bien loin, bien au-delà, d’un bien-être – terme que j’ai en horreur. La musique comporte une part mystique et en cela elle est un bonheur. Elle est même au-delà de ce dernier. Succession de tensions et de résolutions La musique – tous styles confondus – est agencée comme une succession de tensions et de résolutions. Et on n’a nullement besoin d’être musicien pour le percevoir. Les tensions créent du suspense, puis vient la résolution, la conclusion, et vous vous sentez soulagés, apaisés, y compris physiquement. Ainsi vient le bonheur. Un soir, un des fils de Bach jouait du clavecin pour l’endormir. Entendant son père ronfler, il se leva et partit. Puisqu’il s’était arrêté en plein accord suspendu, cela réveilla Bach dans son sommeil. Le fils est donc revenu, a joué cet accord, il a conclu, puis est retourné se coucher. Voilà ce qui nous rend, entre autres, heureux dans la musique : le point final ou happy ending. Lorsqu’une musique vous rend joyeux ou vous fait pleurer, elle est certes peut-être associée à un souvenir très personnel. Mais on retrouve à ce moment-là le même mécanisme : vous savez comment cela va se finir, et vous l’attendez malgré tout. Vous regardez le film avec beaucoup de plaisir parce que cela vous est familier. Nous avons tous des musiques qui sont associées à nos mémoires, à des souvenirs. Mais ce subjectif va ajouter une couche sur cette fondamentale qui est aussi bien utilisée par Chopin que par les Pink Floyd : le musicien utilise ces tensions et résolutions pour nous mener où il veut. Quant à ceux qui croient qu’à la dernière mesure jouée le bonheur s’arrête, j’ai l’histoire de cette dame qui, à la sortie d’un concert, m’a dit : “ J’en ai pour deux jours !” (Rires) » À lire Les Pouvoirs extraordinaires de la musique , d’André Manoukian, Harper Collins, 19,90 €. A lire aussi : Et vous, êtes-vous heureux ? A lire aussi : Ilaria Gaspari : « Le bonheur résulte d’un exercice de liberté » A lire aussi : Le bonheur, une ascèse de la bonté A lire aussi : Avec « Anouch », André Manoukian renoue avec ses racines arméniennes SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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Ma Vie « Tout sur Marie » sur Arte : une série documentaire captivante Quand les paquebots inspiraient les artistes Chaudrée de maïs créole ABC de la foi : Jubilé Le bonheur, une ascèse de la bonté Ilaria Gaspari : « Le bonheur résulte d’un exercice de liberté » André Manoukian : « La musique est au-delà du bonheur » Abonnez-vous à partir de 1€ le premier mois J'en profite × Rubriques Actualité Christianisme Idées Modes de vie Culture Services À propos Qui sommes-nous ? Publicité Partenaires Contact Charte La Vie Le Monde Aide / FAQ Mentions légales Conditions générales d'utilisation Gestion des cookies Politique de confidentialité Pratique Boutique S’abonner / Se désabonner Éditions papier Le Guide TV Guide Saint-Christophe Voyages Service client Courrier des lecteurs Archives Petites annonces Plan du site Sites du groupe Le Monde Courrier International Télérama Le Monde diplomatique Le Huffington Post Gestion des cookies - Tous droits réservés - La Vie 2020

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Maville (site web réf.) - Quimper Maville
30 janvier 2025 391 words
Volley-ball. Ligue des champions : Saint-Nazaire affrontera l’Olympiacos en 8es de finale . Sport

Sport Quimper Volley-ball Ligue des champions Saint-Nazaire affrontera lOlympiacos en 8es de... Quimper Jeudi 30 janvier 2025 17:33 Volley-ball. Ligue des champions : Saint-Nazaire affrontera l’Olympiacos... See article

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lundi 6 janvier 2025 2880 words

Ukraine : « Nous payons un prix très lourd pour notre liberté »

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Par Corine Chabaud à Lviv Publié le 21/02/2024 à 13h49, mis à jour le 21/02/2024 à 13h49 • Lecture 7 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'ukraine-nous-payons-un-prix-tres-lourd-pour-notre-liberte', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Dehors, un orchestre militaire de cuivres joue pour le convoi funéraire, qui se fige face à la mairie, place Rynok, cœur battant du vieux Lviv, classé patrimoine en péril par l’Unesco depuis cet été, en raison des risques de bombardements. Le maire, Andriy Sadovy, 55 ans, est là. À son initiative, les panneaux de la ville, intitulés « Lviv dit au revoir », affichent une biographie des défunts. Aujourd’hui, Taras Kizy, 26 ans, originaire de la région, mort le 27 janvier, après avoir « défendu la souveraineté de l’État dans le Sud » ; Oleksander Shargulenko, 35 ans, de Kherson, un être « exceptionnellement souriant et joyeux », décédé au combat vers Kharkiv, qui « laisse dans le deuil son épouse et ses deux fils » ; et Denis Sirik, 24 ans, issu de Zaporijia, volontaire récompensé par une médaille du courage pour être « retourné au front » malgré une blessure. Au cimetière de Lytchakiv, jusqu’où roulent les trois corbillards, la famille de Denis l’embrasse, avant que l’on cloue son cercueil. La nécropole offre au regard quantité de tombes fraîches ornées de drapeaux, près d’autres fosses déjà creusées. En haut de l’esplanade boueuse du Champ-de-Mars, les trois soldats sont mis en terre, ensevelis avec des œillets rouges. Ne pas démoraliser les troupes Depuis février 2022, la guerre entre la Russie et l’Ukraine est terriblement meurtrière. La preuve ? Les cimetières en expansion, à Lviv, et partout. Si les chiffres sont secrets, car de nature à démoraliser les troupes, des données filtrent. En août 2023, le renseignement états-unien évaluait à 500 000 le nombre de victimes : 120 000 morts et 180 000 blessés côté russe, et 70 000 morts et 130 000 blessés côté ukrainien. Qu’en est-il six mois plus tard, alors que les combats continuent de faire rage ? Moscou aurait déjà perdu en Ukraine trois fois plus d’hommes en deux ans qu’en Afghanistan en 10 ans. Fin novembre 2023, Jens Stoltenberg, le secrétaire national de l’Otan, évoquait de « lourdes pertes russes », inédites et récentes ; 930 soldats russes seraient tués chaque jour. La Russie de Poutine, réputée moins soucieuse en vies humaines, transformerait prisonniers et malades mentaux en chair à canon. En général, la position défensive signifie moins de pertes que la position offensive. Selon l’historienne Françoise Thom, on compterait aujourd’hui sept soldats russes tués pour un soldat ukrainien. Ici et là, les pertes sont massives, y compris civiles. Les charniers d’Izioum ou de Boutcha – décrit par l’écrivain franco-états-unien Jonathan Littell dans Un endroit inconvénient (Gallimard) – en attestent. Selon Human Rights Watch, il y aurait eu 10 000 morts à Marioupol, et peut-être même 50 000. Olga Vorobiova se recueille sur la tombe d’Oleg, son mari. • NICOLAS CLEUET POUR LA VIE Taras Mykhalchuk, 40 ans, aumônier militaire en chef de l’église de garnison, reconnaît que les enterrements sont nombreux à Lviv, « bastion patriotique car moins longtemps sous occupation soviétique », d’où partent combattre quantité de militaires et d’engagés volontaires. Début 2022, les funérailles s’enchaînaient à un rythme effréné. Aujourd’hui, il lui arrive de ne célébrer qu’un seul enterrement par jour, ou au contraire cinq ou six, comme en ce 7 février 2024, quand nous le rencontrons dans son bureau après les funérailles des trois soldats, alors que deux autres l’attendent encore l’après-midi. Marié, père de quatre enfants, le chapelain se rend souvent sur le front, en soutien. « La guerre nous change. Tout est volatil. Avant, certaines choses me faisaient peur. Ce n’est plus le cas désormais », admet-il. Le pays compte 50 aumôniers militaires grecs-catholiques, une Église très implantée dans l’ oblast de Lviv, alors que ses fidèles ne représentent que 10 % de la population. Comme l’église des Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul est la seule de la région consacrée aux forces armées ukrainiennes, elle accueille les dépouilles de tous les militaires, catholiques et orthodoxes. Taras Mykhalchuk ne connaît pas toujours la confession des disparus. « Nous essayons d’aider au mieux le pays et nos soldats. Nous payons un prix très lourd pour notre liberté. Les Ukrainiens acceptent-ils la mort ? Pour ceux qui ont la foi, comme moi, la perspective est plus facile. Le monde est un, avec les vivants et les morts. » Obus, grenades ou mines La guerre blesse aussi. L’Ukraine est à présent le pays le plus miné au monde, et les amputés y sont plus nombreux qu’en 1945, au sortir du conflit mondial. Les médecins parlent de 150 amputations par jour. « Le pays compte 40 000 amputés », concède Andriy Ischyk, 41 ans, attaché de presse à Superhumans. Dans la banlieue est de Lviv, cette clinique orthopédique ultramoderne, financée par des philanthropes étrangers, a ouvert en avril 2023, en présence notamment du ministre français de la Santé. Son fondateur, Andriy Stavnitser, vante une structure capable de résoudre les cas compliqués. « On rend ces personnes plus fortes qu’avant leur traumatisme, dans une société qui cache ses handicapés », dit-il. Cinquante personnes sont soignées ici chaque jour, gratuitement. Heureusement, car le gouvernement ukrainien ne leur versera une pension d’invalidité qu’une fois le conflit achevé. Dès mars, même les gueules cassées pourront y bénéficier de chirurgie réparatrice. À Superhumans, où du rock joue dans les haut-parleurs, l’atmosphère se veut dynamique. Au rez-de-chaussée, des spécialistes fabriquent des prothèses sur mesure. À l’étage, des amputés équipés font leurs premiers pas, se musclent sur des tapis, jouent au football. D’autres nagent dans la piscine. À la clinique Superhumans, les amputés sont soignés. Ivan veut repartir se battre (ci-dessous, en haut), quand Oleksander (en bas) lui, sera chauffeur de taxi. • NICOLAS CLEUET POUR LA VIE Chacun livre volontiers son témoignage. Herman, 33 ans, engagé volontaire dans la défense civile, a « cru mourir » en recevant un obus près de Kramatorsk. Mais, grâce à un garrot, il n’a perdu « que son bras gauche ». « Mon épouse, enceinte, affirme que ce n’est pas mon organe le plus essentiel », plaisante le sportif, qui s’envolera bientôt vers Las Vegas pour y disputer des compétitions d’athlétisme. Oleksander, 31 ans, a reçu une grenade dans une tranchée près d’Irpin, il y a deux ans, qu’il a recouverte de son pied gauche. Résultat : il n’a pas perdu la vie mais sa jambe droite, et son pied gauche compte 35 éclats. Avec sa prothèse neuve, il se réjouit de marcher enfin. Ivan Tarn, 34 ans, qui a servi hier dans la Légion étrangère, a rejoint en Ukraine une unité de forces spéciales, groupe de volontaires armés. Mais, le 23 janvier 2023, à Bakhmout, il a sauté sur une mine. S’il n’a d’abord été amputé que des orteils, on a fini par lui ôter le pied droit en septembre. « Tout a changé dans ma vie, dit-il. J’ai perdu du poids, de la mobilité, et mon épouse, qui a divorcé. Mais je n’ai pas le temps d’être triste : il faut combattre et gagner la guerre, qui sera longue. » Oleksander, 36 ans, sniper, a reçu une grenade lâchée d’un drone en « nettoyant les tranchées ennemies ». Résultat : il a perdu ses deux jambes, coupées très haut. Plus question de retourner à la guerre, même pour être opérateur de drones ; avec sa voiture adaptée, il est devenu chauffeur de taxi. Une vraie sépulture Cheffe du service de santé mentale de ce centre de réhabilitation, la psychologue Svitlana Kutsenko, 39 ans, a abandonné sa carrière dans une multinationale pour ce poste. Elle admet que la tâche qui incombe à son équipe est immense. « Nous devons redonner à ces blessés sécurité et confiance. Beaucoup se sentent inutiles, déprimés, ou sont dans le déni. Ils souffrent presque tous de douleurs fantômes, quand leur membre disparu leur fait physiquement mal. Nous les aidons à accepter cette perte et à se construire une nouvelle identité. Le plus dur commence quand ils quittent le centre. Ils ne sont démobilisés qu’au bout de six à huit mois. Un quart d’entre eux veulent retourner se battre », explique-t-elle. Superhumans répare aussi quelques civils. Comme Antonina, 58 ans, qui prépare une quiche dans la cuisine aménagée. « Vous ne pouvez pas imaginer combien je suis contente de me tenir debout », confie celle qui a perdu un bras et une jambe quand son immeuble à Vouhledar, près de Donetsk, a été bombardé. Mais, pour elle, la douleur la plus profonde n’est pas physique : elle ne se console pas de la mort de son fils de 35 ans, tué dans le même bombardement. Elle a dû l’enterrer à la hâte dans le jardin. Son rêve ? Rentrer chez elle, pour lui donner une vraie sépulture. • NICOLAS CLEUET POUR LA VIE Retour au centre de Lviv. Dans la nef latérale de l’église de garnison, des panneaux exposent les visages des morts, « héros célestes » de la révolution de Maïdan en 2014 à Kiev, ou disparus récents de la guerre. Des portraits d’enfants disent le manque du père. Au cimetière de Lytchakiv, Olga Vorobiova, 46 ans, et son fils David, 10 ans, autiste Asperger, nous attendent. Depuis la mort d’Oleg, son père, le 30 mai 2022, à 45 ans, David ne quitte plus sa mère d’une semelle. Il l’accompagne le dimanche au cimetière, mais se tient à distance de sa tombe décorée de bougies. « C’était un leader spirituel », explique Roman Fihas, aumônier de l’Université catholique ukrainienne et notre traducteur, qui a lui-même perdu son frère Basil au combat, le 6 juin 2022. Veuve de guerre infiniment touchante, Olga raconte l’amour, la complicité, la personnalité de son mari défunt. Un physicien incapable de tuer une mouche, mais engagé volontaire au premier soir de la guerre. Un croyant qu’elle avait amené à la foi, tous deux piliers du mouvement familial chrétien « Heureux ensemble ». Un extralucide qui a senti l’heure de sa mort approcher, au point de vouloir en discuter avec son épouse. Quand Oleg est tombé, pulvérisé, son frère a dû donner son ADN pour qu’on l’identifie. Olga est partie vivre neuf mois au Texas, chez sa sœur. Avant de revenir à Lviv. Elle bénéficie d’une pension de veuvage, mais travaille comme psychologue auprès des familles de soldats. Sa fille Sophie, 20 ans, étudie à Stockholm. Olga, insomniaque, refuse de prendre des somnifères qui l’empêcheraient d’entendre les alertes à la bombe, comme lorsque l’usine de tanks voisine a été bombardée. Elle veille sur David, le cœur tout près d’Oleg. 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lundi 6 janvier 2025 4028 words

Michelle Perrot : « Abolir la domination masculine, voilà le défi du XXIe siècle »

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Publicité Partenaires Contact Charte La Vie Le Monde Aide / FAQ Mentions légales Conditions générales d'utilisation Gestion des cookies Politique de confidentialité Pratique Boutique Abonnement Éditions papier Guide Saint-Christophe Voyages Service client Courrier des lecteurs Archives Petites annonces Plan du site Accueil / Actualité / Société Michelle Perrot : « Abolir la domination masculine, voilà le défi du XXIe siècle » [L’Atlas des femmes. 2/7] Longtemps l’Histoire s’est écrite sans les femmes, recluses dans la sphère privée. En portant un autre regard sur le passé, l’historienne Michelle Perrot leur a rendu toute leur place. Elle retrace les étapes du combat pour l’égalité. Par Marie Chaudey Publié le 06/10/2021 à 08h35, mis à jour le 14/10/2021 à 15h10 • Lecture 11 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'michelle-perrot-abolir-la-domination-masculine-voila-le-defi-du-xxie-siecle', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Les raisons qui l’expliquent se rattachent toutes à la fameuse « valence différentielle des sexes » étudiée par l’anthropologue Françoise Héritier. Force est de constater d’abord le déficit d’enregistrement, et donc celui des sources, pour connaître les femmes : elles ne comptent pas, on ne les voit pas. Rappelons les propos de Claude Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques (1955) : « Le village entier partit le lendemain […], nous laissant seuls avec les femmes et les enfants dans les maisons abandonnées. » Les hommes sont partis, le lieu est vide… Ceux que l’on mémorise, ce sont les hommes. Un autre exemple : l’historienne Clémentine Vidal-Naquet, qui a publié un livre sur les correspondances conjugales durant la guerre de 14-18, explique la difficulté d’inclure les lettres de femmes, car on ne les a pas, ou peu. Les femmes les conservaient, les hommes, non. Certes, les poilus étaient en train de crapahuter, mais les missives féminines n’avaient pas beaucoup d’importance à leurs yeux non plus. Au théâtre de la mémoire, les femmes sont ombre légère. Ont-elles elles-mêmes contribué à leur effacement ? En effet, elles ont détruit leurs traces, avec ce sentiment ancré qu’une femme n’a pas à apparaître. « Toute femme qui se montre se déshonore » , écrivait Rousseau. Les femmes brûlaient leurs lettres d’amour : à partir du XIXe siècle, on connaît cette scène classique de destruction de la correspondance. La pudeur interdit qu’une femme laisse des preuves dans son sillage. Ce qui entraîne pour les travaux historiques un déficit réel de sources. Mais il y a aussi un déficit du récit, ce qui n’est pas la même chose. L’Histoire est un récit, né du regard qu’une personne porte sur le passé pour ensuite l’ordonner. Et pendant très longtemps, les femmes ont été hors champ. Inventée par les Grecs, l’Histoire a été d’abord corrélée au pouvoir, à la religion, aux règnes, aux grands hommes. Les femmes, elles, recluses dans le privé, sont restées invisibles. L’Histoire a fait les annales des vainqueurs. L’intérêt est allé aux guerriers et aux régnants, avec une conception publique et politique de l’Histoire. Il y a eu des reines, bien sûr. Mais en France, en raison de la loi salique, les femmes ont été particulièrement exclues du pouvoir, la reine n’étant que l’épouse du roi. Ailleurs, en Angleterre ou en Autriche, à partir du moment où certaines femmes ont accédé au trône, et donc à un privilège masculin, on a écrit sur elles. La notion française de « grand homme » est intéressante : qui a-t-on mis au Panthéon ? D’abord des militaires, puis des politiques, puis des savants. Au XIXe siècle, la littérature y est entrée avec Victor Hugo, c’était neuf. L’Histoire n’a commencé à changer que très récemment, grâce au courant de l’École des Annales au début du XXe siècle. Et il a fallu attendre celui de la Nouvelle Histoire des années 1970 pour que le regard se transforme vraiment : Georges Duby et Philippe Ariès ont alors entrepris leur Histoire de la vie privée – à laquelle j’ai participé pour le XIXe siècle. Peut-on ainsi considérer que l’Histoire a été pendant des siècles un instrument de la domination masculine ? Oui, on peut le dire. Même s’il n’y avait pas, dans et par le récit historique, une volonté particulière d’écraser les femmes. Mais il régnait une sorte d’évidence : l’Histoire était uniquement faite par les hommes. La grande Simone de Beauvoir, que j’aime tellement, l’affirmait. Je suis moi-même une fille de l’histoire économique et sociale. J’ai commencé à travailler dans ce domaine sans voir les femmes ! Elles ne m’intéressaient pas quand j’avais 25 ans : je voulais mener mes recherches à égalité avec mes collègues masculins. Et c’est vraiment le mouvement féministe des années 1970, auquel j’ai participé comme militante de base, qui m’a fait réfléchir. Alors que j’étais prof à Jussieu, je me souviens de ces jours où, rentrant de manif, je me suis dit : mais qu’est-ce que je raconte sur les femmes pendant mes cours ? Rien. C’est ce hiatus entre mon engagement et mon enseignement qui m’a fait réagir. J’ai alors pensé qu’il serait peut-être utile et en tout cas passionnant d’écrire l’histoire des femmes en portant un autre regard sur le passé. Qu’est-ce qu’être une mère ? Qu’est-ce que le mariage ? Qu’est-ce que le quotidien, rythmé par les courses ou les travaux de couture ? Pourquoi la constance des inégalités ? Durant les guerres, où sont les femmes ? Il a fallu partir en quête d’autres traces, mais aussi fouiller dans les sources existantes. Car quand on cherche, on trouve : c’est le regard qui fait l’Histoire. Et quand il est genré, il influe sur les sources. Vous avez beaucoup travaillé sur la répartition des rôles entre sphère publique et sphère privée ; pourquoi ? C’est un pilier fondamental de la domination masculine, et depuis longtemps. Car cela implique la division des tâches, des fonctions, des espaces. Dans la cité grecque, on avait l’agora publique athénienne et le gynécée ; chez les Latins, le forum accueillait seulement les débats des hommes. Au XIXe siècle, après les révolutions (anglaise, américaine, française), on a cherché un principe pour reconstruire la société. Et on a emprunté aux Anglais la théorie des sphères publique et privée : le public réservé aux hommes, avec en son cœur la politique et les décisions, puis alentour la science et la création ; le privé accordé aux femmes dans la maison, avec la famille et le quotidien. Mais attention : sous le contrôle des hommes. Même s’il y a une sorte de délégation du privé aux femmes, elles ne sont pas totalement libres de faire ce que bon leur semble. L’idée est celle d’une bonne organisation, avec le consentement de la grande majorité de la population féminine d’ailleurs. Mais pour toutes celles qui aspiraient à autre chose qu’à être les prêtresses du bonheur intime, la grande difficulté a été l’accès à la sphère publique : c’est toute l’histoire des femmes aux XIXe et XXe siècles, cet immense effort, avec des hauts et des bas, des héroïnes et des invisibles, pour parvenir à pénétrer le cercle où le sort de la société se décide. Les femmes ont ainsi commencé à parler d’égalité et de droits, en insistant sur la nécessité de l’instruction. George Sand affirmait : « Les femmes reçoivent une déplorable éducation ; et c’est là le grand crime des hommes envers elles. » Qui citeriez-vous parmi les pionnières ? Sous le Second Empire, les filles n’avaient ni les moyens ni le droit de passer le baccalauréat. Fille d’un caissier de manufacture, Julie-Victoire Daubié (1824-1874) a fait, avec l’appui de ses parents, une démarche auprès du ministre de l’Instruction publique Victor Duruy, lequel en a référé à l’impératrice Eugénie. Plutôt conservatrice mais sensible au sort des femmes, elle a considéré qu’il fallait aider la jeune fille. Julie-Victoire Daubié a donc passé son bac en 1861, diplôme qui lui a donné le droit d’entrer à l’université, où elle est devenue la première licenciée. Elle a été ensuite journaliste dans des revues économiques et a écrit d’ailleurs un livre passionnant intitulé la Femme pauvre au XIXe siècle. Il a fallu attendre 1924 pour que le bac soit accessible à toutes. L’égalité dans l’instruction a ouvert l’âge des étudiantes. Un vrai changement de société, puisque les jeunes femmes vont embrasser les « métiers de prestige » : avocates, professeures, médecins. Accéder à la parole publique a aussi été un long chemin depuis le célèbre article 10 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges en 1791 : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » On peut sortir de l’ombre l’itinéraire de Lucie Baud (1870-1913), ouvrière tisseuse, qui, après la mort de son mari garde champêtre, a fondé un syndicat des ouvriers et ouvrières en soierie dans la région grenobloise et organisé des grèves pour de meilleurs salaires. Elle a revendiqué, lutté pour convaincre les autres femmes de suivre la protestation, et a payé son engagement au prix fort – une tentative de suicide. Vos travaux ont montré que les femmes ne tiennent pas seulement le rôle de victimes mais qu’elles ont su aussi s’imposer au cœur de la domination masculine… Certes, elles sont victimes dans les guerres, génératrices de viols. Séduites et abandonnées, elles ont la charge des enfants naturels. Le féminicide, dont on parle tant aujourd’hui, a des racines très anciennes, considéré dans certaines circonstances comme le crime d’honneur – on l’appelait ainsi même en France au XIXe siècle. Un homme a des droits sur sa femme. Si elle le trompe, il peut se faire justice lui-même et sera presque toujours acquitté pour « crime passionnel ». Mais au-delà du fait qu’elles sont d’ordinaires victimes, les femmes ont une présence et une action dans l’Histoire, notamment dans ce que le sociologue Norbert Elias a appelé « la civilisation des mœurs ». La fameuse galanterie est d’abord une exigence des femmes telle Madame de Rambouillet, lasse de voir des soudards malodorants entrer dans son salon bleu, élégant et policé. Plus tard, les hommes ont récupéré la galanterie – le bouquet de fleurs recouvrant les inégalités. Autre exemple, le mariage d’amour, souhaité par les femmes, a fini par devenir la norme à la fin du XXe siècle. On pourrait en ajouter d’autres, aussi divers que la force du pouvoir d’obstruction ou la conquête de l’écriture pour soi. Quelles sont, à vos yeux, les périodes qui ont été les plus favorables aux femmes ? Plus que des périodes, il y a des moments. Dès qu’il y a rupture au sein des systèmes de pouvoir, lors des guerres ou des révolutions, les femmes interviennent dans l’espace public. L’histoire des femmes est une histoire de brèches, donc une histoire quelque peu syncopée mais qui gagne en continuité à mesure de l’affirmation des droits. Georges Duby, qui a consacré des livres aux dames du XIIe siècle en Europe, jugeait la période favorable pour les femmes culturellement et religieusement, à cause du pouvoir des abbesses et d’un essor de l’écriture féminine. Le XVIe siècle est intéressant en raison de la Réforme : le protestantisme a été un facteur positif, non pas que Luther ou Calvin aient été féministes, mais la lecture de la Bible, exigée des femmes comme des hommes, a permis la diffusion de l’instruction sur une longue durée dans les pays nordiques. Le XVIIe siècle est considéré comme favorable aux femmes, car, en France, la Fronde a vu des aristocrates émancipées, telle la Grande Mademoiselle, se révolter. Les frondeuses se sont arrogé le pouvoir politique, celui des armes et de la protestation devant le roi. Par ailleurs, dans le sillage de René Descartes, le philosophe François Poullain de la Barre a produit le traité De l’égalité des deux sexe s. Et à l’époque, une femme de lettres nommée Marie de Gournay, proche de Michel de Montaigne, a écrit sur le même sujet, preuve que l’égalité était en train de s’affirmer. Le XVIIIe siècle, très ambigu, est à la fois émancipateur et régressif, qui voit beaucoup de mouvement : des paysannes viennent en ville travailler comme domestiques, elles changent d’univers ; des femmes se risquent dans les théâtres. Olympe de Gouges est un pur produit de ce XVIIIe siècle, comme les salonnières qui assument leur rôle de maîtresse de maison tout en le transformant grâce à l’art de la conversation. Et c’est en 1872 qu’Alexandre Dumas fils a employé pour la première fois le mot « féminisme », qui désignait par ailleurs… la « maladie des hommes efféminés ». Mais les femmes s’en sont aussitôt emparées, avec cet art très féminin de la subversion des mots – ainsi les « pétroleuses », accusées sous la Commune d’avoir embrasé Paris, devenues les manifestantes des années 1970. La charnière de la fin du XIXe et du début du XXe siècle a mérité le nom d’âge d’or du féminisme dans les pays occidentaux grâce au mouvement des suffragettes en Angleterre et des suffragistes en France. La revendication du droit de vote est allée de pair avec la volonté de s’instruire, de choisir de nouveaux métiers, de faire du sport, d’avoir des jupes plus courtes, de se couper les cheveux – déjà avant 1914, il y eut des pionnières dans ce domaine comme en France Louise Michel ou Colette. Dans le sillage du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir (1949), le Mouvement de libération des femmes (MLF) des années 1970 a mis le corps des femmes sur le devant de la scène, obtenant la contraception, le droit à l’avortement, « révolution copernicienne », disait Françoise Héritier. La loi sur le viol en 1980 a été conquise à la suite du procès d’Aix-en-Provence plaidé par Gisèle Halimi. Et on peut dire que le mouvement #MeToo, tournant essentiel, se situe dans cette lignée-là. Vous avez toujours été très attentive aux disparités sociales, à la condition des femmes pauvres, ici et ailleurs. Comment voyez-vous le futur à cette aune ? L’universalité est un objectif, mais il faut prendre en compte les différences. Même si on ne doit pas en faire des identités séparées. Il est essentiel néanmoins d’en être très conscient. De ce point de vue-là, je suis assez intersectionnelle. Car qu’est-ce que l’intersectionnel si ce n’est la prise de conscience de la diversité ? On est femme mais on est aussi ouvrière – ce qui n’est pas la même chose qu’être une bourgeoise ; noire – ce qui n’est pas la même expérience qu’être blanche ; d’Amérique latine ou d’Asie – ce qui est n’est pas la même chose que de vivre en Occident. Il y a de multiples différences qui se croisent avec le fait d’être femme. Et j’avoue que j’ai du mal à comprendre pourquoi il y a tant de résistance actuellement à l’intersectionnalité. Je suis très sensible à ce qui se dit autour des femmes racisées, car je comprends qu’elles aient envie de se retrouver entre elles pour parler de leurs difficultés. À la Sorbonne dans les années 1970, nous faisions la même chose : nous avions besoin de parler entre nous de nos problèmes de femmes, quitte à aller retrouver ensuite nos collègues et compagnons pour d’autres débats. On ne va pas ériger cela en fondement d’identité, mais j’estime qu’il faut être pragmatique, comprendre qu’il peut être nécessaire de se séparer pour parler, tout en gardant en tête l’horizon universel. D’autant plus que rien ne changera vraiment si la condition des femmes ne change pas partout. Or, il y a tant de régions du monde où les femmes sont plus opprimées que chez nous. Le défi du XXIe siècle est que cette fameuse domination masculine soit abolie sur toute la surface de la planète. Il s’agit de partager les avancées que nous avons conquises, sans pour autant coloniser. Nous n’avons pas de leçons à donner, mais des expériences à partager. « L'émancipation des femmes : une histoire sans fin ? » Une conférence de Michelle Perrot sur ce thème aura lieu le 18 octobre 2021 de 19h00 à 20h30, à l'auditorium du Groupe Le Monde, 67/69 avenue Pierre Mendès-France, 75013 Paris. Informations et inscription sur : conferences.lavie.fr L’historienne des femmes Chercheuse née en 1928 à Paris, Michelle Perrot est professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris-Diderot et spécialiste mondialement reconnue de l’histoire des mouvements ouvriers, du système pénitentiaire, des femmes et du genre. Pionnière, elle a fait monter les femmes sur la scène de l’Histoire, notamment en codirigeant avec Georges Duby les cinq volumes de l’Histoire des femmes en Occident (Plon, 1991-1992, Perrin, 2002). Elle a également publié les Femmes ou les Silences de l’Histoire (Flammarion, 1998, Champs, 2020), Des femmes rebelles. Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand (Elyzad, 2014), la Place des femmes. Une difficile conquête de l’espace public (Textuel, 2020). L’Atlas des femmes, de la préhistoire à #MeToo L’Histoire, écrite par les hommes, a trop souvent oublié les femmes, qui en sont pourtant des actrices majeures. Il était donc devenu urgent de leur rendre la place qu’elles méritent. Cet Atlas dresse un tableau de la condition féminine à travers les âges et les continents. Un portrait multiple et original qui déconstruit les stéréotypes, raconte les luttes et les résistances contre les discriminations, jusqu’à l’émancipation. Et vers l’égalité des sexes ? 180 pages, hors-série La Vie-Le Monde, 14 € En kiosques le 30 septembre 2021 et sur boutique.lavie.fr Retrouver les autres interviews de l’Atlas des femmes : Élisabeth Badinter : « La Révolution a fait des femmes des citoyennes passives » Cynthia Eller : « Il n’y a probablement jamais eu de société matriarcale » Françoise Vergès : « Le colonialisme européen a renforcé le patriarcat » Margaret Atwood : « J’écris sur les femmes car ce sont des êtres humains passionnants » Carol Gilligan : « Le patriarcat se nourrit du sacrifice de l’amour » Joni Seager : « Le combat pour l’égalité est toujours d’actualité » A lire aussi : L’Atlas des femmes : de la préhistoire à #MeToo, quelle place pour elles dans l’Histoire ? A lire aussi : Élisabeth Badinter : « La Révolution a fait des femmes des citoyennes passives » Notre sélection d'articles sur le même sujet Conférence de Michelle Perrot : « L'émancipation des femmes : une histoire sans fin ? » Éliette Abécassis et Charles Pépin : la philosophie au secours de l’amour... Dans les séries anglo-saxonnes, le prince charmant ne fait plus recette En Israël, l’impossible divorce des femmes de la communauté juive ultraorthodoxe Anne-Marie Pelletier : « Il faut concevoir le catholicisme autrement » Corps et féminisme : « Dans leur vie intime, les femmes sont toujours assignées à la disponibilité sexuelle et maternelle » Femme Féminisme Histoire Par Marie Chaudey Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. 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Modes et Travaux (site web) - Modes et travaux
jeudi 23 janvier 2025 - 18:11:36 -0000 1020 words

Au jardin : vous allez bientôt pouvoir planter ce joyau végétal admiré depuis l’Antiquité !

Clémentine Gros

D’origine méditerranéenne, cette vivace est non seulement l’amie de vos jardins, mais son destin de muse artistique ne manque pas de saveur

L'acanthe, une vivace parfaite d'une beauté inouïe !

S’il existe plusieurs espèces d’acanthes, celle qui s’installe et se ressème d’elle-même, parfois à foison dans les régions à hivers doux, c’est Acanthus mollis, vigoureuse, poussant en touffe ample de 1,20 m en tous sens, avec de grandes feuilles vernissées, très découpées. Groupées en épis, les fleurs – à deux lèvres, blanche et rose-mauve – sont accompagnées de bractées pourpres, épineuses, qui leur donnent une curieuse beauté. Elles s’épanouissent de juillet à septembre.

Bonne rusticité, feuillage somptueux – persistant dans le Midi et le long du littoral –, longue durée de vie, floraison spectaculaire, tolérance à la sécheresse, à la pollution, au vent et aux embruns : que demander de plus ?

L'acanthe, à travers les siècles…

C’est son ample feuillage que l’on admire sur les chapiteaux corinthiens, grecs, romains ou byzantins, car cette plante est admirée depuis l’Antiquité. Dans la mythologie grecque, Akantha était une nymphe au fort caractère. Apollon, le dieu des arts, voulut l’enlever. Bien résolue à ne pas se laisser faire, elle le griffa au visage. Vexé, il la transforma en plante épineuse. Mais l’acanthe est aussi l’un des motifs les plus fréquents des sculptures de l’art roman. On la retrouve également dans l’Art nouveau. Et ce n’est pas terminé, car l’acanthe est toujours une source d’inspiration pour les artistes.

Son emplacement idéal au jardin

Installez les jeunes sujets au printemps après les gelées : de mars à avril selon la région. Placez-la au soleil ou à mi-ombre, en tout sol drainé, même pauvre, bien qu’elle soit plus spectaculaire en sol profond et riche. En terrain lourd ou argileux, ajoutez du sable, car elle redoute l’excès d’humidité. Une fois plantée, elle n’a plus besoin d’arrosage, sauf en cas de sécheresse. Elle est bel et bien rustique, mais par grand froid, le feuillage disparaît pour revenir aux premiers beaux jours.

Pour être imposante, cette plante est imposante ! Avec ses grandes feuilles sculpturales et ses fleurs en épis cylindriques, elle est très belle en isolée ou en bordure de sous-bois. Elle a aussi sa place dans les potagers, qu’elle structure, placée à chaque angle.

Massifs de vivaces et d’arbustes, talus, jardins de gravier… On l’aime seule ou en groupe, bordant les maisons. Les anémones du Japon, les inules et les dahlias l’accompagnent parfaitement. Elle fait beaucoup d’effet en pot, à condition qu’il soit de belle taille.

L’acanthe attire les abeilles et les bourdons, mais c’est surtout la charpentière, cette très grande abeille noire aux ailes bleu marine, qui aime se faufiler dans la gorge profonde de la fleur et prélever son nectar. En mai-juin, on la voit soulever le casque pour plonger au cœur. En sortant, elle touche les anthères poilues des étamines et se retrouve entièrement recouverte de pollen. C’est ainsi qu’en passant de fleur en fleur, elle assure sa descendance.

Les autres variétés incontournables d'acanthes

On dénombre, dans le genre Acanthus, environ 30 espèces. Outre Acanthus mollis, indispensable, nous aimons Acanthus spinosus, haut de 80 cm, aux grandes feuilles arquées profondément découpées, et Acanthus hungaricus, qui mesure 80 cm de hauteur et possède un feuillage plus étroit, lobé, et des fleurs rose et pourpre. Sans oublier, pour les petits jardins ou pour la culture en pot, Acanthus dioscoridis, petit sujet de 40 cm de hauteur, avec des feuilles étroites, ou encore Acanthus hirsutus, qui mesure de 15 à 40 cm de hauteur, et affiche une floraison en grappes, jaune pâle.

Comment multiplier l'acanthe ?

La division de touffe n’est guère conseillée : cette plante n’aimant pas être dérangée, la reprise sera compliquée. Alors, osez le semis. C’est simple et cela vous permettra d’offrir quelques plants à vos amis. En mars-avril, vous pouvez récupérer des semis spontanés, mais aussi faire vos propres plants. Les graines sont à prélever dès qu’elles sont mûres, entre fin août et fin septembre.

Faites aussitôt un semis direct. Semez en pleine terre, à l’endroit où vous souhaitez avoir de nouveaux pieds, au soleil comme à mi-ombre, ou bien en godets de tourbe, faciles à mettre en terre lorsque les plantules sont suffisamment solides.

Vous pouvez également pratiquer la bouture de racine. C’est une opération qui se prépare idéalement fin octobre. Concoctez un substrat constitué à parts égales de terreau et de vermiculite, avec une poignée de sable. Versez ce mélange dans une terrine préalablement drainée d’une couche de billes d’argile ou de graviers. Dégagez le collet de la plante choisie sur un bon diamètre, en creusant, puis coupez une belle racine, de la grosseur d’un crayon dans l’idéal, en la soulevant pour ne pas éradiquer les fines radicelles qui sont accrochées. Ôtez la terre, puis faites des tronçons de 5 à 6 cm. Posez ceux-ci horizontalement sur le substrat et recouvrez-les sur 1 cm. Arrosez pour que le substrat soit humide : il devra toujours le rester légèrement, sans être détrempé. Fin novembre, placez la caissette sous châssis ou en serre froide. Un endroit abrité des intempéries – froid, vent, pluies intempestives – peut convenir. Au printemps, rempotez en pots individuels dès qu’il y a signe de reprise.

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AFP - Infos Françaises
vendredi 17 janvier 2025 - 15:34:15 UTC 178 words
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January 17, 2025 - DH (site web) La Libre (site web)

Turquie: sept migrants meurent noyés en mer Egée

Istanbul, 17 jan 2025 (AFP) - Sept personnes ayant embarqué à bord d'un canot pneumatique ont péri noyées en mer Égée au large des côtes ouest de la Turquie, ont annoncé vendredi les garde-côtes turcs.

Un groupe d'une quarantaine de migrants avait embarqué jeudi soir à proximité de la station balnéaire turque de Kusadasi, située à une quinzaine de kilomètres de l'île grecque de Samos.

Sept d'entre eux sont morts après être tombés à l'eau alors que les garde-côtes turcs tentaient d'intercepter leur embarcation.

Trois corps sans vie ont été repêchés rapidement et quatre autres l'ont été vendredi, ont détaillé les garde-côtes turcs dans un communiqué.

Dix-huit adultes et treize mineurs ont été secourus sains et saufs, ont-ils ajouté, précisant que les recherches avaient pris fin.

Les naufrages sont fréquents lors de ces traversées périlleuses entre les côtes turques et les îles grecques voisines telles que Rhodes, Lesbos et Samos, points d'entrée dans l'Union européenne.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2.333 migrants ont disparu ou ont été repêchés morts en Méditerranée en 2024.

Le Berry républicain (site web) - Leberry
dimanche 5 janvier 2025 - 08:07:53 -0000 405 words

Un moment de partage pour la seconde édition du Noël ukrainien à Bourges

Tristan-Sacha Bruchet

Parenthèse festive ce samedi au centre social du Val d’Auron. L’association Franco-Ukrainienne organisait son Noël ukrainien. Une façon de se réunir et de partager un moment ensemble joyeux

Une trentaine d’Ukrainiennes et Ukrainiens se sont retrouvés ce samedi au Centre Franco-Ukrainiens du Val d’Auron à Bourges, pour fêter Noël ensemble. Deuxième édition de cet évènement organisé par l’association solidarité citoyenne Franco Ukrainienne.

Tous rassemblés pour fêter Noël et le Nouvel An

Les odeurs de nourriture embaument la pièce. Cakes, salades, chocolats… Toutes et tous ont apporté à manger, à l’image de Natalya Krotova : Je viens de Marioupol et on a beaucoup de personnes grecques qui y habitent. Du coup, j’ai fait un gâteau ukrainien à la façon grecque. Se cache sous l’épaisse croûte dorée du plat, de la viande et de la citrouille.

Un moment de partage en pensant à l'Ukraine

La chaleur humaine réchauffe la pièce du centre social. Les chansons de Tetiana, originaire de Kherson, résonnent, et les chants traditionnels ukrainiens et autres comptines de Noël sont repris en chœur. Slava vitru, Jingle Bells, Vive le vent, le tout en trois langues, ukrainien, anglais et français. On filme la fête pour mettre sur YouTube et envoyer la vidéo aux familles restées en Ukraine , précise Brigitte Frebeault, présidente par intérim de l’association, pendant la courte absence de Rodion Krotov, cofondateur de l’association.

Yolande Cosnard, Rodion Krotov et Saint-Nicolas

Malgré la fête, une montagne de cartons avec des béquilles au sommet dans un coin de la pièce rappelle la situation aux portes de l’Europe : Ce sont des aides médicales qu’on envoie en Ukraine, dans les hôpitaux de Kiyv et dans le Donbass , détaille Brigitte Frebeault. À l’intérieur, des pansements, des produits d’hygiène ou encore des champs opératoires.

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D’autres animations prévues cet hiver

Le Noël ukrainien, c’est l’un des nombreux événements organisés par Solidarité citoyenne. Vers la fin de l’hiver, l’association va essayer d’organiser la diffusion d’un film ukrainien à la Maison de la Culture de Bourges : Le 30 mars, dans l’après-midi, on va faire un goûter en musique à Saint-Michel-de-Volangis autour d’une bandoura (instrument traditionnel ukrainien, NDLR) et en début de mois un atelier motanka (poupée traditionnelle en tissus) au Tourne-Livres

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MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
12 janvier 2025 2994 words
Avant le tourisme de masse : l’Europe et ses joyaux intacts

Chaque été, des millions de visiteurs affluent des quatre coins du monde pour explorer l'Europe, fascinés par son histoire captivante, sa culture riche et sa cuisine savoureuse. Tandis qu'ils... See article

Sport 365 (site web) - Sport 365
vendredi 3 janvier 2025 - 02:21:54 -0000 411 words
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January 2, 2025 - Sports.fr (site web)

Basket - Euroligue (J19) : Monaco garde la tête à Berlin

Faraj Benlahoucine

Monaco s'est imposé sur le parquet de l'Alba Berlin ce jeudi (90-105), conservant ainsi la tête de l'Euroligue. L'Asvel s'est en revanche inclinée à domicile contre l'Olimpia Milan (66-75)

Ce jeudi, le duel des extrêmes en Euroligue n’a pas engendré de surprise. Monaco s’est imposé à Berlin (90-105), non sans avoir souffert toutefois. C’est là le prix à payer pour conserver la tête de la Coupe d’Europe. Dans la capitale allemande, la Roca Team a vu son avance de vingt points fondre (33-53) jusqu’à atteindre les six unités de différence (86-92) dans l’ultime quart-temps. Mais heureusement, d’un panier à trois points d’abord et grâce à une fin de match maîtrisée, les Monégasques ont rapidement tempéré les velléités de l’Alba Berlin.

Meilleur marqueur, Mike James a porté les champions de France (23 points, 4 rebonds, 7 passes). Extrêmement adroit (6/7), Matthew Strazel a également tiré son épingle du jeu (18 points). Cependant la plus grande satisfaction du jour se nomme Nick Calathes. Le Grec, transfuge du Fenerbahce, a participé à son premier match d’Euroligue depuis son arrivée en principauté. En un peu plus de 18 minutes sur le parquet, le meilleur passeur de la compétition n’a pas marqué, mais il a délivré 7 passes en plus de ses 2 rebonds attrapés.

L’Asvel s’incline malgré De Colo et Maledon

Leader d’Euroligue, aux côtés de l’Olympiakos, Monaco compte provisoirement deux victoires d’avance sur Paris, 3eme, qui recevra le Barça ce vendredi. Quant à l’Asvel, 15eme, elle n’a pas pu améliorer son bilan à domicile contre l’Olimpia Milan (66-75). Nando De Colo (22 points) et Théo Maledon (18 points) ont eu beau se démener pour finir tous deux au sommet de la hiérarchie des marqueurs, ils n’ont pas suffi. Les nombreuses maladresses et pertes de balle ont plombé les Rhodaniens qui sont tombés sur un excellent Zach LeDay (17 points, 6 rebonds) en fin de partie.

Ce jeudi, l’Olympiakos a également gagné son match sur le parquet du Zalgiris Kaunas (85-92). Sylvain Francisco s’est fendu de 22 unités côté lituanien tandis qu’Evan Fournier a activement participé au triomphe des Grecs (14 points, 2 rebonds, 3 passes). Et à Vitoria dans le nord de l’Espagne, Baskonia a concédé une courte défaite dans sa salle devant l’Etoile Rouge de Belgrade (73-75).

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Le Journal des Femmes (site web) - Journal des Femmes
jeudi 16 janvier 2025 - 03:54:50 -0000 169 words

Recette de Glace express au yaourt et aux fruits rouges

Glace express au yaourt et aux fruits rouges

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Cette recette de glace express au yaourt et aux fruits rouges est faite pour vous. En quelques minutes seulement, vous obtiendrez une glace onctueuse et fruitée, sans sorbetière ni temps de repos prolongé. Le yaourt apporte une texture crémeuse, tandis que les fruits rouges surgelés offrent couleur et goût intense. Un soupçon de menthe vient parfaire cette glace maison idéale pour clore un repas estival en beauté.

Cindy

http://www.commeuneenviededouceur.fr

176recettes

postées

Ingrédients

4

personnes

Yaourt brassé ou grec

2

unités

Fruit surgelé

250

g

Sucre

80

g

Menthe ciselée

quelques

feuilles

Ajouter à mon carnet

Préparation

1

Au moins une heure avant : mettre 2 yaourts brassés ou grecs au congélateur.

2

Mettre tous les ingrédients dans le blender.

Pour finir

Mixez jusqu'à obtenir une consistance homogène. Puis dégustez.

C'est terminé

Avez-vous aimé cette recette ?

[Additional Text]:

Glace express au yaourt et aux fruits rouges

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La Vie (site web)
jeudi 16 janvier 2025 3000 words

Jean-Baptiste Humbert : « Gaza est une ville d’une importance unique »

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Interview Laurence Desjoyaux Publié le 16/02/2024 à 06h36, mis à jour le 16/02/2024 à 14h50 • Lecture 7 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'jean-baptiste-humbert-gaza-est-une-ville-dune-importance-unique', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Comment êtes-vous arrivé à Jérusalem ? Dans les années 1960, j’ai poursuivi des études d’archéologie en même temps que mon cursus chez les Dominicains. Dans l’ordre, on a commencé par me dire qu’il me fallait trouver une autre orientation, car il n’y avait pas de débouchés pour les profils de mon genre ! Puis un frère m’a dit qu’il existait une école qui faisait de l’archéologie à Jérusalem. Et c’est ainsi que je suis arrivé, le 15 août 1969, à l’École biblique et archéologique française (Ebaf) fondée par les Dominicains. On doit aux Dominicains de l’Ebaf de grandes découvertes, notamment celle de Qumran, sur laquelle vous travaillez. Quelle est l’approche dominicaine de l’archéologie ? Quand l’école a été fondée en 1890, les frères se sont intéressés à l’archéologie du lieu dans lequel ils étaient implantés. Dès 1894, ils sont allés en Arabie, à Palmyre, à Aden, à Constantinople. Ils ne sont pas allés en Galilée, sur les lieux saints ! Ils défendaient une archéologie scientifique, à rebours d’une archéologie biblique confessionnelle protestante : craignant que la Bible s’effondre et soit vue comme un tissu de fables, ils cherchaient surtout à obtenir des garanties matérielles – des realia – de sa véracité. Or, on sait que le confessionnel n’est jamais indemne du politique. Je me suis inscrit dans le sillage de cette tradition dominicaine. Ce qui m’intéresse dans l’archéologie, c’est la science. À cette époque, la bande de Gaza était-elle une terre d’archéologie ? Depuis 1967, l’enclave de Gaza était sous occupation israélienne et le droit international interdit à un occupant de toucher le patrimoine du pays occupé. Il y avait eu des campagnes de fouilles anglaises dans les années 1920 et 1930, mais tout s’était arrêté en 1939. Sous la tutelle égyptienne, les fouilles n’avaient pas été relancées et il a fallu attendre cette fausse paix engendrée par les accords d’Oslo en 1993 pour que les fouilles puissent théoriquement reprendre. Le monastère Saint-Hilarion, l’un des plus grands monastères byzantins du Proche-Orient (IVe siècle), à Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 5 octobre 2022. • LUCIEN LUNG/RIVA-PRESS Comment s’est montée votre première mission ? Le quai d’Orsay voulait que la France soit le premier pays à nouer un partenariat avec l’Autorité nationale palestinienne, et l’archéologie semblait un domaine indiqué pour engager la relation. Les archéologues ne se précipitaient pas, estimant notamment que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies pour travailler sereinement. J’ai décidé d’y aller. On m’a donné un budget, et c’est ainsi qu’a commencé en 1995 la mission archéologique franco-palestinienne de Gaza. Quels ont été vos premiers contacts avec l’Autorité palestinienne ? J’ai été accueilli avec méfiance, les responsables palestiniens craignant que mes fouilles ne soient que la poursuite du colonialisme israélien sur un autre mode. Ils s’intéressaient peu à l’époque pré-islamique, avant le VIIe siècle, considérant les vestiges assyriens, babyloniens, grecs, romains ou encore byzantins comme autant de traces d’occupations passées. Or pour un archéologue, ces périodes étaient beaucoup plus riches en vestiges que celle de l’Islam, qui n’avait laissé que peu de traces antiques. La difficulté progressivement aplanie, j’ai pu effectuer des campagnes chaque année. La plus longue, en 2005, a duré cinq mois. Par quoi avez-vous commencé ? J’avais repéré un site assez prometteur, et je ne me suis pas trompé ! C’était une dune de 12 m d’épaisseur qui n’était pas lotie, en contrebas d’un camp de réfugiés palestinien, le camp de la Plage à Blakhiya, là où se situait l’antique ville d’Anthédon. La mer creusait doucement la plage, laissant affleurer des tessons très intéressants. Mais, quand je suis revenu l’année suivante, la partie la plus sensible du site avait été construite. Gaza dans ces années-là vivait au rythme des pelleteuses. La construction frénétique résultait à la fois du besoin de loger les 600 000 personnes qui y vivaient déjà et de l’expression d’une liberté nouvelle, les Israéliens ayant laissé l’enclave au bord de la crise humanitaire. Qu’avez-vous trouvé ? J’ai récolté 3 à 4 millions de tessons. Quand on fouille, on récupère les ossements, les coquillages, les ferrailles, les pierres, c’est presque sans fin. Sur ce site, nous avons mis au jour les remparts de la ville de l’âge du fer, datant du IXe au VIIe siècle av. J.-C. Puis j’ai avancé dans l’histoire lors de différentes campagnes pour buter sur le IIee siècle de notre ère. Il y eut ensuite une ville byzantine très florissante que l’on connaît par l’histoire mais qui a été pillée au Moyen Âge pour construire la ville de Gaza. Dans les vieilles maisons, on trouve d’ailleurs des marbres byzantins insérés dans les murs ! Que peut-on dire de l’importance de la ville de Gaza ? Gaza est d’une importance unique au Moyen-Orient, car elle est l’aboutissement de la route de l’encens depuis l’océan Indien. C’est la porte sur la Méditerranée. Petra n’est que l’arrière-boutique de Gaza ! La ville a donc prospéré dans le commerce maritime grâce à cette position, même si ce n’était pas un port à proprement parler car la mer n’a pas de fond. C’est le système antique : les gros bateaux s’arrêtent à un kilomètre au large puis des barques font la navette jusqu’à la ville. Quels liens avez-vous tissés avec les habitants de Gaza ? Si j’ai pu avoir des difficultés avec les autorités, j’ai côtoyé un peuple vraiment merveilleux d’ouvriers. Les gens réputés moins éduqués sont souvent ceux qui ont le mieux compris ce qu’il y avait sous leurs pieds. Vous avez fait des allers-retours à Gaza pendant près de 30 ans ; comment avez-vous vécu le conflit avec Israël durant ces années ? J’ai d’abord ressenti la pression qu’exerçaient les Israéliens par les restrictions diverses et variées qui laissent la population dans une grande pauvreté. Israël dit que Gaza n’est pas occupée, mais la mer appartient à Israël, les airs sont contrôlés par Israël et le sous-sol appartient à Israël. C’est très prégnant quand on est dans l’enclave. L’enfermement est devenu au fil des années de plus en plus pesant. Au début, juste après les accords d’Oslo, en 1993, il y avait une simple barrière. De Gaza, on allait facilement faire nos courses en Israël ! Mais le mur a surgi, et ça a été de plus en plus difficile, voire impossible, de passer. Il faut désormais demander un mois avant une permission que l’on n’est jamais sûr d’obtenir. Quel impact ont eu les guerres sur votre travail ? À deux reprises, en 2005 et 2012, les fouilles se sont terminées sous les bombes – évacuation, on laisse tout sur place. Mais, en Europe les gens ont une vision faussée de ce qui se passe, comme s’il y avait, une fois de temps en temps, une guerre. Mais en fait, à Gaza, le conflit ne cesse jamais vraiment, et il y a rarement une semaine sans bombardement. Qu’a changé l’arrivée du Hamas en 2007 ? Tout a changé. L’autorité palestinienne a coupé les ponts avec Gaza et elle a retiré tous les droits d’exercer l’archéologie. Elle a continué de payer le personnel à condition qu’il ne mette pas le pied sur un site et qu’il ne rencontre pas le Hamas. De leur côté, les pays occidentaux qui finançaient nos chantiers avaient mis l’embargo sur la Gaza du Hamas. Nous avons pu reprendre les fouilles en montant des collaborations par le biais des universités. Le département des Antiquités de Ramallah nous a par ailleurs autorisés à reprendre un de ses chantiers, le monastère d’Hilarion, dans la campagne au centre de Gaza, mais sans fouilles, seulement pour une mise en valeur. Grâce aux financements du British Council et la gestion de l’ONG Première urgence internationale et sous la supervision opérationnelle de l’architecte René Elter, nous avons ouvert sur ce site un chantier école. Toutes les universités ont envoyé des architectes et des ingénieurs. Nous les avons formés à la maçonnerie à l’ancienne, aux enduits traditionnels, nous avons construit avec eux une voûte de 25 mètres carrés au mortier. En tout, nous avons formé 80 étudiants, qui ont pu ensuite trouver du travail. Qu’est-ce que vos séjours réguliers vous ont permis de voir de l’évolution de la population de Gaza ? En réponse à l’oppression israélienne et sous l’influence du Hamas, les habitants ont développé une identité dont l’islam est l’élément fédérateur. Historiquement, au début du XXe siècle, avant l’arrivée des Juifs, les Palestiniens ne se définissaient pas comme tels. Ils se voyaient plutôt Syriens de la grande Syrie, en arabe Bilad el-Sham. D’ailleurs le géographe grec Strabon décrit au Ier siècle Gaza comme la plus grande ville de Syrie, preuve que ce référentiel est ancien ! Il y a donc un vernis nouveau, islamique, à Gaza. Mais si le Hamas tombe, le vernis peut se craqueler. C’est une identité fabriquée et obligée, et ce n’est pas vraiment une question de religion. Votre dernière visite dans l’enclave remonte à mai 2023, quelles nouvelles avez-vous de vos collaborateurs gaziotes ? J’ai peu de nouvelles. Mon souci permanent est de savoir si ceux que j’ai côtoyés pendant toutes ses années sont encore en vie. J’ai suivi difficilement leurs déplacements du Nord vers le Sud, avec leurs familles. Certains se sont réfugiés dans des hôpitaux, d’autres dans des bâtiments de l’UNWRA (l’agence de l’Onu qui s’occupe des Palestiniens réfugiés, ndlr) réputés plus sûrs. Mais il n’y a plus un mètre carré de sûr à Gaza. Et les sites de fouilles ? J’ai vu une photo du site du camp de la Plage. Si c’est bien ce que je crois, il ne reste plus rien. Le Hamas y avait installé un centre d’entraînement, je ne serais pas surpris qu’il ait été la cible de bombardements massifs. Le monastère de Saint-Hilarion, dans la campagne, n’aurait pas été touché mais des milliers de personnes s’y sont réfugiées, car il y a un grand toit qui fait un abri de 40 m sur 50. Quant au troisième site de Jabaliya, je n’ai pas de nouvelles, mais l’hôpital mitoyen a été bombardé. Votre travail est-il perdu ? Je regarde ce qui se passe avec beaucoup d’amertume. Mais, comme archéologue, je m’intéresse à ce que l’on tire des fouilles. Les sites et les objets ne m’intéressent pas pour eux-mêmes… Je les ai dessinés, photographiés et numérisés. Tout n’est pas perdu. Je prévois un livre grand format de 500 pages sur le site du camp de la Plage. On peut déjà publier ce que l’on a compris, et c’est ce à quoi je vais m’atteler. 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6 janvier 2025 2150 words
Erreurs notables : ces décisions ont changé le cours de l'histoire

Au cours de l'histoire, de nombreuses erreurs ont été commises, et beaucoup de mauvaises décisions ont été prises. Certaines d'entre elles ont même coûté la vie à des innocents... See article

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lundi 6 janvier 2025 2092 words

Ilaria Gaspari : « Le bonheur résulte d’un exercice de liberté »

>> Accueil Rechercher Se déconnecter Abonné MME NUMEN SERVICES SCE CISION [email protected] N° abonné : J3934102 Offre papier Premium Echéance 31 décembre 2998 Je me réabonne Accéder au kiosque numérique Accéder à mon espace abonné Gérer mes newsletters Boutique Lire l’hebdo Faire un don Mon compte Actualité ACTUALITE Société Géopolitique Écologie Solidarité Sciences Christianisme CHRISTIANISME Témoignage Église Bible Idées IDÉES Édito Chronique Débat Histoire Modes de vie MODES DE VIE Spiritualité Sens et santé Psycho Famille Loisirs Culture CULTURE Cinéma Littérature Spectacles Exposition Musique Télévision Services Voyages Évènements Amis de La Vie Guide Saint Christophe Petites annonces Boutique À propos Qui sommes-nous ? 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Par Pascale Tournier Publié le 02/01/2025 à 14h15, mis à jour le 02/01/2025 à 14h15 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'ilaria-gaspari-le-bonheur-resulte-dun-exercice-de-liberte', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Une autre conception, plus consumériste, consisterait à rapprocher cet état de félicité à la notion de succès personnel et professionnel. Ce qui entraîne l’idée d’une comparaison et donc d’une compétition avec les autres. Les réseaux sociaux constituent un moyen sans précédent de représentation de ce type de bonheur, qui est pourtant très antinomique avec la vraie idée du bonheur. Dans votre livre Leçons de bonheur (Puf), publié il y a cinq ans, vous étudiez la pensée des philosophes de la Grèce ancienne. Comment appréhendent-ils cette notion ? Je commencerais par Épictète, un philosophe de l’école stoïcienne, mort vers 125 apr. J.-C. Dans son Manuel , il nous invite à séparer ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. Ce qui est très utile afin d’éviter de perdre inutilement notre énergie et d’engranger trop de frustrations. Il marque ainsi la distinction entre liberté et nécessité. Cela donne la mesure de la possibilité du bonheur et nous incite à une forme de travail sur les choses sur lesquelles nous pourrions avoir une prise. Pour sa part, Épicure (341 av. J.-C., 270 av. J.-C.) parle d’idéal ataraxique, qui désigne une profonde quiétude résultant d’une absence d’émotions trop fortes ou de troubles. Dans sa célèbre Lettre à Ménécée , il détaille sa méthode pour atteindre le bonheur, le but suprême de toute existence humaine, le présentant dans la forme d’une « médecine logique » contre le chantage des peurs, en quatre parties. Pour lui, il n’y a pas d’âge pour philosopher et être heureux. Il s’agirait ainsi de rationaliser nos peurs, liées à notre condition d’être mortel, différencier les désirs en privilégiant ceux qui sont nécessaires et faire preuve de mesure, grâce à la pratique de la philosophie vécue comme une activité faite à plusieurs. Et que dit Socrate ? Dans la retranscription de son procès faite par Platon, il est raconté que Socrate accepte sa condamnation car il confie avoir toujours répondu à son daimôn. Un concept très compliqué, que l’on pourrait définir comme une sorte de petite voix intérieure. Elle lui indiquerait que sa vie sans la philosophie ne mériterait pas d’être vécue. Rester fidèle à sa propre nature, dévoué à sa vocation naturelle, permettrait donc selon Socrate de connaître un destin heureux. D’ailleurs, le mot bonheur en grec est eudaimonia , composé de eu qui signifie « bien » et daimôn , « esprit ». Mais pour rester fidèle à sa propre nature faut-il encore bien se connaître, et cela n’est possible que dans la relation aux autres. Au-delà des penseurs grecs, vous aimez citer aussi Spinoza (1632-1677)… Je lui ai consacré mon master et ma thèse de doctorat. Il opère, on pourrait dire, une sorte de synthèse moderne entre Épictète et Épicure. Spinoza est le penseur de la joie, qu’il imagine comme augmentation de la force d’exister, notre puissance de vivre. Mais cette joie est lucide. Dans son livre chef-d’œuvre, Éthique , il nous incite à la cultiver comme une manière d’accroître notre connaissance et compréhension des choses singulières et de leurs liens dans la nervure immense de la réalité. Elle joue un rôle dans la construction d’une vie bonne et est accrue par la possibilité de s’imaginer partagée, plurielle, en ce qu’elle passe aussi par la connaissance. Avec Spinoza, plus on devient sage, plus on devient heureux. Comment ces philosophes peuvent-ils nous inspirer aujourd’hui, alors que nous sommes cernés par les mauvaises nouvelles, comme la crise climatique, politique, la guerre en Ukraine, au Proche-Orient ? Il est vrai que pendant des années, le futur était lié à la notion de progrès. On pensait que les générations d’après vivraient mieux que les précédentes. La tendance s’est désormais inversée. Quant aux guerres, jamais après la fin de la Seconde Guerre mondiale nous n’avons été autant en proximité, à cause des images qui sont sans cesse diffusées sur nos écrans. Elles nous touchent profondément, car nous avons une nature empathique. Pour surmonter un tel contexte mortifère, on peut exercer le geste que nous enseignent Épictète et Épicure. Agir à notre niveau, se concentrer sur ce qui est dans notre pouvoir et ne pas tomber sous le chantage de la peur. Plutôt que d’être sous l’emprise de nos réactions émotives, il faut se tourner aussi vers le champ du rationnel, essayer de comprendre et d’appréhender la complexité. C’est difficile car les peurs sont très valorisées et manipulées par le politique. Les réseaux sociaux et leurs algorithmes, qui ont pour carburant les passions tristes, jouent également un rôle néfaste en la matière. Ces nouveaux outils de communication flattent nos réactions émotionnelles et réinvestissent le champ de la croyance. Le contraire de la lecture, qui nous apprend la complexité, la nuance et font grandir l’homme. Le politique peut-il contribuer à notre bonheur, dans la mesure où cela a trait finalement à notre part intime ? Il ne peut pas définir pour nous ce qui relèverait ou non de notre bonheur, mais contribuer à ce que chacun puisse l’atteindre. Certes, les inégalités économiques sont de plus en plus prononcées. Mais le politique pourrait viser une égalité de moyens, notamment dans le domaine de l’éducation. Il faudrait aussi avoir le courage de l’optimisme et ne pas utiliser les passions tristes comme outil de propagande. Relisons alors encore Spinoza et son Éthique. Notre bonheur est accru lorsque nous savons que le plus grand nombre d’êtres humains peuvent être heureux. Le bonheur est-il un état ou une succession de moments ? Dans notre époque qui a peur du futur, nous identifions le bonheur à des petits instants pris sur les malheurs. Je crois davantage à une approche fondée sur un parcours, des efforts faits avec soi-même, dans la fidélité de son daimôn , tel que Socrate nous y invite. Le bonheur résulte d’un exercice de liberté, pas seulement vis-à-vis des coups du sort, des joies et des malheurs, que la vie nous réserve, des caprices de l’opinion des autres, mais aussi et par-dessus tout vis-à-vis de nous-mêmes, vis-à-vis des habitudes transformées en automatismes, vis-à-vis des réactions immédiates qui font de nous des marionnettes, à la merci d’un système de croyances reçu sans distance critique. Vivre une vie bonne, c’est s’appuyer sur notre potentialité de connaissance et notre sens de la responsabilité. A lire aussi : André Manoukian : « La musique est au-delà du bonheur » A lire aussi : Et vous, êtes-vous heureux ? 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L'Équipe
jeudi 9 janvier 2025 879 words, p. 16

Calathes, la pièce manquante ? Toujours co-leader de l'Euroligue, Monaco peut enfin compter sur le meneur grec, recrue phare de son intersaison.

YANN OHNONA

Il a serré le poing et donné un coup sur la table de la salle de presse de Gaston-Médecin. « Je touche du bois » , a glissé Nick Calathes avant de gratifier l'assistance d'un sourire en lui lançant un : « Ravi de vous rencontrer ! » C'était dimanche, et seulement la première fois que le meneur grec de Monaco (1,98 m, 35 ans) se présentait en conférence d'après match. La victoire sur Chalon-sur-Saône (109-82) ne marquait que la troisième apparition cette saison de la recrue majeure de l'intersaison de la Roca Team.

Au coeur d'une asphyxiante série de 15 matches en 39 jours devant le mener à la Leaders Cup, victorieux en 8es de finale de la Coupe de France à Blois (Pro B) mardi (99-84), Monaco retrouve ce soir l'Euroligue, dont il est co-leader avec l'Olympiakos, en accueillant Barcelone. Le club catalan, mal en point (10e), sort d'une victoire à Paris (79-90) et, vainqueur de Monaco à l'aller (86-71, le 16 octobre), compte bien récidiver sur le Rocher.

Stoppé trois mois par une blessure à un genou après une seule rencontre, celle qui avait inauguré la saison à Saint-Quentin (défaite 66-68), revoilà l'homme qui avait privé Monaco au printemps d'un deuxième Final Four d'affilée, décisif à 3 points et en défense sur Mike James lors du quart de finale contre Fenerbahçe (2-3). « Cela fait du bien d'être enfin de retour, soupirait l'Américano-Grec, né d'un père hellène et d'une mère irlandaise en Floride. C'est la première fois que je vis une blessure aussi longue et il me tardait de retrouver les planches. »

Recordman de passes décisives en Euroligue

Calathes recroise ce soir son ancien club (2020-2022). C'est sous le maillot blaugrana que l'international grec avait, en mars 2022, battu le record du nombre de passes décisives dans l'histoire de l'Euroligue, lors d'un match contre... Monaco (succès 88-83). Il avait alors chipé cette marque à un certain Vassilis Spanoulis (depuis également dépassé par Sergio Rodriguez et Kostas Sloukas), son actuel entraîneur en Principauté. Calathes pointe aujourd'hui à 2 092 caviars en 359 matches. Il affiche la meilleure moyenne en carrière (5,8) et a récemment doublé son compatriote Dimitris Diamantidis avec le plus gros total d'interceptions (451)...

De quoi convaincre les dirigeants monégasques, dont l'équipe compte déjà James, tenant du titre de MVP et top scoreur de l'histoire, que Calathes pouvait être la dernière pièce du puzzle, celui capable de leur faire gravir l'ultime marche menant au sommet européen, après trois campagnes riches mais inabouties - un Final Four en 2023 (3e), deux éliminations dans les dernières minutes des quarts contre l'Olympiakos (2022) et Fenerbahçe (2024).

« Nous sommes parvenus à nous maintenir en haut de classement et Nick va nous permettre d'exploiter ce momentum, explique Oleksiy Yefimov, le manager général. Nous aurons de plus en plus besoin de lui au fil de la saison, de sa défense sur la balle, de son leadership comme patron du parquet. C'est un général. » 149 fois capé avec la Grèce, disputant notamment les JO de Paris (élimination en quarts contre l'Allemagne), Calathes a remporté l'Euroligue avec le Panathinaïkos en 2011, l'Eurocoupe avec Krasnodar en 2013 et 6 fois le Championnat grec (3 fois MVP).

"On compte sur son leadership, son expérience pour contrôler les moments cruciaux

Oleksiy Yefimov, manager général de monaco

Depuis son arrivée sur le Rocher, le nouvel entraîneur de Calathes s'est acharné à bouleverser une philosophie qui privilégiait le talent de ses individualités hors norme (James, Élie Okobo, Jordan Loyd...). Le mot d'ordre et l'obsession sont désormais dans l'extra-passe, l'implication de tous. Malgré « le travail et les résultats exceptionnels » , dixit Spanoulis à son arrivée à propos de son prédécesseur Sasa Obradovic (2021-2024), une révolution est en marche, et le résultat est tangible.

Traditionnellement moyen, voire médiocre dans le nombre de passes décisives par match (16e sur 18, avec 16,1 la saison passée), Monaco a intégré le top 5 de l'exercice en cours (19,3). À l'exception du non-match à Madrid (72-94, le 19 décembre), l'ASM a systématiquement franchi les 20 assists (26 sur le parquet du Panathinaïkos, champion d'Europe en titre, 28 face à Munich). Contre Chalon, la Roca Team a encore flirté avec les 30 (29). Cela sans Calathes, à l'exception du dernier match, à Berlin (105-90), son premier de la saison sur la scène continentale (0 point, 7 passes). Le retour du général s'inscrit précisément dans le nouveau projet de jeu. « On compte sur son leadership, son expérience pour contrôler les moments cruciaux, faire les bons choix quand, sous pression, on retombe dans l'émotion et nos travers, on revient au jeu en isolation » , espère Yefimov.

Relais idoine de Spanoulis, son coach, compatriote et ex-compagnon en sélection, Calathes cultive aussi une relation privilégiée avec James, dont il a été le coéquipier chez les Greens du Pana. « Cela va prendre du temps de redevenir moi-même. Mais ça viendra » , souffle l'homme au crâne luisant et au regard cristal. « Les grandes équipes sont capables d'avoir des menaces multiples. Je peux apporter beaucoup à cette équipe, lui ouvrir de nouvelles portes. Nous voulons gagner l'Euroligue, tout simplement » , a ajouté celui dont le patronyme prémonitoire renvoie, en grec, à une corbeille tissée ou... un panier.

Courrier International (site web)
Politique, vendredi 24 janvier 2025 567 words

Konstantinos Tasoulas, candidat du pouvoir à la présidence pour ancrer la Grèce à droite

Courrier international

La nomination à la présidence de la République hellénique d'un candidat conservateur par le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, rompt avec une vielle tradition de consensus politique. En choisissant une personnalité de son propre camp, il affirme l'ancrage à droite de son deuxième mandat et suscite des critiques.

Comme le veut le système politique en Grèce, le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis, a annoncé son candidat à l'élection présidentielle, qui aura lieu samedi 25 janvier. Si sa nomination doit être validée par les deux tiers du Parlement grec, Konstantinos Tasoulas suscite des réactions contrastées.

"Avec Konstantinos Tasoulas, la demande de l'écrasante majorité des députés [du parti au pouvoir] Nouvelle Démocratie d'avoir un président de la République de droite a été satisfaite par Kyriakos Mitsotakis", regrette le site de gauche News 24/7.

Un "intellectuel strict"

Né le 17 juillet 1959 à Ioannina, ville de la région de l'Épire, dans le nord-ouest de la Grèce, et avocat de profession, Konstantinos Tasoulas est une figure importante du parti conservateur, dont il a été député et secrétaire général avant de devenir président du Parlement des Grecs. Il succédera à Ekaterini Sakellaropoulou, première femme à occuper cette fonction symbolique.

L'homme de 65 ans a passé "six années au troisième plus haut rang de l'État, [a été] député de Ioannina pendant vingt-cinq ans, vice-ministre de la Défense et ministre de la Culture", retrace I Kathimerini, qui voit en lui "un intellectuel strict et conservateur".

"Kyriakos Mitsotakis a choisi de rallier son camp et de renforcer sa domination politique plutôt que de parvenir à un consensus avec l'opposition", semble regretter Lifo.

Car la "tradition des dernières décennies veut que le parti au pouvoir propose un président de la République issu d'un autre camp politique. Ne pas l'avoir fait a embrasé l'opposition", note I Naftemporiki.

"Pour la première fois, le candidat est un député en exercice du parti au pouvoir. Un choix aussi partisan ne laisse aucune place à une mauvaise interprétation des intentions. La préoccupation première du Premier ministre était d'arrêter les grognes internes à son parti, d'éviter de nouveaux comportements dissidents, d'honorer la promesse d'un 'retour aux sources' et surtout de freiner l'exode des électeurs vers sa droite. C'est ce qu'il craint plus que tout", précise le grand quotidien d'affaires.

"Choix très partisan"

"Le Premier ministre braque le volant encore plus à droite avec sa décision de nommer Konstantinos Tasoulas à la présidence de la République, un choix très partisan et issu de l'aile droite de Nouvelle Démocratie, guidé par la crainte de départs vers l'extrême droite", insiste Efsyn.

Le quotidien de gauche se montre réticent face à un homme qui a "parfois soutenu des positions anticommunistes, a été accusé de corruption lorsqu'il était maire, tandis que l'opposition l'accuse d'être le bras long du gouvernement dans la dissimulation du scandale des écoutes téléphoniques [ayant visé des journalistes et le chef du Parti socialiste] et du crime de Tempi [la collision ferroviaire mortelle du 28 février 2023] en tant que président du Parlement".

La nomination du président de la République hellénique doit être votée par 200 des 300 députés que compte la Vouli (le Parlement). Si les deux tiers des suffrages ne sont pas atteints, un deuxième, un troisième, voire un quatrième vote peuvent être nécessaires, chacun abaissant le seuil de l'élection pour atteindre la majorité simple de 151 députés.

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MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
28 janvier 2025 1386 words
Le zodiaque comme vous ne l'avez jamais vu

L'astrologie est une pratique complexe qui regorge de mystères. Depuis la Grèce antique, l'homme tente de déchiffrer les secrets des 12 signes du zodiaque . Voici quelques informations étonnantes au... See article

Le Figaro (site web)
mardi 21 janvier 2025 - 18:19 UTC +01:00 1317 words

Actualité ; International

Judée-Samarie, golfe Arabique, îles Malouines... Ces autres toponymes sujets à controverse

Amaury Coutansais Pervinquière

Donald Trump veut renommer le golfe du Mexique «golfe de l’Amérique», suscitant les moqueries de la partie mexicaine. Mais la toponymie révèle surtout une vision politique de la géographie.Les îles Malouines - Falklandles-iles-malouines-falklandL’Artsakh - Nagorno Karabakhl-artsakh-nagorno-karabakhLa Judée-Samarie - Cisjordaniela-judee-samarie-cisjordanieMacédoine - Macédoine du Nordmacedoine-macedoine-du-nordGolfe Persique - Arabiquegolfe-persique-arabique

Donald Trump, investi président américain lundi, veut renommer le golfe du Mexique «golfe de l’Amérique». Cette mer borde la péninsule états-unienne de Floride, les côtes de l’Alabama, du Mississippi, de Louisiane, du Texas, du Mexique et d’une partie de Cuba. Une foucade qui a amusé la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum. Le 8 janvier dernier, s’appuyant sur des cartes historiques, elle a proposé ironiquement de renommer les États-Unis... «Amérique mexicaine». Un document de 1814, qui précède la Constitution mexicaine, y faisant ainsi référence.

Mais Donald Trump semble sérieux dans sa démarche, la réitérant au cours du discours de son investiture. Une autre dénomination sera modifiée. Celle du mont Denali, le plus haut sommet américain, situé en Alaska. Il retrouvera son nom original de mont McKinley, nom d’un président assassiné par un anarchiste. Barack Obama lui avait préféré, par décret, un nom amérindien. La toponymie mondiale, pourtant, tend à être unifiée sous l’égide du Groupe d’experts des Nations unies pour les noms géographiques.

» LIRE AUSSI - Pourquoi Donald Trump veut-il renommer le golfe du Mexique « golfe d’Amérique » ?

L’Organisation hydrographique internationale (OHI), à laquelle adhèrent les États-Unis et le Mexique, recherche la standardisation des cartes marines. Là aussi, Donald Trump répond «America first» . La toponymie permet de nommer les endroits et, partant, leur donner une signification, une charge, symbolique. À travers le monde, plusieurs controverses existent autour de la toponymie de certains lieux.

Les îles Malouines - Falkland

En 1690, le capitaine John Strong débarque sur les îles. Il baptise le détroit qui les sépare «Falkland», d’après le trésorier de la marine britannique, Anthony Cary, vicomte Falkland. Les îles ne sont appelées ainsi qu’en 1765 quand un autre capitaine, John Byron, les revendique pour son souverain, George III. L’année précédente, l’explorateur français Louis-Antoine de Bougainville leur avait donné le nom d’«îles Malouines», d’après le port breton de Saint-Malo d’où il avait appareillé. En sus, il y fonde une première colonie peuplée de pêcheurs malouins.

Finalement, à la suite d’une crise diplomatique entre Londres et Madrid en 1770, l’Espagne et la Grande-Bretagne conservent chacune des enclaves sur ces îles. Elles finissent toutefois par être contrôlées définitivement par les Britanniques à partir de 1833 qui la peuplent de colons venus surtout d'Écosse. Une souveraineté contestée par l’Argentine, qui se veut l’héritière des droits espagnols sur les îles qu’elle continue à appeler « Los Malvinas». La dictature argentine tente même de s’y imposer par la force en 1982, mais Margaret Thatcher y réaffirme la présence britannique à la suite d’une guerre. L’Organisation des Nations unies préconise une solution intermédiaire, en français «îles Falkland (Malvinas)».

L’Artsakh - Nagorno Karabakh

La guerre en a décidé ainsi. L’Artsakh (selon les Arméniens) ou Haut-Karabakh (selon les Azéris) a été vidé des Arméniens, qui peuplaient la région depuis l’Antiquité, conquis par les forces azéries en 2023. Le conflit couvait depuis la fin de l’URSS et se matérialisait dans le nom donné à cette région. Les Soviétiques l’appelaient Nagorno-Karabakh, un nom d’ailleurs repris par Emmanuel Macron au cours d’un entretien sur TF1 en septembre 2023. Staline avait accordé cette région à la RSS d’Azerbaïdjan en 1923, avec ce nom qui signifie montagneux ( nagorny en russe) et Karabakh, contraction du nom turc kara - noir - et du persan baq - jardin. Ce dernier nom apparaît d’ailleurs dans des chroniques géorgiennes du XIIIe siècle.

Mais l’Arménie nomme cette région Artsakh, d’après la dixième province du royaume d’Arménie. Un conflit après l’indépendance permet aux Arméniens de contrôler cette région aux dépens de l’Azerbaïdjan. En 2017, un référendum autorise l’appellation «république d’Artsakh» en lieu et place de la république du Haut-Karabakh. Désormais la région est aux mains de l’Azerbaïdjan qui a changé l’appellation des villes en leur donnant une consonance turque. La propagande de Bakou appelle certaines parties de l’Arménie «Azerbaïdjan occidental», laissant craindre un nouveau conflit.

La Judée-Samarie - Cisjordanie

La Jordanie conquiert une partie de la rive ouest du Jourdain en 1948, à la suite de la guerre d’indépendance israélienne. Cette rive ouest (West Bank, en anglais) est nommée Cisjordanie en français. Le préfixe «cis» signifiant en deçà, en l’occurrence «en deçà du Jourdain» . En 1950, Amman annexe ce territoire conquis, mais le perd pendant la guerre des Six Jours en 1967 au bénéfice d’Israël. Ces territoires se situent dans les antiques royaumes de Judée et de Samarie, nom d’ailleurs utilisés par l’ONU dans sa résolution n°181 du 29 novembre 1947 , qui préconise un partage du mandat britannique entre Juifs et Arabes.

Leurs conquêtes ont relancé cette appellation au sein de la population israélienne, jusqu’à l’utilisation par le bureau des statistiques d’un «district de Judée et Samarie» . En 1994, la Jordanie officialise le Jourdain comme frontière avec Israël, mais réserve le tracé dans son ancien territoire à une éventuelle négociation avec l’Autorité palestinienne. Le terme de Judée-Samarie, bien qu’utilisé dans les médias israéliens, ne semble pas avoir franchi les frontières de l’État hébreu.

Macédoine - Macédoine du Nord

Les Grecs ont la mémoire longue. Quand l’ancienne république yougoslave de Macédoine a voulu se nommer République de Macédoine, ils ont vu rouge. La mémoire d’Alexandre le Grand ne devant appartenir qu’à leur passé, tout comme une partie du royaume antique de Macédoine qui s’étend aujourd’hui sur des territoires appartenant à l’État grec. De plus, la Grèce contestait la continuité historique entre le peuple antique et les Slaves qui peuplent aujourd’hui ce territoire. Cette opposition entre les deux États a empêché l’intégration rapide de l’ancienne république yougoslave à l’Otan et à l’Union européenne, en raison de l’opposition de la Grèce.

En 1992, l’ancienne république socialiste de Macédoine adopte sur son drapeau, le soleil de Vergna, un symbole retrouvé sur la tombe supposée de Philippe II de Macédoine, père d’Alexandre le Grand. Athènes craint des revendications nationalistes sur des territoires ayant appartenu autrefois au royaume du Macédonien. «Ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM)» était le nom reconnu par de nombreux pays, dont la France, jusqu’à un accord historique signé en 2018 entre les deux pays à Prespa. Le pays se nommera désormais Macédoine du Nord, et la Grèce s’engage à l’aider à entrer au sein de l’Union européenne. Cet accord est vivement contesté par les nationalistes des deux pays, mais n’a pas été remis en question.

Golfe Persique - Arabique

Ce golfe borde l’Iran, Oman, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, l’Arabie saoudite, l’Irak et le Koweït. L’ONU, comme l’Organisation hydrographique internationale, le reconnaît sous le nom de «golfe Persique», voire «golfe d’Iran». Mais l’Arabie saoudite conteste cette appellation depuis les années 1970, y voyant une hégémonie perse, et remuant une vieille hostilité entre les Arabes et les Perses. La revue National Geographic a été bannie d’Iran, après avoir apposé entre parenthèses et en petits caractères le terme de «golfe Arabique».

Cette dénomination, toutefois, n’a pas franchi les frontières du monde arabe. Certaines cartes, notamment en Égypte, montrent l’utilisation du terme «golfe Arabique». Un golfe Arabo-Persique est parfois utilisé, mais rarement.

Les îles Malouines - Falklandles-iles-malouines-falklandL’Artsakh - Nagorno Karabakhl-artsakh-nagorno-karabakhLa Judée-Samarie - Cisjordaniela-judee-samarie-cisjordanieMacédoine - Macédoine du Nordmacedoine-macedoine-du-nordGolfe Persique - Arabiquegolfe-persique-arabique

Voir aussi :

Pourquoi Donald Trump veut-il renommer le golfe du Mexique « golfe d’Amérique » ?

Investiture de Donald Trump : «Un discours pour le progrès, contre les fadaises du progressisme»

États-Unis: poser un astronaute sur Mars avant la fin du mandat de Trump est-il possible ?

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M Le Magazine du Monde
M-le magazine du Monde, Le Goût, samedi 18 janvier 2025 523 words, p. 70,71

Exercice de style

Effets de transparence.

Texte Margaux Krehl, Photos Joan Braun, Stylisme Laëtitia Leporcq

Robes vaporeuses, blouses légères ou déshabillés translucides, la mode laisse deviner le corps des femmes avec plus ou moins de subtilité.

"Les transparences , je les connais depuis longtemps. L'important, avec elles, c'est de garder le mystère... », disait Yves Saint Laurent. Le couturier français était passé maître en la matière. Dès les années 1960, organza, mousseline, dentelle ou tulle découvrent ses mannequins, qui enfilent tour à tour blouse légère ou robe translucide. « Je pense avoir fait le maximum pour l'émancipation des femmes. J'ai créé des vêtements qui entrent tout à fait à leur aise dans le XXI e siècle », avait-il aussi ajouté. Car c'est bien en écho à la libération des femmes - sexuelle, vestimentaire, sociale - que le créateur embrasse la transparence et ses effets. Des décennies plus tard, Anthony Vaccarello, actuel directeur artistique de Saint Laurent, reprendra à son compte cette philosophie lors de la collection automne-hiver 2024-2025 entièrement composée de collants qui voilent et dévoilent à l'envi les corps des tops.

Bien d'autres couturiers ont joué le jeu de la transparence. Avant d'ailleurs que le terme même de couturier n'existe, puisque, dès la fin du XVIIIe siècle, le style «?à la grecque?» (dit aussi «?à la sauvage?») séduit les Européennes adeptes d'une semi-nudité très évocatrice. Une allure inspirée des vêtements des femmes grecques de l'Antiquité et qui « ne laissait pas le spectateur deviner, mais percevoir chaque charme secret », selon l'auteur des Lumières Louis-Sébastien Mercier (1740-1814).

Dans The Unfashionable Human Body (1974, non traduit), l'écrivain, architecte et historien social austro-américain Bernard Rudofsky dit d'ailleurs de la robe transparente qu'elle est « parmi les rares vêtements de corps qui répondent aux exigences esthétiques des critiques les plus exigeants. Dans sa version unie, non compromise par des pièces opaques stratégiquement placées, elle détient peut-être la réponse à la quête de la robe parfaite ». Ce qui expliquerait pourquoi, de Cher au gala du Metropolitan Museum de New York en 1974 à Rihanna lors des CFDA Awards2015 (les Oscars de la mode), la naked dress, cette robe si transparente qu'elle ne cache plus rien, soit le terrain de jeu de celles qui veulent être vues.

À la question « À quoi ressemblera Ève en l'an 2000 ? », posée à une poignée d'artistes dans le Vogue du 1er février 1939, le designer industriel Walter Dorwin Teague avait avancé que la mode du futur serait à la quasi-nudité. «?Avec de meilleurs corps, les vêtements seront réduits au minimum?», prédisait-il ainsi doctement. Moins d'un siècle après ces déclarations, la transparence reste plus que jamais d'actualité : des blouses romantiques de Chloé aux robes vaporeuses de Dior en passant par les dernières collections d'Alaïa, Valentino ou Carven, elle (dés)habille toujours avec chic les filles d'aujourd'hui.

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18 janvier 2025 1792 words
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Conseils pour poursuivre une carrière à Hollywood

Certains ont eu de la chance , d'autres se sont battus pour y parvenir, mais dans tous les cas, ils sont célèbres aujourd'hui et Hollywood est leur deuxième maison. Bien... See article

Auto Infos (site web)
mercredi 8 janvier 2025 - 08:57 GMT+1 3179 words

Mobilians va saisir chaque opportunité pour relever les défis du secteur automobile

Lors de ses traditionnels voeux de début d'année, mardi, au sein de l'Automobile Club de France, le président de Mobilians, Francis Bartholomé, a adressé un message d'engagement et de confiance à la filière aval de l'automobile. Un discours soutenu par l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Parmi les annonces, on note l'organisation d'un salon sur la distribution et les services automobiles, en partenariat avec Infopro Digital, prévu pour juin 2026.

Dans un message engagé et optimiste, Francis Bartholomé, président de Mobilians, le syndicat patronal représentant la filière aval de l'automobile, a prononcé les voeux de l'organisation à l'occasion de la nouvelle année. Son discours pourrait être résumé par cette citation : « En 2025, Mobilians saisira chaque opportunité pour faire avancer et transformer la mobilité, en relevant les défis du secteur. »

Outre la présence de l'ensemble des dirigeants de la filière automobile, l'événement a également accueilli l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, dont le message a renforcé la nécessité de réagir face à un contexte morose pour l'industrie automobile en 2025.

Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, mesdames et messieurs les élus, mesdames et messieurs les présidents et présidentes, chers amis entrepreneurs,

Je suis très heureux de vous accueillir ce soir pour célébrer ensemble cette nouvelle année. Je suis déjà très bien entouré, avec les start-up de la 13e promotion de notre programme Moove Lab à Station F, ainsi que les vainqueurs des Worldskills : c'est toute une nouvelle génération Mobilians qui est rassemblée ici à mes côtés !

Cette cérémonie de voeux est une belle tradition, un moment partagé avec l'ensemble de nos élus, chefs d'entreprises et partenaires, pour marquer un nouvel élan. « À Nouvel An, Nouvel élan », dit-on. C'est dans cet esprit d'optimisme que je souhaite m'adresser à vous, en partageant les initiatives exemplaires et les réussites, en regardant vers l'avant. « Je préfère l'avenir au passé, disait Victor Hugo, car c'est là que j'ai décidé de vivre le restant de mes jours. » Le pessimisme est d'humeur, alors que l'optimisme est de volonté !

En ces temps incertains et instables où nous devons faire face à des équations que l'on pense insolubles tant des inconnues semblent s'y ajouter, il est important de se tourner vers l'avenir avec optimisme et sans doute une certaine forme de ferveur. Le pessimisme est d'humeur, alors que l'optimisme est de volonté ! De cette étincelle viennent les sursauts : oui, nous en sommes capables ! Nous devons également défier les images d'une France lasse et morose, comme stationnaire, et ressassant tout ce qui ne marche pas. Or, rien ne peut être accompli sans volonté ni hardiesse, nous le devons aussi à notre jeunesse.

Ce soir, votre présence nombreuse témoigne bien sûr de la vivacité et de la force de notre organisation, et je tiens à vous remercier tout particulièrement pour votre engagement. Nous représentons ensemble les intérêts d'un large secteur, 180 000 entreprises et plus de 560 000 emplois, un important tissu de TPE, PME et ETI qui irriguent nos territoires. J'ai une pensée toute particulière ce soir pour nos confrères ultra-marins, à Mayotte et en Nouvelle Calédonie, dont nous suivons l'évolution de la situation avec Bercy, auxquels je souhaite adresser un message de solidarité. Pensons aussi, en ce 7 janvier, au 10e anniversaire des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper-Casher. Notre esprit de résistance et de cohésion nationale doit primer : c'est une force vitale, un atout collectif et c'est cela que nous souhaitons incarner au sein de notre filière.

Ensemble, faisons gagner nos métiers et rayonner nos valeurs ! Nos quatre valeurs fondatrices, que sont la confiance, la proximité, le sens du service et le respect. Je vous invite à un retour en images sur la rétrospective 2024. Une maison fondée sur l'humain et l'enracinement

Comme vous l'avez sans doute ressenti dans cette rétrospective, nous sommes une maison fondée sur l'humain et l'enracinement. Ce sont des valeurs avec lesquelles il est impossible de tricher. Nous sommes authentiquement des entrepreneurs, c'est notre identité première, avec une passion de la mobilité, de la liberté de mouvement et de la technologie chevillée au corps.

Notre organisation est une valeur refuge, une boussole pour fixer des repères, qui tire sa légitimité de sa large représentativité. Nous pouvons être fiers d'être en première ligne pour servir nos entreprises : en 2024, le nombre de nos adhérents a encore progressé de 6 %, nous avons visité plus de 13 000 entreprises partout en France, avons prodigué près de 55 000 consultations, et animé près de 400 réunions. La diversité des activités, en expansion, repousse toujours un peu plus les frontières de notre branche professionnelle. La mobilité est un enjeu sans frontières.

C'est aussi à la faveur des crises que notre organisation s'exprime avec davantage d'intensité : favoriser une dynamique de filière, représenter les intérêts de nos entreprises, négocier les normes sociales de notre branche. C'est au cours des tempêtes que Mobilians éprouve son enracinement, fort de 2 000 élus représentant désormais 25 métiers de proximité au contact quotidien des Français, sur l'ensemble du cycle de vie du véhicule et pour toutes les formes de mobilités.

Une manufacture de confiance comme la nôtre est essentielle à la stabilité de notre démocratie. Alors que la politique est en faillite, nos organisations sont des espaces de confiance et de mouvement. Je dois saluer à ce titre l'engagement sans faille de nos administrateurs et chefs d'entreprises, mais également de nos 2 000 collaborateurs, qui animent au sein de l'ensemble des institutions de notre branche un plan d'actions ambitieux pour rallumer les lumières de notre économie et tracer un chemin exigeant de progrès.

L'année écoulée a été marquée par une profonde instabilité et de grandes confusions. Elle a aussi été le théâtre d'initiatives exemplaires, et c'est avant tout cela que je veux retenir. Une période de transformations sans précédent en 2024

Le marché automobile a traversé et va continuer à traverser une période de transformations sans précédent en 2024. En dépit des multiples crises récentes - crise du Covid, crise des semi-conducteurs, conséquences de la guerre en Ukraine, envolée des prix des matières premières - notre secteur a jusqu'à présent fait preuve d'une résilience remarquable. Mais il est à bout, et il faut prendre garde à ne pas faire craquer des poutres de notre économie locale, des ETI à nos artisans trop accablés par la fiscalité, y compris locale, et par trop de complexités. On ne s'en sort pas !

Le niveau du marché automobile a été historiquement bas en 2024, avec un atterrissage à un peu plus de 1,7 million de véhicules immatriculés, en baisse par rapport à 2023. Si nos entreprises ont investi massivement, nous assistons depuis six mois à une baisse constante des ventes de véhicules électriques. Les entreprises de la filière doivent s'adapter en un temps record à une trajectoire particulièrement ambitieuse, devant atteindre un quart de ventes de véhicules électriques en 2025. Dans cette fuite en avant, n'oublions pas le client, particuliers et entreprises : ce sont eux qui font nos résultats !

Dans le même temps, tout s'accélère, avec la Chine, premier marché, premier producteur et premier exportateur, qui représente à elle seule 32 % du marché automobile mondial. Pour être compétitif face à la Chine, il nous faudra du temps. Je tiens à remercier Jean-Pierre Raffarin pour sa présence parmi nous, et pour le partenariat que nous avons noué avec la Fondation Prospective et Innovation qu'il préside, contribuant à un meilleur dialogue avec ce géant du XXIe siècle qui, lui, s'est largement réveillé. Sa compétition doit nous stimuler. Une coopération solide passe par la culture, alors jouons aussi cet atout, car les droits de douane ne règleront pas tout, bien au contraire.

Pour favoriser la compétitivité et les investissements en France, face à cette concurrence toujours plus intense, il est urgent d'instaurer une nouvelle méthode, en apportant la visibilité et la stabilité nécessaire à une filière qui compte 1 million de salariés, en évaluant de manière systématique nos politiques publiques, et en adoptant une stratégie claire vis-à-vis de Bruxelles. Les conséquences de l'alourdissement des normes CAFE restent en effet difficiles à mesurer, tout comme le transfert de risques sur nos entreprises.

Nous ne devons surtout pas oublier le premier pilier qui est le socle du marché automobile : le consommateur, qui doit avant tout adhérer à ces évolutions. Si nos clients se tournent de plus en plus vers les véhicules électrifiés, imposer une solution unique présente de multiples risques. N'oublions pas que nos compatriotes recherchent des solutions de mobilité abordables, et ne comprennent pas les restrictions de circulation ni les contraintes qui entravent leur liberté de mouvement. Si les ZFE se transforment en zones à forte exclusion, cela sera un échec grave, source de nouvelles fractures sociales et territoriales. Agir de concert avec la PFA

Nous devons agir de concert. Je tiens à remercier bien sûr la PFA avec laquelle nous avons co-construit le Contrat stratégique de la filière automobile pour la période 2024-2027, et déclinons un certain nombre d'actions depuis sa signature, à l'instar de l'étude menée en commun sur l'économie circulaire. Nous menons des travaux constructifs avec les constructeurs, pour trouver des solutions partagées par tous. Cela nécessite un travail rigoureux, à la fois basé sur l'écoute et le respect mutuel. J'en remercie tous les représentants. C'est aussi de cette façon que nous pouvons avancer de manière durable. Le dialogue stratégique entre l'amont et l'aval de la filière est la pierre angulaire de notre réussite collective. Pour faire des bonds en avant, mieux vaut prendre appui sur ses deux jambes !

Pour relever le défi de la décarbonation, plus que jamais, constructeurs, équipementiers et professionnels des services de l'automobile, mais également plus largement opérateurs des transports et des mobilités, doivent construire des synergies. Nous avons ainsi bâti des coopérations étroites avec la Fiev, avec laquelle nous lançons une étude et des indicateurs sur l'après-vente automobile. Nous travaillons également en lien avec la CSIAM. Nous dialoguons enfin avec l'UTPF, pour favoriser des politiques d'intermodalité en lien avec les transports collectifs et les mobilités douces pour optimiser nos déplacements du quotidien. C'est l'un des atouts, là encore, de l'Opco Mobilité, que j'ai l'honneur de présider : jeter des passerelles entre nos secteurs et les projeter vers l'avenir grâce à une politique de formation plus transversale.

Pour réussir la transformation de notre marché, nous préconisons également une nouvelle méthode de travail avec le gouvernement pour renforcer l'efficacité de notre stratégie nationale. Il est aujourd'hui urgent de redonner de la visibilité aux entreprises comme aux ménages, plutôt que de confiner le pays dans un attentisme général. Il fera le lit, si l'on n'y prend garde, de pertes d'activité, d'investissements, d'emplois et de recettes fiscales d'ici quelques mois. Le fiscalisme d'atmosphère doit se dissiper, et le bonus de la croissance passe par l'initiative privée ! Un programme d'actions au niveau européen avec la ZDK

Enfin, cette dernière année, nous avons eu à coeur de développer des collaborations avec nos homologues européens. Depuis un an, nous avons élaboré un programme d'actions avec la ZDK, notre partenaire allemand, pour promouvoir nos positions à Bruxelles et favoriser un dialogue avec les institutions européennes alors qu'une nouvelle mandature de la Commission démarre. Nous avons étendu ce partenariat à nos autres homologues en Europe, tels que Traxio, la Bovag ou l'AECDR, pour être force de proposition, encore tout dernièrement, à la mi-décembre, lors de l'événement European Automotive Dealer Summit à Bruxelles. Cet événement a permis de rassembler près de 200 participants de toute l'Europe. Impact de la réglementation CAFE, déploiement des bornes de recharge, entretien du parc roulant, transformation des compétences ou accès aux données des véhicules font partie des dossiers prioritaires. Je tiens à remercier très chaleureusement nos partenaires européens qui sont parmi nous ce soir. Dans le dialogue stratégique promis par la présidente de la Commission, il faudra compter sur la participation active de tous. C'est le message transmis par Xavier Horent au commissaire européen chargé des Transports, et qu'il transmettra demain à Stéphane Séjourné, notre commissaire en charge de la stratégie industrielle.

L'engagement de notre filière dans la décarbonation est sans équivoque. L'étude menée avec Carbone 4 et Ekodev au cours des derniers mois a permis d'identifier des leviers concrets pour réduire l'empreinte carbone de nos activités. Nous avons fait de l'économie circulaire une priorité, en renforçant notre pôle de compétences et en intégrant de nouveaux métiers ces dernières années, à l'instar du rétrofit et du remanufacturing. Cette dynamique nous permet de travailler de façon approfondie et surtout en réseaux. Nous avons également recruté de nouvelles compétences en interne, que ce soit sur la RSE ou les affaires européennes.

La décarbonation de l'automobile et des mobilités est un enjeu central, pour répondre à l'objectif européen de neutralité carbone d'ici à 2050. Nos métiers travaillent en ce sens à bâtir une véritable stratégie, permettant de réussir la transition des mobilités sur un plan tant écologique, que territorial et social. Nous avons réformé d'ailleurs notre gouvernance, en instaurant un Comité des parties prenantes pour échanger sur les enjeux de prospective pour notre filière et dialoguer tant avec les opérateurs économiques que les associations environnementales et de consommateurs. Moove On : un salon en juin 2026 avec Infopro Digital

De nouveaux métiers ont également rejoint Mobilians pour opérer des synergies : les opérateurs de bornes de recharge, tout d'abord, mais aussi les micro-véhicules électriques des catégories L6 et L7e. Nous lançons officiellement la semaine prochaine le 25e métier consacré aux micro-mobilités. Au total, c'est tout un écosystème qui a compris que les compétences, l'innovation et la coopération en réseaux permettent de transformer la mobilité plus sûrement et efficacement que des visions trop verticales.

Les start-up de notre écosystème, que nous accélérons au Moove Lab à Station F, en collaboration avec Via ID depuis 2017, sont un levier extraordinaire d'innovations en faveur de la mobilité décarbonée. Solutions alternatives au véhicule individuel, innovations basées sur l'Intelligence Artificielle, services de véhicule autonome, batteries de seconde vie,... ce sont autant d'innovations qui permettent de construire la mobilité de demain. Nous avons lancé le 13e batch il y a quelques semaines, et, depuis 2017, ce sont 1 millier de startups challengées et plus de 125 start-up accélérées, ayant levé près de 200 millions d'Euros, alors que des coopérations inédites se développent au plan européen, à l'instar d'EIT Urban Mobility, et des fonds à impact tels que Shift4Good. Merci à tous, c'est fantastique !

Nous avons plus que jamais besoin de rassembler nos chefs d'entreprises pour partager ces nouvelles tendances, décrypter les évolutions du secteur et leurs impacts opérationnels, rencontrer les acteurs qui font et rendent possible cette transformation. Mobilians entend aussi peser dans le débat public et incarner la vitalité de la filière. C'est dans cet objectif que nous organisons un grand événement en juin 2026, en partenariat avec Infopro Digital, rassemblant l'ensemble des acteurs des services de l'automobile, prenant la forme d'un salon sur les innovations et un forum sur les grandes thématiques du débat public. Cet événement, qui s'intitule Moove On, est sur sa rampe de lancement, nous vous communiquerons les modalités plus précises de ce nouveau grand rendez-vous.

Pour amplifier notre soutien en faveur d'une mobilité durable et responsable, au service de l'intérêt général, nous avons lancé en 2023 un fonds de dotation baptisé Movom, et présidé par Éric Girard, que je remercie pour son dévouement. Ce fonds soutient des projets porteurs de sens, et je suis particulièrement fier de saluer nos donateurs, qu'ils soient des entreprises ou des particuliers, que seule leur discrétion m'oblige à ne pas citer ce soir. Certains d'entre eux sont parmi nous, je tiens à leur exprimer notre profonde gratitude. Votre générosité démontre qu'ensemble, nous pouvons partager une même ferveur, cette étincelle qui peut tout rallumer.

Des premiers projets ambitieux sont sur les rails, dont Les garages écoles. Des sociétés du secteur automobile, Motul, Norauto et Club Identicar, se sont mobilisées avec la Fédération nationale des écoles de production. Leur objectif est de soutenir les jeunes âgés de 15 à 18 ans, notamment ceux qui se trouvent en situation de fragilité scolaire. Avec le soutien de Movom, nous souhaitons inventer de nouvelles coopérations au service de l'intérêt général.

Nous vous ouvrons grand les portes si vous souhaitez devenir mécène à votre tour et participer à la dynamique de Movom sur des projets de mobilité responsable. Plus généralement, je tiens à saluer l'ensemble des partenaires qui nous soutiennent tout au long de l'année pour pouvoir mener à bien nos actions. C'est une grande et solide communauté d'intérêts, et surtout de valeurs. Merci !

L'avenir de notre secteur repose bien sûr sur la jeunesse et les talents. Avec plus de 70 000 jeunes formés chaque année dans nos métiers, nous avons battu des records. La branche des services de l'automobile mène une démarche exemplaire depuis de nombreuses années en faveur des jeunes, sans oublier les seniors, et notamment en matière d'alternance, permettant de répondre aux besoins des professionnels de la branche.

Sous la direction de Mobilians et de nos partenaires sociaux, l'ensemble des acteurs de la formation - que ce soit l'Anfa, IRP Auto, l'Opco Mobilités, ou des acteurs d'excellence tels que le GNFA, le Garac et l'INCM - portent des dispositifs d'insertion dans l'emploi, mais également en faveur du handicap et de la mixité. Les effectifs de jeunes en formation ont progressé à la rentrée précédente de 4 %, avec une hausse constante de l'alternance depuis neuf années consécutives. Des campagnes de communication ont été largement diffusées, à l'instar d' « Un Monde à faire tourner », pour promouvoir l'attractivité de nos métiers. Nous fêterons le 10e anniversaire de la Semaine des services de l'automobile et de la mobilité, en février prochain. 20 000 postes sont à pourvoir, comme le savent de très nombreux DRH et DAF qui travaillent désormais en totale interaction avec Mobilians.

Notre branche était également présente en septembre dernier pour encourager nos talentueux candidats tout au long de l'aventure exceptionnelle de la compétition mondiale des métiers WorldSkills à Lyon. Je tenais à saluer les lauréats qui s'y sont distingués : Ronan Le Tutour, pour la peinture automobile; Enzo Vauquelin, pour la tôlerie-carrosserie; Dimitri Angly, pour la technologie automobile; Romain Le Roux, pour la technologie des véhicules industriels. Ce sont des professionnels qui incarnent, par leur excellence, nos valeurs.

J'ai commencé par citer la « Génération Mobilians ». Car prévoir et transmettre est essentiel, ce qui permet de distinguer les politiciens de nos hommes d'Etat. Les premiers pensent à la prochaine élection, les seconds pensent à la prochaine génération. Ce sont eux qu'il faut soutenir, particulièrement maintenant ! Et c'est ce que nous dirons au cours des nombreuses audiences programmées avec le Gouvernement au cours des prochaines semaines : il faut bien sûr un budget au pays, mais il faut surtout du courage, de la volonté et une ligne claire, pour l'automobile.

Cette énergie, c'est notre moteur pour cette année 2025 !

Ce sont les Grecs qui nous ont légué le plus beau mot de notre langue : le mot « enthousiasme » - du grec "en théo", "un Dieu intérieur" : « La vraie générosité envers l'avenir, disait Camus, consiste à tout donner au présent ». C'est la meilleure manière de s'emparer de notre futur.

Mes amis, soyons enthousiastes et généreux ! Cap sur 2025 !

Télérama (site web)
Restos & Loisirs, dimanche 26 janvier 2025 1029 words

Avec Ulysse et Pénélope, visiter Ithaque, la plus petite des îles ioniennes

Des collines drapées d’oliviers, des petits ports et des plages qui s’éparpillent au bord d’une mer turquoise… Entre Vathy et Stravos, cette île ionienne vit naître la mythique “Odyssée” d’Homère.

La longue rue qui descend vers le centre de Vathy, capitale d’Ithaque, porte le nom de Pénélope. On s’attendrait à ce qu’elle rejoigne la rue Ulysse une fois arrivée au port, en référence au couple mythique, roi et reine du pays. Mais au niveau d’un petit café ombragé, face à l’agence Odyssey Outdoor proposant des sorties en kayak de mer, la rue Pénélope oblique vers les terres, sans croiser la rue Ulysse, qui part se perdre à l’arrière du port.

Petite île montagneuse de l’ouest de la Grèce, Ithaque est la terre d’Ulysse, évoquée par Homère au VIII e siècle avant notre ère, du moins voudrait-on s’en persuader. Mais dans ce port animé, particulièrement apprécié des Britanniques, qui administrèrent l’archipel des îles Ioniennes pendant une partie du XIX e siècle, les traces du héros de la guerre de Troie et de sa patiente épouse sont éparses. Elles se matérialisent sur le port par quelques statues contemporaines, tel ce buste d’Homère en marbre, copie de l’antique. Et juste à côté par une improbable double représentation d’Ulysse, dans un bronze d’un vert éclatant, figurant le héros debout, désarmé mais prêt à en découdre, et à la rame, défiant les éléments déchaînés. Quant à la statue de Pénélope assise, œuvre de style néocycladique signée Kosma Dovletoglou, un artiste local, elle a été placée un peu plus loin, devant un petit supermarché.

Seul port en eaux profondes d’Ithaque, protégé à l’ouest par la haute montagne reliant les deux parties de l’île, le site de Vathy incite à la promenade, à la baignade et au farniente. À l’est s’élève en pente douce une plaine agricole, constellée d’oliviers. Cyprès et chênes verts y apparaissent moins roussis par la sécheresse que la végétation des pentes occidentales de l’île. Les dernières maisons, de l’autre côté de la baie, précèdent la petite plage de Loutsa, où les enfants de la localité apprennent à nager.

Avec ses terrasses, son mini-centre culturel (rue Anastasiou-Kallinikou) et ses commerces où viennent se ravitailler les plaisanciers, Vathy se rêve volontiers capitale d’un micro-royaume de la Grèce antique. Mais les dernières recherches archéologiques nous orientent définitivement vers le nord d’Ithaque, au-delà de la montagne escarpée reliant les deux parties de l’île. Du côté de Stavros, pour commencer. Pour nous rendre dans ce village situé à 16 kilomètres au nord, deux possibilités : réserver un taxi (30 euros) ou prendre place à bord du bus de ramassage scolaire. Là, une autre Ithaque se révèle, plus agricole et tournée vers Céphalonie, la grande île voisine.

Stavros signifie « croix » en grec. Et c’est bien à la croisée de deux routes que se trouve cette bourgade tranquille : celle de Vathy qui se prolonge à travers les vergers vers les villages de Platrithias et Exogi ; et une autre desserte qui remonte de la plage de Polis pour rejoindre, après le carrefour, le petit port de Kioni. L’élégante terrasse du café To Kentro marque le centre du bourg. De l’autre côté de la rue, l’église de la Transfiguration, un peu massive, un peu voyante, vient rappeler, dans ses tons jaune orangé, le poids de la religion en ces terres orthodoxes. Mais c’est surtout le jardin municipal et son petit kiosque ouvert de jour comme de nuit qui retiennent l’attention du visiteur parti sur la trace du héros de la guerre de Troie.

À l’abri de l’édicule, une maquette reconstitue en modèle réduit le site mis au jour par une équipe d’archéologues grecs en 2010 : un palais dans la pente, fait de blocs cyclopéens, laissant apparaître un grand escalier… qui serait celui qu’auraient emprunté Pénélope et ses suivantes il y a trente-trois siècles. À quelques kilomètres du village, il est possible d’accéder à ce chantier de fouilles inexplicablement baptisé « école d’Homère ». Malgré l’absence de panneaux explicatifs et de cartels, on se prend à rêver à « la cour rehaussée d’une enceinte à corniche et [aux] portes à deux battants bien fermées » décrites dans L’Odyssée (trad. P. Jacottet, éd. La Découverte, 2004). À travers les oliviers, dominé par le village assoupi d’Exogi, ce site un peu abandonné est quoi qu’il en soit magnifique, offrant une vue sur la baie d’Afales, tout au nord de l’île. Et sa plage de galets bordée de hautes falaises calcaires, que l’on atteint après quelques lacets d’une route ombragée. Le regard y porte loin sur les récifs de la mer Ionienne intérieure.

VISITER1 Le Musée archéologique de Vathy expose des petits ex-voto (chevaux, têtes humaines, roues). Celui de Stavros, des fragments de trépieds en bronze, mentionnés par Homère.2 Depuis Vathy, un sentier mène à la chapelle Saint-André. Un autre, derrière la colline, rejoint la magnifique plage de Gidaki.3 En contrebas de Stavros, sur la plage de Polis, la grotte de Loizos n’est plus accessible depuis le séisme de 1953, mais l’anse est un agréable coin de baignade.SE RESTAURER1 À Stavros, s’attabler à la taverne Kanenas, côté rue ou côté jardin, pour goûter les sardines à l’ail ou la délicieuse purée de fève (fava). Elle dispose aussi de quelques chambres au calme. kanenasithaki.com2 À Vathy, les nombreuses tavernes du port sont plutôt décevantes. Pour une daurade grillée, tenter le Tsiribis, juste avant la plage de Loutsa. Jolie vue sur la ville.DORMIR1 Doté de deux étages équipés de balcons, à Vathy,

l’hôtel Mentor

se présente commele bâtiment hôtelier le plus standard de l’île. Compter 100 euros pour une chambre double avec vue sur la baie.2 Sinon, nombreux hébergements dans toutes les localités de l’île, sous la forme de studios ou de chambres à louer. Notamment à Kioni, qui a conservé de jolies maisons d’époque vénitienne.

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La Matinale du Monde
; ;, samedi 4 janvier 2025 1064 words

Brigitte Aubignac et Nazanin Pouyandeh tout en connivences au Musée Paul-Valéry, à Sète

Par Philippe Dagen (Sète (Hérault))

Quand on a appris que le Musée Paul-Valéry de Sète allait exposer ensemble les peintres Brigitte Aubignac et Nazanin Pouyandeh, on en a été surpris. Pourquoi les réunir ? Le style de la première, qui est née en 1957 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), et celui de la seconde, née en 1981 à Téhéran et venue en France après l'assassinat de son père par le régime des mollahs, ne se ressemblent guère. Pouyandeh atteint un degré extrême de précision jusque dans les moindres éléments de ses scènes d'intérieur et d'extérieur, souvent peuplées de nombreuses figures. Elles sont moins nombreuses chez Aubignac – une seule souvent –, et les lieux y sont suggérés plus que représentés, réduits à quelques zones colorées, la surface d'un mur ou un feuillage.

Pouyandeh aime à faire apparaître sur des toiles de grande taille des paysages très variés, d'un petit bois près d'une suite d'immeubles de bureaux à une cité moderne que l'on suppose avoir été écrasée de bombes ou aux ruines d'une architecture de briques dont on ne saurait dire quelle civilisation l'édifia, ni quand. Ce ne sont là que quelques exemples, tant sa capacité à susciter des espaces inconnus semble inépuisable. Sa peinture est d'imagination et de rêve, alors que celle d'Aubignac paraît plus attachée à la réalité de chaque jour – et de chaque nuit, car l'insomnie est l'un de ses sujets.

Mais cette distinction, à mesure que l'on circule dans les deux espaces adroitement ouverts l'un sur l'autre, où sont accrochées leurs toiles, se révèle superficielle. Si différentes soient-elles d'exécution, ces œuvres ont entre elles des connivences, qui tiennent à la situation actuelle de la peinture et à leur position commune de femmes artistes.

Encombrement de la mémoire

La peinture est un art ancien, lourd d'une histoire pluriséculaire en Occident. Celle-ci, les musées et les livres ne cessent d'en rappeler l'abondance. C'est ce que l'on nomme patrimoine et culture, énormes stocks de références. Le risque est celui de l'overdose et de ne plus pouvoir que répéter ce qui fut créé autrefois. Loin d'esquiver cette constatation, Aubignac et Pouyandeh l'affrontent et font de l'encombrement de la mémoire l'un de leurs sujets. A cette fin, Aubignac procède par transposition. A la peinture elle substitue la sculpture, toute la sculpture, de la plus haute Antiquité à nos jours. Le regard est entraîné dans les salles évidemment monumentales et sans fond d'un musée universel où se côtoient époques et matériaux, terres cuites d'Afrique, marbres grecs et romains, bronzes de la Renaissance et du XIXe siècle.

Une foule de déesses, de dieux, de monstres, de nymphes, de satyres et de Cupidons dansent une étrange sarabande, sautant de leurs socles. Il leur arrive de sortir des temples pour s'égarer dans des parcs, et il devient alors plus difficile encore de déterminer si ce sont des statues ou des fantômes que l'on observe. Un chien, qui ne s'y est pas trompé, cherche à arracher la toge d'un héros grec qui s'est déguisé en statue et doit se défendre. On connaît peu d'œuvres actuelles donnant à voir aussi nettement et ironiquement l'encombrement de nos mémoires, que déploraient déjà en leur temps Paul Valéry (1871-1945) ou Theodor Adorno (1903-1969).

Pouyandeh est aussi explicite, mais tout autrement : elle invente des scènes d'ateliers démultipliées et fantastiques. Des femmes peintres, souvent nues, y sont en train de parfaire des tableaux où se reconnaissent des reprises de Della Francesca, de Mantegna, du Caravage, de Poussin, d'Ingres, de Bonnard ou de Matisse. Mais ces femmes sont elles-mêmes en train d'être achevées d'être peintes par d'autres peintres encore, de sorte que l'on se trouve dans la situation que crée la présence de deux miroirs face à face : leurs reflets s'enfoncent dans une illusion de perspective et la réalité s'abolit dans la prolifération de ces reflets. Toute peinture est factice, telle est la leçon de ces exercices vertigineux, qu'il faut la dextérité de Pouyandeh pour oser et réussir.

Actes de résistance

Ni l'une ni l'autre n'en restent là cependant, à la différence de tant d'artistes américains et européens qui se réclament de l'appropriationnisme ou du postmodernisme et s'enlisent dans la récapitulation. Le cas des Lucrèce de Pouyandeh est exemplaire de cette réactivation de la peinture. La Romaine Lucrèce est violée par Sextus Tarquin, fils du roi Tarquin, et, ne pouvant le supporter, se tue. Pouyandeh a participé au mouvement de révolte suscité par l'assassinat de Mahsa Amini à Téhéran en 2022 par la police dite « des mœurs ». Ses Lucrèce sont des jeunes femmes d'aujourd'hui qui se poignardent après avoir été violées, et l'artiste a fait poser plusieurs de ses amies pour réincarner la martyre antique. Il s'agit donc ici de peintures d'actualité et de rébellion.

Il en va de même de celles où les allusions aux guerres du Proche-Orient sont visibles : incendies, vols de corbeaux, femmes au combat. A mi-chemin de l'allégorie et du cauchemar, ces visions tragiques sont des actes de résistance, qui prennent leur force dans l'histoire personnelle de l'artiste autant que dans les événements contemporains.

Aubignac, quant à elle, se saisit de deux genres, la scène de toilette et le portrait. La première est traitée chaque fois en deux petits tableaux de format différent, chacun étant un gros plan sur le visage d'une femme en train de se maquiller. Son demi-sourire est équivoque, comme son geste : elle se maquille pour s'embellir – mensonge, tromperie –, et elle y est contrainte par les codes du charme à usage des hommes – docilité, soumission. Le trouble s'aggrave vite devant ces scènes de séduction forcée. Il devient malaise devant les portraits, que l'on soupçonne souvent d'être des autoportraits. Ils n'ont qu'une figure vue de près, une artiste. Dans l'atelier, elle ne trouve pas le sommeil, assise sur une chaise, le corps penché en avant comme si elle allait tomber d'épuisement ou de douleur.

Le paroxysme est atteint dans Le Cri (2017) – une femme bâillonnée aux yeux fous – et Ne vois-tu rien venir ? (2016), titre d'humour noir pour une figure follement anxieuse, désespérée par l'indifférence ou le mépris. Que ces œuvres aient pour sujet la difficulté pour une femme de s'affirmer artiste et peintre ne fait aucun doute. Sur ce point, entre Aubignac et Pouyandeh, l'accord est complet.

« Brigitte Aubignac, Nazanin Pouyandeh. En regard ». Musée Paul-Valéry, 148, rue François-Desnoyer, Sète (Hérault). Jusqu'au 2 mars, du mardi au dimanche de 10 heures à 18 heures. Entrée : 6,20 €.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
22 janvier 2025 363 words
Les poires aux amandes des îles grecques

Les poires aux amandes des îles grecques Parmesan et PaprikaÉcrit par Lepetitjournal AthènesPublié le 17 décembre 2020, mis à jour le 15 septembre 2023 Noël est un symbole de tradition : même... See article

La Montagne (site web) - Lamontagne
vendredi 3 janvier 2025 - 06:38:21 -0000 197 words

Pourquoi les choix de l'artiste et galeriste Christian Karoutzos sont-ils guidés par le coup de foudre ?

David Allignon

Animé par une volonté farouche de créer, et de partager sa passion pour la culture, Christian Karoutzos, fondateur du Centre d’art contemporain à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, publie un ouvrage illustrant ses choix éclectiques… Et plus encore

"Avec ce livre, j’ai souhaité présenter des artistes d’une grande diversité, se caractérisant globalement par le foisonnement des initiatives et l’éclectisme des choix", présente l’artiste, restaurateur, éditeur et galeriste Christian Karoutzos. Cet ouvrage intitulé : "Karoutzos du Péloponnèse, arts, lettres et techniques" (*) donne un aperçu de son amour pour l’art et les artistes, illustré par une collection exceptionnelle.

Plus de 1.500 pièces glanées au fil des décennies, certaines qu’il a réalisées lui-même, sont exposées pour partie au Centre d’art contemporain. Mais cet ouvrage n’est pas uniquement un catalogue d’exposition. C’est aussi un clin d’œil appuyé, intime et sincère, à ses origines grecques, à sa famille, à l’amitié et sa vie riche de rencontres. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les textes sont traduits en anglais… et en grec.

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Le Dauphiné libéré (site web réf.) - Le Dauphine
15 janvier 2025 446 words
Grèce Le Premier ministre propose un conservateur pour la présidence de la République

Le poste a beau être essentiellement honorifique, il n'en reste pas moins nécessaire dans le système politique hellénique. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, a proposé un nom pour la... See article

Biba (site web) - BIBA
jeudi 9 janvier 2025 - 00:34:05 -0000 444 words

Ce prénom de grand-mère qui a marqué les années 70 revient en 2025

Elodie Charrière

Phare dans les années 70, ce prénom de grand-mère que l'on avait tous oublié, sera de retour en force en 2025 d'après une spécialiste des prénoms !

Pour vous, l'année 2025 sera plus merveilleuse que toutes les autres. Et il y a une raison particulière à cela... La naissance de votre futur bébé. Mais en attendant le plus beau jour de votre vie, il faut lui trouver un joli nom. Si certains parents ont déjà une idée bien précise, ce n'est pas forcément votre cas... Pour vous donner de l'inspiration, pourquoi ne pas se tourner vers les prochaines tendances ? D'ailleurs, cette année, un prénom de grand-mère que l'on avait tous oublié est sur le point de revenir sur le devant de la scène. Et tous les projecteurs seront braqués sur lui ! "Le prénom de cette grand-mère geek-chic a grimpé régulièrement dans les classements Nameberry, qui répertorient les prénoms les plus recherchés, mais 2025 sera l'année où Sybille percera enfin", a confirmé Sophie Kihm, réactrice en chef de Nameberry, site américain spécialisé dans les prénoms de bébés.

Quelle est la signification du prénom Sybille ?

Après un succès fulgurant dans les années 70, ce prénom féminin est tombé aux oubliettes. Pourtant, sa signification pourrait plaire à de nombreux parents. Sybille vient du grec ancien "Sibulla" ou "Sibylla", qui se traduit par "prophétesse" ou "celle qui révèle la volonté divine". Dans la tradition grecque et romaine, les sibylles étaient des femmes dotées du don de prophétie, inspirées par les dieux, en particulier Apollon. Elles occupaient une place importante dans les rites religieux, et leurs oracles étaient consultés pour des décisions majeures. Ce prénom symbolise la prédiction, la sagesse, et le mysticisme.

Quelle est la personnalité de Sybille ?

Sybille est une jeune femme à la sensibilité accrue, qui aime écouter son intuition et qui est attirée par des questions spirituelles, philosophiques ou existentielles. Elle suit son propre chemin. Les règles ? Ce n'est pas pour elle ! Sybille est une femme attachée à son indépendance et à sa liberté. Elle n'aime pas faire comme les autres et veut apprendre par elle-même. Si elle se trompe, elle se rectifie, si elle tombe, elle se relève. À l’image des sibylles de l’Antiquité, Sybille peut se montrer très mystérieuse. Elle ne dévoile pas tout d’elle-même facilement, et préfère observer et analyser avant de se confier. Sa capacité naturelle à écouter les autres pousse son entourage à venir lui demander conseil. Bien qu’elle rêve souvent de grands idéaux ou d’un monde meilleur, elle sait garder les pieds sur terre et faire preuve de pragmatisme dans ses décisions.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
15 janvier 2025 640 words
La Grèce met fin à la prolifération d’hébergements Airbnb

Un tournant pour l’urbanisme et le logement? La Grèce met fin à la prolifération d’hébergements Airbnb Cela devient impossible de vivre ici , se plaint Maria, une résidente du quartier... See article

Closer (site web) - Closer Mag
mercredi 29 janvier 2025 - 14:36:20 -0000 483 words

Beatrice d’York maman pour la deuxième fois ! La princesse a accouché d’une petite fille, une photo et son prénom dévoilés

Lou Ducreux

Un nouveau royal baby pour la princesse Beatrice. La Couronne a dévoilé les prénoms mais aussi une première photo adorable de sa fille

Une nouvelle venue dans les rangs de la Couronne britannique !

Ce mercredi 27 janvier, la famille royale a annoncé la

naissance du deuxième enfant de la princesse

Beatrice et d'Edoardo Mapelli Mozzi. L'heureuse nouvelle a été

tenue secrète une semaine puisque c'est le 22 janvier dernier que

la jeune femme a accouché. Comme d'autres têtes couronnées, elle a

donné la vie à l'hôpital Chelsea and

Westminster de Londres.

Pour sa deuxième petite fille, la princesse Beatrice a choisi

un prénom particulièrement symbolique : Athena. Ce

prénom, qui signifie "sagesse" en grec, était celui de la déesse de

la Sagesse, de la Guerre et des Artisans. Fille de Zeus et d’une

Océanide, elle est aujourd'hui toujours une figure importante de la

mythologie grecque. Chose plutôt rare dans la famille royale,

une première photo d'Athena a été dévoilée.

La princesse Beatrice maman : sa fille est à croquer !

On la découvre emmitouflée dans une couverture rose, bien au

chaud dans un body. Déjà dôtée de cheveux blonds,

la fille de la princesse Beatrice a le visage caché par sa

manche et est tenue par sa maman. "Le roi, la reine et les

autres membres de la famille royale ont tous été informés et sont

ravis de la nouvelle. La Princesse Béatrice et M. Mapelli Mozzi

tiennent à remercier tout le personnel de l’hôpital pour leurs

merveilleux soins", ont-ils écrit.

"Son Altesse Royale et sa fille sont

en bonne santé et se portent bien, et la famille apprécie de

passer du temps ensemble avec les frères et sœurs aînés d'Athena,

Wolfie et Sienna", ont-ils conclu. Le deuxième prénom du

nouveau-né est lui aussi on ne peut plus symbolique : Elizabeth.

Nul doute possible, avec ce choix, la

princesse Beatrice et Edoardo Mapelli Mozzi ont ainsi voulu

rendre hommage à Elizabeth II.

Une nouvelle vie pour Beatrice

Il faut dire que la jeune femme était particulièrement proche de

sa grand-mère disparue. Et c'est déjà ce qui avait été le cas avec

leur première fille, Sienna. Elle aussi porte en deuxième prénom

celui de Sa Majesté. Un moyen pour Beatrice d'honorer sa

grand-mère qui a joué un rôle important dans son

éducation. Surtout après le divorce fracassant de ses parents, le

prince Andrew et Sarah Ferguson.

"Il est toujours très difficile pour les enfants de voir

leurs parents se séparer. Je pense que la reine s'est peut-être

sentie plus maternelle à leur égard et qu'elles ont eu une période

très difficile", affirmait un expert. Désormais maman de deux

filles, la princesse Beatrice va profiter d'une nouvelle

vie à cinq. Car son mari est aussi le papa d'un garçon né

de sa première union.

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Le Journal des Femmes (site web) - Journal des Femmes
samedi 25 janvier 2025 - 08:11:56 -0000 187 words

Recette de Verrines de gaspacho de concombre

Verrines de gaspacho de concombre

4 / 5

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1 avis

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Découvrez la recette des Verrines de gaspacho de concombre, une préparation fraîche et légère, très peu calorique et facile à réaliser. Ces verrines offrent une délicieuse façon de se rafraîchir lors des chaudes journées d'été en combinant la fraîcheur du concombre avec les saveurs aromatiques du basilic et la douceur crémeuse du yaourt grec relevée par une pointe d'ail qui apporte caractère à l'ensemble.

Amandine

http://www.amandinecooking.com/

424recettes

postées

Ingrédients

6

personnes

Concombre

2

unités

Basilic

10

feuilles

Yaourt à la grecque

1

unité

Ail

1 (petite)

gousse

Sel

Poivre

Ajouter à mon carnet

Préparation

1

Peler les concombres, les couper en deux, ôter les pépins et couper les en morceaux. Peler et dégermer la gousse d'ail, laver les feuilles de basilic.

2

Placer tous les ingrédients dans le blender et mixer jusqu'à obtention d'une préparation lisse, saler généreusement et poivrer.

Pour finir

Verser dans des verrines et placer au réfrigérateur jusqu'à dégustation.

C'est terminé

Avez-vous aimé cette recette ?

[Additional Text]:

Verrines de gaspacho de concombre

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L'intern@ute (site web) - L'Internaute
vendredi 3 janvier 2025 - 20:16:15 -0000 1498 words

Epiphanie 2025 : à quelle date faut-il manger la galette des rois ?

La Rédaction

Epiphanie 2025 : à quelle date faut-il manger la galette des rois ?

"Epiphanie 2025 : à quelle date faut-il manger la galette des rois ?"

Lundi 6 janvier 2024 sera célébrée l'épiphanie, mais pas seulement à cette date ! Quelle est l'histoire de cette fête, de la galette des rois et de la fève qui lui est associée ?

Sommaire

Origine de l'Epiphanie

Histoire de la galette des rois

Recette de la galette des rois

Galette à la frangipane ou brioche

Date de l'Epiphanie 2025

L'Epiphanie, aussi appelée la fête des Rois, se déroulera lundi 6 janvier 2024. Si vous décidez de respecter la date originelle, il faudra attendre cette date pour déguster la fameuse galette des rois, traditionnelle à la frangipane ou au chocolat. Mais une réforme est venue transférer la date au premier dimanche du mois de janvier, donc ce dimanche 5 janvier, afin que chacun puisse en profiter.

Et la règle n'est pas si stricte. La galette des Rois se déguste aussi tout au long de la première moitié du mois de janvier. Et, à voir les étals des boulangers et pâtissiers, on commencer même à la manger. Pour les artisans de la boulange et de la pâtisserie, il s'agit en effet d'un moment crucial pour le chiffre d'affaires de leur début d'année. Nos papilles s'en réjouissent déjà !

Quelle est l'origine de l'Epiphanie ?

L'Epiphanie est le résultat d'une longue tradition, remontant très loin avant la naissance de Jésus et résultant d'un mélange de traditions païennes et chrétiennes (comme pour la Chandeleur). A l'origine, il s'agissait dans l'antiquité de fêter le dieu Dionysos. Dieu de la vigne, du vin, mais aussi de la fête et des excès dans la mythologie grecque, Dionysos est intimement lié aux saisons et donc aux cycles de la végétation. La fête donnée en son honneur au milieu de l'hiver, et concomitante avec le solstice d'hiver, symboliserait sa résurrection, le retour de la lumière et donc la renaissance de cette végétation.

Représentation de Dionysos alias Bacchus, dieu de la vigne et du vin.  © jharela / fotolia

On évoque aussi la fête païenne dite des "Saturnales" pour expliquer l'origine de l'Epiphanie, tout comme on l'invoque concernant le solstice. Cette fois, c'est le dieu Saturne qui était célébré par les Romains. Un temps associé à l'agriculture et aux semences, notamment grâce à une faucille qu'il porte à la main droite, ce dieu reste relativement mystérieux. "En sommeil" une grande partie de l'année, il renaît chez les Romains au cœur de l'hiver, au "crépuscule de l'année", soit une période qui, cette fois, précède le solstice d'hiver. Il symboliserait plus généralement la protection des "liens" de la famille et de la cité.

Dans les premières communautés chrétiennes d'Orient, au IVe siècle, on commence à associer cette fête à la période suivant la naissance de Jésus. L'Epiphanie est née et correspond à une "manifestation" dans le grec ancien. Autrement dit : après avoir fêté la naissance de Jésus stricto-sensu pendant Noël, les Chrétiens vont commencer à célébrer le "messie", c'est-à-dire le personnage providentiel qu'il représente. Il faut donc chercher des signes de cette messianité, soit les premières manifestations qui authentifient le Christ. Elles sont au nombre de trois dans les prémices de la chrétienté : certains évoquent le premier miracle réalisé par Jésus lors des noces de Cana, d'autres parlent de son baptême dans l'eau du Jourdain, mais au plus proche de sa naissance, la première "manifestation" de son caractère sacré est vite associée à la quête et à l'adoration des rois mages qui, eux-mêmes, reconnaissent le Messie peu de temps après sa naissance.

Le 6 janvier, soit 12 jours après Noël, devient ainsi la toute première fête sacrée du calendrier liturgique. En Occident, l'Epiphanie va progressivement absorber les anciennes traditions romaines et païennes, et on va petit à petit se réunir autour d'une galette pour la célébrer. L'acceptation de la galette des rois n'a pourtant pas été de tout repos : luthériens, calvinistes et même certains catholiques ont un temps rejeté cette coutume païenne. En 1664,  le chanoine de Senlis a notamment confié dans des discours qu'il était contre le côté un peu trop festif de la galette.

Quelle est l'histoire de la galette des rois de l'Epiphanie ?

Dans l'imaginaire chrétien, la galette des rois fait référence aux trois rois mages qui, guidés par une étoile, se sont rendus à Bethléem, pour se recueillir devant la crèche où serait né Jésus, offrant à l'enfant de précieux présents. Mais on apprend vite, en se penchant sur la question, que l'Epiphanie (ou son équivalent) était déjà fêtée bien avant l'avènement de la religion chrétienne.

On parle d'abord d'un gâteau doré et de forme ronde, une description qui peut rappeler le soleil et donc le culte des Saturnales, également lié au solstice, d'hiver comme d'été. Pendant ces festivités de 7 jours, les excès étaient permis et il était d'usage d'offrir des gâteaux à son entourage. Une tradition qui, au Moyen Âge, est devenue celle du "gâteau des rois". Pour certains, l'appellation viendrait de la redevance qu'il fallait verser à son seigneur à la même époque. Redevance généralement accompagnée elle-même d'un gâteau.

Quant à la fève, elle aurait précédé la galette puisqu'elle date elle aussi de l'empire romain. Il était d'usage en effet dans la Rome antique de tirer au sort le roi d'un festin grâce à un jeton noir ou blanc. Il est aussi dit qu'un roi était désigné par ce biais parmi les soldats d'une garnison ou dans une famille lors des Saturnales et qu'il pouvait ainsi, pendant une journée, réaliser tous ses désirs et commander tout ce qu'il lui plaisait. Une légende rapporte également une autre origine de la fève : la légende de Peau d'âne, inspirée du conte de Charles Perrault. C'est ainsi en oubliant sa bague dans un gâteau destiné au prince que Peau d'âne aurait inspiré cette étrange coutume.

Enfin, la tradition d'envoyer le plus jeune des convives sous la table pour désigner à qui revient chaque morceau de la galette serait arrivée à la même époque. Lors des Saturnales toujours, le maître de maison demandait en effet au plus jeune de la famille, censé être le plus innocent, de désigner à quel convive il devait distribuer la part qu'il tenait en main. L'enfant est alors généralement surnommé Phébé (pour "Phœbus" ou "Apollon"), en référence à un oracle d'Apollon.

Quelle est la recette facile de la galette des rois à la frangipane ?

La recette de la galette des rois moderne, à la frangipane, peut effrayer les moins hardis en cuisine. Elle est pourtant des plus simples. Il s'agit d'associer une pâte feuilletée à de la frangipane, autrement dit un mélange de crème pâtissière, de beurre, de sucre et de poudre d'amandes. A vous de jouer :

"Simple comme une galette des rois maison"

Faut-il choisir une galette de l'Epiphanie à la frangipane ou à la brioche ?

De nos jours, la galette composée de pâte feuilletée et de frangipane semble s'être imposée dans l'imaginaire collectif. Mais l'authentique galette des rois est-elle la frangipane, la briochée ou le gâteau aux fruits confits ? A l'origine, les galettes des rois étaient de simples pains dans lesquels un haricot était utilisé en guise de fève. Mais progressivement, plusieurs régions ont ajouté à cette galette de pain sa spécificité.

La brioche, encore en usage dans de nombreuses régions, notamment dans le sud de la France, serait donc la forme la plus traditionnelle de la galette des rois, puisqu'elle est la plus proche d'une boule de pain. Dans le Nord, mais aussi en Provence et dans le Languedoc, elle est devenue le "gâteau des rois", recouverte de sucre et de fruits confits. La frangipane quant à elle serait née au XVIIe siècle sous l'impulsion d'Anne d'Autriche et de son fils Louis XIV. La galette feuilletée aurait ainsi vu le jour à Paris, à tel point qu'elle sera un temps surnommée "la parisienne". Aujourd'hui, la galette des rois, consommée par 85% des Français, s'achète surtout à la frangipane (80%). Mais plusieurs recettes de galettes des rois se font donc concurrence bien que celle à la frangipane soit la préférée des galettes des rois.

Quelle est la date de l'Epiphanie en 2025 ?

L'Epiphanie, aussi appelée la fête des Rois, se déroulera lundi 6 janvier 2025 dans le calendrier chrétien. Si vous décidez de respecter la date originelle, il faudra attendre cette date pour déguster la fameuse galette des rois, traditionnelle à la frangipane ou au chocolat. Le 6 janvier tombant régulièrement en pleine semaine (un lundi cette année 2025) après les vœux de bonne année, une réforme a toutefois transféré la date au second dimanche suivant Noël, soit quasi systématiquement au premier dimanche à partir du 1er janvier. La galette des rois peut donc être découpée le dimanche 5 janvier, en tout cas dans les pays qui n'ont pas de jour férié consacré à l'Epiphanie. Mais rassurez-vous, les boulangeries et pâtisseries ne vont pas s'arrêter de sitôt, et vous pourrez déguster la galette des rois au moins jusqu'à la mi-janvier !

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La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 3246 words

Jacques-Benoît Rauscher : « La légitime pluralité politique chez les catholiques doit être une invitation à débattre »

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Par Henrik Lindell Publié le 02/07/2024 à 15h56, mis à jour le 02/07/2024 à 15h56 • Lecture 8 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'jacques-benoit-rauscher-la-legitime-pluralite-politique-chez-les-catholiques-doit-etre-une-invitation-a-debattre', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Il vient de publier Les frontières d’un discours. Les papes et l’accueil de l’étranger (Cerf, 2024). Existe-t-il des repères dans la Bible pour nous aider à faire des choix politiques ? Oui. Le premier principe fondamental est celui-ci : dans les Évangiles, le Christ laisse toujours à ses interlocuteurs une part de responsabilité dans les choix qu’ils font. Si on ne comprend pas ce principe, on risque de faire des versets des Évangiles des éléments d’un programme politique, ce qu’ils ne sont pas. La grande particularité du Christ est justement qu'il se départit de cette logique-là. L’autre grand principe est le respect de la dignité de l’autre. Notamment du plus petit. C’est le message central de l’Évangile et de la Bible dans son intégralité. La question pertinente que l’on doit se poser est : comment le respect du plus petit dans ma communauté éclaire-t-il mes choix ? On trouve ce principe surtout dans l’Ancien Testament, à travers la « trilogie des petits » que forment la veuve, l’orphelin et l’étranger. Les deux premiers sont les « petits » au sein du peuple, alors que l’étranger est le « petit » qui vient de l’extérieur. La Bible ne nous invite pas à être dans une espèce d’« universalisme » qui nierait la nécessité de se préoccuper des « petits » dans notre peuple, mais elle ne dit pas non plus qu’il faut que je ne m’occupe que de ceux qui m’entourent. Car il y a toujours une ouverture à l’universel. Quels sont les enseignements sur lesquels s’appuyer dans la doctrine sociale de l’Église ? Le premier est le respect du bien commun. Autrement dit, je ne dois pas d’abord raisonner en fonction de mes propres intérêts, ni en fonction de mes propres particularismes. Je dois raisonner en fonction de ce qui est bien pour le peuple ou le collectif auquel j’appartiens. Un autre élément est le respect de la dignité de chaque personne. Il implique le respect de la vie, dès son origine jusqu’à la fin, mais aussi dans le sens du respect du pauvre et des conditions du travail, par exemple. Tout ce qui dégrade la dignité humaine va à l’encontre de la doctrine sociale de l’Église. Un troisième élément est le respect de la subsidiarité. Il ne faut jamais écraser les différents degrés d’initiatives qui pourraient être prises sur le terrain. On doit toujours respecter les corps intermédiaires, et aussi les territoires. Il faut d’autant plus y penser quand on observe, en France, une importante fracture territoriale. Beaucoup d’entre nous sommes soumis à un choix cornélien, voire impossible, à l’occasion de ces élections législatives. Ce problème ne rappelle-t-il pas la formule de Raymond Aron : « Le choix en politique n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable » ? C’est exact. Je dirais même que c’est une réalité spirituelle dont il faut s’imprégner. Dans sa vie, un chrétien devrait toujours être, d’une manière ou d’une autre, écartelé. Comme il doit être tendu vers le Royaume, il risque toujours d’être déçu parce que les réalisations temporelles ne seront jamais à la hauteur du Royaume qui est à venir. La grande tentation du chrétien investi en politique est soit de prétendre bâtir le Royaume ici-bas, ce qui est impossible, soit de désespérer et, donc, de baisser les bras. Dans les deux cas, ces attitudes reposent sur l’idée que le Royaume va advenir par les forces uniquement humaines. Jean-Paul II le rappelait : « Aucune réalisation humaine ne fera advenir par elle-même le Royaume. »Mais il disait aussi que tous les efforts que font les hommes pour faire avancer les sociétés sont des semences de Royaume. Pierre Claverie, l’évêque d’Oran assassiné en 1996, disait : « Un chrétien qui n’est pas sur les lignes de fracture et qui n’est pas écartelé par la tension qu’il ressent entre le Royaume à venir et le monde tel qu’il est n’est pas à sa place. » Pour le dire autrement : un chrétien qui n’est pas en tension n’est pas un vrai chrétien. Plus de 10 000 chrétiens ont signé dans La Croix un appel œcuménique à voter contre le Rassemblement national (RN) au nom de leur foi. Certains catholiques critiquent cet appel. Quel est votre regard sur ce désaccord ? Si c’est vraiment un désaccord, je pense que ce n’est pas malsain. Car il s’agit alors de manifester une forme de pluralisme dans les expressions de foi. Mais s’il est question d’excommunications réciproques, donc de dire ce qu’un catholique doit voter en tant que catholique, faute de quoi il ne devrait plus faire partie de l’Église, ce serait malsain. Personnellement, je pense qu’il est salutaire que les catholiques expriment leur conviction, en l’occurrence anti-RN, dans une tribune, mais qu’ils écoutent aussi ceux qui donnent leur voix pour ce parti. Or, j’ai peur que ces deux groupes ne s’écoutent pas. En brandissant tel ou tel verset évangélique, ils semblent dire qu’il n’y a rien à recevoir chez celui qui a une autre opinion. C’est une tentation. La légitime pluralité politique chez les catholiques doit au contraire être une invitation à débattre, non à garder des postures qui consisteraient à vouloir exclure celui ou celle qui vote pour tel ou tel parti. Vous avez consacré un livre au discours de l’Église sur l’accueil de l’étranger où vous proposez que la dimension pratique de l’accueil soit mieux prise en compte. L’Église doit-elle évoluer sur ce point ? Rappelons d’abord le critère de base : quand une personne migrante est dans une situation d’urgence, les principes supérieurs de dignité et de respect de la vie prévalent. C’est impératif. En revanche, il y aurait des questions à poser sur la manière dont on peut considérer qu’une présence importante de populations issues de l’immigration remettrait en cause la possibilité de construire ensemble le bien commun dans une société. En politique, on peut poser cette question et ce n’est pas forcément le signe d’un nationalisme de fermeture. Il y a une légitimité à discuter – en dehors des cas graves – de la possibilité d’accueillir. Peut-être ne l’a-t-on pas fait assez concrètement. Et nous avons peut-être trop exclu des gens qui, sans être des réactionnaires, le disaient. Dans la tradition biblique et dans la tradition de la réflexion chrétienne, on honore souvent une dimension véritablement politique. Il s’agit en effet de reconnaître qu’il peut y avoir des situations compliquées qui ne sont pas toujours réductibles à des versets de l’Évangile ou à des grands principes que l’on peut brandir. Le dominicain que vous êtes met en avant saint Thomas d’Aquin. Pourquoi est-il une source utile sur cette question ? Le débat sur l’immigration est souvent pris en tension entre deux pôles : ceux qui vont défendre la dimension humanitaire (c’est l’idée qu’il faut « accueillir tout le monde ») et ceux qui disent qu’il faut préserver une culture identitaire nationale. Saint Thomas nous met devant une autre réalité : celle du bien. Qu’est-ce que je souhaite de bien à mes concitoyens ? Est-ce que je souhaite à mes concitoyens d’être ouverts à une diversité culturelle ? Est-ce que je souhaite d’être fier d’être Français, sans pour autant être fermé ? Qu’est-ce que je veux construire de bon avec mes concitoyens ? Or, je pense que nous ne sommes pas dans cette logique-là aujourd’hui. Nous sommes plutôt dans une logique où il s’agit d’écraser le parti adverse, considéré comme « affreux ». Soit parce qu’il prône une ouverture des frontières, soit une fermeture. Mais qu’est-ce que je souhaite de bien à l’autre, avec ce qu’il est ? Cette question déplace la problématique. De nombreux chrétiens mettent avant un verset de Paul pour défendre l’accueil inconditionnel des étrangers : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (Galates, 3,28). Quelle exégèse en faites-vous ? Paul parle ici de l’Église, où l’on ne doit pas faire valoir des nationalités ou des appartenances nationales. Dans l’Église, les chrétiens issus du judaïsme ou ceux issus de la culture grecque ne doivent pas être considérés différemment. Si on le traduit dans notre contexte, on pourrait dire qu’un chrétien libanais n’a pas à être considéré différemment d’un chrétien français. Nous pouvons ainsi lever un malentendu souvent constaté : attention à ne pas calquer la réalité de l’Église à celle des sociétés humaines. Rappelons enfin que Paul parle du projet de Dieu à la fin des temps. On n’y est pas encore. Dans votre livre, vous parlez de plusieurs figures d’étrangers dans les Écritures. Nous retenons surtout « l’étranger-icône » qu’il faut accueillir. Mais que faire avec « l’étranger menaçant », qui existe aussi dans la Bible ? Je pense qu’il ne faut pas l’oublier. Cette catégorie existe avec l’étranger que l’on doit accueillir. L’Exode nous dit que l’étranger doit être accueilli et si on ne le fait pas, Dieu lui-même va intervenir pour nous punir. Ce devoir n’est donc pas annexe. Mais le Dieu de la Bible dit aussi : si vous fréquentez trop les étrangers, vous risquez de m’abandonner. La Bible procède souvent de cette manière, pour nous inciter à la réflexion. Cela nous vient du judaïsme. Les catégories qui nous gênent dans la Bible ne doivent pas être trop vite évacuées. La question de l’étranger menaçant nous renvoie une autre : quelle société est-ce que je veux bâtir ? Si j’accueille trop largement, quels seraient les risques ? >Attention donc à ne pas choisir une figure biblique à l’exclusion de l’autre. Si on choisit par exemple « l’étranger icône » à l’exclusion de « l’étranger menaçant », on fait du supermarché avec la Bible et on perd la richesse de ce que nous dit la Révélation chrétienne. Faut-il craindre que l’Église ait une parole trop simpliste sur l’accueil des étrangers ? Pas forcément. Mais j’exprime cette crainte : que l’on ne retombe pas, au sujet des questions sociales, dans les mêmes travers observés dans le domaine de la morale familiale et sexuelle. Donc une morale rigide, celle de la prescription, ou, au contraire, celle qui se veut très spirituelle au sens hors-sol. Le pape François a beaucoup aidé pour la morale familiale et sexuelle en expliquant que toute une gamme de questions relève du discernement pratique pour les personnes qui ne peuvent pas tout de suite correspondre à l’idéal. J’aimerais qu’on ait la même réflexion dans le cadre social et politique. C’est-à-dire que l’on continue à proclamer un idéal, mais que l’on dise aussi, pour diverses situations, que l’on ne peut pas toujours atteindre cet idéal ou pas tout de suite. Les évêques, nous dit-on souvent, auraient pu être plus insistants, dans leurs communiqués, face aux dangers que représenterait le RN… Je suis plutôt content qu’il n’y ait pas eu de condamnations en règle. Car les évêques renvoient à la responsabilité des catholiques. Le rôle de l’évêque est de faire l’unité dans son peuple. Alors que l’on critique souvent le cléricalisme, les catholiques laïcs peuvent justement prendre la parole pour dire qu’ils s’opposent au RN, par exemple. Il y a quelques décennies, bien des évêques prenaient pratiquement parti en condamnant le parti qui s’appelait alors le Front national. Qui a changé ? Les évêques ou le parti ? Les deux ont changé ! Je pense aussi que si on commence à condamner certains partis, on risque de ne pas s’arrêter. L’Église pourrait en effet condamner tous les grands partis politiques en lice, car aucun n’est conforme à 100 % à l’enseignement de l’Église. Bien des Français ont peur des divisions politiques actuelles. Qu’est-ce qu’un chrétien peut et doit faire dans un tel contexte ? Un chrétien doit toujours être ferment d’unité. Par ailleurs, la vie politique ne se limite pas au vote, ni même à la constitution d’une Assemblée nationale. Elle passe aussi par l’engagement associatif, syndical, l’organisation des débats, la réflexion. Quel que soit le résultat dimanche, il faut que le chrétien s’en rende compte. Tout ne sera pas fini après le vote. Il faut se guérir de cette maladie, très française, qui consiste à penser que les élections et le pouvoir en place décident de tout. A lire aussi : « C'est un coup de tonnerre électoral qui vient de loin » : les enseignements du premier tour des législatives A lire aussi : Chrétiens, que vont-ils faire avec leur bulletin de vote ? A lire aussi : Législatives 2024 : Face à leur conscience, quels choix électoraux pour les chrétiens ? Notre sélection d'articles sur le même sujet Jérémie Claeys : « Je me souviens du moment où j’ai arrêté de voir l’autre comme quelqu’un à convertir » « C'est un coup de tonnerre électoral qui vient de loin » : les enseignements du premier tour des législatives Chrétiens, que vont-ils faire avec leur bulletin de vote ? Législatives 2024 : Face à leur conscience, quels choix électoraux pour les chrétiens ? 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Biba (site web) - BIBA
jeudi 23 janvier 2025 - 19:31:49 -0000 401 words

Ce prénom, disparu depuis une décennie, pourrait bien devenir la prochaine pépite

Elodie Charrière

Alors qu'il n'a pas été donné depuis 2015, ce prénom féminin a tout ce qu'il faut pour plaire aux futurs parents

S'il y a un choix sur lequel il ne faut surtout pas se tromper, c'est bien celui du prénom que l'on voudra donner à notre enfant. Si certains parents préfèrent jouer la carte de la sécurité avec des prénoms courants ou tendances, d'autres recherchent la perle rare, comme nous. Celle qui rendra notre bébé unique. Il y a d'ailleurs un prénom féminin qui n'a pas été donné depuis 2015, alors qu'il est rempli de charme et de douceur. Il s'agit d'Orphée. Disparu depuis dix ans, ce joli prénom pourrait bien séduire des parents en 2025. Nous, en tout cas, on l'est déjà.

Quelle est la signification du prénom Orphée ?

Orphée est un nom issu de la mythologie grecque et porte une signification profonde liée à son origine et à son histoire légendaire. Pour vous raconter un peu... Orphée est un personnage qui jouait de la lyre, et chantait d'une voix si mélodieuse qu'il pouvait charmer les animaux, les plantes et même les pierres. Son histoire est centrée sur son voyage dans les Enfers pour tenter de ramener son épouse Eurydice à la vie. Bien qu'il ait ému Hadès et Perséphone par sa musique, il échoue à cause d'un acte d'impatience lorsqu'il se retourne pour la regarder avant d'atteindre le monde des vivants. Le prénom féminin Orphée vient du grec "Orpheús" (Ὀρφεύς). D'après certains linguistes, il pourrait aussi dériver d'une racine indo-européenne signifiant "obscur" ou "sombre".

Quelle est la personnalité d'Orphée ?

Orphée est une petite fille qui a ce côté sensible et attachant. Elle apparaît telle une fleur délicate que l'on ne voudrait jamais voir faner. Elle ressent en elle tout ce que les autres ressentent. C'est sa nature empathique qui prend le dessus, et qui la pousse à venir en aide à ses proches, mais aussi aux inconnus. Orphée est une personne qui sait être à l'écoute des autres, mais qui sait aussi l'être avec elle-même. Elle suit son intuition et se laisse guider, les yeux fermés, avec confiance et sérénité. Elle peut paraître mystérieuse et énigmatique aux premiers abords, mais une fois que vous entrez dans son monde, vous comprenez qui elle est vraiment. Lorsqu'elle aime, Orphée aime profondément, et avec sincérité. D'ailleurs, sa loyauté est inégalable.

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Le Point.fr, no. 202501
Postillon, dimanche 19 janvier 2025 3211 words

Luc Ferry : « J'ai perdu la foi quand on m'a obligé à aller à la messe »

Propos recueillis par Jérôme Cordelier

DIEU DANS LES YEUX. Athée, le philosophe déplore que ses collègues ne s'intéressent plus aux interrogations sur la sagesse, le sens et la vie bonne.

Une somme qui se lit comme un roman. Le nouveau livre de Luc Ferry est une belle synthèse précise, enlevée et réjouissante des philosophies, sagesses, religions qui, depuis l'Antiquité, forment la matrice spirituelle du monde et en font vibrer l'âme. Son titre : Apprendre à vivre. Traité de philosophie et de mythologie à l'usage des jeunes générations (Plon). Essayiste et chroniqueur à succès, professeur des universités, ancien ministre de l'Éducation nationale sous Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin, Luc Ferry intervient à intervalles réguliers pour décrypter les questions d'actualité d'une position en retrait, en surplomb pourrait-on dire, en puisant dans ce savoir ancestral. Athée - « clairement », précise-t-il -, le philosophe a, néanmoins, longuement étudié le christianisme et les spiritualités et déplore que ses collègues penseurs contemporains aient déserté ce champ, comme il l'explique dans cet entretien aux airs de « disputatio ».

Le Point : Dans votre livre, vous parlez beaucoup de la relation entre philosophie et christianisme. Confrontation, compagnonnage... Comment a évolué ce rapport au fil des siècles ?

Luc Ferry : Depuis sa naissance, le christianisme n'a cessé de critiquer la prétention de la philosophie, et d'abord, bien sûr, de la philosophie grecque, à vouloir répondre par la seule raison à la question du sens de la vie, de la sagesse et de la vie bonne. C'est dans cet esprit que saint Augustin ne cesse d'interpeller les philosophes de son temps, des néoplatoniciens, par ces mots : « Vous, les superbes ! » autrement dit : « Vous, les arrogants, les orgueilleux, qui prétendez vous en tirer sans Dieu ! » Il y aura bien sûr de grands penseurs chrétiens d'Augustin à Simone Weil en passant par Thomas d'Aquin ou Pascal. On les appelle souvent « philosophes », l'appellation étant mal contrôlée, mais je préfère parler de « penseurs » puisqu'à un moment, comme le dit Kant, ils doivent forcément « abandonner le savoir pour faire place à la croyance » en des vérités révélées, ce qui fait clairement entrer dans le domaine de la religion et quitter celui de la philosophie qui, à son plus haut niveau, a toujours été, paradoxalement même chez les philosophes par ailleurs croyants, une spiritualité rationnelle et laïque (je vais revenir sur ces termes). Bien sûr, comme le dit déjà saint Paul, il faut user de sa raison pour comprendre les paraboles du Christ, le christianisme n'est pas un irrationalisme, mais encore une fois, les vérités révélées sont à ses yeux supérieures à celles de la raison même s'il n'y a pas de contradictions entre elles. Ne mélangeons donc pas les deux domaines, il n'y a que confusion à y gagner...

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Rémi Brague : « Un chrétien croit en très peu de choses »

Vous avez une vaste connaissance du christianisme dont vous citez souvent les références dans vos livres et vos interventions. Quel est votre rapport à la religion ?

À la demande de Benoît XVI, j'ai en effet écrit avec son ministre de la Culture, le cardinal Ravasi, un livre (Le Cardinal et le Philosophe, chez Plon) sur une question que le pape nous avait lui-même soumise : « Quelle est la signification du message de Jésus pour les non-croyants ? ». Benoît XVI voulait, après avoir poursuivi le dialogue interreligieux, ouvrir ce qu'il appelait le « Parvis des gentils », c'est-à-dire le dialogue avec les athées. Nous avons abordé ensemble, Ravasi du point de vue de l'Église, moi d'un non-croyant, les plus belles questions théologiques : celle du mal et du démoniaque, de l'amour, de la laïcité, du salut, de la sagesse... Bien qu'on ne puisse évidemment pas démontrer la non-existence de Dieu, je suis malgré tout clairement athée, sans Dieu. Pas de malentendu : j'ai souvent dit que si je devais garder un seul livre sur l'île déserte, ce serait l'Évangile de Jean. Simplement, je continue à penser que me laisser aller à croire en la résurrection, en la « bonne nouvelle » (en grec : eu-angellion = évangile) des retrouvailles post-mortem avec ceux que nous avons aimés est une facilité, pour ne pas dire une lâcheté, car au fond de nous, nous savons bien qu'on se raconte ça pour se consoler de ce que la mort d'un être aimé peut avoir d'insupportable. Comme l'a dit Schopenhauer, « la mort est le musagète de la religion », sans elle on n'aurait jamais inventé de doctrines du salut. Je respecte ceux qui croient en Dieu, je les comprends, mais fût-ce à regret, je n'y cède pas, en gros et en substance parce qu'il n'y a aucune « raison rationnelle » d'y croire, qu'on n'a jamais vu personne revenir de la mort ni nous parler depuis le ciel et que, comme le disait Diderot, si un « Dieu le Père » bon et tout-puissant veillait sur nous, le mal qui frappe tous les jours de manière aussi absurde qu'injuste des milliers d'innocents n'existerait pas...

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La spiritualité, est-ce quelque chose qui a compté dans votre éducation ? Chez vos parents ? À l'école ?

J'ai reçu, comme (presque) tout le monde à cette époque (les années 1950), une éducation chrétienne. Ma mère était proche des prêtres ouvriers qui lui avaient demandé de faire le catéchisme. J'avais 5 ans, c'étaient des types bien, et je me souviens que j'aimais déjà beaucoup leur poser des questions... J'avais la foi bien sûr, et je l'ai perdue quand on m'a obligé à aller à la messe et que j'ai trouvé que la parole des prêtres sonnait presque toujours faux, même leurs voix me paraissaient compassées, précieuses, maniérées, ce qui me donnait à réfléchir. Plus tard, j'en ai souvent parlé avec Lustiger, mais aussi avec soeur Emmanuelle, qui fut ma meilleure amie possible, et j'ai bien compris qu'elle n'était pas loin de penser comme moi. Il ne faut évidemment pas généraliser, il y a des religieux et des religieuses magnifiques, mais sans parler de l'abbé Pierre, quand je vois aujourd'hui le nombre de prêtres accusés de pédophilie (plus de 20 000 dans le monde !), je pense que l'enfant que j'étais n'avait pas tout à fait tort de s'interroger...

Je suis comme vous le savez un chaleureux partisan de la laïcité, mais les visions laïcardes du monde qui veulent exclure le fait religieux des programmes scolaires sont absurdes.

Vous rappelez qu'étudiant en 1968, les religions n'étaient pas au programme, ce qui peut paraître étonnant. Vous avez appris sur le tas ?

Je suis comme vous le savez un chaleureux partisan de la laïcité, mais les visions laïcardes du monde qui veulent exclure le fait religieux des programmes scolaires sont absurdes. Il faut absolument enseigner le fait religieux, non de façon confessionnelle, bien sûr, mais au nom de la culture. Impossible de comprendre les toiles accrochées au Louvre sans un minimum de culture théologique. Voilà pourquoi, en tant que ministre de l'Éducation, j'ai décidé d'introduire un enseignement du fait religieux dans les cours d'histoire et de littérature...

Vous soulignez que la philosophie est un vecteur de liberté et d'intelligence au contraire de la religion puisqu'il « s'agit plus de penser par soi-même que de croire par un autre ». Est-ce toujours le cas de nos jours, d'après vous ?

Dis comme ça, c'est un peu brutal et un peu court. Essayons d'aller plus loin. Qu'est-ce que le religieux à côté des autres formes de vie de l'esprit, la science, la philosophie, l'art, la politique ? L'étymologie ne nous aide guère, d'abord parce qu'il y en a déjà plusieurs depuis les auteurs latins comme Cicéron ou Lactance, jusque chez les plus grands théologiens, deux étymologies qui divisent encore les érudits. La première, relegere, de loin la plus probable, renvoie à l'idée de recueillement ou de relecture - on peut l'argumenter à partir de l'exigence déjà formulée par saint Paul dans les Épîtres aux Corinthiens, de lire et de relire sans cesse, avec recueillement et pour recueillir la parole divine, les textes sacrés - ou encore, comme dit Augustin, de « relire Dieu en soi », voire de le ré-élire (re-eligere), selon un jeu de mots qu'affectionnait l'évêque d'Hippone et qui vient préciser le sens de la relecture : il s'agit de s'approprier, de faire sien le rapport au divin en passant par la médiation des Saintes Écritures. L'autre étymologie, religare, la plus communément citée, mais sans nul doute la moins probable, renvoie à l'idée de lien, à vrai dire à l'idée d'un double lien, la religion étant non seulement ce qui nous relie à Dieu, mais aussi ce qui relie les hommes entre eux pour former des communautés, des églises. Cette dernière étymologie, bien que peu crédible, offre néanmoins le mérite de nous mettre sur la piste d'une des définitions possibles de ce qui fait l'essence du religieux. Pour aller à l'essentiel, on pourrait dire qu'il existe trois compréhensions des finalités essentielles du religieux.

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Une première fonction, consiste, donc, à relier non seulement les individus à un troisième terme, le divin, extérieur et supérieur à eux, mais ce troisième terme étant commun, à les rassembler entre eux pour former des communautés. Sur le plan politique, la religion servirait avant tout à cela, à forger des espaces communs, des « communautarismes ». La deuxième fonction, qui découle en partie de la première, c'est que la religion, dans la mesure où elle relie les hommes entre eux par un terme transcendant, Dieu, tient par excellence le discours de l'hétéronomie : d'un point de vue religieux, la seule loi qui vaille, qui s'impose absolument en cas de conflit avec les lois de la cité édictées par les humains, c'est celle qui vient de Dieu, c'est-à-dire d'ailleurs, du dehors, mais aussi d'avant, la transcendance s'entendant dans l'espace, mais aussi dans le temps. Là est la différence principale avec la philosophie et la démocratie modernes qui plaident toujours pour l'autonomie, pour le « penser par soi-même » et pour « se donner soi-même sa loi ». Enfin, il existe bien évidemment une troisième fonction des religions, celle qui vise à répondre à la question de la vie bonne, du souverain bien, de la vie bienheureuse, c'est-à-dire à la question du salut, de ce qui nous sauve du malheur et, finalement, de la mort - qui est, comme l'avait vu Schopenhauer, leur sujet principal. C'est là qu'éclatent au grand jour tout à la fois la proximité et la différence entre religion et philosophie : toutes deux cherchent à définir la vie bonne, la sagesse et le salut (voyez Épicure, Épictète, Spinoza, et même Nietzsche avec sa doctrine de l'éternel retour, etc.), mais à la différence des religions, les grandes philosophies ne le font pas par Dieu et par la foi, mais elles prétendent, non sans arrogance aux yeux des croyants, le faire avec les « moyens du bord », par soi-même et par la lucidité de la raison.

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Notre siècle est celui de « l'homme-Dieu » comme vous le disiez dans un essai il y a quelques années. Croit-il qu'il peut tout régler et se passer de transcendance ?

L'homme-Dieu est le titre que j'ai donné à un de mes livres (L'homme-Dieu ou le sens de la vie, chez Grasset) pour désigner ce que j'appelle la « sacralisation de l'humain ». C'est tout sauf la fin de la transcendance ! Encore moins l'idée qu'on peut tout régler sans elle. C'est même exactement l'inverse, la découverte, enfin, de la véritable transcendance, ce que j'appelle en suivant Husserl, la transcendance « horizontale », celle qui va d'homme à homme, à la différence de la verticale qui nous tombe dessus d'en haut, du divin, de la nation, d'un monarque, d'un Führer, etc. Contrairement aux matérialistes, je pense en effet qu'il y a de la transcendance pour l'être humain même s'il est athée : transcendance de la vérité par rapport à ma subjectivité (je n'y peux rien, 2 + 2, ça fait 4 !), mais aussi des valeurs morales et même esthétiques (je n'ai jamais entendu dire : « Bach, c'est nul ! »). Mais la sacralisation de l'autre est liée bien sûr à la logique de l'amour qui nous fait considérer l'être aimé comme sacré. Le sacré, contrairement à une opinion courante mais superficielle, ce n'est pas simplement l'opposé du profane, l'espace du religieux face au monde séculier. D'évidence, il existe aussi du sacré dans le monde laïque, car le sacré, entendu en son sens le plus profond, c'est ce qui définit d'un même mouvement le sacrifice et le sacrilège, ce pourquoi, à la limite, je pourrais mourir ou tuer, donner ma vie ou entrer en guerre. C'est donc toujours par rapport à lui que se pose la question du sens de la vie, fût-ce de manière implicite, sans même que nous y pensions, car le sacré, même laïque, définit les valeurs à nos yeux les plus hautes, celles qui sont le cas échéant supérieures à la vie...

Évitons une double confusion hélas fréquente : il faut surtout éviter de confondre morale et spiritualité, mais plus encore, de confondre religion et spiritualité.

Vous avez beaucoup travaillé sur l'écologie, la considérez-vous comme une nouvelle religion ?

Non, c'est à la fois une morale et une spiritualité qu'on pourrait dire « cosmologiques », donc tout à fait laïques. Évitons une double confusion, hélas, fréquente : il faut surtout éviter de confondre morale et spiritualité, mais plus encore, de confondre religion et spiritualité. Il y a en effet des spiritualités laïques. Les choses peuvent être dites simplement. La morale, en quelque sens qu'on l'entende et quelle que soit sa doctrine de référence, c'est toujours d'abord et avant tout le respect de l'autre, à quoi il faut ajouter si possible la bienveillance : je me conduis moralement avec mes proches comme avec les inconnus quand je les respecte a priori et que je leur apporte le cas échéant mon aide s'ils en ont besoin, quand je leur reconnais un droit imprescriptible à penser autrement que moi et que, même dans cette hypothèse, je fais ce que je peux pour leur rendre la vie plus douce et plus facile. Pour nous, Européens d'aujourd'hui, la morale commune a pris pour l'essentiel la forme d'une charte, celle des droits de l'homme, à laquelle il convient d'adjoindre la volonté de bien faire, d'aider activement les autres - ce qu'on appelle, au sens propre, la bienfaisance, la générosité et, lâchons le mot, la gentillesse.

Mais, rêvons un peu et imaginons un instant, pour le plaisir de la réflexion, que nous disposions d'une baguette magique qui nous permettrait de faire en sorte que d'un seul coup d'un seul, tous les êtres humains en ce monde se conduisent de manière parfaitement morale les uns vis-à-vis des autres. Il est clair que dans ces conditions, il n'y aurait plus sur cette planète ni massacres, ni viols, ni vols, ni meurtres, ni injustices, ni guerres, ni génocides. À la limite, nos nations n'auraient plus besoin d'armée, de police, de prisons, ni de système judiciaire répressif. Ce serait tout simplement une révolution. Pourtant, et là apparaît en pleine lumière la différence entre valeurs morales et valeurs spirituelles, cela ne nous empêcherait ni de vieillir, ni de mourir, ni de perdre un être cher, de faire l'épreuve du deuil d'un être aimé, ni même, le cas échéant, d'être malheureux en amour, d'être amoureux de qui ne nous aime pas ou, tout simplement, de nous ennuyer au fil d'une vie quotidienne engluée dans la banalité. Allons plus loin : de même que les valeurs spirituelles ne se réduisent nullement à des valeurs morales, il faut bien comprendre qu'il existe deux types de spiritualités. Les unes procèdent avec Dieu, et ce sont bien sûr les religions qui entendent définir la vie bonne, la « vie bienheureuse » comme dit saint Augustin, par référence à un dieu et en passant, pour l'essentiel, par la foi. Les autres, et ce sont les grandes philosophies, visent la même finalité, mais par soi et par la raison, par l'être humain et la lucidité de la rationalité scientifique.

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Qu'en est-il aujourd'hui ?

L'une des grandes faiblesses intellectuelles d'une grande partie de la philosophie contemporaine à mes yeux, c'est que, sous l'effet de la montée en puissance conjointe des sciences humaines et des pensées du soupçon, la philosophie a cédé à cette tendance fâcheuse qui consiste à déserter les interrogations sur la sagesse, le sens et la vie bonne, à fuir le terrain de la spiritualité, fût-elle résolument laïque, pour l'abandonner aux religions. Du coup, la philosophie s'est la plupart du temps réduite à n'être qu'une histoire des idées critiques de la tradition, une déconstruction généalogique ou archéologique des pensées antérieures. Et quand elle a voulu être plus positive, elle s'est pour l'essentiel limitée à une réflexion sur la sphère morale et politique, comme on le voit par exemple chez des auteurs, par ailleurs respectables, tels que Rawls ou Habermas. Cette réduction de la philosophie à une simple morale ou à une « théorie de la société » s'est accompagnée parfois de ce qu'on appelle une épistémologie, une réflexion sur la connaissance touchant les sciences dures (Popper en est un bon exemple), voire les sciences humaines (Habermas en est un autre). Mais dans tous les cas, on a déserté l'essentiel de la philosophie, ce qui faisait son nom et son but : la sagesse, le sens, cet apprentissage de la vie bonne sans lequel la notion même de philo-sophia n'aurait plus la moindre raison d'être encore maintenue. La philosophie de l'écologie, de ce point de vue, s'inscrit clairement, du moins quand elle cesse de se confondre avec la politique, dans un retour vers une nouvelle forme de spiritualité laïque.

Espère est le titre de l'autobiographie du pape François qui sort ces jours-ci. Les philosophies, soulignez-vous dans votre livre, sont des pensées sans espérance...

Pas toutes les philosophies, loin de là. Mais il est vrai que du point de vue des sagesses anciennes, qu'il s'agisse du stoïcisme, de l'épicurisme, du taoïsme ou du bouddhisme, l'espérance est la passion la plus funeste qui soit, c'est une pure « négativité » : si j'espère être riche, aimé et en bonne santé, c'est que je suis pauvre, mal aimé et malade ! Mais pire encore, je ne sais pas quand je serai enfin comblé, car la plupart du temps, ça ne dépend pas de moi. Frustration, ignorance, impuissance : telles sont les caractéristiques de l'espérance aux yeux des bouddhistes et des stoïciens, et ce d'autant plus que cette passion triste comme dira Spinoza, nous empêche d'habiter le présent, de vivre le fameux le carpe diem d'Horace, de séjourner paisiblement dans l'ici et le maintenant. Pour les anciens, le sage est celui qui ne vit pas dans les regrets, les nostalgies, les culpabilités ; il ne vit pas dans le passé, mais il ne vit pas non plus dans l'espérance, dans le futur. Nous sommes ici à l'opposé du message christique. Jean-Paul II a publié un ouvrage intitulé Entrez dans l'espérance, le sage stoïcien ou bouddhiste, quant à lui, vous dira plutôt : « Surtout, n'y entrez pas ! » Si nous voulons parvenir à habiter le présent, à nous débarrasser des illusions de la fuite en avant et de la consommation, si nous voulons parvenir à faire en sorte que l'instant soit un fragment d'éternité, il faut se sortir de la logique de l'espérance. Ce débat entre sagesses anciennes et christianisme est redevenu d'actualité comme jamais, et bien entendu, ici, je le laisse ouvert à la réflexion de nos lecteurs...

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mercredi 22 janvier 2025 - 12:04:07 -0000 603 words

L'ingrédient riche en protéines que vous devriez ajouter à vos smoothies pour éviter les maladies

Elena Bizzotto

En adoptant cette habitude, vous faites un pas de plus vers une meilleure digestion, une réduction du stress oxydatif et un bien-être à long terme

Vous aimez vous préparer un smoothie régulièrement ? Selon la diététicienne Annie Nguyen, ajouter un superaliment à votre boisson vous permet de booster sa capacité nutritive et anti-inflammatoire. Il s’agit d’une toute petite graine noire qui regorge de bienfait pour la santé : les graines de chia. Leur principal atout consiste à réduire l'inflammation, l'une des causes majeures de nombreux problèmes de santé chroniques.

En effet, l’inflammation est un processus naturel du corps qui joue un rôle essentiel dans la réparation des tissus et la défense contre les infections. Cependant, lorsque l’inflammation devient chronique, elle peut entraîner des problèmes de santé, tels que les maladies cardiaques, l’arthrite ou encore le diabète. Notre alimentation joue un rôle clé dans la gestion de l’inflammation. Certains aliments peuvent l’aggraver, tandis que d'autres, comme les graines de chia, peuvent contribuer à la calmer, insiste Annie Nguyen dans un article publié par Eating Well.

Les graines de chia, un concentré de nutriments

Malgré leur petite taille, les graines de chia sont un concentré de nutriments. Elles sont riches en acides gras oméga-3, un puissant anti-inflammatoire qui aide à protéger le système cardiovasculaire. Elles sont également remplies d’antioxydants, des composés qui protègent les cellules des dommages causés par le stress oxydatif, un facteur clé de l’inflammation chronique.

Les graines de chia sont également une source de fibres solubles et insolubles, essentielles pour une bonne santé intestinale. Enfin, elles contiennent des protéines végétales, qui contribuent à la réparation des tissus et au maintien de la santé musculaire.

Ajoutez une à deux cuillères à soupe de graines de chia à votre smoothie

Les smoothies sont une manière rapide et délicieuse d’intégrer des superaliments, comme les graines de chia, dans votre alimentation quotidienne. Ces graines ont une saveur neutre et une texture qui s’adapte parfaitement aux mélanges.

Pour les utiliser efficacement, Annie Nguyen conseille d’ajouter une à deux cuillères à soupe de graines de chia à votre smoothie. Cette quantité apporte une bonne dose de fibres, d’oméga-3 et de protéines. Puis, faites tremper les graines de chia dans de l’eau ou du lait pendant 10 à 15 minutes avant de les mixer. Cela évite les grumeaux et ajoute une texture onctueuse.

Vous pouvez associer ces graines à d’autres aliments anti-inflammatoires comme les épinards, le gingembre, les baies ou le curcuma. Ils s’intègrent parfaitement à votre smoothie, et le rendent encore plus bénéfique.

3 idées de smoothies à base de graines de chia

Smoothie fraise-pêche : Mixez une tasse et demie de fraises surgelées, une tasse de tranches de pêches surgelées, une tasse de lait d'amande non sucré, une demie tasse de yaourt grec, un quart de tasse de cerises noires surgelées, trois dattes séchées dénoyautées et deux cuillères à soupe de graines de chia.

Smoothie baies et thé vert : Mixez deux tasses de baies mélangées congelées, une tasse de thé vert fort infusé non sucré et réfrigéré, un quart de tasse de yaourt à la grecque, trois dattes séchées et dénoyautées et une cuillère et demi à soupe de graines de chia.

Smoothie fraise-mangue-banane : Mixez une demie tasse de fraises surgelées, une demie tasse de mangue mûre hachée, une demie banane mûre, une demie tasse de lait de coco non sucré, une cuillère à soupe de beurre de cajou et une cuillère à soupe de graines de chia moulues.

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Le Nouvel Obs (site web)
Lifestyle, samedi 4 janvier 2025 - 12:00 1055 words

15 moments lifestyle à ne pas rater en 2025

Le Nouvel Obs; Le Nouvel Obs; Le Nouvel Obs; Le Nouvel Obs

L'exposition Dolce & Gabbana sous la verrière du Grand-Palais, le retour à Paris du chef Romain Meder, la consécration de la designer britannique Faye Toogood... Les événéments à noter dans votre agenda pour l'année qui s'ouvre.

Expo Dolce & Gabbana

Deux cent vingt oeuvres de haute couture, dix salles immersives sur 1 200 mètres carrés... L'exposition « Du coeur à la main », consacrée au travail créatif de Domenico Dolce et Stefano Gabbana, retrace l'héritage artistique de leur maison de luxe italienne fondée en 1985, et met en lumière des pièces de mode d'exception.

Exposition « Du Coeur à la Main : Dolce & Gabbana » au Grand-Palais, à Paris, du 10 janvier au 31 mars.

Retour à Paris du chef Romain Meder

Le chef clôt sa mise au vert au Domaine de Primard et opère un retour très attendu dans la capitale. Il devient le nouveau propriétaire de l'ex-Garance. Inventeur avec Ducasse du concept de naturalité, Romain Meder ouvrira un nouveau chapitre de l'adresse.

34, rue Saint-Dominique, Paris-7e. Ouverture premier trimestre 2025.

Expo Osaka 2025

« Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain » . Voilà la thématique consensuelle de l'Exposition universelle qui se tiendra à Osaka au Japon, à partir du 13 avril 2025. Six mois de programmation et plus de 25 millions de visiteurs pour cet événement mondial accueillant plus de 160 pays. Le Pavillon France mettra notamment en avant l'innovation durable.

Faye Toogood, designer de l'année 2025 au Salon Maison & Objet

Cette créatrice britannique (designeuse, sculptrice, dessinatrice...) est bien connue des design addicts du Tout-Londres-Paris-New York. Consacrée designer de l'année au prochain Salon Maison & Objet (du 16 au 20 janvier), ses créations seront mises en lumière, dont son succès mondial, le fauteuil Roly Poly.

100 ans d'Art déco

1925-2025 : un siècle après la première exposition des arts décoratifs et industriels modernes, dans les Années folles, le style reste indémodable. Le Musée des Arts décoratifs célèbre son centenaire tout au long de 2025, avec des expos autour de figures majeures de l'époque comme l'architecte Mallet-Stevens.

madparis.fr

Parfum Bois Talisman de Christian Dior

Superstitieux, Christian Dior ne se séparait jamais d'un petit morceau de bois glissé dans sa poche. Francis Kurkdjian, le parfumeur de la maison française, a, lui, choisi un morceau de sucre comme amulette. Cette rencontre spirituelle a posé les bases de Bois Talisman, la nouvelle création de la ligne Collection privée, dont la rugosité olfactive du crayon à papier s'intègre à une vanille gourmande.

Louis Vuitton x Murakami

Vingt ans après avoir déjà croisé leurs regards, Louis Vuitton et l'artiste plasticien japonais Takashi Murakami ouvrent un nouveau dialogue avec plus de 200 créations. Entre science-fiction, art et fantaisie kawaii, cette collaboration réinterprète des motifs iconiques des années 2000, comme le Monogram multicolore aux 33 nuances, ou la délicate fleur de cerisier, sur toute une série d'accessoires féminins iconiques.

Huile Neuraé

En s'intéressant aux neurosciences, la jeune marque Neuraé (du groupe Sisley) s'appuie sur une combinaison de neuro-ingrédients et neuro-textures visant à réduire l'impact des émotions sur la peau. Dernière innovation : l'huile restauratrice et nourrissante Harmonie, dont la texture déclenche la libération d'ocytocine, l'hormone du bonheur.

Lancement le 1er février.

Petit Bateau x Miu Miu

C'est en observant les emmanchures des tee-shirts des GI's durant la Seconde Guerre mondiale, conçus pour être enlevés en gardant le casque, que Petit Bateau a inventé dans les années 1950 les premiers bodys pour bébé à encolure « américaine ». Un classique du vestiaire des tout-petits dont s'est inspiré Miu Miu pour son défilé printemps-été 2025,

en collaboration avec Petit Bateau, autour d'une ligne de tee-shirts unisexes.

Collection Petit Bateau x Miu Miu, lancement en février.

Les 10 ans de Taste of Paris

Au coeur de l'iconique nef du Grand-Palais, les plus grands chefs se réuniront pour une célébration gastronomique qui attire chaque année plus de 30 000 visiteurs. Après quatre années de rénovation, le monument, qui accueillera étoilés renommés et talents bistronomiques du 8 au 11 mai, a retrouvé toute sa splendeur.

Les recettes de Rose Bakery pour les enfants

OEufs brouillés, crêpes, scones, cheesecake... Des recettes faciles à cuisiner avec les plus jeunes. C'est le pari de ce livre concocté par Rose Carrarini, cheffe et créatrice des iconiques restaurants et cafés Rose Bakery, mais aussi grand-mère qui cuisine beaucoup avec ses petits-enfants.

« Breakfast, lunch, tea avec les enfants. Rose Bakery », par Rose Carrarini, Phaidon, 170 p., 29,95. Sortie début mars.

Une « gastrotaverna » grecque à Paris

Le resto grec bleu et blanc avec sirtaki en fond sonore a vécu. Ypseli, un nouveau concept dédié à la cuisine hellénique, réunira sous le même toit un restaurant, un traiteur et une épicerie, et s'installera dans un bâtiment classé de la rue Réaumur.

Ypseli, 88 rue Réaumur, Paris-2. Ouverture début février.

Le lave-linge du futur

Après les smartphones, voici chez Samsung le lave-linge séchant dopé à l'IA. Doté d'un écran tactile et équipé de capteurs, l'appareil scanne et soupèse nos pulls pour adapter ses cycles de lavage et de séchage tout en économisant eau et énergie. On peut aussi lui parler pour « lancer » un programme, et même l'inviter à « dialoguer » avec son voisin le frigo connecté (de la même marque)...

Bespoke AI Laundry Combo de Samsung, depuis fin décembre en magasin.

« Cryptors in the City », jeu de réalité culturelle

Cette appli interactive allie un support physique - des dessins de personnages historiques pixelisés façon street art par le dessinateur Guillaume Mazurage (« Mazu ») cachés dans des lieux emblématiques - et une appli de jeu, pour partir à la chasse aux trésors dans une ville, un musée... Une fois l'image trouvée, ne reste qu'à répondre à un quiz qui débloquera une IA permettant de dialoguer avec George Sand, Coco Chanel... Deauville, Cabourg ou Cheverny ont déjà adopté le jeu de cette start-up prometteuse qui fera partie de la délégation française au CES de Las Vegas 2025, du 7 au 10 janvier.

Vertige de l'IA

Vous avez aimé l'intelligence artificielle générative (façon ChatGPT) ? Vous allez adorer l'intelligence générale artificielle (AGI), capable d'effectuer la plupart des tâches, apprendre, créer... comme un cerveau humain. Ce rêve (ou ce cauchemar), caressé par Sam Altman, le fondateur d'OpenAI, deviendra-t-il réalité en 2025 ? Entre fake news et discours marketing, l'arrivée de nouveaux modèles d'IA était déjà sur toutes les lèvres fin 2024. Et ce n'est pas près de s'arrêter.

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Le Monde (site web)
critique-litteraire, dimanche 12 janvier 2025 - 20:00 UTC +0100 2206 words

Les brèves critiques de la rentrée littéraire d’hiver : Constantin Alexandrakis, Evgueni Kharitonov, Alison Mills Newman, Laurence Tardieu…

Raphaëlle Leyris, Lanwenn Huon, Elena Balzamo, Gladys Marivat et Florent Georgesco

Chaque semaine, une sélection de parutions récentes, au-delà des titres phares.

Trois récits, trois romans, un recueil, une revue, un essai… Voici les brèves critiques de neuf ouvrages notables en cette deuxième semaine de l’année.

Roman. « L’Hospitalité au démon », de Constantin Alexandrakis

Un texte comme un corps-à-corps : la lutte douloureuse, acharnée, d’un homme avec son histoire, ses traumas, sa masculinité et une « culture du viol » que l’auteur fait remonter au moins à la mythologie grecque. Mais reprenons. Soit « le Père » – il ne se désignera presque jamais qu’à la troisième personne du singulier –, que la parentalité renvoie aux atteintes sexuelles imposées, entre ses 9 et ses 14 ans, par un ami de la famille. Accablé par ses souvenirs et ses angoisses, il est terrifié à l’idée d’être lui aussi un agresseur en puissance. Il se met à traquer les signes du « démon » en lui et autour de lui, lit les textes d’autres victimes, analyse le rapport de la société, et plus précisément du monde de l’art, à la pédocriminalité, envisage d’en dresser une « cartographie ». S’il « patauge dans le sombre », la lumière provient de l’ahurissante inventivité littéraire dont Constantin Alexandrakis réussit à faire preuve dans L’Hospitalité au démon, son deuxième livre, après Deux fois né (Verticales, 2017). Viennent s’y prêter main-forte la rapidité de la langue, des jeux typographiques drôles ou inquiétants, jamais gratuits, et une forme de distance sarcastique qui rappelle ce que Neige Sinno désignait comme son propre « petit ton bravache » dans Triste tigre (P.O.L, prix littéraire Le Monde 2023). L’écrivaine signe d’ailleurs la préface de ce livre à la force peu commune, saisissant d’intelligence et de courage. R. L.

« L’Hospitalité au démon », de Constantin Alexandrakis, préface de Neige Sinno, Verticales, 240 p., 20 €, numérique 14 €.

Roman. « Cairns », de Martin Baldysz

Au début du XXe siècle, un jeune pasteur et un vieux paysan, surnommé « le Montagnard » pour sa bonne connaissance de la région de Sunnmore (ouest de la Norvège), partent à la recherche d’une brebis galeuse. Au sens figuré, car il s’agit d’une femme soupçonnée d’avoir commis un meurtre. De ces deux hommes qui ne se connaissaient pas auparavant, le premier est un fidèle serviteur du Seigneur, tandis que le second ne vénère que la bouteille d’eau-de-vie. Ce couple insolite chemine au sein d’une nature automnale, de plus en plus sombre et menaçante. Mais aussi de plus en plus « incarnée », car les phénomènes naturels font surgir les images archaïques des forces païennes : des elfes, des « huldres », ces créatures aussi séduisantes que dangereuses, belles vues de devant, mais arborant une queue de vache ou de renard qui dépasse des jupons, et un dos creux. La jeune femme qu’ils cherchent n’appartiendrait-elle pas à cette race ? Le récit s’appuie ainsi sur deux dynamiques : celle des rapports entre les deux hommes, si différents, et celle du combat contre la nature, qu’aucune connaissance, même la plus intime, comme celle du Montagnard, ne peut pénétrer. Ce livre du romancier norvégien Martin Baldysz (né en 1977), inspiré par sa région natale, et le premier à être traduit en français, donne envie de découvrir plus avant sa production. E. Ba.

« Cairns » (Vardane), de Martin Baldysz, traduit du norvégien par Marina Heide, Paulsen, 128 p., 18 €, numérique 14 €.

Roman. « Mère est-elle morte », de Vigdis Hjorth

Il y a plus d’un siècle, le Suédois August Strindberg (1849-1912) inventa le concept de « guerre des sexes », qui féconda longtemps la littérature nordique. Dans Mère est-elle morte, la Norvégienne Vigdis Hjorth (née en 1959) élargit le champ des hostilités : l’action a lieu à l’époque contemporaine et il est désormais question d’une « guerre des générations » qui oppose une femme à sa mère. Une rupture, un mutisme mutuel durant de longues années, des tentatives de rapprochement… Mère est-elle morte est un imbroglio inextricable d’obsessions, de mensonges et de trahisons relaté avec une minutie et une maîtrise des moyens littéraires qui sont la marque de fabrique de la romancière. La narration est à la première personne, c’est la fille qui monopolise la parole – au lecteur de rétablir la vérité qui se cache derrière les chapitres, tantôt longs, tantôt brefs, qui rythment ce fascinant monologue. E. Ba.

« Mère est-elle morte » (Er mor dod), de Vigdis Hjorth, traduit du norvégien par Hélène Hervieu, Actes Sud, 384 p., 23,50 €, numérique 18 €.

Recueil. « En résidence surveillée », d’Evgueni Kharitonov

Juste avant de succomber à une crise cardiaque, en plein Moscou, Evgueni Kharitonov (1941-1981) avait réuni ses écrits, tous clandestins, dans l’intention de les faire passer en Occident. En tant que dissident et, qui plus est, en tant qu’homosexuel revendiqué, il n’avait aucune chance de faire entendre sa voix dans son pays. Après la fin de l’URSS, ses textes – qui jusque-là avaient circulé sous le manteau – purent voir le jour. Les voici aujourd’hui traduits. On découvre un corpus profondément original, témoignant d’un grand talent et, surtout, d’une étonnante liberté intellectuelle. Cette œuvre composite, allant des textes autobiographiques aux essais, en passant par des fragments poétiques ou théâtraux, préfigure les recherches avant-gardistes des années 1990. A en juger par leurs titres – « Tract », « L’achat du spirographe », « Un Russe qui ne boit pas »… –, les sujets, très divers, d’Evgueni Kharitonov pourraient paraître anodins. Mais, au-delà de l’anecdote, ils révèlent toujours une facette nouvelle d’un pays étouffé sous la chape de plomb soviétique.

Il n’est pas toujours facile de s’orienter dans cette profusion de textes disparates. Par bonheur, la préface d’Arthur Clech éclaire merveilleusement l’ensemble. S’y ajoute un riche appareil critique, indispensable pour apprécier à sa juste valeur un auteur réduit au silence de son vivant et autorisé enfin à nous parler à haute voix. E. Ba.

« En résidence surveillée » (Pod domachnim arestom), d’Evgueni Kharitonov, traduit du russe par Raphaëlle Pache, préface d’Arthur Clech, Perspective cavalière, 300 p., 23 €.

Récit. « La Colline qui travaille », de Philippe Manevy

Des arbres généalogiques coule une sève qui, contrairement à son habitude naturelle, va des plus hautes branches vers le tronc. Ainsi, « des vies dont nous ignorons tout (…) continuent de traverser les nôtres ». Dans La Colline qui travaille, Philippe Manevy va des unes aux autres, explorant les existences antérieures pour éclairer ce qui fait la matière de notre présent. Il se propose de remonter la lignée généalogique maternelle pour raconter la vie de ses grands-parents, Alice et René. Il s’agit pour lui de rendre le « souvenir définitif ». Car Alice et René sont des gens « ordinaires ».

Appartenant à la classe ouvrière – elle, tisseuse, lui, typographe –, ils ont connu une existence simple, de celles qui s’estompent doucement dans les plis du temps. L’écrivain retrace ainsi leur jeunesse et leur vie d’adultes à Lyon, sur les hauteurs de la Croix-Rousse (la colline laborieuse, recouverte d’immeubles de canuts), montrant comment les mouvements de l’histoire (le Front populaire, la seconde guerre mondiale…) ont infléchi leurs trajectoires. A cette traversée du XXe siècle, il mêle interrogations et réflexions sur la mémoire et l’écriture : « J’écris pour que les êtres et les liens qui les unissent cessent de se distendre et de disparaître. » Le phrasé clair et juste de Philippe Manevy parvient à sauver de l’oubli des rubans d’existence, qu’il déroule avec beaucoup de délicatesse. L. Hu.

« La Colline qui travaille », de Philippe Manevy, Le Bruit du monde, 368 p., 22 €, numérique 16 €.

Récit. « Francisco », d’Alison Mills Newman

Francisco est le nom de l’homme dont Alison Mills Newman, née en 1951, tombe amoureuse à 21 ans. C’est aussi presque celui de la ville qui accueille leur idylle lorsqu’ils ne tentent pas de percer à Los Angeles. Lui est un réalisateur prometteur, membre du Black Arts Movement ; elle a été la première adolescente afro-américaine à jouer dans une série télévisée. Elle est habituée au racisme de ces « années 1970 qui n’en finissent pas ». Voici un truculent récit de formation, nourri de l’histoire d’une période désargentée mais riche en projets de films, militantisme, machisme, sexe et fêtes où « la moitié du monde est bourrée ou défoncée à quelque chose ». Occupée à en démêler le chaos, Alison Mills Newman « essaie d’apprendre, de grandir, d’aller plus loin ». Publié pour la première fois en 1974 et salué par Toni Morrison, Francisco est le journal de bord de jeunes gens intenses que la prose crue et nerveuse de l’autrice rend à jamais présents. Gl. Ma.

« Francisco », d’Alison Mills Newman, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Serge Chauvin, Zoé, 160 p., 18,50 €, numérique 11 €.

Récit. « Vers la joie », de Laurence Tardieu

Cinq mois où le monde et le temps avaient cessé d’exister. C’était en partie ce que racontait le très beau D’une aube à l’autre (Stock, 2022), où Laurence Tardieu retraçait les cent cinquante-huit jours passés au chevet de son fils de 5 ans, soigné en chambre stérile pour une leucémie, sauvé par une greffe de moelle osseuse. Vers la joie reprend là où s’était arrêté le texte précédent, en août 2020, au moment où, en quittant l’hôpital, l’autrice se retrouve comme précipitée dans le monde et dans le temps, avec l’impression d’une accélération des événements, particulièrement des catastrophes – maladies de proches, chocs (géo)politiques. « La quantité de réel absorbable est-elle limitée ? », se demande-t-elle dans la première partie du livre, qui ploie sous les mauvaises nouvelles et l’accablement. Dans la seconde, elle s’attelle à trouver en elle-même, et par l’écriture, les moyens de renouer avec la lumière. R. L.

« Vers la joie », de Laurence Tardieu, éd. Robert Laffont, 180 p., 19 €, numérique 13 €.

Essai. « Le Perroquet », de Patricia Victorin

C’est en Inde, au Ve siècle avant notre ère, que le médecin grec Ctésias, qui en livrera la première description connue, a rencontré le perroquet, rare créature réelle au milieu des êtres fantastiques qui, selon lui, peuplaient le pays – licornes, hommes-chiens, « grandes-oreilles »… Tel est le destin de l’« oiseau à langue humaine », comme le nomme Aristote : on ne sait jamais au juste où il se trouve, entre rêve et réalité, parole humaine et parure animale, amour et moquerie de l’amour, sacré et profane, ou, selon le sous-titre du précis que lui consacre Patricia Victorin, Orient et Occident. C’est un messager ailé, qui volette d’un monde à l’autre.

La spécialiste de langue et littérature médiévales l’a traqué dans ses infinies représentations littéraires, scientifiques, artistiques, des premiers étonnements antiques à Hergé ou Pirates des Caraïbes. Ce volatile capable de parler toutes les langues « offre un miroir à l’homme pour réfléchir à ce qui fonde son humanité : le langage, la raison, le geste », écrit-elle, tout en promenant ce miroir au long des siècles dans ce petit livre savant et sautillant, coloré et joueur, à l’image de son sujet. On y apprend beaucoup sur le perroquet, et pas moins sur les ressorts de la fascination qu’il exerce sur nous, mais aussi sur ce que cela révèle de notre propre hybridité, d’être fasciné par si proche et si différent de soi. Fl. Go

« Le Perroquet. Entre Orient et Occident », de Patricia Victorin, PUR, « Epures », 152 p., 12 €.

Revue. « Sauver la démocratie dans un monde dangereux », sous la direction d’Yves Charles Zarka

Fondée en 2000 par le philosophe Yves Charles Zarka, la revue trimestrielle Cités fête ses 25 ans dans un centième numéro qui n’usurpe pas le qualificatif d’« exceptionnel ». Il l’est par sa taille : près de 550 pages serrées, plus de 50 auteurs, parmi lesquels, pour n’en citer qu’une poignée, Paul Audi, Serge Audier (collaborateur du « Monde des livres »), Nicolas Duvoux, Juliette Grange, Iannis Roder, Dominique Schnapper, Nicolas Tenzer, ou encore Boualem Sansal, dont un texte écrit peu avant son arrestation par le régime algérien clôt le numéro. Il l’est aussi par son sujet – le plus brûlant de ce deuxième quart de XXIe siècle : les menaces qui pèsent sur les démocraties et sur l’idée démocratique elle-même. Il l’est, surtout, par la richesse et la diversité des points de vue, qui convergent dans une manière d’état des lieux global du contemporain, d’une ampleur peu commune.

Les défis de toute nature que nos sociétés doivent affronter sont passés au crible dans des études approfondies, où la lucidité n’empêche pas la recherche constante, sinon de solutions, du moins de méthodes pour réarmer les démocraties face aux « ennemis de la liberté », de Poutine à Xi, du terrorisme islamiste à la montée du populisme complotiste dans les Etats-Unis de Trump comme en Europe. La revue s’accompagne d’un slogan, qui résume son ambition : « Retour à la cité réelle et ouverture vers la cité possible. » Il trouve dans ce numéro anniversaire un remarquable accomplissement. Fl. Go

« Sauver la démocratie dans un monde dangereux », sous la direction d’Yves Charles Zarka, « Cités », n° 100, PUF, 548 p., 32 €.

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MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
7 janvier 2025 3359 words
Symbolique des animaux : découvrez ces mythes et légendes

Depuis la préhistoire, la magie et le symbolisme des animaux ont intrigué l'humanité. De nombreux mythes et légendes entourent les créatures avec lesquelles nous partageons cette planète. Mais que se... See article

Les Amis du Monde diplomatique (site web)
Montpellier, mercredi 22 janvier 2025 145 words

Vidéo Les malheurs de la Grèce et de la France

Janine Robert

Extraits de la conférence débat organisée par le Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Grec (CMSPG) et les Amis du Monde diplomatique (AMD) le jeudi 9 janvier 2025 à Montpellier sur : « La Grèce est-elle sortie de la crise économique ? Les malheurs de la Grèce préfigurent-ils ceux de la France ? » Avec Gabriel Colletis, professeur émérite d'économie industrielle à l'Université Toulouse-I Capitole, ancien conseiller auprès du Commissariat général au Plan.

Vidéo ci-dessous ??

0- 3 min 30 s : Introduction 3 min 30 s - 26 min : La situation actuelle 26 min - 35 min : Les causes de la crise grecque 35 min - 45 min : Le rôle de Syriza de 2015 à 2023 45 min - 54 min : Comparaison Grèce-France 54 min - 106 min : Propositions pour un développement écologique

Film réalisé par Serge Tostain. Janvier 2025

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Tribune de Genève, no. 24339
Sports, mardi 21 janvier 2025 1400 words, p. 10
Also published in
January 21, 2025 - 24 Heures (Suisse)

[Appellations originales...]

Appellations originales

De folles histoires se cachent derrière le nom des clubs

Les Brûleurs de Loups, Lokomotiv Moscou, Traktor Basel ou encore PSV, Borussia et Arsenal: on vous explique d'où viennent ces drôles de noms.

Pierre-Alain Schlosser

Ils sont parfois rigolos, mystérieux, voire intrigants. Certains noms des clubs sportifs ne passent pas inaperçus et, pourtant, on ignore souvent leur origine. Nous vous proposons de faire un petit retour dans l'histoire des équipes au nom savoureux.

Des Brûleurs de Loups

Pour retracer les origines de l'équipe de hockey sur glace de Grenoble, il faut remonter au XVIIIe siècle. À cette époque, les loups sont la terreur des fermiers. D'ailleurs, on se souvient de la célèbre bête du Gévaudan qui s'est attaquée à l'homme, faisant entre 88 et 124 victimes, peu avant la Révolution française. Le loup est alors une hantise qui s'est perpétuée dans les contes pour enfants.

La légende dit qu'en 1754, deux mille paysans de la région de Condrieu, au sud de Lyon, se sont réunis pour organiser une battue. L'objectif était d'éradiquer une meute de loups en la dirigeant dans une combe pleine de broussaille à laquelle ils ont bouté le feu. Les canidés ont pour la plupart péri dans les flammes.

Ceux qui sont parvenus à s'échapper étaient abattus par les paysans. Dans les années 1960, un journaliste a surnommé les hockeyeurs grenoblois de brûleurs de loups. Depuis, l'équipe leader de la Ligue Magnus a conservé ce nom.

Les Kraken de Seattle

Seattle, dans l'État de Washington, est connu pour être le berceau du grunge, pour sa tour Space Needle. La cité bordant le Pacifique a aussi vu naître Jimi Hendrix et Bill Gates. Mais lorsque la franchise de hockey sur glace a été créée en 2018, l'équipe de NHL n'a pas fait référence à son architecture, à son génie de l'informatique ou à ses monstres sacrés de la musique.

Non, le seul monstre que les dirigeants ont voulu mettre en avant est le kraken qui a donné le nom à la franchise. Le kraken n'est autre qu'une créature fantastique issue des légendes scandinaves médiévales. Il s'agit d'un poulpe géant doté de tentacules énormes qui s'en prend aux navires pour les faire chavirer et dévorer leurs passagers.

La plupart des équipes nord-américaines se dotent de noms d'espèces menaçantes, pour faire peur à leurs adversaires. Comme les Sharks, les Panthers ou les Predators. Mais pas toujours. On note qu'il existe aussi les Ducks, les Penguins ou les Blue Jays.

Quand l'industrie s'en mêle

La Russie ou l'URSS est un grand pourvoyeur de noms pittoresques. Souvent les industriels, soucieux de la bonne santé de leurs employés et de l'image de leur société, fondaient des clubs sportifs auxquels le nom de la firme était associé. Les sociétés importantes comme celle des chemins de fer russes n'étaient pas en reste. Ainsi est né le Lokomotiv Moscou. Le club de foot créé en 1922 était à son origine exclusivement composé de cheminots et d'employés de la régie.

À son palmarès, le club a notamment remporté trois titres de champion national et 9 Coupes. Un club de hockey, aujourd'hui dissout et également composé de cheminots, portait le même nom. Il avait même remporté la Coupe Spengler en 1967. À noter qu'un club d'unihockey à Sainte-Croix porte le même nom.

Une autre formation suisse de volley a repris le nom d'un dinosaure du sport russe. Toutefois, Traktor Basel, fondé en 1995, a choisi ce nom en hommage aux racines rurales de ses fondateurs. Traktor Tcheliabinsk, en revanche, était formé de travailleurs d'une usine d'engins agricoles basée en Sibérie. Durant la Seconde Guerre mondiale, la firme s'est adaptée au contexte pour construire quelque 18'000 tanks et 48'500 moteurs de chars d'assaut.

Dans le même registre, Metallurg Magnitogorsk a aussi créé son club en 1950. Il faut dire que la société de sidérurgie pèse 8 milliards d'euros (chiffre d'affaires). De quoi donner des ambitions. Le club a notamment remporté trois fois le championnat de KHL (2014, 2016 et 2024).

Plus à l'ouest, le club néerlandais de football PSV Eindhoven, n'est autre que le club du fabricant de téléviseurs et autres appareils électroniques Philips. PSV signifiant Philips Sport Vereniging (association sportive Philips).

Le club est créé en 1913 dans le but de célébrer le centenaire de la défaite de la France dans les guerres napoléoniennes. Sur le terrain, seuls les employés de l'entreprise sont autorisés à jouer jusqu'en 1933. Des joueurs tels que Gullit, Ronaldo, Koeman, Romario, Van Nistelrooy, Roben, Kluivert ou encore les Suisses Johann Vogel et Johan Vonlanthen ont porté le maillot du PSV.

Le club londonien Arsenal est lui aussi fondé en 1886 par des ouvriers de la manufacture d'armes Royal Arsenal. D'où le surnom des « Gunners » (les Artilleurs) qu'on leur attribue souvent.

Noms de dieux

Les forces divines sont censées accompagner les équipes et leur donner une force surhumaine. L'Ajax Amsterdam ne tient pas son nom d'un détergent, mais du personnage de la mythologie grecque connu pour son courage et son adversité: Ajax le Grand, héros de la Guerre de Troie. Comme il n'est blessé dans aucune bataille décrite dans « L'iliade » , on dit de lui qu'il est invulnérable.

Le club grec Aris Thessalonique tient son nom d'Arès, le dieu de la guerre, fils de Zeus et de Héra. L'Atalanta de Bergame est aussi un nom dérivé de la mythologie. La légende dit que le père d'Atalante, Iasos, ne voulait pas de fille. Il l'a alors abandonnée dans la forêt. La fillette a été recueillie par une ourse, avant que des chasseurs ne l'élèvent. Elle est reconnue pour être une redoutable chasseuse.

Unique femme à faire partie des Argonautes pour conquérir la Toison d'or aux côtés de Jason, elle fit vœu de chasteté. Deux centaures qui ont tenté d'abuser de sa beauté ont été transpercés par ses flèches. Les adversaires du club de Serie A sont avertis.

Les clubs homonymes

À l'oral, on pourrait croire que le club chypriote d'APOEL Nicosie et l'Hapoël Tel-Aviv sont jumeaux de noms. Erreur! APOEL signifie en français club de football grec de Nicosie, alors qu'Hapoël veut dire « ouvrier » en hébreu.

En Allemagne, il y a le Borussia Dortmund et le Borussia Mönchengladbach. Le nom Borussia n'est autre que le nom latin de la Prusse. À ne pas confondre le nom Bayern (Munich) qui signifie bien entendu Bavière, alors que le Bayer Leverkusen (Granit Xhaka) est créé par la société pharmaceutique du même nom.

Pour la petite histoire, cette dernière avait aussi mis la main sur le club d'Uerdingen, qui a vu notamment jouer Stéphane Chapuisat. Mais en 1995, l'entreprise s'est retirée du sponsoring. Le club s'appelle aujourd'hui le KFC Uerdingen. Mais n'allez pas croire que le fast-food cher au colonel Sanders y est pour quelque chose. KFC signifie simplement Krefelder FussballClub.

Old et Young Boys

Si le champion de Suisse Young Boys (jeunes garçons) s'appelle ainsi, ce n'est pas un hasard. Le nom du club fondé le 14 mars 1898 par Oskar et Max Schwab, Franz Kehrli et Hermann Bauer est en fait un clin d'œil à un autre club de football, Old Boys (vieux garçons) de Bâle. Ce dernier tient son origine d'une société de gym pour les écoliers d'un collège.

Un jour de 1893, un maître d'éducation physique présente le football à ses élèves. Ces derniers se prennent au jeu et forment une équipe. Mais à la fin de l'année scolaire, ces joueurs ne pouvaient plus rester dans leur collège car ils étaient trop âgés. Ils ont alors décidé de créer un club et de l'appeler FC Old Boys.

Et Grasshopper dans tout cela? Pourquoi attribue-t-on le nom de Sauterelles aux joueurs du recordman de victoires en Championnat de Suisse de football (27 titres de champion et 19 Coupes de Suisse)? Il faut rappeler que le fondateur du club, Tom E. Griffith, était Britannique. Le site internet de GC évoque la volonté de faire des bonds conséquents en avant, l'insecte sautant jusqu'à 200 fois sa taille. Le créateur se serait inspiré du nom du Rugby Club Preston Grasshoppers pour baptiser la nouvelle entité, en 1886.

« Le Lokomotiv Moscou, créé en 1922, était à son origine exclusivement composé de cheminots et d'employés de la régie des chemins de fer. »

Les noms des clubs ont souvent des origines mythologiques, géographiques ou même économiques. Celui du club de foot de Dortmund se réfère au nom latin désignant la Prusse, c'est-à-dire Borussia. Lars Baron/Getty Images/Getty Images

Paris Match (site web)
vendredi 31 janvier 2025 518 words

Beatrice d'York maman pour la 2e fois : pour sa fille, un nom riche de symboles

La princesse Beatrice d'York entourée de son mari Edoardo Mapelli Mozzi et de sa mère Sarah Ferguson au Royal Ascot, le 19 juin 2024.

Déjà maman d'une petite Sienna, la princesse Beatrice vient d'accueillir son deuxième enfant avec son mari Edoardo Mapelli Mozzi. Une seconde fille au nom qui pourrait rendre hommage à plusieurs membres de la famille royale.

Le premier « royal baby » de l'année est né le 22 janvier dernier. Avec un petit peu d'avance, la princesse Beatrice d'York a donné naissance à son deuxième enfant, une petite fille. Un heureux événement qu'elle partage avec son mari Edoardo Mappeli Mozzi, leur première fille Sienna, 3 ans , et son beau-fils Wolfie (8 ans).

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Dans son annonce du 29 janvier, le palais de Buckingham a partagé une première photo du nouveau-né et dévoilé son nom : Athena Elizabeth Rose Mapelli Mozzi. À moins qu'ils n'aient été simplement inspirés par Kitty Spencer, la nièce de Diana, qui a elle aussi appelé sa fille Athena, la princesse Beatrice et son mari pourraient bien avoir choisi ce prénom pour rendre hommage à plusieurs membres de la famille royale britannique.

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Le prénom Athena fait tout d'abord référence à la déesse grecque de la sagesse et de la guerre, chargée de la protection des cités. Un prénom grec qui fait écho aux origines de Beatrice, fille du prince Andrew et donc petite-fille de Philip, prince de Grèce et de Danemark, décédé en 2021. Ce dernier, qui était l'époux de la reine Elizabeth II, était né en 1921 sur l'île de Corfou, en Grèce.

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Athena, un prénom hommage au décrié Andrew ?

Le choix du prénom Athena pourrait également être un subtil clin d'oeil au prince Andrew. Au moment de la naissance de sa soeur Sienna, en 2021, un ami de la famille avait expliqué au magazine « Hello » que Beatrice avait rendu hommage à sa mère Sarah Ferguson en choisissant un prénom commençant par la lettre S. Elle pourrait en avoir fait de même pour sa deuxième fille, en honorant cette fois-ci son père.

Cette attention, si elle est confirmée, reflèterait le lien de Beatrice et son père Andrew, resté fort malgré les scandales. Le prince a peut-être été mis à l'écart de la famille royale, menacé d'expulsion par son frère Charles III , mais ses filles continuent de le soutenir et de lui rendre régulièrement visite dans son Royal Lodge de Windsor. Selon « Hello » toujours, Beatrice, Eugenie et leurs enfants se relaieraient les week-ends pour passer du temps avec lui.

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En plus d'Athena, la princesse Beatrice et Edoardo ont choisi pour second prénom Elizabeth. Certainement un hommage à la défunte reine. Au moment de donner naissance à son aînée, la princesse avait déjà choisi d'honorer sa grand-mère qu'elle aimait tant , en baptisant sa fille : « Sienna Elizabeth Mapelli Mozzi ». Enfin, le troisième prénom Rose pourrait être une référence à la fleur symbole de la famille York, la rose blanche.

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Biba (site web) - BIBA
jeudi 23 janvier 2025 - 19:31:34 -0000 574 words

Ce prénom féminin d’origine grecque, que vous n’avez sûrement jamais entendu, attend de séduire les futurs parents

Tess Bodelot

Avec son côté à la fois rare et poétique, ce prénom pourrait très bien s’imposer comme une tendance discrète des années à venir

Vous êtes à la recherche d’un prénom original, élégant et un brin oublié ? Alors, ouvrez grand vos oreilles, car voici une rareté qui pourrait bien vous plaire : Eusébie. Oui, vous avez bien lu. Ce prénom venu d’un autre temps n’a pas encore rejoint le cercle des grands classiques de la maternité, et c’est précisément ce qui fait son charme. Il est à la fois ancien et unique, parfait pour les parents en quête d’un petit bijou rare pour leur future fille. Issu du grec ancien eusebeia, qui se traduit par "piété" ou "respect des dieux", ce prénom transporte avec lui un bagage noble et spirituel. C'est un nom directement inspiré des grandes vertus de la Grèce antique ! Ce n’est pas rien, quand on y pense. Avec une telle origine, Eusébie dégage une aura de sérénité et de distinction. Mais, rassurez-vous tout de même, malgré son passé chargé d’histoire, ce prénom reste accessible et moderne !

Un prénom rare, mais pas si compliqué

Ce n’est pas une de ces vieilles trouvailles qu’on hésite à prononcer à voix haute. Au contraire, sa sonorité douce et harmonieuse en fait un choix tout à fait adapté à notre époque. Et puis, soyons honnêtes, entre les prénoms aux consonances anglo-saxonnes et les classiques français qui reviennent en force, pourquoi ne pas tenter un prénom qui sort du lot pour votre bambin ? Les prénoms rares font toujours cet effet, ils surprennent. Cependant, Eusébie, bien que peu commun, n’est ni extravagant ni impossible à porter. Avec son allure sobre et son charme délicat, il s’intègre aisément dans les conversations et ne donne pas l’impression de chercher à en faire trop. Pas de lettres exotiques ou de combinaisons improbables, juste un prénom simple, mais sophistiqué. C’est aussi l’un de ces pseudonymes qui peuvent séduire les familles lassées des choix trop courants. Alors que les petites Emma et Louise se multiplient dans les cours de récréation, imaginez une petite Eusébie se démarquer avec élégance. Elle n’aura probablement pas besoin d’ajouter son initiale à son prénom sur les listes de classe !

Eusébie, un choix audacieux ?

Donner un prénom comme celui-ci à son enfant, c’est aussi une manière d’affirmer une certaine personnalité. Les parents qui se tournent vers des prénoms atypiques ne cherchent pas seulement l’originalité. Ils veulent une identité forte, quelque chose qui reflète leurs valeurs ou leur sensibilité. Avec Eusébie, vous offrez à votre fille un cadeau riche d’histoire et d’élégance, tout en lui garantissant de ne pas se fondre dans la masse. Certes, il faudra peut-être quelques jours à votre entourage pour s’habituer. Mais, croyez-moi, il y a de fortes chances qu’ils finissent par trouver ce prénom aussi charmant que vous. Et si vraiment, vous cherchez à le moderniser, pourquoi ne pas envisager un petit surnom affectueux ? "Eusie", par exemple, a un côté doux et léger qui fonctionne parfaitement. C'est trop mignon... Les prénoms issus de la mythologie ou de l’Antiquité ont de plus en plus la cote ces derniers temps. Après tout, ils sont intemporels et pleins de sens, c'est logique ! Alors, pourquoi pas Eusébie ?

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Closer (site web) - Closer Mag
jeudi 30 janvier 2025 - 21:32:22 -0000 427 words

Princesse Beatrice maman pour la deuxième fois : sa fille Athena détentrice d’un record dans la famille royale

Léa Ouzan

La princesse Béatrice a donné naissance à son deuxième enfant. La petite fille a une particularité comme l'a révélé le palais

L'excitation suscitée par l'arrivée d'un nouveau bébé royal fait

souvent la Une des journaux. Parmi tous les enfants royaux,

la princesse Beatrice a récemment donné naissance au

plus petit bébé à ce jour. Elle a annoncé

l'arrivée de

leur fille, Athena Elizabeth Rose, le mercredi 29 janvier. Son

mari a même partagé

un hommage élogieux à sa fille nouveau-née, qui mettait en

évidence sa petite taille.

Sur Instagram, à côté d'une photo d'Athena enveloppée dans une

couverture, il a, en effet, écrit : "Athena Elizabeth Rose

Mapelli Mozzi. Nous avons accueilli bébé Athena

dans nos vies la semaine dernière. Elle est minuscule et absolument

parfaite. Nous (y compris Wolfie et Sienna) sommes tous déjà

complètement fous d'elle. Nos cœurs débordent d'amour pour toi,

bébé Athena", peut-on lire.

L'annonce de l'arrivée de la fille de Béatrice

Le bébé est né en onzième position dans l'ordre de succession au

trône. La jeune sœur de Beatrice, la princesse Eugenie, est ainsi

passée à la douzième place. Un communiqué du palais de Buckingham a

déclaré : "Son Altesse Royale la princesse Beatrice et M.

Edoardo Mapelli Mozzi sont ravis d'annoncer l'arrivée de

leur fille. Athena Elizabeth Rose Mapelli Mozzi est née le

mercredi 22 janvier à 12 h 57 à l'hôpital Chelsea and Westminster,

à Londres".

Le communiqué a précisé : "Le bébé pesait quatre

livres et cinq onces à la naissance. Leurs Majestés le Roi

et la Reine et les autres membres de la famille royale ont tous été

informés et sont ravis de la nouvelle".

Le prénom du deuxième enfant de la

princesse Béatrice

Pour sa deuxième petite fille, la princesse Beatrice a choisi

un prénom particulièrement symbolique : Athena. Ce

prénom, qui signifie "sagesse" en grec, était celui de la

déesse de la Sagesse, de la Guerre et des Artisans. Fille de Zeus

et d’une Océanide, elle est aujourd'hui toujours une figure

importante de la mythologie grecque. Chose plutôt rare dans la

famille royale, une première photo d'Athena a, en

effet, été dévoilée.

Un communiqué avant alors précisé : "Son Altesse Royale et

sa fille sont en bonne santé et se portent bien, et la famille

apprécie de passer du temps ensemble avec les frères et sœurs aînés

d'Athena, Wolfie et Sienna", ont-ils conclu. Le deuxième

prénom du nouveau-né est lui aussi on ne peut plus symbolique. Il

s'agit d'Elizabeth.

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Science et Vie (site web)
dimanche 5 janvier 2025 - 20:10:28 1122 words

Un véritable trésor miraculeux de pièces hasmonéennes retrouvées dans la vallée du Jourdain

Laurie Henry

Dans une trouvaille qualifiée de « miracle archéologique de Hanoucca », des chercheurs israéliens ont découvert un trésor rare d'environ 160 pièces datant de l'époque hasmonéenne.

Ces artefacts, liés au règne du roi Alexandre Jannée (104-76 avant notre ère), offrent un aperçu fascinant de l'histoire juive ancienne et des infrastructures de cette époque.

La découverte récente d'un trésor de pièces hasmonéennes dans la vallée du Jourdain éclaire une période cruciale de l'histoire juive. Ces artefacts, mis au jour par une équipe de l'Université de Haïfa et du Zinman Institute of Archaeology, datent du règne d'Alexandre Jannée (104-76 avant notre ère). Ils offrent une vue détaillée sur les échanges économiques et les infrastructures stratégiques de l'époque hasmonéenne, marquée par des tensions politiques et religieuses.

Située sur une route commerciale clé, la zone fouillée révèle des vestiges architecturaux jusque-là méconnus, confirmant son importance dans le paysage historique de Judée. La coïncidence entre cette découverte et la célébration de Hanoucca, qui commémore la révolte des Maccabées, renforce l'impact de cette trouvaille, soulignant son rôle dans la préservation du patrimoine et la compréhension des pratiques culturelles et politiques de l'Antiquité.

Un site exceptionnellement bien conservé

La vallée du Jourdain constitue une région clé de l'Antiquité où se croisaient routes commerciales et infrastructures stratégiques. Les fouilles menées par l'équipe de l'Université de Haïfa ont permis d'exhumer un site jusque-là méconnu, situé le long de la route de Nahal Tirzah. Cette voie antique reliait des points névralgiques, notamment la forteresse d'Alexandrion. Il s'agit d'une construction attribuée au roi Alexandre Jannée, souverain de la dynastie hasmonéenne. Ces axes routiers, essentiels pour le transport et le commerce, reflètent l'organisation et l'influence de cette période sur le territoire de Judée. La mise au jour de ce site offre ainsi un témoignage concret de la gestion politique et économique sous les Hasmonéens.

© Dr. Shai Bar/Zinman Institute of Archaeology at the University of Haifa

Le site a révélé des éléments architecturaux variés, incluant un mikvé (bain rituel) et une citerne d'eau. Des bâtiments suggérant la présence d'un relais pour les voyageurs. Ces structures renforcent donc l'hypothèse d'un lieu d'étape important, où se mêlaient pratiques religieuses et activités logistiques. Selon le Dr Shai Bar, qui dirige les recherches, la préservation des pièces de monnaie, datées précisément de 80/79 avant notre ère, permet d'ancrer ce site dans un contexte temporel unique. Cette « capsule temporelle » constitue un rare alignement d'éléments archéologiques. Elle offre une vision précise de l'époque hasmonéenne et des interactions entre religion, commerce et pouvoir.

Les pièces : témoins d'un passé glorieux

Les pièces exhumées datent donc de 80/79 avant notre ère. Cette production numismatique, soigneusement élaborée, témoigne de l'identité politique et culturelle du règne d'Alexandre Jannée. Chaque pièce arbore une étoile à huit branches, symbolisant le pouvoir et l'unité. Elle se trouve accompagnée de l'inscription en araméen « Roi Alexandre, année 25 ». Cela atteste de la longévité et la stabilité de son règne. Sur l'autre face, on voit une ancre maritime, élément emblématique de commerce et d'expansion maritime. Une inscription grecque l'entoure : « Pièce du roi Alexandre ». L'usage des deux langues, araméen et grec, souligne d'une part l'héritage hébraïque du roi. D'autre part, il met en exergue son interaction avec le monde hellénistique environnant, un équilibre entre tradition et ouverture diplomatique.

© Facebook / Zinman Institute of Archaeology at the University of Haifa

Le Dr Yoav Farhi, expert en numismatique, a mis en lumière, dans un article du Jerusalem Post , la conservation exceptionnelle de ce trésor. Selon lui, les pièces ont probablement été enveloppées dans un sac en cuir ou un autre matériau organique. Le tout fut soigneusement dissimulé derrière un mur, avant que ces éléments protecteurs ne se décomposent au fil des siècles. Ce mode de préservation souligne l'importance accordée à ce dépôt, peut-être caché en période d'instabilité ou comme acte de piété.

Le fait que ce trésor soit intact offre aux chercheurs une opportunité unique de reconstituer un instantané précis de l'économie, de la symbolique royale et des pratiques monétaires sous le règne d'Alexandre Jannée. Ce dernier est l'un des souverains les plus influents de la dynastie hasmonéenne.

Des pièces comme un miracle archéologique à Hanoucca

La découverte des pièces hasmonéennes, survenue pendant la fête de Hanoucca, a suscité une émotion particulière parmi les participants. Ils y ont vu un écho tangible à l'histoire qu'ils commémoraient. Hanoucca, célébrée sur huit jours, rappelle la révolte des Maccabées. Cette insurrection fut menée en 167 avant notre ère contre le joug séleucide imposé en Judée. À cette époque, Antiochus IV Épiphane avait interdit les pratiques religieuses juives. Il avait aussi profané le Temple de Jérusalem en y érigeant un autel païen.

La victoire des Maccabées, sous la conduite de Judas Maccabée, permit de repousser cette domination et de restaurer le Temple. Cet événement, marqué par la reconsécration du sanctuaire, se trouve symbolisé par le miracle de l'huile. Une petite quantité d'huile sacrée, suffisante pour une seule journée, brûla miraculeusement pendant huit jours. Elle éclaira alors le retour à la foi et à l'autonomie spirituelle.

Cette connexion historique et symbolique a profondément touché les membres de l'équipe, renforçant leur sentiment de continuité avec ce passé. Le Dr Shai Bar a décrit cette découverte comme une « dimension spirituelle et historique » qui transcende la simple recherche archéologique, soulignant son importance dans un contexte de tensions contemporaines. Pour les étudiants et bénévoles impliqués, déterrer des pièces frappées par le roi Alexandre Jannée, descendant direct des Maccabées, lors d'une fête qui célèbre leur triomphe, a conféré une résonance particulière à leur travail.

Une richesse patrimoniale à préserver

Les artefacts seront nettoyés avec soin pour préserver les inscriptions et les motifs. Une fois documentées, les pièces seront cataloguées et analysées en laboratoire pour approfondir la compréhension des pratiques monétaires, des échanges économiques et des symboles politiques de l'époque hasmonéenne. Parallèlement, les vestiges architecturaux du site seront étudiés et consolidés afin de mieux comprendre l'utilisation de cette halte routière. L'objectif est de les rendre accessible au public. Ce travail d'interprétation et de préservation transformera le site en un lieu emblématique, permettant à chacun d'explorer une période cruciale de l'histoire antique.

Au-delà de l'intérêt scientifique, cette découverte met en lumière l'importance de préserver les sites archéologiques comme témoignages vivants du passé. Ce trésor hasmonéen offre une fenêtre unique sur le rôle stratégique et culturel de la vallée du Jourdain. Il ravive alors simultanément la mémoire des figures emblématiques de l'histoire juive. En mettant en lumière les liens entre patrimoine matériel et histoire vivante, il nous rappelle que l'archéologie est bien plus qu'une discipline. Elle constitue un pont entre les générations, permettant de redonner vie à des récits oubliés. Mais aussi de réinscrire ces découvertes dans notre compréhension collective du passé.

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marie france (site web) - Marie France
dimanche 12 janvier 2025 - 05:13:09 -0000 675 words

Ce prénom de mamie proche de l’extinction sera le prénom le plus tendance de 2025 selon les experts

Loïc D.

Ce prénom devrait connaitre un regain

d'intérêt cette année grâce au personnage d'une série à succès

comme le dévoile une spécialiste.

EN BREF

Une experte annonce que ce prénom sera tendance en

2025.

C'est un prénom ancien qui est associé à une série

populaire et signifie prophétesse en grec.

Ce prénom, peu courant en France, devrait connaître un

regain d'intérêt.

Il n'y a pas toujours besoin de chercher loin pour trouver

l'inspiration. En matière de prénoms, il suffit parfois de jeter un

coup d'œil auprès des anciens pour trouver des idées qui sortent un

peu de l'ordinaire. Et ce prénom qui était

populaire du temps de nos grands-mères devrait

faire un retour en force d'après cette

spécialiste.

D'ailleurs, une jeune tiktokeuse conseille même de s'intéresser

à son arbre généalogique et a récemment listé

quelques prénoms démodés dont les surnoms sont eux tout à fait moderne. Il s'agit

là d'une bonne façon de sortir des sentiers battus

sans pour autant opter pour un prénom unique, mais qui risque de ne

pas plaire à tout le monde.

Ce prénom va faire un retour en force selon cette

experte

Mais un prénom considéré encore, il y a peu, comme dépassé

pourrait faire une entrée remarquée et devenir l'un des plus tendance, comme l'a expliqué

Sophie Kihm. Cette dernière est rédactrice en chef de Nameberry, un site américain spécialisé dans

les prénoms de bébés. Et selon cette véritable experte,

Sybille devrait avoir les faveurs des jeunes

parents en 2025.

"Le prénom de cette grand-mère

geek-chic a grimpé régulièrement dans les classements

Nameberry, qui répertorient les prénoms les plus

recherchés, mais 2025 sera l'année où Sybille percera

enfin.", a déclaré la spécialiste dont les propos ont été

relayés par le site Au féminin dans un

article paru ce mercredi 8 janvier. Et il y a notamment une bonne

raison pour laquelle ce prénom autrefois populaire n'est pas

tombé dans l'oubli.

©

Shutterstock Le choix d'un prénom n'est pas une mince

affaire

Ce prénom était celui des prophétesses dans la Grèce

Antique

"De nombreux parents associent Sybil à

Downton Abbey, ce qui a contribué à maintenir le

nom sous les projecteurs.", a ajouté Sophie Kihm. Le

feuilleton diffusé à partir de 2010 a connu un vif succès en

retraçant la vie d'une famille aristocratique

britannique. Et Lady Sybil est la plus jeune fille

des Crawley qui sont au centre de l'intrigue. Mais au-delà de cette

référence, Sybille ne manque pas d'intérêt.

Il s'agit en fait d'un prénom d'origine grecque très ancien qui signifie

"prophétesse" dans la langue de Platon. C'était

d'ailleurs le nom donné aux femmes qui étaient en mesure de

prédire l'avenir et qui étaient associées au dieu

Apollon. Néanmoins, leurs prédictions étaient sujettes à

interprétation. Leur nom a d'ailleurs donné l'adjectif "sibyllin"

qui qualifie quelque chose d'obscur ou de

mystérieux.

Peu de personnes célèbres portent

ce prénom

En France, c'est dans les années 1960 que Sybille a été le plus

populaire avec un pic de naissances de 200 en

1968. C'est relativement peu comparé aux plus de 28 000 Nathalie

nées cette année-là. Au total, 3059 petites filles

prénommées Sybille sont nées depuis 1946. Néanmoins, le prénom n'a

jamais véritablement disparu des maternités. Chaque année, on

compte ainsi plusieurs dizaines de naissances dont 44 en 2023.

©

Shutterstock Les petites Sybille devraient être nombreuses

dans les maternités en 2025

C'est dans le département du Nord que vous avez

le plus de chances de croiser une Sybille suivi des

Hauts-de-Seine et de Paris intra-muros et leur âge

moyen est de 40 ans. Du côté des personnages

célèbres portant ce prénom, ils sont finalement peu

nombreux. Il est néanmoins possible de citer "Sybille Bammer

(joueuse de tennis, née en 1980), Sybille Schmitz (actrice de

théâtre et de cinéma, 1909-1955)", comme le souligne le site

Parents.com.

[Additional Text]:

Ce prénom de mamie proche de l’extinction sera le prénom le plus tendance de 2025 selon les experts

femme enceinte prénoms

bébé pieds mains

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Le Journal des Femmes (site web) - Journal des Femmes
vendredi 31 janvier 2025 - 17:57:46 -0000 647 words

Recette de Pain naan au fromage moelleux à la poêle

Pain naan au fromage moelleux à la poêle

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© Spencer - stock.adobe.com

Testez l'irrésistible pain naan au fromage, une spécialité indienne au cœur fondant et à la texture ultra moelleuse. Préparé facilement à la poêle, ce délice doré et parfumé accompagne parfaitement plats en sauce, curry ou se déguste tout simplement nature. Suivez notre recette simple et inratable pour un naan maison qui fera fondre tous les gourmands !

Hélène Keskonmange

http://keskonmangemaman.blogspot.fr/

156recettes

postées

Ingrédients

8

pain naan

Farine (farine à brioche ou t 45)

600

g

Eau tiède

25

cl

Sucre

1

c à s

Levure boulangère

15

g

Yaourt grec

1

pot

Levure chimique

4

c à c

Huile de tournesol

4

c à s

Sel

1

c à c

Vache qui rit

8

portions

Ghee

4

c à s

Ajouter à mon carnet

Préparation

1

Avec une machine à pain :

Déposez l'eau, la levure émiettée et le sucre dans la cuve de la machine à pain, puis versez la farine, l'huile et le yaourt et la levure chimique, enfin dernier le sel, il ne faut pas qu'il soit en contact avec la levure.

Lancez le programme pâte, soit 1 h 30.

Récupérez votre pâte, si vous ne vous en servez pas de suite déposez-la dans un sachet congélation au frigo, en vidant l'air pour que la pâte ne croûte pas.

2

Avec le robot pâtissier :

Faites la même chose dans le bol, puis avec le crochet pétrisseur pétrissez à petite vitesse environ 5 minutes, puis quand les éléments sont bien amalgamés pétrissez 5 minutes de plus en augmentant la vitesse de pétrissage.

Déposez le bol dans le four transformé en étuve, laissez lever la pâte pendant au moins 1 heure, il faut qu'elle ai doublé de volume voire triplé.

3

A la main :

Mélangez la farine, avec la levure chimique et le sel, dans un bol mélangez l'eau avec la levure de boulanger et le sucre, faites un puits dans la farine, versez l'eau avec la levure, l'huile et le yaourt au centre, pétrir jusqu'à formation d'une boule lisse (environ 10 minutes), mettre dans le four transformé en étuve et laisser lever pendant au moins 1 heure.

4

Au moment de vous en servir dégazez la pâte et partagez la en 8 pâtons.

Aplatissez le pâton en une forme ovale.

Étalez une vache qui rit sur la surface de votre naan.

5

Fermez le pâton pour enfermer la vache qui rit à l’intérieur , et aplatissez à nouveau en donnant une forme de goutte d'eau , faites attention à ne pas faire de trou sinon la vache qui rit s'échappe.

Déposez vos naans au fromage deux par deux dans une poêle bien chaude dans laquelle vous aurez mis une cuillère à soupe de ghee (ou de beurre clarifié).

6

Laissez cuire 2 à 3 minutes de chaque côté de façon à ce que vos naans soient bien dorés.

Déposez-les sur une plaque à pâtisserie doublée d'un papier cuisson.

Laissez-les au chaud dans le four th 3 (90 °) jusqu'au moment de les servir.

Pour les servir cette fois-ci j'ai choisi de faire mariner de la feta avec de la pâte de curry, de faire une salade à base de laitue iceberg, avec de l'oignon blanc, du concombre râpé et du yaourt à la grecque avec de l'ail en poudre du poivre et du sel. Un délicieux repas végétarien.

Pour finir

Régalez vous !

C'est terminé

Avez-vous aimé cette recette ?

[Additional Text]:

Pain naan au fromage moelleux à la poêle

Pain naan au fromage moelleux à la poêle : Etape 1

Pain naan au fromage moelleux à la poêle : Etape 2

Pain naan au fromage moelleux à la poêle : Etape 3

Pain naan au fromage moelleux à la poêle : Etape 4

Pain naan au fromage moelleux à la poêle : Etape 5

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La Presse+
ARTS, samedi 25 janvier 2025 527 words, p. ARTS_13
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January 25, 2025 - La Presse (site web)

Sur la table de chevet de… Thomas Hellman

Laila Maalouf

La Presse

L’auteur et compositeur Thomas Hellman reprend ce samedi la tournée de son spectacle Mythomane : contes et légendes de la Grèce antique, également décliné sous la forme d’un recueil et d’une série balado du même nom. Il nous confie ses lectures du moment.

L’univers, les dieux, les hommes : récits grecs des origines, Jean-Pierre Vernant

« C’est un livre qui a inspiré mon spectacle et que je suis en train de relire. Jean-Pierre Vernant a publié beaucoup d’articles scientifiques. Il raconte les mythes à sa façon en y intégrant toute la profondeur qu’il connaît. Et ce livre, je l’adore. Je n’étais pas un passionné de la mythologie grecque à la base. […] Ce qui m’a fasciné, c’est la dimension orale, le conte, à quel point ces histoires millénaires ont une résonance contemporaine. Et ce que j’aime beaucoup chez Vernant, c’est qu’il ramène l’oralité dans son livre. J’ai l’impression que la mythologie, pour lui, c’est une façon de sonder la vastitude de l’expérience humaine. »

Première neige sur le mont Fuji, Yasunari Kawabata

« Ça fait plusieurs années que je m’intéresse à la littérature japonaise, depuis que je suis devenu un grand passionné de Haruki Murakami. Je me suis intéressé à savoir qui avaient été ses grandes influences, et son maître, c’est Yasunari Kawabata. Ce livre est tout simplement magnifique. Ça se passe à l’automne, au Japon, donc on retrouve des éléments de notre automne à nous, mais dans un autre contexte, complètement. Surtout, il y a l’ambiance, la nostalgie, une sorte de mélancolie, le sentiment du temps qui passe. Et puis ce sont des nouvelles écrites avec tant de finesse, tant de retenue. Tout est dans le non-dit, dans les silences. C’est presque comme des haïkus. Ça a quelque chose de très contemplatif. »

Livre(s) de l’inquiétude, Fernando Pessoa

« C’est un livre auquel je retourne souvent, absolument impossible à résumer en quelques mots tellement il est vaste et profond. C’est un peu le livre de sa vie, son journal, d’une certaine façon, qu’il déploie à travers plusieurs personnages. Sauf que tous ces personnages, c’est lui ; donc c’est comme s’il écrivait plusieurs livres et tous ces livres, ce sont différentes versions de lui où il s’invente plusieurs identités. C’est tellement beau, mais ce n’est pas non plus une lecture facile. J’y plonge une fois de temps en temps, je prends une page au hasard. Ce qui me touche le plus dans cette écriture, c’est que c’est de la littérature pure ; il n’y a pas d’histoire, pas de fil conducteur, on est tout simplement dans la beauté des mots, dans le pouvoir incroyable de la littérature, à évoquer l’intimité de l’expérience humaine et la solitude, la tristesse, la beauté. »

FranceTv Info (site web réf.) - France TV Info
26 janvier 2025 409 words
Also published in
January 26, 2025 - France Info (site web réf.)
Crash aérien d'Albacete : 10 ans après le drame, les familles des sept victimes de la BA 133 attendues pour un hommage en Espagne.
Eric Molodtzoff

10 ans après le crash aérien sur la base aérienne de l'Otan à Albacete, les familles des sept victimes françaises de la BA 133 sont attendues dimanche 26 janvier 2025... See article

Atlantico (site web)
jeudi 9 janvier 2025 - 13:46:52 845 words

La CEDH se range du côté des migrants illégaux contre la Grèce

Athènes pourra probablement s'en tirer en utilisant des repoussoirs « systématiques », car son parti au pouvoir est l'un des principaux alliés bruxellois de Mme von der Leyen.

La CEDH se range du côté des migrants illégaux contre la Grèce

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a estimé que la Grèce avait violé les droits fondamentaux des migrants en les soumettant à des « refoulements systématiques » à ses frontières.

L'arrêt du mardi 7 janvier est la première fois que la nature « systématique » des violations présumées des droits de l'homme par la Grèce a été établie en droit. Le terme « refoulement » fait référence à la détention de migrants illégaux capturés à l'intérieur du pays et à leur renvoi forcé au-delà des frontières, sans leur accorder la possibilité de demander l'asile.

Le cas spécifique examiné par le tribunal concernait un demandeur d'asile turc qui s'était réfugié en Grèce en traversant le fleuve Evros en 2019 et qui avait ensuite été renvoyé (« refoulé ») en Turquie par les autorités grecques. Le tribunal a ordonné à la Grèce de verser 20 000 euros de compensation, tout en estimant que ce qui s'était passé était révélateur d'un « modus operandi cohérent » de la part d'Athènes, tant à ses frontières terrestres que maritimes.

Depuis le début des années 2010, la Grèce est accusée de pratiquer des refoulements illégaux, en particulier dans la région de l'Evros, au nord-est, où la Turquie est frontalière de la Grèce, ainsi que dans plusieurs îles proches des côtes anatoliennes qui sont souvent la cible des canots pneumatiques de migrants en raison de leur proximité.

L'illégalité des « refoulements » et le principe de non-refoulement - qui stipule que nul ne peut être renvoyé dans un pays où il risque d'être soumis à un traitement inhumain - sont souvent en contradiction avec l'obligation légale des États membres de protéger les frontières extérieures de l'UE et de refuser l'entrée aux ressortissants de pays tiers dépourvus de documents en bonne et due forme.

À la fin de l'année dernière, la Commission européenne a officieusement légalisé les refoulements dans les cas où la migration est instrumentalisée par une puissance extérieure dans le but de déstabiliser les États membres. Cette formalité ne s'applique qu'à la Russie et à la Biélorussie qui envoient des migrants du Moyen-Orient aux frontières de la Pologne et des pays voisins qui, à leur tour, sont souvent accusés par les groupes de défense des droits de l'homme de refouler des migrants et menacés par les ONG de « lawfare » de la part de l'Union européenne.

Théoriquement, la Grèce pourrait utiliser le même argument et dire que la Turquie utilise les migrants de la même manière et que l'échec d'Ankara à empêcher les traversées illégales est, en fait, intentionnel. En 2020, la Turquie a effectivement envoyé des dizaines de milliers de migrants aux frontières grecques afin d'exercer une pression diplomatique sur l'UE, et Athènes n'a cessé depuis de pointer du doigt cet incident pour justifier les refoulements.

Néanmoins, les législateurs de gauche à Bruxelles ont célébré l'arrêt de la CEDH comme une décision historique que Bruxelles pourrait utiliser pour forcer les autorités grecques à mettre fin à cette pratique.

« Aujourd'hui, la CEDH condamne le refoulement d'un demandeur d'asile turc et observe de fortes indications d'une pratique systématique de refoulement par la Grèce », a écrit l'eurodéputée verte néerlandaise Tineke Strik sur X, anciennement Twitter, avant de demander d'autres répercussions de la part des institutions de l'UE :

C'est un dernier appel à la Commission européenne, aux États membres et à Frontex pour qu'ils agissent enfin afin de mettre fin à d'autres violations et pertes de vies.

Cependant, comme la Coalition civique polonaise, le parti au pouvoir en Grèce, Nea Demokratia, est un membre important du groupe du Parti populaire européen de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, il devrait s'en tirer avec une simple tape sur les doigts. Alors que le gouvernement a déjà été officiellement condamné par le Parlement européen pour des manquements à l'État de droit dans le passé, la Commission dirigée par Ursula von der Leyen n'a jamais donné suite à ces résolutions, si ce n'est par des menaces vides et symboliques.

Les rapports condamnant la Grèce en matière de droits de l'homme pour les refoulements n'ont pas manqué non plus par le passé, mais le Premier ministre Mitsotakis est resté célèbre pour avoir « défendu nos frontières sans s'excuser ». En outre, la large victoire électorale de Nea Demokratia en 2023 était également due à la position ferme du gouvernement sur l'immigration, il est donc peu probable que les choses changent après cette décision.

Il est donc peu probable que les choses changent après cette décision. Cette fois-ci, il n'y aura pas de véritable pression de la part de Strasbourg ou de Bruxelles. Défendre ses frontières n'est un crime que si l'on appartient au camp de l'opposition, mais ceux qui font partie du courant dominant de l'UE peuvent faire ce qu'ils veulent.

Cet article a été initialement publié sur The European Conservative

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Radio France Internationale (français) (site web réf.) - RFI - Radio France Internationale
23 janvier 2025 407 words
Accents d'Europe - La colère de l'extrême droite roumaine

Depuis plusieurs semaines, des milliers de Roumains descendent manifester à l’appel de l’extrême droite. Ils protestent contre la mise à l’écart de leur candidat Calin Georgescu arrivé en... See article

Le Populaire du Centre (site web) - LePopulaire
lundi 27 janvier 2025 - 03:40:13 -0000 153 words

DAFNE KRITHARAS - Agenda des sorties

DescriptionNourrie des riches traditions musicales méditerranéennes, les chansons de la jeune franco -grecque Dafné Kritharas nous envoûtent instantanément. Impossible de résister à une voix si pure, tour à tour intimiste et déchirante.

De sa jeunesse en région parisienne, on retiendra qu’elle a été élevée dans l’amour de ces régions ottomanes, de ces îles du Dodécanèse où elle a passé tous ses étés, où elle a aussi chanté adolescente au son des bouzoukis dans les fêtes de village. Aujourd’hui, elle sublime les héritages populaires grecs, turcs, balkaniques, arméniens, judéo-espagnols auxquels elle apporte ses nuances jazz, folk et électro. Accompagnée par des musiciens cosmopolites, la chanteuse transcende, par sa voix exceptionnelle, les liens profonds qui unissent ces pays orientaux. On ne peut que tomber sous le charme de ce chant d’une puissance émotionnelle inouïe.

Durée : 1h10.

En partenariat avec Scènes 2 Guyancourt - La Batterie.

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Le Grand Continent (site web réf.) - Le Grand Continent
28 janvier 2025 3968 words
«Frères d’éternité en éternité», 8 points sur la rhétorique d’Erdogan en Syrie
Olivier Bouquet

Depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre 2024 et l’arrivée au pouvoir du mouvement HTC, la Turquie est au centre des recompositions géopolitiques à venir au Proche... See article

Le Télégramme (Bretagne) (site web)
Monde, dimanche 26 janvier 2025 492 words
Also published in
January 26, 2025 - La Libre (site web) DH (site web) Free (site web réf.) AFP - Infos Françaises

Catastrophe ferroviaire en Grèce : deux ans après, des milliers de manifestants réclament « justice »

De nouvelles manifestations ont eu lieu, ce dimanche, en Grèce, rassemblant plus de 40 000 personnes pour demander justice pour les victimes de la catastrophe ferroviaire de février 2023, après les révélations d'un rapport.

Plus de 40 000 personnes, selon la police, ont manifesté, ce dimanche, dans le centre d'Athènes et à Thessalonique (nord) réclamant « justice » pour les familles des 57 morts de la catastrophe de chemin de fer de 2023, le pire accident ferroviaire en Grèce.

Elles étaient « plus de 30 000 », selon la police, dans dans la capitale, où la manifestation a été émaillée d'escarmouches entre protestaires et forces antiémeutes. À Thessalonique, deuxième ville grecque dans le Nord, « 16 000 personnes » se sont rassemblées dans le centre-ville, selon la police locale.

Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train de passagers reliant Athènes à Thessalonique (nord) avait heurté frontalement un convoi de marchandises, à 350 km au nord d'Athènes, près de la vallée de Tempé à Larissa (centre), tuant 57 personnes, dont de nombreux étudiants.

Les deux trains, dont l'un transportait plus de 350 passagers, avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu'aucun système d'alarme ne soit déclenché avant la collision.

L'accident a été imputé aux défaillances du réseau ferroviaire et à une « erreur humaine », celle, surtout, du chef de la gare proche de Larissa, inculpé.

De nouvelles révélations

Mais, selon un nouveau rapport d'un expert financé par les familles de victimes, qui a fait l'objet d'une fuite, la semaine dernière, le train de marchandises transportait une cargaison « illégale ».

D'après ce rapport, cette cargaison comprenait des substances chimiques explosives, qui ont provoqué un incendie lors de la collision, au cours de laquelle de nombreuses victimes auraient été asphyxiées par manque d'oxygène.

Selon les enregistrements des appels des secouristes aux victimes bloquées sous les débris, publiés sur les réseaux sociaux la semaine dernière, l'une des victimes criait « je n'ai pas d'oxygène ».

« Nous descendons dans la rue pour les voix qui ont été réduites au silence par manque d'oxygène », ou « Je n'ai pas d'oxygène », était écrit sur des banderoles brandies par des manifestants dimanche sur la place Syntagma, face au Parlement, à Athènes.

« Je voudrais remercier tous ces gens qui répondent aujourd'hui à cet appel car depuis deux ans les responsables de l'assassinat de nos enfants se cachent (...)», a déclaré, à Athènes, Mirela Roussi, qui a perdu son fils dans cet accident.

À Thessalonique, Pavlos Aslanidis, père d'un jeune de 26 ans tué dans l'accident, s'est également félicité de l'ampleur de la manifestation. « L'affaire n'est plus celle des familles mais de tous les Grecs (...), nous avons un État qui, dès le début, a étouffé l'affaire, mais tous ensemble on va gagner », dit-il.

Des milliers de personnes ont également manifesté dans d'autres villes à travers le pays, à l'appel du collectif des familles, selon des photos et vidéos publiées dans la page du collectif sur Meta.

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Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
27 janvier 2025 351 words
En Grèce, une “mer de colère” contre “la dissimulation du crime de Tempi”
Courrier International

“Le peuple dit non à la dissimulation”, , au lendemain de “rassemblements sans précédent” à Athènes, à Thessalonique, et dans toute la Grèce. Le journal de gauche consacre sa une – comme de... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
1 février 2025 709 words
"Comings out" chrétiens à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe

Alors que le patriarche oecuménique était invité à prendre la parole au Conseil de l'Europe le 27 janvier dernier, les représentants des 5 groupes politiques européens ont révélé leur identité... See article

France Inter (site web réf.) - France Inter
28 janvier 2025 507 words
Angelina Jolie : "Comme beaucoup de femmes, j'ai toujours l'impression que je n'en fais pas assez"

L'actrice Angelina Jolie est l'invitée de Léa Salamé pour le film “Maria” de Pablo Larrain. Elle y incarne la soprano américano-grecque Maria Callas dans ses derniers jours à... See article

Leaders (Tunisie) (site web réf.) - Leaders
22 janvier 2025 2702 words
Mohamed-El Aziz Ben Achour

Leaders : Dans la tourmente que vit le malheureux Moyen-Orient, l’existence, largement reprise par les médias, de sigles, d’acronymes obscurs ou de titres pompeux tels que HTC (ou Dans... See article

Télérama, no. 3915
Voyage, samedi 25 janvier 2025 970 words, p. 44,45

À l'attaque d'Ithaque

Mathieu Braunstein

Des collines drapées d'oliviers. Des petits ports et des plages qui s'éparpillent au bord d'une mer turquoise… Cette île ionienne vit naître la mythique Odyssée.

Dans les pasd'Ulysse et Pénélope

La longue rue qui descend vers le centre de Vathy, capitale d'Ithaque, porte le nom de Pénélope. On s'attendrait à ce qu'elle rejoigne la rue Ulysse une fois arrivée au port, en référence au couple mythique, roi et reine du pays. Mais au niveau d'un petit café ombragé, face à l'agence Odyssey Outdoor proposant des sorties en kayak de mer, la rue Pénélope oblique vers les terres, sans croiser la rue Ulysse, qui part se perdre à l'arrière du port.

Petite île montagneuse de l'ouest de la Grèce, Ithaque est la terre d'Ulysse, évoquée par Homère au viiie siècle avant notre ère, du moins voudrait-on s'en persuader. Mais dans ce port animé, particulièrement apprécié des Britanniques, qui administrèrent l'archipel des îles Ioniennes pendant une partie du xixe siècle, les traces du héros de la guerre de Troie et de sa patiente épouse sont éparses. Elles se matérialisent sur le port par quelques statues contemporaines, tel ce buste d'Homère en marbre, copie de l'antique. Et juste à côté par une improbable double représentation d'Ulysse, dans un bronze d'un vert éclatant, figurant le héros debout, désarmé mais prêt à en découdre, et à la rame, défiant les éléments déchaînés. Quant à la statue de Pénélope assise, œuvre de style néocycladique signée Kosma Dovletoglou, un artiste local, elle a été placée un peu plus loin, devant un petit supermarché.

Seul port en eaux profondes d'Ithaque, protégé à l'ouest par la haute montagne reliant les deux parties de l'île, le site de Vathy incite à la promenade, à la baignade et au farniente. À l'est s'élève en pente douce une plaine agricole, constellée d'oliviers. Cyprès et chênes verts y apparaissent moins roussis par la sécheresse que la végétation des pentes occidentales de l'île. Les dernières maisons, de l'autre côté de la baie, précèdent la petite plage de Loutsa, où les enfants de la localité apprennent à nager.

Avec ses terrasses, son mini-centre culturel (rue Anastasiou-Kallinikou) et ses commerces où viennent se ravitailler les plaisanciers, Vathy se rêve volontiers capitale d'un micro-royaume de la Grèce antique. Mais les dernières recherches archéologiques nous orientent définitivement vers le nord d'Ithaque, au-delà de la montagne escarpée reliant les deux parties de l'île. Du côté de Stavros, pour commencer. Pour nous rendre dans ce village situé à 16 kilomètres au nord, deux possibilités : réserver un taxi (30 euros) ou prendre place à bord du bus de ramassage scolaire. Là, une autre Ithaque se révèle, plus agricole et tournée vers Céphalonie, la grande île voisine.

Stavros signifie « croix » en grec. Et c'est bien à la croisée de deux routes que se trouve cette bourgade tranquille : celle de Vathy qui se prolonge à travers les vergers vers les villages de Platrithias et Exogi ; et une autre desserte qui remonte de la plage de Polis pour rejoindre, après le carrefour, le petit port de Kioni. L'élégante terrasse du café To Kentro marque le centre du bourg. De l'autre côté de la rue, l'église de la Transfiguration, un peu massive, un peu voyante, vient rappeler, dans ses tons jaune orangé, le poids de la religion en ces terres orthodoxes. Mais c'est surtout le jardin municipal et son petit kiosque ouvert de jour comme de nuit qui retiennent l'attention du visiteur parti sur la trace du héros de la guerre de Troie. À l'abri de l'édicule, une maquette reconstitue en modèle réduit le site mis au jour par une équipe d'archéologues grecs en 2010 : un palais dans la pente, fait de blocs cyclopéens, laissant apparaître un grand escalier… qui serait celui qu'auraient emprunté Pénélope et ses suivantes il y a trente-trois siècles. À quelques kilomètres du village, il est possible d'accéder à ce chantier de fouilles inexplicablement baptisé « école d'Homère ». Malgré l'absence de panneaux explicatifs et de cartels, on se prend à rêver à « la cour rehaussée d'une enceinte à corniche et [aux] portes à deux battants bien fermées » décrites dans L'Odyssée (trad. P. Jacottet, éd. La Découverte, 2004). À travers les oliviers, dominé par le village assoupi d'Exogi, ce site un peu abandonné est quoi qu'il en soit magnifique, offrant une vue sur la baie d'Afales, tout au nord de l'île. Et sa plage de galets bordée de hautes falaises calcaires, que l'on atteint après quelques lacets d'une route ombragée. Le regard y porte loin sur les récifs de la mer Ionienne intérieure •

Par Mathieu Braunstein

Sud Ouest (site web)
Accueil Lot-et-Garonne Agen, vendredi 17 janvier 2025 229 words

Football : Le Marmandais Daouda Diallo devient pro en Grèce

Par Gauvain Peleau-Barreyre

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La belle histoire continue pour Daouda Diallo. Après avoir atteint un 32e de finale inédit en Coupe de France avec ses coéquipiers du FC Marmande (Régional 2), l'ailier Guinéen de 24 ans déploiera ses qualités de vitesse et de dribbles dans le championnat grec.

Le club lot-et-garonnais vient d'annoncer, ce vendredi 17 janvier, que son joueur avait été recruté par le Panargiakos FC qui évolue en 2e division. Actuel 7e du championnat, le club de la ville d'Argos avait repéré la pépite offensive qui faisait les beaux jours du FCM depuis une saison et demie.

« Grande fierté pour le club »

C'est Guy Feutchine, directeur sportif des pensionnaires de Régional 2, qui avait tendu la main à ce joueur formé aux Girondins de Bordeaux. Freiné dans sa progression par une maladie rare et les blessures, Daouda Diallo n'avait jamais fait une croix sur ses ambitions d'évoluer au niveau professionnel.

C'est désormais chose faite en officialisant son transfert en compagnie des dirigeants du club marmandais qui ont été invités par leurs homologues grecs lors de la signature du jeune attaquant. « Cette étape représente non seulement une réussite personnelle pour lui, mais aussi une grande fierté pour notre club qui s'efforce chaque jour de former et d'accompagner nos talents vers les plus hauts sommets », a écrit le FCM dans un communiqué.

This article appeared in Sud Ouest (site web)

Le Maine Libre (site web)
societe, mardi 21 janvier 2025 - 07:16 UTC 1204 words

Le Bron James, Winner ou Brésil… Découvrez les prénoms les plus originaux donnés au Mans en 2024

Célia GENEST

Comme chaque début d’année, Le Maine Libre vous propose de plonger dans les données de l’état civil au Mans. 4 878 déclarations de naissances ont été faites dans la préfecture sarthoise en 2024 et autant de prénoms ont été choisis par les parents. Quels sont les plus originaux ? Voici une sélection.

Pour certains parents, c’est une évidence, pour d’autres c’est le fruit de neuf mois de réflexion. Peu importe le cheminement, quand l’heure de la naissance sonne, il faut trancher et attribuer un prénom à son enfant.

Au Mans, en 2024, 4 878 bébés ont vu le jour. Parmi eux, trente-huit Jade , trente-six Louise , vingt-huit Ambre , quarante-quatre Raphaël , autant de Jules et trente-cinq Maël . Ce sont les prénoms les plus choisis l’année dernière . Mais d’autres enfants entrent dans la vie avec un peu plus d’originalité. Le Maine Libre vous propose une sélection de prénoms remarquables par leur rareté ou leur signification, mais en toute bienveillance.

Les prénoms anciens toujours plébiscités

Les prénoms anciens ont la cote chaque année et en 2024 aussi. Ils font d’ailleurs partie des prénoms les plus donnés au Mans. Ainsi, l’année dernière a vu naître vingt-deux Léon , vingt Paul , autant de Marius mais aussi douze Lucien et onze Auguste . On compte aussi neuf Armand , huit Arsène et quatre Ambroise . On peut aussi noter la naissance de trois Eugène , trois Marcel , deux Alfred , deux Octave , un Bertrand et, plus rare, un petit Yvon .

Six Louison ont aussi vu le jour en 2024 au Mans, qu’ils soient des petits garçons ou des petites filles. Du côté des filles, d’ailleurs, les prénoms classiques les plus populaires sont Léonie (quatorze), Margaux (sept), Suzanne (sept), Hortense (six) ou Faustine (cinq). Mais la Sarthe a aussi accueilli quatre Éléonore , trois Bertille , trois Blanche , trois Célestine , deux Léontine , deux Madeleine et deux Simone . Dans la liste des prénoms donnés une seule fois l’année dernière, relevons Armance , Anne-Marie , Marcelle , Muriel ou Sidonie .

Une inspiration divine

Certains parents cherchent une signification spirituelle au prénom de leur enfant. Ainsi, dans la liste des bébés nés en 2024, on peut trouver des homonymes des Rois mages, Gaspard (neuf) et Balthazar (un seul). Pas de Melchior en revanche. Mais, toujours en lien avec le catholicisme, une petite Marie-Madeleine ainsi qu’un petit Christ , à moins qu’il ne s’agisse d’un hommage à l’entreprise sarthoise Charles Christ installée à Connerré.

Le prophète de l’Ancien Testament Ézéchiel est lui aussi une source d’inspiration, avec la naissance d’ Ezechiel , Ezeckiel , Ézékiel , Ezekyel , Ezékyel et Ezequiel . Un autre grand prophète, Elie, a son représentant en 2024 avec la traduction en hébreux : Eliyah .

Parce qu’avoir un enfant est souvent synonyme de grand bonheur, voire d’un paradis, dix-huit Eden sont nés l’année dernière, mais aussi une Heaven (pour la version anglaise).

Dans le champ lexical de la foi ou de la merci, souhaitons aussi la bienvenue sur Terre aux deux Gloria , à Gloire , à Glorieuse , à Divine , à Kenaya-Gloire , à Hope , à Lyana-Faith et à Joy-Gracias . Nul doute que la petite Scholastique aura à cœur de synthétiser les pensées chrétiennes et philosophiques, comme son prénom l’y invite.

Enfin, quelques prénoms empruntent ceux d’une divinité, à l’image des deux Freyja (déesse de l’amour, de la sexualité, de la beauté, de la terre et de la fertilité dans les mythologies germanique et nordique) ou de Quitterie (sainte qui a été tuée pour ne pas avoir renié sa foi).

Une destinée prestigieuse en héritage

Il y a les enfants qui commencent leur vie sous une protection divine et d’autres qui portent l’héritage de toute une mythologie comme les six petits Achille (héros légendaire grec) ou Hippolyte (fils de Thésée).

Pour certains, c’est une destinée impériale ou royale qui les attend. C’est le cas de Cesar et Cezar mais aussi des Charles , Henri , Clotaire , Béatrice , Diane ou Aliénor . Tout comme Princesse-Isis et Queen Izys ou Régine et Reina , venant du latin « regina » qui signifie « reine, princesse, grande dame ».

Cinq Olympe sont nées en 2024 et ont un prénom qui peut à la fois descendre du mont qui héberge tous les dieux grecs ou de l’auteure et femme politique, Olympe de Gouges.

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Des stars, rien que des stars

« Ella, elle l’a… » Vous avez l’air de la chanson de France Gall dans la tête ? Les quatre Ella nées en 2024 au Mans aussi. Comme elles, d’autres bébés portent le nom de stars de la chanson : Cali , Lisa-May , Zaho (de Sagazan ou Zaho tout court) ou Prince .

Du côté du cinéma, on retrouve cette année au Mans Charlize (Theron), Anya-Dior (l’actrice Anya Taylor-Joy est devenue en 2021 égérie de la maison de haute couture Dior) et Salma (Hayek).

Quelques célébrités sont aussi mises à l’honneur, qu’elles soient réelles comme Adriana (Karembeu) ou Fallonn (pour l’animateur américain Jimmy Fallon) ou alors fictives comme Konan (Naruto), Georgia (Ginny et Georgia), Nicky (Larson) et Sheldon (The Big Bang Theory).

Mais au podium des prénoms célèbres, n’oublions pas les sportifs ! Deux légendes du tennis et du basket – passées par Le Mans pour donner le départ des 24 Heures – ont inspiré des parents sarthois puisque quatre Rafael (Nadal) et un Le Bron James ont vu le jour.

Géographie et nature

C’est en plongeant dans le bleu du ciel que les parents des six petites Céleste ont dû trouver leur inspiration. Alors que, plus terre à terre, et avec un goût vraisemblable pour la nature, ceux de Vanille et des deux Violette leur donnent une chance de côtoyer les deux Flora et les deux Flore .

Les parents de Brésil sont-ils de grands voyageurs ? Sûrement autant que ceux de Montserrat (massif montagneux catalan, en Espagne) et de Marie-D’Eburnie (la « terre d’Eburnie » est un des noms donné à la Côte d’Ivoire).

Comment ça s’écrit ?

S’ils ne sont pas cités parmi les prénoms les plus donnés au Mans, certains se démarquent par leur nombre d’orthographes différentes. C’est le cas d’ Eliot , qui s’écrit aussi Elliot , Éliott et Élyott , de Naël qui peut s’écrire Nahyl , Nael ou Nahil . Ou alors d’ Emile , Émile et Émilyo . De même, Manoa , Manoë et Manoha partagent un prénom avec la même racine, comme Lëya , Leyah , Léyan et Leyana .

Uniques et originaux

Avant de conclure cette plongée dans l’état civil manceau, mention spéciale à certains parents qui rivalisent d’inventivité. Alors que quatre bébés ont été baptisés Junior , il n’y en a qu’un qui s’appelle Dandy-Junior . Une seule Merveille et un seul O’Neill .

Certains parents ont peut-être eu du mal à choisir et ont opté pour des prénoms composés originaux comme Adeline-Salimata ou Kendrick-Nathanaël .

Et s’il fallait désigner un gagnant, ce serait sûrement le petit ou la petite Winner , seul bébé né en 2024 à porter ce prénom, destiné à une longue vie pleine de succès.

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
27 janvier 2025 742 words
Deux ans après la catastrophe ferroviaire de Tempi qui a fait 57 morts, les manifestants en Grèce réclament "justice"
Gavin Blackburn

Plus de 40 000 manifestants à Athènes et Thessalonique réclament justice après la catastrophe ferroviaire de Tempi en 2023, qui a fait 57 morts. Il s'agit de la plus grande... See article

Challenges
jeudi 9 janvier 2025 262 words, p. 112

(im)possible

UN TEXTE ANTIQUE PERDU EST DÉCOUVERT

(im)possible

Lorsque l'éruption du Vésuve a enseveli en 79 av. J.-C. la ville romaine de Pompéi, les gaz brûlants éjectés par le volcan ont embrasé la bibliothèque d'une villa dans la ville voisine d'Herculanum, carbonisant (et par là même conservant) des milliers de rouleaux de papyrus contenant des textes grecs et latins. Tous les eorts entrepris depuis le e siècle pour dérouler et lire les manuscrits ont jusqu'à présent échoué ; les rouleaux finissaient par se désintégrer. Jusqu'à ce qu'en 2023 des chercheurs combinent un scanner à rayons X et une intelligence articielle pour révéler des passages de textes à l'intérieur d'un rouleau. Cette avancée est survenue lorsque l'investisseur en technologie Nat Friedman a mis en ligne les scans aux rayons X et offert une récompense d'1 million de dollars à quiconque les déchirerait. Le texte, décrypté par des étudiants et analysé par des papyrologues, est un écrit jusqu'alors inconnu de Philodemus, un philosophe grec qui vivait à Herculanum. Au fur et à mesure que d'autres rouleaux seront scannés et déchiffrés, quels ouvrages perdus pourrait-on découvrir ? Pourquoi pas une partie de la correspondance de Jules César, puisque la villa a un temps appartenu à son beau-père ? Des tragédies perdues de Sophocle ou d'Eschyle, des ouvrages historiques manquants de Tite- Live, des poèmes inconnus de Sapho, des exemplaires des Acta Diurna, le bulletin d'information quotidien de l'Etat romain, et peut-être même un témoignage oculaire des faits et gestes d'un certain prêcheur itinérant dans la Judée du er siècle pourraient gurer parmi les formidables découvertes possibles. n

Le Point, no. 2738
Culture, jeudi 16 janvier 2025 284 words, p. 81

Apprends le latin avec Elon Musk !

Christophe Ono-dit-Biot

C'est la revanche des latinistes. Ou l'heure de la consternation s'ils sont proeuropéens, humanistes et qu'ils se méfient de l'hubris... Le meilleur ambassadeur actuel du latin, en effet, c'est Elon Musk ! S'étant rebaptisé sur X " Kekius Maximus " en début d'année, l'homme le plus riche du monde multiplie les tweets dans la langue de Virgile : " Per aspera ad astra " (" Vers les étoiles à travers les difficultés "), " Vox populi vox dei " (" La voix du peuple est la voix de Dieu "), " Dulce est desipere in loco " (" Il est bon quelquefois d'oublier la sagesse "), ou encore, avec un jeu de mots sur X, " Deus X machina " (pour dire l'intervention imprévue d'un dieu). En août 2023, voulant obtenir le Colisée pour se battre avec Mark Zuckerberg, Elon Musk lançait même à son rival une blague grivoise attribuée à Jules César : " Estne volumen in toga, an solum tibi libet mi videre ? " (" Y a-t-il un rouleau sous ta toge, ou es-tu simplement heureux de me voir ? "). Mark Zuckerberg, d'ailleurs, n'est pas en reste. S'il arbore sur son pull favori les mots grecs " pathei mathos " (" Souffrir pour comprendre "), tirés de L'Agamemnon d'Eschyle, et qu'il a aussi choisi le grec pour baptiser sa société ( " meta " veut dire " au-delà "), le frère de l'helléniste Donna Zuckerberg garde une passion pour le Romain Virgile, et l' Énéide est son livre préféré. Comment expliquer cette latinomania chez les nouveaux seigneurs de l'Amérique ? Marquer une continuité avec les pères fondateurs du pays, pétris de références antiques, ou afficher à la face du monde leurs rêves d'empire ne connaissant " aucune frontière dans le temps et la grandeur ", comme le disait Virgile dans l' Énéide, à propos de la cité qui allait devenir Rome ?

Yahoo! France (site web réf.) - Yahoo France
20 janvier 2025 247 words
Comment les Romains se chauffaient-ils durant l’Antiquité ?
Ça m'intéresse

L’Antiquité s’étend de 753 av. J.-C., date de la fondation de Rome, à 476 après J.-C., année de. Durant cette ère, les Romains ont développé de nombreuses... See article

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
23 janvier 2025 406 words
La fin d’une ère : la Grèce achève sa transition vers un cadastre national

La Grèce franchit une étape majeure en achevant la transition vers un cadastre national, marquée par la fermeture de son dernier bureau d'enregistrement foncier La fin d’une ère : la... See article

Free (site web réf.) - Free
3 janvier 2025 394 words
Monaco garde la tête à Berlin

Publié le 03 janv. 2025 à 00:34, mis à jour le 03 janv. 2025 à 00:01 Monaco s'est imposé sur le parquet de l'Alba Berlin ce jeudi... See article

Lire - Magazine littéraire
La Langue Française / Figure De Style, samedi 1 février 2025 266 words, p. 108

FIGURE DE STYLE

Syllepse

Hélène Gestern

La syllepse, du grec sullêpsis («action de prendre ensemble») est une figure qui consiste à conférer, en un seul emploi, son sens propre et son sens figuré à un mot. Lorsque Pyrrhus supplie Andromaque et se déclare:«Vaincu, chargé de fers, de regrets consumé/Brûlé de plus de feux que je nen allumai»(Andromaque), il fait certes allusion à l’incendie de Troie par les Grecs, mais aussi (mais surtout...) au feu de la passion qui le ronge pour sa prisonnière. Ce qui caractérise la syllepse est ici sa richesse poétique, magnifiquement exploitée par la tragédie classique. Dans un registre plus léger, la figure ouvre également la porte aux jeux polysémiques:l’un de nos experts préférés, Queneau, le démontre avec subtilité dans le poème La Chair chaude des mots, où il compare ces derniers à des animaux. «Prends ces mots dans tes mains et sens leurs pieds agiles»:le substantif «pieds»renvoie à l’extrémité corporelle (amorce de la métaphore qui structure le poème), mais aussi à la mesure antique utilisée pour la scansion des vers. Enfin, quand elle se fait calembour, la syllepse devient une arme comique imparable. Cest ainsi que, dans Le Mariage forcé de Molière, Pancrace, pédant philosophe qui demande à Sganarelle de quelle langue il veut se servir avec lui – puisque l’une de ses savantes oreilles est réservée au français – se voit répondre par un interlocuteur exaspéré:«Parbleu ! de la langue que jai dans la bouche. Je crois que je nirai pas emprunter celle de mon voisin.»

AFP - Infos Françaises
lundi 20 janvier 2025 - 14:26:27 UTC 371 words

Chypre: les dirigeants de l'île divisée évoquent l'ouverture de nouveaux points de passage

Nicosie, 20 jan 2025 (AFP) - Les dirigeants chypriotes des deux parties de l'île divisée ont évoqué l'ouverture de nouveaux points de passage lors d'une rencontre lundi, dans le cadre des efforts visant à relancer les pourparlers de paix au point mort depuis huit ans, a indiqué l'ONU.

Le président chypriote grec de la République de Chypre, membre de l'Union européenne, Nikos Christodoulides, et le dirigeant de la République turque de Chypre nord (RTCN), autoproclamée et reconnue par la seule Turquie, Ersin Tatar, se sont rencontrés dans la zone tampon qui divise l'île méditerranéenne depuis 1974.

Cette rencontre s'est déroulée sous la médiation du représentant spécial des Nations unies, Colin Stewart, à la suite d'un dîner informel organisé le 15 octobre à New York par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avec les deux dirigeants.

M. Christodoulides a indiqué qu'il avait soumis à M. Tatar un ensemble de propositions en huit points. "J'ai fait référence à des points de passage ainsi qu'à d'autres idées que nous avons discutés à New York", a déclaré M. Christodoulides à des journalistes.

"Ces idées ont été accueillies favorablement par le secrétaire général, mais il n'y a pas eu de réaction positive de la part de M. Tatar", a-t-il ajouté.

Selon les Nations unies, les deux dirigeants sont d'accord sur le fait que l'ouverture de nouveaux points de passage pourrait notamment renforcer les liens économiques et contribuer à créer un climat plus propice à des pourparlers de paix.

Chypre est coupée en deux depuis la tentative de coup d'Etat de nationalistes chypriotes grecs le 15 juillet 1974 pour rattacher l'île méditerranéenne à la Grèce, et l'intervention de l'armée turque cinq jours plus tard. La République de Chypre est établie sur les deux tiers sud de l'île, et la RTCN contrôle le tiers nord.

Il existe actuellement neuf points de passage le long de la ligne de démarcation qui traverse l'île du nord-ouest au sud-est en passant par Nicosie, dernière capitale divisée au monde.

De plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer davantage de points de passage le long de cette zone tampon de 180 kilomètres, afin de faciliter l'accès des personnes vivant dans des régions isolées.

La Nouvelle République du Centre-Ouest
Vienne
vienne, mercredi 15 janvier 2025 472 words, p. 6

actualité

L’Arbre potager replonge dans la mythologie grecque

La nouvelle création jeune public de la compagnie L’Arbre potager est présentée ce mercredi 15 janvier, au centre de La Blaiserie, à Poitiers. « Les Intrépides » partent sur la piste de Thésée et Persée.

Laurent Favreuille

Tours - La salle de spectacles de La Blaiserie , à Poitiers-Ouest, est plongée dans l’obscurité. Sur l’un des deux écrans posés côte à côte, devant la scène, se détache la silhouette de Polydecte, roi de l’île grecque de Sériphos. Sur la toile contiguë, le jeune Persée s’engage à aller tuer la gorgone Méduse, à condition que le vieux monarque cesse de harceler sa mère, la princesse Danaé, fille du roi d’Argos.

Sur les pas des héros Thésée et Persée

Ce sont les comédiennes Mélanie Montaubin et Marie Hesse qui donnent vie à ces ombres chinoises : placées chacune derrière un rétroprojecteur, elles déplacent des figurines de papier découpé, tout en prêtant leur voix aux héros de ce spectacle mythologique destiné au jeune public. À leur côté, Élodie Gendre s’occupe des bruitages réalisés en direct et lance la bande-son composée par Antoine Compagnon.

Intitulé Les Intrépides , ce nouveau spectacle de la compagnie poitevine L’Arbre potager démarre sur l’épopée de Thésée partant défier le Minotaure. Les dessins – réalisés par Mélanie Montaubin – sont superbes. Les scènes s’enchaînent avec fluidité et toujours une bonne dose d’humour et de second degré propres à réjouir les parents qui accompagneront leurs enfants. « Le spectacle s’adresse aux enfants à partir de 8 ans, avance Mélanie Montaubin. C’est bien qu’ils aient déjà abordé la mythologie grecque à l’école, donc qu’ils soient entre le CM1 et la 5 e . Mais, la mythologie est aussi abordée dans des films et des livres récents, avec la saga de Percy Jackson, par exemple, et même dans des jeux vidéo. C’est donc accessible à tous. La mythologie, c’est les super-héros de l’Antiquité ! »

Si l’idée des Intrépides est née avant même Nom de Zeus (un précédent spectacle de la compagnie, créé en 2021, évoquant également la mythologie grecque), la scénographie a d’abord été pensée pour deux narratrices, manipulatrices et bruiteuses, jusqu’à ce que Marie Hesse rejoigne l’aventure, il y a un an. Ont suivi plusieurs résidences de création, à la Maison des Trois-Quartiers de Poitiers, à La Marchoise de Gençay et à la Grange aux loups de Chauvigny.

Depuis le 6 janvier, sous le regard complice de Richard Sammut, les trois artistes peaufinent le spectacle dans la salle de La Blaiserie, là même où il sera créé, ce mercredi 15 janvier.

Laurent Favreuille

Mercredi 15 janvier, à 15 h 30, au centre socioculturel de La Blaiserie, rue des Frères-Montgolfier, à Poitiers. Tarifs : de 3,50 € à 10 €. Tél. 05.49.58.05.52. Site : lablaiserie.org

Sud Ouest (site web)
Accueil Lot-et-Garonne Agen, lundi 6 janvier 2025 378 words

Football : l'odyssée de l'ex-Girondin Daouda Diallo entre Marmande et Argos

Par Gauvain Peleau-Barreyre

Révélation de la Coupe de France, l'attaquant du FC Marmande (Régional 2) est à l'essai dans un club de D2 grecque. Il poursuit ses rêves de carrière professionnelle après avoir été freiné par une maladie rare

La nouvelle a été révélée par son club marmandais ce lundi 6 janvier. Daouda Diallo, ailier du FCM (Régional 2), est actuellement sous le soleil grec, non pour des vacances, mais pour y poursuivre son rêve de carrière professionnelle. Le jeune Guinéen de 24 ans s'entraîne avec le Panargiakos FC, équipe de 2e division basée à Argos. Actuellement 7e de son championnat, le club hellène cherche à renforcer son attaque et s'est penché sur le profil du Marmandais pour le mettre à l'essai.

Les dirigeants de Panargiakos ont été séduits par les qualités offensives de Daouda Diallo qui se sont révélées au grand jour lors de l'édition 2024-2025 de la Coupe de France. Même s'il est resté muet lors de l'élimination en 32e de finale par les Manceaux (0-7) le 22 décembre dernier, l'attaquant a été l'un des hommes qui ont permis au FC Marmande d'accomplir un parcours « historique » et inédit dans cette compétition.

« Revenir vers le haut niveau »

Si les tests sont concluants, Daouda Diallo prendrait ainsi une revanche sur la vie. Des rues de Conakry à son arrivée, en 2018, au centre de formation des Girondins de Bordeaux, il n'a jamais pu faire valoir ses qualités de vitesse et de dribbles, freiné dans sa progression par une maladie rare et la chute de la maison bordelaise. « Je sortais d'une maladie, d'une blessure, donc je n'ai pas pu profiter de mon année de contrat, confirme le jeune joueur. C'était compliqué de trouver de nouveaux clubs. »

C'est alors que Marmande saisit l'occasion et lui propose de se refaire une santé et un nom en Régional 2. « Douada nous a rejoints en novembre 2023. Il avait besoin de se relancer, il a cru en notre projet, explique le coprésident du FCM, Lyazid Bahlali. Nous savons qu'il veut revenir vers le haut niveau. C'est tout ce que nous lui souhaitons et nous allons l'accompagner vers ce rêve. » Un rêve qu'il touche des crampons en ce début 2025, sur une terre propice aux retours glorieux.

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MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
1 février 2025 347 words
NBA: encore impressionnant, Wembanyama remporte le duel face à Antetokounmpo et relance les Spurs

Opposé au Grec Giannis Antetokounmpo lors de match entre les Spurs et les Bucks, Victor Wembanyama a brillé et compilé 30 points, 14 rebonds et 6 contres pour permettre à son... See article

Le Grand Continent (site web réf.) - Le Grand Continent
10 janvier 2025 3201 words
L’apocalypse de Donald Trump selon Peter Thiel

Le retour de Trump à la Maison-Blanche augure l'apokálypsis. Dans un texte aux tonalités eschatologiques qui vient de paraître dans le Financial Times, Peter Thiel, l’une des personnes... See article

DH (site web)
Thursday, January 23, 2025 - 15:17 UTC +01:00 949 words
Also published in
January 23, 2025 - L'Avenir (site web)

”Un jeu malsain” ou “on ne peut pas le perdre” : le débat autour de la sélection de Konstantinos Karetsas fait rage en Belgique

Dans les colonnes du Nieuwsblad, Vaios, le père du talent brut Karetsas, a encore évoqué le sujet. “ Kos n’est pas du tout inquiet pour le moment” , assure le paternel. “ Pas à la maison non plus. Il souhaite principalement se développer en tant que joueur, afin de pouvoir s’améliorer et également rendre l’équipe meilleure.”

Actuellement, on ne sait toujours pas quelle sélection le prodige va choisir. Une situation qui suscite un certain débat : le prochain sélectionneur doit-il déjà sélectionner le milieu de Genk pour le verrouiller ?

En mars, il pourrait déjà devoir faire un choix entre la Grèce, le pays de ses parents, et la Belgique, le pays où il est né. “ Des matchs internationaux auront lieu en mars et il y a de fortes chances qu’il soit convoqué par un pays” , a-t-il admis. “ Mais nous n’avons pas encore eu de discussions concrètes avec l’association belge. J’ai déjà parlé au téléphone avec Vincent Mannaert, mais c’étaient des conversations préliminaires. Un projet sportif avec lui est bien sûr très important.”

Signifie-t-il que le choix de Konstantinos Karetsas serait-il arrêté ? “ S’il a encore des doutes, aucun choix ne sera fait” , poursuit Vaios. “ Il ne choisira une équipe nationale que lorsqu’il sentira vraiment qu’il sait quoi faire.”

En Belgique, on prend un peu l’équipe grecque de haut. En effet, la Grèce est 54e mondiale au classement FIFA et n’a plus disputé la moindre grande compétition depuis la Coupe du monde 2014. Pourtant, il y a un nouveau vent qui souffle sur la sélection grecque. “ L’équipe nationale grecque a fait un virage à 180 degrés. Ils ont un nouveau conseil d’administration, un nouvel entraîneur et ils se concentrent beaucoup plus sur les jeunes.”

Le papa assure que rien n’est encore fait mais que les deux équipes ont des arguments. “ La Belgique reste en avance sur la Grèce en termes de talent et sur le plan sportif, mais cela ne rend pas le choix plus facile. Le plus important, c’est qu’il se sente bien dans son choix.”

Joos : “S’il joue à City dans cinq ans, on s’arrache les cheveux”

Comme son père, Konstantinos Karetsas botte donc en touche. “Oui, je suis ouvert aux deux options. On verra bien. Je crois que je ne prendrai une décision qu'au moment où je devrais vraiment choisir, quand il faudra trancher” , avait-il dit pour DAZN en début d’année.

Du coup, faut-il le sélectionner ? La discussion polarise. Pour certains, une sélection se mérite et il ne faut pas céder à une forme de chantage. De l’autre, les Diables rouges ont besoin d’un renouveau et la classe de Karetsas, que personne ne conteste, pourrait faire du bien à l’avenir. Une sélection permettrait de déjà préparer le futur.

Sur le plateau d’Extra Time, sur Sporza, Filip Joos a donné un avis tranché. “ Il y a de fortes chances qu’il soit bientôt appelé par les Grecs. Ne devrions-nous pas faire de même ? Pourquoi ne pas le faire ? Qu’avons-nous à perdre ? On ne peut pas se permettre de le perdre.”

Le talent avant tout. Qu’importe que le gamin n’ait pas encore atteint les 20 matchs de Pro League. “ Il est très fort. Il devient le patron de Genk avec Steuckers. Je pense que si le sélectionneur pense qu’il peut s’en sortir, il faut le prendre. Laissons-le jouer deux matchs de cinq minutes contre l’Ukraine. Si on le perd maintenant et qu’il évolue à Manchester City dans cinq ans, vous vous arracherez les cheveux.”

L’avis est également partagé par Christophe Franken, le chef de la rubrique football pour la DH. “ Ce dossier est prioritaire. Plus que celui de, par exemple, Thibaut Courtois” , avait-il notamment écrit dans une chronique.

”Une façon de faire un peu particulière”

D’autres consultants ne partagent pas cet avis. Pour Wesley Sonck, ce genre de discours ne va pas convaincre le joueur. “Il doit d’abord laisser parler son cœur et puis parler d’aspect sportif” , estime Wesley Sonck, ancien coach des U19 en Belgique.

Même son de cloche de la part de Franck Boeckx. “ Nous n’avons même pas encore d’entraîneur national et nous sommes déjà en train de réfléchir à qui il devra faire appel plus tard” , ironise l’ancien gardien d’Anderlecht. “S’il montre ce niveau chaque semaine, Karetsas sera bientôt dans l’équipe nationale. Mais si on le 'coince' déjà maintenant, comme le dit Filip, dans cinq ans, on risque de se retrouver avec quelqu’un qui regrette de ne pas avoir choisi la Grèce et d’être venu chez les Diables contre son gré.”

Pour l’éditorialiste de la VRT Peter Vandenbempt, ce moyen de pression pose tout de même question. “ Vous ne trouvez pas que c’est une façon de faire un peu particulière ?”, questionne-t-il. “ Un jeune de 17 ans dit : appelez-moi, je jouerai pour les deux. Mais on peut aussi dire : je n’ai que 17 ans et je veux attendre encore un peu. Je trouve donc malsain que le nouveau sélectionneur national soit ainsi mis sous pression par un jeune de 17 ans. C’est pourquoi je dirais à Karetsas : doute encore un peu, au lieu de t’engager pour l’un ou l’autre pays dès maintenant.”

Un débat polarisant qui pourrait donc trouver son épilogue en mars.

RTL (site web réf.) - RTL (fr)
5 janvier 2025 713 words
Épiphanie 2025 : date, galette, Roi mages... Ce qu'il faut savoir sur cette tradition

Vous allez dire, amis des mots, que je ne suis pas allée chercher très loin le mot du jour… Certes, puisque j’ai décidé de vous parler de l’Épiphanie. Mais... See article

AFP - Infos Françaises
mercredi 15 janvier 2025 - 10:19:51 UTC 236 words

Grèce: un conservateur proposé pour le poste de président de la République

Athènes, 15 jan 2025 (AFP) - Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a proposé mercredi la nomination du président du Parlement, issu de son parti de droite Nouvelle-Démocratie (ND), au poste essentiellement honorifique de président de la République.

Si sa nomination est confirmée par le Parlement, il succédera à l'actuelle présidente, Katerina Sakellaropoulou, première femme nommée dans le pays à ce poste et dont le mandat de cinq ans expire d'ici la mi-mars.

"La proposition de la Nouvelle-Démocratie pour le poste de président de la République est Konstantinos Tassoulas, un homme politique de large consensus qui a été élu trois fois président du Parlement", a indiqué M. Mitsotakis lors d'une allocution télévisée.

Président du Parlement depuis l'arrivée du pouvoir de M. Mitsotakis en 2019, Konstantinos (Kostas) Tassoulas, 65 ans, a également été vice-ministre de la Défense de 2007 à 2009 et ministre de la Culture et des Sports de 2014 à 2015 en pleine crise financière grecque.

La candidature de cet ancien avocat au poste de président de la République doit être soumise prochainement au vote du Parlement et rassembler une majorité d'au moins 200 voix sur les 300 députés lors d'un premier tour. Si ce seuil n'est pas atteint, d'autres votes sont prévus avec une majorité requise moins importante.

Katerina Sakellaropoulou, 68 ans, avait été élue en 2020 par une vaste majorité des députés de droite comme de gauche.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
25 janvier 2025 437 words
Mercato OM : ça se confirme pour Amine Harit ?

La situation d’Amine Harit à l’Olympique de Marseille est de plus en plus incertaine. Après une première partie de saison marquée par des hauts et des bas, le milieu... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
9 janvier 2025 553 words
Populaire dans les années 70, ce prénom féminin sera de nouveau tendance en 2025

Peut-être que votre grand-mère porte ce prénom mais il est loin d’être ringard ! Le prénom Sibylle était phare dans les années 70 et il fait son grand retour... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
13 janvier 2025 4588 words
Les monuments à travers l'histoire : leur évolution en images

Des imposantes pyramides de Gizeh aux ruines de Pompéi en passant par la Grande Muraille de Chine, les merveilles anciennes sont constamment photographiées de nos jours. Mais à quoi ressemblaient-elles... See article

Nous Deux
ACTUS, lundi 20 janvier 2025 75 words, p. NSDX_005

Du 20 au 26 janvier

HUBRIS

Par Gaëlle Guitard

HUBRIS

Le mot de la semaine

Ce mot féminin, d'origine grecque, est le plus recherché en 2024 sur le site du dictionnaire Le Robert. Souvent utilisé pour décrire l'attitude des hommes de pouvoir, comme Donald Trump ou Emmanuel Macron, il désigne un sentiment d'orgueil qui pousse un être humain à l'excès. En grec ancien, l' hybris est un vertige engendré par un succès trop continu, par opposition à la tempérance et à la modération.

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29 janvier 2025 269 words
Beatrice d’York maman pour la deuxième fois ! La princesse a accouché d’une petite fille, une photo et son prénom dévoilés
Lou Ducreux

Une nouvelle venue dans les rangs de la Couronne britannique ! Ce mercredi 27 janvier, la famille royale a annoncé la naissance du deuxième enfant de la princesse Beatrice et d'Edoardo... See article

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8 janvier 2025 339 words
Mercato OM : ça va discuter pour Ounahi !

Le Panathinaïkos souhaite conserver Azzedine Ounahi, mais refuse de lever l’option d’achat de 11 millions d’euros fixée par l’OM, bien qu’il ait marqué un but décisif... See article

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18 janvier 2025 726 words
Les archéologues de Pompéi découvrent un spa privé "unique en son genre" à côté d'une salle de banquet
Theo Farrant

Les archéologues de ont mis au jour l'un des plus grands complexes thermaux privés de la ville, relié à une somptueuse salle de banquet dans le quartier . Cette remarquable découverte... See article

Science et Vie Junior
BIZARRE, mercredi 15 janvier 2025 167 words, p. SVJU_033

C'est arrivé loin de chez vous

Île était une fois…

E. D.

Île était une fois…

Une crique déserte abrite une plage au sable immaculé, tandis qu'une embarcation flotte sur une eau turquoise… Ce cliché parfait accueille les visiteurs d'un site Web consacré à l'île grecque de Psimythos. Stuée dans la mer Égée, elle abrite des temples anciens de toute beauté. Ses fêtes traditionnelles durent des semaines, ses habitants sont charmants et tout est bon marché. Ça sent le cliché, non ? Et pour cause : l'île est totalement fictive, les images ont été créées par une IA !

Psimythos est née de la blague d'un utilisateur grec des réseaux sociaux : l'homme a voulu se moquer de ceux qui se vantent d'avoir trouvé LA perle rare, le lieu connu seulement de quelques privilégiés. Et la blague s'est répandue rapidement sur les réseaux sociaux.

Elle a permis de dénoncer les influenceurs qui, en braquant les projecteurs vers un lieu particulier, le condamnent à un afflux de touristes souvent destructeur. Psimythos, ils peuvent toujours la chercher !

Télérama, no. 3916
Tv, samedi 1 février 2025 374 words, p. 96

Court-circuit Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Magazine du court métrage (France, 2025)

Cécile Marchand Ménard

Voilà près d'un demi-siècle — quarante-sept éditions, très exactement — que le Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand promeut le court. À cette occasion, Arte (autre précieux soutien du format) articule cet épisode spécial de son Court-circuit autour de quatre films en compétition cette année.

Dans La Fille qui explose (France, 2024, 19 mn), Candice souffre d'un mal méconnu. Chaque jour, son corps éclate. Dans un univers singulier fait d'images de synthèse entièrement générées dans un moteur de jeux vidéo, Caroline Poggi et Jonathan Vinel (Eat the Night) mettent en scène la frénésie crue et anxiogène du monde… et ses conséquences sur nos esprits et nos corps (suivi d'un entretien avec les réalisateurs Caroline Poggi et Jonathan Vinel).

Dans Comme si la terre les avait avalées (France, 2024, 14 mn), la brutalité à laquelle s'intéresse Natalia León est dirigée envers les femmes. De retour dans le village mexicain de son enfance, Olivia, sa protagoniste, est interpellée par la multiplication des avis de recherche placardés dans les rues. À mesure que ses souvenirs refont surface, un système de violences se dessine. La séquence finale de ce film d'animation, plus abstraite, saisit particulièrement.

Second court animé de ce programme, Le Pantin et la Baleine (France/Italie, 2024, 8 mn), de l'Italien Roberto Catani (photo), figure les traits mouvants d'un pantin, tantôt garçonnet, tantôt personnage sévère, qui ne souhaite pas devenir un enfant. Un dessin nébuleux qui interloque.

Dans Pirateland enfin (France/Grèce/Norvège, 2024, 25 mn), du Grec Stavros Petropoulos, la famille de Manos, qui tient un petit hôtel, reste au moins aussi coite lorsque trois touristes scandinaves exigent d'être initiés à « la vie de pirate », typique de leur île grecque. Pas vraiment en position de refuser, Manos imagine alors des mises en situation ridicules et gênantes… Une critique affreusement absurde (et drôle) d'un tourisme pseudo-alternatif. ▶ Cécile Marchand Ménard

2T

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
31 janvier 2025 455 words
Qui seront les royaux présents au mariage de Nicolas de Grèce et Chrysi Vardinoyannis ?
Victoire Brunet

Paquets en main, le et sa fiancée, Chrysi Vardinoyannis, arrivent au palais d'Amalienborg en toute décontraction. C'est pourtant la première fois que la future mariée apparaît à son côté... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
26 janvier 2025 454 words
César 2025 : Jean-Pascal Zadi, Emmanuelle Béart, Raphaël Quenard... Canal+ annonce une présentation collégiale pour la prochaine cérémonie

La 50e cérémonie des César, qui se déroulera le 28 février 2025 à l’Olympia, sera marquée par une présentation collégiale, comme l’a annoncé Canal+ ce 24 janvier sur les... See article

FranceTv Info (site web réf.) - France TV Info
9 janvier 2025 305 words
Also published in
January 9, 2025 - France Info (site web réf.)
Grèce : le pays se relève de la crise, mais à quel prix ?
France 2

Quinze ans après le début de la crise, le soleil brille à nouveau au-dessus de l'économie grecque. Avec le puissant moteur du tourisme, le pays méditerranéen est parvenu à... See article

AFP - Infos Françaises
mercredi 15 janvier 2025 - 11:38:36 UTC 401 words

Grèce: un conservateur proposé pour le poste de président de la République

Athènes, 15 jan 2025 (AFP) - Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a proposé mercredi la nomination du président du Parlement, issu de son parti de droite Nouvelle-Démocratie (ND), au poste essentiellement honorifique de président de la République.

Si sa nomination est confirmée par le Parlement, il succédera à l'actuelle présidente, Katerina Sakellaropoulou, première femme nommée dans le pays à ce poste et dont le mandat de cinq ans expire d'ici la mi-mars.

"La Nouvelle-Démocratie propose, pour le poste de président de la République, Konstantinos Tassoulas, un homme politique de large consensus qui a été élu trois fois président du Parlement", a indiqué M. Mitsotakis lors d'une allocution télévisée.

Président du Parlement depuis l'arrivée du pouvoir de M. Mitsotakis en 2019, Konstantinos (Kostas) Tassoulas, 65 ans, a également été vice-ministre de la Défense de 2007 à 2009 et ministre de la Culture et des Sports de 2014 à 2015 en pleine crise financière grecque.

La candidature de cet ancien avocat au poste de président de la République doit être soumise le 25 janvier au vote du Parlement et rassembler une majorité d'au moins 200 voix sur les 300 députés lors d'un premier tour. Si ce seuil n'est pas atteint, d'autres votes sont prévus avec une majorité requise moins importante.

La Nouvelle-Démocratie ne dispose que d'une courte majorité de 155 députés au Parlement mais de petits partis nationalistes et certains élus indépendants pourraient également soutenir la nomination de M. Tassoulas.

Le choix du Premier ministre de proposer un membre de son propre parti a en revanche entraîné les critiques de l'opposition de gauche. Elle estime que M. Mitsotakis va à l'encontre de la tradition en vigueur depuis des décennies de nommer une personnalité n'étant pas issue de la formation au pouvoir.

"Le Premier ministre a montré aujourd'hui qu'il n'a aucune idée de ce que signifie le consensus, même sur les questions institutionnelles les plus importantes", a déploré sur la télévision publique Ert Kostas Tsoukalas, porte-parole du parti socialiste Pasok, principal parti d'opposition avec 31 députés.

Kyriakos Mitsotakis a jugé pour sa part que "l'origine politique du président de la République n'a pas trop d'importance" et appelé "tous les partis" à soutenir Kostas Tassoulas "un homme politique et expérimenté" afin d'envoyer "un message d'unité" politique.

"C'est à la fois un honneur et une responsabilité suprêmes" d'être proposé à ce poste, s'est félicité de son côté Kostas Tassoulas.

France Inter (site web réf.) - France Inter
23 janvier 2025 691 words
Teodor Currentzis nous fait entendre du neuf

Le chef grec adopté par la Russie dirige ce mois-ci dans la fosse de l'Opéra de Paris "Castor et Pollux" de Jean-Philippe Rameau, l'occasion de revenir sur... See article

Grazia (site web) - Grazia (FR)
vendredi 31 janvier 2025 - 16:47:36 -0000 2124 words

Chandeleur : ce restaurant sert depuis des années le meilleur gâteau de crêpes de Paris - Grazia

Pierre-Guillaume Ligdamis

Grazia FoodRestaurants

Chandeleur : ce restaurant sert depuis des années le meilleur gâteau de crêpes de Paris

publié par Pierre-Guillaume Ligdamis le 31•01•2025 modifié il y a 10 minutes

© The Social Food

Un dessert emblématique qui attire les gourmets depuis des années...

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Après les bûches et les galettes, l’heure est venue de faire sauter les crêpes ou au moins de les déguster. Comme chaque année en France, le 2 février est consacré à la Chandeleur ou la "fête des chandelles". Célébrée à l’origine par les Grecs et les Romains, en l’honneur des dieux de la fécondité et des moissons, en vue de l’arrivée du printemps, elle est aujourd’hui surtout devenue une occasion d’organiser de véritables festins de crêpes. Mais pourquoi donc ? De forme circulaire et de couleur dorée, les crêpes font office de symbole solaire, pour représenter les journées qui s’allongent, la fin de l’hiver et le retour prochain des beaux jours et des premières semences. Toute une histoire, qui fait le bonheur des gourmets au bec sucré. Et parce que les crêpes, on préfère plutôt les manger que les faire, s’il y a une adresse parisienne où il faut absolument se rendre pour faire honneur à la Chandeleur de la plus gourmande des façons, c’est sans conteste chez Maggie, la table de l’hôtel Rochechouart.

Le gâteau de crêpes de l'Hôtel Rochechouart, un monument sucré. Crédit photo : The Social Food

Le gâteau de crêpes du Rochechouart, un "monument sucré"

Là-bas, les foodies les plus avertis le savent, les crêpes s’invitent depuis des années au menu d’une manière pour le moins originale et inattendue. À l’hôtel Rochechouart, les crêpes s’empilent les unes sur les autres pour former un tendre gâteau, servi à la part et accompagné d’une onctueuse crème anglaise. La huitième merveille du monde si l’on en croit certains aficionados…

Cette recette signature qui participe à faire la renommée du lieu, on la doit au chef Freddy Israël, ami historique de la famille Solanet, les fondateurs du groupe hôtelier Orso, propriétaire du Rochechouart. C’est lui l’inventeur de ce délice considéré comme un véritable "monument sucré" qui plaît pour son côté à la fois réconfortant et régressif. Souvent imité, mais jamais égalé, la recette de ce gâteau de crêpes tant apprécié, est un véritable secret d’État que personne n’a encore réussi à percer. Un dessert star qui se déguste sans modération, à plusieurs ou en solitaire.

Le gâteau de crêpes de Maggie à l'Hôtel Rochechouart revisité dans une version XXL. Crédit photo : Alice Casenave

Hôtel Rochechouart, 55 Blvd Marguerite de Rochechouart, 75009 Paris

À propos de l’auteur

Pierre-Guillaume Ligdamis

Journaliste pour les rubriques “Homme” et “Lifestyle”, je me passionne aussi bien pour les looks pointus d’A$AP Rocky que pour les nouveaux food spots de la capitale.

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© The Social Food

Un dessert emblématique qui attire les gourmets depuis des années...

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Après les bûches et les galettes, l’heure est venue de faire sauter les crêpes ou au moins de les déguster. Comme chaque année en France, le 2 février est consacré à la Chandeleur ou la "fête des chandelles". Célébrée à l’origine par les Grecs et les Romains, en l’honneur des dieux de la fécondité et des moissons, en vue de l’arrivée du printemps, elle est aujourd’hui surtout devenue une occasion d’organiser de véritables festins de crêpes. Mais pourquoi donc ? De forme circulaire et de couleur dorée, les crêpes font office de symbole solaire, pour représenter les journées qui s’allongent, la fin de l’hiver et le retour prochain des beaux jours et des premières semences. Toute une histoire, qui fait le bonheur des gourmets au bec sucré. Et parce que les crêpes, on préfère plutôt les manger que les faire, s’il y a une adresse parisienne où il faut absolument se rendre pour faire honneur à la Chandeleur de la plus gourmande des façons, c’est sans conteste chez Maggie, la table de l’hôtel Rochechouart.

Le gâteau de crêpes de l'Hôtel Rochechouart, un monument sucré. Crédit photo : The Social Food

Le gâteau de crêpes du Rochechouart, un "monument sucré"

Là-bas, les foodies les plus avertis le savent, les crêpes s’invitent depuis des années au menu d’une manière pour le moins originale et inattendue. À l’hôtel Rochechouart, les crêpes s’empilent les unes sur les autres pour former un tendre gâteau, servi à la part et accompagné d’une onctueuse crème anglaise. La huitième merveille du monde si l’on en croit certains aficionados…

Cette recette signature qui participe à faire la renommée du lieu, on la doit au chef Freddy Israël, ami historique de la famille Solanet, les fondateurs du groupe hôtelier Orso, propriétaire du Rochechouart. C’est lui l’inventeur de ce délice considéré comme un véritable "monument sucré" qui plaît pour son côté à la fois réconfortant et régressif. Souvent imité, mais jamais égalé, la recette de ce gâteau de crêpes tant apprécié, est un véritable secret d’État que personne n’a encore réussi à percer. Un dessert star qui se déguste sans modération, à plusieurs ou en solitaire.

Le gâteau de crêpes de Maggie à l'Hôtel Rochechouart revisité dans une version XXL. Crédit photo : Alice Casenave

Hôtel Rochechouart, 55 Blvd Marguerite de Rochechouart, 75009 Paris

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Pierre-Guillaume Ligdamis

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Chandeleur : ce restaurant sert depuis des années le meilleur gâteau de crêpes de Paris

publié par Pierre-Guillaume Ligdamis le 31•01•2025 modifié il y a 10 minutes

© The Social Food

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Après les bûches et les galettes, l’heure est venue de faire sauter les crêpes ou au moins de les déguster. Comme chaque année en France, le 2 février est consacré à la Chandeleur ou la "fête des chandelles". Célébrée à l’origine par les Grecs et les Romains, en l’honneur des dieux de la fécondité et des moissons, en vue de l’arrivée du printemps, elle est aujourd’hui surtout devenue une occasion d’organiser de véritables festins de crêpes. Mais pourquoi donc ? De forme circulaire et de couleur dorée, les crêpes font office de symbole solaire, pour représenter les journées qui s’allongent, la fin de l’hiver et le retour prochain des beaux jours et des premières semences. Toute une histoire, qui fait le bonheur des gourmets au bec sucré. Et parce que les crêpes, on préfère plutôt les manger que les faire, s’il y a une adresse parisienne où il faut absolument se rendre pour faire honneur à la Chandeleur de la plus gourmande des façons, c’est sans conteste chez Maggie, la table de l’hôtel Rochechouart.

Le gâteau de crêpes de l'Hôtel Rochechouart, un monument sucré. Crédit photo : The Social Food

Le gâteau de crêpes du Rochechouart, un "monument sucré"

Là-bas, les foodies les plus avertis le savent, les crêpes s’invitent depuis des années au menu d’une manière pour le moins originale et inattendue. À l’hôtel Rochechouart, les crêpes s’empilent les unes sur les autres pour former un tendre gâteau, servi à la part et accompagné d’une onctueuse crème anglaise. La huitième merveille du monde si l’on en croit certains aficionados…

Cette recette signature qui participe à faire la renommée du lieu, on la doit au chef Freddy Israël, ami historique de la famille Solanet, les fondateurs du groupe hôtelier Orso, propriétaire du Rochechouart. C’est lui l’inventeur de ce délice considéré comme un véritable "monument sucré" qui plaît pour son côté à la fois réconfortant et régressif. Souvent imité, mais jamais égalé, la recette de ce gâteau de crêpes tant apprécié, est un véritable secret d’État que personne n’a encore réussi à percer. Un dessert star qui se déguste sans modération, à plusieurs ou en solitaire.

Le gâteau de crêpes de Maggie à l'Hôtel Rochechouart revisité dans une version XXL. Crédit photo : Alice Casenave

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Le gâteau de crêpes de l'Hôtel Rochechouart, un monument sucré. Crédit photo : The Social Food

Le gâteau de crêpes du Rochechouart, un "monument sucré"

Là-bas, les foodies les plus avertis le savent, les crêpes s’invitent depuis des années au menu d’une manière pour le moins originale et inattendue. À l’hôtel Rochechouart, les crêpes s’empilent les unes sur les autres pour former un tendre gâteau, servi à la part et accompagné d’une onctueuse crème anglaise. La huitième merveille du monde si l’on en croit certains aficionados…

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Le gâteau de crêpes de Maggie à l'Hôtel Rochechouart revisité dans une version XXL. Crédit photo : Alice Casenave

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La Meuse
Liège; Basse Meuse
Sport régional, Tuesday, January 7, 2025 361 words, p. 31
Also published in
January 6, 2025 - Sudinfo.be (site web)

Basket - Régionale 2 - Francis Torreborre a opté pour la Grèce

Le meneur-ailier ne finira donc pas la saison avec le RBC Alleur en R2. La culture grecque et le fanatisme des supporters seront sa nouvelle maison.

Avec la fin du break de Noël au niveau du monde professionnel, les derniers contrats se sont négociés ces dernières semaines. À ce sujet, une annonce sera plus impactante que les autres avec le départ attendu de Francis Torreborre. Ayant accepté une pige au sein de son club de R2 du RBC Alleur pour tenter de l’aider à lancer sa saison, le meneur-ailier de 31 ans a accepté une offre professionnelle.

« C’est mon agent qui a eu les premiers contacts avec le club grec d’Apollon Patras. Il est très connu car un des premiers du pays même s’il évolue désormais dans les divisions inférieures, les infrastructures et les ambitions sont là avec un staff professionnel », nous explique le joueur. « J’ai vraiment apprécié d’avoir un contact avec le coach qui m’a expliqué son projet et surtout les manquements au sein de son effectif auxquels j’aurais pu apporter une solution. La démarche a été positive et j’ai finalement pris cette opportunité dans les quelques-unes qui étaient sur la table. J’ai vraiment hâte de découvrir la culture grecque dont les premières impressions sont positives. Pouvoir évoluer dans un club avec un tel passé est vraiment une chance puis, j’ai vraiment hâte de pouvoir découvrir le fanatisme des supporters. »

Kohajda au Portugal

Dans la même dynamique, on a aussi vu un autre liégeois trouver de l’« embauche » puisque Justin Kohajda (ex-Liège) terminera la saison en défendant les couleurs de l’Atlético Queluz au Portugal. « Une huitième année comme joueur professionnel qui commence enfin. Je suis venu y apporter mon énergie », expliquait le pivot de 28 ans au moment de découvrir ce club de D1 mal en point. En effet, il est actuellement avant-dernier de la série de douze clubs avec un bilan de trois victoires seulement dont celle du 4 janvier (76-67 contre Galomar, le dernier) qui pourrait servir de détonateur à cette équipe.

D.D.

La Nouvelle Tribune (Bénin) (site web réf.) - La Nouvelle Tribune
16 janvier 2025 607 words
Immigration en Europe : 90000 visas de travail délivrés en 2025

Face à une pénurie croissante de main-d'œuvre, la Grèce a pris une décision majeure pour renforcer son marché du travail : en 2025, le pays délivrera près de 90 Face... See article

Ouest-France
Sarthe
Le Mans, mardi 14 janvier 2025 820 words, p. OF Sarthe_8

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Concerts et spectacles

Installation immersive « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin »

Théâtre. Dans cette installation immersive à la pointe des nouvelles technologies, où la réalité augmentée n’occulte pas la réalité historique, vous pourrez plonger dans les États-Unis des années 50 et côtoyer Claudette Colvin, l’une des pionnières de la lutte pour les droits civiques.

Mardi 14, vendredi 17 janvier, 12 h 30 à 14 h et 17 h à 20 h 45, mercredi 15, jeudi 16 janvier, 12 h 30 à 14 h et 17 h à 21 h 30, théâtre des Quinconces, 4, place des Jacobins. Tarifs : 10 €, réduit 5 €. Contact : 02 43 50 21 50, [email protected] , http://quinconces-espal.com/

Un parfum de vérité , comédie création du théâtre de l’Acthalia

Théâtre. Simon est un homme d’affaires, volage et peu scrupuleux pour qui le mensonge est un art qu’il pense exercer avec virtuosité. Carla est styliste et cherche un sens à sa vie. Max est sans emploi et va venir semer le trouble dans le couple. Tous les ingrédients d’une vraie comédie.

Jeudi 16 janvier, 20 h 30 à 22 h, théâtre Paul-Scarron, 16, place des Jacobins. Tarifs : 18 €, réduit 15 €, enfants jusqu’à 10 ans 10 €. Contact : 06 10 53 38 40, [email protected] , http://www.acthalia.com

Clément Corbiat voit les choses en face

Comédie, humour. Voir les choses en face, d’accord, mais de quel côté ? Entre stand-up absurde, réflexions poético-surréalistes, personnages et chansons, Clément vous embarque dans son univers barré et décalé.

Samedi 18 janvier, 20 h 30 à 22 h, Blue Zinc, 45, avenue de la Libération. Tarifs : 10 €, réduit 8 €. Contact : [email protected]

Annonce

Installation immersive « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin »

Théâtre. Dans cette installation immersive à la pointe des nouvelles technologies, où la réalité augmentée n’occulte pas la réalité historique, vous pourrez plonger dans les États-Unis des années 50 et côtoyer Claudette Colvin, l’une des pionnières de la lutte pour les droits civiques.

Samedi 18 janvier, 10 h à 21 h 30, dimanche 19 janvier, 10 h à 18 h 30, lundi 20 janvier, 12 h 30 à 14 h et 17 h à 20 h 45, théâtre des Quinconces, 4, place des Jacobins. Tarifs : 10 €, réduit 5 €. Contact : 02 43 50 21 50, [email protected] , http://quinconces-espal.com/

Le jeu de l’amour et du hasard

Théâtre. Comédie de Marivaux de 1730. Par le collectif Pièce détachée qui revisite ce classique indémodable. Chef-d’œuvre de vivacité et de drôlerie. Dissimuler son cœur sous un costume d’emprunt peut-il le prémunir de l’amour auquel il est promis ?

Samedi 18 janvier, 20 h 30 à 22 h 15, théâtre de l’Écluse, 26, rue des Acacias. Tarif : 10 €. Contact : 07 81 84 35 62, [email protected]

Salon de musique : polyrythmies grecques

Maria Kanavaki (accordéon, guitare, chant) et Christos Pavlis (guitare, bouzouki, baglama, chant) nous invitent à entrer dans le monde particulier des polyrythmies grecques avec des chants traditionnels représentatifs ainsi que des chants du répertoire rebetiko.

Vendredi 24 janvier, 20 h, CPFI, 11, rue des Frères-Gréban. Tarif : libre. Contact : 02 43 43 81 05, [email protected]

Concert des ateliers chanson et groupe vocal

Chanson.

Samedi 8 février, 20 h 30 à 23 h, Les Saulnières, 239, avenue Rhin et Danube. Tarifs : 8 €, réduit 5 €. Inscription avant le 8 février. Contact : 06 19 44 20 78, 06 19 44 20 78, [email protected] , https://lemanscitechanson.com

Culture et idées

Ciné-échange – S’ils touchent à l’un d’entre nous

Ciné-débat. En partenariat avec Révolution Permanente, le cinéma Les Cinéastes vous propose la projection de « S’ils touchent à l’un d’entre nous », un documentaire sur le combat de salariés luttant pour la réintégration d’un de leur collègue, licencié pour son travail de syndicaliste.

Vendredi 17 janvier, 20 h, cinéma les Cinéastes, 42, place des Comtes-du-Maine. Payant. Contact : 02 43 51 28 18, [email protected] , http://www.les-cineastes.fr

Du patrimoine à l’acoustique : ce que les cloches racontent

Conférence. Dans le cadre de La semaine du son, l’Institut d’acoustique de l’Université du Mans organise une conférence animée par un acousticien et un campanographe pour découvrir l’univers fascinant des cloches d’église : sonorité, fabrication et place dans notre patrimoine.

Mardi 21 janvier, 18 h 30 à 19 h 30, CPFI, 11, rue des Frères-Gréban. Gratuit. Contact : 02 43 43 81 05, [email protected]

Comment mieux communiquer avec ses proches

Conférence santé. Accueillir et décrypter ses émotions, identifier les besoins sous-jacents ; exprimer ses besoins et identifier les stratégies pour les nourrir ; accueillir l’autre dans ses propres besoins et créer un espace de collaboration.

Jeudi 23, jeudi 30 janvier, 10 h à 12 h, La maison de Gaston, 433, avenue Bollée. Gratuit. Contact : 02 43 18 81 05, [email protected]

Xinhua - Agence de presse
lundi 6 janvier 2025 - 00:54 UTC + 08:00 205 words

L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé à l'âge de 88 ans

ATHENES, 5 janvier (Xinhua) -- L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé dimanche à l'âge de 88 ans dans sa maison de campagne près de la capitale Athènes, a rapporté l'agence de presse nationale grecque AMNA.

Le gouvernement a décrété quatre jours de deuil national pour rendre hommage au dirigeant, qui a joué un rôle déterminant dans l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001.

M. Simitis a occupé les fonctions de Premier ministre de 1996 à 2004, défendant des réformes économiques et sociales tout en faisant avancer l'intégration de la Grèce à l'Union européenne.

"Nous disons adieu à un professeur d'université de talent et à une figure modérée du Parlement. Mais il était par-dessus tout un catalyseur de la vie publique, qui n'a pas hésité à placer l'immense effort de la modernisation du pays au centre des débats", a déclaré l'actuel Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis dans un communiqué.

M. Simitis était un membre fondateur du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) dans les années 1970, un parti qui est devenu une force dominante de la politique grecque pendant des décennies et dont il a fini par prendre la tête.

Xinhua - Agence de presse
samedi 1 février 2025 - 05:57 UTC + 08:00 257 words

Le parlement grec ne parvient pas à élire un nouveau président lors du deuxième tour de scrutin

ATHENES, 31 janvier (Xinhua) -- Le parlement grec n'a pas réussi à élire le prochain président du pays lors du second tour de scrutin vendredi.

Une majorité de 200 voix sur les 300 sièges du parlement était nécessaire pour que l'un des quatre candidats accède à ce poste. L'ensemble des 300 membres du parlement ont participé au vote vendredi, faisant suite à un vote non concluant le 25 janvier.

Constantine Tassoulas, ancien président du Parlement et candidat du parti conservateur Nouvelle Démocratie, a obtenu 160 voix, comme au premier tour. Les trois autres candidats ont à nouveau obtenu moins de 50 voix chacun.

Un troisième tour est prévu pour le 6 février, a déclaré le président du parlement, avec un seuil abaissé à 180 voix, conformément à la constitution grecque.

Si aucun candidat n'atteint le nombre de voix requis au troisième tour, une majorité simple de 151 voix sera requise au quatrième tour. Au vu des résultats du scrutin, les analystes politiques s'attendent à ce que M. Tassoulas sorte vainqueur de ce tour.

Si aucun candidat n'obtient le minimum requis au quatrième tour, le président sera élu à la majorité relative au cinquième et dernier tour.

Le mandat de la présidente sortante, Katerina Sakellaropoulou, ancienne présidente de la plus haute juridiction administrative grecque, expire en mars.

Selon la constitution grecque, le président du pays est élu pour un mandat de cinq ans et ne peut être réélu qu'une seule fois.

Sudinfo.be (site web)
Thursday, January 9, 2025 - 21:00 UTC +01:00 220 words

Greek and Potatoes débarque à Belle-Île, à Liège

Selon le dernier classement de TasteAtlas (un atlas alimentaire mondial sur le web), la cuisine grecque vient de détrôner l’Italie comme meilleure cuisine du monde. Et c’est justement une enseigne « Greek and Potatoes » qui vient d’ouvrir à Liège, au centre commercial de Belle-Île.

Là-bas, chaque recette repose sur des ingrédients clés : une viande marinée selon la tradition grecque, une pita moelleuse et des légumes croquants, le tout agrémenté par des épices directement importées de Grèce.

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Dans un communiqué, la chaîne loue son « ambiance décontractée et conviviale, avec des portions généreuses et un service rapide », ce qui permettrait de séduire les gastronomes « tout en préservant l’authenticité des saveurs grecques. »

Pour faire votre propre avis, rendez-vous dans l’une des deux nouvelles adresses ouvertes en décembre, à Nivelles et chez nous, dans le centre commercial Belle-Île à Liège, à côté de la boutique Orange dans le couloir Carrefour.

Maville (site web réf.) - Vannes Maville
22 janvier 2025 272 words
Sarzeau. Le festival Prom’nons nous propose du théâtre d’objets

Info Vannes Sarzeau Le festival Promnons nous propose du théâtre dobjets - De retour le... Vannes Accueil Info Info Morbihan ... See article

Actu.fr (site web réf.) - Actu (FR)
3 janvier 2025 893 words
Also published in
January 3, 2025 - 78actu (site web réf.)
Côtes-d'Armor : à 87 ans, il travaille encore l'argile « pour ne pas vieillir »
Rédaction Dinan

Par Rédaction Dinan Publié le 3 janv. 2025 à 8h38 ... See article

Biba (site web) - BIBA
lundi 13 janvier 2025 - 08:19:09 -0000 543 words

Ce yaourt riche en probiotique assurerait un confort intestinal difficile à égaler

Laura Guigou

Pour retrouver une digestion fluide et ne plus souffrir de troubles intestinaux, optez pour ce yaourt riche en probiotique

Douleurs abdominales, ballonnements, mauvais transit, plus d'un Français sur deux se plaint de problèmes de digestion. Et c'est bien évidemment notre alimentation (trop sucrée, trop salées, aliments transformés) qui est en cause. Mais c'est aussi elle qui peut être la solution. En consommant ce yaourt riche en probiotique, vous retrouverez rapidement un transit intestinal fluide et pourrez enfin profiter de vos repas sans souffrir.

Le rôle des probiotiques dans une digestion saine

Le microbiote intestinal, que l'on appelle également flore intestinale, est un écosystème complexe qui se compose d'environ 100 milliards de micro-organismes. Ils jouent un rôle crucial dans notre santé. L'équilibre de cette flore est en effet essentiel pour maintenir une bonne santé digestive. Lorsque cet équilibre est perturbé, par exemple en raison de la prise d'antibiotiques ou de l'infection par des virus et des bactéries, des problèmes de santé (malaises abdominaux, diarrhée) peuvent surgir.

Pour rétablir l'équilibre de la flore intestinale, il est essentiel de consommer des probiotiques. Ils vont en effet avoir un impact positif sur la santé en contribuant à la production de vitamines, en aidant à la digestion et en stimulant le système immunitaire. L'industrie pharmaceutique propose des compléments alimentaires pour faire le plein de probiotiques, mais le mieux reste encore de les ingérer dans le cadre d'une alimentation saine.

Faites le plein de probiotiques avec le yaourt grec

Le yaourt grec est un incontournable de la cuisine méditerranéenne. Il est célèbre pour sa texture crémeuse et onctueuse, obtenue grâce à un processus d'égouttage qui permet d'éliminer une grande partie du lactosérum. Mais ce que l'on sait moins, c'est que ce yaourt est également une source incomparable de nutriments. Riche en calcium et en probiotiques, il est l'allié idéal pour une alimentation saine et une digestion équilibrée.

Le yaourt grec se distingue par sa forte teneur en protéines, qui est presque deux fois supérieure à celle du yaourt traditionnel. Cela en fait un choix idéal pour soutenir la réparation et la construction des tissus corporels, ainsi que pour maintenir la masse musculaire. Les protéines du yaourt grec procurent également une sensation de satiété prolongée, ce qui peut aider à réduire la consommation de calories et donc soulager votre système digestif en mangeant juste ce qui est nécessaire à votre organisme.

Comment bien choisir son yaourt grec ?

Pour bénéficier au maximum des bienfaits du yaourt grec, il faut le sélectionner avec soin. Vérifiez la présence de "cultures vivantes actives". Cette mention garantit que le yaourt a été fermenté avec des bactéries qui restent vivantes jusqu'à la consommation. De plus, les yaourts peuvent contenir différentes souches de probiotiques. Pour des bienfaits probiotiques accrus, recherchez des produits contenant des souches comme Lactobacillus acidophilus, Bifidobacterium bifidum et Lactobacillus casei.

Pour maximiser les bienfaits probiotiques, optez pour des yaourts naturels, sans sucre ajouté ni arômes artificiels. Les yaourts aromatisés ou sucrés peuvent contenir des additifs qui compromettent l'efficacité des probiotiques. De plus, les sucres artificiels provoquent des inflammations des intestins et favorisent la prise de poids. Et si vous en avez le temps, le mieux est encore de préparer vous-même votre yaourt.

This article appeared in Biba (site web) - BIBA

Free (site web réf.) - Free
8 janvier 2025 394 words
Boostez votre santé intestinale avec ce yaourt riche en calcium et probiotiques

Publié le 08 janv. 2025 à 19:00, mis à jour le 08 janv. 2025 à 18:01 Le yaourt grec, ce produit laitier regorge d'atouts méconnus pour la santé... See article

Courrier picard
84GRAMIENS
PAGES LOCALES, jeudi 16 janvier 2025 131 words, p. 84GRAMIENS15

Ailly-sur-Somme

Ailly-sur-Somme

Musiques populaires grecques et kurdes le mardi 21 janvier

Le duo Yia Filous (du collectif Cooperzic) sera en concert le mardi 21 janvier à la salle polyvalente, à Ailly-sur-Somme. Des îles de la mer Égée aux rives de la mer Noire, jusqu’aux montagnes du Kurdistan, les chansons d’amour et d’exil racontent une vision simple et épurée de l’histoire complexe de ces peuples millénaires.

Le duo Yia Filous puise dans le répertoire des musiques populaires grecques et kurdes, deux pays étroitement liés à la culture ottomane. Tarifs d’entrée de 2,50 € à 8 €.

Rendez-vous le mardi 21 janvier, à 19 heures, à la salle polyvalente, rue Pierre-Brossolette. Durée : 1 h 15. Réservation conseillée au 03 22 39 40 48 ou sur : [email protected] .

La Dépêche du Midi
Aude
Locale, dimanche 19 janvier 2025 1013 words, p. 23
Also published in
January 18, 2025 - L'Indépendant (site web)
January 19, 2025 - L'Indépendant

Cinéma

Costa Gavras : « J'ai voulu porter un message d'espoir » sur la fin de vie

Costa Gavras, célèbre réalisateur franco-grec, participe à la sixième édition du festival international du film politique de Carcassonne pour la sortie de son film « Le Dernier souffle », sur la fin de vie.

« Ce n'est pas un long métrage sur la mort mais sur ce qu'il reste à vivre. » Présent à Carcassonne pour le festival international du film politique, Costa-Gavras, célèbre réalisateur franco-grec, a pris le temps de se livrer, ce samedi 18 janvier. À l'occasion de la sortie de son film Le Dernier souffle , sur la fin de vie, dans un premier temps, mais également sur des sujets plus larges relatifs à la politique.

Ce n'est pas la première fois que le nonagénaire fait parler de lui au sein de cet événement audois. En 2018, lors de la première édition, il a accepté de le parrainer. Alors même qu'il ne figurait pas parmi les participants. Une confiance qu'il a accordée à l'issue d'une rencontre avec les organisateurs. « Il y a sept ans maintenant, deux jeunes étudiants sont venus me trouver. Ils étaient déterminés à monter de toutes pièces leur propre festival sur le cinéma. Ils ont su se montrer particulièrement convaincants : c'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'associer mon nom à ce nouveau projet. »

D'après Costa Gavras, à cette époque, bon nombre d'événements mettaient en avant les cinéastes un peu partout en France. Il y en avait quelques-uns dans la région pareillement, notamment à Toulouse. En revanche, rien n'avait à ce moment été créé dans le chef-lieu audois.

Le festival international du film politique est ainsi né. Mieux encore : il a su se pérenniser. « Un bel accomplissement » , selon les mots du réalisateur : « La tâche était loin d'être aisée. Il a fallu trouver un moyen de préparer les spectateurs à ce type de programmation tournée intégralement vers des sujets politisés. »

Trouver son public ne représentait d'ailleurs qu'une étape parmi d'autres. « Il a fallu convaincre de nombreuses personnes pour investir dans ce projet, à commencer par les personnalités politiques locales. Les persuader d'apporter un soutien sans pour autant qu'ils ne s'immiscent dans le choix des longs-métrages. Savoir dire non exige une force de caractère. Après six éditions, on peut estimer qu'ils y sont parvenus. »

Si le cinéaste engagé estime le festival auquel il participe, quelles opportunités a-t-il à saisir sur place ? Mettre en avant Le Dernier souffle, évidemment, puisqu'à ses yeux ce genre d'événement permet « d'assurer le bouche à oreille » . « C'est un honneur et un plaisir de présenter la production sur laquelle j'ai travaillé pendant plusieurs années. Ce film comporte un casting important (Kad Merad dans le rôle du docteur Augustin Masset ou encore Denis Podalydès dans le rôle de l'écrivain Fabrice Toussaint, NDLR) avec des acteurs talentueux qui ne cessent d'évoluer. »

Pour Costa Gavras, le festival international du film politique à Carcassonne permet de créer l'envie du cinéma. « L'installer durablement dans la ville préfecture a permis de combler un vide. On voit que le public n'attendait qu'un projet de cette envergure. Face aux images, les spectateurs rient ou pleurent de concert. De manière plus globale, le cinéma peut faire changer le monde » .

Dans son cas, réaliser ce film a changé beaucoup d'aspects en lui. Il s'est tout d'abord intéressé au sujet de la fin de vie pour des questions personnelles. « En échangeant sur cette thématique, j'ai fait beaucoup de découvertes que je ne soupçonnais pas. J'ai alors pensé que c'était l'occasion de l'évoquer sur grand écran. »

Pour ce faire, il a choisi de se tourner vers l'adaptation. Initialement, Le Dernier souffle est une biographie coécrite par Claude Grange, ancien chef de service d'une unité de soins palliatifs, et Régis Debray, écrivain et philosophe.

La prise de contact semble s'être bien passée : « Je les ai prévenus de mon intention d'adapter leur oeuvre. Ils m'ont répondu de faire ce que je souhaitais. J'ai donc travaillé sans les concerter constamment. »

Le réalisateur franco-grec avait un objectif en tête pour la fin de son long-métrage : ne pas le finir sur un enterrement, ni sur une « happy ending ». « J'ai voulu porter un message d'espoir avant tout » , confie-t-il avec le sentiment du devoir accompli.

Romain Luspot

Savoir dire non exige une force de caractère.

Son regard sur la fin de vie

En dehors de l'aspect artistique, le sujet sur la fin de vie suscite régulièrement des avis bien tranchés et surtout disparates. Si Costa Gavras possède lui aussi son propre avis, il apporte des nuances. « Le débat public autour de cette problématique n'est pas suffisamment mis en avant. Les propositions de loi ne mènent pas à grand-chose pour le moment. »

Une référence notamment à celle annoncée en mars 2024 par le président de la République, Emmanuel Macron, visant à ouvrir « une aide à mourir » sous « conditions strictes » d'après les termes prononcés par le chef de l'État. Le texte aurait dû faire l'objet de plusieurs lectures à l'Assemblée nationale mais le paysage politique fébrile depuis les élections législatives anticipées de juin a perturbé le dossier, comme beaucoup d'autres.

« De toute manière, le sujet se veut complexe, souligne le cinéaste engagé . Les solutions sont contradictoires et chaque point de vue va être compréhensible selon les situations. Je donne un exemple récent. Le 17 janvier dernier, j'ai rencontré une femme à Bordeaux qui s'est confiée après avoir vu le film sur sa propre histoire. Son père souffrait de la maladie d'Alzheimer, alors elle a décidé, avec l'aval de l'ensemble de ses proches de l'éteindre selon ses mots. Pourquoi ? Cela faisait plusieurs mois qu'il ne reconnaissait plus personne et surtout qu'il ne bougeait plus, ne s'éveillait même plus. »

Après avoir travaillé deux ans sur le sujet, Costa Gavras met en exergue la responsabilité des hommes politiques. La loi Claeys-Léonetti « ne suffit pas » d'après lui.

Cette dernière, pour rappel, renforce le droit d'accès aux soins palliatifs, met à disposition les directives anticipées et la désignation de la personne de confiance pour permettre d'exprimer cette volonté.

Grazia (site web) - Grazia (FR)
jeudi 30 janvier 2025 - 21:06:55 -0000 1955 words

Beatrice d'York à nouveau maman, voici le prénom original qu'elle a choisi pour sa fille - Grazia

Jordane Guignon

Grazia Célébrités

Beatrice d'York à nouveau maman, voici le prénom original qu'elle a choisi pour sa fille

publié par Jordane Guignon le 29•01•2025

© Shutterstock

Beatrice d'York et son mari Edoardo ont accueilli leur second enfant, à nouveau une petite fille.

Partager

Un nouveau bébé vient de voir le jour au sein de la famille royale. Beatrice d'York a en effet donné naissance à son second enfant, une petite fille, qui a vu le jour le 22 janvier dernier au Chelsea and Westminster Hospital de Londres. "Son Altesse Royale la Princesse Béatrice et M. Edoardo Mapelli Mozzi sont ravis d'annoncer l'arrivée de leur fille, Athena Elizabeth Rose Mapelli Mozzi, née le mercredi 22 janvier à 12 h 57", a révélé un communiqué royal. Il est précisé que le bébé pesait un peu moins de 2 kilos à la naissance, on peut donc aisément deviner que la fillette est née avec quelques semaines d'avance. Elle a hérité d'un prénom d'origine grecque (comme l'était son arrière grand-père, le prince Philip) et le second rend hommage à son arrière-grand-mère, Elisabeth II... Il est déjà le second prénom de Beatrice et de sa fille aînée !

Beatrice et Edoardo à nouveau parents : "Nos cœurs débordent d'amour pour toi"

"Le Roi et la Reine, ainsi que les autres membres de la famille royale, ont tous été informés et sont ravis de la nouvelle, a-t-il été précisé. La princesse Béatrice et M. Mapelli Mozzi tiennent à remercier tout le personnel de l'hôpital pour les soins prodigués. Son Altesse Royale et sa fille sont en bonne santé et se portent bien, et la famille apprécie de passer du temps ensemble avec ses frère et sœur, Wolfie (né d'une précédente relation d'Edoardo)" Une photo du bambin a accompagné ce message. Le cliché a été pris par le papa qui a ajouté ces quelques mots sur son propre compte : "Elle est minuscule et absolument parfaite. Nous sommes tous (y compris Wolfie et Sienna) déjà complètement fous d'elle. Nos cœurs débordent d'amour pour toi, bébé Athena."

Athena se place en 11e position dans l’ordre de succession au trône britannique, juste derrière sa sœur Sienna, née en septembre 2021, et sa mère. Elle relègue donc d'une place sa tante Eugenie et ses deux cousins, August, né en 2021, et Ernest, né en 2023. Beatrice, 36 ans, et Edoardo, 41 ans, promoteur immobilier d'origine italienne (et fils de comte), se sont mariés en 2020.

À propos de l’auteur

Jordane Guignon

Ne cherchez pas plus loin, depuis 2000, la seule véritable experte en people, c'est moi.

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publié par Jordane Guignon le 29•01•2025

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Beatrice et Edoardo à nouveau parents : "Nos cœurs débordent d'amour pour toi"

"Le Roi et la Reine, ainsi que les autres membres de la famille royale, ont tous été informés et sont ravis de la nouvelle, a-t-il été précisé. La princesse Béatrice et M. Mapelli Mozzi tiennent à remercier tout le personnel de l'hôpital pour les soins prodigués. Son Altesse Royale et sa fille sont en bonne santé et se portent bien, et la famille apprécie de passer du temps ensemble avec ses frère et sœur, Wolfie (né d'une précédente relation d'Edoardo)" Une photo du bambin a accompagné ce message. Le cliché a été pris par le papa qui a ajouté ces quelques mots sur son propre compte : "Elle est minuscule et absolument parfaite. Nous sommes tous (y compris Wolfie et Sienna) déjà complètement fous d'elle. Nos cœurs débordent d'amour pour toi, bébé Athena."

Athena se place en 11e position dans l’ordre de succession au trône britannique, juste derrière sa sœur Sienna, née en septembre 2021, et sa mère. Elle relègue donc d'une place sa tante Eugenie et ses deux cousins, August, né en 2021, et Ernest, né en 2023. Beatrice, 36 ans, et Edoardo, 41 ans, promoteur immobilier d'origine italienne (et fils de comte), se sont mariés en 2020.

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Jordane Guignon

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La Tribune (France), no. 8026
Entreprises, samedi 1 février 2025 464 words, p. 56

Vente de missiles Meteor à la Turquie : la Grèce s'inquiète et demande à Paris de s'y opposer

Michel Cabirol

Le ministre de la Défense grec a convoqué l'ambassadrice de France en Grèce pour lui exprimer « la ferme opposition de la Grèce » à une vente de missiles air-air Meteor à la Turquie. Cette opération « n'est pas conforme aux relations stratégiques » entre la Grèce et la France.

La Grèce a officiellement réagi à une possible vente à la Turquie de missiles air-air Meteor qui équiperaient l'avion de combat européen Eurofighter (BAE System, Airbus et Leonardo) proposé par la Grande-Bretagne. Dans un message sur X (ex-Twitter) publié mercredi, le ministre de la Défense Nikos Dendias a demandé « une explication officielle » à l'ambassadrice de France en Grèce, Laurence Auer, « concernant les informations relatives à la vente de missiles Meteor à la Turquie par un consortium auquel participe la France ». Ce rendez-vous avec Laurence Auer fait suite à une réunion que le ministre de la Défense a eu sur ce sujet avec le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, et le ministre des Affaires étrangères, Georgios Gerapetritis.

L'affaire Meteor est prise très au sérieux par Athènes (lien : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/missile-meteor-erdogan-seme-la-zizanie-entre-londres-paris-et-athenes-1015866.html). Le ministre de la Défense grec a ainsi exprimé à l'ambassadrice de France « la ferme opposition de la Grèce à une telle éventualité, qui n'est pas conforme aux relations stratégiques jusqu'ici excellentes entre les deux pays ». Le programme Meteor prévoit un processus spécifique de concertation entre les nations partenaires avant que le pays exportateur ne délivre sa licence. La Grèce, dont les relations avec la Turquie sont tumultueuses et se sont à nouveau durcies ces dernières semaines, met la pression depuis plusieurs semaines sur la France pour qu'elle s'oppose à cette vente. Ce qui tend les relations entre Athènes Paris, qui ont pourtant un partenariat très étroit dans la défense. Les deux pays discutent d'ailleurs de nouvelles commandes d'armements importantes, notamment de la quatrième frégate de défense et d'intervention (FDI) et de systèmes de défense aérienne.

Six pays pour un missile

Piloté par la Grande-Bretagne au sein de la DE&S (Defence Equipment & Support), le missile Meteor, dont la maîtrise d'oeuvre industrielle est assurée par MBDA, est un programme européen dont le Royaume-Uni a la plus importante contribution (39,6 %), devant l'Allemagne (16 %), la France (12,4 %), l'Italie (12 %), l'Espagne (10 %) et la Suède (10 %). Conçu pour être utilisé à partir du Rafale, de l'Eurofighter et du JAS 39 Gripen, le Meteor est destiné à équiper les forces armées de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, de la Suède et de la France. Conçu pour intercepter une cible de type avion de chasse moderne à longue distance, le Meteor est un missile air-air doté d'un autodirecteur électromagnétique actif et d'une propulsion à statoréacteur.

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jeudi 30 janvier 2025 - 21:05:46 -0000 3590 words

Rivages Supper Club : la nouvelle table cachée du Sofitel Le Scribe Paris Opéra que vous allez avoir envie de découvrir - Grazia

Pierre-Guillaume Ligdamis

Grazia FoodRestaurants

Rivages Supper Club : la nouvelle table cachée du Sofitel Le Scribe Paris Opéra que vous allez avoir envie de découvrir

publié par Pierre-Guillaume Ligdamis le 29•01•2025 modifié il y a 1 jour

© Géraldine Martens

Le Sofitel Le Scribe Paris Opéra, dévoile Rivages Supper Club, sa table secrète où se jouera un vendredi soir par mois un dîner sensoriel exceptionnel, alliant mets raffinés et cocktails audacieux.

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Quelque chose se trame, derrière les lourds rideaux en velours dressés, dans un recoin de la salle principale de Rivages, le restaurant chic du Sofitel Le Scribe Paris Opera. Dès le 31 janvier 2025, un vendredi soir par mois, s’y jouera en secret (ou presque) une expérience gastronomique sensorielle et privilégiée pour quelques heureux convives. Le chef Martin Simolka et le mixologue Roberto Catalano y orchestreront un ballet millimétré où les mets de l’un s’accorderont aux cocktails de l’autre, dans un dialogue qui ne manque pas de répondant. Bienvenue au Rivages Supper Club. On a eu le privilège de s’y attabler en avant-première et voici pourquoi vous devriez en faire autant.

Rivages Supper Club, la nouvelle table cachée du Sofitel Le Scribe Paris Opéra.

Se laisser surprendre

Ne vous attendez pas à ce que l’on vous remette un menu détaillé, ici, on est invité à se laisser guider et surprendre. Difficile de ne pas faire confiance à Martin Simolka et à Roberto Catalano, qui ont su prouver, chacun, au gré de leurs diverses expériences qu’ils maîtrisent leur art mieux que personne. Si l’on sait que le dîner s’organise en six temps avec des accords mets et cocktails, le reste est une surprise. À chaque service, un seul indice par plat nous est donné. Un simple ingrédient est énoncé pour titiller notre curiosité.

Premier acte : un canapé spectaculaire, qui surgit avec majesté dans un nuage de fumée carbonique. Un tartare de bœuf trônant sur un glaçon transparent comme du cristal, rehaussé d’une noisette de caviar et de quelques feuilles de livèche, joue les contrastes avec un cocktail qui fait la part belle à une vodka infusée au caviar. Un véritable enchantement gustatif tout en finesse qui ne manque pas de réveiller nos papilles et de nous exciter pour la suite. L’amuse-bouche suit en crescendo et joue sur l’acidité : une huître Perle Blanche rafraîchie par un granité citron-passion à la liqueur Deljoy (agrumes et cognac) que l’on retrouve aussi dans le verre. Une proposition qu’on qualifierait de vitaminée et exotique.

Le tartare de boeuf vodka/caviar/livèche et l'Omble chevalier laqué/courge piment/ sabayon pili-pili.

Des pairings réussis

Vient ensuite l’entrée, visuellement très séduisante avec son camaïeu de nuances rouge orangé qui met en scène un poisson d’eau douce à la chair rosée très délicate, l’Omble chevalier. Ce dernier s’amuse avec le feu d’une courge pimentée réduite en purée et d’un sabayon pili-pili. Dans le verre, la réplique est tout aussi enflammée : la puissante liqueur Humo Chipotle, à base de piments fumés séchés macérés dans un alcool de mélasse avec des agrumes et une ribambelle d’épices, réchauffe les corps et les cœurs.

Il est temps de passer aux plats de résistance, d’abord les Saint-Jacques de Normandie qui font trempette dans un jus coco parfumée à la noisette, que l’on accompagne d’un breuvage à base de vermouth et de mastiha (une eau-de-vie grecque anisée). Puis la viande, une caille farcie en l’occurrence, présentée en ballotine, escortée de mini-boudins à l’ail noir (divins) et de pickles (punchy) nécessaires pour contrebalancer les saveurs. Le tout est sublimé par une sauce Albufera (beurre et crème) fumée au foin qui apporte de la rondeur et de l'originalité à cette assiette bien riche. Pour compléter la dégustation, un vermouth aux arômes de tabac, qui se laisse volontiers flamber pour libérer un joli voile de fumée.

Une expérience hors du commun

Comment clôturer une telle odyssée ? Avec un souvenir d’enfance du chef Martin Simolka, en Allemagne, d'où il est originaire : un soufflé au chocolat accompagné d’une glace infusée à l’Eierlikör, une liqueur allemande de jaune d’œuf aux airs de dessert liquide. Douce, crémeuse, réconfortante, on oserait presque dire addictive… La liqueur se retrouve aussi dans le verre, dans une dernière caresse sucrée. La parfaite conclusion à cette expérience hors du commun, tout en justesse et en équilibre, où tout se vit en simultané : de l’instant où les cocktails se laissent shaker sous nos yeux à l’étonnement quand le plat arrive et le plaisir de goûter à l’inattendu…

Rivages Supper Club, à partir du 31 janvier 2025, un vendredi soir par mois. Table de 6 à 8 personnes. 150 euros par personne (sur réservation). 1 Rue Scribe, 75009 Paris

Le chef Martin Simolka (à droite) et le mixologue Roberto Catalano (à gauche). Crédit photo : Géraldine Martens.

À propos de l’auteur

Pierre-Guillaume Ligdamis

Journaliste pour les rubriques “Homme” et “Lifestyle”, je me passionne aussi bien pour les looks pointus d’A$AP Rocky que pour les nouveaux food spots de la capitale.

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© Géraldine Martens

Le Sofitel Le Scribe Paris Opéra, dévoile Rivages Supper Club, sa table secrète où se jouera un vendredi soir par mois un dîner sensoriel exceptionnel, alliant mets raffinés et cocktails audacieux.

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Quelque chose se trame, derrière les lourds rideaux en velours dressés, dans un recoin de la salle principale de Rivages, le restaurant chic du Sofitel Le Scribe Paris Opera. Dès le 31 janvier 2025, un vendredi soir par mois, s’y jouera en secret (ou presque) une expérience gastronomique sensorielle et privilégiée pour quelques heureux convives. Le chef Martin Simolka et le mixologue Roberto Catalano y orchestreront un ballet millimétré où les mets de l’un s’accorderont aux cocktails de l’autre, dans un dialogue qui ne manque pas de répondant. Bienvenue au Rivages Supper Club. On a eu le privilège de s’y attabler en avant-première et voici pourquoi vous devriez en faire autant.

Rivages Supper Club, la nouvelle table cachée du Sofitel Le Scribe Paris Opéra.

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Ne vous attendez pas à ce que l’on vous remette un menu détaillé, ici, on est invité à se laisser guider et surprendre. Difficile de ne pas faire confiance à Martin Simolka et à Roberto Catalano, qui ont su prouver, chacun, au gré de leurs diverses expériences qu’ils maîtrisent leur art mieux que personne. Si l’on sait que le dîner s’organise en six temps avec des accords mets et cocktails, le reste est une surprise. À chaque service, un seul indice par plat nous est donné. Un simple ingrédient est énoncé pour titiller notre curiosité.

Premier acte : un canapé spectaculaire, qui surgit avec majesté dans un nuage de fumée carbonique. Un tartare de bœuf trônant sur un glaçon transparent comme du cristal, rehaussé d’une noisette de caviar et de quelques feuilles de livèche, joue les contrastes avec un cocktail qui fait la part belle à une vodka infusée au caviar. Un véritable enchantement gustatif tout en finesse qui ne manque pas de réveiller nos papilles et de nous exciter pour la suite. L’amuse-bouche suit en crescendo et joue sur l’acidité : une huître Perle Blanche rafraîchie par un granité citron-passion à la liqueur Deljoy (agrumes et cognac) que l’on retrouve aussi dans le verre. Une proposition qu’on qualifierait de vitaminée et exotique.

Le tartare de boeuf vodka/caviar/livèche et l'Omble chevalier laqué/courge piment/ sabayon pili-pili.

Des pairings réussis

Vient ensuite l’entrée, visuellement très séduisante avec son camaïeu de nuances rouge orangé qui met en scène un poisson d’eau douce à la chair rosée très délicate, l’Omble chevalier. Ce dernier s’amuse avec le feu d’une courge pimentée réduite en purée et d’un sabayon pili-pili. Dans le verre, la réplique est tout aussi enflammée : la puissante liqueur Humo Chipotle, à base de piments fumés séchés macérés dans un alcool de mélasse avec des agrumes et une ribambelle d’épices, réchauffe les corps et les cœurs.

Il est temps de passer aux plats de résistance, d’abord les Saint-Jacques de Normandie qui font trempette dans un jus coco parfumée à la noisette, que l’on accompagne d’un breuvage à base de vermouth et de mastiha (une eau-de-vie grecque anisée). Puis la viande, une caille farcie en l’occurrence, présentée en ballotine, escortée de mini-boudins à l’ail noir (divins) et de pickles (punchy) nécessaires pour contrebalancer les saveurs. Le tout est sublimé par une sauce Albufera (beurre et crème) fumée au foin qui apporte de la rondeur et de l'originalité à cette assiette bien riche. Pour compléter la dégustation, un vermouth aux arômes de tabac, qui se laisse volontiers flamber pour libérer un joli voile de fumée.

Une expérience hors du commun

Comment clôturer une telle odyssée ? Avec un souvenir d’enfance du chef Martin Simolka, en Allemagne, d'où il est originaire : un soufflé au chocolat accompagné d’une glace infusée à l’Eierlikör, une liqueur allemande de jaune d’œuf aux airs de dessert liquide. Douce, crémeuse, réconfortante, on oserait presque dire addictive… La liqueur se retrouve aussi dans le verre, dans une dernière caresse sucrée. La parfaite conclusion à cette expérience hors du commun, tout en justesse et en équilibre, où tout se vit en simultané : de l’instant où les cocktails se laissent shaker sous nos yeux à l’étonnement quand le plat arrive et le plaisir de goûter à l’inattendu…

Rivages Supper Club, à partir du 31 janvier 2025, un vendredi soir par mois. Table de 6 à 8 personnes. 150 euros par personne (sur réservation). 1 Rue Scribe, 75009 Paris

Le chef Martin Simolka (à droite) et le mixologue Roberto Catalano (à gauche). Crédit photo : Géraldine Martens.

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Pierre-Guillaume Ligdamis

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Rivages Supper Club : la nouvelle table cachée du Sofitel Le Scribe Paris Opéra que vous allez avoir envie de découvrir

publié par Pierre-Guillaume Ligdamis le 29•01•2025 modifié il y a 1 jour

© Géraldine Martens

Le Sofitel Le Scribe Paris Opéra, dévoile Rivages Supper Club, sa table secrète où se jouera un vendredi soir par mois un dîner sensoriel exceptionnel, alliant mets raffinés et cocktails audacieux.

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Quelque chose se trame, derrière les lourds rideaux en velours dressés, dans un recoin de la salle principale de Rivages, le restaurant chic du Sofitel Le Scribe Paris Opera. Dès le 31 janvier 2025, un vendredi soir par mois, s’y jouera en secret (ou presque) une expérience gastronomique sensorielle et privilégiée pour quelques heureux convives. Le chef Martin Simolka et le mixologue Roberto Catalano y orchestreront un ballet millimétré où les mets de l’un s’accorderont aux cocktails de l’autre, dans un dialogue qui ne manque pas de répondant. Bienvenue au Rivages Supper Club. On a eu le privilège de s’y attabler en avant-première et voici pourquoi vous devriez en faire autant.

Rivages Supper Club, la nouvelle table cachée du Sofitel Le Scribe Paris Opéra.

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Ne vous attendez pas à ce que l’on vous remette un menu détaillé, ici, on est invité à se laisser guider et surprendre. Difficile de ne pas faire confiance à Martin Simolka et à Roberto Catalano, qui ont su prouver, chacun, au gré de leurs diverses expériences qu’ils maîtrisent leur art mieux que personne. Si l’on sait que le dîner s’organise en six temps avec des accords mets et cocktails, le reste est une surprise. À chaque service, un seul indice par plat nous est donné. Un simple ingrédient est énoncé pour titiller notre curiosité.

Premier acte : un canapé spectaculaire, qui surgit avec majesté dans un nuage de fumée carbonique. Un tartare de bœuf trônant sur un glaçon transparent comme du cristal, rehaussé d’une noisette de caviar et de quelques feuilles de livèche, joue les contrastes avec un cocktail qui fait la part belle à une vodka infusée au caviar. Un véritable enchantement gustatif tout en finesse qui ne manque pas de réveiller nos papilles et de nous exciter pour la suite. L’amuse-bouche suit en crescendo et joue sur l’acidité : une huître Perle Blanche rafraîchie par un granité citron-passion à la liqueur Deljoy (agrumes et cognac) que l’on retrouve aussi dans le verre. Une proposition qu’on qualifierait de vitaminée et exotique.

Le tartare de boeuf vodka/caviar/livèche et l'Omble chevalier laqué/courge piment/ sabayon pili-pili.

Des pairings réussis

Vient ensuite l’entrée, visuellement très séduisante avec son camaïeu de nuances rouge orangé qui met en scène un poisson d’eau douce à la chair rosée très délicate, l’Omble chevalier. Ce dernier s’amuse avec le feu d’une courge pimentée réduite en purée et d’un sabayon pili-pili. Dans le verre, la réplique est tout aussi enflammée : la puissante liqueur Humo Chipotle, à base de piments fumés séchés macérés dans un alcool de mélasse avec des agrumes et une ribambelle d’épices, réchauffe les corps et les cœurs.

Il est temps de passer aux plats de résistance, d’abord les Saint-Jacques de Normandie qui font trempette dans un jus coco parfumée à la noisette, que l’on accompagne d’un breuvage à base de vermouth et de mastiha (une eau-de-vie grecque anisée). Puis la viande, une caille farcie en l’occurrence, présentée en ballotine, escortée de mini-boudins à l’ail noir (divins) et de pickles (punchy) nécessaires pour contrebalancer les saveurs. Le tout est sublimé par une sauce Albufera (beurre et crème) fumée au foin qui apporte de la rondeur et de l'originalité à cette assiette bien riche. Pour compléter la dégustation, un vermouth aux arômes de tabac, qui se laisse volontiers flamber pour libérer un joli voile de fumée.

Une expérience hors du commun

Comment clôturer une telle odyssée ? Avec un souvenir d’enfance du chef Martin Simolka, en Allemagne, d'où il est originaire : un soufflé au chocolat accompagné d’une glace infusée à l’Eierlikör, une liqueur allemande de jaune d’œuf aux airs de dessert liquide. Douce, crémeuse, réconfortante, on oserait presque dire addictive… La liqueur se retrouve aussi dans le verre, dans une dernière caresse sucrée. La parfaite conclusion à cette expérience hors du commun, tout en justesse et en équilibre, où tout se vit en simultané : de l’instant où les cocktails se laissent shaker sous nos yeux à l’étonnement quand le plat arrive et le plaisir de goûter à l’inattendu…

Rivages Supper Club, à partir du 31 janvier 2025, un vendredi soir par mois. Table de 6 à 8 personnes. 150 euros par personne (sur réservation). 1 Rue Scribe, 75009 Paris

Le chef Martin Simolka (à droite) et le mixologue Roberto Catalano (à gauche). Crédit photo : Géraldine Martens.

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Rivages Supper Club, la nouvelle table cachée du Sofitel Le Scribe Paris Opéra.

Se laisser surprendre

Ne vous attendez pas à ce que l’on vous remette un menu détaillé, ici, on est invité à se laisser guider et surprendre. Difficile de ne pas faire confiance à Martin Simolka et à Roberto Catalano, qui ont su prouver, chacun, au gré de leurs diverses expériences qu’ils maîtrisent leur art mieux que personne. Si l’on sait que le dîner s’organise en six temps avec des accords mets et cocktails, le reste est une surprise. À chaque service, un seul indice par plat nous est donné. Un simple ingrédient est énoncé pour titiller notre curiosité.

Premier acte : un canapé spectaculaire, qui surgit avec majesté dans un nuage de fumée carbonique. Un tartare de bœuf trônant sur un glaçon transparent comme du cristal, rehaussé d’une noisette de caviar et de quelques feuilles de livèche, joue les contrastes avec un cocktail qui fait la part belle à une vodka infusée au caviar. Un véritable enchantement gustatif tout en finesse qui ne manque pas de réveiller nos papilles et de nous exciter pour la suite. L’amuse-bouche suit en crescendo et joue sur l’acidité : une huître Perle Blanche rafraîchie par un granité citron-passion à la liqueur Deljoy (agrumes et cognac) que l’on retrouve aussi dans le verre. Une proposition qu’on qualifierait de vitaminée et exotique.

Le tartare de boeuf vodka/caviar/livèche et l'Omble chevalier laqué/courge piment/ sabayon pili-pili.

Des pairings réussis

Vient ensuite l’entrée, visuellement très séduisante avec son camaïeu de nuances rouge orangé qui met en scène un poisson d’eau douce à la chair rosée très délicate, l’Omble chevalier. Ce dernier s’amuse avec le feu d’une courge pimentée réduite en purée et d’un sabayon pili-pili. Dans le verre, la réplique est tout aussi enflammée : la puissante liqueur Humo Chipotle, à base de piments fumés séchés macérés dans un alcool de mélasse avec des agrumes et une ribambelle d’épices, réchauffe les corps et les cœurs.

Il est temps de passer aux plats de résistance, d’abord les Saint-Jacques de Normandie qui font trempette dans un jus coco parfumée à la noisette, que l’on accompagne d’un breuvage à base de vermouth et de mastiha (une eau-de-vie grecque anisée). Puis la viande, une caille farcie en l’occurrence, présentée en ballotine, escortée de mini-boudins à l’ail noir (divins) et de pickles (punchy) nécessaires pour contrebalancer les saveurs. Le tout est sublimé par une sauce Albufera (beurre et crème) fumée au foin qui apporte de la rondeur et de l'originalité à cette assiette bien riche. Pour compléter la dégustation, un vermouth aux arômes de tabac, qui se laisse volontiers flamber pour libérer un joli voile de fumée.

Une expérience hors du commun

Comment clôturer une telle odyssée ? Avec un souvenir d’enfance du chef Martin Simolka, en Allemagne, d'où il est originaire : un soufflé au chocolat accompagné d’une glace infusée à l’Eierlikör, une liqueur allemande de jaune d’œuf aux airs de dessert liquide. Douce, crémeuse, réconfortante, on oserait presque dire addictive… La liqueur se retrouve aussi dans le verre, dans une dernière caresse sucrée. La parfaite conclusion à cette expérience hors du commun, tout en justesse et en équilibre, où tout se vit en simultané : de l’instant où les cocktails se laissent shaker sous nos yeux à l’étonnement quand le plat arrive et le plaisir de goûter à l’inattendu…

Rivages Supper Club, à partir du 31 janvier 2025, un vendredi soir par mois. Table de 6 à 8 personnes. 150 euros par personne (sur réservation). 1 Rue Scribe, 75009 Paris

Le chef Martin Simolka (à droite) et le mixologue Roberto Catalano (à gauche). Crédit photo : Géraldine Martens.

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mercredi 29 janvier 2025 - 16:37:20 -0000 1867 words

Beatrice d'York à nouveau maman, voici le prénom original qu'elle a choisi pour sa fille - Grazia

Jordane Guignon

Grazia Célébrités

Beatrice d'York à nouveau maman, voici le prénom original qu'elle a choisi pour sa fille

publié par Jordane Guignon le 29•01•2025

© Shutterstock

Beatrice d'York et son mari Edoardo ont accueilli leur second enfant, à nouveau une petite fille.

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Un nouveau bébé vient de voir le jour au sein de la famille royale. Beatrice d'York a en effet donné naissance à son second enfant, une petite fille, qui a vu le jour le 22 janvier dernier au Chelsea and Westminster Hospital de Londres. "Son Altesse Royale la Princesse Béatrice et M. Edoardo Mapelli Mozzi sont ravis d'annoncer l'arrivée de leur fille, Athena Elizabeth Rose Mapelli Mozzi, née le mercredi 22 janvier à 12 h 57", a révélé un communiqué royal. Il est précisé que le bébé pesait un peu moins de 2 kilos à la naissance, on peut donc aisément deviner que la fillette est née avec quelques semaines d'avance. Elle a hérité d'un prénom d'origine grecque (comme l'était son arrière grand-père, le prince Philip) et le second rend hommage à son arrière-grand-mère, Elisabeth II... Il est déjà le second prénom de Beatrice et de sa fille aînée !

Beatrice et Edoardo à nouveau parents : "Nos cœurs débordent d'amour pour toi"

"Le Roi et la Reine, ainsi que les autres membres de la famille royale, ont tous été informés et sont ravis de la nouvelle, a-t-il été précisé. La princesse Béatrice et M. Mapelli Mozzi tiennent à remercier tout le personnel de l'hôpital pour les soins prodigués. Son Altesse Royale et sa fille sont en bonne santé et se portent bien, et la famille apprécie de passer du temps ensemble avec ses frère et sœur, Wolfie (né d'une précédente relation d'Edoardo)" Une photo du bambin a accompagné ce message. Le cliché a été pris par le papa qui a ajouté ces quelques mots sur son propre compte : "Elle est minuscule et absolument parfaite. Nous sommes tous (y compris Wolfie et Sienna) déjà complètement fous d'elle. Nos cœurs débordent d'amour pour toi, bébé Athena."

Athena se place en 11e position dans l’ordre de succession au trône britannique, juste derrière sa sœur Sienna, née en septembre 2021, et sa mère. Elle relègue donc d'une place sa tante Eugenie et ses deux cousins, August, né en 2021, et Ernest, né en 2023. Beatrice, 36 ans, et Edoardo, 41 ans, promoteur immobilier d'origine italienne (et fils de comte), se sont mariés en 2020.

À propos de l’auteur

Jordane Guignon

Ne cherchez pas plus loin, depuis 2000, la seule véritable experte en people, c'est moi.

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Beatrice et Edoardo à nouveau parents : "Nos cœurs débordent d'amour pour toi"

"Le Roi et la Reine, ainsi que les autres membres de la famille royale, ont tous été informés et sont ravis de la nouvelle, a-t-il été précisé. La princesse Béatrice et M. Mapelli Mozzi tiennent à remercier tout le personnel de l'hôpital pour les soins prodigués. Son Altesse Royale et sa fille sont en bonne santé et se portent bien, et la famille apprécie de passer du temps ensemble avec ses frère et sœur, Wolfie (né d'une précédente relation d'Edoardo)" Une photo du bambin a accompagné ce message. Le cliché a été pris par le papa qui a ajouté ces quelques mots sur son propre compte : "Elle est minuscule et absolument parfaite. Nous sommes tous (y compris Wolfie et Sienna) déjà complètement fous d'elle. Nos cœurs débordent d'amour pour toi, bébé Athena."

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Jordane Guignon

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Ouest-France
Nantes Sud-Loire Vignoble
Page Sud-Loire, jeudi 9 janvier 2025 237 words, p. OF Nantes Sud-Loire - Vignoble_11

La mythologie grecque sera revisitée les 15 et 16 janvier

Les deux compagnies belges Entre chiens et loups et Ceux qui marchent ont revisité la mythologie grecque pour offrir Kosmos , une version cosmologique et humoristique qui enchantera le jeune public, mercredi.

Il était une fois une petite fille Gaïa qui avait fabriqué le ciel, les montagnes et les chips et avait enfanté un fils, Cronos, père lui-même d’enfants assez célèbres.

Voilà pour les bases d’une histoire de rien du tout qui a l’ambition de raconter la création de l’univers. Les deux comédiennes vont devoir faire des efforts d’imagination et piocher dans un arsenal de petits animaux et d’objets divers pour créer des tableaux poétiques, des paysages ou des personnages censés expliquer la naissance du monde.

Les compagnies se fondent sur les textes anciens comme ceux d’Hésiode et d’Ovide, et de récits plus modernes empruntés à Nancy Huston ou Jasmina Douieb et Lara Hubinot, qui ont coécrit le spectacle dans un objectif de vulgarisation des connaissances cosmiques et d’astrophysique pour faire rêver les enfants et les inciter à questionner le monde.

Mercredi 15 janvier, à 15 h, au centre Marcet. À partir de 7 ans. Réservation sur le site du théâtre : pianocktail-bouguenais.fr. Des séances scolaires sont prévues le lendemain à 10 h et à 14 h 10.

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L'Équipe
vendredi 3 janvier 2025 508 words, p. 16

La première du passeur roi Si Monaco a été un temps bousculé par Berlin, le leader français d'Euroligue a vécu sa première soirée européenne avec sa recrue phare de l'été, l'expérimenté Grec Nick Calathes, meilleur passeur de la compétition.

DORINE BESSON

Le roi des caviars a enfin porté le maillot monégasque en Euroligue. Sur le parquet de l'Alba Berlin, Nick Calathes, pour son premier match de la saison dans la compétition européenne, a distillé hier quelques pépites dont il a le secret lors du succès logique de Monaco face à la lanterne rouge de la compétition (90-105).

Après une absence de trois mois à la suite d'une blessure à un genou, l'actuel meilleur passeur de l'Euroligue (2 085 passes décisives au total) était vivement attendu par l'équipe de Vassilis Spanoulis, son ex-coéquipier et désormais son sélectionneur en équipe nationale. Surtout avec une infirmerie bien pleine (Petr Cornelie, Terry Tarpey et Mouhammadou Jaiteh, malades, Alpha Diallo touché à un genou).

Depuis sa signature cet été, Calathes (35 ans) ne comptait qu'un match avec Monaco (défaite 68-66 contre Saint-Quentin, le 20 septembre en Championnat), pour 27 minutes de jeu, 5 points, 7 rebonds et 4 passes. Les parquets européens, eux, l'attendaient.

Hier, le meneur de 1,96 m a expérimenté deux visages de l'équipe monégasque : une première mi-temps en mode rouleau compresseur (33-53, 20e), puis une deuxième avec un effectif bien secoué (86-92, 37e puis 90-98, 39e). Il a fallu un grand Matthew Strazel, auteur de son record de points en Euroligue (18 unités, 5/6 à 3 points) et un toujours percutant Mike James (23 points, 4 rebonds et 7 passes) pour consolider cette 13e victoire européenne de la saison et rester leader, à égalité avec l'Olympiakos, le club grec s'étant imposé lors de la même soirée à Kaunas (85-92).

Hier, la connexion entre Calathes, entré sur le parquet allemand après cinq minutes de jeu, et son ex-coéquipier au Panathinaïkos et star de Monaco Mike James (une des raisons pour lesquelles le Grec s'est engagé dans la principauté) s'est vite fait ressentir, avec une rapide première passe décisive (12-20, 6e).

Une partition propre

Le natif des États-Unis, médaillé de bronze à l'Euro 2009 et présent aux JO 2024 avec la Grèce, a cumulé 3 passes, 1 rebond, 1 interception, 1 contre en 10 minutes avant la pause et montré ses qualités de meneur gestionnaire et distributeur espérées par la Roca Team, comme sa capacité à relancer rapidement et à distribuer quelques caviars. Après 18 minutes sur le terrain, pas de panier (et un seul shoot, à 3 points, conclu par un air ball) pour le vainqueur de l'Euroligue 2011 avec le Panathinaïkos, et de l'Eurocoupe 2013 avec le Lokomotiv Kuban, mais une partition propre : 7 passes, 2 rebonds, 2 balles perdues et 2 interceptions.

L'ex-joueur du Fenerbahçe et du FC Barcelone, fort de douze saisons en Euroligue depuis 2009 et deux en NBA (chez les Memphis Grizzlies, 2013-2015), a prouvé hier qu'il va apporter à coup sûr son expérience à Monaco, et l'aider dans sa quête de sacre européen.

El Watan (site web)
lundi 20 janvier 2025 553 words

Ruines d'une villa à Naples (Italie) : Un complexe thermal découvert à Pompéi

R. C.

Les archéologues de Pompéi ont mis au jour un complexe thermal privé où les invités se baignaient avant de s'attabler pour de somptueux festins, a indiqué vendredi un communiqué du site italien.

Les bains mis au jour dans une villa romaine constituent «l'un des plus grands complexes thermaux privés découverts jusqu'à présent dans la ville antique, près de Naples, qui a été dévastée par l'éruption du Vésuve il y a près de 2000 ans».

Les visiteurs se débarrassaient de leurs vêtements dans un vestiaire qui pouvaient accueillir jusqu'à 30 personnes, à en juger d'après les bancs présents, selon le communiqué. Ils se détendaient ensuite dans le «calidarium», une pièce avec un bain chaud, puis dans le «tepidarium», une pièce tiède, et enfin plongeaient dans une piscine d'eau froide dans le «frigidarium». «La chambre froide en particulier est très impressionnante, avec une cour à portique de 10 mètres de côté, au centre de laquelle se trouve une grande piscine», selon la même source. Ensuite, les invités dînaient aux chandelles dans une salle de banquet aux murs noirs, décorée de scènes de la mythologie grecque. La salle et le complexe thermal font partie d'une grande villa sur laquelle les archéologues travaillent depuis deux ans. «Le passage direct des espaces thermaux à la grande salle conviviale suggère que la villa romaine se prêtait à l'organisation de somptueux banquets», poursuit le communiqué.

Il s'agissait de précieuses occasions pour le propriétaire de s'assurer du consensus électoral de ses invités, de promouvoir la candidature d'amis ou de parents, ou simplement d'affirmer son statut social. Lors de l'éruption du Vésuve en 79 après J.C., les cendres et les roches qui sont tombés ont contribué à préserver de nombreux bâtiments de Pompéi presque dans leur état d'origine, tout en formant des formes sinistres autour des cadavres des victimes de la catastrophe. Le nombre total de morts n'est pas connu mais le site de Pompéi précise que «les restes de plus de 1000 victimes ont été retrouvées au cours des fouilles».

Pompéi est aujourd'hui inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco et constitue le deuxième site touristique le plus visité d'Italie, après le Colisée de Rome.

Pompéi, c'est où ?

Pompéi (Pompeii en latin et Pompei en italien) est une ville et cité antique située dans la région italienne de Campanie. Elle est célèbre pour avoir été ensevelie à l'automne 79 lors d'une éruption du Vésuve, volcan situé à 9 km au nord-ouest. Les origines de la cité sont mal connues. On suppose qu'elle fut fondée par une communauté locale issue des groupes osques qui occupèrent la région aux côtés des Grecs et des Etrusques, à la suite du mouvement de colonisation grecque de la côte tyrrhénienne au viiie -VIIe siècle av. J.-C. ; les Etrusques s'emparèrent ensuite vraisemblablement de la ville au vie siècle av. J.-C., et y élevèrent sa première muraille en pierre de pappamonte vers 570 av. J.-C. Par la suite, Pompéi est très certainement conquise par les Samnites vers 425 av. J.-C., comme l'attestent les très nombreuses inscriptions en langue osque découvertes dans les fouilles de la ville. Elle tombe dans l'escarcelle romaine avec le reste du territoire samnite en 290 av. J.-C., sans pour autant devenir une cité romaine à proprement parler.

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Top Santé (site web) - Top Santé.com
mercredi 22 janvier 2025 - 18:43:01 -0000 773 words

“Je suis infirmière en unité de cardiologie et ce yaourt est l'un des plus sains que vous puissiez acheter"

Emmanuelle Jung

Une alimentation saine pour le cœur est cruciale. Voici les recommandations d'une infirmière en cardiologie sur les aliments qui aident à prévenir les maladies cardiaques et l'athérosclérose

Ce que vous mangez a un impact majeur sur la santé de votre cœur. Certains aliments et boissons peuvent causer des problèmes comme le blocage des artères, une augmentation du cholestérol et de la pression artérielle, ce qui peut accroître le risque de maladies cardiaques. Les aliments riches en graisses saturées sont particulièrement concernés.

En revanche, certains aliments peuvent véritablement renforcer la santé de votre cœur. Une nutritionniste recommande des choix riches en protéines, connus pour protéger vos artères et aider à éviter la formation de plaques d'athérome. Ces plaques lipidiques se forment sur les parois artérielles en cas d'excès de mauvais cholestérol, ce qui peut mener à un infarctus du myocarde.

Monelle Burrus, infirmière spécialisée en AVC et cardiologie, diplômée de l'Université de Miami, recommande de manger du poisson gras, du yaourt grec, du quinoa et d'autres aliments bénéfiques. Elle a partagé ces conseils avec le public américain de She Finds.

Les poissons gras réduisent le taux de triglycérides

Les poissons gras font partie des sources de protéines les plus saines pour le cœur. Le saumon, le maquereau et les sardines sont riches en acides gras oméga-3, qui ont des effets bénéfiques sur la santé cardiaque. Ces graisses essentielles réduisent l’inflammation et réduisent également le taux de triglycérides, des facteurs clés qui pourraient améliorer les parois artérielles , explique Monelle Burrus.

Les acides gras oméga-3 aident à réduire la formation de plaques dans les artères, ce qui signifie qu’ils peuvent réduire le risque d’obstruction et favoriser une meilleure circulation.

Le yaourt grec, l'un des yaourts les plus sains qui existent

Le yaourt grec est l'un des yaourts les plus sains qui existent. Il regorge de bienfaits et constitue une excellente source de protéines saines pour le cœur. Il offre également une grande quantité de probiotiques, de calcium et de potassium.

L’experte souligne que ces bactéries bénéfiques peuvent contribuer à la santé intestinale et la santé cardiaque. Le yaourt grec favorise non seulement la santé digestive, mais aide également à réguler la tension artérielle, un autre facteur clé dans le maintien de la santé des artères.

Les légumineuses, riches en fibres

Les légumineuses savoureuses et riches en fibres comme les haricots, les lentilles et les pois chiches sont d’excellentes protéines végétales pour toute personne suivant un régime sans viande ou souhaitant simplement ajouter plus de plats à base de légumes à son alimentation. L’infirmière note que les légumineuses réduisent les niveaux de LDL.

Le quinoa, riches en protéines et en antioxydants

Le quinoa est une excellente option pour les bols de céréales et les salades. Non seulement, cette céréale complète est riche en protéines, mais il s'avère qu'elle est aussi riche en macronutriments, en fibres et en antioxydants. Il est excellent pour réguler les taux de sucre et de cholestérol dans le sang et, par conséquent, pour améliorer la santé cardiaque.

Le quinoa est bénéfique pour la santé du cœur en améliorant les taux de sucre et de cholestérol dans le sang, ce qui permet d'avoir des artères propres , explique Monelle Burrus. En outre, sa polyvalence permet de l'incorporer facilement dans divers plats.

Les noix, des graisses saines qui aident à réduire le cholestérol

Les noix constituent une collation délicieuse et saine. Les amandes, les noix et les pistaches sont riches en nutriments, en protéines, en graisses saines et en antioxydants.

Les noix sont bénéfiques pour le cœur car elles ont des propriétés qui aident à réduire le cholestérol et l’inflammation au sein du cœur , ajoute Monelle Burrus. Ajouter une poignée de noix à votre routine quotidienne peut aider à réduire les niveaux de cholestérol LDL qui obstruent les artères et à soutenir la santé cardiaque.

Les œufs, pourvus de protéines, choline et vitamine D

Un œuf contient des protéines et d'autres nutriments, comme la choline et la vitamine D , partage la spécialiste. Des recherches récentes ont montré que la consommation quotidienne d'œufs pouvait avoir un effet positif sur le cholestérol et la santé du cœur.

En résumé

-Monelle Burrus, infirmière en cardiologie, recommande des aliments protéinés pour la santé cardiaque.

-Les poissons gras, le yaourt grec et le quinoa sont bénéfiques pour réduire le cholestérol et améliorer la santé des artères.

-Intégrez ces aliments dans votre alimentation pour favoriser un cœur en bonne santé et prévenir les maladies cardiaques.

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Actu.fr (site web réf.) - Actu (FR)
12 janvier 2025 825 words
Also published in
January 12, 2025 - 78actu (site web réf.)
Loire-Atlantique : ce tout jeune égyptologue a épaté le jury avec sa thèse
Rédaction Courrier du Pays de Retz

Par Rédaction Courrier du Pays de Retz Publié le 12 janv. 2025 à 8h14 ... See article

Grazia (site web) - Grazia (FR)
samedi 1 février 2025 - 00:55:07 -0000 1867 words

Beatrice d'York à nouveau maman, voici le prénom original qu'elle a choisi pour sa fille - Grazia

Jordane Guignon

Grazia Célébrités

Beatrice d'York à nouveau maman, voici le prénom original qu'elle a choisi pour sa fille

publié par Jordane Guignon le 29•01•2025

© Shutterstock

Beatrice d'York et son mari Edoardo ont accueilli leur second enfant, à nouveau une petite fille.

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Un nouveau bébé vient de voir le jour au sein de la famille royale. Beatrice d'York a en effet donné naissance à son second enfant, une petite fille, qui a vu le jour le 22 janvier dernier au Chelsea and Westminster Hospital de Londres. "Son Altesse Royale la Princesse Béatrice et M. Edoardo Mapelli Mozzi sont ravis d'annoncer l'arrivée de leur fille, Athena Elizabeth Rose Mapelli Mozzi, née le mercredi 22 janvier à 12 h 57", a révélé un communiqué royal. Il est précisé que le bébé pesait un peu moins de 2 kilos à la naissance, on peut donc aisément deviner que la fillette est née avec quelques semaines d'avance. Elle a hérité d'un prénom d'origine grecque (comme l'était son arrière grand-père, le prince Philip) et le second rend hommage à son arrière-grand-mère, Elisabeth II... Il est déjà le second prénom de Beatrice et de sa fille aînée !

Beatrice et Edoardo à nouveau parents : "Nos cœurs débordent d'amour pour toi"

"Le Roi et la Reine, ainsi que les autres membres de la famille royale, ont tous été informés et sont ravis de la nouvelle, a-t-il été précisé. La princesse Béatrice et M. Mapelli Mozzi tiennent à remercier tout le personnel de l'hôpital pour les soins prodigués. Son Altesse Royale et sa fille sont en bonne santé et se portent bien, et la famille apprécie de passer du temps ensemble avec ses frère et sœur, Wolfie (né d'une précédente relation d'Edoardo)" Une photo du bambin a accompagné ce message. Le cliché a été pris par le papa qui a ajouté ces quelques mots sur son propre compte : "Elle est minuscule et absolument parfaite. Nous sommes tous (y compris Wolfie et Sienna) déjà complètement fous d'elle. Nos cœurs débordent d'amour pour toi, bébé Athena."

Athena se place en 11e position dans l’ordre de succession au trône britannique, juste derrière sa sœur Sienna, née en septembre 2021, et sa mère. Elle relègue donc d'une place sa tante Eugenie et ses deux cousins, August, né en 2021, et Ernest, né en 2023. Beatrice, 36 ans, et Edoardo, 41 ans, promoteur immobilier d'origine italienne (et fils de comte), se sont mariés en 2020.

À propos de l’auteur

Jordane Guignon

Ne cherchez pas plus loin, depuis 2000, la seule véritable experte en people, c'est moi.

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Un nouveau bébé vient de voir le jour au sein de la famille royale. Beatrice d'York a en effet donné naissance à son second enfant, une petite fille, qui a vu le jour le 22 janvier dernier au Chelsea and Westminster Hospital de Londres. "Son Altesse Royale la Princesse Béatrice et M. Edoardo Mapelli Mozzi sont ravis d'annoncer l'arrivée de leur fille, Athena Elizabeth Rose Mapelli Mozzi, née le mercredi 22 janvier à 12 h 57", a révélé un communiqué royal. Il est précisé que le bébé pesait un peu moins de 2 kilos à la naissance, on peut donc aisément deviner que la fillette est née avec quelques semaines d'avance. Elle a hérité d'un prénom d'origine grecque (comme l'était son arrière grand-père, le prince Philip) et le second rend hommage à son arrière-grand-mère, Elisabeth II... Il est déjà le second prénom de Beatrice et de sa fille aînée !

Beatrice et Edoardo à nouveau parents : "Nos cœurs débordent d'amour pour toi"

"Le Roi et la Reine, ainsi que les autres membres de la famille royale, ont tous été informés et sont ravis de la nouvelle, a-t-il été précisé. La princesse Béatrice et M. Mapelli Mozzi tiennent à remercier tout le personnel de l'hôpital pour les soins prodigués. Son Altesse Royale et sa fille sont en bonne santé et se portent bien, et la famille apprécie de passer du temps ensemble avec ses frère et sœur, Wolfie (né d'une précédente relation d'Edoardo)" Une photo du bambin a accompagné ce message. Le cliché a été pris par le papa qui a ajouté ces quelques mots sur son propre compte : "Elle est minuscule et absolument parfaite. Nous sommes tous (y compris Wolfie et Sienna) déjà complètement fous d'elle. Nos cœurs débordent d'amour pour toi, bébé Athena."

Athena se place en 11e position dans l’ordre de succession au trône britannique, juste derrière sa sœur Sienna, née en septembre 2021, et sa mère. Elle relègue donc d'une place sa tante Eugenie et ses deux cousins, August, né en 2021, et Ernest, né en 2023. Beatrice, 36 ans, et Edoardo, 41 ans, promoteur immobilier d'origine italienne (et fils de comte), se sont mariés en 2020.

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publié par Jordane Guignon le 29•01•2025

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Jordane Guignon

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La Tribune (France), no. 8014
Entreprises, jeudi 16 janvier 2025 712 words, p. 33
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January 15, 2025 - La Tribune (France) (site web)

Missile Meteor : Erdogan sème la zizanie entre Londres, Paris et Athènes

Michel Cabirol

La possible vente de 40 Eurofighter armés de missile Meteor à la Turquie met à l'épreuve les relations entre la Grande-Bretagne, la France et la Grèce. Paris a la possibilité de s'opposer à la vente du missile air-air, développé et fabriqué en coopération par six pays européens (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Espagne et Suède).

La possible vente d'Eurofighter à la Turquie met à l'épreuve les relations entre la France, la Grande-Bretagne et la Grèce, selon des sources concordantes. D'un côté, Londres et BAE Systems insistent pour exporter 40 Eurofighter Typhoon à la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan, qui a exprimé un intérêt à condition de pouvoir acquérir également le Meteor, un missile air-air très performant de longue portée pouvant atteindre une cible à plus de 100 kilomètres. Ce qui permettrait à l'armée de l'air turque de rivaliser avec les Rafale grecs armés de Meteor. D'un autre côté, la Grèce, qui a reçu tout récemment ses derniers Rafale (24 appareils) demande à Paris, avec qui elle a signé un partenariat stratégique en 2021, de s'opposer à la vente de ce missile air-air.

Duel entre Rafale et Eurofighter dans le ciel saoudien

La France a la possibilité de bloquer cette vente, le Meteor étant un programme lancé en coopération à six pays européens en 2003. Ce programme prévoit un processus spécifique de concertation entre les nations partenaires avant que le pays exportateur ne délivre sa licence. En clair, chaque pays doit accepter ou pas l'exportation du missile. Dans le passé, Londres avait par exemple mis son veto à la vente en 2015 du Meteor en Égypte dans le cadre de l'exportation du Rafale (24 appareils). Si la France devait s'opposer à la vente du Meteor à la Turquie, il serait très difficile voire impossible aux Britanniques de développer puis qualifier une version sans les systèmes ou composants français, les usines françaises fabriquant environ 10 % du missile. Interrogées par La Tribune, les autorités françaises n'ont pas souhaité commenter la position de la France.

Athènes, dont les relations avec Ankara sont tumultueuses et se sont à nouveau durcies ces dernières semaines, met la pression sur Paris. D'autant que les deux pays discutent de nouvelles commandes d'armements, notamment de la quatrième frégate de défense et d'intervention (FDI), et de systèmes de défense aérienne, un dossier sur lequel les Israéliens semblent avoir une longueur d'avance. Pour anticiper une éventuelle vente, la Grèce a tout récemment signé un accord avec l'Arabie Saoudite en vue d'organiser des exercices militaires conjoints, notamment aériens. Ce sera l'occasion pour les Grecs à bord des Rafale d'évaluer les capacités des Eurofighter saoudiens armés de Meteor. Les deux pays entretiennent des relations étroites depuis que la Grèce a fourni à Riyad un système de défense anti-aérien Patriot au moment des attaques houthis sur les infrastructures énergétiques saoudiennes.

Pour l'heure, la vente des Eurofighter est en stand-by en attendant notamment l'arrivée d'un nouveau gouvernement allemand, qui devra approuver l'opération. Le CDU Friedrich Merz est le grand favori des prochaines élections législatives de février. En 2019, l'Allemagne avait suspendu ses exportations d'armes vers la Turquie après que l'armée turque a lancé une offensive contre les milices kurdes syriennes. Depuis, elle a assoupli ses restrictions en se limitant principalement à des systèmes d'armes navales. Pour Londres, la vente des Eurofighter à la Turquie est très importante pour alimenter l'usine de Wharton, qui tourne au ralenti en attendant d'éventuels contrats export (Arabie Saoudite, Turquie, Qatar, Oman).

Six pays pour un missile

Piloté par la Grande-Bretagne au sein de la DE&S (Defence Equipment & Support), le missile Meteor, dont la maîtrise d'oeuvre industrielle est assurée par MBDA, est un programme européen dont le Royaume-Uni a la plus importante contribution (39,6 %), devant l'Allemagne (16 %), la France (12,4 %), l'Italie (12 %), l'Espagne (10 %) et la Suède (10 %). Conçu pour être utilisé à partir du Rafale, de l'Eurofighter et du JAS 39 Gripen, le Meteor est destiné à équiper les forces armées de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, de la Suède et de la France. Conçu pour intercepter une cible de type avion de chasse moderne à longue distance, le Meteor est un missile air-air doté d'un autodirecteur électromagnétique actif et d'une propulsion à statoréacteur.

Midi Libre
LUNEL
jeudi 30 janvier 2025 137 words

Conférence sur la mythologie grecque ce vendredi

L'association Culture plaisir, évasion organise une nouvelle conférence intitulée "Les créatures fantastiques de la mythologie grecque", animée par Mireille Sanchez. Spécialiste des civilisations antiques, professeure de lettres classiques et présidente de l'Arelam (langues anciennes), Mireille Sanchez est une femme passionnée par les langues, les civilisations antiques et l'archéologie. Cette conférence portera sur la profonde influence de la mythologie grecque sur la culture occidentale. La conférencière répondra ensuite aux questions du public et la soirée se poursuivra par un moment d'échange et de convivialité autour du verre de l'amitié. Entrée libre et gratuite. Vendredi 31 janvier à 20 h 30, salle Jean-Louis Herrault, rue de la Plaine. Renseignements : [email protected] . Ensemble du programme à découvrir sur : https://www.culture-plaisir-evasion.fr/. Correspondante Midi Libre : 06 27 13 31 48

Le Figaro, no. 25011
Le Figaro Littéraire, jeudi 23 janvier 2025 773 words, p. LIT8

Histoire

LA CHRONIQUEJACQUES DE SAINT VICTOR

Nabuchodonosor, le roi de la tour de Babel

biographie Évocation d'un roi honni et glorieux, qui a régné plus de quarante ans sur l'empire babylonien.

de Saint Victor, Jacques

Son nom seul nous est encore familier. Dans son célèbre opéra, Verdi a rappelé, avec le Choeur des esclaves , un épisode célèbre du règne de Nabuchodonosor II : l'asservissement des Juifs, leur exil à Babylone après la première destruction du temple de Jérusalem. « Oh ma patrie si belle et perdue » , chantent les esclaves du Nabucco qui deviendra le leitmotiv de tous les partisans de la liberté, depuis les hommes du Risorgimento qui, les premiers, s'en sont emparés, jusqu'aux récentes révoltes, en passant par les luttes contre le totalitarisme soviétique. Mais qui était précisément ce roi de Babylone, Nabuchodonosor II, qui incarne à jamais, dans la mémoire collective, le pouvoir despotique de l'Orient ? Fut-il le fou et la « bête sauvage » dont nous parle le prophète Daniel ? Ou fut-il au contraire le roi glorieux que les penseurs grecs ont transmis aux penseurs du Moyen Âge chrétien et que reprendront les auteurs des Lumières et du XIXe siècle ? Bref, un roi glorieux ou un satrape oriental ?

Un grand bâtisseur

Il semble, au-delà de toute forme d'orientalisme douteux, que les Grecs soient plus justes que les Juifs dans leur jugement sur Nabuchodonosor. Ce dernier fut un roi glorieux, ayant régné plus de quarante ans sur l'empire babylonien, ce qui en fait un des règnes les plus longs de l'Orient, artisan de l'élargissement de son empire sur tout le Croissant fertile, de la Syrie jusqu'au golfe Persique. Ce fut surtout un grand roi bâtisseur, qui a construit des routes, des cités, des fortifications, procédé en particulier à la célèbre reconstruction de Babylone, avec ses jardins suspendus, la bibliothèque de l'Esagil, qui comportait plusieurs milliers de tablettes qui résumaient le savoir encyclopédique de l'Antiquité, et la fameuse tour de Babel. S'il n'a pas été divinisé, Nabuchodonosor se mettait sur le même plan que le dieu Mardouk, et il a fait de Babylone une ville sainte, avec 43 temples principaux, dont 8 seulement ont été découverts jusqu'à présent, et dont la ziggourat, l'Etemenanki, est, avec l'Esagil, l'un des deux temples principaux. C'est la fameuse tour de Babel. Cette tour biblique n'est pas une légende. D'après l'historienne Josette Elayi, qui signe une biographie savante mais très accessible de Nabuchodonosor, en essayant de trier entre la vérité et la légende, cette tour mesurait entre 60 et 90 mètres de haut, sur sept étages, avec trois escaliers intérieurs, et elle se pensait comme le centre cosmique du monde. Le roi avait achevé sa reconstruction entamée par Nabopolassar, son père, car elle devait constituer un lien entre le ciel et le monde inférieur. Nabuchodonosor était aussi un passionné d'archéologie (déjà !) et il considérait que sa mission était de restaurer ou de reconstruire ce qui avait été défait par l'oeuvre du temps. Il citait le vieux code de Hammourabi, le code du monde, et partait à la chasse de tous les vieux temples que le sable avait recouverts mais qu'une tempête pouvait révéler aussi vite. La raison de cette attitude était plus profonde, plus philosophique, qu'on ne l'imagine. Les Anciens, et en particulier les Babyloniens, étaient convaincus que l'âge d'or était dans le passé. Dans leur vision pessimiste, l'humanité s'éloignait chaque jour un peu plus de la perfection de ses origines et la fonction du roi était de freiner l'oeuvre destructrice du temps (même si on savait qu'on ne pouvait l'inverser). Bref, le « c'était mieux avant » n'est pas une invention conservatrice contemporaine. Elle était au coeur de l'état d'esprit de ces Babyloniens du VIe siècle avant Jésus-Christ.

La fin d'un empire

Malheureusement pour lui, Nabuchodonosor n'a pas su assurer sa succession. Ce fut une grave erreur, car elle lui a interdit de donner souche, comme les Capétiens, à une longue dynastie. Son fils, Amel-Mardouk, ne se montra pas à la hauteur et très vite cet empire fut conquis par les Perses. Nabuchodonosor, qui était très dévot et priait chaque jour son dieu Mardouk, suppliait : « Puisse mon nom être mentionné avec ferveur dans l'avenir. »

Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? En dehors de la mauvaise image biblique et de Verdi - encore que tous ne font pas le lien entre Nabucco et Nabuchodonosor -, sans parler de quelques jeux vidéo, il reste surtout de ce grand roi des traces archéologiques et une immense bouteille de champagne de quinze litres qui a pris son nom. Après tout, après deux millénaires, ce n'est pas si mal !

nabuchodonosor

De Josette Elayi,

Perrin, 320 p., 22 euros.

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mercredi 22 janvier 2025 - 19:59 UTC +01:00 685 words

Actualité ; Politique

Guillaume Tabard: «Sur la fin de vie, Bayrou cherche à déminer un sujet passionnel sans l’enterrer»

Guillaume Tabard

CONTRE-POINT - Les pro-euthanasie redoutent que les contraintes du calendrier parlementaire renvoient l’examen du second texte aux calendes grecques. Et suspectent l’intention réelle de François Bayrou de jouer de ces contraintes pour enterrer le volet aide active à mourir.

Le texte sur la fin de vie, dont l’Assemblée s’était saisie avant la dissolution, sera finalement scindé en deux. Et il y a trois manières de lire cette décision de François Bayrou . Les partisans d’un « droit » au suicide et à l’euthanasie sont furieux car ils y voient un prétexte pour contrecarrer leur projet. Ceux qui refusent à l’inverse la levée du tabou de la mort donnée se demandent pourquoi le premier ministre, que l’on croyait pourtant hostile à cette perspective, prend de lui-même l’initiative de remettre le sujet à l’ordre du jour. Une troisième lecture, enfin, soulignera l’habileté d’un Bayrou qui cherche à déminer un sujet passionnel sans l’enterrer. Ces trois approches ne s’excluent pas l’une l’autre.

En refusant une reprise immédiate et en l’état du texte examiné en juin, il est vrai que le premier ministre refuse de céder à la pression de Yaël Braun-Pivet, qui l’avait sommé de l’inscrire tel quel à l’ordre du jour dès le 3 février ; et à celle d’ Olivier Falorni qui, dès la nomination de Michel Barnier, avait mobilisé près de 240 députés en ce sens. En dépit du soutien incontestable de l’opinion, un tel empressement peut surprendre alors que le gouvernement doit régler plusieurs urgences, à commencer par la nécessité de doter le pays d’un budget. La présidente de l’Assemblée nationale prend d’ailleurs un double risque. Celui d’abîmer la nature arbitrale de sa fonction, en se mettant aux avant-postes d’un combat militant. Et celui de s’identifier dans le débat public à un sujet unique, elle qui devrait au contraire élargir le spectre de ses interventions.

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Il n’en est pas moins vrai que la séparation du projet de loi en cours en deux textes, l’un sur les soins palliatifs , l’autre sur l’aide active à mourir, modifie l’approche du sujet. Dans le texte initial, résultant du choix d’Emmanuel Macron de lier les deux objets, le volet soins servait de paravent à la légalisation de l’euthanasie. Quiconque aurait voté contre aurait par là même empêché la généralisation des soins palliatifs. Avec le découplage, la perspective est forte que le premier texte obtienne un large consensus à l’Assemblée tandis que le second deviendra de ce fait nettement plus clivant. Donc avec une certitude d’adoption inférieure. L’argument du refus de la souffrance en fin de vie perdrait en effet de sa pertinence. Un accès réel aux soins palliatifs pourrait ainsi rendre moins souhaitable ou moins demandé l’appel à un geste de mort. C’est ce qu’espèrent les soignants ; c’est ce que redoutent les tenants du « droit » à mourir.

Les pro-euthanasie redoutent également que les contraintes du calendrier parlementaire renvoient l’examen du second texte aux calendes grecques. Et suspectent que l’intention réelle de François Bayrou soit de jouer de ces contraintes pour enterrer purement et simplement le volet aide active à mourir. Or, la porte-parole du gouvernement a martelé qu’il n’était « pas question » d’y renoncer et que cette discussion devait intervenir « le plus vite possible ». Comme si l’exécutif voulait au contraire donner des garanties aux militants de l’euthanasie et revendiquait une impatience égale à la leur. Prendre du temps pour relancer un débat national confisqué par le huis clos d’une « convention citoyenne » serait-il pourtant déplacé ? On le fait bien sur les retraites. Ceux qui se posent en défenseurs du Parlement devraient plutôt se féliciter que la nouvelle Assemblée ne se contente pas de repartir de ce que l’Assemblée précédente - qui ne lui ressemblait pas - avait commencé.

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6 janvier 2025 1222 words
Histoires d'ermites à travers le globe

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Pommes de terre à la grecque : la recette croustillante qui fait l'unanimité

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Monday, January 20, 2025 - 10:00 UTC +01:00 1600 words
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January 15, 2025 - Moustique

Enfants d'expatriés: la génération Babel

Clara, 17 ans, habite en Suisse depuis quelques semaines avec sa sœur Élise et ses parents. Derrière l’écran, elle réfléchit. “Je me sens belge. C’est là que vit ma famille. Ma culture, c’est un mélange du Brésil, du Panama et du Ghana. Je n’ai qu’une amie en Belgique. Mes amis, les vrais, sont tous au Ghana, mais je ne suis plus avec eux qu’en ligne. On change tout le temps. Quand j’étais petite, je n’aimais pas. Le système scolaire est chaque fois différent.” Elles sont dingues de frites et de cuisine brésilienne grasse et salée, avec beaucoup de chocolat et de beurre. Quand elle lit, Élise préfère l’anglais, la langue dans laquelle elle a appris à écrire. Dans ses rêves, elle rencontre ses amis portugais dans leur langue. Clara fait la moue. “Moi, je rêve en français même si ma meilleure amie est au Brésil.” Dans leur famille, l’expatriation est une tradition. Olivier, leur papa, est lui-même fils d’expatrié et est panaméen et belge.

“Je suis italienne et belge. Je rêve en anglais. Je ne suis pas arabe mais c’est ma culture. Je suis un mixte de tout et de rien”

Elena, du haut de ses 11 ans, explique qu’elle parle français, anglais, italien, russe, japonais, ukrainien et arabe. Italienne de par son père et belge de par sa mère, elle grandit à Dubai. “Mais mon pays préféré, c’est celui de ma maman.” Sophie agite sa cascade de boucles en lançant un regard réprobateur à sa sœur peut-être un peu fantasque. “Moi, je suis à la fois italienne et belge. En fait, européenne. Je rêve en anglais, car c’est plutôt ma langue, mais aussi en français et italien, et même une fois en allemand. Je ne suis pas arabe mais c’est ma culture.” Elle marque une pause. “En fait, je suis un mixte de tout et de rien.”

“Mon cerveau switche tout le temps”

George vient d’atterrir en Caroline du Nord. Il s’éclipse derrière l’écran pour laisser la parole à ses deux enfants. Symeon (13 ans) et Eleni (15 ans) sont grecs orthodoxes. Nés en Grèce, ils ont vécu en Pologne, en Caroline du Nord et ont leurs amis en Australie. “Mais on n’a des contacts que le week-end, en ligne et en tenant compte des décalages horaires.” Symeon se sent grec, un peu polonais, un peu français. “Mais je rêve en anglais.” Eleni reprend son frère: “Moi, ça dépend où je suis. Mon cerveau switche tout le temps. Adultes, on retournera en Europe, mais on voudrait continuer à voyager. On a vu tellement de manières de vivre”.

Symeon et Eleni sont Grecs et vivent aux USA après des passages en Pologne et à Dubai

C’est du Mexique où elle est partie rejoindre son amoureux - rencontré au Canada - que Mahaut appelle. Si elle se dit 100 % française, elle a vécu au Brésil, en Chine, au Mexique et a fait ses études à Montréal en anglais. “Ma culture est latino avec un côté américain où tout le monde se lie sans que ce soit des relations très profondes. C’est le Mexique qui a surtout fait mon identité avec des gens très serviables et des amitiés très vraies et joyeuses.” Être enfant d’expat est, pour Mahaut, une chance et une difficulté. “On recommence tout à zéro tous les trois ans. Je me sens à la fois fragilisée mais aussi très adaptable. D’un côté, déménager n’a plus rien d’excitant pour moi et d’un autre, j’ai besoin de changer tout le temps sinon je m’ennuie. Je n’ai aucun endroit physique sur cette terre comme repère. Mon repère, ce sont des personnes, à commencer par mes frères et mes parents.”

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Ils sont les enfants de la troisième culture, la “third culture kids” (TCK). Ils ont grandi “un peu partout sur la planète” parce que leurs parents avaient décidé de travailler à travers le monde. Quoi qu’il leur arrive, ils seront toujours un peu différents, un peu plus forts ou un peu plus fragiles que les autres. On les appelle souvent les caméléons culturels. Ils ont appris qu’il n’y a pas une seule façon de vivre, de faire les choses, de penser. “Ils ont une faculté rare pour découvrir les points communs entre les gens, créer des liens et faire tout cela sans aucune tension tant leur tolérance est grande vis-à-vis de la diversité”, pose Cécile Gylbert, maman d’enfants expatriés aujourd’hui grands, et qui signe deux ouvrages sur ce phénomène inexploré.

Cécile Gylbert et sa fille Mahaut.

La troisième culture

Cécile Gylbert a commencé à écrire et donner des conférences sur le sujet il y a quelque vingt ans en s’apercevant que ses enfants ne se développaient pas comme leurs cousins. Sa démarche est isolée alors que 12 millions d’enfants à travers le monde seraient expatriés. “C’est une estimation même si ça reste très vague parce qu’à côté des Français, des Belges, des Suisses, il y a des Indiens et des Brésiliens. Je suis étonnée que dans un monde complètement globalisé, et où on vit de plus en plus à l’étranger, il y ait aussi peu d’éléments sur le sujet.” Cécile Gylbert est la seule référence en France, en Espagne, en Amérique latine et en Belgique.

Consultante interculturelle, elle accompagne les enfants expatriés et leurs parents. L’un de ses clients a 48 ans. La plupart sont de jeunes adultes qui commencent à se poser des questions. Ils ont 25 ans et ils ne savent pas d’où ils sont. “Les véritables impacts s’observent sur les enfants multi-expatriés, c’est-à-dire ceux qui ont changé de pays tous les trois, quatre ans, sans être dans leur pays d’origine. C’est ceux qui ont vécu des changements culturels réguliers et récurrents.” Ces multi-expatriés forment une communauté culturelle. Ce qui les caractérise et définit la troisième culture, c’est l’interaction entre le changement culturel et la mobilité récurrente. Cécile Gylbert a pu constater que même si leurs parcours étaient tous différents, ils fonctionnaient tous de la même manière.

Des capacités hors-normes

La première compétence des enfants d’expats, c’est une capacité hors normes à s’adapter à un environnement. Ils sont très réactifs face à l’inconnu, en étant capables de prendre la situation en main. Mais leur socle culturel est fragile. “Ils manquent souvent de connaissance de leur pays d’origine. C’est même souvent le pays qu’ils connaissent le moins parce que c’est celui des vacances. C’est un vrai problème au moment du retour pour faire leurs études. Comme personne ne voit leur parcours sur leur front, personne ne se rend compte qu’ils n’ont pas les références. C’est très enrichissant d’être exposé à plusieurs cultures pendant qu’on construit sa personnalité, mais souvent ils n’ont pas d’équilibre. Ils ont pris un peu ce qu’ils voulaient dans toutes les cultures, se construisant un genre de culture mosaïque mais pas du tout homogène. Du coup, les fratries sont souvent beaucoup plus soudées. D’un pays à un autre, elles vivent la même chose, de la nouvelle école à la nouvelle langue.”

Des oiseaux rares

Les racines de chacun reposent globalement sur le sentiment d’identité et le sentiment d’appartenance. “Leur sentiment d’identité consiste à réconcilier toutes les valeurs culturelles inculquées par les parents mais aussi par osmose avec tous les acteurs de leur environnement. Or par exemple, d’un pays à l’autre, on n’a pas la même relation à la mort, le même sens de l’humour, la même relation à l’esthétique. Toutes ces valeurs profondes nous modèlent. Les réconcilier est un défi pour ces enfants.”

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Par ailleurs, le sentiment d’appartenance consiste à être reconnu par son entourage sans avoir à chaque fois à se définir, à se présenter, à se positionner pour être intégré. “Avec la vie qu’ils ont eue, c’est un véritable challenge. Les changements récurrents leur ont conféré un grand sens de l’éphémère. Ils ont une notion du temps qui paraît décuplée par rapport à la moyenne. Pour eux, tout peut changer tout le temps. Cela crée un véritable défi dans les relations. Mais ils ont des acuités particulières et sentent rapidement et intuitivement qu’avec cette personne, on peut devenir ami. Ils sont d’ailleurs très vite dans l’intimité.”

Tout changer pour que rien ne change

En grandissant, les enfants de la troisième culture resteront “différents” pour toujours, avec généralement deux réactions extrêmes face à l’adaptabilité forcée, comme l’a constaté Cécile Gylbert. “Très mal à l’aise dans la routine, le changement peut devenir leur façon de fonctionner au point de l’utiliser comme méthode systématique de résolution de problèmes. Ça ne va pas professionnellement, je change. Ça ne va pas dans mon groupe, je change. Ça ne va pas dans mon couple, je change. Pour d’autres c’est tout l’inverse. Ils ont mal vécu les transitions, sans accompagnement, et vont rechercher la stabilité à tout prix. Ça va mal, mais je ne change surtout rien, ni mon job ni mon partenaire, même pas mon appartement.”

LES ENFANTS EXPATRIÉS: ENFANTS DE LA TROISIÈME CULTURE, Cécile Gylbert, Éditions du Net, 2020, 240 p.

TOP DÉPART. LES PREMIERS PAS VERS L’EXPATRIATION DES 7-12 ANS, Cécile Gylbert, Éditions du Net, 2016, 94 p.

Dernières Nouvelles d'Alsace (site web réf.) - DNA
4 janvier 2025 293 words
Disparition. À Bernwiller, dernier hommage œcuménique à Louis Schittly

Disparition À Bernwiller, dernier hommage œcuménique à Louis Schittly Plusieurs centaines de personnes ont assisté aux obsèques du “médecin-paysan” de Bernwiller, cofondateur de Médecins sans Frontières avec Bernard Kouchner, ce... See article

L'intern@ute (site web) - L'Internaute
dimanche 12 janvier 2025 - 02:17:33 -0000 182 words

Esprits criminels - Tragédies grecques (S09E22), à la tv

Aujourd'hui, regarderez-vous l'épisode Tragédies grecques de Esprits criminels sur TF1 ?

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La Croix, no. 43135
Religion&spiritualité, vendredi 31 janvier 2025 125 words, p. 10,11

Une « voix » dans la guerre en Ukraine

Malo Tresca

Mgr Sviatoslav Chevtchouk

Primat de l’Église grecque-catholique ukrainienne, 54 ans

Son visage est peut-être moins connu que celui du président Volodymyr Zelensky mais, en Ukraine, Mgr Sviatoslav Chevtchouk est une personnalité de premier plan. Archevêque majeur de Kiev et primat de l’Église grecque-catholique ukrainienne depuis 2011, ce théologien né en 1970 a grandi dans « l’Église des catacombes » sous le régime soviétique. Depuis l’invasion de son pays par le Kremlin en 2022, malgré les menaces pesant sur sa vie, cet interlocuteur régulier du pape François a choisi de rester à Kiev, parcourant les zones dévastées pour réconforter les populations. Ses messages vidéo hebdomadaires, traduits en cinq langues, sont devenus un symbole de la résistance ukrainienne.

E-commerce (site web)
AccueilMarketingVeille & Tribune, mercredi 29 janvier 2025 377 words

Kiabi ouvre son premier magasin en Grèce

Elena Mlynarczyk

La marque KIABI continue de conquérir de nouveaux marchés et annonce l'ouverture de son premier magasin en Grèce, le sixième pays à rejoindre le réseau pour l'année 2024. Depuis le 12 décembre, les familles grecques peuvent découvrir l'univers KIABI dans le parc commercial Top Parks à Akti Dimeon, au nouveau port de Patras.

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Le 12 décembre 2024, Kiabi a ouvert son nouveau et premier magasin en Grèce. Déjà présente dans 33 pays, la marque poursuit son extension avec une expérience shopping complète et omnicanale fidèle à son engagement d'en faire "Toujours plus pour les familles". Le directeur de Kiabi Grèce, Kyriacos Zindilis affirme que "L'arrivée de KIABI en Grèce marque une étape importante. Ce premier magasin à Patras est le point de départ d'une aventure prometteuse, et nous sommes convaincus que cette implantation sera suivie de nombreuses autres à travers le pays".

Des multiples services pour répondre aux besoins des consommateurs

KIABI propose aux familles grecques une offre Homme, Femme, Enfants, Bébé, Accessoires ainsi qu'une large gamme de services. On retrouve notamment la plateforme digitale dédiée à la collecte d'avis clients, via l'outil Goodays, pour garantir une satisfaction optimale ou son site web corporate (kiabi.gr) qui présente la marque, ses engagements RSE et les services proposés. L'enseigne propose également un programme de fidélité qui permet de cumuler des avantages lors des achats ainsi qu'une carte-cadeau idéale pour offrir à ses proches.

Kiabi a aussi renforcé sa présence sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, YouTube). La marque a déjà atteint une bonne audience avec plus de 2 000 followers sur les pages Kiabi Grèce. Sur une surface de 1 031 m², une équipe de 15 collaborateurs accueille les clients (Store Manager et assistant manager, équipe de vente et relations clients, experts en merchandising) pour leur offrir la meilleure expérience client possible.

Le leader international de Kiabi, François Haimez a conclu : "Notre rapport qualité prix, notre style et notre approche durable, combinés à une vaste expérience du shopping numérique, font notre singularité. KIABI est un commerçant de proximité qui a pour ambition de "faciliter la vie des familles" en s'adaptant à chaque zone urbaine et rurale, en leur apportant des collections et des solutions durables".

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Libération
lundi 13 janvier 2025 895 words, p. 21

Idées/

Dette publique : pour un débat sans contre-vérités

Par les économistes atterrés Eric Berr, Léo Charles, Arthur Jatteau, Jonathan Marie et Alban Pellegris

Idées/

L'impératif de réduire les dépenses publiques ne peut être la seule voie envisageable pour régler l'endettement. L'enjeu est celui de la répartition des revenus et de la richesse, estiment des membres des Economistes atterrés.

L' année 2025 sera ponctuée d'intenses débats budgétaires. Ils sont sains et nécessaires en démocratie. Mais la rapide dégradation des comptes publics est aussi marquée par l'expression de contre-vérités concernant la dette publique. L'impératif démocratique impose de ne plus les propager.

D'abord, arrêtons de scander ad nauseam qu'un enfant naît avec une dette de près de 52 000 euros sur ses frêles épaules. Parce que les actifs publics (ce que le secteur public détient, dont le montant est estimé à 4 404,9 milliards d'euros en 2022) ont une valeur supérieure aux passifs publics (3 540,5 milliards d'euros en 2022), notre petit Français naît en fait avec une richesse nette de 12 684 euros. Et logiquement, les titres de la dette publique sont toujours possédés par des créanciers. Dont 45,8 % sont détenus directement ou indirectement par des résidents français, selon l'Agence France Trésor. La dette publique ne s'accompagne donc pas tant d'enjeux intergénérationnels (ce qu'on laisse croire quand on dit qu'un enfant naît avec une dette présentée comme un fardeau) que d'enjeux de répartition intragénérationnelle (tous les individus d'une génération ne perçoivent pas les intérêts versés par l'Etat sur sa dette, pas plus que tous les individus ne contribuent de la même manière à l'effort fiscal). Crise grecque. Ensuite, il ne faut plus instrumentaliser le déficit public pour justifier des politiques restrictives ne faisant qu'accroître le chômage et détériorer les services publics. Alors que le montant du déficit public pour l'année 2024 est finalement de 166,6 milliards d'euros, depuis 2017 les gouvernements français ont réduit les recettes publiques de 76 milliards d'euros en baissant les impôts pour les entreprises et les ménages aisés, creusant le déficit public, sans effet positif sur l'activité. Réduire le déficit par la baisse des dépenses publiques a des effets récessifs et inégalitaires ; c'est la leçon de la crise grecque des années 2010. Le ralentissement économique engendré dégrade les comptes publics par la diminution des recettes fiscales ; c'est l'explication des erreurs d'estimation de Bruno Le Maire relatives au déficit l'an passé. Surtout, les coupes dans les services publics affectent principalement les groupes sociaux qui ne peuvent passer par le privé pour la santé ou l'éducation. Enfin, il est absurde d'envisager la soutenabilité de la dette publique en pourcentage du PIB ou en niveau absolu : il n'en existe pas de limite universelle. Ce qui compte, c'est la capacité de l'Etat à payer les intérêts sur sa dette. Ces intérêts représentent aujourd'hui pour la France une cinquantaine de milliards d'euros, environ 3,5 % des recettes publiques, ce qui est supportable. Bien sûr, des circuits de financement alternatifs à ceux existant aujourd'hui pourraient être envisagés pour réduire ce coût. Mais dès lors qu'un Etat n'est pas endetté dans une devise (une monnaie qui n'est pas celle de sa Banque centrale, et la France est bien endettée dans sa propre monnaie), le refinancement de l'Etat est rendu possible et nécessaire par le système bancaire. En effet, le système bancaire a perpétuellement besoin de détenir des titres de la dette publique, car ces titres sont perçus comme les plus sûrs. Et ces titres sont refinancés en dernier ressort par la Banque centrale en cas de stress financier. Un Etat souverain ne fait donc pas défaut sur une dette exprimée dans sa monnaie. De plus, techniquement, l'Etat est capable d'élever ses recettes, en augmentant les impôts.

La soutenabilité de la dette publique doit s'appréhender selon l'utilisation qu'on fait d'un éventuel déficit, selon le fait que l'impôt est justifié ou non. C'est bien là l'enjeu de la discussion démocra- tique ! Les débats doivent porter sur les contreparties à la dette que l'on concède aux créanciers, sur ce qu'on finance par un éventuel déficit, sur l'arbitrage qu'on souhaite établir entre l'octroi de baisses d'impôts pour les plus grandes entreprises et les plus fortunés ou le financement d'investissements publics bénéficiant à la population et la sauvegarde de l'environnement. La pérennisation des services publics doit aussi être débattue. Le besoin de les renforcer sur l'ensemble du territoire, démontré par la crise sanitaire ou réclamé par le mouvement des gilets jaunes, ainsi que l'inefficacité avérée des baisses d'impôts de ces dernières années, nous semblent plaider pour une progressivité accrue de l'impôt. Elle permettrait de réduire le déficit par une augmentation de la fiscalité sur les plus gros revenus et patrimoines et dégagerait des moyens supplémentaires.

Idées reçues. La question des déficits publics et de l'endettement public est intimement liée à celles de la répartition des revenus et de la richesse. Toutes les décisions prises en 2025 auront des effets sur la conjoncture et sur la répartition. Il importe de les discuter ouvertement et démocratiquement. Il est faux de justifier a priori les mesures qui seront prises par l'impératif de diminuer les dépenses publiques comme seule voie envisageable ou par la volonté de restaurer une soutenabilité de la dette publique qui n'est pas en péril. Entretenir et propager de telles idées reçues détourne l'attention de l'enjeu véri- table, la répartition, empêchant toute évolution.• Eric Berr, Léo Charles, Arthur Jatteau, Jonathan Marie et Alban Pellegris sont les coauteurs de la Dette publique. Précis d'économie citoyenne, «Points économie», Seuil, 2024.

La Montagne
Corrèze
Brive Ouverture, samedi 11 janvier 2025 65 words, p. Brive-7

Dîner grec.

Association franco-HellÉnique. Dîner grec. L'Association franco-hellénique de la Corrèze célébrera le Nouvel An grec, samedi 8 février, à 20 heures, à la salle Chadourne, à Brive, en présence du groupe musical Le Parthénon. Tarifs : 35 euros (adhérents), 39 euros (non-adhérents). Paiement à la réservation, jusqu'au 29 janvier inclus, dans la limite des places disponibles : [email protected] ou 06.87.57.60.43.

Le Monde (site web)
economie, vendredi 3 janvier 2025 - 11:00 UTC +0100 1557 words

Yanis Varoufakis, ancien ministre des finances grec : « Les géants de la Big Tech se sont installés dans le bureau Ovale »

Yanis Varoufakis

En échange de millions de dollars injectées dans la campagne de Donald Trump, les milliardaires de l’industrie technologique vont recevoir des cadeaux incroyables : contrats publics, élimination de garde-fous réglementaires et un pouvoir de négociation immense, s’alarme, dans une tribune au « Monde », l’ancien ministre des finances grec.

Comment la richesse parvient-elle à persuader les pauvres d’utiliser leur liberté politique pour la maintenir au pouvoir ? En posant cette question lumineuse en 1952, le travailliste gallois Aneurin Bevan a mis le doigt sur le plus grand paradoxe de la démocratie libérale. A l’ère d’Elon Musk, Peter Thiel, J. D. Vance et leurs pairs de la Big Tech, l’absurdité exposée par ce paradoxe de Bevan est devenue encore plus criante.

Observer la conspiration élaborée de la « broligarchie » émergente [de « bro », diminutif de brother, frère, et oligarchie. La broligarchie désigne le groupe de milliardaires masculins qui, animés par une idéologie toxique, entoure le projet trumpiste] en vue de tirer autant de richesse et de pouvoir que possible du second mandat de Donald Trump donne légitimement la nausée. Ayant accumulé des fortunes colossales grâce aux marchés publics et militaires, tout en s’efforçant sans relâche de démanteler les programmes gouvernementaux offrant une maigre protection aux pauvres, ces hommes se sont regroupés à Mar-a-Lago, en Floride, pour baiser la bague de Donald Trump et se préparer à exercer directement le pouvoir gouvernemental.

De leur point de vue, le marché qu’ils ont conclu avec le président élu est une opération formidable, avec un taux de retour sur investissement inégalé. Pour quelques centaines de millions de dollars investies dans la réélection de Trump, ils ont amassé, quelques minutes après sa victoire, un surcroît de richesses se chiffrant en centaines de milliards ! La valeur de Palantir, le groupe de Peter Thiel, a grimpé de 23 %, tandis que l’action de Tesla, d’Elon Musk, a bondi de 40 %, pour atteindre une capitalisation boursière supérieure à celle des quinze plus grands fabricants automobiles mondiaux réunis.

Un pouvoir exorbitant

En échange de quelques miettes tirées de leur fortune, cette fraternité de Big Tech est en train de recevoir trois cadeaux extraordinaires : d’énormes contrats publics ; l’élimination des garde-fous réglementaires contre les dangers de leurs méthodes et de leurs produits – véhicules autonomes, « bots » et drones pilotés par une intelligence artificielle (IA) incontrôlée, augmentation massive de la consommation d’électricité ; enfin, un pouvoir de négociation immense, légitimé par l’Etat, dans leurs échanges avec les travailleurs, fournisseurs, concurrents et le reste d’entre nous.

Ces milliardaires de la tech ont aussi des ambitions plus larges et inquiétantes. Le livre préféré de Thiel est, dit-on, The Sovereign Individual. Mastering the Transition to the Information Age (« l’individu souverain. Maîtriser le passage à l’ère de l’information », Touchstone, non traduit), publié en 1997. Ses auteurs, James Dale Davidson et William Rees-Mogg, comparent sans la moindre ironie les ultrariches aux dieux olympiens, avant d’expliquer que leur domination du monde est normale et juste. « Doté de ressources infiniment plus grandes et échappant à de nombreuses contraintes, l’individu souverain redessinera les gouvernements et reconfigurera les économies », proclament-ils. Quant à Thiel lui-même, il explique qu’il aime ce mauvais livre parce qu’il offre une prédiction « exacte » d’un « futur qui n’inclut pas les Etats puissants qui nous gouvernent aujourd’hui ». Ce qu’il oublie de mentionner, bien sûr, c’est que dans le futur dont il rêve, le pouvoir exorbitant n’aura pas disparu : il sera monopolisé par des hommes comme lui. Au moins est-il assez honnête pour reconnaître que sa version de la liberté est incompatible avec la démocratie.

Mais tout cela est-il vraiment nouveau ? Aussi répréhensibles que puissent être les pratiques et les convictions des « broligarques », ne sont-elles pas la énième incarnation d’un mal ancien ? Après que George W. Bush a violé la convention de Genève, voire la Constitution américaine, pour légaliser la torture sans fin à Guantanamo, mes amis américains ont pleuré la perte de l’innocence de l’Amérique. Mais cette innocence n’a-t-elle pas été perdue bien avant ? A l’époque de la guerre de Sécession ? De la guerre hispano-américaine ? De la Prohibition ? De Hiroshima ? Du maccarthysme ? Du Vietnam ? Des assassinats des Kennedy, de Martin Luther King et de Malcolm X ? Des attentats d’Oklahoma City ? Ne sommes-nous pas aujourd’hui de nouveau très naïfs en nous étonnant de voir une poignée d’oligarques franchir la porte tournante entre « big business » et gouvernement ?

A bien des égards, nous avons déjà vu tout cela. John D. Rockefeller (1839-1937), l’un des premiers barons voleurs d’Amérique, dirigeait une dynastie qui fait passer Musk pour un amateur, avec un fils magnat des médias et un petit-fils vice-président. Thomas Edison a fait exécuter un éléphant en public, l’électrocutant avec le courant alternatif de George Westinghouse, pour convaincre le gouvernement de favoriser le système de courant continu qu’il préconisait. Henry Ford a acheté un journal pour forcer les villes à supprimer les lignes de tramway et faire ainsi de la place sur la voirie pour les voitures et les bus Ford.

A l’époque, les grandes entreprises n’avaient pas le pouvoir d’Internet, mais elles avaient d’autres moyens de façonner notre environnement politique, philosophique et culturel. Avons-nous oublié comment les oligarques, par exemple les frères Koch, ont passé des décennies à financer l’Atlas Network et la Société du Mont-Pèlerin pour transformer le néolibéralisme en credo universel et faire passer une dure guerre de classes menée contre la majorité pour une campagne en faveur de la liberté ? Ou comment Goldman Sachs a fourni à l’administration de Bill Clinton son propre président-directeur général, Robert Rubin, qui, une fois nommé secrétaire au Trésor, a éliminé toutes les réglementations entravant les pires excès de Wall Street ?

En dehors de tout marché

Cependant, aujourd’hui, il existe un superpouvoir, une arme ultime que la « broligarchie » possède et que ses prédécesseurs n’avaient pas : le « capital cloud ».

Composé de machines en réseau, de serveurs, de stations cellulaires, de logiciels, d’algorithmes pilotés par l’IA, il ne vit pas dans les nuages mais bien sur terre (et au fond de nos océans, où reposent d’innombrables kilomètres de câbles à fibre optique).

Contrairement au capital traditionnel – qui allait des machines à vapeur aux robots industriels –, le capital cloud ne produit pas de biens. Il modifie les comportements humains. Ces machines nous forment… à les former… à déterminer ce que nous voulons. Et une fois que nous désirons tel bien ou tel service, elles nous le vendent, en contournant les marchés traditionnels.

Le capital cloud joue cinq rôles qui vont bien au-delà des capacités du capital traditionnel : il capte notre attention ; il fabrique nos désirs ; il nous vend directement, en dehors de tout marché, ce qu’il nous a fait désirer ; il exploite les prolétaires à l’intérieur des lieux de travail ; enfin, il tire de nous un immense travail gratuit : en postant des avis ou des photos, en notant des produits, en téléchargeant des vidéos, en exprimant des coups de gueule, nous contribuons à reproduire le capital cloud, sans recevoir un centime. Il nous transforme en « serfs du cloud » tandis que, dans les usines et les entrepôts, les mêmes algorithmes contrôlent les travailleurs – parfois grâce à des dispositifs numériques attachés à leurs poignets – pour les faire travailler plus vite et les surveiller en temps réel.

Les propriétaires de ce capital du cloud, la « broligarchie cloudaliste », jouissent d’un pouvoir d’extraction jusque-là inimaginable, surtout maintenant qu’ils se sont installés à la table de Trump. Un John D. Rockefeller, un Henry Ford, ou même le toujours actif Rupert Murdoch auraient donné un bras et une jambe pour acquérir une telle puissance.

Pour revenir à la brillante question de Bevan, il est aujourd’hui plus facile de comprendre comment la richesse persuade les pauvres de renoncer à leur liberté et de se mettre au service des broligarques au pouvoir. A travers leur capital cloud doté d’une capacité sans précédent, ils façonnent notre comportement de manière automatique et directe. Seule une révolution pourrait redonner l’espoir de retrouver une autonomie personnelle, sans même parler de retrouver la démocratie.

Yanis Varoufakis, économiste grec et ancien ministre des finances du gouvernement d’Alexis Tsipras (2015). Il a écrit, notamment, « Conversations entre adultes » (Les Liens qui libèrent, 2017) et « Les Nouveaux Serfs de l’économie » (Les Liens qui libèrent, 2024).

Le retour de Donald Trump, à quoi s’attendre ? Lisez les quatre tribunes

Le 45e et 47 président entend bien mettre en œuvre le nationalisme économique qu’il a déjà incarné entre 2016 et 2020. Mais la réalité devrait le freiner.

Yanis Varoufakis, ancien ministre des finances grec : « Les géants de la Big Tech se sont installés dans le bureau Ovale »

Marie-Cécile Naves, politiste : « Sur l’immigration, le récit de Donald Trump évolue au gré des rapports de force dans son camp »

Sébastien Jean, économiste : « L’arrivée de Donald Trump promet une perturbation significative des flux commerciaux »

Simon Johnson, Prix Nobel d’économie 2024 : « Le décalage entre les discours de campagne de Trump et la réalité devrait être criant »

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Ouest-France
Mayenne; Côtes-d'Armor; Ille-et-Vilaine; Maine-et-Loire; Sarthe; Vendée; Finistère; Loire-Atlantique; Morbihan; Calvados, Manche, Orne
Monde/France, dimanche 26 janvier 2025 605 words, p. DOF Actu Mayenne_4

Il y a dix ans, il survivait au crash d’un F-16

Maxime MAINGUET.

Le 26 janvier 2015, un avion de combat s’écrasait sur une base espagnole, lors d’un exercice. Bilan : onze morts, dont neuf Français, et plusieurs blessés. Parmi eux, le mécanicien Franck Poirot.

Témoignage

Il est un peu plus de 15 h, ce lundi 26 janvier 2015, quand un F-16 grec engagé dans un exercice de l’Otan à Albacete (Espagne) manque son décollage et s’écrase sur d’autres appareils. L’accident fait onze morts, dont neuf Français, et de nombreux blessés. Parmi eux : Franck Poirot, 29 ans à l’époque.

Lorsque le F-16 grec se présente sur la piste, le mécanicien est « sur le parking avions, parallèle à la piste de décollage ». Il y veille sur deux Mirage-2000 . L’équipage du premier est déjà à bord. Appuyé sur l’avion, le mécanicien attend l’autre équipage. Lorsqu’il apparaît, le jeune homme se rapproche du second Mirage .

« J’ai eu beaucoup de chance »

Il entend alors « une explosion sur [sa] gauche ». Le F-16 grec vient de décoller mais, à cause d’une erreur du pilote dans le suivi de la procédure de départ, l’avion vire sur sa droite. L’accident apparaît vite inéluctable. « Cette explosion, c’était l’éjection de l’équipage du F-16 . »

Puis, poursuit-il, « l’avion a tapé le sol entre la piste de décollage et notre tarmac, continué sa course au sol et percuté le Mirage sur lequel j’étais appuyé dix secondes auparavant. J’ai à peine eu le temps de me baisser qu’une explosion me projetait dans le train d’atterrissage du second avion. »

Son réflexe lui a donc permis d’éviter les ailes. « Sinon j’étais décapité. Et j ’ai eu beaucoup de chance, parce que l’avion m’a protégé d’une boule de feu passée au-dessus de lui. » Sous le second Mirage-2000 , le mécanicien voit des flammèches tomber du fuselage. Gravement blessé aux jambes et aux mains, il rampe pour s’extraire du piège, bientôt aidé par deux autres mécanos, qui le hissent sur des extincteurs puis le tirent.

« J’avais la vue sur ce qui se passait, sur les mecs en feu. »

Il est récupéré par un véhicule américain. Plusieurs blessés s’y trouvent. Franck Poirot est installé à côté d’un autre Français. « Au début, je ne l’ai pas reconnu, tellement il était brûlé. » Il s’avérera plus tard qu’il s’agissait de son supérieur.

Deux ans de fauteuil roulant

Franck Poirot est ensuite conduit à l’hôpital. Commence alors une longue séquence d’hospitalisation et de rééducation. « J’ai fait deux ans de fauteuil roulant. » Et les séquelles de l’accident restent importantes. « Ils m’ont amputé d’un doigt, j’en ai deux qui ne marchent plus très bien et j’ai toujours des douleurs aux chevilles. J’ai du mal à rester debout longtemps, mais je peux marcher, même si je le paye après... »

« Je ne peux pas me plaindre, estime toutefois Franck Poirot. J’ai des collègues qui ont fait deux mois de coma. » D’autres ont perdu la vie. Lui a pu reprendre le cours de la sienne, en même temps que le chemin de la base. Il travaille désormais à celle de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle). « Réformé, j’ai été repris comme civil de la Défense, dans un bureau technique. J’étais entré dans l’armée pour porter l’uniforme et voir du pays, donc ça a été difficile à digérer. » Mais, conclut-il, « au moins, je rentre chez moi tous les soirs ».

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MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
29 janvier 2025 2212 words
L'histoire sombre et inquiétante des armées privées

Travaillant aux côtés des armées nationales officielles (ou, plus souvent, à leur place) dans les zones de combat, les champs pétrolifères, les prisons et les mines de diamants, les sociétés militaires... See article

Ouest-France
Vannes
Vannes, mardi 7 janvier 2025 743 words, p. OF Vannes_9

Le mythe d’Eurydice revisité en BD par Solen Guivre

Recueilli par Lionel CABIOCH.

En revisitant le célèbre mythe grec d’Orphée et Eurydice, l’illustratrice originaire de Vannes Solen Guivre et l’autrice Lou Lubie rendent le récit très actuel.

Entretien

Pourquoi avoir décidé d’illustrer le mythe grec d’Orphée et Eurydice avec l’autrice Lou Lubie ?

Parce que je fais partie de cette génération qui a forcément eu un passage « passion pour la mythologie » dans sa jeunesse. Au collège, j’ai dévoré la saga Percy Jackson donc je trouvais ça drôle que ma première BD soit une réécriture du mythe d’Orphée et Eurydice !

Quelles ont été les difficultés rencontrées pour illustrer ce mythe qui a déjà fait l’objet de beaucoup d’adaptations ?

Je pense que le gros challenge de réécrire un mythe qui a déjà fait l’objet de beaucoup d’adaptations est d’oser faire de nouvelles propositions visuelles comme scénaristiques. C’est d’oser sortir des sentiers battus pour apporter un autre point de vue sur le mythe. Dans notre cas, avec Lou Lubie, on ne voulait pas que le récit se passe dans la Grèce antique, on voulait explorer d’autres pistes, on a fait une grosse soupe avec ce qu’on voulait dire, les éléments phares du mythe d’origine, nos références et nos visions artistiques respectives.

En quoi ce mythe se prête bien au format BD ?

Parce que c’est une histoire sans suite. C’est un « one shot » issu de la tradition orale qui possède des personnages remarquables, des lieux connus et une notion de quête épique.

Quand on lit l’album on est parfois assez proche de l’heroic fantasy, c’est un parti pris ?

Complètement ! J’ai grandi avec les Thorgal de mon père, donc je pense que ça fait partie de mon ADN malgré moi !

Chaque planche a sa couleur dominante. C’est important d’avoir une harmonie entre les cases ?

Ça dépend des goûts de chacun, mais personnellement je pense que la couleur est un fort vecteur émotionnel et narratif. Je ne pense pas que ça soit essentiel d’avoir une harmonie colorée sur une même planche mais je pense que ça aide à la lecture, ça garde le lecteur dans le récit et ça fait joli à l’impression !

Comment décidez-vous de la couleur dominante de chaque planche ?

Dans mon processus créatif, je m’inspire du cinéma d’animation qui utilise ce qu’on appelle des « colorscript ». Ce sont des petits brouillons colorés de scènes d’un film qui vont servir à définir les différentes ambiances et messages des scènes du film. Par exemple : une scène triste aura un colorscript dans des teintes froides et grises, une scène de violence dans des teintes très dures et contrastées. Quand je lis le scénario j’ai directement des petites images colorées très floues qui me viennent en tête. Selon moi, le message d’une scène peut radicalement changer en fonction de la palette de couleur utilisée, un peu comme en musique où l’utilisation de différentes gammes d’accords peut complètement changer l’ambiance d’une mélodie.

En quoi est-ce un mythe encore très actuel à vos yeux ?

Malheureusement, je dirais que le mythe reste actuel à mes yeux dans son traitement des personnages féminins. Dans le mythe d’origine, Eurydice meurt mordue par un serpent alors qu’elle tentait de fuir son agresseur, puis elle se retrouve condamnée à jamais au royaume des morts parce qu’Orphée l’a regardée trop tôt. L’existence d’Eurydice est menée et est chamboulée par les actes d’hommes. Même si en 2024, il y a eu beaucoup d’avancées sur le droit des femmes en Occident, il reste encore beaucoup de travail à faire, on se doit de rester vigilantes et vigilants surtout quand on voit ce qu’il se passe actuellement aux États-Unis, par exemple.

Comment avez-vous travaillé avec l’autrice ?

Eurydice est une étroite collaboration avec l’incroyable et talentueuse Lou Lubie, on est vraiment sur une collaboration fusionnelle. On avait une réunion par semaine pendant deux ans pour discuter, retravailler, corriger et brainstormer sur la BD. Lou, qui portait cette histoire en elle depuis 17 ans, est la dramaturge et je suis sa metteuse en scène en quelque sorte.

Eurydice , éditions Delcourt, 24,50 €.

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Salut Bonjour (site web réf.) - salut bonjour
27 janvier 2025 1022 words
5 déjeuners protéinés et satisfaisants

Présenté par Pour bien commencer la journée, il n’y a rien de mieux qu'un déjeuner contenant des protéines. La chroniqueuse et docteure en nutrition Isabelle Huot vous propose des... See article

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
30 janvier 2025 1191 words
Chaque forme de pied est associée à des traits de caractères spécifiques

Rien n'attire notre attention autant que d'en apprendre plus sur nous-mêmes, la preuve en est avec l' astrologie et la lecture des lignes de la main. Mais saviez... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
9 janvier 2025 384 words
Ce yaourt bien précis est une excellente source de calcium et de probiotiques bénéfiques pour la santé intestinale

Le yaourt grec possède des bienfaits insoupçonnés sur la santé. Focus sur les nombreux atouts de ce produit laitier. Le yaourt grec est un aliment incontournable de la cuisine méditerranéenne . Il... See article

Ouest-France
Rennes Nord-Ouest; Auray; Quimperlé, Concarneau; Guingamp; Rennes Sud-Est; Mayenne; Fontenay, Luçon; Redon; Cholet; Pontivy; Dinan; Les Sables d'Olonne; Caen, Vire; Nantes Sud-Loire Vignoble; Quimper, Centre-Finistère; Châteaubriant; Saint-Brieuc, Lamballe; Vannes; Angers, Segré; La Roche-sur-Yon; Nantes Nord-Loire; Pays d'Auge; Nord-Finistère; Rennes; Lannion, Paimpol; Pornic, Pays de Retz; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Fougères, Vitré; Ancenis; Les Herbiers, Montaigu; Sarthe; Loudéac, Rostrenen; Ploërmel; Saint-Malo; Orne; Nantes; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie; Bayeux, Caen; Lorient; Saint-Lô, Coutances, Cherbourg; Avranches, Granville
Sciences, jeudi 30 janvier 2025 260 words, p. OF Rennes Nord-Ouest_34

Depuis quand sait-on que la Terre est ronde ?

Michel CABARET, directeur de l’Espace des sciences.

Question de science. Les navigateurs antiques l’avaient déjà constaté en observant des phénomènes naturels aussi bien que certaines incohérences : la Terre est ronde.

Curieusement, ce ne sont pas des astronomes mais des navigateurs qui ont émis l’hypothèse d’une Terre ronde car ils étaient directement confrontés aux incohérences d’une navigation sur une Terre que l’on croyait plate.

Au IV e siècle avant notre ère, le navigateur grec Pythéas avait osé franchir le détroit de Gibraltar et naviguer jusqu’au cercle polaire. Dans ses écrits, il raconte avoir vu la glace flotter sur la mer, le Soleil ne jamais se coucher, l’étoile Polaire toujours plus haute dans le ciel au fur et à mesure qu’il faisait cap vers le nord. Il avait alors émis l’hypothèse que la Terre ne pouvait pas être plate mais plutôt ronde.

Héliocentrisme

Au III e siècle avant notre ère, le grec Aristarque de Samos enseigne que la Terre est ronde et qu’elle tourne autour du Soleil : c’est l’héliocentrisme. Et peu après, Eratosthène, un savant grec, arrive même à mesurer la circonférence de la Terre avec une précision stupéfiante, autour de 39 000 km. On sait donc depuis très longtemps que la Terre est ronde.

Les célèbres navigateurs Christophe Colomb, Vasco de Gama et Magellan n’ont pas eu à démontrer que la Terre était ronde, ils l’ont confirmé aux yeux de tous. Et curieusement, certains soutiennent aujourd’hui que la Terre est plate. Un retour en arrière…

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7 janvier 2025 600 words
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Triste Noël pour les chrétiens orthodoxes de Gaza

Les chrétiens orthodoxes de la bande de Gaza ont célébré mardi un triste Noël dans le territoire dévasté par la guerre ( AFP / Omar AL-QATTAA ) Des chrétiens orthodoxes de la bande... See article

La Tribune dimanche (France)
CULTURE & TENDANCES, dimanche 5 janvier 2025 1206 words

CAMILLE CHAMOUX

« Je ne compte plus les fois où je me suis bagarrée avec des mecs »

PROPOS RECUEILLIS PAR JOSÉPHINE SIMON-MICHEL

Longtemps accro aux joutes verbales et physiques, l’actrice a peu à peu appris à dompter sa colère pour s’ouvrir à d’autres émotions.

On a tous une Camille Chamoux dans notre vie. Parfois hilare, souvent – trop – en retard (elle a même oublié de récupérer sa fille à la crèche). Celle qui préfère l’autodérision à la transmission de ses émotions. « Mes questions nombrilistes, je les réserve à mon psy. » Bonne élève scolarisée dans les établissements privés du 16 e arrondissement de Paris, l’ado, fille de bonne famille de droite néolibérale, s’est toujours opposée aux interdictions et injonctions imposées par la société « normalisée ». Adepte de la castagne physique ou verbale, elle a récemment découvert la fragilité du corps et des émotions. Des sentiments inconnus, probablement enfouis par une colère prégnante et une impulsivité qui l’ont entraînée dans une décadence inconsciente. Cette prise de conscience sur la santé mentale et physique est le thème de son nouveau one-woman-show, Ça va ça va . Allez hop, un p’tit check-up !

Votre santé mentale, ça va ça va ?

Si je suis pourtant un individu avec une solide santé mentale, j’ai découvert la notion de fragilité ces trois dernières années. Récemment, un vieux sage m’a dit : « Tu sais, Camille, dans ce métier, c’est chômage ou surmenage, il n’y a pas de demi-mesure. »

Mais dans les deux cas, c’est source importante de stress.

Absolument, car il faut savoir gérer. Le burn-out est vraiment la grande affaire du XXI e siècle occidental. Nous sommes des cafards avec un gros cerveau. Ce qui sauve le cafard, c’est qu’il ne le sait pas. Et en même temps, qui suis-je pour dire que le cafard ne sait pas qu’il est cafard ? Mais bon, a priori, le cafard n’est pas complètement lucide sur sa disposition de cafard. L’homme, lui, est 100 % lucide sur sa condition d’homme.

Un événement en particulier a fait ressurgir cette fragilité ?

Plutôt une alternance d’à-coups émotionnels qui ont créé chez moi des dispositions inédites, de grandes porosités à tout genre d’émotion et avec des grands moments de vide.

C’est peut-être une dépression !

Plutôt une anxiété très forte. Et pourtant, toutes les femmes de ma famille, exceptée ma mère, sont ou étaient dans un spectre large de maladies mentales. Schizophrénie, dépression plus classique ou bipolarité.

Vous sentez-vous comprise ?

Je me sens plutôt écoutée. Comprise, c’est encore autre chose. Mais je pense qu’en tout cas j’ai enfin trouvé mon langage.

Passons à votre santé physique. Dans votre one-woman-show, vous racontez : « J’ai passé toute la première partie de ma vie à oublier mon corps. J’ai échoué sur des lits en black-out, en coma éthylique… »

Je refusais cette notion d’entrave car, pour moi, le corps n’était pas un frein. C’est un peu cliché mais une nana n’a pas le droit de trop boire ou d’avoir des histoires d’un soir… J’ai réalisé récemment que je devais faire de ce corps un allié. Et avec la maturité et la maternité, je réussis peu à peu à calmer mes impulsivités.

Cette impulsivité vous a-t-elle joué des tours ?

J’ai eu une relative violence dans l’expression, dans la confrontation. J’ai giflé ma prof de bio quand j’étais en seconde, ce qui m’a valu un conseil de discipline. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis bagarrée avec des mecs qui me sifflaient dans la rue alors que je faisais le quart de leur taille. Un soir, je me suis quand même fait bastonner par cinq gamins de 16 ans à 2 heures du mat’ parce qu’ils m’avaient insultée. À l’époque, j’étais aveuglée par la colère et donc je ne mesurais pas l’adversité. Aujourd’hui, je ressens toujours de la colère, mais je la soigne en la racontant dans mes spectacles, de façon drôle, de préférence.

Vous avez analysé cette colère en vous ?

Les codes sociaux trop prononcés ou les jugements excluants pour ma personne m’ont toujours semblé insupportables. Comme j’ai toujours été dure avec moi-même, à décortiquer tous mes défauts, je m’accorde le droit de dire ce que je pense. Je suis une inlassable guerrière de l’échange verbal.

Une phobique des conventions sociales qui a quand même réussi hypokhâgne et khâgne !

Pour les mêmes raisons que j’évoquais avant, ces années de classes préparatoires ont été terribles. J’avais de l’eczéma partout. J’en avais assez de ne pas être prise au sérieux, d’être juste une ado rebelle, c’était la seule façon d’acquérir les armes suffisantes pour répondre au paternalisme et à l’exercice du pouvoir. D’accumuler des connaissances qui me permettront de répondre, de savoir, de maîtriser la pensée.

Vous faites allusion à vos parents aux idées politiques libérales et à votre éducation dans le 16 e arrondissement de Paris ?

Je me suis construite en opposition à mes parents et mes deux grands frères, par rejet de mon milieu social et idéologique.

Aujourd’hui, j’ai réussi à créer un dialogue avec eux. Et puis surtout, je ne parle plus de politique avec eux. Ni avec qui que ce soit.

Pourtant, vous étiez très proche de votre grand-père paternel, François Chamoux, figure d’extrême droite.

Au-delà de ses idées politiques et de son soutien à la colonisation, il était surtout un formidable archéologue et historien. Nos relations étaient purement intellectuelles. Il vivait dans la civilisation hellénistique et m’a transmis sa passion pour la Grèce. Ce n’est pas un hasard si mon mec, le père de mes deux enfants, est d’origine grecque et si j’ai appelé ma fille Apollonia, sans savoir que c’était le nom d’une ancienne cité grecque située en Illyrie, l’actuelle Albanie, exhumée par mon grand-père.

C’est comment, le dimanche de Camille Chamoux ?

J’ai levé le pied sur mon hyperactivité délirante imposée à mon mec et à mes enfants. Dimanche dernier, je me suis réveillée à 9 heures, j’ai préparé du porridge, ma nouvelle passion, et j’ai mis les enfants devant la télé avant de me recoucher jusqu’à midi. Et l’après-midi, basket en famille au square de la Roquette dans le 11 e arrondissement. ■

Ça va ça va , aux Bouffes Parisiens. Jeudi, vendredi et samedi, du 9 au 18 janvier.

Je me suis construite en opposition à ma famille, par rejet de mon milieu social et idéologique

SES COUPS DE CŒUR

Quand elle n’est pas à l’école pour récupérer ses enfants, elle aime lire tranquillou Le Club des enfants perdus (y aurait-il une relation avec son traumatisme d’avoir oublié de récupérer sa fille à la crèche ?), de Rebecca Lighieri. Elle a été transportée par l’expo d’Antoine Roegiers à la galerie Templon. Et puis, pour un break, elle retrouve ses copines au Servan*.

« C’est un délice. »

* Le Servan, 32, rue Saint-Maur, Paris 11 e .

Le Figaro (site web)
mercredi 22 janvier 2025 - 14:26 UTC +01:00 290 words

Culture ; Patrimoine

La police grecque ouvre une enquête après la découverte d’une statue antique « près de poubelles »

Le Figaro avec AFP

Selon les premières estimations du service archéologique, la statue en marbre de 80 centimètres, retrouvée dans la région de Thessalonique, date de la période hellénistique ».

Simple hasard ou nouvel indice de l’ampleur du trafic d’antiquités ? La police grecque ouvre une enquête mercredi après la découverte d’une statue dans un sac noir en plastique « près de poubelles » dans une rue de la région de Thessalonique , deuxième ville grecque (nord).

Le département du crime organisé a ouvert « une enquête préliminaire après qu'un homme de 32 ans est allé à la police déposer une statue qu'il aurait trouvée à l'intérieur d'un sac noir près de poubelles » , indique la police dans un communiqué. Selon les premières estimations du service archéologique, cette statue en marbre sans tête d’environ 80 cm sur 25 date de « la période hellénistique » (323-31 avant JC), selon la même source.

La Grèce en proie au trafic d’antiquités

Elle sera transférée au département de l'investigation de crimes du nord de la Grèce pour un examen en laboratoire et ensuite au service des antiquités afin d'être évaluée et conservée, conclut le communiqué. Riche en objets archéologiques en raison de son histoire remontant à l'Antiquité, la Grèce est aux prises avec des réseaux de trafic d'antiquités.

En avril 2023, six personnes ont été arrêtées sur l’île de Crète lors du « démantèlement » d’un réseau de trafic d’antiquités et de nombreux objets antiques dont la valeur est estimée à un million d’euros. Divers objets antiques sont souvent découverts à travers le pays lors des travaux routiers ou dans des chantiers de construction.

Voir aussi :

Au Pérou, une statue du conquistador Pizarro refait surface sous les critiques de la communauté indigène

Nice : la ville contrainte de démonter sa statue de Jeanne d'Arc à 170.000 euros après un recours du préfet

Une collection de trésors royaux perdus depuis la Seconde guerre mondiale refait surface en Lituanie

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L'Echo touristique (site web) - L'Echo Touristique
mercredi 29 janvier 2025 - 12:42:13 -0000 195 words

En 2024, la Grèce a accueilli 35 millions de touristes internationaux

Linda Lainé

Lors de son récent déplacement à Paris, la ministre grecque du Tourisme Olga Kefalogianni a partagé le bilan des arrivées internationales et françaises 2024.

L’an passé, la destination a réalisé de meilleures performances qu’en 2023. En 2024, la Grèce a accueilli 35 millions de visiteurs internationaux, ce qui représente une hausse de 10% versus 2023. Les recettes touristiques ont atteint 22 milliards d’euros, en progression de près de 10% , indique à L’Echo touristique la ministre grecque du Tourisme Olga Kefalogianni.

En 2023, la Grèce avait accueilli 32,7 millions de visiteurs étrangers (+17,6%). Le nombre grimpe à 36,1 millions en incluant les croisiéristes.

2 millions de Français

Qu’en est-il du marché français ? Jusqu’au mois de novembre, nous avons accueilli 1,95 million de visiteurs français , ajoute la ministre.

Par conséquent, sur l’année complète, le pays table sur environ 2 millions de visiteurs français en 2024, contre 1,8 million l’année précédente (hors croisiéristes). Ce sera la toute première fois , précise la ministre grecque du Tourisme Olga Kefalogianni dont nous publierons bientôt l’interview complète.

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Courrier picard
86COMPIEGN
PAGES LOCALES, lundi 6 janvier 2025 222 words, p. 86COMPIEGN14

Compiègne

L’exposition de vases grecs est prolongée jusqu’à juin

O.M.

Ce devait être l’un des temps forts de l’année culturelle : l’exposition de vases méditerranéens, So Greek ! , installée au centre Antoine-Vivenel aurait dû s’achever à la fin du mois de décembre 2024.

Il a finalement été décidé de la prolonger jusqu’au mois de juin 2025.

Six mois de plus pour avoir le temps, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’admirer la collection de vases grecs, qui mettent en scène autant des scènes du quotidien que de mythologie.

Du banquet aux travaux d’Héraclès, de scènes de guerre en scènes de jeux, les œuvres présentées emmènent le visiteur dans l’univers vivant et passionnant de la Grèce antique, dévoilée au détour de leur imagerie prodigieuse et toujours d’une saisissante beauté.

Dans le courant de l’année 2026, le musée Antoine-Vivenel devrait poursuivre sa mue et sa rénovation, avec une nouvelle tranche de travaux prévue pour mettre en valeur la collection de vases méditerranéens.

Informations : Centre Antoine-Vivenel 17 rue James-de-Rothschild, entrée par le parc Songeons. Ouvert les mardi, samedi et dimanche, de 10 à 13 heures et de 14 à 18 heures, mercredi, jeudi et vendredi de 14 à 18 heures. Entrée : 4 et 3 €, gratuit moins de 26 ans. musees-compiegne.fr

O.M.

La Voix du Nord
13DOUAI
LOCALE SPORTS, vendredi 17 janvier 2025 381 words, p. 13DOUAI27

« Les ultras grecs complètement fous », les chauds souvenirs de Coupe d’Europe d’Igor Mintogo

Par Pavel Clauzard

Actuel quatrième de sa poule de Nationale 1, le BC Orchies est sur une bonne dynamique. La formation nordiste peut compter sur ses recrues estivales, notamment Igor Mintogo, pour entretenir cette flamme. Formé à Lille, le Belge de 25 ans, qui a déjà vécu la Coupe d’Europe, est devenu un atout essentiel du BCO de par sa polyvalence.

Par Pavel Clauzard

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Basket.N1. Après une saison 2023/2024 sans playoffs, le BC Orchies a décidé de rebâtir la quasi-totalité de son effectif pour retrouver les sommets de N1. Une stratégie qui a permis l’arrivée d’Igor Mintogo en provenance de Hyères-Toulon, champion de France de N1M l’année passée. Formé au Lille Métropole Basket, il sort du lot par sa polyvalence, capable de jouer arrière comme ailier.

En 2023, à l’issue de sa troisième saison avec l’Union Mons-Hainaut, le jeune belge a des envies d’ailleurs et de retour en France. Mais à l’intersaison, une rupture du tendon d’Achille vient perturber ses plans et l’éloigne neuf mois des parquets.

À son retour de blessure, Igor Mintogo rejoint Hyères-Toulon pour « une pige de dix matchs». La question de l’après est alors vite arrivée. « Pour cette saison, l’opportunité Orchies s’est présentée. Ça me permettait d’être dans le Nord de la France et de ne pas être dépaysé, tout en faisant une saison complète», confie l’intéressé.

Dans sa jeune carrière, Igor Mintogo a pu disputer plusieurs rencontres de FIBA Europe Cup, l’équivalent de la Conférence League au football. Une expérience qui l’a marqué. « Je me souviens d’un match en Grèce, dans une salle à Athènes. Les ultras grecs étaient totalement fous, il y avait la police dehors. C’est un peu comme un baptême du feu.»

Le joueur de 25 ans a posé ses valises à Orchies. « C’est un garçon très posé et réfléchi. Sa polyvalence m’intéressait énormément», explique Philippe Maucourant, son entraîneur. Avec une moyenne de 11,6 points par match, Igor Mintogo semble avoir trouvé sa place au BCO.

Sciences et Avenir (site web)
mercredi 22 janvier 2025 - 10:52 UTC 226 words
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January 22, 2025 - France 24 (site web réf.) AFP Stories (français) Yahoo! Finance France (site web réf.) Free (site web réf.) AFP - Infos Françaises

Grèce : une statue antique retrouvée "près de poubelles"

Sciences et Avenir avec AFP

Une statue en marbre sans tête, datée de la période hellénistique, a été découverte dans un sac plastique près de poubelles à Thessalonique. La police grecque enquête.

La police grecque a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur une statue retrouvée par un citoyen dans un sac noir en plastique "près de poubelles" dans une rue de la région de Thessalonique, deuxième ville grecque (nord). Le département du crime organisé a ouvert "une enquête préliminaire après qu'un homme de 32 ans est allé à la police déposer une statue qu'il aurait trouvée à l'intérieur d'un sac noir près de poubelles", a indiqué un communiqué de la police.Une statue sans la têteSelon les premières estimations du service archéologique, cette statue en marbre sans tête de 80 x 25cm date de "la période hellénistique" (323-31 avant JC), selon la même source. Elle sera transférée au département de l'investigation de crimes du nord de la Grèce pour un examen en laboratoire et ensuite au service des antiquités afin d'être évaluée et conservée, conclut le communiqué. Riche en objets archéologiques en raison de son histoire remontant à l'Antiquité, la Grèce est aux prises avec des réseaux de trafic d'antiquités. Par ailleurs, divers objets antiques sont souvent découverts à travers la pays lors des travaux routiers ou dans des chantiers de construction.

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Paris-Normandie
PNEB
PAGES LOCALES, vendredi 3 janvier 2025 406 words, p. PNEB7

Mesnil-en-Ouche

Il va marcher pour une noble cause

Gatien Fauche, régisseur du château de Beaumesnil, va entamer ce dimanche un périple de 2 500 km entre Paris et Athènes. Objectif : collecter des fonds pour les enfants de l’IME de Beaumesnil.

Après une semaine de repos bien méritée, Gatien Fauche, régisseur du château de Beaumesnil (Mesnil-en-Ouche), profite de l’intersaison pour vivre une aventure solitaire, enrichissante et sportive.

Comme il l’a fait pendant trois mois en 2022 à travers la Normandie, ce passionné de tourisme, originaire de Mesnil-en-Ouche, emporte son bâton de pèlerin, sa carte, son GPS, son sac de couchage et sa tente.

Objectif : collecter des fonds

pour l’IME de Beaumesnil

Au départ de Paris, direction la Grèce, au lendemain de l’année olympique, pour profiter de températures sans doute plus clémentes qu’en Normandie en janvier. Pour atteindre les rivages grecs, Gatien empruntera un ferry dans les Pouilles, au sud de l’Italie.

Outre le défi sportif de parcourir 2 500 kilomètres à pied au cœur de l’hiver pendant trois mois, le jeune homme poursuit un objectif solidaire : collecter des fonds pour les enfants et adolescents accueillis à l’établissement médico-éducatif (IME) de Beaumesnil, sous l’égide de la fondation R.P. de Maistre.

« L’établissement possède notamment des projets de sorties et voyages. Mon périple peut contribuer à financer ce type d’actions. Il s’agit d’une manière générale de sensibiliser les personnes rencontrées au handicap », confie le globe-trotteur, qui en appellera à du financement participatif.

Quant au budget du voyage, Gatien prévoit 800 € pour le trajet en bateau et le retour en avion d’Athènes à Paris. En dehors de ces dépenses incontournables, il voyagera à l’économie.

« Lors de mon tour de Normandie, j’ai travaillé une journée ici ou là en échange du gîte, du couvert et d’une douche. Je conserverai sans doute ce mode de fonctionnement, qui constitue une promesse d’échanges enrichissants », ajoute le voyageur.

Un périple partagé

sur les réseaux sociaux

Comme en 2022, Gatien partagera son expérience insolite sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram), en l’agrémentant de photos et de textes. Si ce passionné de tourisme ne prévoit pas de s’attarder outre mesure dans les monuments (d’ailleurs fermés au public pour la plupart à cette saison), les paysages français, italiens et grecs réserveront sans doute de jolies surprises.

Ouest-France
Vannes; Dinan; Ancenis; Cholet; Avranches, Granville; Nantes; Caen, Vire; Les Herbiers, Montaigu; La Roche-sur-Yon; Quimper, Centre-Finistère; Redon; Pays d'Auge; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Orne; Auray; Fontenay, Luçon; Sarthe; Pornic, Pays de Retz; Nantes Sud-Loire Vignoble; Nantes Nord-Loire; Les Sables d'Olonne; Guingamp; Pontivy; Nord-Finistère; Saint-Malo; Ploërmel; Mayenne; Quimperlé, Concarneau; Loudéac, Rostrenen; Saint-Brieuc, Lamballe; Bayeux, Caen; Fougères, Vitré; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie; Châteaubriant; Saint-Lô, Coutances, Cherbourg; Angers, Segré; Lorient; Rennes; Rennes Nord-Ouest; Lannion, Paimpol; Rennes Sud-Est
Sup_Edition spéciale, samedi 25 janvier 2025 557 words, p. OF Vannes_53

Comment l’homme a apprivoisé l’alcool

Les premières traces d’une production d’alcool remontent à 13 000 ans. Elle était probablement liée à des rituels. Identifié comme un fléau social, surtout à partir du XIX e siècle, l’alcool est combattu par les sociétés de tempérance.

Nul ne sait vraiment quand l’Homme a découvert l’alcool, ni comment il a commencé à en produire. La confrontation a dû être précoce, soulignent les spécialistes du Muséum d’Histoire naturelle. Certains grands singes consomment des fruits fermentés naturellement, et recherchent cette sensation d’ivresse.

Des pépins de raisin vieux de 500 000 ans ont été trouvés sur des sites archéologiques, notamment français, mais rien n’atteste qu’ils ont servi à réaliser des boissons fermentées. Et la domestication de la vigne (comme des céréales) a eu lieu bien plus tard, entre -10 000 et -5 000 ans, dans le Croissant fertile (Proche et Moyen-Orient).

En Chine, des traces de bière de riz ont été identifiées dans des céramiques vieilles de 10 000 ans, sur le site archéologique de Shangsan. Selon les chercheurs américains de l’Institut de Stanford, à qui l’on doit cette découverte toute récente - décembre 2024 -, cette boisson fermentée devait jouer un rôle notable dans les cérémonies, et cette fonction psychoactive pourrait avoir joué un rôle dans le développement de la culture du riz dans la Chine ancienne.

Quelques années plus tôt, en 2018 un groupe d’archéologues, toujours menés par une équipe de Stanford, avait identifié les plus anciennes traces de brassage au monde, dans une grotte israélienne utilisée pour des rites funéraires il y a 13 000 ans.

Cette découverte d’usage précoce de céréales fermentées contredisait la théorie, alors majoritaire, de l’apparition de la bière comme produit secondaire de la production de pain, il y a environ 5 000 ans.

Avant d’être un produit de consommation festive et séculière, il est probable que l’alcool, comme les autres produits psychotropes, ait été utilisé dans un cadre rituel. Déchiffré sur une tablette mésopotamienne découverte en Syrie, l’Hymne à Ninkasi, déesse suméro-akkadienne de la bière, suivi d’une véritable « chanson à boire », est ainsi un texte littéraire décrivant les étapes techniques du brassage. Il date d’il y a 4 000 ans mais pourrait être une reproduction de tablettes sumériennes plus anciennes.

Et si la modération était professée par de grands penseurs grecs antiques, comme Platon, la consommation immodérée de vin était au cœur des excès des fêtes dionysiaques (chez les Grecs) et des bacchanales (romaines, en l’honneur de Bacchus, dieu du vin). L’usage du vin reste central dans la célébration catholique.

Selon la Bible, lors de la Cène, Jésus aurait annoncé à ses apôtres que la nouvelle alliance avec Dieu serait consacrée par le sacrifice de son corps et par le sang versé.

La Cène est rejouée lors de la célébration de l’Eucharistie. Sans remettre en cause l’usage du vin de messe, la Réforme rejette le principe de la transsubstantiation (que le vin consacré devienne vraiment le sang du Christ).

Le vin est intégré dans de nombreux rituels de la religion juive et sa consommation elle-même ritualisée. L’alcool est, par contre,explicitement prohibé dans des

Un usage rituel de l’alcool

La Voix du Nord
00TOUTES
TEMPS LIBRE, mardi 28 janvier 2025 179 words, p. 00TOUTES49
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January 27, 2025 - La Voix du Nord (site web)

Pommes de terre au four et au fromage frais

Pour 6 personnes : 6 pommes de terre assez grosses et farineuses (Colomba, Nazca…), 2 échalotes, 1/2 bouquet de ciboulette, 1/2 citron, 2 yaourts grecs, 1 càc de paprika en poudre, une 1/2 càc d’ail moulu, sel, poivre.

Facultatif : 6 petites tranches de truite fumée.

Préparation : 15 min – Cuisson : 1 h – Coût : * – Difficulté : * – Ustensile : presse-citron

Progression : lavez très soigneusement les pommes de terre et essuyez-les bien. Faites-les cuire dans un four préchauffé à 190 ºC pendant 1 heure. La pointe d’un couteau doit passer facilement à travers quand elles sont bien cuites. Pendant que les pommes de terre cuisent, pelez et ciselez les échalotes. Ciselez la ciboulette. Pressez le demi-citron. Mélangez les yaourts grecs au citron. Ajoutez paprika et ail moulu. Salez, poivrez et mélangez bien. Coupez les pommes de terre en deux dans la longueur. Prélevez la chair et mélangez-la au fromage. Remplissez de fromage les demi-pommes de terre et repassez-les au four 5 minutes.

Dressage : servez ces pommes de terre avec le poisson fumé.

Ouest-France
La Roche-sur-Yon; Sarthe; Mayenne; Pays d'Auge; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie; Saint-Lô, Coutances, Cherbourg; Angers, Segré; Orne; Cholet; Les Sables d'Olonne; Fontenay, Luçon; Caen, Vire; Les Herbiers, Montaigu; Bayeux, Caen; Avranches, Granville; Auray; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Pornic, Pays de Retz; Quimper, Centre-Finistère; Pontivy; Redon; Guingamp; Quimperlé, Concarneau; Rennes; Vannes; Ancenis; Saint-Brieuc, Lamballe; Loudéac, Rostrenen; Rennes Nord-Ouest; Châteaubriant; Ploërmel; Lorient; Fougères, Vitré; Nord-Finistère; Lannion, Paimpol; Nantes; Saint-Malo; Nantes Nord-Loire; Dinan; Rennes Sud-Est; Nantes Sud-Loire Vignoble
Der, mardi 7 janvier 2025 75 words, p. OF La Roche-sur-Yon_26

Les Grecs orthodoxes se jettent à l’eau

Les croyants grecs orthodoxes ont célébré l’Épiphanie, lundi, à Thessalonique, lors de la cérémonie traditionnelle de bénédiction des eaux. Dans la confession orthodoxe, l’Épiphanie commémore le baptême du Christ dans le Jourdain et sa manifestation dans le monde. Symboliquement, un prêtre lance une croix dans un fleuve ou dans la mer et des jeunes gens rivalisent, en cette saison froide, pour plonger et la rapporter.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
25 janvier 2025 724 words
Une "pierre-frontière" romaine: aperçu des pratiques administratives dans l'Empire en difficulté

[Archéo GEO] Une découverte exceptionnelle a récemment été réalisée dans le nord d'Israël : celle d'une "pierre-frontière" datant de l'époque de la Tétrarchie romaine, au IIIe siècle apr... See article

L'Est Républicain
Edition de Belfort
Vosges du sud, dimanche 19 janvier 2025 60 words, p. EBEL21

Rougemont-le-Château

Soirée jumelage au foyer rural avec les collégiens grecs de Dionysos

Une soirée jumelage aura lieu le jeudi 23 janvier à 20 h au foyer rural de Rougemont-le-Château entre les collégiens de Rougemont-le-Château et les collégiens grecs de la ville de Dionysos. Cette soirée sera animée par l’orchestre d’harmonie de Rougemont-le-Château Kirchberg Wegscheid.

L’entrée est gratuite.

Radio France Internationale (français) (site web réf.) - RFI - Radio France Internationale
5 janvier 2025 377 words
L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis est mort

Résistant de la première heure contre la junte des colonels (1967-74) et Premier ministre grec durant huit ans (1996-2004), Costas Simitis, décédé dimanche à l'âge de 88 ans... See article

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Sante CA (fr)
6 janvier 2025 1627 words
La médecine à l'époque du Moyen Âge

C'est une vérité tragique que l'histoire de la médecine est entachée d'erreurs et d'un manque de connaissance de la physiologie comme de la pathologie humaine. Mais nous... See article

La Presse de Tunisie (site web réf.) - Lapresse
3 janvier 2025 707 words
Also published in
January 3, 2025 - 45e Nord (site web réf.)
Les rendez-vous de Beit Al Hikma : De l’Antiquité à une actualité brûlante
La Presse

Deux rencontres sont prévues en ce début d’année à l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït al-Hikma . La première porte sur la philosophie de Parménide... See article

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
1 février 2025 890 words
20 prénoms de bébé inspirés de la mythologie grecque pour votre petit dieu ou petite déesse

Choisir un prénom pour un bébé n'est pas une tâche facile -vous avez des milliers d'options, les deux parents sont souvent partagés, et il est difficile de savoir lesquels... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
6 janvier 2025 24 words
Merveilles aériennes : les îles grecques vues par un drone.

Merveilles aériennes : les îles grecques vues par un drone. https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/ ... See article

WebManagerCenter (site web réf.) - Web Manager Centre
3 janvier 2025 416 words
Beit al-Hikma : Lecture et débat autour des fragments poétiques de Parménide
WMC avec TAP

Beit al-Hikma : Lecture et débat autour des fragments poétiques de Parménide Par : WMC avec TAP 3 janvier 2025 L’œuvre du philosophe grec Parménide d’Élée sera au cœur de... See article

Ouest-France (site web)
medias, vendredi 10 janvier 2025 - 16:31 UTC 429 words

Travail. « Sortons un peu de notre adulescence »

« La compétition économique c’est comme le tirage à la corde : plus nous sommes nombreux et en harmonie, meilleures sont nos chances de victoire. C’est un exercice que pratique beaucoup d’entre nous, cependant le sol étant glissant, ils ne sont plus assez nombreux. »

Marc Jouniaux (courriel) :

« La compétition économique c’est comme le tirage à la corde : plus nous sommes nombreux et en harmonie, meilleures sont nos chances de victoire. C’est un exercice que pratique beaucoup d’entre nous, cependant le sol étant glissant, ils ne sont plus assez nombreux.

Alors que notre situation politique actuelle, harcelée par certains évènements ou même actions belliqueuses étrangères, malmène notre économie et suggère presque même la faillite de la France, il conviendrait de nous ressaisir rapidement. Pour une fois, il y a lieu de regarder notre nombril, d’être lucides et d’accepter les vérités pour ensuite réagir.

Lire aussi . Férié, chômé ou payé, journée de solidarité… Comment le lundi de Pentecôte est-il considéré ?

Une réalité : nous ne sommes pas, ou plus, compétitifs. Alors une question s’impose : pourquoi ? Tout récemment, une émission a mis en avant les nombreux repos que propose le calendrier 2025 ainsi que les manipulations « intelligentes » à imaginer avec l’utilisation des RTT… Sortons un peu de notre adulescence, oublions les activités complexes, retrouvons la lucidité et acceptons de reconnaître que le régime d’activité positive que nous appliquons à notre économie est parfaitement hors-sol. Globalement, nous ne travaillons pas assez face à nos lourdes charges de loisirs.

C’est ainsi qu’en 2025, nous connaîtrons onze jours fériés que nous insérerons gaiement parmi les 9,68 jours de RTT, durement gagnés, et que nous y joindrons judicieusement les 92 journées fournies par les W-E (46 semaines travaillées offrant 46 samedis et autant de dimanches).

Alors nous aurons bien mérité de faire des grâces matinées pendant 112,68 jours, puis nous pourrons pleinement profiter des 364 nuits de l’année.

Lire aussi : Travailler plus. « À quoi servent les jours fériés religieux »

Une petite question vient titiller l’esprit de celles et ceux qui ont la charge d’un animal domestique : comment font les agriculteurs-éleveurs pour nourrir et entretenir leur cheptel ? La réponse risque d’être assez décevante puisque, depuis très longtemps, ils ont appris à gérer ce problème en renvoyant leurs RTT aux calendes grecques et, ainsi ils ne sont pas embarrassés par de tels soucis. Mais, eux, ont l’habitude… »

FranceTv Info (site web réf.) - France TV Info
30 janvier 2025 242 words
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January 30, 2025 - France Info (site web réf.)
Grèce : la bataille pour récupérer les frises du Parthénon conservées au British Museum touche-t-elle à sa fin ?
France 2

Depuis deux siècles, les Grecs se battent pour tenter de récupérer les sculptures du Parthénon acquises par les Anglais au début du XIXe siècle. Des négociations avec le British Museum seraient... See article

Le Vif (site web)
Thursday, January 23, 2025 - 08:37 UTC +01:00 1349 words

La montagne à prix doux ? Nos conseils pour ne pas casser votre tirelire en partant skier

1. Et si on louait même ses tenues ?

Première fois sur les pistes? Vous ne savez peut-être pas encore si la glisse est faite pour vous, donc on vous suggère de louer votre équipement. Vous trouverez des vestes de ski, par exemple, à partir de 3 euros par jour. Skimium, une filiale de Decathlon, est une chaîne de location présente dans plus de 200 stations de ski en Europe, et on peut y cumuler les réductions en louant pour plusieurs personnes ou en scannant simplement votre carte de fidélité Decathlon.

La location de vêtements de ski haut de gamme est également en plein essor afin de se vêtir en Oakley ou en Patagonia. Ski Service à Verbier ou la plateforme en ligne Circle Supply, qui livre les vêtements à la porte de votre hébergement en Suisse, offrent notamment un très bon service.

Vous voulez dévaler les pistes en mode fashion? Jetez un coup d’œil à la collection de location de Perfect Moment pour dégoter des combinaisons de marque pour environ 20 euros par jour… alors qu’elles coûtent (facilement) 1.000 euros dans les magasins. C’est comme louer une voiture de sport pour le prix d’une trottinette.

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2. Des tenues bien chaudes à prix tièdes

Les vêtements de ski peuvent coûter très cher, mais les bons plans ne manquent pas. A Genval, Sport Factory Outlet propose des grandes marques de sports d’hiver à prix doux. Chez nos voisins du Nord, à Zandhoven (province d’Anvers), Ski Outlet se présente comme la plus ancienne boutique de glisse du pays, tandis qu’à Termonde, Massaverkoop se targue d’être le plus grand outlet de ski… de Belgique.

N’oubliez pas non plus les grands centres comme le Designer Outlet Roosendaal, situé juste de l’autre côté de la frontière, aux Pays-Bas, où les marques comme Falke, Brunotti et Adidas sommeillent à prix réduits.

sportfactory.be, ski-outlet.be, massaverkoop.be, mcarthurglen.com/nl/outlets/nl/designer-outlet-roosendaal

3. Seconde main: une nouvelle vie au ski

Quoi de plus branché que la seconde main? Les plateformes classiques comme Vinted ou Marketplace restent des incontournables pour les bonnes affaires d’occasion. Sur Facebook, on trouve d’excellents groupes tels que «Ski Republic» ou «Matériel de ski: occasion». Une astuce moins connue est Everide, une plateforme en ligne avec application mobile qui, depuis 2021, ne propose que des vêtements techniques et de l’équipement de plein air pour le ski ou le snowboard.

Si vous voulez être sûr d’acheter le meilleur matériel d’occasion, Mountain Lab, basé à Louvain, saura vous conseiller (en français). Ce spécialiste de l’équipement de seconde main a été créé par un spécialiste belge de l’alpinisme. Les skis ont 4 ans maximum et ont été entièrement contrôlés, révisés et affûtés.

everide.app, mountainlab.be

4. Un forfait sans se ruiner

Les forfaits de ski sont souvent responsables du plus gros gouffre dans votre budget vacances. Par exemple, un forfait de six jours dans la célèbre station de Tignes coûte 428 euros par personne. Voici sept conseils à suivre:

Choisissez une station moins connue avec accès à un grand domaine. La Norma, en France, par exemple. Le prix d’un forfait de six jours y est de 211 euros et vous bénéficiez d’une journée d’aventure gratuite dans la station voisine. Autres bons plans: Pra-Loup en France, Sestrière en Italie ou Wildschönau en Autriche.

Réservez à l’avance et achetez votre forfait en ligne. Cela permet d’obtenir des réductions allant jusqu’à 50%.

Comparez. Des sites Internet tels que snowplaza.fr ou skiinfo.fr indiquent clairement les prix de tous les forfaits de ski.

Renseignez-vous sur les Alpes du Sud. Elles sont un peu plus éloignées et il faut donc faire un peu plus de route pour y arriver, mais les forfaits y sont un peu moins chers, comme à l’Alpe d’Huez, à Vars ou à Risoul en France.

Allez skier deux fois. Presque toutes les stations de ski proposent des abonnements saisonniers. Le Swiss Magic Pass, par exemple, permet d’accéder à plus de 40 stations de ski et aux montagnes en été. Achetez-le en avril, lorsque le prix est le plus bas (423 euros).

Ne payez rien pour vos enfants. Dans de nombreuses stations de ski, les enfants (généralement jusqu’à 12 ans, parfois moins) bénéficient d’un forfait gratuit. Mais où donc? Entre autres à Stubai Gletscher, Hochzeiger/Pitztal, Silvretta Arena, Tignes, Dolomiti Superski et Kronplatz.

Dénichez les bonnes affaires. Dolomiti Superski, par exemple, propose des forfaits de six jours pour le prix de cinq pendant les «spring days» en mars. Les 3 Vallées offrent de sérieuses réductions aux familles avec les offres Family Flex à partir de trois personnes; et à Ski Amadé, les forfaits sont gratuits dès le troisième enfant payant.

5. Et pourquoi pas skier en Grèce ?

Selon les rumeurs, il n’existe plus de destination de ski bon marché dans les Alpes… mais c’est faux. Au contraire, les stations les moins chères se trouvent principalement dans les Alpes françaises. C’est ce que confirme le site d’hébergement de vacances Holidu, qui a établi un top 10 des domaines les moins chers d’Europe sur la base du forfait de ski, de l’hébergement et de la restauration sur place. Le classement est presque entièrement composé de stations françaises.

Petite surprise: la station de ski grecque du mont Parnasse, située à deux heures de route d’Athènes, arrive en deuxième position. Le Belge Dimitri Papageorges n’est pas étonné, lui qui organise des voyages dans les stations de ski grecques avec sa start-up Greekpeaks. On parle là de séjours entièrement planifiés et guidés, ce qui n’en fait pas une option immédiate pour les petits budgets. Mais comme l’homme connaît la région comme sa poche, il garantit des escapades exotiques plus abordables qu’il y paraît. Du ski et du tzatziki: qui dit mieux?

holidu.be, parnassos-ski.gr, greekpeaks.eu

6. Les vacances tout compris: la solution simple et bon marché

Est-il plus avantageux d’opter pour des solutions all-inclusive qui comprennent l’hébergement, le forfait de ski, l’équipement et parfois le transport? La réponse est souvent oui. Les grands noms comme TUI achètent les chambres et les forfaits de ski en masse, ce qui signifie automatiquement «belle remise». Chez Sunweb et Snowtrex, les prix incluent les forfaits, ce qui permet d’économiser beaucoup sur le budget. Un séjour de six jours pour moins de 400 euros, c’est jouable. Les petites agences de voyages peuvent également être intéressantes, tout comme les clubs de ski belges (à chercher selon votre région). Ces associations organisent souvent des voyages avantageux. En tant que membre, vous bénéficiez d’une réduction sur votre forfait et vous pouvez partager l’hébergement avec d’autres membres… si le cœur vous en dit.

sunweb.be, snowtrex.be, tui.be, tramontana.be

7. Et pourquoi pas emporter ses plats?

Les prix en station peuvent vite grimper, y compris dans les magasins d’alimentation de proximité. Pour déguster des mets de qualité, à un prix raisonnable, des services traiteurs belges proposent des commandes «semaine au ski», comme Les délices du beau-site et Simonis. L’idée? Choisir parmi une liste de plats ceux qui vous font de l’œil pour le nombre de jours souhaité, passer commande et venir les retirer avant votre départ. Ils sont fournis sous vide avec un mode d’emploi pour les conserver et les réchauffer. En plus de manger du fait maison, c’est votre charge mentale qui vous remerciera.

lesdelicesdubeausite.be, simonis-etaldor.be

A lire aussi: Ski: 7 habitudes adoptées par les Belges cet hiver

Midi Libre
GARD_RHOD
vendredi 3 janvier 2025 437 words
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January 2, 2025 - Midi Libre (site web)

Achille, pixels ou graines... Derniers jours pour voir plusieurs expositions

Derniers jours pour voir plusieurs expositions, toutes trois à partager en famille... Au musée de la Romanité à Nîmes d'abord, où s'achève le formidable projet "Achille et la guerre de Troie" ce dimanche 5 janvier. Et en plus, comme c'est le premier dimanche du mois, la visite est gratuite !

Mythologie grecque En réunissant plusieurs pièces exceptionnelles, notamment des sarcophages prêtés par le Louvre, le commissaire de l'exposition Nicolas de Larquier prend prétexte d'une mosaïque découverte à Nîmes pendant les travaux du Jean-Jaurès représentant Achille à Skyros pour revisiter l'histoire de la guerre de Troie. Il mobilise une scénographie à la modernité jamais gratuite pour plonger au coeur de la mythologie grecque, avec ses héros, ses dieux vengeurs et ses grandes épopées. Les pas du visiteur sont accompagnés par une fresque numérique de Dominik Barbier. Au Pont du Gard, aussi l'exposition en cours se termine ce week-end. "Sous les pixels, la matière" explore les limites entre le réel et la fiction, le virtuel et le sensible, le naturel et l'artificiel... Avec leurs créations, Régina Silveira, Ana Maria Tavares, Mona Kim et Nicolas Tourte questionnent les perceptions à l'heure de la révolution numérique. Au programme, interrogations autour de la mémoire, découverte de nouveaux paysages, voyages célestes, déluges architecturaux ou immersion poétique dans la nature.

Graines voyageuses Un peu plus loin, à Maison Rouge, le musée des vallées cévenoles de Saint-Jean-du-Gard, l'exposition "Graines, une prodigieuse odyssée" de l'illustratrice Crushiform est visible jusqu'au 5 janvier. Là aussi, c'est gratuit ce dimanche. Parallèlement à son beau livre paru chez Gallimard, l'artiste livre le récit, en textes et en images, de la créativité de la nature qui permet aux graines de voyager par l'air, l'eau, le feu ou les toisons animales pour conquérir le monde et donner naissance à de nouvelles graines. Comme la nature, l'art peut être beau, intelligent et drôle. Stéphane Cerri [email protected] Un sarcophage prêté par le Louvre, représentant Achille à Skyros, comme la mosaïque nîmoise. M. ANISSET

L'Égypte aux Baux-de-Provence IMMERSION La passion des Français pour les pyramides dure depuis plus de deux siècles et l'épopée napoléonienne. L'exposition numérique immersive des Carrières des lumières aux Baux-de-Provence propose un voyage vers "L'Égypte des pharaons, de Kheops à Ramsès II", prolongé jusqu'au dimanche 12 janvier. Le programme est centré autour de la spiritualité antique, avec le miracle du Nil qui par ses eaux traversant le désert a donné naissance à l'une des civilisations les plus brillantes et fascinantes, par son architecture, sa mythologie, son artisanat... Le programme court prend la même direction ensoleillée avec "Les orientalistes, Ingres, Delacroix, Gérôme".

Le Télégramme (Bretagne) (site web)
Vannes, mardi 28 janvier 2025 560 words

« Je suis tombé amoureux de la Bretagne » : Varban Christov expose une vingtaine de toiles à Vannes

Depuis plus de 40 ans, l'artiste-peintre Varban Christov vit de sa passion à Vannes. Jusqu'au 1er mars, le Bulgare d'origine expose une vingtaine de toiles à la galerie Cécile Loiret. À 69 ans, le Breton d'adoption ne compte pas s'arrêter là et prévoit déjà de nouveaux tableaux.

« Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. » Pendant quelques instants, alors qu'il rentrait de son voyage annuel en Bulgarie, l'artiste-peintre Varban Christov a bien cru ne jamais pouvoir revoir ses oeuvres. « Mon avion devait atterrir à Nantes, mais à cause de la tempête Herminia, le pilote n'a pu poser l'avion. Heureusement, l'aéroport de Bordeaux a pu nous recevoir. »

Des oeuvres bretonnes, slaves et grecques

Après cette péripétie, c'est tout heureux que le Bulgaro-Breton a pu rentrer à Vannes : « Je suis tombé amoureux de la Bretagne. Au fil des années, la région m'a séduit car il y a une super qualité de vie. »

À 69 ans, Varban Christov entame sa quarantième année dans le Morbihan. « Je suis arrivé en 1985 pour rejoindre ma femme. Je ne connaissais pas la ville et j'étais dépaysé par rapport à la capitale de Sofia », confie l'artiste.

C'est un puriste, on peut le qualifier d'artiste contemporain et singulier.

C'est avec son diplôme en art et fort de plusieurs expositions réalisées en Bulgarie qu'il est arrivé en France à 29 ans. Malgré la barrière de la langue, le Bulgare s'accroche à sa passion en s'inspirant de la culture bretonne et de ses origines slaves. « J'admire les légendes de la région, comme celle de l'ankou (personnification de la mort en Bretagne). J'additionne cette croyance avec les fêtes folkloriques des Balkans, ainsi que les mythologies grecques à l'instar de la guerre de Troie ».

« Toutes mes réalisations racontent une histoire »

Grâce à ses peintures à partir d'huile sur toile, d'affiches ou de tissus de tente militaire, Varban Christov est vite devenu l'un des artistes les plus connus de Vannes. « C'est un puriste, on peut le qualifier d'artiste contemporain et singulier », précise Cécile Loiret, en charge de la galerie de Vannes où sont exposées les oeuvres du peintre jusqu'au 1er mars.

Plus d'une vingtaine de toiles de l'artiste sont exposées à la galerie de Cécile Loiret (à gauche). (Le Télégramme/Valentin Fleury)

Au total, plus d'une vingtaine de tableaux sont présents. « Toutes mes réalisations racontent une histoire. Je donne des indices aux spectateurs, mais ils sont libres d'interpréter mes oeuvres à leur manière », insiste le Vannetais.

Une association et des toiles au musée

En quarante années à Vannes, le Breton d'adoption s'est parfaitement intégré. « Je me suis fait de nombreux amis, cela m'a permis de fonder l'association Les Ailes du composé d'une trentaine d'artistes ». Une dizaine d'oeuvres du peintre sont régulièrement exposées au musée de Vannes

L'exposition de Varban Christov se tient jusqu'au 1er mars. (Le Télégramme/Valentin Fleury)

Cependant, le sexagénaire n'oublie pas pour autant son pays d'origine. « Je retourne tous les ans en Bulgarie, j'ai équipé mon ancien atelier pour travailler sur place. »

Varban Christov prépare déjà de nouveaux projets : « Je ne veux pas arrêter, j'ai fini deux dessins il y a quelques jours qui seront bientôt disponibles », sourit-il.

D'ici là, son exposition est accessible à tous à la galerie Cécile Loiret. De nouvelles toiles seront exposées à partir de ce mercredi 29 janvier.

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L'Équipe
vendredi 10 janvier 2025 68 words, p. 23

[OLYMPIAKOS...]

OLYMPIAKOS

Fournier, malade, absent à Munich

Leader de l'Euroligue, l'Olympiakos reçoit ce soir le Bayern Munich sans deux de ses hommes forts, touchés par la grippe. Evan Fournier et l'ailier grec Kostas Papanikolaou seront laissés au repos, selon les informations du journaliste grec Nikolaos Zervas. L'arrière français (32 ans) reste sur une série de bonnes performances en Euroligue, tournant à plus de 15 points de moyenne en décembre.

La Croix, no. 43113
Monde, lundi 6 janvier 2025 115 words, p. 12

Politique Mort de Costas Simitis, le socialiste qui fit entrer la Grèce dans l’euro

Résistant de la première heure contre la junte des « colonels » (1967-1974) et premier ministre grec durant huit ans (1996-2004), Costas Simitis, décédé dimanche 5 janvier à l’âge de 88 ans, a marqué l’histoire de son pays, notamment en œuvrant à son entrée dans l’euro en 2001. Né à Athènes le 23 juin 1936, Costas Simitis « a accompagné la Grèce dans ses grandes étapes nationales : l’entrée dans la zone euro et l’adoption de l’euro et l’entrée de Chypre dans l’Europe » , a relevé l’actuel premier ministre grec (conservateur) Kyriakos Mitsotakis dans un communiqué.

La Tribune (France), no. 8016
Régions, samedi 18 janvier 2025 585 words, p. 81

Agri-Food Tech, l'incubateur qui veut pousser l'innovation alimentaire

Maëva Gardet-Pizzo

Lancé en novembre dernier, l'incubateur Agri-Food-Tech accompagne des entreprises innovant dans la transition alimentaire. Feyrouz Tripotin, directrice adjointe en charge du développement de l'entrepreneuriat chez Kedge Business School, qui co-porte le projet, détaille les enjeux sur le plateau de Marseille Business*.

Stress thermique, besoins en irrigation plus importants, perturbations dans les périodes de croissance, absence de températures froides propices au repos des arbres fruitiers, asséchement des zones de pâturage... L'agriculture de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est, et sera à l'avenir, particulièrement impactée par le réchauffement climatique (lien : http://www.grec-sud.fr/article-cahier/les-articles-du-cahier-agriculture-et-foret/lagriculture-regionale-face-au-defi-climatique/risques-et-opportunites-pour-lagriculture-en-region-provence-alpes-cote-dazur/#:~:text=Les%20cultures%20seront%20directement%20touch%C3%A9es,%C3%A0%20une%20production%20plus%20faible.), avec des températures moyennes supérieures de 1,9 à 5,5°C à la fin du siècle, et jusqu'à +7°C l'été dans les scénario les plus pessimistes selon le Grec Sud (déclinaison régionale du Giec).

Il est donc essentiel d'adapter l'agriculture, tout en atténuant ses effets sur l'environnement : émissions de gaz à effet de serre mais aussi impact sur la biodiversité, consommation en eau, pollutions... Et l'innovation est un enjeu majeur que veut soutenir l'un des derniers arrivants dans l'univers marseillais des structures d'accompagnement des entreprises : l'incubateur Agri-food-tech.

Une coopération alliant innovation technologique, agronomique et sociale

A l'origine, la coopération entre trois acteurs du territoire marseillais : l'école de commerce Kedge Business School, la Cité de l'agriculture de Marseille, experte de la transition agricole et alimentaire, ainsi que l'incubateur spécialiste de l'économie sociale et solidaire, Intermade. « Nous sommes convaincus que l'innovation ne peut aujourd'hui plus se faire sans tenir compte des enjeux environnementaux et sociétaux. Kedge a l'habitude d'accompagner des entreprises innovantes sur la technologie et le digital mais l'enjeu est désormais de soutenir une innovation durable qui se pose la question de son utilité sociale et des enjeux écologiques ». Or l'économie sociale et solidaire offre différents modèles économiques capable de mieux prendre en compte ces sujets, modèles que les incubés seront donc encouragés à s'approprier.

Concrètement, Agri-food-tech « accompagne sur douze mois des entreprises déjà en activité, qui travaillent sur le sujet de l'agriculture et de l'alimentation durable », explique Feyrouz Tripotin.

« Nous leur donnons des formations collectives et leur proposons également des rendez-vous individuels pour travailler sur la gestion financière, le recrutement, la stratégie commerciale, les produits et services... ».

Des candidatures toujours ouvertes

Pour le moment, cinq entreprises sont accompagnées. Parmi elles, Fayo qui propose à la restauration collective des aliments végétaliens à partir de légumineuses locales : petit épeautre, lentilles, pois chiche dans la région Sud, tandis que d'autres recettes doivent être développées ailleurs, en fonction des terroirs. Feyrouz Tripotin cite aussi Néopousse, fermes urbaines de micro-pousses, pour l'heure essentiellement destinées à la restauration mais dont l'ambition est de s'imposer en grande distribution.

« Il reste encore cinq places pour cette première promotion, les candidatures sont toujours ouvertes ».

Une fois l'incubateur bien enclenché, « notre objectif est de mettre en lien ces entreprises avec nos étudiants pour changer les mentalités et les aider à prendre conscience des problématiques auxquelles nous devons répondre ». Et à terme, ajoute-t-elle, « nous avons envie de faire rayonner notre région qui a un vrai rôle à jouer sur l'agriculture. Nous sommes convaincues qu'en créant de l'innovation dans ce domaine, nous feront rayonner Marseille et sa région ».

Replay ici (lien : https://www.bfmtv.com/marseille/replay-emissions/marseille-business/marseille-business-du-mardi-14-janvier-un-incubateur-pour-des-projets-d-agriculture_VN-202501140765.html).

[Image : https://static.latribune.fr/2516133/agrifoodtech.jpg]

*Marseille Business est la chronique économique de BFM Marseille Provence et La Tribune, tous les mardis à partir de 17H45.

Les Echos, no. 24371
Idées, vendredi 3 janvier 2025 1054 words, p. 10

Comment le plus grand musée du monde opère sa mue contemporaine

Judith Benhamou

JUDITH BENHAMOU

Derrière sa façade classique de temple grec, le mythique Met de New York organise sa révolution silencieuse où dialoguent l'ancien et le moderne et où l'académique se mêle à la contextualisation des oeuvres. Et reste plus que jamais le symbole des rencontres culturelles.

C'est un des fleurons de la culture des Etats-Unis. C'est aussi le navire amiral des musées encyclopédiques, en compétition avec le Louvre pour la première marche des plus grands musées du monde. L'immense et incontournable Metropolitan Museum de New York est connu pour sa façade classique, datée de 1872, qui évoque un temple grec. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Il ne s'agit pas d'une belle endormie sous le poids des années et des collections. L'institution, qui abrite plus de 2 millions d'oeuvres, est conduite depuis 2018 par un conservateur autrichien aux immenses ambitions, Max Hollein, 55 ans.

Aujourd'hui, le Met se dirige vers un avenir plein de révolutions. D'abord parce que le musée est encore en train de s'agrandir. En 2030 ouvrira une aile consacrée à l'art moderne et contemporain de 7.430 mètres carrés dessinée par la jeune architecte mexicaine Frida Escobedo. Coût de l'opération : 550 millions de dollars, financés par des donations privées. Mais aussi parce que l'organisation des collections permanentes est bouleversée, à l'image des galeries de tableaux occidentaux qui font dialoguer anciens et modernes tel Le Greco et Picasso.

Cette année, sera dévoilée l'aile Rockefeller rénovée, consacrée aux Amériques précolombiennes, à l'Océanie et à l'Afrique, suivi par le département consacré aux collections du Proche-Orient.

Max Hollein a des idées que n'aurait jamais eu le directeur d'un musée il y a dix ans. En guise d'introduction à notre entrevue (1), il raconte que lors de son entretien de recrutement, les tout-puissants membres du conseil d'administration, les trustees qui financent le musée, lui ont posé une question piège : « Apprenez-nous quelque chose que nous ne connaissons pas sur les collections du Met. »

A rebours des conventions

Le conservateur autrichien leur a alors offert une réponse presque plus déroutante que leur demande : « Ce que vous ne savez certainement pas, c'est que la moitié de la collection ne dit pas la vérité. Parce que l'art est un moyen utilisé comme propagande, pour un objectif spécifique. » Il s'explique : « Bien sûr, nous n'offrons pas un mensonge aux visiteurs. D'abord l'art est beau. La vision des oeuvres d'art est une expérience extraordinaire. Mais leur production est sous-tendue par des objectifs complexes liés à l'économie, à la politique… A nous d'indiquer comment le regarder sous différents points de vue. Cela me fait penser au film 'Rashomon', d'Akira Kurosawa, qui raconte quatre angles différents d'une même histoire. Les quatre récits sont vrais et pourtant ils ne se ressemblent pas. » Max Hollein est un historien de l'art qui a des visions, souvent à rebours de la convention et toujours politiques. « Le musée de mes rêves est à l'opposé de ce dont on fait l'expérience aujourd'hui dans le monde, une montée du nationalisme. Je rêve d'un musée global qui permettrait aux humains de se comprendre entre eux, qui relierait les cultures du monde. »

La découverte en flânant

Au regard de certaines études qui montrent les comportements dans ces institutions, le directeur du Met garde espoir quant à l'impact du musée sur l'esprit de ses visiteurs : « La durée d'attention accordée à la lecture d'un journal ou au visionnage d'un film a très sensiblement diminué dans les dernières années. A contrario, le temps consacré à la visite dans un musée est identique à ce qui se pratiquait dans le passé. »

Son portrait idéal de l'arpenteur du Met serait un flâneur « à la Marcel Proust », qui se perdrait dans les salles, en profiterait pour faire des découvertes et pourquoi pas changer d'avis sur tel ou tel sujet. Hollein croit aussi à l'impact du musée à travers sa forme numérique : « Lorsque je suis arrivé ici j'ai été félicité par plusieurs Autrichiens qui en parlaient comme de leur musée favori. Pourtant, je le sais, ils étaient venus à New York seulement deux fois peut-être. Ce qu'ils aiment c'est ce que symbolise le Met, un lieu de rencontres culturelles. »

A rebours des conventions, Hollein n'a aucune idée préconçue de ce que seraient une haute et une basse culture. Et lorsqu'on le questionne sur ses dernières découvertes muséales, il évoque, à Séoul, le musée de la K-pop. « J'ai été impressionné par leur usage de la technologie numérique qui fait passer en douceur d'un objet unique, bien mis en valeur, à un environnement immersif. Même les distributeurs de boissons font partie de la narration. Et ce musée consacré à la culture pop ouvre son récit sur un livre : 'Le Loup des steppes', d'Hermann Hesse. »

Contexte social et politique

Il poursuit : « Il faut que nous arrivions à faire comprendre comment le passé nourrit le présent. Comment l'art contemporain est connecté au passé. Nous devons élargir nos centres d'intérêt et adopter le principe de la complexité comme une priorité. Les oeuvres d'art devraient et doivent être contextualisées. Ainsi une belle peinture de Madone doit être comprise et présentée dans son contexte social et politique.

Nombre de nos expositions et présentations de collections ont commencé à aller dans cette direction de manière significative. Nous avons par exemple en ce moment une exposition consacrée à l'influence de l'Egypte sur les artistes noirs. Nous venons aussi de réaliser une exposition sur la Harlem Renaissance ; l'influence des artistes de Harlem sur le modernisme. Elle a eu un grand succès. Il faut que nos visiteurs aient la sensation qu'ils peuvent être en contact avec une multitude d'histoires, de perspectives, de cultures. »

Cependant, le directeur du Met n'entend pas supprimer les sujets classiques : « Nous venons d'inaugurer une exposition sur l'art à Sienne en 1300. Elle obéit parfaitement à la tradition académique du Met. » Il conclut : « Je suis arrivé à New York il y a six ans et demi. Depuis lors il y a eu l'assassinat de George Floyd, le développement du mouvement Black Lives Matters… Une nouvelle réflexion sur l'histoire de l'Amérique. En tant qu'Autrichien je connais l'importance qu'il y a à se reconnecter à sa propre histoire. »

(1) L'interview a été réalisée avant l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.

Judith Benhamou

Biba (site web) - BIBA
samedi 1 février 2025 - 04:37:51 -0000 564 words

Oh le faux ami ! Ce yaourt qu'on pense sain est aussi calorique que deux tranches de camembert !

Laura Guigou

Si vous souhaitez garder la ligne, il va falloir arrêter de mettre ce yaourt dans votre panier de courses

Chaque seconde, les Français consomment 30 kilos de yaourt, soit environ 1 million de tonnes par an. Et les industriels ne s'y trompent pas, yaourts au lait de vache ou de brebis, Skyr ou petits suisses, yaourt grec ou fromage blanc, le choix ne manque pas. Mais tous ne se valent pas en termes nutritionnels selon que l'on veut faire le plein de calcium, de protéines ou de minéraux. Et si vous cherchez à tout prix à limiter les matières grasses, alors il vous faudra éviter ce faux ami.

Quel yaourt pour faire le plein de protéines ?

Si vous cherchez à augmenter votre masse musculaire, c'est le yaourt grec que vous devez privilégier. Avec 17 grammes de protéines par portion de 100 grammes, il constitue la meilleure option. De plus, les probiotiques présents dans le yaourt grec contribuent à maintenir une digestion saine, ce qui est essentiel pour une absorption optimale des nutriments dont les protéines.

Les médecins recommandent également le Skyr. Originaire d'Islande, il se distingue par sa teneur élevée en protéines, avec environ 10 à 12 grammes pour 100 grammes de produit. Cela le rend significativement plus riche en protéines que le lait, le yaourt nature et même le fromage blanc, qui ne contiennent que 6 à 8 grammes de protéines pour 100 grammes.

Le plein de calcium

Le calcium est essentiel pour prévenir l'ostéoporose et intervient dans de nombreux mécanismes de l'organisme tels que la contraction musculaire, la coagulation sanguine et la conduction nerveuse. Pour faire le plein de calcium, ce sont les yaourts et fromages blancs à base de lait de brebis ainsi que quelques fromages blancs de vache enrichis que vous devez consommer en priorité. Ce sont en effet les plus riches avec entre 20 et 30% des besoins en calcium pour 100 grammes.

Les yaourts au lait de vache ou de chèvre apportent entre 15 et 20% des besoins en calcium pour 100 grammes tandis que les faisselles représentent 16% des besoins en calcium pour 100 grammes. Les fromages blancs de vache peu gras et non enrichis ainsi que les Skyrs comblent entre 14 et 16% des besoins en calcium pour 100 grammes et les petites suisses représentent 13% des besoins en calcium pour 100 grammes. Soit le bilan le plus faible de tous les types de yaourts.

Le yaourt le plus riche en matières grasses

Les produits laitiers et les yaourts, tout particulièrement, présentent des différences notables en termes de teneur en matière grasse, selon l'analyse d'UFC Que Choisir. Les produits étiquetés 0% doivent évidemment être privilégiés quand on cherche à perdre du poids. Ils sont suivis par le Skyr allégé, qui présente également des teneurs très faibles en matières grasses.

À l'inverse, certains yaourts, se caractérisent par une teneur en matière grasse plus élevée. Le yaourt de vache partiellement écrémé, le yaourt de vache au lait entier et le yaourt de chèvre au lait entier sont parmi ceux-là. Le fromage blanc de brebis, le fromage blanc de chèvre et le petit suisse sont les plus gras, avec le petit suisse qui compte en moyenne 140 calories pour 100 grammes. Ces boites minuscules sont donc de véritables faux-amis de la ligne.

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Bulletin Quotidien
Vingt-quatre heures, jeudi 16 janvier 2025 155 words

Dans le monde

[Grèce : Le Premier ministre grec Kyriakos...]

Grèce : Le Premier ministre grec Kyriakos MITSOTAKIS a proposé la nomination du président du Parlement Konstantinos TASSOULAS, issu de son parti de droite Nouvelle-Démocratie, au poste essentiellement honorifique de président de la République, auquel il succèdera à Mme Katerina SAKELLAROPOULOU, dont le mandat de cinq ans expire d'ici la mi-mars. La candidature de cet ancien avocat doit être soumise le 25 janvier au vote du Parlement et rassembler une majorité d'au moins 200 voix sur les 300 députés lors d'un premier tour. Si ce seuil n'est pas atteint, d'autres votes sont prévus avec une majorité requise moins importante. Nouvelle Démocratie ne dispose que d'une courte majorité de 155 députés, mais de petits partis nationalistes et certains élus indépendants pourraient également soutenir la nomination de M. TASSOULAS. Un choix critiqué par la gauche qui déplore que M. MITSOTAKIS aille à l'encontre de la tradition de nommer une personnalité n'étant pas issue de la formation au pouvoir.

Libération
lundi 6 janvier 2025 67 words, p. 15

AUTRE

Mort de l'ex-Premier ministre grec Costas Simitis, symbole d'une gauche réformiste

AUTRE

C'est un chapitre particulier de l'histoire du socialisme grec qui se referme. Agé de 88 ans, celui qui fut à la tête du gouvernement entre 1996 et 2004 reste associé à l'entrée de son pays dans la zone euro et à ses tentatives de modernisation de l'économie, près de dix ans avant une crise historique.

Ouest-France
Rennes Nord-Ouest; Rennes Sud-Est; Rennes
Edition Rennes, mercredi 22 janvier 2025 950 words, p. OF Rennes Nord-Ouest_10

[Concerts et spectacles...]

Concerts et spectacles

Traces de danse, par Marie Houdin

Funk. Les Champs libres invitent Marie Houdin. Proposition en partenariat avec le festival Waterproof.

Mercredi 22 janvier, 12 h 30 à 13 h 30, Les Champs libres, auditorium, 10, cours des Alliés. Gratuit. Contact : 02 23 40 66 00, [email protected] , www.leschampslibres.fr

O Sole Mio par Tintamarre de Rennes

Théâtre. Comédie sociale. Entre courette et cimenterie en démolition, dans un quartier de Marseille, une femme et un homme renaissent à l'amour et à la vie sous l'œil bienveillant de leur petit monde.

Vendredi 24 janvier, 20 h 30 à 22 h, Adec, maison du théâtre amateur, 45, rue Papu. Tarifs : 7 €, réduit 4 €. Contact : 02 99 33 20 01, [email protected] , adec-theatre-amateur.fr

Building Opus#6 - Séance d'écoute de la symphonie

Contemporain. Venez découvrir la Symphonie Building, composée par Fabrizio Rat, lors d'une séance d'écoute à Baud-Chardonnet.

Dimanche 26 janvier, 15 h à 17 h, Baud-Chardonnet Ecoles Créatives, 50 rue Jules-Andrade. Gratuit. Contact : [email protected] , www.arsnomadis.eu

Ecoute de l'œuvre symphonique finale Building - Baud Chardonnet, Rennes

Contemporain. Découvrez l'oeuvre symphonique finale «Building» dans le quartier Baud-Chardonnet à Rennes. Enregistrée avec 35 musiciens de l'ONB et 5 ouvriers avec leurs perceuses, truelles, scie et marteaux.

Dimanche 26 janvier, 15 h à 17 h, Ecoles Créatives, 50, rue Jules-Andrade. Gratuit. Inscription avant le 26 janvier. Contact : 09 81 11 71 16, [email protected]

Orchestre National de Bretagne - [Piccolo] Les héritiers de Bach

Classique. Les concerts Piccolo sont des concerts pédagogiques d'une heure conçus pour toute la famille, dès 7 ans. Au programme, découverte du clavecin avec Jean-Sébastien Bach et Carl Philipp Emmanuel Bach.

Mercredi 29 janvier, 18 h à 19 h, Opéra, place de la mairie. Tarif : Adultes 10€, - 12 ans 5€. Contact : 02 99 27 52 75, [email protected] , orchestrenationaldebretagne.bzh

Culture et idées

Fromages antiques : à la recherche des fromages disparus

Conférence histoire. Par Dominique Frère, professeur d'histoire et archéologie de la Méditerranée antique à l'Université Bretagne Sud. Réservée aux adhérents de l'Université du temps libre.

Mercredi 22 janvier, 14 h 30, maison des associations, 6, cours des Alliés. Gratuit. Contact : 02 99 35 04 24, [email protected] , www.utlrennes.fr

Le collectif Quartiers en couleurs expose au TZ'A

Exposition. Le festival des talents z' anonymes regroupant le travail artistique d'habitants du quartier Rennes Nord Est.

Du mercredi 22 janvier au jeudi 6 février, centre social de Maurepas Simone Iff, 12 bis, rue Guy-Ropartz. Gratuit. Contact : 02 99 27 48 27, [email protected]

Les métiers au service du patrimoine, regards croisés

Conférence histoire. Regards croisés entre transmission familiale et passion. Une table ronde à 3 voix, H. Perrin architecte, S. Rault maître verrier, C. Evelin orfèvre.

Jeudi 23 janvier, 18 h à 20 h, salle du Pélican du Jeu de Paume, 12, rue Saint-Louis. Gratuit. Contact : [email protected]

La coopération franco-allemande en matière d'affaires étrangères

Conférence sciences humaines. À l'occasion de la Journée franco-allemande, nous avons le plaisir de vous inviter à une conférence exceptionnelle sur la coopération franco-allemande en matière d'affaires étrangères.

Vendredi 24 janvier, 18 h 30 à 21 h, 35, rue Saint-Mélaine. Gratuit. Contact : 02 99 63 41 97, 02 99 63 41 97, [email protected] , centre-franco-allemand-rennes.fr

Annonce

AGB Kalimera : les parfums dans l'Antiquité grecque

Conférence histoire. Organisée par l'association grecque de Bretagne Kalimera.

Samedi 25 janvier, 15 h, salle Jean-Marie Vianney, 1, place d'Erlangen. Gratuit. Contact : [email protected]

Ciné rencontre

« Terrasse commune »

Ciné-débat. Dans le cadre du festival des films positifs, Ciné'thique (1 et 2 février à Noyal-Châtillon. Échanges avec le réalisateur Vincent Robinot. Réservation conseillée. Organisation la Bonne assiette.

Dimanche 26 janvier, 18 h à 19 h 30, Cinéma Arvor, 11, rue de Chatillon. Payant. Contact : www.bonneassiette.org/prochainement.html

« Démocratie en péril : symptômes et remèdes possibles » par Vincent Pons

Conférence sciences humaines. Conférence en duplex de Boston avec Vincent Pons, professeur à Harvard et meilleur jeune économiste 2023.

Jeudi 30 janvier, 15 h 30, Campus The Land - Atrium, 39, rue Fernand Robert. Gratuit. Contact : 02 99 59 34 94, [email protected] , www.the-land.bzh/campus

Convivialité et partage

Repas participatif du jeudi 23 janvier

Repas social et solidaire.

Jeudi 23 janvier, 18 h à 22 h, Centre paroissial Saint-Jean-Marie Vianney, place d'erlangen. Tarif : libre. Inscription avant le 23 janvier. Contact : 07 53 14 20 39, [email protected] , militambouilleasso.org

Aide au numérique

Rencontre. Des jeunes en service civique présents pour répondre à vos questions sur l'utilisation des outils numériques. Association Unis-Cité. Créneaux de 45 minutes. Sur inscription.

Mercredi 29 janvier, 14 h à 17 h 15, maison des aînés et des aidants, 34, place du Colombier. Gratuit. Contact : 02 23 62 21 45, [email protected]

Voyage au fil de l'encre

Rencontre. Suite à son séjour en Chine à l'été 2024, Laetitia Ayrault présentera un film, des dessins et des photographies réalisés lors de son séjour. La projection sera suivie d'un pot du Nouvel an.

Mercredi 29 janvier, 19 h, institut Confucius de Bretagne, 17, rue de Brest. Gratuit. Contact : www.confucius-bretagne.org

Repas participatif du jeudi 30 janvier 2025

Repas social et solidaire.

Jeudi 30 janvier, 18 h à 22 h, centre paroissial Saint-Jean-Marie Vianney, place d'Erlangen. Tarif : libre. Inscription avant le 23 janvier. Contact : 07 53 14 20 39, [email protected] , militambouilleasso.org

Loisirs et sports

Les Puces du jeudi

Brocante. Tous les jeudis matin. Environ 25 brocanteurs professionnels sont présents et proposent bibelots, objets anciens et insolites, meubles, tableaux, bijoux, vintage, etc.

Jeudi 23 janvier, 8 h à 13 h, autour des halles centrales, boulevard de la Liberté. Gratuit. Contact : 06 33 23 28 28.

Ouest-France
Vannes
Vannes, samedi 25 janvier 2025 199 words, p. OF Vannes_13

Prom’nons nous va régaler le jeune public

C’est parti pour le festival jeune public Prom’nons nous  dans le pays de Vannes. Ce week-end, les enfants en prendront plein les yeux. Avec au programme deux spectacles.

Woooooooool

Avec l’humour et l’absurde qui les caractérisent, les artistes du Bob théâtre proposent un voyage dans un monde convoquant des créatures bizarres qui peuplent nos histoires pour évoquer les peurs et les transformations qui nous aident à grandir. Dès 4 ans.

Samedi, à 10 h 30, au Dôme à Saint-Avé. Tarif : 5 €. Contact : 02 97 44 44 66. Réservations : www.ledome.bzh.

Kosmos

Les compagnies Entre Chiens et Loups et Ceux qui marchent proposent Kosmos . Le spectacle revisite la cosmologie grecque par l’entremise de deux comédiennes qui jouent aux démiurges transformistes en appuyant le récit d’une multitude d’objets et d’accessoires. Dès 7 ans.

Samedi, à 16 h, au Vieux-Couvent, à Muzillac. Dimanche , à 17 h, au centre culturel L’Hermine, à Sarzeau. Tarif : 5 €. Contact : 02 97 48 29 40. Réservations : www.lhermine.bzh.

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 1656 words

Épiphanie : qui étaient les rois mages??

Accueil Rechercher Se déconnecter Abonné MME NUMEN SERVICES SCE CISION [email protected] N° abonné : J3934102 Offre papier Premium Echéance 31 décembre 2998 Je me réabonne Accéder au kiosque numérique Accéder à mon espace abonné Gérer mes newsletters Boutique Lire l’hebdo Faire un don Mon compte Actualité ACTUALITE Société Géopolitique Écologie Solidarité Sciences Christianisme CHRISTIANISME Témoignage Église Bible Idées IDÉES Édito Chronique Débat Histoire Modes de vie MODES DE VIE Spiritualité Sens et santé Psycho Famille Loisirs Culture CULTURE Cinéma Littérature Spectacles Exposition Musique Télévision Services Voyages Évènements Amis de La Vie Guide Saint Christophe Petites annonces Boutique À propos Qui sommes-nous ? 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Propos recueillis par Sophie Lebrun Publié le 04/01/2017 à 17h17, mis à jour le 02/01/2025 à 10h17 • Lecture 3 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'epiphanie-qui-etaient-les-rois-mages', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Quand Matthieu, dans son évangile – le seul qui parle de cet épisode de la vie de Jésus –, raconte la venue des «?mages?» chez la Sainte Famille, il veut souligner que les païens les plus sages sont venus adorer le tout jeune Messie des Juifs. Au IIIe siècle déjà, Tertullien explique que certains les prennent pour des rois (mais lui n’y croit pas). Ensuite, on en a fait une sorte de modèles des rois de la Terre. Certaines représentations de l’époque paléochrétienne (V-VIe siècle) montrent l’étoile que suivent les mages dessinée comme le chrisme signifiant ainsi que les mages étaient les précurseurs des saints empereurs chrétiens vénérant le vrai Dieu, à l’image de l’empereur Constantin. Le Moyen Âge insista beaucoup sur cette qualité royale, tout particulièrement dans les pays allemands. Ce n’est pas un hasard : la dynastie régnant à l’époque sur le Saint-Empire germanique, les Hohenstaufen, s’identifiait à ces rois pieux. Frédéric Barberousse rapporta d’ailleurs leurs reliques et les déposa dans une splendide châsse à Cologne. Et étaient-ils vraiment trois?? Le texte ne dit pas combien ils étaient, mais indique qu’il y a trois présents offerts à Jésus : l’or, l’encens et la myrrhe. Pour autant, dans les représentations artistiques des mages, ils ont pu être deux ou quatre. Cela dépendait de la manière dont le monde était perçu à l’époque. Par exemple, aux XIV-XVe siècle, le monde se divisait en quatre parties et les mages, représentants de toutes les contrées de la Terre, étaient alors quatre. Au Mexique, dans certains lieux, ils sont même cinq, comme les continents de la Terre. Gaspard, Melchior et Balthazar : d'où viennent ces noms?? La première attestation de ces noms se trouve dans un manuscrit, écrit par un moine mérovingien au VIe siècle. Mais a-t-il créé la tradition... ou ne fait-il que l’écrire alors qu’elle préexiste dans la pratique?? On ne sait pas. Un autre texte, au VIIIe siècle, l’ Excerpta latina Barbari , les nomme Gaspard, Balthazar et Melchior. Cette source, présentée comme une autorité, a fixé la tradition. Pourquoi ces noms-là?? Balthazar rappelle le livre de Daniel, dans l’Ancien Testament. Melchior est un nom assyrien qui signifie «?mon roi est ma lumière?». Pour Gaspard, par contre, il n’existe pas de raison connue ou trouvée. Dans la Légende dorée , Jacques de Voragine, dominicain archevêque de Gênes au XIIIe siècle et grand spécialiste des saints, leur donne trois noms à chacun, l’un en grec, l’autre en latin et enfin un dernier en hébreu : Caspar est alors aussi Appellius et Galgalat?; Balthasar est Amérius et Malgalat?; Melchior est Damascus et Sarathin. Que sont devenus les mages après avoir rencontré Jésus?? L’Évangile de Matthieu est bien le seul texte du Nouveau Testament qui raconte cette visite extraordinaire à Jésus nouveau-né. On sent que cet épisode est écrit et composé pour répondre aux oracles annonçant que les nations et les rois de la terre viendront adorer le Messie (Isaïe 45 et Psaume 72). Le texte dit ensuite qu’ils partent en empruntant «?un autre chemin?». Dans les régions orientales, cela a donné lieu à de multiples traditions locales. Une grande dévotion pour les trois mages s’est développée. C’est un processus que l’on voit régulièrement : quand des personnages viennent d’une région, leur histoire est utilisée pour christianiser le lieu. On ne sait pas ce que deviennent les mages après leur rencontre avec Jésus, mais une manière de s’approprier la tradition en Syrie, en Perse, au Moyen-Orient a été, sans support historique, de s’appuyer sur ces mages rapportant la Bonne Nouvelle. Notre sélection d'articles sur le même sujet Galette des rois : un couple de boulangers imagine une fève originale pour sauver l’église du village Épiphanie : les Rois mages, personnages entre histoire et légende Méditation biblique : Une confiance qui fait confiance La galette “qui va bien“, avec la fève “qui va bien“ L'Épiphanie, fête de la Lumière L'Épiphanie expliquée aux enfants Christianisme Propos recueillis par Sophie Lebrun Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. S'inscrire Dans la même rubrique Comment s'organisent la spiritualité et la résistance des chrétiens de Palestine ? 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La Croix (site web)
Actualité Dépêches, lundi 13 janvier 2025 660 words
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Open d'Australie: Sinner patient, Swiatek et Gauff expéditives au 1er tour

AFP

Tenant du titre à Melbourne, le N.1 mondial Jannik Sinner s'est montré appliqué pour battre lundi le Chilien Nicolas Jarry au premier tour de l'Open d'Australie, Iga Swiatek (2e) et Coco Gauff (3e) s'imposant plus rapidement au cours d'une journée riche en affiches.

Sinner vient à bout de Jarry, Tsitsipas déjà sorti

Débuts maîtrisés pour le tenant du titre: le N.1 mondial Jannik Sinner, qui disputait lundi à Melbourne le premier match de sa saison 2025, a dominé en trois sets le Chilien Nicolas Jarry (36e), au premier tour.

L'Italien de 23 ans, vainqueur 7-6 (7/2), 7-6 (7/5), 6-1 en 2h40, rejoint au 2e tour son dauphin au classement ATP Alexandre Zverev (2e), qualifié dès dimanche. Le N.3 mondial Carlos Alcaraz doit aussi entrer en lice lundi, contre le Kazakh Alexander Shevchenko (77e).

Sur une Rod Laver Arena baignée de soleil, le double vainqueur en Grand Chelem (Open d'Australie et US Open 2024) s'est heurté à une résistance farouche de Jarry pendant deux sets, avant d'enfin parvenir à le breaker au début de la troisième manche et de dérouler ensuite.

Finaliste à Melbourne en 2023, le Grec Stefanos Tsitsipas (12e) a en revanche été éliminé dès son entrée en lice, cueilli à froid par le jeune Américain Alex Michelsen, 42e mondial à 20 ans et vainqueur en quatre sets: 7-5, 6-3, 2-6, 6-4.

Le Grec Stefanos Tsitsipas face à l'Américain Alex Michelsen au premier tour de l'Open d'Australie, à Melbourne, le 13 janvier 2025 / WILLIAM WEST / AFP

Au sortir d'une saison 2024 décevante, Tsitsipas a subi lundi son élimination la plus précoce à Melbourne depuis 2018, où il s'était aussi incliné au premier tour contre le Canadien Denis Shapovalov.

« Je n'ai pas réussi à jouer de la manière que j'espérais cette année », n'a pu que constater le Grec, frustré d'avoir « beaucoup trop de temps pour récupérer » avant son prochain match officiel.

L'Américain Frances Tiafoe (16e) a également souffert contre le Français Arthur Rinderknech mais a émergé au bout d'une bataille de cinq sets longue de plus de quatre heures.

Après la qualification de Sinner, le décuple vainqueur de l'Open d'Australie Novak Djokovic est attendu sur la Rod Laver Arena aux environs de 19h00 (09h00), pour un duel contre l'Américain Nishesh Basavareddy (107e).

Gauff et Swiatek passent sans encombre

Deuxième joueuse mondiale, Iga Swiatek n'a guère perdu de temps au premier tour, s'imposant 6-3, 6-4 en 1h20 contre la Tchèque Katerina Siniakova (50e).

La Polonaise défiera au prochain tour la Slovaque Rebecca Sramkova (49e), tombeuse lundi de l'Américaine Katie Volynets (60e) sur le score de 3-6, 6-2, 6-2.

La Polonaise Iga Swiatek pose avec des fans après sa victoire face à la Tchèque Katerina Siniakova au premier tour de l'Open d'Australie, à Melbourne, le 13 janvier 2025 / WILLIAM WEST / AFP

La N.3 mondiale Coco Gauff a également connu lundi un 1er tour sans histoires. Dans un duel 100% américain, la Floridienne de 20 ans a battu 6-3, 6-3 sa compatriote Sofia Kenin (74e), lauréate du tournoi en 2020.

Après cette entrée en matière réussie sur la Rod Laver Arena, Gauff affrontera au deuxième tour la Britannique Jodie Burrage (173e), qui a écarté en deux sets 6-2, 6-4, la qualifiée française Léolia Jeanjean (149e).

Avec la qualification dès dimanche de la double tenante du titre Aryna Sabalenka (1re) et de la finaliste 2024 Zheng Qinwen (5e), toutes les membres du top 5 ont pour l'instant validé leur billet pour le 2e tour, en attendant l'entrée en lice de Jasmine Paolini (4e) mardi.

Sixième mondiale, l'Américaine Jessica Pegula a débuté son tournoi lundi vers 17H15 à Melbourne (07h15). La finaliste du dernier US Open affronte au premier tour l'Australienne Maya Joint (105e).

Sur la Rod Laver Arena, la journée se terminera par le duel entre la double lauréate de l'Open d'Australie Naomi Osaka (2019, 2021) et la Française Caroline Garcia, gagnante des Finales WTA en 2022.

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La Croix (site web)
Actualité Dépêches, mercredi 15 janvier 2025 782 words
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De Fonseca à Mensik, la "NextGen" sort les griffes à l'Open d'Australie

AFP

Moins de 21 ans et déjà bourrés de talent: de Joao Fonseca (18 ans) à Jakub Mensik (19 ans) en passant par Alex Michelsen (20 ans), la « NextGen » du tennis mondial a scalpé plusieurs têtes de série à l'Open d'Australie.

. Fonseca en route vers le sommet

Vainqueur fin décembre des Finales NextGen de l'ATP, le tournoi qui a réuni à Djeddah (Arabie Saoudite) les huit meilleurs joueurs de moins de 21 ans de la saison écoulée, Joao Fonseca est depuis inarrêtable.

En neuf rencontres disputées en 2025, le Brésilien n'a concédé aucun set et son premier tour de l'Open d'Australie, face au 9e mondial Andrey Rublev, n'a pas échappé à la règle. Issu des qualifications, Fonseca s'est imposé mardi 7-6 (7/1), 6-3, 7-6 (7/5).

« La manière dont il a joué son premier match en Grand Chelem, contre son premier Top 10, c'est incroyable », a réagi mercredi le N.3 mondial Carlos Alcaraz.

Le Brésilien Joao Fonseca pendant son match face au Russe Andrey Rublev au premier tour de l'Open d'Australie, à Melbourne, le 14 janvier 2025 / WILLIAM WEST / AFP

Mercredi, le Brésilien a reçu l'onction de la star Novak Djokovic, impressionné par « tout ce qu'il a fait depuis un an. »

« J'adore la façon dont il joue les points importants. Il est courageux, il frappe très proprement, c'est un joueur complet », a ajouté le lauréat de 24 tournois du Grand Chelem, voyant en Fonseca l'héritier de Gustavo Kuerten, triple vainqueur de Roland-Garros (1997, 2000, 2001).

Face à Rublev, le 112e joueur mondial a notamment impressionné par la puissance de ses frappes, avec par exemple un coup droit gagnant asséné à 181km/h, le plus rapide depuis le début du tournoi.

« C'est quelqu'un que je vais devoir surveiller. Ce n'est que le début de l'année, qu'une victoire dans un match en Grand Chelem, mais il va bientôt falloir inscrire +Joao Fonseca+ sur la liste des meilleurs joueurs du monde », a prévenu Alcaraz.

. Michelsen et Mensik sur leur lancée

L'Américain Alex Michelsen après sa victoire contre le Grec Stefanos Tsitsipas au premier tour de l'Open d'Australie, à Melbourne, le 13 janvier 2025 / WILLIAM WEST / AFP

42e joueur mondial, Alex Michelsen avait déjà atteint le troisième tour à Melbourne en 2024, éliminé par Alexander Zverev. Cette année, il a frappé fort d'entrée éliminant le Grec Stefanos Tsitsipas, tête de série N.11, en quatre sets (7-5, 6-3, 2-6, 6-4).

« C'est peut-être un tournoi qui me porte chance. C'est le seul endroit où j'ai atteint le troisième tour en Grand Chelem ou en Masters 1000 », a souligné Michelsen après sa victoire, lui qui avait déjà battu le Grec à Tokyo en septembre dernier.

Avec un deuxième tour à sa portée face à l'invité australien James McCabe (258e), l'Américain de 20 ans peut espérer égaler sa performance de l'an dernier.

D'un an son cadet, Jakub Mensik (48e) avait rejoint le troisième tour de l'US Open 2024, après avoir éliminé le Canadien Félix Auger-Aliassime (23e) au premier tour.

Le Tchèque Jakub Mensik au deuxième tour de l'Open d'Australie face à Casper Ruud, à Melbourne, le 15 janvier 2025 / Adrian DENNIS / AFP

A Melbourne, le Tchèque a lui aussi fait parler sa puissance et ses qualités physiques pour s'imposer face au Norvégien Casper Ruud (6e) mercredi en quatre sets 6-2, 3-6, 6-1, 6-4, et égaler sa performance de l'été dernier à Flushing Meadows.

« C'est formidable qu'il y ait toujours du sang neuf. On peut voir que le tennis évolue, qu'il y a des nouveaux noms dans les tournois », s'est félicité Mensik, se disant également poussé par les performances « de Joao, d'Alex et des autres de la NextGen ».

. 7/8 au premier tour

Avec sept des huit joueurs présents aux Finales NextGen représentés au premier tour de l'Open d'Australie, la nouvelle génération du tennis mondial était au rendez-vous à Melbourne.

Comme Mensik, le Français Arthur Fils (20 ans, 21e mondial) s'est qualifié mercredi pour le troisième tour pour la première fois de sa carrière à Melbourne après sa victoire face à son compatriote Quentin Halys (74e).

L'Américain Nishesh Basavareddy au premier tour de l'Open d'Australie face à Novak Djokovic, à Melbourne, le 13 janvier 2025 / DAVID GRAY / AFP

Jeudi, l'Américain Learner Tien (19 ans, 121e) tentera également de rallier le troisième tour, mais aura fort à faire face à Daniil Medvedev (5e), finaliste de trois des quatre dernières éditions de l'Open d'Australie.

Éliminé d'entrée par Djokovic (7e), décuple vainqueur à Melbourne, Nishesh Basavareddy (19 ans, 107e) n'a pas démérité, arrachant le premier set à l'ogre serbe.

Le Chinois Shang Juncheng (19 ans, 50e) a lui jeté l'éponge après un set et demi face à Alejandro Davidovich, blessé.

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Biba (site web) - BIBA
dimanche 5 janvier 2025 - 06:03:52 -0000 547 words

voici les deux aliments à consommer quotidiennement pour perdre sa brioche

Laura Guigou

Pour retrouver un ventre plat, au petit-déjeuner, consommez ces deux aliments dont les bienfaits sont vantés par les nutritionnistes

Les fêtes de fin d'année sont bien souvent synonymes d'une légère prise de poids. Pour perdre ces petits kilos en trop, il n'y a plus de temps à perdre, c'est dès aujourd'hui qu'il faut s'y mettre. Et comme un régime efficace commence dès le petit déjeuner, pourquoi ne pas ajouter à votre panier de courses ces deux aliments qui vont vous permettre d'avoir le ventre plat dont vous avez toujours rêvé ?

Les ennemis d'un ventre plat

Toutes les études le montrent, le ventre est la principale source de complexes chez les femmes. On le trouve en effet toujours trop gros, trop flasque ou pas assez sculpté. Et c'est bien souvent l'alimentation qui est en cause. Certains aliments, que l'on pense sains, sont en fait de véritables ennemis du ventre plat. C'est le cas notamment des jus de fruits. Très riches en sucre, ils favorisent le stockage des graisses. Si vous voulez faire le plein de vitamines le matin, croquez directement un fruit.

Pour le petit-déjeuner, les céréales industrielles sont très souvent présentes sur les tables. Mais c'est une erreur selon les nutritionnistes. Extrêmement riche en sucre, gras et sel, un bol 100g de céréales apporte déjà plus de 400 calories. Elles vont donc provoquer une accumulation de graisses sur le bas du ventre et ruiner tous vos rêves d'avoir un ventre plat.

Quels aliments pour le petit-déjeuner ?

Si vous voulez faire le plein d'énergie sans pour autant prendre de poids, vous devez absolument intégrer l'avoine à votre régime. Sa forte teneur en fibres et en protéines procure une sensation de satiété durable et évite donc de nous faire succomber aux fringales. De plus, l'avoine a un indice glycémique bas, ce qui signifie qu'elle n'entraîne pas une augmentation brutale du taux de sucre dans le sang.

Il est toutefois essentiel de consommer de l'avoine non transformée et sans ajout de sucre. Mélangez les flocons d'avoine avec du lait ou une boisson végétale, des fruits frais, des noix et un peu de miel, et vous aurez la garantie d'un petit-déjeuner sain et équilibré. Et si vous le souhaitez, l'avoine peut vous accompagner tout au long de la journée, en galettes de légumes ou en complément d'une soupe.

Le yaourt grec pour avoir un ventre plat

Pour accompagner vos flocons d'avoines, les diététiciens sont formels : rien de mieux que le yaourt grec. Excellente source de protéines, il aide à prolonger la satiété et à réduire les envies de grignotage. Les protéines qu'il contient sont également essentielles pour la construction musculaire, ce qui peut accélérer le métabolisme et favoriser la perte de poids. De plus, le yaourt grec contient peu de sucre, ce qui permet d'éviter les pics de glycémie et le stockage des graisses.

Les probiotiques contenus dans les yaourts vont, sur le long terme, protéger votre flore intestinale et donc vous offrir une meilleure digestion. C'est indispensable quand on veut avoir un ventre plat. Accompagnez votre yaourt par des fruits ou des graines, c'est l'assurance de ne manquer de rien pour affronter les défis de la journée sans pour autant voir les kilos s'accumuler sur votre tour de hanche.

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Le Point.fr, no. 202501
International, jeudi 23 janvier 2025 2738 words

Masculinité, liberté d'expression : pourquoi Mark Zuckerberg vire trumpiste

Par Guillaume Grallet

Masculinité, liberté d'expression, style : à tout juste 40 ans, le créateur de Facebook change du tout au tout. Histoire d'un revirement.

En cette journée printanière, Bill Gates a fait le déplacement, tout comme le président de Stellantis et gérant d'Exor, la holding de la famille Agnelli, John Elkann, ou encore le créateur du champion des puces Nvidia, Jensen Huang. Ce 14 mai 2024, ils sont tous venus fêter les 40 ans de Mark Zuckerberg, une tranche de bonne humeur qui s'est terminée tard dans la nuit. Pour l'occasion, sous l'impulsion de Priscilla, la femme du patron de Meta, la maison de Palo Alto a pris des petits airs de Cambridge, la ville de la banlieue de Boston où se trouve le campus de Harvard, que les deux époux ont fréquenté au début des années 2000.

On retrouve dans le jardin une reconstitution miniature d'une chambre du dortoir, une autre de la pizzeria Pinocchio que Mark chérissait étudiant et, enfin, une autre de son premier appartement avec juste un matelas par terre : autant de clins d'oeil au turbulent passé de Mark Zuckerberg, au début de ses études, à l'époque où il a eu l'idée de créer Facebook. Présent lui aussi à la birthday party, Maurice Lévy, le président du conseil de surveillance du groupe Publicis, se souvient : « C'était une ambiance très bon enfant. »

Tour à tour, chacun des invités a fait un discours qui devait être tout sauf flagorneur. L'idée était de taquiner l'hôte des lieux devant une pièce montée géante. Vint le tour de Sheryl Sandberg. Celle qui fut économiste à la Banque mondiale auprès de Larry Summers, puis sa directrice de cabinet lorsque ce dernier a été secrétaire d'État au Trésor sous Bill Clinton, avant de devenir directrice générale de Facebook de 2008 à 2022 est connue pour avoir publié Lean In (En avant toutes en français, JC Lattès, 2013), un manifeste enlevé défendant l'émancipation des femmes. Dans sa courte allocution, elle a brocardé certaines erreurs de gestion de Mark Zuckerberg à la tête de Facebook. Éclat de rire général et applaudissements devant le sens de l'autodérision de Zuckerberg, qui, à l'occasion de cette journée de printemps, avait accepté d'être le roast, c'est-à-dire l'objet de plaisanteries piquantes de proches.

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Carnivore. Un avant-goût de son vaste projet d'élevage de bovins dans son ranch en construction à Hawaï. Risque-tout. Passionné de MMA, il pratique avec les plus grands champions. « Little big men ». Pour ses 40 ans, avec Bill Gates dans la reconstitution miniature d'une chambre de Harvard, à son domicile de Palo Alto. Boss. Trump reçoit le patron de Meta à la Maison- Blanche le 19 septembre 2019.&copyEverett Collection/ABACA Retournement de vestes. Au côté de Jensen Huang, le numéro un de Nvidia, avec lequel il a échangé sa veste.

« Énergie masculine »

Personne n'imaginait alors que moins d'un an plus tard, le 10 janvier 2025, Mark Zuckerberg, dans une interview de plus de trois heures avec le podcasteur Joe Rogan, se livrerait à quelques sorties qui ont surpris ceux qui pensaient prédire chaque agissement de ce père de famille désormais bien rangé. Entre plusieurs considérations sur l'informatique quantique, il a fait le procès du wokisme, sans jamais prononcer le mot, et a insisté sur la nécessité de réintégrer une certaine « énergie masculine » dans le monde professionnel.

Morceaux choisis. « Je pense qu'une grande partie de notre société est devenue castrée, en quelque sorte, ou émasculée. » « Avoir une culture qui célèbre un peu plus l'agressivité a ses propres mérites qui sont vraiment positifs. » Ou encore : « Avoir une activité que je peux faire avec mes amis masculins où nous nous battons un peu, c'est bien. » Certes, il considère qu'il est toujours important que « les femmes puissent réussir dans l'entreprise », mais que « c'est allé trop loin ».

Allégeance

Faut-il y voir un signe d'allégeance à Donald Trump ? Le 27 novembre 2024, Mark Zuckerberg avait dîné avec celui qui venait d'être réélu président des États-Unis dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Il s'agissait de réchauffer des relations quelque peu tendues, notamment après la suspension de Donald Trump sur Facebook à la suite de l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021, une interdiction qui n'a été levée que le 7 janvier 2023. Pour faire bonne figure, « Zuck » a effectué un don de 1 million de dollars pour la cérémonie d'investiture du chef de l'État, le 20 janvier . Surtout, c'est le revirement du patron de Meta sur sa politique de modération qui a été saluée par la nouvelle administration. Ce 7 janvier, dans une vidéo de cinq minutes, le natif de White Plains, en banlieue de New York, a annoncé que les équipes dévolues à la modération allaient déménager de la Californie vers le Texas, un État considéré comme moins woke, et que Meta mettait fin à son programme de vérification des faits au profit d'un système de « notes communautaires » .

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Le principe ? Les près de 4 milliards de membres des plateformes de Meta pourront signaler des publications potentiellement trompeuses et ajouter des notes fournissant des corrections ou un contexte supplémentaire. Pour qu'une note soit affichée publiquement, un consensus devra être atteint entre des contributeurs, promettant ainsi une approche équilibrée et réduisant les risques de prendre de mauvais biais. Ce système est similaire à celui de X, le réseau social qu'Elon Musk s'est offert en 2022. « Mark, Meta, welcome to the party », a scandé Linda Yaccarino, la directrice de X, sous des applaudissements nourris au Consumer Electronic Show, qui a eu lieu début janvier à Las Vegas. Pour cette dernière, qui a multiplié les piques contre les médias traditionnels, « les notes communautaires représentent la naissance d'une conscience collective mondiale à même de vérifier les faits sans biais ».

Mark Zuckerberg a-t-il tout simplement eu le choix ? En décembre, il a rencontré Stephen Miller, un conseiller en communication de Donald Trump qui vient d'être nommé chef adjoint de cabinet à la Maison-Blanche. Lors de cette réunion, Miller a informé Mark Zuckerberg de l'intention du président élu de s'attaquer aux initiatives de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI). En réponse, Zuckerberg a expliqué vouloir changer de politique. Et en signe de bonne volonté, Zuck a promu Joel Kaplan, un allié républicain, en tant que responsable des affaires internationales de Meta, en remplacement de Nick Clegg, l'ancien vice-Premier ministre étiqueté centre gauche du Royaume-Uni. Plus surprenant, il a nommé Dana White, un ancien prof d'aérobic et soutien de la première heure de Trump devenu président de l'Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus grande ligue américaine de MMA, au conseil d'administration de Meta...

High tech society. Mark Zuckerberg et son épouse, Priscilla Chan, à la cérémonie d'investiture de Donald Trump, pour laquelle il a versé 1 million de dollars, au Capitole, le 20 janvier. - 2025 Getty Images

Chasse aux sorcières

L'étau semble se resserrer sérieusement sur les autres tycoons de la tech. Lorsque, le 21 novembre 2024, Sundar Pichai, le PDG d'Alphabet, la maison mère de Google, a appelé pour féliciter Donald Trump, il a eu la surprise d'entendre également au bout du fil... un certain Elon Musk, qui va jouer un rôle clé dans la nouvelle administration. Qu'adviendra-t-il de Sam Altman (OpenAI) ? Comme Jeff Bezos (Amazon) et Mark Zuckerberg, il a versé 1 million de dollars pour contribuer à l'organisation de la cérémonie d'investiture du 20 janvier... Mais il a tenté de renforcer ses propres liens politiques avec le nouveau président. Il a sollicité ses contacts, y compris Jared Kushner, gendre de Trump, et Joshua Kushner, frère cadet de Jared et fondateur de Thrive Capital, un investisseur majeur d'OpenAI, la maison mère de ChatGPT qu'il dirige.

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Sam Altman a également cherché à rencontrer Howard Lutnick, conseiller de l'administration entrante et allié de Musk, pour discuter des projets ambitieux d'OpenAI en matière de construction de centres de données et de création d'emplois aux États-Unis. Cela suffira-t-il ? Elon Musk ne porte pas vraiment dans son coeur Sam Altman, avec qui il a cocréé OpenAI en 2015, avant de s'en éloigner pour désaccord stratégique. « Je ne fais pas confiance à OpenAI ni à Sam Altman. Je ne pense pas que nous voulions que l'IA la plus puissante du monde soit contrôlée par quelqu'un qui n'est pas digne de confiance », a expliqué il y a trois mois Elon Musk, qui, depuis, met en avant Grok, le concurrent de ChatGPT qu'il a lancé... La chasse aux sorcières a-t-elle commencé dans la tech ?

Latin, grec

Certes, tout n'a pas changé chez Mark Zuckerberg. Celui qui, au lycée, a démontré un intérêt marqué pour le latin et le grec ancien a gardé son obsession pour les figures de l'Antiquité. Ses trois filles portent des prénoms tirés de la Rome antique : Maxima, August et Aurelia. Et parmi ses tee-shirts favoris figure celui où est inscrit Carthago delenda est (« Carthage doit être détruite »), une phrase que le sénateur romain Caton l'Ancien répétait à la fin de chacun de ses discours. On peut aussi le voir arborer Pathei mathos (en grec, « souffrir pour comprendre »), tirée d'une tragédie d'Eschyle. Tout comme Aut Zuck, aut nihil (« Ou Zuck, ou rien »), une référence à Aut Caesar, aut nihil (« Ou empereur, ou rien »), une expression attribuée à César Borgia.

Plus amusant : en août 2024, Mark Zuckerberg a commandé une statue censée représenter sa femme, Priscilla. Cette sculpture de 2,13 mètres de haut, réalisée par l'artiste américain rétro-futuriste Daniel Arsham, représente son épouse vêtue d'une tunique drapée argentée. Zuckerberg a partagé une photo de l'oeuvre sur Instagram en déclarant « faire revivre la tradition romaine qui consiste à faire faire des sculptures de [sa] femme ». Depuis la statue trône dans leur jardin et Priscilla Chan a réagi avec humour : « On ne peut pas me manquer ! » Celui qui adore se replonger dans L'Énéide de Virgile a même changé de coiffure : il est passé de la coupe courte à la César aux boucles d'Alexandre le Grand...

Aficionado. Mark Zuckerberg assiste à la victoire de Merab Dvalishvili contre Henry Cejudo en poids coq à l'Ultimate Fighting Championship 298, à Anaheim (Californie), le 17 février 2024. - 2024 Zuffa LLC

« Show off »

Concernant le look, on est davantage show off... Oubliez le teint pâle et l'allure frêle : l'adepte du surf exhibe désormais des chaînes massives en or, et celui qui s'habillait toujours de la même manière pour gagner du temps a été vu portant un costume Alexander McQueen. En janvier 2025, lors de l'annonce de la fin des partenariats de fact-checking aux États-Unis, Mark Zuckerberg portait une Greubel Forsey Hand Made 1, une montre suisse extrêmement rare. Et, en septembre 2024, il a alterné entre Patek Philippe Grand Complications 5236 P en platine, une montre perpétuelle à affichage en ligne, et De Bethune DB25 Starry Varius en or rose, dont le cadran représente la Voie lactée.

Sa passion pour les sports de combat remonte à l'approche de sa quarantaine. Notre geek a commencé à s'intéresser au jiu-jitsu brésilien (BJJ) pendant la pandémie du Covid, en 2020. Il a expliqué que cette discipline l'aidait à améliorer sa concentration. Amusant : lors de sa première participation à un tournoi de jiu-jitsu en mai 2023, Zuckerberg a utilisé Mark Elliott, son prénom et son deuxième prénom, pour s'y inscrire, afin de ne pas être reconnu. À son arrivée, il portait également des lunettes de soleil, un chapeau et un masque pour dissimuler son identité. Zuckerberg s'est entraîné avec des figures notables du MMA, notamment l'ex-champion de l'UFC Max Holloway.

Le temps semble s'accélérer. Celui qui expliquait en 2019 au Point vouloir mettre le paquet sur l'éducation personnalisée et la « curiosité » des enfants pour vivre à l'ère de l'intelligence artificielle « car le monde change de manière très rapide » se montre encore plus inquiet. Au micro de Rogan, Zuckerberg a pronostiqué : « Probablement en 2025, chez Meta, ainsi que dans d'autres entreprises qui travaillent sur ce sujet, nous aurons une IA capable d'agir comme un ingénieur de niveau intermédiaire, capable d'écrire du code. »

Ranch

Pourtant, celui qui est convaincu que nous communiquerons un jour de cerveau à cerveau garde un ressort que l'on a encore du mal à comprendre. Pour s'en rendre compte, rendez-vous à Hawaï, où avec sa femme Priscilla, il crée en ce moment un vaste complexe privé sur l'île de Kauai : le Ko'olau Ranch, né du rassemblement d'une myriade de terrains acquis depuis 2014, s'étend sur environ 570 hectares, l'équivalent de 800 terrains de football.

La confidentialité entourant le projet est renforcée par des accords de non-divulgation très stricts imposés à tous ceux qui travaillent sur le site, sous peine de licenciement. Plusieurs gardes surveillent l'entrée principale. Pour avoir un aperçu de ce à quoi va ressembler le ranch de Zuckerberg, mieux vaut donc passer par la mer. Direction Larsen's Beach, une plage de sable blanc discrète. On abandonne sa voiture sur un parking de terre battue. Un tableau en bois répertorie le nombre de nageurs qui se sont trop aventurés : il est déconseillé d'aller au-delà des rochers noirs qui protègent des courants. On descend ensuite un chemin abrupt, arrosé, c'est selon, de pluies drues comme d'un plein soleil. En longeant la plage, on tombe nez à nez avec un gigantesque phoque moine, en pleine sieste. Également friands de ce petit paradis, les albatros de Laysan nichent au-dessus de la plage, sur les terres appartenant à Zuckerberg lui-même...

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Bovins wagyu et angus

Pour s'y rendre, on décide de remonter un chemin escarpé qui nous conduit vers un champ sans barrière. À proximité, une armée de tracteurs et de bulldozers. Le chantier est tentaculaire. Zuckerberg prévoit d'ériger pas moins d'une douzaine de bâtiments interconnectés, avec deux manoirs, de près de 5 300 m2 chacun, abritant au moins 30 chambres. Les amas longilignes de terre laissent deviner le tracé des tunnels qui mèneront à un bunker. Ce dernier sera protégé par une porte en métal et abritera des générateurs de secours pour fournir de l'énergie en cas de coupure électrique. « C'est le chantier d'une décennie, on ne sait pas quand ils auront fini », explique Bob, un ouvrier spécialisé dans le terrassement qui a travaillé durant trois ans dans le ranch.

Mark Zuckerberg est-il obsédé à ce point par sa propre survie ? Car la propriété, qui se veut totalement autonome, abritera aussi une exploitation agricole comprenant des chevaux, du bétail et même une ferme produisant du gingembre et du curcuma. « Mon objectif est de produire une viande de boeuf parmi les meilleures au monde. Les bovins sont des wagyu et angus, et ils grandiront en mangeant de la farine de noix de macadamia et en buvant de la bière que nous cultivons et produisons ici, au ranch », s'est enthousiasmé le tout jeune quadragénaire le 9 janvier 2024... sur Instagram. Avant de poursuivre : « Mes filles aident à planter les macadamias et s'occupent de nos différents animaux. Nous n'en sommes qu'au début de notre aventure. De tous mes projets, celui-ci est le plus délicieux. »

Dons

Son installation à Kauai ne signifie pas qu'il vit reclus. Le couple se rend parfois au Palate Bar, un bar à vin local qui accompagne ses champignons portobello grillés de Ponzi Pinot Noir de Williamette. Pour rassurer les riverains qui voyaient d'un mauvais oeil leur arrivée sur l'île, Mark et Priscilla se sont engagés à réparer le barrage du réservoir de Ka Loko, désormais propriété du ranch, qui lorsqu'il a cédé en 2006 a libéré 1,5 milliard de litres d'eau et provoqué la mort de 7 personnes. Ils ont aussi effectué un don de 25 000 dollars à la Kilauea Point Natural History Association. Cette organisation soutient un sanctuaire pour plusieurs espèces d'oiseaux marins menacés, comme le puffin de Newell, ou pour des plantes fragilisées, tel le resplendissant hibiscus de Hawaï.

À proximité du refuge familial de Zuckerberg se trouve le phare de Kilauea, haut de 13 mètres et érigé en 1913, qui a longtemps servi à guider les navires dans les eaux dangereuses du Pacifique. Le volcan Kilauea, à proximité du phare, est considéré par les autochtones comme un lieu sacré où des esprits ancestraux ou protecteurs, appelés aum kua, résident pour protéger l'île et ses habitants. L'histoire ne dit pas encore si les aum kua aideront Mark Zuckerberg à naviguer dans les eaux tumultueuses du trumpisme §

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Charente libre
Grand Cognac, samedi 18 janvier 2025 648 words, p. 20

Palmarès des prénoms 2024:

Thomas BRUNET; [email protected]

Louise, Romy et Eden se hissent en tête du palmarès des prénoms donnés aux nouveaux nés de l’hôpital de Cognac en 2024. Dans la liste, certains sont très originaux.

Léia et Dexter

Le service état-civil de la mairie de Châteaubernard, qui compulse le nombre de naissances à l’hôpital de Cognac (lire encadré), a dévoilé le palmarès des prénoms donnés aux nouveaux petits Cognaçais en 2024.

Premier constat : les parents ont beaucoup d’idées, avec un top 3 très renouvelé. Exit les Arthur, Jules, Victoire ou Camille qui avaient trusté les premières places l’an passé.

Chez les filles, c’est Louise et Romy qui dominent le classement (donnés à 6 reprises), devant le trio Ambre, Jeanne et Romane (5). Suivent ensuite Adèle, Anna, Camille, Esmée, Juliette, Léana et Lou (4). Avec une tendance, celle de donner un prénom lié aux divinités de la mythologie grecque et romaine. On retrouve ainsi une Athénaïs (version, disons moderne, d’Athéna), Artémis, Diane (toutes deux déesses de la chasse) et même une Némésis (la déesse de la juste colère des Dieux et du châtiment céleste, devenu aujourd’hui synonyme d’ennemi juré!). On retrouve aussi des personnages célèbres comme Briséïs, la captive d’Achille dont il tomba amoureux pendant la guerre de Troie, ou Sybille, célèbre prophétesse de l’Antiquité.

Chez les garçons, c’est Eden le grand gagnant, donné à 9 reprises. Il devance Noa - et sa variante Noah (7), Sacha - et sa variante Sasha (6), puis le quintet Arthur, Côme, Léon (le champion olympique Léon Marchand est passé par là), Marius et Milo (5). Suivent ensuite Elio, Emile, Gabriel (le numéro un en France en 2024) et Lyam/Lyham (4).

Curiosité, beaucoup ont choisi un prénom d’origine biblique. C’est le cas des deux premiers du classement. Eden renvoit évidemment au Paradis terrestre. Quant à Noa, qui vient de l’hébreu «nûah» qui signifie «repos», «calme», c’est un dérivé du prénom Noé. On retrouve également des Aaron, Abel, Abraham, Adam, David, Esaïe, Ezéchiel, Gabriel (l’archange), Silas, Paul ou encore Simon.

À côté de ça, une autre tendance se confirme aussi, c’est le retour des vieux prénoms, avec Ambroise, André, Côme, Emile, Jules, Georges, Germain ou encore Gustave.

Et puis, comme chaque année, on retrouve des prénoms très originaux, preuve de l’imagination débordante des parents et d’une volonté, également, de se démarquer à tout prix. Cela passe parfois par un changement de lettres, notamment le «y» préféré au «i». Exemple avec Camyla, Myla, Octavya, Shelsy, ou Keïssy.

On retrouve aussi des prénoms d’origine étrangère comme Catalëya (Colombie - signifie «jolie fleur»), Kalyana («beau» en sanscrit), Tesnim (prénom arabe), Kemi (Japon), ou Yomi (Nigeria - il signifie «joie»). Des prénoms de personnages de fiction: Léia (la princesse de Star Wars), Lexa (héroïne de la série post-apocalyptique «The 100»). Ou encore Miléva (le prénom de la première épouse d’Einstein) et Mencia (comme le cépage rouge d’origine ibérique).

Les garçons aussi, font dans l’inédit avec Caeo, Casian (d’origine grecque), Délio (italien), Eren, Harlan (comme Coben, l’écrivain), Hazel («noisette» en anglais), Haroun (comme l’humoriste), Loak (d’origine bretonne), Loup, Lucyenzo, Manahau (qui signifie «la paix intérieure» dans certaines langues polynésiennes), Maylan, Maylone, Mentis, Nesta, Sorren, Veaki, Wayat, Waysson, Yousley ou encore Zélio. On note même un Demone et un Dexter. Un peu psychopathes, les Cognaçais?

Le nombre de naissances encore en baisse

La natalité n’est pas au beau fixe en France. Cognac n’échappe pas à la règle. En 2024, 589 naissances ont été enregistrées à Châteaubernard. C’est 15 de moins qu’en 2023 (604) et 56 de moins qu’en 2022 (645), soit une baisse de 8,7% en deux ans.

La Croix (site web)
Actualité Religion, jeudi 30 janvier 2025 627 words

La licorne est-elle un animal biblique ?

Dominique Pierre

Tout un symbole. Si la licorne a toujours une place dans notre imaginaire, elle le doit en grande partie à un médecin grec du Ve siècle avant Jésus-Christ ainsi que, aussi étonnant que cela puisse paraître, à la Bible.

Ctésias est un médecin grec, contemporain de Socrate. Originaire de Cnide, cité d'Asie mineure réputée pour ses médecins, il est engagé comme tel par le roi de Perse. Son long séjour à la cour persane lui permet d'explorer des contrées encore plus lointaines comme l'Inde. Il est le premier voyageur à mentionner un animal jusque-là inconnu : la licorne.

Ce ne sera pas le seul animal fabuleux qu'il évoquera. Ctésias, en ce sens, ne diffère pas des navigateurs qui se lanceront pour les grandes découvertes deux mille ans plus tard. Car c'est une constante depuis l'Antiquité, les voyageurs qui s'approchent des confins du monde connu s'attendent tous à y trouver une nature merveilleuse et des créatures fantastiques.

Cependant, la licorne de Ctésias, évoquée à sa suite par Aristote puis par Pline dans son Histoire naturelle, n'aurait pas eu un destin aussi important dans l'imaginaire de notre culture occidentale, si elle n'avait été considérée comme un animal biblique. Soyons clairs, si vous prenez une bonne traduction française de la Bible, aujourd'hui, vous n'y trouverez pas le mot « licorne ».

Cependant lorsque la bible hébraïque fut traduite en grec entre le IIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ, le nom d'un animal à corne (re'em en hébreu) qui apparaît neuf fois dans l'Ancien Testament fut traduit par monocéros (une corne) puis plus tard par unicornis en latin dans la Vulgate de saint Jérôme.

Un animal christique

Depuis l'Antiquité chrétienne, si personne ne remet en cause l'existence de la licorne -- sa présence dans la Bible reste un argument d'autorité --, les points de vue sont beaucoup plus divergents lorsqu'il s'agit de la décrire. Si tous s'accordent sur sa corne unique et sa barbichette, on dit aussi que son corps ressemble à celui d'une chèvre, d'un âne ou encore d'un cheval quand ce n'est pas celui d'un animal composite. On pense aussi que sa corne éloigne le mal et qu'elle purifie ce qui est empoisonné, les sources, en particulier. L'animal a aussi la réputation d'être indomptable : il peut devenir violent si on cherche à le capturer.

Le plus étonnant, c'est que l'on croit aussi qu'il est sensible au parfum de la virginité : lorsqu'une licorne croise au milieu d'une clairière une jeune fille vertueuse, elle s'en approche, se laisse apprivoiser et s'endort sur son sein. Une caractéristique que certains chasseurs impénitents ont bien comprise : ils attendent ce moment pour essayer de la capturer ou de la mettre à mort.

C'est au moins ce que montrent certaines tapisseries de la fin du Moyen Âge qui évoquent la chasse à la licorne ; elles sont cependant à comprendre de façon symbolique. Car la licorne est un animal christique qui est la figure de Jésus persécuté et mis à mort à cause de son amour pour les hommes et qui, aussi, rend hommage à la virginité de Marie. Une image qui faisait écho à la spiritualité médiévale et qui contribuera à ce que l'on représente désormais la licorne comme un beau cheval blanc pourvu d'une longue corne et d'une barbiche.

Différents trésors d'abbaye ou de cathédrale comme celui de Saint-Denis ont conservé précieusement, un peu comme des reliques, une corne de licorne. Les progrès de la zoologie au XVIIe et XVIIIe siècles permirent de comprendre qu'il s'agissait simplement de dents de narval et remirent en cause l'existence même des licornes. Cependant, il suffit de regarder les rayons de jouets des magasins, ou l'importante production cinématographique et littéraire du genre « fantasy », pour se dire que les licornes font toujours partie de notre imaginaire.

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Le Nouvel Obs (site web)
mardi 21 janvier 2025 1067 words

Dette publique : pas touche au PIB !

Dette publique : pas touche au PIB !

Alors que les discussions budgétaires vont reprendre, l'économiste Gilles Raveaud rappelle que la baisse des dépenses publiques s'accompagne d'effets pervers : la baisse du PIB et l'augmentation de la dette. Pour sortir de ce cercle vicieux, il préconise d'accroître la fiscalité sur le patrimoine.

La France est-elle dans la situation de la Grèce en 2008, lorsque, suite à la crise financière déclenchée aux Etats-Unis, et en raison de l'absence de solidarité européenne, ce pays dut mettre en oeuvre une terrible politique d'austérité ? Bien sûr que non.

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Mais cela n'empêche que la leçon des politiques d'austérité mises en place dans ce pays est valable pour nous : le plus difficile, ce n'est pas de diminuer les dépenses publiques. C'est de le faire sans que le ratio Dette publique/PIB augmente. L'Etat grec a mené une terrible politique d'austérité : forte diminution du salaire des fonctionnaires et du salaire minimum, coupes dans la santé. Avec pour conséquences une explosion de la pauvreté, le départ massif de la jeunesse éduquée, des suicides. Entre 2009 et 2012, le PIB grec chuta d'un quart. Résultat : le ratio Dette publique/PIB, loin de diminuer, comme l'UE le prévoyait, a explosé. Il est alors passé de 110 % en 2008 à 160 % en 2012. La baisse des dépenses publiques a donc fait exploser la dette ! Pourquoi ? Moins de dépenses publiques, c'est moins de revenus privés Lorsque l'Etat ou la Sécurité sociale dépensent de l'argent, c'est toujours au bénéfice d'une personne, ou d'une entreprise. Embauche de fonctionnaires, construction d'une piscine, « crédits d'impôt recherche »... Toutes ces mesures alimentent les comptes en banques d'individus, de familles, d'associations, d'entreprises. Et donc, lorsque les dépenses publiques diminuent, les revenus de ces personnes chutent. Elles achètent moins, investissent moins. Résultat : le PIB chute. Et donc la baisse des dépenses publiques peut très bien pousser à la hausse le ratio Dette publique/PIB.

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Si ces politiques d'austérité furent décidées, c'est en raison d'une grave erreur conceptuelle commise à l'époque par les experts de la Banque centrale européenne, de l'UE et du FMI. Ils pensaient que l'Etat grec étant par définition trop gros, comme tout Etat, tout amaigrissement de sa part bénéficierait à l'économie privée du pays. Ce fut le mérite d'Olivier Blanchard, alors économiste en chef du FMI, ancien professeur au MIT, star de la macroéconomie mondiale, de reconnaître, en 2013, que, selon ses termes, les prévisionnistes du FMI avaient « nettement sous-estimé la baisse de la demande intérieure associée à l'assainissement budgétaire ». Oui, il existe bien ce que les économistes appellent un « effet multiplicateur » à la baisse des dépenses publiques sur le PIB. Dans ce cas, moins l'Etat dépense, plus l'économie s'effondre, et donc... plus le déficit se creuse ! L'Union européenne est, depuis cette époque, devenue l'exemple à ne pas suivre, cité dans tous les cours de macroéconomie du monde. Austérité en Europe : bientôt la saison 2 ? En février 2022, Bruno Le Maire, alors ministre de l'Economie, prononce un discours devant la commission des Finances du Sénat, alors que la France préside le Conseil de l'Union européenne. S'adressant indirectement à ses collègues européens, il leur rappelle que les politiques d'austérité ont causé « l'explosion de la dette de la zone euro, qui est passée de 66 % du PIB en 2007 à plus de 90 % en 2012 ».

Jean Pisani-Ferry : « La politique économique suivie par Emmanuel Macron n'était pas une mauvaise stratégie, mais cela n'a pas marché »

Se rend-on compte de la folie de la chose ? En seulement cinq ans, la dette publique de la zone euro a augmenté de plus de 1 000 milliards d'euros ! Pourquoi ? Parce que, Bruno Le Maire le dit encore, « lorsque vous faites le choix de l'austérité, les premières dépenses dans lesquelles on tranche [sont] toujours les dépenses d'investissement dans l'innovation, la recherche, l'éducation, l'enseignement supérieur, celles qui garantissent l'avenir d'un pays ». Nous savons donc ce qu'il ne faut pas faire. Mais que faut-il faire ? Ce que nous cherchons, c'est une mesure qui améliore la situation des finances publiques, sans pénaliser l'économie. Un tel impôt magique existe-t-il ? Heureusement, oui. Les très hauts patrimoines contre le PIB Il s'agit de la fiscalité sur le patrimoine. En effet, la richesse - les appartements, actions, placements financiers - ne fait pas partie du PIB, qui ne mesure que les nouvelles créations de richesses qui interviennent chaque année. Or les patrimoines sont très concentrés en France : 10 % des familles en détiennent à elles seules plus de la moitié - 55 % exactement. La situation est si grave que, dans son livre de 2013, « le Capital au XXI siècle » (Seuil),Thomas Piketty alertait sur le risque que toute méritocratie disparaisse dans notre pays, sous le poids des héritages.

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De plus, ces patrimoines alimentent les prix de l'immobilier, qui empêchent des travailleurs d'accepter des emplois, faute de pouvoir se loger à proximité, et ce qui pèsent fortement sur la capacité de consommer de tous. Ils pénalisent donc l'activité. Taxons donc les, et nous ferons d'une pierre trois coups : plus de recettes publiques ; plus de justice sociale ; et, espérons-le, une chute du prix astronomique des logements, que les très riches auront dû revendre pour s'acquitter de notre jolie nouvelle taxe. Aujourd'hui, aidez un riche Et là où c'est chouette, c'est que des riches le demandent eux-mêmes. On lit en effet dans « les Echos »du 9 janvier dernier une tribune, signée une centaine d'entrepreneurs, appelant à accroître la fiscalité sur les 1 % de patrimoines les plus élevés. Notant que les plus fortunés « échappent massivement » à l'actuel impôt sur les transmissions, ils appellent à le réformer, afin de « dégager plus de 400 milliards d'euros de recettes sur la période 2025-2040 ». Voilà une proposition simple, dont nos députés peuvent se saisir.

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Enfin, leur texte rappelle que, en tant qu'entrepreneurs couronnés de succès, s'ils « cro[ient] bien évidemment au travail et à l'audace », ils reconnaissent également que « la chance », ainsi que « le déterminisme social » ont « joué un rôle clé » dans leur réussite. Un rappel bienvenu par les temps qui courent. Saisissons donc cette opportunité pour retrouver un peu d'espoir, et de raison, dans les difficiles discussions en cours pour l'adoption du budget de notre Etat.

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MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
28 janvier 2025 751 words
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Nichée au cœur de la mer Égée, l’île grecque d’Ikaria intrigue autant qu’elle inspire. Cette petite île de seulement 255 km² abrite une population exceptionnelle : un tiers de... See article

Centre Presse Aveyron
RODEZ_CP
samedi 25 janvier 2025 366 words

La Maison de l'amitié à l'heure des bilans d'activité « Amazones ou femmes guerrières ? », telle est la question

L'assemblée générale de la Maison de l'amitié s'est déroulée dans ses locaux de la rue de Frères où 127 personnes étaient présentes. La présidente Marie-France Imbert après avoir salué l'assemblée a présenté ses meilleurs voeux pour 2025. Martine Bellou, secrétaire, a fait le rapport d'activité de l'année écoulée. Dominique Cansier, trésorier, a présenté le bilan financier. Après approbation par l'assemblée, la présidente a présenté des projets pour 2025, nombreux et variés, rencontres, animations, repas et voyages en lien avec Générations mouvement. Après quelques questions et réponses notre Assemblée s'est terminée par la traditionnelle galette et le verre de l'amitié. Si vous souhaitez des renseignements sur toutes les activités de la Maison de l'amitié n'hésitez pas à contacter soit en passant nous voir 8, rue des Frères ou au téléphone 05 65 45 15 49 ou sur le site internet www.maisondelamitie.org Conférence donnée par Violaine Sébillotte-Cuchet, mardi 28 janvier 2025 à 18 h 30 au cinéma Vox de Villefranche. Depuis l'antiquité grecque, un mythe décrit un peuple guerrier et redoutable, uniquement composé de femmes, les Amazones. Selon certains, elles allaient même jusqu'à se couper ou brûler leur sein droit pour mieux manier l'arc au combat à cheval. La littérature - L'Illiade entre autres - ainsi que le théâtre ont trouvé chez elles de belles inspirations. Entre coups de lances et tirs d'arcs experts, héroïnes de navigations passionnées, elles ont imprimé leur marque durant des siècles. Mais les mythes ne seraient-ils pas fondés sur quelques réalités plus ou moins « arrangées » ? Des femmes guerrières ont-elles existé ? C'est à ces questions qu'archéologues et historiens ont tenté de répondre à partir de découvertes de tombeaux abritant manifestement des femmes enterrées avec ce qu'on peut supposer être leurs armes. Violaine Sébillotte-Cuchet, la prochaine invitée de l'Université des savoirs partagés reviendra sur l'histoire, entre faits et légendes, de ces guerrières de l'antiquité. Professeur d'histoire ancienne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et vice-présidente, elle travaille depuis longtemps sur la question des femmes dans les sociétés grecque et romaine anciennes. Une conférence de l'historienne Violaine Sébillotte-Cuchet. Les membres de l'association se sont réunis en assemblée générale.

L'Union (France)
LAO
SPORTS, lundi 6 janvier 2025 391 words, p. LAO21

Athlétisme Meeting international de saut en hauteur

Savaskan sera sur le sautoir hirsonnais

Frédéric Houriez

HIRSON Finaliste des derniers Jeux olympiques de Paris et lauréate en 2024, Buse Savaskan sera de nouveau présente lors du meeting axonais pour défendre son titre.

Frédéric Houriez

Le meeting d’Hirson l’a adoptée et la Turque n’est pas loin d’en faire autant avec la Thiérache. Victorieuse du concours féminin lors du meeting international thiérachien en janvier 2024, Buse Savaskan va revenir défendre son titre le 18 janvier prochain (début du concours à 17 h 30) sur la lancée d’une année 2024 riche en émotions.

L’athlète, de bientôt 26 ans (le 24 février), avait pris la deuxième place lors de sa première visite dans l’Aisne en 2023 avec un bond à 1,82 m derrière Laureen Maxwell (1,85 m). L’année suivante, avec un saut à 1,85 m en seulement cinq essais, Savaskan était grimpée sur la plus haute marche du podium en ne commettant qu’une erreur sur l’ensemble de son concours.

Ce succès était annonciateur d’une année 2024 frappée du sceau de la réussite pour celle qui est née dans la partie turque de Chypre. Championne des Balkans, 6 e des « Europe », Buse Savaskan allait se hisser en finale des Jeux à Paris en améliorant son record personnel (1,92 m) lors des qualifications. Lors de la finale, elle ne franchira qu’une barre à 1,86 m pour une 10 e place finale juste derrière la Grecque Tatiana Gusin également passée par Hirson en 2019.

Pour contrer la sauteuse turque, l’organisation thiérachienne misera sur l’Italienne Asia Tavernini, et un record à 1,90 m, sur la Guinéenne de l’Amiens UC, Fatoumata Balley, 2 e du concours hirsonnais l’année dernière, et sur la vice-championne d’Europe U23, la Grecque Panagiota Dosi au record à 1,91 m. Exceptée Tavernini (2 e avec 1,86 m à Padoue samedi dernier), aucune athlète n’a débuté sa saison hivernale.

Rarement le concours féminin du meeting hirsonnais aura présenté une telle densité pour jouer la gagne avec quatre athlètes de stature mondiale prêtes à en découdre. Le spectacle ne peut qu’être au rendez-vous.

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
1 février 2025 2167 words
Malédictions et incidents historiques : une perspective rationnelle

Les histoires de malédiction existent depuis l'Antiquité. Même les Grecs et les Romains jetaient des malédictions bizarres sur leurs ennemis. La Bible en contient toute une série et, au Moyen... See article

La Dépêche du Midi
Ariège
Locale, jeudi 30 janvier 2025 482 words, p. 23

Pamiers en scène

Antigone, une adaptation puissante et électrique

Antigone, un mythe qui traverse le temps ! Le mythe est celui que l'on connaît... Mais avant d'aller au spectacle, un petit rappel pour celles et ceux qui voudraient réviser leurs classiques.

Antigone est la fille incestueuse d'OEdipe, roi de Thèbes. À la mort de ce dernier, deux des frères d'Antigone, Polynice et Étéocle, se partagent le pouvoir jusqu'à finir par s'entretuer. Créon, le nouveau roi, décide qu'Étéocle aura droit aux honneurs funéraires, mais pas son frère, et interdit à quiconque de s'approcher du corps pour essayer de le sauver d'une errance éternelle dans le néant. Pour Antigone, que cette loi révolte, rien ni personne ne peut se placer au-dessus de la volonté des dieux, et la jeune femme est prête à prendre tous les risques pour enterrer Polynice. Même s'il faut pour cela aller contre la loi. Même s'il faut pour cela donner sa vie.

Il n'est pas utile de connaître le mythe sur le bout des doigts pour entrer dans l'histoire et saisir ses enjeux, même si cela peut aider à y voir un peu plus clair.

Antigone comme vous ne l'avez jamais vue !

Antigone, par la compagnie « Le Vélo Volé », est une adaptation moderne, puissante et électrique de la célèbre tragédie grecque de Sophocle.

« Pour Antigone, nous sommes partis de la traduction du texte de Sophocle en cherchant à la moderniser, mais sans toucher à la beauté de la langue et des situations », précise François Ha Van, metteur en scène. « Antigone est pour nous avant tout un être humain, et pas seulement la figure de l'opposition. Douée de sentiments mais aussi de valeurs, elle obéit à une loi divine qu'elle considère comme supérieure et refuse de ne pas enterrer son frère. Amour et valeur s'entremêlent. »

La complicité entre les comédiens et comédiennes ainsi que les explorations autour des personnages et des enjeux du texte apportent la fluidité et la dose de folie nécessaires à la scène.

Pour donner toute sa puissance à l'oeuvre de Sophocle, la compagnie « Le Vélo Volé », dans cette adaptation aussi surprenante que réussie, convoque en live les notes électriques d'une guitare à la tonalité rock décapante et les corps fougueux des comédiens, dans une mise en scène sensible, intense et éminemment moderne.

Modernité, puissance... Tout concourt à installer une atmosphère à la fois sombre, mystique et formidablement contemporaine. Ce qui permet d'ailleurs à certains propos de résonner très fort à notre époque. On ressort de cet Antigone tout ébahi, admiratif et conquis.

Renseignement : direction des Affaires culturelles 05 61 60 93 60

Réservations : office de tourisme de Pamiers 05 61 67 52 52

La direction des Affaires culturelles présente ce vendredi 7 février à 20 h 30 au Jeu du Mail, Antigone, une adaptation moderne, puissante et électrique de la célèbre tragédie grecque de Sophocle.

L'Avenir
Basse Sambre; Le Jour Verviers; Huy-Waremme; Luxembourg; Le Courrier de l'Escaut; Entre Sambre et Meuse; Brabant Wallon; Namur
Monday, January 6, 2025 293 words, p. 10

ALLEMAGNE / SUISSE / GRÈCE

ALLEMAGNE

Un million de signatures pour interdire les feux d’artifice domestiques

En Allemagne, plus d’un million de personnes ont signé une pétition nationale pour interdire les feux d’artifice domestiques. Elle avait été lancée par le syndicat de police German Police Union (GdP) après que les célébrations du Nouvel An se sont à nouveau terminées avec de nombreuses blessures et arrestations liées à ces engins pyrotechniques.

La pétition vise l’interdiction de l’utilisation de feux d’artifice par les particuliers, une mesure jugée nécessaire par la police notamment pour assurer la sécurité des services de secours. Le chancelier Scholz et la ministre de l’Intérieur Faeser se sont cependant déjà prononcés contre une telle interdiction.

SUISSE

Collision mortelle entre deux skieurs

Un skieur allemand de 24 ans a perdu la vie samedi après-midi après une collision avec un autre skieur à Klosters (GR), sur le domaine de Parsenn en Suisse. Sous la violence du choc, il a été projeté contre un poteau d’indication matelassé et n’a pas pu être réanimé.Le deuxième skieur impliqué dans l’accident a été légèrement blessé, a indiqué dimanche la police cantonale. La justice grisonne a ouvert une enquête.

GRÈCE

Décès de l’ancien Premier ministre Costas Simitis

L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis, considéré comme un " modernisateur " dans la classe politique grecque, est décédé dimanche à l’âge de 88 ans.

Costas Simitis était l’un des fondateurs du Pasok (Mouvement socialiste panhellénique), le parti socialiste, créé en 1974 juste après la chute de la dictature des colonels. Il fut l’une des figures du courant rénovateur du Pasok. Il avait succédé à Andreas Papandréou, le chef historique du parti, et été Premier ministre de 1996 à 2004.

La Nouvelle République Dimanche
Loir-et-Cher
romorantin, dimanche 5 janvier 2025 168 words, p. 7

Brève

Reine-Claude

billet

Bataille

Réussir à vivre de son art est un chemin difficile pour tous les artistes, souvent obligés de trouver un travail alimentaire le temps de réussir à se faire un nom dans le domaine dans lequel ils exercent. Beaucoup de passionnés avec beaucoup de talent mais peu sortent leur épingle du jeu. Pour Aurore Berrenger (lire ci-contre) , son coup de crayon a déjà été récompensé à de multiples reprises. Une reconnaissance qui ne lui permet toujours pas d’en vivre aujourd’hui. Alors sur son temps libre, lorsqu’elle ne travaille pas, elle crée ses œuvres qui sont d’un réalisme perturbant. Réussir à vivre du talent qu’elle possède dans ses mains, c’est tout le mal qu’on lui souhaite. Et avec son pseudonyme Enuo, Aurore a mis toutes les chances de son côté : cette déesse grecque, proche d’Arès, est la déesse des batailles dans la mythologie grecque. Reste plus qu’à gagner celle de l’indépendance financière grâce à son art.

Reine-Claude

La Dépêche du Midi
Aveyron
Locale, lundi 27 janvier 2025 203 words, p. 16

Villefranche et son pays

USP

Conférence « Amazones ou femmes guerrières », ce mardi

Conférence donnée par Violaine Sébillotte-Cuchet, le mardi 28 janvier à 18 h 30 au cinéma Vox de Villefranche.

Depuis l'antiquité grecque, un mythe décrit un peuple guerrier et redoutable, uniquement composé de femmes, les Amazones. Selon certains, elles allaient même jusqu'à se couper ou brûler leur sein droit pour mieux manier l'arc au combat à cheval. La littérature,l'Illiade entre autres, ainsi que le théâtre ont trouvé chez elles de belles inspirations. Entre coups de lances et tirs d'arcs experts, héroïnes de navigations passionnées, elles ont imprimé leur marque durant des siècles. Mais les mythes ne seraient-ils pas fondés sur quelques réalités plus ou moins « arrangées » ? Des femmes guerrières ont-elles existé ?

C'est à ces questions qu'archéologues et historiens ont tenté de répondre à partir de découvertes de tombeaux abritant manifestement des femmes enterrées avec ce qu'on peut supposer être leurs armes.

Violaine Sébillotte-Cuchet, la prochaine invitée de l'Université des Savoirs Partagés reviendra sur l'histoire, entre faits et légendes, de ces guerrières de l'antiquité. Professeur d'Histoire Ancienne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Vice-Présidente, elle travaille depuis longtemps sur la question des femmes dans les sociétés grecque et romaine anciennes.

Le Télégramme (Bretagne)
lundi 13 janvier 2025 436 words, p. MORLAIX22

Morlaix

Morlaix Trois beaux spectacles à découvrir en janvier

Vous souhaitez commencer l’année 2025 avec des sorties culturelles ? Voici nos trois spectacles coups de cœur du mois de janvier au Roudour, à la MJC et au Sew.

1 La voix envoûtante

de Dafné Kritharas

au Roudour

Dafné Kritharas possède une voix exceptionnelle, vibrante, ensorcelante. La Franco-grecque est l’un des coups de cœur de la saison au Roudour, où elle apportera sa lumière au cœur de l’hiver. Son répertoire ? Qu’elle chante une mélodie grecque, bosniaque, arménienne, turque ou ses propres compositions, c’est avec la même justesse, la même intensité. La chanteuse raconte des histoires venues d’ailleurs, des contes et des légendes traditionnelles avec une voix impressionnante. Musicalement, elle sait mêler folk, jazz et une pincée d’électro, tout en restant dans un registre qui évoque les cultures ottomanes dont elle vient. À découvrir absolument.

Vendredi, à 20 h 30, au Roudour. Tarifs : 24 € ; 21 €, abonnés ; 8 €, moins de 12 ans.

2 Du bon blues

à la MJC

Du blues, du bon et du beau ! À la MJC, on reste fidèle à la note bleue que l’on explore sous toutes ses formes. Chanteur, guitariste, harmoniciste, mandoliniste, également bassiste ou batteur à ses heures, Anthony Stelmaszack est un personnage incontournable de la scène blues française. Avec lui, c’est l’authenticité du blues originel qui est au programme. Gageons que le public saura l’accueillir dans la belle intimité de la petite salle du centre-ville , où le public apprécie la proximité avec les artistes.

Vendredi 24 janvier, à 20 h 30, à la MJC. Tarifs : 10 € ; 6 €, adhérents.

3 Une sortie

de résidence théâtrale au Sew

Lena Paugam sera en résidence au Sew. Elle suggère un « théâtre de la parole hypersensible, un théâtre qui s’arpente comme un monde imaginaire parallèle à la réalité ». Ses mises en scène résonnent avec l’époque dans laquelle elles naissent (elle a mis en scène la pièce « Gisèle Halimi, une farouche liberté » , jouée au théâtre en décembre). Elles sont autant de matières sensibles susceptibles de bouger les lignes de nos certitudes d’être humain, et de donner voix à ce qui est maintenu sous silence. Ce spectacle intitulé « Ovni rêveur, ou le corps éparpillé dans la tête », elle mène un projet un peu fou : réunir sur scène Babouillec, poétesse et autrice autiste, et Thierry Thieû Niang, danseur-chorégraphe. Lena Paugam invente avec eux un espace-temps suspendu entre deux mondes.

Vendredi, à 19 h, au Sew. Gratuit. Sur réservation.

Charente libre
Bande dessinée, vendredi 31 janvier 2025 647 words, p. 32

L’Angoumoisine Isabelle Dethan rend Cléopâtre plutôt sympa

Julie PASQUIER; [email protected]

Durant tout le festival, l’Angoumoisine Isabelle Dethan dédicace «Moi, Cléopâtre, dernière reine d’Egypte». Mêlant biographie et fiction, son album casse les clichés.

L’album

Elle nourrissait le projet depuis plus de dix ans. Deux années de travail complètes auront été nécessaires à l’Angoumoisine Isabelle Dethan pour venir au bout de son album « Moi, Cléopâtre, dernière reine d’Egypte ». 202 planches à l’aquarelle, publiées par Dargaud. Sortie officielle: ce vendredi 31 janvier, en plein Festival de la BD. L’autrice est en dédicace tous les après-midi au Monde des bulles, place du Champ-de-Mars, mais aussi dimanche, en fin de matinée, à la librairie Cosmopolite.

En refermant votre album, on a presque de la compassion pour Cléopâtre… C’était votre objectif?

Isabelle Dethan.

J’ai voulu raconter une Cléopâtre démythifiée, tordre le cou aux clichés, montrer ses talents cachés. Il y a deux choses pour laquelle elle est connue: son aventure avec les maîtres de Rome, Jules César puis Marc-Antoine, et sa mort. On dit d’elle que c’était une femme fatale, une sorte de mante religieuse. Cléopâtre n’est pas égyptienne mais grecque. Elle n’est pas super mignonne mais plutôt classique. Elle charme surtout grâce à sa voix envoûtante et parce qu’elle est érudite. Elle adore les sciences - elle a, à sa cour, les médecins les plus réputés-, elle parle neuf langues, est curieuse, passionnée et elle a de l’humour.

Pourquoi connaît-on si peu de choses sur ce personnage de l’histoire égyptienne?

On ne connaît pas sa date de naissance, vers -69 av JC. On connaît son père mais pas sa mère. Il est possible qu’elle soit la fille de son père et de sa sœur. On n’a jamais vu une lignée qui se marie autant dans la famille, c’est étonnant. Tout ce qu’on sait sur elle a été déformé par les Romains. Dans l’Antiquité, les femmes ne devaient pas assister aux banquets. Or, elle le faisait avec Marc-Antoine avec qui elle formait un couple divin. Elle était la déesse Isis, lui était Dionysos. Les Romains se sont servis de cela pour dire que c’était une courtisane, une prostituée.

Votre album s’appuie sur des faits historiques mais vous y intégrez la fiction.

Les éléments biographiques, politiques et géopolitiques, la façon de s’habiller… Tout cela s’appuie sur des faits historiques. J’ai eu recours à la fiction pour ce qui touche à l’intime.

Sait-on comment elle s’est suicidée ce 12août 30 av JC?

Les scientifiques sont très partagés. Le serpent, ça matcherait bien parce qu’on sait que ses médecins faisaient des recherches sur leur poison. Mais elle est morte en même temps que ses deux suivantes. Cela voudrait dire qu’il y avait trois serpents cachés dans un seul panier de fruits… On peut aussi penser qu’elle avait du poison sur elle, dans un bijou. On n’a pas trouvé son corps. Il y a beaucoup de chances pour qu’il repose au fond de la baie d’Alexandrie. C’est très pollué, cela rend les recherches hyper dures et nécessiterait un investissement phénoménal.

L’Egypte antique vous passionne. Vous avez déjà sorti de nombreuses BD sur le sujet. Cet album, c’est un volet de plus?

Je ne m’étais pas tellement occupée de cette partie-là, la partie grecque de l’Egypte. Je me suis dit qu’il devait y avoir autre chose derrière Cléopâtre, la femme fatale. Et effectivement, des choses sont apparues et me l’ont rendue sympa. Bon, elle a quand même tué ses frères et sœur…

«Moi, Cléopâtre, dernière reine d’Egypte» d’Isabelle Dethan, éditions Dargaud, 26,95€.

Bourse Direct (site web réf.) - Bourse Direct
13 janvier 2025 928 words
Open d'Australie: Sinner patient, Alcaraz et Swiatek sans trembler

Open d'Australie: Sinner patient, Alcaraz et Swiatek sans trembler 13/01/2025 12:02 | AFP | 95 ... See article

Ouest-France
Rennes Nord-Ouest
Métropole Nord-Ouest, mercredi 22 janvier 2025 218 words, p. OF Rennes Nord-Ouest_14
Also published in
January 22, 2025 - Maville (site web réf.)

Kosmos, un spectacle décalé et ludique, vendredi

La saison culturelle de l’Agora se poursuit. La compagnie belge Entre chiens et loups présente son spectacle intitulé Kosmos . S’interroger sur l’origine du monde est universel.  D’où vient-on ? Comment tout a commencé ? Nos réponses ne sont pas toujours les mêmes, nos questions le sont, déclarent Jasmina Douieb et Lara Hubinont, les deux créatrices du spectacle. Nous avons choisi de nous inspirer de la mythologie grecque, depuis toujours, l’homme sans réponse, invente des histoires.

À partir de leurs sources d’inspirations, elles livrent une histoire ancrée dans l’actualité de notre monde. Les deux comédiennes, avec humour et à l’aide de multiples objets, racontent comment du chaos est née Gaïa, la divinité grecque de la terre.  C’est un spectacle drôle, anachronique, tout public, à partir de 7 ans  confie Sébastien Desloges, directeur de l’Agora. Avec une belle inventivité,  ces deux comédiennes embarquent joyeusement le public ».

Vendredi 24 janvier, à 20 h, Kosmos , salle Georges-Brassens (collège). Réservations auprès de l’Agora, rue de Cintré, en ligne agora-lerheu.asso.fr ou par tél. 02 99 60 88 67, (billets sur place si disponibilités). Tarifs : de 4 € à 12 €, tarif familles 8 € carte sortir. Durée 50 minutes.

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Le Courrier de l'Ouest
Cholet
Cholet - Choletais, lundi 27 janvier 2025 305 words, p. Le Courrier de l'Ouest Cholet_8

L’équipe de basket loisir joue à Athènes vendredi

Lors de l’entraînement quotidien de jeudi dernier, les joueurs de l’équipe de basket loisir du club La Séguinière Saint-Louis Basket avaient l’esprit occupé par l’aventure inédite qui les attend. En effet, ils vont s’envoler pour Athènes dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils seront de retour dimanche en soirée, après trois jours au cours desquels le basket et un peu de tourisme sont au programme.

Outre les entraînements, les jeudis sont parfois consacrés à des rencontres avec des clubs voisins. Ces derniers temps, ces clubs voisins ont parfois été défaillants. « Cela nous a amenés à nous poser des questions », avance l’un des membres de l’équipe ziniéraise, Matthieu Thomas. Il poursuit : « Nous nous sommes dit : pourquoi ne pas sortir des habitudes et aller hors des frontières ? » Qu’à cela ne tienne, Fabrice Fillodeau, membre de l’équipe a de suite évoqué l’idée de tenter une escapade en Grèce, où sa sœur est responsable d’un complexe hôtelier. Les choses se sont vite enchaînées. L’idée du voyage était actée.

Vendredi prochain en soirée, les basketteurs ziniérais rencontreront l’équipe détente du Palestine Club Basket Athènes, dans une salle de la capitale grecque. Ils ont la ferme intention d’inviter leur adversaire du soir à venir les défier, à l’occasion d’un match retour dans la salle ziniéraise de l’Arceau.

« La Séguinière Saint-Louis Basket fête ses 90 ans les 20 et 21 juin prochains. Ce serait super si l’on pouvait apporter une touche internationale aux nombreuses animations prévues » s’enthousiasme déjà Matthieu Thomas. De là à voir une équipe grecque pour les 90 ans du club, pourquoi pas ?

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La Voix du Nord
11VALENCIE
LOCALE, samedi 18 janvier 2025 143 words, p. 11VALENCIE11

[ET BON APPéTIT !...]

E. D.

ET BON APPéTIT !

Le guide en ligne international TasteAtlas a désigné la cuisine grecque comme la meilleure au monde en 2024 parmi 100 autres. En tant qu’amatrice de cuisine, je dois avouer ma déception : la cuisine française ne figure même pas dans le top 5 !

Comment comparer nos escargots persillés, notre quiche lorraine ou notre gratin dauphinois avec du yaourt au concombre ? Le classement, basé sur 477 000 évaluations d'experts culinaires et de restaurants, laisse de quoi s’interroger. Bien sûr, une salade grecque est bien appréciable en été, et une moussaka réchauffe en hiver. Mais qu’on n’oublie pas nos fameuses carbonnades flamandes tout aussi revigorantes ! Et la fondue savoyarde, on en parle ?

En y réfléchissant, ce serait peut-être trop facile si la France finissait toujours en première position en raison de sa diversité culinaire. Allez, soyons fair-play... E. D.

Nord Littoral
NORDLITT
Côte d’Opale, dimanche 5 janvier 2025 731 words, p. NORDLITT2

Naissances

Le plus courant, le plus original... les prénoms des bébés nés en 2024

Corentin Escaillet

Trouver un prénom pour son enfant n’est pas chose facile. On vous aide en vous donnant les prénoms les plus courants ou les plus originaux donnés aux enfants nés à Calais l’année dernière.

Corentin Escaillet

Comme chaque année, en 2024 plusieurs tendances se dessinent pour les prénoms des bébés calaisiens. Il y a les traditionnels, ceux qui vont chercher le prénom de leur enfant dans la mythologie grecque ou dans la Bible, et d’autres parents qui vont piocher chez les célébrités ou dans les œuvres de fiction. D’autres cherchent avant tout l’originalité, certains d’entre eux y vont un peu fort. Bien sûr, pas de jugement de la part de quelqu’un qui s’appelle Corentin et dont le troisième prénom est Foucauld 1 , ce serait malvenu...

Quand Gabriel rencontre Ambre

En 2024, le prénom le plus donné aux filles est donc Ambre, et celui qui a le plus de succès auprès des parents de garçons est Gabriel. Ailleurs, on retrouve Charli, Charlie et Charly (1, 6 et 11 bébés respectivement), Elio, Élio et Elyo (13, 7 et 10), Jules (21 occurrences), Liam et Lyam (respectivement donnés 9 et 11 fois), Marceau (18), Lou (17), Romy (20) et Victoire (16).

Adieu Jean-Pierre, bonjour King-Jacques

Les prénoms composés ne sont plus Jean-Jacques, Jean-Paul ou Marie-Pierre. En 2024, place à l’originalité, avec des prénoms aussi surprenants que King-Jacques, John-J, Anna-Rose, Evann-Joël, Kim-Lynn, Lily-Anna, Noë-Jules ou Zina-Andréa. Une Marie-Lou, plus traditionnelle, s’est perdue au milieu de tous ces prénoms composés qui sortent majoritairement de l’ordinaire.

Arya, Rihanna, Zayn et les autres

Les références à la culture populaires sont encore là, avec une petite Rihanna, quatre Arya (comme Arya Stark, l’un des personnages principaux de la saga littéraire et télévisuelle Game of Thrones), deux Zayn (probablement comme Zayn Malik, l’un des chanteurs du groupe One Direction). D’autres prénoms peuvent faire référence à des célébrités, sans que ce soit une évidence en soi. Parmi ceux qui sont moins directement connotés, on pourra citer Aimé (Césaire ? Jacquet ?), qui arrive à trois reprises, Ellie (l’un des deux personnages principaux des jeux et de la série The Last of us), citée six fois, Hermione (l’une des héroïnes de la saga Harry Potter) ou Araya (comme Tom Araya, le chanteur du groupe de thrash metal Slayer, même si pour le coup, on doute sérieusement de cette référence...).

En haut de l’Olympe

L’autre tendance qui se dégage, c’est celle qui consiste à donner un prénom issu de la mythologie grecque. Ainsi, un Arès, une Olympe (qui peut aussi faire référence à Olympe de Gouges, autrice et activiste du XVIII e siècle), une Gaïa, trois Athéna et un Ulysse sont venus au monde cette année. Dans un registre un peu différent, on a aussi vu naître un Lancelot et des Ezechiel/Ezequiel.

D’autre part, cette année fait encore la part belle à des prénoms qu’on aurait crus disparus : sont nés en 2024 Aristide, Aliénore (oui, avec un E), Auguste, Brunehilde, Célestin, César, Clovis, Côme, Edgar, Hippolyte, Eugénie, Madeleine, Philippe ou Ortense (sans H).

Krystöphe ? C’est toi ?

Le y et le tréma sont apparemment des touches très sollicitées sur les claviers de l’état civil, cette année encore. Bienvenue, entre autres, à Lyao, Nöor, Tyzzyanna, Khalÿs, Hérÿna et Klëlhyanna.

Après cette liste, on se souviendra avec amusement d’une certaine Lanesra, dont la mère a découvert des années après la naissance que son prénom, à l’envers, donnait... Arsenal, le club de foot de cœur de son mari. On n’aurait pas aimé être dans la pièce lors de la discussion qui a suivi la découverte...

1. On souhaite la bienvenue, d’ailleurs, au petit Foucauld qui est né cette année !

Ouest-France
Orne
Alençon et sa région, mercredi 29 janvier 2025 592 words, p. OF Orne_10

Shirel Brami fond pour la céramique

Paul GUYO.

Installée à Alençon depuis deux ans, Shirel Brami est céramiste. Une passion qui lui vient de loin et qu’elle entend bien partager.

Il n’y a aucun doute sur la passion et l’expertise de Shirel Brami, concernant la céramique lorsqu’elle détaille la technique de moulage de la tasse dans laquelle on lui sert un café. « Partout où je vais, j’adore toucher et expliquer la céramique » , sourit l’artiste de 22 ans, en reposant le récipient.

Originaire de Paris, Alençonnaise depuis deux ans, Shirel Brami est céramiste. Récemment, elle a reçu le 12 janvier un chèque de 3 000 € de la part du Fond d’initiative jeunes (FIJ). « C’est l’artiste Oxeramik qui m’en avait parlé. Je me suis inscrite, j’ai dû remplir un questionnaire et faire une présentation sur PowerPoint. » Un apport non négligeable pour elle : « Un tour coûte de 900 à 4 000 €. Pour le four, ça peut monter jusqu’à 6 000 €. Même avec l’argent que j’ai pu mettre de côté en cumulant deux emplois pendant mes études, ça reste cher. »

Une fascination pour les yeux

Sa passion pour la céramique lui est venue assez tôt : « Je suis très observatrice depuis que je suis petite. J’ai cette fascination pour les yeux, peu importe l’être car on communique beaucoup par le regard. » L’œil est d’ailleurs un motif récurrent dans ses œuvres, à l’image d’un pot qu’elle a tenu à présenter. Elle décrit sa scolarité comme « difficile » , marqué par des professeurs qui la « taillaient » et des difficultés à se concentrer : « J’arrivais seulement à me concentrer pour le dessin, à l’époque ou aujourd’hui sur la céramique. »

C’est après un stage chez une céramiste grecque, dans le sud de la France, Kyriaki Moustaki, qu’elle se découvre une passion pour la céramique. Elle fera donc un brevet des métiers d’arts en céramique après un CAP tournage.

Des objets « utilitaires »

Ses inspirations pour son travail sont multiples, allant de l’architecture gothique aux tatouages. « J’adore la mythologie grecque, car chaque personnage a une histoire et on en apprend tous les jours. J’aime aussi la dark fantasy. À l’origine, j’aimais dessiner à l’aquarelle des personnages humanoïdes qui sortaient de mon imagination. Ça m’a donné envie de mettre en volume des créatures que j’avais sur papier. »

Shirel Brami apprécie le matériel pour sa durabilité, puisque cette matière résiste au micro-ondes, au lave-vaisselle et au froid. « J’essaie de faire en sorte que l’acheteur puisse se servir des objets comme il l’entend, et surtout qu’ils soient utilitaires. Des fois, je fais des cadeaux moi-même à base de céramique à ma famille ou mes amis. »

Transmission

Aujourd’hui, Shirel Brami cherche à faire grandir son entreprise. « J’ai déjà fait le marché de Noël de Chapêlmêle, c’est là où je trouve des clients. J’essaie aujourd’hui de faire de la communication sur les réseaux sociaux ou en me rendant dans des villes aux alentours, récemment c’était Rouen. »

En plus de collaborer avec d’autres artistes, elle souhaiterait à terme ouvrir une boutique atelier autour de la céramique : « Je voudrais avoir un lieu où les gens puissent découvrir mon métier, en rendant la céramique accessible. On n’est que deux céramistes à travailler à Alençon, donc c’est peut-être l’occasion de faire quelque chose. Et qui sait, créer des vocations. »

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5 janvier 2025 217 words
L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé à l’âge de 88 ans

Info Lille Lancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé à lâge de 88 ans - Costas... Lille Accueil Info Info en continu ... See article

Ouest-France (site web)
europe, dimanche 5 janvier 2025 - 08:52 UTC 313 words

L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé à l’âge de 88 ans

Costas Simitis, ancien Premier ministre de la Grèce, est décédé dimanche 5 janvier à l’âge de 88 ans.

L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé dimanche 5 janvier 2025 à l’âge de 88 ans, a annoncé la télévision publique Ertnews, citée par l’ AFP .

Costas Simitis était l’un des fondateurs du Pasok (« Mouvement socialiste panhellénique »), le parti socialiste, créé en 1974 juste après la chute de la dictature des colonels.

Il avait succédé à Andreas Papandréou, le chef historique du parti, et été Premier ministre de 1996 à 2004. Il avait notamment joué un rôle déterminant dans l’adoption de l’euro par la Grèce en 2001.

Un modernisateur

«La modernisation n’a pas de date d’expiration» , déclarait Costas Simitis. «C’est un processus continu, basé sur les valeurs de démocratie, de justice et de développement constant du potentiel des individus» , ajoutait-il.

Costas Simitis avait fait des études de droit et d’économie en Allemagne et en Angleterre, où il avait rencontré sa future épouse avec qui il a eu deux filles.

Hommages

Dans un communiqué dimanche, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a fait part de sa tristesse après le décès de Costas Simitis, et rendu hommage à «un adversaire politique noble et méritant qui a accompagné la Grèce dans ses grandes étapes nationales : l’entrée dans la zone euro et l’adoption de l’euro et l’entrée de Chypre dans l’Europe» .

«Une personnalité, qui, incontestablement, a marqué de son empreinte le développement de notre pays, durant ces dernières dizaines d’années» , a souligné le Premier ministre, estimant que Costas Simitis tient une «place spéciale dans la mémoire et l’histoire» de la Grèce.

L'Indépendant (site web)
mardi 28 janvier 2025 - 08:32:41 88 words

PODCAST – "Le blues du maestro 3", la saison finale de cette belle série grecque

Frédéric Bonet

Ce mardi dans "Sur vos écrans", le podcast ciné/séries de L'Indépendant, on vous parle de "Le blues du maestro 3 ", ultime saison d'une belle série

grecque, bien écrite, bien réalisée et superbement interprétée. Première production grecque à passer sur la plate-forme de streaming et c'est une réussite. Le pitch, notre avis, sans spoilers.

Épisodes précédents de ma chronique

"Sur vos écrans, l'émission ciné séries de L'Indépendant"

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Science et Vie (site web)
vendredi 24 janvier 2025 - 06:05:51 1217 words

2 000 fragments de statues en bronze retrouvés dans une décharge antique à Métropolis

Laurie Henry

Dans l'ancienne ville de Metropolis, située près d'Izmir, en Turquie, une équipe d'archéologues a découvert environ 2 000 fragments de statues en

bronze dans ce qui semble avoir été un dépotoir de l'Antiquité. Cette trouvaille, réalisée dans le cadre du projet « Patrimoine pour le futur » dirigé par le professeur Serdar Aybek de l'Université Dokuz Eylül, révèle des pratiques fascinantes de recyclage remontant à plus d'un millénaire.

Dans l'ancienne ville de Metropolis, située à Izmir en Turquie, des fouilles dirigées par le professeur Serdar Aybek de l'Université Dokuz Eylül, en collaboration avec le ministère turc de la Culture et du Tourisme et la Fondation Sabancı, ont révélé une découverte inattendue : environ 2 000 fragments de statues en bronze, retrouvés dans ce qui semble être un dépotoir antique.

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par Taboola

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Ces vestiges, datant des périodes hellénistique et romaine, témoignent non seulement de l'importance symbolique et économique des statues dans l'Antiquité, mais aussi des bouleversements religieux et sociaux qui ont transformé cette région. Leur étude approfondie permet de mieux comprendre les pratiques de recyclage du bronze et leur lien avec les transitions culturelles marquantes de l'Antiquité tardive.

Un vestige des pratiques antiques de recyclage

Le site archéologique de Metropolis fut établi dès le Néolithique et prospéra aux époques hellénistique et romaine. Il illustre l'importance des échanges commerciaux et des ressources agricoles dans l'Antiquité. Situé dans la région fertile d'Izmir, en Turquie, il s'est affirmé comme un centre culturel et économique majeur. Les fragments de statues en bronze récemment découverts, représentant des éléments comme des doigts, des yeux et des sandales, offrent un aperçu tangible de la vie artistique et artisanale de l'époque. Parmi ces vestiges, des plaques de bronze rectangulaires utilisées pour la réparation ou la fabrication de statues révèlent des pratiques sophistiquées de fonderie. Ces éléments suggèrent que Metropolis abritait des ateliers spécialisés. Le bronze tenait une place importante dans l'économie de l'époque. On le réutilisait, notamment lors de périodes de transformation culturelle.

Selon le professeur Serdar Aybek, cette découverte met en lumière une transition historique majeure. Elle se voit marquée par l'abandon progressif des croyances polythéistes au profit des religions monothéistes comme le christianisme. Les archéologues trouvèrent de fait les 2 000 fragments dans ce qui semble être un dépotoir antique. Ils auraient probablement servi à produire de nouveaux objets, comme des pièces de monnaie. Le processus se voyait motivé par des impératifs économiques et religieux. Une matière précieuse comme le bronze pouvait être intégralement revalorisée pour s'adapter aux exigences d'une nouvelle ère.

Le rôle de Metropolis dans la production de statues

La découverte des plaques de bronze r et des fragments de statues dans l'ancienne cité de Metropolis révèle des aspects méconnus de son rôle en tant que centre artisanal de premier plan. Ces plaques avaient un but précis dans le processus de moulage. Elles servaient à combler les cavités créées par les tiges de fer qui maintenaient le noyau interne des statues durant leur fabrication. Ce détail technique atteste d'une expertise avancée en fonderie. Il implique non seulement la création, mais aussi la réparation d'œuvres en bronze. Ces activités confirment que Metropolis n'était pas uniquement un lieu de recyclage. Mais il constituait bien un pôle artisanal où les techniques métallurgiques se trouvaient maîtrisées et le bronze soigneusement travaillé.

Cette fonction artisanale souligne l'importance économique du bronze dans l'Antiquité, un matériau coûteux et réutilisable. On le réservait souvent à des œuvres ou des objets d'une grande valeur symbolique ou pratique. Le professeur Serdar Aybek explique que ces découvertes renforcent l'idée que Metropolis était un centre culturel et économique actif, capable de répondre à une forte demande locale ou régionale. La présence d'ateliers de fonderie témoigne également de la position stratégique de Metropolis sur des routes commerciales majeures, permettant l'approvisionnement en matières premières et la diffusion des produits finis.

Métropolis, une histoire riche

À l'époque où les statues en bronze découvertes à Metropolis ont été créées, modifiées et finalement recyclées (période hellénistique au 3ᵉ siècle av. J.-C. jusqu'à l'Antiquité tardive au 4ᵉ siècle ap. J.-C.), plusieurs populations habitaient la région, reflétant la richesse culturelle et ethnique de l'Anatolie occidentale. Durant la période hellénistique, Metropolis faisait partie des territoires influencés par les royaumes issus de l'empire d'Alexandre le Grand, notamment celui des Séleucides. Les habitants de la région étaient principalement des Grecs hellénistiques, intégrant également des populations autochtones anatoliennes.

© AA

Avec l'expansion de l'Empire romain au 2ᵉ siècle av. J.-C., Metropolis fut intégrée à la province romaine d'Asie, où elle connut une grande prospérité. Sous l'Empire romain, la région était peuplée de citoyens romains, de Grecs et d'autres communautés locales. La domination romaine a apporté une administration centralisée et une infrastructure développée, favorisant le commerce et la culture. À partir du 4ᵉ siècle ap. J.-C., l'Empire byzantin, successeur de l'Empire romain d'Orient, régnait sur la région. Cela marqua la montée du christianisme comme religion dominante et influença profondément la société et ses pratiques culturelles.

Une transition culturelle et économique majeure

Ainsi, les fragments de statues témoignent de cette transition historique marquante, couvrant plus de sept siècles. On passe de l'époque hellénistique au déclin de l'Empire romain. Ces vestiges reflètent un changement de paradigme religieux et culturel. À mesure que les croyances polythéistes reculaient face à l'expansion du christianisme, les statues dédiées aux divinités ou héros mythologiques perdaient leur rôle symbolique.

© AA

Les temples et lieux de culte associés à ces croyances étaient détruits ou abandonnés. Les statues, souvent en bronze, étaient méthodiquement démantelées. Les chercheurs estiment que certaines des statues détruites à Metropolis avaient une dimension honorifique. On les avait dédiées à des figures locales importantes comme des bienfaiteurs cités dans des inscriptions. On trouve notamment mention de « Métropolite Apollonios ». D'autres fragments indiquent qu'elles représentaient des personnages mythologiques ou des figures civiques, mises à mal par les nouvelles normes imposées par le christianisme, qui considérait ces représentations comme incompatibles avec ses principes.

On refondait leur matériau dans un process de recyclage. Une gestion pragmatique des ressources dans une période de bouleversements économiques et idéologiques. Ce recyclage s'étendait bien au-delà de cette ville, touchant de nombreuses régions de l'Empire romain.

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Une découverte qui éclaire le passé

L'adoption d'une nouvelle foi s'accompagnait donc d'une redéfinition des usages matériels et culturels. Comme le souligne le professeur Serdar Aybek, ces vestiges incarnent autant les prouesses artisanales de leur époque que les bouleversements profonds qui ont redéfini les structures sociales et culturelles dans la région.

En réaffirmant l'importance de Metropolis comme carrefour artistique, économique et spirituel, cette trouvaille enrichit considérablement notre compréhension des dynamiques historiques de l'Antiquité. Elle invite à repenser le rôle des objets et des matériaux dans l'adaptation des sociétés face aux changements idéologiques majeurs. Cette fenêtre ouverte sur le passé illustre aussi une leçon universelle. Les ressources, matérielles ou culturelles, se voient continuellement réinterprétées pour s'aligner sur les réalités d'un monde en constante évolution. Plus qu'un simple témoignage du passé, Metropolis s'impose ainsi comme un miroir des mécanismes d'adaptation humaine, toujours pertinents pour les sociétés modernes.

Source : AA

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Culture ; Livres

Nabuchodonosor, de Josette Elayi: le roi de la tour de Babel

de Saint Victor, Jacques

LA CHRONIQUE DE JACQUES DE SAINT-VICTOR - Évocation d’un roi honni et glorieux, qui a régné plus de quarante ans sur l’empire babylonien.

Son nom seul nous est encore familier. Dans son célèbre opéra, Verdi a rappelé, avec le Chœur des esclaves , un épisode célèbre du règne de Nabuchodonosor II: l’asservissement des Juifs, leur exil à Babylone après la première destruction du temple de Jérusalem . « Oh ma patrie si belle et perdue » , chantent les esclaves du Nabucco qui deviendra le leitmotiv de tous les partisans de la liberté, depuis les hommes du Risorgimento qui, les premiers, s’en sont emparés, jusqu’aux récentes révoltes, en passant par les luttes contre le totalitarisme soviétique. Mais qui était précisément ce roi de Babylone, Nabuchodonosor II, qui incarne à jamais, dans la mémoire collective, le pouvoir despotique de l’Orient? Fut-il le fou et la «bête sauvage» dont nous parle le prophète Daniel? Ou fut-il au contraire le roi glorieux que les penseurs grecs ont transmis aux penseurs du Moyen Âge chrétien et que reprendront les auteurs des Lumières et du XIXe siècle? Bref, un roi glorieux ou un satrape oriental?

Un grand bâtisseur

Il semble, au-delà de toute forme d’orientalisme douteux, que les Grecs soient plus justes que les Juifs dans leur jugement sur Nabuchodonosor. Ce dernier fut un roi glorieux, ayant régné plus de quarante ans sur l’empire babylonien, ce qui en fait un des règnes les plus longs de l’Orient, artisan de l’élargissement de son empire sur tout le Croissant fertile, de la Syrie jusqu’au golfe Persique. Ce fut surtout un grand roi bâtisseur, qui a construit des routes, des cités, des fortifications, procédé en particulier à la célèbre reconstruction de Babylone, avec ses jardins suspendus, la bibliothèque de l’Esagil, qui comportait plusieurs milliers de tablettes qui résumaient le savoir encyclopédique de l’Antiquité, et la fameuse tour de Babel. S’il n’a pas été divinisé, Nabuchodonosor se mettait sur le même plan que le dieu Mardouk, et il a fait de Babylone une ville sainte, avec 43 temples principaux, dont 8 seulement ont été découverts jusqu’à présent, et dont la ziggourat, l’Etemenanki, est, avec l’Esagil, l’un des deux temples principaux. C’est la fameuse tour de Babel. Cette tour biblique n’est pas une légende.

» LIRE AUSSI - Le prince de Ligne, de Benoît Florin: Charles-Joseph de Ligne, l’ultime sourire de l’Ancien Régime

D’après l’historienne Josette Elayi , qui signe une biographie savante mais très accessible de Nabuchodonosor, en essayant de trier entre la vérité et la légende, cette tour mesurait entre 60 et 90 mètres de haut, sur sept étages, avec trois escaliers intérieurs, et elle se pensait comme le centre cosmique du monde. Le roi avait achevé sa reconstruction entamée par Nabopolassar, son père, car elle devait constituer un lien entre le ciel et le monde inférieur. Nabuchodonosor était aussi un passionné d’archéologie (déjà!) et il considérait que sa mission était de restaurer ou de reconstruire ce qui avait été défait par l’œuvre du temps. Il citait le vieux code de Hammourabi, le code du monde, et partait à la chasse de tous les vieux temples que le sable avait recouverts mais qu’une tempête pouvait révéler aussi vite.

La raison de cette attitude était plus profonde, plus philosophique, qu’on ne l’imagine. Les Anciens, et en particulier les Babyloniens, étaient convaincus que l’âge d’or était dans le passé. Dans leur vision pessimiste, l’humanité s’éloignait chaque jour un peu plus de la perfection de ses origines et la fonction du roi était de freiner l’œuvre destructrice du temps (même si on savait qu’on ne pouvait l’inverser). Bref, le «c’était mieux avant» n’est pas une invention conservatrice contemporaine. Elle était au cœur de l’état d’esprit de ces Babyloniens du VIe siècle avant Jésus-Christ.

La fin d’un empire

Malheureusement pour lui, Nabuchodonosor n’a pas su assurer sa succession. Ce fut une grave erreur, car elle lui a interdit de donner souche, comme les Capétiens, à une longue dynastie. Son fils, Amel-Mardouk, ne se montra pas à la hauteur et très vite cet empire fut conquis par les Perses. Nabuchodonosor, qui était très dévot et priait chaque jour son dieu Mardouk, suppliait: «Puisse mon nom être mentionné avec ferveur dans l’avenir.»

Qu’en reste-t-il aujourd’hui? En dehors de la mauvaise image biblique et de Verdi - encore que tous ne font pas le lien entre Nabucco et Nabuchodonosor -, sans parler de quelques jeux vidéo, il reste surtout de ce grand roi des traces archéologiques et une immense bouteille de champagne de quinze litres qui a pris son nom. Après tout, après deux millénaires, ce n’est pas si mal!

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Tribune de Genève, no. 24339
Monde, mardi 21 janvier 2025 1705 words, p. 13

[Grèce...]

Grèce

Novartis: deux anciens témoins protégés poursuivis

Le Parquet d'Athènes a ouvert lundi des poursuites pénales pour « faux témoignages » et « fausses déclarations » contre deux anciens témoins protégés dans le scandale Novartis, dans lequel le géant pharmaceutique suisse est accusé d'avoir écoulé ses médicaments à des prix exagérément élevés. Pour rappel, Novartis avait versé des pots-de-vin à des employés et hauts fonctionnaires d'hôpitaux publics pour obtenir une position dominante et des prix élevés sur le marché grec.

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ATS

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Deux généraux arrêtés pour « inaction »

Le Bureau d'enquête ukrainiena annoncé lundi l'arrestation de deux généraux et d'un colonel de l'armée dont l' « inaction » et la « négligence » avaient « permis » à la Russie d'occuper une partie de la région de Kharkiv (nord-est) en mai 2024. Si l'armée ukrainienne a réussi à l'arrêter, elle n'a pas pu reprendre cette zone où les frappes ont rasé plusieurs localités et entraîné la fuite de dizainesde milliers de civils. Les troisofficiers risquent jusqu'à 10 ans de prison.

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5 ans ferme requis contre un ancien premier ministre

Une peine de 5 ans de prison ferme a été requise lundi contre un ex-premier ministre guinéen, jugé par une Cour spéciale pour détournement de fonds publics, corruption et blanchiment de capitaux. Ibrahima Kassory Fofana, incarcéré depuis avril 2022, a été le premier ministre de l'ancien président Alpha Condé de mai 2018 à septembre 2021, date à laquelle le gouvernement a été renversé par un coup d'État militaire. AFP

Il a dit

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26 janvier 2025 1608 words
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mardi 14 janvier 2025 - 22:26:40 -0000 2636 words

L’histoire et ses balivernes : Socrate, inconnu à cette adresse (3)

Boumediene Sid Lakhdar

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L’histoire et ses balivernes : Socrate, inconnu à cette adresse (3)

Par Boumediene Sid Lakhdar

mardi 14 janvier 2025

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Avec Socrate, on s’attaque à l’inattaquable, au mythe déifié qu’on ne peut atteindre, pas même lorsque nous rappelons ce que tout le monde sait mais qui n’a pas l’air de vouloir être dit avec bruit, soit l’inexistence du philosophe.

La différence avec les deux précédents mystificateurs, Marco Polo et Nostradamus, Socrate n’est coupable en rien de la supercherie puisqu’il n’a jamais existé. Sa légende lui est totalement inconnue, il est dans cette affaire burlesque d’une pure innocence.

Avec Socrate, nous avons donc l’inverse des deux personnages cités, si l’œuvre dont il est crédité est attestée, comme celles des deux autres, il n’y a aucune crédibilité dans l’existence de Socrate puisqu’il n’y a aucune preuve probante à ce sujet. C’est tout de même gênant lorsqu’on veut être sérieux et ne pas se lancer dans le mythe qui finit par aveugler la raison.

Devant le sacrilège de mon article à l’encontre du dieu de la philosophie (je ne suis franchement pas le seul), je vais essayer d’être des plus modestes, juste exposer ce qu’un simple questionnement pose. Se poser des questions, Socrate ne serait-il pas fier de son élève puisque c’est le sens de la philosophie ?

Une courte chronique que j’avais rédigée dans ce journal, Socrate ne savait pas écrire, n’était pas allée jusqu’à l’approfondissement du sujet. Essayons d’aller un peu plus loin sans entrer dans l’ambition d’un traité d’histoire ou de philosophie.

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La question socratique

Socrate a-t-il donc existé ? Ce n’est pas une blague de l’histoire mais une question sérieuse pour les érudits qui fait débat depuis très longtemps, on la nomme la question socratique.

Nous n’avons aucun écrit de la main de Socrate, seulement des témoignages dont le plus connu (par les étudiants) est celui de son supposé disciple Platon qui va immortaliser l’œuvre du grand maître.

Mais il y en a d’autres qui en font référence comme Aristophane, poète comique satirique, dans Nuées. Ses attaques toutes en dérisions auraient été en partie l’une des causes de la condamnation à mort de Socrate.

Puis il y a le témoignage de Xénophon dans L’apologie de Socrate, Le Banquet et les Mémorables et quelques autres, beaucoup moins connus par les néophytes.

Le grand philosophe Aristote, un témoin indirect puisque né après la mort de Socrate, est le premier à s’emparer de l’œuvre à son profit en soumettant les paroles de Socrate à la critique. Il n’apporte aucune preuve de l’existence de Socrate ni ne cherche à en apporter, il se consacre uniquement à l’étude critique de l’œuvre.

En résumé, il est étonnant que des écoles (au sens physique autant que celui de la pensée) soient créées pour enseigner les paroles du grand sage. Platon est le fondateur de l’Académie, Aristote celui du Lycée ainsi que plusieurs autres, Euclide de Mégare, Antisthène ou Aristippe de Cyrène.

Devant cette impasse de la question socratique, certains se sont proposé de la réinterpréter par un autre angle que celui de la recherche d’une réponse sur l’existence de Socrate.

De Vogel, dans son article dans la revue Mnemosyne paru en 1951, Une nouvelle interprétation du problème socratique, nous renvoie justement à ce nouvel angle de vue :

Cette situation s’explique par le fait que ceux qui ont écrit sur Socrate dans l’Antiquité n’avaient pas l’intention de faire de l’histoire, tandis que les historiens modernes qui ont voulu tracer l’image de Socrate, n’ont pas bien reconnu le caractère de ces écrits anciens : ce qui est de la légende, ils l’ont, eux, pris pour de l’histoire. Or, si l’on veut faire des progrès quant à la recherche historique sur Socrate et ses contemporains, il faut abandonner radicalement l’idée que la littérature socratique ait un caractère historique ; il faut partir tout simplement du fait qu’elle est produite de l’imagination.

Dans son livre sur Socrate en 1947 (repris en référence dans l’article précédent), Olof Gigon affirme lui aussi qu’il est temps d’abandonner la question socratique puisqu’il est vain d’en trouver la solution. Et qu’au fond l’approche historique n’est pas la meilleure en cette question.

Comme a dit Socrate !

Ainsi Socrate n’avait pas eu besoin d’exister pour être le père fondateur de la philosophie si nous paraphrasons la célèbre phrase d’Arthur Rimbaud. Imaginez pourtant combien de tonnes de livres, de thèses, d’articles et de conférences lui ont été consacré.

Imaginez la souffrance des futurs bacheliers qui ont sacrifié des soirées et des week-ends entiers pour préparer une dissertation ou un oral de philosophie sur Socrate et pouvoir placer quelques citations.

Imagineriez-vous traiter de la philosophie sans vouloir paraître savant en ne recourant pas à une parole de Socrate ? Imaginez l’effort qu’ont du faire des générations d’êtres humains pour paraître cultivés à travers les citations de Socrate ?

Une phrase de Socrate et s’illumine immédiatement le propos sous le sceau du sage, comment pourrait-on contredire celui qui la prononce ? Comme a dit Socrate … et voilà que l’écoute se fait, l’admiration est visible et l’envie de débattre apparaît chez l’interlocuteur. Pas la peine d’authentifier la référence, qui pourrait oser prétendre mettre en doute la véracité des citations attribuées à Socrate ? La plupart le font parfois mais en dehors de leurs citations devant un auditoire, que resterait-il de la crédibilité de leur citation autrement ?

Le nom de Socrate aura été la marque frauduleuse la plus reproduite dans l’histoire, un record de contrefaçons. Incroyable mais c’est la réalité incongrue à laquelle fait face l’humanité depuis de très nombreux siècles.

Socrate est décrit comme le grand orateur d’Athènes dans l’Agora, lieu de réunion et de débats dans les grandes villes de la Grèce antique. C’est là qu’il y aurait fait part de ses principes fondateurs par la méthode et le discours philosophique. Il y aurait proclamé les voies de la sagesse et même inventé la pédagogie.

C’est pourtant stupéfiant que cet homme n’ait jamais laissé un document écrit pour une œuvre si colossale. Elle a été pourtant reprise par des témoins directs, traduite et débattue pendant tout ce long temps jusqu’à nos jours.

L’histoire et ses balivernes : Nostradamus, le charlatan des astres (2)

Finalement, existence ou mythe ?

Faut-il avoir des compétences en philosophie pour répondre à cette question comme faut-il être historien pour répondre aux questionnements sur les trois personnages présentés dans cette série d’articles ?

Assurément non puisque pas un seul témoin de l’époque ou historien à venir ne fait l’unanimité dans ses conclusions qui laissent plus de suppositions que de preuves. Essayons d’y mettre de l’ordre en présentant d’une manière très résumée les arguments des uns et des autres.

1/ Les arguments des partisans de l’existence de Socrate :

– Le plus important, nous l’avons dit, est celui des témoignages de certains philosophes grecs qui en font mention.

– Il aurait été le fondateur de l’école de la pensée socratique qui s’est ramifiée en plusieurs écoles, cynique, cyrénaïque, mégarienne et académique. Il serait aussi le précurseur du rationalisme, du scepticisme et de l’éthique. De ce fait il aurait eu une grande influence sur le développement de la philosophie et ainsi de la pensée occidentale.

– Selon eux, la condamnation à mort par le tribunal d’Athènes en 399 avant JC, pour les chefs d’accusation d’impiété et de corruption de la jeunesse, serait authentifiée par des sources incontestables.

2 / Les arguments des défenseurs de l’hypothèse du mythe.

-Doit-on le rappeler, aucun document historique qui l’atteste n’est retrouvé si ce n’est des témoignages.

Étrange que le père de la philosophie, celui qui aurait enseigné à des disciples une sagesse qui se transmettra à l’humanité n’ait jamais laissé la moindre trace écrite de sa main. Imaginerions-nous faire référence à Martin Heidegger, Sigmund Freud ou Émile Zola sans qu’on n’ait retrouvé un seul de leurs écrits ?

Si mon énorme prétention se réalise et que ma pensée devienne l’une des bases de la réflexion de l’humanité (ne riez pas, pourquoi pas !), je vous laisse trouver dans les notes de mes élèves et étudiants la trace de mes quarante ans dans le métier de professeur. Dans ma tombe, je rigolerai de savoir quel serait le témoignage de mes disciples à qui j’avais mis de très mauvaises notes. On peut rire, non ? Ce n’est pas plus idiot que l’histoire du grand maître.

-Ces témoignages relèvent de nombreux points de divergence ou d’incohérences à propos de Socrate.

-La recherche de la sagesse dans un homme qui l’incarnerait est quelque chose de courant en cette époque grecque antique. La sagesse s’incarne par un personnage placé sur un piédestal, (dans l’agora), enseignant à des disciples (la foule réunie). Pour ainsi dire l’antiquité puis encore plus loin dans le temps, les paroles de la sagesse et de la voie du salut incarnées par un personnage charismatique et mythique sont pléthoriques.

-Il est aisé de nous dire que Socrate a créé une école socratique de la pensée philosophique. Quelle fantastique découverte ! L’école socratique est justement la parole de Socrate dont nous ne sommes pas sûrs de l’existence.

L’histoire et ses récits de balivernes : Marco Polo, il Milione (I)

Il m’est donc impossible de rejoindre les partisans de l’affirmation de l’existence de Socrate. Devant le jury de l’histoire, les preuves présentées par la défense ne sont pas seulement dérisoires mais des plus grotesques. Une histoire à dormir debout.

Une œuvre peut-elle être dissociée de son auteur ?

Autrement dit, peut-on faire abstraction de l’auteur et n’en retenir que le fond de l’écrit ? C’est aussi débattu que la question socratique.

Mais la question s’est surtout posée pour des œuvres d’auteurs dont la vie est entachée, soit d’abominations ou encore totalement en contradiction avec la pensée qui émane de la lecture de leurs livres. Il existe d’innombrables exemples dont celui que je cite souvent, Louis-Ferdinand Céline.

Nous pourrions effectivement le faire et d’ailleurs beaucoup d’écrits qui sont entrés dans la culture humaine sont d’origines inconnues. Nous pourrions mais il y a une différence, l’œuvre de Socrate n’est pas écrite et nous ne savons même pas s’il a existé. C’est de trop pour rejoindre sérieusement le débat sur la dissociation ou non de l’œuvre avec l’auteur.

Et même si nous essayons de le faire, il y aurait une autre difficulté. La pensée de Socrate n’est pas un tout achevé mais une démarche interrogative qui laisse champ à de nombreuses réponses possibles.

Socrate n’est pas un énonciateur mais un acteur et un modèle. La philosophie de Socrate est ainsi inséparable de sa personnalité et de son style. Comment alors pouvoir avec justesse étudier la philosophie de Socrate lorsque ni ses écrits ni aucune preuve de son existence ne le permettent ?

Sauf à inventer un Socrate hollywoodien, habillé d’une toge, prenant la stature représentée par ses statues (c’est le cas de le dire), professant avec grandiloquence à la foule de ses adeptes, absorbés par l’illumination du grand sage. C’est d’ailleurs la réalité incontestable de ce qui nous est présentée.

Une anomalie dans les principes de l’histoire

L’histoire n’est pas une science dure mais reste tout de même une science humaine. Elle est soumise comme toutes les sciences à une méthode (cela avait été rappelé dans les deux articles précédents). Ses conclusions sont soumises à la confrontation entre les hypothèses fournies par les documents, les découvertes archéologiques et les témoignages (recoupés et étudiés scrupuleusement).

Ainsi, comme toutes les sciences, l’histoire doit respecter les règles de la démarche scientifique qui ont été posées dès le seizième siècle. Et l’une des plus fondamentales, dite à peu près en ces termes, c’est à celui qui prétend à l’existence d’une chose qu’il incombe d’en apporter les preuves. Les codes civils de la majorité des pays de droit la reprenne c’est à celui qui allègue un fait d’en apporter la preuve.

Le moins qu’on puisse affirmer est qu’elle a fait une grande entorse à ce principe fondamental de la science. Elle dit elle-même qu’elle n’a que des témoignages dont on a été saisi par un gros doute sur leur véracité.

Elle s’est laissé embarquer, comme pour Marco Polo et Nostradamus, dans un tourbillon teinté du désir de mysticisme et d’irrationalité. L’histoire est déjà sujette à tant de remises en question, c’est le fait de toute science, qu’il n’est pas utile de s’enfoncer dans le mythe jusqu’au burlesque.

Que l’éducation scolaire des jeunes cesse de leur vendre un dieu de la réflexion philosophique comme un prédicateur de la vérité. L’étude des textes laissés à la postérité n’a pas besoin d’une paternité farfelue pour servir aux questionnements sur la sagesse que se pose l’humanité.

Et si cette humanité a besoin de mythes, qu’elle les prenne ailleurs que dans l’éducation scolaire et la recherche de la véracité des faits historiques.

C’est une même conclusion pour les trois mystifications que nous propose l’histoire dans les trois articles proposés aux lecteurs, Marco Polo, Nostradamus et Socrate.

D’autres articles en suite ? Peut-être mais il ne faut pas se risquer à lasser les lecteurs avec trop d’exemples lorsque l’objectif est seulement de l’encourager à toujours se placer dans le questionnement rationnel.

Boumediene Sid Lakhdar

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Xinhua - Agence de presse
lundi 6 janvier 2025 - 05:00 UTC + 08:00 232 words

Point de l'actualité à 21H00

PARIS, 5 janvier (Xinhua) -- Voici notre rubrique "Point de l'actualité" à 21H00 GMT:

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JERUSALEM -- Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré dimanche que le Hamas ne lui avait pas fourni de liste d'otages israéliens à libérer.

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ATHENES -- L'ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé dimanche à l'âge de 88 ans dans sa maison de campagne près de la capitale Athènes, a rapporté l'agence de presse nationale grecque AMNA.

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LONDRES -- La pluie et la neige abondantes qui ont balayé le Royaume-Uni et l'Irlande dans la nuit de samedi à dimanche ont entraîné des perturbations au niveau des transports ainsi que des coupures de courant, alors que des alertes météorologiques ont été émises pour ce dimanche.

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DOHA -- Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a rencontré dimanche une délégation syrienne de haut niveau dirigée par le ministre intérimaire des Affaires étrangères, Asaad Al-Shaibani, pour évoquer les liens bilatéraux et les derniers développements en Syrie.

Ouest-France
Sarthe
Sports - Sarthe, samedi 25 janvier 2025 657 words, p. OF Sarthe_27

Coach Spanoulis, féroce compétiteur sur le banc

Recueilli par

Depuis qu’il entraîne Monaco, l’ex-meneur génial de l’Olympiakos a relancé Tarpey et impulsé une identité plus défensive, plus collective.

Entretien

Vincent Loriot, directeur sportif du Mans.

Comment jugez-vous le Monaco de ces dernières semaines ?

L’arrivée sur le banc de Spanoulis, qu’on connaît un peu pour avoir battu Peristeri (sa première équipe en tant que coach) deux fois en Ligue des Champions, leur fait le plus grand bien. Une volonté très forte du Grec d’imprimer une culture plus marquée sur la défense et le jeu collectifs. On a toujours considéré Monaco comme une constellation d’étoiles qui, par le talent individuel, avait de la marge sur la concurrence. Depuis son arrivée, ces talents sont davantage mis au service de l’équipe.

Le génial Mike James était-il particulièrement ciblé ?

Non, vraiment pas. Mike James n’a jamais cherché à être un soliste individuel se souciant peu de la victoire collective. Il y avait sans doute un phénomène d’usure avec Sasa Obradovic, qui reste un excellent entraîneur. Ce sang neuf sur le banc mobilise davantage les joueurs sur un projet collectif. Une équipe qui ne lâche plus. Pas plus tard que jeudi soir, Monaco a remonté 21 points sur le parquet de la Virtus Bologne. Une équipe sachant se concentrer sur l’essentiel, à savoir la gagne.

Vassilis Spanoulis a-t-il relancé certains joueurs à Monaco ?

On est obligé de mettre en avant Terry Tarpey. On avait ce sentiment qu’il était rangé dans l’armoire, aux oubliettes. L’arrivée de Spanoulis, avec sa fibre défensive, une fibre très européenne, très Euroligue, très sacrifices défensifs, remet forcément en selle Terry. Le joueur d’équipe par excellence qui se soucie de la performance d’équipe avant de penser à la sienne. Terry est à mes yeux le plus grand bénéficiaire de ce changement.

Quels souvenirs gardez-vous de Spanoulis joueur ?

Au-delà de ses talents de scoreur-shooteur (il a été un moment top-scoreur de l’histoire de l’Euroligue avec 4 455 points), je garde en mémoire sa rage de vaincre, son côté compétiteur que ce soit avec la Grèce ou ses différents clubs, en particulier Olympiakos. Un compétiteur-né. Le trait qui le définit en tant que joueur mais aussi en tant que personne. On sent dans ses déclarations, dans sa façon de coacher aujourd’hui alors que cela reste un entraîneur neuf, qu’il a ça en lui. Il est l’entraîneur qu’il était joueur.

Qui trouvez-vous bon en ce moment à Monaco ?

Tout le monde. Celui qui surprend, mais peut-on encore être surpris depuis les Jeux de Paris, c’est Matthew Strazel. Je le trouve incroyable. On en oublie à quel point il est jeune (22 ans). Il est en train de se construire un palmarès exceptionnel au regard de cette jeunesse tout en s’installant comme un cadre à part entière, un élément essentiel au sein d’une équipe composée de joueurs incroyables.

Le mystère Okobo. Son absence sur la dernière feuille de match d’Euroligue pose question. Certains évoquent un virus soudain, d’autres une sanction en interne. Déjà suspendu deux matches ferme (début février) par la commission de discipline de la LNB pour son doigt d’honneur envers un arbitre, Elie Okobo aurait aussi été « puni » en interne pour ce geste jugé « inacceptable » par son coach grec. Touché aux ischios, Jordan Loyd est forfait.

Tarpey et Cornelie bien accompagnés. Terry Tarpey et Petr Cornélie, les deux anciens Manceaux de Monaco, seront accompagnés de leur épouse dimanche à Antarès. La petite Malia, fille de Terry et Mélanie, sera également du voyage.

Match espoir samedi à 17 h. Dauphins de Bourg-en-Bresse, les espoirs défieront Monaco (samedi à 17 h), qui reste sur quatre victoires de rang et vainqueur du match aller (72-59).

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Actu.fr (site web réf.) - Actu (FR)
30 janvier 2025 417 words
Also published in
January 30, 2025 - 78actu (site web réf.)
Strasbourg : les pro-tram nord déplorent un projet "repoussé aux calendes grecques"
Ivan CAPECCHI

Par Ivan CAPECCHI Publié le 30 janv. 2025 à 14h14 ... See article

Ouest-France
Sarthe; Côtes-d'Armor; Ille-et-Vilaine; Loire-Atlantique; Vendée; Finistère; Mayenne; Calvados, Manche, Orne; Morbihan; Maine-et-Loire
DM Partir, dimanche 5 janvier 2025 496 words, p. DOF Magazine Sarthe_5

Immersion maritime dans l’Italie méridionale

Yves HARDY.

Europe. Envie de dolce vita ? Une croisière au départ de Naples, via la Sicile et la côte amalfitaine, offre un panorama des richesses naturelles et patrimoniales qui font le charme du sud de l’Italie.

À proximité de Naples, avant de larguer les amarres, nous découvrons les vestiges de Pompéi, qui laissent deviner ce qu’était la vie des 25 000 habitants de cette cité martyre, ensevelie sous les cendres, après l’éruption du Vésuve, le 24 août 79. Un moulage en plâtre d’une victime du cataclysme perpétue le souvenir. Les maisons, thermes et théâtres de la cité, bien préservés, ont traversé les siècles.

Le bateau de croisière nous conduit ensuite jusqu’en Sicile, où nous sommes accueillis par une statue de la patronne de la ville de Messine, à l’entrée du port. Nous filons en bus vers Tindari, dont le sanctuaire bâti sur un promontoire accueille une Vierge noire.

Théâtre grec et Etna

Sur l’autre versant de l’île baignée par la mer Ionienne, la cité fleurie de Taormina se parcourt avec plaisir, le long de son artère piétonne centrale. On débouche bientôt sur un vaste théâtre grec, le second par la taille après celui de Syracuse, pouvant accueillir jusqu’à 5 000 spectateurs. « Il a été remanié par les Romains afin d’accueillir les combats de gladiateurs et autres jeux de cirque », précise notre guide.

Aux alentours, le paysage est sublimé par l’imposante silhouette de l’Etna. Fort de ses 3 350 mètres, il s’affiche comme le plus haut volcan actif d’Europe. Les habitations se maintiennent à distance des fumerolles. Contraste saisissant, les vergers d’agrumes aux chaudes couleurs se détachent sur le blanc sommet enneigé, tandis que l’on parcourt l’une des bouches éteintes du volcan, le cratère Silvestri.

D’un volcan à l’autre

En direction de la Calabre, le bateau égrène le chapelet des sept îles Éoliennes. Le commandant s’attarde face au Stromboli, le temps d’assister au coucher de soleil sur le cône volcanique.

La ville de Salerne s’offre au petit matin, puis nous gagnons la petite ville de Tropea, réputée pour son monastère emblématique, Santa Maria dell’Isola, perché sur un rocher.

À Sorrente, nous dégustons la spécialité locale, le limoncello , digestif à base de zestes de citron. Mais pour tourner la tête, rien de tel que d’emprunter la route qui serpente entre les reliefs escarpés de la côte amalfitaine. De Positano à Praiano, chaque virage découvre des bourgades accrochées aux falaises ou de discrètes criques propices à la baignade.

Dernière escapade dans la baie de Naples, sur l’incontournable île de Capri, qui distille ses charmes à profusion. On découvre un panorama à couper le souffle en grimpant jusqu’aux jardins d’Auguste. Alors, si Capri ce n’est pas fini, la croisière s’achève bien là, à regret.

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Le Journal du Centre
Nièvre
Nevers, mercredi 29 janvier 2025 427 words, p. JDC-10

Yannis Youlountas, philosophe et activiste franco-grec, sera au Banlay, samedi 1er février

« Le désir d'un changement de société »

Nous n'avons pas peur des ruines. Tel est le titre du film de Yannis Youlountas, philosophe libertaire et activiste franco-grec, qui sera projeté ce samedi, au Banlay.

Co-organisée par l'association des Altérophiles et le Pot commun, cette soirée sera suivie d'un débat avec le réalisateur, qui n'a de cesse de documenter, en Grèce, les formes de résistances, d'autogestions et les organisations solidaires.

- Votre film parle d'Exarcheia, un quartier rebelle et solidaire d'Athènes, entré en résistance contre son démantèlement. Quelle est la signification du titre Nous n'avons pas peur des ruines ? Qu'il ne faut pas se replier face aux circonstances qui nous inquiètent, face à la destruction écologique, sociale, le saccage du sol, du droit du travail. Que nous sommes capables de changer les choses. Le sous-titre est d'ailleurs plus important que le titre. Il dit : « Nous portons un monde nouveau dans nos coeurs ».

- Votre film, comme les précédents, tourne beaucoup, partout. Quel sentiment domine chez les gens que vous rencontrez ? On n'imagine pas à quel point il y a un mouvement profond, mais invisibilisé, qui désire un changement de société. Partout les salles sont pleines. Il y a une volonté de changer le cours des choses. Aujourd'hui, on est face à une crise de société, une crise de sens. Écologique, sociale, économique et surtout démocratique. On ne choisit pas nos vies dans ce contexte. Alors soit on accepte le durcissement, soit on prend les choses en main. Cela peu sembler utopique, mais il y a une demande forte de la société. Les jeunes que je rencontre dans les ateliers-philo cherchent une égalité réelle. Je vois une évolution, une élévation de la conscience qui n'est pas celle qu'on imagine ou que l'on voit dans les médias dominants.

- Lorsqu'on parle des libertaires, il y a souvent une peur de la part des gens. Il y a des images d'Épinal, des caricatures. Les libertaires c'est Brassens, Léo Ferré « Amour Anarchie », c'est basé sur un amour profond de la vie.

- Si vous deviez vous définir d'un mot ? Persévérant. Mais je n'ai pas de mérite. C'est en vivant debout qu'on y prend goût. Que le chemin s'éclaircit.

Rendez-vous. Projection-débat Nous n'avons pas peur des ruines en présence du réalisateur Yannis Youlountas. Samedi 1 er février à 18 heures, au centre social du Banlay, salle Martin-Luther-King 9, rue Georges-Guynemer, Nevers. Entrée libre et gratuite. À partir de 16 h 30, réalisation d'une soupe collective en attendant le début de la soirée.

Ouest-France
Loudéac, Rostrenen; Guingamp; Saint-Brieuc, Lamballe; Lannion, Paimpol; Dinan
Sports - Côtes-d'Armor, mercredi 29 janvier 2025 554 words, p. OF Loudéac - Rostrenen_26

« Il y a une attente quand je combats ici »

P. L.

Elite fight, samedi. Jordan Lepinay, champion du monde de K1 en 2019, n’a plus combattu depuis décembre 2023. Le Briochin de 30 ans affrontera le Grec Valentinos Kyriakidis, en K1 -85 kg.

Jordan Lepinay fait son grand retour chez lui, ce samedi à Saint-Brieuc. Le boxeur affrontera le Grec Valentinos Kyriakidis, en K1 -85 kg. « C’est un client, ce sera un combat engagé !, annonce celui qui suivait son père Patrick à la salle et tapait dans le sac à 5 ans. Ça a l’air d’être un mec qui boxe en force. C’est un gabarit assez trapu. Souvent ça me réussit bien les puncheurs ! »

Installé à Nanterre depuis cinq ans, le Briochin, qui fêtera ses 31 ans le 5 février, arrive en forme. « J’ai hâte d’y être. La préparation a été dure. Depuis un mois, je m’entraîne deux ou trois fois par jour. »

« Une pomme le midi »

Il n’a pas combattu à Saint-Brieuc depuis mars 2023 et la dernière édition de l’Elite fight. Il avait remporté son combat, aux points, contre l’Italien Kaba Alpha Mamadou. « J’espère que je vais faire plaisir à tout le monde, et à moi avant tout ! J’espère pouvoir être fier de ma prestation. Je sens qu’il y a toujours une attente quand je combats ici. »

Sa dernière prestation remonte au 9 décembre 2023, à Bezon (Val-d’Oise). Jordan Lepinay avait été battu aux points par son compatriote Ramy Deguir. Un combat à oublier. Depuis, il s’est entouré d’un nutritionniste. « Au niveau de la diét’, j’avais eu beaucoup de mal à descendre, j’avais dix kilos à perdre. Lors du dernier mois, je ne pouvais presque plus m’alimenter, je mangeais une pomme le midi… Là, c’est bon, je suis à 85 kg depuis une petite semaine. » De quoi être serein pour la pesée de vendredi.

Mais le boxeur du KFB Clichy, sacré champion du monde ISKA de K1 en janvier 2019 à Saint-Brieuc, aurait pu avoir un combat de plus dans les jambes. Il devait affronter le Belge Ahmed El Ghoulbzouri le 3 février 2024 à Mayenne, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. « Je me suis pointé à la pesée, mais personne ne s’est manifesté. On m’a raconté des salades… J’avais fait une préparation pour rien, ça m’avait écœuré. Je n’ai pas eu de prime car il n’y a pas eu de combat. Après, j’ai arrêté un peu le kick-boxing pour me refaire financièrement. »

La semaine, Jordan Lepinay travaillait dans le BTP (bâtiment et travaux publics), et le week-end il faisait les marchés en tant que charcutier traiteur. « Ces derniers temps, j’ai fait un break. L’entreprise de BTP avec laquelle je travaillais a fermé donc je vais me lancer en autoentrepreneur une fois le combat passé. Je jonglerai entre le ring et les chantiers ! »

Samedi, à la salle Steredenn à Saint-Brieuc, ouverture des portes à 19 h. Six combats pros au programme dont le championnat d’Europe de K1 Style ISKA Pro (-71 kg, Lissandre Mercier - Théo Hennequin) et quatre combats amateurs.

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L'Est Républicain
Edition de Besançon; Edition de Montbéliard; Edition de Vesoul; Edition de Belfort
Région | franche-comté, mardi 28 janvier 2025 236 words, p. EVES9,MONT9,EBEL9,DOHD9

Doubs

Un film comtois projeté à Oxford

F.J.

Hip Hip Hip Hippias, le film, tourné l’été dernier dans les paysages de Franche-Comté et notamment au château de Cléron par Louis-Jean Tissot, va bénéficier d’une prestigieuse première mondiale. Il sera projeté le samedi 8 février devant la Oxford Ancient Languages Society, de la prestigieuse université britannique.

Et pour cause, ce film, qui boucle l’adaptation cinématographique des trois Dialogues de Platon, Hippias mineur, Protagoras et Hippias majeur, a été tourné, comme les précédents, en grec ancien. Originaire de Malbuisson (Doubs), Louis-Jean Tissot, qui vient de soutenir sa thèse, est désormais docteur en études de lettres et d’études religieuses de l’Université de Fribourg, en Suisse, et de la Sorbonne.

Il aura l’occasion de projeter les trois films, tournés dans les décors naturels du Haut-Doubs, devant cette assemblée de connaisseurs, dont le président adapte lui-même des textes anciens au théâtre. « C’est par l’intermédiaire d’une enseignante britannique, de passage à la Sorbonne, que j’ai été invité. Je dois présenter deux versions, l’une sous-titrée en anglais et la seconde en langue ancienne. J’aurais également l’occasion de projeter mon tout premier film, sur un texte de Plaute, en latin. » Ce, avant une tournée qui passera par Besançon le 17 mars.

Dernières Nouvelles d'Alsace (site web réf.) - DNA
17 janvier 2025 301 words
Strasbourg. Kalanta, pour célébrer les Étrennes et le patrimoine culturel grec

Strasbourg Kalanta, pour célébrer les Étrennes et le patrimoine culturel grec Sous la direction du pianiste Yiorgos Tsokanis, la chorale de la Communauté hellénique d’Alsace célèbre ce que l’on... See article

La Montagne
Corrèze
Brive, dimanche 19 janvier 2025 165 words, p. Brive-8

Échos cité

Braderie Croix-Rouge

Une braderie est organisée le samedi 1 er février, de 13 h 30 à 17 h 30, à la Vestiboutique, située 30 rue Louis-Latrade : manteaux d'hiver, combinaisons de ski du bébé à l'adulte. Opération cocooning avec boissons chaudes. Ouvert à tous, vos achats permettront de réaliser différentes actions sociales.

Braderie Secours populaire

À l'occasion des 80 ans du Secours Populaire, une braderie solidaire est organisée samedi 25 et dimanche 26 janvier, à 10 heures à 17 heures, à la salle Jean-Ferrat, chemin de Dominique, à Malemort. Une large gamme de vêtements, livres, jouets et autres articles seront proposés à des prix solidaires

Dîner grec Pour le nouvel an

L'Association franco-hellénique de la Corrèze célébrera le nouvel an grec samedi 8 février, à 20 heures, salle Chadourne, en présence du groupe musical Le Parthénon.

Prix adhérent 35 ?, non-adhérent 39 ?. Paiement à la réservation jusqu'au 29 janvier inclus, dans la limite des places disponibles : [email protected] , tél. 06.87.57.60.43.

Biba (site web) - BIBA
dimanche 12 janvier 2025 - 07:50:55 -0000 541 words

Le premier bébé de l'année 2025 porte un prénom porté par 0 personne en France !

Laura Guigou

Découvrez les origines et la signification de ce prénom qui vient d'être attribué pour la première fois en France

Après les générations Z et Alpha c'est donc au tour des Bêtas de faire leur apparition. Il s'agit de toutes les personnes qui sont nées à partir du 1ᵉʳ janvier 2025 et qui naitront jusqu'au 31 décembre 2039. Les premiers bébés Bêtas sont donc nés en France, et l'un d'entre s'est tout de suite fait remarquer. Ses parents ont en effet choisi un prénom qui n'avait jamais été attribué en France.

Qui sont les premiers bébés de 2025 ?

Avec 133 millions de naissances par an dans le monde, soit 4.5 par seconde, il est bien difficile de savoir qui est réellement le premier bébé issu de la génération Bêta. Chaque ville attribue un peu arbitrairement le titre à un bébé. Ainsi, la ville de Toulouse a accueilli son premier bébé de l'année, un petit garçon prénommé Sacha, né à 00h03. À quelques minutes près, Léyanne est venue au monde à 00h11.

Dans la ville de Clermont-Ferrand, c'est Alejandro qui a ouvert les hostilités, né à 00h04, ce qui en fait l'un des premiers bébés à naître en France cette année-là. Un petit bout de choux est né à l'hôpital d'Alençon-Mamers (Orne), c'est Yüna, elle a vu le jour à 00h02, devenant ainsi la première naissance de l'année 2025 dans cet établissement, mais également dans toute la région Normandie.

Ashil : un prénom unique en France

Dans le département du Bas-Rhin et plus exactement à la clinique Rhéna de Strasbourg, les sages-femmes et les médecins ont mis au monde à 00h10 un enfant au prénom unique en France. Le petit Ashil. S'il existe de nombreux garçons portant une des variantes de ce prénom, Achille, Achilles, Achil, Achile, sous cette forme, ce petit bonhomme né le 1ᵉʳ janvier est seul en France.

Darya, d'origine ukrainienne, et Elvan, d'origine turque, les parents du petit Ashil, ont révélé les raisons qui les ont amenés à choisir ce prénom unique pour leur garçon. "Nous voulions un prénom français qui sorte de l'ordinaire et qui s'écrit en cinq lettres, comme nos deux prénoms. Ashil s'est imposé, car il fait référence à nos deux cultures différentes. C'est un prénom qui se prononce partout".

Les origines du prénom Ashil

Le prénom Ashil trouve son origine dans la mythologie grecque. Il signifie "celui qui a de belles lèvres" et est fêté le 12 mai. Dans la mythologie, Achille a été rendu invincible par sa mère en étant plongé dans le Styx. Cependant, le talon par lequel elle le tenait resta vulnérable. C'est à cet endroit qu'il reçut une flèche mortelle lors de la guerre de Troie. Le nom Achille évoque ainsi un héros légendaire et une histoire emblématique de la mythologie grecque.

Achille est connu pour sa générosité et son empathie envers les autres. Les hommes qui portent ce prénom sont des protecteurs naturels, toujours prêts à se dévouer pour les personnes qu'ils aiment. Cependant, ils ont également besoin d'attention et de reconnaissance pour se sentir valorisés. Achille est également un garçon qui ne recule devant aucun défi et qui travaille dur pour atteindre ses objectifs.

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L'Indépendant
CATALAN_IN
jeudi 9 janvier 2025 8 words

[RIVESALTES Colère contre le muscat grec...]

RIVESALTES Colère contre le muscat grec PAGE 4

La Montagne
Corrèze
Brive, mercredi 8 janvier 2025 193 words, p. Brive-9

Échos cité

Utatel Conférence

Vendredi 10 janvier, à 14 h 45, au cinéma Rex, UTATEL propose une conférence sur « L'étoffe des Flamands », animée par Fabrice Conan, historien de l'art.

Médiathèque Ronde des histoires

Samedi 11 janvier, à 10 h 30, la médiathèque du centre-ville propose une ronde des histoires spéciale hiver (dès 3 ans). Gratuit. Renseignements : 05.55.18.17.50.

LOTO Association des anciens élèves de l'école Firmin-Marbeau

Samedi 18 janvier, à 20 heures, au 5 avenue Bourzat, l'association des anciens élèves de l'école Firmin-Marbeau organise son loto. Nombreux lots.

Concert Jazz

Samedi 18 janvier à 18 heures, à l'Espace Chadourne, un concert est organisé par le Jazz club 19100 avec le Jazz ensemble de Tulle. Tarifs : 16 ?; réduit adhérents, 12 ?; groupe, 14 ? et étudiants, 8 ?. Renseignements : 06.87.34.54.26, jazzclub19100brive.fr.

Association franco-hellenique n Dîner grec

L'Association franco-hellenique de la Corrèze célébrera le nouvel an grec, ce samedi 8 février, à 20 heures, salle Chadourne, avec le groupe musical Le Parthenon. Tarifs : adhérent, 35 ?; non-adhérent, 39 ?. Paiement à la réservation jusqu'au 29 janvier inclus, dans la limite des places disponibles : [email protected] , tél. 06.87.57.60.43.

La Montagne
Corrèze
Brive, jeudi 30 janvier 2025 201 words, p. Brive-9

Échos cité

Centre culturel

Vente du fonds

Le Centre Culturel de Brive continue la vente de son fonds cinéma et brade DVD (DVD sans droit de prêt), livres, CD à 1 ?. Renseignements au 05.55.74.20.51 ou 07.88.48.34.18.

Association franco-hellenique

Dîner grec

L'Association franco-hellénique de la Corrèze célèbre le nouvel an grec samedi 8 février, à 20 heures, salle Chadourne, en présence du groupe musical Le Parthénon. Prix adhérent 35 ?, non-adhérent 39 ?. Paiement à la réservation jusqu'au 30 janvier inclus : [email protected] , tél. 06.87.57.60.43.

Association ADIE

Atelier pour devenir entrepreneur

L'association Adie organise un atelier pour devenir entrepreneur mardi 4 février, de 10 heures à midi, au sein des locaux de l'agence située 6 avenue Victor-Hugo à Brive.

Une journée portes ouvertes aura lieu vendredi 7 février, de 9 h 30 à 12 h 30, à la même adresse.

Conférence Sur les Ursulines

Mercredi 5 février, à 18 h 30, le centre culturel accueille une conférence animée par François David, historien, qui viendra parler des Ursulines, présentes à Brive, pendant près de trois siècles. Entrée 5 ? pour les non adhérents, gratuit pour les scolaires. Renseignements : 06.65.76.92.53.

Paris-Normandie
PNTE
LOISIRS, samedi 1 février 2025 177 words, p. PNTE23

Au Havre

L'Odyssée d'Homère revisitée façon stand-up

l’ACTUALI Té EN FLASH

Flavien Bellec et Etienne Blanc, de la compagnie Frenhofer, ont décidé de s’attaquer à la mythique « Odyssée » d’Homère pour s’interroger sur la construction et la production d’une œuvre de création, et ainsi réinventer l’expérience théâtrale au travers d’une mise en abyme. Qui était réellement Ulysse ? Héros mythique ou imposteur de talent ? À travers l’idéal du héros tragique grec, les deux compères se lancent dans le théâtre expérimental, mêlant stand-up et marionnettes. « Détails d’un vase grec à figures rouges » crée un lien inattendu entre l’époque d’Homère et la nôtre, jouant avec le récit, la perception, l’interprétation ou encore l’art de la manipulation. Une pièce inventive et irrésistiblement drôle, pour toute la famille dès l’âge de 10 ans ! Les mercredi 5, jeudi 6 et vendredi 7 février au Théâtre des Bains Douches, 22 rue Louis Lô Basso au Havre. Tarifs de 5 à 18€. Réservations sur billetterie-le-volcan-2425.mapado.com l’ACTUALI Té EN FLASH

Paris Match (site web)
mercredi 22 janvier 2025 244 words

Elle date de la période hellénistique : une statue antique en marbre retrouvée « près des poubelles » en Grèce

Martin Regley 22/01/2025 à 18:58 La police grecque a lancé une enquête préliminaire après cette découverte surprenante faite par un homme.

Selon les premières analyses, il s'agit d'une statue datant de la période hellénistique, entre 323-31 avant JC.

Une découverte surprenante. En Grèce , la police a annoncé ce mercredi avoir ouvert une enquête sur une statue retrouvée par un citoyen dans un sac en plastique noir, « près de poubelles », dans une rue de la région de Thessalonique, deuxième ville du pays. Estimée rapidement par un service archéologique, la statue en marbre, découverte sans tête, date de la période « hellénistique » , soit de 323 à 31 avant JC.

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De nombreuses analyses vont être effectuées

Cette statue, qui mesure 80 centimètres de haut pour 25 cm de large, sera transférée au département de l'investigation de crimes du nord de la Grèce pour un examen en laboratoire et ensuite au service des antiquités afin d'être évaluée et conservée, conclut le communiqué.

Riche en objets archéologiques en raison de son histoire remontant à l'Antiquité, la Grèce est aux prises avec des réseaux de trafic d'antiquités. Par ailleurs, divers objets antiques sont souvent découverts à travers le pays lors des travaux routiers ou dans des chantiers de construction.

Elle date de la période « hellénistique » : une statue antique en marbre retrouvée « près des poubelles » en Grèce © Police grecque / AFP / AFP

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Libération
mercredi 29 janvier 2025 404 words, p. 19

AUTRE

À LA TÉLÉ CE SOIR

AUTRE

TF1 21h10. Elsbeth. Série. Secrets de mariage. Arnaque artificielle. 22h50. Esprits criminels. Série. La bourse ou la vie. Un passé ineffaçable. Sur la route. Tragédies grecques.

FRANCE 2 21h10. Made in France. Série. Épisode 5 : Féminité(s). Épisode 6 : Révélation(s).

22h50. Dans les yeux d'Olivier. Documentaire. Suicide : ils brisent le silence. FRANCE 3 21h05. Secrets d'Histoire. Magazine. Louis XI, un règne de terreur !. 23h00.

La dure vie des surdoués. CANAL+ 21h00. Football : Multiplex. Sport. 8e et dernière journée - Champions League.

22h55. Canal Champions Club le debrief. Magazine. ARTE 21h00. La fleur du mal. Comédie dramatique. Avec Nathalie Baye, Benoît Magimel. 22h40. Bonjour Sagan. M6 21h10. Le tatoueur d'Auschwitz. Série. Chapitre 3 - Saison 1. Chapitre 4 - Saison 1. Avec Harvey Keitel, Shira Haas. 23h10. Le tatoueur d'Auschwitz. Série.

FRANCE 4 21h00. Bernard Lavilliers. Concert. Au Zénith de Paris. 22h55. Abers Road. Magazine. FRANCE 5 21h05. La grande librairie. Magazine. Présenté par Augustin Trapenard. 22h35. C ce soir. Magazine. PARIS PREMIÈRE 21h00. Les valseuses. Comédie dramatique. Avec Gérard Depardieu, Patrick Dewaere 23h05. 50 ans après : faut-il envoyer valser Les valseuses ?.

TMC 21h25. Maxime Gasteuil, Retour aux sources. Spectacle. 23h30. 90' Enquêtes. Magazine. W9 21h10. L'île de la tentation. Jeu. Émission 3 (1 & 2/2).

Présenté par Delphine Wespiser. 23h10. Les 100 vidéos qui ont fait rire le monde entier. Divertissement. NRJ12 21h10. Seven Sisters. Science-fiction. Avec Noomi Rapace, Glenn Close. 23h30. Sang froid. Film. C8 21h20. Mongeville. Série. Mortelle mélodie. Avec Francis Perrin, Marie Mouté. 23h05. Mongeville. Série.

TFX 21h05. Incroyables mariages gitans. Magazine. Parades, défilés et nuits de folie pour des fêtes sans limite. 23h00. Incroyables mariages gitans. Magazine.

.

2 CSTAR 21h10. Safe. Thriller. Avec Jason Statham, Catherine Chan. 22h55. La proie. Téléfilm. TF1 SÉRIES FILMS 21h05. La mort dans la peau. Thriller. Avec Matt Damon, Franka Potente. 23h05. La mémoire dans la peau. 6TER 21h10. The North Sea. Drame. Avec Kristine Kujath Thorp, Rolf Kristian Larsen. 23h00. The Wave. Film. CHÉRIE 25 21h05. Castle. Série. Action !. Un Noël dans la mafia. 22h45. Castle. Série. 2 épisodes. RMC STORY 21h10. Dans les secrets des films “Spider-Man”. Documentaire. La revanche de Venom. 22h25. Dans les secrets des films “Spider-Man”. LCP 20h35. Débatdoc. Documentaire. Trump, le retour : en marche vers la dictature ?. 21h30. Débatdoc - Le débat.

9 SUDOKU 3 7 4 5 8 9 7 6 5 2 1 3 9 8 2 1

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 2378 words

Méditation biblique : Qui nous porte la parole vive ?

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Par Alexia Vidot et Débora Kapp Publié le 26/04/2024 à 06h33, mis à jour le 26/04/2024 à 06h33 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'meditation-biblique-qui-nous-porte-la-parole-vive', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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D’abord, il y a celle de Saul sous son nom hébreu et que nous connaissons en tant que Paul dans son nom latin (Actes 13,9). Il cherche à désamorcer la crainte qu’il suscite auprès des chrétiens de Jérusalem. Et on les comprend : comment faire confiance à un persécuteur ? Chercher ensemble, examiner ensemble La voie semble barrée. Mais survient un médiateur, un avocat, Barnabé, dont le nom porte la consolation, le réconfort. Il prendra Saul par la main et l’introduira dans le cercle des apôtres. Il n’est pas dit ce qui aura déclenché la confiance de Barnabé : qu’est-ce qui permet de voir autrement un adversaire redouté ? La parole de Barnabé auprès des apôtres ouvre pour Saul l’accès à l’Église de Jérusalem. Une fois intégré dans la communauté chrétienne, Saul veut débattre avec des interlocuteurs juifs d’origine grecque. Littéralement il leur propose de chercher ensemble, d’examiner ensemble. N’est-ce pas l’amorce d’un échange que ce va-et-vient de parole de l’un à l’autre, dans une écoute mutuelle ? SELVA/OPALE.PHOTO- MUSÉE DES BEAUX-ARTS D’ARRAS • Saint Paul et saint Barnabé refusant les honneurs, peinture de Michel Corneille, 1644. Un verbe répété dans ces versets signifie l’assurance de Saul, prêt à s’engager au nom de Jésus, son Seigneur. Ce verbe dit que la force de sa parole tient à la fois à son éducation érudite qui ne le laisse pas à court d’arguments, à son vécu sur la route de Damas et à son appartenance nouvelle à l’Église. Sa liberté de ton, son audace et sa tranquillité le désignent comme un vrai disciple de ce maître au nom duquel il s’exprime et qui lui aussi avait ce parler délié et solide. Pourtant le débat ne s’amorce pas. L’Esprit, l’avocat par excellence Nous en savons quelque chose aujourd’hui, exposés que nous sommes à tant de propos aiguisés et tranchants qui entravent la conversation, cet art de ne pas être d’accord sans déraper dans la querelle où celui qui aura le dernier mot l’emportera, y compris par la violence. Les interlocuteurs de Saul n’entrent pas dans l’invitation à la discussion et cherchent à littéralement mettre la main sur lui et à le tuer pour que se taise cette insupportable parole, libre et franche, ferme et paisible. Saul a des alliés qui le mettent au large pour préserver sa vie. Barnabé le recherchera en temps voulu pour l’associer à sa mission (Actes 13). Et ses alliés forment une Église vivace et inspirée. Quel contraste avec le début de ce chapitre où menaces et projets de meurtre la broient ! C’est qu’elle est assistée de l’Esprit, l’avocat par excellence, le médiateur, le consolateur. Nous avons toujours et encore besoin de vivre de telles bascules, comme celle du psalmiste, comme celle de Saul, de Barnabé ou de toute l’Église. Nous cherchons la parole qui nous porte avec une assurance renouvelée dans le nom de Jésus. Débora Kapp. Elle se définit elle-même comme une protestante métissée de luthéranisme alsacien d’origine et de réformé romande de formation. Elle est également pasteure de paroisse depuis de longues années à Fribourg, en Suisse, ainsi que conteuse et recueilleuse de récits de vie. Lectures de la messe : Dimanche 28 avril Cinquième dimanche de Pâques – Année B « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » Première lecture : commentaires pages suivantes Actes des apôtres 9, 26-31 En ces jours-là, arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple. Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus. Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur. Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse. L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait. Psaume Psaume 21, 26b-27, 28-29, 31-32 Devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses. Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « À vous, toujours, la vie et la joie ! » La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui : « Oui, au Seigneur la royauté, le pouvoir sur les nations ! » Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ; on annoncera le Seigneur aux générations à venir. On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre ! Deuxième lecture 1 Jean 3, 18-24 Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ; car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit. Évangile Jean 15, 1-8 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (+1716). Missionnaire infatigable dans l’ouest de la France, fondateur de trois congrégations religieuses, ce saint breton est l’un des maîtres modernes de la théologie mariale. Autres saints : Pierre Marie Chanel, Gianna Beretta Molla, Paul Pham Khac Khoan et ses compagnons. A lire aussi : Les Actes des Apôtres, “mémoire des commencements” A lire aussi : Méditation biblique : Parole difficile à entendre A lire aussi : Méditation biblique : L’ordinaire, indice du Ressuscité SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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Paris Match (site web)
lundi 27 janvier 2025 574 words

À la radio française, Angelina Jolie se confie sur son célibat et sa relation avec ses 6 enfants

Angelina Jolie et sa fille Zahara lors de la 82e édition des Golden Globes à Beverly Hills, le 5 janvier 2025.

Invitée à l'antenne de « France Inter » ce lundi 27 janvier, Angelina Jolie a répondu aux questions de Léa Salamé sur son rôle dans le biopic « Maria ». L'actrice n'a pas manqué de mettre en parallèle sa vie avec celle de la cantatrice grecque.

Après Jackie Kennedy et Diana Spencer, le réalisateur Chilien Pablo Larrain s'est penché sur la grande Maria Callas comme sujet de son nouveau biopic. En tête d'affiche, l'actrice Hollywoodienne Angelina Jolie a été choisie. Un premier rôle de choix qui a mené la comédienne dans plusieurs pays, notamment la Hongrie, l'Angleterre mais également la France, à Paris.

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Photographiée à de nombreuses reprises dans les rues de la Capitale durant les longues semaines de tournage, la comédienne est souvent apparue aux côtés de ses enfants. Très soudé, le clan Jolie est composé de six enfants , Maddox l'aîné (23 ans), suivi de Pax (21 ans) et Zahara (20 ans) puis Shiloh (18 ans) ainsi que les deux derniers, les jumeaux Vivienne et Knox (16 ans).

Angelina Jolie sur le tournage du film "Maria" dans les rues de Paris, le 12 octobre 2023.

Sur le tapis rouge, dans la rue, au théâtre… Les enfants d'Angelina Jolie et de son ex-mari Brad Pitt sont régulièrement présents pour leur mère dans ses projets professionnels. C'est donc tout naturellement qu'ils ont accompagné la comédienne à Paris pendant le tournage de « Maria » en 2023, puis ont réitéré l'année suivante lors des prises de vues du prochain long métrage de la française Alice Winocour, « Stitches ».

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Maria et Angelina, l'amour en commun

Face à la journaliste Léa Salamé, ce lundi 27 janvier sur « France Inter », la comédienne a révélé l'émotion rencontrée à la lecture de l'histoire de Maria Callas : « Ce qui m'a touché, c'est lorsque j'ai découvert cette petite fille qui avait manqué d'amour, l'amour de sa mère. C'est une chose de vivre l'adulation en public, mais dans la vie privée, ne pas connaître l'amour, c'est terrible. J'ai ressenti de la tristesse pour cette petite fille qui n'a jamais senti qu'elle suffisait aux yeux de sa mère. »

Comparée à la diva grecque par la journaliste, Angelina Jolie a apporté une nuance : « J'ai eu beaucoup de chance d'avoir une mère aimante, et moi-même, je suis une mère qui aime ses enfants, c'est central dans ma vie ces relations-là. Ce qui est le plus important pour moi, ce sont mes enfants et surtout ma fille Shiloh qui ne souhaite pas avoir cette vie publique. Lorsque des gens la suivent et ne respectent pas son besoin de vie privée, cela me préoccupe beaucoup car je souhaite protéger la santé mentale de mes enfants. »

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Très occupée par sa carrière, l'éducation de ses enfants et ses nombreux engagements humanitaires aux quatre coins du monde, Angelina Jolie a malgré tout révélé rencontrer des doutes : « Comme beaucoup de femmes, j'ai toujours l'impression que je n'en fais pas assez, je me sens assez seule parfois aussi. Je ne peux pas tout faire à la fois et avoir un partenaire dans ma vie, je suis seule pour l'instant et ça me va, c'est moi, c'est ma vie de maintenant. Ce qui compte le plus c'est vraiment mon rôle de mère. »

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DH (site web)
Monday, January 20, 2025 - 16:16 UTC +01:00 259 words
Also published in
January 20, 2025 - La Libre (site web)

Chypre: les dirigeants de l'île divisée évoquent l'ouverture de nouveaux points de passage

Le président chypriote grec de la République de Chypre, membre de l'Union européenne, Nikos Christodoulides, et le dirigeant de la République turque de Chypre nord (RTCN), autoproclamée et reconnue par la seule Turquie, Ersin Tatar, se sont rencontrés dans la zone tampon qui divise l'île méditerranéenne depuis 1974.

Cette rencontre s'est déroulée sous la médiation du représentant spécial des Nations unies, Colin Stewart, à la suite d'un dîner informel organisé le 15 octobre à New York par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avec les deux dirigeants.

Selon les Nations unies, les deux dirigeants sont d'accord sur le fait que l'ouverture de nouveaux points de passage pourrait notamment renforcer les liens économiques et contribuer à créer un climat plus propice à des pourparlers de paix.

Chypre est coupée en deux depuis la tentative de coup d'Etat de nationalistes chypriotes grecs le 15 juillet 1974 pour rattacher l'île méditerranéenne à la Grèce, et l'intervention de l'armée turque cinq jours plus tard. La République de Chypre est établie sur les deux tiers sud de l'île, et la RTCN contrôle le tiers nord.

Il existe actuellement neuf points de passage le long de la ligne de démarcation qui traverse l'île du nord-ouest au sud-est en passant par Nicosie, dernière capitale divisée au monde.

De plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer davantage de points de passage le long de cette zone tampon de 180 kilomètres, afin de faciliter l'accès des personnes vivant dans des régions isolées.

La Tribune (site web)
CINEMA ECRANS, dimanche 5 janvier 2025 - 09:30 UTC +01:00 1211 words

Camille Chamoux : « Je ne compte plus les fois où je me suis bagarrée avec des mecs »

Joséphine Simon-Michel (Propos recueillis)

ENTRETIEN — Longtemps accro aux joutes verbales et physiques, l’actrice a peu à peu appris à dompter sa colère pour s’ouvrir à d’autres émotions.

On a tous une Camille Chamoux dans notre vie. Parfois hilare, souvent - trop - en retard (elle a même oublié de récupérer sa fille à la crèche). Celle qui préfère l'autodérision à la transmission de ses émotions. « Mes questions nombrilistes, je les réserve à mon psy. » Bonne élève scolarisée dans les établissements privés du 16e arrondissement de Paris, l'ado, fille de bonne famille de droite néolibérale, s'est toujours opposée aux interdictions et injonctions imposées par la société « normalisée ».

Adepte de la castagne physique ou verbale, elle a récemment découvert la fragilité du corps et des émotions. Des sentiments inconnus, probablement enfouis par une colère prégnante et une impulsivité qui l'ont entraînée dans une décadence inconsciente. Cette prise de conscience sur la santé mentale et physique est le thème de son nouveau one-woman-show, Ça va ça va . Allez hop, un p'tit check-up !

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LA TRIBUNE DIMANCHE - Votre santé mentale, ça va ça va ?

CAMILLE CHAMOUX - Si je suis pourtant un individu avec une solide santé mentale, j'ai découvert la notion de fragilité ces trois dernières années. Récemment, un vieux sage m'a dit : « Tu sais, Camille, dans ce métier, c'est chômage ou surmenage, il n'y a pas de demi-mesure. »

Mais dans les deux cas, c'est source importante de stress.

Absolument, car il faut savoir gérer. Le burn-out est vraiment la grande affaire du XXIe siècle occidental. Nous sommes des cafards avec un gros cerveau. Ce qui sauve le cafard, c'est qu'il ne le sait pas. Et en même temps, qui suis-je pour dire que le cafard ne sait pas qu'il est cafard ? Mais bon, a priori, le cafard n'est pas complètement lucide sur sa disposition de cafard. L'homme, lui, est 100 % lucide sur sa condition d'homme.

Un événement en particulier a fait ressurgir cette fragilité ?

Plutôt une alternance d'à-coups émotionnels qui ont créé chez moi des dispositions inédites, de grandes porosités à tout genre d'émotion et avec des grands moments de vide.

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C'est peut-être une dépression !

Plutôt une anxiété très forte. Et pourtant, toutes les femmes de ma famille, exceptée ma mère, sont ou étaient dans un spectre large de maladies mentales. Schizophrénie, dépression plus classique ou bipolarité.

Vous sentez-vous comprise ?

Je me sens plutôt écoutée. Comprise, c'est encore autre chose. Mais je pense qu'en tout cas j'ai enfin trouvé mon langage.

Passons à votre santé physique. Dans votre one-woman-show, vous racontez : « J'ai passé toute la première partie de ma vie à oublier mon corps. J'ai échoué sur des lits en black-out, en coma éthylique... »

Je refusais cette notion d'entrave car, pour moi, le corps n'était pas un frein. C'est un peu cliché mais une nana n'a pas le droit de trop boire ou d'avoir des histoires d'un soir... J'ai réalisé récemment que je devais faire de ce corps un allié. Et avec la maturité et la maternité, je réussis peu à peu à calmer mes impulsivités.

Je me suis construite en opposition à ma famille, par rejet de mon milieu social et idéologique.

Cette impulsivité vous a-t-elle joué des tours ?

J'ai eu une relative violence dans l'expression, dans la confrontation. J'ai giflé ma prof de bio quand j'étais en seconde, ce qui m'a valu un conseil de discipline. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis bagarrée avec des mecs qui me sifflaient dans la rue alors que je faisais le quart de leur taille. Un soir, je me suis quand même fait bastonner par cinq gamins de 16 ans à 2 heures du mat' parce qu'ils m'avaient insultée. À l'époque, j'étais aveuglée par la colère et donc je ne mesurais pas l'adversité. Aujourd'hui, je ressens toujours de la colère, mais je la soigne en la racontant dans mes spectacles, de façon drôle, de préférence.

Vous avez analysé cette colère en vous ?

Les codes sociaux trop prononcés ou les jugements excluants pour ma personne m'ont toujours semblé insupportables. Comme j'ai toujours été dure avec moi-même, à décortiquer tous mes défauts, je m'accorde le droit de dire ce que je pense. Je suis une inlassable guerrière de l'échange verbal.

La comédienne et actrice Camille Chamoux présente son nouveau spectacle « Ça va Ça va » au Théâtre des Bouffes Parisiens du 9 au 18 janvier 2025. (Crédits : LTD/CYRILLE GEORGE JERUSALMI)

Une phobique des conventions sociales qui a quand même réussi hypokhâgne et khâgne !

Pour les mêmes raisons que j'évoquais avant, ces années de classes préparatoires ont été terribles. J'avais de l'eczéma partout. J'en avais assez de ne pas être prise au sérieux, d'être juste une ado rebelle, c'était la seule façon d'acquérir les armes suffisantes pour répondre au paternalisme et à l'exercice du pouvoir. D'accumuler des connaissances qui me permettront de répondre, de savoir, de maîtriser la pensée.

Au-delà de ses idées politiques et de son soutien à la colonisation, il était surtout un formidable archéologue et historien. Nos relations étaient purement intellectuelles.

Vous faites allusion à vos parents aux idées politiques libérales et à votre éducation dans le 16 e arrondissement de Paris ?

Je me suis construite en opposition à mes parents et mes deux grands frères, par rejet de mon milieu social et idéologique. Aujourd'hui, j'ai réussi à créer un dialogue avec eux. Et puis surtout, je ne parle plus de politique avec eux. Ni avec qui que ce soit.

Pourtant, vous étiez très proche de votre grand-père paternel, François Chamoux, figure d'extrême droite.

Au-delà de ses idées politiques et de son soutien à la colonisation, il était surtout un formidable archéologue et historien. Nos relations étaient purement intellectuelles. Il vivait dans la civilisation hellénistique et m'a transmis sa passion pour la Grèce. Ce n'est pas un hasard si mon mec, le père de mes deux enfants, est d'origine grecque et si j'ai appelé ma fille Apollonia, sans savoir que c'était le nom d'une ancienne cité grecque située en Illyrie, l'actuelle Albanie, exhumée par mon grand-père.

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C'est comment, le dimanche de Camille Chamoux ?

J'ai levé le pied sur mon hyperactivité délirante imposée à mon mec et à mes enfants. Dimanche dernier, je me suis réveillée à 9 heures, j'ai préparé du porridge, ma nouvelle passion, et j'ai mis les enfants devant la télé avant de me recoucher jusqu'à midi. Et l'après-midi, basket en famille au square de la Roquette dans le 11e arrondissement.

Ça va ça va , aux Bouffes Parisiens. Jeudi, vendredi et samedi, du 9 au 18 janvier.

Ses coups de coeurQuand elle n'est pas à l'école pour récupérer ses enfants, elle aime lire tranquillou Le Club des enfants perdus (y aurait-il une relation avec son traumatisme d'avoir oublié de récupérer sa fille à la crèche ?), de Rebecca Lighieri. Elle a été transportée par l'expo d'Antoine Roegiers à la galerie Templon. Et puis, pour un break, elle retrouve ses copines au Servan*. « C'est un délice. »* Le Servan, 32, rue Saint-Maur, Paris 11e.

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Le Point.fr, no. 202501
Livres, samedi 11 janvier 2025 332 words
Also published in
January 9, 2025 - Le Point

Dans le sillage de Sappho

Par Claude Arnaud

La romancière américaine Selby Wynn Schwartz rend hommage à toutes ces artistes du XXe siècle qui ont suivi la voie de la poétesse grecque de l'Antiquité, Sappho.

Il y eut plusieurs féminismes, avant le MLF des années 1970 et l'actuel #MeToo. Les suffragettes, notamment, au début du XXe siècle. C'est à ce moment débordant de figures singulières que l'autrice américaine Selby Wynn Schwartz donne aujourd'hui voix ou plutôt choeur. Un « nous » persistant s'y affirme à travers de brefs éclats biographiques. Il émane de femmes qui se réunissaient autour de Natalie Barney, l'Amazone, dans son Temple de l'amitié de la rue Jacob, dans le Paris de 1910-1920. La plupart se vivent comme les descendantes directes de celles qui entouraient de leur affection admirative Sappho, la grande poétesse et musicienne grecque qui vécut en partie dans l'île de Lesbos, entre le VIIe et VIe siècle avant Jésus-Christ. À la suite de Renée Vivien, surnommée la « Sappho 1900 », ces femmes s'employèrent à prolonger la mémoire et l'oeuvre de la prêtresse du saphisme, dont on ne connaît que des fragments de poèmes.

Danse du voile

Si la plupart étaient lesbiennes, toutes ne le furent pas exclusivement, comme Colette , Virginia Woolf et Sarah Bernhardt , laquelle n'eut pas que Louise Abbéma dans sa vie. Chacune se battit pour faire valoir son droit à faire des études et à ne plus dépendre d'un époux, à une époque où elles n'avaient ni le droit de voter ni celui d'ouvrir un compte en banque.

Cette ronde saphique a quelque chose d'inédit, d'étrange et de poétique. Elle évoque cette danse du voile que popularisèrent alors Loïe Fuller et Isadora Duncan, à ceci près qu'elle fait danser autour du globe un essaim de poétesses, de chorégraphes et d'activistes. On découvre une généalogie de femmes se reconnaissant toutes dans Sappho et la chantant unanimement, avec le plaisir, la fierté et le risque de ne plus en former qu'Une §

« Après Sappho », de Selby Wynn Schwartz (Gallimard, 256 p., 25 EUR).

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La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 2301 words

Les chrétiens de Syrie heureux mais sceptiques quant à leur avenir

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Par Serge Hastom, en Syrie Publié le 24/12/2024 à 11h34, mis à jour le 24/12/2024 à 20h18 • Lecture 5 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'les-chretiens-de-syrie-heureux-mais-sceptiques-quant-a-leur-avenir', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Mais les barbes contre lesquelles il fulmine ont le poil noir et reposent sur des treillis. Il en a photographié deux spécimens avec son portable. « Vous croyez vraiment que ces barbes-là vont nous gouverner gentiment ? » Elles appartiennent aux membres de la délégation du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC), envoyés à la rencontre des représentants chrétiens de Homs, quelques jours après la chute du régime de Bachar el-Assad. Le père Michel les a reçus vertement. Les jeunes soldats se sont regardés interloqués avant d’obéir à ce personnage bougon qui leur ordonnait de déposer les armes à l’entrée du lieu saint. « Personne n’ose s’adresser aux rebelles comme il le fait », témoigne Hussam, impressionné. Ce chrétien vit avec sa femme, Barah, à quelques rues de là. Depuis la prise d’Alep, le couple s’est installé dans l’une des chambres de l’archevêché « par sécurité ». Ils rapportent quelques incidents – une statuette de la Vierge et des croix auraient été brisées à Hama, des commerces d’alcool auraient été vandalisés à Homs –, des ouï-dire dont ils peinent à attester la véracité et le caractère systémique mais qui suffisent à alimenter la peur d’un « second Irak » dans ce pays qui a déjà vu sa population chrétienne chuter considérablement pendant la guerre. Une histoire commune Aux premiers jours de la marche du groupe rebelle vers Damas, un vent de panique a poussé de nombreux chrétiens à se reposer la sempiternelle question de l’émigration malgré leur désir profond de rester en Syrie. « Par précaution », les scoutes franciscaines de Jdeïdeh, un quartier chrétien d’Alep, ont revu à la baisse leurs célébrations de Noël. À Homs, Hussam et Barah sont, quant à eux, rassurés et s’apprêtent à regagner leur appartement, tandis qu’à Jaramana, les commerces sunnites écoulent leurs lots de sapins en plastique et de père Noël gonflables auprès des familles druzes. Sœur Houda espère le meilleur mais elle ne peut s'empêcher de craindre des divisions religieuses dans la nouvelle Syrie. • Romain Adam Au monastère de Mar Moussa, sous une peinture murale du XIe siècle représentant d’un côté « les bons » chrétiens, de l’autre « les mauvais », fidèles de l’islam et des autres religions, la sœur Houda vante la coexistence des Syriens. Elle désigne à trois sunnites en visite l’espace aménagé pour eux dans l’église, invoquant leur histoire commune. Comme ses visiteurs, elle se réjouit de la chute du régime tout en exprimant son scepticisme vis-à-vis de la sincérité des islamistes au pouvoir. En 2015, son ami le père Jacques a été enlevé par Daech avant de s’évader « grâce à l’aide de compagnons musulmans ». Deux ans auparavant, c’était le père Paolo, l’autre fondateur du monastère, qui était enlevé. Les circonstances de cette disparition n’ont jamais été élucidées à ce jour. Il n’est jamais réapparu. Plus de dix ans après sa disparition, beaucoup gardent encore espoir, bien au-delà de la seule communauté chrétienne. À l’image de Malak, une jeune femme en hijab croisée au hasard d’une manifestation de soutien au gouvernement transitoire, une photo du père Paolo à la main. Le père Jacques s’en félicite. « Tous les Syriens célèbrent la chute du régime Assad. » L’archevêque porte un discours de joie et de réconciliation mais il sait qu’une grande partie de sa communauté n’a pas célébré la victoire du groupe HTC. Heureux mais méfiants Dans le quartier dévasté de Jdeïdeh où les reconstructions avancent plus vite qu’ailleurs, soutenues par les œuvres de charité européennes, le père Antoine, de l’Église maronite, reconnaît un sentiment ambivalent à l’égard de la révolution. « Nous sommes heureux de la liberté retrouvée mais nous sommes méfiants. Nous craignons que notre lien privilégié avec l’Europe crée des ressentiments. » L’évêque latin d’Alep, Hanna Jallouf, est à ses côtés. Pendant toute la durée du conflit, il était en poste à Idlib, le laboratoire de la nouvelle Syrie, au contact direct des membres du groupe HTC. Dans cette petite ville à l’islam conservateur, bien moins homogène que les autres grandes villes de Syrie, les burqas sont omniprésentes, complétées parfois d’une paire de fausses lunettes de soleil Gucci. Sur certains murs, à l’entrée de la ville, on peut lire l'inscription « La démocratie est un blasphème ». « Même à Idlib, constate le père Hanna, nous avons réussi à maintenir une bonne entente avec les rebelles. » Il attend désormais que le gouvernement transitoire « adapte sa méthode de gouvernement à la Syrie qui n’a rien à voir avec Idlib ». Un représentant de l’Église grecque orthodoxe hoche la tête. Il ne veut plus entendre parler de minorités. « Nous sommes tout simplement des Syriens. La nouvelle constitution sera déterminante pour garantir l’égalité entre les citoyens et séculariser l’État. » Éprouver sa liberté Après plus de dix ans d’un conflit meurtrier et terriblement destructeur, d’un bout à l’autre de cette bande de terre exsangue, champ de ruines fantomatiques, les habitants de toutes confessions répètent ces vœux en boucle. Parmi eux, une poignée d’individus attisent pourtant les divisions communautaires, lançant des haram (« péché ») au visage des chrétiens. Ce sont souvent de très jeunes hommes élevés pendant la guerre dans les rangs des rebelles. Parmi eux se trouvent aussi des combattants étrangers, ouzbeks, indiens ou libyens, à qui les chefs de l’armée ont demandé de se montrer discrets. Dans un restaurant de grillades d’Idlib, trois de ces soldats entrent un soir, kalachnikov en bandoulière. Avant de s’attabler, l’un des trois se dirige vers la télévision et l’éteint. Assala, une chanteuse syrienne très populaire, soutien de la révolution, chantait pour le plus grand plaisir d’Amjad, un Syrien musulman de 29 ans de retour dans sa ville après 13 ans d’exil en Suède. Un long silence s’ensuit. Le patron du restaurant s’excuse à mi-voix, gêné. Déplorant que « ces messieurs n’aiment pas dîner en musique », il propose aux tablées mélomanes de s’installer à l’étage. La situation glaçante fait écho aux vitrines camouflées des magasins d’alcool dans le quartier chrétien de Souleymanieh, à Alep, et à la préoccupation de Harout, barman arménien du quartier voisin de al-Aziziyah. Il a caché ses bouteilles pendant une dizaine de jours avant d’oser les ressortir. « J’éprouve ma liberté », témoigne-t-il. Les mêmes mots reviennent dans la bouche d’Alaa Sami, Damascène de 34 ans. Avec une amie chrétienne, ce musulman a réclamé aux nouvelles autorités de la ville l’autorisation d’installer un sapin et une crèche de Noël à taille humaine à l’entrée du quartier chrétien de Bab-Touma. Ça n’a pas posé problème. Le soir venu, des Syriennes de toutes confessions posent sous leurs illuminations, entre un vendeur de rue déguisé en Père Noël et le drapeau des rebelles islamistes, accroché au mur d’enceinte, fendu de trois étoiles. 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Le Figaro (site web)
samedi 25 janvier 2025 - 09:32 UTC +01:00 300 words

Actualité ; International

Mgr Anastasios, archevêque de l'Église orthodoxe en Albanie, est mort à l’âge de 95 ans

Le Figaro avec AFP

Envoyé en Albanie après la chute du régime communiste qui avait interdit les religions, Anastase de Tirana a remis sur pied, pendant trente ans, l’Église orthodoxe dans ce pays. Il avait été nommé pour le Prix Nobel de la Paix en 2000.

L'archevêque de l'Église orthodoxe en Albanie , Mgr Anastasios, est décédé samedi à l'âge de 95 ans dans un hôpital d'Athènes des suites de complications après avoir contracté un virus, a-t-on appris de source hospitalière.

De nationalité grecque, cette figure importante du clergé orthodoxe était depuis plus de 30 ans à la tête de l'Église orthodoxe de Tirana, qu'il avait ressuscitée.

Il était hospitalisé depuis le début janvier à Athènes, où il avait été transféré en raison de la détérioration de son état de santé.

Mgr Anastasios «est mort d'une défaillance de plusieurs organes» , a indiqué un communiqué de l'hôpital Evangelismos d'Athènes.

» LIRE AUSSI - En Ukraine, le schisme s’approfondit entre les deux Églises orthodoxes

L'Église de Tirana a exprimé «sa grande douleur» après le décès de son archevêque, dans un communiqué.

En raison de son grand âge, Anastasios avait été soigné à plusieurs reprises ces dernières années à Athènes où vivent ses proches. Pendant la pandémie du Covid-19 en novembre 2020, il avait été hospitalisé dans la capitale grecque avec des symptômes du coronavirus.

Né en 1929 au Pirée, grand port d'Athènes, il était connu pour son charisme et ses manières affables. En trois décennies, le dignitaire avait remis sur pied l'Église orthodoxe en Albanie mise à mal par le régime autodéclaré «athée» du dictateur communiste Enver Hodja. Il avait été nommé pour le Prix Nobel de la Paix en 2000.

Voir aussi :

Italie : le gouvernement veut poursuivre l’accord avec l’Albanie sur les migrants

En Ukraine, la querelle des Églises orthodoxes exacerbée par la guerre

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Biba (site web) - BIBA
lundi 6 janvier 2025 - 07:22:28 -0000 592 words

Ce prénom de mamie un peu geek, d'origine grecque, sera l'un des plus en vue en 2025

Laura Guigou

On vous révèle quel prénom féminin d’origine grecque et légèrement connoté geek pourrait bien devenir LA sensation de 2025 !

Un prénom n’est jamais anodin. Certaines personnes vont même jusqu’à penser qu’il influence notre personnalité. On ne compte plus les stéréotypes associés à tel ou tel prénom. Si une personne n’y correspond pas, on se montre ravi·e d’énoncer qu’il s’agit peut-être de l’exception qui confirme la règle. Il faut évidemment éviter de se limiter à un tel déterminisme.

Néanmoins, le prénom prend racine dans une idée, une envie, un désir des parents. Il s’agit bien sûr et avant tout (on l’espère) de trouver le plus beau prénom pour son enfant. On se gardera bien de céder à la course à l’originalité. Celle-ci peut conduire à certains excès dont les conséquences peuvent être très sérieuses plus tard. Des moqueries dans la cour d’école jusqu’à un certain malêtre une fois adulte, les effets d’un prénom lourd à porter peuvent être vraiment dévastateurs.

Un prénom et des tendances

Le choix du prénom n’échappe pas à certaines influences dont les parents ou les responsables légaux n’ont eux-mêmes pas conscience parfois. L’époque a ses préférences. L’heure est aux prénoms courts, faciles à prononcer. Les sonorités rondes séduisent aussi. Des éléments intrinsèques à la famille peuvent aussi jouer un rôle déterminant. Des racines régionales ou d’un autre pays, un hommage à des ancêtres ou tout simplement une signification et une symbolique forte, voilà autant d’éléments qui peuvent peser.

Il ne faut pas non plus oublier le contexte, la culture et en particulier la pop-culture. Nous sommes dans une époque toujours plus connectée. Les écrans, les stars, mais aussi les films et les séries sont au creux de nos poches. Immanquablement, une partie de cela devient notre quotidien et nous influence. Cela peut très bien se ressentir au moment de choisir un prénom pour un bébé.

Une connotation geek

Les geeks accros aux séries sont de bons exemples de personnes qui n’hésitent pas à s’inspirer de leurs personnages favoris pour trouver un prénom original. On ne compte plus les petites Daenerys nées après l’arrivée de Game of Thrones (pas sûr que les parents aient assumé le choix à la vue de l’ultime saison). D’après le Huffington Post, un autre prénom féminin issu d’une série pourrait faire un retour. Il s’agit de Sybille, que l’on retrouve dans Downton Abbey (Sybil).

Une image positive

Malgré sa disparition tragique dans la série, le personnage de Sybil dans Downton Abbey bénéficie d’un capital sympathie énorme. Par ailleurs, le prénom en lui-même coche plusieurs cases qui en font un excellent candidat aux tendances du moment. Relativement court, il surfe surtout sur une vague rétro qui plaît beaucoup. Le revival de prénoms que l’on pensait tombés aux oubliettes n’est pas près de s’arrêter.

Ce retour d’un prénom ancien permet aux jeunes parents de cibler l’originalité tout en s’inscrivant dans une histoire forte. Le prénom Sybille prend en effet racine dans la mythologie de la Grèce Antique. Les Sibylles étaient les prêtresses d’Apollon, le dieu du soleil, des arts, de la musique. Aujourd’hui, on rencontre encore très peu de Sybille (que l’on peut d’ailleurs orthographier Sybil, Sibylle ou Sybille). L’avenir nous dira si cela va changer dès 2025.

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Biba (site web) - BIBA
samedi 11 janvier 2025 - 12:15:39 -0000 544 words

Ce prénom has been depuis les 60s pourrait faire une percée folle en 2025 !

Laura Guigou

Ce prénom féminin aura la cote en 2025. Indice : il est issu de la mythologie grecque et prédit de grandes choses

Si le prénom est court et ancien, alors il sera tendance en 2025. Cette formule gagnante, tous les futurs parents ne tiennent pas à ce qu’elle soit diffusée. En effet, son prénom suranné pépite, on se le garde pour sa progéniture. En perpétuelle quête d’originalité, beaucoup sont prêts à aller loin, ou plutôt à remonter très loin dans le temps.

Le prénom Sybille sera à l'honneur en 2025

Nom de Zeus ! Le prénom Antique a la cote et ça ne surprend guère de monde. De Rome à la Grèce classique en passant par l’Égypte pharaonique, l’Antiquité a toujours inspiré les parents bien décidés à faire de leurs enfants de véritables héros. Achille, Ulysse, Hector… Ceux de l'Iliade et de l’Odyssée d’Homère jouissent d’une belle popularité côté garçons. Chez les filles, ce sont les déesses, Isis, Gaïa, Athéna ou encore Olympe, qui se penchent sur les berceaux des maternités.

Sophie Kihm, rédactrice en chef de Nameberry, un site américain spécialisé dans les prénoms, prédit que ce prénom féminin qui fleure bon la Grèce antique s’imposera en 2025. Si vous enchaînez les sans-faute aux quiz sur les mythologies, vous avez sans doute déjà deviné de laquelle il s’agit. "Ce prénom de grand-mère au style geek-chic a grimpé régulièrement dans les classements de Nameberry ces dernières années. 2025 sera l'année où Sybille percera enfin", affirme l'experte.

Aux origines d'un prénom Antique

Dans la mythologie grecque, les sibylles sont des prêtresses d'Apollon qui personnifient la divination et prophétisent. Ces figures majeures de l’agora expriment leurs oracles dans un langage énigmatique permettant de nombreuses interprétations. La première Sybille française est née en 1927. Cette année-là, trois autres devineresses en herbe ont vu le jour.

Depuis, 3 025 Sybille ont gagné leurs rangs sur le territoire français. Plutôt rare, le prénom Sybille a connu des variations notables au cours des dernières décennies. Son pic de popularité, la prophétesse l’a atteint en 1968 avec 200 naissances enregistrées. Après une période de déclin progressif, une légère reprise a été observée dans les années 2010. Ainsi, 45 petites filles ont été prénommées Sybille en 2016 et 63 en 2017. Depuis 2020, cette tendance à la hausse s’est stabilisée.

Sybille qui es-tu ?

Qu’en est-il du profil de la Sybille ? Première chose à savoir la concernant, elle n’est pas du genre à faire montre de ses dons à tout le monde. Timide et introvertie, Sybille évite autant qu’elle le peut les interactions sociales. À noter que vivre dans son monde ne l’enchante pas forcément. En effet, elle a tendance à culpabiliser pour tout et rien, ce qui accroît son manque de confiance en elle. Néanmoins, Sybille ne reste pas enfermée dans son temple. Ses quelques amis, triés sur le volet, doivent respecter certaines barrières afin de ne pas heurter sa nature hypersensible.

Persévérante et déterminée, Sybille sait s’extraire de son univers pour réaliser de grandes choses, notamment sur le plan professionnel. Cependant, elle aura ensuite besoin de temps pour recharger ses batteries sociales.

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Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
30 janvier 2025 463 words
La vente de missiles français à la Turquie suscite l'inquiétude de la Grèce
Estelle Nilsson-Julien

Le ministre grec de la défense, Nikos Dendias, a demandé des explications à l'ambassadeur de France, Laurence Auer, quant au projet de vente de missiles à la Turquie qui auraient... See article

Alternatives Économiques (blogue réf.) - Alternatives Économiques Blogs
16 janvier 2025 1078 words
Dette publique : pas touche au PIB !

La France est-elle dans la situation de la Grèce en 2008, lorsque, suite à la crise financière déclenchée aux Etats-Unis, et en raison de l’absence de solidarité européenne... See article

Ouest-France (site web)
sport, mardi 14 janvier 2025 - 14:53 UTC 225 words
Also published in
January 14, 2025 - Maville (site web réf.)

Mercato OM. Le jeune attaquant François-Régis Mughe prêté en Grèce

François-Régis Mughe, le jeune attaquant camerounais de l’OM, va être prêté au club grec de l’Athènes Kallithéa durant six mois avec une option d’achat. Le joueur de 20 ans retrouvera sur place, un autre ancien Marseillais : Mathieu Valbuena.

Relégué en réserve à l’OM, le jeune attaquant camerounais François-Régis Mughe va être prêté au club grec de l’Athènes Kallithéa durant six mois avec une option d’achat de deux millions d’euros, révèle le journal L’Équipe , ce mardi 14 janvier.

Lire aussi : Mercato. Déjà pisté par West Ham, le Marseillais Elye Wahi également surveillé par Galatasaray

Sous contrat avec Marseille jusqu’en 2028, l’attaquant camerounais de 20 ans n’a pas de temps de jeu chez les pros depuis l’arrivée de Roberto De Zerbi. Ciblé par le club belge de Molenbeek, il file finalement en Grèce dans le club où évolue un autre ancien Marseillais, Mathieu Valbuena, avec l’espoir d’avoir plus de temps de jeu. Il avait déjà été prêté à Dunkerque (Ligue 2) la saison dernière mais n’avait finalement pu jouer que cinq matches en raison d’une blessure qui l’avait éloigné des terrains.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
16 janvier 2025 352 words
Mercato OM : Départ officialisé pour un indésirable de De Zerbi !

L'Olympique de Marseille poursuit sa stratégie de développement des jeunes talents en prêtant François Mughe, l'ailier camerounais de 20 ans, au club grec d'Athens Kallithea. Cette décision intervient... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
8 janvier 2025 168 words
Ex-OM : Le Panathinaikos veut conserver Ounahi, mais…

Le Panathinaikos aurait bien l’intention de recruter définitivement Azzedine Ounahi au terme de son prêt. Le club grec souhaiterait toutefois renégocier son option d’achat. Le Panathinaikos aurait bien l... See article

FranceTv Info (site web réf.) - France TV Info
13 janvier 2025 592 words
Also published in
January 13, 2025 - France Info (site web réf.)
Open d'Australie : Cazaux s'offre une tête de série, Tsitsipas chute d'entrée, Swiatek expéditive... Ce qu'il faut retenir de la deuxième journée
Apolline Merle, Othélie Brion

A l'exception du Grec d'ores et déjà passé à la trappe, les favoris ont répondu présents au premier tour, lundi. Côté Français, Arthur Cazaux, 8e de finaliste surprise l... See article

Le Figaro, no. 25011
Le Figaro, jeudi 23 janvier 2025 583 words, p. 3

Politique

CHRONIQUE CONTRE-POINT

Des craintes opposées qui ne sont pas levées

Tabard, Guillaume

Le texte sur la fin de vie, dont l'Assemblée s'était saisie avant la dissolution, sera finalement scindé en deux. Et il y a trois manières de lire cette décision de François Bayrou. Les partisans d'un « droit » au suicide et à l'euthanasie sont furieux car ils y voient un prétexte pour contrecarrer leur projet. Ceux qui refusent à l'inverse la levée du tabou de la mort donnée se demandent pourquoi le premier ministre, que l'on croyait pourtant hostile à cette perspective, prend de lui-même l'initiative de remettre le sujet à l'ordre du jour. Une troisième lecture, enfin, soulignera l'habileté d'un Bayrou qui cherche à déminer un sujet passionnel sans l'enterrer. Ces trois approches ne s'excluent pas l'une l'autre.

En refusant une reprise immédiate et en l'état du texte examiné en juin, il est vrai que le premier ministre refuse de céder à la pression de Yaël Braun-Pivet, qui l'avait sommé de l'inscrire tel quel à l'ordre du jour dès le 3 février ; et à celle d'Olivier Falorni qui, dès la nomination de Michel Barnier, avait mobilisé près de 240 députés en ce sens. En dépit du soutien incontestable de l'opinion, un tel empressement peut surprendre alors que le gouvernement doit régler plusieurs urgences, à commencer par la nécessité de doter le pays d'un budget. La présidente de l'Assemblée nationale prend d'ailleurs un double risque. Celui d'abîmer la nature arbitrale de sa fonction, en se mettant aux avant-postes d'un combat militant. Et celui de s'identifier dans le débat public à un sujet unique, elle qui devrait au contraire élargir le spectre de ses interventions.

Il n'en est pas moins vrai que la séparation du projet de loi en cours en deux textes, l'un sur les soins palliatifs, l'autre sur l'aide active à mourir, modifie l'approche du sujet. Dans le texte initial, résultant du choix d'Emmanuel Macron de lier les deux objets, le volet soins servait de paravent à la légalisation de l'euthanasie. Quiconque aurait voté contre aurait par là même empêché la généralisation des soins palliatifs. Avec le découplage, la perspective est forte que le premier texte obtienne un large consensus à l'Assemblée tandis que le second deviendra de ce fait nettement plus clivant. Donc avec une certitude d'adoption inférieure. L'argument du refus de la souffrance en fin de vie perdrait en effet de sa pertinence. Un accès réel aux soins palliatifs pourrait ainsi rendre moins souhaitable ou moins demandé l'appel à un geste de mort. C'est ce qu'espèrent les soignants ; c'est ce que redoutent les tenants du « droit » à mourir.

Les pro-euthanasie redoutent également que les contraintes du calendrier parlementaire renvoient l'examen du second texte aux calendes grecques. Et suspectent que l'intention réelle de François Bayrou soit de jouer de ces contraintes pour enterrer purement et simplement le volet aide active à mourir. Or, la porte-parole du gouvernement a martelé qu'il n'était « pas question » d'y renoncer et que cette discussion devait intervenir « le plus vite possible ». Comme si l'exécutif voulait au contraire donner des garanties aux militants de l'euthanasie et revendiquait une impatience égale à la leur. Prendre du temps pour relancer un débat national confisqué par le huis clos d'une « convention citoyenne » serait-il pourtant déplacé ? On le fait bien sur les retraites. Ceux qui se posent en défenseurs du Parlement devraient plutôt se féliciter que la nouvelle Assemblée ne se contente pas de repartir de ce que l'Assemblée précédente - qui ne lui ressemblait pas - avait commencé. G. T.

Bulletin Quotidien
Evénements et perspectives, mercredi 29 janvier 2025 1300 words

La gauche prend ses distances avec le Premier ministre François BAYROU, lui reprochant l'évocation d'une "submersion" migratoire

La gauche prend ses distances avec le Premier ministre François BAYROU, lui reprochant l'évocation d'une "submersion" migratoire

La gauche prend ses distances avec le Premier ministre François BAYROU, lui reprochant l'évocation d'une "submersion" migratoire

Les propos sur l'immigration tenus lundi soir sur LCI par le Premier ministre François BAYROU ont provoqué hier un tollé, préfiguré par un nouveau désaccord assumé de la présidente (EPR) de l'Assemblée nationale Yaël BRAUN-PIVET (cf. BQ 24/01/2025), et même une rupture, les Socialistes en prenant argument pour suspendre, à 48 heures de la CMP sur PLF, les négociations budgétaires.

"Les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion (...) Dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, vous avez rejet", a exposé M. BAYROU lundi soir sur LCI. Si ce seuil n'est pas encore dépassé mais "on approche" et "en tout cas c'est dans cette zone qu'on se trouve", sachant qu'un "certain nombre de villes ou de régions sont (déjà, NDLR) dans ce sentiment-là", a-t-il complété. Deux semaines plus tôt lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre avait déjà opté pour la métaphore maritime en évoquant "les vagues migratoires" et "la crainte d'être menacés", qu'elle soit ressentie ou attisée, et résumé l'immigration à une "question de proportion". Sans pour autant provoquer les mêmes réactions.

Inversement, peu semblent avoir retenu sa ferme opposition à la demande récurrente de la droite et de l'extrême droite d'un référendum sur l'immigration, relancée par la possibilité de consulter les Français, ouverte par le président de la République Emmanuel MACRON lors de ses voeux. "L'immigration ne peut pas constitutionnellement, même pas par préférence, (...) être un sujet de référendum", a-t-il souligné ainsi que l'a fréquemment rappelé le président du Conseil constitutionnel Laurent FABIUS à propos de l'article 11. Et s'il s'est dit favorable à une restriction du droit du sol à Mayotte, il y reste opposé en métropole. Il a aussi refusé de trancher entre le ministre de l'Intérieur Bruno RETAILLEAU qui durcit les conditions de régularisation des étrangers en France, et le ministre de l'Economie Eric LOMBARD pour qui le pays "a besoin d'une immigration de travail". Ils ont "tous les deux raison", a-t-il jugé.

En disant "que tout est une affaire de proportion", il "a justifié la politique que je souhaite mener", s'est réjoui hier sur France 2 son ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur Bruno RETAILLEAU. "Qu'un homme centriste, modéré, équilibré, puisse dire, au bout d'un mois et demi à Matignon, qu'il y a une proportion d'étrangers qui ne doit pas être dépassée sur le sol national, c'est une avancée", a renchéri son homologue à la Justice Gérald DARMANIN sur Europe 1/CNews.

Le RN s'est lui félicité d'avoir "gagné la bataille idéologique", attendant désormais "des actes qui suivent les constats".

Mais ces mots ont choqué l'aile gauche du camp présidentiel, en premier lieu la présidente de l'Assemblée nationale. "Je n'aurais jamais tenu ces propos et ils me gênent. On parle d'hommes et de femmes, de notre pays, la France qui, par son histoire, par sa géographie, par sa culture, a toujours accueilli et s'est construite avec cette tradition", a réagi sur BFMTV/RMC Mme BRAUN-PIVET. "Evidemment qu'il faut réguler l'immigration, évidemment qu'il faut être très ferme sur nos valeurs, sur les conditions et nos exigences d'intégration (...) Mais je n'utilise pas ces mots et je ne les utiliserai jamais parce que je crois que c'est contraire à ce que nous sommes profondément", a-t-elle expliqué. Surtout, "il faut regarder le sujet migratoire en face" et donc cesser "de le regarder uniquement par le prisme du ministère de l'Intérieur", car "c'est un sujet beaucoup plus large que cela", a-t-elle dit.

Devant les députés, M. BAYROU a maintenu l'idée d'une "submersion" migratoire, en premier lieu à Mayotte où le terme "est le plus adapté" mais aussi dans "toute une communauté de départements français confrontée à des vagues d'immigration illégale telles qu'elles atteignent 25 % de la population". "Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, (ce sont) les réalités", a-t-il fait valoir, en jugeant que l'immigration était "désormais une impasse, parce qu'il n'y a pas d'intégration (...) par le travail, par la langue et les principes", et en récusant toute "connivence" avec l'extrême droite. "Je n'ai aucune leçon de civisme et aucune leçon de fraternité à recevoir", a balayé le Premier ministre sous les huées des députés de gauche.

"Si vous gouvernez avec les préjugés de l'extrême droite, nous finirons gouvernés par l'extrême droite et vous en aurez été le complice", l'a toutefois mis en garde le président du groupe Socialiste Boris VALLAUD, se disant lui dit "submergé par la consternation". "Vous nous faites honte comme vous faites honte aux 16 millions d'électeurs qui se sont massivement mobilisés le 7 juillet", a poursuivi son homologue du groupe ES Cyrielle CHATELAIN, accusant M. BAYROU de "jeter en pâture à l'extrême droite ceux qui sont nés hors de nos frontières mais qui vivent avec nous".

Cette dernière avait déjà prévu de voter la censure du gouvernement sur le budget qui pourrait être soumis à un 49.3 la semaine prochaine, mais le groupe Socialiste pourrait-il lui prendre sa décision à l'aune de cette polémique ? "A l'évidence, ce sujet ne pourra que peser dans la décision du groupe", a reconnu le député (PS) de Paris Emmanuel GREGOIRE alors que les Insoumis maintiennent la pression. "Ne pas censurer le gouvernement Bayrou, c'est laisser continuer l'offensive raciste de RETAILLEAU, celui qui parle de Français de papier, de régression ethnique des habitants des quartiers populaires ou encore des belles heures de la colonisation", a ainsi affirmé la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde PANOT.

La fin de vie, champ de divisons internes

La présidente de l'Assemblée nationale a aussi répété son opposition au Premier ministre concernant la fin de vie, et plus spécifiquement sa volonté de traiter par deux textes différents les soins palliatifs et l'aide active à mourir. "Les personnes qui sont en fin de vie doivent pouvoir se voir proposer un accompagnement global (qui) comprendra évidemment la possibilité de faire des soins palliatifs, la possibilité d'avoir recours à une aide active à mourir", a défendu Mme BRAUN-PIVET. Scinder ce cadre revient à "diviser les gens et surtout les parcours", a-t-elle estimé, relevant qu'"on ne peut pas savoir lorsqu'on sera peut-être confronté à cette situation très douloureuse ce que l'on souhaitera à ce moment-là". "C'est un débat qu'il faut appréhender dans sa globalité", a-t-elle insisté, "ce que je ne veux pas, c'est que l'on tergiverse".

"Nous ne sommes pas des députés qui sommes prêts à être dupés. Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire pour reporter aux calendes grecques un texte qui est attendu par 240 députés et par des millions de Français", a aussi prévenu le député (MoDem) de Charente-Maritime Olivier FALORNI, en référence aux signataires de sa proposition de loi qui reprend le projet de loi éponyme dans sa version au jour de la dissolution. "La scission des deux textes est un véritable risque de diversion pour masquer une volonté d'abandon. Et ça, nous n'en voulons pas", a-t-il répété au côté de neuf de ses pairs, issus chacun d'un groupe politique différent - seuls le RN et l'UDR n'étant pas représentés. "François BAYROU a ses convictions. Nous les respectons. En revanche, nous n'acceptons pas que nous soyons privés de ce débat", a-t-il insisté, quand la veille le Premier ministre avait admis ses réserves car "on touche là à quelque chose qui tient au sens de la vie, à la vie et au sens de la vie. Un "homme d'Etat" doit "surtout tenir compte des besoins de ses concitoyens", lui a-t-il encore rappelé.

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 3727 words

Munther Isaac, un veilleur dans la nuit palestinienne

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Par Pierre Jova Publié le 30/04/2024 à 13h41, mis à jour le 30/04/2024 à 13h41 • Lecture 10 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'munther-isaac-un-veilleur-dans-la-nuit-palestinienne', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Alors que le monde discute du sort des habitants de Gaza comme s’ils étaient des cartons indésirables stockés dans un garage, Dieu partage leur destin dans le récit de Noël. Il marche avec eux et les reconnaît comme les siens. » Cette crèche a fait tache d’huile en Palestine. Symbole de douleur et d’espoir, elle s'est répandue de portable en portable dans le monde arabe et a engrangé des millions de vues. « L’idée est venue d’un sermon que j’ai donné après le bombardement de l’église grecque-orthodoxe Saint-Porphyre de Gaza, le 19 octobre 2023 », nous confie le pasteur. Parmi les 18 civils tués, la sœur et la cousine d’une femme de sa congrégation. « J’ai installé cette crèche, et j’ai posté une photo sur Facebook… Le reste appartient à l’Histoire. » « Être prédicateur et servir Dieu » Suivi par plus de 44 000 abonnés sur le réseau social X, Munther Isaac a acquis une notoriété planétaire par ses prédications contre la guerre à Gaza. Sans que cela change d’un iota la personnalité affable, humble et sereine de ce pasteur en col ecclésiastique et bras de chemise. « Je viens de dire non à Piers Morgan » (un présentateur vedette britannique), glisse-t-il en nous accueillant à l’église luthérienne de Beit-Sahour, le deuxième clocher dont il a la charge. Cette localité chrétienne adossée à Bethléem signifie « la maison des veilleurs de nuit », celle des bergers du récit de Noël. Munther Isaac y est né en 1979. Il habite une maison élégamment aménagée par sa femme, Rudaina, architecte, avec leurs fils Karam et Zayd. « Ma famille et mes deux congrégations m’aident à garder les pieds sur terre », sourit-il, nous invitant chez lui pour déguster une Mloukhiya – délicieux ragoût égyptien – après le culte dominical. « Ma vocation est d’abord d’être prédicateur, de servir Dieu. » Dans la cour de l’école de l’église évangélique luthérienne de Beit-Sahour, Cisjordanie, le 13 avril. • THOMAS DÉVÉNYI/HANS LUCAS POUR LA VIE Il a 10 ans quand les habitants de Beit-Sahour refusent de payer l’impôt aux autorités militaires israéliennes. La répression s’abat sur la ville : blocage des approvisionnements, fermeture d’écoles… Mais les descendants des bergers bibliques tinrent bon, en assurant l’instruction à domicile et en ouvrant des fermes. Élève ingénieur à l’université palestinienne de Bir Zeit, pendant la seconde intifada (2000-2005), Munther Isaac a vu l’érection de la « barrière de sécurité » israélienne amputant Bethléem de Jérusalem. Huit mètres de haut, que l’on ne franchit qu’avec un permis délivré au compte-gouttes par Israël. « Toute une génération d’habitants de Bethléem n’a jamais vu Jérusalem », déplore-t-il. De l’autre côté du mur, la colonie de Har Homa apparaît comme une citadelle inexpugnable. « L’occupation a fait de nous un peuple sous pression, et accro au café ! Les check-points, la colonisation, l’émigration d’un membre de sa famille… Tout cela nous tend en permanence. La prière communautaire est le seul moment de consolation pour les gens d’ici. » Munther Isaac a été ordonné en 2016 pour l’Église luthérienne de Jordanie et de Terre sainte. Cette confession protestante, à la liturgie proche du catholicisme, est une minorité au sein des quelque 1,5 % de Palestiniens chrétiens (en Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est), dont la moitié relève de l’Église grecque-orthodoxe. Mais les luthériens ont un impact social inversement proportionnel à leur nombre : l’église de Beit-Sahour gère ainsi une école de 450 enfants et un groupe scout de plus de 200 jeunes. Issu d’une famille orthodoxe, Munther Isaac a d’abord rejoint l’Église évangélique presbytérienne de Bethléem, à l’âge de 10 ans. « Ils avaient le meilleur camp de jeunes qui soit ! », se souvient-il. Intellectuel brillant, il part étudier au séminaire presbytérien de Westminster situé dans la ville de Philadelphie, aux États-Unis, puis au Centre d’études missionnaires d’Oxford (OCMS), au Royaume-Uni, où il soutient une thèse de doctorat sur la Terre sainte. « C’est un universitaire convaincant, qui change les cœurs et les esprits », témoigne son ancien tuteur Tom Harvey, doyen académique de l’OCMS. L'esprit de résistance palestinien De retour à Bethléem, déçus par les milieux évangéliques, Munther Isaac et son épouse fréquentent l’église luthérienne de la ville. Son pasteur, Mitri Raheb, l’encourage au ministère : « Rudaina m’avait fait promettre de ne jamais devenir pasteur ! Mais Mitri m’a dit : “Tu as un doctorat, tu ne peux pas te contenter d’adhérer.” Se faisant, l’Église luthérienne m’a ouvert de nouvelles portes, notamment sur l’œcuménisme. » C’est à l’école de Mitri Raheb, inspirateur d’un courant protestant palestinien de résistance spirituelle et non violente à l’occupation, que Munther Isaac apprend à penser et à prêcher. L’autre chef de file de cette mouvance est le pasteur anglican Naïm Stifan Ateek, fondateur du Centre œcuménique de théologie de la libération Sabeel (« chemin », en arabe), à Jérusalem. « Sabeel a été créé en 1987, la même année que le Hamas, en proposant une option radicalement différente : résister non par les armes, mais par les arts, le boycott, le témoignage, l’éducation… et la théologie », souligne Yousef al-Khouri, Gazaoui d’origine orthodoxe et professeur au Collège biblique de Bethléem (BBC). Cette académie évangélique, située non loin du mur, organise depuis 2010 la conférence Christ at the Checkpoint (« Christ au poste de contrôle »). Un événement qui donne des outils pour lutter pacifiquement contre l’occupation, dans la lignée du document Kairos Palestine en 2009, signé par plusieurs dignitaires chrétiens de Terre sainte. « Nous disons que notre option chrétienne face à l’occupation israélienne est la résistance ; c’est là un droit et un devoir des chrétiens , insiste le texte, passé inaperçu en Europe. Or cette résistance doit suivre la logique de l’amour. Elle doit donc être créative, c’est-à-dire qu’il lui faut trouver les moyens humains qui parlent à l’humanité de l’ennemi lui-même. » Directeur de Christ at the Checkpoint et doyen académique du BBC, Munther Isaac se situe aux confluents de cette théologie spécifiquement palestinienne : « Nous défions l’impérialisme et le colonialisme, mais nous allons au-delà, en faisant de la théologie dans le contexte particulier de la terre biblique : les pèlerinages, les lieux saints, le dialogue interreligieux. » Ce mordu de football, supporteur de Liverpool bien avant que n’y joue Mohamed Salah, rêve d’un avenir où ses fils pourront taper dans le ballon avec des enfants israéliens. « Notre plus grand défi en tant que chrétiens n’est pas de vaincre nos ennemis mais de nous en faire des amis », écrit-il dans son ouvrage, l’Autre Côté du mur (2020). « Même si, aujourd’hui, je suis engagé dans l’urgence d’en finir avec l’occupation israélienne, je dois me rappeler que l’objectif en soi n’est pas la fin de l’occupation, mais bien davantage la réconciliation. » Cet itinéraire personnel permet à Munther Isaac d’incarner maintenant le soumoud , l’esprit de résistance palestinien. « C’est un génocide », affirme-t-il posément, en décrivant la guerre qui se mène à Gaza, et rappelant les chiffres : 92 % des écoles gazaouies, les 12 universités de l’enclave et 1 000 mosquées ont été détruites. Au moins 16 cimetières ont été profanés ou rasés. « Quand vous ciblez tant d’éléments culturels, vous anéantissez une civilisation. Ils veulent annihiler toute possibilité de vivre à Gaza. C’est une nouvelle Nakba », explique-t-il, faisant référence à l’exode catastrophique de 750 000 Arabes palestiniens du jeune État d’Israël, en 1948. Nous faisons remarquer au prédicateur que le génocide est un concept juridique ne pouvant être utilisé à la légère. « La guerre de Gaza n’est plus une riposte au 7 octobre, mais une vengeance à grande échelle », soutient-il. À l’image de ses compatriotes, Munther Isaac juge de manière ambivalente le Hamas, qui a tiré de l’oubli la cause palestinienne. « Il est difficile de nier que c’est un mouvement de libération nationale », estime-t-il, tout en dénonçant son idéologie et ses atrocités. « Ce qui s’est passé le 7 octobre est maléfique. Personne ne peut approuver le meurtre et l’enlèvement de civils, d’enfants… Mais je refuse d’ignorer le contexte. Le 7 octobre était l’acte désespéré de gens qui n’ont rien connu d’autre que le siège de Gaza. L’islamisme apporte une pauvre et terrible réponse à ce désespoir. Je refuse également que l’on se serve du Hamas pour discréditer toute résistance palestinienne. » Munther et Rudaina (à droite) Isaac, lors du café communautaire après le culte dominical à l’église luthérienne de Bethléem, le 14 avril. • THOMAS DÉVÉNYI/HANS LUCAS POUR LA VIE Démasquer le sionisme chrétien Mais les discours de Munther Isaac visent aussi une des puissances spirituelles qui attisent le conflit : le sionisme chrétien. Ses adeptes – ils sont des millions aux États-Unis, mais aussi au Brésil et en Corée du Sud – sont persuadés par une lecture littérale des prophéties bibliques que l’État d’Israël moderne a été établi par Dieu en prévision de la fin des temps. Cette conviction se traduit par un soutien aveugle à la droite israélienne et à la colonisation. « Ils ne font pas la différence entre la relation historique et religieuse des Juifs avec cette terre, que je ne nie pas, et le droit qu’ils auraient sur celle-ci, jusqu’à en chasser les autres habitants. Ils passent de “les Juifs ont un lien avec la terre” à “les Juifs ont un droit sur la terre”. » Démasquant dans son sermon de Noël cette « oppression sous la cape de l’approbation divine », Munther Isaac s’est déjà heurté aux évangéliques sionistes américains. « Il a été désinvité de la conférence d’Urbana, un grand rassemblement pour la mission aux États-Unis, car sa présence était insoutenable aux yeux des puissants donateurs », révèle Tom Harvey. Loin de se décourager, il a traversé l’Atlantique en novembre 2023, pour porter au président Joe Biden une lettre de chrétiens palestiniens réclamant un cessez-le-feu. Le 9 avril 2024, il a même accepté un entretien avec Tucker Carlson, l’animateur préféré des conservateurs américains. « La Bible ne parle pas d’un État élu », a-t-il martelé au cours de cette interview visionnée 19 millions de fois sur X. Ce message a ulcéré les gourous du sionisme évangélique, comme le pasteur Johnnie Moore, ex-conseiller de Trump, qui l’a qualifié de « grand prêtre de l’antisémitisme chrétien ». Même en Europe, Munther Isaac dérange. En février 2024, le bureau de l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, lui a interdit de participer à une manifestation pro-palestinienne à Londres s’il voulait rencontrer le primat : « J’ai choisi la manif ! » Le prélat s’est ensuite excusé, et l’a reçu… par visioconférence. « Je lui ai proposé de venir avec le pape François à la frontière de Gaza pour réclamer un cessez-le-feu ! » L’évêque de Rome a, quant à lui, rencontré un groupe de Palestiniens en novembre 2023, dont l’enseignant au BBC, Yousef al-Khouri. « Il a qualifié devant nous la guerre à Gaza de “génocide”, certifie ce dernier. Le Vatican a démenti, mais j’ai de bonnes oreilles… » Une parole pour tous les Palestiniens Alors que les Palestiniens nourrissent une immense colère contre le deux poids, deux mesures occidental à leur égard, la parole de Munther Isaac a été entendue dans le « Sud global ». En décembre 2023, une délégation de pasteurs sud-africains s’est rendue à Bethléem. « En Afrique du Sud aussi, on s’est servi de la Bible pour justifier le système d’oppression », fait-il remarquer. Le Conseil des Églises sud-africaines a dénoncé un « génocide » à Gaza, et suggéré de porter l’affaire « devant la Cour pénale internationale » ; c’est finalement auprès de la Cour internationale de justice que l’Afrique du Sud a porté plainte contre Israël. Lors de sa plaidoirie, le 11 janvier 2024, l’avocate irlandaise Blinne Ní Ghrálaigh a cité Munther Isaac. Le pasteur de Bethléem a-t-il inspiré la démarche sud-africaine ? « J’espère que mon militantisme a joué un rôle, mais je n’ai été consulté par personne », élude celui qui reçoit régulièrement la visite d'ambassadeurs de pays du Sud. Par sa parole cinglante, Munther Isaac redonne dignité et fierté aux Palestiniens privés de figure morale, qui ne se reconnaissent ni dans l’Autorité palestinienne corrompue ni dans le rigorisme du Hamas. Les deux chaînes qatarie al-Jazeera et turque TRT relaient ses prises de position. Des sites islamiques diffusent ses prédications, « y compris mes sermons de Pâques, ce qui est significatif quand on sait que l’islam ne professe pas la crucifixion et la résurrection de Jésus », note le pasteur. Une large partie des internautes qui le suivent sont musulmans. « Je parle pour tous les Palestiniens, pas seulement les chrétiens. Nous ne sommes pas appelés à défendre nos intérêts, mais à nous sacrifier pour les autres. À parler au nom des opprimés. » À l’église luthérienne de Bethléem, la croix de la résurrection trône parmi les décombres qui symbolisaient la destruction de Gaza pendant le temps de Noël. Cisjordanie, le 14 avril. • THOMAS DÉVÉNYI/HANS LUCAS POUR LA VIE Beaucoup de chrétiens lui sont néanmoins reconnaissants de parler pour eux. « Il dit ce que personne n’ose dire , atteste un jeune orthodoxe de Bethléem. Avant la guerre, il blâmait les autres prêtres d’être plus impliqués dans l’organisation des mariages que dans la justice sociale… » Un curé catholique de la ville est encore plus enthousiaste : « Munther Isaac est l’une des trois voix prophétiques du christianisme de Terre sainte ! », s’exclame-t-il, citant aussi le prêtre jésuite David Neuhaus, juif converti et ancien numéro 2 du patriarcat latin (catholique romain) de Jérusalem, et Yohanna Katanacho, doyen du Collège évangélique de Nazareth. Un engouement qui laisse de marbre Shadi Khalloul, politicien maronite frayant avec la droite israélienne : « La plupart des 180 000 chrétiens israéliens préfèrent vivre librement en Israël plutôt que sous le régime de l’Autorité islamique (sic) palestinienne qui contrôle Bethléem », a-t-il déclaré sur X. Son point de vue est partagé par certains chrétiens de l’autre côté du mur. Une barrière que Munther Isaac ne peut plus franchir : ses prédications lui ont fait perdre son permis israélien – il peut encore voyager à l’étranger via la Jordanie. « Si c’est le prix à payer, je l’accepte », dit-il avec simplicité. « Munther a plus de liberté de parole de son côté du mur que du nôtre », avance, un peu envieux, un pasteur de Jérusalem craignant des représailles. Pourtant, habiter Beit-Sahour ne le met pas à l’abri d’être arrêté par l’armée israélienne. « Ma femme me répète d’être prudent. Je me sens protégé par la prière », confesse-t-il. Tom Harvey l’invite à conserver son souci d’équilibre et de charité : « Ce qui fait de Munther une voix puissante, c’est qu’il est considéré, à raison, comme une voix juste qui n’est pas partisane, mais qui recherche la vérité dans l’amour. » Au fond, le danger qui guette le pasteur est le renoncement à son espérance. « J’ai toujours cru que l’on pourrait partager cette terre, et non la séparer en deux États, et vivre en bons voisins. C’est une part importante de ma théologie. Ce rêve est-il mort ? Je ne sais pas, mais ça y ressemble… », admet-il en plongeant dans le silence. Le lendemain, après le culte dans son église de Bethléem, Munther Isaac se reprend : « Je n’abandonne pas le désir de vivre aux côtés des Israéliens. Mais ce sera difficile. » Au pied de l’autel, dans les gravats utilisés il y a quatre mois pour la crèche, trône désormais la croix nue de la résurrection. À lire : L’Autre Côté du mur, de Munther Isaac, association des Amis de Sabeel France et Éditions Golias, 18 €. A lire aussi : Quel soutien pour les chrétiens de Palestine ? A lire aussi : Les chrétiens de Gaza pris dans la tempête de la guerre A lire aussi : « Tant qu’on prie, il y a de l’espoir de rester là où Jésus est né ! » : à la rencontre des chrétiens de Terre sainte Notre sélection d'articles sur le même sujet Rafah, corps et âmes Comment s'organisent la spiritualité et la résistance des chrétiens de Palestine ? Le cardinal Pizzaballa et le pape François appellent à la paix à Gaza À Hébron, la guerre plonge les Palestiniens dans la pauvreté Que veulent les étudiants pro-Palestine qui occupent les universités ? Terre blasphémée Palestine Israël Conflit entre Israël et le Hamas Lutherien Bethléem Par Pierre Jova Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. S'inscrire Dans la même rubrique « Il y a un besoin urgent de façonner un socle de paix méditerranéen » À bord du trois-mâts « Le Bel Espoir», des jeunes de nationalités et de confessions différentes prendront… Véronique, Sainte Face, linceul de Turin… À la recherche du vrai visage de Jésus À quoi pouvait ressembler Jésus ? 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dimanche 12 janvier 2025 - 12:49:00 -0000 434 words

Voici le prénom du premier bébé né en 2025 en Alsace, et il est très original

Laura D'Angelo

Le premier bébé de l'année 2025 né en Alsace a un prénom qui n'a jamais été donné en France. Il présente de jolies sonorités

Comme chaque année, les petits bébés nés un 1er janvier font la Une des journaux régionaux. En effet, dans chaque commune, les parents et le nouveau-né ont le droit à un joli article pour célébrer la naissance du premier bébé de l'année. Et en 2025, c'est un prénom original et très doux qui a été donné au premier garçon français. En effet, ses parents, prénommés Darya et Elvan, ont eu un petit garçon qu'ils ont baptisé par un prénom qui n'a jamais été donné en France. Né à 00h10 le 1er janvier 2025, à Strasbourg, il s'est fait appeler Ashil. Et selon le référencement de l'Insee, il n'existait pas de petit Ashil. “Nous voulions un prénom français qui sorte de l’ordinaire et qui s’écrit en cinq lettres, comme nos deux prénoms. Ashil s’est imposé car il fait référence à nos deux cultures différentes. C’est un prénom qui se prononce partout pareil”, ont-ils expliqué aux Dernières Nouvelles d’Alsace.

Ce prénom n'a pas été donné en France

Ce prénom est dans la même lignée que ceux plus connus comme Achille, Achilles, Achil et Achile. Habillé en pyjama bleu et avec un petit bonnet blanc, le petit garçon mesure 49,5cm et pèse 3,6kg. "Nous sommes très, très heureux", lancent les parents de l'enfant, d'origine ukrainiennes et turques. Ainsi avec ce doux prénom, ils ont réussi à mêler leurs deux cultures. Une jolie prouesse. Et tout comme les Ashil, avec un -s donc, les Achilles font aujourd'hui leur grand retour dans les tendances. En effet, les parents aiment de nos jours faire des liens avec la mythologie grecque, qui possède de nombreux prénoms atypiques et très jolis.

Un patronyme inspiré de la mythologie grecque

Achille, par exemple, est un garçon curieux et passionnés. En effet, tout comme le héros mythologique, il va toujours se dépasser pour atteindre ses objectifs. Très sensible, il a parfois bien du mal à se faire accepter dans un monde où tout va à cent à l'heure. Connecté à la nature, Achille aime passer du temps avec les animaux et les plantes. Il va trouver son accomplissement dans des métiers manuels et adore découvrir de nouvelles expériences à réaliser. Enfant, Achille aime construire avec ses mains et ne lésine pas sur les efforts pour arriver à mettre en avant ses techniques de construction et ses réflexions architecturales.

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9 janvier 2025 825 words
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NBA: Cleveland stoppe Oklahoma City
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Luguentz Dort (#5), du Thunder d'Oklahoma City, et Jarrett Allen (#31), des Cavaliers, à la lutte sous le panier, lors d'un match de saison régulière de NBA, le 8... See article

France 24 (site web réf.) - France24
21 janvier 2025 670 words
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January 21, 2025 - La Croix (site web) AFP - Infos Françaises AFP Stories (français)
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C1: la folle remontada du Barça face au Benfica
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Le bonheur des joueurs du Barça revenus de nulle part pour s'imposer à Benfica, le 21 janvier 2025 à Lisbonne © Patricia DE MELO MOREIRA / AFP Lisbonne (AFP) – Le FC Barcelone... See article

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22 janvier 2025 640 words
De 2-4 à 5-4 : le FC Barcelone renverse Benfica au bout du temps additionnel malgré un triplé de Vangelis Pavlidis

Mené 3-1 à la mi-temps et encore en retard de deux buts à la 78e minute, le FC Barcelone l'a emporté à Benfica (5-4), ce mardi soir... See article

Le Point, no. 2739
Monde, jeudi 23 janvier 2025 2524 words, p. 54,55,56,58,59

Mark Zuckerberg surfe sur la vague Trump

Guillaume Grallet

Survie. Masculinité, liberté d'expression, style : à tout juste 40 ans, le créateur de Facebook change du tout au tout.

En cette journée printanière, Bill Gates a fait le déplacement, tout comme le président de Stellantis et gérant d'Exor, la holding de la famille Agnelli, John Elkann, ou encore le créateur du champion des puces Nvidia, Jensen Huang. Ce 14 mai 2024, ils sont tous venus fêter les 40 ans de Mark Zuckerberg, une tranche de bonne humeur qui s'est terminée tard dans la nuit. Pour l'occasion, sous l'impulsion de Priscilla, la femme du patron de Meta, la maison de Palo Alto a pris des petits airs de Cambridge, la ville de la banlieue de Boston où se trouve le campus de Harvard, que les deux époux ont fréquenté au début des années 2000. On retrouve dans le jardin une reconstitution miniature d'une chambre du dortoir, une autre de la pizzeria Pinocchio que Mark chérissait étudiant et, enfin, une autre de son premier appartement avec juste un matelas par terre : autant de clins d'oeil au turbulent passé de Mark Zuckerberg, au début de ses études, à l'époque où il a eu l'idée de créer Facebook. Présent lui aussi à la birthday party, Maurice Lévy, le président du conseil de surveillance du groupe Publicis, se souvient : " C'était une ambiance très bon enfant. "

Tour à tour, chacun des invités a fait un discours qui devait être tout sauf flagorneur. L'idée était de taquiner l'hôte des lieux devant une pièce montée géante. Vint le tour de Sheryl Sandberg. Celle qui fut économiste à la Banque mondiale auprès de Larry Summers, puis sa directrice de cabinet lorsque ce dernier a été secrétaire d'État au Trésor sous Bill Clinton, avant de devenir directrice générale de Facebook de 2008 à 2022 est connue pour avoir publié Lean In ( En avant toutes en français, JC Lattès, 2013), un manifeste enlevé défendant l'émancipation des femmes. Dans sa courte allocution, elle a brocardé certaines erreurs de gestion de Mark Zuckerberg à la tête de Facebook. Éclat de rire général et applaudissements devant le sens de l'autodérision de Zuckerberg, qui, à l'occasion de cette journée de printemps, avait accepté d'être le roast, c'est-à-dire l'objet de plaisanteries piquantes de proches.

" Énergie masculine "

Personne n'imaginait alors que moins d'un an plus tard, le 10 janvier 2025, Mark Zuckerberg, dans une interview de plus de trois heures avec le podcasteur Joe Rogan, se livrerait à quelques sorties qui ont surpris ceux qui pensaient prédire chaque agissement de ce père de famille désormais bien rangé. Entre plusieurs considérations sur l'informatique quantique, il a fait le procès du wokisme, sans jamais prononcer le mot, et a insisté sur la nécessité de réintégrer une certaine " énergie masculine " dans le monde professionnel.

Morceaux choisis. " Je pense qu'une grande partie de notre société est devenue castrée, en quelque sorte, ou émasculée. " " Avoir une culture qui célèbre un peu plus l'agressivité a ses propres mérites qui sont vraiment positifs. " Ou encore : " Avoir une activité que je peux faire avec mes amis masculins où nous nous battons un peu, c'est bien. " Certes, il considère qu'il est toujours important que " les femmes puissent réussir dans l'entreprise ", mais que " c'est allé trop loin ".

Allégeance

Faut-il y voir un signe d'allégeance à Donald Trump ? Le 27 novembre 2024, Mark Zuckerberg avait dîné avec celui qui venait d'être réélu président des États-Unis dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Il s'agissait de réchauffer des relations quelque peu tendues, notamment après la suspension de Donald Trump sur Facebook à la suite de l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021, une interdiction qui n'a été levée que le 7 janvier 2023. Pour faire bonne figure, " Zuck " a effectué un don de 1 million de dollars pour la cérémonie d'investiture du chef de l'État, le 20 janvier. Surtout, c'est le revirement du patron de Meta sur sa politique de modération qui a été saluée par la nouvelle administration. Ce 7 janvier, dans une vidéo de cinq minutes, le natif de White Plains, en banlieue de New York, a annoncé que les équipes dévolues à la modération allaient déménager de la Californie vers le Texas, un État considéré comme moins woke, et que Meta mettait fin à son programme de vérification des faits au profit d'un système de " notes communautaires ".

Le principe ? Les près de 4 milliards de membres des plateformes de Meta pourront signaler des publications potentiellement trompeuses et ajouter des notes fournissant des corrections ou un contexte supplémentaire. Pour qu'une note soit affichée publiquement, un consensus devra être atteint entre des contributeurs, promettant ainsi une approche équilibrée et réduisant les risques de prendre de mauvais biais. Ce système est similaire à celui de X, le réseau social qu'Elon Musk s'est offert en 2022. " Mark, Meta, welcome to the party ", a scandé Linda Yaccarino, la directrice de X, sous des applaudissements nourris au Consumer Electronic Show, qui a eu lieu début janvier à Las Vegas. Pour cette dernière, qui a multiplié les piques contre les médias traditionnels, " les notes communautaires représentent la naissance d'une conscience collective mondiale à même de vérifier les faits sans biais ".

Mark Zuckerberg a-t-il tout simplement eu le choix ? En décembre, il a rencontré Stephen Miller, un conseiller en communication de Donald Trump qui vient d'être nommé chef adjoint de cabinet à la Maison-Blanche. Lors de cette réunion, Miller a informé Mark Zuckerberg de l'intention du président élu de s'attaquer aux initiatives de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI). En réponse, Zuckerberg a expliqué vouloir changer de politique. Et en signe de bonne volonté, Zuck a promu Joel Kaplan, un allié républicain, en tant que responsable des affaires internationales de Meta, en remplacement de Nick Clegg, l'ancien vice-Premier ministre étiqueté centre gauche du Royaume-Uni. Plus surprenant, il a nommé Dana White, un ancien prof d'aérobic et soutien de la première heure de Trump devenu président de l'Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus grande ligue américaine de MMA, au conseil d'administration de Meta...

Chasse aux sorcières

L'étau semble se resserrer sérieusement sur les autres tycoons de la tech. Lorsque, le 21 novembre 2024, Sundar Pichai, le PDG d'Alphabet, la maison mère de Google, a appelé pour féliciter Donald Trump, il a eu la surprise d'entendre également au bout du fil... un certain Elon Musk, qui va jouer un rôle clé dans la nouvelle administration. Qu'adviendra-t-il de Sam Altman (OpenAI) ? Comme Jeff Bezos (Amazon) et Mark Zuckerberg, il a versé 1 million de dollars pour contribuer à l'organisation de la cérémonie d'investiture du 20 janvier... Mais il a tenté de renforcer ses propres liens politiques avec le nouveau président. Il a sollicité ses contacts, y compris Jared Kushner, gendre de Trump, et Joshua Kushner, frère cadet de Jared et fondateur de Thrive Capital, un investisseur majeur d'OpenAI, la maison mère de ChatGPT qu'il dirige.

Sam Altman a également cherché à rencontrer Howard Lutnick, conseiller de l'administration entrante et allié de Musk, pour discuter des projets ambitieux d'OpenAI en matière de construction de centres de données et de création d'emplois aux États-Unis. Cela suffira-t-il ? Elon Musk ne porte pas vraiment dans son coeur Sam Altman, avec qui il a cocréé OpenAI en 2015, avant de s'en éloigner pour désaccord stratégique. " Je ne fais pas confiance à OpenAI ni à Sam Altman. Je ne pense pas que nous voulions que l'IA la plus puissante du monde soit contrôlée par quelqu'un qui n'est pas digne de confiance ", a expliqué il y a trois mois Elon Musk, qui, depuis, met en avant Grok, le concurrent de ChatGPT qu'il a lancé... La chasse aux sorcières a-t-elle commencé dans la tech ?

Latin, grec

Certes, tout n'a pas changé chez Mark Zuckerberg. Celui qui, au lycée, a démontré un intérêt marqué pour le latin et le grec ancien a gardé son obsession pour les figures de l'Antiquité. Ses trois filles portent des prénoms tirés de la Rome antique : Maxima, August et Aurelia. Et parmi ses tee-shirts favoris figure celui où est inscrit Carthago delenda est (" Carthage doit être détruite "), une phrase que le sénateur romain Caton l'Ancien répétait à la fin de chacun de ses discours. On peut aussi le voir arborer Pathei mathos (en grec, " souffrir pour comprendre "), tirée d'une tragédie d'Eschyle. Tout comme Aut Zuck, aut nihil (" Ou Zuck, ou rien "), une référence à Aut Caesar, aut nihil (" Ou empereur, ou rien "), une expression attribuée à César Borgia.

Plus amusant : en août 2024, Mark Zuckerberg a commandé une statue censée représenter sa femme, Priscilla. Cette sculpture de 2,13 mètres de haut, réalisée par l'artiste américain rétro-futuriste Daniel Arsham, représente son épouse vêtue d'une tunique drapée argentée. Zuckerberg a partagé une photo de l'oeuvre sur Instagram en déclarant " faire revivre la tradition romaine qui consiste à faire faire des sculptures de [sa] femme ". Depuis la statue trône dans leur jardin et Priscilla Chan a réagi avec humour : " On ne peut pas me manquer ! " C elui qui adore se replonger dans L'Énéide de Virgile a même changé de coiffure : il est passé de la coupe courte à la César aux boucles d'Alexandre le Grand...

" Show off "

Concernant le look, on est davantage show off ... Oubliez le teint pâle et l'allure frêle : l'adepte du surf exhibe désormais des chaînes massives en or, et celui qui s'habillait toujours de la même manière pour gagner du temps a été vu portant un costume Alexander McQueen. En janvier 2025, lors de l'annonce de la fin des partenariats de fact-checking aux États-Unis, Mark Zuckerberg portait une Greubel Forsey Hand Made 1, une montre suisse extrêmement rare. Et, en septembre 2024, il a alterné entre Patek Philippe Grand Complications 5236 P en platine, une montre perpétuelle à affichage en ligne, et De Bethune DB25 Starry Varius en or rose, dont le cadran représente la Voie lactée.

Sa passion pour les sports de combat remonte à l'approche de sa quarantaine. Notre geek a commencé à s'intéresser au jiu-jitsu brésilien (BJJ) pendant la pandémie du Covid, en 2020. Il a expliqué que cette discipline l'aidait à améliorer sa concentration. Amusant : lors de sa première participation à un tournoi de jiu-jitsu en mai 2023, Zuckerberg a utilisé Mark Elliott, son prénom et son deuxième prénom, pour s'y inscrire, afin de ne pas être reconnu. À son arrivée, il portait également des lunettes de soleil, un chapeau et un masque pour dissimuler son identité. Zuckerberg s'est entraîné avec des figures notables du MMA, notamment l'ex-champion de l'UFC Max Holloway.

Le temps semble s'accélérer. Celui qui expliquait en 2019 au Point vouloir mettre le paquet sur l'éducation personnalisée et la " curiosité " des enfants pour vivre à l'ère de l'intelligence artificielle " car le monde change de manière très rapide " se montre encore plus inquiet. Au micro de Rogan, Zuckerberg a pronostiqué : " Probablement en 2025, chez Meta, ainsi que dans d'autres entreprises qui travaillent sur ce sujet, nous aurons une IA capable d'agir comme un ingénieur de niveau intermédiaire, capable d'écrire du code. "

Ranch

Pourtant, celui qui est convaincu que nous communiquerons un jour de cerveau à cerveau garde un ressort que l'on a encore du mal à comprendre. Pour s'en rendre compte, rendez-vous à Hawaï, où avec sa femme Priscilla, il crée en ce moment un vaste complexe privé sur l'île de Kauai : le Ko'olau Ranch, né du rassemblement d'une myriade de terrains acquis depuis 2014, s'étend sur environ 570 hectares, l'équivalent de 800 terrains de football.

La confidentialité entourant le projet est renforcée par des accords de non-divulgation très stricts imposés à tous ceux qui travaillent sur le site, sous peine de licenciement. Plusieurs gardes surveillent l'entrée principale. Pour avoir un aperçu de ce à quoi va ressembler le ranch de Zuckerberg, mieux vaut donc passer par la mer. Direction Larsen's Beach, une plage de sable blanc discrète. On abandonne sa voiture sur un parking de terre battue. Un tableau en bois répertorie le nombre de nageurs qui se sont trop aventurés : il est déconseillé d'aller au-delà des rochers noirs qui protègent des courants. On descend ensuite un chemin abrupt, arrosé, c'est selon, de pluies drues comme d'un plein soleil. En longeant la plage, on tombe nez à nez avec un gigantesque phoque moine, en pleine sieste. Également friands de ce petit paradis, les albatros de Laysan nichent au-dessus de la plage, sur les terres appartenant à Zuckerberg lui-même...

Bovins wagyu et angus

Pour s'y rendre, on décide de remonter un chemin escarpé qui nous conduit vers un champ sans barrière. À proximité, une armée de tracteurs et de bulldozers. Le chantier est tentaculaire. Zuckerberg prévoit d'ériger pas moins d'une douzaine de bâtiments interconnectés, avec deux manoirs, de près de 5 300 m2 chacun, abritant au moins 30 chambres. Les amas longilignes de terre laissent deviner le tracé des tunnels qui mèneront à un bunker. Ce dernier sera protégé par une porte en métal et abritera des générateurs de secours pour fournir de l'énergie en cas de coupure électrique. " C'est le chantier d'une décennie, on ne sait pas quand ils auront fini ", explique Bob, un ouvrier spécialisé dans le terrassement qui a travaillé durant trois ans dans le ranch.

Mark Zuckerberg est-il obsédé à ce point par sa propre survie ? Car la propriété, qui se veut totalement autonome, abritera aussi une exploitation agricole comprenant des chevaux, du bétail et même une ferme produisant du gingembre et du curcuma. " Mon objectif est de produire une viande de boeuf parmi les meilleures au monde. Les bovins sont des wagyu et angus, et ils grandiront en mangeant de la farine de noix de macadamia et en buvant de la bière que nous cultivons et produisons ici, au ranch ", s'est enthousiasmé le tout jeune quadragénaire le 9 janvier 2024... sur Instagram. Avant de poursuivre : " Mes filles aident à planter les macadamias et s'occupent de nos différents animaux. Nous n'en sommes qu'au début de notre aventure. De tous mes projets, celui-ci est le plus délicieux. "

Dons

Son installation à Kauai ne signifie pas qu'il vit reclus. Le couple se rend parfois au Palate Bar, un bar à vin local qui accompagne ses champignons portobello grillés de Ponzi Pinot Noir de Williamette. Pour rassurer les riverains qui voyaient d'un mauvais oeil leur arrivée sur l'île, Mark et Priscilla se sont engagés à réparer le barrage du réservoir de Ka Loko, désormais propriété du ranch, qui lorsqu'il a cédé en 2006 a libéré 1,5 milliard de litres d'eau et provoqué la mort de 7 personnes. Ils ont aussi effectué un don de 25 000 dollars à la Kilauea Point Natural History Association. Cette organisation soutient un sanctuaire pour plusieurs espèces d'oiseaux marins menacés, comme le puffin de Newell, ou pour des plantes fragilisées, tel le resplendissant hibiscus de Hawaï.

À proximité du refuge familial de Zuckerberg se trouve le phare de Kilauea, haut de 13 mètres et érigé en 1913, qui a longtemps servi à guider les navires dans les eaux dangereuses du Pacifique. Le volcan Kilauea, à proximité du phare, est considéré par les autochtones comme un lieu sacré où des esprits ancestraux ou protecteurs, appelés aum kua , résident pour protéger l'île et ses habitants. L'histoire ne dit pas encore si les aum kua aideront Mark Zuckerberg à naviguer dans les eaux tumultueuses du trumpisme

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
1 février 2025 1418 words
Avec un grand Victor Wembanyama, les Spurs surclassent les Bucks

NBA – Dans un joli duel face à Giannis Antetokounmpo et aux Bucks, Victor Wembanyama, d’abord en difficulté face au Grec, a permis aux Spurs de renouer avec la victoire... Lire... See article

Le Figaro (site web)
jeudi 23 janvier 2025 - 09:38 UTC +01:00 360 words

Voyage

Après le Marineland, le principal parc animalier de Grèce se sépare de ses dauphins

C.R. avec AFP

Depuis des années, des associations de défense des animaux accusent le zoo près d’Athènes d’organiser des spectacles de dauphins, ce qui est contraire à la législation grecque.

Le principal parc animalier de Grèce a annoncé mercredi qu'il allait transférer ses cinq dauphins dans un aquarium de Floride, après un long conflit avec les organisations de défense des animaux. «Il n'est pas facile de garder des dauphins» , a déclaré Jean-Jacques Lesueur, homme d'affaires français, fondateur du parc zoologique de l'Attique, à la chaîne de télévision Mega. Les dauphins seront transférés au Clearwater Marine Aquarium, en Floride, d'ici au mois de mai.

Depuis des années, des associations de défense des animaux accusent le parc, situé près d' Athènes , d'organiser des spectacles de dauphins, ce qui est contraire à la législation grecque. Mercredi, Jean-Jacques Lesueur a insisté sur le fait que les dauphins faisaient partie de «programmes éducatifs» qui n'avaient pas eu lieu au cours des deux dernières années et demie.

» LIRE AUSSI - Doit-on encore aller au zoo ?

Un chimpanzé abattu en 2022

Le parc privé n'est «soumis à aucune pression» pour déplacer les dauphins, a-t-il assuré. Inauguré en 2000, le parc de 20 hectares situé à l'est de la capitale accueille plus de 2 000 animaux de près de 300 espèces, selon son site web. En 2022, il a été critiqué pour avoir abattu, pour des raisons de sécurité, un chimpanzé qui s'était échappé de son enclos. Un incident similaire impliquant deux jaguars s'est produit en 2018.

L’annonce du transfert de ces dauphins n’est pas sans rappeler l’exemple français du Marineland d’Antibes , le premier zoo marin d’Europe lancé dans les années 1970 et l’objet de nombreuses controverses ces dernières années. Si le parc a fermé ses portes le 5 janvier, l’avenir de ses pensionnaires, et notamment de ses deux orques, reste encore incertain . Un temps évoquée, l’option d’un transfert au Japon a fait l’objet d’un véto de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.

Voir aussi :

«Nous n’avons pas d’autres choix que de nous séparer des animaux» : l’inéluctable fermeture du parc Marineland d’Antibes

Face aux animaux extraordinaires : avec les requins-baleines, intrigants géants de Djibouti

Tortues vertes, lions de mer, dugongs… Où plonger pour nager avec ces discrets animaux ?

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MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
27 janvier 2025 663 words
Un jeune inventeur de 13 ans reproduit le rayon de la mort d’Archimède, un concept vieux de 2 000 ans

Vous souvenez-vous des légendes fascinantes sur Archimède, ce génie grec qui aurait utilisé des miroirs pour incendier les navires ennemis ? Baptisé le rayon de la mort , ou rayon mortel , cette... See article

Paris Match (site web) - Paris Match
lundi 27 janvier 2025 - 20:31:12 -0000 108 words

À la radio française, Angelina Jolie se confie sur son célibat et sa relation avec ses 6 enfants

Invitée à l’antenne de France Inter ce lundi 27 janvier, Angelina Jolie a répondu aux questions de Léa Salamé sur son rôle dans le biopic Maria. L’actrice n’a pas manqué de mettre en parallèle sa vie avec celle de la cantatrice grecque.

Invitée à l’antenne de France Inter ce lundi 27 janvier, Angelina Jolie a répondu aux questions de Léa Salamé sur son rôle dans le biopic Maria. L’actrice n’a pas manqué de mettre en parallèle sa vie avec celle de la cantatrice grecque.

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Le Monde
Economie & Entreprise, samedi 18 janvier 2025 384 words, p. 16

Pertes & profits | Finance

Quand les banquiers dansent

par Philippe Escande

Depuis Mary Poppins , on sait que les banquiers sont des gens trop sérieux qui cachent une âme d’enfant. C’est peut-être ce qui est sorti spontanément de l’esprit de Jamie Dimon, le patron de J.P. Morgan, la première banque des Etats-Unis. A l’occasion d’un débat au sommet de la Coopération Asie-Pacifique, à Lima, le 15 novembre 2024, il a soudain déclaré que la victoire de Donald Trump les avait mis dans un tel état de joie que « c’ [était] comme s’ils dansaient dans la rue » .

Malheureusement, ce n’est pas un accès d’humanité juvénile qui les a mis de cette humeur, mais la promesse du candidat Trump de terrasser la régulation qui déprime tous les banquiers d’Europe et d’Amérique : les accords de Bâle. Imaginés après la crise bancaire de 2008 par les principales banques centrales, ils visent à exiger des banques, principalement les plus grosses, qu’elles constituent, en face des prêts qu’elles accordent, un matelas de capitaux propres suffisant pour réagir en cas de coup dur. La troisième version de cette régulation (« Bâle III »), est entrée en vigueur en janvier, et les grandes banques européennes se sont mises en marche pour respecter cette règle qui impose de lourds investissements informatiques et peut limiter l’activité de prêt.

Mais la vague trumpienne a tout déréglé. La première tâche d’Elon Musk, « dérégulateur » en chef, va être de repousser aux calendes grecques cette obligation. Et, vendredi 17 janvier, la Banque d’Angleterre a décidé qu’il était urgent d’attendre et a repoussé la mise en application de Bâle III à 2027. Fâcheux pour les mastodontes de la zone euro, BNP Paribas en tête. D’autant que les majors de Wall Street affichent une santé insolente. Résultats en hausse de 43 % pour Bank of America au dernier trimestre 2024, de 142 % pour Morgan Stanley, et, record absolu, un bénéfice net de plus de 58 milliards de dollars (56,3 milliards d’euros) pour J.P. Morgan. Jamais une banque n’a gagné autant. En Europe, on s’interroge. « Les uns partent dans la course en baskets et nous en tongs » , se lamente Stéphane Boujnah, le patron d’Euronext. Pas de quoi danser dans les rues de Paris.

L'Humanité
jeudi 30 janvier 2025 1064 words, p. 4
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January 29, 2025 - L'Humanité (site web)

Bataille du budget, épisode 2

Gaël De Santis

Le gouvernement compte sur la commission mixte paritaire, ce jeudi, pour maintenir le cap de l'austérité. Deux mois après la censure de Michel Barnier, la gauche menace de sanctionner à nouveau l'exécutif.

L es journées sont longues autour du pôle Nord en été, et à l'Assemblée lorsque se tient une commission mixte paritaire (CMP). Ce jeudi 30 janvier, sept députés et sénateurs tenteront de s'accorder sur le projet de loi de finances 2025 (PLF). Leurs travaux devraient s'achever dans la nuit ou le lendemain matin. Leur tâche est, en temps normal, de concilier la version votée à l'Assemblée nationale et celle adoptée au Sénat. Mais, cette fois-ci, la CMP sera « inédite, avec des députés qui n'ont pu examiner la partie dépenses du projet de budget » ni le voter, dénonce le sénateur communiste (CRCE-K) Pascal Savoldelli, le gouvernement ayant refusé de prolonger les débats à l'Assemblée, en novembre dernier. C'est donc sur la seule volumineuse copie sénatoriale de 550 pages que plancheront les parlementaires. Un texte « d'austérité » marqué par « 6,3 milliards d'euros de coupes budgétaires supplémentaires » à ce qui était prévu, déplore le sénateur (lire page 5).

Dans cette CMP tenue à huis clos, l'exécutif aura la main, même si les membres de la minorité gouvernementale s'en défendent. Il a même rusé en amont pour peser de tout son poids dans les négociations. Alors que la règle veut que le sixième poste de député en commission tourne entre certains groupes, une CMP sur le tabac électronique a été opportunément précipitée le 23 janvier afin qu'y siège un écologiste, octroyant ce jeudi la place à un élu Modem. Résultat : Bercy peut compter sur l'appui de huit affidés sur quatorze parlementaires.

Les macronistes devront toutefois jouer les funambules pour imposer leurs vues économiques mais éviter la censure. S'ils miment la distance avec Emmanuel Macron, ils souhaitent conserver la politique de l'offre du locataire de l'Élysée, faite de cadeaux aux entreprises, et un objectif de déficit de 5,4 % du PIB en 2025.

« Nous allons en CMP avec la volonté d'arriver à un compromis le plus large possible. Nous souhaitons que la semaine prochaine, nous puissions doter notre pays d'un budget », expose Perrine Goulet, députée Modem, le parti du premier ministre François Bayrou. Elle fait valoir le « coût de la censure », qui, selon les calculs au doigt mouillé de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, fondés sur la stagnation du PIB et les absences de recettes supplémentaires, s'établirait déjà à 12 milliards d'euros. « Les Français ont besoin d'un peu de stabilité, à l'échelle des entreprises, des familles, des élus et citoyens », fait valoir le porte-parole des députés Modem, Erwan Balanant.

Une argumentation qu'épouse le nouveau président du groupe Horizons, Paul Christophe, selon lequel « il n'y a pas une journée à perdre. Nous perdons en compétitivité par rapport à nos partenaires européens », citant l'exemple d'un investissement de plusieurs milliards d'euros que ne débloque pas une entreprise dans son département. Il alerte même les députés socialistes, qui réclament de nouvelles avancées dans les négociations qu'ils conduisent avec le gouvernement sur le PLF. « Si les socialistes veulent vraiment que nous votions un budget en février, il faut savoir s'arrêter », juge Paul Christophe.

« en matière de recettes, c'est Barnou ou Baynier »

Du côté du Parti socialiste, on a longtemps espéré arracher des évolutions, notamment pour « revenir sur les horreurs votées par le Sénat », selon les mots du député Arthur Delaporte, qui dénonce la baisse de remboursement des arrêts maladie des fonctionnaires de 100 à 90 % ou encore celle de 630 millions des fonds pour l'enseignement supérieur et de la recherche.

Au-delà de ces articles, le compte n'y est pas pour les socialistes. « Le budget soumis au Sénat est injuste, récessif. Tout ce que nous voulions éviter car cela aggraverait davantage les difficultés des citoyens les plus vulnérables », s'inquiète Arthur Delaporte. Et de prévenir : « À ce stade, nous n'aurons d'autre choix que de bloquer l'adoption du PLF. »

En cas de 49.3, les socialistes pourraient voter la censure, échaudés également par les propos de François Bayrou reprenant à son compte l'idée de « submersion migratoire » (lire notre édition du 28 janvier). « Nous attendons des signaux très clairs, menace le député Emmanuel Grégoire. Il adresse à la gauche, qui donne pourtant sa chance au dialogue, un soufflet. Comme s'il était avant tout préoccupé de la neutralité du RN. » Mardi, le PS a mis fin à ses discussions avec l'exécutif pour préparer la CMP, après que le premier ministre a confirmé ses propos dans l'Hémicycle.

Qu'un accord soit trouvé en CMP ou qu'un constat de désaccord soit établi, le texte issu de la commission ou celui du Sénat sera soumis à l'examen des députés. François Bayrou peut alors tenter de faire passer son budget en misant sur l'abstention bienveillante soit du RN, soit des élus PS et Liot. Ou encore s'aventurer à dégainer un 49.3 qui l'exposerait davantage.

Les insoumis ont annoncé de longue date vouloir faire tomber François Bayrou, et appeler au départ d'Emmanuel Macron car « la France ne peut changer de gouvernement tous les deux mois », argumente la présidente du groupe, Mathilde Panot. Les Écologistes déplorent, quant à eux, les coupes de plus d'un milliard d'euros du budget dédié à la transition écologique. « Rien dans ce budget ne nous engage à le voter ou à ne pas censurer le gouvernement », prédit Léa Balage El Mariki.

Les communistes ont été reçus mardi matin à Bercy par le ministre de l'Économie Éric Lombard. « En matière de recettes, c'est Barnou ou Baynier. Le budget est le même », expose le député Nicolas Sansu, entretenant la confusion entre les noms de l'actuel et de l'ancien locataire de Matignon. « On nous a expliqué qu'il "fallait de la stabilité". Or, la stabilité n'existe pas. L'ordre établi existe », dénonce le parlementaire. Il estime que « le repas n'est pas plus digeste que le 4 décembre », lorsque le gouvernement de Michel Barnier a été censuré, « ou le 16 janvier », quand une partie de la gauche a voté une première motion de censure contre l'exécutif de François Bayrou.

Tout juste l'exécutif concède-t-il à la gauche une loi sur la taxation des patrimoines renvoyée aux calendes grecques, et qui ne rapporterait que 2 milliards d'euros alors que le dispositif Zucman, voté par l'Assemblée en novembre, abondait le budget de l'État de 15 milliards de nouvelles recettes. Le macronisme est synonyme de longue journée ensoleillée pour le capital.

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25 janvier 2025 436 words
Emmanouil Karalis remporte le Perche Elite Tour de Rouen, Thibaut Collet 5e

Le Grec Emmanouil Karalis (5,85 m) et la Slovène Tina Sutej (4,66 m) ont remporté le Perche Elite Tour de Rouen, vendredi. Baptiste Thiery a pris la 2e place... See article

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25 janvier 2025 197 words
Une "pierre-frontière" romaine: aperçu des pratiques administratives dans l'Empire en difficulté

Publié le 25 janv. 2025 à 08:47, mis à jour le 25 janv. 2025 à 07:53 [Archéo GEO] Une découverte exceptionnelle a récemment été réalisée dans le nord d... See article

Le Figaro (site web)
samedi 18 janvier 2025 - 13:14 UTC +01:00 475 words

Flash Actu

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January 18, 2025 - AFP - Infos Françaises

L'ancienne eurodéputée belge Marie Arena inculpée dans le cadre du Qatargate

Le Figaro avec AFP

L'ancienne eurodéputée socialiste belge Marie Arena a annoncé samedi avoir été inculpée comme «membre d'une organisation criminelle» dans l'enquête dite du « Qatargate » sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen, dans un entretien au quotidien La Libre . Cette inculpation a été confirmée à l'AFP par le Parquet fédéral belge qui n'a pas souhaité en dire plus.

Le scandale avait éclaté en décembre 2022 avec l'interpellation à Bruxelles d'une demi-douzaine de potentiels «corrompus» et la saisie d'énormes sommes d'argent en liquide, retrouvées notamment aux domiciles de l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri et d' Eva Kaili , alors vice-présidente grecque du Parlement européen.

Eva Kaili, Pier Antonio Panzeri et son ancien assistant Francesco Giorgi (ex-conjoint de l'élue grecque) ainsi que deux anciens députés européens socialistes, le Belge Marc Tarabella et l'Italien Andrea Cozzolino comptent parmi les inculpés du dossier.

«Je n’étais pas corrompue»

Marie Arena était une proche de Pier Antonio Panzeri et son nom était cité dans le dossier depuis le début de l'affaire. Elle avait été entendue comme suspect par la police début 2024 sans être jusqu'ici inquiétée. L'élue francophone, âgée de 58 ans, nie toute implication dans le «Qatargate» . Elle a présenté samedi son inculpation comme une victoire après avoir été entendue jeudi par une juge d'instruction comme sa défense le réclamait. Celle-ci aura désormais accès au dossier.

«J'ai enfin été entendue. Je suis uniquement inculpée parce que je serais membre d'une “organisation criminelle”» , a-t-elle expliqué dans un entretien à La Libre . «La juge d'instruction a acté que je n'étais pas corrompue, que je ne blanchissais pas d'argent dans une affaire où tout tourne autour de cela. En fait, je suis inculpée parce que je connais d'autres personnes qui sont, elles, inculpées pour des faits de corruption» , a-t-elle affirmé.

L'une des six perquisitions menées à la mi-juillet 2023 chez elle et dans son entourage avait pourtant débouché sur la découverte de 280.000 euros en espèces, au domicile de son fils, voisin du sien, selon une source proche du dossier. «Pour être liée à une organisation criminelle, il faut avoir connaissance d'activités criminelles et je vous jure que c'était totalement impensable pour moi» , a-t-elle dit.

Le Qatar et le Maroc impliqué

Le Qatar et le Maroc sont soupçonnés d'avoir orchestré cette corruption présumée au sein du Parlement européen afin de lisser leur image en matière de droits humains. Ils ont toujours fermement nié.

L'enquête, menée en Belgique, est perturbée depuis plus d'un an par des contestations de différents avocats sur la régularité des poursuites. Une procédure parallèle, sorte de procès de l'instruction, a été ouverte devant la cour d'appel de Bruxelles, avec des audiences encore programmées jusqu'en avril. Aucune date n'a encore été évoquée pour une éventuelle comparution en procès des inculpés.

Voir aussi :

Qatargate : l'ancien député européen Pier Antonio Panzeri libéré sous conditions

Roberta Metsola: «J'espère pouvoir dire qu'on tourne la page du Qatargate»

Qatargate : la crédibilité de l'enquête mise en cause après le départ d'un juge en charge du dossier

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Le Figaro (site web)
samedi 1 février 2025 - 10:53 UTC +01:00 412 words

Voyage ; Guides

En Grèce, léger réveil du volcan de Santorin

Le Figaro avec AFP

Le volcan de l’île des Cyclades «connaît une activité sismique légère depuis quelques temps».

Le volcan de la célèbre île grecque de Santorin , visitée par des touristes du monde entier, «connaît une activité sismique légère» , ont confirmé des experts vendredi, tout en se montrant rassurants.

Le volcan «connaît une activité sismique légère depuis quelques temps» , a déclaré le professeur en sismologie Costas Papazachos sur la chaîne de télévision publique Ert. «Mais cela ne doit pas nous inquiéter» , a-t-il ajouté. «Santorin et tous les volcans du monde connaissent des phases au cours desquelles ils ne sont plus au repos» .

Une réunion sur le sujet s'est tenue jeudi au ministère de la Protection civile grecque avec des experts et les autorités locales.

Le précédent de 2011-2012

Dans un communiqué, le ministère de la Protection civile souligne qu'il y a «une augmentation de l'activité sismique» et qu'un «Comité scientifique surveille constamment le phénomène, analyse les données et met à jour la planification des actions de prévention correspondantes» .

L'actuelle activité volcanique est similaire à celle observée en 2011-2012. Elle avait duré 14 mois sans qu'il n'y ait d'irruption ou d'incidents particuliers.

«Sur la base des données disponibles jusqu'à présent, il n'y a pas de raison de s'inquiéter particulièrement» , constate donc le ministère de la Protection civile.

Interrogé sur Ert vendredi, le maire de Santorin, Nikos Zorzos, a souligné que «les habitants de l'île étaient habitués à l'activité du volcan» et que, depuis le réveil de 2011-2012, «des réunions d'information (auprès des habitants) deux fois par an ont été mises en place» .

3,4 millions de touristes annuels

En revanche, M. Papazachos, président de l'Institut d'étude et de surveillance du volcan de Santorin, a estimé que «les visiteurs ne sont pas familiers avec les tremblements de terre, même s'ils sont de faible intensité» .

L'activité volcanique peut en effet créer «des glissements de terrain et des chutes de pierres dans la caldeira» , souvent prise d'assaut par les touristes en haute saison, et nécessite donc de se montrer prudents, selon le scientifique. Santorin est l'une des îles des Cyclades les plus prisées des touristes.

Elle a accueilli 3,4 millions de visiteurs en 2023, pour une population de 15.500 personnes, au point de susciter des inquiétudes quant au phénomène du surtourisme.

En vidéo - Plus de 130 séismes secouent un grand volcan en Islande, possible signe avant-coureur d’une éruption

Voir aussi :

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Batur, Bromo, Rinjani… Quel sommet de volcan choisir pour une ascension en Indonésie ?

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Paris Match (site web) - Paris Match
mercredi 22 janvier 2025 - 18:04:01 -0000 87 words

Elle date de la période hellénistique : une statue antique en marbre retrouvée « près des poubelles » en Grèce

La police grecque a lancé une enquête préliminaire après cette découverte surprenante faite par un homme. Selon les premières analyses, il s’agit d’une statue datant de la période hellénistique, entre 323-31 avant JC.

La police grecque a lancé une enquête préliminaire après cette découverte surprenante faite par un homme. Selon les premières analyses, il s’agit d’une statue datant de la période hellénistique, entre 323-31 avant JC.

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Le Monde (site web)
vendredi 31 janvier 2025 4454 words

La Scala, théâtre des passions italiennes

L’actuel surintendant de l’opéra milanais, le Français Dominique Meyer, devra passer la main début mars. Il sera remplacé par un Italien, comme c’est le cas dans beaucoup d’institutions culturelles du pays depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite de Giorgia Meloni. Symbole national, le temple de l’art lyrique n’a jamais cessé d’être un lieu d’intrigues et de scandales.

Comme chaque 7 décembre, Milan fête son saint patron, Ambroise. Le matin, une messe est donnée dans la basilique qui porte le nom de cet évêque du IVe siècle, célèbre pour ses hymnes enflammées. Puis le maire remet l’Ambrogino d’oro, une médaille distinguant les figures émérites de la capitale lombarde. Le rituel veut que les célébrations s’achèvent au théâtre de la Scala, qui ouvre ce soir-là sa saison lyrique.

Avant le spectacle inaugural, les VIP papillonnent sous les lustres de la mythique maison, comme l’acteur Pierfrancesco Favino. L’Italien joue dans Maria (en salle le 5 février), le film de Pablo Larraín sur la soprano Maria Callas, à qui la Scala doit une part de son éclat. « Le 7 décembre [2024], j’ai eu le sentiment de participer à un rite, confiera plus tard le comédien. En Italie, chaque ville dispose d’une église et d’un théâtre. La Scala est celui où notre histoire résonne le plus fort. »

Ignazio La Russa, président du Sénat italien, prend place sous les ors de la loge royale pour assister à la représentation. Le politicien d’extrême droite y retrouve la sénatrice à vie Liliana Segre. A 94 ans, la rescapée des camps nazis ne se déplace plus sans garde du corps depuis qu’elle est la cible d’attaques antisémites. Déroutant attelage que celui-là, à qui il incombe donc, en l’absence de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, et du président de la République, Sergio Mattarella, à Paris pour la réouverture de Notre-Dame, de représenter l’Etat italien. Les caméras de la RAI, la télévision publique, ne ratent pas une seconde de l’événement, retransmis en direct sur la première chaîne. Pour l’occasion, trente-sept écrans géants ont été érigés, en même temps que les sapins de Noël, dans des prisons, des écoles ou des hôpitaux milanais.

Dans un cadre autrement guindé, le dîner clôturant les festivités s’est tenu à la Società del Giardino, club historique des élites. Le surintendant français de la Scala, Dominique Meyer, a fait une entorse au protocole, s’arrangeant pour qu’Ignazio La Russa ne mange pas à sa table. Une manière de marquer son opposition à la rhétorique nationaliste du parti de l’élu, Fratelli d’Italia, ayant abouti, selon lui, à la non-prolongation de son mandat : à partir du 1er mars, c’est un Italien, Fortunato Ortombina, actuel patron de l’Opéra de Venise, La Fenice, qui succédera en effet à Dominique Meyer.

Récit national identitaire et conservateur

En 2024, comme souvent, c’est un opéra verdien qui a été choisi pour inaugurer la saison, en l’occurrence, La Force du destin. Sa vie durant, le musicien a entretenu des relations tumultueuses avec la Scala, y faisant alterner supplices et succès – « croix et délice », comme le résume un vers de sa Traviata.

Il n’est pas le seul. Depuis sa création, en 1778, le théâtre milanais ne cesse de déchaîner les passions, dans une surenchère d’intrigues et de clameurs. Lieu de splendeurs et de scandales, la Scala est une anomalie dans le monde de plus en plus feutré et élitaire de l’opéra : cette maison, où le spectacle est aussi fort sur scène qu’en dehors, vibre d’une ferveur qui n’a rien à envier aux plus bruyantes arènes sportives, politiques ou religieuses.

De fait, beaucoup la comparent à un temple, avec ses gardiens et ses marchands, ses divinités et son clergé, ses fidèles et ses mécréants, sa liturgie. Comme tout culte organisé, elle se heurte aux visées du pouvoir séculier : à l’heure où le gouvernement de Giorgia Meloni reprend en main la culture, la Scala est plus que jamais un enjeu politique. La famille politique de la présidente du Conseil s’est en effet vouée à construire un nouveau « récit national » plus identitaire et conservateur, en évinçant notamment les dirigeants étrangers de grandes institutions culturelles.

« Ce gouvernement considère l’opéra, composante majeure de la civilisation italienne, comme un lieu où caser des gens », s’émeut le journaliste et librettiste Alberto Mattioli dans son bel appartement milanais, décoré d’un tableau le figurant dans une loge d’opéra. Lui qui dit avoir assisté à 2 138 représentations lyriques a consacré un essai aux ambitions culturelles de la droite mélonienne (Destra maldestra. La spolitica culturale del governo Meloni, Chiarelettere, non traduit). Il y revient sur le scandale qui a accompagné la tentative de mise à la porte de Stéphane Lissner, surintendant depuis 2020 du San Carlo, l’Opéra de Naples.

En 2023, désireuse de placer un allié à la tête de la RAI, Giorgia Meloni a dû concéder à l’administrateur délégué du groupe audiovisuel, Carlo Fuortes, de prendre les rênes du San Carlo, en compensation. Pour que l’opération aboutisse, il fallait donc chasser Stéphane Lissner, qui, aux yeux du pouvoir, présentait par ailleurs le défaut d’être Français. La manœuvre a pris la forme d’un décret fixant à 70 ans l’âge de départ à la retraite des dirigeants de théâtres lyriques étrangers. Un texte contesté par le principal intéressé, aujourd’hui âgé de 72 ans, auquel la Cour constitutionnelle a donné gain de cause en juillet 2024, et qui est finalement resté à la tête de l’Opéra de Naples.

Son compatriote Dominique Meyer n’a donc, lui, pas été épargné par cette volonté d’italianiser les milieux culturels. Dans son bureau tapissé de centaines de disques, il raconte « un incident délicieux » : « En 2023, lors d’un discours en marge du festival du Maggio Musicale Fiorentino, le secrétaire d’Etat à la culture, Vittorio Sgarbi, a décrété que le Musée des offices, à Florence, et la Scala devaient être dirigés par des Italiens et qu’il ne viendrait à l’idée de personne en France de nommer un étranger à la tête de l’Opéra de Paris. » Vittorio Sgarbi, personnage public outrancier, démissionnera du gouvernement en février 2024.

Dominique Meyer poursuit : « J’ai vu 300 paires d’yeux se braquer sur moi. A la fin, je suis allé voir Sgarbi, je lui ai rappelé que l’Opéra de Paris avait été dirigé au cours de ses premières années par un Florentin, Lully. Et que, depuis 2020, son directeur, Alexander Neef, était Allemand… En somme, ces gens racontent beaucoup de choses, sans savoir de quoi ils parlent. »

En bon cartésien, Dominique Meyer tient à « démythifier » l’image de sa maison. Si le Français croit à quelque chose, c’est aux chiffres. Un peu plus de 900 employés, répartis entre le chœur, l’orchestre, le ballet, les techniciens et l’administration ; 231 représentations par an, attirant 400 000 spectateurs, dont 30 % de moins de 35 ans ; un budget de 129 millions d’euros, dont environ un tiers de subventions publiques, un tiers de mécénat et un tiers de billetterie, chapeauté par une fondation privée. « Je laisse une maison apaisée », se félicite-t-il.

Une histoire des luttes italiennes

Un apaisement tout relatif, si l’on en juge par le tohu-bohu qui agite les rues adjacentes au théâtre, à chaque Saint-Ambroise. Depuis les années 1960, elles voient défiler des manifestants qui espèrent faire profiter leur cause des projecteurs braqués sur la Scala, en ce jour d’inauguration. Des générations de militants ont jeté œufs, tomates et autres projectiles sur les manteaux en fourrure des sciure, ces dames aisées et âgées, d’une élégance typiquement milanaise. Manière de cibler l’usage des peaux animales en même temps que les attributs d’une richesse ostentatoire. Le prix des billets, pour l’ouverture de la saison, a toujours été corsé : 3 200 euros pour une place au parterre lors de la soirée du 7 décembre 2024.

Enumérer les cortèges de la Saint-Ambroise revient à dresser une histoire des luttes italiennes : aux groupuscules d’extrême gauche se sont substitués les syndicats refusant la fermeture des usines automobiles ou les agriculteurs défilant au côté de leur bétail. Côté vestimentaire, les parkas des soixante-huitards ont laissé place aux keffiehs propalestiniens, désormais omniprésents parmi les manifestants. Gaza, mais aussi l’Ukraine ou la défense de l’environnement : telles ont été les causes défendues, le 7 décembre, sur le pavé milanais.

En dépit d’un lourd dispositif de sécurité, certains militants sont parvenus à déverser du fumier devant la Scala, pour défendre les droits des animaux. Lucia Tozzi, autrice napolitaine spécialiste des questions urbaines, établie à Milan, dont elle dénonce la gentrification, faisait partie du cortège. « Il y a toujours eu un conflit entre l’intérieur et l’extérieur du théâtre, tranche la chercheuse aux mèches violettes. Une grande entreprise m’a invitée à la première, j’ai décliné. Pas question de redorer leur réputation. J’ai préféré marcher contre le luxe excessif, pour l’égalité des droits. »

Mais, à la Scala, la coupure entre le dedans et le dehors n’est jamais étanche. Marco Vizzardelli, journaliste spécialiste d’équitation, en est l’incarnation. Personnage paroxystique, comme les opéras dont il est fou, le Milanais a troublé le cérémonial de la Saint-Ambroise, le 7 décembre 2023 : « Vive l’Italie antifasciste ! », a-t-il crié de sa voix de ténor, avant que ne commence Don Carlos, de Verdi. « Voir Ignazio La Russa, qui possède chez lui un buste de Mussolini, assis dans la même salle que Liliana Segre m’était insupportable », nous explique-t-il à une terrasse de la galerie Vittorio Emanuele II. La Piazza San Sepolcro, où les Faisceaux de combat du futur dictateur s’étaient réunis pour la première fois en 1919, se trouve à deux pas.

Marco Vizzardelli a été ensuite contrôlé dans le théâtre par la force de police italienne chargée des activités subversives. « Je leur ai dit que le délit aurait été de dire “Vive l’Italie fasciste !” et que là ils auraient dû m’arrêter. » Le sexagénaire n’a pas réitéré son geste sacrilège en 2024, malgré le retour d’Ignazio La Russa à la Scala. « Ce qui est efficace la première fois devient clownesque la deuxième », se justifie-t-il.

Pour le metteur en scène Davide Livermore, qui avait été attaqué par l’extrême droite en 2018 pour avoir montré la chute d’une statue de la Vierge Marie dans son Attila, de Verdi, « Marco est un grand Italien qui a utilisé la Scala comme un lieu de militantisme. Cette affaire montre que ceux qui aiment la démocratie doivent être sur leurs gardes ».

Verdi, interprète des aspirations nationales

Fondée alors que l’Italie du Nord était sous domination autrichienne, la Scala a joué un rôle central dans l’unification du pays. Une lutte au cours de laquelle, selon Pierluigi Panza, spécialiste d’opéra au Corriere della Sera, la Scala fut un « protagoniste non militaire ». Conscient de ce poids symbolique, Napoléon Bonaparte, qui entra dans la ville avec ses troupes en 1796, n’y a-t-il pas fait entonner La Marseillaise ?

Si l’Italie du XIXe siècle ne comptait pas de romancier de la carrure d’un Victor Hugo en France, son contemporain Giuseppe Verdi fut le grand interprète des aspirations nationales. Immensément populaires, ses opéras contribuèrent à fixer la langue du pays, alors éclatée en une myriade de dialectes. A tel point que les patriotes inscrivaient sur les murs des villes « Viva Verdi » (« Vive Verdi »), les lettres du nom du compositeur formant l’acronyme du slogan « Vittorio Emanuele Re D’Italia », en référence à celui qui deviendra le premier roi d’Italie, en 1861, Victor-Emmanuel II.

La Scala n’était pas un opéra de cour mais celui du peuple milanais – « le salon de la ville », comme l’écrivait Stendhal en 1817. Et, simultanément, l’opéra de la nation tout entière, porté par la puissance industrielle croissante de la capitale lombarde. Ce théâtre, Francine Garino en connaît les moindres recoins. La guide est chargée, depuis près de trente ans, des visites en français. « Avant que la commune n’en devienne propriétaire, en 1921, chaque loge appartenait à une famille, qui pouvait l’aménager comme bon lui semblait. Les domestiques, eux, allaient au parterre. On y mangeait, on y buvait et même pire, parfois… », lâche-t-elle dans un sourire.

La Française énumère les personnages truculents qui ont fait l’histoire des lieux. Domenico Barbaja (1777-1841), par exemple, un garçon de café qui fit fortune grâce à l’invention de la barbajada, une variante du cappuccino. « Cela lui permit d’ouvrir un casino à l’entrée de la Scala, puis de devenir un grand imprésario », décrit la guide. Intarissable, elle l’est également sur les intrigues ourdies dans ces couloirs. « On raconte qu’en 1857, quand Sissi l’impératrice convia les nobles milanais à la Scala, ceux-ci envoyèrent leurs domestiques, vêtus d’habits aristocratiques, pour protester contre l’hégémonie autrichienne », relate-t-elle.

La scène où la Callas a conquis le monde

La plupart des visiteurs la questionnent sur celle dont le patronyme forme une quasi-anagramme avec le nom du théâtre. « On me demande souvent d’indiquer le “point Callas”, cet endroit de la scène d’où Maria Callas aimait chanter : on dit que, de là, les sons voyagent mieux vers le public. » Entre 1950 et 1962, la soprano grecque y donne vingt-cinq spectacles. Les sifflets se mêlent aux vivats, si bien que la salle se scinde entre ses adorateurs et ceux de sa prétendue rivale, Renata Tebaldi. « Certains spectateurs hostiles lui ont jeté des radis ! s’emporte le président du Fonds de dotation Maria Callas, Tom Volf. La sévérité du public milanais l’a sans doute amenée à se transcender, mais à quel prix ? La Callas en gardera de terribles séquelles, jusqu’à en perdre sa voix. »

Ce destin extraordinaire, le Chilien Pablo Larraín en a donc fait un film, Maria, avec Angelina Jolie dans le rôle principal. Il a arraché l’autorisation de filmer quatre heures à l’intérieur du théâtre. « J’ai passé une sorte d’examen, durant lequel on a vérifié mes connaissances en matière d’opéra », rapporte le cinéaste. Après Jackie Kennedy (Jackie) et Lady Diana (Spencer), ce sont les affres d’une autre femme de pouvoir qu’il explore ici. « C’est sur cette scène que la Callas a conquis le monde et qu’elle est devenue un personnage aussi tragique que ceux qu’elle interprétait. »

Plus d’un demi-siècle après le passage de la diva, la Scala a gardé la réputation d’être, de toutes les maisons d’opéra, la plus difficile. « Que Dieu vous maudisse ! », lâcha la soprano Katia Ricciarelli en direction du public, en 1989, excédée par les chahuts. « C’est un lieu féroce, et je m’en réjouis, affirme le metteur en scène Davide Livermore. Nous vivons à l’ère des likes, de la facilité. La Scala nous ramène à la nature périlleuse et citoyenne de l’art. Pas de démocratie sans confrontation. »

Roberto Alagna le dit avec d’autres mots : « A la Scala, on sent les fusils braqués sur vous. Mes plus grandes joies, comme mes plus grandes peines, je les ai vécues là. » Le ténor français y a côtoyé les « voix du siècle », de Luciano Pavarotti à Placido Domingo. Y a donné la réplique à son épouse, Florence Lancien, peu avant qu’elle ne soit terrassée par une tumeur, en 1994. Et reste associé à l’une des plus grandes controverses de la maison : lors de la deuxième représentation d’Aïda, en 2006, Alagna, ulcéré par quelques sifflets, quitte la scène.

Il n’y reviendra que seize ans plus tard, sous les ovations. « Cette histoire est aussi complexe que l’assassinat de Kennedy… On m’a sifflé pour des raisons politiques. J’ai été trahi, piégé. » Lors de la première, il substitue dans un air le mot « prodi » (« preux ») par « bravi » (« braves ») : « Je voulais éviter que les opposants au président du Conseil, Romano Prodi [centre gauche], profitent de l’homonymie pour le huer. » Il dit avoir payé cet écart lors de la représentation suivante. « Quand je suis arrivé à la Scala, trois types m’ont fait un geste d’égorgement. Tout était manigancé. » Roberto Alagna prétend être le seul chanteur à n’avoir jamais donné un seul sou à un certain Tonino, qui dirigeait la claque. « C’est en Italie que cette pratique est née, du temps où Néron payait pour se faire applaudir dans les arènes. Elle est heureusement révolue. »

« Nous sommes des passionnés »

A la Scala, la frange la plus fervente du public s’assoit au poulailler – loggione, en italien, d’où le surnom de ces spectateurs, souvent assimilés aux ultras des stades de foot : les loggionisti. Avant chaque représentation, cent cinquante places du poulailler sont mises en vente, pour une dizaine d’euros en moyenne. Pour les obtenir, il faut s’inscrire sur une liste d’attente et faire la queue, parfois plusieurs jours, en pointant à des horaires définis. Un certain Gianni veille sur le bon déroulement de la file. Inséparable de son chien blanc, l’homme, qui se dit monarchiste, narre à qui veut l’entendre des anecdotes en dialecte milanais, ajoutant une touche de folklore au théâtre qui n’en manque pas.

Giuseppe Minoia s’est épris de Verdi à l’âge de 5 ans, dans la ferme de ses parents. Il est aujourd’hui vice-président des Amici del loggione, la principale association de loggionisti : « Nous sommes des passionnés. Et cette passion, nous la communiquons, parfois bruyamment. » Les 800 membres, dont une centaine affiche moins de 35 ans, forment un authentique groupe de pression, transmettant griefs et satisfecit aux dirigeants du théâtre lors de rencontres régulières. « Nous sommes le prolétariat de la Scala », glisse avec une pointe d’ironie Giuseppe Minoia, qui, à 80 ans, exerce toujours son métier de sociologue.

Le capital, c’est du côté des Amici della Scala, l’association rivale, qu’il faut le chercher : elle regroupe certains des plus généreux mécènes de l’institution, majoritairement issus de la vieille aristocratie milanaise. Eux s’assoient à des places autrement centrales et onéreuses, que l’on se transmet de génération en génération.

Mais les batailles transcendent, souvent, les classes sociales : c’est d’abord autour de questions esthétiques qu’elles s’exacerbent. Ainsi du conflit qui a longtemps opposé les partisans de deux chefs d’orchestre adulés, Claudio Abbado et Riccardo Muti. « Les clans s’affrontent à haute voix pendant le spectacle et ça peut monter très haut », commente Stéphane Lissner, premier étranger ayant dirigé le théâtre, de 2005 à 2012. Dans un accès de colère, le Français a comparé les plus traditionalistes à des « talibans ». Il lui a fallu déployer, par la suite, des trésors de diplomatie pour regagner la confiance des habitués. « La première fois que je suis entré, seul, dans la salle en tant que surintendant, j’ai ressenti quelque chose de compliqué à expliquer, continue Stéphane Lissner. C’est un théâtre qui dégage des ondes. »

Fidèles, saints et reliques

Partiellement détruite par les bombardements alliés, la Scala fut le premier bâtiment de Milan à être reconstruit, en 1946. Le chef d’orchestre Arturo Toscanini, antifasciste un temps exilé aux Etats-Unis, rouvrit la salle. Le directeur du chœur, Vittorio Veneziani, chassé de la Scala en 1938 parce que juif, était lui aussi de retour.

Symbolisant la renaissance d’une Italie désormais pacifiée, la cérémonie n’était pas exempte de religiosité. Juste retour des choses : la Scala tire son nom d’une église, Santa Maria alla Scala, sur les ruines de laquelle elle fut bâtie. Une légende rapportée par Donatella Brunazzi, directrice du Musée de la Scala, fait remonter plus loin encore cette inclination à la dévotion : « La Scala se trouverait à l’emplacement d’un ancien temple celte situé sur un pôle magnétique important. D’où l’énergie particulière du lieu… »

Son aura, l’Opéra la doit pour partie aux fidèles qui en arpentent, depuis des décennies, les travées. « C’est ma seconde maison », confesse Rodolfo Rocchi, 84 ans. Trépignant d’impatience avant la générale de Falstaff, de Verdi, il nous montre sa relique la plus précieuse : une carte signée par Maria Callas, le remerciant pour le poème qu’il lui avait écrit, adolescent. « Dans les années 1980, mon travail à la banque m’a fait manquer trois 7 décembre. La troisième fois, j’ai démissionné. Depuis, je n’en ai plus jamais raté. »

A l’entracte, on évoque avec Rodolfo Rocchi d’autres saints, récemment disparus. La « signora Pia », qui offrait à chaque employé de la Scala des cadeaux personnalisés : savonnettes, chaussettes pour bébés… Ou le « ténor Valpolicella », un sans-abri féru de vin et d’opéra, qui recevait des billets d’entrée en guise d’aumône – à sa mort, un banc public lui a été dédié. Combien de couples se sont unis dans cette église-là ? « Spartacus, un guide de voyage gay, a répertorié le loggione de la Scala comme un lieu de rencontre clé », s’amuse le librettiste Alberto Mattioli.

Des évolutions qui heurtent les habitués

Chez les plus intransigeants de ces fidèles, la piété se teinte d’amertume. Devant les évolutions de la Scala, ils crient au sacrilège. Egrenons leurs doléances : relâchement progressif du dress code (seuls les shorts et les tongs sont désormais prohibés), concert de l’orchestre de la Scala à l’aéroport de Milan-Malpensa en 2015, défilé Dolce ∓ Gabbana sur la sacro-sainte scène du théâtre en 2016, spectacle du chanteur Paolo Conte en 2023 – le premier interprète de musique dite « légère » dans l’antre de la Callas… Autant d’entorses à la mission première de l’Opéra, sacrifiée sur l’autel du profit, selon ces habitués.

Tous gardent en mémoire le projet du directeur artistique Riccardo Muti, qui entendait rapprocher la Scala des méthodes du privé. Lâché par son propre orchestre, qui se désolidarisa de lui lors d’un vote à main levée en 2005, le maestro jeta l’éponge. « Je regrette d’avoir voté contre Muti, car je sais que je ne jouerai plus jamais sous la direction de ce grand monsieur, confie la première harpiste de la Scala, Olga Mazzia. Ici, tout se normalise peu à peu, certains spectateurs négligent leur apparence… Or, quand on entre dans une église, on s’habille bien. Ça devrait être pareil ici. »

Pour Carlo Fontana, qui entreprit d’importants travaux de rénovation lorsqu’il dirigea l’institution, de 1990 à 2005, une coupure se serait opérée lors de son remplacement par Stéphane Lissner : « Avec l’arrivée des surintendants étrangers, la Scala s’est éloignée des Milanais », considère le Lombard, marqué au centre gauche et qui se défend de toute xénophobie. Dominique Meyer, s’il a en effet constaté une légère baisse des abonnements locaux lors de sa prise de fonctions, assure que le problème est en passe d’être résolu : « En produisant un peu moins de spectacles, on retrouve de l’attractivité auprès des Milanais. »

Il n’empêche, on entend moins parler italien dans les couloirs du théâtre (31 % des spectateurs sont étrangers). La faute à un afflux croissant de touristes : le 31 décembre 2024, avant la représentation de Casse-Noisette, des Azéries en robe de satin multipliaient ainsi les selfies, sous l’œil désapprobateur des rares loggionisti présents. La journaliste au Corriere della Sera Michela Proietti, spécialiste des modes de vie milanais, confirme ce glissement : « Des influenceurs se rendent à la Scala sans avoir lu le livret. Le moment qu’ils attendent le plus est le premier entracte, pour aller siroter du champagne dans le foyer. »

Les mécènes étrangers, américains notamment, remplacent peu à peu les vieilles dynasties lombardes. En voie de muséification, la Scala ? « Milan n’est plus une ville industrielle, mais un pôle touristique et financier. Qu’elle les anticipe ou qu’elle tente d’y résister, notre maison ne peut faire abstraction de ces changements », analyse Carlo Torresani, le directeur culturel du théâtre. En un sens, la Scala se débat dans les mêmes contradictions que l’Italie entière, dont la croissance dépend de plus en plus du tourisme, mais dont les politiciens ne cessent de vanter les « excellences nationales ».

Pont avec la jeunesse

Dans un pays toujours plus vieillissant, ces crispations affligent ceux qui, souvent jeunes et cultivés, estiment la Scala capable de concilier patrimoine et création, respect de la tradition opératique et ouverture sur le monde. « L’opéra est certes né en Italie, mais, jusqu’à preuve du contraire, c’est une Grecque, la Callas, qui en a offert la plus mémorable expression ! », cingle le quinquagénaire Francesco Lattuada, qui joue de la viole dans l’orchestre de la Scala.

La scénographe Eleonora Peronetti, 30 ans, travaille tant pour l’opéra que pour les grands noms de la variété italienne. Cette Milanaise parle de la Scala, où elle a rencontré son compagnon, comme d’une « fabrique des merveilles », dont l’attrait reste puissant : « J’enseigne aux Beaux-Arts, mes élèves rêvent tous de scénographier des spectacles lyriques plutôt que pop. »

Ce pont avec la jeunesse, l’étoile Roberto Bolle s’en est fait une spécialité, à travers des émissions télévisées où il s’attache à dépoussiérer l’image de la danse classique. Le danseur a donné rendez-vous dans la « salle jaune » de la Scala – couleur éminemment milanaise, qui infuse la gastronomie et l’architecture locales, et dont les ors du théâtre portent la trace. Lui qui croisa le grand Noureïev, lors de sa formation à la Scala, se verrait bien remplacer le Français Manuel Legris, dont le mandat à la tête du ballet expire dans les mois à venir. « Diriger la Scala n’est jamais simple, même si la danse est moins exposée aux pressions politiques. »

Spectateur assidu de la Scala, Paolo Maggioni, 42 ans, en couvre l’actualité, pour la RAI. « Le père de la danseuse Carla Fracci était conducteur de tram, comme mon grand-père. Lorsqu’il passait devant la Scala, il klaxonnait trois fois pour la saluer. Quand elle est morte, la ville lui a dédié un tram. Aujourd’hui encore, il circule devant le théâtre. »

En dégustant un risotto au safran, il évoque la paille que les Milanais jetèrent sur les rues, à la mort de Verdi, en 1901 : « Il ne fallait pas que le bruit des fiacres dérange son dernier sommeil. » Le journaliste dit n’avoir croisé qu’une fois Giorgia Meloni dans la maison d’opéra. Liliana Segre, en revanche, est une habituée. « Cette femme, si digne, offre le plus beau visage de notre ville. » Lors d’un reportage, il a sympathisé avec ses gardes du corps. « Entre eux, ils parlaient des livrets de Verdi. » La sénatrice les avait convertis à sa passion.

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Le Figaro, no. 24996
Le Figaro et vous, lundi 6 janvier 2025 442 words, p. 30

Culture

TRENTE-CINQ ANS DE BATAILLE POUR UNE CITÉ DE LA MUSIQUE COMPLÈTE

Merlin, Christian

François Mitterrand est élu président de la République le 10 mai 1981, et, dès septembre, son ministre de la Culture, Jack Lang, annonce le projet d'une « cité internationale de la musique ». Objectif : y réunir « un Opéra, un auditorium géant, un conservatoire, des salles de concert et de musique, des classes et studios d'étude, le musée instrumental hérité de la rue de Madrid, une médiathèque, des logements étudiants et même des luthiers, libraires et disquaires ». Le tout sur le site de la Villette. Lang considère d'emblée comme une évidence de consulter Pierre Boulez, personnalité la plus influente du monde musical. Ce dernier n'y voit que des avantages : trouver une résidence pour deux formations nomades, son propre Ensemble Intercontemporain et l'Orchestre de Paris de son ami Daniel Barenboïm, rapprocher l'enseignement de la pratique professionnelle, remplacer le Palais Garnier, que Boulez juge depuis longtemps inadapté.

Mais, lorsque le concours d'architecture est lancé en 1984, n'y figurent ni l'Opéra ni la grande salle de concert ! Mitterrand a préféré la place de la Bastille pour le premier, et la seconde est reportée aux calendes grecques pour raisons budgétaires. Furieux, Boulez estime le projet vidé de sa substance. Pour gagner sa neutralité bienveillante, on lui promet une salle modulable à l'Opéra Bastille, dédiée à la création. Celle-ci ne voyant pas non plus le jour, toujours pragmatique, il consacre toute sa combativité à la Cité de la musique, au prix d'accrochages, tant avec le gouvernement de la première cohabitation qu'avec le directeur de la musique Michel Schneider, qui finira par démissionner.

« Cité unijambiste »

La Cité de la musique est inaugurée le 12 janvier 1995. La première directrice est une fidèle de Boulez, Brigitte Marger, qui s'acquitte avec les honneurs de la tâche de la mettre sur les rails. Boulez dirige le concert d'ouverture mais n'hésite pas à exprimer sa frustration : sans grand auditorium, c'est pour lui une « cité unijambiste » . Ce qui ne l'empêche pas de tirer le maximum de cet outil incomplet mais riche de potentialités. Il n'abandonnera toutefois jamais l'idée d'une grande salle symphonique : retiré de l'action publique après 1997, il se fera lobbyiste auprès des politiques et de l'opinion, confiant les commandes à Laurent Bayle, véritable fondateur de la Philharmonie. C'est donc vingt ans après son inauguration que la « cité unijambiste » marche enfin sur deux jambes, grâce à l'édifice de Jean Nouvel. Lorsque la Philharmonie est inaugurée le 14 janvier 2015, Boulez, malade, n'est plus en mesure de se déplacer, mais il aura au moins eu la satisfaction de savoir achevée la grande salle moderne pour laquelle il militait depuis trente-cinq ans à Paris. ?C. M.

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La Matinale du Monde
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La Scala, théâtre des passions italiennes

Par Aureliano Tonet et Allan Kaval (Rome, correspondant)

Comme chaque 7 décembre, Milan fête son saint patron, Ambroise. Le matin, une messe est donnée dans la basilique qui porte le nom de cet évêque du IVe siècle, célèbre pour ses hymnes enflammées. Puis le maire remet l'Ambrogino d'oro, une médaille distinguant les figures émérites de la capitale lombarde. Le rituel veut que les célébrations s'achèvent au théâtre de la Scala, qui ouvre ce soir-là sa saison lyrique.

Avant le spectacle inaugural, les VIP papillonnent sous les lustres de la mythique maison, comme l'acteur Pierfrancesco Favino. L'Italien joue dans Maria (en salle le 5 février), le film de Pablo Larraín sur la soprano Maria Callas, à qui la Scala doit une part de son éclat. « Le 7 décembre [2024], j'ai eu le sentiment de participer à un rite, confiera plus tard le comédien. En Italie, chaque ville dispose d'une église et d'un théâtre. La Scala est celui où notre histoire résonne le plus fort. »

Ignazio La Russa, président du Sénat italien, prend place sous les ors de la loge royale pour assister à la représentation. Le politicien d'extrême droite y retrouve la sénatrice à vie Liliana Segre. A 94 ans, la rescapée des camps nazis ne se déplace plus sans garde du corps depuis qu'elle est la cible d'attaques antisémites. Déroutant attelage que celui-là, à qui il incombe donc, en l'absence de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, et du président de la République, Sergio Mattarella, à Paris pour la réouverture de Notre-Dame, de représenter l'Etat italien. Les caméras de la RAI, la télévision publique, ne ratent pas une seconde de l'événement, retransmis en direct sur la première chaîne. Pour l'occasion, trente-sept écrans géants ont été érigés, en même temps que les sapins de Noël, dans des prisons, des écoles ou des hôpitaux milanais.

Dans un cadre autrement guindé, le dîner clôturant les festivités s'est tenu à la Società del Giardino, club historique des élites. Le surintendant français de la Scala, Dominique Meyer, a fait une entorse au protocole, s'arrangeant pour qu'Ignazio La Russa ne mange pas à sa table. Une manière de marquer son opposition à la rhétorique nationaliste du parti de l'élu, Fratelli d'Italia, ayant abouti, selon lui, à la non-prolongation de son mandat : à partir du 1er mars, c'est un Italien, Fortunato Ortombina, actuel patron de l'Opéra de Venise, La Fenice, qui succédera en effet à Dominique Meyer.

Récit national identitaire et conservateur

En 2024, comme souvent, c'est un opéra verdien qui a été choisi pour inaugurer la saison, en l'occurrence, La Force du destin . Sa vie durant, le musicien a entretenu des relations tumultueuses avec la Scala, y faisant alterner supplices et succès – « croix et délice », comme le résume un vers de sa Traviata .

Il n'est pas le seul. Depuis sa création, en 1778, le théâtre milanais ne cesse de déchaîner les passions, dans une surenchère d'intrigues et de clameurs. Lieu de splendeurs et de scandales, la Scala est une anomalie dans le monde de plus en plus feutré et élitaire de l'opéra : cette maison, où le spectacle est aussi fort sur scène qu'en dehors, vibre d'une ferveur qui n'a rien à envier aux plus bruyantes arènes sportives, politiques ou religieuses.

De fait, beaucoup la comparent à un temple, avec ses gardiens et ses marchands, ses divinités et son clergé, ses fidèles et ses mécréants, sa liturgie. Comme tout culte organisé, elle se heurte aux visées du pouvoir séculier : à l'heure où le gouvernement de Giorgia Meloni reprend en main la culture, la Scala est plus que jamais un enjeu politique. La famille politique de la présidente du Conseil s'est en effet vouée à construire un nouveau « récit national » plus identitaire et conservateur, en évinçant notamment les dirigeants étrangers de grandes institutions culturelles.

« Ce gouvernement considère l'opéra, composante majeure de la civilisation italienne, comme un lieu où caser des gens », s'émeut le journaliste et librettiste Alberto Mattioli dans son bel appartement milanais, décoré d'un tableau le figurant dans une loge d'opéra. Lui qui dit avoir assisté à 2 138 représentations lyriques a consacré un essai aux ambitions culturelles de la droite mélonienne ( Destra maldestra. La spolitica culturale del governo Meloni, Chiarelettere, non traduit). Il y revient sur le scandale qui a accompagné la tentative de mise à la porte de Stéphane Lissner, surintendant depuis 2020 du San Carlo, l'Opéra de Naples.

En 2023, désireuse de placer un allié à la tête de la RAI, Giorgia Meloni a dû concéder à l'administrateur délégué du groupe audiovisuel, Carlo Fuortes, de prendre les rênes du San Carlo, en compensation. Pour que l'opération aboutisse, il fallait donc chasser Stéphane Lissner, qui, aux yeux du pouvoir, présentait par ailleurs le défaut d'être Français. La manœuvre a pris la forme d'un décret fixant à 70 ans l'âge de départ à la retraite des dirigeants de théâtres lyriques étrangers. Un texte contesté par le principal intéressé, aujourd'hui âgé de 72 ans, auquel la Cour constitutionnelle a donné gain de cause en juillet 2024, et qui est finalement resté à la tête de l'Opéra de Naples.

Son compatriote Dominique Meyer n'a donc, lui, pas été épargné par cette volonté d'italianiser les milieux culturels. Dans son bureau tapissé de centaines de disques, il raconte « un incident délicieux » : « En 2023, lors d'un discours en marge du festival du Maggio Musicale Fiorentino, le secrétaire d'Etat à la culture, Vittorio Sgarbi, a décrété que le Musée des offices, à Florence, et la Scala devaient être dirigés par des Italiens et qu'il ne viendrait à l'idée de personne en France de nommer un étranger à la tête de l'Opéra de Paris. » Vittorio Sgarbi, personnage public outrancier, démissionnera du gouvernement en février 2024.

Dominique Meyer poursuit : « J'ai vu 300 paires d'yeux se braquer sur moi. A la fin, je suis allé voir Sgarbi, je lui ai rappelé que l'Opéra de Paris avait été dirigé au cours de ses premières années par un Florentin, Lully. Et que, depuis 2020, son directeur, Alexander Neef, était Allemand… En somme, ces gens racontent beaucoup de choses, sans savoir de quoi ils parlent. »

En bon cartésien, Dominique Meyer tient à « démythifier » l'image de sa maison. Si le Français croit à quelque chose, c'est aux chiffres. Un peu plus de 900 employés, répartis entre le chœur, l'orchestre, le ballet, les techniciens et l'administration ; 231 représentations par an, attirant 400 000 spectateurs, dont 30 % de moins de 35 ans ; un budget de 129 millions d'euros, dont environ un tiers de subventions publiques, un tiers de mécénat et un tiers de billetterie, chapeauté par une fondation privée. « Je laisse une maison apaisée », se félicite-t-il.

Une histoire des luttes italiennes

Un apaisement tout relatif, si l'on en juge par le tohu-bohu qui agite les rues adjacentes au théâtre, à chaque Saint-Ambroise. Depuis les années 1960, elles voient défiler des manifestants qui espèrent faire profiter leur cause des projecteurs braqués sur la Scala, en ce jour d'inauguration. Des générations de militants ont jeté œufs, tomates et autres projectiles sur les manteaux en fourrure des sciure, ces dames aisées et âgées, d'une élégance typiquement milanaise. Manière de cibler l'usage des peaux animales en même temps que les attributs d'une richesse ostentatoire. Le prix des billets, pour l'ouverture de la saison, a toujours été corsé : 3 200 euros pour une place au parterre lors de la soirée du 7 décembre 2024.

Enumérer les cortèges de la Saint-Ambroise revient à dresser une histoire des luttes italiennes : aux groupuscules d'extrême gauche se sont substitués les syndicats refusant la fermeture des usines automobiles ou les agriculteurs défilant au côté de leur bétail. Côté vestimentaire, les parkas des soixante-huitards ont laissé place aux keffiehs propalestiniens, désormais omniprésents parmi les manifestants. Gaza, mais aussi l'Ukraine ou la défense de l'environnement : telles ont été les causes défendues, le 7 décembre, sur le pavé milanais.

En dépit d'un lourd dispositif de sécurité, certains militants sont parvenus à déverser du fumier devant la Scala, pour défendre les droits des animaux. Lucia Tozzi, autrice napolitaine spécialiste des questions urbaines, établie à Milan, dont elle dénonce la gentrification, faisait partie du cortège. « Il y a toujours eu un conflit entre l'intérieur et l'extérieur du théâtre, tranche la chercheuse aux mèches violettes. Une grande entreprise m'a invitée à la première, j'ai décliné. Pas question de redorer leur réputation. J'ai préféré marcher contre le luxe excessif, pour l'égalité des droits . »

Mais, à la Scala, la coupure entre le dedans et le dehors n'est jamais étanche. Marco Vizzardelli, journaliste spécialiste d'équitation, en est l'incarnation. Personnage paroxystique, comme les opéras dont il est fou, le Milanais a troublé le cérémonial de la Saint-Ambroise, le 7 décembre 2023 : « Vive l'Italie antifasciste ! », a-t-il crié de sa voix de ténor, avant que ne commence Don Carlos, de Verdi . « Voir Ignazio La Russa, qui possède chez lui un buste de Mussolini, assis dans la même salle que Liliana Segre m'était insupportable », nous explique-t-il à une terrasse de la galerie Vittorio Emanuele II. La Piazza San Sepolcro, où les Faisceaux de combat du futur dictateur s'étaient réunis pour la première fois en 1919, se trouve à deux pas.

Marco Vizzardelli a été ensuite contrôlé dans le théâtre par la force de police italienne chargée des activités subversives. « Je leur ai dit que le délit aurait été de dire “Vive l'Italie fasciste !” et que là ils auraient dû m'arrêter. » Le sexagénaire n'a pas réitéré son geste sacrilège en 2024, malgré le retour d'Ignazio La Russa à la Scala. « Ce qui est efficace la première fois devient clownesque la deuxième », se justifie-t-il.

Pour le metteur en scène Davide Livermore, qui avait été attaqué par l'extrême droite en 2018 pour avoir montré la chute d'une statue de la Vierge Marie dans son Attila, de Verdi, « Marco est un grand Italien qui a utilisé la Scala comme un lieu de militantisme. Cette affaire montre que ceux qui aiment la démocratie doivent être sur leurs gardes ».

Verdi, interprète des aspirations nationales

Fondée alors que l'Italie du Nord était sous domination autrichienne, la Scala a joué un rôle central dans l'unification du pays. Une lutte au cours de laquelle, selon Pierluigi Panza, spécialiste d'opéra au Corriere della Sera, la Scala fut un « protagoniste non militaire » . Conscient de ce poids symbolique, Napoléon Bonaparte, qui entra dans la ville avec ses troupes en 1796, n'y a-t-il pas fait entonner La Marseillaise ?

Si l'Italie du XIXe siècle ne comptait pas de romancier de la carrure d'un Victor Hugo en France, son contemporain Giuseppe Verdi fut le grand interprète des aspirations nationales. Immensément populaires, ses opéras contribuèrent à fixer la langue du pays, alors éclatée en une myriade de dialectes. A tel point que les patriotes inscrivaient sur les murs des villes « Viva Verdi » (« Vive Verdi »), les lettres du nom du compositeur formant l'acronyme du slogan « Vittorio Emanuele Re D'Italia » , en référence à celui qui deviendra le premier roi d'Italie, en 1861, Victor-Emmanuel II.

La Scala n'était pas un opéra de cour mais celui du peuple milanais – « le salon de la ville », comme l'écrivait Stendhal en 1817. Et, simultanément, l'opéra de la nation tout entière, porté par la puissance industrielle croissante de la capitale lombarde. Ce théâtre, Francine Garino en connaît les moindres recoins. La guide est chargée, depuis près de trente ans, des visites en français. « Avant que la commune n'en devienne propriétaire, en 1921, chaque loge appartenait à une famille, qui pouvait l'aménager comme bon lui semblait. Les domestiques, eux, allaient au parterre. On y mangeait, on y buvait et même pire, parfois… », lâche-t-elle dans un sourire.

La Française énumère les personnages truculents qui ont fait l'histoire des lieux. Domenico Barbaja (1777-1841), par exemple, un garçon de café qui fit fortune grâce à l'invention de la barbajada, une variante du cappuccino. « Cela lui permit d'ouvrir un casino à l'entrée de la Scala, puis de devenir un grand imprésario », décrit la guide. Intarissable, elle l'est également sur les intrigues ourdies dans ces couloirs. « On raconte qu'en 1857, quand Sissi l'impératrice convia les nobles milanais à la Scala, ceux-ci envoyèrent leurs domestiques, vêtus d'habits aristocratiques, pour protester contre l'hégémonie autrichienne », relate-t-elle.

La scène où la Callas a conquis le monde

La plupart des visiteurs la questionnent sur celle dont le patronyme forme une quasi-anagramme avec le nom du théâtre. « On me demande souvent d'indiquer le “point Callas”, cet endroit de la scène d'où Maria Callas aimait chanter : on dit que, de là, les sons voyagent mieux vers le public. » Entre 1950 et 1962, la soprano grecque y donne vingt-cinq spectacles. Les sifflets se mêlent aux vivats, si bien que la salle se scinde entre ses adorateurs et ceux de sa prétendue rivale, Renata Tebaldi. « Certains spectateurs hostiles lui ont jeté des radis ! s'emporte le président du Fonds de dotation Maria Callas, Tom Volf. La sévérité du public milanais l'a sans doute amenée à se transcender, mais à quel prix ? La Callas en gardera de terribles séquelles, jusqu'à en perdre sa voix. »

Ce destin extraordinaire, le Chilien Pablo Larraín en a donc fait un film, Maria, avec Angelina Jolie dans le rôle principal. Il a arraché l'autorisation de filmer quatre heures à l'intérieur du théâtre. « J'ai passé une sorte d'examen, durant lequel on a vérifié mes connaissances en matière d'opéra », rapporte le cinéaste. Après Jackie Kennedy ( Jackie ) et Lady Diana ( Spencer ), ce sont les affres d'une autre femme de pouvoir qu'il explore ici. « C'est sur cette scène que la Callas a conquis le monde et qu'elle est devenue un personnage aussi tragique que ceux qu'elle interprétait. »

Plus d'un demi-siècle après le passage de la diva, la Scala a gardé la réputation d'être, de toutes les maisons d'opéra, la plus difficile. « Que Dieu vous maudisse ! », lâcha la soprano Katia Ricciarelli en direction du public, en 1989, excédée par les chahuts. « C'est un lieu féroce, et je m'en réjouis, affirme le metteur en scène Davide Livermore. Nous vivons à l'ère des likes, de la facilité. La Scala nous ramène à la nature périlleuse et citoyenne de l'art. Pas de démocratie sans confrontation. »

Roberto Alagna le dit avec d'autres mots : « A la Scala, on sent les fusils braqués sur vous. Mes plus grandes joies, comme mes plus grandes peines, je les ai vécues là. » Le ténor français y a côtoyé les « voix du siècle », de Luciano Pavarotti à Placido Domingo. Y a donné la réplique à son épouse, Florence Lancien, peu avant qu'elle ne soit terrassée par une tumeur, en 1994. Et reste associé à l'une des plus grandes controverses de la maison : lors de la deuxième représentation d' Aïda, en 2006, Alagna, ulcéré par quelques sifflets, quitte la scène.

Il n'y reviendra que seize ans plus tard, sous les ovations. « Cette histoire est aussi complexe que l'assassinat de Kennedy… On m'a sifflé pour des raisons politiques. J'ai été trahi, piégé. » Lors de la première, il substitue dans un air le mot « prodi » (« preux ») par « bravi » (« braves ») : « Je voulais éviter que les opposants au président du Conseil, Romano Prodi [centre gauche], profitent de l'homonymie pour le huer. » Il dit avoir payé cet écart lors de la représentation suivante. « Quand je suis arrivé à la Scala, trois types m'ont fait un geste d'égorgement. Tout était manigancé. » Roberto Alagna prétend être le seul chanteur à n'avoir jamais donné un seul sou à un certain Tonino, qui dirigeait la claque. « C'est en Italie que cette pratique est née, du temps où Néron payait pour se faire applaudir dans les arènes. Elle est heureusement révolue. »

« Nous sommes des passionnés »

A la Scala, la frange la plus fervente du public s'assoit au poulailler – loggione, en italien, d'où le surnom de ces spectateurs, souvent assimilés aux ultras des stades de foot : les loggionisti . Avant chaque représentation, cent cinquante places du poulailler sont mises en vente, pour une dizaine d'euros en moyenne. Pour les obtenir, il faut s'inscrire sur une liste d'attente et faire la queue, parfois plusieurs jours, en pointant à des horaires définis. Un certain Gianni veille sur le bon déroulement de la file. Inséparable de son chien blanc, l'homme, qui se dit monarchiste, narre à qui veut l'entendre des anecdotes en dialecte milanais, ajoutant une touche de folklore au théâtre qui n'en manque pas.

Giuseppe Minoia s'est épris de Verdi à l'âge de 5 ans, dans la ferme de ses parents. Il est aujourd'hui vice-président des Amici del loggione, la principale association de loggionisti : « Nous sommes des passionnés. Et cette passion, nous la communiquons, parfois bruyamment. » Les 800 membres, dont une centaine affiche moins de 35 ans, forment un authentique groupe de pression, transmettant griefs et satisfecit aux dirigeants du théâtre lors de rencontres régulières. « Nous sommes le prolétariat de la Scala », glisse avec une pointe d'ironie Giuseppe Minoia, qui, à 80 ans, exerce toujours son métier de sociologue.

Le capital, c'est du côté des Amici della Scala, l'association rivale, qu'il faut le chercher : elle regroupe certains des plus généreux mécènes de l'institution, majoritairement issus de la vieille aristocratie milanaise. Eux s'assoient à des places autrement centrales et onéreuses, que l'on se transmet de génération en génération.

Mais les batailles transcendent, souvent, les classes sociales : c'est d'abord autour de questions esthétiques qu'elles s'exacerbent. Ainsi du conflit qui a longtemps opposé les partisans de deux chefs d'orchestre adulés, Claudio Abbado et Riccardo Muti. « Les clans s'affrontent à haute voix pendant le spectacle et ça peut monter très haut », commente Stéphane Lissner, premier étranger ayant dirigé le théâtre, de 2005 à 2012. Dans un accès de colère, le Français a comparé les plus traditionalistes à des « talibans » . Il lui a fallu déployer, par la suite, des trésors de diplomatie pour regagner la confiance des habitués. « La première fois que je suis entré, seul, dans la salle en tant que surintendant, j'ai ressenti quelque chose de compliqué à expliquer, continue Stéphane Lissner. C'est un théâtre qui dégage des ondes. »

Fidèles, saints et reliques

Partiellement détruite par les bombardements alliés, la Scala fut le premier bâtiment de Milan à être reconstruit, en 1946. Le chef d'orchestre Arturo Toscanini, antifasciste un temps exilé aux Etats-Unis, rouvrit la salle. Le directeur du chœur, Vittorio Veneziani, chassé de la Scala en 1938 parce que juif, était lui aussi de retour.

Symbolisant la renaissance d'une Italie désormais pacifiée, la cérémonie n'était pas exempte de religiosité. Juste retour des choses : la Scala tire son nom d'une église, Santa Maria alla Scala, sur les ruines de laquelle elle fut bâtie. Une légende rapportée par Donatella Brunazzi, directrice du Musée de la Scala, fait remonter plus loin encore cette inclination à la dévotion : « La Scala se trouverait à l'emplacement d'un ancien temple celte situé sur un pôle magnétique important. D'où l'énergie particulière du lieu… »

Son aura, l'Opéra la doit pour partie aux fidèles qui en arpentent, depuis des décennies, les travées. « C'est ma seconde maison », confesse Rodolfo Rocchi, 84 ans. Trépignant d'impatience avant la générale de Falstaff, de Verdi , il nous montre sa relique la plus précieuse : une carte signée par Maria Callas, le remerciant pour le poème qu'il lui avait écrit, adolescent. « Dans les années 1980, mon travail à la banque m'a fait manquer trois 7 décembre. La troisième fois, j'ai démissionné. Depuis, je n'en ai plus jamais raté. »

A l'entracte, on évoque avec Rodolfo Rocchi d'autres saints, récemment disparus. La « signora Pia », qui offrait à chaque employé de la Scala des cadeaux personnalisés : savonnettes, chaussettes pour bébés… Ou le « ténor Valpolicella », un sans-abri féru de vin et d'opéra, qui recevait des billets d'entrée en guise d'aumône – à sa mort, un banc public lui a été dédié. Combien de couples se sont unis dans cette église-là ? « Spartacus, un guide de voyage gay, a répertorié le loggione de la Scala comme un lieu de rencontre clé », s'amuse le librettiste Alberto Mattioli.

Des évolutions qui heurtent les habitués

Chez les plus intransigeants de ces fidèles, la piété se teinte d'amertume. Devant les évolutions de la Scala, ils crient au sacrilège. Egrenons leurs doléances : relâchement progressif du dress code (seuls les shorts et les tongs sont désormais prohibés), concert de l'orchestre de la Scala à l'aéroport de Milan-Malpensa en 2015, défilé Dolce & Gabbana sur la sacro-sainte scène du théâtre en 2016, spectacle du chanteur Paolo Conte en 2023 – le premier interprète de musique dite « légère » dans l'antre de la Callas… Autant d'entorses à la mission première de l'Opéra, sacrifiée sur l'autel du profit, selon ces habitués.

Tous gardent en mémoire le projet du directeur artistique Riccardo Muti, qui entendait rapprocher la Scala des méthodes du privé. Lâché par son propre orchestre, qui se désolidarisa de lui lors d'un vote à main levée en 2005, le maestro jeta l'éponge. « Je regrette d'avoir voté contre Muti, car je sais que je ne jouerai plus jamais sous la direction de ce grand monsieur, confie la première harpiste de la Scala, Olga Mazzia. Ici, tout se normalise peu à peu, certains spectateurs négligent leur apparence… Or, quand on entre dans une église, on s'habille bien. Ça devrait être pareil ici. »

Pour Carlo Fontana, qui entreprit d'importants travaux de rénovation lorsqu'il dirigea l'institution, de 1990 à 2005, une coupure se serait opérée lors de son remplacement par Stéphane Lissner : « Avec l'arrivée des surintendants étrangers, la Scala s'est éloignée des Milanais », considère le Lombard, marqué au centre gauche et qui se défend de toute xénophobie. Dominique Meyer, s'il a en effet constaté une légère baisse des abonnements locaux lors de sa prise de fonctions, assure que le problème est en passe d'être résolu : « En produisant un peu moins de spectacles, on retrouve de l'attractivité auprès des Milanais. »

Il n'empêche, on entend moins parler italien dans les couloirs du théâtre (31 % des spectateurs sont étrangers). La faute à un afflux croissant de touristes : le 31 décembre 2024, avant la représentation de Casse-Noisette, des Azéries en robe de satin multipliaient ainsi les selfies, sous l'œil désapprobateur des rares loggionisti présents. La journaliste au Corriere della Sera Michela Proietti , spécialiste des modes de vie milanais, confirme ce glissement : « Des influenceurs se rendent à la Scala sans avoir lu le livret. Le moment qu'ils attendent le plus est le premier entracte, pour aller siroter du champagne dans le foyer . »

Les mécènes étrangers, américains notamment, remplacent peu à peu les vieilles dynasties lombardes. En voie de muséification, la Scala ? « Milan n'est plus une ville industrielle, mais un pôle touristique et financier. Qu'elle les anticipe ou qu'elle tente d'y résister, notre maison ne peut faire abstraction de ces changements », analyse Carlo Torresani, le directeur culturel du théâtre. En un sens, la Scala se débat dans les mêmes contradictions que l'Italie entière, dont la croissance dépend de plus en plus du tourisme, mais dont les politiciens ne cessent de vanter les « excellences nationales ».

Pont avec la jeunesse

Dans un pays toujours plus vieillissant, ces crispations affligent ceux qui, souvent jeunes et cultivés, estiment la Scala capable de concilier patrimoine et création, respect de la tradition opératique et ouverture sur le monde. « L'opéra est certes né en Italie, mais, jusqu'à preuve du contraire, c'est une Grecque, la Callas, qui en a offert la plus mémorable expression ! », cingle le quinquagénaire Francesco Lattuada, qui joue de la viole dans l'orchestre de la Scala.

La scénographe Eleonora Peronetti, 30 ans, travaille tant pour l'opéra que pour les grands noms de la variété italienne. Cette Milanaise parle de la Scala, où elle a rencontré son compagnon, comme d'une « fabrique des merveilles », dont l'attrait reste puissant : « J'enseigne aux Beaux-Arts, mes élèves rêvent tous de scénographier des spectacles lyriques plutôt que pop. »

Ce pont avec la jeunesse, l'étoile Roberto Bolle s'en est fait une spécialité, à travers des émissions télévisées où il s'attache à dépoussiérer l'image de la danse classique. Le danseur a donné rendez-vous dans la « salle jaune » de la Scala – couleur éminemment milanaise, qui infuse la gastronomie et l'architecture locales, et dont les ors du théâtre portent la trace. Lui qui croisa le grand Noureïev, lors de sa formation à la Scala, se verrait bien remplacer le Français Manuel Legris, dont le mandat à la tête du ballet expire dans les mois à venir. « Diriger la Scala n'est jamais simple, même si la danse est moins exposée aux pressions politiques. »

Spectateur assidu de la Scala, Paolo Maggioni, 42 ans, en couvre l'actualité, pour la RAI. « Le père de la danseuse Carla Fracci était conducteur de tram, comme mon grand-père. Lorsqu'il passait devant la Scala, il klaxonnait trois fois pour la saluer. Quand elle est morte, la ville lui a dédié un tram . Aujourd'hui encore, il circule devant le théâtre. »

En dégustant un risotto au safran, il évoque la paille que les Milanais jetèrent sur les rues, à la mort de Verdi, en 1901 : « Il ne fallait pas que le bruit des fiacres dérange son dernier sommeil. » Le journaliste dit n'avoir croisé qu'une fois Giorgia Meloni dans la maison d'opéra. Liliana Segre, en revanche, est une habituée. « Cette femme, si digne, offre le plus beau visage de notre ville. » Lors d'un reportage, il a sympathisé avec ses gardes du corps. « Entre eux, ils parlaient des livrets de Verdi. » La sénatrice les avait convertis à sa passion.

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L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé dimanche 5 janvier 2025 à l’âge de 88 ans, a annoncé la télévision publique Ertnews, citée par l’AFP. Costas Simitis... See article

Le Vif (site web)
Friday, January 3, 2025 - 15:02 UTC +01:00 1367 words

Épiphanie : voici 8 adresses où acheter sa galette des rois cette année

Après les bûches de Noël, place à la galette des rois ! Généreuse avec son bon goût de frangipane (mais pas que) cette pâtisserie a le vent en poupe. Alors qu’avant les boulangers et pâtissiers pouvaient souffler après la folie des fêtes de fin d’année, celles-ci jouent de plus en plus les prolongations, et ce jusqu’au 6 janvier. « La quantité de production devient de plus en plus comparable avec la période de Noël », assure le président de la Fédération francophone de la boulangerie-pâtisserie, Albert Denoncin auprès de Belga, avant d’ajouter que cette hausse est bien accueillie par le secteur.

Preuve supplémentaire de cet engouement pour la galette, jeudi se tenait la première édition du concours de la « meilleure galette artisanale et durable de Bruxelles », organisé en collaboration par Mingle et l’ASBL Tartines et Boterham. Envie de tenter de gagner la fève et de vous régaler ? Voici 8 enseignes où shopper cette douceur aux amandes.

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Boulengier, à Bruxelles

A la tête du classement établi par Tartines et Boterham, on retrouve Boulengier. L’adresse saint-Gilloise a ouvert ses portes en 2018 et réunit avec brio traditions belges et françaises, et depuis régale le quartier. Ici, la galette est maitrisée à la perfection.

Cette année, la galette s’accompagne également d’une fève en verre qui a été fabriquée par la Faïencerie de Clamecy. Elle se décline en format individuel, pour les gourmands ou à partager, entre 4 ou 6 personnes.

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Avenue Jean Volders, 11, 1060 Saint-Gilles. Plus d’infos

Les tartes de Françoise

On ne présente plus les célèbre Tartes de Françoise qui régale les gourmands de ses savoureuses créations tant salées que sucrées depuis plusieurs années déjà. Pour cette année, la célèbre enseigne propose trois variations de sa galette.

Une première, plus traditionnelle à la frangipane, une autre ultra régressive à la pomme et une dernière gourmande à souhait à la crème de frangipane à la noisette et au cacao, parsemée de pépites de chocolats. Le tout, est disponible pour 6 ou 8 personnes.

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Maison Dandoy, à Bruxelles

Autre maison de bouche emblématique de Bruxelles, Dandoy -réputé pour ses spéculoos, pains à la grecque et gaufres – a ouvert ses portes en 1829 et s’est imposé comme un incontournable pour tout gourmand qui se respecte.

Pour cette année, la Maison bruxelloise propose deux variations autour de la galette des rois. Une première, plus traditionnelle aux amandes et une seconde au spéculoos, véritable spécialité de la maison. Les fèves, à base de porcelaine sont créées par deux artistes bruxelloises, Hélène Drénout et Hélène Bedouet. Les tartes peuvent régaler jusqu’à 8 gourmands.

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Hermine, à Bruxelles

Autre adresse récompensée par le concours de la meilleure galette des rois artisanales de Bruxelles, Hermine s’est hissée à la seconde place du classement. Portée par Anna Le Saux plus en forme que jamais, l’enseigne de pâtisserie fine s’était aussi faite remarquer pour ses kouign-amann, aligne ici une version de la galette des rois traditionnelle à partir d’ingrédients frais et locaux. Le tout, en taille unique pour 4 à 6 personnes.

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Chau. de Boondael 246, 1050 Ixelles. Plus d’infos

Koulepis, à Bruxelles

Le plus grec des pâtissiers bruxellois affiche aussi un joli assortiment de galettes cette année. Dans ses magasins, il propose trois variantes de la gourmandise. Une première qui associe la pomme et le caramel, une seconde plus classique aux amandes et une dernière à la noisette et au chocolat. Idéale pour 6 personnes.

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Rue du Page 85, 1050 Ixelles et Rue Charles Degroux 3, 1040 Etterbeek. Plus d’infos

Fiston, à Bruxelles

L’adresse a tout juste ouvert à l’été dernier dans le quartier de Georges-Henri et elle se fait déjà (bien) remarquer. Tellement, qu’entre ses cinnamon buns, croissants à la crème et brioches, sa galette des rois a décroché la troisième place du concours organisé par Tartines et Boterham.

Pour sa première galette, l’enseigne mise sur une préparation pour 6 à 8 personnes fait à partir d’une pâte feuilletée inversée, légère et croustillante. À l’intérieur, une crème frangipane gourmande à base de vanille de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’amandes entières sélectionnées avec soin.

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Av. Georges Henri 359, 1200 Bruxelles. Plus d’infos

Ducobu à Waterloo

Ce n’est pas une, ni deux, ni même trois mais bien quatre variantes de la galette des rois que le maître pâtissier Marc Ducobu aligne cette année pour l’Épiphanie. On retrouve des versions plus classiques, une galette nature, une autre aux pommes et abricots et une troisième au chocolat. La quatrième, la folie du chef, ne sera disponible que les 4,5 et 6 janvier. Plus exclusive, elle associe une crème d’amandes avec des noix de pécan caramélisées et de la vanille de Madagascar.

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Rue de la Station 16, 1410 Waterloo. Plus d’infos

Une gaufrette saperlipopette à Liège

Direction le cœur de la Cité Ardente pour (re)découvrir une enseigne gourmande à souhait qui régale depuis plusieurs années déjà les principautaires. Chez une gaufrette saperlipopette, la gourmandise est un art qui a été parfaitement maitrisé. Pour cette année, l’enseigne propose deux variantes de la galette des rois : une première à la crème d’amandes et une seconde à la compote de pommes. Elles sont à dévorer à 4, 6 ou 8 personnes.

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Rue des Mineurs 18, 4000 Liège et Rue des Mineurs 7, 4000 Liège. Plus d’infos

A lire aussi: La crème de la crème: les 10 restaurants préférés de notre chroniqueur gastronomique testés en 2024

Bilan (site web) - Bilan
jeudi 9 janvier 2025 - 16:55:44 -0000 886 words

L’Intesa San Paolo reprend à Turin les éditions Allemandi

Etienne Dumont

Presse d’art –

L’Intesa San Paolo reprend à Turin les éditions Allemandi

Fondées en 1983, elles publient 50 livres par an et surtout le mensuel Il giornale dell’arte , qui a essaimé dans le monde entier.

Umberto Allemandi (à droite) qui prend sa retraite à la veille de ses 87 ans.

Intesa Sanpaolo.

C’est une bombe dans la presse s’occupant d’art. Mais une bombe plutôt sympathique. Les choses se sont déroulées en deux temps, avant et après Noël. Le 6 décembre, on apprenait ainsi que le groupe Umberto Allemandi se voyait repris par l’Intesa San Paolo, la grande banque italienne fondée en 1563. Umberto lui-même passait élégamment la main à la veille de ses 87 ans. Le temps a passé pour lui comme pour tout le monde. C’est en 1983 que le Turinois avait fondé sa maison d’édition et son mensuel Il giornale dell’arte. J’ai travaillé à l’époque pour ce périodique, dont les bureaux assez vétustes se trouvaient de l’autre côté du Po, près de l’église Gran Madre di Dio. Je couvrais depuis Genève la Suisse à l’invitation de Bruno Muheim, qui s’occupe aujourd’hui encore du marché de l’art dans les colonnes du journal. Dire que nous étions payés serait excessif. Disons que je touchais pour mes piges une rétribution que je qualifierai de symbolique.

De la Chine à la Grèce

Allemandi a grandi depuis. La maison sort de nos jours environ cinquante livres par an. De beaux volumes toilés, aux sujets souvent très pointus. Des ouvrages chers, dont je me suis toujours demandé quelle était la diffusion. La firme les solde du reste quelquefois. Je vous ai souvent raconté qu’ Il Giornale dell’arte a fait au fil du temps de nombreux petits. Il en existe aujourd’hui (avec le principe de la licence et du pot commun) une édition anglaise, une américaine, une russe, une grecque, une chinoise et deux françaises à la suite d’un divorce rédactionnel. La mouture espagnole n’a pas tenu le coup. Il n’y a curieusement jamais eu de version allemande. Le site italien, fourni en libre-service, se révèle singulièrement actif depuis bien des années. Il est devenu une référence, même pour les amateurs non italophones. Il y a toujours là une masse de renseignements à glaner.

La Une du dernier numéro assumé par Umberto Allemandi. Le mensuel vient de sortir en kiosques.

DR.

Pour Umberto Allemandi, la reprise par l’Intesa San Paolo, maison turinoise s’il en est, semblait la solution idéale. Avec ses quatre centres culturels à Turin, Milan, Vicence et Naples, la banque mène une politique culturelle riche et active. Les expositions qu’elle organise font date, comme dans un genre plus contemporain celles de la Fondation Prada. L’Intesa collectionne aussi, avec des œuvres allant du Caravage à Lucio Fontana. Elle permettra sans doute à la maison Allemandi de quitter la logique commerciale pour entrer dans l’illogique du mécénat. Il n’y aura plus trop de fragile équilibre financier à maintenir. L’Intesa n’a jamais eu peur des grandes dépenses permettant sans doute de puissantes déductions fiscales. Notons cependant que la banque n’est pas seule à assumer la reprise actuelle. Est aussi entrée dans le jeu la Fondazione Cassa di Risparmio de Cuneo, l’une des plus importantes fondations culturelles italiennes d’origine bancaire.

Luca Zaccala, qui est entré en fonction le 7 janvier.

Giornale dell’arte.

Tout était déjà bien qui finissait bien. Restait le problème de la direction effective. Qui allait coiffer le journal et les éditions de livres? Le nom de la personne choisie n’a été divulgué qu’aujourd’hui 9 janvier. Le poste est allé à Luca Zaccala, entré en fonction le 7 janvier. L’homme a 37 ans. Il est Milanais. Son expérience dans le domaine du journalisme d’art remonte loin dans le temps. Zaccala a travaillé pour ArtsLife de 2007 à 2004. Il a par ailleurs œuvré pour de nombreux périodiques, dont BellItalia , Icon , Avvenire et le Corriere della Sera , où il s’est occupé hebdomadairement du marché de l’art. On l’a également entendu à la radio et il enseigne le journalisme digital (1). Le nouveau rédacteur en chef se révèle par ailleurs bardé de diplômes. Début février sortira le premier numéro dont il portera la responsabilité entière. L’actuel forme le chant du cygne d’Umberto Allemandi, qui en aura sorti en tout plus de 400, comptant aujourd’hui chacun passé 100 pages. Faites le calcul!

(1) C’est, je présume, ce que je fais en ce moment.

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Se connecterNé en 1948, Etienne Dumont a fait à Genève des études qui lui ont été peu utiles. Latin, grec, droit. Juriste raté, il a bifurqué vers le journalisme. Le plus souvent aux rubriques culturelles, il a travaillé de mars 1974 à mai 2013 à la Tribune de Genève , en commençant par parler de cinéma. Sont ensuite venus les beaux-arts et les livres. A part ça, comme vous pouvez le voir, rien à signaler.Plus d'infos

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Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
23 janvier 2025 1451 words
« Ce n’est pas clinquant comme les Bulls mais… » : enfin un match « excitant » pour la

L’excitation monte autour de cette double confrontation entre les San Antonio Spurs et les Indiana Pacers. Pour la première fois, le public français va vivre sur son sol deux matches... See article

Nice-Matin (site web réf.) - NiceMatin
31 janvier 2025 455 words
Also published in
January 31, 2025 - Var-Matin (site web réf.)
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La rédaction

Monde Environnement En Grèce, le volcan de l'île de Santorin se réveille doucement Le volcan de la célèbre île grecque de Santorin, visitée par des touristes du monde entier, "connaît... See article

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30 janvier 2025 1128 words
Tourisme. Vacances de février : ces destinations auxquelles on ne pense pas

Tourisme Vacances de février : ces destinations auxquelles on ne pense pas S.P - Aujourd'hui à 13:00 ... See article

La Revue nationale de la chasse
CHASSE, mercredi 15 janvier 2025 2142 words, p. LRNC_024,LRNC_025,LRNC_026,LRNC_027,LRNC_028,LRNC_029

Dossier

Pourquoi le sanglier fascine-t-il autant ?

Texte : Pascal Durantel

Nul autre gibier n'a autant exacerbé les passions. Signe du sauvage en qui la nature exprime ses dangers et ses mystères, il est la farouche bête noire qui incarne force belliqueuse, ruse et vaillance. Nous continuons à cultiver le mythe d'un gibier porteur d'une lourde charge symbolique et qui n'a jamais cessé, au fil des âges, de hanter les esprits et de faire battre les cœurs.

Pourquoi le sanglier fascine-t-il autant ?

A ujourd'hui comme jadis, se confronter à la bête noire, considérée dans la mémoire collective comme dangereuse, revient à affirmer à la fois son habileté et sa ruse, mais aussi sa force et son courage, en un mot, sa virilité. Aux yeux de nombreux chasseurs, la quête de ce gibier reste la plus gratifiante, car elle est porteuse de valeurs qui transcendent leur art. Animal sauvage par excellence, réputé féroce et brave, le grand solitaire sait mourir debout après s'être vaillamment défendu, sans une plainte, tel un noble guerrier. L'image que nous cultivons de lui force le respect, et explique cette passion addictive qu'il suscite.

À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Les plus passionnés considèrent souvent ce gibier comme leur double animal. Même capacité de raisonnement et même bravoure dans un affrontement qui s'effectue - dans leur esprit, car ce n'est plus franchement vrai aujourd'hui - à armes égales. Tels les chasseurs animistes, ils se voient en lui, le rêvent et le traquent pour s'en attribuer les vertus. Vainqueur de cette joute sauvage, l'homme en sort grandi. Car c'est la proie qui désigne le chasseur et le valorise. Ce dernier tire sa gloire de la force de l'adversaire, une vraie bête farouche, dont toutes les facultés symbolisent la virilité : puissance, courage et vigueur. L'animal offre aussi ce curieux paradoxe où à la fascination, et à la haine parfois, se mêle cet impérieux désir de vaincre le représentant emblématique d'un univers qui nous dépasse, et que confusément nous souhaitons nous approprier. Une paghjella (chant polyphonique corse) est à ce titre significative : « Il [le sanglier] porte en lui l'autre monde. » Ce monde sauvage duquel notre société moderne s'est tant éloignée, et que nous recherchons à travers sa quête. L'animal en tout cas continue à incarner le mythe du monde sauvage et de ses dangers.

Item sans titre

Comme le disait si joliment le mammalogiste Robert Hainard, à une époque où, il est vrai, le loup n'était pas encore revenu, « dans nos pays où manquent les grands carnassiers, il est la grosse bête farouche, celle qui exprime le mieux la sauvagerie de la forêt, lui donne une vie animale à l'échelle de ses arbres ».

Titre

La prédation fut le premier moyen de survie de l'homme ancien. Face aux grands fauves de la préhistoire, il pratiquait cet exercice nécessaire mais risqué, lui-même constituant une proie potentielle. Cette notion de danger inhérente à la chasse favorisa l'émergence de valeurs liées au courage, particulièrement célébrées plus tard, durant l'Antiquité. Souvent comparée au guerrier indomptable, succombant sous le poids de ses ennemis, la bête noire fut alors mise en scène aux côtés de divinités et de héros antiques. Nous connaissons ainsi la légende du sanglier de Calydon, où interviennent Jason, Thésée, Castor et Pollux.

Titre

Cette créature fut finalement abattue par Atalante, une belle et habile chasseresse. Il y eut également le mythe d'Adonis, qui est celui de l'amour blessé. Pour échapper aux sollicitudes de Vénus, Adonis trouva refuge dans la chasse, passion qui l'emporta. Il fut en effet tué par un féroce sanglier, envoyé par la déesse frustrée qui voulait se venger. Porteuse d'une symbolique forte, la chasse du sanglier s'apparentait aussi à la guerre, en ce sens qu'elle aguerrissait l'adolescent en l'accoutumant au danger, à l'effort et à la souffrance.

Une école de la vie

Quatre siècles avant notre ère, Xénophon estimait à ce propos dans L 'Art de la chasse que « ceux qui aiment la chasse au sanglier en tirent grand profit, car ils y gagnent la santé du corps, une meilleure vue, une ouïe plus fine et davantage d'années à vivre. Par-dessus tout, c'est un excellent exercice pour la guerre ». En plus du courage, bien d'autres vertus furent célébrées, relatives à ces affrontements. La chasse de la bête noire était aussi considérée comme une école de la vie qui, selon le même Xénophon, « apprenait à bien penser, à bien dire et à bien faire ». Une élite se construisit autour de ce rapport à l'animal imprégné de valeurs viriles, phénomène expliquant que cette activité fut longtemps et d'abord exercée par des hommes. On retrouve plus tard de nombreux sangliers terrifiants dans les contes celtiques. La bête noire comptait parmi les animaux totems les plus importants de cette culture, certaines tribus s'identifiant même en tant que « peuples du Sanglier ». Les Celtes mettaient à profit sa sauvagerie et sa fureur destructrice pour stimuler leur ardeur et effrayer leurs ennemis. L'animal figurait sur les étendards des Gaulois, qui se singularisaient ainsi des Romains dont l'emblème était la louve. Après la défaite d'Alésia, 74 enseignes tombèrent aux mains des vainqueurs, représentant chacune un sanglier, synonyme de guerrier indomptable, et qui symbolisait aussi l'agressivité et la sexualité masculine.

L'animal totem des Celtes, diabolisé par l'Église

Pour les Gaulois comme jadis pour les Grecs et les Romains, la chasse du sanglier, qui permettait de faire valoir sa bravoure, constituait aussi une sorte de prélude à la guerre. Dans son traité de chasse De venatione , Arrien de Nicomédie (siècle apr. J. -C.) indiquait qu'ils pratiquaient une forme de vénerie du sanglier. L'auteur précisait que ceux qui opéraient à terre servaient le gibier à l'épieu ou à la hache, l'usage du glaive étant réservé aux cavaliers. De nombreuses monnaies étaient frappées à l'effigie de la bête noire, également représentée par des figurines de bronze, sur les cimiers des casques ou les écus. Puis le sanglier, tout comme l'ours, fut fortement dévalorisé au Moyen Âge, la religion chrétienne le désignant alors comme l'exact opposé du cerf. Les Pères de l'Église transformèrent cet animal, tant admiré des chasseurs grecs et romains, des druides celtes et des guerriers germains, en une bête impure et effrayante, image du péché. De tous les gibiers que Gaston Phébus a chassés, c'est le sanglier qu'il jugeait le plus dangereux. Cette affirmation est aussi étonnante qu'inattendue, lorsqu'on sait que le prince de Béarn s'est livré, à l'épée ou à l'épieu, à des confrontations autrement plus périlleuses, notamment avec l'ours brun. Au fil du temps, l'animal se raréfia, au point qu'en 1868 certains prédisaient son extinction prochaine en France.

Une disparition annoncée

Il avait déjà complètement disparu des hautes terres du Massif central après la Révolution, d'une partie du Sud-Ouest, dont les Landes, et était quasi absent de l'arc méditerranéen, hormis en Corse. Il fallut attendre 1878 pour que sa présence soit de nouveau signalée, comme un événement exceptionnel, dans le Gévaudan et l'Aubrac. Puis la bête noire essaima peu à peu, se mettant à proliférer après la Grande Guerre dans les Cévennes et le Midi, avant qu'elle ne se répande à peu près partout. La nécessité de réguler des populations devenues pléthoriques incita bientôt les chasseurs à mieux s'organiser en équipes, phénomène qui s'amplifia à partir des années 1960-1980. Disposant aussi de budgets plus étoffés, les dianes méridionales investirent alors dans des meutes, et la chasse du sanglier connut un nouvel engouement qui ne fit que se renforcer au fil des ans et de l'augmentation des effectifs. La fascination qu'exerçait désormais la bête noire n'était plus seulement liée aux dangers courus lors de confrontations potentiellement risquées avec des animaux au comportement imprévisible, mais également à son abondance.

Comme le dit si justement Charles Stépanoff :

“En passant des petits animaux aux grands mammifères, chasse populaire a pris pied dans un monde plus profondément sauvage, dont elle avait été exclue depuis le Moyen Âge.”

Mais les dangers courus avec leurs montées d'adrénaline, un éphémère retour au sauvage et une grande disponibilité de l'espèce n'expliquent pas à eux seuls les raisons de notre passion pour la bête noire. Si sa chasse suscite pareil engouement, c'est aussi parce qu'il s'agit le plus souvent d'une pratique collective, devenue le seul lien unissant les communautés rurales dispersées dans des environnements désocialisés. L'équipe de battue est ainsi définie comme un lieu de construction sociale. On y accueille des chasseurs venus de divers horizons, dont les nouveaux venus au village, qui s'intègrent de ce fait plus rapidement. Cette œuvre communautaire obéit à des rituels, reflets de l'âme de nos territoires, où les valeurs s'affirment encore à travers les rapports de force qui peuvent exister entre l'homme et la bête farouche.

Paul Simonpoli traduit bien l'importance de la battue de sangliers dans la culture corse, en tenant des propos qui trouvent une belle résonance ailleurs : « C'est une irruption brutale dans le monde sauvage. Elle est une démonstration de puissance. La puissance d'un groupe, celui des chasseurs, qui incarne la communauté. L'équipe de battue représente au maquis la communauté; elle en est le bras armé qui au sauvage tente d'imposer sa loi. » Sans aucun doute, la chasse du sanglier est devenue un support essentiel de nos identités, en Corse comme ailleurs, qui revient à affirmer notre appartenance à une terre.

Le support d'une identité menacée

Lors d'une battue de sangliers, le groupe est célébré, et les valeurs communautaires sont exaltées. Nous en revenons toujours remplis d'émotions, assurés de nos amitiés, fortifiés dans notre identité de ruraux. La vie finissante des villages s'accroche au rituel.

Item sans titre

Le sanglier incarne le refuge de la tradition, et bien davantage. Certes, nous avons besoin de conserver cette âcre pulsion, cet instinct primaire hérité de nos ancêtres qui transcende la raison, et grâce auquel nous accédons au plus grand des luxes : celui de pouvoir, aujourd'hui encore, continuer à vivre notre passion en répondant à l'appel de la forêt. Mais nous apprécions aussi la dimension humaine, collective du déduit. Le partage et l'entraide, l'amour des chiens, sans oublier l'engagement et l'acceptation du danger. Toutes ces valeurs trop souvent délaissées, pour ne pas dire méprisées de nos jours, et qui ont partie liée avec le sacré et la mort, nous y sommes attachés, car elles nous aident non seulement à renouer avec nos racines, mais également à nous construire.

C'est pour toutes ces raisons qu'en ce début de siècle, la bête noire continue plus que jamais à nous fasciner, et ne cessera sans doute jamais de le faire ! Et c'est aussi pour cela que la chasse, dernier refuge du sauvage, occupera toujours, comme l'écrivit si justement José Ortega y Gasset, le rang le plus élevé des bonheurs humains.

LA PEUR DE RATER

À la chasse du sanglier en battue, l'émotion et les montées d'adrénaline naissent aussi de la peur de rater, le tireur posté pouvant perdre ses moyens quand il songe au regard des autres. Car manquer signe l'échec d'une équipe de traqueurs et de remetteurs qui a œuvré pour faire passer le sanglier à la ligne dans les meilleures conditions. Le maladroit s'expose alors à la réprobation du groupe, qui prend toutes les formes possibles, du silence entendu au déclassement en cas de récidive, se traduisant par l'attribution de moins bons postes.

QUAND LA PASSION L'EMPORTE SUR LA RAISON

La chasse du sanglier en battue exacerbe des passions au-delà du raisonnable, avec tous leurs débordements. C'est d'abord la pratique de très loin la plus accidentogène ! Elle peut aussi engendrer de graves conflits avec les autres utilisateurs de la forêt, dont les bécassiers, ou entre différentes équipes de battue qui se partagent les territoires d'une commune. Les meilleurs amis du monde se brouillent parfois définitivement après une querelle autour du sanglier, ce qui est tout de même regrettable !

L'AMOUR DU CHIEN

La passion du chien compte parmi les raisons qui nous font tant aimer cette chasse. Car les récris de la meute, cette musique sauvage, contribuent aussi et surtout à la montée de l'adrénaline !

Dans nos régions méridionales, le postulat est simple : pas de chiens, pas de sangliers ! Un chien qui se trouve investi d'un rôle de toute première importance, car au sanglier plus que dans toute autre chasse, il porte les couleurs de son maître, et défend son honneur.

France Inter (site web réf.) - France Inter
4 janvier 2025 736 words
Penthésilée, vaincue et victorieuse : épisode 17/20 du podcast Les aventures d'Achille, héros de la guerre de Troie

AUDIO • Les aventures d'Achille, héros de la guerre de Troie, épisode 17/20 : Penthésilée, vaincue et victorieuse. Une série inédite proposée par France Inter. Écoutez Quand les Dieux rôdaient sur... See article

Tribune de Genève, no. 24477
Économie, samedi 1 février 2025 1029 words, p. 12

[La transition verte menace les Samis...]

La transition verte menace les Samis, selon Amnesty

Climat

L'ONG dénonce la miseen péril des droits decette population à cause du développement des énergies renouvelables.

La transition verte, qui nécessite plus d'énergies renouvelables et de minerais, menace les droits des Samis, la construction d'infrastructures entravant souvent la pratique de leurs activités ancestrales dans l'Arctique, pointe Amnesty International dans un nouveau rapport.

Considérés comme la dernière population autochtone d'Europe, les Samis (anciennement appelés Lapons) comptent jusqu'à 100'000 membres répartis entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie, dont certains vivent de l'élevage traditionnel de rennes qui requiert de vastes espaces.

« Le changement climatique menace doublement la culture et l'existence du peuple autochtone sami » , s'inquiète Amnesty dans le rapport « Transition équitable ou colonialisme vert? » réalisé avec le Conseil sami, une organisation de représentation et de coopération transfrontalière.

Le rapport cite notamment le cas du parc éolien de Fosen en Norvège, composé de 151 turbines installées sur des terres utilisées par des éleveurs samis pour faire paître leurs rennes en hiver. La Cour suprême norvégienne avait déclaré ces turbines illégales, faute de permis valides, et estimé qu'elles violaient les droits, garantis par l'ONU, des Samis. AFP

Europe

La BEI appeléeà financerle réarmement

Dix-neuf pays de l'Union européenne (UE) appellent la Banque européenne d'investissement (BEI) à financer davantagele réarmement face à la Russie, avant un sommet consacré à cette question lundi à Bruxelles. Jeudi, dans un courrier à l'initiative de la Finlande, ces Étatsdemandaient des « mesures décisives » pour « renforcer l'état de préparation et les capacités globales de l'Europe en matière de défense, ainsi que sa base industrielle de défense ».

AFP

Banque centrale

Les motifs des prochains billetsen euro dévoilés

La Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé vendredi unesérie de motifs pour les futurs billets en euros. Elle avait choisi fin 2023 la culture européenne d'une part, et les fleuves et les oiseaux d'autre part commeillustrations possibles. Ainsi, des personnalités incarnant l'identité européenne figureront sur les billets, notamment le compositeur allemand Ludwig van Beethoven, la scientifique Marie Curie ou encore la diva grecque Maria Callas.

AFP

La transition verte menace les Samis, selon Amnesty

Climat

L'ONG dénonce la miseen péril des droits decette population à cause du développement des énergies renouvelables.

La transition verte, qui nécessite plus d'énergies renouvelables et de minerais, menace les droits des Samis, la construction d'infrastructures entravant souvent la pratique de leurs activités ancestrales dans l'Arctique, pointe Amnesty International dans un nouveau rapport.

Considérés comme la dernière population autochtone d'Europe, les Samis (anciennement appelés Lapons) comptent jusqu'à 100'000 membres répartis entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie, dont certains vivent de l'élevage traditionnel de rennes qui requiert de vastes espaces.

« Le changement climatique menace doublement la culture et l'existence du peuple autochtone sami » , s'inquiète Amnesty dans le rapport « Transition équitable ou colonialisme vert? » réalisé avec le Conseil sami, une organisation de représentation et de coopération transfrontalière.

Le rapport cite notamment le cas du parc éolien de Fosen en Norvège, composé de 151 turbines installées sur des terres utilisées par des éleveurs samis pour faire paître leurs rennes en hiver. La Cour suprême norvégienne avait déclaré ces turbines illégales, faute de permis valides, et estimé qu'elles violaient les droits, garantis par l'ONU, des Samis. AFP

Europe

La BEI appeléeà financerle réarmement

Dix-neuf pays de l'Union européenne (UE) appellent la Banque européenne d'investissement (BEI) à financer davantagele réarmement face à la Russie, avant un sommet consacré à cette question lundi à Bruxelles. Jeudi, dans un courrier à l'initiative de la Finlande, ces Étatsdemandaient des « mesures décisives » pour « renforcer l'état de préparation et les capacités globales de l'Europe en matière de défense, ainsi que sa base industrielle de défense ».

AFP

Banque centrale

Les motifs des prochains billetsen euro dévoilés

La Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé vendredi unesérie de motifs pour les futurs billets en euros. Elle avait choisi fin 2023 la culture européenne d'une part, et les fleuves et les oiseaux d'autre part commeillustrations possibles. Ainsi, des personnalités incarnant l'identité européenne figureront sur les billets, notamment le compositeur allemand Ludwig van Beethoven, la scientifique Marie Curie ou encore la diva grecque Maria Callas.

AFP

La transition verte menace les Samis, selon Amnesty

Climat

L'ONG dénonce la miseen péril des droits decette population à cause du développement des énergies renouvelables.

La transition verte, qui nécessite plus d'énergies renouvelables et de minerais, menace les droits des Samis, la construction d'infrastructures entravant souvent la pratique de leurs activités ancestrales dans l'Arctique, pointe Amnesty International dans un nouveau rapport.

Considérés comme la dernière population autochtone d'Europe, les Samis (anciennement appelés Lapons) comptent jusqu'à 100'000 membres répartis entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie, dont certains vivent de l'élevage traditionnel de rennes qui requiert de vastes espaces.

« Le changement climatique menace doublement la culture et l'existence du peuple autochtone sami » , s'inquiète Amnesty dans le rapport « Transition équitable ou colonialisme vert? » réalisé avec le Conseil sami, une organisation de représentation et de coopération transfrontalière.

Le rapport cite notamment le cas du parc éolien de Fosen en Norvège, composé de 151 turbines installées sur des terres utilisées par des éleveurs samis pour faire paître leurs rennes en hiver. La Cour suprême norvégienne avait déclaré ces turbines illégales, faute de permis valides, et estimé qu'elles violaient les droits, garantis par l'ONU, des Samis. AFP

Europe

La BEI appeléeà financerle réarmement

Dix-neuf pays de l'Union européenne (UE) appellent la Banque européenne d'investissement (BEI) à financer davantagele réarmement face à la Russie, avant un sommet consacré à cette question lundi à Bruxelles. Jeudi, dans un courrier à l'initiative de la Finlande, ces Étatsdemandaient des « mesures décisives » pour « renforcer l'état de préparation et les capacités globales de l'Europe en matière de défense, ainsi que sa base industrielle de défense ».

AFP

Banque centrale

Les motifs des prochains billetsen euro dévoilés

La Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé vendredi unesérie de motifs pour les futurs billets en euros. Elle avait choisi fin 2023 la culture européenne d'une part, et les fleuves et les oiseaux d'autre part commeillustrations possibles. Ainsi, des personnalités incarnant l'identité européenne figureront sur les billets, notamment le compositeur allemand Ludwig van Beethoven, la scientifique Marie Curie ou encore la diva grecque Maria Callas.

AFP

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
31 janvier 2025 1331 words
Pour le nouvel an, à chaque pays sa tradition

Pour le nouvel an, à chaque pays sa tradition Pensiez-vous vraiment qu’échanger un baiser sous le gui le 31 décembre à minuit vous apporterait amour, santé et prospérité pour... See article

La Voix du Nord (site web)
jeudi 16 janvier 2025 - 09:54:24 370 words

Basket (N1) : « Les ultras grecs complètement fous », les chauds souvenirs de Coupe d'Europe de l'Orchésien Igor Mintogo

Pavel Clauzard

Actuel quatrième de sa poule de Nationale 1, le BC Orchies est sur une bonne dynamique. La formation nordiste peut compter sur ses recrues estivales, notamment Igor Mintogo, pour entretenir cette flamme. Formé à Lille, le Belge de 25 ans, qui a déjà vécu la Coupe d'Europe, est devenu un atout essentiel du BCO de par sa polyvalence.

Par Pavel Clauzard

Après une saison 2023/2024 sans playoffs, le BC Orchies a décidé de rebâtir la quasi-totalité de son effectif pour retrouver les sommets de N1. Une stratégie qui a permis l'arrivée d'Igor Mintogo en provenance de Hyères-Toulon, champion de France de N1M l'année passée. Formé au Lille Métropole Basket, il sort du lot par sa polyvalence, capable de jouer arrière comme ailier.

Rebondir après une grosse blessure

En 2023, à l'issue de sa troisième saison avec l'Union Mons-Hainaut, le jeune belge a des envies d'ailleurs et de retour en France. Mais à l'intersaison, une rupture du tendon d'Achille vient perturber ses plans et l'éloigne neuf mois des parquets.

À son retour de blessure, Igor Mintogo rejoint Hyères-Toulon pour « une pige de dix matchs ». La question de l'après est alors vite arrivée. « Pour cette saison, l'opportunité Orchies s'est présentée. Ça me permettait d'être dans le Nord de la France et de ne pas être dépaysé, tout en faisant une saison complète », confie l'intéressé.

La Coupe d'Europe, un « baptême du feu »

Dans sa jeune carrière, Igor Mintogo a pu disputer plusieurs rencontres de FIBA Europe Cup, l'équivalent de la Conférence League au football. Une expérience qui l'a marqué. « Je me souviens d'un match en Grèce, dans une salle à Athènes. Les ultras grecs étaient totalement fous, il y avait la police dehors. C'est un peu comme un baptême du feu ».

Le joueur de 25 ans a posé ses valises à Orchies. « C'est un garçon très posé et réfléchi. Sa polyvalence m'intéressait énormément », explique Philippe Maucourant, son entraîneur. Avec une moyenne de 11,6 points par match, Igor Mintogo semble avoir trouvé sa place au BCO.

This article appeared in La Voix du Nord (site web)

Le Figaro, no. 25004
Le Figaro, mercredi 15 janvier 2025 1373 words, p. 18

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Gabriel Zuchtriegel : « Une grande partie de ce qui façonne notre monde vient de Pompéi »

L'archéologue, qui consacre un livre à la célèbre cité antique ravagée par l'éruption du Vésuve en 79 après J.-C., nous emmène dans un voyage à travers les siècles, où passé et présent se mêlent.

Bonavita, Marie-Laetitia

En 2024, le nombre de visiteurs à Pompéi a pour la première fois dépassé la barre des 4 millions, qui avait déjà été frôlée en 2023. Le site classé au Patrimoine mondial de l'Unesco est le troisième lieu le plus visité d'Italie. Formé à Rome, Berlin et Bonn, Gabriel Zuchtriegel, 43 ans, est directeur du parc archéologique de Pompéi depuis 2021, succédant au « maestro » Massimo Osanna. Il vient de publier Pompéi. La magie des ruines (Alisio, « Histoire »). Un ouvrage qui s'intéresse à notre fascination pour l'Antiquité et qui livre de nombreuses anecdotes sur la cité romaine, située dans le sud de l'Italie.

LE FIGARO. - Pourquoi vous êtes-vous intéressé à l'archéologie et pourquoi, en tant qu'Allemand, avoir voulu obtenir la nationalité italienne ?

Gabriel ZUCHTRIEGEL. - J'ai toujours été intéressé par l'origine des choses et les raisons pour lesquelles nous vivons dans le monde dans lequel nous vivons. Enfant, j'ai trouvé fascinant d'écouter mes grands-parents, qui avaient vécu la Seconde Guerre mondiale, que nous ne connaissions que par les livres d'histoire. Je me demandais comment tout cela avait pu se produire et comment les choses avaient pu changer aussi radicalement au fil du temps. L'archéologie ouvre une toute nouvelle dimension de l'histoire, si l'on considère que la majeure partie de l'histoire de l'humanité n'est accessible que par l'archéologie - je veux parler non seulement des périodes préhistoriques de l'histoire, lorsque l'écriture n'avait pas encore été inventée, mais aussi de grandes parties du monde classique et médiéval, qui ne sont pas ou peu décrites dans les textes. Lorsque j'ai commencé à travailler en Italie, je me suis immédiatement senti chez moi, c'est pourquoi j'ai fini par demander la nationalité italienne.

Pourquoi avoir consacré votre mémoire de fin d'études sur les latrines et les systèmes d'évacuation des eaux usées dans les cités grecques antiques ?

Pourquoi Marc Bloch a-t-il commencé à étudier les marmelades et la conservation des aliments ? Je pense que l'organisation de ces aspects apparemment banals de la vie en dit long sur une société. C'est une façon de regarder derrière les coulisses, c'est-à-dire d'observer ce qui n'était pas censé être enregistré mais qui a tout de même eu un impact - dans notre cas, sur l'assainissement, l'urbanisme, les idées sur la pureté et la pollution, etc.

Venons-en à Pompéi. Qu'est-ce que ses vestiges nous apprennent encore aujourd'hui, notamment sur le mode de vie des habitants ?

Pompéi se présente comme une Antiquité différente - c'est pourquoi nous organisons une exposition à Pompéi sous le titre « L'autre Pompéi ». Il ne s'agit pas de la période classique que nous connaissons à travers les textes philosophiques et les grandes oeuvres d'art, bien que cela fasse également partie du tableau, à Pompéi et ailleurs. Mais il y avait un arrière-plan sur lequel tout cela s'est développé, et c'était la vie quotidienne, la culture et l'économie, les croyances religieuses et les décisions familiales des gens du peuple qui restent habituellement dans l'obscurité mais qui, à Pompéi, entrent dans la lumière de la mémoire. C'est quelque chose de vraiment unique, aussi parce qu'une grande partie de ce qui façonne notre monde vient de là, il suffit de penser au christianisme, qui s'est répandu à cette époque et dans ce type de société.

Et sur leurs rites ?

Il y a quelques semaines, nous avons mis au jour un autel domestique, un lararium, avec les restes de la dernière offrande : des figues, des dattes, un oeuf, de l'encens. À Pompéi, nous pouvons étudier comment les rituels faisaient partie de la vie quotidienne des gens, ce qu'il est difficile d'imaginer aujourd'hui. Tout était en quelque sorte vu à travers une perspective religieuse.

La mise à l'air libre des fouilles a marqué le début de leur destruction, voire de leur pillage. Préserver les vestiges consiste à les laisser enfouis ?

C'est en partie vrai. À Pompéi en particulier, nous avons une énorme responsabilité : ce qui est excavé doit être protégé. Comme il est très difficile de protéger ce qui a déjà été mis au jour en plus de deux siècles et demi de fouilles, nous devons être très prudents en ce qui concerne l'excavation de nouvelles zones. Mais cela ne signifie pas qu'il faille arrêter complètement les fouilles. Je pense que, surtout dans la campagne autour de Pompéi, les fouilles sont encore très importantes, à la fois pour la recherche et pour le tourisme. Et à l'intérieur de Pompéi, les fouilles peuvent être utiles, dans certains cas, pour mieux préserver et restaurer les bâtiments anciens.

L'afflux de nombreux touristes cet été à Pompéi a conduit les autorités à instaurer une limite de 20 000 visiteurs par jour. Comment mieux faire profiter les visiteurs et intégrer le site dans son environnement local ?

Nous travaillons à promouvoir l'idée de ce que nous appelons la « Grande Pompéi » : si l'on considère qu'autour de Pompéi il y a d'autres sites avec les mêmes vestiges uniques de bâtiments anciens, de fermes, de villas et ainsi de suite, par exemple à Oplontis, Boscoreale et Castellammare di Stabia, il n'y a en fait aucun problème avec le nombre de visiteurs. Nous pourrions facilement en avoir deux fois plus, si nous parvenons à faire comprendre que Pompéi n'est pas seulement la ville antique, mais aussi tout un paysage archéologique. Je pense que c'est également une bonne chose pour les visiteurs de rester dans la région et de découvrir tous ces endroits, plutôt que de se précipiter d'un soi-disant point culminant à l'autre.

Quelles sont les parts du mécénat public et privé aujourd'hui ? Qui sont les mécènes privés ?

Je pense que les soutiens privés joueront un rôle croissant dans nos sites culturels. Ce n'est pas seulement une question de nombre, mais aussi de participation à la recherche et à la conservation de la part des donateurs privés, des entreprises et des citoyens. Cet été, Madonna a visité le site et a décidé de soutenir notre projet théâtral « Sogno di volare » pour les jeunes et les enfants de la région de Pompéi en finançant l'intégralité du budget pour les prochaines saisons. Mais ce n'est pas tout : elle a également rencontré un groupe de jeunes et a assisté à une petite représentation. C'était très important, car cela montrait qu'elle partageait les valeurs du projet et qu'elle s'intéressait à ce que font les jeunes. Ce que nous appelons mécénat, c'est en fait une question de valeurs et de rêves partagés.

Pourquoi l'Antiquité intéresse tant aujourd'hui ? Que nous dit-elle ou que dit-elle de nous ?

Nous vivons la période la plus transformatrice de l'histoire de l'humanité depuis le néolithique et le moment transformateur que le philosophe allemand Karl Jaspers a appelé le « temps axial » : environ le premier millénaire avant J.-C., lorsque la façon dont nous voyons le monde aujourd'hui est née. Cela s'est produit simultanément en Grèce, en Israël, en Perse, en Inde et en Chine. Il existe certains parallèles dans la pensée de philosophes et d'enseignants spirituels comme Socrate et Lao-tseu, les prophètes et Jésus de Nazareth, les enseignements du Bouddha, etc. Cela ne veut pas dire qu'il s'agit de la même chose, bien sûr. Mais il est évident qu'il y a eu un tournant dans l'histoire de l'humanité, favorisé par des changements technologiques, sociaux et économiques dans différentes parties du monde qui communiquaient à peine entre elles à l'époque. Aujourd'hui, au milieu de nouvelles transformations d'époque, nous pouvons nous tourner vers l'histoire pour trouver une orientation en amplifiant le contexte de notre présent.

Que vous a inspiré la réouverture de Notre-Dame de Paris ?

Un grand moment qui montre que les catastrophes se produisent mais que nous pouvons les surmonter... Malheureusement, il existe de nombreux autres cas où la destruction et les dégâts considérables ont été causés par l'activité humaine, le pillage et la guerre. C'est tragique, et nous devons tous faire de notre mieux pour l'éviter, en commençant par promouvoir la paix et la non-violence dans notre vie quotidienne.

L'Humanité
mardi 21 janvier 2025 1212 words, p. 12
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January 20, 2025 - L'Humanité (site web)

Loin des regards, le coût humain de l'exploitation minière

Jessica Stephan

Extraction Partout à travers le monde, les projets miniers se multiplient. Dans ce secteur d'où peu d'informations parviennent, les violations de droits humains sont courantes, et leurs défenseurs durement réprimés.

A ctes de violence, pollutions bafouant le droit à vivre dans un environnement sain, non-respect du consentement libre et éclairé des peuples autochtones pourtant garanti par le droit international, droit des travailleurs... Le secteur minier porte atteinte aux droits humains, partout sur la planète. Le peu d'informations qui filtre des sites miniers et de leurs alentours en dresse un portrait déjà bien sombre. Selon l'ONG Global Witness, entre 2014 et 2024, 1 881 défenseurs des droits auraient été assassinés tous secteurs d'activité confondus, mais 16 % de ces meurtres sont associés aux industries extractives : le pétrole, le gaz... et les mines. « Il y a des dizaines de milliers de sites miniers dans le monde. Tous les pays sont concernés et les pays dits occidentaux ont une activité intense, dans leurs propres États ou en extérieur par l'intermédiaire d'entreprises qui sont basées chez eux », rappelle Aurore Stéphant, ingénieure géologue minière, spécialisée dans les risques associés aux filières minérales, de l'association SystExt (Systèmes extractifs et environnements). Un secteur tentaculaire et stratégique.

Un secteur opaque

L'industrie minière est partout, pourtant peu de données circulent. Aurore Stéphant le déplore : « C'est quand même incroyable : cette industrie représente un poids gigantesque, en termes financiers et industriels, mais c'est un secteur que, collectivement, l'on connaît très peu. » Désormais salariée de SystExt après avoir travaillé dans le secteur, elle relaie l'alerte de chercheurs « sur le peu de données dont on dispose lorsqu'il est question d'industrie minière, en particulier sur les impacts et les violations de droits humains qui lui sont associés ».

Si l'ONG Business and Human Rights Resource Centre les recense, son Transition Minerals Tracker - seule base de données existante en la matière - ne prend en compte que les filières de sept substances : aluminium, cobalt, cuivre, lithium, manganèse, nickel et zinc. Des données parcellaires, donc, mais qui donnent une idée de l'ampleur du phénomène : elles font état de 630 allégations de violation de droits humains de 2010 à 2023, dont 14 % pour la seule année 2023. Et elles représentent 2 041 violations déclarées : « Une seule allégation peut faire état d'une problématique d'accès à l'eau potable et en même temps d'une pollution des sols », décrypte Aurore Stéphant. 26 % concernent des violations des droits du travail, et 20 % sont liées à l'eau, comme « des problématiques d'accès ou de pollution », détaille l'ingénieure, avec « une eau dont la qualité est dégradée. » Autre fait inquiétant : 39 % des entreprises minières qui ont une politique en matière de droits humains ont néanmoins fait l'objet d'au moins une allégation.

Les femmes, victimes invisibles

L'opacité n'est jamais bon signe pour les femmes, dans ce secteur tout particulièrement. « La vie minière s'est apparentée à un exercice de construction d'un environnement parfait pour le harcèlement sexuel », témoigne Aurore Stéphant. Ayant travaillé dans le secteur, elle décrit « une polarisation » entre « une masculinisation des activités minières et une féminisation des autres activités. » En clair, les femmes sont « redirigées soit vers des tâches subalternes que les hommes ne font pas, soit vers des activités agricoles ou de subsistance ».

Sur les sites miniers, le harcèlement est monnaie courante. ActionAid (une association de solidarité internationale), dans un audit social de 2018 sur l'Afrique du Sud, rapporte que, d'après 40 % des femmes interrogées, les emplois dans le secteur minier ne sont accessibles que par des faveurs sexuelles. Selon une enquête du parlement d'Australie-Occidentale de 2022 sur le harcèlement sexuel des femmes dans ce secteur d'activité, 74 % des femmes ont témoigné d'actes de harcèlement, et 30 % ont subi des propositions d'augmentation de salaires en échange de faveurs sexuelles. Et les violences sexuelles n'ont pas lieu uniquement à l'encontre des femmes travaillant sur les sites miniers : elles touchent également celles qui vivent aux alentours. Le rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT) de 2021 sur les femmes dans l'industrie minière tire des conclusions similaires : « Les normes et les inégalités préexistantes, combinées aux changements qui peuvent être apportés par l'activité minière, semblent donner lieu à une situation où la violence est un problème courant. » L'OIT pointe également « l'éloignement et l'isolement relatif des sites miniers (qui) rendent les femmes plus vulnérables à ces violences ».

La répression s'accentue

D'après Aurore Stéphant, « le plus grave, c'est certainement la situation dramatique des défenseurs des droits ». Et ces personnes ou groupes de personnes protégeant les droits humains et environnementaux - à titre professionnel ou personnel et de manière pacifique selon la définition des Nations unies - sont de plus en plus criminalisées et réprimées.

En 2013, les mobilisations contre le projet de mine d'or à Skouries, en Grèce, ont été « durement réprimées », s'indigne l'ingénieure. À tel point qu'Amnesty International a demandé une enquête aux autorités grecques. « Il y a eu un usage disproportionné d'armes irritantes par les services policiers contre les manifestants dans la ville d'Ierissos, qui a conduit à des lésions cutanées dans certains cas. » Dans le cadre d'une mission de terrain, l'association y a rencontré des élus locaux, riverains et militants : « Tous ont témoigné de la violence des mesures répressives prises lorsqu'ils manifestaient pacifiquement, y compris des mamans avec des poussettes qui ont dû partir en courant parce que l'usage de ces armes était extrêmement problématique pour leurs enfants. » Quelque 450 personnes ont été détenues six mois en prison, pour des motifs tels que l'obstruction au passage ou l'offense à agent.

La mine de cuivre à ciel ouvert de Tintaya, au Pérou, a également été le théâtre de drames. Aurore Stéphant dénonce « la gravité des actes de répression ». Deux paysans ont été tués, 18 personnes détenues arbitrairement « dans des locaux de police qui sont situés à l'intérieur du site minier, ce qui montre le lien intime entre force de sécurité privée, force de sécurité publique et industrie minière ».

Des violations appelées à augmenter

Alors que la course aux ressources, notamment aux métaux déclarés critiques, s'accélère avec la transition énergétique, la situation des droits humains n'est pas près de s'améliorer. D'autant que notre modèle de développement « dépend intrinsèquement des ressources minérales. Il repose sur une croissance exponentielle de la production métallique », analyse la représentante de l'association SystExt. À titre d'exemple, depuis 1950, la production d'aluminium a été multipliée par 47.

Parallèlement se pose la question de la faiblesse réglementaire pour encadrer cet emballement. Avec une « problématique double », selon Aurore Stéphant : « Il y a le contournement de la loi, c'est-à-dire que des lois existent mais sont sciemment non prises en compte ou sont manipulées. Le deuxième enjeu, c'est l'allègement réglementaire » pour lequel « il y a des demandes ». À rebours de la seule solution qui, si l'on en croit Aurore Stéphant, permettrait de limiter la casse : « appliquer la loi », avec pour corollaire « des moyens humains et financiers » et des « sanctions en cas de non-respect ». Sans pour autant parvenir à éviter tous les écueils. « Est-ce que ça nous permettra de passer du niveau actuel constaté à des entreprises ou des projets miniers durables ? » interroge l'ingénieure. Sa réponse est sans appel : « Non. On va juste limiter les impacts, éviter que ce soit complètement la catastrophe que l'on décrit. Cela fera, peut-être, des mines supportables. » Un extractivisme à tous crins au détriment des populations, mais au bénéfice des industries.

Bulletin Quotidien
Evénements et perspectives, mercredi 22 janvier 2025 1172 words

Le Premier ministre François BAYROU propose de séparer les volets "soins palliatifs" et "aide à mourir" du projet de loi sur la fin de vie, suscitant la franche opposition de la présidente (EPR) de l'Assemblée nationale Yaël BRAUN-PIVET

Le Premier ministre François BAYROU propose de séparer les volets "soins palliatifs" et "aide à mourir" du projet de loi sur la fin de vie, suscitant la franche opposition de la présidente (EPR) de l'Assemblée nationale Yaël BRAUN-PIVET

Le Premier ministre François BAYROU propose de séparer les volets "soins palliatifs" et "aide à mourir" du projet de loi sur la fin de vie, suscitant la franche opposition de la présidente (EPR) de l'Assemblée nationale Yaël BRAUN-PIVET

Une semaine seulement après sa déclaration de politique générale, où il avait à peine mentionné la fin de vie, se contentant de renvoyer à "l'initiative parlementaire" (cf. BQ du 15/01/2025), le Premier ministre François BAYROU prend le risque d'ouvrir des brèches au sein du camp présidentiel. Interrogé sur le sujet hier lors d'une réunion du groupe EPR à l'Assemblée nationale, il a proposé de scinder en deux feu le projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie, repris tel que modifié à la date de la dissolution par son rapporteur, le député (app. MoDem) de Charente-Maritime Olivier FALORNI dans une proposition de loi éponyme. L'aide à mourir "est une question de conscience" quand les soins palliatifs relèvent d'"un devoir de la société à l'égard de ceux qui traversent cette épreuve", a justifié son entourage, précisant que ces deux textes seraient examinés "dans une même temporalité parlementaire".

Cette distinction entre le volet consensuel des soins palliatifs et celui, beaucoup plus controversé et sensible, de l'aide à mourir, est une "demande forte du Sénat", et plus largement des opposants du texte que l'on retrouve jusqu'au sein du gouvernement, a reconnu lors d'une conférence de presse la députée (EPR) du Loiret Stéphanie RIST, ancienne rapporteure générale de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, selon laquelle ça "peut être un moyen d'aller plus vite et d'être plus efficace".

"Je suis en profond désaccord. Le sujet est global. La question c'est : 'Comment on accompagne les personnes en fin de vie' ? C'est un même sujet. Je n'ai pas besoin de le répéter, il le sait, je lui ai déjà dit", a aussitôt réagi la présidente (EPR) de l'Assemblée nationale Yaël BRAUN-PIVET. La semaine dernière, elle n'avait déjà pas manqué de faire connaître sa déception face à l'absence d'engagement du Premier ministre sur le calendrier de reprise du texte de M. FALORNI. "Attention aux stratégies dilatoires qui viseraient à reporter aux calendes grecques l'aide à mourir", a commenté ce dernier. "S'agissant de l'aide active à mourir, je considère qu'il faut absolument légiférer, quitte à ce que le Parlement rejette" le principe, a précisé Mme BRAUN-PIVET, se disant "convaincue" qu'il existait "une majorité pour".

L'Assemblée de nouveau appelée à se prononcer le 29 janvier sur l'accord UE-Mercosur

La proposition de résolution portée par le groupe LFI invitant le gouvernement à refuser la ratification de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur sera examinée le 29 janvier à l'Assemblée nationale, a-t-on appris hier à l'issue de la conférence des présidents. C'est "une victoire extrêmement importante", s'est félicitée devant la presse la présidente du groupe LFI Mathilde PANOT. Porté par le député (LFI) du Val-d'Oise Arnaud LE GALL, ce texte "invite le gouvernement français à signifier à la Commission européenne son refus de l'accord", ainsi que "son opposition à toute méthode d'adoption contournant la ratification par les Parlements nationaux". La présidente de la Commission européenne Ursula von der LEYEN a annoncé le 6 décembre la conclusion des négociations en vue de la ratification de cet accord, que la France juge "inacceptable" en l'état. Une position approuvée fin novembre par un vote quasi-unanime de l'Assemblée nationale, les députés LFI ayant refusé de joindre leurs voix à celles des autres groupes, ne souhaitant pas s'opposer seulement à ce texte précis mais à tout accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (cf. BQ du 27/11/2024).

L'Assemblée examinera en outre à partir du 10 février la proposition de loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports, ainsi que l'avait annoncé le ministre des Transports des Transports Philippe TABAROT, à l'origine de ce texte lorsqu'il était sénateur (LR) des Alpes-Maritimes (cf. BQ du 21/01/2025). Les députés se pencheront également sur deux autres propositions de loi déjà adoptées par le Sénat, celle visant à améliorer la prise en charge de la sclérose latérale amyotrophique et d'autres maladies évolutives graves et la proposition de loi LR visant à permettre l'élection du maire d'une commune nouvelle en cas de conseil municipal incomplet, adoptée par le Sénat le 15 octobre dernier.

Enfin, l'Assemblée reprendra le 12 février l'examen de la proposition de loi de l'ancien Premier ministre Gabriel ATTAL, aujourd'hui président du groupe EPR, visant à restaurer l'autorité de la justice à l'égard des mineurs délinquants et de leurs parents, qui avait été largement remaniée en commission fin novembre, au grand dam de son rapporteur (EPR) Jean TERLIER (cf. BQ du 28/11/2024).

Vers la création d'une commission d'enquête sur la réindustrialisation du pays

La présidente du groupe Rassemblement national, Mme Marine LE PEN, a par ailleurs indiqué qu'elle souhaitait exercer son droit de tirage pour la création d'une commission d'enquête visant à établir les freins à la réindustrialisation de la France. Le garde des Sceaux a été saisi afin qu'il fasse connaître les éventuelles poursuites judiciaires. La commission des Affaires économiques se réunira pour constater si les conditions requises pour la création de cette commission d'enquête sont remplies.

Le groupe RN a annoncé dans un communiqué confier la gestion des travaux et la rédaction du rapport à M. Alexandre LOUBET, député de la Moselle et membre du Conseil national de l'industrie.

"L'industrie est le moteur de la puissance d'un pays, de la prospérité de son peuple, de son progrès technologique et de la lutte contre le dérèglement climatique. Parce que réindustrialiser la France est une nécessité vitale, il est urgent de rompre avec les logiques qui ont guidé les politiques économiques de ces quatre dernières décennies", estime le groupe présidé par Mme LE PEN qui souligne que "la désindustrialisation se poursuit malgré la communication du gouvernement". Et de citer la suppression de "24 000 emplois industriels", le "solde négatif pour la première fois depuis 2016" entre les fermetures et les ouvertures d'usines, un "déficit commercial abyssal de plus de 100 milliards d'euros" et "la multiplication des annonces récentes de plans sociaux". Le groupe, qui assure se placer "dans une démarche constructive", précise que les travaux de cette commission d'enquête viseront notamment à "analyser les raisons structurelles de la désindustrialisation de notre pays ces quatre dernières décennies", "établir les difficultés - et leurs causes - que rencontrent actuellement les acteurs industriels dans leurs activités existantes, leurs projets de développement et les créations d'entreprise" et "élaborer des propositions concrètes pour lever les freins à la réindustrialisation" du pays.

Le Monde
France, jeudi 30 janvier 2025 923 words, p. 10
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January 29, 2025 - Le Monde (site web)

Bayrou veut scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux textes

Le premier ministre souhaite séparer soins palliatifs et suicide assisté

Béatrice Jérôme

Deux textes, un seul débat. François Bayrou a confirmé, lundi 27 janvier, sur LCI, sa « décision » de scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie, dont l’examen à l’Assemblée nationale a été interrompu par la dissolution décidée par Emmanuel Macron, en juin 2024. Le premier ministre souhaite un texte sur les soins palliatifs, un « devoir » pour les Français, et un autre sur l’aide à mourir – euthanasie ou suicide assisté – qui relève, selon lui, de la « conscience » .

« La scission en deux textes est un risque de diversion pour masquer une volonté d’abandon. Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire pour reporter le texte aux calendes grecques », a réagi, mardi, Olivier Falorni, député (divers gauche) de Charente-Maritime, à l’unisson de ses collègues de neuf groupes politiques différents autour de lui. Anticipant ce tir de barrage, François Bayrou avait entrepris de convaincre qu’il ne retarderait pas le débat au Parlement. Mardi matin, devant les députés centristes du groupe Les Démocrates, il « a annoncé qu’on allait travailler ces deux textes concomitamment et en même temps, avec une discussion générale commune pour les deux textes », rapporte Erwan Balanant, député (MoDem) du Finistère, porte-parole du groupe. Pour l’élu breton, « avec ce compromis, la question est réglée. Qu’il y ait un ou deux textes, l’essentiel est qu’on arrive à un nouvel encadrement de la fin de vie ».

Lettre ouverte

Le premier ministre n’a pas caché sur LCI son opposition personnelle à l’aide à mourir, suggérant que sa foi catholique n’y était pas étrangère. Il a illustré ses craintes en citant une lettre que la mère d’une enfant atteinte d’une trisomie lui a récemment adressée. Une mère hantée par l’idée qu’après son propre décès, sa fille, devenue inconsolable, puisse demander l’accès à un geste létal si l’aide à mourir était légalisée.

Par ses propos et ses prises de position, François Bayrou donne des gages aux opposants par principe à l’euthanasie, tel Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur. Il rassure aussi certains des membres de son gouvernement favorables à l’aide à mourir à condition que l’accès aux soins palliatifs soit devenu une réalité pour tous les malades en fin de vie en France.

En septembre 2023, la députée (Renaissance) de Paris Astrid Panosyan-Bouvet, aujourd’hui ministre du travail, et le député (Les Républicains) de l’Isère Yannick Neuder, actuel ministre de la santé, avaient signé avec dix autres de leurs collègues une tribune dans L’Express pour défendre le scénario des deux textes : « Combiner dans un même texte des questions par essence différentes serait une erreur et nous priverait collectivement de la liberté d’expression que nous confère la Constitution », écrivaient-ils.

L’idée de deux textes distincts séduit des députés macronistes, hostiles à l’évolution du projet de loi initial lors du débat de juin 2024 à l’Assemblée. « Je ne suis pas opposé par principe à l’aide à mourir, affirme Mathieu Lefèvre, député (Renaissance) du Val-de-Marne. Mais je n’aurais pas voté le texte tel qu’il avait été amendé en commission puis en séance. » Un débat sur deux textes lui donnerait la liberté, dit-il, de voter l’un ou l’autre, voire les deux.

« Un ou deux textes ? Qu’importe ! L’important, c’est que nous ayons un débat au Parlement. Les Français l’attendent » , remarque Stéphanie Rist, députée (Renaissance) du Loiret, « favorable » , précise-t-elle, au projet initial présenté par Emmanuel Macron en mars 2024.

Olivier Falorni a cosigné, lundi, une lettre ouverte au premier ministre avec treize anciens ministres et 180 actuels ou anciens députés. Ils estiment que « dissocier les soins palliatifs de l’aide médicalisée active à mourir serait une erreur. (…) L’aide médicalisée active à mourir est une forme ultime de soin palliatif, dans la continuité des soins déjà prodigués ». Pour autant le député de Charente-Maritime s’est défendu, mardi, d’être « dans une démarche de confrontation » avec le premier ministre. Réagissant à sa proposition d’une « discussion commune » sur deux textes, Olivier Falorni s’est montré réservé, mais pas fermé. « C’est une proposition qu’il faut regarder de près. Ça se discute ! » , glissait-il alors qu’il devait être reçu mercredi par François Bayrou. La proposition d’ « un examen conjoint de ces deux textes, c’est l’assurance qu’on évitera un dérapage dans le temps » , estime Philippe Vigier, député (MoDem) d’Eure-et-Loir.

François Bayrou pourrait proposer à Olivier Falorni de repartir de la proposition de loi que le député de Charente-Maritime a déposée en juillet 2024. Signé par 240 députés de tous bords, ce texte reprend le contenu du projet de loi après son examen en juin. Le premier ministre pourrait tenter de le convaincre de le scinder en deux. Contrairement aux projets de loi, d’initiative gouvernementale, les propositions de loi portées par les parlementaires ne doivent pas être soumises au Conseil d’Etat. Ce qui permet de raccourcir les délais.

Sachant que deux semaines sont nécessaires pour épuiser les deux volets du sujet, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a indiqué, lundi, qu’une inscription à l’ordre du jour interviendra après le vote du budget, prévu à la mi-février. Pour Yaël Braun-Pivet, la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, l’objectif est clair : les députés doivent avoir délibéré sur la fin de vie au plus tard avant l’été.

France Bleu (site web réf.) - France Bleu
30 janvier 2025 135 words
Qualification historique des volleyeurs de Saint-Nazaire en Ligue des champions

Les volleyeurs de Saint-Nazaire sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, à l'issue de la phase de poule. Ils défieront les Grecs de l... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
24 janvier 2025 1310 words
2 000 fragments de statues en bronze retrouvés dans une décharge antique à Métropolis

Dans l’ancienne ville de Metropolis, située près d’Izmir, en Turquie, une équipe d’archéologues a découvert environ 2 000 fragments de statues en bronze dans ce qui semble avoir... See article

L'Indépendant (site web)
jeudi 9 janvier 2025 - 19:57:28 435 words

Sophocle et apéritif dînatoire aux 3 coups Occitanie à Rieux-Minervois

Lundi à 20 heures, avait lieu à la MJC de Rieux-Minervois, un apéritif dînatoire offert par l'association théâtrale des 3 coups Occitanie, présidée

par Fanny Weiss, à ses membres, aux élus de la mairie et aux amis de l'association.

Mais avant toute chose, eut lieu un rendez-vous incontournable, donné par Giorgio Carpintieri, directeur artistique des 3 coups Occitanie, et metteur en scène professionnel Lyonnais, trois extraits d'Œdipe de Sophocle (-495, -406). "Je veux dire mon attachement depuis trois ans à ce village, Rieux-Minervois. Le spectacle vivant est en danger. Le théâtre est avant tout une discipline en soi, le café-théâtre n'est pas du théâtre, on ne fait là qu'amuser les spectateurs, dit-il avant de présenter son spectacle. Œdipe est devenu roi par hasard, et les circonstances se présentent mal pour lui, mais ce n'est pas de sa faute. Apollon dit qu'il faut venger la mort du père, Laïos. Hors Œdipe est le propre criminel sans le savoir. Le pouvoir rend aveugle. Les acteurs grecs jouent avec les masques. Cette pièce a été mise en scène par Pierre Bianco, 92 ans, comédien et metteur en scène de renommée internationale, qui a été à son époque, de l'équipe à l'origine de la création du TNP, Théâtre National Populaire à Lyon".

Lundi à 20 heures, avait lieu à la MJC de Rieux-Minervois, un apéritif dînatoire offert par l'association théâtrale des 3 coups Occitanie, présidée par Fanny Weiss, à ses membres, aux élus de la mairie et aux amis de l'association.

Mais avant toute chose, eut lieu un rendez-vous incontournable, donné par Giorgio Carpintieri, directeur artistique des 3 coups Occitanie, et metteur en scène professionnel Lyonnais, trois extraits d'Œdipe de Sophocle (-495, -406). "Je veux dire mon attachement depuis trois ans à ce village, Rieux-Minervois. Le spectacle vivant est en danger. Le théâtre est avant tout une discipline en soi, le café-théâtre n'est pas du théâtre, on ne fait là qu'amuser les spectateurs, dit-il avant de présenter son spectacle. Œdipe est devenu roi par hasard, et les circonstances se présentent mal pour lui, mais ce n'est pas de sa faute. Apollon dit qu'il faut venger la mort du père, Laïos. Hors Œdipe est le propre criminel sans le savoir. Le pouvoir rend aveugle. Les acteurs grecs jouent avec les masques. Cette pièce a été mise en scène par Pierre Bianco, 92 ans, comédien et metteur en scène de renommée internationale, qui a été à son époque, de l'équipe à l'origine de la création du TNP, Théâtre National Populaire à Lyon".

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L'Histoire, no. 528
Décryptage d'image, samedi 1 février 2025 454 words, p. 78

Le triomphe de saint Thomas d'Aquin

Par Giulia Puma*

Année 1323. Thomas d'Aquin (v. 1225-1274), phare théologique des Dominicains, vient d'être canonisé. Le Siennois Lippo Memmi est appelé à Pise pour en peindre un Triomphe . Le grand panneau qu'il compose évoque la silhouette d'une église. Au sommet, le Christ dans une mandorle (une gloire en forme d'amande) entouré de séraphins, puis saint Paul et Moïse avec les quatre évangélistes, tendant leurs écrits, reliés à Thomas par des rayons d'or. Au centre trône le saint, absorbé par l'élaboration de sa doctrine. En lui convergent révélation et connaissance.

Au registre inférieur, des religieux et des laïcs. Comme dans les autres représentations du saint, Thomas et, avec lui, la scolastique, semblent triompher d'Averroès (1126-1198). Le dominicain a en effet réfuté les théories sur l'âme et sur l'intellect du grand commentateur d'Aristote. Pourtant, un rayon d'or relie le livre d'Averroès à celui de Thomas. Du haut au bas, le Christ, Thomas et Averroès occupent l'axe central de la composition : on ne saurait ignorer le penseur andalou, mais seul Thomas saurait filtrer les apports de sa pensée

La Libre Belgique
Edition nationale; Edition nationale
Wednesday, January 15, 2025 903 words, p. 34
Also published in
January 15, 2025 - La Libre (site web)

Opinion - Canada, Groenland, Panama : comment expliquer l’ambition impériale de Trump ?

La rhétorique trumpienne flatte la nostalgie nationaliste. Mais ses ambitions territoriales rappellent les tragédies de l’hubris grecque, où des héros comme Achille ou Créon se heurtaient aux limites de leur puissance.

Les récentes déclarations de Donald Trump sur l’annexion possible du Canada comme “51e État des États-Unis”, ou encore son offre controversée d’acheter le Groenland au Danemark, résonnent comme un écho lointain des ambitions expansionnistes qui ont marqué l’histoire américaine. Loin d’être de simples provocations ou excentricités, ces idées s’inscrivent dans une tradition historique et universelle, où l’expansion territoriale symbolise le pouvoir et nourrit un certain populisme. En liant ces ambitions aux grandes tragédies de l’histoire humaine, de l’ hubris grecque (NdlR : ivresse de la démesure) à l’impérialisme moderne, nous explorons ici la rhétorique trumpienne et ses ramifications.

L’esprit de conquête

Depuis le XVIIIe siècle, l’histoire américaine s’est bâtie sur l’idée d’une expansion inéluctable, légitimée par le concept de “destinée manifeste”. L’achat de la Louisiane en 1803, l’acquisition de l’Alaska en 1867, ou encore le dépècement du Mexique dans les années 1840 témoignent de cet appétit territorial. Dans ce contexte, la déclaration de Trump concernant le Groenland rappelle étrangement l’achat de l’Alaska à la Russie par Andrew Jackson, surnommé à l’époque “la folie de Seward”. L’idée d’annexer le Canada n’est pas non plus une nouveauté. Pendant la guerre de 1812, les États-Unis ont tenté – sans succès – d’envahir leur voisin du Nord. Ces échecs n’ont pas empêché certains leaders américains de maintenir ce rêve annexionniste à travers les siècles. Trump, en évoquant cette idée dans un contexte contemporain, réactive donc une mémoire historique qui flatte une certaine nostalgie nationaliste.

Galvaniser sa base électorale

Trump est un maître de la rhétorique populiste, et ces propositions s’inscrivent dans une logique de violence symbolique. Il ne s’agit pas ici de plans stratégiques élaborés, mais de messages adressés à une base électorale en quête de grandeur perdue. Le Groenland, par son immensité et ses ressources naturelles, devient un symbole de puissance économique et géopolitique. De même, l’annexion hypothétique du Canada permet à Trump de flatter une vision nostalgique de la domination américaine en Amérique du Nord. La violence symbolique réside dans le fait de réduire des territoires et des peuples à de simples instruments de pouvoir, tout en ignorant les réalités historiques et les résistances potentielles. Le canal de Panama, évoqué par Trump avec la menace d’un contrôle militaire, en est un autre exemple : un lieu stratégique transformé en levier d’affirmation de la puissance américaine.

Achille, Créon, Napoléon, et au-delà

Les ambitions territoriales de Trump ne sont pas sans rappeler les tragédies de l’ hubris grecque, où des héros comme Achille ou Créon se heurtaient aux limites de leur puissance. Comme eux, Trump incarne une figure où l’orgueil démesuré – ou hubris – mène à des ambitions qui défient la réalité. Créon, dans Antigone , refuse de céder, même lorsque la sagesse l’y invite. Achille, dans sa quête de gloire éternelle, sacrifie tout, y compris son propre équilibre. Plus près de nous, Napoléon, Hitler et Staline illustrent également cette dynamique d’une ambition impériale poussée à l’extrême, où l’idée de domination territoriale devient une fin en soi. Ces figures tragiques permettent de réfléchir à la trajectoire d’un dirigeant dont les ambitions, qu’elles soient rhétoriques ou réelles, pourraient déstabiliser un équilibre fragile.

Groenland et Alaska

L’offre d’achat du Groenland peut sembler farfelue, mais elle rappelle que l’Alaska, aujourd’hui une des pièces maîtresses de l’économie américaine, fut autrefois une acquisition controversée. En 1867, cette immense terre glacée semblait inutile, mais elle s’est révélée une source inestimable de richesses naturelles et une position géostratégique clé. Trump, en proposant d’acquérir le Groenland, semble jouer sur ce même imaginaire : une terre froide et inhospitalière, mais pleine de promesses.

Rhétorique toxique et anachronique

Cependant, là où les ambitions impérialistes d’hier trouvaient des opportunités, le monde contemporain impose des limites. Le Groenland appartient à un Danemark qui ne se laisserait pas dépouiller sans résistance. Le Canada, protégé par des alliances internationales, est loin d’être un territoire disponible. Trump semble ignorer ces contraintes en poursuivant une rhétorique ancrée dans une logique de puissance unilatérale. Dans un monde marqué par l’interdépendance économique, écologique et géopolitique, ces ambitions symboliques risquent davantage de provoquer des tensions que de consolider un quelconque pouvoir.

Populisme et hubris : cocktail explosif

Donald Trump, en revendiquant des ambitions territoriales, s’inscrit dans une longue tradition de dirigeants portés par l’ hubris , où le rêve de grandeur devient une obsession. Mais contrairement aux héros tragiques ou aux impérialistes du passé, Trump évolue dans un monde où la conquête territoriale est plus symbolique que réelle. Sa rhétorique, bien que destinée à galvaniser, reflète une incompréhension des dynamiques complexes de notre époque. Si ces ambitions servent surtout à flatter un électorat populiste, elles soulèvent néanmoins des questions fondamentales : jusqu’où la quête de grandeur peut-elle aller sans heurter les réalités contemporaines ? Et que reste-t-il des rêves impérialistes dans un monde où la puissance ne se mesure plus uniquement en kilomètres carrés ?

Titre et chapô sont de la rédaction. Titre original : “Trump : populisme, violence symbolique et expansion territoriale”

(1) [email protected]

Le Figaro (site web)
lundi 27 janvier 2025 - 12:42 UTC +01:00 783 words

Actualité ; International

En renonçant à baptiser un sous-marin «Azincourt», la Royal Navy a-t-elle cherché à ménager la susceptibilité française ?

Hugues Maillot

D’abord baptisé « Azincourt» , humiliante défaite des chevaliers français contre les archers anglais en 1415, le septième sous-marin britannique de la nouvelle classe Astute sera finalement nommé Achilles .

Ce genre de revirement est assez rare pour être souligné. En 2018, la Royal Navy avait décidé, avec l’accord de la reine Elizabeth II , de baptiser « HMS Agincourt» le dernier sous-marin nucléaire d’attaque de la nouvelle classe Astute. Ce nom faisait référence à la bataille d’Azincourt , humiliante défaite des chevaliers français contre les archers anglais, en 1415. Mais dimanche 26 janvier dans la soirée, la marine de sa Majesté a annoncé sur X l’avoir finalement renommé Achilles , héros grec légendaire de la guerre de Troie .

Pourquoi cette volte-face, six ans plus tard ? La Royal Navy juge ce nom «approprié, à l’heure où nous célébrons les 80 ans de la Journée de la Victoire en Europe, et de la victoire contre le Japon» , respectivement le 8 mai 1945 et le 15 août 1945. Le submersible devrait entrer en service à l’horizon 2026. Six navires britanniques ont porté le nom d’ Achilles avant lui, dont un croiseur léger victorieux en 1939 de la première bataille navale d’envergure de la Seconde Guerre mondiale, sur le Rio de la Plata, et de la bataille d’Okinawa , contre la marine japonaise, en juin 1945.

Une décision diplomatique ?

Mais ce rare changement de nom masque-t-il en réalité une décision diplomatique ? En janvier 2024, le tabloïd anglais Daily Express révélait que des officiels britanniques avaient réfléchi à changer le nom du navire par «crainte de contrarier les Français» . La bataille d’Azincourt avait en effet tourné à la déroute pour les chevaliers français, pourtant supérieurs en nombre, mais terrassés par les archers anglais. 6000 hommes avaient trouvé la mort côté français, contre seulement 600 côté britannique. Véritable tournant dans l’art de mener la guerre, cette bataille avait marqué le début de la suprématie des armes de distance et un changement de doctrine militaire.

» LIRE AUSSI - Tirs de missiles ratés, avaries multiples, manque de personnel: quand la prestigieuse Royal Navy prend l'eau

Dans cet article, le Daily Express rapportait également des propos du secrétaire à la Défense britannique, Grant Shapps, cité par des sources gouvernementales, qui avait qualifié ces demandes de changement de nom de «ridicules» . «Les Français sont de proches alliés et le restent en raison de notre longue histoire commune, c’est une relation qui ne sera pas affectée par le nom d’un navire» , aurait-il ajouté. «Il est tout à fait approprié de donner à un navire de guerre le nom d’une grande victoire militaire» , avait également jugé le porte-parole de la Royal Navy.

De fait, la France ne s’est jamais privée, elle, de nommer ses navires du nom de grands ennemis de l’Angleterre. Sa dernière classe de sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) porte ainsi le nom de Pierre André de Suffren , vice-amiral français qui a mené la marine française à d’éclatantes victoires contre la toute-puissante Royal Navy dans les Indes et aux Caraïbes, durant la seconde moitié du 18e siècle. À l’époque, les officiers anglais le surnommaient «l’amiral Satan» . Une frégate de la classe La Fayette porte également le nom de Robert Surcouf , le plus célèbre des corsaires français, qui harcela les marines marchandes et militaires britanniques au début du 19e siècle.

De nombreuses références à des batailles franco-anglaises

De son côté, la Royal Navy a nommé cinq navires du nom d’Agincourt (la traduction d’Azincourt en anglais) par le passé. La précédente classe de sous-marins britanniques, mise en service dans les années 1980, avait également été baptisée Trafalgar, du nom de la défaite franco-espagnole contre l’amiral Nelson, en 1805. Le cinquième sous-marin de la nouvelle classe Astute , celle du HMS Achilles , a hérité du nom Anson, en référence au vice-amiral George Anson, commandant des flottes engagées contre la France pendant la guerre de Sept Ans. Les deux pays n’ont jamais eu de scrupules à baptiser leurs navires du nom de batailles ou de marins qui ont fait la gloire de leurs armées.

» LIRE AUSSI - La Royal Navy rate une nouvelle fois un test de missile nucléaire balistique

La classe Astute manque néanmoins de cohérence. Les quatre premiers sous-marins, progressivement mis en service depuis 2010, ont reçu des noms plus consensuels, faisant référence à des adjectifs guerriers : le HMS Astute (astucieux), Ambush (embuscade), Artful (rusé) et Audacious (audacieux). Le sixième, mis en service en 2024, a été baptisé HMS Agamemnon , héros grec comme Achille.

Voir aussi :

Royaume-Uni : faute de marins, la Royal Navy ne peut pas déployer de porte-avions en mer Rouge

La Royal Navy recherche sur LinkedIn un vice-amiral pour le poste de «directeur des sous-marins nucléaires»

Simon, le chat embarqué de la Royal Navy

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Les Echos (site web)
vendredi 3 janvier 2025 - 07:00 UTC +0100 1120 words

Comment le plus grand musée du monde opère sa mue contemporaine

JUDITH BENHAMOU

Derrière sa façade classique de temple grec, le mythique Met de New York organise sa révolution silencieuse où dialoguent l'ancien et le moderne et où l'académique se mêle à la contextualisation des oeuvres. Et reste plus que jamais le symbole des rencontres culturelles.

C'est un des fleurons de la culture des Etats-Unis. C'est aussi le navire amiral des musées encyclopédiques, en compétition avec le Louvre pour la première marche des plus grands musées du monde. L'immense et incontournable Metropolitan Museum de New York est connu pour sa façade classique, datée de 1872, qui évoque un temple grec. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Il ne s'agit pas d'une belle endormie sous le poids des années et des collections. L'institution, qui abrite plus de 2 millions d'oeuvres, est conduite depuis 2018 par un conservateur autrichien aux immenses ambitions, Max Hollein, 55 ans.

Aujourd'hui, le Met se dirige vers un avenir plein de révolutions. D'abord parce que le musée est encore en train de s'agrandir. En 2030 ouvrira une aile consacrée à l'art moderne et contemporain de 7.430 mètres carrés dessinée par la jeune architecte mexicaine Frida Escobedo. Coût de l'opération : 550 millions de dollars, financés par des donations privées. Mais aussi parce que l'organisation des collections permanentes est bouleversée, à l'image des galeries de tableaux occidentaux qui font dialoguer anciens et modernes tel Le Greco et Picasso. Cette année sera dévoilée l'aile Rockefeller rénovée, consacrée aux Amériques précolombiennes, à l'Océanie et à l'Afrique, suivi par le département consacré aux collections du Proche-Orient.

Conceptions à rebours des conventions

Max Hollein a des idées que n'aurait jamais eu le directeur d'un musée il y a dix ans. En guise d'introduction à notre entrevue (1), il raconte que lors de son entretien de recrutement, les tout-puissants membres du conseil d'administration, les trustees qui financent le musée, lui ont posé une question piège : « Apprenez-nous quelque chose que nous ne connaissons pas sur les collections du Met. »

Le conservateur autrichien leur a alors offert une réponse presque plus déroutante que leur demande : « Ce que vous ne savez certainement pas, c'est que la moitié de la collection ne dit pas la vérité. Parce que l'art est un moyen utilisé comme propagande, pour un objectif spécifique. » Il s'explique : « Bien sûr, nous n'offrons pas un mensonge aux visiteurs. D'abord l'art est beau. La vision des oeuvres d'art est une expérience extraordinaire. Mais leur production est sous-tendue par des objectifs complexes liés à l'économie, à la politique… A nous d'indiquer comment le regarder sous différents points de vue. Cela me fait penser au film 'Rashomon', d'Akira Kurosawa, qui raconte quatre angles différents d'une même histoire. Les quatre récits sont vrais et pourtant ils ne se ressemblent pas. »

Max Hollein est un historien de l'art qui a des visions, souvent à rebours de la convention et toujours politiques. « Le musée de mes rêves est à l'opposé de ce dont on fait l'expérience aujourd'hui dans le monde, une montée du nationalisme. Je rêve d'un musée global qui permettrait aux humains de se comprendre entre eux, qui relierait les cultures du monde. »

Au regard de certaines études qui montrent les comportements dans ces institutions, le directeur du Met garde espoir quant à l'impact du musée sur l'esprit de ses visiteurs : « La durée d'attention accordée à la lecture d'un journal ou au visionnage d'un film a très sensiblement diminué dans les dernières années. A contrario, le temps consacré à la visite dans un musée est identique à ce qui se pratiquait dans le passé. »

La découverte en flânant

Son portrait idéal de l'arpenteur du Met serait un flâneur « à la Marcel Proust », qui se perdrait dans les salles, en profiterait pour faire des découvertes et pourquoi pas changer d'avis sur tel ou tel sujet. Hollein croit aussi à l'impact du musée à travers sa forme numérique : « Lorsque je suis arrivé ici j'ai été félicité par plusieurs Autrichiens qui en parlaient comme de leur musée favori. Pourtant, je le sais, ils étaient venus à New York seulement deux fois peut-être. Ce qu'ils aiment c'est ce que symbolise le Met, un lieu de rencontres culturelles. »

A rebours des conventions, Hollein n'a aucune idée préconçue de ce que seraient une haute et une basse culture. Et lorsqu'on le questionne sur ses dernières découvertes muséales, il évoque, à Séoul, le musée de la K-pop. « J'ai été impressionné par leur usage de la technologie numérique qui fait passer en douceur d'un objet unique, bien mis en valeur, à un environnement immersif. Même les distributeurs de boissons font partie de la narration. Et ce musée consacré à la culture pop ouvre son récit sur un livre : 'Le Loup des steppes', d'Hermann Hesse. »

Contexte social et politique

Il poursuit : « Il faut que nous arrivions à faire comprendre comment le passé nourrit le présent. Comment l'art contemporain est connecté au passé. Nous devons élargir nos centres d'intérêt et adopter le principe de la complexité comme une priorité. Les oeuvres d'art devraient et doivent être contextualisées. Ainsi une belle peinture de Madone doit être comprise et présentée dans son contexte social et politique.

Nombre de nos expositions et présentations de collections ont commencé à aller dans cette direction de manière significative. Nous avons par exemple en ce moment une exposition consacrée à l'influence de l'Egypte sur les artistes noirs. Nous venons aussi de réaliser une exposition sur la Harlem Renaissance ; l'influence des artistes de Harlem sur le modernisme. Elle a eu un grand succès. Il faut que nos visiteurs aient la sensation qu'ils peuvent être en contact avec une multitude d'histoires, de perspectives, de cultures. »

Cependant, le directeur du Met n'entend pas supprimer les sujets classiques : « Nous venons d'inaugurer une exposition sur l'art à Sienne en 1300. Elle obéit parfaitement à la tradition académique du Met. » Il conclut : « Je suis arrivé à New York il y a six ans et demi. Depuis lors il y a eu l'assassinat de George Floyd, le développement du mouvement Black Lives Matter… Une nouvelle réflexion sur l'histoire de l'Amérique. En tant qu'Autrichien je connais l'importance qu'il y a à se reconnecter à sa propre histoire. »

(1) L'interview a été réalisée avant l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.

Judith Benhamou

Le Monde (site web)
jeudi 30 janvier 2025 489 words

Psychiatrie : les traitements à base de quétiapine touchés par une pénurie

L’Agence nationale de sécurité du médicament a annoncé une série de mesures afin de gérer ces difficultés d’approvisionnement, causées par un problème de production rencontré par le fabricant grec Pharmathen.

La quétiapine, un antipsychotique très consommé, indiqué notamment dans le traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires, connaît de fortes tensions d’approvisionnement, a averti jeudi 30 janvier l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

L’antipsychotique, qui est inscrit sur la liste des médicaments considérés comme essentiels, est aujourd’hui commercialisée en France sous le nom de marque Xeroquel par le laboratoire Cheplapharm, ainsi que sous des versions génériques par plusieurs autres laboratoires (Biogaran, Viatris, Sandoz, Zentiva, Teva…). Avec près de 3 millions de boîtes dispensées en 2023, il fait partie des traitements très consommés dans l’Hexagone dans le domaine des maladies psychiatriques.

Depuis plusieurs mois, il devenait de plus en plus difficile à trouver dans les pharmacies, alertait sur son blog, mardi, le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, à l’hôpital Henri-Mondor, dénonçant une absence de communication des laboratoires sur la durée de cette pénurie. « Aujourd’hui, l’approvisionnement en quétiapine est complètement à l’arrêt dans tout l’Hexagone, et les stocks dans les pharmacies sont partout épuisés ou en voie de l’être. Or, ce médicament ne doit pas être interrompu brutalement, au risque d’effets secondaires et surtout de rechutes potentiellement graves », souligne-t-il.

Restriction des prescriptions

Les difficultés à se fournir ces traitements s’expliquent selon l’ANSM par un problème de production rencontré par le fabricant grec Pharmathen, « qui produit ce médicament pour plusieurs laboratoires ». L’autorité de santé a annoncé une série de mesures afin de gérer cette pénurie. Celles-ci comprennent l’interdiction des exportations, ainsi qu’une restriction des prescriptions. L’agence du médicament demande aux psychiatres de ne plus commencer un traitement sous quétiapine « sauf pour les patients présentant un épisode dépressif caractérisé dans le cadre d’un trouble bipolaire ».

Elle étudie par ailleurs, en concertation avec les laboratoires, la possibilité d’importer des médicaments à base de quétiapine à libération immédiate, une spécialité qui n’est pas commercialisée en France, seuls les dosages à libération prolongée étant prescrits. Les officines pourraient également être sollicitées afin de réaliser des préparations magistrales, une solution d’appoint qui avait déjà été mise en place lors des pénuries d’amoxicilline et de flécaïnide ces dernières années.

Face à cette crise, l’ANSM a par ailleurs déclenché le mécanisme européen de solidarité volontaire, un dispositif qui permet d’appeler à la rescousse des Etats membres en cas de pénurie grave. La France y avait déjà eu recours en 2024, alors qu’elle faisait face à des ruptures de stocks de méthotrexate, un anticancéreux. La Slovénie avait alors partagé en urgence une partie de ses surplus avec l’Hexagone.

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Courrier International (site web)
Société, mardi 14 janvier 2025 1051 words

Premier League : Nottingham Forest "commence à y croire, c'est extraordinaire"

The Guardian

Les places qualificatives en Coupe d'Europe sont désormais à la portée de l'un des plus vieux clubs anglais, qui se prend à rêver avant le choc face à Liverpool mardi 14 janvier. Troisième de Premier League, le club, vainqueur de la plus prestigieuse des compétitions européennes en 1979 et en 1980, espère renouer avec sa légende.

Dans un salon de coiffure étincelant situé à l'ombre du City Ground, le stade de Nottingham Forest, des mèches argentées s'envolent dans l'air tandis que Feras Al-Youssef coupe les cheveux de son client avec une redoutable efficacité.

"Nous allons gagner le championnat", assure ce fils adoptif de la ville, né à Alep [en Syrie], en levant les yeux vers le maillot dédicacé accroché au mur. "Du moins, on l'espère. Quand cette ville va bien, il n'y a rien de tel", ajoute-t-il en souriant.

Ces dernières semaines, ce coin des Midlands de l'Est est animé par une ferveur que la région n'a pas connue depuis les années 1979-1980. C'était l'âge d'or où Nottingham Forest a remporté la Coupe des clubs champions [l'ancien format de la Ligue des champions] deux années de suite, porté par la légende du club, [l'entraîneur] Brian Clough.

Après avoir échappé de peu à la relégation et avoir été sanctionné d'un retrait de quatre points la saison dernière, et malgré son statut d'équipe qui a le moins la possession du ballon en Premier League [le championnat de football anglais], Forest s'est installé sur la troisième marche du podium, devancé par Arsenal à la seule différence de buts.

La ville de Nottingham, dans les Midlands, au Royaume-Uni. COURRIER INTERNATIONAL.

Forts de leur belle série de six victoires consécutives, les joueurs de Nottingham s'apprêtent à affronter le leader du championnat, Liverpool, ce mardi 14 janvier. Et s'il est encore tôt, à la mi-parcours, pour comparer leur saison au conte de fées de Leicester en 2015-2016, les hommes de Nuno Espírito Santo [l'entraîneur de Nottingham Forest] donnent à leurs supporteurs de bonnes raisons de croire au miracle.

"Et si ça continuait ?"

"Il y a quelques semaines, je me disais : 'On ne peut pas faire mieux', confie Matt Davies, qui anime le podcast Forest Focus. Et puis on a continué de gagner, alors quand on pense [au match de] mardi, on ne peut pas s'empêcher de se demander : 'Et si ça continuait ?' On commence à y croire, c'est déjà extraordinaire en soi !"

Nottingham est une ville dans laquelle le sport est roi. C'est ici que les spectateurs des matchs de cricket ont commencé à payer leurs billets sur une idée d'un propriétaire entreprenant. Forest et Notts County, nichés comme des compagnons de lit grincheux sur les rives de la Trent, sont deux des plus anciens clubs de football anglais. Ainsi, lorsque la grandeur de l'époque victorienne a été réduite à peau de chagrin par le déclin de l'industrie manufacturière, c'est le sport qui a comblé le vide.

Rien d'étonnant, dès lors, à ce que les supporteurs veuillent profiter de cette période dorée. Les jours de match, les pubs autour du stade sont pleins à craquer, et le restaurant grec local célèbre chaque victoire par un feu d'artifice.

"La ville est plus resplendissante que jamais", décrit Greg Mitchell, fondateur du groupe ultra Forza Garibaldi, en référence au révolutionnaire italien qui a inspiré le rouge du maillot domicile de Nottingham Forest. "Mais ce n'est que le début ! Imaginez que des supporteurs viennent des quatre coins de l'Europe pour boire dans nos bars, dormir dans nos hôtels... Ce serait génial !" s'exclame-t-il [en référence à de potentiels matchs de Coupe d'Europe].

Car devant le classement actuel de la Premier League, même les supporteurs les plus prudents peuvent se dire que les places qualificatives en Coupe d'Europe, voire en Ligue des champions (réservées au top 4), ne sont plus très loin. "Je n'aurais jamais cru que nous serions de nouveau aussi bien classés, ajoute Greg Mitchell, qui a rencontré sa femme lors d'une défaite à l'extérieur face à Derby County. Maintenant, je n'arrête pas de penser à l'hymne de la Ligue des champions. Je serai vraiment déçu de finir sixième."

"Nous méritons notre troisième place"

Malgré l'optimisme ambiant, les supporteurs ont la mémoire longue et évitent de se voir trop beaux après avoir vu leur équipe descendre en EFL League One [la troisième division du championnat d'Angleterre] en 2005, puis végéter en EFL Championship [la deuxième division] pendant près de quinze ans. David Thomson est encore hanté par la défaite en demi-finale des play-offs de League One contre Yeovil en 2007 :

"Nous savons rester humbles, parce qu'après avoir connu de telles désillusions on ne prend plus rien pour acquis."

Les supporteurs du club expliquent ce retour au sommet grâce aux recrutements judicieux décidés par l'ancien entraîneur Steve Cooper après l'accession en Premier League en 2022 - un travail déterminant qui s'est ensuite poursuivi sous la houlette de Nuno Espírito Santo. Le soutien économique du propriétaire du club, Evangelos Marinakis, est un autre élément clé de la nouvelle ère du club. Seule ombre au tableau, le milliardaire grec, également propriétaire de l'Olympiakos, a été accusé de trucage de matchs et de trafic de drogue dans une affaire très médiatisée - même s'il nie tout en bloc et qu'il a porté plainte pour diffamation.

Pour l'heure, rares sont les experts qui incluent Nottingham Forest dans la course au titre. Nuno Espírito Santo a déclaré qu'il ne regardait même pas le classement général, et le fournisseur de données du championnat, Opta, évalue ses chances d'être couronné champion d'Angleterre à un triste 0 %. Mais les fans n'en ont cure : "Nous méritons notre troisième place, peu importe ce que disent les experts", abonde Lisa Fox, supportrice du club.

Les nombreuses victoires de cette saison ont un goût un peu amer pour Lisa Fox depuis qu'elle a perdu son père, en 2023. Après la dernière victoire à domicile, elle et sa fille ont trouvé la plaque commémorative à son nom dans la tribune Trent End du City Ground, avec sa fameuse phrase : "Ne rentre pas à la maison en disant qu'ils ont perdu."

"Nous surfons sur cette vague de succès tant que nous le pouvons, en espérant qu'elle ne s'achève pas mardi, conclut Lisa Fox. Allez Forest, ne rentrons pas chez nous en disant qu'ils ont perdu."

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mardi 7 janvier 2025 - 17:28:25 -0000 448 words

Jany : la seconde femme de Jean-Marie Le Pen l'a toujours soutenu

La Rédaction

Jany : la seconde femme de Jean-Marie Le Pen l'a toujours soutenu

Jany et Jean-Marie Le Pen s'étaient mariés religieusement, à l'abri des regards en 2021. Cette fille de marchand d'art grec était une alliée indéfectible pour le "menhir" dans son combat politique.

Après avoir épousé Pierrette Lalanne en 1960, avec qui Jean-Marie Le Pen a eu trois filles, Marie-Caroline, Yann et Marine, le divorce est prononcé entre les deux en 1987. Quatre ans plus tard, "le Menhir" refait sa vie avec Jany. Ils s'installent alors dans le domaine familial de la famille Le Pen, à Montretout.

Au début de leur mariage civil, à partir de 1991, les époux Le Pen font le bonheur des photographes, notamment au salon de l'Agriculture où. il est possible de les apercevoir main dans la main. Jany Le Pen se présente comme une femme au foyer désintéressée de la politique et se contente de commenter la "virilité" de son mari.

Jany et Jean-Marie Le Pen se sont ensuite mariés religieusement, en 2021, selon le rite catholique, à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine en présence d'un prêtre traditionaliste. Il s'agit d'un "geste de romantisme teinté de spiritualité", avait commenté auprès de l'AFP le proche conseiller de Jean-Marie Le Pen, Lorrain de Saint-Affrique.

Il souhaitait en faire sa candidate aux européennes de 1999

Née Jeannine Marie-Louise Paschos, elle est la fille d'un marchand d'art grec et d'une mère franco-néerlandaise. Derrière ses apparence "d'ingénue" elle devient l'une des alliées les plus fidèles de son mari dans son combat politique. Elle n'a par exemple jamais souhaité cacher son soutien à son mari dans les différentes campagnes politiques, que ce soit pour les élections présidentielles ou européennes. Elle participe également aux soupes populaires organisées par Entraide France, une association relativement proche du Front national (ex-Rassemblement national) et protestante.

En 1999, alors qu'il risque l'inéligibilité, Jean-Marie Le Pen indique qu'il va être remplacé par son épouse Jany pour mener la bataille des européennes. Cet épisode sera le déclencheur de la scission avec les mégrétistes. La seconde femme de Jean-Marie Le Pen aura partagé la vie du multiple candidat à l'élection présidentielle jusqu'à sa mort.

Dans les faits, elle n'envisageait qu'un simple rôle de représentation aux côtés de son mari, comme elle a pu le déclarer par le passé. Elle était un réel soutien, mais sans véritable connotation politique ou militante, même si son mari avait été élu comme président de la République. Elle est davantage connue pour son engagement dans des associations comme lorsqu'elle prenait la présidence de SOS Enfants d'Irak, avec à la clé plusieurs voyages dans le pays pour y acheminer des médicaments et du matériel médical.

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dimanche 26 janvier 2025 - 11:19:03 -0000 518 words
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January 26, 2025 - Sport 365 (site web)

Harden en mode MVP

Thibaut Simon

James Harden a mené les Clippers

à la victoire face aux Bucks (127-117) avec une performance XXL.

Les Lakers ont dominé les Warriors (108-118) grâce à l'inévitable

duo Davies-James.

Le public de Los Angeles a vibré cette nuit devant la

performance de James Harden. Aux bons souvenirs de son époque

Rockets, Harden a soigné sa ligne de statistiques. 40 points, 5

rebonds, 9 passes et 4 paniers à trois points pour une victoire

magistrale sur les Bucks de Giannis Antetokounmpo. Le Grec et ses

36 points, 13 rebonds n’a pas réussi à faire la différence.

Pourtant bien aidé par son meneur Damian Lillard auteur d’un

triple-double (29 points, 10 rebonds, 10 passes), Giannis et

Milwaukee se sont inclinés après un dernier quart temps à

l’avantage des Clippers.

Dans un match très serré, 58-59 Bucks à la mi-temps et 94-93

pour les Clippers fin 3e quart temps, ce sont les locaux qui ont

appuyé sur l’accélérateur en milieu de 4e quart. Après 17 points

dans le troisième quart temps, Harden voit son équipe infliger un

14-0 à l’entame des 12 dernières minutes, au moment où le Grec

avait pris place sur le banc. Le Barbu des Clippers prend le

meilleur pour un second succès de suite et assure la 6e place à

l’ouest (26 victoires – 19 défaites).

Davies domine Curry inoffensif

Le dernier duel en fin d’année avait tourné à l’avantage des

Lakers sur le parquet des Warriors. Dans la nuit de samedi à

dimanche, LeBron James et Anthony Davies ont récidivé avec un peu

plus de facilité (108-118). Alors que Curry avait entamé la

rencontre avec huit points dans le premier quart-temps, le meneur

de Golden State s’est éteint en seconde mi-temps. 0 point, 0-8 au

tir et 2 pertes de balle. C’est donc Davies qui a pris le dessus

pour manger sur la tête des Warriors. Le pivot termine la rencontre

avec 36 points et 13 rebonds, bien aidé par LeBron et 25 points, 12

passes. Revenus à six points à la fin du 3e quart (83-89), les

Warriors craquent et restent 11e à l’ouest (22 victoires – 23

défaites).

La nuit des Français

Du côté de Charlotte, Moussa Diabaté a participé au succès des

Hornets face aux Pelicans avec 9 points (2/2 au tir) et 13 rebonds

pris en 29 minutes. Le pivot français a vu ses coéquipiers Bridges

(22 points) et Ball (25 points) emmener Charlotte vers un succès

net (123-92). Tidjane Salaün ne faisait pas partie de l’équipe

puisqu’il a été envoyé par la franchise en G League. Quatre autres

français étaient sur les parquets de NBA. Bilal Coulibaly (12

points) et Alexandre Sarr (11 points) n’ont pas réussi à casser la

mauvaise série des Wizards. Washington s’est incliné contre les

Suns (109-119) et encaisse une 13e défaite de rang. Si Nicolas

Batum est resté muet lors de la victoire des Clippers (0/3 au tir),

Guerschon Yabusele a marqué six points et pris six rebonds lors de

la victoire des Sixers à Chicago (109-97).

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MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
24 janvier 2025 1265 words
Les "crèmes" hydratantes les plus utiles, douteuses (voire répugnantes) de l'Histoire

Tout au long de l'histoire, les hommes ont utilisé une grande variété de substances inhabituelles et parfois douteuses pour hydrater leur peau. Des graisses animales aux concoctions étranges, ces premières... See article

Courrier picard
84GRAMIENS
PAGES LOCALES, mardi 14 janvier 2025 1390 words, p. 84GRAMIENS17

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Ailly-sur-Somme

Assemblée générale de l’association des anciens combattants ACPG CATM à 9 h, à la salle des fêtes.

Amiens

Permanence du Cercle généalogique de Picardie. Aide dans les recherches généalogiques, tous les mardis (sauf

le 1 er) et le dernier samedi du mois,

de 14 h à 17 h, 265 chaussée Jules Ferry. Inscription obligatoire par mail.

Renseignements et réservation :

genealogiepicardie.fr, [email protected]

« Bérénice » , aujourd’hui à 19 h 30, demain à 20 h 30 et jeudi à 19 h 30,

à la Maison de la Culture d’Amiens,

2, place Léon-Gontier. S’appuyant sur

la force de l’alexandrin de Racine, Jean-René Lemoine restitue la sensualité, le vertige et le tragique de passions poussées à l’extrême de la déception. Spectacle disponible en audiodescription. Dès 15 ans. Durée : 2 h 15.

De 8 € à 25 €. Renseignements :

www.maisondelaculture-amiens.com, [email protected] , 03 22 97 79 77

Conty

Répétition des musiciens de la paroisse à 18 h 30, au presbytère,

4, rue Guy de Segonzac.

Demain

Airaines

Lecture pour les petits de 10 h à 11 h, à la médiathèque communautaire,

2, rue Jules-André. Moment de lecture, comptines, et jeux de doigts pour les enfants de 0 à 3 ans accompagnés d’un adulte. Gratuit.

Amiens

Visite guidée de la Maison de Jules Verne à 15 h, 2, rue Charles-Dubois. Visite commentée d’une heure avec un guide. Sur réservation dans la limite des places disponibles. De 9 € à 5 €. Renseignements : 03 22 45 45 75, amiens.fr/maisondejulesverne, [email protected]

Hansel et Gretel à 15 h au théâtre d’animation picard Chés Cabotans d’Amiens, 31, rue Édouard-David.

La forêt réserve bien des surprises.

C’est ce que vont découvrir les deux héros Hansel et Gretel. 10 € et 5 €. Renseignements et réservation : [email protected] , ches-cabotans-damiens.com, 03 22 22 30 90

Beaumetz

Ciné pop : projection du film

« En Fanfare » à 20 h 30, à l’espace culturel Gérard-De-Berny, rue Principale. Reprise des séances de cinéma le 3 e mercredi de chaque mois avec Ciné pop qui a repris l’activité de Cinéma en balade avec un nouveau matériel et de nouveaux tarifs. Film avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin et Sarah Suco. L’affiche du fil est à gagner par tirage

au sort du ticket. Tarif : 5 €.

Conty

Préparation des messes de février avec les répondants à 10 h, au presbytère, 4, rue Guy de Segonzac.

Jumel

Randonnée pédestre organisée

par l’association Piésente à 8 h 45. Sortie de 13 km, animée par Jeanny, ouverte à tous pour un essai.

Rendez-vous à l’église

Renseignements : 06 08 57 25 88

Saisseval

Randonnée pédestre organisée

par le Touring Pédestre Amiénois à 8 h 45. Rendez-vous place de Saissemont à Saisseval pour un parcours de 12,4 km avec Jacky. Renseignements : [email protected] , tpa-rando.com

Vers-sur-Selle

Randonnée à Vers-sur-Selle organisée par le Club cœur et santé d’Amiens,

mercredi 15 janvier à 13 h 45, au départ du parking rue Dufour pour un parcours de 9,6 km.

Renseignements : 06 08 57 55 99

À Venir

Ailly-sur-Somme

Yia Filous par le Collectif Cooperzic, mardi 21 janvier à 19 h, à la salle polyvalente, rue Pierre-Brossolette.

Le duo Yia Filous puise dans le répertoire des musiques populaires grecques et kurdes, deux pays étroitement liés

à la culture ottomane. Durée : 1 h 15. Réservation conseillée. De 2,50 € à 8 €. Renseignements :

[email protected]

Amiens

Assemblée générale de l’UPA

(Union des pêcheurs de l’Amiénois), samedi 25 janvier à 14 h, à l’espace Dewailly, 3, place Louis-Dewailly.

Celtic Legends, dimanche 19 janvier

à 17 h, à l’auditorium de Mégacité,

101, avenue de l’Hippodrome. Celtic Legends est un spectacle de musiques et de danses irlandaises qui s’est produit sur de nombreuses scènes à travers le monde depuis sa création, attirant près de 3 millions de spectateurs.

De 35 € à 55 € (placement assis

numéroté). Réservation :

03 22 89 20 00, www.ginger.fr

Formation « Construire un budget prévisionnel et un bilan efficaces » organisée par la Maison des associations d’Amiens Métropole (Maam),

jeudi 16 janvier de 14 h 30 à 17 h 30,

à l’espace Dewailly, 3, place Louis Dewailly. Quelle différence entre le budget prévisionnel de l’association et celui d’une action ? Participez à cette formation pour construire un budget prévisionnel et bien remplir un compte-rendu financier d’action. Gratuit.

Renseignements et réservation : [email protected] , www.maam.fr

Sortie au P'tit Baltar organisée par

le comité de quartier Saint-Acheul

les Acheuléens, dimanche 22 juin. Déjeuner-spectacle de plus de 3 heures avec chanteurs, danseuses et transformistes. Réservation avant le 31 janvier.

80 € adhérents, 100 € non-adhérents.

Renseignements :

06 74 74 68 92, 06 19 65 15 06

Assemblée générale de l’Association des jardins ouvriers la Neuville-Boutillerie, samedi 25 janvier de 15 h

à 18 h, 132 rue Saint-Acheul. Point sur l’année écoulée, prise en compte des doléances des jardiniers et règlement. Renseignements : 06 63 25 55 43

Conférence « Le syndrome des jambes sans repos », mardi 21 janvier à 20 h, à l’espace Dewailly, place Louis Dewailly. Conférence gratuite de Marianne Houart-Bugnicourt, ouverte à tous sous réserve de places disponibles. Renseignements :

[email protected]

Belloy-sur-Somme

Soirée tartiflette organisée par

l’Olympique de Belloy-sur-Somme,

samedi 1 er février à 19 h 30, à la salle des fêtes, place du Maréchal Foch. Réservation avant le 24 janvier. Places limitées. 16 € adulte et gratuit moins de 12 ans. Réservation : 06 74 81 23 33, 06 13 03 49 77

Corbie

Cérémonie des vœux de la Communauté de Communes du Val de Somme, mardi 21 janvier à 18 h 30, 31, rue Gambetta.

Renseignements : 03 22 96 05 96

Doullens

Assemblée générale de l’association Au Fil du temps, samedi 25 janvier

à 10 h, à l’espace culturel, rue des

9 Moulins.

La Chaussée-Tirancourt

Randonnée pédestre douce organisée par le Touring Pédestre Amiénois, jeudi 16 janvier à 9 h 15. Rendez-vous sur le parking de Samara à La Chaussée-Tirancourt pour un parcours de 8 km avec Gérard. Renseignements : [email protected] , tpa-rando.com

Loto organisé par l’association sportive de la Chaussée-Tirancourt, samedi 8 février, à la salle polyvalente, rue Henri de Franqueville. Buvette et restauration. Ouverture des portes à 17 heures et début du tirage à 19 h 30.

Réservation : 06 18 94 99 30

Longueau

Soirée des Sang et or organisée par

Les Guépards, samedi 18 janvier à 20 h,

à la salle Daniel-Fery, 8, rue Louis-Prot.

Repas flamand dansant avec apéritif.

20 €. Réservation : 06 37 62 27 30

Naours

Vœux du maire Jean Michel Bouchy, samedi 25 janvier à 17 h, à la salle des fêtes, 3, rue des Clairons.

Pont-de-Metz

Vœux du maire, vendredi 17 janvier

à 19 h, à la salle des fêtes, 2B, rue du Pont.

Poix-de-Picardie

Claudio Acquiceli chante Claude

Barzotti, dimanche 19 janvier à 15 h,

à la salle des fêtes, place de la République. 10 €, 5 € de 8 à 20 ans et

étudiants et gratuit jusqu’à 7 ans.

Rivery

Marche métropolitaine à Rivery,

organisée par le Club cœur et santé d’Amiens, vendredi 17 janvier à 13 h 45, au départ du centre commercial pour une balade de 2 h.

Renseignements : 06 08 57 55 99

Saint-Léger-lès-Domart

Vœux du maire, vendredi 17 janvier

à 19 h, à la salle des fêtes, rue du Marais.

Saint-Ouen

Projection du film « Les cadeaux », jeudi 16 janvier à 20 h, au cinéma

Le Vox, rue Ambroise-Croizat.

Une comédie de Raphaële Moussafir

et Christophe Offenstein avec Chantal Lauby, Gérard Darmon et Camille Lellouche. 4,50 € et 3,50 € tarif réduit (pas de paiement par CB ou chèque).

Renseignements : 03 22 52 97 49

Salouël

Picardie Burlesque Festival,

1 ère édition organisée par Burlesque Glamour & Paillettes, vendredi 24 et samedi 25 janvier à 19 h, à la salle des Évents, avenue du Golf. Venez découvrir l’effeuillage burlesque avec sur scène, 30 artistes, effeuilleuses, boylesques, queerlesques, pour deux soirées de shows différents, présentées par la Big Bertha. Vendredi participez au concours et votez pour votre coup de cœur. Samedi gala de professionnels. Marchés des créateurs et Afterparty. Workshops en journée. Ouverture des portes 19 h. Restauration sur réservation via la billeterie. 20 € par soir et 35 € pass deux soirs en quantité limitée.

Réservation :

picardieburlesquefestival.com

Ouest-France
Sarthe; Les Sables d'Olonne; Nantes Sud-Loire Vignoble; Les Herbiers, Montaigu; Cholet; Pornic, Pays de Retz; Nantes; Nantes Nord-Loire; Fontenay, Luçon; La Roche-sur-Yon; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie; Angers, Segré; Mayenne; Châteaubriant; Ancenis
Pays de Loire, mardi 21 janvier 2025 429 words, p. OF Sarthe_6

Le best of des vœux des maires des Pays de la Loire

Vœux maintenus

Face à une situation budgétaire compliquée, les maires ont souvent maintenu les vœux : « Dans cette situation politique complexe, ce désastre, un peu de soleil, de chaleur humaine, c’est toujours bon à prendre », souligne Marie-Cécile Gessant, maire de Sautron (Loire-Atlantique), « parce que nous voulons maintenir le lien social indispensable pour construire l’avenir de la commune ».

À Saint-Herblain (Loire-Atlantique), le maire Bertrand Affilé parle d’un « moment important […] avec la possibilité d’échanger dans une optique positive après des moments difficiles comme le Covid ». Mais la plupart ont choisi de serrer le budget des vœux, comme Rezé (Loire-Atlantique), dans un contexte financier compliqué, qui l’a baissé de 5 000 € par rapport à l’an dernier.

Le coq en guest-star

Surprise aux vœux de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) : les habitants ont découvert le coq de l’église sur l’estrade. Non, le volatile ne s’est pas évadé, il a juste fait l’objet d’une restauration et devait bientôt remonter sur son clocher. Du coup, le président du groupe d’animation tourisme, Guy Nicoleau, a eu la bonne idée de rappeler que « les anciens regardaient autrefois la direction du vent donnée par le coq. Celle indiquée était le vent dominant pour l’année à venir ». Tout le public a donc bien observé le coq !

Au secours, Stéphane Bern !

Déjà que l’argent est rare. Alors en plus, lorsqu’il faut rénover l’église, ça devient compliqué : c’est ce qui arrive à La Couture (Vendée), commune de 230 habitants qui doit trouver la bagatelle de 2,5 millions d’euros. Le maire Thierry Priouzeau a donc décidé d’envoyer un « Au secours ! » à Stéphane Bern dans le cadre du loto du patrimoine. À défaut d’argent public, le projet pourrait, grâce à cela, ne pas rester en berne…

Des vœux en juillet ?

La maire de La Frenaye-sur-Chedouet (Sarthe), Fabienne Labrette-Ménager, connue pour ne pas avoir sa langue dans la poche, a décidé d’annuler les cérémonies des vœux, et proposé de les reporter en juillet. « Je ne vais pas annoncer des choses pour 2025 que je ne pourrais pas tenir si le budget est encore remis aux calendes grecques… »

Pas que des râleurs parmi les concitoyens

« Les gens sont quand même sympas, tempère le maire de Grandchamp-des-Fontaines, François Ouvrard. On parle toujours des râleurs, mais les gens sont reconnaissants […]. Il y a des gens qui savent dire merci. Pour tenir cette fonction, il faut aimer les gens, le contact. »

La Montagne
Riom
Riom Ouverture, vendredi 31 janvier 2025 152 words, p. Riom-16

Info plus

« Adopte ta céramique » avec la collection Campana

Constituée pour l'essentiel entre les années 1830 et 1850, la collection du marquis de Campana passait pour être l'une des plus ambitieuses collections privée du 19 e siècle. Des pièces provenant de fouilles grecques, étrusques et romaines qui furent dispersées, en 1861, entre la Russie (musée de l'Hermitage), la Belgique, la Grande-Bretagne et la France, particulièrement grâce à Napoléon III qui partagea la collection entre le Louvre et des musées provinciaux. 86 céramiques ont ainsi élu domicile à Mandet. Afin de transmettre cette collection aux générations futures, le musée lance une opération de restauration des céramiques baptisée « Adopte ta céramique ». Celle-ci propose de parrainer une oeuvre, synonyme de déduction fiscale de 66 % pour les particuliers mais aussi de nouvelles régulières données durant sa restauration. À la clé aussi, le nom des généreux parrains sera indiqué sur le cartel de l'oeuvre durant un an.

Le Figaro (site web)
lundi 13 janvier 2025 - 06:38 UTC +01:00 949 words

Sports ; Tennis ; Open Australie

Open d’Australie : Tsitsipas, Gauff, Tiafoe ce qu’il faut retenir de la nuit à Melbourne

Jean-Julien Ezvan

Le Grec a, ce lundi, été éliminé d’entrée, l’Américaine a évité le piège Kenin pour rejoindre le 2e tour, son compatriote a lutté pour éliminer Rinderknech. Retour sur les temps forts de la nuit à Melbourne.La perf’la-perfDans le coin bleudans-le-coin-bleuLa phrase la-phraseL’imagel-imageLe tweetle-tweetLe coup doublele-coup-doubleÀ suivrea-suivre

La perf’

Réalisée par l’Américain Alex Michelsen (20 ans ; 42e mondial) qui a éliminé Stefanos Tsitsipas (n°11) 7-5, 6-3, 2-6, 6-4. Tsitsipas (2 doubles fautes ; 62% de points inscrits sur son 1er service ; 35 fautes directes) disparaît au 1er tour d’un tournoi du Grand Chelem, comme lors du dernier US Open. Le Grec n’avait plus connu d’élimination d’entrée à Melbourne depuis sa première apparition en 2018. « J’ai démarré mon match très lentement, ça m’a un peu frustré et fait douter. Je sentais que je ne frappais pas la balle assez fort » , a résumé Tsitsipas, meurtri. Alex Michelsen n’a pas oublié de remercier sa mère Sandra à l’origine de sa passion pour le tennis : « Nous avions l’habitude de frapper un million de balles depuis la ligne de fond tous les jours. Nous y allions simplement. Elle ne manquait jamais une balle. Elle est incroyable. Il n’y a aucune chance que je sois là sans elle. Merci maman. Je t’aime. » Au 2e tour, l’Américain sera opposé à l’Espagnol Martin Landaluce ou à l’Australien James McCabe.

Dans le coin bleu

Frances Tiafoe a souffert, de la chaleur, du jeu et du combat proposé par Arthur Rinderknech qui a signé quelques points marquants comme ce retour qui contourne le filet sur un service à la cuillère de son rival, arroseur arrosé sur ce coup.

Mais l’Américain (tête de série n°17) a réussi à arracher le dernier mot 7-6 (7/2), 6-3, 4-6, 6-7 (4/7), 6-3.

» LIRE AUSSI - EN DIRECT - Open d’Australie : Sinner se détache, Cazaux en piste

La phrase

« J’ai commencé à souffrir d’un peu de bipolarité »

L’émouvante introspection de Andrey Rublev dans une longue interview au Guardian : « Je ne suis pas encore à l’endroit où je voudrais être, mais j’ai enfin une base. J’ai quelque chose sur quoi m’appuyer parce qu’il y a six mois, je suis arrivé au pire moment de ma vie en termes de perception de moi-même (défaite au 1er tour à Wimbledon contre l’Argentin Francisco Comesana). Depuis Wimbledon, certaines choses ont changé. Je prenais des antidépresseurs et cela ne m’aidait pas du tout. J’ai fini par dire : ’’Je ne veux plus rien prendre.’’ J’ai arrêté tous les comprimés et Marat Safin m’a beaucoup aidé à parler. Il m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses et j’ai commencé à travailler avec un psychologue. J’ai beaucoup appris sur moi-même et même si je ne me sens pas d’humeur joyeuse ou si je n’ai pas le bonheur que j’aimerais avoir, je ne ressens plus cette folle anxiété et ce stress de ne pas savoir quoi faire de ma vie. »

Au sujet des vidéos de ses fureurs sur le court, il avoue : « Ce n’est pas agréable à voir. Maintenant que je me connais mieux, je suis plus détendu. Je me sens beaucoup mieux. Quand je vois ces vidéos, c’est comme si j’étais dans une autre vie. Ce n’est plus moi. » Au 1er tour, le Russe (tête de série n°9) a rendez-vous avec le prometteur brésilien Joao Fonseca (18 ans ; 112e mondial) issu des qualifications.

L’image

« Restez forts, L.A. Merci aux pompiers » , a, avant de sortir du court, signé sur la caméra l’Américaine Coco Gauff en pensant à Los Angeles assiégée par les flammes depuis mardi dernier. L’Américaine a remporté un duel 100% américain 6-3, 6-3 contre Sofia Kenin. Depuis sa défaite en 8es de finale du dernier US Open (contre Emma Navarro), l’Américaine a remporté 19 de ses 21 matches (dont les 6 disputés en 2025). Comme Aryna Sabalenka (5 jeux perdus ce dimanche contre l’Américaine Sloane Stephens) et Iga Swiatek (victorieuse 6-3, 6-4 de la Tchèque Katerina Siniakova), Coco Gauff a soigné son entrée. Au 2e tour, elle sera opposée à la Britannique Jodie Burrage qui a éliminé 6-2, 6-4 Leolia Jeanjean, la seule rescapée tricolore des qualifications.

Le tweet

Jannik Sinner, le tenant du titre est entré dans le tournoi face au Chilien Jarry. Le « renard roux » a, pour l’occasion, décoré ses chaussures. A 6h30, le n°1 mondial menait 7-6 (7/2), 7-6 (7/2).

Le coup double

L’Australienne Talia Gibson (20 ans ; 150e mondiale) a bien profité de l’invitation offerte par les organisateurs. Elle a dominé 3-6, 7-6 (7/5), 6-1 la Turque Zeynep Sonmez (94e). Elle a, d’un seul coup, fêté sa première victoire en Grand Chelem et son premier succès contre une joueuse du Top 100.

À suivre

Novak Djokovic (contre l’Américain Nishesh Basavareddy ; 19 ans ; 107e mondial), Carlos Alcaraz (opposé au Kazakh Alexander Shevchenko ; 77e) et Nick Kyrgios (contre le Britannique Jacob Fearnley ; 92e), très attendus, font, ce lundi, leur entrée dans le tournoi.

À partir de 9 h, Rod Laver Arena : Djokovic (Ser, 7)- Basavareddy (E-U) ; Osaka (Jap)-Garcia (Fra). Margaret Court Arena : Shevchenko (Kaz)-Alcaraz (Esp, 3) ; Snigur (Ukr)-Collins (E-U, 10). Join Cain Arena : Fearnley (G-B)-Kyrgios (Aus).

La perf’la-perfDans le coin bleudans-le-coin-bleuLa phrase la-phraseL’imagel-imageLe tweetle-tweetLe coup doublele-coup-doubleÀ suivrea-suivre

Voir aussi :

Open d’Australie: Aryna Sabalenka à la poursuite de Martina Hingis

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Le Monde (site web)
sport, lundi 6 janvier 2025 - 17:00 UTC +0100 1053 words

« L’âme de Nottingham Forest est toujours présente » : après les tréfonds de la troisième division anglaise, le club renoue avec son glorieux passé

Anthony Hernandez

Double champion d’Europe il y a quarante-cinq ans, le club du centre de l’Angleterre est en lice pour une qualification en Ligue des champions. Victorieux, lundi, face à Wolverhampton, il est revenu à hauteur d’Arsenal, dauphin de Liverpool dans le championnat anglais.

Nottingham Forest est-il en train de réussir le come-back le plus inattendu du football anglais ? Lundi 6 janvier, à l’occasion du dernier match de la 20e journée de Premier League, le club des Midlands, niché dans l’un des anciens cœurs industriels du pays, s’est imposé (3-0) face à Wolverhampton, revenant ainsi à hauteur d’Arsenal, dauphin de Liverpool.

S’il maintient son rythme (37 points en 19 matchs), « Forest » retrouverait la Ligue des champions en 2025, quarante-cinq ans après sa dernière participation, lors de la saison 1980-1981. Une performance impensable pour un club qui se bat pour son maintien depuis sa promotion au sein de l’élite, il y a deux ans, après de longues années de purgatoire.

Successivement 16e en 2023 puis 17e en 2024, les « Reds » avait débuté la saison passée avec un handicap de quatre points, sanctionnés en raison d’un déficit jugé excessif sur une période continue de trois ans. De retour en première division en 2022, Forest avait chamboulé son effectif à l’intersaison, battant le record anglais du plus grand nombre d’arrivées au cours d’une seule période de transfert (21 recrues pour 180 millions d’euros dépensés).

Ces déboires illustrent la politique parfois erratique du propriétaire du club, Evangelos Marinakis, un richissime homme d’affaires grec, qui a racheté le club en mai 2017. Ce fils d’armateur, originaire du Pirée, détient également le club le plus populaire de Grèce, l’Olympiakos. Personnage controversé, il a notamment été acquitté, en 2021, pour une affaire de matchs truqués dans son pays. Et, en septembre 2024, il a été interdit de stade pour cinq rencontres outre-Manche, pour avoir craché en direction des arbitres après une défaite à Fulham. Provocateur, il a affirmé que le geste était involontaire, provoqué par une bouche sèche liée à sa forte consommation de cigares.

Deux Coupes d’Europe des clubs champions

Bien avant cette embellie inattendue mais qui commence à durer, Nottingham Forest a déjà connu des heures de gloire. A une époque où les footballeurs avaient encore les cheveux longs, en 1979, la bande de l’entraîneur emblématique Brian Clough est sacrée championne d’Europe, devenant la troisième équipe – après le Real Madrid et l’Inter Milan – à remporter le trophée continental dès sa première participation.

Porté par son capitaine, John McGovern, et ses coéquipiers Peter Shilton, Trevor Francis ou Kenny Burns, Forest a réalisé le doublé européen, en 1980. Ce qui offre au club fondé en 1865 la particularité d’avoir remporté davantage de Coupes d’Europe que de titre de champion national : un seul en 1978, acquis directement après un séjour de cinq ans en deuxième division.

Les années 1980 et 1990 sont moins fastueuses pour Nottingham, qui se sépare rapidement de la majorité de ses héros pour apurer ses dettes. Son ultime coup d’éclat consiste, en 1995, en une troisième place en championnat et, l’année suivante, en une élimination en quarts de finale de Coupe de l’UEFA par le futur vainqueur, le Bayern Munich.

La suite est surtout marquée par deux courtes relégations en deuxième division, en forme d’avertissement, en 1993 et en 1997. A partir de 1999, Forest plonge dans l’antichambre de la Premier League, qu’elle ne retrouve qu’en 2022. Entre 2005 et 2008, le club connaît même la troisième division anglaise (League One), s’octroyant un triste record : être le premier vainqueur de la Ligue des champions à tomber aussi bas dans la hiérarchie nationale.

« La tradition d’un club mythique »

En mai 2017, Evangelos Marinakis rachète un club qui se morfond dans les tréfonds du Championship. Un an auparavant (en juin 2016), le Français Philippe Montanier était devenu le premier entraîneur non issu des îles britanniques de ce monument en péril. L’ancien coach du Stade rennais est recruté par l’entourage du milliardaire grec, déjà en passe de reprendre le club, grâce notamment à l’entremise d’un champion du monde 1998, Christian Karembeu, ambassadeur de l’Olympiakos.

Si l’expérience Montanier tourne court au bout de sept mois, elle a marqué le technicien normand. « J’ai adoré travailler là-bas, relate-t-il au Monde. Les gens au club sont adorables, la ville est agréable, le City Ground [le stade] et le public sont top. » « Heureux » de voir son ancien club « si bien classé » cette saison, l’entraîneur se remémore avoir « été présenté en conférence de presse entre les deux trophées de la Coupe d’Europe ». Et insiste : « On ressent l’histoire et la tradition d’un club mythique, à l’image de leur stade. L’âme de Forest est toujours présente, cela vous met la pression et vous frappe. »

A l’issue de leur victoire à Everton (2-0) lors de la 19e journée, les fans des Reds n’ont pas caché leur enthousiasme, dans un accès d’exubérance so british quand il s’agit de football. « Nous allons gagner le championnat », ont-ils chanté, en dépit du retard (9 points avant la rencontre de ce soir) de leurs protégés sur le leader, les autres « Reds », ceux de Liverpool.

Le Portugais Nuno Espirito Santo, révélé grâce ses résultats à la tête de Wolverhampton (de 2017 à 2021), est l’un des principaux artisans de cette renaissance. A 50 ans, l’entraîneur, né à Sao Tomé-et-Principe, ancienne colonie africaine du Portugal, a transformé une équipe moribonde, 17e du classement lorsqu’il a pris ses fonctions en décembre 2023.

Troisième meilleure défense (19 buts encaissés) derrière Arsenal et Liverpool, Nottingham Forest s’appuie sur le défenseur serbe Nikola Milenkovic, le gardien belge Matz Sels – ancien dernier rempart de Strasbourg –, le jeune milieu anglais Morgan Anthony Gibbs-White ou sur son buteur néo-zélandais Chris Wood (11 buts). S’ils sont encore loin de retrouver les cimes de l’Europe, ils rêvent d’imiter leurs glorieux prédécesseurs.

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Télérama (site web)
Cinéma, vendredi 31 janvier 2025 827 words

Festival de Clermont 2025 : découvrez “Apocalypse”, malicieux documentaire sur le Hellfest

Pendant le 47? Festival international du court métrage, jusqu’au 8 février, “Télérama” partage ses coups de cœur. Aujourd’hui, un film de Benoit Méry à rebours de la vision stéréotypée des métalleux. En accès libre jusqu’à dimanche soir.

Sur une départementale de Loire-Atlantique, une procession se forme. Blousons de cuir, vestes brodées des noms de leurs idoles (Gojira, Metallica…) et sacs de voyage sur le dos, les fidèles s’avancent vers le lieu saint par excellence pour tout métalleux à la fin du printemps : le , exploration internationale du genre musical, orchestrée par Olivier Richard. Dans Apocalypse, fascinant court métrage documentaire produit par le Grec (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques), il plonge au cœur des moshpits emblématiques du festival de Clisson… et déjoue malicieusement nos attentes.

Certes, cette grand-messe est peuplée d’immenses barbus tatoués, et s’y enchaînent des riffs de guitare survoltés… Mais c’est avec astuce que Benoit Méry décentre le regard et s’amuse de l’imagerie associée au monde du metal. Ici, il filme le tee-shirt de La Reine des neiges arboré par un spectateur en pleine transe, là, il s’attarde sur le soin accordé par les artistes à leur maquillage avant de monter sur scène. Par tous les sens, le réalisateur bouscule attendus et préjugés. Alors que les festivaliers s’époumonent, Benoit Méry baisse le son et se place au plus près des techniciens et des agents de sécurité équipés de bouchons d’oreilles qui extraient les spectateurs de la foule. Un montage de l’image et du son espiègle et diablement efficace.

Et les femmes dans tout ça ? Depuis quelques années, plusieurs participantes et membres de l’organisation du Hellfest dénoncent des cas de violences sexistes et sexuelles en marge de l’évènement. Dans Apocalypse, elles sont brinquebalées entre les métalleux – comme cette spectatrice passablement agacée – mais prennent aussi part à la fête. À la tombée de la nuit, pour toutes et tous, la communion semble totale.

Entretien avec le réalisateur, Benoit Méry

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Benoit Méry. Je suis né en 1981, aux Lilas (Seine-Saint-Denis). J’ai grandi à Lyon et maintenant, je vis à Paris.

Votre parcours avant ce film ?

J’ai découvert le cinéma du réel à la fac, auprès de Invisible, un journal de confinement qui mêle magie, complot et relation amoureuse. Ce texte a été mis en ondes par France Culture.

J’ai travaillé plusieurs années au Hellfest. À force, j’ai commencé à regarder vraiment ce que j’avais sous les yeux.

Pourquoi ce court aujourd’hui ?

À l’époque, je filmais pour Sombrero & Co. L’été, c’était la période des festivals de musique. Un jour je me retrouve au Hellfest. Le metal, c’était pas ma passion. Mais j’aimais bien l’ambiance de ce festival et l’énergie dingue des fans. J’y ai travaillé plusieurs années. À force, j’ai commencé à regarder vraiment ce que j’avais sous les yeux. L’urgence des corps, le lâcher prise, la violence musicale. L’ivresse créée par cet immense chaos sonore. J’ai écrit le film en partant du son. Un film de cinéma du réel qui déborde un peu sur l’expérimental. Et puis j’ai eu la chance d’être sélectionné sur scénario par le Groupe de recherches et d’essais cinématographiques. Le Grec œuvre à l’émergence de nouveaux cinéastes en produisant des premiers films. Un truc de fou ! C’est comme ça qu’est né Apocalypse.

Citez trois cinéastes ou trois films qui vous ont donné envie de faire du cinéma, qui vous ont influencé ?

Dur ! Je vais tricher un peu. Je vais séparer cinéma de fiction et cinéma du réel. En fiction, je choisis les films de samouraïs d’ Stalker, d’Andreï Tarkovski, et Sombre, de Philippe Grandrieux. Un film très important pour moi. Pour le cinéma documentaire, Délits flagrants, de Raymond Depardon, a été mon premier choc. Et puis il y a eu

Quelle est votre profession, court-métragiste ?

Aujourd’hui, je suis à la fois auteur, réalisateur et monteur.

Après le court, forcément le long ?

Oui et non. Je travaille sur un prochain court, Taureau, ma première fiction. Que je vais pitcher à Clermont. En documentaire, je nourris depuis plusieurs années une collaboration avec l’artiste visuel Grégoire Korganow. Nous venons de terminer un court métrage qui s’appelle Double Dragon. Et nous entamons une résidence artistique dans le 93 autour de notre prochain long métrage documentaire.

Votre histoire avec Clermont ?

C’est la première fois que je vais au festival. Va falloir attendre pour les anecdotes croustillantes.

Le meilleur court métrage de ces dix dernières années ?

Luces del desierto , de Felix Blume. Les lumières et les voix du désert mexicain. Un bijou sonore.

Le meilleur court métrage de tous les temps ?

Topic I et II , de Pascal Baes. Un choc esthétique total. Une claque majeure.

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marie france (site web) - Marie France
mercredi 22 janvier 2025 - 04:18:17 -0000 709 words

Ce prénom pour fille, dont l'âge moyen est de 58 ans, a totalement disparu mais résiste encore dans quelques départements français

Fostine C.

Ce prénom ancien refait surface, mêlant

élégance et caractère. Entre héritage et modernité, il séduit une

toute nouvelle génération.

EN BREF

️ Anathilde, Eudora et Cyrienne, des prénoms anciens,

réapparaissent progressivement.

D'autres prénoms connaissent une renaissance, avec des

centaines de nouveaux-nés portant ces prénoms en 2023.

Ce prénom intemporel incarne pureté et force,

traversant les époques avec résilience et charme.

Comme les modes, les prénoms traversent les

époques. Certains tombent dans l’oubli avant de

réapparaître, portés par une vague de nostalgie. Aujourd’hui, de

nombreux noms anciens retrouvent leur place dans les registres de

naissance, incarnant un subtil mélange d’élégance et

d’authenticité. Parmi eux, Anathilde, signifiant bataille

noble , se distingue par sa rareté. Ce

prénom germain, oublié depuis 1956, symbolise noblesse et

générosité.

De son côté, Eudora, issu du grec et signifiant

richesse , charme par sa douceur et son

intemporalité. Bien qu’il ait disparu en 1933, il résonne à

nouveau, rappelant des prénoms comme Dora ou Énora, ainsi que l'a

rapporté Pleine Vie. Quant à

Cyrienne, hommage poétique à Chypre, il séduit par son

originalité et sa force discrète, un trésor oublié depuis

plus d’un siècle.

Le prénom, reflet d’une histoire intemporelle

Chez les garçons, Amédé, d’origine arabe et latine, impressionne

par sa profondeur spirituelle et son originalité.

Étienne, bien que discret depuis les années 1980, reste un

classique intemporel, incarnant force et tradition. Léonard, dont

le sens fort comme un lion résonne puissamment,

connaît une véritable renaissance : en 2023, près de 500 enfants

portaient déjà ce prénom, preuve de son retour en

grâce.

Un autre prénom oublié a refait surface en 2023 : Agnès, avec

ses 82 petites ambassadrices, prouve que les

prénoms anciens n’ont rien perdu de leur charme. Sous ses

apparences sages, Agnès cache une force douce et un éclat

singulier. Ce nom, qui puise ses racines dans le grec agnê

signifiant pureté , a traversé les siècles en restant

fidèle à sa symbolique, entre lumière et

détermination.

Un prénom entre héritage et singularité

Mais Agnès ne se limite pas à sa définition première. Portée par

des figures historiques et artistiques comme Agnès

de France, Agnès Varda ou encore la mythique Agnès Sorel, elle

incarne à la fois l’innocence candide et une volonté inébranlable.

On se souvient aussi de l’ingénue de L’École des femmes,

où le charme enfantin d’Agnès contraste avec une

détermination farouche. Cette dualité fait d’elle

un prénom à part, capable de traverser les époques en restant

fascinant.

Son aura s’étend bien au-delà des baptêmes et des actes de

naissance : Agnès, dont l'âge moyen est de 58 ans, brille dans les

arts, les cours royales et la littérature. Cette pureté, parfois

confondue avec la douceur de l’agneau

(agnus en latin), se révèle en réalité plus proche d’une

force tranquille, celle d’un esprit libre qui trace sa route, qu’il

s’agisse d’affronter le martyre ou de conquérir les

cœurs, comme l'a partagé Magicmaman.

©

Shutterstock Agnès allie une douceur apparente à une force

déterminée

Un prénom témoin des variations

du temps

Si sa popularité a connu des hauts et des bas, ce prénom

traverse les époques avec une résilience qui inspire. En

1964, il était au sommet de sa gloire avec 7.743 naissances, un pic

qui témoigne de son ancrage dans les cœurs. Pourtant, 2016 marquait

son creux historique avec seulement 39 naissances, une discrétion

qui n’entame en rien sa capacité à séduire à

nouveau.

Paris, berceau de ses lettres de noblesse, cumule à lui seul

17.487 Agnès inscrits dans les registres. À l’opposé, le Gers, avec

ses 70 naissances, lui confère une rareté précieuse. Des

départements comme le Rhône, les Yvelines, la

Seine-Maritime ou le Nord

gardent aussi en mémoire l’écho de ce prénom. Et si ce dernier

est résolument féminin, il a parfois brisé les conventions : 127

garçons, soit 0,07 % des 176.110 porteurs, l’ont

également arboré, ajoutant une note inattendue à son héritage.

[Additional Text]:

Ce prénom pour fille, dont l'âge moyen est de 58 ans, a totalement disparu mais résiste encore dans quelques départements français

Prénoms

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Le Monde (site web)
livres, vendredi 10 janvier 2025 - 16:00 UTC +0100 626 words

« Priape », de Maurice Olender : la chronique « essai » de Roger-Pol Droit

Roger-Pol Droit

L’historien et éditeur, mort en 2022, laisse un livre posthume savant, poétique et subtil sur ce petit dieu grec injustement négligé par les antiquisants.

« Priape. Le phallocrate impotent », de Maurice Olender, édité par Philippe Borgeaud, avant-propos de Lydia Flem, Seuil, « La librairie du XXIe siècle », 302 p., 24 €, numérique 17 € (en librairie le 17 janvier).

Il est difforme et obscène. Fils d’Aphrodite, cet avorton exhibe un sexe énorme, en érection permanente. Sa mère incarne la beauté suprême ; lui, la laideur totale. Il est si encombrant, à tous les sens, que sa mère la déesse l’abandonne. Priape, avec sa virilité rigide, ne sera toujours qu’un dieu mineur. Certes, son effigie est populaire, souvent taillée dans le bois par les paysans pour favoriser les cultures. On trouve un peu partout des statuettes le représentant, jusque dans l’actuel Afghanistan, et sa présence se repère dans quantité de fresques romaines. Malgré tout, il n’eut ni temple ni clergé. Figure de seconde zone, Priape est demeuré une énigme. Sa fonction est restée un mystère. Chez les antiquisants, le dossier n’intéressait personne.

Jusqu’à ce que, dans les années 1970, un étudiant belge eût l’idée, presque saugrenue, de s’intéresser aux dieux antiques exhibant leurs organes génitaux : Baubô, la nourrice qui montre sa vulve pour faire rire Déméter, et Priape, découvrant son phallus érigé, qui conjugue également comique, laideur et inconvenance. Toute sa vie, Maurice Olender (1946-2022) a scruté les mystères de ces dieux pas comme les autres. En compagnie notamment de Jean-Pierre Vernant, Marcel Detienne, Nicole Loraux, qui furent ses maîtres, amis et collègues, il n’a cessé de reprendre et d’enrichir sa documentation et sa réflexion. Le chercheur a publié une bonne vingtaine d’études sur Priape, mais jamais l’ouvrage annoncé.

Voici enfin ce livre, un grand demi-siècle après ses commencements – posthume, « en puzzle », inachevé, reconstruit par les soins attentifs et savants de Philippe Borgeaud, professeur d’histoire des religions à l’université de Genève. Maurice Olender a travaillé au manuscrit jusqu’à son dernier souffle, avant d’être empêché d’y mettre la dernière main par « des raisons indépendantes de [s]a volonté », comme il l’écrivit peu de temps avant de disparaître.

Figure déconcertante

Le résultat est à la fois savant, poétique et subtil. L’enquête érudite recense tout ce qui a pu être écrit sur l’affreux et risible Priape, chez les Anciens et chez les Modernes. On y découvrira par exemple les élaborations inattendues de Justin le Gnostique, qui, au IIe siècle, transfigure le vilain monstre en créateur suprême. On y suivra des comparaisons instructives avec le phallus détaché d’Osiris en Egypte ou le linga de Shiva en Inde. Surtout, la réflexion de Maurice Olender éclaire finement les rôles ambigus de cette figure déconcertante.

« Obscénité pétrifiée », Priape révèle peu à peu sa dimension politique, sociale, culturelle, demeurée si longtemps inaperçue. Il parle indirectement des exigences éthiques et esthétiques de la vie en société, des convenances et de la pudeur imposées au corps des citoyens. Mieux encore, ce petit dieu grec pourrait bien faire entrevoir combien la phallocratie n’est qu’une domination vide, sans pouvoir réel, un pur signe. Thème actuel, et sujet d’avenir…

La grande notoriété d’éditeur de Maurice Olender, créateur de la prestigieuse « Librairie du XXIe siècle », fondateur de la revue Le Genre humain, a sans doute empêché de comprendre combien il fut aussi, à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, un chercheur sans pareil. Attentif aux livres de ses auteurs amis, il n’a pas mis en avant les trésors qu’il rédigeait. Il est temps de les découvrir. En commençant par cet étonnant Priape. D’autres suivront.

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Le Monde (site web)
culture, samedi 4 janvier 2025 - 13:00 UTC +0100 849 words

Chulpan Khamatova, actrice dans « Quiet Life » : « Ce film est comme une tragédie à l’ancienne »

Clarisse Fabre

Dans un entretien au « Monde », la comédienne russe, exilée en Lettonie, revient sur son rôle de migrante confrontée à une étrange maladie affectant ses enfants, face à la caméra d’Alexandros Avranas.

L’actrice et star russe Chulpan Khamatova, qui a joué notamment dans Good Bye Lenin ! (2003), de Wolfgang Becker, était au sommet de sa carrière lorsqu’elle a décidé de quitter la Russie, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022. Elle venait de signer une pétition contre la guerre. La quadragénaire s’est installée avec ses filles à Riga, en Lettonie, pays de 2 millions d’habitants où elle travaille avec de nouveaux metteurs en scène et cinéastes.

Dans la dystopie Quiet Life, du réalisateur grec Alexandros Avranas, Khamatova incarne une migrante russe, enseignante, débarquant en Suède en 2018 avec son mari activiste et ses enfants. Alors que la famille voit sa demande d’asile refusée, les deux fillettes tombent l’une après l’autre dans un état comateux. Ce film aux accents fantastiques est inspiré du syndrome de résignation, une pathologie réelle qui touche certains enfants de réfugiés confrontés à une situation d’insécurité. La comédienne aux cheveux courts raconte un tournage éprouvant qui, tout lui faisant revivre des choix douloureux, lui a fait l’effet d’une « thérapie ».

Dans « Quiet Life », votre personnage, Natalia, s’exprime peu et transmet beaucoup d’émotions. Comment avez-vous travaillé ce rôle ?

Quand j’ai quitté mon pays natal, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine, j’ai tout perdu. Cela a été la décision la plus difficile de ma vie. En Russie, j’étais célèbre, j’étais riche, je travaillais avec les meilleurs réalisateurs, j’avais un chauffeur privé, etc. Mais je ne pouvais pas rester comme si tout était normal. Je suis allée très souvent en Ukraine, j’y ai beaucoup d’amis et je n’y ai jamais vu de fascistes ou de nazis. Que mon pays se mette à bombarder mes amis était intenable. Je pleurais jour et nuit, puis, à partir d’un certain moment, j’ai commencé à devenir très silencieuse : je n’avais plus d’émotion, plus d’énergie. Je ne pouvais entendre aucune musique, cela me faisait trop de peine. J’étais comme un corps mort, et je pense qu’Alexandros a voulu montrer ce sentiment de vide. Pour cette raison, mon personnage a peu de dialogues. C’est un rôle fantastique. Alexandros Avranas a créé un monde spécifique, à partir d’une maladie qui existe réellement. Quiet Life est comme une tragédie à l’ancienne.

Avez-vous eu le sentiment de revivre un traumatisme en incarnant une migrante russe, qui, de surcroît, perd le contact avec ses enfants, atteints d’une étrange maladie ?

Non, ce tournage a été une thérapie. Après ce passage à vide que je viens de décrire, j’ai refait surface peu à peu : j’ai décidé de me battre, de vivre, pour mes enfants, pour ma famille, pour l’art, pour mon pays aussi. Car je suis Russe et je veux garder quelque chose de lumineux, de bon, de chaleureux de mon pays. Avec quelques artistes, comme Serebrennikov [qui vit à Berlin], nous avons la possibilité de montrer au reste du monde que tous les Russes ne veulent pas détruire l’Ukraine.

Pensez-vous retourner un jour en Russie ?

Ce n’est pas simple. Début décembre, on était en répétition pour une pièce à Narva, à la frontière de l’Estonie et de la Russie. Entre les deux pays, il y a juste une petite rivière qui coule sous un pont, je l’ignorais. Des gens de la région m’ont dit, allons voir la Russie ! Mais il s’est passé quelque chose d’étrange, tout mon corps s’est mis à trembler, comme une réaction physique, et j’ai répondu : non, non, je ne suis pas prête. Je pensais avoir transformé ma vie, en Lettonie : j’ai une nouvelle langue, de nouveaux amis, je travaille avec de nouveaux metteurs en scène… Mais le seul fait de découvrir que mon pays natal se trouvait à cinquante mètres m’a vraiment perturbée. Alors, pour vous répondre, peut-être que je retournerai un jour en Russie, mais je ne peux pas y penser pour l’instant.

Et puis, je suscite la controverse en Russie, j’ai perdu tellement d’amis artistes, de collègues de travail. Dans des interviews, certains me qualifient de traître, parfois des gens avec lesquels j’ai partagé vingt ans de scène ! Certains artistes soutiennent Poutine, ou d’autres le font passivement. Car les festivals continuent, avec tapis rouges, photos dans les magazines, et beaucoup d’argent dans l’industrie du cinéma. La Russie crée une sorte de vie normale, comme toujours. Ceux qui sont contre, comme mon amie Evguénia Berkovitch, qui a écrit des poèmes contre la guerre, se retrouvent en prison.

Film allemand, estonien, finlandais, français, grec et suédois d’Alexandros Avranas. Avec Chulpan Khamatova, Grigoriy Dobrygin, Naomi Lamp, Miroslava Pashutina, Eleni Roussinou (1 h 39).

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Le Courrier de l'Ouest
Angers
Angers, mardi 14 janvier 2025 734 words, p. Le Courrier de l'Ouest Angers_7
Also published in
January 13, 2025 - Le Courrier de l'Ouest (site web)

Du beau monde à la collégiale

Marie-Jeanne LE ROUX

Comme promis, Amélie Nothomb ouvrira les entretiens littéraires de la collégiale, vendredi 7 février. Neuf de ses confrères suivront durant les deux week-ends de rencontre avec le public.

Rendez-vous littéraire devenu incontournable, les entretiens de la collégiale reviennent en février avec une nouveauté : il faudra acquitter le prix d’une carte privilège collégiale de 12 € pour y assister.

Elle avait dû annuler sa venue en 2024 pour des raisons personnelles mais avait promis de venir l’année suivante : Amélie Nothomb ne s’est pas dérobée. Elle sera à Angers pour parler de son œuvre démarrée avec « Hygiène de l’assassin » et de ses derniers ouvrages « L’impossible retour » et « Le Japon éternel », signés avec Laureline Amanieux, tous deux centrés sur le pays de sa prime enfance.

Cette année, les auteurs seront dix contre douze l’an passé. Les organisateurs ont décidé de n’avoir qu’un seul auteur le vendredi. Exceptionnellement, sans doute parce qu’elle est généreuse avec ses lecteurs, Amélie Nothomb sera là dès 15 heures le vendredi 7 février pour un entretien qui devrait déborder de l’heure et demie habituelle :  Elle signe beaucoup et parle beaucoup , se réjouit Antoine Boussin, maître de cérémonie de l’événement et dénicheur de talents.

Les autres auteurs

Leïla Slimani : la romancière va publier le troisième volet du « Pays des autres » avec « J’emporterai le feu », fin de sa fresque familiale construite autour de ses propres racines. Le livre va paraître le 23 janvier prochain. Le samedi 8 février à 14 h 30.

Kamel Daoud : le prix Goncourt 2024 pour « Houris », journaliste algérien, évoquera la décennie noire de l’Algérie, cette période effacée des livres d’histoire de son pays. Samedi 8 février à 17 heures.

Martin Aurell est un historien médiéviste spécialiste des Plantagenêt. Nul doute qu’il appréciera de se retrouver dans la ville qui fit partie de leur empire. Il évoquera forcément sa biographie d’Aliénor d’Aquitaine dont on célèbre le 900 e anniversaire de sa naissance. Elle est déjà considérée comme une référence. Le dimanche 9 février à 14 h 30.

Barbara Cassin est une spécialiste des philosophies grecques. Son autobiographie philosophique est un succès de librairie. Elle présentera « L’Odyssée du Louvre », une lecture subjective de l’œuvre d’Homère enrichit des collections du célèbre musée français. Dimanche 9 février à 17 heures.

Laure Adler , journaliste bien connue des auditeurs de Radio France, productrice et animatrice, est aussi autrice. Son dernier livre, « La voix des femmes », est une rencontre avec des femmes ordinaires, un ouvrage féministe. Vendredi 14 février à 17 heures.

Marie-Hélène Lafon , romancière de territoire – son Cantal natal – n’a pas de livre à défendre mais une œuvre. Elle parlera de sa littérature, des romans aux nouvelles en passant par des essais dont le dernier sur le peintre Cézanne. Samedi 15 février à 14 h 30.

Miguel Bonnefoy (« Le Rêve du jaguar », prix Femina), Guillaume Sire (« Les Grandes patries étranges ») et Virginia Tangvald (« Les Enfants du large ») sont les trois jeunes talents mis en avant par Antoine Boussin. Samedi 15 février à 17 heures.

David Foenkinos viendra pour la première fois aux entretiens. Le romancier, dramaturge et réalisateur sort le 6 février « Tout le monde aime Clara ». Le roman sera donc dévoilé en primeur aux Angevins. Dimanche 16 février à 14 h 30.

Danièle Sallenave , l’Angevine de Savennières clôt ce nouveau cycle de rencontres. L’académicienne va publier en mars « La Splendide promesse », suite et fin de son parcours républicain entamé avec « L’églantine et le muguet », suivi de « Rue de la justice ». Elle en dévoilera peut-être quelques pages choisies. Dimanche 16 février à 17 heures.

Des entretiens désormais payants

Le Département a décidé de conditionner l’accès aux rencontres à la détention de la carte privilège de la collégiale. Nominative et non cessible, elle est valable un an sur toutes les activités de la collégiale, donne accès à des tarifs préférentiels pour les spectacles. Elle est au prix de 12 €. Aucune réservation ne pourra se faire sans.

Entretiens littéraires de la Collégiale les 7, 8, 9, 14, 15 et 16 février. Ouverture des réservations le 28 janvier à 13 heures en ligne sur collegiale-saint-martin.fr ou aux heures d’ouvertures de l’édifice (14 h à 18 h sauf le lundi).

This article appeared in Le Courrier de l'Ouest

Sud Ouest - Béarn et Soule
Actualité, mercredi 29 janvier 2025 600 words, p. 6
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January 29, 2025 - Sud Ouest - Landes Sud Ouest - Lot-et-Garonne Sud Ouest - Charente-Maritime Sud Ouest - Pays Basque Sud Ouest - Libournais / Blayais Sud Ouest - Bassin d'Arcachon / Médoc Sud Ouest - Sud-Gironde Sud Ouest - Bordeaux Agglo Sud Ouest - Dordogne

Fin de vie : «Ses convictions ne sont pas le sujet»

Jefferson Desport

Le député de Charente-Maritime Olivier Falorni s’oppose à la décision de François Bayrou de scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie

«Maintenant et en même temps»

«Sens de la vie»

En annonçant vouloir séparer le projet de loi sur la fin de vie en deux textes distincts, avec d’un côté les soins palliatifs et de l’autre l’aide active à mourir, François Bayrou a provoqué de multiples fissures au sein de l’Assemblée nationale. Et a vu se dresser devant lui les partisans de l’aide active à mourir. À commencer par le premier d’entre eux, Olivier Falorni, le député du groupe Les Démocrates de Charente-Maritime et ancien rapporteur de ce texte élaboré l’an dernier et emporté par la dissolution.

Alors qu’il doit rencontrer le Premier ministre, ce mercredi 29janvier à Matignon, il s’est présenté, hier après-midi, dans la salle des Quatre Colonnes du Palais-Bourbon pour le mettre en garde contre une telle scission. Preuve que cette initiative indispose, Olivier Falorni était accompagné de neuf autres députés issus des groupes Renaissance, Les Républicains, MoDem, socialiste, communiste, LFI, écologiste, Liot et Horizons. Tous représentants les 240 députés – sur 577 – ayant signé sa proposition de loi reprenant l’intégralité du texte précédent sur la fin de vie et en attente d’être de nouveau examinée.

«Notre message se résume à deux phrases, attaque-t-il. Ce que nous voulons, c’est l’examen du texte, maintenant et en même temps. Ce que nous ne voulons pas, c’est l’examen du texte séparément et dans longtemps.» Et de poursuivre: «On considère que la scission en deux textes est un véritable risque de diversion pour masquer une volonté d’abandon. Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire consistant à reporter aux calendes grecques l’examen de ce texte.»

Dans la ligne de mire de ces députés se trouve donc François Bayrou. Or, ce dernier réfute tout stratagème pour enterrer le texte: «Deux sujets seront examinés et il faut pouvoir voter différemment si on en a envie», a-t-il expliqué, lundi soir, sur LCI. Il l’a assuré: «Je suis absolument décidé à ce que les deux questions puissent être examinées par le Parlement. Les soins palliatifs, pour moi, ça n’est pas un droit, c’est un devoir, imprescriptible.» En revanche sur l’aide active à mourir, son propos est d’une autre nature: «Le deuxième texte suscite des débats de conscience extrêmement forts: faut-il l’euthanasieou le suicide assisté? Notre société doit-elle l’organiser? C’est un débat de conscience. On touche là à la vie et au sens de la vie.»

En creux, si les réticences du Premier ministre à l’égard de l’aide active à mourir émergent, c’est surtout l’absence d’un calendrier clair qui inquiète Olivier Falorni: «Les convictions personnelles de François Bayrou ne sont pas le sujet, assure-t-il. Mais l’annonce de scinder le texte en deux n’a été saluée que par les opposants à l’aide active à mourir.» Surtout, Olivier Falorni, qui veut faire de ce texte un moyen de lutter contre les euthanasies clandestines, le rappelle: «Ce texte est conforme aux travaux de la Convention citoyenne. Elle l’a dit: on ne peut pas le séparer en deux avec, d’un côté, les soins palliatifs, et de l’autre, l’aide active à mourir. C’était aussi le message du président de la République.»

La Voix du Nord
21ROUBAIX
LOCALE, lundi 13 janvier 2025 279 words, p. 21ROUBAIX21
Also published in
January 13, 2025 - Nord Éclair

Le podium des prénoms donnés en 2024

A. Cl.

Tourcoing. En 2024, 1 398 prénoms ont été déclarés à l’état civil de Tourcoing. Et certains prénoms ont toujours la cote comme Léo ou Inaya. Voici le top des prénoms 2024 et ceux plus rares.

La stabilité chez les garçons

Il y a ceux qui tiennent le haut de pavé depuis plusieurs années. C’est ainsi que Léo et Gabriel trustent les premières places depuis 2016 chez les garçons.

En 2024, onze Gabriel ont été déclarés à l’état civil de Tourcoing et dix Léo. Plus rare, Noah s’invite également sur la première marche du podium. Adam et Mohamed résistent toujours puisqu’ils sont à la quatrième place avec 8 dénominations. On trouve aussi dans le top 5 : Isaac, Sacha, Ibrahim ou Raphaël.

L’éparpillement chez les filles

Du côté des filles, Chloé a disparu du top 5. Les parents tourquennois n’ont pas unanimement choisi un prénom puisqu’on trouve dans les cinq prénoms les plus donnés, 50 prénoms différents ! Ambre et Inaya sont toujours en tête avec dix petites filles ainsi nommées. Jeanne, Louise et Mia prennent la deuxième position.

Suivent ensuite des prénoms anciens (Léonie, Valentine, Zélie ou Lison), d’origine étrangère (Fatoumata, Assia, Nour ou Rym) ou plus intemporels (Maria, Julia, Eva, Rose, Alma).

Des prénoms originaux

D’autres enfants parmi les 1 398 déclarés à l’état civil de Tourcoing ont reçu des prénoms beaucoup plus rares. On trouve ainsi des prénoms hébreux (Béthel ou Eliyhuw), aux origines grecques (Darine), colombienne (Cataleya qui signifie jolie fleur), portugaise (Cidalia) ou arabe (Junyad qui signifie guerrier). On découvre également Eternel, Adéon, Looka ou Swaÿlyss. A. Cl.

Ouest-France
Sarthe; Vannes; Loudéac, Rostrenen; Pornic, Pays de Retz; Saint-Malo; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Ancenis; Lorient; Bayeux, Caen; Quimper, Centre-Finistère; Châteaubriant; Pays d'Auge; La Roche-sur-Yon; Les Herbiers, Montaigu; Rennes Nord-Ouest; Ploërmel; Fougères, Vitré; Quimperlé, Concarneau; Pontivy; Caen, Vire; Nantes; Avranches, Granville; Mayenne; Guingamp; Cholet; Angers, Segré; Auray; Fontenay, Luçon; Nantes Sud-Loire Vignoble; Saint-Lô, Coutances, Cherbourg; Les Sables d'Olonne; Saint-Brieuc, Lamballe; Orne; Nantes Nord-Loire; Rennes; Lannion, Paimpol; Redon; Rennes Sud-Est; Dinan; Nord-Finistère
Monde/France, mercredi 29 janvier 2025 457 words, p. OF Sarthe_3

Fin de vie : la scission du texte crée des remous

Carine JANIN.

La décision de François Bayrou suscite une levée de boucliers de députés de tous bords à l’Assemblée. Ils veulent débattre « en même temps » des soins palliatifs et de l’aide active à mourir.

En scindant le projet sur la fin de vie, le Premier ministre cherche-t-il à « reporter aux calendes grecques » l’instauration, en France, d’une aide à mourir ? C’est ce que redoutent des députés de neuf groupes parlementaires (LR, MoDem, Liot, Horizon, Renaissance, socialistes, communistes, Insoumis, écologistes, excepté le RN et l’UDR, le petit parti d’Éric Ciotti) réunis mardi dans la salle des Quatre colonnes à l’Assemblée nationale.

Craignant une « stratégie dilatoire » du gouvernement, ils réclament que le texte soit débattu « maintenant et en même temps » et non « séparément et dans longtemps » .

« Nous ne sommes pas prêts à être dupés » , insiste le député MoDem Olivier Falorni. Il est l’auteur d’une proposition de loi signée par 240 députés, qui reprend les dispositions du texte débattu au printemps, et qui a été interrompu par la dissolution.

Opposé, à titre personnel, à l’aide à mourir, François Bayrou a redit, lundi soir sur LCI, sa volonté de scinder en deux le texte sur la fin de vie, afin que chacun puisse éventuellement voter « différemment » sur les deux volets qui le composent. Les soins palliatifs sont pour lui « un devoir » , alors que l’aide à mourir est, de son point de vue, un « débat de conscience ».

Scinder le texte est aussi une demande ancienne des opposants à une évolution de la loi, dont le collectif Soins de vie qui regroupe une quinzaine d’organisations de soignants.

« Des sujets indissociables »

Soins palliatifs et aide active à mourir sont des « sujets indissociables », rétorque Laurent Panifous (Liot), aux côtés d’Olivier Falorni et des huit autres députés à l’Assemblée nationale.

« Car une même personne peut demander des soins palliatifs et, à un moment, demander l’aide à mourir », abonde la députée macroniste Brigitte Liso. C’est aussi ce qu’avait dit, mardi matin, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun- Pivet.

Elsa Faucillon (communiste) regrette l’attitude du gouvernement qui a dit vouloir travailler au « dialogue et au compromis » et semble aujourd’hui remettre en cause le premier texte transpartisan susceptible d’être voté. Les députés estiment également qu’il faut « respecter » le travail de la Convention citoyenne sur la fin de vie mais aussi le « message du président de la République » .

Son projet de loi, au printemps, rassemblait dans un même texte les soins palliatifs et la légalisation d’une aide active à mourir, à de strictes conditions.

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La Provence
AIXPR
BOUCHES; EDITION AIX, jeudi 30 janvier 2025 98 words, p. METAIX_001

AIX

Grand salon numismatique

Carole Barletta

Dimanche, plus d'une vingtaine d'exposants, venus de toute la France et de l'étranger proposeront, aux amateurs de monnaies, billets et médailles du pays d'Aix, un grand choix de monnaies anciennes (grecques, gauloises, romaines, byzantines...), modernes et étrangères. Il y en aura pour tous les goûts et toutes les bourses. Les membres du Groupe Numismatique Aixois seront là pour vous renseigner, identifier gratuitement les monnaies et vous raconter la riche histoire de la numismatique.

Dimanche de 9 h à 16 h. Novotel du Pont de l'Arc . [email protected] . 06 71 95 92 56

Centre Presse Aveyron
RODEZ_CP
jeudi 30 janvier 2025 161 words

Vie paroissiale Notre-Dame-des-Causses

Jeudi 30 janvier, 9 heures, messe à l'oratoire, et confessions individuelles. Vendredi 31 janvier, 9 heures, messe à l'oratoire et adoration; à 18 heures, voeux de Mgr Meyer à Rodez; samedi 1er février, 9 heures, ménage église Saint Pie X Bozouls. Dimanche 2 février, 9 h 30, rencontre caté; à 10 h 30, messe église Saint Pie X Bozouls. « Aussitôt soeurs » : premier concert de l'année Celui-ci se déroulera dimanche 2 février, à 16 heures, à La Galerie 8 allée Paul-Causse à Bozouls. L'ensemble « Aussitôt soeurs » c'est bien plus qu'un choeur de femmes. C'est avant tout l'envie de transmettre et de faire aimer des chants hérités des quatre coins du monde. Lorsqu'elles chantent ensemble en polyphonie, elles vous invitent à voyager avec elles dans les langues et les rythmes des pays traversés. Un périple entrelaçant des mélodies italiennes, portugaises, bulgares, yiddish, finlandaises, grecques, espagnoles ou encore tziganes... au seul son de leurs voix ! Entrée libre sans réservation. Participation libre.

20 Minutes (site web) - 20Minutes
vendredi 3 janvier 2025 - 14:11:28 -0000 303 words

Le propriétaire de Manchester City rachète un prestigieux haras normand

Le célèbre haras de Fresnay-le-Buffard a été vendu par la famille d’un armateur grec milliardaire au cheikh Mansour d’Abou Dhabi

Il aurait déboursé environ 26 millions d’euros pour s’offrir ce prestigieux haras. Des pacotilles pour un homme dont la fortune est estimée à 30 milliards de dollars. Vice-président des Emirats arabes unis et propriétaire du club de football de Manchester City, le cheikh Mansour d’Abou Dhabi vient de racheter le célèbre prestigieux haras normand de Fresnay-le-Buffard, situé dans l’Orne. Révélée par nos confrères de Ouest-France, l’information a été confirmée par l’entourage du cheikh.

Fondé en 1903, le haras normand de Fresnay-le-Buffard, situé dans l’Orne, avait été mis en vente en 2023. Il a été racheté par le cheikh Mansour d'Abou Dhabi, notamment propriétaire du club de football de Manchester City. - Deauville Sotheby's International Realty

Selon l’offre publiée sur Deauville Sotheby’s International Realty, le domaine racheté par Al Wathba Stud comporte un château, d’une superficie de plus de 640 m² répartis sur quatre niveaux. La partie principale du haras s’étend sur 240 hectares d’un seul tenant, comprenant notamment 205 hectares de pâturages ainsi que 12 hectares de parcs , précise Sotheby’s. Le cheikh était déjà propriétaire de quatre propriétés dans l’Orne.

Des propriétaires prestigieux

Fondé en 1903, ce haras s’est illustré dans l’élevage de pur-sang. Il est principalement établi sur la commune de Neuvy-au-Houlme, près de Falaise et toute proche du Calvados. L’établissement avait acquis une renommée internationale quand il avait été racheté par Marcel Boussac en 1919, puis était passé dans les mains de l’armateur grec Stavros Niarchos depuis 1979. La famille du milliardaire avait mis en vente le haras en février 2023.

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La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 2599 words

Marie Balmary : « Dieu veut guérir l’homme de sa soumission »

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Interview Alexia Vidot Publié le 03/06/2024 à 13h23, mis à jour le 03/06/2024 à 13h23 • Lecture 6 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'marie-balmary-dieu-veut-guerir-lhomme-de-sa-soumission', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Les enfants, lorsqu’on ne les fait pas taire, bouillonnent de questions : Noël, c’est quoi ? Où est grand-père qui est mort ? Pourquoi Dieu ne nous a pas mieux faits ?… Nous aimions chercher ensemble à leur répondre, mais nos réponses toutes faites n’étaient pas satisfaisantes, ni pour eux, ni pour nous ! Alors, nous avons mis en commun nos questions à nous et puis nous avons cherché à approfondir nos connaissances, notamment sur la Bible. Pour ma part, entraînée par une amie, j’ai participé à un séminaire d’exégèse du jésuite Paul Beauchamp, qui nous a ensuite accompagnés quelques années dans un petit groupe. En parallèle de ce travail, j’ai rencontré la tradition juive, à la faveur d’un colloque sur l’idolâtrie. Je me suis aussitôt sentie chez moi ! C’est à partir de cette tradition que j’ai vraiment pu revenir vers la mienne. Précisément à cette époque est parue la traduction d’André Chouraqui. Et la Bible ainsi traduite au plus près du texte original m’est apparue d’une richesse extraordinaire. C’est alors que je me suis mise à apprendre l’hébreu pour la Bible juive, puis le grec, pour le Nouveau Testament. Qu’avez-vous découvert grâce à André Chouraqui ? Sa traduction littérale malmène un peu le français, mais elle est beaucoup plus incarnée, physique et charnelle que nos traductions habituelles, qui sont rabotées, domestiquées, lisses. C’est une traduction littérale qui n’a pas brouillé les pistes, ensablé les puits et comblé les mines et qui, de ce fait, permet de ressentir où se trouvent l’eau fraîche et les trésors des textes. Sans faire le chemin à votre place. En un mot, la Bible de Chouraqui, c’est de la parole libre qui ouvre des chemins d’errance où chacun peut se perdre et se trouver avec d’autres. « Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît, car tu ne pourrais plus t’égarer » , conseillait un rabbin. Quel était l’objet de votre recherche ? La parole libératrice. Depuis que j’avais découvert la psychanalyse, par l’expérience de ma propre dépression, je cherchais à comprendre comment la parole peut libérer et guérir au lieu d’être un support de nos maux, de nos maladies. C’est d’ailleurs la psychanalyse qui m’avait ramenée aux récits fondateurs et au Décalogue, dans lequel Jacques Lacan voyait les « lois de la Parole elle-même ». Le célèbre psychanalyste avait un frère, Marc-François Lacan, qui était moine bénédictin. Dès notre première rencontre à l’abbaye d’Hautecombe, nous étions devenus amis. Qu’il encourage ma recherche a été pour moi très important. Est-ce lui qui vous a confirmé dans l’idée que la psychanalyse et la Bible étaient conciliables ? Déjà, Paul Beauchamp m’avait rassurée sur le fait que je n’avais rien à renier de ce que la psychanalyse m’avait appris, que mettre la Bible en résonance avec mon expérience clinique était une richesse. Mais de là à écrire le Sacrifice interdit, Freud et la Bible (Grasset, 1986) ! Marc-François Lacan a été d’un fort soutien au long de l’écriture de cet ouvrage où je relis et questionne le récit biblique qu’on appelle à tort le sacrifice d’Abraham. Cette histoire était le texte d’entrée pour moi : ou bien une autre interprétation était possible (que la version sacrificielle), ou bien… on part ailleurs (rires). • OANN MARK KUZNIETSOV/UNSPLASH Et vous n’êtes pas partie ailleurs, au contraire ! En effet, juste avant la parution du Sacrifice interdit, j’ai été invitée à animer une session biblique en montagne par le prêtre parisien Xavier de Chalendar. Ce n’était pas la première fois que j’y allais, mais cette année-là, le groupe était particulièrement attentif et enthousiaste. De retour à Paris, certains ont désiré poursuivre l’aventure. Et c’est ainsi qu’est né le groupe Déluge, baptisé du premier texte – difficile – auquel il s’est confronté. Depuis 1987, nous nous retrouvons au rythme d’un soir par semaine et nous avançons comme des explorateurs, des urgentistes. Nous aimons les faces nord, c’est-à-dire ces passages qui fâchent, qui peuvent être toxiques, dangereux à enseigner. Nous disons à la Bible : est-ce que tu nous sors de ce piège ? Et nous lisons, travaillons, décortiquons… Ce sont nos commentaires des Évangiles que j’ai rassemblés dans mon dernier livre. En quoi cette lecture collective est-elle fructueuse ? L’accès aux textes bibliques ne se fait pas en solitaire, mais avec d’autres. Lire la Parole à plusieurs permet à chacun de se situer, de confronter le texte à la lecture d’un autre et de décoller de ses adhérences. De ne pas se laisser prendre par son surmoi, ce gendarme intérieur qui lit à notre place et nous tend des pièges. La correction fraternelle est très importante – « Tu lis ça, mais moi j’ai plutôt vu ça… » –, mais elle ne peut être féconde que si aucun n’est le maître de l’autre et que chacun peut dire son mot sur le texte, en son propre nom et sans jugement. Cette lecture fraternelle, proche de la tradition juive, donne une grande liberté de pensée. Vous insistez sur le fait qu’il n’y a pas de lecture objective des Écritures… La Bible est un texte que chaque lecteur est appelé à reprendre, à relever, à interpréter. Dans l’Évangile, Jésus lui-même nous invite à ne pas rester dans une attitude passive devant la Loi : « Qu’y a-t-il écrit ? Que lis-tu ? » Si nous étions dans le savoir, il s’agirait de lire ce qui est écrit et de s’y conformer. Là, il y a une autre dimension, qui n’est pas celle de l’objectivité, mais de la subjectivité. Que lis-tu, toi ? Que vois-tu là ? Sans doute pas la même chose que ton voisin ! Cette manière juive de lire les Écritures est fondamentale. Quand les chrétiens la perdent, ils réduisent la Bible à un règlement intérieur, à des textes de savoir ou de morale. C’est précisément ce que nous refusions de faire avec nos enfants, au jardin… Notre lecture n’est-elle pas faussée par des textes mal traduits qui colportent des fausses images de Dieu ? Je suis la première à regretter les mauvaises traductions, mais je plaide un peu la cause des traducteurs : l’instance moralisatrice et culpabilisatrice qui confisque les textes est à l’intérieur de nous, la psychanalyse nous l’apprend. Avant même d’être capables de parler, nous recevons des milliers de verbes à l’impératif. Je ne vois pas comment on pourrait éviter d’imaginer d’abord un Dieu total, un Dieu maître tout-puissant qui réclame notre obéissance. Cette projection est anthropologiquement inévitable. Émerger de cet état de totale dépendance pour devenir une personne à part entière, y compris dans notre rapport à Dieu, est terriblement difficile. C’est à mon sens la grande affaire biblique de nous libérer de ce mauvais Dieu que Maurice Bellet a appelé « le Dieu pervers » ; ce « Grand Œil » , ce « grand comptable » qui domine, juge, surveille, persécute, culpabilise… Abraham en a fait l’expérience. Tout de même, vous nous invitez à prendre un crayon pour corriger nos traductions qui sont pleines d’erreurs et de détournements propices aux pires manipulations… Les Écritures peuvent être des lieux dangereux puisque la parole divine mal traduite et mal transmise risque de nous manger, de dévorer notre vie, notre âme. J’ai vu ces effets dévastateurs au sein de la Commission indépendante pour les victimes d’abus sexuels commis par des religieux et religieuses, dont j’ai fait partie. Il n’y a rien de pire que de se servir de la parole de Dieu pour asservir à soi une personne. Prenons par exemple la Vierge Marie, que tant d’abuseurs ont transformée en figure de femme soumise qui réclame la soumission. Déjà dans l’Évangile des noces de Cana, le traducteur lui fait dire : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » On n’est pas loin du « Heil Jésus » ! Or, chose étonnante, le mot « tout » ne figure pas dans le premier texte grec, ni dans la traduction latine. Cet ajout est donc une erreur matérielle, mais il est aussi une erreur spirituelle. À mon sens, l’obéissance totale n’est pas du goût de Marie. L’archange Gabriel lui-même s’y est frotté ! Il lui propose d’abord de concevoir elle seule un fils du Très-Haut qui régnerait éternellement, mais elle ne dit pas son « fiat » à ce moment-là, elle ne succombe pas à cette tentation de toute-puissance. Elle lui oppose au contraire le « comment cela sera-t-il, je ne connais pas d’homme… ». Elle veut de l’autre. Alors, l’ange change de discours : « L’Esprit saint viendra… » Elle ne concevra pas toute seule. Marie n’est donc pas celle qui n’est que « oui » ! En effet, elle a su discerner. Dieu, selon ce que nous trouvons dans les textes, ne veut pas des serviteurs à jamais, mais des fils, tous incomparables et frères de l’Être. Il veut guérir l’homme de sa soumission, qu’il devienne un sujet, qu’il advienne à lui-même. J’aime cette histoire juive : Dieu pour tout jugement demande à celui qui vient de mourir : « Comment t’appelles-tu ? – Isaac. – Eh bien, as-tu été Isaac ? » À lire. Ce lieu en nous que nous ne connaissons pas. À la recherche du Royaume, de Marie Balmary, Albin Michel, 19,90 €. Notre sélection d'articles sur le même sujet Pourquoi lire la Bible ? [Série 1/5] Ève : pour en finir avec la côte d’Adam Emmanuel Godo : Recherche du Royaume “Cherchez la faute“ : La Genèse débattue sur scène Bible Psychanalyse Marie Balmary Évangile Parole Interview Alexia Vidot Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. S'inscrire Dans la même rubrique Épiphanie : les Rois mages, personnages entre histoire et légende Les Rois mages occupent une place centrale dans la fête chrétienne de l’Épiphanie, le 6 janvier. Mais… Méditation biblique : les mages ouvrent un chemin Les mages ont fait route de Jérusalem à Bethléem, deux lieux majeurs. Le récit de leur voyage dans l’Évangile… Méditation biblique : L'ultime parole de Dieu La Lettre aux Hébreux, lue à Noël, interpelle par sa profondeur. 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Paris Match (site web)
lundi 6 janvier 2025 654 words

Emma Stone a tout coupé : l'actrice dévoile sa coupe Pixie aux Golden Globes

EN IMAGES - Après plusieurs mois de rumeurs quant à une possible transformation capillaire, pour un rôle, Emma Stone a finalement dévoilé sa nouvelle tête dimanche soir à Beverly Hills, lors de la 82e édition des Golden Globes.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

Emma Stone sur le tapis rouge de la 82e cérémonie des Golden Globes, au Beverly Hilton, à Beverly Hills en Californie, le 5 janvier 2025.

C'est un changement capillaire pour le moins radical qu'Emma Stone a dévoilé dimanche soir, sur le tapis rouge des Golden Globes. Radieuse dans sa robe bustier rouge, bien sûr signée Louis Vuitton , l'actrice a fait son apparition avec une toute nouvelle coupe courte. Il y avait plusieurs mois que des rumeurs couraient sur une possible transformation pour une rôle…

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Les comparaisons avec Mia Farrow ou Audrey Hepburn vont bon train depuis hier soir, et les premières images d'Emma Stone aux Golden Globes avec sa coupe Pixie. Roux, blond ou brun, carré à frange ou longues ondulations… Si elle s'est déjà essayée à plusieurs styles et couleurs ces dernières années, c'est la première fois que l'actrice de 36 ans coupe autant.

Ce changement capillaire aurait été opéré pour les besoins de son prochain rôle au cinéma dans le film « Bugonia », réalisé par le Grec Yorgos Lanthimos. Un long-métrage mettant également en scène les acteurs Jesse Plemons et Willem Dafoe, attendu en salles pour le 5 novembre prochain, dans lequel elle incarne une PDG kidnappée par deux hommes obsédés par la conspiration, qui pensent qu'elle est un extraterrestre prêt à détruire la Terre. Il s'agira du quatrième film d'Emma Stone sous la houlette du réalisateur grec après « La Favorite », « Pauvres Créatures » et « Kinds of Kindness »

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Perruque ou pas perruque ?

En octobre dernier, Emma Stone avait été aperçue à Londres avec un bonnet, et sans aucun cheveu n'en dépassant. Il n'en fallait pas plus pour lancer des rumeurs de transformation capillaire. Rumeurs qui se sont ensuite amplifiées après une apparition de l'actrice - qui s'appelle en fait Emily Stone - au New York Film Festival, en train de remettre ce qui semblait être une perruque.

Dimanche soir au Beverly Hilton, de nombreuses célébrités ont foulé le tapis rouge des 82e Golden Globes : Demi Moore, Zendaya, Nicole Kidman, Angelina Jolie… Plusieurs couples ont également fait sensation face aux photographes, à commencer par Timothée Chalamet et Kylie Jenner , plus amoureux que jamais. À l'issue de cette soirée prestigieuse, le film français « Emilia Pérez » de Jacques Audiard a triomphé en remportant quatre prix.

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La Lettre des juristes d'affaires (site web)
Deals, mercredi 15 janvier 2025 264 words

Cinq cabinets sur la cession du Haras de Fresnay-le-Buffard

LA LETTRE DES JURISTES D'AFFAIRES

Changement de pavillon pour le Haras de Fresnay-le-Buffard, en Normandie. Propriété depuis 1979 de la famille du milliardaire grec Stavros Niarchos, via la société Fresnay Agricole, il a franchi le seuil de la nouvelle année auprès du haras Al Wathba Stud établi à Abou Dhabi - lui-même détenu par le vice-président et vice-Premier ministre des Emirats Arabes Unis. Fondé en 1903 et repris pour 26 M€, il dispose d'une surface totale de 325 hectares et abrite de nombreux bâtiments, dont un château. Disposant de 200 boxes, il est reconnu pour son élevage de pur-sang en France.

Changement de pavillon pour le Haras de Fresnay-le-Buffard, en Normandie. Propriété depuis 1979 de la famille du milliardaire grec Stavros Niarchos, via la société Fresnay Agricole, il a franchi le seuil de la nouvelle année auprès du haras Al Wathba Stud établi à Abou Dhabi - lui-même détenu par le vice-président et vice-Premier ministre des Emirats Arabes Unis. Fondé en 1903 et repris pour 26 M€, il dispose d'une surface totale de 325 hectares et abrite de nombreux bâtiments, dont un château. Disposant de 200 boxes, il est reconnu pour son élevage de pur-sang en France.

Addleshaw Goddard a conseillé l'acquéreur, avec Édouard Vitry et François Alambret, associés, et Blandine Bourelle.

De Gaulle Fleurance a accompagné les cédants, avec Vincent Schmitt, associé, et Daniel Hatzakortzian, en corporate et fiscal, tout comme d'Alverny Avocats, avec Célia Dufour, associée, et Anne-Lise Robert, et FTPA Avocats, avec Lorelei Gannat, associée, pour le volet social, et Georgia Kouvela-Piquet, associée du cabinet éponyme franco-hellénique.

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La Tribune (site web)
AERONAUTIQUE DEFENSE, vendredi 31 janvier 2025 - 06:00 UTC +01:00 463 words

Vente de missiles Meteor à la Turquie : la Grèce s'inquiète et demande à Paris de s'y opposer

Michel Cabirol

Le ministre de la Défense grec a convoqué l'ambassadrice de France en Grèce pour lui exprimer « la ferme opposition de la Grèce » à une vente de missiles air-air Meteor à la Turquie. Cette opération « n'est pas conforme aux relations stratégiques » entre la Grèce et la France.

La Grèce a officiellement réagi à une possible vente à la Turquie de missiles air-air Meteor qui équiperaient l'avion de combat européen Eurofighter (BAE System, Airbus et Leonardo) proposé par la Grande-Bretagne. Dans un message sur X (ex-Twitter) publié mercredi, le ministre de la Défense Nikos Dendias a demandé « une explication officielle » à l'ambassadrice de France en Grèce, Laurence Auer, « concernant les informations relatives à la vente de missiles Meteor à la Turquie par un consortium auquel participe la France » . Ce rendez-vous avec Laurence Auer fait suite à une réunion que le ministre de la Défense a eu sur ce sujet avec le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, et le ministre des Affaires étrangères, Georgios Gerapetritis.

L'affaire Meteor est prise très au sérieux par Athènes. Le ministre de la Défense grec a ainsi exprimé à l'ambassadrice de France « la ferme opposition de la Grèce à une telle éventualité, qui n'est pas conforme aux relations stratégiques jusqu'ici excellentes entre les deux pays » . Le programme Meteor prévoit un processus spécifique de concertation entre les nations partenaires avant que le pays exportateur ne délivre sa licence. La Grèce, dont les relations avec la Turquie sont tumultueuses et se sont à nouveau durcies ces dernières semaines, met la pression depuis plusieurs semaines sur la France pour qu'elle s'oppose à cette vente. Ce qui tend les relations entre Athènes Paris, qui ont pourtant un partenariat très étroit dans la défense. Les deux pays discutent d'ailleurs de nouvelles commandes d'armements importantes, notamment de la quatrième frégate de défense et d'intervention (FDI) et de systèmes de défense aérienne.

Six pays pour un missile

Piloté par la Grande-Bretagne au sein de la DE&S ( Defence Equipment & Support ), le missile Meteor, dont la maîtrise d'oeuvre industrielle est assurée par MBDA, est un programme européen dont le Royaume-Uni a la plus importante contribution (39,6 %), devant l'Allemagne (16 %), la France (12,4 %), l'Italie (12 %), l'Espagne (10 %) et la Suède (10 %). Conçu pour être utilisé à partir du Rafale, de l'Eurofighter et du JAS 39 Gripen, le Meteor est destiné à équiper les forces armées de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, de la Suède et de la France. Conçu pour intercepter une cible de type avion de chasse moderne à longue distance, le Meteor est un missile air-air doté d'un autodirecteur électromagnétique actif et d'une propulsion à statoréacteur.

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Le Courrier de l'Ouest
Nord Anjou; Deux-Sèvres; Angers; Cholet; Saumur
Nord Anjou, samedi 18 janvier 2025 285 words, p. Le Courrier de l'Ouest Nord Anjou_1

Un socialiste à Matignon ?

Jusqu’où ce pas de deux ? Espérant survivre à l’épreuve du budget, le gouvernement a multiplié les gestes envers le Parti socialiste. Cette « souplesse » a évité provisoirement la censure. Mais la facture est salée, puisque plusieurs mesures annoncées ont été retirées dans les dernières heures, décisions suivant l’abandon du déremboursement programmé de certains médicaments. En plus du recul sur la suppression de quatre mille postes dans l’Éducation nationale et l’abandon des jours de carence en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux – pardon, un « conclave » – sur la très controversée réforme des retraites de 2023 et son passage à 64 ans.

Pour compenser, le Premier ministre avait promis mardi des mesures significatives d’économies d’autant plus urgentes que la dette s’envole en même temps que les prévisions de croissance s’affaissent : 0,2 point perdu depuis la chute de l’équipe Barnier. On attend de voir. Le retour sous les 3 % de déficit est maintenant reporté à 2029, autant dire aux calendes grecques. Davantage symbolique qu’efficace, marquée à gauche, la « taxe anti-optimisation pour les hauts patrimoines » qui pourrait sortir du chapeau ne changera pas l’équation.

Pour autant, le centriste François Bayrou a-t-il l’assurance de ne pas subir un vote hostile des socialistes dès la prochaine motion alors que se joue aussi, en toile de fond, la campagne en vue de leur prochain congrès ? Rien n’est moins sûr, préviennent ceux-ci, visiblement grisés et bien surpris de retrouver autant d’influence à la faveur de cette crise. A ce prix-là, Emmanuel Macron n’aurait-il pas eu meilleur jeu de leur proposer Matignon ?

Midi Libre
GARD_RHOD
dimanche 5 janvier 2025 208 words
Also published in
January 5, 2025 - Midi Libre (site web)

L'art, une histoire de famille

Après avoir enseigné la couture et la peinture tout au long de sa vie itinérante, Maïté Pinetta, retraitée d'origine insulaire, coule une retraite tranquille à Saint-Michel-d'Euzet. Sa fibre transmise par un papa peintre, l'artiste débute à l'huile puis par confort passera à l'acrylique. Le travail d'aiguille est maintenant abandonné et Maïté écrit des icônes orthodoxes, russes ou grecques (on ne dit pas peindre une icône). « Pour ce travail de longue haleine, alors que les perspectives sont inversées, je commence par de la terre en remontant jusqu'au blanc, vers la lumière. J'écris à l'oeuf, ça nécessite un grand nombre de couches pour un rendu profond exceptionnel. » Son fils Marc-Paul lui a offert pour les fêtes sa dernière réalisation, une table avec un plateau original. Produit de récupération de bois de palettes, le plateau est incrusté de billes de verre réfléchissant une source lumineuse led disposée en dessous, afin de créer une ambiance. Marc-Paul qui vient du Sud-Ouest, cherche un atelier libre pour s'installer sur le secteur, dans le domaine paysager et pense développer en parallèle la fabrication de tables. La création d'objets en bois flotté est aussi dans ses prévisions.

Correspondant Midi Libre : 06 80 13 81 86 Les artistes près de leurs créations.

Courrier picard
84GRAMIENS
PAGES LOCALES, jeudi 16 janvier 2025 1443 words, p. 84GRAMIENS16

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Bacouel-sur-Selle

Animation pour tous organisée

par le tiers-lieu Les Ancolies, à 15 h 15,

à la salle polyvalente. Boissons, papotages, jeux de table et de société pour tous âges à disposition. Les enfants et adolescents sont les bienvenus.

Activité phare de la semaine : dico

ou pas dico ? Gratuit.

Renseignements : 06 87 70 50 10

Corbie

Exposition « Trois fois une » jusqu’au samedi 1 er février, du mardi au samedi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h, au centre d’accueil et d’animation, 28/30 rue de la République.

Caroline Lajeunesse (céramique),

Isabelle Verdez, (sculpture et mosaïque)

et Annick Peyrousère (photographie). Entrée libre.

Cottenchy

Rando santé organisée par l’association Piésente, à 9 h 15. Randonnée adaptée de 8 km, animée par Bruno, ouverte à tous pour un essai.

Rendez-vous à l’église.

Renseignements : 06 08 57 25 88

La Chaussée-Tirancourt

Randonnée pédestre douce organisée par le Touring pédestre Amiénois à 9 h 15. Rendez-vous sur le parking de Samara à La Chaussée-Tirancourt pour un parcours de 8 km avec Gérard. Renseignements : tpa-rando.com,

[email protected]

Saint-Ouen

Projection du film « Les cadeaux »,

à 20 h, au cinéma Le Vox, rue Ambroise-Croizat. Une comédie de Raphaële Moussafir et Christophe Offenstein

avec Chantal Lauby, Gérard Darmon

et Camille Lellouche.

4,50 € et 3,50 € tarif réduit (pas de paiement par CB ou chèque).

Renseignements : 03 22 52 97 49

Demain

Conty

Messe à 16 h, à l’Ehpad Saint-Antoine, 42, rue Guy-de-Segonzac. Visites en chambre et messe à la chapelle.

Doullens

Assemblée générale des Randonneurs de Doullens et Brévillers,

à 18 h, à l’espace culturel, rue des

9 Moulins.

Pont-de-Metz

Vœux du maire à 19 h, à la salle des fêtes, 2B, rue du Pont.

Rivery

Marche métropolitaine à Rivery

organisée par le club Cœur et santé d’Amiens, à 13 h 45, au départ du centre commercial pour une balade de 2 h. Renseignements : 06 08 57 55 99

Rumigny

Randonnée douce organisée par l’association Piésente, vendredi 17 janvier à 9 h. Parcours de 8 km à rythme lent animé par Roger. Rendez-vous à l’église. Ouvert à tous pour un essai. Renseignements : 06 08 57 25 88

Saint-Léger-lès-Domart

Vœux du maire à 19 h, à la salle des fêtes, rue du Marais.

À Venir

Ailly-sur-Somme

Yia Filous par le collectif Cooperzic, mardi 21 janvier à 19 h, à la salle polyvalente, rue Pierre-Brossolette.

Le duo Yia Filous puise dans le répertoire des musiques populaires grecques et kurdes, deux pays étroitement liés à la culture ottomane. Durée : 1 h 15. Réservation conseillée. De 2,50 € à 8 €. Renseignements :

[email protected]

Amiens

Conférence « Le syndrome des jambes sans repos » , mardi 21 janvier à 20 h, à l’espace Dewailly, place Louis-Dewailly. Conférence gratuite de Marianne Houart-Bugnicourt. Ouverte à tous sous réserve de places disponibles. Renseignements :

[email protected]

« Au fond des mers », spectacle du « Collectif 23 h 50 », mercredi 22 janvier à 14 h 30 et à 16 h ; jeudi 23 et vendredi 24 janvier à 9 h 15, 10 h 30 et 14 h 30 et samedi 25 janvier à 9 h 45

et à 11 h, au Safran, 3, rue Georges-Guynemer. Deux étranges plongeuses font la rencontre d’une drôle de créature qui n’a pas de forme définie et

qui va se métamorphoser pour grandir jusqu’à ce qu’elle soit prête à sortir de sa coquille. Conception et mise en scène, Marion Belot et Thaïs Trulio.

À partir de 6 mois. Durée : 25 minutes. Renseignements : 03 22 69 66 00, amiens.fr/Safran

Celtic legends, dimanche 19 janvier

à 17 h, à l’auditorium de Mégacité,

101, avenue de l’Hippodrome.

De 35 € à 55 € (placement assis

numéroté). Réservation :

03 22 89 20 00, www.ginger.fr

Messmer 13 Hz, vendredi 24 janvier

à 20 h, au Zénith Amiens Métropole, avenue de l’Hippodrome. Après de multiples tournées à succès et plus

de 2 millions de billets vendus, Messmer, connu et reconnu comme le maître mondial de l’hypnose présente son nouveau spectacle. De 42 € à 67 € (placement assis numéroté).

Renseignements : 03 22 48 01 75, [email protected] , zenith-amiens.fr

Sortie au P’tit Baltar organisée par

le comité de quartier Saint-Acheul les Acheuléens, dimanche 22 juin.

Déjeuner spectacle de plus de 3 heures avec chanteurs, danseuses et transformistes. Réservation avant le 31 janvier. 80 € adhérents et 100 € non adhérents. Renseignements :

06 74 74 68 92, 06 19 65 15 06

Jérémy Frerot, mercredi 22 janvier

à 20 h, à l’auditorium de Mégacité,

101, avenue de l’Hippodrome.

Après le succès des Frero Delavega, Jérémy Frerot poursuit sa carrière en solo. 39 € placement libre.

Réservation : 03 22 47 29 00,

www.nuits-dartistes.com

Assemblée générale d’Anema, comité de quartier Marivaux, vendredi 24 janvier à 18 h 30, au local, rue de la Rochefoucauld.

Beauquesne

Bourse fèves, Kinder et toutes collections organisée par l’association La boite à fèves, dimanche 19 janvier de 9 h à 17 h, au Silo, 1, rue de la Gare. Buvette et restauration.

Renseignements : 06 73 08 60 35

Belloy-sur-Somme

Soirée tartiflette organisée par l’Olympique de Belloy-sur-Somme, samedi 1 er février à 19 h 30, à la salle des fêtes, place du Maréchal Foch. Réservation avant le 24 janvier. Places limitées.

16 € adulte et gratuit moins de 12 ans. Réservation : 06 74 81 23 33, 06 13 03 49 77

Candas

Réderie organisée par Animation 2000 badminton, dimanche 2 février de 8 h à 17 h 30, à la salle polyvalente, rue de la Gare. Réservation par SMS ou message vocal en indiquant : nom, prénom, adresse, téléphone, nombre de mètres souhaités. Buvette et restauration. 3,50 € le mètre et 9 € les 3 mètres. Renseignements : 07 81 21 84 12, [email protected]

Flesselles

Concert de la nouvelle année,

samedi 18 janvier à 18 h, à l’église Saint-Eustache, 1, rue Saint-Eustache. Les Harmonies de Flesselles et de Bray-sur-Somme proposent un concert commun de nouvelle année, en soutien

au projet humanitaire mené par deux jeunes musiciens, les Tchiots Bio en 4, qui participent au 4L Trophy 2025. Participation libre.

Hamelet

Assemblée générale de l’AAPPMA Chés Brocheteux d’Hamelet, samedi 1 er février à 17 h 30, à la salle des fêtes. Bilan financier et activités 2024, contrôle des cartes de pêche 2024

ou 2025, tombola et verre de l’amitié.

La Chaussée-Tirancourt

Loto organisé par l’association

sportive de la Chaussée-Tirancourt, samedi 8 février, à la salle polyvalente,

rue Henri-de-Franqueville. Buvette

et restauration. Ouverture des portes

à 17 h et début du tirage à 19 h 30.

Réservation : 06 18 94 99 30,

[email protected]

Longueau

Assemblée générale des Poilus

de Picardie, samedi 8 février à 10 h,

à l’école maternelle, place Louis-Prot.

À l’ordre du jour : rapport moral, compte rendu 2024, rapport financier, vote. Renseignements au 12 rue

Paul-Baroux à Longueau.

20 € adhésion annuelle.

Soirée des Sang et or, organisée par Les Guépards, samedi 18 janvier à 20 h, à la salle Daniel-Fery, 8, rue Louis-Prot. Repas flamand dansant avec apéritif. 20 €. Réservation : 06 37 62 27 30

Molliens-Dreuil

« Un Feydeau pour deux », de

la compagnie Sur mesure productions , dimanche 26 janvier à 14 h 30, à la salle du Vidame. 5 € et 4 € enfants

de moins de 16 ans. Réservation : 03 22 90 19 65, [email protected]

Namps-au-Mont

Car multi-services la Boussole, proposé par l’Espace de vie sociale,

jeudi 23 janvier de 9 h 30 à 12 h.

Service d’aide aux démarches et de soutien, borne de télémédecine.

Renseignements : 06 16 66 50 43, [email protected]

Naours

Vœux du maire Jean-Michel Bouchy, samedi 25 janvier à 17 h, à la salle des fêtes, 3, rue des Clairons.

Poix-de-Picardie

Claudio Acquiceli chante Claude Barzotti, dimanche 19 janvier à 15 h,

à la salle des fêtes, place de la République. 10 €, 5 € de 8 à 20 ans et étudiants et gratuit jusqu’à 7 ans.

Saleux

Thé dansant organisé par le club de

la Bonne Entente, dimanche 9 février

de 14 h 30 à 19 h, à l’espace Viandier, place Numa-Buignet. Au profit des aînés de la commune. 12 €.

Renseignements et réservation :

[email protected] , 06 83 54 08 70, 06 51 71 46 80

Voyage dans le Cotentin organisé

par le club des aînés de Rubempré,

du mardi 9 au vendredi 12 septembre. Balades en bateau dans les marais, Île de Jersey, Cherbourg avec visite de la cité de la mer et de la manufacture des parapluies. Réservation jusqu’au 7 février. 875 € dégressif selon le nom d’inscrits. Réservation : 06 71 74 70 54

La Voix du Nord
40TOUTES
TEMPS LIBRE, vendredi 10 janvier 2025 468 words, p. 40TOUTES49
Also published in
January 10, 2025 - Libération Champagne

Franz Ferdinand revient avec un sixième album, pour l’amour du riff

par Anthony Berteloot

Après un coup de mou et la perte d’un second membre du groupe original, Alex Kapranos et Bob Hardy reviennent ragaillardis avec un album enjoué qui nous rappelle ce que sait faire Franz Ferdinand : des morceaux accrocheurs.

par Anthony Berteloot

[email protected]

Musique. Voilà sept ans que les FF n’avaient pas sorti de matériel tout neuf, si l’on excepte quelques titres pour étoffer leur premier best of lâché en 2022. Juste assez pour se rappeler à nos bons souvenirs, d’autant qu’A lways Ascending, sorti en octobre 2017, n’avait pas laissé de souvenir impérissable. Les Écossais avaient à l’époque choisi une voie un peu plus électro et produite qu’à leur habitude, quitte à perdre une partie de leur audience.

Faire danser les gens

The Human Fear revient à des bases un peu plus organiques, sans toutefois oublier son but principal : faire danser les gens. Pour y parvenir, Kapranos & co n’oublient pas de sortir la boîte à rythmes et les grosses basses. Hooked, choisi comme troisième single pour lancer la sortie de l’album, en est une preuve éclatante… et même plutôt convaincante. Le délire est assez poussé, comme il le sera sur d’autres modes à d’autres moments du disque : Black Eyelashes s’appuie sur une ligne de… bouzouki, hommage aux origines grecques du leader. Everydaydreamer est une petite merveille pop avec sa basse élastique. Quant à The Doctor, on la jurerait sortie de la vague punk new wave du début des années 80… la voix de Kapranos en plus.

Pour le rock pur, on s’appuiera davantage sur Bar Lonely, Build It Up, The Birds, Cats, ou l’excellent Night Or Day, second single du lot. Et bien sûr Audacious, qui résume à lui seul l’essence de cet album.

Dans la même pièce

La plupart des chansons ont été écrites avant d’entrer en studio, nous apprend la maison de disques. L’objectif était d’avoir un répertoire, puis de l’enregistrer rapidement, souvent live, le groupe jouant ensemble dans la même pièce. Plusieurs des prises vocales sur l’album sont d’ailleurs les versions originales. Comme en témoigne l’intro du premier single, Audacious. Du Ferdinand pur jus, entamé avec la consigne de Kapranos en studio à l’adresse de ses copains d’attaquer le morceau avec un certain riff, le n°1.

C’est sans doute ce qui fait la richesse de ce disque : ses riffs, nombreux, de guitares, synthés, claviers, bouzouki… Tous là pour mettre en valeur les chansons, souvent bonnes, produites par Mark Ralph, déjà derrière la console en 2013 sur Right Thoughts, Right Words, Right Action.

« The Human Fear », Domino Recording.

La Dépêche du Midi
Tarn
Locale, dimanche 12 janvier 2025 510 words, p. 21

Albi

Vacances à l'étranger : ces Albigeois en quête de bons plans

Promotions, destinations alternatives, surclassement : les visiteurs du Salon du voyage organisé hier au parc des expositions d'Albi étaient à l'affût des bons plans pour partir en vacances. Reportage.

« On se renseigne sur les prix, ça fait un moment déjà qu'on n'est pas parti en vacances à l'étranger, notamment depuis le Covid », expliquent Julia et Mickaël. Comme ce couple d'Albigeois, les visiteurs étaient nombreux à arpenter les allées du parc des expositions d'Albi samedi 11 janvier à l'occasion du Salon du voyage organisé par Chauchard Évasion.

Le segment « haut de gamme » ne connaît pas la crise et si les Antilles et les Outre-mer semblent attirer moins qu'auparavant, d'autres destinations, plus exclusives séduisent les touristes tarnais : les Seychelles, la Polynésie, les îles grecques, le Japon...

Mais la hausse générale des prix et le pouvoir d'achat en berne de la classe moyenne entraînent aussi une demande toujours plus forte pour des voyages à tout petit budget. « Soit on baisse la durée des séjours, soit le niveau des prestations, en gardant un rapport qualité/prix toujours juste », explique Anthony Fau, responsable de la production du tour-opérateur Voyages Triangle, qui conçoit les circuits proposés dans les agences de voyages.

Certains clients qui faisaient un vol long-courrier chaque année vont désormais se concentrer sur l'Europe, d'autres ne vont faire qu'un voyage annuel au lieu de deux.

« On est un peu limités niveau budget »

Devant le stand d'un croisiériste, un couple a le sourire aux lèvres. Anne et David comptent partir pour la première fois en croisière autour de la Méditerranée. France, Espagne, Italie... « On a eu une bonne promotion sur la cabine ».

À quelques pas de là, ce sont deux autres couples d'amis, jeunes retraités de l'Albigeois, qui vont « par curiosité » à la pêche aux renseignements. Joël, Marina, Nathalie et Daniel, habituellement adeptes du camping, sont déjà partis en croisière l'année dernière et comptent renouveler l'expérience « dans un an ou deux ». « On est un peu limité niveau budget », souligne Marina.

« Le maître mot : l'anticipation »

Grégory Monna, directeur de Chauchard Évasion, explique qu'une tendance s'est inversée depuis le Covid : exit les bons plans de dernière minute, place aux projets planifiés à l'avance. « On est globalement en rupture de stock, sur le plan mondial il manque des avions, les hôtels sont pleins... Le maître mot, c'est l'anticipation ».

Les croisiéristes par exemple « sont déjà sur des projections 2026 ». S'y prendre à l'avance permet d'obtenir « jusqu'à 30 % de remise » chez certaines compagnies. C'est le même principe pour le tour-opérateur Triangles Voyage, où des réductions tarifaires sont proposées en début d'année, au lancement des brochures.

Niveau destinations, le professionnel mentionne par ailleurs des pays comme la Thaïlande pour « des prix malins ». Ou des alternatives à la Grèce, où les prix ont grimpé en flèche, comme le Monténégro ou l'Albanie. « Après, c'est le rôle de l'agence de voyages de préparer des projets. On s'efforce de coller à toutes les bourses ».

C.G

Sud Ouest - Charente-Maritime
Charente-Maritime, vendredi 24 janvier 2025 862 words, p. 12

Comment le trafic portuaire évolue et s’adapte au marché

David Briand; [email protected]

Alors que le trafic du port de Tonnay-Charente est passé sous les 200000 tonnes, celui de Rochefort a refranchi le seuil des 400000 tonnes. Confrontées au déclin des céréales, les autorités portuaires misent sur les matériaux recyclables et les énergies renouvelables

L’arrêt des engrais

Cargo à voile

Des aménagements

Éolien flottant en mer

En compagnie des trois autres ports de la région (LaRochelle, Bordeaux etBayonne), regroupés dans un projet appelé Aquitania Wind Energy, le port de Rochefort/Tonnay-Charente a répondu à un appel à manifestation d’intérêt pour le parc éolien offshore Oléron 2 au large d’Oléron.

L’idée est de participer au hub logistique en mettant à disposition une surface qui pourrait recevoir «des petits éléments: chaînes, ancrages», détaille Céline Viron, directrice générale de Port Charente Atlantique. Sur une ancienne emprise de la SNCF proche de la gare acquise par Port Charente Atlantique, ce sont 2,3ha qui pourraient être affectés à cette plateforme.

Rochefort et Tonnay-Charente

Avant le Covid-19 et la guerre en Ukraine, le président de Port Charente Atlantique (le syndicat mixte du port de commerce de Rochefort/Tonnay-Charente) Gérard Pons ambitionnait, comme ses prédécesseurs, de voir être franchie la barre du million de tonnes de marchandises annuelles. On s’en était rapproché avec près de 840000 tonnes en 2018.

Depuis le tournant des années 2020, le trafic (1) annuel s’est fixé autour de 600000 tonnes: 597000 en 2024 après 607 000 en 2023 issues de 196 escales de cargos (129 à Rochefort et 67 à Tonnay-Charente).

Si, au total, cette petite baisse conjoncturelle s’explique par un recul des trafics «liés au BTP (ciment blanc, treillis soudés) à la tourbe et aux céréales», explique Céline Viron, la directrice générale de Port Charente Atlantique, la chute structurelle trouve sa source dans le déclin de la filière des céréales.

Et l’arrêt des engrais à Tonnay-Charente. Une chute brutale après un arrêt qualifié de «soudain» de la production de la Timac en mars 2023. L’usine importait 50000 tonnes de matières premières, un tonnage qui avait chuté par rapport aux pics (près de 200000 tonnes) au plus fort de l’activité.

Les exportations de céréales sont en baisse pour la troisième année de suite (-6,7%), «en raison de mauvaises campagnes qui donnent des récoltes en baisse avec une qualité qui n’est pas suffisante», souligne Céline Viron. Conséquence: à l’inverse du port de LaRochelle qui exporte des produits céréaliers vers le Maghreb, le Moyen-Orient et l’Afrique de l’Ouest, le port tonnacquois ne peut les écouler vers ses clients majoritairement européens. «Par exemple, pour le blé, le Portugal a des exigences supérieures à la France», atteste Céline Viron.

À tel point que la filière sable, en hausse de 12,5%, a supplanté en tonnage les céréales à Tonnay-Charente grâce à du granulat marin extrait au large d’Oléron et importé pour le compte de Cetra Granulats.

À Rochefort, «la ferraille nous sauve», souffle Gérard Pons, avec 150000 tonnes. Empli de fer et métaux collectés dans le Grand Ouest et le centre de la France, un cargo hebdomadaire est affrété à destination du Portugal, du Maroc, de l’Espagne ou de Bayonne. Autre force: l’importation d’engrais azotés ou phosphatés de l’ordre de 100000 tonnes qui augmente de 40%.

De manière plus générale, l’avenir pour les deux ports s’inscritdans le recyclage des matériaux: déconstruction des bateaux de plaisance, des mobile-homes ou des éoliennes forment des pistes à explorer. De même pour le transport par la mer de pièces aéronautiques entre les deux sites Airbus de Rochefort et Saint-Nazaire.

D’autres idées sont dans les cartons avec la Région: la possibilité de transports sur la partie fluviale de la Charente et le développement du transport vélique, c’est-à-dire des cargos à voile.

Au sujet des infrastructures, la nouvelle voie de desserte du port de Tonnay-Charente qui devait longer la voie ferrée est renvoyée aux calendes grecques par le Département. L’avenue Louis-Bachelar qui ceint le port rochefortais ne sera pas absorbée pour étendre les terre-pleins qui sont d’ailleurs tous réhabilités. Une opération incluse dans les 6millions d’euros investis. Le hangar n°3 situé face à Werzalit sera supprimé pour laisser place à une surface de stockage non couverte. De l’autre côté de l’avenue Louis-Bachelar, deux hangars vétustes de l’Agence maritime Rochefort (AMR) du groupe Kuhn seront détruits pour être reconstruits.

Au niveau de l’avenue de la Libération longeant la Charente, il ne reste qu’une habitation à acquérir. Le long de la Charente, la chapelle et deux façades de maison seront conservées.

Toujours sur le foncier, les efforts des autorités portuaires sont engagés à Tonnay-Charente afin de maîtriser davantage de terrains, notamment des délaissés de la SNCF et le site d’une ex-usine à charbon.

(1) Près de la moitié des partenaires commerciaux (origine ou destination des produits) sont établis en Europe du nord, devant la France qui pèse pour un gros quart du trafic.

Ouest-France (site web)
culture, mercredi 8 janvier 2025 - 14:16 UTC 578 words
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January 9, 2025 - Ouest-France

Les portraits de gitans d’Isabelle Cayeux exposés à la médiathèque de Port-Louis

Durant le mois de janvier 2025, Isabelle Cayeux expose ses portraits autour de l’univers des gitans, à la médiathèque Pondichéry, à Port-Louis (Morbihan). En résonance avec l’exposition, sera projeté, dimanche 12 janvier, le documentaire du Port-Louisien Gérard Martin et de Frédéric Grémeaux, sur la vie d’une famille gitane.

Isabelle Cayeux expose ses portraits autour de l’univers des gitans, à la médiathèque Pondichéry, à Port-Louis ( Morbihan ). En résonance avec l’exposition, sera projeté, dimanche 12 janvier, le documentaire du Port-Louisien Gérard Martin et de Frédéric Grémeaux, sur la vie d’une famille gitane.

Enfant, Isabelle Cayeux habitait dans l’Eure-et-Loir. Elle y a vu ces processions de gitans en roulottes alors tirées par des chevaux. Elle rêvait de partir avec eux, de vivre en petite communauté, tous ensemble, serrés. Son père, qui connaissait un musicien tzigane, a partagé sa musique des pays de l’Est avec elle. Autrefois, ils avaient aussi tous ces métiers artisanaux (vannerie, ferronnerie), de musiciens. Et puis ces gitans ont des  gueules  comme peuvent en avoir les marins par exemple. Leurs sourires, leurs cheveux défaits, loin de la séduction ou du paraître.

Divers supports accueillent les œuvres de l’artiste

Ces gitans, elles les dessinent dans ses œuvres réalisées sur divers supports, tels ces dessous de mains.  Je cherchais un support avec de la vie et je me suis dit qu’en fait je l’avais là, sous mes yeux. Ce dessous de mains sur ma table dont je me servais depuis plusieurs mois. Il avait des petits gribouillis, ces petits dessins qu’on fait quand on est au téléphone », explique l’artiste.

Isabelle Cayeux a travaillé avec des peintures à l’eau pour garder la transparence et laisser ces marques visibles. Ces gitans, elle les invite à Kerner, son petit lieu à elle. Les pins de l’île sont visibles dans plusieurs peintures. Ils sont tantôt contrôlés par des gendarmes, sont tantôt autour d’un feu. Si elle travaille d’après photo, la peintre s’en éloigne, interprète, insère d’autres personnes, ces proches notamment, tout en gardant ces ambiances.

Un projet sur la mythologie grecque

L’artiste a toujours dessiné. Elle a arrêté ses études pour suivre une école de dessin. Des voyages ensuite, en Grèce où elle a pu réaliser des fresques pour une boîte de nuit, en Martinique. Travaillant dans la publicité, elle a arrêté pour se consacrer à la peinture il y a une trentaine d’années. Elle a eu plusieurs ateliers en Bretagne. Ce sera sûrement une des dernières fois qu’elle exposera sur ce thème, des œuvres récentes ou plus anciennes. En ce moment, c’est autour de la mythologie grecque qu’elle a orienté son travail.

Documentaire sur la vie d’une famille gitane

Le documentaire Kiko et ses frères , du Port-Louisien Gérard Martin et de Frédéric Grémeaux, sera projeté ce dimanche. Un film qui présente la vie d’une famille gitane, Les Motos, musiciens de père en fils.

Jusqu’au samedi 1 er février , médiathèque Pondichéry, 57, Grande Rue. Portraits de gitans, exposition des œuvres d’Isabelle Cayeux. Vendredi 10 janvier, vernissage à 18 h 30.

Dimanche 12 janvier, à 16 h, à la médiathèque. Projection du documentaire Kiko et ses frères . Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Free (site web réf.) - Free
27 janvier 2025 238 words
"Il y a six personnes qui me connaissent" : Angelina Jolie fait des confidences sur son rôle de mère

Publié le 26 janv. 2025 à 23:45, mis à jour le 26 janv. 2025 à 22:53 Laurent Delahousse recevait sur le plateau de 20h30 Le dimanche l'actrice Angelina... See article

Boursorama (site web réf.) - Boursorama
8 janvier 2025 376 words
JPMorgan dépose deux plaintes contre la société grecque Viva Wallet, alors que la saga juridique se poursuit

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto)) La banque JP Morgan JPM.N ... See article

Midi Libre
LUNEL
dimanche 26 janvier 2025 440 words

[DANSE : LA RONDE DES CANDIDATS Le monde...]

DANSE : LA RONDE DES CANDIDATS Le monde de la danse trépigne d'impatience en attendant la nomination du futur directeur de l'Agora-Cité internationale de la Danse à Montpellier. Parmi les noms retenus dans la short list cette semaine figurent des pointures internationales comme le chorégraphe Hofesh Schechter en binôme avec Dominique Hervieu. Le premier, qu'on a vu dans le film En Corps de Klapisch, est artiste associé au Sadler's Wells de Londres et brille avec sa compagnie sur les scènes internationales. Sa partenaire, danseuse et chorégraphe, a dirigé la Maison de la danse à Lyon. Des candidats du cru figurent également dans la short list parmi lesquels la chorégraphe Anne Lopez ou bien le directeur du théâtre La Vignette Nicolas Dubourg. Ce proche du maire a été aperçu ces derniers temps dans les rangs du public de Montpellier Danse à l'Opéra Berlioz. État, Région et Métropole, les trois financeurs, dévoileront le nom en mars.

DE GRANDES PLUMES À LA COMÉDIE DU LIVRE Pour son 40 anniversaire, la Comédie du livre, en mai prochain, va régaler les amoureux de littérature. Leïla Slimani, qui vient de clôturer sa trilogie sur le Maroc avec J'emporterai le feu , a été choisie comme marraine. L'écrivain algérien Kamel Daoud sera l'invité du Grand Entretien. La venue de David Foenkinos semble acquise également. La Maison d'édition Au Diable Vauvert soufflera ses 25 bougies.

L'HÔTEL DES SÉCURITÉS RENVOYÉ AUX CALENDES GRECQUES C'est ce qu'a suggéré récemment le préfet lors d'une rencontre avec la presse. Cet édifice de 5 000 m², qui devait être érigé sur l'ancien bidonville de Celleneuve, semble être enlisé dans les arbitrages budgétaires de la Nation... Ce bâtiment devait rassembler sous un même toit le centre de supervision urbaine, le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, la future police des transports, le service communal d'hygiène et de santé, ainsi que la mission sécurité civile. Reste à savoir si ce projet n'est qu'enlisé ou bien définitivement enterré...

UN NOUVEAU PRÉSIDENT AU SEIN DU GROUPEMENT D'EMPLOYEURS DU BTP Gilbert Comos, président de la Fédération française du bâtiment de l'Hérault, passe la main à la tête du regroupement d'employeurs GEIQ BTP Hérault. David Malburet, chef d'agence Eurovia à Juvignac, lui succède à la tête de l'association. Cette structure a pour but de ramener des personnes éloignées du marché de l'emploi vers un diplôme et un CDI dans les métiers du bâtiment sous tension.

LICRA : MAXIME ROSIER PRÉSIDENT Il n'est plus bâtonnier de l'Ordre des avocats de l'Hérault depuis le 1 janvier, mais Maxime Rosier vient de prendre la tête de la nouvelle section de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) à Montpellier.

La Nouvelle République du Centre-Ouest
Loir-et-Cher
loir-et-cher, samedi 25 janvier 2025 543 words, p. 7

actualité

Une fenêtre sur les bordsde Loire du vingtième siècle

Cette semaine Nicole interroge sur un tableau appartenant à sa belle-mère blésoise. Philippe Rouillac, commissaire-priseur, nous en dit plus sur cette peinture.

Tours - Avec la météo actuelle, nous attendons tous impatiemment le retour du printemps afin de pouvoir flâner au bord de la Loire et admirer ses eaux calmes, propices à la rêverie.

Les cours d’eau ont une importance particulière dans l’histoire des civilisations

L’œuvre de cette semaine illustre une vision idyllique de la vue d’un fleuve. Sur cette huile sur bois, le long de la rive est bordé par deux garages à bateaux destiné à protéger des barques ainsi qu’une sorte de lavoir. Le centre de la composition est rythmé par le courant qui constitue le cœur de la composition. On voit également une barque amarrée sous un arbre à la droite de celle-ci. Le peintre a retranscrit les ombres et les remous de l’onde, ce qui démontre une attention particulière pour les détails et un certain réalisme dans le traitement.

On constate la présence d’une signature difficilement lisible en bas à droite. Le tout est présenté dans un cadre en bois stuqué richement orné sur plusieurs registres, notamment de lauriers, de frises végétales et de grecques. Le cadre a sans doute été peint à l’aide d’une mixtion de cuivre pour imiter la feuille d’or.

Les cours d’eau ont une importance particulière dans l’histoire des civilisations. En effet, toutes les grandes villes se sont construites au bord d’une rivière ou d’un fleuve. Ils sont alors devenus des symboles, comme pour le Styx, le Nil ou encore le Jourdain. Ce statut symbolique se retrouve dans les arts, afin d’illustrer de nombreux récits légendaires. Ils servent aussi à figurer de simples scènes de paysage, employés alors comme décor à la vie quotidienne, chez Brueghel ou Rembrandt, par exemple. Cependant, c’est véritablement au 19 e siècle, avec le développement de la peinture sur le motif, que les artistes vont représenter les cours d’eau comme sujet de leurs compositions. Ainsi, des artistes comme ceux de l’école de Barbizon ou les impressionnistes furent parmi ceux qui réalisèrent de sublimes compositions sur le motif. Ils ne se contentaient pas de retranscrire la nature depuis leurs ateliers mais la reproduisaient telle qu’ils la percevaient en personne. Ce changement de paradigme est notamment dû à la mise au point de la peinture en tube au cours du 19 e siècle, qui a permis aux peintres de réaliser leurs œuvres dans la nature, ainsi qu’au développement du chemin de fer, qui leur permettait de se déplacer plus aisément vers de nouveaux lieux.

Un paysage peint entre 1880 et 1920

Le cours d’eau représenté ici est une rivière navigable, où il est possible de canoter, comme on peut en retrouver en région parisienne autour de Bougival ou dans le Loiret. Il a sans doute été peint entre 1880 et 1920.

Ce tableau est vraisemblablement l’œuvre d’un petit maître pour lequel il serait possible de donner une estimation qui s’articulerait autour de 100 euros. De quoi vous offrir tout le nécessaire pour votre futur pique-nique lorsque les beaux jours reviendront.

L'Union (France)
VIT
REGION, vendredi 24 janvier 2025 301 words, p. VIT3

incertitudes sur l’aide à mourir

Il y a six mois, Catherine Vautrin, lors de son premier passage aux ministères sociaux, faisait voter, un par un an, les articles du projet de loi sur la fin de vie. Mais la dissolution tombait, et le texte avec lui… Deux gouvernements plus tard, François Bayrou a crispé la gauche, et même, au-delà, la présidente de l’Assemblée nationale, en annonçant cette semaine qu’il voulait scinder le texte en deux : d’un côté les soins palliatifs, de l’autre l’aide à mourir. Dans ces conditions, beaucoup craignent que cette seconde partie soit renvoyée aux calendes grecques… « À l’époque , déclare Catherine Vautrin, on avait fini la partie sur le renforcement des soins palliatifs, les articles 1 à 4, et on était arrivé à l’article 5, qui détermine les conditions d’éligibilité de l’aide à mourir. Mardi, le Premier ministre, effectivement, a dit qu’il souhaitait deux textes, donc on doit regarder comment on avance. Sur l’aide à mourir, est-ce qu’on repart du travail déjà fait en reprenant à l’article 5 ? Est-ce qu’on réécrit un texte ? Nous allons y travailler. »

Cela peut laisser un sentiment de gâchis, ou de temps perdu, mais aussi une crainte que la loi n’aboutisse pas. Ce qu’a d’ailleurs rapidement salué l’Église… Catherine Vautrin, elle, ne croit pas à un abandon du texte.

« Le Premier ministre souhaite que ce texte sorte, la présidente de l’Assemblée est très engagée sur le sujet. Ce qu’il faut maintenant, c’est trouver un créneau pour discuter, puis voir, dans la nouvelle Assemblée élue, quels sont les rapports de force. Car cela fait partie des sujets où il n’y a pas de discipline de groupe, chaque député vote selon sa conscience. »

L'Indépendant
CATALAN_IN
jeudi 30 janvier 2025 292 words

Conférence : Champollion

L'association Les amis de l'Égypte ancienne propose

samedi 1er février à 17 h, salle Méditerranée, une promenade dans le département égyptien du musée du Louvre dans les pas de Champollion. Pour cette conférence, ils recevront Gwenaëlle Rumelhard, docteur en égyptologie. Le 15 décembre 1827, ouvrait le musée Charles X dont Jean-François Champollion avait été nommé conservateur. Des salles furent aménagées pour accueillir les antiquités égyptiennes. Aujourd'hui, avec l'aménagement du Grand Louvre, à partir de la pyramide en verre de l'architecte Pey, le département égyptien se décline autour de la cour carrée du Louvre. La conférencière déroulera le livre de l'histoire de la collection égyptienne de ce fabuleux musée Entrée 8 euros. Tél. 04 68 92 22 01. L'association les Amis de l'Egypte Ancienne vous propose une Promenade dans le département égyptien du musée du Louvre dans les pas de Champollion. Pour cette conférence, Ils recevront Madame Gwénaëlle Rumelhard, Docteur en égyptologie. Le 15 décembre 1827, ouvrait le musée Charles X dont Jean-François Champollion avait été nommé conservateur par une ordonnance royale du 15 mai 1826. Des salles furent aménagées pour accueillir les antiquités égyptiennes à côté des antiquités grecques considérées comme « supérieures » par les archéologues et historiens de l'époque. Aujourd'hui, avec l'aménagement du Grand Louvre à partir de la pyramide en verre de l'architecte Pey, le département égyptien se décline autour de la cour carrée du Louvre. Lors de cette promenade, la conférencière déroulera le livre de l'histoire de la collection égyptienne de ce fabuleux musée à partir du 15 décembre 1827, allant de fouilles en anecdotes sur les objets acquis... Samedi 1er février à 17 H A la Salle Méditerranée Entrée : 8 euros Tel : 04 68 92 22 01 E-mail : [email protected] SITE : https://ancienegypte.fr Légende.

La Provence
PRJ, vendredi 31 janvier 2025 111 words, p. LOISIRS_001

AIX-EN-PROVENCE

La monnaie est la star du salon numismatique

Laetitia Gentili

Dimanche, au Novotel Pont-de-l'Arc, le 46e salon organisé par le groupe numismatique aixois revient ce premier week-end de février. Des exposants qui proposent un important choix de monnaies et médailles depuis l'Antiquité (monnaies grecques, gauloises, romaines, byzantines) jusqu'aux monnaies modernes et étrangères en passant par les monnaies du Moyen Âge sans oublier les billets, les jetons, les médailles et les livres numismatiques. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Même ceux qui ne collectionnent pas pourront admirer gratuitement quelques-uns des fleurons de la numismatique qui racontent l'histoire de la France et du monde. L'entrée est libre.

AFP Stories (français)
mardi 7 janvier 2025 - 20:00:13 UTC 39 words

- Noël à Gaza -

Par Omar AL-QATTAA

Gaza (Territoires palestiniens) (AFP) - Un enfant souffle une bougie à la messe de Noël à l'église orthodoxe grecque Saint-Porphyre de Gaza

AFP - Infos Françaises
mercredi 8 janvier 2025 - 17:12:30 UTC 378 words

Qatargate: trois nouvelles inculpations plus de deux ans après l'éclatement du scandale

Bruxelles (Belgique), 8 jan 2025 (AFP) - L'enquête dite du "Qatargate" menée en Belgique et portant sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen a conduit fin 2024 à trois nouvelles inculpations, a indiqué mercredi à l'AFP un avocat dans le dossier.

Il s'agit de trois anciens conseillers ou assistants ayant travaillé pour le groupe Socialistes et Démocrates (S&D) ou dans l'entourage du duo italien Pier Antonio Panzeri/Francesco Giorgi, deux des principales figures du dossier, a-t-on indiqué de même source, confirmant une information du journal Le Soir.

L'identité des trois hommes n'a pas été communiquée, et le parquet fédéral, sollicité par l'AFP, a refusé tout commentaire.

Selon Le Soir, les trois hommes sont soupçonnés d'avoir profité d'invitations aux frais du Qatar --dont l'une à un match de football du Mondial-2022 --, de versements en cash ou d'un séjour en hôtel de luxe au Maroc.

Le Qatar et le Maroc, qui ont toujours fermement nié, sont soupçonnés d'avoir orchestré cette corruption afin de lisser leur image au sein du Parlement de Strasbourg sur la question des droits humains.

Le scandale avait éclaté en décembre 2022 avec l'interpellation à Bruxelles d'une demi-douzaine de potentiels "corrompus" et la saisie d'énormes sommes d'argent en liquide, retrouvées notamment aux domiciles de l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri et d'Eva Kaili, alors vice-présidente grecque du Parlement européen, forcée de renoncer à cette fonction.

Outre Eva Kaili, Pier Antonio Panzeri et son ancien assistant Francesco Giorgi (ex-conjoint de l'élue grecque), deux anciens députés européens issus des rangs socialistes, le Belge Marc Tarabella et l'Italien Andrea Cozzolino comptent parmi les inculpés du dossier.

Les trois nouvelles mises en cause --portant le total à "une quinzaine", selon Le Soir-- ont été annoncées par les juges à l'occasion d'une audience à huis clos mardi à Bruxelles consacrée au contrôle de la régularité de la procédure, a précisé l'avocat joint par l'AFP.

L'enquête est en effet perturbée depuis plus d'un an par des contestations de différents avocats sur la régularité des poursuites. Une procédure parallèle, sorte de procès de l'instruction, a été ouverte devant la cour d'appel de Bruxelles, avec des audiences encore programmées jusqu'en avril.

Aucune date n'a encore été évoquée par une éventuelle comparution en procès des inculpés.

FranceTv Info (site web réf.) - France TV Info
22 janvier 2025 295 words
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January 22, 2025 - France Info (site web réf.)
Un homme condamné à huit mois de prison pour détention illégale d'animaux protégés en Haute-Garonne
franceinfo, avec "ici Occitanie"

Des suricates, un ouistiti à toupet blanc, un chardonneret et une tortue grecque ont été retrouvé au domicile de cet homme, près de Toulouse. Un homme a été condamné à huit... See article

AFP - Infos Françaises
samedi 25 janvier 2025 - 07:57:21 UTC 215 words
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January 25, 2025 - La Libre (site web)

Décès en Grèce de l'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie

Athènes, 25 jan 2025 (AFP) - L'archevêque de l'Eglise orthodoxe en Albanie, Mgr Anastasios, est décédé samedi à l'âge de 95 ans dans un hôpital d'Athènes des suites de complications après avoir contracté un virus, a-t-on appris de source hospitalière.

De nationalité grecque, cette figure importante du clergé orthodoxe était depuis plus de 30 ans à la tête de l'Eglise orthodoxe de Tirana, qu'il avait ressuscitée.

Il était hospitalisé depuis le début janvier à Athènes, où il avait été transféré en raison de la détérioration de son état de santé.

Mgr Anastasios "est mort d'une défaillance de plusieurs organes", a indiqué un communiqué de l'hôpital Evangelismos d'Athènes.

L'Eglise de Tirana a exprimé "sa grande douleur" après le décès de son archevêque, dans un communiqué.

En raison de son grand âge, Anastasios avait été soigné à plusieurs reprises ces dernières années à Athènes où vivent ses proches. Pendant la pandémie du Covid-19 en novembre 2020, il avait été hospitalisé dans la capitale grecque avec des symptômes du coronavirus.

Né en 1929 au Pirée, grand port d'Athènes, il était connu pour son charisme et ses manières affables.

En trois décennies, le dignitaire avait remis sur pied l'Eglise orthodoxe en Albanie mise à mal par le régime autodéclaré "athée" du dictateur communiste Enver Hodja.

Le Journal de Saône et Loire
Edition de Chalon-Sur-Saône
Actu | chalonnais, lundi 13 janvier 2025 313 words, p. CHSA14

Dracy-le-Fort

“Hameau du Bel Âge” : « Le projet semble quasiment abandonné »

Emmanuel Mère (CLP)

Le projet du “Hameau du Bel Âge” à Dracy-le-Fort semble abandonné, un peu plus de six ans après la signature du permis de construire.

Interrogé sur le devenir du “Hameau du Bel Âge”, un projet résidentiel pour seniors dont le permis de construire avait été signé le 14 septembre 2018 , le maire de Dracy-le-Fort, Olivier Grosjean, ne cache pas son désappointement. Censé voir le jour au printemps 2020, le projet, aujourd’hui porté par le groupe Colisée, semble bien être remis aux calendes grecques.

Une alternative à l’Ehpad

Ce projet de résidence en autonomie pour les seniors, qui représentait à l’époque un coût global de 7 880 000 € hors taxes, se voulait une alternative aux maisons de retraite. Pourvu d’une soixantaine de logements – répartis à proportion égale en T1, T2 et T3 implantés sur un terrain de 28 000 m2 vers la zone artisanale La Tuilerie - ce hameau entendait ainsi se démarquer des lieux d’accueil traditionnels pour personnes âgées. En étant notamment doté d’un plateau technique médical avec infirmières, kinésithérapeute, neuropsychologue, orthophoniste et médecin coordinateur. Une plateforme d’activités, une buanderie, une cuisine, un logement des gardiens et des locaux techniques devaient également compléter ce village de seniors.

Un fort coût de réalisation

«  Suite à la hausse post-Covid du coût des matériaux et du coût de la construction d’ensemble, largement dépassé par rapport à l’estimatif initial, le projet semble aujourd’hui quasiment abandonné puisqu’il présenterait un coût avoisinant les 10 000 000 €  », estime l’édile local.

Une déception qui doit dépasser le cadre local, tant les seniors semblent friands de ce genre de résidences qui offrent une bonne alternative à l’Ehpad traditionnel.

Ouest-France
Lorient
Guidel - Larmor-Plage - Quéven - Caudan, vendredi 10 janvier 2025 412 words, p. OF Lorient_12
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January 9, 2025 - Ouest-France (site web) Maville (site web réf.)

Mariages, décès et passeports au bilan d’état civil

Guidel – Céline Castrec, Marion Kobrzynski et Mélanie Gondé, au service de l’état civil, dévoilent les chiffres officiels de l’année 2024.

Céline Castrec, Marion Kobrzynski et Mélanie Gondé présentent le bilan de l’état civil pour l’année passée.

De nouveaux habitants

Au 1 er janvier 2024, la commune compte une population totale de 12 543 habitants (source : Insee). C’est 290 habitants de plus qu’en 2023, soit une augmentation de près de 2,3 %.

Près de 80 unions

Les élus de la commune ont procédé à la célébration de 40 mariages, c’est-à-dire six de moins que l’an passé. 36 conventions de Pacte civil de solidarité (Pacs) ont été enregistrées devant les officiers de l’état civil. C’est quatre Pacs de moins que l’année dernière, mais toujours plus qu’en 2022, où 28 conventions avaient été signées.

Naissances et prénoms

72 bébés guidélois sont nés au cours de l’année 2024. « Nous constatons une nouvelle baisse des naissances cette année », annonce Céline Castrec. 78 enfants étaient nés en 2023 alors qu’il y en a eu 100 en 2022 et 111 en 2021. En quatre ans, les naissances ont baissé de 35 %.

Les prénoms les plus attribués pour les petites Guidéloises sont : Anouk, Anna, Mia et Océane. Chez les garçons, Lucas, prénom masculin d’origine latine, signifiant « lumière » a été donné deux fois.

Parmi les prénoms rares, mêlant origines grecques, hébraïques ou même italiennes nous avons Hélior, Tiloé et Ezio, prénom signifiant « aigle ». D’autres encore, comme Jahnelly et Erin pour les filles, Kimbembo et Pablo pour les garçons.

106 décès

Le nombre de décès s’élève à 106 décès pour l’année 2024, un nombre en hausse de six décès par rapport à 2023.

Cartes d’identité et passeports

Contrairement aux années précédentes,  nous constatons une légère baisse des demandes de titres. Le service a réalisé 3 436 demandes et continue de recevoir les habitants de l’agglomération de Lorient, du pays de Quimperlé, et d’ailleurs puisque la zone géographique n’est pas limitée », poursuit la responsable du service accueil et état civil à la mairie de Guidel.

En 2023, le service a traité 4 140 demandes de titres. Le délai d’obtention d’un rendez-vous est d’un mois en moyenne, tout comme la réception des titres.

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La Voix du Nord
40TOUTES
SPORTS, vendredi 10 janvier 2025 378 words, p. 40TOUTES33

[vafc : joachim Kayi Sanda transféré...]

vafc : joachim Kayi Sanda transféré

Football. Le club anglais de Southampton a officialisé hier en début d’après-midi l’arrivée de Joachim Kayi Sanda (18 ans). Le défenseur central valenciennois s’est engagé jusqu’en 2029 avec les Saints. Il reste le plus jeune joueur de l’histoire du VAFC à avoir signé pro,

à tout juste 16 ans et 10 mois.

Geoffrey kondo prolongé à Dunkerque

Football. Prêté la saison dernière en National 2,

à Furiani, le latéral gauche Geoffrey Kondo (22 ans)

a vu son contrat être prolongé par l’USLD. Le joueur

est maintenant lié aux Maritimes jusqu’en 2028.

un « clasico » en finale de supercoupe !

Football. Hier soir, à Jeddah (Arabie Saoudite), le Real Madrid a remporté sa demi-finale de Supercoupe d’Espagne face à Majorque (3-0) et s’apprête à défier son grand rival, le FC Barcelone, en finale, dimanche (20 h).

REAL MADRID - MAJORQUE : 3-0 (0-0).

Buts : Bellingham (63 e), Valjent (90 e +2, csc), Rodrygo (90 e +5).

euroligue : monaco perd la tête

basket-ball. Monaco, leader de l’Euroligue avant la rencontre, a été logiquement battu (98-84) hier soir, à domicile, lors de la 20 e journée, par Barcelone. Ce revers, le septième cette saison en coupe d’Europe, relègue les Monégasques à la troisième place, derrière les équipes grecques de l’Olympiakos (un match en moins) et du Panathinaïkos (même bilan).

Première liste attendue mercredi

Rugby. Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, communiquera mercredi sa première liste de 42 joueurs retenus pour préparer le Tournoi des Six nations (31 janvier - 15 mars), indique la Fédération.

Alpine s’est trouvé un pilote

Formule 1. L’écurie française Alpine s’est adjugé les services du jeune Argentin Franco Colapinto, 21 ans, comme pilote d’essais et de réserve pour la saison 2025. « Son arrivée permet d’étoffer le vivier de talents dans lequel l’écurie pourra puiser pour des missions de pilotage tout au long de la saison», a souligné Alpine.

charlie Dalin garde la forme en tête

Voile. Le leader du Vendée Globe, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), mène toujours la danse et conserve un écart confortable sur son premier poursuivant, Yoann Richomme (Paprec Arkéa), mesuré à 172 milles nautiques au pointage de 19 h, hier soir.

Le Maine Libre
Sarthe; Grand Mans
Sarthe dep, dimanche 5 janvier 2025 466 words, p. Le Maine Libre Sarthe_3
Also published in
January 4, 2025 - Le Maine Libre (site web)

« Ils ne se rendent pas compte à l’Assemblée »

Jean-François BARON

L’ancienne députée UMP du Nord Sarthe (de 2007 à 2012) Fabienne Labrette-Ménager n’organisera pas de cérémonie de vœux en ce début d’année 2025. À la tête de Fresnay-sur-Sarthe depuis bientôt onze ans, la maire ne digère toujours pas la censure du gouvernement de Michel Barnier (LR) par l’Assemblée nationale, ni les conséquences que cela a dans les communes.

Après le bordel à l’Assemblée nationale, nous sommes dans une sacrée situation. On ne sait pas quel argent on va avoir, quelle dotation, quel impôt… Je ne vois pas comment je pourrais faire des vœux ! Si c’est pour faire le bilan de l’année 2024, les habitants l’ont vu. Et je ne vais pas annoncer des choses pour 2025 que je ne pourrais pas tenir si le budget est encore remis aux calendes grecques… Je ferai peut-être les vœux en juillet , ironise la maire.

On ne sait rien , insiste l’élue.  Ils ne se rendent pas compte là-haut à l’Assemblée nationale que ça nous impacte .

« On ne va rien inventer »

Cette incertitude a pour le moment empêché la ville de Fresnay de voter son budget. Mais il faudra le faire avant le mois d’avril. Pour 2025, Fabienne Labrette-Ménager sait juste qu’un projet déjà lancé sera poursuivi.  C’est le changement d’affectation de la cantine en centre social . Mais ce sera tout.  On ne va rien inventer de nouveau .

Donc pas de raison d’organiser des vœux, si ce n’est auprès des personnels de la ville. Même pas pour échanger avec la population ?  Je vois les gens toute l’année, je n’ai pas besoin des vœux , assure-t-elle.  Mais là, si c’est pour être négative, ce n’est pas la peine .

D’autres vœux annulés

Si la plupart des communes semblent maintenir la tradition des vœux cette année en Sarthe, de grandes collectivités ont fait le choix d’annuler leur cérémonie, mais par mesure d’économie. Citons le maire Gilles Bourdouleix à Cholet, où les vœux avaient coûté 40 000 € en 2024, et le maire de La Roche-sur-Yon Luc Bouard (76 000 € en 2023).

La région annule aussi

La présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morançais (Horizons) a aussi décidé de faire l’impasse cette année sur la cérémonie de vœux, comme l’a révélé Ouest France. Une décision prise  par souci d’économie , indique-t-on à la Région.  Nous devons être cohérents : ces cérémonies ont un coût . Rappelons que fin décembre, Christelle Morançais a fait voter un important plan d’économies, 100 millions d’euros, suscitant la colère dans le tissu culturel ligérien, parmi des clubs sportifs et associations.

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Courrier picard
84GRAMIENS
PAGES LOCALES, samedi 11 janvier 2025 1449 words, p. 84GRAMIENS19

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Ailly-sur-Noye

Théâtre : « Le Roi d’Hiver » à 16 h,

à la salle des fêtes. Théâtre de marionnettes et ombres chinoises par Théâtre en l’air. Durée : 45 minutes. Gratuit (offert par la municipalité).

Amiens

Les chœurs de France Picardie,

à 20 h 30, à Mégacité, 101, avenue de l’Hippodrome. 180 choristes chantent les années 80. 32 €.

Réservation : www.ticketmaster.fr

Le salon du lycéen et de l’étudiant, de 9 h à 17 h, à Mégacité, avenue de l’Hippodrome. Vous êtes au lycée ou en études supérieures et vous réfléchissez à votre futur parcours d’études ? Le Salon du lycéen et de l’étudiant 2025 est le rendez-vous incontournable pour éclairer votre projet d’orientation et façonner votre avenir. Gratuit.

Réservation : letudiant.fr

Visite guidée de la Maison de Jules Verne, aujourd’hui et demain à 15 h,

à la Maison de Jules Verne, 2, rue Charles-Dubois. Visite commentée d’une heure avec un guide.

Sur réservation dans la limite des

places disponibles. De 9 € à 5 €.

Réservation : 03 22 45 45 75,

Permanence du Cercle généalogique de Picardie. Aide dans les recherches généalogiques, tous les mardis (sauf le 1 er) et le dernier samedi du mois, de 14 h à 17 h, 265 chaussée Jules-Ferry. Inscription obligatoire par mail.

Renseignements et réservation :

genealogiepicardie.fr, [email protected]

Hedwig and the angry inch,

à 19 h 30, à la Comédie de Picardie,

62, rue des Jacobins. Avec Brice Hillairet dans le rôle-titre, cette comédie musicale rock foutraque mise en scène par Dominique Guillo conte l’histoire d’une chanteuse transgenre de Berlin Est au Kansas. Adaptation française : Brice Hillairet et Dominique Guillo. Durée : 1 h 45. De 15 € 29 €.

Renseignements et réservation :

www.comdepic.com, 03 22 22 20 20

Flixecourt

Rencontre et dédicaces avec Eric Alexandre de 11 h à 12 h, à la médiathèque.

Loto organisé par le club de tennis de tabl, à 19 h, à la salle du Chiffon Rouge, rue Philippe-Ermenault. Ouverture des portes à 17 h Restauration et buvette.

Réservation : 07 52 62 57 62

Longueau

Loto organisé par l’ESCL football à 19 h, à la salle Daniel-Fery, 8, rue Louis-Prot. Buvette et restauration. Réservation sur place à partir de 18 h ou au

06 62 98 68 63. 2 € le carton.

Méricourt-l’Abbé

Loto organisé par Happy APE, à 19 h 30, à la salle des fêtes de Méricourt-l’Abbé, place du Petit Prie.

Pour financer les projets pédagogiques des écoles de Ribemont-sur-Ancre, Méricourt-l’Abbé, Heilly et Bresle. Ouverture des portes à 17 h. Tombola, restauration, buvette. Nombreux lots. 1,50 € le carton.

Réservation : 06 18 70 28 86

Oresmaux

Fête du Baptême de Jésus à 16 h 45. Catéchisme pour tous suivi de la messe à 18 h 30.

Poix-de-Picardie

Vœux de la municipalité à 11 h

à la salle des fêtes de Poix-de-Picardie et à 16 h 30 à la salle polyvalente de Lahaye-Saint-Romain.

Saisseval

Marche nordique organisée par l’association Piésente à 8 h 45. Marche de

12 km ouverte à tous pour un essai, animée par Denis, au départ de la mairie. Prêt de bâtons possible.

Renseignements : 06 08 57 25 88

Demain

Amiens

L’Enfant de la Roulotte à 15 h au théâtre d’animation picard Chés Cabotans d’Amiens, 31, rue Édouard-David. Pièce originale de la collection Maurice Domon revisitée, mettant en scène les aventures de Lafleur et Tchot Blaise contre des brigands qui préparent l’enlèvement d’un enfant contre une rançon. À partir de 6 ans. 5 € et 10 €.

Renseignements : 03 22 22 30 90

Le concert du Nouvel An à 15 h 30, au cirque Jules-Verne, place Longueville. Concert des musiciens de l’Harmonie Saint-Pierre, entourés de musiciens professionnels issus des grands orchestres parisiens et régionaux, sous la direction de Christophe Tamboise, chef de l’Harmonie Saint-Pierre et de Philippe Ferro, professeur de musique d’ensembles au CRR de Paris. 15 € et 7 € moins de 12 ans. Renseignements : harmoniesaintpierre.com/nouvelan2025

Balade à vélo « Cyclistes, en

piste » organisée par Véloxygène,

à 10 h. Départ devant la maison de la culture pour une balade de 2 h 30 environ à un rythme familial. Gratuit.

www.veloxygene-somme.fr

Contre

Randonnée pédestre organisée

par le Touring Pédestre Amiénois

à 8 h 45. Rendez-vous près de la salle polyvalente à Contre pour un parcours de 12,8 km avec Régis.

Renseignements : tpa-rando.com

Lucheux

Vœux de la municipalité à 11 h, à la salle des Carmes, 2, rue Jean Baptiste Delecloy.

Nœux-lès-Auxi

Soirée théâtre : « Allez ! On danse », à 15 h, à la salle des fêtes. Pièce de Vivien Lheureux, interprétée par la troupe Les Copains d’Abord au profit

de l’association AXYON de Bernâtre.

Tarif : 10 €.

Réservation : 06 20 53 30 05

Rumigny

Rando Santé organisée par l’association Piésente à 14 h 30. Randonnée adaptée de 6 km, animée par Bruno, ouverte à tous pour un essai.

Rendez-vous au stade.

Renseignements : 06 08 57 25 88

Randonnée pédestre organisée

par l’association Piésente, dimanche 12 janvier à 13 h 45.

Parcours de 10 km, animé par Stéphane. Rendez-vous à la salle des fêtes. Ouvert à tous pour un essai.

Renseignements : 06 08 57 25 88

Soues

Randonnée pédestre La vallée Gérimagniez organisée par Chemins libres et randonnées, à 9 h 15. Parcours de 10 km en groupe avec accompagnateur, au départ de la mairie.

Boissons

et brioche offertes avant le départ. Il

est conseillé de se munir de téléphone, sac à dos, vêtements clairs, bâton(s), gourde, gobelet et de covoiturer si possible. Tarif : 2,50 €.

Renseignements : 06 80 01 48 01

À Venir

Ailly-sur-Somme

Yia Filous par le Collectif Cooperzic, mardi 21 janvier à 19 h, à la salle polyvalente, rue Pierre-Brossolette.

Le duo Yia Filous puise dans le répertoire des musiques populaires grecques et kurdes, deux pays étroitement liés

à la culture ottomane.

Réservation conseillée. De 2,50 € à 8 €.

Renseignements :

[email protected]

Airaines

Lecture pour les petits, mercredi 15 janvier de 10 h à 11 h, à la médiathèque communautaire, 2, rue Jules André. La médiathèque accueillent pour un moment de lecture, comptines, et jeux de doigts, les enfants de 0 à 3 ans accompagnés d’un adulte. Gratuit.

Amiens

Les trois petits cochons, mercredi 15 janvier à 10 h 30 au Théâtre de marionnettes Chés Cabotans d’Amiens, 31, rue Édouard-David. Redécouvrez les aventures de Nif-Nif, Naf-Naf et Nouf-Nouf au travers de ce conte traditionnel anglo-saxon revisité à la sauce picarde. 10 € et 5 €.

Renseignements : 03 22 22 30 90

Clara Luciani, samedi 18 janvier à 20 h, au Zénith Amiens Métropole, avenue de l’Hippodrome.

Tarifs : de 38 € à 74 €.

Renseignements et réservation : 03 22 48 01 75, 03 22 47 29 00,

nuisdartistes.com

Assemblée générale de l’UPA (Union des pêcheurs de l’Amiénois), samedi 25 janvier à 14 h, à l’espace Dewailly,

3, place Louis-Dewailly.

Conférence « Le syndrome des jambes sans repos » , mardi 21 janvier à 20 h, à l’Espace Dewailly, place Louis Dewailly.

Conférence gratuite de Marianne Houart-Bugnicourt. Ouverte à tous sous réserve de places disponibles.

Renseignements :

[email protected]

Sortie au P’tit Baltar organisée par

le comité de quartier Saint-Acheul les Acheuléens, dimanche 22 juin.

Déjeuner spectacle de plus de 3 heures avec chanteurs, danseuses et transformistes. Réservation avant le 31 janvier. 80 € adhérents et 100 € non adhérents. Renseignements : 06 74 74 68 92

Bacouel-sur-Selle

Randonnée vespérale organisée par l’association Piésente, lundi 13 janvier

à 18 h 45. Randonnée de 10 km, animée par Stéphane, ouverte à tous pour un essai.

Prévoir une lampe de poche. Pique-nique tiré du sac en chemin si

la météo le permet.

Renseignements : 06 08 57 25 88

Beaumetz

Ciné pop : projection du film

« En Fanfare », mercredi 15 janvier

à 20 h 30, à l’espace culturel Gérard

De Berny, rue Principale. Reprise des séances de cinéma le 3 e mercredi de chaque mois avec Ciné pop qui a repris l’activité de Cinéma en balade. Avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin et Sarah Suco. L’affiche du fil est à gagner par tirage au sort du ticket. 5 €.

Blangy-Tronville

Rando Santé organisée par l’association Piésente, lundi 13 janvier à 9 h. Randonnée adaptée de 8 km animée par Bruno. Rendez-vous à l’église.

Renseignements : 06 08 57 25 88

Hangest-sur-Somme

Repas dansant organisé par Chantons, dansons ensemble, dimanche 26 janvier de 12 h à 18 h 30, au restaurant du Canard, 7, place de la Gare. Animé par l’orchestre Serge Carpentier et Magaly. Danse à partir de 15 h. Galette des Rois offerte l’après-midi. 28 € et 10 € danse uniquement. Réservation :

06 22 37 68 69, 06 26 59 26 72

Midi Libre
LUNEL
lundi 27 janvier 2025 108 words

[L'ACADÉMIE DE POLICE : UN PROJET MORT NÉ ? Contrairement...]

L'ACADÉMIE DE POLICE : UN PROJET MORT NÉ ? Contrairement à ce que nous indiquions dans l'édition de dimanche 26 janvier, ce n'est pas l'Hôtel des Sécurités, porté par la Métropole, qui est remis aux calendes grecques mais l'Académie de police, qui est un projet de l'État. C'est Emmanuel Macron qui avait annoncé sa création, en avril 2021, lors de sa visite à Montpellier. La comparant à « une école de guerre », cette Académie devait abriter la Direction centrale de la formation et du recrutement de la police nationale sise à Paris. Il semblerait que ce projet ne figure plus au rang des priorités dans le cadre des contraintes budgétaires actuelles.

Courrier picard
TCPITOUTES
07_MAG, dimanche 5 janvier 2025 753 words, p. TCPITOUTES3

Littérature

Nouvelle vague de livres pour la rentrée littéraire

Laëtitia Déprez

Après le flot de septembre, les libraires sont de nouveau sur le pied de guerre avec plus de 500 parutions en ce début d’année 2025. Auteurs, surprises, on vous dit tout…

Laëtitia Déprez

Record battu ! Après les 459 parutions de la rentrée littéraire de septembre 2024, les lecteurs ne savent plus où donner de la tête avec les 507 romans qui vont sortir entre janvier et février 2025… Le magazine Livres Hebdo dénombre en effet 366 romans français et 141 traduits qui vont envahiront les rayonnages des librairies en ce début d’année, c’est 5,8 % de plus que l’an dernier. Pourtant les éditeurs sentent bien que ce flot de sorties ne facilite pas forcément les ventes. « Les précédentes rentrées se sont révélées un peu timides », d’après l’édito du mensuel spécialisé. Mais une tradition est une tradition… La rentrée de janvier s’avère riche et diversifiée et elle a commencé dès jeudi 2 janvier avec les premiers titres parus.

Dans la jungle des parutions

Évidemment pour s’y retrouver, les valeurs sûres vont certainement tirer leur épingle du jeu (voir ci-contre). Comme les anciens prix Goncourt évidemment, on peut citer Pierre Lemaître avec « Un avenir radieux » (Calmann Lévy) où sa famille Pelletier évolue toujours dans les Trente Glorieuses et Leïla Slimani avec « J’emporterai le feu » (Gallimard) qui nous parle des femmes en quête de liberté et d’identité.

Parmi les têtes d’affiche, on retrouve aussi quelques « stars » dans leur catégorie comme Jean-Christophe Grangé côté polar qui s’autorise à sortir carrément deux tomes en même temps avec « Sans soleil » (Albin Michel) à la poursuite d’un tueur qui sévit dans les clubs homosexuels, Philippe Besson côté sensibilité qui avec « Vous parler de mon fils » (Julliard) raconte le suicide d’un adolescent harcelé, et pour les connaisseurs, le japonais Haruki Murakami sera aussi un incontournable de cette rentrée avec le très attendu et poétique « La cité aux murs incertains » (Belfond).

La famille au cœur

des préoccupations des auteurs

Le père, le grand-père, la mère, le couple, les auteurs sont particulièrement obsédés par la famille en cette rentrée… Il faut dire que depuis les tragédies grecques, c’est un sujet qui hante la littérature ! Le monde moderne n’y change rien, la famille est toujours une énigme prétexte à toutes les passions.

L’un des plus attendus est signé Vanessa Springora qui signe son grand retour cinq ans après la parution de son roman choc « Le consentement » dans lequel elle racontait sa relation toxique avec l’écrivain Gabriel Matzneff alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Dans « Patronyme » (Grasset), elle raconte son enquête sur le passé de son grand-père après avoir découvert des photos de lui en uniforme nazi (voir notre article page VI). L’inclassable Frédéric Beigbeder poursuit également les textes intimistes qu’il édite ces dernières années en évoquant cette fois son père dans « Un homme seul » (Grasset). Florence Seyvos est aussi dans l’intime avec « Un perdant magnifique » (L’olivier) portrait de son beau-père mythomane et suicidaire. Même recherche d’introspection avec Céline Bagault dans « Ici commence mon père » (L’olivier) prouvant que l’on ne connaît pas forcément son propre père. Tandis que Capucine Delattre interroge l’amour maternel et les relations parents-enfants dans « De mon sang » (Éditions la ville brûle) et que Camille Laurens se sert du polar pour décortiquer la vie d’un couple dans « Ta promesse » (Gallimard).

Laissez-vous surprendre

Évidemment, impossible de citer tous les auteurs et les livres qui vont venir titiller votre imaginaire en ce début d’année. Si les grands noms sortent forcément du lot, on ne peut que vous inviter à vous laisser surprendre. Pour cela, les éditeurs ont tout de même misé sur 70 premiers romans. autant de nouvelles plumes à découvrir.

Certains jouent carrément le suspense avec un « premier roman » d’un écrivain sous pseudonyme qui fait déjà beaucoup parler de lui : Marceau Miller avec « Le roman de Marceau Miller » (Il fallait oser !). Les éditions de la Martinière annoncent déjà avoir signé plusieurs traductions et un projet d’adaptation audiovisuelle pour ce roman mystère. Mais pour découvrir d’autres pépites et d’autres univers, nous ne pouvons que vous conseiller de discuter avec votre libraire qui aura toujours l’art de dénicher pour vous le roman idéal parmi cette jungle de la rentrée ! Bonne(s) lecture(s)…

L'Union (France)
ARN
PAGES LOCALES, jeudi 16 janvier 2025 220 words, p. ARN11

ZOOM SUR...

Ömür Kaçan

Déjà propriétaire du restaurant Efes dans la rue du Petit Bois, Ömür Kaçan vient d’ouvrir Mimoza, une cantine méditerranéenne à quelques dizaines de mètres, dans l’ex-local de Chi-Fu-Mi. Ce nouveau restaurant propose des spécialités turques, libanaises, grecques et maghrébines et une boutique de produits méditerranéens. Les deux établissements de Ömür Kaçan comptent une quinzaine d’employés. Issu d’une famille turque venue d’Anatolie, celui-ci a suivi la même voie professionnelle que son père Cevdet qui avait ouvert dans les années 90 à Charleville les restaurants La Corne d’Or, rue de l’Abreuvoir, impacté en 1993 et 1995 par les crues, puis Le Constantinople dans la rue Bourbon et L’Efes en 1997. Ce nom provient d’Ephèse, site archéologique situé en Turquie à Izmir, connu pour son temple d’Artémis. Ce restaurant s’est dédoublé pendant le Covid avec un second local jouxtant réservé aux spécialités turques faites maison à emporter : kebabs, grillades, ali nazik ou saç kavurma. « Je suis fier de reprendre le flambeau de mes parents dans la ville où je suis né, explique Ömür Kaçan. Je mets un point d’honneur à faire travailler des producteurs locaux et à participer aux évènements de la Ville comme le festival des marionnettes et le Cabaret Vert, en y tenant un stand ».

Le Maine Libre
Sarthe; Grand Mans
De Mamers à Villeneuve-en-P., mercredi 29 janvier 2025 373 words, p. Le Maine Libre Sarthe_13
Also published in
January 29, 2025 - Le Maine Libre (site web)

Rotary Club : conférences, théâtre…

Depuis plus de 50 ans, le Rotary Club de Mamers et du Pays Saosnois s’engage à valoriser les talents d’aujourd’hui et de demain tout en soutenant des projets locaux.

Sous la présidence de Yannick Marchand, l’année 2025 s’annonce riche en événements culturels et solidaires. Le Rotary propose un programme varié de conférences qui allient découverte, savoir et plaisir et cela commence dès ce soir.

Les conférences

Aujourd’hui 20 h, salle du Cloître (place de la République de Mamers), conférence « Sous le soleil des Cyclades ». Jean-Louis Charrier, ancien professeur d’histoire-géographie au lycée Perseigne, vous emmène en voyage au cœur des îles grecques. Fort de son expérience en tant que guide pour l’association Athéna de Lyon à but non lucratif, il partagera anecdotes et connaissances sur la Grèce.

Tarif : 5 € (bénéfices au profit des projets locaux du Rotary).

Mardi 25 février, 20 h, salle du Cloître conférence sur « L’apprentissage de la lecture ». Brigitte Étienne, orthophoniste, dévoilera des astuces pour faire de la découverte de la lecture un moment de complicité et de plaisir avec vos enfants.

Tarif : 5 € (bénéfices au profit des projets locaux du Rotary).

Mardi 18 mars, salle du Cloître, « L’institution Saint-Paul : 140 ans de l’histoire de Mamers ». Jean-Louis Charrier reviendra sur l’histoire de cet établissement emblématique de Mamers, qui a formé de nombreux élèves devenus figures influentes.  Je suis en train de rédiger un ouvrage consacré à l’histoire de l’Institution Saint-Paul, riche d’anecdotes et de récits que je me réjouis de partager , promet-il.

Tarif : 5 €.

Théâtre

Vendredi 7 mars, 20 h 30, théâtre de Mamers, « Paul m’a laissé sa clé ». La troupe du Mêle-sur-Sarthe, dirigée par Dany Chanroux, fidèle partenaire du Rotary, vous fera rire avec cette comédie hilarante.

Vendredi 25 avril, 20 h 30, théâtre de Mamers, « Merci, Jean-Claude », La troupe versaillaise « Des Planches et des Corps » présente une comédie burlesque.

Réservation et plus d’informations des théâtres : Office de tourisme Maine Saosnois, 02 43 97 60 63.

Autre manifestation

Samedi 21 juin, un salon bien-être organisé en partenariat avec la section santé du lycée Perseigne et Céline Mailliart.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
9 janvier 2025 630 words
Où partir skier en Europe en 2025 avec un petit budget ?

Où partir skier en Europe en 2025 avec un petit budget ? En cette période d’hiver, il est temps de chausser ses skis. Mais où aller en Europe ? Dans son classement... See article

Le Progrès (Lyon)
Edition de Villefranche - Tarare; Edition d'Oullins – Givors – Monts du Lyonnais; Edition Ouest Lyonnais et Val de Saône; Edition Est Lyonnais; Edition de Lyon - Villeurbanne - Caluire; Edition d'Oyonnax – Léman – Bugey – Bas-Bugey; Edition de Bourg – Bresse – Val-de-Saône-Nord; Edition de Dombes – Côtière de L’Ain
Sports | lyon et région, mercredi 22 janvier 2025 473 words, p. LYOE31,OGML31,LYON31,VALS31,VILL31,OLBB33,DOCA33,BBVS33

Football

L’OL à l’heure du dépaysement à Fenerbahce

D’Istanbul, Christian Lanier

La délégation de l’Olympique Lyonnais a rejoint mardi après-midi Fenerbahce, l’un des énormes quartiers d’Istanbul sur la rive asiatique. C’est ici que siège le célèbre et vénéré club de Fenerbahce qui accueillera l’OL jeudi en Ligue Europa.

Rien de tel qu’un gros dépaysement quand le moral n’est pas toujours là. L’ Olympique Lyonnais a commencé à se changer les idées en arrivant mardi soir (19 h 30 locales) à Istanbul pour préparer son septième match de Ligue Europa prévu jeudi soir (18 h 45 françaises). Les Lyonnais ont pris leur quartier dans un hôtel issu d’une chaîne luxueuse. Et ne seront guère loin de l’enceinte, environ trois kilomètres, de la « Fenerbahce Ulker Arena » où ils se produiront jeudi.

Un univers trépidant à l’image du stade

Il était préférable de prendre ses précautions. Ici, les Stambouliotes raisonnent en termes d’heures de voitures. Et un habitant de Fenerbahce aurait tendance à se torde de rire en attendant des Lyonnais se plaindre des embouteillages dans leur ville. Car Istanbul n’a guère d’égal en la matière.

Les joueurs lyonnais sont évidemment rodés aux déplacements, et celui-ci a donc intégré les trois heures de vol, en y ajoutant le rab nécessaire, comprenant un long trajet en bus pour rejoindre le camp de base, déniché au bout d’un enchevêtrement de viaducs et de triple voie. Un autre monde…

Un cadre totalement unique

Ce cadre européen sera bien unique. Le quartier du « Fener » historiquement renommé, pour ses origines grecques et orthodoxes, coloré, est bien l’un des plus majestueux d’Istanbul. Aux échoppes dissimulées dans de petites ruelles bariolées, se mêlent de grandes avenues où le luxe s’y invite. En attestent les grandes marques voitures, installées ici. Personne ne peut louper le vaisseau de Fenerbahce, planté là comme un étendard, dont le public les soirs de match est toujours à la recherche d’un record de décibels. C’est même une obsession pour défier à distance les rivaux de Besiktas et Galatasaray.

Le décor ne serait cependant pas complet sans le supplément qui fait tout Fenerbahce : la mer de Marmara. Le quartier est aussi accolé à la rive. Il est alors le paradis du sportif. Les marinas s’échappent de plusieurs parcs de verdure. Rien n’a été oublié. Les Stambouliotes peuvent courir jusqu’à perdre haleine. Le rayon restauration est partie intégrante de ce coin tentaculaire qui vit à toute heure. Il faut sans doute un petit moment pour apprivoiser cet univers assez unique. Pour cette raison, les Lyonnais sont partis tôt. Et pour le 285e match européen de l’OL, ils devront arriver à l’heure sur le terrain.

Le Télégramme (Bretagne) (site web)
Morlaix, lundi 13 janvier 2025 417 words

Chant, blues et théâtre : voici trois beaux spectacles à découvrir en janvier à Morlaix

Vous souhaitez commencer l'année 2025 avec des sorties culturelles ? Voici nos trois spectacles coups de coeur du mois de janvier au Roudour, à la MJC et au Sew.

1 La voix envoûtante de Dafné Kritharas au Roudour

Dafné Kritharas possède une voix exceptionnelle, vibrante, ensorcelante. La Franco-grecque est l'un des coups de coeur de la saison au Roudour, où elle apportera sa lumière au coeur de l'hiver. Son répertoire ? Qu'elle chante une mélodie grecque, bosniaque, arménienne, turque ou ses propres compositions, c'est avec la même justesse, la même intensité. La chanteuse raconte des histoires venues d'ailleurs, des contes et des légendes traditionnelles avec une voix impressionnante. Musicalement, elle sait mêler folk, jazz et une pincée d'électro, tout en restant dans un registre qui évoque les cultures ottomanes dont elle vient. À découvrir absolument.

Vendredi 17 janvier, à 20 h 30, au Roudour. Tarifs : 24 € ; 21 €, abonnés ; 8 €, moins de 12 ans.

2 Du bon blues à la MJC

Du blues, du bon et du beau ! À la MJC, on reste fidèle à la note bleue que l'on explore sous toutes ses formes. Chanteur, guitariste, harmoniciste, mandoliniste, également bassiste ou batteur à ses heures, Anthony Stelmaszack est un personnage incontournable de la scène blues française. Avec lui, c'est l'authenticité du blues originel qui est au programme. Gageons que le public saura l'accueillir dans la belle intimité de la petite salle du centre-ville, où le public apprécie la proximité avec les artistes.

Vendredi 24 janvier, à 20 h 30, à la MJC. Tarifs : 10 € ; 6 €, adhérents.

3 Une sortie de résidence théâtrale au Sew

Lena Paugam sera en résidence au Sew. Elle suggère un « théâtre de la parole hypersensible, un théâtre qui s'arpente comme un monde imaginaire parallèle à la réalité ». Ses mises en scène résonnent avec l'époque dans laquelle elles naissent (elle a notamment mis en scène la pièce « Gisèle Halimi, une farouche liberté », jouée au théâtre de Morlaix en décembre). Elles sont autant de matières sensibles susceptibles de bouger les lignes de nos certitudes d'être humain, et de donner voix à ce qui est maintenu sous silence. Ce spectacle intitulé « Ovni rêveur, ou le corps éparpillé dans la tête », elle mène un projet un peu fou : réunir sur scène Babouillec, poétesse et autrice autiste, et Thierry Thieû Niang, danseur et chorégraphe. Lena Paugam invente avec eux un espace-temps suspendu entre deux mondes.

Vendredi 17 janvier, à 19 h, au Sew. Gratuit. Sur réservation.

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Ouest-France (site web)
shopping, samedi 25 janvier 2025 - 11:00 UTC 1805 words

Cambodge, Japon, Thaïlande… Top 10 des destinations de voyage les plus tendances pour 2025

Shopping Voyages

Vous songez à réserver vos vacances pour 2025, loin de la grisaille et du froid hivernal qui règnent en ce moment, mais hésitez encore sur la destination ? Nous vous partageons les 10 destinations les plus tendances pour cette année.

Selon une étude menée par Skyscanner , voici les destinations les plus populaires en 2025. Cette étude s’intéresse aux lieux ayant connu une forte augmentation de recherche, et donc une hausse de l’intérêt, pendant les 12 derniers mois. Découvrez avec nos experts voyage les 10 destinations qui ont connu le plus fort pic d’intérêt.

1. Siem Reap et les temples d’Angkor au Cambodge

D’après les données de Skyscanner, la destination ayant connu le plus gros pic de popularité auprès des voyageurs est Siem Reap, au Cambodge . Avec une augmentation des recherches de vols de + 706 % pour cette destination en 2024, encouragée par la simplification de l’entrée dans le pays, le nouvel aéroport ouvert en fin 2023 et la politique d’ouverture au tourisme, le Cambodge s’annonce être la destination la plus tendance pour l’année 2025. Particulièrement connu pour son site archéologique Angkor Vat classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, partez à la découverte de ce pays khmer accueillant, de ses paysages luxuriants et de ses richesses culturelles, historiques et religieuses . Que vous soyez amoureux de nature, de lieux uniques ou d’histoire, le Cambodge saura vous proposer une expérience complète et variée tout au long de votre séjour.

2. La belle préfecture d’Okinawa au Japon

Le Japon est une destination particulièrement tendance ces dernières années, boostée notamment par les mangas et animés mais aussi le dépaysement et la richesse culturelle que ce pays propose. Parmi les destinations les plus tendances au pays du soleil levant : la préfecture d’Okinawa et ses îles idylliques, qui ont connu une hausse de popularité de + 395 % selon Skyscanner. Connue pour ses plages paradisiaques et ses récifs coralliens à couper le souffle, vous pourrez alterner entre repos sur la plage et visites culturelles dans ses sites historiques comme le château de Shuri classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ou ses lieux en lien avec la Seconde Guerre Mondiale. Les familles apprécieront sans doute également l’ aquarium Churaumi où vous pouvez découvrir requins-baleines et raies manta.

Et si vous êtes fan de manga , vous pourrez visiter l’aéroport de Naha et ses boutiques souvenir comme Gojo et Geto dans la saison 2 de Jujutsu Kaisen ou partir sur les traces de Koro-Sensei et de ses élèves dans Assassination Classroom .

3. La sauvage et authentique Calabre en Italie

Située à la pointe sud de l’Italie , la région de La Calabre est particulièrement prisée pour les vacances estivales grâce à ses littoraux bien préservés, ses paysages variés et ses villages typiques. Pour les amateurs de nature , cette région encore sauvage vous permettra de vous balader dans des forêts de conifères, de vous promener au milieu des oliviers ou encore de partir faire des randonnées sur ses paysages vallonnés. Ceux pour qui vacances riment avec repos sur la plage ne seront pas déçus non plus avec les beaux rivages proposés par La Calabre, que vous soyez du côté de la mer Tyrrhénienne ou de la mer Ionienne. Les personnes friandes de séjours authentiques et culturels ne seront également pas en reste et pourront flâner dans de jolies ruelles typiques tout en profitant de visites d’églises, de châteaux ou de musée au cours de leurs balades. Et bien entendu, les amoureux de gastronomie italienne pourront se régaler avec les classiques mais aussi des spécialités locales. Selon Skyscanner, l’intérêt pour cette destination a grimpé de + 254 % .

4. Oasis saharienne : la ville de Tozeur en Tunisie

Si vous souhaitez être dépaysé, le désert du Sahara peut-être une excellente solution. Entre grandes plaines salines, verdure et reliefs de la chaîne de l’Atlas, partez pour Tozeur , une petite ville située au sud de la Tunisie , à proximité de la frontière avec l’Algérie et au nord-est du Sahara. Avec une hausse de popularité de + 246 % , cette oasis au milieu du désert, la plus grande des cinq oasis du Jérid, séduit par sa palmeraie constituée de 400 000 arbres recouvrant plus de 1 000 hectares et sa médina en brique , conférant à la ville un charme singulier. Découvrez ses places secrètes, ses marchés et ses musées au milieu du dédale de ses ruelles.

À quelques kilomètres de Tozeur, dans un cadre désertique, les fans de Star Wars pourront observer les vestiges de décors utilisés par George Lucas pour le film Star Wars : La Menace fantôme .

5. Kalamata en Grèce : une ville, deux expériences

En route pour Kalamata dans la région de Messénie, au sud du Péloponnèse. Il s’agit de la cinquième destination la plus tendance en 2025 avec une hausse de l’intérêt de + 198 % selon Skyscanner. Depuis cette ville grecque particulièrement connue pour ses olives , vous pourrez explorer divers aspects de la culture grecque, ou tout simplement vous allonger sur la plage tout en admirant la chaîne de montagnes du Taygète. Deux faces d’une même pièce dans une ville combinant station balnéaire et architecture historique . Malgré le gros tremblement de terre qui a frappé Kalamata en 1986, sa vieille ville située aux pieds de son château vous permettra par exemple de découvrir sa riche histoire et ses diverses influences culturelles, qu’elles soient Byzantines, Ottomanes ou Vénitiennes par exemple.

Le reste de la région vous proposera également d’autres belles découvertes, comme des villes médiévales, des sites antiques ou des criques paradisiaques pour en prendre plein les yeux !

6. Dépaysement total à Chiang Rai en Thaïlande

Très populaire depuis plusieurs années, la Thaïlande accueille chaque année plusieurs dizaines de millions de touristes. En 2025, c’est la ville de Chiang Rai qui s’annonce la plus populaire selon Skyscanner avec + 169 % de recherches. Située dans la partie nord du pays du sourire, à proximité du Laos et de Myanmar dans la région qu’on appelle le Triangle d’Or, cette ville attire par sa richesse architecturale, culturelle et artisanale . Elle est notamment connue pour ses deux temples : Wat Rong Khun , surnommé le temple blanc, et Wat Rong Suea Ten , aussi appelé le temple bleu, en lien avec leurs couleurs vibrantes. Profitez de votre séjour pour déguster de délicieux repas de la gastronomie locale , comme le Khao Soi , le Sai Ua , le Kanom Jeen ou le Nam Ngiaw . N’oubliez pas de vous promener dans le marché nocturne et de découvrir leur savoir-faire au niveau des textiles et autres produits artisanaux.

7. Une excursion en pleine nature à Horta dans les Açores

+ 111 % de recherches pour cette destination située dans l’océan Atlantique. Partez pour des îles autonomes du Portugal, dans l’ archipel des Açores , direction Horta sur l’île de Faial. Cette « petite grande ville » comme disent les locaux est réputée pour son port de plaisance et le Peter Café Sport (et sa collection de sculptures sur dents de baleine) où se rejoignaient des marins du monde entier. Faites aussi un détour par la marina, l’aquarium de Porto Pim, le jardin botanique, le promontoire du Monte da Guia et le musée pour profiter pleinement de cette ville pleine de vie et de charme.

Située sur l’ île volcanique de Faial mesurant 20 km de long et 14 km de large, vous pourrez également prendre un bol d’air en plaine nature en observant les hortensias et plantes endémiques de la région. Plage, observation des baleines et dauphins, activités sportives, musées, fêtes et danses folkloriques… Vous ne vous ennuierez pas sur cette île surnommée l’île bleue.

8. Un voyage atypique à Nevşehir en Turquie

Après l’océan Atlantique, direction la région de La Cappadoce en Turquie pour cette 8ème destination qui a connu une croissance de recherches de + 108 % . Découvrez la ville de Nevşehir et ses habitats troglodytiques , notamment la ville souterraine récemment découverte qui constitue un véritable dédale de galeries sculptées dans la colline. Le parc national de Göreme , classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, vous donnera l’occasion de profiter de paysages volcaniques ayant évolué au fil du temps pour donner naissance aux célèbres « cheminées de fées » . Vous pouvez aussi choisir de prendre de la hauteur en faisant un vol en montgolfière au-dessus de la vallée de Göreme qui vous permettra de profiter pleinement de ses paysages insolites.

9. Victoria aux Seychelles : un séjour entre plage et tranquillité

Particulièrement connue pour les lunes de miel exceptionnelles que l’archipel des Seychelles propose aux jeunes mariés avec ses sublimes plages de sable fin, cette destination fera le bonheur des voyageurs en quête de vacances reposantes et déconnectées.

Victoria, capitale des Seychelles située sur l’île de Mahé est une destination qui a connu une hausse de popularité de + 108 % selon Skyscanner. Avec son atmosphère de petite bourgade , ses maisons en bois colorées, l’odeur d’épices qui accompagnera chacune de vos balades dans ses rues et le calme qui y règne, Victoria a tout pour plaire. Pendant votre séjour, n’oubliez pas de faire un crochet par le marché Sir Selwyn Selwyn Clarke , le Jardin Botanique des Seychelles , la Tour de l’Horloge , le Musée d’Histoire Naturelle , le Temple Arul Mihu Navarasakthi Vinayagar , le cimetière Bel Air ou encore la Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception . Ces quelques visites permettront d’ajouter une dimension culturelle à votre séjour paradisiaque aux Seychelles

10. Des vacances loin des touristes à Tivat, Monténégro

De nombreux voyageurs préfèrent éviter les destinations sujettes à un fort afflux touristique. Malgré sa hausse d’intérêt de + 68 % selon Skyscanner, le Monténégro et Tivat reste pour l’instant une destination relativement épargnée par le tourisme de masse. La petite ville côtière pleine de charme de Tivat compte moins de 10 000 habitants et est nichée entre mer et collines, proposant un cadre idyllique propice au repos. Le Porto Montenegro et sa marina seront une escale immanquable de votre séjour à Tivat. Vous pourrez flâner au bord de l’eau en jetant un coup d’œil, de loin, aux yachts des milliardaires. Autres curiosités à faire durant votre séjour : visiter le Musée de l’héritage naval , explorer le palais Bucha , se rendre sur l’ île Prevlaka (ou l’île des Fleurs) et découvrir le monastère qu’elle abrite ou encore prendre un peu de hauteur pour se promener dans les villages perchés dans ses collines.

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
6 janvier 2025 4401 words
Célébrer les prénoms en Grèce

Les fêtes des prénoms en Grèce occupent une place importante dans la culture grecque Célébrer les prénoms en Grèce Écrit par Lepetitjournal AthènesPublié le 16 décembre 2024, mis à jour le... See article

Ouest-France (site web)
societe, jeudi 23 janvier 2025 - 16:02 UTC 341 words

Tortue, suricate, ouistiti : il détenait des animaux protégés dans sa véranda, près de Toulouse

avec NG

Le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne) a condamné un homme pour détention illégale d’animaux protégés, mardi 21 janvier. Il possédait dans la véranda de son appartement des suricates, un ouistiti à toupet blanc, un chardonneret et une tortue grecque, en toute illégalité.

Un homme a été jugé par le tribunal correctionnel de Toulouse ( Haute-Garonne ), mardi 21 janvier 2025. Il était illégalement en possession de plusieurs espèces d’animaux protégés dans son appartement situé dans la commune de Beauzelle, rapporte ici Occitanie .

Le logement du prévenu avait été perquisitionné une première fois en décembre 2023, comme l’explique Actu Toulouse . C’est à cette occasion que les forces de l’ordre avaient découvert des animaux protégés installés dans une véranda spécialement aménagée. Le même constat a été dressé le 20 janvier, lorsque les gendarmes et les enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB), de la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (DREAL), de la Direction régionale des douanes (DRD) sont revenus sur place.

Lire aussi : Leur panthère noire détenue illégalement s’était échappée à Armentières, deux personnes jugées

Déjà condamné en 2021

Cette fois, ils ont recensé la présence de suricates, d’un ouistiti à toupet blanc, d’un chardonneret et d’une tortue grecque. Ces animaux ont été confiés à un vétérinaire avant d’être transférés dans des lieux adaptés à leurs conditions de vie. L’habitant de l’appartement a été placé en garde à vue et a reconnu les faits.

Il a été jugé coupable de délits d’atteinte à la conservation d’une espèce animale protégée et de détention de marchandises prohibées sans justificatif régulier. Il a écopé d’une peine de huit mois de prison et de 3 800 € d’amende douanière. Le prévenu avait déjà été condamné pour des faits similaires en 2021.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
30 janvier 2025 746 words
Also published in
January 28, 2025 - MSN (Canada) (français) (site web réf.)
Budget serré? Ces 8 recettes gourmandes coûtent moins de 2 euros par personne!

Vous êtes-vous déjà demandé s'il était possible de préparer des plats savoureux et originaux sans vider votre portefeuille ? La réponse est oui ! Dans cet article, nous vous proposons 8... See article

Le Parisien
Seine St Denis; Edition Principale
Une, samedi 11 janvier 2025 898 words, p. SSDE33
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January 10, 2025 - Le Parisien (site web)

budget|La chambre régionale des comptes vient de publier un rapport au vitriol sur la ville. Elle pointe notamment un déficit en 2022 de 9,6 millions d'euros, deux fois plus élevé que celui annoncé à l'époque.

La « grande fragilité » des finances du Bourget

La chambre régionale des comptes (CRC) vient de publier un rapport au vitriol sur la situation financière de la commune. Elle pointe notamment un déficit, en 2022, de 9,6 millions d'euros, deux fois plus élevé que celui annoncé à l'époque par la ville.

Claire Guédon

Des « inscriptions insincères », une « grande fragilité de la gestion communale », un « artifice de présentation », une « fiabilité des comptes de la commune (qui) souffre de nombreuses insuffisances »... Les expressions chocs s'enchaînent sous la plume des magistrats de la chambre régionale des comptes (CRC), quant à l'état réel des finances du Bourget sur lesquelles ils se sont penchés à l'automne 2023. Le rapport que la CRC vient de publier décrit une « situation financière dégradée depuis 2020 » et préconise de « rétablir, sans délai, l'équilibre en se centrant sur les dépenses strictement nécessaires ». Cette suggestion est l'une des treize recommandations formulées.

La plongée dans les comptes est intervenue au moment où la municipalité traversait une longue crise politique majeure, qui a déclenché des alertes du préfet de Seine-Saint-Denis et s'est terminée par une élection municipale partielle fin janvier 2024. Le contrôle de la chambre a porté sur les exercices de 2017 et des années qui ont suivi.

« Ça ne sera pas sans conséquence »

Le premier des « chiffres clés » que les magistrats pointent est l'ampleur du déficit qu'ils découvrent en 2022 et qu'ils évaluent à 9,6 millions d'euros (M€), « soit plus de 40 % des recettes réelles de fonctionnement », calculent-ils. Ce qui fait en particulier bondir la CRC, c'est de constater que ce résultat négatif n'a été estimé à l'époque par la majorité qu'à 4,9 M€. La municipalité le minore en invoquant des bouts de recettes à venir (des « restes à réaliser ») que la chambre qualifie de « non entièrement justifiés et en partie insincères ».

Ces sommes fantômes sont en particulier constituées d'aides financières liées à la reconstruction de la piscine, alors que ce projet ne se fera pas. « On avait demandé des subventions aux partenaires, mais le reste à charge pour la ville était trop lourd. On a donc reporté cette opération aux calendes grecques et rendu les sommes », nous décrypte le maire (DVD), Jean-Baptiste Borsali. « C'est un simple décalage en termes de calendrier budgétaire, complète Jérôme Baverel, directeur général des services de la ville du Bourget. Il ne remet nullement en cause la sincérité des recettes qu'on avait inscrites en 2022, puisque ce n'est qu'en 2023 que le projet a été abandonné. »

Ces explications, qui nous ont été livrées jeudi de vive voix, avaient été envoyées à la CRC par écrit par Jean-Baptiste Borsali, en septembre 2024. Ses réponses au contrôle s'étirent sur 144 pages et sont deux fois plus longues que le rapport en lui-même. Néanmoins, les magistrats indiquent que le retrait de ces subventions est bien loin de couvrir la différence de déficit qu'ils ont relevée. « On a un point de divergence entre la ville et la CRC. Dont acte », commente Jérôme Baverel.

Vincent Capo-Canellas, sénateur UDI et ancien maire de la commune, ne se dit pas surpris par les conclusions de la chambre. « La municipalité donne des chiffres et des appréciations qui sont toujours étonnants et éloignés de la vérité, réagit-il. Là, il y a une juridiction financière qui dit les choses. C'est un rapport qui est cinglant. Je souhaite que les Bourgetins prennent conscience de la réalité du grave dérapage financier en cours. Ça ne sera pas sans conséquence sur l'avenir de la ville, ses capacités à agir. »

Un délai de paiement des fournisseurs énorme

Mais Jean-Baptiste Borsali assure qu'en ce début 2025 tout va déjà beaucoup mieux. « Dans le budget qui sera voté fin janvier, on est presque au niveau d'endettement de 2020 et, en 2026, il sera plus bas que ce que j'ai trouvé. » Même garantie pour les retards de paiement des fournisseurs dont le délai astronomique avait pourtant atteint 153 jours, alors que la loi prévoit trente jours maximum. « Nous sommes redescendus en dessous des 30 jours », se félicite l'élu, imputant les retards passés à la crise politique locale.

Aux accusations de dérapage financier, le maire répond qu'il s'agit de mises à niveau : « En 2020, j'avais dit que j'allais investir pour changer la ville », détaille-t-il, en citant les trottoirs, les écoles et les équipements publics « dégradés », selon ses propos. « Je préfère avoir une dette auprès des banques plutôt qu'une dette morale auprès des enfants et de mes administrés », ajoute l'élu, qui défend, pour les mêmes raisons, la reconstruction du centre culturel.

Mais cette complexe opération à tiroirs inquiète la CRC, qui voit un « projet coûteux conduit dans une relative opacité procédurale et financière avec de nombreux risques juridiques ». Mais, là encore, pas de soucis : « On infirme l'interprétation juridique de la CRC. Nous passons par un PUP (projet urbain partenarial) », réplique Jérôme Baverel. « Le jour où les habitants pourront dire : Je sors ce soir pour aller voir une pièce de théâtre dans ma ville, ajoute le maire, eh bien, ce jour-là, Le Bourget ne sera plus une ville-dortoir. »

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
18 janvier 2025 42 words
Recette de salade grecque fraîche et vibrante

Savourez une salade grecque classique composée de poivrons croquants, de tomates juteuses et d'oignons rouges piquants. Ce plat rafraîchissant est facile à préparer et parfait pour n'importe quel repas... See article

The Conversation (France) (site web réf.) - The Conversation (FR)
14 janvier 2025 2614 words
Pourquoi les fumées sont le véritable danger des incendies
Laurent Grélot

Une tempête de feu . Cette expression a été employée à de multiples reprises pour décrire la situation à Los Angeles, ravagée par d’immenses incendies attisés par de violents vents chauds... See article

Maville (site web réf.) - Caen Maville
23 janvier 2025 466 words
Also published in
January 23, 2025 - MSN (France) (site web réf.)
FC Lorient. Abergel, Mendy et Tosin trop justes pour Clermont, Katseris de retour . Sport

Sport Caen FC Lorient Abergel Mendy et Tosin trop justes pour Clermont Katseris de retour - Le FC... Caen Jeudi 23 janvier 2025 13:50 FC Lorient. Abergel, Mendy et Tosin trop... See article

Maville (site web réf.) - Fougeres Maville
25 janvier 2025 257 words
Basket. Élite : Le Mans face au Grec Vassilis Spanoulis, féroce compétiteur sur le banc de Monaco

Sport Fougères Basket Élite Le Mans face au Grec Vassilis Spanoulis féroce compétiteur sur le... Fougères Contenu réservé aux abonnés Samedi 25 janvier 2025 07:01 Basket. Élite : Le Mans face... See article

Xinhua - Agence de presse
vendredi 10 janvier 2025 - 00:49 UTC + 08:00 155 words

Grèce : funérailles de l'ancien Premier ministre Costa Simitis

ATHENES, 9 janvier (Xinhua) -- La Grèce a organisé ce jeudi à Athènes les funérailles de l'ancien Premier ministre Costa Simitis, décédé dimanche à l'âge de 88 ans.

Des milliers de personnes ont fait leurs adieux à l'ancien dirigeant, y compris des responsables politiques grecs ainsi que la famille et les amis de M. Simitis.

Le gouvernement a déclaré quatre jours de deuil national pour rendre hommage à l'ancien Premier ministre, qui a joué un rôle déterminant dans l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001.

"Aujourd'hui, c'est avec un profond chagrin que nous faisons nos adieux à une figure majeure de notre histoire contemporaine", a indiqué la présidente grecque Katerina Sakellaropoulou pendant les funérailles.

M. Simitis a occupé les fonctions de Premier ministre de 1996 à 2004, défendant des réformes économiques et sociales tout en faisant avancer l'intégration de la Grèce à l'Union européenne.

Maville (site web réf.) - Toulon Maville
5 janvier 2025 151 words
L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé à l’âge de 88 ans

Costas Simitis, ancien Premier ministre de la Grèce, est décédé dimanche 5 janvier à l’âge de 88 ans. L’ancien Premier ministre grec Costas Simitis est décédé dimanche 5 janvier... See article

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Voyage CA (fr)
29 janvier 2025 1976 words
Enquête sur les mystères de l’Histoire : les trésors disparus les plus fascinants

À travers les âges, un grand nombre de trésors inestimables ont disparu sans laisser de traces. Parfois, des trésors sont retrouvés, mais même après des décennies ou des siècles de recherches... See article

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
31 janvier 2025 1751 words
Ces retraites militaires qui ont changé le cours de l’Histoire

Selon les stratèges militaires, le meilleur moyen d'agir pendant une bataille est souvent de se retirer pour combattre un autre jour. En effet, pour remporter une victoire, il faut parfois... See article

Charente libre
Val de Tardoire, mercredi 15 janvier 2025 593 words, p. 16

Maurice Ravel à l’honneur

Kilian KUENY; [email protected]

Le Festival d’hiver de La Rochefoucauld se tient du 17 au 19janvier, aux Carmes. Pour sa 3e édition, les organisateurs ont souhaité mettre à l’honneur Maurice Ravel, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

Un exercice en conditions réelles

Un spectacle vivant

La Rochefoucauld

Le Festival d’hiver de La Rochefoucauld souffle déjà sa troisième bougie. Organisé par l’association Hardièse, en partenariat avec Les Carmes, l’événement a déjà fait son nid dans le paysage rupificaldien. Le pari semblait osé: faire jouer des œuvres classiques à de jeunes musiciens talentueux, sur le point de débuter leur carrière professionnelle, face à un vrai public. Cette année, c’est le compositeur Maurice Ravel qui sera mis à l’honneur, durant trois jours, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

«C’est un monument chez les compositeurs, avec des œuvres très emblématiques», sourit Manuel Ngo, le président de l’association Hardièse. Cette année encore, l’organisation a pu compter sur le soutien de l’Académie Maurice-Ravel, basée à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantique. En plus des concerts, deux étudiants de l’académie pourront bénéficier d’une masterclass animée par le pianiste Jean-Frédéric Neuburger, à l’auditorium du Conservatoire d’Angoulême.

En contrepartie, ils devront jouer une œuvre de Ravel en première partie de chaque concert. «C’est quelque chose d’assez nouveau par rapport à ce qui se fait en Charente», se réjouit Manuel Ngo.

Pour les futurs musiciens appelés à se produire devant le public rupificaldien, le stress commence à monter. «Ce que l’on souhaite, c’est mettre en avant les jeunes talents, qu’ils se retrouvent plongés dans le grand bain, explique Manuel Ngo. Ils vont devoir jouer un vrai concert, devant un public payant.» Si l’exercice a de quoi faire monter le trac des artistes, il s’avère également enrichissant. «L’expérience a ceci d’intéressant qu’ils vont pouvoir découvrir le métier qu’ils exerceront demain, dans des conditions réelles et professionnelles.»

Un autre des enjeux de cette troisième édition est de poursuivre l’ouverture sur l’extérieur. Comprenez, essayer d’attirer un public peu habitué, à venir écouter de la musique classique; un genre qui se coltine toujours une réputation de «musique élitiste». Mais pour Manuel Ngo, c’est tout le contraire.

«C’est de la musique extrêmement accessible, où l’on joue sur une émotion musicale que l’on peut toutes et tous facilement ressentir.» Selon lui, il ne faut pas avoir peur parce que l’on parle de musique classique. «Nous voulons amener le public à venir vivre un concert, en tant que spectacle vivant, qui ne laisse jamais indifférent.»

Festival d’hiver de La Rochefoucauld, le vendredi17, samedi18 et dimanche 19janvier, aux Carmes. Infos, billetterie et réservation possible via le site internet des Carmes, par téléphone au 0517205522, ou sur place, une heure avant le début du concert. Tarifs de 4 à 18€.

Le programme complet

Vendredi 17janvier à 20h, duo piano-voix avec Vibe Rouvet et Antoine Préat avec «Schéhérazade» et les «Chansons populaires grecques». Samedi 18janvier à 20h, récital de piano de Jean-Frédéric Neuburger, avec notamment «La Valse», l’un des plus grands chefs-d'œuvre de Ravel. Dimanche 19janvier à 16h, duo piano-violon avec Marie-Astrid Hulot et Pierre Rouinvy qui interprètera «Miroirs» et «Tzigane».

«On souhaite mettre en avant les jeunes talents, qu’ils se retrouvent plongés dans le grand bain.»

L'Indépendant
CATALAN_IN
dimanche 5 janvier 2025 280 words
Also published in
January 4, 2025 - L'Indépendant (site web)

Du nouveau dans le commerce

Angélique et Fabrice. PHOTO E.P. Fabrice Vincitorio, 52 ans, et sa compagne Angélique Racaniello, 48 ans, tous deux originaires de Belgique, ont ouvert leur commerce proposant des plats traiteurs à emporter et à livrer au 48, avenue de la Gare. Le nom d'enseigne Vinciello étant l'association des deux noms du couple comme un clin d'oeil à ce projet de vie de travailler ensemble la cuisine. Fabrice propose des spécialités belges, françaises, italiennes et grecques. De son côté, Angélique prépare ses desserts maison, panna cotta et verrines aux diverses saveurs. « Ce qui nous plaît, c'est la cuisine chaleureuse, saine, qui nourrit et fait plaisir sans chichi », résume le cuisinier en disposant quelques plats de pâtes carbonara tout juste sortis de sa cuisine à côté des lasagnes et de la carbonade flamande. « J'aime proposer des plats à base de pâtes et des plats en sauce que l'on se plaît à terminer avec un bout de pain ». Des plats qui changent chaque jour et « évoluent selon les arrivages ». Le mot d'ordre étant de s'adapter aux produits, aux saisons, ainsi qu'aux clients. Pour les deux Cérétans d'adoption arrivés dans la région il y a 3 ans et demi, le contact humain autour de la cuisine est un moteur, Fabrice se plaît d'ailleurs à laisser ses plats mijoter pour venir saluer les clients à quelques pas de ses fourneaux. Tout juste installé, le couple espère rencontrer davantage de producteurs locaux pour valoriser les circuits courts, et quelques étagères proposent en bonus des produits d'artisans vallespiriens.

Éric Plouvin Ouverture du mardi au samedi de 9 à 14 heures et de 16 à 19 heures. Renseignements : 04 22 91 51 05.

L'Est Républicain
Edition de Belfort
Vosges du sud, dimanche 5 janvier 2025 336 words, p. EBEL19

Giromagny

À 100 ans, Geneviève Peroz retrace une vie pleine de défis et de voyages

Geneviève Peroz, née en 1924 à Plancher-les-Mines, a célébré son 100e  ᵉ anniversaire. Résistante durant la guerre, mère et voyageuse infatigable, elle continue d’inspirer ses proches par une vie riche en défis et en découvertes.

Née le 31 décembre 1924 à Plancher-les-Mines, Geneviève Peroz est l’aînée d’une fratrie de quatre enfants. Son adolescence a été marquée par les privations de la Seconde Guerre mondiale. De 16 à 20 ans, elle brave les restrictions alimentaires en parcourant des kilomètres pour ravitailler sa famille. Elle contribue également aux actions de la Résistance dans la vallée du Rahin, transportant messages et matériel pour les maquisards, dissimulés dans la doublure de sa pèlerine.

Geneviève a épaulé ses parents dans la gestion du cinéma « Sélect » de Plancher-les-Mines, qu’elle reprendra après le décès de son père René. De son union avec Roger Jacquey, elle a deux filles, Nelly et Bernadette. Après la disparition de Roger en 1969, elle se remarie avec Marcel Peroz, avec qui elle parcourt la France jusqu’au décès de ce dernier en 1998.

Professionnellement, Geneviève s’est investie dans plusieurs métiers. Elle a été repasseuse pour des familles notables de Plancher-les-Mines, concierge et femme de ménage pour l’industriel Rebout jusqu’à sa retraite en 1985.

Sa retraite a été placée sous le signe de l’épanouissement et des découvertes. Installée à Champagney, elle rejoint le club des Bons Vivants et profite de spectacles, concerts et banquets. Elle voyage en Espagne, Croatie, aux îles grecques et en Égypte. Pour ses 80 ans, accompagnée de ses filles, elle explore l’Autriche et la Suisse, empruntant l’Eurostar et l’avion pour la première fois.

Aujourd’hui, Geneviève vit à la maison de retraite Saint-Joseph de Giromagny, où elle a célébré ses 100 ans le 31 décembre dernier, entourée de sa famille, marquant un siècle riche en souvenirs et en aventures.

Courrier picard
84GRAMIENS
PAGES LOCALES, lundi 20 janvier 2025 1472 words, p. 84GRAMIENS18

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Longueau

Permanence de la Confédération nationale du logement de 16 h 30

à 18 h, 9 rue Maurice-Thorez.

Renseignements : 03 22 46 35 48

Demain

Ailly-sur-Noye

Assemblée générale de l’association de jumelage d’Ailly-sur-Noye Altforweiler, à 18 h, à la mairie, rue Saint-Martin. À cette occasion, les membres de l’association ont prévu de commémorer le Traité de l’Élysée du 22 janvier 1963 jetant les bases d’une coopération étroite entre la France et l’Allemagne.

Ailly-sur-Somme

Yia Filous par le collectif Cooperzic, à 19 h, à la salle polyvalente, rue Pierre Brossolette. Le duo Yia Filous puise dans le répertoire des musiques populaires grecques et kurdes, deux pays étroitement liés à la culture ottomane. Durée : 1 h 15. Réservation conseillée. De 2,50 € à 8 €. Renseignements : [email protected]

Amiens

« Étrangler le temps » mardi 21 janvier à 19 h 30 et mercredi 22 janvier

à 20 h 30, à la Maison de la Culture d’Amiens, 2, place Léon-Gontier. En hommage au Boléro 2 qu’ils ont créé avec Odile Duboc, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh revisitent librement la chorégraphie issue de leur mémoire. Durée 50 minutes. Spectacle à voir debout. De 5 € à 20 €.

Renseignements : 03 22 97 79 77,

www.maisondelaculture-amiens.com

Permanence du Cercle généalogique de Picardie. Aide dans les recherches généalogiques, tous les mardis (sauf le 1 er) et le dernier samedi du mois, de 14 h à 17 h, 265 chaussée Jules-Ferry. Inscription obligatoire par mail.

Renseignements et réservation :

genealogiepicardie.fr, [email protected]

« Pouvoir » à 14 h 30 et à 19 h 30,

au Safran, 3, rue Georges-Guynemer. Que peut faire une marionnette qui joue sans cesse le même spectacle,

un spectacle qu’elle n’aime pas ? Elle décide de tenter le tout pour le tout et de prendre le pouvoir. À partir de 10 ans. Durée : 1 heure. À partir de 5 €. Renseignements : 03 22 69 66 00, amiens.fr/Safran

Conférence « Le syndrome des jambes sans repos » , à 20 h, à l’espace Dewailly, place Louis-Dewailly.

Conférence gratuite de Marianne Houart-Bugnicourt..

Renseignements :

[email protected]

Corbie

Cérémonie des vœux de la communauté de communes du Val de Somme à 18 h 30, 31, rue Gambetta. Renseignements : 03 22 96 05 96

À Venir

Ailly-sur-Somme

Inscriptions au centre de loisirs,

mercredi 22 janvier de 15 h à 18 h,

à l’ancienne école Jules-Ferry. Centre

de loisirs proposé par la commune en partenariat avec l’association PEP80.

Concours de manille organisé par

le Foot club Ailly-sur-Somme - Samara,

samedi 25 janvier à 14 h, salle polyvalente, rue Pierre-Brossolette. 12 € par joueur. Réservation : 06 10 30 01 81

Airaines

Ateliers artistiques, mercredi 22 janvier de 15 h à 16 h 30, à la médiathèque communautaire, 2, rue Jules André. Ouvert à tous les habitants du territoire, petits et grands, novices ou artistes. Réalisation d’une production artistique (peinture, collage.). Gratuit. Renseignements : 03 22 29 64 00

Amiens

Journée portes ouvertes de l’UPJV, samedi 25 janvier de 9 h 30 à 16 h 30. Tous les campus de l’UPJV en Hauts-de-France sont ouverts. Cet événement phare est une occasion unique pour les lycéens, étudiants et familles, de découvrir l’UPJV et ses coulisses. Rencontre et échanges avec la communauté universitaire, visites guidées et découverte des campus. Renseignements :

www.u-picardie.fr/agenda/jpo-2025-services-aux-etudiants

« Das Kapital » , mercredi 22 janvier

à 19 h 30, au Conservatoire d’Amiens métropole, rue Desprez. Il y a 20 ans, le batteur français Edward Perraud, le saxophoniste allemand Daniel Erdmann et le guitariste danois Hasse Poulsen décidaient d’unir leur singularité musicale pour former Das Kapital.

Entrée libre sur réservation. Durée 1 h 15. Renseignements : 03 22 97 79 77

Assemblée générale de l’UPA

(Union des pêcheurs de l’Amiénois),

samedi 25 janvier à 14 h, à l’espace Dewailly, 3, place Louis-Dewailly.

Edgär, samedi 25 janvier à 20 h 30,

au Zénith Amiens Métropole, avenue

de l’Hippodrome. 28 € placement libre assis/debout. Réservation : 03 22 89 20 00, www.ginger.fr

Le Petit chaperon rouge, mercredi 22 janvier à 10 h 30, au théâtre d’animation picard Chés Cabotans d’Amiens, 31, rue Édouard-David. Réinterprétation picarde où se rencontrent les grandes figures de la littérature jeunesse et les pittoresques héros de l’héritage amiénois. Mise en scène par Dominique Durvin et texte de Marie Astrid Lalo.

À partir de 3 ans. Durée : 1 heure.

Tarifs : 10 € et 5 €.

Renseignements : 03 22 22 30 90

Formation étudiante « Responsabilités et obligations légales d’une association étudiante » organisée par la Maison des associations d’Amiens Métropole (Maam), lundi 3 février de 18 h à 20 h, à l’espace Dewailly, 3, place Louis-Dewailly. Cette formation permettra de passer en revue les obligations légales (et celles qui sont vivement conseillées) pour gérer son association étudiante, se protéger et protéger

ses bénévoles. À suivre en webinaire

ou en présentiel. Gratuit.

Renseignements et réservation :

[email protected] , wwww.maam.fr

Permanence de la Confédération nationale du logement quartier Amiens Nord, mercredi 22 janvier

de 11 h à 12 h, à la mairie secteur

Nord Atrium, avenue de la Paix.

Renseignements : 03 22 46 35 48

Bacouel-sur-Selle

Randonnée pédestre douce organisée par le Touring pédestre Amiénois,

jeudi 23 janvier à 9 h 15. Rendez-vous près du cimetière à Bacouel-sur-Selle pour un parcours de 8,7 km avec

Jean-Claude. Renseignements :

[email protected]

Beauquesne

Ciné Pop : projection du film

« En fanfare », jeudi 23 janvier à 20 h 30, au Silo, 1, rue de la Gare. Projection du film d’Emmanuel Courcol, tourné à Lallaing, près de Douai.

5 € et 4 € tarif réduit.

Renseignements : 03 22 32 85 40

Belloy-sur-Somme

Assemblée générale ordinaire

de Chemins libres et randonnées, samedi 8 février à 10 h, au local, place du Maréchal-Foch. Ouverte à tous.

Présence à confirmer. Renseignements :

06 80 01 48 01, [email protected]

Corbie

Nuit de la lecture, samedi 25 janvier

à 17 h, à la salle des jumelages,

rue Sadi-Carnot. L’association Diseurs

de beaux textes vous donne rendez-vous avec une sélection de textes sur le thème des patrimoines. Vous pouvez apporter un de vos textes si vous

souhaitez le lire ou le faire lire en l’envoyant à l’adresse [email protected] Renseignements :

www.nuitsdelalecture.fr

Doullens

Assemblée générale de l’Orchestre

à vent de Doullens (OVD), dimanche 2 février à 11 h 30, à l’espace culturel, rue des 9 Moulins (salle Jean-Moity).

À l’ordre du jour : bilan de l’année écoulée et de présentation des projets

à venir.

Dreuil-lès-Amiens

Marche métropolitaine à Dreuil-les-Amiens organisée par le club Cœur

et santé d’Amiens, samedi 25 janvier

à 13 h 45 au départ du parking du nouveau cimetière, avenue Victor-Hugo, pour une balade de 2 heures.

Renseignements : 06 08 57 55 99

Fienvillers

Repas jambon grillé organisé par Mat’s Aventure, dimanche 16 février

à 11 h, à la salle des fêtes, rue des Rosiers. Règlement à la réservation

par chèque ou espèces au 41 place de l’église à Longuevillette. Réservation avant le 2 février. 15 € et 6 € menu enfant. Réservation : 07 81 68 94 30

Flixecourt

Don du sang, vendredi 24 janvier

de 14 h à 18 h 30, à la salle du Chiffon-Rouge, rue Philippe-Ermenault.

Glisy

Vernissage de l’exposition

« Présente Absence » d’Anilèm ,

mercredi 22 janvier à 18 h 30, à la salle d’Arts de Glisy, 11, rue du Vert Bout. Exposition visible jusqu’au 15 février. Ouvert les mercredis de 17 h à 19 h

et les samedis de 11 h à 12 h, ou sur rendez-vous au 06 67 51 05 56 ou au 06 11 71 06 67.

Hamelet

Assemblée générale de Chés

Brocheteux d’Hamelet , samedi 1 er février à 17 h 30, à la salle des fêtes. Bilan financier et activités 2024, contrôle des cartes de pêche 2024

ou 2025, tombola et verre de l’amitié.

Hangest-sur-Somme

Repas dansant organisé par Chantons, dansons ensemble, dimanche 26 janvier de 12 h à 18 h 30, au restaurant du Canard, 7, place de la Gare. Animé par l’orchestre Serge Carpentier et Magaly. Danse à partir de 15 h. Galette des Rois offerte l’après-midi. Réservation avant le 23 janvier. 28 € (boisson non comprise) et 10 € danse uniquement. Réservation : 06 22 37 68 69, 06 26 59 26 72

La Chaussée-Tirancourt

Loto organisé par l’association sportive de la Chaussée-Tirancourt, samedi 8 février, à la salle polyvalente,

rue Henri-de-Franqueville. Buvette

et restauration. Ouverture des portes

à 17 h et début du tirage à 19 h 30. Réservation : 06 18 94 99 30,

[email protected]

Vadencourt

Randonnée pédestre organisée

par le Touring pédestre Amiénois,

mercredi 22 janvier à 8 h 45.

Rendez-vous près du château à Vadencourt pour un parcours de 12,5 km

avec Brigitte. Renseignements :

tpa-rando.com, [email protected] ,

Sud Ouest - Lot-et-Garonne
Tonneins et Confluent, vendredi 31 janvier 2025 360 words, p. 20

L’Uftac déplore «un dialogue impossible avec la mairie»

Amandine Gasparotto

L’association d’anciens combattants affiche un insolent rajeunissement de ses effectifs. Mais regrette des relations compliquées avec la municipalité

«Irréversible humiliation»

Tonneins

Comme à son habitude, c’est avec son franc-parler à fleur de peau que le président de l’Union fraternelle tonneinquaise d’anciens combattants (Uftac), Guy Dumas, a mené une assemblée générale fleuve, dimanche dernier. La petite salle de l’immeuble de Tapol était comble, avec une audience étonnamment jeune pour ce type d’association.

De Nadau, l’un des plus jeunes porte-drapeaux du département, à Luca, futur récipiendaire du prix du Civisme et de Dévouement, tous ont fait du devoir de mémoire un engagement naturel et quotidien. Et à l’heure de renouveler le bureau, Guy Dumas a pu constater avec soulagement que la pérennité de son association était assurée, puisque la jeune garde a acté sa présence aux postes de secrétaire, trésorier et trésorier adjoint.

Cette joie du président a succédé à un coup de colère dirigé contre la municipalité, avec laquelle il constate «beaucoup de déception et un dialogue totalement impossible». Non-respect du protocole, sauf sous la contrainte préfectorale, et problème d’invitation lors des cérémonies; utilisation inappropriée du terme «devoir de mémoire», «dont nous sommes les seuls dépositaires»: la liste des griefs et reproches potentiels est longue.

«L’irréversible humiliation, c’est l’aménagement urbain et la stèle de la place Jules-Doche repoussés aux calendes grecques [les travaux feront partie de la dernière tranche du projet Carles, prévue cette année, NDRL]. Sans oublier la non-mise en valeur des lettres données par MmeMestre-Gody pour honorer Jules Doche», a listé avec agacement Guy Dumas, en déplorant l’absence de représentant de la mairie.

Une séquence revendicative contextualisée par les instances fédérales de l’Ufac présentes: «Il doit impérativement y avoir un partenariat avec la mairie dès qu’il est question de devoir de mémoire. Mais dans le monde combattant, on ne fait jamais de politique et on prône la neutralité et la communication.»

France Bleu (site web réf.) - France Bleu
11 janvier 2025 264 words
Des marionnettes, des ombres et une histoire émouvante : découvrez Mythos à Carros vendredi 17 janvier 2025

Encore une idée de sortie à bien noter dans son agenda... On plonge cette fois dans un univers hypnotisant, où la mythologie grecque s'invite dans la vraie vie. Des monstres... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
24 janvier 2025 3107 words
Voici les 16 meilleures séries à voir sur Netflix

Avec des dizaines de nouvelles séries mises en ligne chaque mois, le catalogue de Netflix ressemble à un vaste océan de nouveautés, dans lequel il peut être difficile de faire des... See article

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
15 janvier 2025 1176 words
L'oracle de Delphes : découvrez les mystères de ce lieu sacré et de ce rituel religieux

L'Oracle de Delphes, l'une des plus importantes institutions religieuses de la Grèce antique, représente un chapitre fascinant et mystérieux de l'histoire. On raconte qu'une prêtresse prophétique était... See article

Le Berry Républicain
Cher
Sports Cher Ouverture, mardi 7 janvier 2025 651 words, p. Berry-21

En cas de succès ce soir à Schio, Bourges serait tout proche de voir le play-in

Les Tango peuvent faire un gros coup

Le mouvement de colère des agriculteurs et la tempête Floriane n'auront presque pas perturbé le trajet du Bourges Basket entre le Berry et Schio. La seconde aura tout juste occasionné quelques dizaines de minutes de retard à l'avion reliant Paris à Venise. Cela a permis à Laëtitia Guapo, Pauline Astier, Inès Pitarch-Granel et Mathilde Selle de finir leur partie de jeu de société, dans le hall de l'aéroport de Roissy.

À l'arrivée dans la ville des Amours, embrumée hier après-midi, pas d'effusion. En revanche, une heure et demie de bus plus tard, la capitaine tango Artemis Spanou a eu des « retrouvailles grecques », avec Georgios Dikaouilakos, qui l'a coachée à Polkowice et en sélection. Kariata Diaby n'a pas croisé Janelle Salaun, avec qui elle a disputé la finale de l'Euroligue l'an passé, et qui retrouvera Pauline Astier avec les Bleues, lors de la prochaine fenêtre internationale (lire ci-dessus).

La vice-championne olympique sera pour Bourges l'un des principaux dangers, avec l'artilleuse lettonne Kitija Laksa, ainsi que les intérieures Olbis Andre et Jasmine Keys. Des profils plus mobiles, mais moins physiques que Kariata Diaby. « Ce sont de très bonnes joueuses, mais évidemment que c'est l'un des aspects sur lesquels on va essayer d'aller les chercher », anticipe Olivier Lafargue, le coach berruyer.

« Un joker fantastique »

Dans une salle située vraiment à proximité de l'hôtel où les Berruyères ont passé la nuit « elle est si près ? », interrogeait Tima Pouye en constatant qu'il n'y avait qu'à traverser la rue pour s'y rendre , les Tango tâcheront de réussir un gros coup. « La poule est tellement serrée que si tu parviens à gagner à l'extérieur, tu fais un gros coup, analyse le coach tango. Pour nous, c'est un joker fantastique. »

En cas de victoire, la deuxième attaque de l'Euroligue (derrière Fenerbahçe, mais devant Mersin, qui s'est séparé hier de son entraîneur Victor Lapeña) validerait pratiquement sa place en play-in. Et s'offrirait le droit de croire à une qualification directe au Final Six, ce qui est également l'objectif de Schio, co-leader du championnat italien avec Venise. Avant la rencontre de ce soir, les deux équipes sont à égalité de points, à une place de dauphin que les deux équipes partagent avec Basket Landes.

Si les Tango ont eu un déplacement d'une dizaine d'heures à digérer, ainsi qu'un entraînement plutôt tardif hier soir, elles auront l'avantage du rythme. Samedi, elles ont battu Chartres en championnat, alors que le club de la Vénétie lancera son année face aux Tango.

Absence. Déjà forfait samedi à Chartres, la meneuse Alix Duchet n'est pas du déplacement en Italie, en raison de douleurs à un genou. La jeune Mathilde Selle a fait le voyage avec le groupe.

Les équipes

SCHIO (Palazzetto Livio Romare). Beretta Familia Schio (3 e , 13 pts) - Tango Bourges Basket (4 e , 13 pts), ce soir (20 heures). Arbitres : Mmes Ozlem Yalma, Maria Ignatiou et M. Branimir Galic.

SCHIO. 1. Dorka Kata Juhasz (Hongrie, 1,92 m); 4. Martina Bestagno (1,89 m); 7. Carlotta Zanardi (1,75 m); 8. Costanza Verona (1,70 m); 10. Ilaria Panzera (1,80 m); 13. Janelle Salaun (France, 1,88 m); 18. Ivana Dojkic (Croatie, 1,80 m); 22. Olbis Andre (1,92 m); 31. Jasmine Keys (1,87 m); 33. Kitija Laksa (Lettonie, 1,86 m). Entraîneur : Georgios Dikaouilakos, assisté de Petros Prekas.

BOURGES. 0. Amy Okonkwo (Nigeria, 1,88 m); 7. Morgan Green (Jamaïque, 1,75 m); 11. Ana Maria Filip (1,95 m); 18. Pauline Astier (1,79 m); 21. Laëtitia Guapo (1,82 m); 22. Kariata Diaby (Côte d'Ivoire, 1,93 m); 24. Mathilde Selle (1,90 m); 25. Artemis Spanou (cap., Grèce, 1,86 m); 26. Inès Pitarch-Granel (1,82 m); 32. Tima Pouye (1,75 m). Entraîneur : Olivier Lafargue, assisté de Jérôme Authier et Virgile Abel.

L'Union (France)
EPE
PAGES LOCALES, samedi 11 janvier 2025 179 words, p. EPE14

commerce

Un restaurant aux saveurs de la Méditerranée ouvre

Sézanne

Aux commandes, un visage bien connu des Sézannais, Ozgur Kavak, propriétaire du bar-restaurant « Des Promenades – Iunctio ». « La population de Sézanne est très accueillante, c’est ce qui m’a poussé à ouvrir un deuxième établissement ici » , confie le gérant.

L’ancien kebab qui occupait ces lieux a fermé pour des raisons familiales, laissant place à cette nouvelle aventure culinaire. Avec Citron, Ozgur Kavak invite les saveurs de la Méditerranée à la table des Sézannais. La carte met à l’honneur des spécialités grecques et italiennes, proposant un choix soigné de sept entrées, six plats et quatre desserts, le tout décliné en formules attractives.

L’établissement du centre-ville, qui souhaite offrir une expérience conviviale et chaleureuse, est encore à la recherche d’un collaborateur polyvalent pour renforcer son équipe en salle et en cuisine. Une belle opportunité pour découvrir ou redécouvrir les délices de cette région en plein cœur de Sézanne.

Corse Matin
Settimana, vendredi 17 janvier 2025 1083 words, p. 26

La peur est la clé

Eric Buggea [email protected]

Les années passent, les groupes défilent et si bon nombre des formations à guitare arrivées par vagues au début des années 2000 se sont éparpillées ou ont tout bonnement rangé leurs instruments au grenier, Franz Ferdinand est encore là. Toujours vivant, toujours debout… On connaît la chanson.

Il était dit qu’Alex Kapranos et ses acolytes n’avaient pas écumé les bas-fonds de Glasgow pour tourner de l’œil à la moindre embûche, qu’elle soit commerciale, artistique ou d’ordre personnel. « Right thoughts, right words, right action » , clamaient-ils en 2013. Le slogan était devenu le titre d’un quatrième album impeccable. Le dernier du combo dans sa formation d’origine si l’on met de côté FFS , en 2015, le disque ayant été enregistré avec les Sparks. Après ça, le guitariste Nick McCarthy décidait de se mettre en retrait pour se consacrer à sa famille et monter un nouveau projet musical, Manuela, avec son épouse.

Le retour de Franz Ferdinand avec un nouvel effort, The Human Fear , constitue l’un des événements de ce début d’année. Parce que la musique du groupe insuffle, quelle que soit la direction prise, une certaine fraîcheur. Parce qu’on sait qu’on trouvera des mélodies accrocheuses, échappant souvent aux codes du songwriting. Rappelons tout de même que Take Me Out , morceau à tiroirs avec lequel l’ex-quatuor a explosé, proposait une structure alambiquée et ne « rentrait » dans le vif du sujet qu’après une grosse minute. Enfin, parce que Always Ascending , dernier exercice en date du désormais quintette, partait dans des sonorités club qui ont déstabilisé pas mal de monde. Encore aujourd’hui, l’écart de conduite reste mal perçu, sinon mal interprété. Il y avait pourtant une poignée de bonnes idées dans cette galette atypique mais les sept années* qui la séparent du millésime 2025 n’ont pas joué pour elle. Le temps ne bonifie pas tout.

Nouvelle unité

Avec The Human Fear , Franz Ferdinand rempile avec de bonnes intentions. La première d’entre elles est probablement de reprendre à peu près là où Right Thoughts, Right Words, Right Action s’était arrêté. Preuve en est le retour de Mark Ralph à la production.

Le gros changement de ce nouveau chapitre concerne, une fois de plus, le line up. Après Nick McCarthy, le batteur Paul Thomson, autre membre fondateur, a cédé sa place, depuis 2021, à Audrey Tait. Désormais, le musicien s’occupe de son label et a formé, lui aussi, un groupe (Polyester) avec son épouse.

De la formation d’origine ne subsistent qu’Alex Kapranos et le bassiste Bob Hardy. Pour autant, le groupe n’est en rien affaibli. Au contraire, la pochette, directement inspirée de l’autoportrait 7 Twists de l’artiste hongroise Dóra Maurer, met l’accent sur l’unité qui règne au sein du combo. Tait s’est installée derrière les fûts et a su trouver sa place, son groove apportant énormément aux nouveaux morceaux ( Everydaydreamer ). Une intégration réussie, au même titre que celles, à l’époque, de Dino Bardot (guitare, chœurs) et Julian Corrie (claviers, guitare, chœurs).

Spontanéité

The Human Fear explore ces peurs profondes que l’humain affronte tout au long de sa vie : « La peur te rappelle que tu es vivant , explique Alex Kapranos. Je pense que nous sommes tous accros, d’une manière ou d’une autre, à l’adrénaline que la peur peut nous procurer. Notre manière de l’affronter reflète notre humanité. Voici donc une série de chansons à la recherche de ce frisson que l’être humain peut ressentir à travers ses peurs. »

Par « série de chansons », le chanteur et guitariste parle de morceaux déjà écrits au moment d’entrer en studio. Une manière pour le groupe d’enregistrer ensemble et ainsi de préserver une spontanéité qui frappe dès Audacious , lancé par un « Here we go with Riff 1 » qui n’est, pour l’anecdote, rien de plus qu’un bout de message vocal dicté par le chanteur. Une entame typique des Écossais, tout en up tempo, guitare fuzz à l’appui. D’emblée, « FF » s’affranchit des boucles d’ Always Ascending pour dérouler une partition pop punchy dont ils sont capables de dessiner les croches les yeux fermés ( Build It Up, The Birds ).

Dès les premières écoutes, The Human Fear rassure. Cela pourrait paraître étonnant de la part d’un disque avec une telle thématique mais sans doute faut-il y déceler les traces de cette adrénaline évoquée plus haut. Le rendu est, quoi qu’il en soit, souvent très bon ( Night or Day, Bar Lonely ), parfois excellent. Un titre comme le mélancolique Tell Me I Should Stay s’impose comme un classique instantané et permet au groupe de se glisser confortablement entre la pop orchestrale de Lee Hazlewood et les refrains ensoleillés des Beach Boys et autres Herman’s Hermits.

Coffre chaleureux,

riffs enlevés

Étonnant également ce Black Eyelashes et sa mélodie ciselée au bouzouki, rappelant les origines grecques de celui qui, au printemps 2023, est devenu Monsieur Clara Luciani à la ville. Une Clara Luciani qui s’est fendue de quelques chœurs çà et là et à qui s’adresse le robotique Hooked ( “I thought I knew what love was/And then I met you/You got me hooked” ), fort d’un riff épais comme une cuillère de purée d’amande, résultat d’une guitare branchée sur un clavier vintage.

Si Cats et The Doctor cèdent à la facilité sans, malgré tout, démériter, cela n’a guère de conséquence sur la bonne impression que laisse ce nouvel album. Bien sûr, il est difficile de le hisser au niveau des Franz Ferdinand ou You Could Have It So Much Better mais il renoue avec cette (apparente) simplicité qu’on aime dans le rock’n’roll du groupe sans que celui-ci ait complètement refermé le chapitre expérimental exploré avec le regretté Philippe Zdar (pionnier de la French Touch et membre du duo électro Cassius) sur l’effort précédent.

Coffre chaleureux, riffs enlevés, refrains immédiats… The Human Fear a le mérite de rappeler ce qu’on peut aimer chez Franz Ferdinand et pourquoi on l’aime. Que la peur ait pu en être un élément déclencheur, ou le fil rouge, ne fait qu’en renforcer les qualités. En bon provençal d’adoption qu’il est désormais, Alex Kapranos s’est peut-être, après tout, approprié ces mots d’un compatriote, en l’occurrence Alphonse Daudet : “Où serait le mérite, si les héros n’avaient jamais peur ?”

L'Est Républicain
Edition de Lunéville; Edition de Nancy; Edition de Pont-à-Mousson - Toul
Meurthe-et-moselle, dimanche 26 janvier 2025 627 words, p. LUN4,PONT4,NAAB4

Nancy

Son salaire flambe : l’ex-directrice d’Ehpad jugée pour escroquerie

Christophe Gobin

L’ancienne directrice de la maison de retraite Saint-Joseph s’est retrouvée devant le tribunal pour s’être octroyé une hausse de 50 % de son salaire. Une escroquerie selon le substitut du procureur. Un rattrapage d’indice légitime pour la défense.

L’affaire remonte aux calendes grecques. Plus de 10 ans. Mais même si la Justice peut se montrer d’une lenteur d’escargot arthritique, elle finit quand même par arriver le plus souvent au but. Ce mercredi, l’ancienne directrice de l’Ehpad Saint-Joseph de Nancy, aujourd’hui retraitée, en a fait l’expérience.

Elle a eu la désagréable obligation de s’expliquer devant le tribunal sur sa spectaculaire augmentation de salaire de… 2011. En octobre, elle gagnait 2 900 € et le mois suivant elle est passé à 4 400 €.

1 500 € de plus par mois

D’un seul coup, elle a pris 1 500 € de plus, net par mois. Soit un bond salarial de près de 50 %. Pourquoi ? Une promotion ? Un changement de fonction ? Plus de responsabilité ? Non. Son salaire a explosé pour faire exactement le même boulot.

Cette augmentation substantielle s’est faite sans être votée par le comité d’administration de l’Ehpad géré par l’association des sœurs de la doctrine chrétienne et dans le dos de la sœur qui préside l’institution. La directrice a tout simplement demandé à la comptable de lui monter son indice.

« Un syndicaliste m’a informé qu’il fallait revoir l’application de la convention collective et j’ai demandé à la comptable de revoir tous les salaires », affirme l’ex-directrice. « Ce n’est pas ce qu’a dit la comptable aux enquêteurs », la contredit la présidente Batani.

Un déficit de 100 000 €

La comptable a en effet déclaré que sa supérieure lui avait demandé de rectifier une seule feuille de paie : la sienne. D’ailleurs un seul salaire a été revu et corrigé : celui de la directrice. Cela a été découvert deux ans plus tard, en 2013, lorsque la maison de retraite a affiché un déficit de 100 000 €.

Un audit a eu lieu et la sœur qui préside l’institution s’est rendu compte que le salaire de sa directrice avait flambé. « Cela a été ressenti comme une trahison. La prévenue avait toute la confiance de la présidente. Mais elle a profité de ses attributions et de la terreur qu’elle inspirait à ses subordonnées », estime Me Sophie Ferry, l’avocate de l’association qui gère l’Ehpad.

La juriste a sorti sa calculatrice et estimé que la directrice avait perçu 51 000 € de salaires indus jusqu’à son licenciement en février 2013. A cela s’ajoute un surplus lié à une ancienneté qui ne correspondait pas à la réalité. Sans oublier le supplément de charges patronales à payer. L’ardoise finale pour l’association se monte à 98 000 € selon Me Ferry qui en réclame le remboursement.

3 mois de prison avec sursis requis

Le substitut du procureur, Bruno Fleury, requiert, pour sa part, 3 mois de prison avec sursis pour « escroquerie ». L’avocat de la défense, Me Loïc Demarest, plaide la relaxe. Pour lui, le coefficient de salaire appliqué à la directrice lorsqu’elle a pris son poste en 2003 était « erroné ». Il était « trop bas » et son augmentation de 2011 ne serait donc qu’une juste rectification.

« Elle aurait même pu demander un rappel de salaire sur 5 ans de 180 000 €», ajoute Me Demarest. « Mais je ne l’ai pas fait car je ne suis pas procédurière », lâche la directrice. Droite dans ses bottes fourrées. Jugement le 19 février.

L'Est éclair
EST
PAGES LOCALES, vendredi 31 janvier 2025 436 words, p. EST9

Théâtre

Le soi-disant « parler vrai » des politiques, mon œil !

Jean-François Denizot

Troyes. Parler pour surtout ne rien dire : mardi en soirée, au théâtre de Champagne, Clément Viktorovitch a décrypté quelques-uns des pièges de la rhétorique moderne.

Jean-François Denizot

Paroles, paroles, paroles… : mardi en soirée, Clément Viktorovitch, docteur en science politique et enseignant à Sciences-Po Paris, et parallèlement chroniqueur dans certains médias comme France Info et Quotidien, s’est intéressé à une question voire plusieurs à laquelle personne n’échappe, celles de la sincérité et de l’authenticité des politiciens lorsque, devant nous et la main sur le cœur, ils prennent la parole (on le sait depuis, il y a dans ce paragraphe une épanadiplose !).

Et là, dans l’esprit de ses deux ouvrages Le Pouvoir rhétorique et L’Art de ne pas dire (celui-ci rédigé en collaboration avec Ferdinand Barbet), un constat d’évidence s’impose : ils nous mentent, délibérément et en toute mauvaise foi, ou, à défaut, ils s’arrangent avec la réalité, qui n’est autre que leur réalité.

De la fiction, vraiment ?

Comment, à partir d’un sujet aussi sérieux, ne pas tomber dans le piège d’un exposé théorique un peu pesant, didactique avec les noms ésotériques avec leurs racines grecques des nombreuses figures de style de la rhétorique, et comment ne pas lasser le public, parmi lesquels nombre de jeunes visiblement lycéens et en quête d’arguments pour un débat en classe de philosophie ?

En communicant habile, Clément Viktorovitch – seul en scène, une belle performance – imagine s’apitoyer sur le sort d’un conseiller politique ayant « fait » d’un brave député de province notre président, rien de moins, avec les mots qu’il faut. Sauf que, lâché par son mentor pour une sombre affaire de « soins capillaires » (on ne parle pas de coiffeur, c’est trivial), de dépit il dit tout, en révélant combien le discours est conçu fallacieusement, en amont et en coulisse, pour surtout ne pas dire et cacher ce que l’on veut taire.

Le morceau de bravoure, dans ce spectacle, c’est le discours du candidat quand des médias malintentionnés ressortent, à l’heure de #metoo, un épisode sentimental qui heurte la morale. Alors, vite, attaquons, dénonçons l’arnaque, plaidons les bons sentiments, et surtout appelons à la rescousse la famille et les enfants : « Mes enfants, mes pauvres enfants, traînés dans la boue dans leur cour de récréation à l’école et salis à tout jamais ! » De la fiction, pas si sûr…

Maville (site web réf.) - Menton Maville
14 janvier 2025 233 words
Mercato OM. Le jeune attaquant François-Régis Mughe prêté en Grèce . Sport

François-Régis Mughe, le jeune attaquant camerounais de l’OM, va être prêté au club grec de l’Athènes Kallithéa durant six mois avec une option d’achat. Le joueur de... See article

Ouest-France (site web)
europe, lundi 20 janvier 2025 - 18:25 UTC 616 words

Qatargate : l’ex-eurodéputée belge Marie Arena inculpée, plus de deux ans après le début du scandale

Fabien CAZENAVE.

L’affaire de corruption d’élus au sein du Parlement européen rebondit encore, sans avancer beaucoup plus. L’ancienne eurodéputée Marie Arena a annoncé samedi avoir été inculpée par la justice belge.

Plus de deux ans après le début du scandale de corruption, une nouvelle inculpation a eu lieu en ce début d’année 2025 dans l’affaire dite du « Qatargate », un système d’influence sur des d’eurodéputés au profit du Maroc et du Qatar. Cette corruption présumée au sein du Parlement européen avait pour but de lisser l’image en matière de droits humains de ces deux pays.

L’ancienne eurodéputée socialiste belge Marie Arena a annoncé samedi 18 janvier 2025 auprès du quotidien La Libre Belgique avoir été inculpée comme « membre d’une organisation criminelle » . Cette ancienne ministre francophone de 58 ans dit se réjouir d’avoir ainsi accès totalement au dossier.

Lire aussi : PODCAST. Dans « Qatargate », Louis Colart et Joël Matriche livrent les secrets de l’enquête

Des liens forts entre Panzeri et Arena

Une décision attendue depuis longtemps, tant le nom de la socialiste belge a été évoqué dès le début et à de très nombreuses reprises dans cette affaire, sans pour autant qu’elle soit inquiétée par la justice. Elle était notamment une très proche du personnage pivot de l’affaire, l’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, et elle présidait la sous-commission parlementaire Droits de l’Homme au sein du Parlement européen. Elle avait été finalement entendue comme suspecte par la police début 2024. Mais le premier juge de l’affaire, Michel Claise, avait décidé de ne pas inculper Marie Arena, qu’il connaissait bien puisque deux de leurs fils faisaient affaire ensemble. Une décision liée au fait que lors de son plaider-coupable qui lui a donné le statut de «repenti», Pier Antonio Panzeri avait systématiquement rejeté toute faute de celle dont il utilisait une photographie comme marque-page. Une version qui n’était pas confirmée par son ex-assistant, Francesco Giorgi, lui aussi inculpé.

L’une des six perquisitions menées à la mi-juillet 2023 chez elle et dans son entourage, plus de sept mois après l’éclatement du scandale, avait débouché sur la découverte de 280 000 € en espèces, au domicile de son fils, voisin du sien.

L’affaire du Qatargate n’avance plus vraiment

L’affaire menée par la justice belge patine après des perquisitions tonitruantes en décembre 2022, notamment au domicile de la vice-présidente grecque du Parlement européen, la Grecque Eva Kaïli, compagne de Francesco Giorgi. À l’époque, la police avait récupéré 880 000 € en cash dans des valises chez plusieurs élus européens ou assistants.

Mais depuis, deux juges d’instruction se sont succédé, dont la juge d’instruction actuelle, Aurélie Dejaiffe, qui va bientôt rejoindre la cour d’appel de Bruxelles. Les contestations de différents avocats des prévenus sur la régularité des poursuites ont abouti à une procédure parallèle pour juger l’instruction elle-même. Des audiences sont encore programmées jusqu’en avril. Aucune date n’a encore été évoquée pour une éventuelle comparution en procès des inculpés.

Fin 2024, trois nouvelles inculpations ont eu lieu. Il s’agissait de trois anciens conseillers ou assistants ayant travaillé pour le groupe Socialistes et Démocrates (S & D) ou dans l’entourage du duo italien Pier Antonio Panzeri - Francesco Giorgi. Les trois hommes sont soupçonnés d’avoir profité d’invitations aux frais du Qatar — dont l’une à un match de football du Mondial-2022 —, de versements en cash ou d’un séjour en hôtel de luxe au Maroc.

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
24 janvier 2025 544 words
The Azur Selection annonce la tenue d’une Assemblée Générale Extraordinaire pour approuver l’accord de financement avec LDA Capital
Business Wire

ATHÈNES, Grèce, January 24, 2025--Regulatory News: The Azur Selection (ISIN : GRS528003007 - Mnémonique : MLAZR), société hôtelière grecque cotée sur le marché Euronext Access + à Paris, annonce la tenue d’une Assemblée... See article

AFP - Infos Françaises
vendredi 31 janvier 2025 - 15:37:59 UTC 358 words
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January 31, 2025 - AFP - Infos Economiques

Grèce: léger réveil du volcan de Santorin

Athènes, 31 jan 2025 (AFP) - Le volcan de la célèbre île grecque de Santorin, visitée par des touristes du monde entier, "connaît une activité sismique légère", ont confirmé des experts vendredi, tout en se montrant rassurants.

Le volcan "connaît une activité sismique légère depuis quelques temps", a déclaré le professeur en sismologie Costas Papazachos sur la chaîne de télévision publique Ert.

"Mais cela ne doit pas nous inquiéter", a-t-il ajouté. "Santorin et tous les volcans du monde connaissent des phases au cours desquelles ils ne sont plus au repos".

Une réunion sur le sujet s'est tenue jeudi au ministère de la Protection civile grecque avec des experts et les autorités locales.

Dans un communiqué, le ministère de la Protection civile souligne qu'il y a "une augmentation de l'activité sismique" et qu'un "Comité scientifique surveille constamment le phénomène, analyse les données et met à jour la planification des actions de prévention correspondantes".

L'actuelle activité volcanique est similaire à celle observée en 2011-2012. Elle avait duré 14 mois sans qu'il n'y ait d'irruption ou d'incidents particuliers.

"Sur la base des données disponibles jusqu'à présent, il n'y a pas de raison de s'inquiéter particulièrement", constate donc le ministère de la Protection civile.

Interrogé sur Ert vendredi, le maire de Santorin, Nikos Zorzos, a souligné que "les habitants de l'île étaient habitués à l'activité du volcan" et que, depuis le réveil de 2011-2012, "des réunions d'information (auprès des habitants) deux fois par an ont été mises en place".

En revanche, M. Papazachos, président de l'Institut d'étude et de surveillance du volcan de Santorin, a estimé que "les visiteurs ne sont pas familiers avec les tremblements de terre, même s'ils sont de faible intensité".

L'activité volcanique peut en effet créer "des glissements de terrain et des chutes de pierres dans la caldeira", souvent prise d'assaut par les touristes en haute saison, et nécessite donc de se montrer prudents, selon le scientifique.

Santorin est l'une des îles des Cyclades les plus prisées des touristes.

Elle a accueilli 3,4 millions de visiteurs en 2023, pour une population de 15.500 personnes, au point de susciter des inquiétudes quant au phénomène du surtourisme.

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
8 janvier 2025 681 words
Athlétisme. L’Américain Chris Nilsen sera à Caen à l’occasion du Perch’Xtrem . Sport

Habitués à observer ce qu’il se passe sur le parquet, celles et ceux qui s’aventurent au Palais des sports de Caen-la-Mer lèveront les yeux au ciel, vendredi... See article

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
13 janvier 2025 1599 words
Open d’Australie. Un sur quatre pour les Français, Tsitsipas éliminé… Que retenir du

Le 1er tour de l’Open d’Australie s’est poursuivi ce lundi 13 janvier. Si la matinée australienne n’avait pas été favorable aux Français, Arthur Cazaux s’est lui... See article

Actu.fr (site web réf.) - Actu (FR)
10 janvier 2025 2461 words
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January 10, 2025 - 78actu (site web réf.)
Pourquoi votre village s'appelle-t-il ainsi ? Les noms de 80 communes de Gironde expliqués
Gaël Arcuset

Par Gaël Arcuset Publié le 10 janv. 2025 à 17h18 ... See article

La Dépêche du Midi
Tarn
Locale, jeudi 9 janvier 2025 496 words, p. 19

Albi

Destinations exclusives, expériences : comment les Tarnais voyagent en 2025

Alors que les pratiques touristiques ont évolué depuis la pandémie, le secteur du tourisme tente de s'adapter. Coup de projecteur sur les nouvelles manières dont voyagent les Tarnais, à l'occasion du Salon du voyage qui se tiendra ce samedi à Albi.

Lorsqu'on lui demande de décrire les nouvelles envies de ses clients, deux mots viennent à l'esprit de Grégory Monna, directeur de Chauchard Évasion : « éclectique » et « fragmentaire ».

Une observation qu'il a pu affiner en préparant le Salon du voyage d'Albi, organisé par son agence et qui se tiendra ce samedi 11 janvier au Parc des Expositions.

Pas de tendance uniforme donc : « Il y a autant de voyages que de voyageurs », confirme le professionnel. Si les Antilles et les Outre-mer semblent attirer moins qu'auparavant, d'autres destinations, plus exclusives, séduisent les touristes tarnais : les Seychelles, la Polynésie, les îles grecques, le Japon... Le Salon du Voyage entend bien illustrer ces destinations tendances, une centaine, avec les nombreux partenaires de Chauchard Evasion.

Parallèlement, des tendances plus intimes émergent dans le monde du voyage. Les touristes aspirent à l'authenticité, aux rencontres locales et à des expériences uniques. Ils préfèrent des séjours personnalisés, adaptés à leur rythme et à leurs valeurs (l'écologie en tête). D'où un regain d'intérêt pour le train ou encore le vélo, qui allie passion du sport et amour de la nature.

Le « revenge travel », retour de bâton post-Covid

S'il est donc difficile de nommer des tendances exactes, une chose est claire pour Grégory Monna : l'émergence du « revenge travel ». Après des mois de restrictions liées à la pandémie, de nombreux touristes souhaiteraient désormais rattraper le temps perdu. Si bien qu'il n'a fallu que quatre ans au trafic aérien pour revenir à la normale après la crise engendrée par la pandémie, comme l'a évalué en juillet dernier l'étude annuelle du cabinet AlixPartners. Les niveaux de 2019 auraient même été dépassés dès avril 2024.

Les budgets consacrés aux voyages illustrent eux aussi cette tendance : chez Chauchard Evasion, de plus en plus de départs miseraient sur des expériences d'exception, avec des dépenses atteignant parfois 100 000 euros pour des séjours de luxe, sur mesure. D'après le directeur, « les familles tarnaises veulent aller loin, faire de très beaux voyages ».

Augmentation des coûts

Cependant, le contexte économique et l'inflation pèsent encore sur ces envies d'escapade. L'augmentation des coûts, « de 25 à 30 % pour certains projets », oblige les Tarnais à repenser leur manière de voyager : partir moins souvent, pour des séjours plus marquants, ou chercher des alternatives plus accessibles, en France ou en Europe par exemple.

Rassurant, Grégory Monna affirme qu'au Salon du voyage, grâce aux nombreux partenaires, « il y en aura pour toutes les bourses ». Peut-être l'occasion pour les Tarnais de s'évader malgré tout ?

Juliette Favarel-Denat

Salon du voyage d'Albi, le 11 janvier de 10 heures à 18 heures au Parc des Expositions ; entrée gratuite.

L'Echo Républicain
Edition principale
Dreux Ouverture, mercredi 8 janvier 2025 484 words, p. Echo-12

Les travaux engagés autour du collège Louis-Armand aux Bâtes toujours au ralenti

L'espoir d'un redémarrage du chantier

L'attente se prolonge boulevard de l'Europe autour du chantier de réaménagement des accès au collège Louis-Armand. Engagé au cours de l'été 2023, l'aménagement du parvis du collège Louis-Armand et la mutation en voie unique avec piste cyclable de la rue Constantin-Gauthier et d'une partie du boulevard de l'Europe semblent repoussés aux calendes grecques. Interlocuteur public des riverains en sa qualité de conseiller municipal délégué aux travaux, François Jaguin veut croire à une reprise prochaine du chantier. Il attend des entreprises ayant remporté les marchés qu'elles assument leurs engagements.

Une centaine d'arbres prévue

La ville de son côté compte bien livrer aux habitants le chemin vert, respirable, en lieu et place de la grisaille dominante autour du collège. Lors de la présentation du projet le maire annonçait cinq fois plus d'arbres, soit 107 plantés contre 21 abattus. Il s'agit aujourd'hui d'honorer le contrat et donner un contenu à ces projections. Une végétalisation de cette ampleur ne se fait pas sans préparation du terrain. Et c'est précisément là que le bât blesse.

Un calendrier optimiste

Études et échanges se multiplient entre la Ville et les entreprises conduisant le chantier pour éviter toute mauvaise surprise. Le calendrier initialement prévu a sans doute péché par optimisme.

François jaguin

Conseiller municipal délégué à la voirie et aux travaux

Que se passe-t-il rue Constantin Gauthier ?

Pas grand-chose hélas. Le chantier est bloqué depuis de longs mois. Nous avons bon espoir de voir les travaux reprendre fin janvier.

Quels sont les points de blocage ?

Comme je l'avais indiqué en février dernier, il y a un doute sur la stabilité du sol à l'endroit où nous souhaitons réaliser un stationnement pour les bus scolaires. Nous tenons à ce qu'il y ait des plantations d'arbres. Il s'agit de trouver une solution pour stabiliser les terrains.

Les riverains s'impatientent

Je les comprends. Nous sommes toujours disponibles pour échanger avec eux et les informer de la situation. Mais tout ne dépend pas de la Ville. Nous faisons en sorte de placer les acteurs du chantier face à leurs responsabilités.

La chute du toit d'une tôle de bonne taille sur le parquet de la salle de handball, dimanche 22 décembre, quelques minutes avant le match US Dreux-Vernouillet-Mulhouse (L'Echo Républicain du 23 décembre et sur lechorepublicain.fr), ne devrait pas rester sans suite, selon François Jaguin. « Il y avait, certes, du vent, mais des spécialistes ont pu constater que la tôle mise sur l'emplacement d'un puits de lumière avait sans doute été mal fixée à la toiture. L'élu n'exclue pas que des poursuites pourraient être engagées contre l'une des entreprises du chantier. De toute façon, les travaux de remplacement de la toiture, devenue obsolète car énergivore, se poursuivent normalement. Le chantier, d'un coût de 1,2 M?., a été entamé au mois de septembre.

Malik Laïdi [email protected]

La Dépêche du Midi
Tarn-et-Garonne
Locale, jeudi 9 janvier 2025 130 words, p. 21

Montauban

Le festival de la sculpture approche

Lundi 20 janvier, dans le cadre de sa programmation culturelle et du festival de la sculpture, l'association « Espace Bourdelle sculpture » propose une rencontre autour des Ibères, animée par la conférencière Laurette Simon. Rendez-vous à 18 h 30, dans la salle de projection de l'Ancien collège, pour en savoir plus sur ce peuple mystérieux de la Protohistoire. Les Ibères ont, avant la colonisation romaine, marqué l'Espagne de leur empreinte. Les vestiges archéologiques qui en témoignent frappent les observateurs par leur singularité. D'une grande variété, teintés d'influences grecques, phéniciennes et carthaginoises, ils permettent d'entrevoir une culture riche et originale, loin d'avoir livré tous leurs secrets. D'autres rendez-vous seront proposés en suivant.

Entrée libre et gratuite. Contact : espacebourdellesculpture.org

Charente libre
Loisirs, vendredi 17 janvier 2025 1456 words, p. 9

[Vendredi...]

Festivals

Animations

Patrimoine

Rencontres

Spectacles

Expositions

Vendredi

Saint-Saturnin

Jazz à Saint-Sat'

Festival de musique jazz.

Jusqu’au 19janvier.

0688891308 / 0545969266. jazzasaintsat.com [email protected]

The Viper Club. 18h.

Saint-Saturnin. Vendredi, 20h30. Gratuit.

Atelier jazz avec Pierre Aubert,

18h.

Le caveau de la Huchette invite Sax Gordon,

20h30. 20€.

Saint-Saturnin. Samedi.

Jazz à la Fenêtre et vin chaud,

place François-Mitterrand, 11h30.

Gratuit.Carib Y Amigos, 15h30. 20€.

Saint-Saturnin. Dimanche.

La Rochefoucaulden-Angoumois

Festival d’hiver de La Rochefoucauld # 3

Pour sa troisième édition, Hardièse et Les Carmes s’associent pour présenter le Festival d’Hiver de La Rochefoucauld avec hommage à Maurice Ravel.

Les Carmes. 0517205522. Du 17 au 19janvier. hardiese.fr

[email protected] www.lescarmes.org

Concert de Vibe Rouvet, soprano et Antoine Préat au piano. Au programme: "Shéhérazade", "Mélodies hébraïques" et "Mélodies populaires grecques" de Maurice Ravel, "Nouvelles suites de pièces de clavecin de Jean-Philippe Rameau, "Apparition", "Ariettes oubliées" et "Images" de Claude Debussy.

* * *

Vendredi, 20h. De 4€ à 16€.

Masterclasse de piano dirigée par le pianiste Jean-Frédéric Neuburger. Conservatoire G. Fauré d’Angoulême. 9h30.Récital de piano de Jean-Frédéric Neuburger. Au programme: «Valses nobles» et «Mélodie hongroise» de Franz Schubert, «Pavane pour une infante défunte» et «La Valse» de Maurice Ravel, morceaux de Franz Liszt et et Richard Wagner.

Samedi, 20h. De 10€ à 18€.

* * *Concert de Marie-Astrid Hulot au violon et Pierre Rouinvy au piano. Au programme: «Sonate n°1 en la majeur» de Gabriel Fauré, «Préludes» de Claude Debussy, «Miroirs» et «Tzigane» de Maurice Ravel, «Bourrée fantasque» d’Emmanuel Chabrier.

Dimanche, 16h. De 4€ à 16€.

Angoulême

Concours de dessin

Concours annuel de manga et bande dessinée organisé par la Librairie CosmOpolite sur le thème de la vie au cœur de la ville.

Librairie CosmOpolite. Jusqu’au 17janvier.

Entrée gratuite. 0545921658. www.librairiecosmopolite.com

Brie

Marché de pays

Tous les 3èmes vendredis du mois, producteurs et commerçants de Brie proposent leurs produits tandis quetables et chaises sont mises à disposition pour pouvoir manger sur place. A partir de 16h.

Parking de la salle des fêtes. 16h-20h.

05 45 69 96 89. [email protected] www.brie.fr

Cognac

Atelier d’écriture

Ecriture de textes - en anglais ou en français au choix - autour du thème de l’eau dans tous ses états, avec Amanda Speed.

Librairie Le Texte Libre. Vendredi, 18h.

05 45 32 20 52. Réservation obligatoire.

Jarnac

Zumba party

Soirée solidaire et ambiancée, animée par Tom. Pot convivial en suivant.

Salle des fêtes. 20h (ouverture des portes à 19h30) 10€.

Sur réservation uniquement.

07 87 57 08 92 / 07 66 39 14 28.

Aigre

Visite de la Maison Gautier

La Maison Gautier présente son domaine, raconte l’histoire de ses chais naturellement humides grâce à la rivière de l’Osme toute proche, explique un savoir-faire transmis depuis une dizaine de générations pour élaborer des Cognacs d’exception connus dans le monde entier.

Maison Cognac Gautier. Visites guidées toute l’année. Du mardi au samedi, 10h et 14h. 4€, gratuit - 18ans. 0545215867. cognac-gautier.com Sur réservation.

Angeac-Champagne

Visite Hériose

Découverte d’Hériose, le Single Malt de France gourmand et fruité, dans une expérience de visite et de dégustation à la fois raffinée et gourmande.

Maison Boinaud. Du lundi au vendredi, sur réservation. De 18€ à 29€ selon la formule choisie. 0764502847. heriose.com Réservation obligatoire.

Ars

La Distillerie de Citadelle

Découverte des secrets de la production du gin Citadelle: des baies de genièvre aux agrumes, en passant par la distillation et le vieillissement. Echanges avec les experts et dégustation. Durée 1h30 (dégustation incluse).

Château de Bonbonnet. Jeudi, vendredi et samedi, 10h-18h. 15€. 0786721533. citadellegin.com Réservation obligatoire.

Aubeterre-sur-Dronne

Église souterraine

Creusée au XIIesiècle, l’église Saint-Jean témoigne de la ferveur chrétienne au Moyen Âge.

Église Souterraine. Visites libres avec un audioguide, tous les jours

9h30-12h30 et 14h-18h. 8€ et 3€, gratuit - 7ans. 0545986506. eglisesouterraineaubeterre.fr

Plein air

Tusson

Balade thermographique

Déambulation nocturne dans les rues d’une commune afin d’observer les façades à l’aide d’une caméra thermique, suivie d’une séance de questions-réponses en salle sur la rénovation thermique.

Salle des fêtes. 18h. Entrée gratuite. 0545929593. [email protected] www.caue16.fr Réservation obligatoire.

Marthon

Ciné-débat

Projection du film «Ernest Cole, photographe», de Raoul Peck. L’occasion de rappeler l’histoire de l’Apartheid mais également le parcours de Raoul Peck qui prête sa voix dans ce documentaire au photographe: un parcours des formes de racismes, institués avec l’Apartheid, présent dans la vie ordinaire aux États-Unis, mais aussi en Europe et en France.

Le Silverado. 20h30. 5,50€, 4,50€ et 4€. 0545655686. [email protected]

Montbron

Partage de recettes

Echanges de recettes de cuisine autour d’une boisson chaude.

Médiathèque du Minage. 14h15.

Entrée gratuite. 0545708270.

Ruelle-sur-Touvre

Apéro ciné

Echanges d’impression, en toute décontraction, entre cinéphiles avertis ou simples spectateurs curieux de découvertes.

La Médiaporte la Médiaporte. 18h.

Entrée gratuite. 0545653489.

Saint-Yrieix

Mystères au Moyen-âge

Rencontre programmée dans le cadre de la manifestation «Mystères au Moyen-Âge» avec Lucie Baratte, typo-graphiste, qui répondraaux questions de laLibrairie Lilosimageset parlera de son 3e livre qui emprunte la forme du récit initiatique, «Roman de Ronce et d’Épine» (Editions du typhon).

Médiathèque. 18h30. Entrée gratuite.

0545389500. saintyrieixsurcharente.fr

Gond-Pontouvre

En grande pompe

Comédie de Mathieu Oliver. Arnaud Drumont est un directeur de pompes funèbres peu scrupuleux. Face aux difficultés financières, il décide de tout tenter en utilisant le crématorium comme four à pizzas.

La BD Comédie. Vendredi, 20h45.

20€, 18€ et 15€. www.billetweb.fr/engrande-pompe9. 0782095532. www.labdcomedie.fr

La Couronne

Tombé sur un livre

Spectacle familial, épicé de rock, avec le clown Pataruc.Pataruc est un clown innocent qui passe sa vie sur un arbre. Une nuit, la vieille fée Caractos se débrouille pour le faire tomber sur un livre de légendes. Par une étrange magie, toute la tête du clown et ensuite tout son corps, sont avalés par le livre.

La Tréfilerie. 18h30. 8€, 5€ et 4€. A partir de

4ans. 0545672967. lacouronne.fr [email protected]

Cognac

Bulles de cognac

L’artiste Audrey Sedano revisite le patrimoine de Grand Cognac avec la BD «Saint Sat’et la part des anges». Dans le tome 3 des aventures de son personnage «Saint Sat», elle explore les domaines viticoles sous forme d’enquête aux arômes du liquide ambré. La richesse du terroir l’inspirant, elle met en regard sa bande dessinée et les collections du musée de cognac.

Musée des savoir-faire du cognac.

Jusqu’au 23août, du mardi au dimanche,

14h-18h (fermé les 01/01 et 01/05).

5€ et 3€, gratuit - 12ans.

0545362110. les-distillateurs-culturels.fr

Cognac

Utopia

Exposition de tentures de 7 mètres de haut réalisées exprès pour le M’Co par Gérard Chemit. Ces immenses «lettres» avec une écriture imaginaire tentent de retrouver une communication débarrassée de ces filtres.

Musée des savoir-faire du cognac.

Jusqu’au 30mars, du mardi au dimanche, 14h-18h. De 3€ à 6€.

0545362110. les-distillateurs-culturels.fr

Gond-Pontouvre

Tisser le collectif et l’intime

Exposition photographique de Thomas Noble sur le «bal folk aujourd’hui».

CSCS Amicale Laïque. Jusqu’au 31janvier, du lundi au vendredi, 9h-12h - 14h-18h30. Entrée gratuite. 0545681878.

Montbron

Les yeux de Liza

Exposition de poèmes illustrés réalisés par Liza, durant la période de confinement.

Bar associatif Le sonneur. Jusqu’au 25janvier, les vendredis et samedis, 18h-22h30. Entrée gratuite.

Rouillac

Les fées scientifiques

Exposition autour de la bande dessinée «Les fées scientifiques» de Zoé Sauvage (Ed. Cambourakis). L’autrice interroge notre lien à ce que l’on nomme «la nature» avec son premier roman graphique, né d’une résidence à la Maison des auteurs d’Angoulême.

Médiathèque. Jusqu’au 15mars, mardi, 14h-18h30, mercredi, 10h-13h -

14h-18h30, vendredi, 14h-18h30, samedi, 9h-13h. Entrée gratuite.

0545964856. ediathequedurouillacais.fr [email protected]

Saint-Yrieix

Lux in tenebris

Exposition interactive dont vous êtes le héros» sorte de thriller médiéval. Muni d’une tablette et d’un casque audio, il faudra parcourir le village à la recherche des indices pour confondre le meurtrier. En partenariat avec la MD16. A partir de 12ans.

L’Esplanade. Jusqu’au 15février, le mardi et le mercredi, 10h-12h30 -

14h-18h30, le vendredi, 14h-18h30, le samedi, 9h30-13h. 05 45 38 95 00. www.saintyrieixsurcharente.fr

Réservation obligatoire.

Segonzac

Poussière la toute, toute petite sorcière

Issue de l’album de Julie Gore, l’exposition se veut immersive et à destination des enfants. Elle est réalisée avec des matériaux de réemploi par l’Agence W110. Possibilité de recréer l’univers de l’album avec ses personnages mais aussi de profiter des tables de jeux mises à disposition.

Médiathèque Paul-Hosteing. Jusqu’au 22janvier. mardi, 16h-18h30, mercredi et vendredi, 10h-12h - 14h-18h30, samedi, 10h-12h. Entrée gratuite. 0545810423.

Courrier picard
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PAGES LOCALES, mardi 21 janvier 2025 340 words, p. 84GRAMIENS14

Jazz à l’espace culturel le 1 er février

Doullens

Jazz à l’espace culturel

le 1 er février

Dans le cadre de la saison culturelle de la communauté de communes du territoire Nord-Picardie (CCTNP), une soirée jazz aura lieu samedi 1 er février à l’espace culturel de Doullens. Il s’agit d’un spectacle musical intitulé 1300 grammes, interprété par Zakariya Houfi, Arthur Smagghe et Simon Deruyter, de la compagnie Enjeu Majeur. 1300 grammes raconte l’aventure teintée de jazz et de musiques métissées d’un enfant qui cherche sa place dans un nouvel ailleurs, qui improvise au gré des rencontres et mélange les langues pour trouver la sienne. « Ma grand-mère dit qu’elle pèse les mots avant de parler. Moi, j’ai l’impression de peser les souvenirs. En même temps, je ne pouvais pas en prendre beaucoup… des souvenirs. On avait le droit à 23kg de bagages par personne. ». La première partie de la soirée sera assurée par les élèves du Conservatoire à rayonnement intercommunal qui restitueront des workshops menés sur la journée par la Compagnie Enjeu Majeur.

À 19 h 30. Tout public, dès 6 ans. Durée : 1 h 20. Tarif : 5€. Gratuit pour les moins de 12 ans. Réservations au 03 22 93 40 80 ou [email protected]

Ailly-sur-Somme

Yia Filous invite la culture ottomane

Le duo Yia Filous (par le collectif Cooperzic) sera en concert aujourd’hui, mardi 21 janvier, à la salle polyvalente, à Ailly-sur-Somme.Des îles de la mer Egée aux rives de la mer Noire, jusqu’aux montagnes du Kurdistan, les chansons d’amour et d’exil racontent une vision simple et épurée de l’histoire complexe de ces peuples millénaires. Le duo Yia Filous puise dans le répertoire des musiques populaires grecques et kurdes, deux pays étroitement liés à la culture ottomane. Tarifs d’entrée de2,50€ à 8€.

Rendez-vous le mardi 21 janvier, à 19 heures, à la salle polyvalente, rue Pierre-Brossolette. Durée: 1h15. Réservation conseillée au 03.22.39.40.48 ou [email protected] .

Courrier picard
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PAGES LOCALES, mardi 21 janvier 2025 1548 words, p. 84GRAMIENS17

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Ailly-sur-Noye

Assemblée générale de l’association de jumelage d’Ailly-sur-Noye Altforweiler, à 18 h, à la mairie, rue Saint-Martin. À cette occasion, les membres de l’association ont prévu de commémorer le Traité de l’Élysée du 22 janvier 1963 jetant les bases d’une coopération étroite entre la France et l’Allemagne.

Ailly-sur-Somme

Yia Filous par le Collectif Cooperzic à 19 h, à la salle polyvalente, rue Pierre Brossolette. Le duo Yia Filous puise dans le répertoire des musiques populaires grecques et kurdes, deux pays étroitement liés à la culture ottomane. Durée : 1 h 15. Réservation conseillée. De 2,50 € à 8 €. Renseignements : [email protected]

Amiens

Conférence « Le syndrome des jambes sans repos » à 20 h, à l’espace Dewailly, place Louis-Dewailly. Conférence gratuite de Marianne Houart-Bugnicourt. Ouverte à tous sous réserve de places disponibles. Renseignements : [email protected]

Permanence de la Confédération nationale du logement quartier Étouvie. Permanence téléphonique

de 17 h à 18 h au 06 95 98 72 28.

« Pouvoir » à 14 h 30 et à 19 h 30,

au Safran, 3, rue Georges-Guynemer. Que peut faire une marionnette qui joue sans cesse le même spectacle, un spectacle qu’elle n’aime pas ? Elle décide de tenter le tout pour le tout et de prendre le pouvoir. À partir de 10 ans. Durée : 1 heure. À partir de 5 €. Renseignements : 03 22 69 66 00, amiens.fr/Safran

Permanence du Cercle généalogique de Picardie. Aide dans les recherches généalogiques, tous les mardis (sauf le 1 er) et le dernier samedi du mois, de 14 hà 17 h, 265, chaussée Jules-Ferry. Inscription obligatoire par mail.

Renseignements et réservation :

genealogiepicardie.fr, [email protected]

« Étrangler le temps » , aujourd’hui

à 19 h 30 et demain à 20 h 30, à la Maison de la Culture, 2, place Léon Gontier. En hommage au Boléro 2 qu’ils ont créé avec Odile Duboc, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh revisitent librement la chorégraphie issue de leur mémoire. Durée 50 minutes. Spectacle à voir debout. De 5 € à 20 €.

Renseignements : 03 22 97 79 77,

www.maisondelaculture-amiens.com

Corbie

Cérémonie des vœux de la Communauté de Communes du Val de Somme à 18 h 30, 31, rue Gambetta. Renseignements : 03 22 96 05 96

Demain

Amiens

Visite guidée de la Maison de Jules Verne à 15 h, 2, rue Charles-Dubois. Visite commentée d’une heure avec un guide. Sur réservation dans la limite des places disponibles. De 9 € à 5 €. Renseignements : 03 22 45 45 75, amiens.fr/maisondejulesverne

« Au fond des mers » par le Collectif 23 h 50, mercredi à 14 h 30 et à 16 h, jeudi et vendredi à 9 h 15, 10 h 30, 14 h 30, à 9 h 45 et à 11 h, au Safran,

3, rue Georges-Guynemer. Deux étranges plongeuses font la rencontre d’une drôle de créature qui n’a pas de forme définie et qui va se métamorphoser pour grandir jusqu’à ce qu’elle soit prête à sortir de sa coquille. Conception et mise en scène, Marion Belot et Thaïs Trulio. À partir de 6 mois. Durée : 25 minutes. Renseignements : 03 22 69 66 00, amiens.fr/Safran

Les trois petits cochons à 15 h, au théâtre de marionnettes Chés Cabotans d’Amiens, 31, rue Édouard-David. Redécouvrez les aventures de Nif-Nif, Naf-Naf et Nouf-Nouf au travers de ce conte traditionnel anglo-saxon revisité

à la sauce picarde qui permettra à ses jeunes spectateurs de découvrir la manipulation des marionnettes en alternant les scènes jouées à vue et les scènes en décors. 10 € et 5 €.

Renseignements : 03 22 22 30 90,

ches-cabotans-damiens.com

Le Petit chaperon rouge à 10 h 30,

au théâtre d’animation picard Chés Cabotans d’Amiens, 31, rue Édouard-David. Mise en scène par Dominique Durvin et texte de Marie Astrid Lalo. À partir de 3 ans. Durée : 1 heure. 10 € et 5 €. Renseignements : 03 22 22 30 90,

ches-cabotans-damiens.com

Glisy

Vernissage de l’exposition « Présente Absence » d’Anilèm à 18 h 30,

à la salle d’Arts de Glisy, 11, rue du Vert Bout. Exposition visible jusqu’au 15 février. Les mercredis de 17 h à 19 h

et les samedis de 11 h à 12 h ou sur rendez-vous au 06 67 51 05 56 ou au 06 11 71 06 67.

Hailles

Atelier poterie de 15 h à 17 h, à la mairie, 1, rue de la Croix. Atelier en collaboration avec « Les poteries de Shakti » qui fournira gracieusement

le matériel et la matière première.

Cet atelier est destiné aux retraités

du village, sur inscription par téléphone à la mairie. Limité à 12 personnes.

Réservation : 09 63 48 36 15

Naours

Randonnée à Naours organisée par

le Club cœur et santé d’Amiens à 13 h 45, au départ du parking de la place Saint-Martin pour un parcours de 10 km.

Renseignements : 06 08 57 55 99

Pont-de-Metz

Randonnée pédestre organisée par Les Souliers de Vers, à 9 h, au départ

de la salle des fêtes, 2B, rue du Pont. Sortie de 9 km avec Arlette.

Marche nordique organisée par

La Messipontine, à 9 h. Marche nordique à allure modérée de 7 km.

Rendez-vous à 8 h 45 place de la

salle des fêtes.

Renseignements : 06 75 87 76 48

Vadencourt

Randonnée pédestre organisée par

le Touring Pédestre Amiénois à 8 h 45. Rendez-vous près du château à Vadencourt pour un parcours de 12,5 km avec Brigitte. Renseignements :

[email protected] , tpa-rando.com

À Venir

Ailly-sur-Noye

Cinéma itinérant : projection du film « En Fanfare », vendredi 24 janvier à 20 h 30 à la salle des fêtes.

Film d’Emmanuel Courcol. Tarif : 5 €.

Amiens

Assemblée générale d’Anema, comité de quartier Marivaux, vendredi 24 janvier à 18 h 30, rue de la Rochefoucauld.

Gazo, jeudi 6 février à 20 h, au Zénith Amiens Métropole, avenue de l’Hippodrome. De 43 € à 55 € (placement libre assis et debout).

Renseignements et réservation : 03 22 48 01 75, [email protected] , zenith-amiens.fr, www.nuits-dartistes.com, 03 22 47 29 00

Assemblée générale de l’Association des jardins ouvriers la Neuville-Boutillerie, samedi 25 janvier de 15 h à 18 h, 132 rue Saint-Acheul. Point sur l’année écoulée, prise en compte des doléances des jardiniers et règlement. Renseignements : 06 63 25 55 43

Messmer 13 Hz, vendredi 24 janvier

à 20 h, au Zénith Amiens Métropole, avenue de l’Hippodrome. De 42 € à 67 € (placement assis numéroté). Renseignements : 03 22 48 01 75, [email protected] , zenith-amiens.fr

Bacouel-sur-Selle

Randonnée pédestre douce organisée par le Touring Pédestre Amiénois,

jeudi 23 janvier à 9 h 15. Rendez-vous près du cimetière à Bacouel-sur-Selle pour un parcours de 8,7 km avec

Jean Claude. Renseignements :

[email protected]

Animation pour tous organisée par

le tiers-lieu Les Ancolies, jeudi 23 janvier de 15 h 15 à 19 h, à la salle polyvalente. Boissons, papotages, jeux de table et de société pour tous âges à disposition. Les enfants et adolescents sont les bienvenus. Activité phare de la semaine : quiz expression corporelle. Gratuit.

Renseignements : 06 87 70 50 10

Belloy-sur-Somme

Soirée tartiflette organisée par l’Olympique de Belloy-sur-Somme, samedi 1 er février à 19 h 30, à la salle des fêtes, place du Maréchal Foch. Réservation avant le 24 janvier. places limitées.

16 € adulte et gratuit moins de 12 ans. Réservation :

06 74 81 23 33, 06 13 03 49 77

Petit-Camon

Bourse multi-collections organisée par le Groupement Philatélique Picard,

dimanche 26 janvier de 9 h à 17 h, à la salle Bruxelle (route nationale direction Albert). Petite restauration.

Entrée gratuite.

Renseignements : 06 84 66 68 34

Candas

Réderie organisée par Animation 2000 badminton, dimanche 2 février de 8 h à 17 h 30, à la salle polyvalente, rue de la Gare. Réservation par SMS ou message vocal en indiquant : nom, prénom, adresse, téléphone, nombre de mètres souhaités. Buvette et restauration. 3,50 € le mètre et 9 € les 3 mètres. Renseignements : 07 81 21 84 12

Hailles

Soirée jeux avec animation,

mardi 28 janvier de 18 h 30 à 21 h 30, à la salle des fêtes. Verre de l’amitié

à 19 h 30, foodtruck.

Renseignements :

facebook Village de Hailles

Molliens-Dreuil

« Un Feydeau pour deux », par

la C ie Sur mesure productions ,

dimanche 26 janvier à 14 h 30, à la salle du Vidame. 5 € et 4 € enfants de moins de 16 ans. Réservation : 03 22 90 19 65, [email protected]

Rubempré

Voyage dans le Cotentin organisé

par le Club des Aînés de Rubempré,

du mardi 9 au vendredi 12 septembre. Balades en bateau dans les marais, Île de Jersey, Cherbourg avec visite de la cité de la mer et de la manufacture des parapluies. Réservation jusqu’au 7 février. 875 € dégressif selon le nom d’inscrits. Réservation : 06 71 74 70 54

Salouël

Loto organisé par le Club des Aînés

de Salouël, samedi 1 er février à 19 h 30, à la salle des Évents, avenue du Golf. Ouverture des portes à 17 h 30. Buvette et restauration. Nombreux lots.

Réservation : 06 62 75 62 97,

[email protected]

Vers-sur-Selle

Repas annuel avec animation organisé par L’Amicale des aînés de Vers-sur-Selle, dimanche 2 février à 12 h, à la salle des fêtes, rue Dufour. Ouvert à tous. Renseignements : 03 22 45 05 44

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Le Monde
Le Monde des Livres, vendredi 10 janvier 2025 558 words, p. LIV9

Critiques Essais

Les sciences humaines au-delà de leurs limites

Des chercheurs croisent les disciplines dans un livre saluant Eric Vigne, fondateur de la collection « NRF essais »

Nicolas Weill

Le philosophe Edmund Husserl (1859-1938) s’inquiétait, au soir de sa vie et à l’ombre du nazisme, sur le fait que la spécialisation croissante des sciences, leur distance grandissante avec leur terreau commun qu’avait constitué la philosophie depuis les Grecs, les éloignait de leur fondement et d’une certaine idée européenne d’humanité. Ce constat n’a fait que se confirmer, dissuadant désormais tout chercheur en sciences humaines et sociales de s’aventurer au-delà de ses limites vers un savoir fût-il voisin, sauf à se voir taxer de « dilettante » ou d’ « essayiste » . Servitudes et grandeurs des disciplines propose une analyse collective de cette crise déjà ancienne, en forme d’hommage à la collection « NRF essais », dirigée chez Gallimard par Eric Vigne, son fondateur en 1988, qui vient de prendre sa retraite, et dont semble se dévoiler ici un des projets : surmonter cette fracture ou, du moins, l’atténuer.

Quatorze personnalités d’horizons divers, ayant publié tout ou partie de leurs livres dans ladite collection, ont été associées à ce laboratoire intellectuel consacré à la question de possibles retrouvailles entre « disciplines ». Le pluriel du mot reflète à bon escient la diversité des champs auxquels ceux-ci appartiennent. On y trouve en effet des philosophes – Axel Honneth, Pierre Bouretz ou Pascal Engel –, des historiens – Robert Darnton, Pierre Birnbaum ou Johann Chapoutot –, ou des sociologues – Luc Boltanski, Dominique Schnapper… Même si la contrainte consiste à réfléchir sur la contradiction de plus en plus béante entre les hymnes convenus à l’interdisciplinarité et les pratiques « séparationnistes » des savants, elle n’empêche pas d’éclairantes digressions.

Ainsi Robert Darnton en profite-t-il pour développer une comparaison très instructive sur la notion de « conscience collective » telle qu’elle s’élabore chez deux classiques opposés de la sociologie française, Emile Durkheim (1858-1917) et Gabriel Tarde (1843-1904). Quant à Pierre Bouretz, il retrace sa propre autobiographie intellectuelle, franchissant allègrement les bornes existantes entre la philosophie, les sciences politiques ou les époques (le néoplatonisme antique, la Renaissance, le Moyen Age, etc.). En passant par ces chemins de traverse, l’ouvrage évite la monotonie et l’austérité propres aux « questions de méthode ».

Idéologie officielle

Parce qu’il incarne une école, celle de Francfort, qui associe depuis toujours la sociologie, la philosophie ou la psychologie, l’Allemand Axel Honneth s’inquiète de voir la pluridisciplinarité se transformer en idéologie officielle, prônant en vain la collaboration entre scientifiques en « prenant ses désirs pour des réalités » . Le délai prévu par les financements de ce genre de programme s’écoule souvent, confie-t-il non sans humour, avant que les participants aient pu seulement s’accorder sur un vocabulaire commun. Bref, les injonctions et les encouragements des pouvoirs publics ne suffisent pas.

Si le talent de certains, parmi lesquels il cite Jürgen Habermas, Hannah Arendt (1906-1975) ou le sociologue afro-américain W. E. B. Dubois (1868-1963), leur permet de marier presque spontanément les concepts et la littérature à leurs expériences personnelles, reconnaître la nature « pluridimensionnelle » des objets étudiés par les sciences humaines représente le bon moyen d’aboutir à une pluridisciplinarité efficace et authentique, et de la sortir enfin du marais des vœux pieux.

Le Matin Dimanche, no. 24246
Profils, dimanche 12 janvier 2025 4830 words, p. 13,14

[« Mon livre estune défense du métissage...]

« Mon livre estune défense du métissage et de l'impureté »

En bouclant sa trilogie « Le pays des autres » , Leïla Slimani, lauréate du Goncourt 2016, évoque le Maroc, les difficultés de la France et les questions d'identité. Interview.

Alain Rebetez

[email protected]

Le nouveau roman de Leïla Slimani, « J'emporterai le feu » , paraîtra dans une semaine en librairie en conclusion de sa magistrale trilogie « Le pays des autres ». Un récit inspiré de sa propre famille, qui parcourt cinquante ans de l'histoire du Maroc et explore ce que signifie la double nationalité - être Française et Marocaine - à l'heure où les assignations identitaires sont toujours plus pesantes à droite comme à gauche.

L'ancienne lauréate du Prix Goncourt a pris depuis quelques années ses distances avec la vie parisienne en s'installant avec sa famille au Portugal. Femme de convictions, rompue aux polémiques aussi bien pour ses prises de position contre l'islamisme, la misère sexuelle au Maroc ou les discours anti-immigrés en France, Leïla Slimani a vécu l'été dernier un épisode intense en coécrivant, avec l'historien Patrick Boucheron et la scénariste Fanny Herrero, le scénario de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.

Sur le tollé déclenché par la caricature de la Sainte-Cène, elle dit son étonnement: « Ça m'a stupéfiée, parce que nous, il n'y a pas eu de moment où on a pensé à une histoire de religion ou de Sainte-Cène. Au contraire, on pensait à l'Olympe, aux Grecs, on parlait dans nos notes de cérémonie païenne, on aimait l'idée d'un banquet, d'une fête. Alors quand on a vu la polémique, je me suis dit qu'il y avait vraiment des esprits tordus. »

Pour parler de son livre, sa trilogie, mais aussi de l'évolution sociale au Maroc ou de la vie politique en France, elle nous reçoit à Paris chez son éditeur, Gallimard.

Quelle était l'intention de votre trilogie?

Quand j'ai commencé le livre, en 2018, c'était lié à la publication de « Sexe et mensonges » , l'année précédente, qui était consacré à la sexualité au Maroc. Je me trouvais alors dans une situation assez compliquée, car j'étais à la fois attaquée au Maroc par les conservateurs, qui disaient que je ne représentais pas la femme marocaine et ne pouvais pas me prévaloir de cette identité, et en même temps j'étais attaquée en France par des gens qui me traitaient de « native informant » , soit une sorte de traîtresse qui essayait de plaire aux Occidentaux. Je me trouvais donc dans une très grande difficulté à déterminer et à expliquer qui je suis.

D'où ce choix de raconter votre histoire familiale de façon romancée?

Je me suis dit que si je voulais comprendre d'où je venais et expliquer aux autres qui j'étais, il allait falloir que je revienne en arrière. D'une certaine façon, je voulais aussi défendre l'idée que l'image de la Marocaine ou de la Française, ça n'existe pas. Il n'y a pas une façon d'être Marocain où on serait déterminé par tel comportement, telle origine, telle manière de pratiquer sa religion. C'était pour moi une défense du métissage, de l'impureté, de l'histoire et de cette famille certes cabossée, mélangée, mais qui n'en appartient pas moins à ces deux parties du monde: l'Europe et l'Afrique du Nord.

Vous aviez déjà tout en tête dès le début?

Depuis le début je savais qu'il y aurait trois tomes, trois générations de femmes, c'était très important pour moi cette idée du temps long. Par rapport à mes autres romans, ce qu'apporte le temps long est la possibilité du substrat historique, de regarder évoluer une société. Entre la vie de ma grand-mère, celle de ma mère et celle de ma génération, il y a une différence très grande et j'ai le sentiment que le regard des Occidentaux sur nous manque d'historicité. Tout est toujours expliqué et ramené à l'islam, comme si tout s'expliquait chez nous et de tout temps par l'islam, en oubliant les mouvements sociaux et d'émancipation, les reculs, les avancées... Souvent des journalistes étrangers me disent: Oh là là, c'est devenu pire maintenant pour les femmes au Maroc. C'est ridicule, ça n'a aucun sens. Entre la vie d'une femme dans les années 50 au Maroc et aujourd'hui, ça n'est évidemment pas pire!

Le thème de la binationalité est central chez vous.

C'est une question d'une extrême complexité qui est traitée avec un extrême simplisme par la plupart des gens, en particulier par les politiques. Quand on voit un candidat du Rassemblement national proposer d'interdire aux binationaux des postes stratégiques, ça exprime cette très vieille méfiance vis-à-vis de ceux qui sont doubles. On interroge toujours leur loyauté: de quel côté serez-vous quand il y aura un problème? Ce que j'essaie de raconter dans ce livre, c'est que l'identité est en réalité un questionnement moral, ce n'est pas une question ethnique ou raciale, ce n'est pas déterminé par votre religion ou votre lieu de naissance. Savoir « qui on est » est déterminé par les valeurs auxquelles on croit, par sa capacité à résister à des compromissions ou à la corruption. Pour moi, l'identité est vraiment une question éthique. Tous les personnages du livre se posent la question: comment faire pour rester moi-même? Face à la dictature, face aux pressions, face à l'exil. C'est cela pour moi la question de l'identité, mais on ne l'interroge jamais de cette manière-là. Aujourd'hui, c'est terrible, on en est revenus à une définition basique et avilissante de l'identité, qui fait de notre origine hasardeuse quelque chose qui nous définirait pour toujours...

En France, vous êtes une star littéraire, mais dérangez-vous au Maroc par votre liberté de penser?

Non. Au Maroc, j'ai l'impression d'être très soutenue. La dernière fois que j'ai donné une conférence à la Bibliothèque nationale, les gens ont cassé des portes pour pouvoir entrer, vous n'imaginez pas la soif de débat des jeunes. Récemment à Meknès, un couple sans doute assez conservateur m'a dit: « Vous savez, Madame, nous, on n'est pas du tout d'accord avec ce que vous défendez, mais on est très contents que vous puissiez venir au Maroc pour le défendre. Les gens ont envie de débattre, ils ont envie d'une société qui avance. Bien sûr, j'ai aussi des adversaires, comme j'en ai en France ou ailleurs, mais c'est une société où j'ai le sentiment d'être très soutenue.

Quel sens a pour vous la littérature?

Je crois que la littérature est absolument essentielle pour redonner de la complexité, de la nuance, pour développer aussi l'empathie, le rapport à l'autre. Nous vivons dans une société obsédée par le soi, par sa propre singularité, par l'orgueil d'être différent. La littérature offre un moment où l'oubli de soi est possible et où on perçoit à quel point nous appartenons à la grande famille humaine. Quelle que soit notre culture, notre religion, l'endroit où on vit ou notre âge, il y a des choses qu'on partage: la peur, l'amour, la façon de chérir nos enfants, une sorte d'universalité des sentiments qui nous traverse quand on lit un livre. La littérature est d'autant plus essentielle à une époque qui subvertit le langage, qui le manipule. Quand on écoute certains hommes politiques, on a l'impression d'entendre les médecins de Molière, qui utilisent des grands mots pour vous impressionner, mais qui n'ont aucun médicament pour vous soigner.

À quoi pensez-vous?

Quand on parle de l'islam aujourd'hui en France, de quoi parle-t-on? Est-ce qu'on parle d'islamisme ou d'une manière éclairée de pratiquer cette religion? De même, quand Bruno Retailleau

(ndlr: le ministre de l'Intérieur)

dit que l'immigration n'est pas une chance, de quoi parle-t-il? Des 30'000 étudiants étrangers qui viennent en France chaque année et dont certains intègrent Polytechnique? Des gens qui font les métiers que personne d'autre ne veut faire: aides-soignants, nounous, la plonge dans les restaurants? Des personnes en situation irrégulière? C'est ça pour moi le problème et le reproche que je fais à nos hommes politiques: je ne peux pas parler en utilisant des mots qui ne veulent rien dire et qui provoquent en nous des réflexes pavloviens. La littérature, elle, rétablit la force du langage, sa saveur, sa complexité, sa résonance. Elle nous permet de retrouver l'immense puissance du langage loin de cette manipulation politique.

Votre trilogie s'appelle « Le pays des autres » ? Pourquoi ce titre?

Parce que c'est un livre sur la perte, sur ce qui disparaît, et qu'il interroge la question de la transmission: que garde-t-on de ceux qui sont morts, qu'emporte-t-on avec soi quand on s'en va? J'ai le sentiment que ce quelque chose est le feu intérieur qu'on vous lègue mais qui est impossible à matérialiser... Dans la trilogie, on se rend compte que la grand-mère Mathilde est une femme qui aurait voulu être écrivain, que le père Mehdi est un homme qui aurait rêvé d'être écrivain, et finalement celle qui réussit à le devenir, c'est Mia. La littérature est ce feu qu'elle accepte d'endosser et je peux aussi le dire à la première personne: oui j'emporte avec moi ce feu, j'assume ce flambeau et c'est une manière de répondre à mon père et à mon grand-père, deux hommes qui étaient malheureux de ne pas avoir pu transmettre, que ce soit sa ferme pour mon grand-père, ou son passé et sa culture pour mon père. Je leur dis: oui, ça, je ne l'ai pas pris, mais le feu il est là et je l'emporte avec moi. C'est une manière pour moi de les apaiser là où ils sont.

Il y a aussi la description d'une société marocaine déchirée entre ses élites etle peuple.

Ça a tellement changé! Quand je raconte mon enfance, mes enfants n'arrivent pas à me croire, ils me disent: « Mais le Maroc ne peut pas être comme tu le racontes. Quand j'étais enfant, il n'y avait pas de classe moyenne au Maroc, 70% de la population était analphabète, 40% vivait en dessous du seuil de pauvreté, c'était un monde d'une terrible inégalité. En plus on était très isolés, le pays était protectionniste et on y regardait le monde extérieur comme quelque chose d'inaccessible. Cela n'a rien à voir avec le Maroc d'aujourd'hui, et ça m'a vraiment frappée en l'écrivant de voir à quel point c'est un monde qui a disparu. Aujourd'hui, il y a l'émergence d'une classe moyenne qui peut accéder aux loisirs, aux espaces publics, qui paie des impôts et permet au pays de s'en sortir.

Ces années difficiles, c'est la période de votre jeunesse, les années 80-90.

En plus, à ce moment-là, il y avait la montée de l'islamisme qui commençait dans les quartiers, dès le milieu des années 80, avec des Marocains qui rentraient d'Afghanistan en prônant le djihad. La contestation sociale devenait une contestation morale et religieuse qui affirmait que le pays et le pouvoir étaient décadents et que c'est par la religion qu'on pourrait rétablir notre dignité. C'était un pays sous grande tension.

Aujourd'hui, pour vous, le pays s'est beaucoup amélioré?

Oui, c'est stupéfiant. C'est un pays qui a fait un saut extraordinaire en quarante ans. Bien sûr, il y a encore énormément de problèmes de pauvreté, de discrimination, mais l'amélioration est notable. Une chose me frappe: avant, les gens ne profitaient pas de l'espace public, aujourd'hui vous voyez plein de familles qui pique-niquent dehors, qui profitent des espaces publics, qui les investissent. Pour moi, c'est le signe qu'ils ont découvert que c'est à eux et qu'ils peuvent en faire ce qu'ils veulent. Ça reste une société divisée, où tous n'ont pas le même projet, avec des tenants très conservateurs et d'autres qui ont envie d'une société moderne et ouverte sur le monde, mais j'ai quand même le sentiment qu'on peut débattre.

Vous diriez la même chose de la France?

Au Maroc, je ressens une énergie tournée vers l'avenir, avec beaucoup d'espoir et l'idée que de génération en génération, les choses s'améliorent. Je n'ai pas ce sentiment en France, ni plus généralement dans une grande partie de l'Europe occidentale. J'ai plutôt le sentiment d'une grande angoisse sur l'avenir. Je suis frappée de voir aussi que les nouvelles générations du Sud sont plus éduquées et cosmopolites que beaucoup d'élites du Nord. Si vous rencontrez des gens de l'élite indienne, nigériane ou marocaine, ils parlent deux ou trois langues, ils ont voyagé partout, sont très ouverts, ce sont des gens qui ont un rapport au monde et à la globalisation beaucoup plus apaisé que l'Europe occidentale. C'est aussi une génération qui n'a plus les mêmes complexes que la génération de mes parents qui avaient l'impression de venir du « tiers-monde » , comme on disait à l'époque, et qui regardaient avec déférence cette partie-ci du monde, avec un petit sentiment d'humiliation. Ce n'est plus du tout le cas.

Vous vivez au Portugal, mais la crisepolitique en France vous touche?

Bien sûr. Je viens très souvent à Paris, j'ai beaucoup d'amis, une grande partie de ma famille habite ici et je sens une très, très grande anxiété sur l'avenir et sur la prochaine élection présidentielle en 2027.

Vous aviez soutenu Emmanuel Macron. Vous a-t-il déçue?

Ce que je peux dire, c'est que je ne comprends pas ce qui se passe depuis six mois. Cela me paraît insensé. Je ne vois pas le sens des décisions prises et j'ai l'impression qu'elles ne sont pas de nature à combler les fractures de la société, qu'elles nous mettent dans une situation risquée face à la montée du Rassemblement national. Donc je suis à la fois anxieuse et très interrogative, mais pas dans une posture de jugement. Si je suis écrivain, c'est parce que dans ma vie j'ai beaucoup plus de plaisir à comprendre les gens qu'à les juger...

➜

« Au Maroc, je ressens une énergie tournée vers l'avenir, avec beaucoup d'espoir. Je n'ai pas ce sentiment en France. »

Leïla Slimani

Leïla Slimani: « Nous vivons dans une société obsédée par le soi, par sa propre singularité. La littérature est un moment où l'oubli de soi est possible. » Archivo ABC/Ángel de Antonio

Leïla Slimani: « Récemment, un couple conservateur m'a dit: « Vous savez, nous, on n'est pas d'accord avec ce que vous défendez, mais on est contents que vous puissiez venir au Maroc le défendre » Ludovic Marin/AFP

En dates

1981

Naissance à Rabat

1999

S'installe à Paris comme étudiante où elle fera Sciences Po

2008

Journaliste à « Jeune Afrique »

2014

Premier roman, « Dans le Jardin de l'ogre »

2016

Prix Goncourt pour « Chanson douce » , traduit en 47 langues et adapté au cinéma

2020

« La guerre, la guerre, la guerre » , suivi en 2022 de « Regardez-nous danser » , puis en 2025 de « J'emporterai le feu » , qui constituent la trilogie « Le pays des autres »

2021

S'installe à Lisbonne avec son mari et leurs deux enfants

« Mon livre estune défense du métissage et de l'impureté »

En bouclant sa trilogie « Le pays des autres » , Leïla Slimani, lauréate du Goncourt 2016, évoque le Maroc, les difficultés de la France et les questions d'identité. Interview.

Alain Rebetez

[email protected]

Le nouveau roman de Leïla Slimani, « J'emporterai le feu » , paraîtra dans une semaine en librairie en conclusion de sa magistrale trilogie « Le pays des autres ». Un récit inspiré de sa propre famille, qui parcourt cinquante ans de l'histoire du Maroc et explore ce que signifie la double nationalité - être Française et Marocaine - à l'heure où les assignations identitaires sont toujours plus pesantes à droite comme à gauche.

L'ancienne lauréate du Prix Goncourt a pris depuis quelques années ses distances avec la vie parisienne en s'installant avec sa famille au Portugal. Femme de convictions, rompue aux polémiques aussi bien pour ses prises de position contre l'islamisme, la misère sexuelle au Maroc ou les discours anti-immigrés en France, Leïla Slimani a vécu l'été dernier un épisode intense en coécrivant, avec l'historien Patrick Boucheron et la scénariste Fanny Herrero, le scénario de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.

Sur le tollé déclenché par la caricature de la Sainte-Cène, elle dit son étonnement: « Ça m'a stupéfiée, parce que nous, il n'y a pas eu de moment où on a pensé à une histoire de religion ou de Sainte-Cène. Au contraire, on pensait à l'Olympe, aux Grecs, on parlait dans nos notes de cérémonie païenne, on aimait l'idée d'un banquet, d'une fête. Alors quand on a vu la polémique, je me suis dit qu'il y avait vraiment des esprits tordus. »

Pour parler de son livre, sa trilogie, mais aussi de l'évolution sociale au Maroc ou de la vie politique en France, elle nous reçoit à Paris chez son éditeur, Gallimard.

Quelle était l'intention de votre trilogie?

Quand j'ai commencé le livre, en 2018, c'était lié à la publication de « Sexe et mensonges » , l'année précédente, qui était consacré à la sexualité au Maroc. Je me trouvais alors dans une situation assez compliquée, car j'étais à la fois attaquée au Maroc par les conservateurs, qui disaient que je ne représentais pas la femme marocaine et ne pouvais pas me prévaloir de cette identité, et en même temps j'étais attaquée en France par des gens qui me traitaient de « native informant » , soit une sorte de traîtresse qui essayait de plaire aux Occidentaux. Je me trouvais donc dans une très grande difficulté à déterminer et à expliquer qui je suis.

D'où ce choix de raconter votre histoire familiale de façon romancée?

Je me suis dit que si je voulais comprendre d'où je venais et expliquer aux autres qui j'étais, il allait falloir que je revienne en arrière. D'une certaine façon, je voulais aussi défendre l'idée que l'image de la Marocaine ou de la Française, ça n'existe pas. Il n'y a pas une façon d'être Marocain où on serait déterminé par tel comportement, telle origine, telle manière de pratiquer sa religion. C'était pour moi une défense du métissage, de l'impureté, de l'histoire et de cette famille certes cabossée, mélangée, mais qui n'en appartient pas moins à ces deux parties du monde: l'Europe et l'Afrique du Nord.

Vous aviez déjà tout en tête dès le début?

Depuis le début je savais qu'il y aurait trois tomes, trois générations de femmes, c'était très important pour moi cette idée du temps long. Par rapport à mes autres romans, ce qu'apporte le temps long est la possibilité du substrat historique, de regarder évoluer une société. Entre la vie de ma grand-mère, celle de ma mère et celle de ma génération, il y a une différence très grande et j'ai le sentiment que le regard des Occidentaux sur nous manque d'historicité. Tout est toujours expliqué et ramené à l'islam, comme si tout s'expliquait chez nous et de tout temps par l'islam, en oubliant les mouvements sociaux et d'émancipation, les reculs, les avancées... Souvent des journalistes étrangers me disent: Oh là là, c'est devenu pire maintenant pour les femmes au Maroc. C'est ridicule, ça n'a aucun sens. Entre la vie d'une femme dans les années 50 au Maroc et aujourd'hui, ça n'est évidemment pas pire!

Le thème de la binationalité est central chez vous.

C'est une question d'une extrême complexité qui est traitée avec un extrême simplisme par la plupart des gens, en particulier par les politiques. Quand on voit un candidat du Rassemblement national proposer d'interdire aux binationaux des postes stratégiques, ça exprime cette très vieille méfiance vis-à-vis de ceux qui sont doubles. On interroge toujours leur loyauté: de quel côté serez-vous quand il y aura un problème? Ce que j'essaie de raconter dans ce livre, c'est que l'identité est en réalité un questionnement moral, ce n'est pas une question ethnique ou raciale, ce n'est pas déterminé par votre religion ou votre lieu de naissance. Savoir « qui on est » est déterminé par les valeurs auxquelles on croit, par sa capacité à résister à des compromissions ou à la corruption. Pour moi, l'identité est vraiment une question éthique. Tous les personnages du livre se posent la question: comment faire pour rester moi-même? Face à la dictature, face aux pressions, face à l'exil. C'est cela pour moi la question de l'identité, mais on ne l'interroge jamais de cette manière-là. Aujourd'hui, c'est terrible, on en est revenus à une définition basique et avilissante de l'identité, qui fait de notre origine hasardeuse quelque chose qui nous définirait pour toujours...

En France, vous êtes une star littéraire, mais dérangez-vous au Maroc par votre liberté de penser?

Non. Au Maroc, j'ai l'impression d'être très soutenue. La dernière fois que j'ai donné une conférence à la Bibliothèque nationale, les gens ont cassé des portes pour pouvoir entrer, vous n'imaginez pas la soif de débat des jeunes. Récemment à Meknès, un couple sans doute assez conservateur m'a dit: « Vous savez, Madame, nous, on n'est pas du tout d'accord avec ce que vous défendez, mais on est très contents que vous puissiez venir au Maroc pour le défendre. Les gens ont envie de débattre, ils ont envie d'une société qui avance. Bien sûr, j'ai aussi des adversaires, comme j'en ai en France ou ailleurs, mais c'est une société où j'ai le sentiment d'être très soutenue.

Quel sens a pour vous la littérature?

Je crois que la littérature est absolument essentielle pour redonner de la complexité, de la nuance, pour développer aussi l'empathie, le rapport à l'autre. Nous vivons dans une société obsédée par le soi, par sa propre singularité, par l'orgueil d'être différent. La littérature offre un moment où l'oubli de soi est possible et où on perçoit à quel point nous appartenons à la grande famille humaine. Quelle que soit notre culture, notre religion, l'endroit où on vit ou notre âge, il y a des choses qu'on partage: la peur, l'amour, la façon de chérir nos enfants, une sorte d'universalité des sentiments qui nous traverse quand on lit un livre. La littérature est d'autant plus essentielle à une époque qui subvertit le langage, qui le manipule. Quand on écoute certains hommes politiques, on a l'impression d'entendre les médecins de Molière, qui utilisent des grands mots pour vous impressionner, mais qui n'ont aucun médicament pour vous soigner.

À quoi pensez-vous?

Quand on parle de l'islam aujourd'hui en France, de quoi parle-t-on? Est-ce qu'on parle d'islamisme ou d'une manière éclairée de pratiquer cette religion? De même, quand Bruno Retailleau

(ndlr: le ministre de l'Intérieur)

dit que l'immigration n'est pas une chance, de quoi parle-t-il? Des 30'000 étudiants étrangers qui viennent en France chaque année et dont certains intègrent Polytechnique? Des gens qui font les métiers que personne d'autre ne veut faire: aides-soignants, nounous, la plonge dans les restaurants? Des personnes en situation irrégulière? C'est ça pour moi le problème et le reproche que je fais à nos hommes politiques: je ne peux pas parler en utilisant des mots qui ne veulent rien dire et qui provoquent en nous des réflexes pavloviens. La littérature, elle, rétablit la force du langage, sa saveur, sa complexité, sa résonance. Elle nous permet de retrouver l'immense puissance du langage loin de cette manipulation politique.

Votre trilogie s'appelle « Le pays des autres » ? Pourquoi ce titre?

Parce que c'est un livre sur la perte, sur ce qui disparaît, et qu'il interroge la question de la transmission: que garde-t-on de ceux qui sont morts, qu'emporte-t-on avec soi quand on s'en va? J'ai le sentiment que ce quelque chose est le feu intérieur qu'on vous lègue mais qui est impossible à matérialiser... Dans la trilogie, on se rend compte que la grand-mère Mathilde est une femme qui aurait voulu être écrivain, que le père Mehdi est un homme qui aurait rêvé d'être écrivain, et finalement celle qui réussit à le devenir, c'est Mia. La littérature est ce feu qu'elle accepte d'endosser et je peux aussi le dire à la première personne: oui j'emporte avec moi ce feu, j'assume ce flambeau et c'est une manière de répondre à mon père et à mon grand-père, deux hommes qui étaient malheureux de ne pas avoir pu transmettre, que ce soit sa ferme pour mon grand-père, ou son passé et sa culture pour mon père. Je leur dis: oui, ça, je ne l'ai pas pris, mais le feu il est là et je l'emporte avec moi. C'est une manière pour moi de les apaiser là où ils sont.

Il y a aussi la description d'une société marocaine déchirée entre ses élites etle peuple.

Ça a tellement changé! Quand je raconte mon enfance, mes enfants n'arrivent pas à me croire, ils me disent: « Mais le Maroc ne peut pas être comme tu le racontes. Quand j'étais enfant, il n'y avait pas de classe moyenne au Maroc, 70% de la population était analphabète, 40% vivait en dessous du seuil de pauvreté, c'était un monde d'une terrible inégalité. En plus on était très isolés, le pays était protectionniste et on y regardait le monde extérieur comme quelque chose d'inaccessible. Cela n'a rien à voir avec le Maroc d'aujourd'hui, et ça m'a vraiment frappée en l'écrivant de voir à quel point c'est un monde qui a disparu. Aujourd'hui, il y a l'émergence d'une classe moyenne qui peut accéder aux loisirs, aux espaces publics, qui paie des impôts et permet au pays de s'en sortir.

Ces années difficiles, c'est la période de votre jeunesse, les années 80-90.

En plus, à ce moment-là, il y avait la montée de l'islamisme qui commençait dans les quartiers, dès le milieu des années 80, avec des Marocains qui rentraient d'Afghanistan en prônant le djihad. La contestation sociale devenait une contestation morale et religieuse qui affirmait que le pays et le pouvoir étaient décadents et que c'est par la religion qu'on pourrait rétablir notre dignité. C'était un pays sous grande tension.

Aujourd'hui, pour vous, le pays s'est beaucoup amélioré?

Oui, c'est stupéfiant. C'est un pays qui a fait un saut extraordinaire en quarante ans. Bien sûr, il y a encore énormément de problèmes de pauvreté, de discrimination, mais l'amélioration est notable. Une chose me frappe: avant, les gens ne profitaient pas de l'espace public, aujourd'hui vous voyez plein de familles qui pique-niquent dehors, qui profitent des espaces publics, qui les investissent. Pour moi, c'est le signe qu'ils ont découvert que c'est à eux et qu'ils peuvent en faire ce qu'ils veulent. Ça reste une société divisée, où tous n'ont pas le même projet, avec des tenants très conservateurs et d'autres qui ont envie d'une société moderne et ouverte sur le monde, mais j'ai quand même le sentiment qu'on peut débattre.

Vous diriez la même chose de la France?

Au Maroc, je ressens une énergie tournée vers l'avenir, avec beaucoup d'espoir et l'idée que de génération en génération, les choses s'améliorent. Je n'ai pas ce sentiment en France, ni plus généralement dans une grande partie de l'Europe occidentale. J'ai plutôt le sentiment d'une grande angoisse sur l'avenir. Je suis frappée de voir aussi que les nouvelles générations du Sud sont plus éduquées et cosmopolites que beaucoup d'élites du Nord. Si vous rencontrez des gens de l'élite indienne, nigériane ou marocaine, ils parlent deux ou trois langues, ils ont voyagé partout, sont très ouverts, ce sont des gens qui ont un rapport au monde et à la globalisation beaucoup plus apaisé que l'Europe occidentale. C'est aussi une génération qui n'a plus les mêmes complexes que la génération de mes parents qui avaient l'impression de venir du « tiers-monde » , comme on disait à l'époque, et qui regardaient avec déférence cette partie-ci du monde, avec un petit sentiment d'humiliation. Ce n'est plus du tout le cas.

Vous vivez au Portugal, mais la crisepolitique en France vous touche?

Bien sûr. Je viens très souvent à Paris, j'ai beaucoup d'amis, une grande partie de ma famille habite ici et je sens une très, très grande anxiété sur l'avenir et sur la prochaine élection présidentielle en 2027.

Vous aviez soutenu Emmanuel Macron. Vous a-t-il déçue?

Ce que je peux dire, c'est que je ne comprends pas ce qui se passe depuis six mois. Cela me paraît insensé. Je ne vois pas le sens des décisions prises et j'ai l'impression qu'elles ne sont pas de nature à combler les fractures de la société, qu'elles nous mettent dans une situation risquée face à la montée du Rassemblement national. Donc je suis à la fois anxieuse et très interrogative, mais pas dans une posture de jugement. Si je suis écrivain, c'est parce que dans ma vie j'ai beaucoup plus de plaisir à comprendre les gens qu'à les juger...

➜

« Au Maroc, je ressens une énergie tournée vers l'avenir, avec beaucoup d'espoir. Je n'ai pas ce sentiment en France. »

Leïla Slimani

Leïla Slimani: « Nous vivons dans une société obsédée par le soi, par sa propre singularité. La littérature est un moment où l'oubli de soi est possible. » Archivo ABC/Ángel de Antonio

Leïla Slimani: « Récemment, un couple conservateur m'a dit: « Vous savez, nous, on n'est pas d'accord avec ce que vous défendez, mais on est contents que vous puissiez venir au Maroc le défendre » Ludovic Marin/AFP

En dates

1981

Naissance à Rabat

1999

S'installe à Paris comme étudiante où elle fera Sciences Po

2008

Journaliste à « Jeune Afrique »

2014

Premier roman, « Dans le Jardin de l'ogre »

2016

Prix Goncourt pour « Chanson douce » , traduit en 47 langues et adapté au cinéma

2020

« La guerre, la guerre, la guerre » , suivi en 2022 de « Regardez-nous danser » , puis en 2025 de « J'emporterai le feu » , qui constituent la trilogie « Le pays des autres »

2021

S'installe à Lisbonne avec son mari et leurs deux enfants

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
15 janvier 2025 2731 words
Quel est le QI des présidents américains ?

Bien que nous sachions que l'intelligence est plus qu'un simple chiffre, les tests de QI peuvent donner des indications sur la façon dont fonctionne l'esprit d'une personne... See article

Les Echos, no. 24378
Une, mardi 14 janvier 2025 309 words, p. 1
Also published in
January 13, 2025 - lesechos.fr

Le piège des taux se referme

DOMINIQUE SEUX

François Bayrou, qui prononcera ce mardi à 15 heures sa déclaration de politique générale à l'Assemblée, ferait bien auparavant de jeter un oeil sur les courbes des taux d'intérêt. Elles ne sont pas bonnes : les taux remontent. Derrière la sécheresse des chiffres, il saute aux yeux que les marges de manoeuvre sont beaucoup trop étroites pour jouer avec le feu.

En juin, les taux français à dix ans avaient dépassé les taux portugais. En juillet, les espagnols. Depuis la fin de l'automne, ils sont au niveau des grecs. Mais la nouveauté est que ce sont désormais tous les taux souverains qui grimpent, tirés par les craintes inflationnistes liées au projet Trump. Le taux tricolore cote 3,45 %, contre 2,68 il y a un an.

Alors même que les taux de la Banque centrale européenne ont diminué, c'est un avertissement. Parier sur la détente aujourd'hui est aussi risqué que miser il y a cinq ans sur des taux éternellement à zéro. Quelle conséquence pour les comptes publics ? Des milliards d'euros perdus via le service de la dette. Le Premier ministre est attendu au tournant.

Sur le Budget, une diminution epsilonesque du déficit entre 2024 (6,1 % du PIB) et 2025 signifierait aux yeux de tous les investisseurs (qui vont nous prêter plus de 300 milliards cette année) que Paris a définitivement baissé les bras. Surtout si aucune économie visible n'accompagne le levier fiscal - ce qui est pour l'instant le cas.

L'attention sera aussi forte sur les retraites, seul véritable autre point d'attention hors de nos frontières. Une suspension (envisagée) de la réforme se traduisant in fine par une abrogation de ce qui a été décidé en 2023 sans solution équivalente (et laquelle en vérité ?) enverrait ce signal désastreux : la France, premier pays à aller à rebours du simple bon sens. Dominique Seux

Le Monde
International, jeudi 23 janvier 2025 1349 words, p. 7

Reportage

Dans la Ruhr, le lent décrochage des sociaux-démocrates

Longtemps dominant, le parti du chancelier Scholz perd des électeurs dans la ville industrielle de Bochum, au profit de l’extrême droite

Elsa Conesa

Bochum (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) - envoyée spéciale - Avec son allemand parfait, ses manières polies et son allure soignée, Serdar Yüksel n’est pas exactement une gueule noire de la Ruhr. Il incarne pourtant un morceau de l’histoire de ce bassin industriel de l’ouest de l’Allemagne. Fils d’immigrés kurdes de Turquie venus faire tourner les aciéries de ThyssenKrupp dans les années 1960, cet élu social-démocrate de Bochum, âgé de 51 ans, est né au cœur de l’ancienne région minière. Son héritage est celui des « Kruppianer » , ces ouvriers métallos dont on dit qu’ils sont nés à l’hôpital Krupp, ont travaillé à l’aciérie Krupp, ont vécu dans un lotissement Krupp, ont consommé Krupp et ont passé leurs vieux jours dans une maison de retraite Krupp. « Mon père travaillait chez ThyssenKrupp, mon frère aussi, mon beau-frère et beaucoup d’amis, explique-t-il. Dans chaque famille, il y a des anciens. Quinze mille personnes travaillaient ici dans l’acier. Il en reste environ 3 000. Mais aujourd’hui, il y a une réelle insécurité. »

A l’automne 2024, l’entreprise a fait savoir qu’elle comptait supprimer 11 000 postes. A Bochum, 1 000 emplois seraient concernés. Mais ce qui se joue va au-delà. Les emplois dans l’industrie, bien payés et protégés par des acquis sociaux anciens, font vivre confortablement des familles entières depuis des générations. Les conditions sont si favorables que même les syndicats refusent d’en parler. Chaque emploi industriel en entraîne trois autres dans son sillage, une manne pour la région.

C’est cet équilibre historique, protégé par des organisations puissantes comme le syndicat IG Metall, auquel près de 100 % des ouvriers de ThyssenKrupp adhèrent, qui forme ici le socle du Parti social-démocrate (SPD). Et que la crise de l’industrie, qui frappe l’Allemagne depuis 2022 sous l’effet d’une énergie coûteuse et de la concurrence chinoise, menace une nouvelle fois de faire vaciller.

A Bochum, les bâtiments en brique rouge désertés et l’ancien chevalement en métal haut de plus de 70 mètres rappellent que la région n’en est pas à sa première crise. Le taux de chômage y est de 9 %, 3 points de plus que la moyenne nationale. Pourtant, avec ses petites maisons proprettes et pelouses bien entretenues, elle ne renvoie pas l’image d’une ville à la splendeur déchue. Et la dynamique de l’extrême droite, qui dépasse 20 % dans les sondages nationaux pour les législatives du 23 février, ne s’observe pas vraiment dans cette région au passé industriel, qui semblerait prédestinée à basculer. Le SPD, qui tient la mairie de Bochum depuis 1946, demeure incontournable. Mais il recule presque à chaque élection.

« Le SPD reste très fort à Bochum comme ailleurs dans la Ruhr, explique Tobias Cremer, député européen (SPD). C’est un parti ancré dans la société civile, littéralement. Quand j’étais enfant, toutes les personnes actives dans la communauté avaient un lien avec le SPD, les entraîneurs du club de foot, ceux qui aidaient au presbytère, les élus syndicaux… » Ils n’avaient, dit-on, même pas besoin de coller des affiches pour dépasser les 50 % dans les urnes. Jusqu’en 2005.

« Un passé d’immigration »

La longue tradition d’immigration de la Ruhr, qui a vu des générations de Polonais, d’Italiens, d’Espagnols, de Grecs et de Turcs s’intégrer par le travail dans les mines et les hauts fourneaux, a longtemps servi d’antidote à la montée de l’extrême droite. « Le ressentiment que les gens ont contre les immigrés se heurte ici à la réalité, observe Serdar Yüksel . Aujourd’hui, 30 % des habitants de Bochum ont un passé d’immigration. Et ça fonctionne. Regardez-moi, je suis président du SPD ici, et je n’ai pas une tête à m’appeler Hans Müller. »

L’industrie, qui ne représente plus que 17 % des emplois à Bochum, a en partie été compensée par des emplois de service. Le premier employeur est l’université de la Ruhr, et des entrepôts de logistique se sont installés sur des friches. Mais cette transformation pèse sur les structures sociales. « Dans l’industrie, un seul salaire permet de nourrir toute la famille , résume Carsten Grote, élu d’IG Metall chez ThyssenKrupp. Avec ces nouveaux emplois, ça devient difficile. » Les salaires sont de 20 % à 25 % inférieurs, confirme l’association patronale de Bochum. Et les conditions de travail n’ont généralement rien à voir.

« Le SPD ne s’intéresse plus aux travailleurs » , s’emporte Nicole (elle n’a pas donné son nom), la cinquantaine, qui promène son chien dans un quartier résidentiel près du site de ThyssenKrupp. Elle est vendeuse, mais son père et son grand-père travaillaient dans l’acier, son mari aussi. Elle ne sait pas encore pour qui voter, mais hors de question que ce soit pour le SPD. Le réflexe électoral n’a plus rien d’évident, explique-t-elle, même chez les membres d’IG Metall. Son voisin, retraité de ThyssenKrupp, s’inquiète, lui, de la progression du parti d’extrême droite AfD dans la région, qu’il juge « trop rapide » . Comme beaucoup d’autres retraités métallos du quartier, il a toujours voté SPD.

La crise de l’énergie, qui a renchéri le coût de l’électricité de 30 %, a nourri ici un fort ressentiment, en particulier contre les Verts. Le candidat de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, favori pour la chancellerie, l’a bien compris, fustigeant l’« idéologie » des écologistes lors d’une rencontre avec les représentants des comités d’entreprise à Bochum, le 13 janvier. « Personnellement, je ne crois pas que le passage rapide à une aciérie fonctionnant à l’hydrogène puisse être couronné de succès » , a-t-il déclaré, alors que toute la reconversion du site de ThyssenKrupp se fonde sur cette technologie.

« L’acier produit à l’hydrogène n’est pas compétitif, abonde Christian Loose, élu AfD de Bochum au Parlement régional. On peut toujours le subventionner, mais c’est dans cinq ou dix ans que les ouvriers perdront leur job. » Le charbon est pour lui une meilleure option, « car il n’est pas prouvé que ça réchauffe l’atmosphère » , selon lui. Au contraire, « avec plus de CO2, vous avez une bien meilleure croissance des plantes dans le monde, affirme-t-il. Si vous regardez les statistiques, vous verrez que les régions d’Afrique sont devenues beaucoup plus vertes ».

Ton plus acide

A mesure qu’on s’éloigne du centre de Bochum, le ton se fait plus acide. A Wattenscheid, banlieue où se trouvaient des ateliers textiles dans l’après-guerre, l’AfD a récolté près de 25 % aux européennes de juin 2024. Ici, la pandémie de Covid-19 a eu raison de nombreux petits commerces du centre-ville. « Le SPD, je suis contre , affirme sans détour le gérant d’un petit tabac d’origine yézidie arrivé en 2014, qui votera pour la première fois cette année. Moi je suis avec l’AfD, je suis pour ceux qui soutiennent ceux qui travaillent, pas ceux qui filent 100 euros de plus aux chômeurs. »

Un peu plus loin, trois jeunes hommes piochent dans un carton de frites, debout dans le froid. « Avant, le SPD était très favorable aux ouvriers, mais ça fait vingt ans que c’est fini » , dit l’un d’eux, crâne rasé et tatouage dans le cou. « C’est les vieux à la retraite qui y croient encore, ajoute son acolyte, piercings dans l’oreille . Et les étudiants de l’université votent vert. Mais ils sont décalés avec ce qui se passe ici. Les gens qui travaillent sont de plus en plus pour l’AfD. » Deux sont fils de métallos, le troisième fils de boucher, mais aucun ne travaille dans l’industrie. Ils sont infirmier en soins intensifs, ouvrier du bâtiment et éboueur municipal. L’AfD n’est pour eux « pas assez à droite » , ils voteront pour le parti néonazi Heimat. « Il faut une politique pour les Allemands, pas pour les étrangers. Les gens vont mal, ici, ils doivent passer en priorité. »

Libération
jeudi 23 janvier 2025 710 words, p. 27

AUTRE

Etre humain, de parts en parts

Jean-Yves Grenier

AUTRE

L e partage est le geste fondateur opéré par une culture afin de définir ce qu'est l'humain. Au long des pages de ce livre savant, François Hartog retrace la généalogie intellectuelle de ces partages fondateurs et de leurs déplacements successifs dans le cadre de la très longue durée de la culture occidentale.

Jugement dernier. La fameuse formule de Socrate «tous les hommes sont mortels» est au fondement du premier partage opéré par les Grecs entre les humains et les dieux. En réponse à cette infirmité, les humains ont trouvé une parade : s'inscrire dans la mémoire des vivants. Sur le chemin du retour vers Ithaque, Ulysse s'efforce d'échapper à la mort, mais surtout à une mort anonyme, comme celle qui se produit en mer, souligne l'historien. Une mort sublime, homérique, a pour contrepartie une gloire immortelle. Cicéron ne pense pas autre chose quand il explique que sans espoir d'immortalité, beaucoup de grands hommes ne se seraient pas sacrifiés pour la république. Une autre stratégie pour rendre acceptable la mortalité des humains est la distinction introduite par Platon entre le corps et l'âme.

Entièrement différente du corps, l'âme est immortelle, s'en allant «vers d'autres dieux pour rendre des comptes». Une conséquence importante de cet autre partage est que la vie peut désormais s'envisager comme une préparation à la mort.

Le Christ et sa résurrection subvertissent les partages anciens puisque avec la pro- messe d'une vie éternelle, le christianisme abolit en quelque sorte la mort, hormis bien sûr pour les condamnés du Jugement dernier. Pour ceux-ci cependant, l'invention au XIIIe siècle du purgatoire, cher à Jacques Le Goff, offre pour la première fois un partage souple, presque «négociable» écrit François Hartog ! Compromis provisoire et longuement discuté. Ainsi, en insistant au contraire sur la finitude de l'être humain et la liberté accompagnant l'acceptation de cette finitude, Montaigne relativise l'importance du partage chrétien. Quant à Pascal, il restaure à l'inverse le rôle crucial de la mort et de ses incertitudes, qu'il place au coeur de son pari sur l'existence de Dieu.

Les Lumières font perdre à l'homo christianus ses privilèges mais, comme le souligne l'auteur, l'ennemi est moins Dieu que l'Eglise. La mort de Dieu et la fin du grand partage, c'est la philosophie allemande du XIXe siècle qui les prononce. D'abord avec Feuerbach, pour qui l'homme n'a jamais eu d'autre dieu que lui-même. C'est donc seulement du jour où il sortira de cette aliénation qu'il deviendra un homo humanus. Idéalisme que Marx lui reproche ensuite car il néglige l'essentiel : la lutte des classes, condition pour qu'émerge un être humain libre de toute aliénation. Le coup de grâce est enfin donné par Nietzsche, qui annonce la «bonne nouvelle» de la mort de Dieu, cette «antithèse à la vie». Désormais, il ne faut plus regarder le ciel mais considérer un nouveau partage, celui entre humanité et inhumanité. Si l'homo inhumanus n'est pas une création récente, la brutalisation des sociétés produite par les multiples guerres du XXe siècle l'a rendu plus visible.

Nouvelle dualité. L'homo humanus est d'autant plus remis en cause qu'il est au fond une construction fragile, ce que suggère alors Freud. Si l'homme primitif se civilise en domptant difficilement ses pulsions, il en faut peu pour qu'il ne redevienne l'assassin qu'il a été à ses débuts. Cette nouvelle dualité se manifeste par une tension entre d'un côté une volonté de déshumaniser dont le pire témoignage est la logique concentrationnaire, et d'un autre le désir de créer un homme nouveau, qu'il soit par exemple né du communisme ou né de la décolonisation, porté par le rêve de Frantz Fanon d'un homme neuf en rupture avec l'humanisme européen et colonisateur. D'autres partages se sont succédé depuis, définissant à chaque fois une nouvelle conception de l'humain. La question essentielle est désormais celle de la relation entre nature et culture, volonté depuis Lévi-Strauss de «réintégrer la culture dans la nature, et finalement la vie dans l'ensemble de ses conditions physico-chimiques», thème sur lequel les peuples premiers ont beaucoup à nous apprendre. Finalement, avec l'utopie contemporaine du transhumanisme et son aspiration à supprimer la finitude humaine, c'est l'idée même du grand partage qui disparaît.

François Hartog Départager l'humanité. Humains, humanismes, inhumains Gallimard, «Bibliothèque des histoires», 344 pp., 22,50 € (ebook : 15,99 €).

La Croix, no. 43132
La dernière page, mardi 28 janvier 2025 856 words, p. 24

Ce qui reste en équilibre dans l’air

Maryline Desbiolles

John Berger, l’auteur, entre beaucoup d’autres livres, de G., qui obtint le Booker Prize en 1972 , disait de lui qu’il était un storyteller , un raconteur d’histoires. Le mot m’interrogeait. Aujourd’hui, il me semble que tous les écrivains sont des raconteurs d’histoires, car il y a mille et une façons de raconter des histoires. Et les livres qu’on aime ne racontent pas forcément des histoires auxquelles on croit, qui nous forcent la main, ils racontent des histoires qui provoquent une combustion en rencontrant nos propres histoires, les histoires de tout le monde, qui les soulèvent, les réinventent. Ainsi Départs de feu , le livre bien nommé d’Olivier Cadiot, aussi éclaté soit-il, nous raconte une histoire de deuil et de revisitation des archives familiales. « La plus belle journée possible. /Mon moteur intérieur marche sans carburant. /Une sorte d’hélice animée par un mécanisme bienveillant tourne à l’infini, mais dans des rythmes très différents que l’on souhaite – ce qui donne la sensation très agréable de choisir sa vitesse. /Mais il faut le démarrer ce moteur. /Peuc, peuc, peuc… suivi de rien. /C’est horriblement décevant. /Mais ça finit par marcher. Victoire. /Après, c’est bon – on s’arrache à la rive pleine d’ajoncs. /Ah, c’est bien. »

Pour la préparation du festival non compétitif de courts métrages Nouveaux rêves, qui aura lieu à Saint-Étienne du 10 au 12 avril prochains, je regarde un grand nombre de courts métrages. Ce ne sont pas des petits films, tout comme les nouvelles ne sont pas des petits romans. Alors, quoi ? Un film bref, c’est entendu, entre dix et quarante minutes, disons, mais surtout un film en suspens. En suspension, suspendu. Et, dans le meilleur des cas, qui nous laisse « suspendus aux paroles (1687), aux lèvres de quelqu’un (1804) » nous confirme Le Robert et son Dictionnaire historique de la langue française. Aux paroles, aux lèvres, et ici, aux images et aux sons. Nous n’attendons pas la suite . « Ce qui reste en équilibre dans l’air », c’est toujours Le Robert qui le dit, est justement ce qui nous enchante.

À propos de sa traduction d’une partie de la Bible, Olivier Cadiot écrit : « Il suffit d’écrire ce qui est simplement dit. /Quand dire c’est faire. /Ça fait des trouées de lumière dans les érables rouges. » Dire, c’est faire. Ça laisse un peu sans voix, ce qui n’est pas si mal, et puis j’entends les mots du cinéma : Silence. Moteur ? Ça tourne. Action !

Dire c’est faire.

Peuc, peuc, peuc… Le moteur va-t-il démarrer ? Le ciel est presque blanc. Il ne fait ni chaud ni froid. Il ne fait rien. Pas grand-chose. À ma surprise, un chardonneret élégant visite le jardin. D’habitude, il revient avec sa bande et en mars. N’est-il pas parti ? En cette saison, il n’a pas de cardelles à manger, les petits chardons à fleurs jaunes dont il est friand. Chardon, chardonneret. L’oiseau coloré disparaît comme il est venu. Fausse alerte. À moins que. Les animaux sont des passeurs entre le monde des vivants et celui des morts.

J’ouvre le livre d’Abdelwahab Meddeb, L’Islam au croisement des cultures , paru cet automne, dix ans après la mort de son auteur qui fut précisément le hérault des croisements, des cultures et des langues – arabe populaire, arabe littéraire, français –, des littératures et des spiritualités. Le dernier livre que j’avais lu de lui, Instants soufis , était paru au lendemain de sa mort en 2015. L’ultime été de sa vie, il avait récité les textes qui le composent au micro de Radio Méditerranée Internationale. Un texte pour chaque jour du mois de Ramadan, nous rappelant que le jeûne n’est pas une simple obligation légale, mais un temps de recueillement et de réflexion. Chaque jour, une vie des grands maîtres du soufisme, hommes et femmes. Car, je l’appris par ce livre, l’islam compte des soufias dont Sayyida Manoubiya qui redistribuait aux pauvres tous les dons qu’elle recevait. Elle est morte en 1267 à Tunis où son mausolée a été incendié en 2012 par des fanatiques salafistes. L’émoi a été grand en Tunisie si bien que son mausolée, très vite, a été restauré. Permanence de l’exemple. Permanence de la parole. Car c’est la voix de Meddeb qu’on entend dans ce livre. Comme on l’entendait chaque semaine sur France Culture dans son émission « Cultures d’islam ». Comme j’ai entendu sa voix et son rire en le rencontrant dans les années 1990. J’animais avec des amis une revue, La Mètis, du nom de l’intelligence rusée chez les Grecs, et Abdelwahab Meddeb nous avait fait l’amitié de nous donner un texte pour le n° 8, Méditerranée, ruptures , paru en mars 1992. C’était un poème, Fragments du Caire , et je relève les derniers vers : « Il voit la passion en chaque cœur, /Et tout atome possède un cœur. »

On s’arrache à la rive pleine d’ajoncs. Ah, c’est bien.

Libération (site web)
mercredi 8 janvier 2025 - 20:36:55 1073 words

«J‘ai dû préparer mon sac» : à Los Angeles, les habitants cernés par les incendies se préparent à l’évacuation

Lily Chavance

Les flammes ravagent plusieurs quartiers de la métropole de Californie ce mercredi 8 janvier. Les habitants, qui décrivent des scènes apocalyptiques, craignent une propagation massive des feux poussés par les vents violents.

La cité des anges n’a jamais rien connu de tel. Plusieurs incendies sont aux portes de Los Angeles depuis mardi , et notamment dans un quartier huppé qui surplombe la métropole californienne, sur la côte ouest des Etats-Unis. Alors que des vents de la puissance d’un ouragan posent un «danger mortel» , selon les autorités, plus de 100 ;000 habitants de la mégapole américaine ont déjà été contraints, en catastrophe, de fuir leurs domiciles. Selon la police, cinq personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées. Ceux qui ont pu se sauver ont parfois dû abandonner leurs véhicules sur l’une des seules routes entrant et sortant de la zone pour échapper, à pied, au feu qui a déjà ravagé près de 2 300 hectares et détruit plus d’un millier de bâtiments . Et alors que les flammes menacent désormais le quartier d’Hollywood, dont les habitants ont été sommés d’évacuer ce jeudi 9 ;janvier, les habitants de toute la ville et ses alentours sont gagnés par la panique.

Shishi a 27 ans. Le quartier de Beverly Hills qu’elle habite n’est pas encore évacué. Pourtant, ses affaires sont déjà prêtes. «C’est très bizarre comme sentiment. J’ai dû préparer mon sac en vue d’une potentielle évacuation, en me demandant ce qui était essentiel à emporter autour de moi» . Cette urbaniste, qui dit n’avoir jamais vu le danger «d’aussi près», a été contrainte de porter un masque pour sortir promener son chien. «Les paysages sont apocalyptiques, décrit-elle à Libération. D’ici on ne sent que la fumée, mais quand elle traverse les nuages, avec l’éclairage du soleil, tout le ciel est rouge». Son habitation est séparée de la zone d’incendie par l’autoroute. Mais malgré tout, l’inquiétude règne. «On ne sait pas ce qu’il va se passer. Le vent est très fort, il résonne dans ma maison et m’a même empêché de dormir. Il peut conduire les flammes jusqu’à nous si ce n’est pas maîtrisé à temps», confie-t-elle au téléphone, la voix inquiète.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos et photos de villas parties en fumée abondent. Déclaré en fin de matinée dans les montagnes au nord-ouest de la ville, le feu est parti du quartier Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, comme Jennifer Aniston, Bradley Cooper, Tom Hanks ou encore Steve Guttenberg.

Habitante de Long Beach, au sud de Los Angeles, Emma a les yeux rivés sur son téléphone depuis mardi. «Je regarde avec attention l’arrivée du feu et je suis en contact permanent avec mes proches» , explique-t-elle à Libération . L’inquiétude se mâtine de gratitude, quand elle observe les élans de solidarité qui s’organisent en ligne. «Grâce au réseaux sociaux, les gens s’apportent de l’aide. Certains qui sont encore loin des flammes proposent d’héberger ceux qui doivent évacuer.» De son côté, elle n’a pas encore reçu l’ordre de quitter son habitation, mais prépare son «go-bag» («sac de départ») en cas de nouvelles instructions. «L’avenir est totalement incertain. On a l’impression que nous n’aurons pas assez de ressources pour contrôler le feu. A chaque fois qu’un espace est plus ou moins maîtrisé, un autre s’embrase.» Cette designeuse de bijoux, qui vit en Californie depuis 25 ;ans et qui redoutait dès son arrivée ses feux de forêts, dit n’avoir jamais été aussi inquiète quant à l’arrivée des flammes aussi près des zones résidentielles.

Photos from the #PalisadeFire today (AP Photo/Ethan Swope) pic.twitter.com/ynuxXgCASS

— Ethan Swope (@EthanSwopePhoto)

January 8, 2025

Nouveaux incendies à Pasadena

Pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes - laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégalopole. Plus de 1 400 pompiers se battent contre les flammes et des centaines sont en route, a affirmé le gouverneur de Californie Gavin Newsom. Les médias américains ont par ailleurs fait état d’un pompier parmi les blessés.

Sur X, la Villa Getty, musée américain consacré aux collections d’antiquités, a annoncé que les arbres et la végétation autour du bâtiment ont brûlé, mais que la structure et ses collections d’antiquités romaines et grecques ont été épargnées.

As someone who used to live in #LosAngeles , the wild fires have definitely got worse. There are now 3 separate fires out of control.

Below is a beautiful house with two men and a dog trapped inside, surrounded by raging fire out of control, as smoke and poison fumes enter. pic.twitter.com/RUArQK1JB8

— James J. Marlow (@James_J_Marlow)

January 8, 2025

La propagation du feu est d’autant plus difficile à contenir que la ville de Los Angeles est actuellement balayée par de violentes rafales de vents. Des vents chauds de Santa Ana (ville au sud de Los Angeles), typiques de l’hiver californien, ont soufflé jusqu’à 160 km/h dans la région mardi et mercredi, selon les services météorologiques américains (NWS). Un nouvel incendie s’est alors déclaré près de Pasadena, au nord de Los Angeles, et a rapidement ravagé plus de 400 hectares, selon l’agence CalFire. Certains habitants ont commencé à être évacués mercredi tôt dans la matinée.

Après deux années très pluvieuses qui ont revigoré la végétation, le sud de la Californie subit «un début d’hiver le plus sec jamais enregistré». En d’autres termes, tout ce qui a abondamment repoussé agit désormais comme un combustible pour le feu. Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.*

Mis à jour le 9 ;janvier à 8 ;h ;30 avec les derniers chiffres d’évacuation et le témoignage d’Emma.

This article appeared in Libération (site web)

Les Echos, no. 24376
Dernière page, vendredi 10 janvier 2025 421 words, p. 14

L'éditorial des « échos »

Also published in
January 9, 2025 - lesechos.fr

Retraites, le piège de la pause

Par Dominique Seux

DOMINIQUE SEUX

C'est un double tournant « remarquable », pour prendre le mot en vogue dans les couloirs de Bercy. La gauche non-LFI négocie sa non-censure du gouvernement Bayrou en discutant avec le ministre de l'Economie, Eric Lombard. Lequel envisage en échange de suspendre la réforme des retraites de 2023 (rupture avec la loi Macron-Borne).

Personne ne peut reprocher aux socialistes de profiter à plein de leur nouvelle position charnière sur le budget 2025. Sans eux, l'avenir du Premier ministre est fortement compromis, et personne ne peut dire quelle serait la prochaine étape. C'est une question légitime et très sérieuse : le gel de la réforme est-il le prix à payer pour éviter une crise de régime ?

Des arguments en faveur d'une réponse positive, on en trouve facilement. Les enquêtes montrent que le report de l'âge légal de départ à 64 ans reste largement contesté. Adopté par la procédure du 49-3, le texte n'a jamais été « voté ». Enfin, plus fondamentalement, l'époque est aux libertés de choisir sa vie (et donc son départ en retraite) plutôt qu'aux injonctions.

Le plus tentant n'est pourtant pas le plus juste. En réalité, une suspension serait même une facilité. « Reprendre sans suspendre » , la première formule de François Bayrou s'entendait : donner une chance à une négociation pour faire évoluer des curseurs. Le gel ? Plusieurs syndicats n'en reviennent pas que cela soit arrivé si facilement sur un plateau.

Une pause serait un marché de dupes. Un, la réforme de 2023 a tellement distribué de « sucré » (des compensations) que le « salé » (sur l'âge légal) rapporte peu. Or personne ne reviendra sur les premières. La perte serait doublée ! La deuxième est que du mou pourrait être donné sur les retraites si le reste du budget était rigoureux. On n'en prend pas le chemin.

Trois, la situation financière de la France est fragile. Cela fait une semaine que les taux obligataires français sont tous les jours au-dessus des taux grecs. L'institut Rexecode a, quant à lui, relevé dans les statistiques américaines que les Français détiennent pour 330 milliards d'euros de Treasury bonds, contre 222 milliards, il y a un an. Des capitaux partent.

Le gouvernement a raison de chercher une voie de passage sur le budget. Bravo à lui aussi de rappeler que les comptes des retraites sont plus dégradés qu'on ne le dit, parce que l'Etat surcotise pour ses fonctionnaires. Mais il ne doit pas se faire d'illusions. Appuyer aujourd'hui sur la touche pause par anticipation n'aurait qu'une destination : un aller sans retour, c'est-à-dire un abandon.

Aujourd'hui en France
Edition Principale
Éducation, mercredi 15 janvier 2025 345 words, p. AUJM10
Also published in
January 15, 2025 - Le Parisien

PsychologieiDes jeunes plus stressés qu'avant

La « péniaphobie », cette peur de ne pas réussir sa vie, touche de plus en plus les moins de 25 ans. Un boulet en pleine période d'examens.

Anass Iddou

Dans la file qui s'étire devant la bibliothèque du Centre Pompidou, à Paris, Marie, 17 ans, se prépare pour son bac blanc. Petite soeur d'un normalien et d'un élève en école d'ingénieurs, la lycéenne songe à son avenir avec fébrilité. « Ma mère a embauché un conseiller d'orientation parce qu'on est complètement perdues. Mon rêve est de travailler dans la mode, mais c'est un domaine trop compliqué. » Elle avoue angoisser à l'idée de décevoir ses parents et se sent coupable de ne pas avoir assez travaillé pendant les fêtes de fin d'année.

Pas simple de gérer la « péniaphobie »

Cette peur s'appelle la « péniaphobie », soit la crainte irrationnelle de la pauvreté, mot dérivé des mots grecs « pénia » signifiant « pauvreté » et « phobos » qui veut dire « peur ». Mais sa portée dépasse le simple manque d'argent : c'est une angoisse diffuse qui englobe l'idée de ne pas réussir dans la vie. Elle se manifeste par des pensées obsédantes, des scénarios catastrophes qui tournent en boucle : « Et si je n'y arrivais pas ? Si je ne réussis pas, que pensera-t-on de moi ? »

Une éducation stricte, une insécurité financière vécue et une pression sociale omniprésente sont les racines de la péniaphobie, selon Bénédicte Pichard, psychologue et coach de vie. Elle évoque aussi un effet générationnel : « L'exposition aux réseaux sociaux amplifie cette peur. Autrefois, on se comparait à notre famille ou à nos voisins. Aujourd'hui, on le fait avec des personnes à l'autre bout du monde. »

La péniaphobie peut mener jusqu'au burn-out. Selon Bénédicte Pichard, le travail d'introspection est essentiel pour inverser la tendance. Pour les lycéens ou les étudiants en pleins partiels, il s'agit de trouver un équilibre entre travail et loisirs. « Avec le temps, on finit par discerner ce qui a réellement de l'importance dans la vie. La prise de conscience se fait souvent après une crise, quand on comprend que la réussite matérielle n'est pas forcément synonyme de bonheur. »

Libération
samedi 4 janvier 2025 4304 words, p. 2,3,4,5

Événement

Plongée dans l'empire médiatique de «Citizen Saadé»

Par Sophie des Déserts

Événement

En deux ans, porté par une frénésie de rachats, le tout-puissant armateur marseillais s'est imposé dans les médias. De ses liens dans l'appareil d'Etat à sa proximité avec Emmanuel Macron, «Libération» a enquêté sur sa garde rapprochée, ses ambitions et ses méthodes musclées.

est sa formule fétiche.

C' «Sky is the limit», martèle Rodolphe Saadé dans l'empire, la CMA CGM, qu'il gouverne depuis Marseille et développe sans cesse, du shipping – le coeur historique, porté par 650 bateaux dans le monde entier – à la logistique et aux médias depuis le rachat, en 2022, de la Provence, la Tribune, puis BFM-RMC. Le Covid, qui fit flamber les tarifs de ses porteconteneurs, a décuplé sa puissance : troisième armateur mondial, 160 000 salariés, cinquième fortune de France. Il est, à 54 ans, maître absolu d'un groupe non coté, PDG et actionnaire à 73 %, avec son frère et sa soeur. Plus personne désormais n'ignore ce nom, Saadé. Il charrie tout un monde, celui si secret des armateurs, les parfums fantasmatiques de l'Orient, l'histoire d'une famille orthodoxe originaire de Lattaquié, en Syrie, prospères marchands d'huiles et de tabac, victimes des nationalisations d'Hafez al-Assad, alors exilée au Liban, frappée par la guerre, avant de s'établir en 1982 sur la Canebière et développer une ligne vers Beyrouth devenue un géant des mers.

Le fondateur, Jacques, ce tyran solaire et visionnaire, mort en 2018, se méfiait de tout, de Paris surtout. Son fils Rodolphe, lui, s'invite au coeur de l'establishment, rivalisant avec les Arnault, les Bouygues, les Bolloré. Il adopte leurs codes, sans renoncer à son ancrage marseillais. Il s'est offert un nouveau siège, un immeuble entier avenue Hoche, près de l'Arc de triomphe, et non loin, un somptueux appartement, une villa à Saint-Tropez, qui fut celle de Gérard Oury, une autre pour ses enfants. Il vit avec des gardes du corps, vole en jet, navigue l'été sur un yacht. Il investit via sa holding, Merit, dans l'immobilier, les start-up, l'hôtellerie, notamment avec le groupe du producteur Stéphane Courbit, dans lequel il a mis 50 millions… Il finance aussi nombre d'oeuvres caritatives, tout récemment, encore, un entrepôt solidaire à Marseille, inauguré en grande pompe par Brigitte Macron, et la messe papale à Ajaccio, après celle du Vélodrome l'an passé. Il embauche des armées de hauts fonctionnaires, diplomates, généraux, anciens de la DGSE et du Trésor, tel Ramon Fernandez, son nouveau directeur financier. «La CMA CGM, c'est un rouleau compresseur, souffle l'un d'eux. Ce groupe est stratégique, avec ses bateaux qui approvisionnent l'armée, ses ports qui sont autant de relais dans le monde entier pour les services de renseignement, pour la France. Les pouvoirs publics ont besoin de Saadé. Et vice versa.» Ses profits stratosphériques lors de la pandémie sont revenus à la normale, mais restent élevés, préservés en dépit des appels nombreux, de LFI au RN, à taxer davantage la CMA CGM. Michel Barnier avait prévu une contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises, qui aurait coûté au groupe 800 millions d'euros. Depuis son éviction de Matignon, tout est à rediscuter.

Saadé sait manoeuvrer, il a tissé des liens solides avec Emmanuel Macron, au gré des intérêts partagés, des dîners et des voyages d'Etat, qui lui ont permis d'approcher Joe Biden, Xi Jinping, Mohammed VI… Il a pris l'habitude de traiter en direct avec les ministres de l'Economie, des Armées, de l'Intérieur. Et nombre de politiques veulent le rencontrer, même Jean-Luc Mélenchon. Ainsi prospère l'armateur qui s'est offert, après la Provence, la Tribune et BFM TV, venant concurrencer le JDD et CNews, les canaux ultra-droitiers de Vincent Bolloré. Pourquoi, lui, achète-t-il des médias ? Simple stratégie d'influence ? Quel agenda, quelles convictions, quelle conception de la liberté de la presse ? Et quelles réalités dans ses entreprises ? Voyage au pays de «Citizen Saadé».

«Je ne suis pas Robocop» Comme elle en jette la tour CMA CGM, dressée dans le nord de Marseille. Toute en verre, frais soleil ce jeudi 5 décembre et contrôle maximal : des agents de sécurité dehors avec des chiens, dedans, sacs scannés, employés cravatés. «Ici, on s'habille bien : tout se voit, tout se sait, a prévenu un habitué. La boîte est familiale et féodale.» La directrice de cabinet, Camille Andrieu, fine lame recrutée à la Cour des comptes, nous accueille au trentième étage. S'ouvre une salle à manger comme dans un paquebot, la Méditerranée à l'horizon et lui, chic dans son complet marine, un sphinx, corps sec, nuque droite, la pupille qui sonde profond. Brèves considérations sur sa virée à Riyad avec Macron, qui permit de renforcer ses partenariats saoudiens. L'armateur a pris son avion pour s'arrêter au retour à Beyrouth, saluer ses salariés chamboulés par les bombardements. «Là, j'ai parlé avec le coeur dans mon pays en guerre. Ça se voit quand je suis ému… Vous savez, je ne suis pas Robocop.» Il sait qu'il lui faut adoucir son image, combien il peut être rude. Tous le disent, parmi la cinquantaine de personnes rencontrées par Libération, collaborateurs actuels, passés : «Rodolphe est exigeant, glacial, sans affect.» D'autres, plus proches : «C'est un pudique, une hubris inquiète.» Devant le feuilleté de langoustines, il déroule, voix ferrique : «Moi, je fais du business. Les médias, c'est à peine 1 % du chiffre d'affaires. Je me suis dit qu'il fallait diversifier, qu'il y avait là une opportunité. C'est aussi important pour moi de défendre les valeurs de la CMA.» Quelles sont ces «valeurs», aussi évoquées par des cadres que l'on dirait parfois matrixés ? «Le travail, la loyauté, la famille… Et je crois profondément à une information de qualité, nuancée, vérifiée.» Neuf mois après la grève à la Provence, décidée après la mise à pied du rédacteur en chef, il assure : «Je n'ai pas vocation à intervenir sur l'éditorial.» Il a confié la direction de la branche média à son épouse, Véronique, mère de ses deux enfants.

Une Corse, diplômée de Dauphine, formée au marketing, chez Dior parfums, puis au Ponant, ex-filiale de la CMA. «Rodolphe craint que la presse lui bouffe trop de temps, décrypte un intime. Il lui fallait quelqu'un en qui il ait une absolue confiance.» Mme Saadé n'a pas hésité : «Ce secteur me passionne, dit-elle, queuede-cheval pimpante dans un bureau de la tour. Je ne connaissais rien aux médias mais un regard neuf, c'est bien aussi. Je comprends la méfiance, le côté encore un milliardaire qui rachète… Mais il faut nous faire confiance.» Le média spécialisé la Lettre a révélé un récent dîner, salé, avec l'état-major de BFM TV, au Petit Nice, ce restaurant étoilé de Marseille que le couple vient de racheter. «J'attends que vous vous mettiez au rythme CMA, fini les bavardages», a claqué Saadé. Il ne dément pas, note simplement : «Je comprends que dans les médias, tout sort, tout se commente… Drôle de milieu. Je m'y fais.» Il a en réalité demandé que soient identifiées les taupes. A la CMA, on file droit. Capitaines sur le pont, employés aux ordres, conteneurs scellés au plomb – sans savoir, outre une simple déclaration, ce qu'ils transportent – et que voguent les navires, au plus rempli, au plus vite. Les 58 terminaux portuaires acquis, de Singapour à Los Angeles, récemment au Brésil, avec Santos, racheté plus d'un milliard, réduisent les temps d'attente, améliorent la profitabilité, encore accrue par les sociétés de logistique (Ceva, Gefco, Colis Privé) pour maîtriser toute la chaîne de transports.

Bien sûr, il y a sans cesse les aléas climatiques, géopolitiques : les Houthis, qui torpillent en mer Rouge, obligent à dévier la flotte, ou à solliciter l'escorte de la marine française. Ça, l'armateur connaît par coeur. La presse, c'est autrement compliqué, exposé, peu rentable. Il s'en amuse, sourire fugace : «Des amis me disent : “Mais qu'es-tu allé faire dans cette galère ?”» «Pas au niveau» La Provence, c'était le quotidien adoré de son père. Celui de Marseille, bon sang. Pas question de l'abandonner au magnat parisien Xavier Niel, qui détenait 11 % du capital et des droits préférentiels pour l'acquérir, en 2022, après la mort du propriétaire, Bernard Tapie. Niel offrait 20 millions d'euros, pour le groupe (la Provence et Corse-Matin), afin de le rapprocher de Nice- Matin, dont il est aussi actionnaire. Sur le papier, c'était plié. Saadé a dégainé une offre 4 fois supérieure. «Fais gaffe Rodolphe, tu risques gros, prévenaient ses conseillers. Niel est puissant, habile, retors. Il possède le Monde, il est apprécié des journalistes…» Justement. Quelle meil- leure entrée en scène ? Saadé a si longtemps mariné à l'ombre d'un père qui l'a envoyé aux quatre coins du groupe à peine diplômé de Concordia, une école de commerce canadienne, et n'a cessé de le cornaquer, le juger, cinglant devant des cadres mortifiés : «Mon fils n'est pas au niveau.» Le patriarche choyait davantage son petit Jacques Junior, né avec une malformation, et surtout sa fille chérie, Tanya, longtemps chargée de sa communication, et désormais de la fondation CMA CGM. «Papa n'a pas manqué d'exigence avec Rodolphe, euphémise-t-elle, gardienne de l'harmonie du clan. Mais regardez où il est arrivé…» L'héritier a poussé dans les guerres. Celle, tout petit, du Liban, celle entre son père et son oncle, Johnny, qui s'estimant floué, a répandu le linge sale familial, bataillé des années devant les tribunaux, sans succès. Il s'est forgé dans les crises, a géré la prise d'otages par des pirates somaliens d'un équipage du Ponant en 2008. Puis, un an après, la quasi-faillite du groupe criblé de dettes, promis au découpage et ciblé par des fonds, dont celui du Qatar, poussé par l'Elysée. Nicolas Sarkozy se moquait bien du sort de Jacques Saadé, qui avait racheté à bas prix la CGM, tout juste privatisée, en 1997, avec la bienveillance de Jacques Chirac et de son fortuné ami président du Liban, Rafic Hariri. Le vieil armateur s'est battu comme un lion, négociant sa dette à Bercy, fulminant contre les banquiers, et l'administrateur imposé, avant de dénicher un actionnaire, Robert Yuksel Yildirim, magnat turc, notamment dans le secteur minier, qui possède 24 % de la CMA CGM. Rodolphe Saadé a assisté à tout, souvenirs gravés : «C'était formateur. J'ai alors constaté qu'on manquait de relais à Paris.» Deux squales rivaux Il s'est alors appliqué à soigner ses réseaux, a recruté des lobbyistes, des conseils parisiens, Hubert Védrine, François Sureau, entre autres, et des hauts fonctionnaires testés, essorés, virés au gré de ses besoins et ses angoisses de déloyauté. Les deals s'opèrent avec ses fidèles avocats, Daniel Hurstel, et Antoine Gosset-Grainville, l'ex-directeur de cabinet de François Fillon à Matignon, ainsi que Jean- Marie Messier, l'ancienne star déchue de Vivendi devenu banquier d'affaires. Tous disent admirer «sa détermination et sa Suite page 4 Suite de la page 3 vitesse d'exécution». Avec eux, Saadé a fait son premier gros coup, en 2019, pour 5,4 milliards : l'armateur singapourien, Neptune Orient Lines, et sa pépite American President Lines, la compagnie notamment utilisée par l'armée américaine pour ses ravitaillements, qui lui ouvrit le marché des Etats-Unis.

A côté, la Provence était une peccadille, mais capitale. «Paris a découvert Rodolphe avec la Provence», sourit Véronique Saadé. Lui a, comme toujours, consulté tout Paris, avide de comprendre les mécanos de la presse, demandant : «Quel est le business model ? Ça marche comment une rédaction ? C'est quoi exactement l'indépendance ?» Il est cash, béotien assumé, avouant à ses interlocuteurs lire surtout la presse économique, «pas trop les livres, seulement les résumés». Pour sa com, il s'est offert deux squales rivaux, Anne Méaux, la papesse d'Image 7, et le vice-président d'Havas, Stéphane Fouks. Ce dernier lui a recommandé les services de Denis Olivennes, l'ex-trotskiste normalien roué aux pouvoirs, après avoir dirigé la Fnac, le Nouvel Obs, les médias de Lagardère, et désormais ceux de Daniel Kretinsky, tout en présidant la holding qui détient Libération. «On a ainsi vu débarquer quelque temps en mission, Olivennes super sympa, rassurant, disant que le journal, avec eux, allait entrer dans le XXIe siècle, se souvient une journaliste de la Provence. Saadé aussi est venu dans notre local syndical pourri. Il nous a promis qu'il investirait, maintiendrait les postes, augmenterait les salaires. C'était le père Noël. On y a tous cru.» Xavier Niel, lui, fut reçu avec invectives et crachats. Bataille devant les tribunaux. Tentative de discussion au Meurice, palace parisien, entre un Saadé en derbys, glacé, raide, sûr de son offre, et Niel, en baskets, tout aussi enkysté, lançant des chiffres mirobolants avant de partir, furax. Un étrange médiateur s'est alors imposé : Emmanuel Macron, soucieux de ses deux copains milliardaires. L'armateur, croisé au temps de ses années Rothschild, n'appartient pas à son cercle initial. «Rodolphe Saadé n'était même pas convié en 2018 au sommet Choose France, précise son ex-chargé des relations institutionnelles, le préfet Jacques Gérault. Oublier un tel entrepreneur était une erreur, je me suis donc chargé de lui ouvrir les portes de Matignon et de l'Elysée.» La CMA CGM, alors bien moins prospère, s'est révélée cruciale avec le Covid, notamment pour trouver des masques de Chine… Macron et Saadé ont vite accroché, liés par leurs passions communes, Marseille, l'OM (dont l'armateur est sponsor) et le Liban, rejoint ensemble après l'explosion du port de Beyrouth, en août 2020. Saadé a financé l'aide humanitaire, remporté au passage la concession du terminal à conteneurs, stratégique puisqu'il gère aussi depuis 2011 deux ports dans la Syrie sous sanction, avec l'imprimatur des Américains. En août 2022, c'est à Alger que le Président l'a embarqué, le plaçant dans son Falcon à côté de Niel. «Vous avez sûrement beaucoup de choses à vous dire…» jubilait Macron devant sa cour amusée. Saadé s'en souvient : «On a mieux fait connaissance avec Xavier, parlé durant deux heures, de tout, de rien. Et à la fin, cinq minutes, de la Provence». Accord ficelé pour 120 millions d'euros au total (dont près de 50 pour Niel, comprenant la création d'une imprimerie commune avec Nice-Matin), suivi d'un joyeux dîner avec leurs épouses, Delphine Arnault et Véronique Saadé, désormais amies.

«Rien contre Bolloré» Les rivaux se sont mis à investir ensemble dans des start-up, notamment dans Mistral AI, et financer, 100 millions chacun, un laboratoire de recherche sur l'intelligence artificielle, Kyutai. «Rodolphe est un mec bien, dit Niel. On a des dadas en commun, on a une super relation.» Ils ont aussi été candidats – dans des équipes différentes – au rachat de M6, avant que la vente soit retirée. Saadé, lui, a tout de même pris 10 % du capital, se liant avec le dirigeant de la chaîne, Nicolas de Tavernost, qu'il recrutera. Au même moment, il mettait le turbo avec Patrick Drahi, le propriétaire de BFM et RMC, approché quatre ans plus tôt. Il s'offrait pour 32 millions la Tribune, ce journal économique en faillite repris par un rusé journaliste, Jean-Christophe Tortora, qui en a fait un site et une machine à forums, financés par les entreprises et les collectivités locales. Voilà, dit-il, comment l'information, alliée à la communication, peut-être viable. Tant pis pour la frontière qui garantit l'entière liberté de la presse. Tortora a gagné l'estime du patron, et un titre de directeur général de la branche média. «En juillet 2023, Rodolphe me dit : lançons un quotidien du dimanche, raconte-t-il. Sacré challenge : on avait trois mois.» Etait-ce un souhait de Macron pour contrer les vents réactionnaires déchaînés par le Journal du dimanche et CNews, propriétés de Bolloré ? «Moi, je ne fais pas de politique, tranche Saadé. Je n'aime pas les extrêmes, c'est tout. Et je prends toutes mes décisions seul, dans l'unique intérêt de la CMA.» Sans doute était-ce aussi son intérêt d'épauler le chef de l'Etat, au moment où s'intensifiait le débat sur la taxation des superprofits. Le PDG a bataillé ferme pour l'éviter, et que soit conservée la taxe au tonnage, cette niche fiscale instaurée en 2002 en Europe (initialement pour protéger les Grecs), taxant les armateurs sur la capacité de transport de leur flotte, et non pas sur leur bénéfice réel. La CMA-CGM a ainsi bénéficié, entre 2020 et 2023, d'un taux d'imposition de 2,7 %. Dérisoire comparé à l'impôt sur les sociétés, de 25 %. Ces trois années, le groupe a dépensé, selon ses propres déclarations à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, plus de 1,5 million d'euros en lobbying. Saadé a su donner des gages : financer, via sa fondation dotée de 20 millions annuels, des actions humanitaires, récemment encore à Mayotte, des écoles, quelques opérations de greenwashing visant à faire oublier son activité ultra-polluante : plantation de forêts, construction de porte-conteneurs propulsés au gaz naturel liquéfié, fonds pour la décarbonation à 1,5 milliard, finalement gelé. Il n'a cessé de faire valoir son attachement, sincère, à la France, quand tant d'autres patrons délocalisent. Il a rapatrié sa holding du Liban, multiplié les investissements, chers à l'Etat, dans Air France (pour 9 %), l'opérateur Eutelsat (5,6 %), la Britanny Ferries (12 %), ce qui fait dire à l'ancien ministre de l'Economie Bruno Le Maire : «Rodolphe Saadé a toujours répondu présent. C'est un entrepreneur pa- triotique, important pour la souveraineté de la France.» Et le Président a toujours donné ordre de préserver le Marseillais. «Macron et Saadé sont des “dealmakers”, note un conseiller de l'Elysée. Ils se sont offert une protection mutuelle.» La Tribune dimanche a surgi en trois mois, confiée à Bruno Jeudy, ex-rédacteur en chef de Paris Match, parti pour avoir contesté une couverture sur le cardinal Sarah, imposée par Bolloré. Il a recruté nombre d'anciens du JDD. Pas question, néanmoins, de jouer l'affrontement avec le tycoon breton. Saadé s'y est opposé. «On est sur des positionnements différents, c'est tout, insistet-il. Moi, je n'ai rien contre Vincent Bolloré. Mon père avait l'habitude de déjeuner avec lui. Je le respecte.» Business first. La promotion du nouveau journal a d'ailleurs été confiée à Havas, propriété de Bolloré. Saadé finalisait au même moment le rachat, pour 4,55 milliards de Bolloré Logistics, cette pépite qui lui apporte notamment comme clients tous les géants du luxe. Cet été 2023, il a dîné à Saint-Tropez en voisin avec Bolloré : «Il m'a dit : “Bonne chance, faites au mieux !”» «Ça me coûte une blinde» A la Provence, l'armateur a mis des moyens, 30 millions d'euros, locaux flambant neufs au centre de Marseille, nouveau système informatique, promesse d'en finir avec le vieux système. «L'ère Tapie, c'était la misère, rappelle une journaliste. Pas d'investissement, compromission à tous les étages.» Saadé a remercié l'ancienne garde et le fils Tapie, salarié peu chevronné. Il a dépêché Benoit Tournebize, un ancien de Nestlé, recruté au contrôle de gestion, puis à son cabinet et dans les entreprises qu'il redresse. «Tournevis», le surnomme-t-on à la Provence, et à BFM «l'oeil de Marseille». Lui dit : «Mon job, c'est d'assurer l'assimilation aux codes de la famille Saadé.» Pierre Dantin, un ex-coach de l'OM, prof à la faculté des sports d'Aix, épaule aussi les cadres de la CMA CGM. Pour «s'assurer que tout le monde est aligné, précise-t-il. Mon ami Rodolphe veut s'entourer, est intransigeant sur les logiques d'engagement. Il veut les meilleurs à condition qu'ils aient de belles valeurs». Ont été recrutés à la direction générale Gabriel d'Harcourt, quinze ans d'expérience à la Voix du Nord, et pour diriger la rédaction, Aurélien Viers, un ex de l'Obs et du Parisien. Ils n'étaient pas du cru, fiers de développer le numérique, lancer un podcast à succès «Cartel Nord», des enquêtes qui ont pu faire un peu tousser à la tour CMA – sur la pollution dans le port de Marseille, et le curieux professeur Didier Raoult. La rédaction respirait, moins affidée aux élus locaux, droite, gauche, tous habitués à appeler pour un rien, une cérémonie non relayée, un titre, une photo… «On ne fait pas la com des politiques», osait le rédacteur en chef, refusant, entre autres, de mobiliser un journaliste pour accompagner en Ukraine, en avril 2023, Renaud Muselier, le président de la région, qui a aussitôt coupé les budgets publicitaires. Il n'avait pas bien saisi l'ampleur des liens avec les Saadé, détaillés, avec gourmandise par Muselier : «J'adore cette famille, je les ai soutenus quand tout le monde les disait finis. J'ai été à tous les mariages, les baptêmes. Rodolphe, c'est une flèche. Il perd 100 millions, même pas il transpire. J'ai un copain milliardaire prêt à faire rayonner la région, et moi je veux être numéro 1. Nickel, je le soutiens à fond.» Consigne fut rappelée d'être toujours attentifs aux élus, pour le bien des finances de la Provence, de la CMA CGM… et de Marseille. Saadé le rappelle souvent : «C'est mon journal, mon image.» L'ambiance s'est tendue quand le PDG vit le déficit non résorbé (14 millions d'euros aujourd'hui), ordonnant la fin de ses engagements : salaires gelés, suppressions de 30 postes de journalistes. La DRH a été licenciée après avoir tenté, au cours d'un comité, ce trait d'humour maladroit : «Monsieur Saadé, par exemple, si vous ne remplissez pas vos objectifs de l'année, vous êtes renvoyé !» L'armateur n'a pas toléré. Aurélien Viers, lui, été mis à pied, en mars 2024, au lendemain d'une une jugée honteuse à la tour CMA. Des habitants de la Castellane posaient de dos, sceptiques après la visite d'Emmanuel Macron et son plan de lutte contre le trafic de drogues, avec ce titre : «Il est parti, et nous, on est toujours là». Fureurs de quelques macroniens, émoi au siège, Saadé pestant : «C'est quoi ce journal ? Ça me coûte une blinde, et j'ai des ministres sur le dos, même le chef d'entre eux.» Communication de crise activée, excuses en première page, sanction du directeur de la rédaction, qui était en Pologne lors du bouclage. Et la Provence a voté une grève illimitée.

Du jamais-vu à la CMA CGM, qui soigne le dialogue social et offre de belles primes de fin d'année. Ça palpitait dans les soutes de l'armateur, sur le thème : «Vous osez ?», les plumes syndicalistes répliquant : «Prenez-en de la graine», et leurs confrères de la Tribune dimanche s'inquiétant, dans un communiqué, d'une «ingérence éditoriale grave». Véronique Saadé s'est employée à rassurer. Une charte d'indépendance, âprement négociée, fut in fine accordée. Les directeurs seront remerciés ultérieurement, avec une clause de confidentialité qui les empêche de parler. Il fallait d'abord éteindre cette polémique survenue en pleine finalisation du rachat, pour 1,55 milliard, de BFM TV.

«La télé de papa» Un vent d'inquiétude a soufflé dans la chaîne. Saadé est venu rencontrer la rédaction. «Je n'ai pas vocation à imposer une ligne éditoriale», a-t-il affirmé, avant d'admettre qu'en cas de critiques sur la CMA CGM, il «ne réagirait pas bien et le ferait savoir». Les autres actionnaires de médias ne l'auraient juste pas dit comme ça. Malgré ses coachs, l'héritier reste raide. Ceux qui l'ont rencontré à BFM ont été déçus. «Il n'y connaît rien, a méprisé les salariés importants, il n'a pas d'idées à part refaire “7 sur 7”, ou embaucher à n'importe quel prix Léa Salamé, qui ne veut pas venir. C'est un peu la télé de papa.» L'ancien patron Nicolas de Tavernost, retraité de M6, initialement recruté comme conseiller, a été promu au sommet, après les démissions en cascade le jour officiel de la vente. Arthur Dreyfuss, le directeur du groupe, puis celui de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel, et celui de la rédaction, Hervé Béroud, ont claqué la porte. «Vous me gâchez le plus beau jour de ma vie», a tremblé Saadé. BFM, payée cher, est certes encore très rentable, mais peu à peu détrônée par CNews. «Il faut redevenir numéro 1», enjoint Saadé. Il y va des finances, de son crédit, de l'avenir aussi, puisque sa fille de 19 ans, étudiante en Angleterre, venue en stage à BFM, semble davantage portée sur les médias que sur les conteneurs. Il mise sur l'intelligence artificielle, partenariat à 200 millions d'euros signé avec Google, qui cisèle des logiciels pour améliorer la rentabilité de ses bateaux, et former ses journalistes. Priorité aux synergies, à l'économie, avec la Tribune, et à l'international.

«Avec Drahi, c'était zéro pression, sauf quand il s'agissait d'Israël, glisse un journaliste de BFM. On a compris qu'avec Saadé, il fallait rééquilibrer.» Quand les bombes de Tsahal ont éclaté au Liban, son zélé Tournebize a proposé des contacts sur place, le directeur de la sécurité de la CMA CGM a été mis dans la boucle WhatsApp des journalistes. «Jamais Bouygues ne ferait ça à LCI», s'étouffe un reporter, quand d'autres disent «finalement, pourquoi pas ?» Il n'y a eu jusqu'ici qu'un seul incident, sur un documentaire consacré à Rachida Dati. La ministre de la Culture a, comme d'habitude, manifesté son courroux au sommet, textotant d'abord à «[son] Rodolphe», puis à Tavernost, qui la connaît bien, ayant même désiré l'embaucher à M6. Il jure ne pas avoir voulu enterrer le documentaire, même s'il fallut, pour qu'il soit diffusé sans retouches, que le nouveau directeur de l'information, Jean-Philippe Baille, venu de Radio France, mette sa démission dans la balance. Voilà, c'est ça aussi l'indépendance. Rodolphe Saadé apprend. Quand, dans sa salle à manger princière, on lui demande si ses journalistes peuvent écrire librement sur un de ses nombreux partenaires en affaires, il serre les dents : «Bien sûr. Evidemment.» A la Provence, près de la moitié de la rédaction a pris la clause de cession. A BFM, ils ne sont pour l'instant qu'une quinzaine. La Tribune attend une trentaine d'embauches. Et Saadé continue de prospecter, dans le cinéma, les médias, à l'étranger : «On a de grands projets, on est une boîte familiale, ça va bien se passer.»•

«Je comprends que dans les médias, tout sort, tout se commente… Drôle de milieu. Je m'y fais.» Rodolphe Saadé «Il n'y connaît rien, a méprisé les salariés importants, il n'a pas d'idées à part refaire “7 sur 7”, ou embaucher à n'importe quel prix Léa Salamé, qui ne veut pas venir.» Un salarié de BFM

Emmanuel Macron et Rodolphe Saadé à Marseille, le 28 juin 2023. Photo Ludovic Marin. AFP

Manifestation en soutien à l'ex-directeur de la Provence Aurélien Viers, mis à pied par Saadé, à Marseille le 25 mars 2024. Photo Patrick Gherdoussi. Divergence

Le milliardaire Rodolphe Saadé, PDG et actionnaire de la CMA CGM, à Paris le 27 août.Photo Albert Facelly

Ouest-France (site web)
sport, mercredi 8 janvier 2025 - 08:51 UTC 380 words
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Athlétisme. L’Américain Chris Nilsen sera à Caen à l’occasion du Perch’Xtrem

Clément HEBERT.

Programmée vendredi 31 janvier au Palais des sports de Caen-la-Mer, la première édition du Perch’Xtrem disposera d’un plateau de choix. En plus du Grec Emmanouil Karalis, médaillé de bronze des Jeux de Paris ou encore des Français Renaud Lavillenie et Thibaut Collet, l’Américain Chris Nilsen (record personnel à 6,05 m) sera de la partie.

Habitués à observer ce qu’il se passe sur le parquet, celles et ceux qui s’aventurent au Palais des sports de Caen-la-Mer lèveront les yeux au ciel, vendredi 31 janvier. Cette fois, ce ne sera pas par exaspération, mais pour suivre les performances des perchistes réunis à l’occasion du Perch’Xtrem.

Mieux vaut conditionner ses cervicales en amont car la première édition de l’évènement s’annonce explosive. Ce mardi matin, les organisateurs ont dévoilé l’identité d’une nouvelle tête d’affiche. Il s’agit de l’Américain Chris Nilsen, qui possède un record à 6,05 m (record des États-Unis). Une performance réalisée… en Normandie, lors du Perche Élite Tour de Rouen, le 6 mars 2022.

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À 26 ans, Nilsen possède de sacrées références sur la scène internationale : vice-champion olympique à Tokyo en 2021, vice-champion du monde en 2022 et médaillé de bronze des Mondiaux en salle en 2023.

À Caen, il se mesurera à deux autres garçons ayant déjà franchi 6 m dans leur carrière : le Grec Emmanouil Karalis, médaillé de bronze des Jeux de Paris, et Renaud Lavillenie, champion olympique à Londres en 2012. Mais aussi à des garçons qui se rapprochent de cette barre mythique : Thibaut Collet (RP : 5,95 m), le Néerlandais Menno Vloon (5,96) ou encore l’Américain Jacob Wooten (5,90).

LIRE AUSSI. Thibaut Collet sera au Perch’Xtrem de Caen le 31 janvier

Le plateau féminin a également fière allure avec la Britannique Molly Caudery (4,92 m), championne du monde en salle en 2024, la Canadienne Alysha Newman (4,85 m) ou encore la Française Marie-Julie Bonnin (4,70 m).

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3 janvier 2025 674 words
Disparition d'Anne Blancard, productrice emblématique de RFI et figure des scènes théâtrales

Journaliste et productrice marquante de RFI, Anne Blancard s'est éteinte le 2 janvier 2025 à l'âge de 87 ans. Présente sur les ondes internationales mais également collaboratrice artistique de... See article

Gourmand
mardi 7 janvier 2025 213 words, p. 57

AUTRE

CURRY DE POULET AU KIWI

AUTRE

Pour 4 personnes Préparation 15 min Cuisson 15 min • 500 g de blancs de poulet • 4 kiwis de France • 1 gros oignon • 20 g de gingembre frais • 5 brins de coriandre fraîche • 4 c. à soupe de yaourt grec (facultatif) • 300 g de riz basmati • 2 c. à soupe de curry en poudre • 1 c. à soupe de cumin moulu • ½ c. à café de piment de Cayenne • Huile • Sel 1. Pelez l'oignon et coupez-le en deux. Hachez-le avec le gingembre frais au hachoir.

2. Raclez les parois, ajoutez 20 g d'huile, le curry, le cumin moulu, le piment de Cayenne et 1 pincée de sel, puis hachez de nouveau. Coupez les kiwis en dés de 1,5 cm de côté et les blancs de poulet en cubes de 3 cm.

3. Faites revenir dans un poêle le poulet avec 1 filet d'huile d'olive quelques minutes. Ajoutez les dés de kiwi et la sauce au curry, et poursuivez la cuisson 10 minutes. 4. Portez une casserole d'eau à ébullition et faites cuire le riz basmati le temps indiqué sur le paquet. 5. Servez le curry de poulet au kiwi généreusement parsemé de feuilles de coriandre ciselées, accompagné de riz basmati et éventuellement de 1 cuillerée de yaourt grec.

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14 janvier 2025 373 words
Pour Pierre Moscovici (Cour des comptes), le compromis sur les retraites ne doit pas se faire "au détriment des finances publiques"

Sur BFMTV, le premier président de la Cour des comptes n'a pas souhaité se prononcer sur la suspension de la réforme des retraites mais a rappelé les exigences de soutenabilité... See article

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31 janvier 2025 722 words
Une affaire de fraude fiscale vieille de 2 000 ans ressurgit grâce à un papyrus oublié

Un papyrus récemment traduit, découvert en Israël, met en lumière les tactiques adoptées par des habitants de la province romaine de Judée pour contourner les lois impériales. Un papyrus récemment traduit... See article

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24 janvier 2025 296 words
Le beau message de Tsitsipas pour Badosa après sa défaite contre Sabalenka

Le Grec soutient sa petite amie corps et âme et nhésite pas à nous le faire savoir. Paula Badosa a perdu son match de demi-finale de l'Open... See article

Corse Matin (site web) - Corsematin
lundi 6 janvier 2025 - 18:48:30 -0000 862 words

Qu’est-ce que le syndrome de résignation, qui frappe des enfants réfugiés en Suède ?

Destination Santé

Quiet life, du réalisateur grec Alexandros Avranas, est inspiré de faits réels. Le film met en scène une famille de réfugiés russes qui, en 2018, après avoir fui leur pays, se voient refuser leur demande d’asile. A ce moment précis, leur plus jeune fille tombe soudainement dans le coma. En Suède, on l’appelle l’Uppgivenhetssyndrom, le […]

Quiet life, du réalisateur grec Alexandros Avranas, est inspiré de faits réels. Le film met en scène une famille de réfugiés russes qui, en 2018, après avoir fui leur pays, se voient refuser leur demande d’asile. A ce moment précis, leur plus jeune fille tombe soudainement dans le coma. En Suède, on l’appelle l’Uppgivenhetssyndrom, le syndrome de résignation. Il s’agit d’une maladie psychique, incluse depuis 2014 dans la version suédoise de la Classification internationale des maladies et troubles associés. Ce syndrome touche des enfants demandeurs d’asile en Suède. Les symptômes commencent par un état dépressif, puis une perte de conscience et un état catatonique.

Les enfants arrêtent alors de marcher, de parler. Ils arrêtent de boire, de se nourrir et sont désormais incapables de prendre soin d’eux. Ils se retrouvent dans un état proche du coma, allongés sur le ventre, les yeux fermés, déconnectés du monde qui les entoure. Ils sont alimentés par sonde d’alimentation. Jusqu’à présent, aucun cas connu n’a été identifié en dehors de la Suède , ajoute le site de Médecins du monde. Le syndrome a été observé pour la première fois en Suède à la fin des années 1990. Et seulement dans ce pays. Entre 2003 et 2005, plus de 400 cas ont ainsi été enregistrés.

Une forme de protection

Le Dr Elisabeth Hultcrantz, de Médecins du monde, a pris en charge des dizaines d’enfants atteints de ce syndrome. Elle évoque pour l’association humanitaire le cas de Sophie, une enfant de 9 ans qui a fui son pays avec sa famille. Lorsque j’explique aux parents ce qui s’est passé, je leur dis que le monde a été si terrible que Sophie s’est repliée sur elle-même et a déconnecté la partie consciente de son cerveau , explique le Dr Hultcrantz. Je pense que c’est une forme de protection, ce coma dans lequel ils se trouvent , ajoute-t-elle. Plus que de coma, les médecins suédois parlent de catatonie. Aucun dommage neurologique n’est observé, les examens sont toujours normaux.

L’un des dénominateurs communs à tous ces enfants ? Le traumatisme. Morts, mutilations, cadavres, dangers, menaces, manque d'eau, de nourriture… Ces enfants ont connu, alors que leur cerveau est encore en développement, des traumatismes d’une grande violence, parfois contre les membres de leur propre famille. Selon Médecins du monde, le syndrome de résignation touche principalement des enfants issus de minorités particulièrement vulnérables dans leur propre pays comme les réfugiés des Balkans, les Yazidis d’Irak et les enfants roms.

Un choc qui s’ajoute aux traumatismes

Dea Gjinovci est réalisatrice. Elle a suivi le destin d’une famille kosovare qui avait demandé l’asile en Suède. Les deux filles aînées ont sombré dans cette catatonie l’une après l’autre. Pour son documentaire Réveil sur Mars, la cinéaste a rencontré plusieurs familles et médecins. Selon les différentes explications que lui ont apportées les professionnels de santé sur place, elle explique, interrogée par Brut, que le temps que la demande d’asile soit traitée - 3 à 5 ans - les enfants s’intègrent vraiment et se sentent suédois. Ils se sentent chez eux, en sécurité et brutalement, leur pays d’adoption leur apprend qu’ils seront expulsés. Le choc s’ajoute aux traumatismes précédents.

Dea Gjinovci explique aussi que lorsque les lettres d’expulsion arrivent ce sont les enfants, qui parlent la langue, qui les lisent à leurs parents. La responsabilité peut alors être trop lourde pour de jeunes enfants âgés à peine de 10 ans.

Simuler de ne pas réagir à la douleur, "impossible"

Au début, il était souvent avancé que les enfants simulaient afin de pousser les autorités suédoises à accorder le droit d’asile. Ils ne réagissent pas à la douleur, la douleur ce n’est pas quelque chose à quoi on peut simuler de ne pas réagir, c’est impossible , indique à Radio Canada Sonia Lupien, spécialiste en neurosciences et fondatrice du Centre d’études sur le stress humain (CESH) de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal. D’autant plus chez de jeunes enfants. Cette hypothèse a donc été définitivement écartée.

Le seul moyen connu pour ces enfants de retrouver une vie normale ? Il n’y a qu’un médicament possible pour ces enfants et c’est la restauration de l’espoir , avant Sonia Lupien auprès de Radio Canada. Ainsi, dans pratiquement tous les cas, les enfants ont commencé à aller mieux dès lors que leur famille était en sécurité. Le retour à la normale peut être long mais il est possible.

Quiet Life, de Alexandros Avranas, 1er janvier 2025, 1h39.

Source : Brut.fr, Radio Canada, Médecins du monde, Swedish agency for health technology assessment and assessment of social services

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Le Chasseur Français
LE TOUR DE FRANCE DE NOS FROMAGES, vendredi 10 janvier 2025 225 words, p. LCFH_109

À table avec le fromage - Recettes

Burger du Sud-Ouest, à l'ossau-iraty

Nombre de personnes : 4 - Préparation : 20 min - Cuisson : 10 min - Béarn et Pays Basque.

Burger du Sud-Ouest, à l'ossau-iraty

Ingrédients :

- 4 pains pour burgers

- 4 steaks hachés

- 4 tranches d'ossau-iraty AOP

- 2 cuil. à soupe de sauce barbecue

- 4 cuil. à soupe de ketchup

- 2 cuil. à soupe de mayonnaise

- 4 cuil. à soupe de yaourt grec

- 1 cuil. à café de piment d'Espelette AOP

- 1 oignon rouge coupé en rondelles

- 4 tranches de jambon de Bayonne

- 4 brins de ciboulette ciselée

- 4 gros cornichons en saumure

- Sel et poivre

La préparation :

1 Dans un bol, mélangez la sauce barbecue, le ketchup, la mayonnaise, le yaourt grec, et le piment d'Espelette.

2 Ouvrez les pains en deux et faites-les toaster au grille-pain. Faites cuire les steaks dans une poêle à revêtement antiadhésif.

3 Étalez de la sauce sur les tranches de pain toasté. Répartissez les steaks, les tranches de fromage et les tranches de jambon, garnissez de rondelles d'oignon rouge, de cornichons émincés et de ciboulette ciselée.

Refermez les sandwichs et dégustez chaud avec des frites.

Bon à savoir

Pour apporter un peu de croustillant à cette recette, vous pouvez faire “durcir” les tranches de jambon, dans une poêle à revêtement antiadhésif.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
24 janvier 2025 749 words
Menu Batch Cooking du 27 janvier au 31 janvier, 5 recettes du soir à faire en 1 h seulement !

Crue en salade ou mixée en potage, l'endive se défait de son amertume. Pané en nuggets, sauté en pad thaï ou plongé dans un ramen, le poulet joue les globe... See article

Courrier International (site web)
Économie, lundi 20 janvier 2025 1188 words
Also published in
January 23, 2025 - Courrier International

L'expulsion massive des immigrés clandestins nuirait gravement à l'économie américaine

The Economist

Non, les migrants sans papiers ne prennent pas le travail des Américains. Oui, ils consomment, paient des impôts et ne perçoivent pas de prestations sociales. Bref, ils coûtent peu et rapportent beaucoup à l'économie du pays, rappelle "The Economist".

Une fois Donald Trump installé à la Maison-Blanche, le 20 janvier, les expulsions d'étrangers feront partie des priorités. Le président élu a promis la plus grande vague de reconduites à la frontière que le pays ait jamais connue, avec des descentes chez les employeurs et la fin des programmes Parole [qui permettent d'accéder ou de rester temporairement aux États-Unis dans certaines circonstances exceptionnelles].

Stephen Miller, son futur chef de cabinet adjoint, et Tom Homan, son "tsar des frontières", souhaitent mobiliser l'armée pour faire le boulot. Donald Trump a évoqué l'opération Wetback [littéralement "dos mouillé", expression raciste faisant allusion à la traversée illégale du Rio Grande par les immigrés mexicains], une campagne d'expulsions controversée lancée durant la présidence de Dwight Eisenhower, dans les années 1950, qui avait entraîné le renvoi d'environ 1,1 million de personnes.

Quelles pourraient être les conséquences économiques d'un tel durcissement de la politique migratoire ? D'après le Pew Research Center, un groupe de réflexion, quelque 11 millions d'immigrés vivaient clandestinement aux États-Unis en 2022, dont 8,3 millions étaient insérés sur le marché du travail. Et ces chiffres ont certainement augmenté depuis : il y aurait désormais 10 millions de travailleurs en situation irrégulière, estiment les spécialistes, soit 6 % de la population active.

La plupart d'entre eux travaillent dans la construction, l'agriculture ou la restauration, et près de la moitié ont élu domicile en Californie, en Floride, dans l'État de New York ou au Texas. Les répercussions pour l'économie américaine de l'expulsion de la totalité - ou, plus vraisemblablement, d'une partie - de ces immigrés peuvent être évaluées à l'aune de trois paramètres : l'emploi, les prix à la consommation et les finances publiques.

On croit souvent que l'expulsion des travailleurs clandestins profite aux travailleurs américains. Stephen Miller affirme ainsi qu'une campagne massive de reconduites à la frontière entraînerait des créations d'emplois pour les Américains et une hausse des salaires. Mais, en réalité, la situation est différente selon que les travailleurs en situation irrégulière remplacent la main-d'oeuvre indigène ou la complètent - comme il semble que ce soit effectivement le cas. Durant la présidence de Barack Obama, les expulsions ont provoqué une hausse du chômage parmi les Américains, à raison d'un emploi perdu pour onze expulsions, selon une étude menée par Chloe East, de l'université du Colorado à Denver, et ses collègues.

Un constat corroboré par une publication du groupe de réflexion Peterson Institute for International Economics : l'expulsion de 1,3 million de travailleurs clandestins se solderait par une hausse durable du chômage, à hauteur de 0,6 %. Le coup serait encore plus rude pour la production. Michael Clemens, de l'université George Mason [en Virginie], explique :

"Les immigrés en situation irrégulière ne viennent pas seulement combler un besoin de main-d'oeuvre spécifique. Ils sont un rouage indispensable de la chaîne de production."

Car il faut bien que quelqu'un emballe les homards qui finiront en salade de la mer et cueillent les concombres des salades grecques, des tâches que les Américains sont peu disposés à exécuter aux salaires en vigueur. Durant la pandémie de Covid-19, le Conseil national des employeurs de l'agriculture avait fait une enquête pour déterminer le nombre d'Américains sans emploi qui seraient prêts à accepter l'un des quelque 100 000 postes saisonniers proposés aux travailleurs étrangers via un programme fédéral. Au plus fort de la crise, seuls 337 avaient postulé. Compte tenu du taux de chômage chez les Américains âgés de 25 à 54 ans, qui n'a jamais été aussi bas depuis dix ans, et du vieillissement de la population, la pénurie de main-d'oeuvre n'est pas près de se résorber.

Le resserrement de l'offre entraîne généralement une hausse des prix, à des degrés variables selon les secteurs. L'agriculture y est particulièrement sensible. D'après le Migration Dialogue, un programme de l'université de Californie à Davis, près de 1 million des 2,5 millions d'ouvriers agricoles aux États-Unis sont en situation irrégulière. Ils sont notamment indispensables dans les élevages laitiers et avicoles, qui ne peuvent pas avoir recours aux étrangers ayant un visa de travailleur saisonnier.

Les robots ne savent pas récolter les fraises

La disparition de cette main-d'oeuvre pourrait être compensée par une accélération de l'automatisation, par le recrutement de travailleurs étrangers ou par des importations. Dans les années 1960, l'éviction de 500 000 ouvriers agricoles intérimaires venus du Mexique avait ainsi entraîné la mécanisation du secteur, rappellent Michael Clemens, Ethan Lewis, de Dartmouth College, et Hannah Postel, de l'université Duke. Mais quand il s'agit de récolter des fraises, les robots ne font pas le poids face aux humains. Aujourd'hui, le durcissement de la politique migratoire se traduirait par une hausse des coûts ou par un déficit commercial plus important - deux perspectives désagréables pour le gouvernement Trump.

Le coût du logement pourrait également augmenter. Contrairement aux entreprises agroalimentaires, qui peuvent parfois miser sur l'automatisation et sur les importations, le secteur du bâtiment a peu de solutions pour remplacer les quelque 1,5 million d'ouvriers en situation irrégulière, qui représentent environ un sixième des effectifs du secteur, et même près d'un tiers dans certaines branches, comme la pose de cloisons sèches, la construction à ossature et la couverture. Le secteur subit déjà la hausse des taux d'intérêt ; de nouvelles perturbations de la chaîne d'approvisionnement pourraient amplifier les pénuries.

Du reste, bien que la multiplication des expulsions devrait s'accompagner d'une baisse de la demande de logements, pendant l'ère Obama, cela n'avait fait qu'aggraver la situation, ont récemment établi Troup Howard, de l'université de l'Utah, et ses collègues. La contraction de la demande n'avait pas suffi, à l'époque, à contrebalancer le recul de l'offre engendré par la perte de main-d'oeuvre - d'autant que les immigrés clandestins achètent rarement des logements neufs.

À tout cela vient s'ajouter le coût budgétaire. Les expulsions massives n'influeraient pas seulement sur l'offre de main-d'oeuvre, elles pèseraient également sur les finances publiques. Car si les travailleurs sans papiers ne bénéficient pas de la plupart des prestations sociales, comme les aides de l'Obamacare [permettant de financer la couverture santé] ou les logements sociaux, ils contribuent en revanche à remplir les caisses de l'État par le biais de la taxe sur les ventes [prélevée sur les achats] et des cotisations pour la sécurité sociale et l'assurance médicale. Beaucoup d'entre eux paient également des impôts fonciers de manière indirecte, en payant leur loyer.

Les conséquences budgétaires ne s'arrêtent pas là. L'apport de main-d'oeuvre immigrée nourrit la production, avec, à la clé, un accroissement des revenus imposables et des bénéfices des entreprises. D'après le Bureau du budget du Congrès américain, la récente vague migratoire devrait permettre de réduire les déficits fédéraux de 900 milliards de dollars [875 milliards d'euros] de 2024 à 2034, grâce à la hausse des recettes fiscales et du PIB. La disparition d'un grand nombre de ces travailleurs viendrait raboter l'assiette fiscale, sans réduire pour autant les dépenses publiques - la recette imparable pour un budget déséquilibré.

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La Matinale du Monde
; ; ; ; ; ;, mercredi 29 janvier 2025 891 words

Fin de vie : François Bayrou tente d'imposer sa partition aux partisans de l'aide à mourir

Par Béatrice Jérôme

Deux textes, un seul débat. François Bayrou a confirmé, lundi 27 janvier, sur LCI sa « décision » de découper en deux le projet de loi sur la fin de vie dont l'examen à l'Assemblée nationale a été interrompu par la dissolution, en juin.

Le premier ministre souhaite un texte sur les soins palliatifs, un « devoir » pour les Français, et un autre sur l'aide à mourir – euthanasie ou suicide assisté – qui relève, selon lui, de la « conscience » . « La scission en deux textes est un risque de diversion pour masquer une volonté d'abandon. Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire pour reporter le texte aux calendes grecques », a réagi, mardi, Olivier Falorni, député (Les Démocrates) de Charente-Maritime, à l'unisson de ses collègues de neuf groupes politiques différents autour de lui.

Anticipant ce tir de barrage, François Bayrou avait par avance entrepris de convaincre qu'il ne retarderait pas le débat au Parlement. Mardi matin, devant les députés centristes du groupe Les Démocrates, il « a annoncé qu'on allait travailler ces deux textes concomitamment et en même temps, avec une discussion générale commune pour les deux textes », rapporte Erwan Balanant, député du Finistère, porte-parole du groupe. Pour l'élu breton, « avec ce compromis, la question est réglée. Qu'il y ait un ou deux textes, l'essentiel est qu'on arrive à un nouvel encadrement de la fin de vie. »

Le premier ministre n'a pas caché sur LCI son opposition personnelle à l'aide à mourir, suggérant que sa foi catholique n'y était pas étrangère. Il a illustré ses craintes en citant une lettre que la maman d'une enfant atteinte d'une trisomie lui a récemment adressée. Une mère hantée par l'idée qu'après son propre décès, sa fille, devenue inconsolable, puisse demander l'accès à un geste létal si l'aide à mourir était légalisée.

Par ses propos et ses prises de position, François Bayrou donne des gages aux opposants par principe à l'euthanasie, tel Bruno Retailleau, le ministre de l'intérieur. Il rassure aussi certains des membres de son gouvernement favorables à l'aide à mourir à condition que l'accès aux soins palliatifs soit devenu une réalité pour tous les malades en fin de vie en France.

L'idée de deux textes distincts séduit des députés macronistes

En septembre 2023, la députée (Renaissance) de Paris Astrid Panosyan-Bouvet, aujourd'hui ministre du travail, et le député (Les Républicains) de l'Isère Yannick Neuder, actuel ministre de la santé, avaient signé avec dix autres de leurs collègues une tribune dans L'Express pour défendre le scénario des deux textes : « Combiner dans un même texte des questions par essence différentes serait une erreur et nous priverait collectivement de la liberté d'expression que nous confère la Constitution », écrivaient-ils.

L'idée de deux textes distincts séduit aussi des députés macronistes, hostiles à l'évolution du projet de loi initial lors du débat de juin 2024 à l'Assemblée nationale. « Je ne suis pas opposé par principe à l'aide à mourir, affirme Mathieu Lefèvre, député (Renaissance) du Val-de-Marne. Mais je n'aurais pas voté le texte tel qu'il avait été amendé en commission puis en séance. » Un débat sur deux textes lui donnerait la liberté, dit-il, de voter l'un ou l'autre, ou les deux.

« Un ou deux textes ? Qu'importe ! L'important, c'est que nous ayons un débat au Parlement. Les Français l'attendent » , remarque Stéphanie Rist, députée (Renaissance) du Loiret, « favorable » , précise-t-elle, au projet initial présenté par Emmanuel Macron en mars 2024.

Olivier Falorni a cosigné, lundi, une lettre ouverte au premier ministre avec treize anciens ministres et 180 actuels ou anciens députés. Ils estiment que « dissocier les soins palliatifs de l'aide médicalisée active à mourir serait une erreur. (…) . L'aide médicalisée active à mourir est une forme ultime de soin palliatif, dans la continuité des soins déjà prodigués. »

Une inscription à l'ordre du jour après le vote du budget

Pour autant le député de Charente-Maritime s'est défendu, mardi, d'être « dans une démarche de confrontation » avec le premier ministre. Réagissant à sa proposition d'une « discussion commune » sur deux textes, Olivier Falorni s'est montré réservé, mais pas entièrement fermé. « C'est une proposition qu'il faut regarder de près. Ça se discute ! » , glissait-il alors qu'il devait être reçu mercredi par François Bayrou.

La proposition d' « un examen conjoint de ces deux textes, c'est l'assurance qu'on évitera un dérapage dans le temps » , estime de son côté Philippe Vigier, député (MoDem) d'Eure-et-Loir.

François Bayrou pourrait proposer à Olivier Falorni de repartir de la proposition de loi que le député de Charente-Maritime a déposée en juillet 2024. Signé par 240 députés de tous bords, ce texte reprend le contenu du projet de loi après son examen en juin. Le premier ministre pourrait tenter de le convaincre de le scinder en deux. Contrairement aux projets de loi d'initiative gouvernementale, les propositions de loi portées par les parlementaires ne doivent pas être soumises au Conseil d'Etat. Ce qui permet de raccourcir les délais.

Sachant que deux semaines sont nécessaires pour épuiser les deux volets du sujet, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a indiqué, lundi, qu'une inscription à l'ordre du jour interviendra après le vote du budget, prévu à la mi-février.

Pour Yaël Braun-Pivet, la présidente (Renaissance) de l'Assemblée nationale, l'objectif est clair : les députés doivent avoir délibéré sur la fin de vie au plus tard avant l'été.

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Sports.fr (site web) - My Sports
lundi 13 janvier 2025 - 13:31:42 -0000 503 words

Découvrez l’évolution des paris sportifs à travers le temps

https://www.facebook.com/Sports.fr

Les paris sportifs ont captivé

des générations entières à travers le monde. Depuis leurs débuts

dans les civilisations anciennes, ils ont évolué pour devenir une

industrie mondiale. Aujourd'hui, les paris en ligne offrent une

accessibilité sans précédent.

Les paris sportifs bien avant même les paris en ligne, sont une

pratique ancienne qui a su séduire les passionnés de sport et

d’adrénaline. L’histoire des paris sportifs est aussi captivante

que le sport lui-même, révélant une évolution fascinante qui

transcende les époques. En retraçant ce parcours historique, vous

découvrirez comment cette activité s’est intégrée dans notre

société et a transformé la façon dont nous interagissons avec le

sport. Avec l’essor des technologies modernes, les paris sportifs en

ligne ont révolutionné notre manière de parier, offrant

une multitude d’options et une accessibilité inégalée.

Les origines des paris sportifs

Les premiers paris sportifs remontent à l’Antiquité, où les

civilisations grecques et romaines organisaient des jeux et

compétitions autour desquels s’articulaient divers types de paris.

À cette époque, parier sur le résultat d’une course ou d’un combat

faisait partie intégrante des festivités culturelles. Ces premières

formes de paris reflètent la nature compétitive et sociale de ces

sociétés antiques.

Au fil du temps, les paris sportifs se sont ancrés dans la

culture populaire, devenant une activité commune lors des

événements majeurs. Les rois et nobles du Moyen Âge y voyaient un

moyen de démontrer leur richesse et leur statut social. En

parallèle, la population générale trouvait dans ces paris un moyen

de se divertir tout en participant activement aux festivités

locales.

Le développement des paris sportifs au fil des siècles

L’évolution des paris sportifs durant le Moyen Âge et la

Renaissance a été marquée par une expansion progressive de leur

popularité en Europe. Le cheval a souvent été au centre de ces

paris, notamment grâce aux courses hippiques qui attiraient de

larges foules. Au fur et à mesure que le sport évoluait, les

méthodes de pari se sont diversifiées et améliorées.

Avec la Révolution industrielle est venu un progrès

technologique qui a changé la donne pour l’industrie des paris. Les

communications s’améliorant grâce aux journaux et aux télégraphes,

l’information sur les événements sportifs devint plus accessible.

C’est durant cette période que paris sportifs en

ligne sont devenus envisageables avec l’avènement d’Internet

à la fin du 20e siècle.

L’ère moderne des paris sportifs

Aujourd’hui, les plateformes de paris en ligne dominent le

paysage avec une multitude d’options allant du pré-match aux paris

en direct. Cette transition vers le numérique a apporté une

commodité sans précédent aux parieurs modernes.

Cependant, avec cette accessibilité accrue vient aussi la

responsabilité. Les pratiques de jeu responsable sont plus

cruciales que jamais à l’ère numérique où chaque pari peut être

effectué en un clic. Les régulateurs et les plateformes collaborent

pour sensibiliser et promouvoir des pratiques sûres afin que le

plaisir du pari reste sain.

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Paris Match (site web)
samedi 4 janvier 2025 1170 words

Majorité introuvable, censure, appel à la démission : Emmanuel Macron, la dissolution du pouvoir

Florent Barraco

04/01/2025 à 07:47

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« La malédiction du second mandat » 4/4. L'année 2024 s'est conclue par une instabilité politique inédite sous la Ve République. Depuis sa réélection, Emmanuel Macron voit les nuages s'amonceler.

La Marseillaise retentit. Soudain, un clip de près de trois minutes se lance : « les fiertés françaises » de 2024 sont célébrées : les Jeux olympiques - dont l'hymne de Victor Le Masne est joué pendant la séquence les 80 ans du Débarquement ou l a réouverture de Notre-Dame-de-Paris. La voix d'Emmanuel Macron raconte cette année particulière. Une réflexion frappe à l'esprit pendant cet exercice inédit : le président de la République s'est effacé, comme une conséquence de la nouvelle situation politique. Soudain, Emmanuel Macron apparaît à l'image : la France a toujours un visage.

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Qu'elle semble loin la performance de mai 2022. Après un premier quinquennat marqué par les crises (sociales, sanitaires, géopolitiques), Emmanuel Macron est réélu sans (presque) faire campagne. Il devient le seul président de la Ve République à rester à l'Élysée sans avoir tiré parti d'une cohabitation - de Gaulle a été élu au suffrage universel qu'une fois, en 1965. L'homme qui a balayé tous les pronostics - en 2017, après les Gilets jaunes ou lors de la crise du Covid - est-il capable d'échapper à la malédiction du second mandat ?

Le roi est Nu (pes)

Première surprise : alors que le pays a voté à plus de 60 % à droite au premier tour, le chef de l'État nomme Élisabeth Borne, plutôt classée à gauche. En pleine campagne des législatives - qui doivent normalement confirmer le résultat de la présidentielle -, Macron disparaît. Plus de son, plus d'image. En face, la gauche se rassemble autour de La France insoumise. La Nupes est née avec un slogan : « Mélenchon Premier ministre ». Le Rassemblement national fait campagne, rêvant de revanche. Les macronistes sont seuls. Surprise : au premier tour, Ensemble devance d'un rien la Nupes. Coup de tonnerre. Emmanuel Macron se présente, enfin, en improvisant une conférence sur le tarmac d'Orly. « Parce qu'il en va de l'intérêt supérieur de la Nation, je veux vous convaincre de donner dimanche une majorité solide au pays », déclare-t-il. C'est raté : la majorité ne sera que relative et il manque 51 sièges que Borne devra aller chercher à chaque texte. Le roi est Nu (pes).

Tel est le fondement de cette malédiction. Le reste ne découle que de cette absence de majorité. Élisabeth Borne devient « Madame 49.3 » - notamment sur la réforme des retraites qui fracture le pays. Chacun sait qu'une motion de censure va finir par être votée. Mais quand ? En attendant, le chef de l'État fait feu de tout bois surtout que les échéances des Jeux olympiques ou de Notre-Dame approchent. Après l'attaque du 7 octobre, le chef de l'État refuse de participer à la manifestation contre l'antisémitisme. « La place d'un président de la République n'est pas d'aller à une marche », fait-on savoir. Une absence qui marque les esprits au point que son nom sera hué lors du dîner du Crif, le 7 octobre 2024. Autre moment compliqué : le Salon de l'agriculture. Emmanuel Macron est pris à partie lors de sa traditionnelle visite. Comme lors du grand débat, la magie du verbe présidentiel lui fait gagner du temps.

Crash des européennes

Les Européennes approchent. Elles s'annoncent difficiles pour le camp présidentiel. La candidature de Valérie Hayer n'imprime pas, Jordan Bardella s'avance comme le grand vainqueur du scrutin. Pis, le candidat de la gauche, Raphaël Glucksmann est en passe de dépasser Hayer. Elle garde la deuxième place, mais le candidat du Rassemblement national fait le double d'elle (31,3 % contre 14,6 %). Après avoir « gaspillé » la carte du changement de Premier ministre en janvier - Gabriel Attal a remplacé Élisabeth Borne -, Emmanuel Macron décide de prendre la parole aux alentours de 21 heures. Avant, il réunit un petit cercle restreint pour leur annoncer la nouvelle : il a décidé de dissoudre l'Assemblée. Stupeur et incompréhension.

Quel serait le gain politique ? Après une claque pareille, comment obtenir une majorité que l'on n'a pas eue après une réélection ? Le pari macronien est simple, prendre tout le monde de court et empêcher les alliances. Le Nouveau front populaire met 24 heures à se former. La gauche s'unit. Cinq semaines après la défaite des européennes, Emmanuel Macron perd les législatives : ils avaient 248 députés, ils ne sont plus que 164. Le Rassemblement national est le premier parti de l'hémicycle, l'alliance de gauche la première force. L'Assemblée est introuvable. Les JO approchent, une trêve est décrétée. Reculer pour mieux sauter.

2024, « annus horribilis »

La France se cherche un nouveau Premier ministre. Après des semaines d'un feuilleton lassant, le maître des horloges (déréglées) nomme Michel Barnier. Une cohabitation s'installe : le président préside, le Premier ministre dirige. « À défaut de pardon, laisse venir l'oubli », écrit Musset. En quelques jours, le Savoyard doit préparer un budget explosif, car, entretemps, la situation économique de la France s'est dégradée. Barnier, qui n'avait plus fréquenté l'hémicycle depuis 2009, découvre une « Assemblée impossible ». Il tombe le 5 décembre. Pour la première fois depuis 1962, une motion de censure est votée. Emmanuel Macron doit se résoudre à trouver un quatrième ministre en moins d'un an - un record ! Le président boit le calice jusqu'à la lie quand François Bayrou s'impose à lui et s'installe à Matignon. Valls, Borne, Rebsamen… Le nouveau gouvernement sent bon l'Ancien monde. Nouvelle provocation.

« 1992 n'est pas une année dont je me souviendrai avec un plaisir inaltéré. Selon les mots de l'un de mes correspondants les plus sympathiques, elle s'est avérée être une « annus horribilis ». Je pense que je ne suis pas la seule à le penser », avait déclaré la reine Élisabeth II dans un discours poignant. Moins dramatique, le 31 décembre 2024, Emmanuel Macron s'adresse donc aux Français et esquisse un mea culpa dans un exercice de lucidité d'une dizaine de minutes. Le succès des Jeux olympiques et la réussite de la réouverture de Notre-Dame n'auront pas inversé la tendance. « Si tu es enclume, supporte ; si tu es marteau, cogne », dit le proverbe arabe. Alors le chef de l'État a sorti une nouvelle martingale : la possibilité de référendum. Avec le risque que l'instabilité politique ne gagne l'Élysée - les appels à la démission se multiplient dans les oppositions, balayés par le président. Comme dans les tragédies grecques, on a beau se débattre, on ne lutte pas contre les malédictions.

La malédiction du second mandat, la série

Rivalités internes, échecs politiques, maladie… Le lent effacement de Jacques Chirac

Affaires, maladie, double vie, Vichy, crise politique… Le chemin de croix de François Mitterrand

Mai 1968, référendum raté, démission… Le général de Gaulle reste sur sa fin

Emmanuel Macron, le 21 décembre 2024. © Nicolas MESSYASZ/SIPA / Nicolas MESSYASZ/SIPA

Emmanuel Macron, le 21 décembre 2024. © Nicolas MESSYASZ/SIPA / Nicolas MESSYASZ/SIPA

Emmanuel Macron, le 21 décembre 2024. © Nicolas MESSYASZ/SIPA / Nicolas MESSYASZ/SIPA

Emmanuel Macron, le 21 décembre 2024. © Nicolas MESSYASZ/SIPA / Nicolas MESSYASZ/SIPA

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La République des Pyrénées
Edition Principale
mercredi 29 janvier 2025 309 words, p. 15

Luys & Nord-Béarn

Le Laaps’Art a tremblé

Jeudi 16janvier dans la salle du Laaps’Art, Guy Sénéchal a animé une conférence captivante sur l’histoire des tremblements de terre à travers le monde depuis 2000ans. «Les tremblements de terre, ce sont comme les ondulations de la croûte de lait dans une casserole sur le feu.» Une belle image que Guy Sénéchal a partagée avec l’assemblée présente.

Au-delà de cette métaphore, il a expliqué comment, depuis la nuit des temps, les hommes ont tenté d’expliquer ces soubresauts soudains de la nature. Les premières explications, consignées dans des écrits anciens, peuvent sembler surprenantes à nos esprits contemporains. L’eau, le feu, les dieux… Ces éléments et divinités étaient autrefois perçus comme les déclencheurs de ces cataclysmes.

Pendant plus de 2000ans, des théories grecques, chinoises et romaines se sont succédé, oscillant sans cesse entre croyances religieuses, superstitions et pensées rationnelles. L’eau qui s’infiltre dans la terre, l’air qui provoque des «pets», ou encore un dieu qui se retourne dans son sommeil: autant d’hypothèses avancées à travers les âges. Mais, étrangement, la faute était toujours attribuée à l’homme. Pour expier ces prétendues fautes, il fallait organiser des orgies chez les Romains ou prier Dieu avec ferveur.

Ce n’est qu’à partir du XIXesiècle que la sismologie est née, d’abord sous l’aile de la météorologie (car les croyances avaient la vie dure). Peu à peu, grâce à l’échelle de Richter, à la théorie de la dérive des continents et à l’enregistrement des secousses, les tremblements de terre ont été observés, quantifiés, mesurés… et enfin expliqués.

Cette soirée fut riche en enseignements, animée par un scientifique aussi passionné par l’histoire que par les avancées technologiques.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
15 janvier 2025 343 words
Mercato Live : les infos transferts du 15 janvier

Dernières rumeurs et transferts en direct : le live mercato de ce 15 janvier 2025. 07h56 Borussia Dortmund cible Zinchenko : Dortmund souhaite recruter Oleksandr Zinchenko (Arsenal) via un prêt avec obligation d... See article

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
29 janvier 2025 302 words
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January 29, 2025 - MSN (Canada) (français) (site web réf.)
Une pierre mystérieuse trouvée à l'endroit même où Jésus “marchait sur l'eau”

Une pierre mystérieuse ornée de gravures vieilles de près de 1 700 ans a été découverte dans une région historiquement célèbre, là où l’on pense que Jésus-Christ aurait marché... See article

Le Courrier de l'Ouest (site web)
pays-de-la-loire, samedi 1 février 2025 - 07:30 UTC 532 words
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February 1, 2025 - Le Courrier de l'Ouest

Il ouvre un nouveau restaurant pour permettre aux bons cuisiniers de devenir des entrepreneurs

François LACROIX.

Déjà à la tête de la pizzeria Franceschini, rue Savary à Angers, Benjamin Franceschini a ouvert Fiamma, un restaurant de street food dédié au gyros (sorte de kebab grec) qui doit permettre à de futurs restaurateurs de se faire la main.

L’idée est séduisante. Elle est partie d’un constat tout simple : un très bon cuisinier ne fera pas forcément un très bon patron de restaurant.  C’est le cas de nombreux métiers – passion. Beaucoup de personnes veulent ouvrir leur restaurant, par exemple, et se lancent dans l’entrepreneuriat sans en connaître les bases , confie Benjamin Franceschini, le boss de la pizzeria du même nom dans le quartier Savary.

Après une première vie professionnelle de danseur, le trentenaire angevin avait appris les bases de la pizza chez le tonton Giacomo, porte de Versailles, à Paris, puis les bases du métier de restaurateur à la célèbre école Ferrandi avant d’ouvrir sa pizzeria en septembre 2021, à Angers. L’établissement est toujours l’un des préférés des Angevins et des utilisateurs du site TripAdvisor (4 e sur 504). Benjamin Franceschini aurait pu en rester là… Quitte à prodiguer quelques conseils à droite à gauche via une société de consulting, son autre dada.

« Tester des produits et donner un coup de pouce »

J’ai envie de penser vertueusement tout un groupe de restauration et de mettre mon nouveau restaurant à disposition de personnes motivées afin de favoriser leur reconversion dans la restauration , explique le restaurateur en remettant les clés de Fiamma à Matthieu Mérand, 40 ans et des envies de cuisiner après une première vie dans le jeu vidéo. Rue Beaurepaire, c’est désormais lui le patron pour une durée minimale de six mois. Histoire d’acquérir de la compétence puis de se lancer dans un projet personnel et de laisser la place à un autre candidat à la reconversion gastronome.  Fiamma est une sorte de laboratoire. On va à la fois tester des produits et aussi donner un coup de pouce à des personnes , confie Benjamin Franceschini.

Fiamma – la flamme en italien -, qui a ouvert le lundi 27 janvier, propose donc du gyros – le sandwich grec dérivé du kebab – à la sauce angevine. Il sera cuisiné à base de farine du Moulin de Sarré (Gennes), de rillauds d’Anjou et de champignon de Longué. Les oignons rouges sont produits à Roscoff (29), la sucrine est en cours de sourcing. Le gyros au porc a son pendant végétarien à base de shitaké. Des déclinaisons au poulet et à l’agneau sont dans les cartons. La composition gyros, frite et boisson est proposée à 12,90 €, sur place ou à emporter.  Ça peut paraître beaucoup, mais c’est un vrai menu , assume Benjamin Franceschini dont l’appétit ne s’arrête pas là. Il a des envies de faire évoluer sa pizzeria de la rue Savary en une « osteria » à l’italienne qui intégrera une pizzeria mais aussi des envies de restaurant avec des buffets à volonté et de qualité.

La Relève (Maroc) (site web réf.) - La releve.ma
11 janvier 2025 485 words
The Odyssey: Ouarzazate, décor clé de l’épopée revisitée par Christopher Nolan

Le Maroc s’impose de plus en plus comme une destination privilégiée pour les productions cinématographiques internationales. Le Maroc s’apprête à devenir l’une des destinations phares du cinéma international... See article

Yabiladi (Maroc) (site web réf.) - Yabiladi
31 janvier 2025 152 words
Ligue Europa : Ayoub El Kaabi buteur incontesté
Yabiladi.com

L’international marocain Ayoub El Kaabi continue de briller avec l’Olympiakos en Ligue Europa. Lors de la dernière journée des matchs de la phase de championnat, hier, l’attaquant a... See article

La République des Pyrénées (site web)
Accueil Sport Rugby, dimanche 26 janvier 2025 508 words

Rugby (Fédérale 2). Morlaàs subit le réveil de l'US Coarraze-Nay

Laurent Gradoux

Entre une équipe de l'USCN qui se devait de réagir et des Morlanais complètement absents des débats, la rencontre a été à sens unique en faveur des locaux.

Alors que Coarraze-Nay était dans l'obligation de réagir sous peine de vivre une fin de saison sous pression, les spectateurs d'Éloi Pareilh ont assisté au réveil de leurs protégés. En s'appuyant sur des choses simples, l'US Coarraze-Nay a mis beaucoup d'agressivité...

Alors que Coarraze-Nay était dans l'obligation de réagir sous peine de vivre une fin de saison sous pression, les spectateurs d'Éloi Pareilh ont assisté au réveil de leurs protégés. En s'appuyant sur des choses simples, l'US Coarraze-Nay a mis beaucoup d'agressivité dans les rucks, en étant solide en conquête, en particulier en touche, avec une grosse défense, et, chose étonnante, plus de sérénité que leurs adversaires du jour.

Julien Grec et Julien André, binôme d'entraîneurs de Coarraze-Nay. Alban Laffitte

« On a retrouvé le fonds de commerce de l'USCN » analysait ainsi Julien André après sa première victoire. « Je ne m'attendais pas à un tel scénario. On avait beaucoup insisté sur la notion de respect pendant la semaine, et les garçons se sont respectés. Dans le jeu on a su être très solides défensivement, respecter le cadre que l'on s'était fixé. Si tout n'est pas parfait c'est très positif ».

Morlaàs inerte

Avec pour cerise sur le gâteau, un bonus offensif que même les plus optimistes n'auraient pas envisagé avant le coup d'envoi. Car en face, l'US Morlaàs semblait armé pour offrir une autre prestation. Mais avec une colonne vertébrale sur le flanc pour cause de blessures, les Morlanais n'ont finalement pas, ou si peu, proposé de mouvements. Pris dans le combat, ils ont cédé et n'ont jamais réussi à inverser la tendance, tactiquement ou physiquement. « J'ai honte. Je suis très déçu. On se fait prendre en mêlée, dans les rucks, dans les mauls, en touche » énonçait à chaud Luis Lubo Martinez. « Face à une équipe qui n'a pas proposé grand-chose, on a encore moins tenté, en offrant tout. On n'a fait que subir ». L'analyse de la vidéo risque de piquer...

La fiche technique US COARRAZE NAY : 29

Ont joué : Lousplaas S - Claverie A, Ginesta, Latapie, Gille - (o) Pommé, (m) Darrigrand - Vignals, Rodrigues, Uthurralt - Arrieus, Vivcharyk - Maubras, Seville (cap), Larribère.

Sont entrés : Soubielle, Prat, Cazaubon, Moussu Rizan, Gaubert, Barou Dagues, Bourème J.

Entraîneurs : P.Chabedech et F.Grec.

US MORLAAS : 0

Ont joué : Tanguy - Rieu, Maubarthe, Urieta, Charanton- (o) Box, (m) Geyre - Bourdalle, Prat Dit Marsou, Cortes - Caro Saisi, Sarthou Lajus - Barara, Badone Ramirez, Zerrouane (cap).

Sont entrés : Garces, Afraite, Baisnee, Soumassiere, Revilla, Douarche, Bordeu.

Entraîneurs : L.Lubo Martinez, J.Fumat

À Nay stade Eloi Pareilh. Mi-temps : 15-0

Arbitre : M.Guinle.

Pour US COARRAZE NAY : 4 Essais de Maubras (34e) Vivcharyk (40e, 46e) Vignals (64e), 3 Transformations de Darrigrand (34e, 46e) Pommé (63e), 1 Pénalité de Darrigrand (25e)

2 cartons jaunes (Barara 19e, Rieu 32e), 1 carton rouge (Urieta 76e) contre US MORLAAS

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MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
21 janvier 2025 629 words
"C’est la soupe du moment" : Julie Andrieu partage une recette pleine de saveur et parfaite pour l’hiver !

Julie Andrieu a décidé de nous faire voyager en Inde en proposant, via une vidéo Instagram, une recette de mulligatawny, une soupe indienne remplie de saveurs : “La légende raconte que du... See article

AFP - Infos Françaises
lundi 13 janvier 2025 - 11:02:05 UTC 620 words
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January 13, 2025 - Sud Ouest (site web) AFP Stories (français)

Open d'Australie: Sinner patient, Alcaraz et Swiatek sans trembler

Melbourne, 13 jan 2025 (AFP) - Tenant du titre à Melbourne, le N.1 mondial Jannik Sinner s'est montré appliqué pour battre lundi le Chilien Nicolas Jarry au premier tour de l'Open d'Australie, Carlos Alcaraz (3e), Iga Swiatek (2e) et Coco Gauff (3e) s'imposant plus rapidement au cours d'une journée riche en affiches.

Sinner vient à bout de Jarry, Alcaraz solide

Débuts maîtrisés pour le tenant du titre: Jannik Sinner, qui disputait lundi le premier match de sa saison 2025, a dominé en trois sets le Chilien Nicolas Jarry (36e). L'Italien de 23 ans, vainqueur 7-6 (7/2), 7-6 (7/5), 6-1 en 2h40, rejoint au 2e tour son dauphin au classement ATP Alexandre Zverev (2e), qualifié dès dimanche.

Sur une Rod Laver Arena baignée de soleil, le double vainqueur en Grand Chelem (Open d'Australie et US Open 2024) s'est heurté à une résistance farouche de Jarry pendant deux sets, avant d'enfin dérouler ensuite.

Carlos Alcaraz, en quête à Melbourne du seul titre du Grand Chelem qui lui échappe encore, a connu une entrée en lice plus tranquille, s'imposant 6-1, 7-5, 6-1 contre le Kazakh Alexander Shevchenko (77e).

Souverain pendant le premier et le troisième sets, le N.3 mondial s'est tout de même fait une petite frayeur, breaké et mené 5-3 dans la deuxième manche. Mais l'Espagnol n'a pas tremblé, alignant quatre jeux de suite.

Tsitsipas déjà sorti, Kyrgios aussi

Finaliste à Melbourne en 2023, le Grec Stefanos Tsitsipas (12e) a en revanche été éliminé dès son entrée en lice, cueilli à froid par le jeune Américain Alex Michelsen, 42e mondial à 20 ans et vainqueur en quatre sets: 7-5, 6-3, 2-6, 6-4.

Au sortir d'une saison 2024 décevante, Tsitsipas a subi son élimination la plus précoce à Melbourne depuis 2018, où il s'était aussi incliné au premier tour contre le Canadien Denis Shapovalov.

"Je n'ai pas réussi à jouer de la manière que j'espérais", n'a pu que constater le Grec, frustré d'avoir "beaucoup trop de temps pour récupérer" avant son prochain match officiel.

L'Américain Frances Tiafoe (16e) a également souffert contre le Français Arthur Rinderknech mais a émergé au bout d'une bataille de cinq sets longue de plus de quatre heures.

Très attendu pour son retour en Grand Chelem après plus de deux ans d'absence pour cause de blessures, Nick Kyrgios est tombé dès le premier tour, battu en trois sets par le Britannique Jacob Fearnley (92e).

Gauff et Swiatek passent sans encombre

Deuxième joueuse mondiale, Iga Swiatek n'a guère perdu de temps, s'imposant 6-3, 6-4 en 1h20 contre la Tchèque Katerina Siniakova (50e).

La Polonaise rencontrera au prochain tour la Slovaque Rebecca Sramkova (49e), tombeuse de l'Américaine Katie Volynets (60e) sur le score de 3-6, 6-2, 6-2.

La N.3 mondiale Coco Gauff a également connu lundi un 1er tour sans histoires. Dans un duel 100% américain, la Floridienne de 20 ans a battu 6-3, 6-3 sa compatriote Sofia Kenin (74e), lauréate du tournoi en 2020.

Après cette entrée en matière réussie sur la Rod Laver Arena, Gauff affrontera au deuxième tour la Britannique Jodie Burrage (173e), qui a écarté en deux sets 6-2, 6-4 la qualifiée française Léolia Jeanjean (149e).

Avec la qualification dès dimanche de la double tenante du titre Aryna Sabalenka (1re) et de la finaliste 2024 Zheng Qinwen (5e), toutes les membres du top 5 ont pour l'instant validé leur billet pour le 2e tour, en attendant l'entrée en lice de Jasmine Paolini (4e) mardi.

Sixième mondiale, l'Américaine Jessica Pegula s'est aussi aisément qualifiée face à l'Australienne Maya Joint (105e) 6-3, 6-0.

Sur la Rod Laver Arena, la journée se terminera par le duel entre la double lauréate de l'Open d'Australie Naomi Osaka (2019, 2021) et la Française Caroline Garcia.

AFP - Infos Françaises
lundi 13 janvier 2025 - 18:49:10 UTC 321 words
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January 13, 2025 - AFP - Infos Economiques Le Parisien (site web)

Budget: Moscovici appelle à ne pas faire de compromis "au détriment des finances publiques"

Paris, 13 jan 2025 (AFP) - Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a appelé lundi à ne pas faire de compromis budgétaire "au détriment des finances publiques" même s'il ne "craint pas, pour la France, une crise financière au sens grec".

"On est devant une situation où on doit chercher le compromis et il est tout à fait logique que le gouvernement le cherche", a expliqué M. Moscovici sur BFM TV la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou. "Mais il ne faut pas que ça se fasse au détriment des finances publiques."

Refusant de se prononcer directement sur le sujet d'une éventuelle suspension de la réforme des retraites, il a simplement rappelé qu'il fallait "réduire fortement nos déficits pour maîtriser notre dette".

"La réforme des retraites, elle est révisable, elle n'est pas parfaite, on le sait depuis le début", a-t-il commenté.

Pénibilité, carrières longues, âge pivot... "on peut débattre de tout ça, mais il faut que, financièrement, nos retraites soient soutenables", a-t-il déclaré. "Il y a la question de savoir quel processus on ouvre pour que nos retraites soient financées."

Pour autant, "je ne crains pas pour la France une crise financière au sens grec", a-t-il détaillé.

"Je ne crains pas l'arrivée du FMI. Je ne crains pas des sanctions immédiates de l'Union européenne. En revanche, soyons clairs, le risque existe que nous nous enfoncions doucement" dans la crise.

Faute de réduction du déficit, "notre dette coûte de plus en plus cher" et "quand on est très endetté, on ne peut pas investir dans l'avenir".

Si le budget du gouvernement Barnier comportait "beaucoup de fiscalité" et "assez peu d'économies", le discours de politique générale de François Bayrou marquera "un équilibre", a-t-il estimé.

Mais "il faut basculer du côté des économies", a-t-il dit, d'autant plus que des "efforts" seront nécessaires "pendant cinq ans au moins".

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
6 janvier 2025 261 words
Emma Stone a tout coupé : l’actrice dévoile sa coupe Pixie aux Golden Globes
Paris Match

C’est un changement capillaire pour le moins radical qu’Emma Stone a dévoilé dimanche soir, sur le tapis rouge des Golden Globes. Radieuse dans sa robe bustier rouge, , l’actrice... See article

Libération (site web)
mardi 28 janvier 2025 - 17:39:09 646 words

Loi sur la fin de vie : les députés remontés contre la scission du texte voulue par Bayrou

Nathalie Raulin

Ce mardi 28 janvier, le député PS Olivier Falorni a réclamé que la proposition de loi signée par 241 députés de tous bords soit inscrite à l’ordre du jour dans son intégralité. Le repli opéré le matin même par le Premier ministre pourrait néanmoins changer la donne.

Le happening a suivi de peu le courrier circonstancié à Matignon. Ce mardi 28 ;janvier à l’Assemblée nationale, quelques minutes avant le début des questions au gouvernement, le député PS Olivier Falorni marque une pause devant une forêt de micros et de caméras, alertés par ses soins. Le fervent défenseur de la réforme de la fin de vie n’est pas venu seul. Neuf de ses collègues, issus de tous les bancs de l’Assemblée nationale, à l’exception du RN, l’entourent. Tous sont là pour manifester publiquement leur opposition au projet de François Bayrou de scinder le texte sur la fin de vie , torpillé par la dissolution mais repris sous forme de proposition de loi par Falorni , en deux volets ;: l’un sur le renforcement des soins palliatifs et l’autre sur la légalisation de l’aide à mourir. Un refus signifié le matin même au Premier ministre dans une missive paraphée par plus de 200 députés, dont la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

«François Bayrou a ses convictions, nous les respections, mais il serait inadmissible que l’on soit privés de ce débat, martèle Olivier Falorni. Il serait très choquant qu’on n’écoute pas la parole des 240 députés – et même 241 depuis ce matin – qui ont cosigné la proposition de loi sur la fin de vie que je porte. On ne veut pas que cette réforme sociétale majeure soit encore la victime collatérale des choix gouvernementaux.» C’est que Falorni se méfie. Il sait que Bayrou le catholique est personnellement hostile au texte, ou plus exactement à sa deuxième partie qui ouvre un droit à l’aide à mourir . «La ficelle serait un peu grosse de nous dire ;: “On examine d’abord la partie soins palliatifs et on verra plus tard pour l’aide à mourir”», se rebiffe le député, bien décidé à s’opposer «farouchement» à un scénario qui renverrait la discussion sur l’aide à mourir aux calendes grecques.

«Ce que nous demandons , poursuit Falorni c’est que la démocratie fonctionne. Nous réclamons que la proposition de loi soit inscrite à l’ordre du jour et pas de façon séparée, comme la Convention citoyenne l’avait demandé et comme le président de la République l’a souhaité.» Et le même de rappeler que l’ancien Premier ministre Michel Barnier avait, en dépit de ses doutes personnels, accepté de donner quinze jours du temps législatif du gouvernement pour que ce texte puisse être examiné.

François Bayrou a-t-il senti un vent mauvais se lever ;? Deux heures plus tôt, le Premier ministre a amorcé un mouvement de repli. Devant les députés macronistes, il a esquissé une possible troisième voie. Son idée ;? Scinder la proposition de loi en deux textes, tout en garantissant qu’elles seraient examinées «en même temps».

Une suggestion que Falorni accueille avec réserve. «J’attends que Bayrou m’explique son avancée de ce matin, affirme l’ex-rapporteur du projet de loi fin de vie, qui doit rencontrer «très prochainement» le Premier ministre. Nous, on est sur le fond. On n’a pas peur de connaître l’avis des députés sur chacun des deux volets, soins palliatifs et aide à mourir. Mais on veut être certain que la partie aide à mourir ne passera pas à la trappe. Quand on fait de la politique, il faut déserter l’armée des naïfs…»

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Sport 365 (site web) - Sport 365
vendredi 31 janvier 2025 - 14:53:10 -0000 456 words
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January 31, 2025 - Sports.fr (site web)

Basket : Une « NBA Europe » avec le PSG et Manchester City ?

Aurélie Sacchelli

Selon le toujours bien informé Basketnews, la NBA réfléchirait à intégrer des clubs comme le PSG et Manchester City (en plus des historiques comme le Bayern Munich ou le Real Madrid) dans sa future "NBA Europe". Reste à convaincre QSI de lancer un club à Paris

C’est un serpent de mer depuis quelques années : la NBA souhaiterait lancer une NBA Europe. Adam Silver, son commissionnaire, avait d’ailleurs donné quelques détails lors de son passage à Paris la semaine dernière : Nos discussions portent sur la création d’une compétition, une ligue, qui serait indépendante de la NBA. Sous quel format, cela reste à déterminer. On veut écouter toutes les parties concernées, pour mieux comprendre à quoi cela pourrait ressembler. Les clubs d’Euroligue, qui estiment ne pas gagner assez d’argent grâce à la compétition-reine des Coupes d’Europe, pourraient accepter sans trop de problèmes de rejoindre la NBA Europe et les dollars qui vont avec. Le site souvent bien informé sur le basket européen Basketnews dévoile quelques informations sur les équipes européennes qui pourraient rejoindre le projet, qui serait lancé, dans le meilleur des cas, en 2026-27 avec dix équipes.

Une NBA Europe en forme de Ligue des champions ?

Les dirigeants de la NBA souhaiteraient en premier lieu attirer le Real Madrid, onze fois vainqueur de l’Euroligue et connu dans le monde entier. Le FC Barcelone, le Bayern Munich et Milan auraient également les faveurs de la NBA qui, en revanche, n’inclurait pas d’équipes grecques, serbes ou turques, qui sont pourtant des piliers du basket européen. Au contraire, la NBA souhaiterait la création de nouvelles équipes, en Allemagne par exemple, mais aussi en France. Si l’ASVEL de Tony Parker serait prête à quitter l’Euroligue pour la NBA Europe, les dirigeants américains ne ciblent pas le Paris Basketball, en pleine expansion, comme deuxième équipe française, mais le PSG ! Grâce à son équipe de football, le club parisien est devenu une marque internationale et a d’ailleurs signé un contrat avec la marque de Michael Jordan en 2018. Basketnews assure que le PSG souhaite relancer son équipe de basket, 25 ans après sa disparition. Depuis l’arrivée de QSI à la tête du club, les Qataris n’ont jamais exprimé ce souhait, préférant se concentrer sur les équipes masculine et féminine de football, et celle de handball masculin, sans oublier la section judo. Relancer le PSG basket serait donc une révolution. La NBA souhaiterait également une équipe en Angleterre, du côté de Manchester, via la création d’une équipe à Manchester City. La NBA Europe aurait donc des airs de Ligue des champions de football. Mais le projet verra-t-il le jour ?

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La Vie, no. 4141
Les essentiels, jeudi 9 janvier 2025 647 words, p. 38,39

Parole & lectures - Dimanche 12 janvier

« Il y eut une voix venant du ciel : “Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie.” »

Fête du Baptême du Seigneur - Année C

Première lecture

Livre d'Isaïe 40, 1-5.9-11 Consolez, consolez mon peuple, — dit votre Dieu — parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu'elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes. Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. » Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent. Baptême Ce mot vient du grec baptizein , qui signifie « plonger, immerger ». Avant la venue du Christ, la pratique de l'immersion en signe de purification s'était déjà répandue. Mais ce geste n'était encore qu'une préfiguration du sacrement nouveau institué par sa mort et sa résurrection.

Psaume

Psaume 103, 1c-3a, 3bc-4, 24-25, 27-28, 29-30

Deuxième lecture

Lettre de saint Paul à Tite 2, 11-14 ; 3, 4-7 Bien-aimé, la grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l'impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. Car il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. Lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés, non pas à cause de la justice de nos propres actes, mais par sa miséricorde. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l'Esprit saint. Cet Esprit, Dieu l'a répandu sur nous en abondance, par Jésus Christ notre Sauveur, afin que, rendus justes par sa grâce, nous devenions en espérance héritiers de la vie éternelle.

Évangile

Évangile selon saint Luc 3, 15-16.21-22 En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Christ. Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu. » Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu'après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s'ouvrit. L'Esprit saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Baptême Ce mot vient du grec baptizein, qui signifie « plonger, immerger ».Avant la venue du Christ, la pratique de l'immersion en signe de purification s'était déjà répandue. Mais ce geste n'était encore qu'une préfiguration du sacrement nouveau institué par sa mort et sa résurrection.

Ouest-France - L'édition du soir
jeudi 16 janvier 2025 493 words
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January 16, 2025 - Ouest-France (site web)

Avons-nous tous une voix dans notre tête ?

Par Renan MAILLARD.

Vous arrive-t-il de discuter avec vous-même ? Une récente étude démontre qu’une partie de la population en est incapable. On vous explique ce phénomène dans ce nouvel épisode de La Question pas si bête, le podcast quotidien de l’édition du soir.

Vous arrive-t-il de discuter avec vous-même ? Une récente étude démontre qu’une partie de la population en est incapable. On vous explique ce phénomène dans ce nouvel épisode de La Question pas si bête, le podcast quotidien de l’édition du soir.

Notre cerveau est rempli de discours intérieurs : quand on se parle tout seul, quand on fait sa liste de courses, quand on s’imagine des conversations… Et il y a un mot pour ça, ça s’appelle l’endophasie. Ce gros mot vient du grec « éndon » : en soi et « phásis » : la parole.

Parfois volontaire, parfois involontaire, cette voix peut aider à prendre des décisions, s’organiser, atteindre des objectifs fixés, résoudre des problèmes. Elle permet aussi de mieux se connaître et même de mieux reconnaître notre propre existence en nous projetant dans le passé ou dans le futur. Grâce à elle, on se construit une identité intérieure.

Lire aussi : Regarder les JO depuis votre canapé, c’est aussi bon pour la santé de… votre cerveau

Une voix silencieuse

Hélène Lœvenbruck, directrice de recherche CNRS au département de psychologie et neurocognition, a mené une étude qui démontre que si vous avez cette impression d’entendre votre discours intérieur, c’est parce qu’il y a une activation cérébrale. Elle conclut même que  notre cerveau est bien équipé pour les dialogues mentaux .

Et cette petite voix, selon les personnes, a une présence qui peut varier de 0 à 100 %. Ce qui veut dire que certaines personnes n’entendent pas ou très peu leurs pensées. C’est l’anendophasie. Toujours du grec, cela signifie « parole intérieure » mais on ajoute le privatif « an » au début du mot.

Lire aussi : Voici comment votre voix trahit votre état de santé

Des études ont montré que celles et ceux qui entendent peu ou pas cette voix ont des difficultés dans certaines tâches, lorsqu’elles s’appuient sur la mémoire de travail qui permet de retenir temporairement des informations comme un numéro de téléphone ou un code.

Comment pense-t-on sans cette voix ?

Quand les scientifiques demandent à ces personnes comment se manifestent leurs pensées, elles répondent qu’il n’y a pas de mots, d’images, de symboles ou de son. C’est un ressenti. Ces personnes sont des muettes mentales. Elles sont incapables, même volontairement, de créer un langage intérieur. Et parfois, cette endophasie peut dysfonctionner et devenir un symptôme délirant ou amenant des hallucinations auditives dans certaines pathologies.

Alors si vous aussi vous parlez tout seul, il y a de fortes chances pour que ce ne soit pas un début de démence, mais un réflexe cognitif tout à fait naturel.

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Ouest-France (site web)
sport, jeudi 23 janvier 2025 - 08:12 UTC 728 words

« Ce n’est pas clinquant comme les Bulls mais… » : enfin un match « excitant » pour la NBA à Paris

Alvin KOUALEF et Julien HIPPOCRATE.

Pour la quatrième fois, la NBA délocalise un match de saison régulière à Paris. Même deux pour cette édition 2024, avec une double confrontation San Antonio Spurs - Indiana Pacers, jeudi 23 et samedi 25 janvier à l’Accor Arena. Et après des éditions où les rencontres ressemblaient parfois à des exhibitions, cette fois, le public français pourrait assister à deux vrais matches de basket, entre deux équipes qui ne sont pas les plus cotées mais qui ont des ambitions claires.

L’excitation monte autour de cette double confrontation entre les San Antonio Spurs et les Indiana Pacers. Pour la première fois, le public français va vivre sur son sol deux matches de saison régulière de NBA, jeudi 23 et samedi 25 janvier. « Deux bons matches avec de l’enjeu, c’est génial pour nous , s’enthousiasme Bastien Fontanieu, fondateur du média spécialisé Trashtalk. Vu des États-Unis, ce sont deux franchises considérées comme ringardes. C’est le fin fond de l’Amérique qui vient en France, quoi. Disons que ce n’est pas clinquant comme les Chicago Bulls, les New York Knicks ou les Los Angeles Lakers. »

Pourtant, l’affiche est « excitante » vu de France et il y aura de l’enjeu, entre des San Antonio Spurs qui veulent accrocher le play-in à l’Ouest pour la deuxième saison de Victor Wembanyama et une équipe des Indiana Pacers désireuse de monter au classement à l’Est pour bien se positionner en vue des play-offs. « La parole est au jeu et aux hommes ! Deux équipes qui ont une manière de jouer très différente, entre Indiana qui a des athlètes, de gros dunkeurs, une équipe qui joue vite, et les Spurs, autour de Wemby et Chris Paul, plus posés » détaille Bastien Fontanieu.

« Les équipes vont le prendre à cœur »

Sur le parquet, ce ne sera probablement pas difficile de faire pire que l’affiche de 2023 entre les Chicago Bulls et les Detroit Pistons. Une affiche qui fleurait bon la rivalité des années 1990… mais sans Michael Jordan, Scottie Pippen, Dennis Rodman ni Isaiah Thomas. Ni rivalité, en fait, puisque le match fut d’une qualité médiocre. C’était un poil mieux la saison passée, notamment parce que Donovan Mitchell a pris la lumière (45 points) dans une rencontre où Cleveland a battu Brooklyn sans forcer.

Day 1 in Paris ✅ pic.twitter.com/bLmwL4scpu — San Antonio Spurs (@spurs) January 21, 2025

En 2020, le public avait eu la chance de voir débarquer le Grec Giannis Antetokounmpo, alors MVP, pour un Milwaukee Bucks - Charlotte Hornets sans grand autre intérêt que de voir le Grec, le Français Nicolas Batum ou encore l’ancien propriétaire des Hornets, Michael Jordan.

Cette fois, avec une double confrontation, cela devrait changer. « Ces matches-là auront plus d’enjeux par rapport à leur nombre de victoires. Je pense que les deux équipes vont le prendre à coeur » , dit Boris Diaw, qui sera dans les gradins et jamais très loin des Spurs .

« Indiana va beaucoup mieux et j’aime bien ce que font les Spurs en ce moment, ils sont très consistants, de plus en plus sur des matches entiers » , détaille Erwan Abautret, co-fondateur du média spécialisé First Team .

Lire aussi : Wembanyama, matches, programme, diffusion TV… Tout savoir de la folle semaine basket

Le match dépendra aussi du degré de fatigue des équipes, qui ont débarqué lundi en France et enchaîné sollicitations médiatiques et opérations commerciales. Et de ce que Victor Wembanyama réussira à faire, lui qui n’a jamais caché son ambition de briller face à son public pour ce premier match en tant que superstar de NBA chez lui. « Victor va avoir un beau duel avec Pascal Siakam et Myles Turner en face » , prévient Erwan Abautret.

Sandrine Gruda, championne WNBA en 2016 avec Los Angeles et recordwoman des points marqués en équipe de France, tempère :  « Je m’attends à un match classique, pas forcément un très grand match, parce que ça reste un match de saison régulière. Logiquement, Victor aura envie d’être présent et de faire plaisir à son public français, mais pas de façon démesurée. Ce n’est pas une finale NBA ! » Premier élément de réponse ce jeudi soir.

AFP - Infos Françaises
lundi 13 janvier 2025 - 03:45:29 UTC 549 words
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January 13, 2025 - DH (site web) La Libre (site web)

Open d'Australie: Tsitsipas surpris d'entrée, Gauff assure, place à Sinner et Swiatek

Melbourne, 13 jan 2025 (AFP) - Première surprise à l'Open d'Australie: le finaliste de l'édition 2023 Stefanos Tsitsipas a été éliminé dès le 1er tour par le jeune Américain Alex Michelsen, tandis que la N.3 mondiale Coco Gauff s'est aisément qualifiée aux prémices d'une journée riche en affiches.

Tsitsipas déjà dehors, Sinner entame la défense de son titre

La galère continue pour Stefanos Tsitsipas (12e mondial): après une année 2024 décevante, le Grec a entamé 2025 par une élimination dès le premier tour à l'Open d'Australie face au représentant américain de la "Next Gen" Alex Michelsen (42e, 20 ans), vainqueur en quatre sets (7-5, 6-3, 2-6, 6-4).

Finaliste de la première levée du Grand Chelem en 2023 et triple demi-finaliste à Melbourne, Tsitsipas a encaissé lundi sur la John Cain Arena son élimination la plus précoce dans le tournoi depuis 2018 et une défaite au premier tour contre le Canadien Denis Shapovalov.

"J'ai démarré mon match très lentement, ça m'a un peu frustré et fait douter. Je sentais que je ne frappais pas la balle assez fort aujourd'hui", a regretté le Grec en conférence de presse.

Avec un deuxième tour à sa portée, contre l'invité australien James McCabe (258e) ou le qualifié espagnol Martin Landaluce (142e), Michelsen peut espérer égaler sa performance de 2024, quand il avait atteint le 3e tour où il avait été stoppé par Alexander Zverev (2e).

Vainqueur de son premier trophée en Grand Chelem à Melbourne en 2024 et favori à sa succession, le N.1 mondial Jannik Sinner a démarré la défense de son titre vers 14H00 (03H00 GMT) contre le Chilien Nicolas Jarry, 36e mondial.

Ce sera ensuite au tour du décuple vainqueur de l'Open d'Australie Novak Djokovic de fouler le court en dur de la Rod Laver Arena, où il affrontera l'Américain Nishesh Basavareddy (107e).

L'Espagnol Carlos Alcaraz (3e), en quête à Melbourne du dernier titre du Grand Chelem qui manque à son palmarès, débute aussi son tournoi lundi, en début de soirée contre le Kazakh Alexander Shevchenko (77e).

Gauff domine Kenin, au tour de Swiatek

La N.3 mondiale Coco Gauff a remporté lundi à Melbourne un duel 100% américain contre Sofia Kenin (74e) pour se qualifier pour le deuxième tour de l'Open d'Australie.

Lauréate de l'US Open en 2023 et des Finales WTA en fin de saison dernière, la Floridienne de 20 ans a battu 6-3, 6-3 sa compatriote, qui avait remporté l'Open d'Australie en 2020.

Après cette entrée en matière réussie sur la Rod Laver Arena, le court principal à Melbourne, Gauff affrontera au deuxième tour la Britannique Jodie Burrage (173e), qui a écarté en deux sets la qualifiée française Léolia Jeanjean (149e).

Après la qualification dimanche d'Aryna Sabalenka (1re), double tenante du titre, et de la finaliste de l'édition 2024 Zheng Qinwen (5e), la Polonaise Iga Swiatek (2e) entre en piste lundi sur la John Cain Arena contre la Tchèque Katerina Siniakova (50e).

Quintuple lauréate en Grand Chelem, Swiatek a atteint les demi-finales à Melbourne en 2022 mais reste sur une élimination au 3e tour en 2024.

Sur la Rod Laver Arena, la journée se terminera par le duel entre la double lauréate de l'Open d'Australie Naomi Osaka (2019, 2021) et la Française Caroline Garcia, gagnante des Finales WTA en 2022.

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Quel est le sens de l'expression "avoir une épiphanie"?

Publié le 07 janv. 2025 à 15:52, mis à jour le 07 janv. 2025 à 15:01 Si l’Épiphanie avec un "E" majuscule désigne aujourd’hui la fête catholique... See article

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27 janvier 2025 523 words
Voici les 8 protéines maigres à privilégier le soir pour perdre du poids
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Les protéines sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Mais le soir, il vaut mieux opter pour des protéines dites maigres . Faciles à digérer et faibles en gras, elles favorisent... See article

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Des tensions sur le marché du muscat mais pas de rachat de la coopérative VICA confirme la Martiniquaise

Les rumeurs de rachat des Vignerons Catalans (VICA) par le groupe La Martiniquaise se dissipent après des démentis fermes de la présidente de la coopérative et du groupe porté localement par... See article

La Voix du Nord (site web)
vendredi 17 janvier 2025 - 15:29:44 375 words

« Tu veux ma raquette ? » (vidéo) : Badosa a-t-elle fait une scène de ménage à Tsitsipas à l'Open d'Australie de tennis ?

Richard Gotte

Gênée par les rafales de vent, l'Espagnole Paula Badosa (tête de série numéro 11) a exprimé son agacement lors de sa victoire (6-4, 4-6, 6-3) au

troisième tour face à l'Ukrainienne Marta Kostyuk vendredi à l'Open d'Australie. Mais qui visait-elle au juste ?

Par Richard Gotte

Joueuse de tempérament, Paula Badosa vit aussi un amour très médiatisé avec le Grec Stéfano Tsitsipas. Les deux champions forment l'un des couples les plus glamour du tennis, avec des hauts et des bas, comme par exemple au printemps dernier quand ils avaient annoncé ne plus être ensemble avant d'annoncer être de nouveau ensemble quinze jours plus tard. Au point de faire équipe en double mixte à Roland Garros.

Vendredi à Melbourne, Stéfano Tsitsipas était un supporter d'autant plus attentif que son tournoi dans le simple messieurs s'est terminé dès le premier tour. Il était donc aux premières loges pour encourager sa petite amie.

Seulement voilà, le vent s'est invité dans le match. Et les rafales ont beaucoup perturbé Paula Badosa, qui s'est retrouvée menée 5-0 dans le deuxième set après avoir remporté le premier.

Au changement de côté, on la voit ainsi exprimer sa frustration et son agacement à son clan, où l'on reconnaît Stéfano Tsitsipa en sweat rouge avec la capuche sur la tête. On voit le Grec lui conseiller de rester calme et cool, de redescendre en pression pour se remettre dans son match. Mais les images qui suivent montrent Paula Badosa tendre sa raquette dans un geste très explicite : « Tu veux ma raquette ? » Stéfano Tsitsipas en sourit...

«N'essayons pas de créer un drame »

Alors a-t-on assisté à une petite scène de ménage en direct ? Non a précisé Paula Badosa après match. « Je parlais avec mon entraîneur qui était juste devant Stef. N'essayons pas de créer un drame... Stef était mon meilleur supporter sur le terrain », a insisté l'Espagnole.

L'essentiel pour elle est que le match se soit bien terminé. Elle s'est imposée en trois sets et elle affrontera en huitième de finale la Serbe Olga Danilovic ce dimanche.

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France Inter (site web réf.) - France Inter
30 janvier 2025 559 words
La polémologie, l'étude scientifique de la guerre

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le sociologue Gaston Bouthoul introduit le terme "polémologie", dérivé du grec "polemos", la guerre, et “logos”, le discours ou l’étude. La notion de... See article

La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 3036 words

L’urgence d’un État pour le Liban, écrasé par la guerre et l’incurie politique

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Par Pierre Jova Publié le 13/11/2024 à 13h39, mis à jour le 13/11/2024 à 13h39 • Lecture 7 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'lurgence-dun-etat-pour-le-liban-ecrase-par-la-guerre-et-lincurie-politique', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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La capitale du Liban scrute les messages du colonel Avichay Adraee sur le réseau social X. « À tous les résidents situés dans la zone de la banlieue sud », écrit le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, souvent entre 23 heures et 2 heures du matin, dévoilant tel ou tel immeuble sur une carte : « Vous devez évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents, et vous en tenir à une distance d’au moins 500 m. » Le faubourg chiite du sud de Beyrouth, Dahieh (prononcer « Darié ») est un fief du Hezbollah, qui concentre les bombardements israéliens depuis septembre 2024. Le bruit des drones Certaines cartes sont trompeuses et les délais d’évacuation variables. Plutôt 30 min. Parfois 1 h, parfois 15 min. Parfois rien. Le déluge de feu passé, celui que tout le Liban appelle Avichay, comme s’il était un voisin, justifie les dégâts collatéraux par « l’utilisation absurde par le Hezbollah des citoyens libanais comme boucliers humains ». Beyrouth se réveille avec une odeur âcre de brûlé, et une indéfinissable gueule de bois. Cette nuit, des femmes, des enfants et des hommes sont encore morts. Près de 3000 depuis le début de la guerre. La foudre israélienne a vidé Dahieh et d’autres villes : Baalbek, Sidon, Tyr, etc. Entre 850 000 et 1,4 million de personnes sont déplacées, sur six millions de Libanais. Beaucoup dorment dans des écoles, d’autres, dans la rue, comme ce jeune homme de Dahieh rencontré sur la corniche, la belle promenade du bord de mer à Beyrouth. « Ma mère et ma sœur ont été tuées dans un bombardement, notre maison est détruite », explique-t-il. Lui a été blessé au crâne. Au-dessus de nos têtes bourdonne le bruit des drones, semblable à celui de tondeuses à gazon. Le Liban a basculé dans la guerre dès le 8 octobre 2023, quand le Hezbollah a tiré des roquettes sur le nord d’Israël pour soutenir le Hamas. Après un an d’échanges de tirs, poussant à l’exode 60 000 civils israéliens et le double de Libanais, l’État hébreu a fait exploser à distance les bipeurs et les talkies-walkies du Hezbollah, les 17 et 18 septembre 2024, avant de tuer son chef, Hassan Nasrallah, le 27 septembre. Le 30, l’armée israélienne entrait au pays du Cèdre. Une invasion préparée de longue date : occuper une portion du territoire libanais pour sanctuariser le nord d’Israël a été planifié il y a 10 ans par le général Yaïr Golan. Les bipeurs étaient piégés par le Mossad depuis au moins deux ans. Cela fait des mois que l’état-major israélien réclame une trêve à Gaza pour éliminer le Hezbollah. Auréolé de gloire Depuis, le sud du Liban connaît le sort de l’enclave palestinienne. Une trentaine de bourgs ont été rasés. Embarqué dans un convoi humanitaire pour ravitailler le village chrétien de Qlayaa, nous traversons des vallées pilonnées par l’artillerie et les drones. Des colonnes de fumées s’élèvent de Kfar Kila, localité frontalière âprement disputée, tandis qu’au loin brûle une pinède. L’armée israélienne bombarde au phosphore blanc, munition incendiaire qui empoisonne les sols : la paysannerie ne reviendra pas de sitôt, ce qui est peut-être le but recherché. C’est sur ces terres chiites qu’est né en 1982 le Parti de Dieu, inspiré de la Révolution islamique iranienne et couvé par Téhéran. Cette milice a réussi à conserver son arsenal après la fin de la guerre civile qui a enflammé le Liban de 1975 à 1990. Alignant entre 15 et 20 000 combattants, et noyautant la communauté chiite grâce à son réseau d’aide sociale, le Hezbollah est un État dans l’État. À Qlayaa, près de la frontière avec Israël, le 23 octobre. • AIMÉE THIRION/HANS LUCAS POUR LA VIE Auréolé de gloire pour avoir résisté à l’invasion israélienne de 2006, il s’est mis à tyranniser le Liban, verrouillant le système politique, prenant le contrôle du port et de l’aéroport de Beyrouth, rachetant des quartiers entiers de la capitale. Son argent provient de la diaspora chiite libanaise d’Afrique de l’Ouest et de sa participation au trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud et de Syrie. Avec la guerre civile des années 2010, durant laquelle le Hezbollah a combattu aux côtés du régime, Damas est en effet devenu le principal producteur de captagon, la « cocaïne du pauvre » qui inonde le Proche-Orient. Alors que les bombardements se poursuivent, le camion d’aide humanitaires est arrivé, et des tickets de rations sont distribués. • AIMÉE THIRION/HANS LUCAS POUR LA VIE Des crises multiples L’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, à cause de produits chimiques probablement destinés au régime syrien, révèle l’impunité du Parti au grand jour. « Le Hezbollah a transformé le Liban en dépôt d’armes, dénonce Samy Gemayel, chef du parti d’opposition chrétien Kataëb, qui nous reçoit dans sa demeure sur les hauteurs de la capitale. Notre pays est otage d’une confrontation entre Israël et l’Iran, qui se sert du Hezbollah comme sa défense avancée. » Le Parti n’aurait pas étendu son emprise sans l’effondrement de l’État, terrassé par des crises multiples. Crise humanitaire d’abord, avec l’afflux de 1,5 million de réfugiés syriens chassés par la guerre civile, s’ajoutant aux 210 000 Palestiniens exilés depuis la création d’Israël, en 1948. Crise bancaire, ensuite. Le pays du Cèdre s’est refondé après la guerre civile sur l’ultralibéralisme promu par Rafic Hariri, au pouvoir entre 1992 et 2004, et Riad Salamé, gouverneur de la banque centrale de 1993 à 2023. Dopé aux investissements des pétromonarchies du Golfe, le secteur bancaire offre des taux de rendement supérieurs à 15 % – qui encouragent la culture de la fête chez les chrétiens et la redistribution sociale du Hezbollah –, sans investir dans l’économie réelle. Dès la fin des années 1990, le ministre des Finances Georges Corm tente de réguler la « bancocratie », mais il se heurte aux politiciens corrompus par les banquiers. Cette pyramide de Ponzi (montage qui rémunère les clients avec l’argent des nouveaux entrants) s’écroule en 2019. Le pays déplore plus de 70 milliards de dollars de dettes. Le cours de la livre libanaise s’effondre, sans que les salaires n’évoluent. Des millions de Libanais perdent leurs économies et basculent dans la pauvreté. « Nous n’avons plus la messe, car on ne peut plus payer l’aumônier », confie sœur Georgette, religieuse de la congrégation catholique de la Sainte Famille, qui abrite des déplacés dans ses locaux à Bikfaya, ville chrétienne entre mer et montagne. Sur une commune voisine ravagée par un incendie, les pompiers n’ont pas de pompe pour acheminer l’eau, alors que le président du conseil municipal est notoirement richissime… La défiance règne Crise politique, enfin. Depuis la fin de la guerre civile, la démocratie libanaise est confisquée par les zaïms (chefs de clans), anciens ou actuels miliciens qui se partagent le pouvoir au profit de leurs clientèles communautaires, sans s’être réconciliés. La défiance règne, et chacun veut tirer son épingle du jeu. « Non seulement le concept d’intérêt public, mais celui de biens communs également, demeurent fortement faibles au Liban », commente sobrement Nawaf Salam, président libanais de la Cour internationale de justice de La Haye, dans son ouvrage le Liban d’hier à demain (Sindbad/Actes Sud, 2021). La jeunesse s’est soulevée contre ce système lors de la Thawra (« révolution ») d’octobre 2019, réclamant la démission de la classe politique et la reprise en main par l’État de l’économie. Un sursaut réprimé par le Hezbollah, au bénéfice des autres partis rétifs à tout changement. Symbole de cette paralysie, la présidence de la République est vacante depuis 2022, faute d’un accord entre députés. Cet ultime conflit désespère le pays du Cèdre, inquiet des véritables intentions israéliennes. L’État hébreu déclare vouloir éloigner le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, limite fixée à la milice chiite en 2006 par la résolution 1701 des Nations unies – qu’elle n’a pas respectée. D’autres sources affirment qu’il vise en réalité le fleuve Awali, plus au nord, et qu’il spécule sur une reprise de la guerre civile pour semer la discorde chez l’ennemi. Israël sait que l’arrivée massive de déplacés chiites dans les zones druzes, chrétiennes et sunnites ravive la peur que le Hezbollah n’en profite pour s’étendre. En prévision du pire, les dirigeants druzes ont distribué des kalachnikovs à leurs affidés, et le quartier chrétien d’Achrafieh, à Beyrouth, s’est hérissé de drapeaux du parti milicien des Forces libanaises. « On a déjà essayé toutes les guerres au Liban », soupire sœur Georgette, qui a vu trop de drames ces dernières décennies. « Cela ne s’explique pas, la guerre », murmure-t-elle, les larmes aux yeux. Sœur Georgette, de la congrégation de la Sainte-Famille, à Bikfaya, à l’est de Beyrouth. • AIMÉE THIRION/HANS LUCAS POUR LA VIE Proposer un projet national Pourtant, des miracles quotidiens redonnent espoir. Plusieurs incidents qui auraient pu dégénérer ont été circonscrits par la sagesse populaire. À Jabboulé, dans la plaine orientale de la Bekaa, les religieuses grecques-catholiques melkites de Notre-Dame-du-Bon-Service accueillent dans la paix plus de 800 déplacés chiites. Dans le quartier de la Quarantaine, à Beyrouth, 1200 autres sont abrités dans des abattoirs réaménagés au pas de course par l’ONG humanitaire Offrejoie. Ses jeunes volontaires sont de toutes confessions, majoritairement des femmes. Que la société civile pallie l’absence de la puissance publique au Liban n’est pas nouveau. La revendication d’un État capable de proposer un projet national et d’engager des réformes structurantes par un nombre croissant de Libanais l’est davantage. « Il faut une administration recrutée sur les compétences et non sur des appartenances confessionnelles, comme c’est le cas actuellement, plaide le jésuite Gabriel Khairallah, enseignant à l’université Saint-Joseph de Beyrouth et à Sciences-Po Paris, qui fut une figure de la révolution de 2019. Il faut laïciser l’État pour ressusciter la citoyenneté : je suis Libanais avant d’être membre d’une communauté ! » Signes du besoin d’État, deux institutions nationales font l’unanimité : l’armée, ultime creuset multiconfessionnel, et la Middle East Airlines (MEA), seule compagnie aérienne à relier Beyrouth au reste du monde en dépit des bombardements. En faillite à cause de la guerre civile, sa propriété a été transférée à l’État en 1996, qui a planifié les réformes lui permettant de renouer avec les bénéfices, faisant d’elle la fierté du pays. Si la nation libanaise existe, elle vole dans le ciel aux couleurs de la MEA. Quel pilote pourrait faire redécoller le Liban ? Beaucoup attendent un nouveau Fouad Chéhab, président de 1958 à 1964, qui a modernisé le pays en dépassant les logiques claniques. Parmi les noms circulant pour la magistrature suprême, celui du général Joseph Aoun, chef de l’armée, est assez populaire. Au-delà d’un homme providentiel, Gabriel Khairallah attend une « révolution spirituelle » : « Ce qu’il nous faut, au fond, c’est une révolution des cœurs, un sens renouvelé de l’autre, qui soit ancré dans une foi en un Dieu de liberté et de vie. » Cette révolution concerne tout autant les chiites, baignés dans une martyrologie ésotérique, que de nombreux chrétiens, vivant leur religion comme une identité tribale. C’est peut-être irréaliste. Mais les Libanais ne manquent pas de créativité ni d’idéal. La nuit, malgré les bombes israéliennes et l’urgence de la paix, certains rêvent encore d’un État. A lire aussi : Les chrétiens du sud du Liban dans le tourment de la guerre A lire aussi : Vincent Gélot : « Au Liban, ces derniers jours, plus d’un million d’habitants ont fui leurs villes et villages » A lire aussi : Au Liban, « il est temps de transcender ce système communautaire » Notre sélection d'articles sur le même sujet « Notre foi nous demande de traiter tout le monde comme Jésus le ferait » : au Liban, les chrétiens à la croisée des chemins Grève des soignants : « Nous n’avons pas les moyens de soigner correctement » Comment la France tente de faire entendre sa voix dans la crise au Liban Les chrétiens du sud du Liban dans le tourment de la guerre Vincent Gélot : « Au Liban, ces derniers jours, plus d’un million d’habitants ont fui leurs villes et villages » Au Liban, « il est temps de transcender ce système communautaire » Liban Conflit entre Israël et le Hamas Israël Conflit israélo-palestinien Hezbollah Iran Syrie Par Pierre Jova Édition de la semaine Lire le magazine numérique Newsletters de La Vie "La Vie Quotidienne", "Le choix de La Vie", "Regards chrétiens", "C'est ma foi", "Bonnes nouvelles", "Les Chroniques de La Vie", "Exclus web" : recevez tous nos articles d'actualité directement dans votre boîte mail. 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L'Usine Nouvelle (site web)
lundi 20 janvier 2025 - 16:26 GMT+1 659 words

Après plusieurs accidents, Amazon suspend son service de livraison par drone

Deux drones MK30, habilités pour livrer commercialement des colis, se sont écrasés en décembre sous une pluie légère. Un obstacle de plus pour le géant américain, qui accumule depuis quatre ans les accidents. Amazon reste néanmoins décidé à proposer ce service en Europe et a entamé les premiers tests en Italie.

Amazon a annoncé le 17 janvier suspendre immédiatement toutes ses opérations commerciales de livraison par drone, après le crash de deux appareils. D'après Bloomberg, deux drones MK30 se sont écrasés en décembre lors de vols de tests à l'aéroport de Pendleton, dans l'Oregon. Ce modèle à six hélices, plus léger et plus silencieux que le MK27-2, a obtenu son habilitation de vol en octobre auprès de la Federal Aviation Administration (FAA). Un problème logiciel, affirme Amazon

Selon la firme de Seattle, un problème logiciel lié à la pluie légère qui tombait au moment des tests serait à l'origine de l'accident. "Nous sommes actuellement en train d'effectuer des modifications logicielles au drone, a déclaré dans un communiqué Sam Stephenson, porte-parole d'Amazon. Les livraisons reprendront une fois les mises à jour terminées et approuvées par la FAA. (...) Ces essais ont pour but de pousser nos drones au-delà de leurs limites. Il serait irresponsable de ne pas le faire." Pour l'heure, Amazon propose son service "Prime Air" dans des aires relativement restreintes, à College Station (Texas) et à Tolleson, en banlieue de Phoenix (Arizona). En juin 2024, la FAA a donné son feu vert à Amazon pour que ses drones puissent survoler des zones sans que les salariés chargés des opérations n'aient à garder un contact visuel sur les appareils. Le géant américain s'est fixé l'objectif ambitieux de 500 millions de colis livrés par an d'ici à 2030. Les accidents se succèdent

Un défi qui s'annonce pour le moins périlleux. La société, qui a interrompu l'année dernière son service de livraison par drone à Lockeford (Californie), enchaîne les accidents impliquant ses appareils. Lors d'un test en septembre sur les performances du MK30 en cas de défaillance d'une des hélices, deux drones sont entrés en collision à l'aéroport de Pendleton. Amazon a depuis affirmé que ses procédures et la formation de ses opérateurs avaient été modifiées. La FAA et la NTSB, agence américaine chargée des accidents aériens, enquêtent sur ces deux affaires. Et ces accidents ne datent pas de l'année dernière. Quatre ont été recensés en 2021, dont un provoquant un incendie à l'aéroport de Pendleton. Amazon a ensuite été confronté à une perte de puissance de certains appareils, allant jusqu'à suspendre ses opérations en novembre 2023 après le crash d'un drone vidé de sa batterie. Les opérateurs de drones doivent désormais vérifier la tension de la batterie pendant la surveillance du vol. De premiers tests en Italie... mais gare à la concurrence

Malgré tout, Amazon compte bien étendre son service de livraison en dehors des États-Unis, en particulier en Europe. La multinationale a réalisé début décembre son premier vol de test à San Salvo, dans les Abruzzes italiennes, et prévoit de lancer son service de livraison dans le pays dès cette année. Elle souhaite également s'implanter au Royaume-Uni. Avec cette suspension de service, Amazon pourrait néanmoins prendre du retard sur un lancement en Europe, où la concurrence est rude. La start-up Dronamics a mis au point "Black Swan", un drone capable de transporter 350 kg de fret sur 2500 kilomètres maximum. Après avoir obtenu une licence européenne d'opérateur, la société basée à Londres pourrait démarrer son exploitation commerciale cette année sur certaines îles grecques. En France, le groupe La Poste mène également des expérimentations dans le Var et dans l'Isère, pour éviter aux facteurs certaines routes de montagne. Les drones, fabriqués avec la start-up Atechsys, partent d'une camionnette et peuvent voler sur 20 kilomètres en transportant jusqu'à 10 kg de colis. La Poste espère pour l'heure desservir quatre autres communes du Vercors, afin d'éviter 65 kilomètres de route de montagne.

L'Express (site web)
Amériques, mercredi 8 janvier 2025 716 words
Also published in
January 8, 2025 - AFP - Infos Françaises AFP - Infos Economiques Imaz Press (site web ref.) Le Petit Journal (site web réf.)

A Los Angeles, un quartier huppé cerné par les flammes d'un violent incendie

L'incendie s'est déclaré au pire moment pour Los Angeles, balayée par de violentes rafales.

Les pompiers continuent de lutter, ce mercredi 8 janvier, contre un violent feu de forêt dans un quartier huppé qui surplombe Los Angeles, sur la côte Ouest des Etats-Unis, forçant des milliers de personnes à fuir alors que des vents de la puissance d'un ouragan posent un "danger mortel", selon les autorités.

Le feu s'est déclaré mardi en fin de matinée dans le quartier de Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, dans les montagnes au nord-ouest de la ville. Des habitants paniqués ont dû abandonner leurs véhicules sur l'une des seules routes entrant et sortant de la zone, fuyant à pied le feu qui a déjà ravagé près de 1 200 hectares.

Pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes -, laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégapole. Plus de 1 400 pompiers se battent contre les flammes et des centaines sont en route, a affirmé le gouverneur de Californie Gavin Newsom. Les médias américains ont par ailleurs fait état d'un pompier parmi les blessés.

Environ 30 000 personnes sont sous le coup d'un ordre d'évacuation et des rafales de vent pouvant atteindre 95 km/h devraient se poursuivre jusqu'à jeudi, selon les autorités. De nombreux habitants ont évacué en panique, avec simplement quelques affaires et leurs animaux de compagnie. Beaucoup se sont retrouvés bloqués dans les bouchons, comme Kelsey Trainor. "Il n'y avait nulle part où aller et les gens abandonnaient leurs voitures", a-t-elle raconté. "Tout le monde klaxonnait, il y avait des flammes partout autour de nous, à gauche, à droite.[...] C'était terrifiant."

Rafales jusqu'à 160 km/h

Les arbres et la végétation autour de la célèbre Villa Getty ont brûlé, mais la structure et ses collections d'antiquités romaines et grecques ont été épargnées, a annoncé le musée sur X.

L'incendie s'est déclaré au pire moment pour Los Angeles, balayée par de violentes rafales. Des vents chauds de Santa Ana, typiques de l'hiver californien, doivent souffler jusqu'à 160 km/h dans la région mardi et mercredi, selon les services météorologiques américains (NWS). De quoi propager les flammes très rapidement et poser un "danger mortel".

Les pompiers vont même devoir lutter sur plusieurs fronts : mardi soir, un nouvel incendie s"st déclaré près de Pasadena, au nord de Los Angeles, et a rapidement ravagé plus dde400 hectares, selon l'agence CalFire. Velma Wright, âgée de 102 ans, a été évacuée d"n établissement de soins de Pasadena dont approchaient les braises et les flammes, a constaté un photographe de l'AFP.

Début d'hiver extrêmement "sec"

"On s'attend à ce que ce soit le plus fort épisode de vent dans cette région depuis 2011", prévient le météorologue Daniel Swain. Mais le risque d'incendie est selon lui "beaucoup plus élevé" qu'à l'époque.

Car après deux années très pluvieuses qui ont revigoré la végétation, le sud de la Californie subit "un début d'hiver le plus sec jamais enregistré". En d'autres termes, tout ce qui a abondamment repoussé agit désormais comme un combustible pour le feu.

Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes. "Novembre, décembre, janvier... Il n'y a plus de saison des incendies. Elle a lieu toute l'année", a rappelé le gouverneur Newsom.

La tempête a perturbé la visite du président Joe Biden, venu en Californie mardi pour annoncer la création de deux "monuments nationaux", de vastes zones protégées dans le sud de l'Etat. Présent à Los Angeles, le démocrate de 82 ans a immédiatement approuvé des aides fédérales pour la deuxième ville des Etats-Unis. La vice-présidente Kamala Harris, qui possède une maison en Californie a dit qu'elle priait pour "les Californiens qui avaient évacué". Donald Trump, qui doit succéder à Joe Biden dans quelques jours à la Maison-Blanche, a menacé en septembre de couper l'aide fédérale habituellement reçue par la Californie pour lutter contre les feux de forêt.

Courrier International (site web)
La France vue de l'étranger, jeudi 23 janvier 2025 491 words

Avec François Bayrou, la désolante "agonie" du projet de loi sur la fin de vie

Courrier international

Le Premier ministre a annoncé ce lundi 21 janvier vouloir scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie, interrompu par la dissolution de l'Assemblée nationale, en juin 2024 : d'un côté la question des soins palliatifs, de l'autre celle du suicide assisté. Une manoeuvre jugée dilatoire qui divise même dans le camp présidentiel, relaie le journal belge "Le Soir".

"Réformer la fin de vie était l'une des grandes ambitions du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron", rappelle Le Soir, mais aujourd'hui, le projet de loi est à l'"agonie". Alors que ce dernier était bien engagé au printemps 2024, la dissolution de juin avait brutalement mis en pause sa discussion, alors même que l'introduction d'une aide active à mourir est "plébiscitée par une très large majorité de citoyens", précise le journal belge. En effet, un sondage Ifop de mai 2024 rapportait que neuf Français sur dix y étaient favorables.

Mais alors que les débats parlementaires devaient reprendre en ce début d'année 2025, le Premier ministre, François Bayrou, a annoncé ce lundi 21 janvier vouloir scinder en deux le texte législatif, afin de séparer la question de l'accès aux soins palliatifs de celle du suicide assisté.

Si les deux textes devraient néanmoins être examinés dans la "même temporalité parlementaire", le chef du gouvernement a justifié son choix en déclarant que les soins palliatifs relèvent d'un "devoir de la société", tandis que l'aide active à mourir pose, elle, une "question de conscience".

"Saine indignation"

Face à cette annonce inattendue, le quotidien bruxellois s'interroge : est-ce "un leurre pour renvoyer aux calendes grecques un texte pourtant essentiel" ? Puisque le chef du gouvernement n'a jamais caché son opposition à l'aide active à mourir - en 2023, celui-ci affirmait ne pas vouloir la création d'un "service public pour donner la mort" - et que l'Église catholique, "par la voix du président de la Conférence des évêques, a déjà salué cette évolution", la correspondante belge est dubitative.

Qui plus est, la déclaration de François Bayrou n'a pas été appréciée de tous. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, notamment, "exige que le texte en entier soit remis à l'ordre du jour du Parlement", relaie Le Soir. Une réaction considérée comme une "saine indignation de la part d'une macroniste qui n'a jamais abdiqué ses convictions et qui a souvent osé défier l'Élysée et Matignon", commente le journal belge.

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit encore surmonter l'épreuve du budget dans les prochaines semaines et risque alors de faire face à une deuxième motion de censure, le quotidien centriste espère que le projet de loi sur la fin de vie "ne finisse pas en enterrement de première classe".

Au vu de l'ampleur de la crise politique, celui-ci devrait plutôt être une occasion à saisir pour les parlementaires d'"écouter enfin les aspirations de la société plutôt que de se regarder le nombril".

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MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
30 janvier 2025 1354 words
Découverte des aspects fascinants du langage

Les langues, complexes et fascinants bouts de vie, ont évolué au fil des siècles. Nous utilisons tous les langues, d'une manière ou d'une autre, et les possibilités sont infinies... See article

MSN Canada (français) (site web réf.) - MSN Actualites CA (fr)
18 janvier 2025 560 words
Les archéologues de Pompéi découvrent un spa privé "unique en son genre" à côté d'une salle de banquet

Cette découverte extraordinaire révèle que les maisons de l'élite romaine étaient bien plus que de simples résidences privées - elles étaient de grandes scènes pour l'art, la culture et le... See article

Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
14 janvier 2025 657 words
Au Caire, le 10e sommet tripartite entre la Grèce, Chypre et l’Égypte

La semaine dernière, au Caire, s’est tenu le dixième sommet trilatéral entre la Grèce, l’Égypte et Chypre dans le but de solidifier une coopération déjà ancrée Au Caire, le... See article

Ouest-France (site web)
sport, jeudi 23 janvier 2025 - 13:50 UTC 370 words
Also published in
January 23, 2025 - Maville (site web réf.) MSN (France) (site web réf.)

FC Lorient. Abergel, Mendy et Tosin trop justes pour Clermont, Katseris de retour

Etienne MARQUIS.

Le FC Lorient s’apprête à recevoir Clermont pour la 20e journée de Ligue 2, ce samedi 25 janvier (20 h). Pour cette rencontre, l’habituel capitaine Laurent Abergel, forfait à Cannes et à Dunkerque la semaine dernière, sera trop juste. Formose Mendy et Aiyegun Tosin seront également absents. L’entraîneur Olivier Pantaloni pourra compter sur Panos Katseris, guéri d’un virus.

L’infirmerie lorientaise se vide. Pour la réception de Clermont, ce samedi 25 janvier lors de la 20e journée de Ligue 2 (20 h), le FC Lorient pourra compter sur la présence de son ailier Panos Katseris. Malade pour le déplacement à Dunkerque , le Grec est apte pour tenir sa place dans le couloir droit.

« On va récupérer des joueurs en début de semaine prochaine, c’est ça la bonne nouvelle » , a déclaré Olivier Pantaloni, l’entraîneur lorientais en conférence de presse. Trop juste pour jouer dès ce week-end, le capitaine Laurent Abergel devrait l’être pour le prochain match, au Red Star (1er février, 14 h). « Son genou a mis du temps à s’améliorer et depuis mardi il a senti du mieux. Il n’a pas d’entraînement avec le groupe, donc on ne va pas prendre le risque » , a expliqué l’entraîneur des Bretons.

Retour à la compétition pour Ndiaye

À noter également l’évolution positive de la récupération pour Formose Mendy (hanche) et Aiyegun Tosin (cuisse), qui devraient reprendre l’entraînement collectif la semaine prochaine.

Quant aux blessés de longue date, Mohamed Bamba et Nathaniel Adjei (cheville) sont dans les temps prévus par le staff. Leur retour dans le courant du mois de février est toujours espéré. Touché à Cannes, Stéphane Diarra est aussi attendu le mois prochain.

LIRE AUSSI. Lorient - Clermont. Tentez de gagner vos places pour le match en écoutant notre podcast

Enfin, le jeune Bassirou Ndiaye, victime d’une rupture des ligaments croisés en avril 2024, va faire son retour à la compétition, « certainement ce week-end avec l’équipe réserve (face au Paotred Dispount Ergué-Gabéric) » et entrevoit la fin d’un long tunnel.

Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
5 janvier 2025 564 words
"Si vous avez seulement 90 secondes..." : Voici le petit-déjeuner sur le pouce le plus sain selon l'experte Jessie Inchauspé, la Glucose Goddess
Purepeople

2024 semble avoir été son année. Et 2025 commence fort pour Jessie Inchauspé, la Glucose Goddess que l'on ne présente plus. En effet, Vogue France a choisi la biochimiste star... See article

Free (site web réf.) - Free
26 janvier 2025 523 words
Harden en mode MVP

Publié le 26 janv. 2025 à 11:10, mis à jour le 26 janv. 2025 à 10:41 James Harden a mené les Clippers à la victoire face aux Bucks (127... See article

Le Parisien (site web)
Edition principale
mercredi 29 janvier 2025 787 words

Que vont devenir les dauphins de Marineland ? Les craintes de l'association de défense C'est assez !

Emilie Torgemen

Le zoo Attica en Grèce a déclaré il y a une semaine, le 22 janvier, qu'il allait transférer cinq de ses dauphins en Floride, au Clearwater Marine Aquarium. Les trois dauphins nés au zoo de Barcelone, les deux qui ont vu le jour en Lituanie feront un nouveau voyage, en avion cette fois, d'ici le mois de mai. C'est dans ce même parc grec qu'ont été envoyés Naska et Ekinox, 14 et 15 ans, deux des anciennes stars du Parc Astérix quand son directeur a décidé de cesser les spectacles de cétacés bondissants au « théâtre de Poséidon ».

Quelques jours plus tard, le 24 janvier, tous les dauphins du zoo de Madrid ont, eux, été transférés en Chine sur l'île de Hainan « dans le but de garantir les normes techniques les plus élevées et de maintenir la cohésion du groupe » explique un communiqué. Le zoo qui appartient à Parques Reunidos, le même propriétaire que le Marineland d'Antibes , indique aussi devenir un « centre d'hébergement temporaire ». La formule inquiète, ce site est-il destiné à devenir un lieu d'escale pour les douze tursiops restant à Antibes vers d'autres destinations ?

L'association de défense des animaux C'est assez ! envoie ce mercredi 29 janvier une lettre ouverte à la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en charge des animaux captifs pour que l'État garantisse « la dignité et le respect que nous devons à ses animaux ».

ð??¨MARINELAND : STOP À L'INACTION ! La situation a assez duré, nous adressons ce jour une lettre ouverte à la ministre @AgnesRunacher. Vous pouvez faire défiler les images pour la lire et pour bien comprendre ce qu'il se passe. pic.twitter.com/IfgwH9O9fG- C'est Assez ! (@cestassezfrance) January 29, 2025

« Selon nos informations dix des dauphins devraient partir en Espagne et nous soupçonnons qu'il ne s'agisse que d'un transit avant un autre transfert vers l'Asie », indique Julie Labille, membre de l'association. Elle craint que les deux plus agées, Sharky 44 ans et Malou 40 ans ne soient euthanasiées. C'est ce qu'il s'était produit lors du transfert des animaux du parc d'Astérix qui avait dû «soulager Femke de ses souffrances ».La doyenne de39 ans était atteinte d'une maladie dégénérative.

Le parc que nous avons contacté dément : « Pour les dauphins comme pour les orques, les flamants roses, rien n'est encore acté. Des contacts sont pris avec de très nombreuses structures pour choisir la meilleure destination et répondre aux besoins de chaque animal. La plupart iront en France, ou dans des pays limitrophes. »

Mais dans toute l'Europe, les delphinariums sont trop pleins et font face à la pression du public, « ils se débarrassent du problème vers des pays moins disant. Particulièrement en Chine où les lois sur le bien-être sont bien moins strictes que chez nous », enrage Christine Grandjean, la présidente de C'est assez ! en citant les exemples des parcs grec et espagnol.

La loi est « vide de solutions concrètes »

Elles ne seraient pas un peu gonflées les associations de défenses des animaux ? C'est notamment suite à leur mobilisation, à leur pression pour que les dauphins ne naissent et meurent plus dans des bassins que les delphinariums ferment les uns après les autres... Certes, mais « voilà dix ans que C'est assez ! réclame avec d'autres d'anticiper la fin de ses structures pour organiser « une retraite dans la dignité à ces animaux » rétorque Christine Grandjean. Il ne faut pas que ce soit une génération sacrifiée. D'autant que les cétacés vivent longtemps, environ 40 ans pour les dauphins, 70 ans pour les orques.

La loi de 2021 sur le bien-être animal, qui prévoit l'interdiction des spectacles de dauphins en 2026 « a été présentée comme ambitieuse, est vide de solutions concrètes » regrette la militante.

Quand la direction du Marineland avait déposé u ne demande de transfert de ses deux orques vers le parc de Kobe, dans l'ouest du Japon. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a posé son véto. Elle ne s'est en revanche pas exprimée sur le sort de leurs petits-cousins, dauphins. Alors la lettre ouverte publiée ce mercredi 29 janvier réclame « une interdiction stricte et immédiate de tout transfert de cétacés à but commercial hors de l'Union européenne pour empêcher leur transit vers l'Asie ».

Elle rappelle par ailleurs qu'un sanctuaire marin italien propose d'accueillir quatre dauphins : « Pourquoi ne pas accepter cette solution, recommandée par deux vétérinaires mandatés par le ministère ? Parce qu'il ne faudrait pas qu'une alternative éthique existe et fonctionne ? » interroge Christine Grandjean. Le parc d'Antibes nous a répondu : « pour l'heure, ce n'est pas une solution crédible ».

Reste que la quête de solutions est pressante, le Marineland qui a désormais fermé ses portes au public n'a pas les capacités financières de prendre indéfiniment soin de ses pensionnaires.

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La République des Pyrénées (site web)
Accueil Sport Rugby, dimanche 19 janvier 2025 623 words

Rugby. Fédérale 2 (Poule 5, J14). Un Pont-Long clinique domine Coarraze-Nay

Didier Rispal

Si Pont Long s'impose 37-20 dans ce derby, le score final ne reflète pas la physionomie du match.

Si les Nayais ont monopolisé le ballon durant les 25 premières minutes, ils n'ont pas su exploiter toutes leurs occasions, loin de là. Seul Pommé parvient à marquer un essai suite à un slalom géant dans les 22 mètres Serrois.

C'est Ginesta qui maintient l'ASPL dans la course avec deux pénalités transformées. Pont-Long enclenche sa véritable premiè...

C'est Ginesta qui maintient l'ASPL dans la course avec deux pénalités transformées. Pont-Long enclenche sa véritable première attaque juste avant la pause. Elle fait suite à une pénalité jouée à 5 mètres. Trois temps de jeu plus tard, C. Castéran aplatit au ras. 13-10, Pont-Long passe en tête, et c'est bien payé.

Dès l'entame du second acte, l'ASPL change de rythme, passant de la musique de chambre au rock and roll avec une attaque bien amenée par Louis Ginesta et conclue par les jambes de Sans.

L'USCN se procure ensuite deux énormes occasions d'essais : la première par Gille, qui ne parvient pas à rattraper la passe de P. Ginesta, et la seconde par Uthurralt, qui commet un en-avant juste avant d'aplatir. Face à Pont-Long, rater deux grosses occasions, c'est trop !

Et pour attaquer sous ses propres poteaux, il faut être sûr de son rugby : Nay ne l'est pas. Conséquence, les Nayais perdent le ballon sur un en avant, personne n'est en couverture, Cambon le voit et envoie le ballon dans les 10 mètres de Nay. Cauna marque ainsi son premier essai au petit trot. L'arrière serrois double la mise cinq minutes plus tard sur une action initiée par Coublucq, dynamitée par Sans et sublimée par Cauna ! C'est l'essai du bonus que les Nayais enlèveront cinq minutes plus tard grâce à un essai de Pommé, inscrit sur une pénalité jouée à la main. Cependant, Pont-Long a le dernier mot : Cambon intercepte et redonne le point de bonus à des Serrois qui restent invaincus.

« Nous n'avons pas eu le ballon durant les 25 premières minutes. On tourne à 13-10 à la pause, et c'est bien payé. Nous avons réglé notre conquête en seconde mi-temps. Le score est super lourd, et ça va être compliqué pour les autres équipes de jouer Nay. Je sens les joueurs fatigués », a reconnu Stéphane Gary, entraîneur de l'AS Pont-Long après match, quand Fabrice Grec, entraîneur de Coarraze-Nay, expliquait être « sincèrement satisfait de ce qu'ont fait nos joueurs. Le résultat est cher. L'état d'esprit est là, nous n'avons rien à envier à personne. Il faut juste travailler. »

La fiche Pont Long : 37

Ont joué : Cauna - Coublucq, Soler, Peyroulet, Sans - (o) L. Ginesta, (m) C. Castéran - Verdun (Cap), Galabert, Lacassia - Lafon, Lefevre - Partaix, T. Castéran, Henni.

Sont entrés : Alonso, Prudence, Thévenot, Desclaux, Cambon, Matier, Cazala Croutzet.

Entraîneurs : Saïd Sadour et Stéphane Gary

Coarraze-Nay : 20

Ont joué : Lousplaas - Claverie, P. Ginesta, Allias, Gille - (o) Pomme, (m) Barou Dagues - Gaubert, Vignals, Uthurralt - Arrieus, Vivcharyk - Maubas, Seville (Cap), Sousbielle.

Sont entrés : Larribere, Prat, Cazaubon, Moussu Rizan, Rodrigues, Darrigrand, Latapie.

Entraîneur : F. Grec et M. Mellado

À Serres Castet : Stade Henri Marracq - 800 spectateurs - Mi-temps 13-10 Arbitre : Robin Santi.

Pour Pont Long : 5 essais C. Castéran (36e) Sans (44e) Cauna (62e, 67e), Cambon (76e), 3 transformations Ginesta (37e), Matier (63e, 77e), 2 pénalités Ginesta (4e, 27e).

Pour Coarraze-Nay : 2 essais Pommé (24e, 72e), 2 transformations Pommé (25e), Darrigrand (73e), 2 pénalités Pomme (10e), Darrigrand (54e)

Carton jaune : Partaix (78e) à Pont Long

Coarraze Nay s'est accroché et méritait mieux Photo D. Rispal La bataille des avants a tourné à l'avantage des Serrois en 2e période Photo D. Rispal

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Ouest-France (site web)
sport, lundi 13 janvier 2025 - 10:54 UTC 827 words

Open d’Australie. Un sur quatre pour les Français, Tsitsipas éliminé… Que retenir du deuxième jour

Nathan NEVEU.

Arthur Rinderknech, Alexandre Müller et Léolia Jeanjean ont été battus, lors d’une nuit du 12 au 13 janvier qui n’aura pas été positive pour nos Français. Dans la matinée, Arthur Cazaux s’est en revanche qualifié face à l’Argentin Sebastian Baez. Une surprise a également eu lieu, puisque le n° 11 mondial Stefanos Tsitsipas a été surpris par l’Américain Alex Michelsen. Le 41e mondial s’est imposé en quatre sets face au Grec.

Le 1 er tour de l’Open d’Australie s’est poursuivi ce lundi 13 janvier. Si la matinée australienne n’avait pas été favorable aux Français, Arthur Cazaux s’est lui imposé. Les gros noms du tournoi ont, quant à eux, fait le job pour accéder au second tour, à l’exception de Stefanos Tsitsipas, surpris dès son premier match dans le tournoi.

Un succès Français, trois éliminés

Ça passe de justesse pour Arthur Cazaux. Le Français, classé 78 e au début du premier Grand Chelem de l’année, s’est défait de Sébastian Baez en cinq sets . L’Argentin a pourtant mené dans la rencontre après trois manches, mais le Français s’est repris lors de la quatrième manche avec un 6-0, pour s’imposer après 3h46. Une victoire, et un accès au second tour, où il sera opposé au gagnant du match entre Fearnley et Kyrgios.

S’ils étaient quatre en lice, les trois autres Français ne sont pas parvenus à s’extirper du premier tour. La marche était haute pour Rinderknech (60 e ), opposé à Tiafoe (17 e ). Pourtant, le Français de 29 ans n’est pas passé loin de créer la surprise face à l’Américain. Malgré deux sets perdus pour démarrer la rencontre, Rinderknech est finalement revenu à deux partout pour s’offrir un cinquième set, en vain. Score finale, trois sets à deux, 7-6 (7/2), 6-3, 4-6, 6-7 (4/7), 6-3 dans un match qui aura duré 4 heures et 10 minutes.

Les résultats complets du premier tour de l’Open d’Australie

Big Foe survives a big scare!The American No.17 seed holds his nerve to take the fifth and deciding set - and his place in the second round!He defeats Arthur Rinderknech 7-6(2) 6-3 4-6 6-7(4) 6-3 @wwos @espn @eurosport @wowowtennis #AusOpen #AO2025 pic.twitter.com/IdJXGJ8Huz — #AusOpen (@AustralianOpen) January 13, 2025

De leur côté, Alexandre Muller et Léolia Jeanjean n’ont pas pu faire beaucoup mieux. Opposé à Nuno Borges (36 e ), Alexandre Müller (56 e ) aura pourtant mieux démarré la rencontre, empochant la première manche. Mais la hiérarchie aura finalement été respecté avec la victoire de Portugais qui a remporté les trois sets suivants (6-7 (2/7), 6-3, 6-2, 7-5. Seule française en lice cette nuit, Léolia Jeanjean peut nourrir des regrets face à un adversaire qui était à sa portée. 149 e mondiale, la joueuse de 29 ans a affronté Jodie Burrage (173 e ). Facilement, la Britannique l’a emporté en deux sets (6-2, 6-4), pour atteindre le second tour, qui lui offrira un adversaire de taille. Burrage affrontera en effet la n° 3 mondiale, Coco Gauff.

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Une surprise parmi les favoris

Ils étaient plusieurs à faire leur entrée dans la compétition ce matin, et celui que l’on retiendra, c’est Stefanos Tsitsipas, surpris et éliminé d’entrée. 11e du circuit ATP, le Grec affrontait Alex Michelsen (41 e ). En difficulté, le finaliste de la saison passé ne verra pas le second tour, s’étant incliné en quatre sets (7-5, 6-3, 2-6, 6-4). L’Américain poursuivra le tournoi face à James Mc Cabe, 258 e mondial.

Pas de mauvaise surprise en revanche pour l’entrée en lice du numéro un mondial. Face au Chilien NIcolas Jarry (34e), Jannik Sinner aura tout de même eu du mal à remporter ses manches, concédant même la première balle de set de la rencontre. Mais après deux tie-breaks qui ont tourné en sa faveur, l’Italien va finalement s’imposer largement dans le troisième set pour se défaire de son premier adversaire du tournoi (7-6 (7/2), 7-6 (7/5), 6-1).

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Chez les femmes, les numéros deux et trois mondiales démarraient également leur tournoi. Face à la 50e mondiale Katerina Siniakova, Iga Swiatek (2e) n’a pas fait de détail, s’imposant en une heure et 23 minutes (6-3, 6-4). Plus tôt dans la matinée, Coco Gauff (3e) a appliqué un tarif similaire. L’Américaine, en une heure et 21 minutes, a éliminé sa compatriote Sofia Kenin (74e) 6-3, 6-3.

FranceTv Info (site web réf.) - France TV Info
14 janvier 2025 742 words
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January 14, 2025 - France Info (site web réf.)
Open d'Australie : Garcia sortie, Cazaux s'offre une tête de série, Tsitsipas chute, Djokovic perd un set... Ce qu'il faut retenir de la deuxième journée
Apolline Merle, Othélie Brion

A l'exception du Grec d'ores et déjà passé à la trappe, les favoris ont répondu présents au premier tour, lundi. Côté Français, Arthur Cazaux, 8e de finaliste surprise l... See article

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3 janvier 2025 231 words
Cuisiner le radis noir : trois recettes pour sublimer cet aliment détox

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11 janvier 2025 262 words
Chelsea sur le point d’éclipser Aston Villa et Newcastle pour… une pépite de D2 allemande

Toujours à la recherche des talents de demain, Chelsea a jeté son dévolu sur Stefanos Tzimas, une sensation de 18 ans qui brille actuellement en 2e Bundesliga avec Nuremberg. Auteur de... See article

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31 janvier 2025 401 words
Un autre acteur d’Oppenheimer rejoint Christopher Nolan pour The Odyssey

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L'Humanité
lundi 20 janvier 2025 707 words, p. 16
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January 19, 2025 - L'Humanité (site web)

Giorgia Meloni ouvre la guerre scolaire

Lina Sankari

Italie Après avoir mis l'accent sur l'autorité et la discipline à l'école, la réforme des programmes place religion et identité au centre des savoirs.

La contre-révolution conservatrice de Giorgia Meloni avance par touches. Après avoir lancé les chantiers des réformes constitutionnelle et judiciaire, la présidente du Conseil des ministres italien s'attaque à l'instruction. Confiée au ministre de l'Éducation et du Mérite, Giuseppe Valditara (la Ligue), la mise au pas idéologique du système scolaire passe par la réforme des programmes des écoles primaires et secondaires, comme en Inde, en Pologne ou dans certains États trumpistes outre- Atlantique. En Italie, l'extrême droite fait de la religion et de l'identité les valeurs cardinales des nouveaux enseignements.

La réforme, qui entrera en vigueur à compter de l'année scolaire 2026-2027, introduit l'étude de la Bible en parallèle des récits mythologiques romains, grecs et nordiques, ainsi qu'une focalisation sur l'enseignement de l'histoire de la péninsule, de l'Europe et de « l'Occident ». « Nous prenons le meilleur de notre tradition pour une école capable de bâtir le futur », fait valoir Giuseppe Valditara, un ministre connu pour avoir imputé la violence sexuelle à l'immigration illégale. Un autre de ses chevaux de bataille idéologique réside dans le patriarcat, dont le dirigeant assurait qu'il avait disparu. Ainsi, l'enseignement de la Bible vise-t-il, selon le ministre, à « renforcer la connaissance des racines de notre culture ». Quid des autres monothéismes comme faits de civilisation et de la distinction entre savoir et croyance ? Pour Tommaso Martelli, coordinateur national de l'Union des étudiants, l'étude de la Bible répond à « un choix politique clair en accord avec les idées réactionnaires et conservatrices du gouvernement ».

L'abolition de la géohistoire, qui s'intéresse aux interactions entre les dimensions géographique et historique, considérée comme relevant de l'idéologie, s'inspire de la même démarche. L'histoire est avant tout conçue comme un roman national. Dans la même veine, la réintroduction du latin en cours facultatifs vise seulement à « créer un pont avec nos racines ». Dans un entretien à Euractiv, Ilenia Malavasi, députée du Parti démocrate, fustige la volonté de l'exécutif de faire de l'école un « outil de contrôle des masses ». L'étude de la poésie semble quant à elle conçue comme un simple instrument pour travailler la mémoire des élèves. « La proposition du ministre Valditara est une propagande dangereuse. À ce rythme, il faut s'attendre à la réintroduction de l'enseignement de l'économie domestique pour les filles », s'indigne Cristian Sesena, secrétaire général de la Confédération générale du travail italienne (CGIL).

généralisation de la télésurveillance

En septembre dernier, le Parlement se prononçait également pour la mise en place de notes de bonne conduite à l'école, réintroduisant une disposition similaire de l'Italie mussolinienne de 1924. Selon Giorgia Meloni, la mesure viserait à « rétablir le respect » à l'école. L'obtention d'une note équivalant à la moyenne ou inférieure à la moyenne vaudra redoublement pour les élèves qui échouent à la session de rattrapage. En 2023, le ministère de l'Éducation et du Mérite signait en outre un protocole avec l'état-major de la marine militaire afin de dispenser des formations aux professeurs.

Les élèves italiens participent régulièrement à « des stages auprès des forces armées ou des usines d'armement », relevait la fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture CGT française dans une note sur les politiques d'extrême droite. Face aux incursions des forces de l'ordre dans les établissements et à la généralisation de la télésurveillance, un observatoire citoyen contre la militarisation des écoles et des universités a été créé début 2023.

C'est enfin le souhait d'ouvrir l'école à l'entreprise qui inquiète les professionnels de l'éducation, qui y voient un moyen de faire des enfants de la chair à canon patronale. Assis sur un programme d'austérité, Giuseppe Valditara n'évoque jamais l'insuffisance des moyens ou la dégradation des conditions de travail des enseignants. En novembre dernier, des étudiants de Turin manifestaient contre le « gouvernement de guerre, de coupes (budgétaires) et des réformes universitaires », brûlant une poupée à l'effigie du ministre de tutelle. La mobilisation, qui a tourné à la bataille rangée avec la police, a suscité ce commentaire de Giuseppe Valditara : « L'école italienne n'a pas besoin de répliques des extrémistes des années 1970. » En l'espèce, la réactivation du souvenir des années de plomb ne vise qu'à miner un peu plus l'État de droit.

La Croix, no. 43135
Écrans-radio, vendredi 31 janvier 2025 324 words, p. 23

sélections et programmes du week-end

Samedi

Du formol dans le cœur

Sur la plateforme d’Arte TV

L’été de ses 15 ans, le père d’Inès décède soudainement d’une rupture de l’aorte. Dix ans après, Inès Berdugo réalise cette série documentaire en 5 épisodes de quinze minutes chacun pour partager le travail de deuil qu’elle n’a pas pu faire enfant. À travers des échanges avec sa famille, la découverte du monde funéraire, nous la suivons dans son chemin d’acceptation de cette perte.

« Échappées belles » Chypre, l’île aux mille visages

À 21 heures sur France 5

L’île de Chypre séparée par la ligne d’Attila depuis 1974, entre les Chypriotes grecs installés dans le sud et les Chypriotes turcs dans le nord, nous dévoile ses paysages ensoleillés, montagneux et marins. Nous découvrons également son patrimoine, les traces des nombreuses civilisations qui y ont régné au cours des siècles.

Dimanche

Les chemins de la foi

Sur France 2

8 h 30 . Sagesses bouddhistes. 8 h 45 . Islam. 9 h 15 . À l’origine. 9 h 30 . Chrétiens d’Orient. 10 heures . Présence protestante. 10 h 30 . Le jour du Seigneur aborde les troubles psychiques qui touchent 1 Français sur 5 chaque année. David Milliat reçoit Florian Dosne qui témoigne de sa bipolarité, son quotidien et l’appui essentiel de sa foi pour nourrir l’espoir. 11 heures. Messe en direct de l’église Notre-Dame-du-Rosaire à Uccle (Belgique). Prédicateur : l’abbé Bruno Druenne, vicaire.

La Folle Journée de Nantes Concert de clôture

À 17 h 30 sur Arte

Arte diffuse le grand concert de clôture de la Folle Journée de Nantes depuis la Cité des congrès. Cette année, la manifestation consacre son programme aux liens entre la musique et les villes, de Vienne à Paris, qui ont joué, à un moment de leur histoire, un rôle capital dans l’évolution de la musique et des arts en général.

L'Express (site web)
Tech et transformations, mercredi 8 janvier 2025 659 words

Derrière la volte-face de Meta, le calcul de Mark Zuckerberg contre l'Europe

Maxime Recoquillé

La nouvelle politique de modération de Meta renforce une fois de plus la pression sur l'Union européenne et ses règlements sur le numérique.

Mark Zuckerberg embrasse pleinement l'ère "trumpiste". Le patron du plus puissant groupe de réseaux sociaux au monde, Meta, a annoncé mardi 7 janvier un virage à 180° de la politique de modération du groupe comprenant Facebook, Instagram, WhatsApp ou encore Threads. Exit le fact-checking de publications, jusqu'ici réalisé par des journalistes afin de lutter contre la désinformation. Place aux plus partiales "notes communautaires", inspirées par le sulfureux X, détenu quant à lui par Elon Musk. Plus largement, le fondateur de Facebook entend débrider ses plateformes en laissant davantage de place aux contenus politiques. "L'objectif est de revenir à nos racines : la liberté d'expression", a-t-il affirmé. Une liberté maximaliste, aux limites volontairement floues. Le site d'information Wired a constaté qu'il était dorénavant possible aux utilisateurs, selon les nouvelles règles mises en place, "d'accuser des personnes transgenres ou homosexuelles d'être des malades mentaux en raison de leur expression de genre et de leur orientation sexuelle".

Si les changements de modération de Meta, et notamment la fin du fact-checking, ne devraient concerner dans un premier temps que les Etats-Unis, le message de Mark Zuckerberg sonne également comme une déclaration de guerre envers les 27, qui ont fait de la modération des contenus sur les grandes plateformes un enjeu prioritaire. Dans son message vidéo publié mardi, l'ancien étudiant de Harvard a aussi accusé l'Union européenne d'avoir "institutionnalis[é] la censure", l'empêchant par ailleurs "d'innover". D'après le média Contexte , Meta a déjà envoyé une première analyse de risque à la Commission afin de les préparer à l'arrêt du fact-checking, dans un futur proche.

L'UE bat en retraite

Certains rappelleront, à juste titre, que les relations étaient déjà tendues entre les deux parties. Meta rechigne de longue date à appliquer les réglementations adoptées par le Vieux Continent, à commencer par le RGPD, mis en application depuis 2018. Afin de contourner le consentement obligatoire des internautes à de la publicité ciblée, Facebook et Instagram ont proposé des abonnements payants. Illégal, selon les législateurs européens, qui attendent toujours que Meta propose des solutions viables. Au rang des (nombreux) contentieux, Meta fait également l'objet d'une procédure formelle concernant la protection des mineurs sur ses réseaux sociaux, dans le cadre du Digital Services Act (DSA). "Nous soupçonnons que la modération de Meta est insuffisante et qu'elle manque de transparence concernant les publicités et les procédures de modération des contenus", a déclaré Margrethe Vestager, ancienne vice-présidente de la Commission chargée de la Concurrence, au printemps dernier.

Il serait naïf de croire que Meta travaillera désormais à résoudre ces problèmes. D'une part, car la firme ne part pas seule à la guerre. Elon Musk, avec X, ne cache pas son mépris pour l'UE et ses régulations du numérique. A divers degrés, de puissantes compagnies comme Apple, Amazon et Google sont aussi critiques des différentes lois promulguées par le l'Europe ces dernières années sur l'IA ou encore la concurrence.

Ces multinationales peuvent désormais s'appuyer sur un président plus hostile au Vieux Continent. Un Donald Trump enclin à imposer des droits de douane prohibitifs à quiconque se dresse en travers de sa route. Le milliardaire est prêt à toutes les folies, agitant l'idée d'annexer le Groenland ou d'absorber le Canada. Nul ne sait où sont ses limites. La Big Tech, et notamment Zuckerberg, que l'on croyait sur la voie de la "rédemption" en début d'année, entendent profiter de la crainte qu'inspire le républicain. Un calcul cynique, mais qui porte déjà ses fruits. L'Europe bat en retraite. Selon les informations du Monde , la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, aurait décidé de mettre en pause les investigations à l'encontre de la Big Tech américaine. Repoussant aux calendes grecques d'éventuelles sanctions pécuniaires, voire des interdictions d'accès au marché, contre ces géants.

Libération (site web)
mercredi 8 janvier 2025 - 20:36:55 840 words

«J‘ai dû préparer mon sac» : à Los Angeles, les habitants cernés par les incendies se préparent à l’évacuation

Lily Chavance

Les flammes ravagent plusieurs quartiers de la métropole de Californie ce mercredi 8 janvier. Les habitants, qui décrivent des scènes apocalyptiques, craignent une propagation massive des feux poussés par les vents violents.

La cité des anges n’a jamais rien connu de tel. Plusieurs incendies sont aux portes de Los Angeles depuis mardi , et notamment dans un quartier huppé qui surplombe la métropole californienne, sur la côte ouest des Etats-Unis. Alors que des vents de la puissance d’un ouragan posent un «danger mortel» , selon les autorités, environ 30 000 personnes ont été contraintes, en catastrophe, de fuir leurs domiciles. Selon la police, deux personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées. Ceux qui ont pu se sauver ont parfois dû abandonner leurs véhicules sur l’une des seules routes entrant et sortant de la zone pour échapper, à pied, au feu qui a déjà ravagé près de 2 300 hectares et détruit un millier de bâtiments . Et alors que les flammes ne semblent pas se calmer, les habitants sont gagnés par la panique.

Shishi a 27 ans. Le quartier de Beverly Hills qu’elle habite n’est pas encore évacué. Pourtant, ses affaires sont déjà prêtes. «C’est très bizarre comme sentiment. J’ai dû préparer mon sac en vue d’une potentielle évacuation, en me demandant ce qui était essentiel à emporter autour de moi» . Cette urbaniste, qui dit n’avoir jamais vu le danger «d’aussi près», a été contrainte de porter un masque pour sortir promener son chien. «Les paysages sont apocalyptiques, décrit-elle à Libération . D’ici on ne sent que la fumée, mais quand elle traverse les nuages, avec l’éclairage du soleil, tout le ciel est rouge». Son habitation est séparée de la zone d’incendie par l’autoroute. Mais malgré tout, l’inquiétude règne. «On ne sait pas ce qu’il va se passer. Le vent est très fort, il résonne dans ma maison et m’a même empêché de dormir. Il peut conduire les flammes jusqu’à nous si ce n’est pas maîtrisé à temps», confie-t-elle au téléphone, la voix inquiète.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos et photos de villas parties en fumée abondent. Déclaré en fin de matinée dans les montagnes au nord-ouest de la ville, le feu est parti du quartier Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, comme Jennifer Aniston, Bradley Cooper, Tom Hanks ou encore Steve Guttenberg.

Photos from the #PalisadeFire today (AP Photo/Ethan Swope) pic.twitter.com/ynuxXgCASS

— Ethan Swope (@EthanSwopePhoto)

January 8, 2025

Nouveaux incendies à Pasadena

Pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes - laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégalopole. Plus de 1 400 pompiers se battent contre les flammes et des centaines sont en route, a affirmé le gouverneur de Californie Gavin Newsom. Les médias américains ont par ailleurs fait état d’un pompier parmi les blessés.

Sur X, la Villa Getty, musée américain consacré aux collections d’antiquités, a annoncé que les arbres et la végétation autour du bâtiment ont brûlé, mais que la structure et ses collections d’antiquités romaines et grecques ont été épargnées.

As someone who used to live in #LosAngeles , the wild fires have definitely got worse. There are now 3 separate fires out of control.

Below is a beautiful house with two men and a dog trapped inside, surrounded by raging fire out of control, as smoke and poison fumes enter. pic.twitter.com/RUArQK1JB8

— James J. Marlow (@James_J_Marlow)

January 8, 2025

La propagation du feu est d’autant plus difficile à contenir que la ville de Los Angeles est actuellement balayée par de violentes rafales de vents. Des vents chauds de Santa Ana (ville au sud de Los Angeles), typiques de l’hiver californien, ont soufflé jusqu’à 140 km/h dans la région mardi et mercredi, selon les services météorologiques américains (NWS). Un nouvel incendie s’est alors déclaré près de Pasadena, au nord de Los Angeles, et a rapidement ravagé plus de 400 hectares, selon l’agence CalFire. Certains habitants ont commencé à être évacués mercredi tôt dans la matinée.

Après deux années très pluvieuses qui ont revigoré la végétation, le sud de la Californie subit «un début d’hiver le plus sec jamais enregistré». En d’autres termes, tout ce qui a abondamment repoussé agit désormais comme un combustible pour le feu. Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.

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Le Journal des Femmes (site web) - Journal des Femmes
samedi 11 janvier 2025 - 23:07:29 -0000 469 words

Cette destination estivale abordable et peu connue cartonne déjà - une hausse de 144% de recherches constatée

Cette destination estivale abordable et peu connue cartonne déjà - une hausse de 144% de recherches constatée

Le temps est venu de commencer à penser aux vacances d'été ! Cette année, une destination encore méconnue attire de plus en plus de curieux pour sa tranquillité, son coût de la vie relativement bas et ses sublimes paysages…

© JackF/123RF

Les vacances de Noël sont achevées et certains commencent déjà à planifier l'été, qui arrive plus vite que l'on ne le pense. Selon le moteur de recherche de voyages Kayak.fr, une destination assez méconnue et encore peu prisée des touristes tire son épingle du jeu ces derniers temps…

L'année 2025 sera-t-elle celle de l'évasion et des voyages ? C'est en tout cas ce que moult Français semblent espérer. D'après les données récoltées par le site, les recherches de vols pour l'été ont augmenté d'environ 22% pour les vols internationaux, par rapport à la même période l'année précédente, et de 42% pour les destinations en France.

Pour l'instant, les destinations asiatiques ont le vent en poupe, puisque les villes les plus recherchées sont Denpasar, en Indonésie, Tokyo, au Japon, et Bangkok, en Thaïlande. Les Français sont également séduits par Ajaccio, en Corse, avec 121% de recherches en plus par rapport à l'année précédente, ainsi que Marseille, avec une augmentation de 107% de recherches.

Mais une destination en particulier se démarque des autres, avec une augmentation exponentielle des recherches de vols. Il s'agit de la ville de Tirana, capitale de l'Albanie ! Les recherches pour les vols à destination de cet endroit ont augmenté de 144% par rapport à l'année précédente. Ce pays, situé entre le Monténégro et la Grèce, attire de plus en plus de curieux qui y trouvent souvent leur compte : les plages sont paradisiaques, les paysages sont à couper le souffle et surtout, le coût de la vie est attractif !

Les férus d'histoire seront ravis de visiter le site de Butrint, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui abrite des vestiges des civilisations byzantines, vénitiennes et grecques. Les adeptes de randonnée apprécieront leur périple dans le parc national de Llogora et les amoureux de petits villages pittoresques découvriront avec plaisir Gjirokastër, charmante bourgade désignée centre historique protégé.

En 2025, cette taxe augmente encore pour les propriétaires : comment y échapper ?

C'est LA question à poser à un recruteur pour finir son entretien d'embauche de la meilleure manière

Bien que sa popularité soit grandissante, l'Albanie échappe encore aux hordes de touristes et il y a fort à parier qu'à l'été 2025, vous pourrez encore y jouir d'une véritable tranquillité à moindre prix ! Mais pour combien de temps encore ?

[Additional Text]:

Cette destination estivale abordable et peu connue cartonne déjà - une hausse de 144% de recherches constatée

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Le Point.fr, no. 202501
Gastronomie, jeudi 16 janvier 2025 1965 words

Les 17 restaurants les plus attendus de l'année en France

Par Hugo de Saint Phalle

De Toulouse à Nantes en passant par Lyon et Paris, voici quelques-unes des tables annoncées pour 2025 qui mériteront assurément une visite.

La Ferme du pré du cuisinier de l'année Gault & Millau Frédéric Anton , les nouvelles versions d' Épicure par Arnaud Faye et de La Chèvre d'or par Tom Meyer , Arbane de Philippe Mille , le Petit Grill basque d'Inaki Aizpitarte ... Malgré la conjoncture difficile, de nombreux restaurants ont ouvert en 2024, dont quelques-uns figurent dans notre sélection de tables favorites . Scoop : il y aura d'autres nouveautés en 2025 !

Pour éviter la liste à rallonge, nous avons compilé ici celles qui nous semblent le plus prometteuses même si, évidemment, d'autres bonnes surprises vont pimenter l'année. Premières affaires, nouveaux projets, réouvertures... Voici les adresses qui attisent le plus notre curiosité.

Restaurants : les 17 tables les plus attendues de l'année en France

Mathieu Pérou au Manoir Claudine

Mathieu Pérou, chef étoilé du Manoir de la Régate à Nantes , signe la carte salée du Manoir Claudine - La Châtaigneraie, en collaboration avec le chocolatier Vincent Guerlais, qui a repris le lieu en 2021 et assure, lui, la partie sucrée. Un tandem de toques engagées localement depuis des années dans un lieu qui ne manque pas de charme.

62, rue de la Papinière, 44240 Sucé-sur-Erdre. Ouvert depuis début janvier.

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Épisodes

Après le départ du chef brésilien Raphael Rego, la doublette Oka-Fogo (restaurant gastronomique et steak house d'obédience auriverde) a fait sa mue. C'est le chef Guillaume Goupil, jadis au Domaine de Fontenille dans le Luberon, qui a été recruté pour cela. La cuisine de belles pièces à la braise reste de mise chez Fogo tandis qu'Oka est devenu Épisodes, avec une nouvelle offre de haute gastronomie imaginée par le chef Meilleur Ouvrier de France. Le directeur de la restauration Yoann Gregory, lui aussi M.O.F., déjà de l'aventure précédente, reste en place.

8, rue Meissonier, 75017 Paris. Ouvert depuis le 5 janvier.

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Restaurants en Provence : trois nouvelles adresses à découvrir d'urgence

Maison Pellestor Veyrier

Près de Toulouse, dans ce qui fut l'Amphytrion de Yannick Delpech, aujourd'hui lancé dans la nouvelle aventure Acte II, Quentin Pellestor-Veyrier, sérieuse toque passée chez Franck Putelat, Gilles Goujon ou Bernard Pacaud, ouvre, dans les jours qui viennent, son premier restaurant. Dans un lieu entièrement repensé, il entend s'inspirer « des richesses du terroir occitan pour créer des expériences gastronomiques uniques ».

28, chemin de Gramont, 31770 Colomiers. Ouverture le 4 février.

220 BPM

« Tout commence au centre de Lyon... » Ainsi débute le teasing de l'intrigant projet du chef Jérémy Galvan qui a transformé, cet été, son restaurant étoilé du Vieux-Lyon en un bistrot : Contre-champ. L'ambition de 220 BPM (pour battements par minute) est toute autre : faire vivre à une quinzaine de convives une expérience culinaire en 30 créations et 3 heures de dégustation, dans un lieu mystérieux situé dans une forêt de la région lyonnaise, où ces derniers seront conduits en navette. Et ramenés, cela s'entend !

Adresse inconnue, 69000 Lyon. Ouverture prévue en février.

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Maison Lagure

Étoilé au Lucas Carton, où opère désormais Hugo Bourny, puis au Bellefeuille, où Grégory Garimbay a pris sa suite , Julien Dumas prépare son retour. Et à double titre. Le chef toqué de la mer, à la cuisine épurée, technique et engagée, va ouvrir Maison Lagure, un bistrot d'auteur, à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), secondé par un de ses fidèles collaborateurs, Lucas Boisseau. Un projet de restaurant gastronomique parisien est également en cours.

78, bd de la République, 92035 La Garenne-Colombes. Ouverture prévue en février.

Ypseli

Quand le soleil ne pointe pas le bout de son nez dans le ciel, le chercher dans l'assiette. Par exemple dans cette adresse fomentée par le trio Delphine Pique, Symeon Kamsizoglou et Fragiskos Dandoulakis. Lequel s'attèle à importer à Paris le mouvement des gastros-tavernes grecques qui agite la scène culinaire d'Athènes avec une cuisine chaleureuse et réconfortante. Mais en évitant les clichés trop carte postale : le lieu sera niché au coeur d'un bâtiment historique classé.

88, rue Réaumur, 75002 Paris. Ouverture prévue en février.

La Grenouillère

Meurtrie par les crues historiques de l'hiver dernier , quand la Canche est sortie de son lit, la Grenouillère d'Alexandre Gauthier ne va plus tarder à reprendre vie. Cette maison familiale, que le chef a installée sur le planisphère gastronomique (deux étoiles Michelin ; classé 48e au top 50 des meilleurs restaurants du monde en 2023), a pansé ses plaies petit à petit et devrait voir ses fourneaux se rallumer avant le printemps. On y redécouvrira, avec le plus grand des plaisirs, la cuisine d'instinct et d'esprit du maître des lieux.

19, rue de la Grenouillère. 62170 La Madelaine-sous-Montreuil. Réouverture prévue fin février.

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Alexandre Gauthier, perle du Nord

Élise Poisson et Braise

Actuellement en train de repenser de fond en comble leur table triplement étoilée, La Marine , dont la réouverture est prévue en juin, Alexandre et Céline Couillon ont aussi réimaginé leur bistrot, La Table d'Élise. Celui-ci s'apprête à commencer sa deuxième vie sous un nouveau nom qui laisse deviner le programme. Le lieu, situé à 150 mètres de la criée, sera doté de deux espaces : un côté boutique, élégant et épuré, où acheter les poissons frais, proportionnés en filets et disposés sur des comptoirs en marbre et un côté comptoir avec douze tabourets, où déguster les produits de la mer, cuits à la braise et dotés d'un twist voyageur, que ce soit dans les sauces ou les assaisonnements.

5, rue Marie-Lemonnier, 85330 Noirmoutier-en-l'Île. Ouverture prévue fin février-début mars.

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Romain Meder

Romain Meder, le chef qui a phosphoré la Naturalité d'Alain Ducasse , et l'a mise en pratique au Plaza Athénée des années durant, avec trois étoiles au compteur, s'installe bientôt chez lui. Après un peu plus de deux ans à la tête de la table gastronomique du Domaine de Primard (groupe Fontenille), il s'apprête à ouvrir son propre établissement, en lieu et place de Garance (Paris, 7e). Peu de détails ont filtré pour le moment, mais gageons que ce fou de produits continuera de creuser le sillon d'une cuisine engagée, vivante et sensible.

34, rue Saint-Dominique, 75007 Paris. Ouverture prévue en mars.

Les Loges

Après plus de deux ans de rénovation, l'hôtel Cour des Loges, situé au coeur du Vieux-Lyon, s'apprête à rouvrir. Et, en même temps que lui, son restaurant gastronomique, emmené par le chef Anthony Bonnet, qui y avait décroché une étoile en 2012, sept ans après sa prise de fonction. Lequel écrira une nouvelle histoire culinaire, toujours entre produits du terroir et créativité, racontée au milieu de la majestueuse cour florentine intérieure à la spectaculaire verrière.

6, rue du Boeuf, 69005 Lyon. Ouverture prévue en mars.

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Les Mouettes

Alain Ducasse, Éric Briffard, Yannick Alléno... Nicolas Le Tirrand s'est formé chez les plus grands. Après un passage rapide et douloureux chez Lasserre, le Breton a mis le cap sur Lorient pour ouvrir son propre établissement, Sources, décoré d'une étoile en 2022, et dont il a récemment annoncé la vente. Tout en précisant sur la suite : l'ouverture de deux restaurants, d'abord un bistrot puis une table gastronomique l'année suivante, au sein de l'hôtel Les Mouettes, situé à Larmor-Plage, sa ville de naissance.

Rue de Rennes, 56260 Larmor-Plage. Ouverture du bistrot prévue au printemps.

Irwin

Si les belles tables parisiennes vous intéressent, vous vous êtes, sans aucun doute, attablé un jour au Chiberta de Guy Savoy, repris aujourd'hui par l'un de ses anciens lieutenants Clément Leroy . Des années durant, Irwin Durand a assuré la renommée de cette table élégante située près de l'Étoile. Il peaufine actuellement les détails de son tout premier restaurant, pas très loin de là. Positionnement gastronomique avec « une cuisine de l'instant basée sur les produits et l'exploration du goût ». Le restaurant disposera de 30 couverts, répartis entre une salle principale de 22 places et une table plus intime, de 8 à 10 couverts, qui proposera, sur réservation, une offre sur mesure plus détendue (blanquette ou côte de boeuf...), en fonction des souhaits des clients.

22, rue de Cambacérès, 75008 Paris. Ouverture prévue mi-avril.

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L'Épuisette

Coline Faulquier, ancienne candidate de Top Chef (elle a échoué en finale face à Xavier Pincemin en 2016, lors de la saison 7) et étoilée à Marseille à l'enseigne de son restaurant Signature, se lance dans un grand nouveau projet : la reprise, avec le groupe The Social Club (Château Les Oliviers de Salettes à Charols ; Rouge à Nîmes) de L'Épuisette, institution marine locale, située dans le vallon des Auffes et quasiment posée sur la Méditerranée. Les poissons resteront à l'honneur, mais nul doute que la toque insufflera sa personnalité à la carte.

158, rue du Vallon-des-Auffes, 13007 Marseille. Ouverture prévue mi-avril.

Les Enfants du marché La Table

Michael Grosman, taulier de l'imparable comptoir oeno-gastronomique du Marché des Enfants rouges à Paris, double la mise au Pays basque, du côté de Biarritz. Grosman y a repris Carøe qui s'était imposé en quelques années comme l'une des tables les plus dynamiques du Pays basque. Déjà sacrément animée, la région pourra compter sur une nouvelle escale de haut niveau puisqu'il débarque avec son chef Shunta Suzuki (passé par Maison Sota et l'étoilé Sola) et des ambitions gastronomiques affirmées. Un comptoir de 8 couverts avec menu omakase est annoncé alors qu'en salle et à l'extérieur (une trentaine de places assises, une quarantaine en terrasse), on piochera à la carte. Carte qui fera la part belle aux produits ultra-locaux, dont le meilleur de la criée de Saint-Jean-de-Luz.

51, rue Gambetta, 64200 Biarritz. Ouverture prévue en avril.

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Sushi Hanada

Les amoureux de nigiris connaissent Masayoshi Hanada, qui a longtemps été la tête de proue de Sushi B, comptoir étoilé de haute volée. Depuis quelques mois, il travaille sur le projet de son propre établissement avec la complicité de Paul Dupuy, nipponophile averti, déjà derrière l'ouverture de Sushi Yoshinaga et Sushi Shunei, parmi les plus belles adresses du genre à Paris. On espère pouvoir découvrir ses créations avant la rentrée. Encore un peu de patience.

Adresse inconnue, 75001 Paris. Ouverture prévue à l'été.

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Chez La Vieille

Stéphane Manigold, très actif patron du groupe Éclore, déjà aux commandes d' Hémicycle, emmené par le tandem italien Flavio et Aurora Storari ou Substance de Matthias Marc , prépare l'ouverture d'une auberge-brasserie contemporaine, en face du bistrot Phébé, qu'il a récemment repris. « On a envie de proposer une cuisine simplement bien faite, accessible, gourmande, de partage, avec de beaux produits, ce qui ne veut pas dire chers. On sera dans un univers qui va réconforter, cajoler. » Plats en sauce et autres spécialités du terroir français sont annoncés. Le projet est encore en gestation et le nom en voie de finalisation.

10, place du Maréchal-Juin, 75017 Paris. Ouverture prévue au second semestre.

Anthony Denon

Après presque trois ans aux fourneaux, Anthony Denon vient de quitter le Baudelaire, table étoilée du Burgundy Paris, pour lancer un projet personnel dans le sud de la France. Il a repris un ancien hôtel dans lequel il installera un restaurant où il compte réaliser une cuisine à la fois gastronomique et détendue. Il va repenser le lieu et se servira des chambres pour réaliser des appartements et proposer une expérience personnalisée de dîners où les convives pourront rester dormir sur place. Le projet n'a pas encore de nom.

Adresse inconnue, 83000 Toulon. Ouverture prévue en octobre.

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Courrier International (site web)
jeudi 23 janvier 2025 599 words

Vu de Belgique. Avec François Bayrou, la désolante “agonie” du projet de loi sur la fin de vie

Le Premier ministre a annoncé ce lundi 21 janvier vouloir scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie, interrompu par la dissolution de l'Assemblée nationale, en juin 2024 : d'un côté la question des soins palliatifs, de l'autre celle du suicide assisté. Une manœuvre jugée dilatoire qui divise même dans le camp présidentiel, relaie le journal belge “Le Soir”.

“Réformer la fin de vie était l'une des grandes ambitions du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron”, rappelle Le Soir mais aujourd'hui, le projet de loi est à l' “agonie”. Alors que ce dernier était bien engagé au printemps 2024 , la dissolution de juin avait brutalement mis en pause sa discussion, alors même que l'introduction d'une aide active à mourir est “plébiscitée par une très large majorité de citoyens”, précise le journal belge. En effet, un sondage Ifop de mai 2024 rapportait que neuf Français sur dix y étaient favorables.

Mais alors que les débats parlementaires devaient reprendre en ce début d'année 2025, le Premier ministre, François Bayrou , a annoncé ce lundi 21 janvier vouloir scinder en deux le texte législatif, afin de séparer la question de l'accès aux soins palliatifs de celle du suicide assisté.

Si les deux textes devraient néanmoins être examinés dans la “même temporalité parlementaire”, le chef du gouvernement a justifié son choix en déclarant que les soins palliatifs relèvent d'un “devoir de la société”, tandis que l'aide active à mourir pose, elle, une “question de conscience”

“Saine indignation”

Face à cette annonce inattendue, le quotidien bruxellois s'interroge : est-ce “un leurre pour renvoyer aux calendes grecques un texte pourtant essentiel” ? Puisque le chef du gouvernement n'a jamais caché son opposition à l'aide active à mourir – en 2023, celui-ci affirmait ne pas vouloir la création d'un “service public pour donner la mort” – et que l'Église catholique, “par la voix du président de la Conférence des évêques, a déjà salué cette évolution”, la correspondante belge est dubitative.

Qui plus est, la déclaration de François Bayrou n'a pas été appréciée de tous. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, notamment, “exige que le texte en entier soit remis à l'ordre du jour du Parlement”, relaie Le Soir. Une réaction considérée comme une “saine indignation de la part d'une macroniste qui n'a jamais abdiqué ses convictions et qui a souvent osé défier l'Élysée et Matignon”, commente le journal belge.

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit encore surmonter l'épreuve du budget dans les prochaines semaines et risque alors de faire face à une deuxième motion de censure, le quotidien centriste espère que le projet de loi sur la fin de vie “ne finisse pas en enterrement de première classe”

Au vu de l'ampleur de la crise politique, celui-ci devrait plutôt être une occasion à saisir pour les parlementaires d' “écouter enfin les aspirations de la société plutôt que de se regarder le nombril”

À l'occasion de la Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, le 2 novembre 2023, à Paris, des militants de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) s'étaient rassemblés pour réclamer une loi autorisant une mort digne et décidée en responsabilité. Photo VALÉRIE DUBOIS/Hans Lucas/AFP

À l'occasion de la Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, le 2 novembre 2023, à Paris, des militants de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) s'étaient rassemblés pour réclamer une loi autorisant une mort digne et décidée en responsabilité. Photo VALÉRIE DUBOIS/Hans Lucas/AFP

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Yahoo! Finance France (site web réf.) - Yahoo! Finance (FR)
10 janvier 2025 371 words
Un ressenti froid au sud-est ce week-end avec le vent
Regis CREPET

Après la grande douceur de cette semaine autour de la Méditerranée (jusqu'à 21 à 23°C dans le Var et en Corse), le vent va tourner au nord-est ce... See article

Radio France Internationale (français) (site web réf.) - RFI - Radio France Internationale
3 janvier 2025 939 words
Disparition d'Anne Blancard, productrice emblématique de RFI et figure des scènes théâtrales

Journaliste et productrice marquante de RFI, Anne Blancard s'est éteinte le 2 janvier 2025 à l'âge de 87 ans. Présente sur les ondes internationales mais également collaboratrice artistique de... See article

La Vie (site web)
Accueil / Actualité / Solidarité, mardi 7 janvier 2025 822 words

Raphaële Soleil Gondry, porteuse de la flamme olympique à Roubaix : « C'est faire l'expérience de la communion humaine »

Par Véronique Durand

Directrice déléguée au mécénat pour la Fondation de la Catho de Lille, Raphaële Soleil Gondry portera la flamme sur 200 mètres le 2 juillet. Une façon pour cette scoute fervente de 50 ans de promouvoir la paix et la fraternité.

C'est un beau cadeau, reçu l'année de ses 50 ans. En mars 2024, Raphaële Soleil Gondry a eu la confirmation qu'elle était sélectionnée pour porter la flamme olympique, le 2 juillet, lors de son passage dans le Nord. Directrice déléguée au mécénat pour la Fondation de l'Université catholique de Lille, elle collecte des fonds auprès des entreprises pour financer des projets de solidarité pour les étudiants. C'est la Caisse d'Épargne Hauts-de-France, mécène de la fondation et partenaire du Relais de la flamme olympique, qui l'a contactée pour l'inciter à postuler.

« J'ai écrit une lettre de motivation et ça a marché », se félicite la dynamique quinqua, qui s'apprête à courir 200 mètres, le 2 juillet à 16h20, à Roubaix. Trois de mes quatre enfants et mon mari ont prévu de venir me soutenir, peut-être aussi des amis. Quand j'en parle autour de moi, cela crée un élan, ça engendre du questionnement et de la sympathie, même chez les gens qui sont contre les JO ! » souligne-t-elle.

Adepte du vélo dans ses déplacements urbains, Raphaële Soleil Gondry n'a pas suivi de préparation spécifique. « On ne doit pas courir, mais marcher à une vitesse de 4 kilomètres à l'heure », un rythme accessible au plus grand nombre de porteurs de la flamme. Elle a déjà eu l'occasion de porter la lumière de Bethléem, celle que les scouts vont chercher à la grotte de la Nativité, chaque année durant l'Avent, pour la transmettre en Europe, puis dans les paroisses de France. « Quand j'ai su que j'allais porter la flamme olympique, je me suis dit que je voulais porter un message de paix. La lumière est pour moi forte en symboles, elle est celle qui éclaire dans la nuit, nous guide quand on ne sait plus trop où aller. C'est à elle que l'on se raccroche, et elle réchauffe. »

Au lendemain du premier tour des législatives, la France a bien besoin de signes d'espérance. « Cette flamme pourrait sembler futile aujourd'hui. Mais quel symbole de fraternité dans la période que nous traversons ! Les 11 000 porteuses et porteurs qui s'en emparent sont tous différents, et ne se connaissent pas. Y a-t-il pour autant de la défiance entre celui qui la donne et celle qui la reçoit ? Dans l'Antiquité, on dit que les cités grecques arrêtaient de se battre au moment des Jeux Olympiques. Si cela pouvait nous inspirer... » Ce passage chargé de symboles, Raphaële Soleil Gondry y voit « un ruban qui nous unit depuis son point de départ jusqu'à son point d'arrivée. Entre les deux, on fait l'expérience de la communion humaine. Et c'est la même flamme que nous nous transmettons ».

« Dans le scoutisme, on forme une équipe »

Raphaële Soleil Gondry applique les valeurs du sport dans son travail et le scoutisme : « l'esprit d'équipe, le respect des autres, des règles et une même énergie combattante, qui ne divise pas », détaille-t-elle. Dans le scoutisme, on forme une équipe, on vit en communauté d'humanité, on partage des moments où l'on est parfois un peu hors-sol et hors du temps. Comme chez nous, le sport à haut niveau nécessite de s'engager. »

Elle a rejoint ce mouvement à l'âge de 16 ans, dans la branche des Compagnons, et y a trouvé un chemin de bonheur et de croissance. Pourquoi poursuit-elle année après année cette aventure ? « En raison de l'engagement, de la gratuité du don, de la joie qui se vivait entre nous. Je crois qu'il y a encore au sein du scoutisme des ferments d'humanité, de communication, d'accueil de la différence qui peuvent transformer le monde actuel. » Responsable d'un groupe de scouts et guides de France à Lille, elle deviendra en septembre prochain déléguée territoriale.

D'ici là, place aux Jeux, même si les Français n'ont pas l'esprit à la fête. Raphaël Soleil Gondry garde en tête le sens de sa mission. « La fraternité et la joie seront au rendez-vous. On fera un bilan ensuite, mais c'est la première fois que les organisateurs ont essayé de faire des JO autrement. Tout ce qui a été construit devrait servir après, comme à Villeneuve-d'Ascq, où le village olympique sera transformé en une résidence étudiante. Et Dieu sait s'il manque des places pour les étudiants qui arrivent à Lille. C'est une chance ! » Les JO s'annonçaient historiques, ils seront pour la France l'occasion de relever un défi collectif ambitieux, qui vaudra toutes les médailles du monde : démontrer sa capacité à vivre la sportivité, la paix et l'unité.

Ce 2 juillet, à Lille, ville étape du jour, Dany Boon allumera le chaudron olympique vers 19h20 après un relais de Miss France 2024, Ève Gilles. Les équipes françaises de handball ?porteront également la flamme.

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Le Point.fr, no. 202501
Société, samedi 11 janvier 2025 1312 words

Les politiques se moqueraient-ils des citoyens ?

Par Erwan Seznec

Bien entendu, répond le philosophe Philippe-Joseph Salazar, mais à qui la faute ? Les électeurs ont délaissé l'art de contrer les élus, par la rhétorique.

« Son charme, qui était de formuler des phrases qui ne veulent rien dire, ne fonctionne plus. » Voilà comment Jean-François Lisée, ancien ministre des Relations internationales du Québec, expliquait dans Le Point la chute vertigineuse de popularité de Justin Trudeau. Ce dernier, devenu Premier ministre du Canada en 2015, a été contraint à la démission par sa famille politique en ce début d'année 2025.

Il avait épuisé tout son crédit, par des erreurs de fond, mais aussi par son recours excessif à des formules creuses. Encore des mots, toujours des mots, au risque de la lassitude. Le constat sévère de Jean-François Lisée serait valable pour une part considérable de la classe politique, France comprise.

Produire du discours est dans la nature des candidats et des élus, et personne ne saurait leur reprocher d'être bavards. Le problème est que la marchandise est de plus en plus souvent frelatée, analyse Philippe-Joseph Salazar dans un essai paru en octobre 2024 au Cerf, Contre la rhétorique.

Plaidoyer pour la rhétorique

Le titre n'est pas à prendre au pied de la lettre, car l'auteur, 69 ans, a longtemps enseigné la rhétorique, en particulier à la faculté des lettres du Cap, en Afrique du Sud, où ce normalien proche de Marc Fumaroli (1932-2020) a exercé à partir des années 1990.

À distance, Philippe-Joseph Salazar est resté un observateur attentif du théâtre politique français. L'idée de Contre la rhétorique lui est venu en écoutant des commentateurs « prétendre expliquer la politique avec des mots qu'ils ne connaissaient pas », résume-t-il. Exemple devenu célèbre, l'anaphore (répétition d'un mot ou d'une formule en début de phrase), popularisée par le « Moi, président » de François Hollande en 2012. Une astuce simple élevée au rang de tour de force.

Selon Philippe-Joseph Salazar, le niveau du discours politique est aujourd'hui au plus bas, faute d'offre et faute de demande. Les électeurs se contentent de peu et les élus ne font aucun effort pour rehausser le niveau. « L'éloquence oratoire se délite. Regardez comment les personnages s'expriment dans les 400 coups de Truffaut ».

À LIRE AUSSI Bertrand Périer : « Nous jugeons l'autre sur sa capacité à bien s'exprimer » Quand le film est sorti, en 1959, il n'est pas certain que beaucoup d'instituteurs aient dit réellement à leurs élèves de primaire des choses telles que « La recherche de l'absolu vous a conduit droit au zéro, mon ami », mais le fait est qu'aucun cinéaste aujourd'hui n'oserait faire parler ainsi un enseignant de primaire. Le décalage avec la réalité serait trop flagrant.

Dans l'état actuel du débat public, relève Philippe-Joseph Salazar, le personnel politique développe sans contradiction des argumentaires ronflants et creux qui sapent à terme la confiance des électeurs. Ébahis comme des badauds devant un joueur de bonneteau, les journalistes, le plus souvent, sont pris de vitesse. Ils savent qu'il y a une astuce, mais laquelle ? « Aujourd'hui, un ministre s'en tire en disant "je sais bien, mais quand même", ou "oui, mais c'est compliqué", relève Philippe-Joseph Salazar. Et personne ne les contre ! » Et c'est ainsi que de victoire facile en victoire facile, les gouvernants marchent vers le discrédit.

Covid, des soignants payés de mots

Exemple concret développé dans Contre la rhétorique, l'héroïsation du personnel hospitalier pendant la crise du Covid . L'abus du mot héros enchâssé dans un vocabulaire martial est devenu « une manière de ne pas traiter le personnel soignant en héros », ce qui aurait impliqué de le payer en tant que tel. « Le personnel infirmier était "en première ligne", dédoublement de "ligne de front" copié sur front line durant la crise sanitaire. Expression militaire, donc, mais dès qu'il s'agit de les payer, la ligne, budgétaire, a disparu. » Les héros ont été, littéralement, payés de mots et ils en conçoivent une certaine amertume.

« Jamais infirmières et infirmiers n'auraient dû accepter ces expressions bâtardes, et se laisser prendre au piège de ces flatteries qui sont, en réalité, un aspect puissant de communication stratégique : faire avaler une illusion par une expression valorisante. Incapables d'avoir leur propre langage, remâchant le langage des communicants, ils sont devenus de héros des zéros. »

À LIRE AUSSI Richard Malka : « Être choqué, c'est mieux que de vivre en dictature » Dans les cités grecques, ironise le philosophe, « le mensonge était puni de l'ostracisme. On y reviendra peut-être plus vite que prévu... ». À Athènes, rappelle-t-il, la rhétorique était un exercice collectif pratique tourné vers la recherche de résultats concrets. Ses trois fonctions étaient bien comprises. Il y avait le jugement, la délibération et la définition des valeurs communes.

Le jugement portait sur le passé : qui est responsable de la situation actuelle ? La délibération portait sur le futur : qu'allons-nous faire ? Le dernier aspect, la définition des valeurs que nous devons collectivement respecter, était et sera toujours le plus délicat, souligne Philippe-Joseph Salazar, car « il ne s'agit pas de chercher le consensus, mais de trouver des valeurs que l'on doit faire triompher ».

Réapprendre à débattre et à argumenter

« Tout le monde n'a pas besoin de maîtriser la rhétorique dans la société, concède-t-il, mais, désormais, en France, on est à zéro ! » Dans son livre, il suggère d'enseigner les bases de la rhétorique « en classe de seconde, toutes filières », pour donner « aux futurs citoyens le b.a.-ba indispensable de la politique ». « L'art de gouverner est aussi l'art d'inventer des mots pour obscurcir le réel, ou obscurcir qu'on ne saisit pas le réel », analyse-t-il. Difficile de lui donner tort. Que veut dire concrètement « créer du lien », « faire nation », ou « dans l'ADN » de ceci et cela ?

Élite et élu, c'est le même mot.Philippe-Joseph Salazar

Il dénonce une classe politique arrimée « à des mots qui sont devenus incompréhensibles à 90 % de l'électorat », avec une sévérité accrue pour la « langue de gauche ». Elle « n'apporte rien de neuf, sauf la nostalgie de ce qui fut », « faute d'avoir un concept clair désormais de ce qu'est la classe exploitée et comment elle crée, et pour qui, de la plus-value ». « L'exemple le plus cocasse est celui des socialistes qui "haïssent la finance" , mais en détiennent et en exigent les fruits... »

La tâche est considérable. Ceux qu'il appelle les révoltés doivent analyser « les formes traditionnelles de la puissance qu'ils attaquent. Sans cela ils en sont réduits à dévorer leurs propres entrailles ». Par révoltés, Philippe-Joseph Salazar ne fait pas référence à la gauche radicale. « La France insoumise fait partie de l'élite, une élite peut être braillarde et en bras de chemise, mais une élite tout de même. Élite et élu, c'est le même mot. »

Ne jamais se laisser imposer un vocabulaire

Son principal conseil : « N'acceptez jamais que le vocabulaire d'un débat, d'une dispute, d'un litige soit imposé par ceux à qui vous vous opposez. Si vous acceptez les termes du débat, à commencer par le choix du lieu de réunion, vous êtes perdu. »

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Richard Malka : « Être choqué, c'est mieux que de vivre en dictature »

Son livre est court (188 pages) et déroutant, en particulier parce que Philippe-Joseph Salazar invite à ne rien sacraliser, excepté peut-être la clarté d'expression. « Cessez de fétichiser la loi, écrit-il. Ce n'est qu'un agencement savant de phrases normées. Remontez la chaîne des causes et retournez à la Déclaration » des droits de l'homme et du citoyen, mais surtout pas avec déférence.

Les articles de la Déclaration, selon lui, « ne sont ni des vérités, ni des axiomes, ce sont des opinions écrites dans un langage suffisamment abstrait et pompeux pour se donner l'apparence de n'être pas des opinions. Les interdits posés sur l'expression d'opinions qui font débat (race, sexe, etc.) sont eux-mêmes des opinions », et la justice qui se mêle de sanctionner des opinions ne peut être que politique, ajoute-t-il.

La pénalisation des discours, blasphème ou négation de génocide, peu importe en l'occurrence, serait en définitive un aveu d'impuissance. Incapables d'argumenter, les autorités politiques et intellectuelles préfèrent interdire la discussion...

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La Vie (site web)
lundi 6 janvier 2025 1862 words

Raphaële Soleil Gondry, porteuse de la flamme olympique à Roubaix : « C'est faire l’expérience de la communion humaine »

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Par Véronique Durand Publié le 01/07/2024 à 16h31, mis à jour le 30/07/2024 à 09h18 • Lecture 3 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Gratuit' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 0 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'raphaele-soleil-gondry-porteuse-de-la-flamme-olympique-a-roubaix-cest-faire-lexperience-de-la-communion-humaine', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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C’est la Caisse d’Épargne Hauts-de-France, mécène de la fondation et partenaire du Relais de la flamme olympique, qui l’a contactée pour l’inciter à postuler. « J’ai écrit une lettre de motivation et ça a marché », se félicite la dynamique quinqua, qui s’apprête à courir 200 mètres, le 2 juillet à 16h20, à Roubaix. Trois de mes quatre enfants et mon mari ont prévu de venir me soutenir, peut-être aussi des amis. Quand j’en parle autour de moi, cela crée un élan, ça engendre du questionnement et de la sympathie, même chez les gens qui sont contre les JO ! » souligne-t-elle. Adepte du vélo dans ses déplacements urbains, Raphaële Soleil Gondry n’a pas suivi de préparation spécifique. « On ne doit pas courir, mais marcher à une vitesse de 4 kilomètres à l’heure », un rythme accessible au plus grand nombre de porteurs de la flamme. Elle a déjà eu l’occasion de porter la lumière de Bethléem, celle que les scouts vont chercher à la grotte de la Nativité, chaque année durant l’Avent, pour la transmettre en Europe, puis dans les paroisses de France. « Quand j’ai su que j’allais porter la flamme olympique, je me suis dit que je voulais porter un message de paix. La lumière est pour moi forte en symboles, elle est celle qui éclaire dans la nuit, nous guide quand on ne sait plus trop où aller. C’est à elle que l’on se raccroche, et elle réchauffe. » Au lendemain du premier tour des législatives, la France a bien besoin de signes d’espérance. « Cette flamme pourrait sembler futile aujourd’hui. Mais quel symbole de fraternité dans la période que nous traversons ! Les 11 000 porteuses et porteurs qui s’en emparent sont tous différents, et ne se connaissent pas. Y a-t-il pour autant de la défiance entre celui qui la donne et celle qui la reçoit ? Dans l’Antiquité, on dit que les cités grecques arrêtaient de se battre au moment des Jeux Olympiques. Si cela pouvait nous inspirer… » Ce passage chargé de symboles, Raphaële Soleil Gondry y voit « un ruban qui nous unit depuis son point de départ jusqu’à son point d’arrivée. Entre les deux, on fait l’expérience de la communion humaine. Et c’est la même flamme que nous nous transmettons ». « Dans le scoutisme, on forme une équipe » Raphaële Soleil Gondry applique les valeurs du sport dans son travail et le scoutisme : « l’esprit d’équipe, le respect des autres, des règles et une même énergie combattante, qui ne divise pas », détaille-t-elle. Dans le scoutisme, on forme une équipe, on vit en communauté d’humanité, on partage des moments où l’on est parfois un peu hors-sol et hors du temps. Comme chez nous, le sport à haut niveau nécessite de s’engager. » Elle a rejoint ce mouvement à l’âge de 16 ans, dans la branche des Compagnons, et y a trouvé un chemin de bonheur et de croissance. Pourquoi poursuit-elle année après année cette aventure ? « En raison de l’engagement, de la gratuité du don, de la joie qui se vivait entre nous. Je crois qu’il y a encore au sein du scoutisme des ferments d’humanité, de communication, d’accueil de la différence qui peuvent transformer le monde actuel. » Responsable d’un groupe de scouts et guides de France à Lille, elle deviendra en septembre prochain déléguée territoriale. D’ici là, place aux Jeux, même si les Français n’ont pas l’esprit à la fête. Raphaël Soleil Gondry garde en tête le sens de sa mission. « La fraternité et la joie seront au rendez-vous. On fera un bilan ensuite, mais c’est la première fois que les organisateurs ont essayé de faire des JO autrement. Tout ce qui a été construit devrait servir après, comme à Villeneuve-d’Ascq, où le village olympique sera transformé en une résidence étudiante. Et Dieu sait s’il manque des places pour les étudiants qui arrivent à Lille. C’est une chance ! » Les JO s’annonçaient historiques, ils seront pour la France l’occasion de relever un défi collectif ambitieux, qui vaudra toutes les médailles du monde : démontrer sa capacité à vivre la sportivité, la paix et l’unité. Ce 2 juillet, à Lille, ville étape du jour, Dany Boon allumera le chaudron olympique vers 19h20 après un relais de Miss France 2024, Ève Gilles. Les équipes françaises de handball ?porteront également la flamme. A lire aussi : Pour les Jeux olympiques, l’Île-de-France dans les starting-blocks A lire aussi : Anne-Claire Bellay-Huet : « Le scoutisme offre un espace d'écoute et d'expression aux jeunes » SOUTENEZ LA VIE Aidez-nous à proposer un journalisme de qualité en soutenant le travail d'une rédaction de 40 journalistes. 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Atlantico (site web)
dimanche 12 janvier 2025 - 14:33:01 1658 words

Quaranto-cinquantaine hurlante : comment le milieu de vie est devenu une crise

Matthew Redmond, Marie Curie

L'expression « crise de la quarantaine » n'est entrée dans le lexique qu'en 1965, mais sa gestation s'est étendue sur les XVIIIe et XIXe siècles.

Quaranto-cinquantaine hurlante : comment le milieu de vie est devenu une crise

Dans les remerciements de son roman « All Fours » publié en 2024, Miranda July explique qu'elle s'est inspirée d'une série de conversations sur les « changements physiques et émotionnels de la quarantaine » avec plusieurs femmes proches d'elle.

« Et bien qu'il n'y ait presque aucune trace de ces conversations réelles dans le livre », ajoute-t-elle, « elles ont rendu son écriture d'autant plus nécessaire. »

Le roman met en scène une mère d'âge moyen qui choisit de quitter la maison et de traverser le pays en voiture à la recherche d'elle-même. Cela vous semble un peu éculé ? C'est peut-être pour cela qu'elle abandonne au bout d'une trentaine de minutes, s'arrêtant dans un motel miteux et essayant plutôt de remonter le temps depuis sa nouvelle base, la chambre 321 judicieusement choisie.

Dans cet environnement fade, elle subit un éveil physique et spirituel – une danse au son de la musique d'ambiance du temps. Qu'elle rénove sa chambre de motel ou qu'elle défie le déclin libidinal avec un employé de location de voitures Hertz à proximité, la protagoniste de July, qui parle beaucoup de respiration – « J'ai inspiré, j'ai expiré » – finit par se redonner vie.

En cours de route, « All Fours » présente l'âge mûr comme quelque chose qui doit être ressenti et communiqué à nouveau, une sensation puissante, maladroite et minutieusement enregistrée à la fois.

Plus facile à dire qu'à faire. Certains clichés sont comme des planètes, leur attraction gravitationnelle est trop forte pour tous les actes de créativité, sauf les plus propulsifs. L'âge mûr en fait partie. Les changements souvent associés à la quarantaine et à la cinquantaine – cheveux gris, marasme professionnel, approche du chariot aux roues grinçantes du temps – peuvent sembler aussi inévitables que le vieillissement lui-même.

Et pourtant, comme mes recherches sur la construction et la représentation du vieillissement l'ont montré, les années intermédiaires ne sont pas ce qu'elles étaient, ni ce qu'elles deviendront un jour.

Inventer la cinquantaine

L'histoire de la cinquantaine remonte aussi loin que l'œil peut lire.

Dans la littérature occidentale classique, le milieu de la vie est représenté comme une période pour vivre et mourir magnifiquement.

Dans les épopées grecques, Ulysse et Ajax sont d'âge moyen, et aucun des deux ne perd le sommeil en se demandant quels ont été ses choix de vie ou si ses compétences déclinent. Homère ne se soucie pas non plus de transmettre comment ces hommes sont devenus ce qu'ils sont. On peut supposer que le rusé Ulysse était rusé pratiquement dès le berceau.

Beowulf, le héros d'un ancien poème anglo-saxon, ne montre aucun signe de ralentissement jusqu'à la vieillesse, lorsqu'un dragon s'avère trop puissant pour qu'il puisse le tuer sans l'aide d'un homme beaucoup plus jeune. C'est embarrassant.

La phase intermédiaire de la vie, suggèrent ces œuvres, est le moment où les gens sont le plus eux-mêmes, avec la plus grande abondance de compétences et de buts que la vie puisse jamais conférer.

Même Shakespeare considérait que l'âge mûr n'était pas un motif d'anxiété. Parmi les « sept âges de l'homme » décrits dans « Comme il vous plaira », l'âge mûr correspond à peu près au rôle du « juge », un homme au « beau ventre rond » et aux « scies sages » qui semble un peu bizarre, peut-être, mais aussi satisfait ; ce n'est qu'au cours du sixième âge, à l'approche de ce que Shakespeare appelle la « seconde enfance », qu'un changement majeur se produit et que la qualité de vie commence à baisser.

La naissance de la crise

Puis tout a changé. La révolution industrielle a donné naissance à une nouvelle classe bourgeoise qui, lorsqu'elle n'était pas sous le choc du dernier krach boursier, avait du temps et de l'argent à dépenser.

Les loisirs de la classe moyenne, contrairement aux loisirs aristocratiques qui l'accueillaient à la naissance, exigeaient de changer de vitesse, de la recherche à toute vapeur de sa place dans le monde à la stagnation relative qui accompagne l'obtention de cette place.

Ce genre de coup de fouet suffisait à faire de la crise de la quarantaine une crise profonde : un sentiment d'anxiété profonde quant à la valeur de ses réalisations, au sens de l'existence et à la proximité de la mort.

Si le terme « crise de la quarantaine » n'est né qu'en 1965, grâce au psychanalyste canadien Elliot Jacques, âgé de 48 ans, sa gestation s'est étendue sur les XVIIIe et XIXe siècles. Les poètes romantiques tels que John Keats et Percy Shelley, décédés respectivement à 25 et 29 ans, ont appris à leurs lecteurs à convoiter l'été de la vie avec une intensité presque désespérée, et même un léger froid dans l'air devenait un motif d'effroi.

Les Victoriens, sentant peut-être que l'empire britannique ne pourrait pas rester jeune et viril éternellement, ont pris cette peur romantique à bras le corps. Dans le roman de 1853 « La petite Dorrit », Charles Dickens, 41 ans, dépeint Arthur Clennam, qui médite tristement sur ce qu'il a fait de lui-même et sur le peu que cela lui a apporté :

« Depuis la répression malheureuse de mes plus jeunes jours, en passant par le foyer rigide et sans amour qui les a suivis, par mon départ, mon long exil, mon retour, l'accueil de ma mère, mes relations avec elle depuis, jusqu'à cet après-midi de ce jour avec la pauvre Flora, dit Arthur Clennam, qu'ai-je trouvé ! »

Pour Clennam, un marchand blasé qui a récemment quitté son poste dans l'entreprise familiale à la recherche d'un but plus élevé, faire le point sur sa vie semble un exercice douloureux mais nécessaire. Il fait également un autre type d'action, en investissant dans une pyramide de Ponzi qui le plonge, avec la plupart des Londoniens, dans un état de crise financière qui reflète sa crise personnelle.

Une génération plus tard, aux États-Unis, le roman de Theodore Dreiser, Sister Carrie, paru en 1900, raconte l'histoire de George Hurstwood, un homme d'affaires prospère dont la vie commence à s'effondrer dès qu'il arrête de travailler suffisamment longtemps pour remettre en question sa véritable valeur.

Clennam et Hurstwood finissent tous deux par se mettre en couple avec une femme d'une vingtaine d'années – l'un trouvant une régénération dans cette relation, l'autre la décadence et la mort.

À une autre époque, les deux hommes auraient également pu se payer une Corvette rouge.

L'âge mûr de demain

Qu'en était-il des femmes d'âge moyen au XIXe siècle ?

D'une certaine manière, il n'y en avait pas. La critique Sari Edelstein, dans son livre Adulthood and Other Fictions paru en 2019, encourage les lecteurs à considérer l'âge adulte non pas comme un fait biologique, mais comme un ensemble de droits et de privilèges politiques conférés à certaines personnes aux États-Unis – généralement des hommes blancs – et largement refusés à d'autres, comme les femmes et les personnes de couleur.

Si les origines, la classe et le statut matrimonial ont eu un impact profond sur l'expérience des femmes de la cinquantaine, un fait est resté constant pendant une grande partie du siècle : l'absence de statut d'adulte à part entière au regard de la loi. Même lorsqu'elles ont mûri, les femmes n'étaient pas beaucoup traitées.

Elles étaient également décrites comme telles. Des romans populaires tels que « L'allumeur de réverbères » et « Le vaste monde » ont retracé à maintes reprises les limites approuvées de la vie d'une femme mariée, qui ne s'étendent pas au-delà du foyer. Les femmes célibataires et les veuves pouvaient posséder des biens et gérer leurs propres affaires financières, mais la littérature de l'époque représente bien trop rarement leur point de vue. Ce n'est qu'avec l'avènement du féminisme de la deuxième vague et des œuvres telles que le roman de Doris Lessing de 1974 « L'été avant la nuit » que la féminité d'âge moyen est devenue un sujet exploré plus ouvertement et de manière plus créative sur papier.

Malgré tout ce travail créatif au cours du siècle dernier, le monde anglophone s'est largement résigné à l'idée que la cinquantaine est une crise terrible et isolante.

Cela est probablement dû en partie à l'étonnante élasticité de la crise de la quarantaine – la façon dont elle s'adapte aux contextes culturels changeants et à l'émergence de formes artistiques entièrement nouvelles. Peu d'autres sujets semblent se prêter aussi généreusement aux offres ésotériques et aux films de genre qui plaisent au public, à la page et à l'écran. (À mon avis, l'un des meilleurs films sur la crise de la quarantaine est « Casino » de Martin Scorsese.)

Si ce n'est pas une crise, que pourrait être la quarantaine ?

Peut-être la porte d'entrée vers quelque chose d'universel.

Si la narratrice de « All Fours » souffre beaucoup de détresse et d'ennui, elle n'utilise jamais le mot « crise » sans guillemets. Elle attend clairement un autre type de quarantaine.

Cette foi est récompensée dans le dernier chapitre, lorsqu'elle assiste à un récital de danse et ressent la « sensation chaleureuse et sacrée » de son refuge à l'hôtel « dorant tout le quartier, toute la ville… L'univers entier ? Oui… »

Elle réfléchit : « Si le 321 était partout, alors chaque jour était mercredi, et je pouvais toujours être comme j'étais dans la pièce. Imparfaite, sans genre, joueuse, sans honte. J'avais tout ce dont j'avais besoin dans mes poches, une âme pleine. »

Sa conscience s'élargissant et se contractant entre l'échelle de l'univers et celle de ses propres poches, la narratrice de July fait plus que se régénérer. S'élevant et retombant, à la fois Sainte Thérèse et Lady Macbeth, elle embrasse à la fois l'extase et la tragédie de la vie et se sent doublement puissante.

C'est une métamorphose de la quarantaine.

Cet article a été mis à jour pour supprimer la caractérisation d'Achille comme étant d'âge moyen.

Vous pouvez retrouver cet article publié initialement sur le site The Conversation : cliquez ICI

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L'Opinion (site web)
International, mardi 7 janvier 2025 1153 words

La démocratie dans le monde arabe est inévitable - la tribune de Hamza Hraoui

Hamza Hraoui, associé fondateur de MGH Partners

Alors que Bachar Al Assad fuyait Damas, le monde s'est soudainement rappelé le scénario irakien et la chute de Saddam provoquée par l'intervention américaine. Des commentaires sceptiques ont envahi les réseaux sociaux, craignant à juste titre que le chaos créé par le vide à la tête de l'État ne facilite l'émergence d'un nouveau foyer djihadiste violent. C'était oublier un facteur central, à savoir que la rébellion syrienne, même aidée par le soutien d'Ankara et par le retrait concomitant des appuis iranien et russe au dictateur Al Assad, est représentative d'une majorité écrasante de Syriens. Réfugiés ou non, ces Syriens se retrouvent autour d'un unique objectif : la chute de la tyrannie subie depuis plus d'un demi-siècle. Il est vrai que le sort de la Syrie demeure incertain et que ses voisins cherchent déjà à empiéter sur sa souveraineté. Mais il est vrai aussi que, depuis le début des printemps arabes, nous n'avons jamais été aussi proches de l'émergence d'un modèle démocratique du Moyen Orient. L'origine du mal Alors que la plupart des chefs d'Etats arabes, soutenus par un personnel politique occidental d'extrême droite, s'étaient convaincus que la menace du djihadisme global avait fait reculer les aspirations à l'exercice de la souveraineté populaire au profit du retour des autoritarismes, au nom du fameux choix entre stabilité et renoncement aux libertés ou règne du chaos et du terrorisme, ce qui vient de se passer en Syrie nous prouve exactement le contraire. Ces mêmes États qui ont fait le choix de l'autoritarisme se savent acculés face à une potentielle remontée contestataire qui viendrait anéantir le recours à la menace du « scénario du chaos syrien ». Au fond, la posture de ces régimes est tactiquement inepte, car elle dévitalise toute émancipation intellectuelle ou politique à même de lutter contre la pensée obscurantiste contre laquelle elle prétend lutter. Elle est en outre bête sur le plan doctrinal, car l'imposition de l'arbitraire pour garantir une stabilité de façade ne fait qu'enfanter des radicalisés plus déterminés encore. Assistons-nous donc à la fin des régimes dictatoriaux sanguinaires ? Le constat de Christopher R. Hill, ancien secrétaire d'État adjoint américain en Asie du Sud Est, est tristement vrai : les États du Moyen-Orient s'affaiblissent à mesure que les autorités traditionnelles, qu'il s'agisse d'oligarchies militaires ou de régimes autoritaires laïcs, semblent incapables de répondre aux attentes de leurs citoyens, plus jeunes et connectés et par conséquent plus critiques et désireux de changement. Le diplomate américain se base en effet sur le constat de l'affaiblissement de l'autorité étatique et du renforcement des allégeances tribales et sectaires. Que signifie aujourd'hui être Irakien, Syrien, Soudanais ou Libanais ? Toute désignation significative semble nécessiter un nom composé - Irakien sunnite, Syrien alaouite, Soundanais du sud et ainsi de suite. Ces exemples démontrent que l'identité politique est devenue moins citoyenne et plus primaire. Pour expliquer ces anachronismes, il faut d'abord rappeler la diversité des États constitués au lendemain des indépendances : différentes exigences de développement, territorialisations en partie héritées de deux pensées colonialistes, française et anglaise, et devant composer avec des clivages sociaux et culturels particuliers. Ces hétérogénéités ont contribué à alimenter les clivages sur l'unité où était questionnée l'identité politique arabe. Les divergences de doctrine furent exaltées également sur le plan international avec des allégeances externes incompatibles : quand le Maroc et la Jordanie choisissaient le camp atlantiste, l'Algérie et l'Égypte elles, se tournaient vers le bloc soviétique. La dimension transnationale n'est revenue qu'à travers l'idéologie de l'islam politique, qui a réussi à regrouper une communauté d'intérêts du Caire à Alger. La puissance mobilisatrice de l'islamisme a nourri l'idée d'un universalisme arabe et l'émergence de nouveaux acteurs brandissant l'étendard de la lutte contre « une élite corrompue ». Alors que l'ère post-printemps arabe a balayé l'utopie islamiste, laquelle s'est en partie effondrée à l'épreuve du pouvoir, force est de constater que les populations arabes se regroupent aujourd'hui autour d'un idéal longtemps déformé par les grilles de lecture occidentales : la démocratie. Car après avoir succombé soit aux dogmes totalitaires soit aux dogmes conservateurs, un « Nous démocratique » arabe semble faire surface et mérite que l'on y soit très attentif. Le Maghreb, une nouvelle fois, peut redevenir un pôle de progrès pour un nouveau monde arabe comme ce fut le cas à son apogée au XIXème avec la Nahda ou « Renaissance », laquelle était à la fois intellectuelle et politique. Machiavel nous a déjà donné les ingrédients d'une nation unie autour d'un idéal : tout commence par la tribu, puis la cité entre en scène, cité grecques, phéniciennes, carthaginoise, en même temps que l'empire protéiforme est toujours naissant. Enfin, se présente, la nation. La seule forme politique inventée par la modernité. Jeanne d'Arc en est précurseure au XVe siècle en Europe. Georges Washington et Simon Bolivar en Amérique. Gandhi ou Mandela en sont les derniers héros. A la fois émancipateurs politiques et messagers spirituels. Au Maghreb, la notion de nation existe bel et bien, elle est même exacerbée dans certains pays, sans pour autant faire sens autour de la démocratie, aucun régime n'ayant encore trouvé son modèle. Le Maghreb comme phare du nouveau monde arabe ? Le roi du Maroc, Mohammed VI, avec sa double autorité politique et spirituelle, pourrait insuffler un modèle et cristalliser cet idéal démocratique tant recherché. Le Maroc, s'il s'accompagne ses ambitions régionales des réformes politiques profondes vers une véritable séparation des pouvoirs et l'émergence de nouvelles élites politiques éclairées, peut montrer la voie. Car le Maghreb, par son identité plurielle et sa diversité linguistique, pourrait offrir une réponse au déclinisme et à la crise civilisationnelle que cette région traverse, à l'image de la crise de modèle que traversent les démocraties libérales. Il est tout à fait possible, aussi, d'assumer le patrimoine arabo-berbère, juif et andalou, en le pensant comme un rempart aux dérives tant autoritaires qu'obscurantistes. Ce même Maghreb a la légitimité et l'influence suffisantes pour porter « le désir de croire » au-delà de ses frontières, comme l'avait fait Ibn Batouta au XVe siècle depuis Tanger, au Moyen Orient jusque dans le Golfe. La jeunesse à Abu Dhabi ou à Manama mérite mieux qu'un modèle rentier, où le nombre de fonctionnaires dépasse la charge de travail et où les revenus pétroliers peuvent être orientés vers les universités ou des centres de recherche. Il faut tendre la main aux populations des monarchies du Golfe, pour construire avec elles le modèle arabe de demain. A ce titre, il est intéressant d'observer ce qui se passe à Riyad. Une classe moyenne cultivée et active émerge, des centres de réflexion émettent des « policy papers » pour développer une capacité d'analyse autonome, et les investissements dans l'IA dépassent ceux de plusieurs pays européens. Cet accroissement des connaissances et le développement technologique devraient logiquement mener vers plus de progrès social et des revendications politiques. Les États arabes n'ont finalement plus d'autre choix que de faire leur aggiornamento culturel et idéologique. Du délitement de la pensée peut naître une renaissance de civilisation.

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Le Nouvel Obs (site web)
Parti socialiste, jeudi 23 janvier 2025 - 08:00 725 words
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January 23, 2025 - Le Nouvel Obs

Le choc des deux gauches

Le Nouvel Obs

Pour la première fois depuis l'immédiat après-guerre, un début de convergence s'esquisse entre la gauche socialiste, le centre et la droite républicaine, non pour entreprendre la reconstruction du pays mais pour éviter sa chute.

Rien n'est encore acquis. Pour le fragile gouvernement Bayrou , le plus dur reste à accomplir : faire adopter d'ici à trois semaines un budget pour la France en évitant la censure des oppositions. Le chemin paraît semé d'embûches. Mais la décision des députés socialistes de ne pas s'opposer au Premier ministre après sa déclaration de politique générale du 14 janvier crée les conditions d'un soutien a minima qui peut devenir historique. Pour la première fois depuis l'immédiat après-guerre, un début de convergence s'esquisse entre la gauche socialiste, le centre et la droite républicaine, non pour entreprendre la reconstruction du pays mais pour éviter sa chute.

« Nous, on veut des conquêtes dès maintenant, pas dans deux ou trois ans » : le coup politique d'Olivier Faure

Les élus roses qui fondent leurs espoirs sur la promesse écrite de 14 concessions - parmi lesquelles le maintien de 4 000 postes d'enseignants, un milliard de crédits supplémentaires pour l'hôpital public ou la renonciation au déremboursement de médicaments - entendent demeurer constructifs « pour le bien des Français » . A gauche, ils ne sont pas les seuls. Bien qu'ils aient voté la motion de censure, écologistes et communistes continuent de se dire « ouverts » à la négociation. Jusqu'alors sous l'emprise de La France insoumise, voilà donc les partenaires du Nouveau Front populaire (NFP) potentiellement en passe de renoncer à un chimérique agenda de « rupture » pour privilégier des « avancées » dans le monde tel qu'il est.

Aux yeux de Jean-Luc Mélenchon et de ses partisans, de tels accommodements ne sont qu'un « plat de lentilles » et constituent une trahison des aspirations du peuple de gauche. Une résurgence du sempiternel débat entre révolutionnaires et réformistes ? En apparence seulement. Car le leader insoumis se montre plus préoccupé par son destin présidentiel que par le sort de ses concitoyens. Pourquoi s'obstiner sinon à aggraver un chaos institutionnel censé conduire à une présidentielle anticipée ? Les petites mains de son mouvement prospectent déjà pour rassembler les 500 signatures de soutien indispensables à sa candidature. Jean-Luc Mélenchon ou la caricature de la V République...

L'alliance électorale du NFP, conçue pour faire élire un maximum de députés de gauche aux législatives de juillet 2024, ne pouvait pas survivre à une telle ambition. Utile pour empêcher l'accès au pouvoir du Rassemblement national, le NFP a souffert de reposer sur un programme difficilement applicable par temps de crise. Sans chef accepté et sans majorité absolue, il a revendiqué l'exercice du pouvoir mais n'a pu s'ouvrir au centre gauche dont il avait pourtant capté une partie des voix. La radicalité revendiquée par Mélenchon l'avait par principe interdit.

Hollande-Mélenchon : pour une thérapie de couple !

C'est donc le PS en solitaire qui s'est résolu à assumer ses responsabilités. N'a-t-il pas conçu la moitié des 42 derniers budgets de la nation et donc pris sa part, comme les autres partis de gouvernement, au creusement de sa dette ? Pour l'heure, les socialistes tordent le nez devant les coupes budgétaires qui s'annoncent. Mais peuvent-ils vraiment faire volte-face lors du prochain débat budgétaire comme ils menacent de le faire afin de maintenir leur pression sur l'exécutif ? Déposer une motion de censure, même de leur cru, reviendrait en définitive à donner raison à LFI, qui promet à son ex-partenaire une guérilla électorale aux municipales du printemps 2026. Il est donc impératif pour le PS que la méthode des petits pas fasse vite ses preuves.

Lors du « conclave » sur les retraites proposé par François Bayrou, les socialistes peuvent s'appuyer sur une CFDT résolue à « corriger » la réforme honnie de 2023. Compte tenu des prévisions de déficit que doit confirmer la Cour des Comptes, une renonciation au report de l'âge légal à 64 ans semble improbable. Mais le patron du Medef Patrick Martin a fait savoir « qu'il y a un certain nombre de sujets sur lesquels on peut se mettre d'accord comme l'usure au travail » . Autant de progrès qui, selon un engagement de François Bayrou, pourraient être soumis au vote des parlementaires. Que décideraient alors les insoumis ou les lepénistes ? Refuseraient-ils d'améliorer un tant soit peu le sort des travailleurs ? Au nom d'une abrogation remise aux calendes grecques, il serait incompréhensible de rejeter une évolution ici et maintenant.

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Le Figaro (site web)
dimanche 5 janvier 2025 - 16:46 UTC +01:00 504 words

Culture ; Musique ; Culture

Trente-cinq ans de bataille pour une Cité de la musique complète

Christian Merlin

Si le site de la Villette, inauguré il y a trente ans, est depuis dix ans assorti d’une grande salle symphonique, c’est en partie grâce au lobbying de Pierre Boulez.

François Mitterrand est élu président de la République le 10 mai 1981, et, dès septembre, son ministre de la Culture, Jack Lang, annonce le projet d’une « cité internationale de la musique ». Objectif : y réunir « un Opéra, un auditorium géant, un conservatoire, des salles de concert et de musique, des classes et studios d’étude, le musée instrumental hérité de la rue de Madrid, une médiathèque, des logements étudiants et même des luthiers, libraires et disquaires ». Le tout sur le site de la Villette. Lang considère d’emblée comme une évidence de consulter Pierre Boulez, personnalité la plus influente du monde musical. Ce dernier n’y voit que des avantages : trouver une résidence pour deux formations nomades, son propre Ensemble Intercontemporain et l’Orchestre de Paris de son ami Daniel Barenboïm, rapprocher l’enseignement de la pratique professionnelle, remplacer le Palais Garnier, que Boulez juge depuis longtemps inadapté.

Mais, lorsque le concours d’architecture est lancé en 1984, n’y figurent ni l’Opéra ni la grande salle de concert ! Mitterrand a préféré la place de la Bastille pour le premier, et la seconde est reportée aux calendes grecques pour raisons budgétaires. Furieux, Boulez estime le projet vidé de sa substance. Pour gagner sa neutralité bienveillante, on lui promet une salle modulable à l’Opéra Bastille, dédiée à la création. Celle-ci ne voyant pas non plus le jour, toujours pragmatique, il consacre toute sa combativité à la Cité de la musique, au prix d’accrochages, tant avec le gouvernement de la première cohabitation qu’avec le directeur de la musique Michel Schneider, qui finira par démissionner.

La Cité de la musique est inaugurée le 12 janvier 1995. La première directrice est une fidèle de Boulez, Brigitte Marger , qui s’acquitte avec les honneurs de la tâche de la mettre sur les rails. Boulez dirige le concert d’ouverture mais n’hésite pas à exprimer sa frustration : sans grand auditorium, c’est pour lui une « cité unijambiste ». Ce qui ne l’empêche pas de tirer le maximum de cet outil incomplet mais riche de potentialités. Il n’abandonnera toutefois jamais l’idée d’une grande salle symphonique : retiré de l’action publique après 1997, il se fera lobbyiste auprès des politiques et de l’opinion, confiant les commandes à Laurent Bayle, véritable fondateur de la Philharmonie. C’est donc vingt ans après son inauguration que la « cité unijambiste » marche enfin sur deux jambes, grâce à l’édifice de Jean Nouvel. Lorsque la Philharmonie est inaugurée le 14 janvier 2015, Boulez, malade, n’est plus en mesure de se déplacer, mais il aura au moins eu la satisfaction de savoir achevée la grande salle moderne pour laquelle il militait depuis trente-cinq ans à Paris.

Voir aussi :

Le roman noir de la Philharmonie de Paris

Jean Nouvel et la Philharmonie de Paris enterrent la hache de guerre au nom de «l'intérêt public culturel»

La Biennale Boulez en met plein la vue

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jeudi 16 janvier 2025 - 10:22 UTC +01:00 1247 words

Actualité ; International

Victoire de Donald Trump, «étincelle d’espoir» et «jour d’après» : la presse internationale décortique l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas

Victor Mérat

REVUE DE PRESSE - L’État hébreu et le groupe islamiste sont convenus, mercredi, d’une trêve dans la bande de Gaza. Les journaux du monde entier s’interrogent aussi bien sur la fragilité de cette entente que sur la recomposition à venir au Moyen-Orient.

Sobrement, le quotidien hébreu Haaretz estime dans son éditorial ce jeudi 16 janvier que «l’annonce, hier, d’un accord sur la libération des otages est une bonne nouvelle pour les Israéliens en général et pour les familles des otages en particulier» . Mercredi, Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu dans la bande Gaza et la libération d’otages retenus par le groupe terroriste islamiste depuis le 7 Octobre 2023 , après 15 mois d’une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et plongé dans le chaos l’enclave palestinienne .

Trois phases sont prévues dans cette trêve, qui entrera en vigueur dimanche 19 janvier. La première durera 42 jours et 33 otages seront libérés. En échange, Israël retirera progressivement son armée de la bande de Gaza en conservant le contrôle d’une zone tampon à l’intérieur du territoire. L’État hébreu aurait également accepté de libérer 1000 prisonniers palestiniens, dont des terroristes. «Au-delà de cet optimisme compréhensible, il faut souligner qu’il ne faut pas se contenter de la première phase de cet accord» , poursuit Haaretz dans ses colonnes. Un avertissement au premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et à ses alliés d’extrême droite. «Les Israéliens ne pourront se reposer tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux» , conclut le quotidien de centre-gauche qui se distingue dans le paysage médiatique israélien par ses critiques contre la guerre menée par Benyamin Netanyahou.

À Gaza, «de nombreux Palestiniens se réjouissent, espérant que la guerre soit enfin terminée» , dépeint Al-Jazeera English . Une joie «tempérée par le chagrin, après avoir vécu la mort de tant de leurs proches» . «Je prie Dieu pour que nous puissions reprendre notre vie normale sans nous sentir en insécurité» , déclare à la chaîne de télévision un médecin de 47 ans. «Rester en vie à Gaza a toujours été une question de chance» , ajoute-t-il.

«Le temps est venu de reconstruire»

«La vérité est simple : la guerre est terminée. En fait, elle est devenue inutile depuis quelques mois, et les soldats sont morts pour des raisons politiques et non sécuritaires (...) La restitution de tous les otages est une obligation morale suprême, mais mettre fin à la calamité dans la bande de Gaza doit également être un impératif moral qui incombe à Israël. Les jours à venir seront sensibles et instables (...) Le temps est venu de reconstruire» , conclut Haaretz qui, dans un autre article, estime que cet accord permettra à Donald Trump , qui regagnera la Maison Blanche ce lundi, de parachever son objectif de normalisation des relations israélo-saoudiennes .

De son côté, le Jerusalem Post , quotidien israélien classé à droite, exhorte à «sentir l’étincelle d’espoir» et à «garder les combats pour demain» . «Ce n’est pas le moment de se lancer dans des considérations politiques mesquines [ni] de se lamenter sur la libération des terroristes du Hamas. Cela viendra en son temps. Aujourd’hui, nous devons célébrer cet événement, en tant que nation et pour notre nation» , est-il écrit dans l’éditorial de ce jeudi .

«Trump a rendu la faiblesse de Joe Biden encore plus pathétique»

De l’autre côté de l’Atlantique, le New York Times met en avant la «collaboration remarquable» entre les équipes de Joe Biden et de Donald Trump «qui ont temporairement mis de côté leur animosité mutuelle» . Même si cela n’a pas empêché «les deux camps de s’attribuer le mérite» de l’accord - le chantre du MAGA l’a annoncé sur les réseaux sociaux avant l’actuel locataire du Bureau ovale... «Chaque président avait son propre intérêt à régler la question. Pour le démocrate, l’accord, s’il est maintenu, représente une ultime justification de son mandat, ce qui, espère-t-il, sera la fin de la guerre la plus meurtrière de l’histoire du conflit israélo-palestinien, tout en libérant les Américains et les Israéliens de leur captivité. Pour le républicain, l’accord, pour l’instant, élimine un problème majeur de la table alors qu’il entame un second mandat, lui permettant de se consacrer à d’autres priorités» , décrypte le quotidien américain.

Pour l’allemand Der Spiegel , «il reste un arrière-goût : le fait que ce soit justement le populiste Donald Trump qui ait imposé une fin - au moins provisoire - à la guerre avant même le début de son mandat. Et ce, à des conditions qui étaient presque identiques sur la table depuis mai 2024.» «En effet, après son élection début novembre, les négociations, qui étaient au point mort, ont repris de plus belle. L’«enfer» se déchaînera si le Hamas ne libère pas les otages d’ici le 20 janvier, a menacé Trump en dernier lieu. Cela sonnait de manière aussi explosive et ridicule que ce à quoi il nous a habitués - mais cela a fonctionné» , analyse l’hebdomadaire . Qui conclut : «Un autocrate fait la paix tandis que les forces démocratiques établies restent dans l’hésitation.»

Un avis partagé par El País , en Espagne, qui estime que «Trump gouverne là où Biden ne gouverne pas» . «L’accord a été rendu possible parce qu’il a été imposé par la seule partie qui pouvait le faire, Donald Trump, qui a ainsi rendu la faiblesse de Joe Biden encore plus pathétique lors de ses adieux à la Maison Blanche : ce que Biden n’a pas réussi à arracher à Netanyahou en mars, mai et juillet, avec des conditions pratiquement identiques, Trump l’obtient avant d’entrer en fonction» , analyse le quotidien de centre gauche .

«Crucial pour la stabilité du Moyen-Orient»

En Italie, La Repubblica note que «la volte-face de Netanyahou exaspère la droite religieuse» . « Contraint par l’envoyé de Trump de dire oui à l’accord, le premier ministre doit apprivoiser la révolte dans son gouvernement» menée par Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, et de Bezalel Smotrich, son homologue des Finances. «Je propose que nous allions ensemble voir le premier ministre et que nous l’informions que s’il adopte l’accord, nous démissionnerons du gouvernement» , a à ce sujet déclaré Itamar Ben Gvir, rapporte The Times of Israël .

«Le cessez-le-feu est crucial pour la stabilisation du Moyen-Orient» , titre enfin le quotidien espagnol El Mundo . «Washington craint qu’en l’absence d’un plan pour le “jour d’après”, la situation à Gaza ne se détériore et aboutisse soit une résurgence du Hamas, soit à une réoccupation israélienne de l’enclave» , explique dans les colonnes de L’Orient-Le Jour Ghaith el-Omari, chercheur au Washington Institute for Near East Policy. «Si la création d’un État palestinien est soutenue par les principaux pays arabes, qui l’érigent en condition pour s’engager dans la reconstruction et la gouvernance de la bande de Gaza post-Hamas, la concrétisation de ce plan pourrait toutefois être renvoyée aux calendes grecques. Le gouvernement israélien a continué de s’opposer fermement à toute évocation d’une solution à deux États» , note le quotidien libanais qui évoque la reprise en main des territoires par une «Autorité palestinienne réformée» . Le «jour d’après» reste à écrire.

Voir aussi :

Trump et Biden s’attribuent chacun le mérite du cessez-le-feu à Gaza

Gaza : ce que contient l’accord de trêve entre le Hamas et Israël

Gaza : après quinze mois de guerre, un champ de ruines et une situation humanitaire catastrophique

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jeudi 23 janvier 2025 - 06:58 UTC +01:00 1534 words

Actualité

La lettre du Figaro du 23 janvier 2025

Louis Lecomte

Une loi dédiée aux soins palliatifs, Darmanin à Dubaï, Wembanyama à Paris, la révolution anti-woke de Trump, création d’un géant de l’IA.

Chers abonnés,

François Bayrou a décidé de scinder en deux la loi sur la fin de vie : un texte concernera les soins palliatifs et un autre l’aide active à mourir. Ainsi, les députés voulant améliorer les soins palliatifs ne seront pas dans l’obligation de voter l’euthanasie. Le garde des Sceaux Gérald Darmanin est quant à lui à Dubaï, afin d’accélérer la traque des narcotrafiquants vivant sur place.

Victor Wembanyama est à Paris ! Le géant français de la NBA jouera deux matchs délocalisés avec son équipe. À propos de champions, notre palmarès exclusif des écrivains francophones qui vendent le plus est sorti. Vous allez voir, c’est surprenant.

Aux États-Unis, Donald Trump a lancé sa révolution anti-woke et créé un consortium géant de l’IA : une infrastructure à 500 milliards de dollars au service d’OpenAI.

Bonne journée !

Louis Lecomte

• À la une

Fin de vie : François Bayrou donne la priorité aux soins palliatifs

Le premier ministre a décidé de scinder en deux le texte sur la fin de vie. Ainsi, le dossier des soins palliatifs sera séparé de celui de l’aide active à mourir. Ce faisant, François Bayrou démine un sujet sensible en permettant un consensus sur le soulagement de la souffrance des malades. Selon lui, mettre les deux textes ensemble aurait fait porter une pression sur les députés, obligés de voter pour l’euthanasie s’ils voulaient soutenir l’amélioration des soins palliatifs.

Les partisans de la légalisation du suicide assisté, portée par Yaël Braun-Pivet et Olivier Falorni, protestent . D’après eux, il existerait un « continuum » entre les deux textes. Surtout, ils redoutent que les contraintes du calendrier parlementaire repoussent aux calendes grecques l’examen de leur propre projet. Pour les soignants opposés à un « service public de la mort », c’est un soulagement.

« Les militants du “droit à choisir sa mort” craignent, disent-ils, qu’un texte chasse l’autre, c’est-à-dire que le déploiement des soins palliatifs prenne le pas sur la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Y aurait-il donc un inconvénient à ce que le soulagement, l’accompagnement, la solidarité repoussent un peu plus loin l’attractivité de la mort anticipée ? », se demande Laurence de Charette dans son éditorial .

• L’image

« Ses ailes de géant l’empêchent de marcher », écrivait Charles Baudelaire dans L’Albatros . Victor Wembanyama connaît sans doute cet alexandrin de légende... qui ne s’applique pas du tout à lui. Malgré son envergure immense et ses 2,24 mètres de haut, il fait preuve d’une habileté stupéfiante sur les parquets de la NBA : « On peut considérer qu’il est dans le top 15 des joueurs NBA aujourd’hui. Et seulement après un an et demi. Sa progression a dépassé toutes les attentes », résume un expert.

Son club texan, les Éperons de San Antonio, est de passage à Paris ce jeudi et samedi pour des matchs de NBA délocalisés. La ligue américaine de basket compte surfer sur l’attrait de son étoile française pour se faire connaître encore plus dans l’Hexagone.

• Les informations de la nuit

Budget 2025 : le ministre de l’Économie exclut de taxer davantage les retraités pour financer la protection sociale - Il n’y aura «pas de nouveaux impôts sur les ménages» dans le projet de budget examiné au Parlement, assure Éric Lombard, dans un entretien. [ En savoir plus ]

Un « polluant éternel » détecté dans l’eau potable de nombreuses villes, selon une enquête - De l’acide trifluoroacétique a été retrouvé dans l’eau du robinet d’une large majorité des villes où il a été recherché, selon une enquête publiée ce jeudi par l’UFC-Que Choisir et l’ONG Générations Futures. Dans 20 communes sur les 30 testées, le seuil dépasse la norme référence en Europe. [ En savoir plus ]

Donald Trump donne 100 jours à son émissaire pour mettre fin à la guerre en Ukraine - Cette révélation du Wall Street Journal intervient alors que le président américain, investi lundi, a menacé la Russie de nouvelles sanctions, mais promet de téléphoner à Vladimir Poutine. [ En savoir plus ]

• Les articles à ne pas manquer

Narcotrafiquants : à Dubaï, Darmanin accélère la traque des têtes de réseaux

Le garde des Sceaux s’est rendu en avion aux Émirats arabes unis. Quelque part, dans un gratte-ciel ou une villa, vivent tranquillement des gros bonnets du narcotrafic français. Dans ses bagages, Gérald Darmanin a apporté une liste de vingt-sept « cibles prioritaires » qu’il a remise aux autorités locales. Il souhaite développer une coopération plus étroite avec la police dubaïote : ces barons de la drogue coulent des jours heureux dans la plus grande liberté sur place , organisant à distance leur trafic, les guerres de territoire et les exécutions, blanchissant à tour de bras leur argent taché de sang.

Mélissa Da Costa et Guillaume Musso, champions des ventes de livres en 2024

Ensemble, ils ont vendu 7,9 millions de livres en 2024. Ces dix poids lourds écrasent le classement en représentant 23 % du marché. Deux dépassent le million de ventes : Mélissa Da Costa et Guillaume Musso. Parmi les enseignements de cette radiographie exclusive du Figaro , notons la prééminence du format poche, qui séduit toujours plus les Français. Autre fait, Marc Lévy n’entre pas dans le top dix pour la première fois depuis vingt ans.

Les femmes dominent le classement : elles sont six pour quatre messieurs. Notons que quatre d’entre elles (Mélissa Da Costa, Morgane Moncomble, Sarah Rivens et Virginie Grimaldi) sont issues de la « romance », un genre littéraire en plein essor qui narre des aventures sentimentales plus ou moins épicées.

La révolution anti-woke de Donald Trump

Le président américain a abrogé une foule de décrets et règlements relatifs à la politique idéologique de Joe Biden. L’abrogation de ces dispositions de « diversité, équité et inclusion » (DEI) est l’un des moteurs de l’élection de Donald Trump, selon notre correspondant à Washington, Adrien Jaulmes.

Concrètement, qu’a aboli le locataire tonitruant de la Maison-Blanche ? La possibilité de choisir un genre neutre « X » sur les papiers d’identité. La discrimination positive. Le financement par l’État des opérations chirurgicales de changement de sexe de soldats, de détenus, de clandestins. « Fonder la politique fédérale sur la vérité est essentiel pour la recherche scientifique, la sécurité publique, le moral et la confiance dans le gouvernement lui-même », estime un décret.

Les fonctionnaires chargés d’appliquer les politiques DEI ont été renvoyés vers d’autres administrations ou le marché du travail , ce qui fera des économies sur les finances publiques.

Avec le projet Stargate, OpenAI lance la course au gigantisme pour les infrastructures de l’IA

La « porte des étoiles » . Ce projet d’Intelligence artificielle annoncé par Donald Trump n’usurpe en rien son nom grandiloquent ! Pas moins de 500 milliards de dollars y seront investis sous la tutelle de l’État. Selon nos journalistes Ingrid Vergara et Lucas Mediavilla , « les montants faramineux attestent d’une bascule dans une nouvelle dimension ».

L’entreprise OpenAI (ChatGPT), le conglomérat japonais Softbank et le fournisseur de cloud Oracle se sont associés pour créer un géant mondial de l’IA, au bénéfice immédiat des États-Unis. Maîtriser cette technologie est considéré comme un objectif aussi important que le spatial. Or l’IA nécessite une percée technologique sur le matériel : les câbles, les puces, des locaux réfrigérés... Tout ceci est difficile à mettre en place. Aussi, Arm, Microsoft et Nvidia seront des partenaires privilégiés.

La doctrine Biden consistant à poser des garde-fous à l’IA a été balayée . Pour avoir une idée des risques, il convient de rappeler que le modèle 01 d’OpenIA était capable de donner des indications claires pour construire une arme biologique, par exemple.

• L’émission du soir

Ce soir, Eugénie Bastié réfléchira sur la liberté d’expression et les réseaux sociaux en compagnie de ses invités, Olivier Babeau (président de l’Institut Sapiens) et Samuel Fitoussi (essayiste, chroniqueur au Figaro ). Rendez-vous sur lefigaro.fr à vingt heures.

• Culture

La déesse française

La Citroën DS célèbre ses 70 ans à l’occasion du salon Rétromobile, du 5 au 9 février. Sortie en 1955, elle fut présentée au public au Grand Palais, posant d’entrée son statut : celui d’une princesse.

Elle fut aussitôt le symbole d’une France glorieuse : à la fois appuyée sur son goût et sur son excellence technologique. Roland Barthes ne s’y trompe pas dans Mythologies : « La vitesse s’exprime ici dans des signes moins agressifs, moins sportifs, comme si elle passait d’une forme héroïque à une forme classique. »

Elle s’envole avec Louis de Funès dans Fantômas . Le général de Gaulle parade dedans. Il devra d’ailleurs la vie à son système hydraulique lors de l’attentat du Petit-Clamart, la DS présidentielle roulant encore droit malgré un pneu éclaté. 1  455  746 exemplaires auront été produits en vingt ans.

Notre expert maison, Sylvain Reisser, a écrit une biographie réjouissante avec des anecdotes savoureuses sur cette princesse devenue reine qui a changé l’histoire des automobiles européennes . Voire mondiales.

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Télérama (site web)
Arts, mardi 28 janvier 2025 397 words

Dans l’Amérique de Trump, l’invention architecturale a de beaux jours derrière elle

Fini l’architecture de béton de l’après-guerre, place aux bonnes vieilles colonnades néoclassiques. En imposant un style officiel pour les bâtiments publics fédéraux, le président américain se comporte en adversaire de la liberté de création.

Les édifices publics américains devront désormais « être visuellement identifiables comme des bâtiments civiques et respecter le patrimoine architectural régional, traditionnel et classique afin d’élever et d’embellir les espaces publics ». Ainsi en a décidé « brutaliste » et « déconstructiviste », qu’il juge laide et incapable de symboliser l’efficacité de la puissance publique.

Place donc aux frontons et aux colonnades façon Capitole ou Maison-Blanche. On se croirait revenu au temps de Hitler confiant à son architecte Albert Speer le soin de figer le Reich de mille ans dans un style gréco-romain mastoc. Ou au kitsch pompeux de l’époque stalinienne.

Certes, le brutalisme, cette architecture de l’après-Seconde Guerre mondiale ainsi nommée par son usage du béton brut et son goût pour les formes massives, est rarement réussi. Construite en 1968, la mairie de Boston, par exemple, mauvaise copie du couvent Sainte-Marie de la Tourette signé Le Corbusier, est ainsi très controversée. Et l’immeuble abritant les services du gouvernement dans la même ville a l’air aussi aimable qu’un blockhaus. Les architectes de l’époque ont eu la main lourde. Pour Trump, leurs œuvres incarnent exactement la bureaucratie qu’il souhaite éradiquer.

Mais le néoclassicisme vu et revu partout dans le monde occidental, du Buckingham Palace de Londres aux expérimentations de Ricardo Bofill en banlieue parisienne, n’est pas plus satisfaisant. Répéter sans cesse des colonnes grecques signifie la mort de l’invention, l’incapacité d’envisager l’avenir, l’enfermement dans un passé idéalisé. C’est d’ailleurs ce qu’a répondu à Trump l’Institut américain des architectes , pour lequel soumettre la profession à un style d’État ne ferait que créer de nouvelles contraintes bureaucratiques.

Quant à l’argument du patrimoine, il faut se souvenir qu’à partir des années 1950 les Américains ont systématiquement massacré leurs villes denses à l’européenne pour les adapter à l’automobile. Des quartiers entiers ont été rasés pour laisser place à des autoroutes urbaines, des parkings et des gratte-ciel. Ce désastre urbain et patrimonial, l’ancien promoteur immobilier Donald Trump n’y est pas pour rien.

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Aujourd'hui en France
Edition Principale
_LoisirsD, dimanche 26 janvier 2025 142 words, p. AUJM36
Also published in
January 26, 2025 - Le Parisien

Fini la couleur Connue pour son tarama

Fini la couleur

Connue pour son tarama très blanc - la couleur naturelle de cette spécialité à base d'oeufs de cabillaud que les industriels teignent artificiellement en rose -, la cuisinière Dina Nikolaou a hésité avant de lancer une version à l'encre de seiche (photo ci-dessous), par peur de déplaire à ses clients, de les dérouter. À la tête d'Evi Evane, institution de la gastronomie grecque à Paris qu'elle a fondée avec sa soeur, elle s'est finalement décidée juste avant les fêtes, pour les vingt ans de son enseigne. Et ne le regrette pas : « Les gens adorent. C'est encore plus iodé, plein d'umami », s'enthousiasme-t-elle. Alors qu'il ne devait être qu'éphémère, le tarama noir a passé le cap du Nouvel An. Il sera proposé tout au long de l'année aux côtés des classiques de la maison.

Le Figaro (site web)
mardi 14 janvier 2025 - 18:58 UTC +01:00 2532 words

Vox ; Vox Société

Tinder, Meetic… à l’heure des algorithmes et de l’IA, s’aime-t-on vraiment comme avant ?

Ronan Planchon et Madeleine Duffez

ENTRETIEN - Le chiffre est sans appel : près de 60 % des rencontres en 2024 se font via internet. Dans son dernier essai, Le code a changé. Amour et sexualité au temps des algorithmes (L’Observatoire), Aurélie Jean estime que les codes de nos rencontres et de nos relations ont été redéfinis en profondeur. Le philosophe Luc Ferry, qui publie IA : grand remplacement ou complémentarité ? (L’Observatoire) pense, lui, que si les algorithmes permettent d’élargir nos horizons, les codes amoureux sont restés les mêmes depuis des siècles.

LE FIGARO. - Quel lien les algorithmes entretiennent-ils avec notre vie intime ? Le « code amoureux » a-t-il vraiment changé ?

Aurélie JEAN. - Le code amoureux du couple et du mariage a toujours évolué dans l’histoire de l’humanité. Certaines pratiques restent, d’autres évoluent au gré des technologies. Au-delà des seules applications de rencontre , même les SMS créent de nouveaux rapports sociaux. Or les comportements dans le monde virtuel ont un impact sur le monde réel.

Lorsque l’on est dans une même pièce, on tend sans en avoir conscience à un certain consensus comportemental, parce que l’on s’observe les uns les autres. C’est précisément ce qui permet l’urbanité de nos rapports. Sur les réseaux virtuels , on ne s’observe guère, ce qui autorise implicitement des comportements plus transgressifs, sans filtre. Ces outils créent plus de discrimination, de stéréotypes, de stigmatisation, qui ont possiblement un effet sur le réel. Les codes ont changé.

» LIRE AUSSI - Secouées par la « dating fatigue », les applications de rencontre parient désormais sur la recherche d’amis

Luc FERRY. – C’est exact, les modalités de la rencontre ont changé avec les sites de rencontre. Ils offrent l’avantage d’élargir considérablement l’horizon : auparavant, on se mariait dans son village, dans son milieu, on peut désormais rencontrer le monde entier. 25 % des jeunes passent par les sites comme Hinge ou Tinder pour rencontrer quelqu’un. C’est considérable. Et cet idéal de « correspondance », cette idée que l’on va pouvoir « matcher » avec la personne que l’on rencontre, est très bien analysé par Aurélie Jean : elle montre que c’est en grande partie illusoire, que c’est en réalité plus compliqué qu’on ne le croit.

Pour autant, ne soyons pas naïfs : si les algorithmes changent les moyens de se rencontrer, ils ne changent rien aux fins, aux finalités qui sont encore le sexe… et plus si affinité. Ce qui a vraiment changé, c’est le sens du mariage, et ce changement a lieu pour l’essentiel à partir du XIXe siècle. Après des millénaires de mariages arrangés par les familles ou les villages, qui visaient à réconcilier des familles fâchées, voire à relier des parcelles cultivables, on est entré dans le régime du mariage d’amour.

Là, le code a vraiment changé s’agissant de la finalité même de la vie conjugale : il ne s’agit plus de se marier pour assurer le lignage, transmettre le nom et le patrimoine à l’aîné, de gérer la ferme ou d’engendrer des enfants, mais d’abord et avant tout de consacrer le grand amour. Il s’agit dans l’idéal, comme le dit Benoît XVI dans sa belle encyclique Deus caritas est (Dieu est amour), de réconcilier les trois visages de l’amour : l’ éros , disons pour aller vite, le sexe ; l’amitié, philia, mais aussi et ce que les chrétiens nomment agapè , un amour qui peut aller jusqu’au pardon de l’ennemi. Cette réconciliation donnerait alors un nouveau visage à l’amour passion qui serait en quelque sorte la réconciliation des trois autres amours.

Les jeunes générations sont dans la situation où, depuis leur naissance, le « catalogue de jouets » (le partenaire potentiel) est accessible en permanence. Les technologies de communication biaisent-elles nos attentes vis-à-vis de la réalité ?

A. J. - Bruno Patino l’explore dans son essai Submersion : plus le choix est grand, moins on a l’opportunité de choisir. Cela commence avec Netflix, où l’on peut passer vingt minutes à chercher un film, pour finir par ne rien regarder… Ce que l’on gagne en possibilités, on le perd en convictions.

L’image renvoyée aussi bien sur les réseaux sociaux que les sites de rencontre est éminemment théâtrale. Chacun perçoit les degrés de mensonges sur les sites où l’on donne une image de soi plus ou moins vraie. Je consacre un chapitre de mon ouvrage à la cristallisation : désormais, on cristallise rapidement et violemment quelqu’un par rapport à l’image qu’il donne de lui.

L. F. - En effet, les algorithmes de conformité peuvent enfermer les gens. Mais la finalité, ne tournons pas autour du pot, reste la même depuis que le mariage d’amour est devenu la règle en Occident et la question cruciale que va poser ce nouveau régime matrimonial apparaît déjà de manière géniale dans la littérature courtoise, dans ce qu’on a appelé la « révolution de la courtoisie » au XIIe siècle : l’amour passion peut-il survivre à l’usure de la vie conjugale ? Vous citez dans votre livre le fameux paradoxe de Tocqueville, qui est en vérité le contraire d’un paradoxe : les gens se marient par amour et pourtant ils divorcent !

Mais c’est précisément parce qu’ils se sont mariés par amour et que l’amour est fragile qu’ils divorcent ! C’est déjà ce que dit Montaigne au livre III de ses Essais . Il ne cesse de critiquer l’idée même du mariage d’amour parce qu’il ne peut conduire qu’au divorce : « J’ai vu parfois, écrit Montaigne, de manière honteuse et déshonorante guérir l’amour par le mariage. » Du point de vue de la finalité attribuée au mariage au Moyen Âge - la reproduction, la gestion de la ferme, le lignage c’est-à-dire la transmission du nom et du patrimoine à l’aîné - le divorce est perçu comme catastrophique. J’en reviens à votre constat, chère Aurélie : les plateformes comme Tinder ont transformé les relations amoureuses en réduisant les interactions transactionnelles, qui étaient jadis le cœur du mariage, mais la finalité reste inchangée. Les réseaux ajoutent une corde à l’arc de Cupidon, mais les finalités restent les mêmes.

A. J. - Si ces applications leur permettaient de trouver le grand amour, elles mettraient les clés sous la porte : c’est leur modèle économique.

L’autre est-il désormais vu comme un objet, un code, davantage qu’un partenaire potentiel avec sa singularité qui échappe aux lois des algorithmes ?

L. F. - Sur un catalogue, on peut sans doute rêver que son partenaire potentiel soit beau, intelligent, riche, etc., etc. Évidemment, on préfère qu’il ne soit pas vieux, moche et pauvre, mais dans la réalité, l’important demeure la singularité de l’autre : « parce que c’était lui, parce que c’était moi » . Un texte de Pascal intitulé « Qu’est-ce que le moi ? » est à cet égard génial, parce qu’il montre pourquoi l’amour ne tient qu’à la singularité absolue. Or un catalogue organisé par des algorithmes ne recense que des qualités générales. Comme l’être aimé, la belle œuvre d’art plaît par sa singularité absolue, une singularité qui se définit comme la rencontre d’un universel et d’une particularité.

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Je pense que des algorithmes du non-matching pourraient nous aider à dépasser cette croyance que l’on aime quelqu’un à partir d’un inventaire de qualités générales. Bien sûr, les algorithmes « implicites » sont plus subtils, mais dans l’ensemble, ils essaient toujours de nous faire « matcher » avec ce qui nous ressemble. Or on n’a pas forcément besoin d’être en couple avec notre reflet du miroir. L’idée que l’on puisse trouver le grand amour avec des gens qui nous « correspondent » parce qu’ils nous ressemblent est une erreur… La preuve, je suis marié depuis plus de vingt ans avec une femme, aristocrate et catholique, qui est à bien des égards pour moi une incarnation de l’altérité.

A. J. - Les algorithmes sont entraînés sur les données comportementales que nous donnons sur ces applications, ce qui est un point non négligeable. En plus de la définition de notre recherche, il y a le comportement. Or on remarque sur ces outils que le comportement peut mécaniquement pousser à stigmatiser des gens qui ne l’auraient pas été dans la vie réelle, certains types de physique par exemple. Ces algorithmes étant entraînés sur nos données comportementales, ils discriminent encore davantage, à dessein, par les suggestions de profils faites aux utilisateurs. Cela veut dire qu’ensuite, l’effet se retrouve dans le vrai monde.

Avec les applications de rencontre, on a pensé que les barrières socio-économiques sauteraient. Mais c’est tout l’inverse : il y a moins de mixité sociale sur ces applications que dans le vrai monde. Vous évoquiez le paradoxe de Tocqueville : il y a justement pleins de paradoxes dans ces algorithmes, à commencer par l’idée même d’y aller chercher le grand amour. D’abord, les critères sont simples, donc on ne peut définir véritablement ce à quoi peut ressembler la personne avec qui on partagera un grand amour. Mais le grand amour existe-t-il seulement ? Un grand amour rencontré à 20 ans n’aurait peut-être pas été un grand amour s’il avait été rencontré à 40 ans, et inversement. Il ne faudrait pas laisser aux algorithmes la main sur notre propre apprentissage de l’amour, inhérent aux relations que l’on a connues.

L. F. - Souvenez-vous du livre de Boris Vian : Et on tuera tous les affreux . C’est un roman d’anticipation qui décrit un monde où l’on fabrique des clones absolument parfaits avant d’éliminer les affreux humains. Les femmes sont comme des déesses grecques, les hommes ressemblent à des héros, mais le personnage principal s’ennuie à mourir. À la fin, seule une vieille dame a échappé au massacre des affreux, ainsi que le personnage principal et son ami. Ils vont à sa rencontre, tout émoustillés. Quand ils apprennent qu’en plus, « elle a un bec-de-lièvre », ils sont fous de joie, parce qu’elle est vraiment affreuse. Ils redécouvrent le sexe, et même l’amour. Cela rejoint ce que vous disiez sur la question de la singularité et l’échec des correspondances.

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Je ne suis plus sur les réseaux sociaux. Lorsqu’on y a un compte, on me dit qu’on donne accès à plus de 1500 informations sur soi : maladies, marque de sa voiture, lieux de vacances, etc. Finalement, les algorithmes implicites disent beaucoup plus sur nous que les explicites et c’est peut-être là qu’un matching de l’altérité pourrait fonctionner. La vraie grandeur de l’amour tient au fait que c’est une passion qui nous fait sortir de nous-mêmes, qui nous fait aller vers une altérité absolue, vers ce que j’appelle le sacré à visage humain. Je serais évidemment prêt à donner ma vie pour n’importe laquelle de mes filles ou pour ma femme.

Que l’on soit athée ou croyant, c’est ça l’amour, un lien avec la transcendance et le sacré, à cette altérité qui suppose une singularité absolue. Cela ne signifie pas que ces modes de rencontre nouveaux vont passer toujours à côté. Comme vous le disiez, il y a aussi des gens qui vont trouver le grand amour sur Tinder. Pourtant, il me semble que le seul point vraiment positif dans ce code qui a changé, c’est qu’il élargit les possibilités de rencontre. Pour celui qui habite dans un petit village perdu, ça peut être un moyen de rencontrer des gens qu’il n’aurait sans doute pas rencontrés dans les années 1950. L’élargissement des horizons permis par les algorithmes peut être une bonne chose.

A. J. - Les applications de rencontre servent aussi d’échappatoire à certains homosexuels mal vus dans leur famille ou villages. Pour ma part, lorsque j’ai rencontré des couples qui se sont rencontrés sur une application de rencontre, j’ai rarement été stimulée ou trouvé intéressante la relation. Cela ne me donne pas envie d’aller sur une application. En allant sur ces applications et en connaissant des échecs, ne finit-on pas par diminuer ses standards ? Par standard, je n’entends pas des critères physiques, mais plutôt ce qui est recherché dans la relation.

Une étude menée par l’Ifop de février 2024 montre qu’en 2006, 87 % des Français déclaraient avoir au moins un rapport sexuel ces 12 derniers mois, ils ne sont aujourd’hui que 76 %. Les écarts sont encore plus importants chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans. Quelle est la part de responsabilité des algorithmes dans cette récession sexuelle ?

L. F. - En 1968 il y a eu ce mouvement de libération, j’avais 17 ans, j’en ai profité, mais croyez-moi, beaucoup racontaient plus qu’ils ne faisaient réellement. On était tous soi-disant en train de faire l’amour 24 heures sur 24, mais dans la réalité, c’était un peu différent. Aujourd’hui, les jeunes recherchent le grand amour beaucoup plus que le sexe, ils pensent que le grand amour est ce qu’il y a de mieux. Et le grand amour, c’est bien la réconciliation des trois autres que Benoît XVI évoque dans son encyclique.

C’est d’ailleurs amusant que ce soit un pape qui le dise, nos petits nietzschéens devraient y réfléchir. L’idéal du mariage d’amour est de conserver éros au sein de philia et d’ agapè . Sur agapè , Simone Weil a proposé une réflexion d’une grande profondeur dans La Pesanteur et la Grâce . Elle explique que le vrai agapè doit être comparé à la théorie juive du tsimtsoum , c’est-à-dire la création du monde suivant laquelle Dieu s’est retiré pour laisser la place à la création. C’est cela, l’ agapè . Il n’y a pas d’amour passion réussi ni de mariage qui le conserve sans agapè , sans laisser l’autre exister.

A. J. - On dit que la baisse de la sexualité chez les 18-24 ans vient des outils numériques, or il faut différencier l’outil numérique de l’usage singulier qui en est fait. Le simple fait de passer par le monde virtuel pour communiquer peut créer de l’anxiété lorsque l’on passe dans le monde réel où on est plus exposé. Le deuxième point, ce sont les algorithmes, qui tendent à perfectionner l’autre, où il se montre sous ses plus beaux atours. Il y a une virtualisation des rapports et de l’image de soi qu’on donne sur ces réseaux qui, en retour dans le monde réel, peut créer de l’anxiété chez les jeunes. L’amour fait mal, comme le dit la sociologue Eva Illouz, cela ne signifie pas qu’il ne soit pas bon.

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Le Monde (site web)
economie, vendredi 17 janvier 2025 - 11:30 UTC +0100 500 words

« La promesse de Trump de terrasser les accords de Bâle a mis en joie le secteur bancaire »

Philippe Escande

La troisième version de cette régulation visant à prévenir les crises financières, qui déprime les banques en Europe et en Amérique, est entrée en vigueur en janvier. Elon Musk, le « dérégulateur » en chef du président américain élu, devrait repousser l’obligation aux Etats-Unis, tandis que, au sein de la zone euro, les banques sont contraintes de se mettre en ordre de marche pour respecter cette règle, observe Philippe Escande, éditorialiste au « Monde ».

Depuis Mary Poppins, on sait que les banquiers sont des gens trop sérieux qui cachent au fond d’eux-mêmes une âme d’enfant. C’est peut-être ce qui est sorti spontanément de l’esprit de Jamie Dimon, le patron de J.P. Morgan, la première banque des Etats-Unis. A l’occasion d’un débat au sommet de la Coopération Asie-Pacifique, à Lima, le 15 novembre 2024, il a soudain déclaré que la victoire de Donald Trump les avait mis dans un tel état de joie que « c’[était] comme s’ils dansaient dans la rue ».

Malheureusement, ce n’est pas un accès d’humanité juvénile qui les a mis de cette humeur, mais la promesse du candidat Trump de terrasser la régulation qui déprime tous les banquiers d’Europe et d’Amérique : les accords de Bâle. Imaginés après la crise bancaire de 2008 par les principales banques centrales, ils visent à exiger des banques, et principalement les plus grosses, qu’elles constituent, en face des prêts qu’elles accordent, un matelas de capitaux propres suffisant pour réagir en cas de coup dur. La troisième version de cette régulation, dite « Bâle III », est discrètement entrée en vigueur ce mois de janvier, et les grandes banques européennes se sont mises en marche pour respecter cette règle qui impose de lourds investissements informatiques et peut limiter l’activité de prêt.

Mais voilà que la vague trumpienne a tout déréglé. La première tâche d’Elon Musk, « dérégulateur » en chef, va être de repousser aux calendes grecques cette obligation. Et, vendredi 17 janvier, la Banque d’Angleterre a décidé elle aussi qu’il était urgent d’attendre et a repoussé la mise en application de Bâle III à 2027. Fâcheux pour les mastodontes de la zone euro, BNP Paribas en tête. D’autant que les majors de Wall Street affichent déjà une santé insolente. Résultats en hausse de 43 % pour Bank of America au dernier trimestre 2024, de 142 % pour Morgan Stanley, et, record absolu, un bénéfice net de plus de 58 milliards de dollars (56,3 milliards d’euros) pour J.P. Morgan. Jamais une banque n’a gagné autant dans l’histoire. Dès lors, en Europe, on s’interroge. « Les uns partent dans la course en baskets et nous en tongs », se lamente Stéphane Boujnah, le patron d’Euronext. Pas de quoi danser dans les rues de Paris.

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Le Figaro (site web)
mardi 14 janvier 2025 - 17:20 UTC +01:00 1493 words

Actualité ; Société

Gabriel Zuchtriegel: «Une grande partie de ce qui façonne notre monde vient de Pompéi»

Bonavita, Marie-Laetitia

ENTRETIEN - L’archéologue, qui consacre un livre à la célèbre cité antique ravagée par l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C., nous emmène dans un voyage à travers les siècles, où passé et présent se mêlent.

En 2024, le nombre de visiteurs à Pompéi a pour la première fois dépassé la barre des 4 millions, qui avait déjà été frôlée en 2023. Le site classé au Patrimoine mondial de l’Unesco est le troisième lieu le plus visité d’Italie. Formé à Rome, Berlin et Bonn, Gabriel Zuchtriegel, 43 ans, est directeur du parc archéologique de Pompéi depuis 2021, succédant au «maestro» Massimo Osanna. Il vient de publier Pompéi. La magie des ruines (Alisio, «Histoire»). Un ouvrage qui s’intéresse à notre fascination pour l’Antiquité et qui livre de nombreuses anecdotes sur la cité romaine, située dans le sud de l’Italie.

LE FIGARO. - Pourquoi vous êtes-vous intéressé à l’archéologie et pourquoi, en tant qu’Allemand, avoir voulu obtenir la nationalité italienne?

Gabriel ZUCHTRIEGEL. - J’ai toujours été intéressé par l’origine des choses et les raisons pour lesquelles nous vivons dans le monde dans lequel nous vivons. Enfant, j’ai trouvé fascinant d’écouter mes grands-parents, qui avaient vécu la Seconde Guerre mondiale, que nous ne connaissions que par les livres d’histoire. Je me demandais comment tout cela avait pu se produire et comment les choses avaient pu changer aussi radicalement au fil du temps. L’archéologie ouvre une toute nouvelle dimension de l’histoire, si l’on considère que la majeure partie de l’histoire de l’humanité n’est accessible que par l’archéologie - je veux parler non seulement des périodes préhistoriques de l’histoire, lorsque l’écriture n’avait pas encore été inventée, mais aussi de grandes parties du monde classique et médiéval, qui ne sont pas ou peu décrites dans les textes. Lorsque j’ai commencé à travailler en Italie, je me suis immédiatement senti chez moi, c’est pourquoi j’ai fini par demander la nationalité italienne.

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Pourquoi avoir consacré votre mémoire de fin d’études sur les latrines et les systèmes d’évacuation des eaux usées dans les cités grecques antiques?

Pourquoi Marc Bloch a-t-il commencé à étudier les marmelades et la conservation des aliments? Je pense que l’organisation de ces aspects apparemment banals de la vie en dit long sur une société. C’est une façon de regarder derrière les coulisses, c’est-à-dire d’observer ce qui n’était pas censé être enregistré mais qui a tout de même eu un impact - dans notre cas, sur l’assainissement, l’urbanisme, les idées sur la pureté et la pollution, etc.

Venons-en à Pompéi. Qu’est-ce que ses vestiges nous apprennent encore aujourd’hui, notamment sur le mode de vie des habitants?

Pompéi se présente comme une Antiquité différente - c’est pourquoi nous organisons une exposition à Pompéi sous le titre «L’autre Pompéi». Il ne s’agit pas de la période classique que nous connaissons à travers les textes philosophiques et les grandes œuvres d’art, bien que cela fasse également partie du tableau, à Pompéi et ailleurs. Mais il y avait un arrière-plan sur lequel tout cela s’est développé, et c’était la vie quotidienne, la culture et l’économie, les croyances religieuses et les décisions familiales des gens du peuple qui restent habituellement dans l’obscurité mais qui, à Pompéi, entrent dans la lumière de la mémoire. C’est quelque chose de vraiment unique, aussi parce qu’une grande partie de ce qui façonne notre monde vient de là, il suffit de penser au christianisme, qui s’est répandu à cette époque et dans ce type de société.

Et sur leurs rites?

Il y a quelques semaines, nous avons mis au jour un autel domestique, un lararium, avec les restes de la dernière offrande: des figues, des dattes, un œuf, de l’encens. À Pompéi, nous pouvons étudier comment les rituels faisaient partie de la vie quotidienne des gens, ce qu’il est difficile d’imaginer aujourd’hui. Tout était en quelque sorte vu à travers une perspective religieuse.

La mise à l’air libre des fouilles a marqué le début de leur destruction, voire de leur pillage. Préserver les vestiges consiste à les laisser enfouis?

C’est en partie vrai. À Pompéi en particulier, nous avons une énorme responsabilité: ce qui est excavé doit être protégé. Comme il est très difficile de protéger ce qui a déjà été mis au jour en plus de deux siècles et demi de fouilles, nous devons être très prudents en ce qui concerne l’excavation de nouvelles zones. Mais cela ne signifie pas qu’il faille arrêter complètement les fouilles. Je pense que, surtout dans la campagne autour de Pompéi, les fouilles sont encore très importantes, à la fois pour la recherche et pour le tourisme. Et à l’intérieur de Pompéi, les fouilles peuvent être utiles, dans certains cas, pour mieux préserver et restaurer les bâtiments anciens.

L’afflux de nombreux touristes cet été à Pompéi a conduit les autorités à instaurer une limite de 20.000 visiteurs par jour. Comment mieux faire profiter les visiteurs et intégrer le site dans son environnement local?

Nous travaillons à promouvoir l’idée de ce que nous appelons la «Grande Pompéi»: si l’on considère qu’autour de Pompéi il y a d’autres sites avec les mêmes vestiges uniques de bâtiments anciens, de fermes, de villas et ainsi de suite, par exemple à Oplontis, Boscoreale et Castellammare di Stabia, il n’y a en fait aucun problème avec le nombre de visiteurs. Nous pourrions facilement en avoir deux fois plus, si nous parvenons à faire comprendre que Pompéi n’est pas seulement la ville antique, mais aussi tout un paysage archéologique. Je pense que c’est également une bonne chose pour les visiteurs de rester dans la région et de découvrir tous ces endroits, plutôt que de se précipiter d’un soi-disant point culminant à l’autre.

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Quelles sont les parts du mécénat public et privé aujourd’hui? Qui sont les mécènes privés?

Je pense que les soutiens privés joueront un rôle croissant dans nos sites culturels. Ce n’est pas seulement une question de nombre, mais aussi de participation à la recherche et à la conservation de la part des donateurs privés, des entreprises et des citoyens. Cet été, Madonna a visité le site et a décidé de soutenir notre projet théâtral «Sogno di volare» pour les jeunes et les enfants de la région de Pompéi en finançant l’intégralité du budget pour les prochaines saisons. Mais ce n’est pas tout: elle a également rencontré un groupe de jeunes et a assisté à une petite représentation. C’était très important, car cela montrait qu’elle partageait les valeurs du projet et qu’elle s’intéressait à ce que font les jeunes. Ce que nous appelons mécénat, c’est en fait une question de valeurs et de rêves partagés.

Pourquoi l’Antiquité intéresse tant aujourd’hui? Que nous dit-elle ou que dit-elle de nous?

Nous vivons la période la plus transformatrice de l’histoire de l’humanité depuis le néolithique et le moment transformateur que le philosophe allemand Karl Jaspers a appelé le «temps axial»: environ le premier millénaire avant J.-C., lorsque la façon dont nous voyons le monde aujourd’hui est née. Cela s’est produit simultanément en Grèce, en Israël, en Perse, en Inde et en Chine. Il existe certains parallèles dans la pensée de philosophes et d’enseignants spirituels comme Socrate et Lao-tseu, les prophètes et Jésus de Nasareth, les enseignements du Bouddha, etc. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit de la même chose, bien sûr. Mais il est évident qu’il y a eu un tournant dans l’histoire de l’humanité, favorisé par des changements technologiques, sociaux et économiques dans différentes parties du monde qui communiquaient à peine entre elles à l’époque. Aujourd’hui, au milieu de nouvelles transformations d’époque, nous pouvons nous tourner vers l’histoire pour trouver une orientation en amplifiant le contexte de notre présent.

Que vous a inspiré la réouverture de Notre-Dame de Paris?

Un grand moment qui montre que les catastrophes se produisent mais que nous pouvons les surmonter… Malheureusement, il existe de nombreux autres cas où la destruction et les dégâts considérables ont été causés par l’activité humaine, le pillage et la guerre. C’est tragique, et nous devons tous faire de notre mieux pour l’éviter, en commençant par promouvoir la paix et la non-violence dans notre vie quotidienne.

Voir aussi :

Grèce: les vestiges spectaculaires de la cité perdue et retrouvée de Messène

Ce que nous devons à l'Antiquité gréco-romaine

L’éruption du Vésuve n’a pas été la seule cause de mortalité à Pompéi

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Le Nouvel Obs (site web)
Monde, mercredi 8 janvier 2025 - 15:22 782 words

Un feu aussi violent que spectaculaire dévore Pacific Palisades, un quartier de Los Angeles

Le Nouvel Obs

Plusieurs sinistres dévastateurs font rage à Los Angeles, dont un à Pacific Palisades, dans les montagnes au nord-ouest de la ville, qui a entraîné des milliers d'évacuations dans la panique.

Un violent incendie fait rage ce mercredi 8 janvier dans le quartier de Pacific Palisades, à Los Angeles. En l'espace de 24 heures, les flammes ont dévoré nombre de bâtiments de ce secteur où vivent de nombreuses célébrités d'Hollywood, et ont provoqué des évacuations dans la panique. Tour d'horizon dans notre vidéo en tête d'article de ce sinistre en Californie qui a déjà ravagé près de 1 200 hectares.

Mardi soir, alors que des milliers de personnes avaient déjà fui, des vents de la puissance d'un ouragan étaient attendus, faisant craindre des flammes encore plus difficiles à combattre.

Le feu s'est déclaré mardi en fin de matinée dans ce quartier huppé situé dans les montagnes au nord-ouest de la ville. S'y dressent des villas à plusieurs millions de dollars.

Aux Etats-Unis, des milliers d'évacuations face à un mégafeu qui grossit rapidement en Californie

Parmi les stars qui y vivent, l'acteur James Woods, qui a posté sur X plusieurs scènes de la situation chez lui (cf. notre vidéo en tête d'article), et notamment cette séquence montrant les flammes avalant arbres et buissons autour de sa maison, alors qu'il se préparait à évacuer :

Environ 30 000 personnes sont sous le coup d'un ordre d'évacuation, selon les autorités.

Des véhicules abandonnés sur la route dans la panique

Des habitants paniqués ont dû abandonner leurs véhicules sur l'une des seules routes entrant et sortant de la zone, fuyant à pied le feu qui a déjà ravagé près de 1 200 hectares.

Conséquence : pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes, laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégapole.

Malgré cette évacuation chaotique, aucun mort n'a été signalé, a indiqué la cheffe des pompiers de Los Angeles, Kristin Crowley. Les médias américains ont par ailleurs fait état d'un pompier parmi les blessés.

Les images de l'impressionnante tornade de feu aperçue en Californie

Les autorités recensent « de nombreuses structures déjà détruites » , a expliqué le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, lors d'un point presse mardi soir.

Les arbres et la végétation autour de la célèbre Villa Getty ont brûlé, mais la structure et ses collections d'antiquités romaines et grecques ont été épargnées, a annoncé le musée sur X :

De nombreux événements prévus dans la ville ont été annulés, dont une première du nouveau film de Jennifer Lopez, « Unstoppable ».

Rafales jusqu'à 160 km/h

L'incendie s'est déclaré au pire moment pour Los Angeles, balayée par de violentes rafales.

Des vents chauds de Santa Ana, typiques de l'hiver californien, devaient souffler jusqu'à 160 km/h dans la région mardi et ce mercredi, selon les services météorologiques américains (NWS). De quoi propager les flammes très rapidement et poser un « danger mortel » .

« Nous ne sommes absolument pas sortis d'affaires » , a insisté Gavin Newsom, en rappelant que les rafales devaient « atteindre leur pic » dans la nuit de mardi à ce mercredi, entre 22 heures (7 heures mercredi à Paris) et 5 heures du matin (14 heures à Paris).

Plus de 250 pompiers sont actuellement mobilisés, a précisé Kristin Crowley, la cheffe des pompiers de Los Angeles. Cependant, les soldats du feu sont désormais occupés sur plusieurs fronts : mardi soir, un nouvel incendie s'est déclaré près de Pasadena, au nord de Los Angeles, et a rapidement ravagé plus de 400 hectares, selon l'agence CalFire.

Les images aériennes de « Oak Fire », le feu qui menace le parc Yosemite en Californie

Après deux années très pluvieuses qui ont revigoré la végétation, le sud de la Californie subit « un début d'hiver le plus sec jamais enregistré » . En d'autres termes, tout ce qui a abondamment repoussé agit désormais comme un combustible pour le feu.

Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.

La tempête a perturbé la visite du président Joe Biden, venu en Californie mardi pour annoncer la création de deux « monuments nationaux » , de vastes zones protégées dans le sud de l'Etat.

Présent à Los Angeles, le démocrate de 82 ans a immédiatement approuvé des aides fédérales pour la deuxième ville des Etats-Unis.

Donald Trump, qui doit succéder à Joe Biden dans quelques jours à la Maison-Blanche, a menacé en septembre de couper l'aide fédérale habituellement reçue par la Californie pour lutter contre les feux de forêt.

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Le Point.fr, no. 202501
Politique, samedi 18 janvier 2025 1203 words
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January 18, 2025 - MSN (France) (site web réf.)

Naïma Moutchou : « Mélenchon martèle toute la journée que la France est raciste »

Par Sébastien Schneegans

ÇA RESTE ENTRE NOUS. La vice-présidente Horizons de l'Assemblée nationale s'inquiète que la réforme des retraites soit replacée en haut de la pile des priorités et répond à ses détracteurs de LFI.

En avançant, ce jeudi 16 janvier, vers le bureau de la vice-présidente Naïma Moutchou, on est saisi par la drôle d'ambiance qui règne dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Tout le monde s'agite. On croise une autre vice-présidente, Nadège Abomangoli (LFI), qui semble pressée. Elle attend sûrement de savoir si les socialistes voteront, oui ou non, cette fameuse motion de censure que son groupe a déposée...

François Hollande, s'écartant de ce qui ressemble plus à une tempête dans un verre d'eau qu'à un conseil de sécurité de l'ONU, discute avec quelqu'un dans la rue. On parle aussi, ici, des retraites, s'interrogeant sur l'avenir d'une réforme du passé. Tout cela donne une impression de surplace, voire de marche arrière, alors que la France ne s'est toujours pas dotée d'un budget , que la dette atteint des niveaux faramineux et que le chômage repart à la hausse.

« La France est au bord du précipice économique ! »

Dans ce contexte, Naïma Moutchou, dont la parole se veut rare dans les médias, a beaucoup de choses à dire. « Je suis très agacée, souffle-t-elle. Je me méfie de la politique pulsionnelle et de la place de l'émotion quand elle s'éloigne dangereusement de l'intérêt général. La vérité, c'est que la France est au bord du précipice économique ! » L'élue de la 4e circonscription du Val-d'Oise estime, comme Édouard Philippe, que cette réforme, ne va pas assez loin et se désole que l'on remette ce sujet en haut de la pile des priorités.

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Naïma Moutchou, l'ambassadrice d'Édouard Philippe

« La première urgence, c'est de répondre à la question des retraites », déclarait le Premier ministre, François Bayrou, lors de sa déclaration de politique générale, mardi. « Cette réforme est derrière nous, lui répond la vice-présidente de l'Assemblée. Détricoter la réforme des retraites, c'est la pire chose à faire dans le contexte d'endettement du pays. » Personne, regrette-t-elle, n'est prêt à dire la réalité aux Français. « Il y a une opposition très forte ici entre démagogues et réalistes. Seule une poignée de courageux regardent lucidement la réalité. »

En acceptant d'ouvrir ce chantier et en s'adressant prioritairement aux socialistes, au détriment de sa propre majorité, dont Horizons fait partie, Bayrou a commis une « erreur ». À l'instar des Républicains et d'Édouard Philippe, prudent, elle lui réserve un « soutien exigeant », « texte par texte », et attend d'avoir davantage d'indications sur son cap, qui demeure flou. Au-delà des querelles de partis, il y a une question de récit. « Qu'est-ce qu'on raconte comme histoire aux habitants de ma circonscription ? » s'interroge-t-elle. Comment, effectivement, y voir clair dans ce flou permanent post-dissolution ? Comment expliquer à ses électeurs qu'on revienne finalement sur les retraites alors que d'autres sujets brûlants sont renvoyés aux calendes grecques ? Comment assurer qu'on forme un « socle commun » alors que les présidents des groupes qui le composent ont tous leur propre agenda ?

« Tu vas le payer »

Et puis il y a ce climat général à l'Assemblée, l'agressivité de certains députés, les invectives, les insultes, les menaces... Comme d'autres députés, elle a lu le rapport sur « la fièvre parlementaire », qui souligne une polarisation croissante du Palais-Bourbon et une forme de « tiktokisation » de la vie politique - « les députés s'adressant désormais à leurs followers » . Naïma Moutchou, qu'elle soit au Perchoir ou dans les travées de l'hémicycle, le vit directement et aurait des exemples à la pelle. Fin novembre, lors d'une suspension de séance, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, lui avait lancé : « Tu vas le payer, tu vas payer ce que tu es en train de faire. » L'ex-avocate est régulièrement la cible de menaces et d'intimidations de la part des Insoumis.

À LIRE AUSSI Fracture Faure-Mélenchon : ci-gît le NFP ? Il y a quelques jours, Moutchou a publié sur X un extrait de Paroles d'honneur, une émission proche des militants indigénistes et décoloniaux. L'une des modératrices, Sabrina Waz, revendique que LFI soit « le parti des Arabes ». La députée lui répond, en incriminant LFI d'essentialiser une partie de nos concitoyens. Sabrina Waz l'accuse alors d'être une « Arabe de service qui donne la papatte ». « C'est raciste et c'est répugnant. Pas étonnant de ces gens. Je suis l'ennemie numéro un de LFI. Ils ne supportent pas que je dénonce leur instrumentalisation, s'indigne-t-elle. Mélenchon joue sur le ressentiment d'une partie de la communauté musulmane. Il leur martèle toute la journée que la France est raciste, que l'État et ses institutions sont racistes, dans un système organisé contre eux. Il les enferme dans une posture victimaire et leur dit : "Surtout, restez à votre place, ne vous émancipez pas !" »

Porter « la jolie droite »

Naïma Moutchou, née à Ermont (Val-d'Oise) et élevée par deux parents d'origine marocaine qui ne savaient ni lire ni écrire, refuse cette essentialisation et cette victimisation. Alors que la droite n'a jamais su, selon elle, s'adresser à un électorat qui lui est, au moins intellectuellement, favorable - attaché à des valeurs conservatrices, traditionnelles et familiales -, elle veut croire que rien n'est perdu. Que, même si Mélenchon a gagné du terrain - 69 % des musulmans ont voté pour le tribun Insoumis à l'élection présidentielle de 2022 -, il est possible, et nécessaire, de porter un autre discours, plus positif, fédérateur. « Il faut lui opposer un autre récit, redonner à aimer la France, dire à ces jeunes qu'être patriote est une vertu, que nous formons un beau et grand pays en dépit des difficultés et qu'ils y ont toute leur place. Il faut leur dire : l'histoire de France, c'est la vôtre », plaide-t-elle.

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Le RN après Jean-Marie Le Pen, le populisme en héritage

Depuis qu'elle siège à l'Assemblée, elle a reçu des dizaines de stagiaires, dont certains sont issus de quartiers difficiles. Sans chercher à les flatter, elle leur dit qu'il est possible de partir de rien et de s'en sortir - son parcours en est la preuve - et qu'il est indispensable de s'intégrer. Ils ne sont pas toujours convaincus mais ils entendent une autre voix. À l'Assemblée et dans le débat public, elle espère faire bouger les lignes.

Détricoter la réforme des retraites, c'est la pire chose à faire dans le contexte d'endettement du pays.

L'ambassadrice d'Édouard Philippe au Palais-Bourbon a fait sien le credo : « Être sérieux sans se prendre au sérieux », et affiche volontiers sa passion pour Tintin. Des figurines sont placées un peu partout dans le bureau, parmi les livres et les oeuvres d'art - sur l'un des murs, il y a un imposant tableau du général de Gaulle. En 2025, elle veut recréer le club des « tintinophiles ». Elle est régulièrement en contact avec l'ex-ministre Dominique Bussereau, connu pour être également un fervent fan du célèbre reporter belge. L'ancienne avocate aimerait organiser le « procès de Tintin » en posant par exemple cette question : « Était-il de gauche ou de droite ? » Il y aura aussi, bien sûr, la présidentielle qui va vite arriver. « Édouard sait que les choses s'accélèrent pour 2027 et il se prépare », glisse-t-elle. Avant de conclure, énigmatique : « Nous montrerons que nous sommes la jolie droite ! »

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Pourquoi la droite n'arrive pas à capter le vote musulman

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L'Express (site web)
Proche et Moyen-Orient, jeudi 16 janvier 2025 821 words

"Le temps est venu de reconstruire" : la trêve à Gaza vue par la presse étrangère

Julien Chabrout

Au lendemain de l'annonce d'un accord entre Israël et le Hamas, la presse orientale salue une "bonne nouvelle", tout en s'interrogeant sur la suite.

"Cette fois, il semblerait que ce soit la bonne", note L'Orient-Le Jour . Israël et le Hamas ont accepté mercredi un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages, après 15 mois de guerre. Le gouvernement israélien doit encore donner ce jeudi son feu vert. Après plus d'un an de blocage, les négociations indirectes à Doha se sont accélérées à l'approche du départ de la Maison-Blanche de Joe Biden, remplacé lundi par Donald Trump. Elles ont débouché sur l'officialisation de cet accord en trois phases prévoyant une trêve à partir du dimanche 19 janvier, la libération de 33 otages israéliens en échange d'un millier de prisonniers palestiniens et une augmentation de l'aide humanitaire.

Ce cessez-le-feu est "une bonne nouvelle pour les Israéliens en général et pour les familles des otages en particulier", note sobrement le quotidien israélien Haaretz dans son éditorial ce jeudi. Avant d'expliquer : "La vérité est simple : la guerre est terminée. En fait, elle est devenue inutile depuis quelques mois, et les soldats sont morts pour des raisons politiques et non sécuritaires". Et le journal d'ajouter que "le temps est venu de reconstruire".

Joe Biden et Donald Trump peuvent "revendiquer chacun la victoire"

Cette trêve peut-elle être mise au crédit de Joe Biden, de Donald Trump ou des deux dirigeants américains? Comme le note Al-Monitor, le président élu "s'est rapidement attribué le mérite de l'accord sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social", en affirmant que les négociations n'avaient pu aboutir que "grâce à [sa] victoire historique en novembre".

"L'accord de cessez-le-feu à Gaza, attendu depuis longtemps et négocié de manière tortueuse, est en partie le fruit d'une collaboration remarquable entre le président Joe Biden et le président élu Donald Trump, qui ont temporairement mis de côté leur animosité mutuelle pour atteindre un objectif commun", estime outre-Atlantique The New York Times .

"Les deux présidents ont demandé à leurs conseillers de travailler ensemble pour pousser Israël et le Hamas à franchir la ligne d'arrivée en vue d'un accord", rappelle le célèbre quotidien américain. "Chacun des présidents avait intérêt à régler la question avant le jour de son investiture", constate ce média. En effet, pour Joe Biden, l'accord "représente une ultime justification de son mandat, ce qui, espère-t-il, sera la fin de la guerre la plus meurtrière de l'histoire du conflit israélo-palestinien tout en libérant des Américains et des Israéliens de leur captivité". Pour Donald Trump, cet accord "élimine pour l'instant un problème majeur de la table alors qu'il entame un second mandat, lui permettant de se consacrer à d'autres priorités".

CNN est sur la même ligne. "En fin de compte, l'accord permet aussi bien à Joe Biden qu'à Donald Trump de revendiquer chacun la victoire", analyse le site de la chaîne américaine. "Il s'agit d'une dernière nouvelle positive pour un président qui s'apprête à quitter ses fonctions avec la cote de popularité la plus basse de son mandat. Et cela renforce la bonne réputation d'un président élu qui a juré que 'l'enfer éclaterait' à Gaza si les otages n'étaient pas libérés avant sa deuxième investiture", analyse CNN.

Et après?

Comme le rapporte L'Orient-Le Jour , "tandis que les tractations arrivaient à leur fin", le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a lui saisi cette "occasion pour détailler sa vision pour l'avenir" de Gaza, "impliquant notamment la création d'un État palestinien indépendant et la mise en place d'une gestion par l'Autorité palestinienne des Territoires occupés".

"Si la création d'un État palestinien est soutenue par les principaux pays arabes, qui l'érigent en condition pour s'engager dans la reconstruction et la gouvernance de la bande de Gaza post-Hamas, la concrétisation de ce plan pourrait toutefois être renvoyée aux calendes grecques", note néanmoins le quotidien francophone libanais. "Le gouvernement israélien a continué de s'opposer fermement à toute évocation d'une solution à deux États, renvoyée à une 'position qui n'est pas réaliste', selon le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar", poursuit-il.

Au Moyen-Orient toujours, Al Jazeera constate que "de nombreux Palestiniens se réjouissent" du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, "espérant que la guerre dévastatrice de 15 mois soit enfin terminée". A Gaza cependant, "la joie des Palestiniens est tempérée par le chagrin, après avoir vécu la mort de tant de leurs proches", explique la chaine d'information en continu en langue arabe basée au Qatar, dans un article repéré par Le Figaro . "Maintenant que la fin de la misère semble imminente, les Palestiniens ont du mal à digérer tout ce qu'ils ont perdu, et tous ceux qu'ils ont perdus dans la guerre", note Al Jazeera, indiquant que si "de nombreux Palestiniens ont hâte de revenir et de reconstruire leurs communautés, d'autres ne peuvent imaginer rester plus longtemps dans l'enclave assiégée".

Le Nouvel Obs (site web)
vendredi 31 janvier 2025 941 words

« Je ne crois pas que les morts soient morts » : comment les convictions de François Bayrou ont fait reculer le débat sur l'aide à mourir

« Je ne crois pas que les morts soient morts » : comment les convictions de François Bayrou ont fait reculer le débat sur l'aide à mourir

Alors que le Premier ministre a annoncé vouloir scinder en deux le texte sur la fin de vie, les défenseurs d'une évolution législative en faveur d'une aide à mourir se mobilisent pour ce volet ne soit pas enterré.

« Je ne crois pas que les morts soient morts. Ceux qui sont de l'autre côté influencent notre vie. » Invité de LCI lundi 27 janvier, le Premier ministre François Bayrou a évoqué en ces termes la fin de vie et sa foi chrétienne. Une croyance qui, une semaine plus tôt, lui a fait donner des gages inespérés aux opposants à une aide active à mourir. Le 21 janvier, lors d'une discussion avec les élus du groupe Ensemble pour la République, le chef du gouvernement a en effet déclaré vouloir scinder en deux le texte sur la fin de vie, avec une loi consacrée aux soins palliatifs et une autre dédiée à l'aide à mourir. A ses yeux, cette dernière soulève des « débats de conscience extrêmement forts ». A travers cette division, François Bayrou s'inscrit dans la droite ligne des adversaires de toute forme d'euthanasie ou de suicide assisté, Société française d'Accompagnement et de Soins palliatifs (Sfap) en tête, elle pour qui « donner la mort n'est pas un soin ».

Fin de vie : la Sfap, un lobby très catholique contre l'aide à mourir

« La stratégie est limpide,dénonce Olivier Falorni, député de Charente-Maritime (Les Démocrates), qui mène la bataille pour faire bouger la législation actuelle. Le but est de faire voter d'abord rapidement le volet sur les soins palliatifs, pour ensuite renvoyer l'aide à mourir aux calendes grecques. » Une sortie « très cavalière » Le combat de l'élu a tout du rocher de Sisyphe. Déjà rapporteur du projet de loi sur la fin de vie discuté à l'Assemblée au printemps, il a vu des semaines de débats parlementaires voler en éclats à cause de la dissolution du 9 juin. A neuf jours près, le texte, qui prévoyait d'instaurer pour la première fois en France une aide à mourir, aurait été soumis au vote solennel. Pas de quoi décourager Olivier Falorni qui, en septembre 2024, a déposé une proposition de loi reprenant les termes du texte avorté. Elle est aujourd'hui signée par 240 députés, de La France insoumise au groupe Les Républicains. L'ex-Premier ministre Michel Barnier, pourtant peu engagé sur le sujet, avait accepté de l'inscrire à l'agenda parlementaire, avec un examen prévu le 3 février. Olivier Falorni était confiant : la nouvelle composition de l'hémicycle, désormais peuplé d'un grand nombre de députés issus du Nouveau Front populaire, lui laissait entrevoir une majorité de voix. Hélas ! La censure du gouvernement Barnier a de nouveau plongé dans l'incertitude les partisans d'une évolution législative.

Fin de vie : « M. Bayrou, laissez les députés débattre sur une seule loi »

Jusqu'à la sortie de François Bayrou, qu'Agnès Firmin-Le Bodo, ancienne ministre de la Santé (Horizons), présidente en mai de la commission spéciale sur la fin de vie, juge « très cavalière ». Elle poursuit : « On ne peut pas découvrir comme cela, lors d'une discussion, un tel point de vue. La moindre des corrections aurait été de prévenir avant les élus qui travaillent sur le sujet. » Pour la députée de Seine-Maritime, la scission du texte serait « une grosse bêtise, pour ne pas dire autre chose, car elle rouvrirait l'affrontement soins palliatifs/aide à mourir, qu'on avait réussi à apaiser, grâce aux mois de travail menés par la convention citoyenne et le Parlement ». Deux textes examinés au même moment « C'est scandaleux, s'indigne pour sa part Stéphane Delautrette, député socialiste de la Haute-Vienne et signataire de la proposition de loi d'Olivier Falorni. On nage en plein délire. La décision de François Bayrou est contraire à la méthode qu'il disait défendre : celle d'un travail parlementaire qui permet d'aboutir à des positions transpartisanes. »

Fin de vie : la Sfap, un lobby très catholique contre l'aide à mourir

De quelle manière le débat peut-il reprendre ? Pas par un projet de loi en tout cas, juge Olivier Falorni, qui ne voit pas « un ministre comme Bruno Retailleau [qui s'est publiquement opposé à l'euthanasie] en défendre un ». L'élu espère toujours que sa proposition de loi serve de base de travail. Preuve que la pression est montée d'un cran, le député, d'ordinaire plutôt adepte des méthodes douces, a convoqué mardi 28 janvier un point presse en urgence dans la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée. « Nous sommes dans une démarche d'affirmation de la volonté parlementaire », a-t-il martelé, entouré de députés issus de tous bords : Elsa Faucillon (Gauche démocrate et républicaine), Sébastien Peytavie (Ecologiste et social), ou bien encore Frédérique Meunier (Droite républicaine). Emmanuel Macron, le grand absent Le matin même, François Bayrou avait commencé à lâcher du lest, en annonçant devant les députés centristes du groupe Les Démocrates que les deux textes seraient examinés au même moment. « Il n'y a qu'une personne qui peut remettre la discussion sur les rails, c'est François Bayrou », juge Agnès Firmin-Le Bodo. « Il est nécessaire d'aller au bout de l'exercice démocratique, insiste pour sa part Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne, qui avait ouvert la voie à une aide à mourir en avril 2023. C'est d'autant plus nécessaire dans un moment d'instabilité politique et alors que les Français n'ont plus confiance en leurs dirigeants. » Reste un grand absent dans ces débats : Emmanuel Macron, qui voulait pourtant faire du texte sur la fin de vie la grande loi sociétale de son quinquennat.

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Tribune de Genève, no. 24191
Signé Genève, mercredi 8 janvier 2025 1066 words, p. 9

[Janus se la coule douce au Bioparc de Genève...]

Janus se la coule douce au Bioparc de Genève

La célèbre tortue à deux têtes, est temporairement hébergée au Bioparc. Sa caractéristique rare fascine de nombreux visiteurs.

Partenaire fidèle de longue date du Musée d'histoire naturelle de Genève, le Bioparc a généreusement accepté d'offrir un foyer temporaire à une pensionnaire tout à fait extraordinaire: Janus, la célèbre et même emblématique tortue grecque à deux têtes, est actuellement hébergée dans ses locaux jusqu'à la fin des travaux du Muséum. Une décision prise en raison de la sensibilité de l'animal aux vibrations, qui pourraient compromettre son bien-être. Pendant cette période, les visiteurs ont la chance de découvrir Janus dans un environnement spécialement aménagé pour lui, où il continuera de recevoir des soins sur mesure. Si je ne doute pas de tout l'amour et des soins qu'il peut recevoir au Bioparc, je regrette seulement pour lui - et tous les animaux présents - le bruit incessant des avions qui passent juste au-dessus de leur tête et qui font un vacarme assourdissant et agaçant.

Deux cerveaux distincts

Si vous ne l'avez pas encore rencontré, Janus appartient à l'espèce des

Testudo graeca

, mais il se distingue par une particularité rarissime: il possède deux têtes, chacune dotée de son propre cerveau. Cette double personnalité pour ainsi dire rend son comportement absolument fascinant à observer. La tête de droite, au caractère affirmé dit-on, tend à prendre le dessus sur les décisions, tandis que la tête de gauche, plus calme et pensive, se laisse parfois devancer. Ces divergences compliquent les déplacements de l'animal, car les deux cerveaux ne sont pas toujours d'accord sur la direction à emprunter, ce qui lui aurait été fatal dans la nature.

J'ai actuellement 34 ans et je peux dire que j'ai vu grandir Janus. C'est toujours une fête de le revoir et depuis, j'ai pu le présenter à ma fille qui n'a pas encore tout à fait 4 ans et qui elle aussi, je l'espère, pourra continuer le voir s'épanouir dans le temps. Pour moi, Janus est bien plus qu'une curiosité; il est le symbole d'une richesse incommensurable que peut offrir la nature et de ce que nous pouvons mettre en œuvre pour la protéger. Le Bioparc est justement un acteur engagé pour la biodiversité, à travers quatre missions essentielles: la conservation, la recherche, l'éducation à l'environnement et la zoothérapie.

Perroquets et cacatoès

Originellement nommé Parc Challandes, c'est est un lieu unique dans le canton, où l'on peut observer de près plus de 250 animaux représentant environ 85 espèces, européennes et exotiques. Le parc abrite une vingtaine d'espèces de mammifères, plus de soixante espèces d'oiseaux, notamment perroquets et cacatoès, ainsi que plusieurs reptiles, offrant une expérience immersive et éducative au service de la préservation de la nature. C'est un lieu que j'ai découvert assez récemment mais qui est déjà devenu un incontournable pour nos sorties familiales du week-end.

Liens utiles: https://bioparc-geneve.ch/ et: https://www.geneve.ch/museum-histoire-naturelle

Sur le site

Igor Rodrigues-Ramos

Reporter aux Pâquis

« La tête droite, au caractère affirmé, tend à prendre le dessus sur les décisions, tandis que la tête gauche, plus calme et pensive se laisse parfois devancer. »

La tortue bicéphale Janus appartient à l'espèce des Testudo Graeca. Steve Iuncker

Janus se la coule douce au Bioparc de Genève

La célèbre tortue à deux têtes, est temporairement hébergée au Bioparc. Sa caractéristique rare fascine de nombreux visiteurs.

Partenaire fidèle de longue date du Musée d'histoire naturelle de Genève, le Bioparc a généreusement accepté d'offrir un foyer temporaire à une pensionnaire tout à fait extraordinaire: Janus, la célèbre et même emblématique tortue grecque à deux têtes, est actuellement hébergée dans ses locaux jusqu'à la fin des travaux du Muséum. Une décision prise en raison de la sensibilité de l'animal aux vibrations, qui pourraient compromettre son bien-être. Pendant cette période, les visiteurs ont la chance de découvrir Janus dans un environnement spécialement aménagé pour lui, où il continuera de recevoir des soins sur mesure. Si je ne doute pas de tout l'amour et des soins qu'il peut recevoir au Bioparc, je regrette seulement pour lui - et tous les animaux présents - le bruit incessant des avions qui passent juste au-dessus de leur tête et qui font un vacarme assourdissant et agaçant.

Deux cerveaux distincts

Si vous ne l'avez pas encore rencontré, Janus appartient à l'espèce des

Testudo graeca

, mais il se distingue par une particularité rarissime: il possède deux têtes, chacune dotée de son propre cerveau. Cette double personnalité pour ainsi dire rend son comportement absolument fascinant à observer. La tête de droite, au caractère affirmé dit-on, tend à prendre le dessus sur les décisions, tandis que la tête de gauche, plus calme et pensive, se laisse parfois devancer. Ces divergences compliquent les déplacements de l'animal, car les deux cerveaux ne sont pas toujours d'accord sur la direction à emprunter, ce qui lui aurait été fatal dans la nature.

J'ai actuellement 34 ans et je peux dire que j'ai vu grandir Janus. C'est toujours une fête de le revoir et depuis, j'ai pu le présenter à ma fille qui n'a pas encore tout à fait 4 ans et qui elle aussi, je l'espère, pourra continuer le voir s'épanouir dans le temps. Pour moi, Janus est bien plus qu'une curiosité; il est le symbole d'une richesse incommensurable que peut offrir la nature et de ce que nous pouvons mettre en œuvre pour la protéger. Le Bioparc est justement un acteur engagé pour la biodiversité, à travers quatre missions essentielles: la conservation, la recherche, l'éducation à l'environnement et la zoothérapie.

Perroquets et cacatoès

Originellement nommé Parc Challandes, c'est est un lieu unique dans le canton, où l'on peut observer de près plus de 250 animaux représentant environ 85 espèces, européennes et exotiques. Le parc abrite une vingtaine d'espèces de mammifères, plus de soixante espèces d'oiseaux, notamment perroquets et cacatoès, ainsi que plusieurs reptiles, offrant une expérience immersive et éducative au service de la préservation de la nature. C'est un lieu que j'ai découvert assez récemment mais qui est déjà devenu un incontournable pour nos sorties familiales du week-end.

Liens utiles: https://bioparc-geneve.ch/ et: https://www.geneve.ch/museum-histoire-naturelle

Sur le site

Igor Rodrigues-Ramos

Reporter aux Pâquis

« La tête droite, au caractère affirmé, tend à prendre le dessus sur les décisions, tandis que la tête gauche, plus calme et pensive se laisse parfois devancer. »

La tortue bicéphale Janus appartient à l'espèce des Testudo Graeca. Steve Iuncker

Les Echos Week-End
lundi 13 janvier 2025 - 17:43 UTC +0100 695 words

Dolce&Gabbana illumine le Grand Palais

La maison de couture italienne s'invite au Grand Palais avec une exposition féérique et populaire. Pour toute la famille, de 7 à 77 ans.

Fantasque, virtuose, baroque… le duo italien formé par Domenico Dolce et Stefano Gabbana est une figure singulière dans le monde de la mode. A fortiori à Paris, capitale historique du genre, où ils présentent jusqu'au 31 mars 2025 l'exposition-événement Du Coeur à la main. Depuis 40 ans, les Dolce&Gabbana tracent leur propre sillon en composant rarement avec les injonctions du marketing.

Ils dédaignent les tendances, pas de minimalisme ni de collaboration avec la marque ou l'artiste du moment, mais affichent et défendent leur italianité, poussant les contours du genre à son paroxysme à coup de fourreaux noirs façon veuve sicilienne sexy, d'imprimés « gelati » et « limone », de cassata brodées…

Le sérieux de la mode, son esthétique de la pâleur, la poésie des corps éthérés qui défilent sur une musique expérimentale n'ont pas chez eux voix au chapitre. Les D&G (leur petit nom) aiment les courbes callipyges comme celles de leur égérie et amie Monica Belluci, les corps masculins aux muscles et profils de statue grecque. Le grandiose et le grandiloquent. Les rires et les larmes. Le profane quand il tutoie le religieux. A leurs débuts en 1985, ils inventent un concept narratif, l'Italie et ses trésors, et tirent ce même fil depuis lors.

La Haute-Couture à l'italienne

En 2012, ils lancent ce qui va devenir leur activité la plus prestigieuse et sans doute lucrative en déclinant, selon leurs termes, le format de la Haute-Couture française. Ainsi chaque année en juillet, dans un lieu paradisiaque italien (laSardaigne en 2024, les Pouilles en 2023, Venise en 2022, Palerme et Monreale en 2021 …), les Dolce&Gabbana présentent leurs collections Alta Moda (couture féminine), Alta Sartoria (couture masculine) et Alta Gioielleria (haute joaillerie) comme une démonstration virtuose des métiers d'art italiens et de la force de frappe de la marque.

Pendant quatre jours de festivités et au milieu des clients VIP et de leurs familles (les enfants sont toujours de la partie), de quelques journalistes internationaux (dont Les Echos Week-End), Sharon Stone, Helen Mirren, les Kardashian, Jennifer Lopez, Mariah Carey, Monica Belluci, Jeff Bezos, Jurgen Teller, Christian Bale… évoluent librement, sans crainte d'un bad buzz sur les réseaux sociaux, car selon un accord tacite, les téléphones restent dans les sacs. Mais les vraies stars de la fête sont les clients qui, pour plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'euros, achètent les pièces d'exception (vêtements, accessoires et bijoux) qui défilent et que donne à voir cette grande rétrospective montrée en avril au Palazzo Reale de Milan avant que d'inaugurer les Galeries nationales du Grand Palais fraîchement rénovées.

Made in Italy

Conçue par la française Florence Müller, historienne diplômée de l'Ecole du Louvre, de l'Institut d'art et d'archéologie et commissaire de nombre de grandes expositions de mode (dont Christian Dior, couturier du rêve avec Olivier Gabet) «Du coeur à la main » fait dialoguer les inspirations des designers et les savoir-faire italiens : ici Venise et le verre de Murano, là la fête de Santa Rosalia à Palerme et ses broderies et céramiques multicolores, la robe peinte inspirée du Bal du Guépard et les fracs en damassé de soie…

Chez Dolce&Gabbana, les grandes références culturelles et historiques nationales (Visconti, Puccini, Verdi, da Vinci, Caravage, Titien, la Grande Grèce, l'Empire byzantin) servent le propos du made in Italy. Ce patrimoine vivant de gestes se déploie jusque dans la salle des ateliers où travaillent des artisanes sous les yeux des visiteurs. Si l'exposition, qui a attiré plus de 200 000 personnes à Milan, fut en Italie un moment de célébration, elle est pour le public parisien du Grand Palais l'occasion de découvrir que la Haute-Couture et les métiers d'art existent ailleurs qu'en France. C'est aussi et avant-tout, une expérience ludique et joyeuse, accessible à toutes et tous.

Du coeur à la main : Dolce@Gabbana, jusqu'au 31 mars au Grand Palais Paris. 22 euros pour les adultes, 19 euros tarif réduit et 17 euros pour les enfants de 5 à 15 ans.

Réservation sur www.grandpalais.fr

Béline Dolat

Le Monde
Le Monde l'époque, lundi 13 janvier 2025 1477 words, p. EPH7
Also published in
January 12, 2025 - Le Monde (site web)

Loisirs

Les fétichistes de la remorque

De jeunes hommes passionnés de poids lourds scrutent les routes françaises pour photographier des camions customisésDjaïd Yamak

Djaïd Yamak

Une matinée d’automne, un jeune homme campé sur un pont d’autoroute observe des véhicules rouler sur l’A81, entre Laval et Rennes. Un camion vert et blanc surgit dans le brouillard. L’adolescent le mitraille avec son smartphone. Le camionneur, qui l’a remarqué, le gratifie d’un coup de klaxon amical et d’un appel de phares. Adrien Babinot, 19 ans, est un traqueur de camions. Depuis trois ans, il photographie des poids lourds en mouvement. Mais pas n’importe lesquels : « Je m’intéresse aux camions customisés de tous les styles, pas aux camions classiques. »

Plusieurs fois par semaine, il enfourche son vélo pour rejoindre une autoroute située à 10 kilomètres de chez lui, et « spotter » (de l’anglais to spot , « repérer ») des camions de marchandises qui traversent les Pays de la Loire. Seul ou avec son père, il peut passer entre cinq et six heures à attendre qu’une « belle machine » passe sous son objectif. A la recherche d’un emploi, le jeune homme rêve de devenir chauffeur routier.

La communauté des lorgneurs de poids lourds, disséminés aux quatre coins de la France, est jeune. « La plupart ont entre 15 et 20 ans », évalue Joshua Mercier, truckspotter en Charente-Maritime. Leur point commun ? Beaucoup n’ont jamais conduit de camion, mais tous en rêvent. Le groupe Facebook qui les fédère, « Les TruckSpotter de France », compte plus de 12 000 membres. Il rassemble des traqueurs de camionneurs et des camionneurs traqués. Certains documentent leur activité sur Instagram, TikTok ou Snapchat. Les truckspotters courent après les poids lourds qui sortent de l’ordinaire : customisés, colorés, ou les deux à la fois.

Joshua Mercier, 20 ans, découvre le truckspotting sur son lieu de travail, à côté de La Rochelle, en 2021. Apprenti dans les silos de céréales, il voit passer de nombreux camions venus « charger et décharger » sur le site de son entreprise. « Je me disais : “Mais c’est quoi, ces machines ?” » Il commence à spotter, en d’autres termes observer et répertorier. « Mes premiers congés payés sont passés là-dedans » , se souvient-il.

Il se réjouit de vivre près d’ « une belle nationale » , la N 11. Sur cette route, les chances de voir passer un camion customisé sont plus élevées que sur une départementale. Quand il ne photographie pas les camions dans le feu de l’action, Joshua les contemple à l’arrêt. « Autour de la N 11, il y a une grosse culture du transport. Beaucoup de villages organisent des rassemblements et des courses de camions, comme les 24 heures Camions, au Mans. » L’occasion de photographier l’intérieur des engins. « Quand tu pars à la semaine, c’est ta deuxième maison. C’est normal que tu décores ton camion à ton image » , observe le jeune passionné.

Si le ballet des poids lourds suscite souvent l’indifférence des usagers de la route, les truckspotters voient dans ce défilé de remorques customisées l’expression de plusieurs mouvements artistiques nés à même l’asphalte, dans les années 1950 aux Etats-Unis, puis dans les années 1980 en Europe du Nord.En France, la culture du « custom » se développe dans les années 1990 avec l’organisation de « trucks shows » et de rassemblements de poids lourds.

Stars des truckspotters, les transporteurs routiers sont les figures tutélaires de cet art de la semi-remorque. Des entreprises de fret routier autorisent leurs salariés à personnaliser leurs machines. D’autres les encouragent à le faire, pour les transformer en outil de communication ou doper leurs performances. Plusieurs parties du camion peuvent être relookées : les rampes, la visière, le pare-chocs, les feux de brouillard, la remorque… Des ateliers de peinture, des boutiques d’accessoires ou de lustrage de véhicule se sont ainsi spécialisés dans la customisation de poids lourds, donnant libre cours aux extravagances des camionneurs, que l’on peut voir acheminer de la pomme de terre au volant d’une remorque « Indiana Jones ».

L’école hollandaise est très populaire chez les truckspotters. Elle se distingue par quelques invariants esthétiques : « Les camions Holland Style ont généralement quatre couleurs avec un pare-buffle, une rampe de feu sur le toit, une lame de pare-chocs en bas, des gyrophares dans les déflecteurs » , détaille Joshua Mercier.

D’autres styles, inventés par des entreprises de transport méditerranéennes, trouvent grâce à leurs yeux. Le mouvement italien, à l’approche moins linéaire, se caractérise par une utilisation systématique de peintures chromées et de couleurs flashy. L’école grecque par une certaine exubérance sonore et visuelle, « avecdes énormes pare-buffles et des serpentins sous le camion pour que le bruit du moteur soit plus fort côté conducteur », décrit Joshua Mercier.

Les pisteurs de camions essaiment là où le trafic routier est le plus dense. Les autoroutes et les zones industrielles sont les deux grandes aires de pratique du truckspotting. « Le pire, c’est à côté du marché de Rungis. Une merveille pour les yeux » , note Joshua Mercier. Les flux commerciaux orientent les déplacements des amateurs. Les fêtes de fin d’année représentent un pic d’activité pour la vingtaine de truckspotters de Charente-Maritime. « On voit tourner beaucoup de camions frigorifiques, qui transportent des crevettes, de la langouste, des huîtres. On est très actif à ce moment de l’année. Mais peu importe la période ou l’endroit, tu trouveras toujours un camion » , poursuit-il.

Pour observer les camions rouler, les truckspotters ont leurs emplacements stratégiques. Les ponts, les ronds-points et les stations essence sont prisés. Les amateurs de vrombissement attendent les camions sous des tunnels, dans l’espoir de provoquer des bruits de klaxon plus retentissants. Les plus esthètes préfèrent les ronds-points, qui permettent de capturer l’engin dans son intégralité, à l’avant et à l’arrière. A l’inverse des ponts, où le truckspotter est obligé de traverser la chaussée pour photographier le dos de la machine.

Pour dénicher des pépites, Joshua se calque sur les horaires des transporteurs routiers, souvent prévisibles. Son spot favori ? « Au-dessus d’une 2 × 2 voies ou d’une 3 × 2 voies. » Tous les mardis matin, il se rend sur un pont de l’A10 pour capturer un rugissant camion hollandais chargé de fleurs. Les samedis après-midi, le jeune homme a ses habitudes dans une station essence où « de beaux camions » font le plein. Lorsqu’il part spotter, il envoie un message sur le groupe Facebook de la communauté pour signaler aux camionneurs qu’il sera de passage. Certains se font un plaisir d’être « paparazzé » par le jeune homme, ils klaxonnent et allument leurs phares. « Des fois, on prend des vents. Je préfère un camion décoré avec simplicité mais qui joue le jeu, plutôt qu’un camion hypercustomisé qui t’ignore » , dit-il.

Sans dédain pour la pratique, certains routiers sont trop concentrés sur la route pour remarquer que des curieux les photographient du haut d’un pont. Les camions frigorifiques qui roulent de nuit, les céréaliers qui roulent de jour, les routiers qui partent « à la semaine » et découchent : les ponts d’autoroute sont devenus, pour Joshua, un mirador sur la réalité du métier. « Souvent, je vois des mecs qui repassent en dessous du pont plusieurs fois dans une journée, ce qui montre qu’ils ne font pas de pause. »

Le truckspotting ne laisse pas indifférent. Certains pratiquants, accusés de perturber la circulation routière ou de se mettre eux-mêmes en danger, se voient interdire l’accès à un pont ou un rond-point par la police. « Les forces de l’ordre pensent qu’on va jeter des cailloux… ou se jeter du pont » , déplore Simon Petitjean, 17 ans, truckspotter en Essonne et lycéen en bac professionnel conducteur transport routier marchandises.

Un jour, Adrien Babinot se rend sur son lieu de spotting favori, un rond-point situé à la sortie d’un centre de logistique. Des camionneurs tournent plusieurs fois autour de la place circulaire pour lui permettre de prendre ses photos. Les bruits de klaxon font bondir un voisin de son jardin, qui agresse physiquement le jeune homme. « Je prenais juste des photos, je ne les incitais pas à faire du bruit », se défend celui-ci. Cette explosion de violence ne l’a pas découragé de poursuivre ses rondes au-dessus de l’A81 et de la D 57. Encore moins de devenir routier. « Crois en tes rêves, mon gars », lui lâche un jour un chauffeur depuis la cabine de son Scania de style hollandais. Le jeune homme se souvient encore de la phrase. Après une session de truckspotting, Joshua Mercier retrouve la route sur son ordinateur. Il joue à Euro Truck Simulator, un jeu de simulation de conduite de poids lourds. A la tête d’une entreprise de transport virtuelle, il gère plusieurs camions, contracte des emprunts bancaires, livre des remorques d’un pays à l’autre. En attendant, un jour, de prendre le volant d’une vraie machine.

Libération
mercredi 8 janvier 2025 9496 words, p. 10,11,2,3,4,6,7,8

Événement

Jean-Marie Le Pen Voyage au bout de l'extrême

Par Christophe Forcari

Événement

Le fondateur du Front national, qui est parvenu à fédérer dans les années 60 et 70 une extrême droite morcelée, a fait de son nom et de sa famille un empire politique, parvenant, à coup de provocations, à imposer ses combats racistes et identitaires au coeur du débat politique.

Il est mort mardi à 96 ans.

L a vraie mort de Jean-Marie Le Pen s'est produite le 20 août 2015. Le jour où le président d'honneur du Front national s'est vu exclure, par sa propre fille, du parti qu'il avait lui-même créé en 1972. Dans la nouvelle direction, il n'y a alors plus ou très peu de visages amis, de compagnons de la première heure, de fidèles ou d'inconditionnels. Beaucoup sont morts, d'autres ont préféré quitter le navire pour ne pas subir l'ascension programmée de la benjamine des trois filles du chef, Marine. Jean-Marie Le Pen, alors âgé de 87 ans, ne peut plus compter que sur l'indéfectible soutien de Bruno Gollnisch, longtemps numéro 2 du parti et dauphin désigné avant d'être déchu par celui qui l'avait pourtant adoubé.

A force d'éliminer ceux qui remettaient en cause son autorité, le vieux chef se retrouve donc isolé face à sa fille, bien décidée à supprimer ce qui constitue, selon elle, le dernier obstacle dans sa marche vers le pouvoir.

Pour Le Pen, cette fin de carrière politique ressemble au dénouement d'une tragédie grecque. Un parricide programmé depuis quatre mois, quand il avait remis ça, en avril, dans l'hebdomadaire révisionniste Rivarol : pour lui les chambres à gaz restent un détail de l'histoire et le maréchal Pétain trouve toujours grâce à ses yeux. Trop pour sa fille qui, depuis 2002, n'a de cesse de rendre plus lisse le discours du FN, de le «dédiaboliser» pour mieux convaincre de nouveaux électeurs, rebutés par les excès du père.

C'est que Le Pen ne se renie jamais. Mieux, il persiste et signe. Comme s'il voulait faire obstacle à l'ascension de sa fille. Comme s'il ne voulait pas qu'elle fasse mieux que lui et atteigne des sommets qu'il n'a jamais vraiment voulu conquérir. Là réside sans doute le paradoxe de celui qui s'est toujours défini comme un «combattant». Toquer aux portes de l'«establishment» tout en le méprisant, tout faire pour en être en cultivant soigneusement une marginalité jusqu'au-boutiste. Le paradoxe d'un pirate de la vie politique. Ce rôle de pirate, il l'aura tenu pen- dant plus de cinquante ans sur la scène politique française, jouant les flibustiers de la vie publique, prompt aux coups de force et aux abordages surprises. Mais pour quel résultat ? Si «Le Pen pose parfois les bonnes questions même s'il y apporte de mauvaises réponses», comme le reconnaissait imprudemment en 1984 le Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius, il aura empêché les débats de fond, devenus tabous dès qu'ils passaient entre les mains du FN. Il aura miné le terrain de la droite parlementaire, divisée entre les adeptes d'une alliance et les opposants irréductibles, dilemme qui aura fait la plus grande joie des socialistes alors aux affaires.

Le Pen n'a jamais vraiment voulu quitter son rôle de tribun pour endosser celui d'homme de pouvoir. En 2002, lorsqu'il accède au second tour de la présidentielle, sa garde rapprochée notera de la part du vieux leader un mouvement de panique. «Le pouvoir pervertit. Mon “primus volens” en politique, c'est l'indignation et le droit de me révolter», analysait-il à la toute fin de sa carrière. Le droit Suite page 4 Suite de la page 3 d'ouvrir toujours sa gueule. Et qu'importent les conséquences. Pour ses adversaires comme pour ses détracteurs dans son propre camp, Le Pen n'a toujours fait que feindre de vouloir les responsabilités.

1944, «Tu es Pupille de la nation !» Combattant des causes perdues, de l'Indochine à l'Algérie, Le Pen reste un homme de la IVe République, nostalgique de la vigueur des débats de la Chambre où l'ancien lieutenant légionnaire parachutiste a pu laisser éclater ses talents de tribun, déjà dans l'outrance. Trublion de la vie politique, fauteur de troubles dans une démocratie que l'on voulait sereine, il en aura réveillé les mauvais démons. Au long de son interminable carrière politique, il n'aura fait qu'accompagner les bas instincts d'une France devenue incertaine d'elle-même. Il est mort ce mardi à 96 ans.

En 1928, la Trinité-sur-Mer n'a rien à voir avec le port de plaisance est devenue aujourd'hui. Lorsque Jean-Marie Le Pen y voit le jour le 20 juin, la vie de cette bourgade du Morbihan s'écoule entre les préceptes de «monsieur le recteur» – ainsi qu'est nommé le curé en Bretagne – et l'autorité de la République, incarnée par le maire ou l'instituteur. Le nouveau-né est prénommé Jean, Louis, Marie, sans trait d'union. Dix ans après l'armistice de 1918, la Grande Guerre est encore très présente dans les mémoires. Les hommes vivent majoritairement de la pêche. Pour gagner de quoi vivre, certains poussent même l'aventure jusqu'au cap Horn. Le futur leader de l'extrême droite française naît dans une maison au sol en terre battue, sans eau ni électricité. Ce qu'il ne manquera jamais de rappeler une fois devenu richissime grâce à l'héritage inespéré et contesté en 1976 de la fortune et du manoir d'Hubert Lambert, un proche du FN, Le Pen se plaisant à évoquer son passé de «petit chose». Sans être pauvre, la famille Le Pen ne roule pas sur l'or. Pourtant Jean Le Pen, le père, se distingue dans le village. Patron pêcheur, il possède son propre bateau, la Persévérance. Responsable local du syndicat des marins-pêcheurs, il préside également l'Union nationale des combattants et siège au conseil municipal. La mère, Anne-Marie Hervé, fille de paysans de Kerdaniel, est une Bretonne de la terre, en coiffe, tendance grenouille de bénitier. Leur fils unique se montre plutôt turbulent, coureur des landes, forte tête et déjà bagarreur. A la communale, son instituteur lui prédit : «Le Pen, tu seras gangster ou député.» Le père, qui a de grandes ambitions pour son fils, le rêve en officier de la marine marchande et l'inscrit en 1939 au collège jésuite Saint François-Xavier, à Vannes. «Je n'ai jamais reconnu que deux autorités légitimes, dira beaucoup plus tard Le Pen, celles de mes supérieurs à la Légion et celle des jésuites.» Les bons pères lui enseignent, en tout cas, le goût de la rhétorique et des citations latines dont il parsèmera ses discours. A l'été 1942, son père somqu'elle bre avec la Persévérance, touchée par une mine allemande. Son fils devient pupille de la nation et n'aura de cesse, lui qui avait le sentiment «de devoir plus à la France qu'un autre», que de faire inscrire le nom de son père sur le monument aux morts de la Trinité.

En 1943, il quitte Vannes pour Lorient et un établissement moins prestigieux. Il connaît la faim et les privations comme il le rappellera souvent à ses filles. Il se révèle déjà meneur, tenant tête à ses professeurs. A 16 ans, en novembre 1944, le jeune Le Pen tente de rejoindre les FFI, les Forces françaises de l'intérieur qui harcèlent les troupes allemandes dans la région de Carnac.

Le chef de corps, le colonel Henri de La Vaissière, alias «Valin», l'en dissuade. «Tu es pupille de la nation ! Pense à ta mère.» Le Pen enchaîne les établissements scolaires dont il se fait à chaque fois virer pour indiscipline, écume les bals et fait le coup-de-poing. Il travaille peu en classe mais lit beaucoup. En juin 1946, il décroche la première partie de son bac. Une rencontre amoureuse, des fiançailles rapidement conclues l'envoient auprès d'une éphémère belle-famille à Saint-Germain-en-Laye. Un amour d'été.

Bac de philo en poche, il s'inscrit en 1947 à la faculté de droit, place du Panthéon à Paris. Il a décidé d'être avocat, à défaut de pouvoir faire Navale et devenir officier de marine ou capitaine au long cours comme le souhaitait son père. Désargenté, boursier, Le Pen, bien bâti, regard clair, joue les beaux gosses dans le Quartier latin. Illico, il s'acquitte de sa cotisation à la «corpo» de droit, ticket d'entrée illimité pour des nuits de bamboches et de «baisouilles», selon le cinéaste Claude Chabrol qui l'y a croisé. A l'époque, Le Pen n'est qu'un étudiant en goguette, pas le dernier à remettre ça au comptoir en braillant «l'Allemagne paiera !», la faluche – coiffure traditionnelle des étudiants en droit – sur la tête. «Le Pen aimait la chignole», a raconté Chabrol des années plus tard. Les bagarres ne se limitent pas au Quartier latin. Le Pen sévit aussi à Pigalle, où il fait quelques rencontres interlopes. Lors d'un bal d'étudiants en médecine au Moulin de la galette, il va jusqu'à desceller un lavabo pour le brandir au-dessus de la tête de ses assaillants, puis les arrose à l'extincteur. A la rentrée, Le Pen prend la tête de la corpo. Pour ses condisciples, il apparaît comme un type de droite, violemment anticommuniste et professant un antigaullisme tout aussi virulent.

1954, «Aller casser du Viet» Ses études à peine terminées – une licence de droit en six ans et un échec à l'examen qui ouvre les portes du barreau –, Le Pen décide de revêtir l'uniforme alors que son statut de pupille de la nation le dispense de toute obligation militaire. Il signe son engagement dans la Légion et les paras étrangers. La guerre fait rage en Indochine et les Français ont connu un sérieux re- vers en 1950 à Cao Bang. L'anticommuniste Le Pen veut «aller casser du Viet». Il appartient à cette génération élevée dans le mythe de la grandeur de la France coloniale, des vertus de sa mission civilisatrice et de son épopée marquée de faits d'armes glorifiés dans les manuels scolaires. Le chef de bande parvient à entraîner avec lui deux copains, dont Jacques Peyrat, futur maire de Nice. Le 7 mai 1954, Diên Biên Phu tombe. Quand il pose sac à terre en Indochine, le 3 juillet, la France est déjà défaite. Les accords de Genève seront signés trois semaines plus tard. De sa courte épopée indochinoise, Le Pen conservera l'impression d'avoir loupé la marche de l'histoire.

Au tout début de 1955, le sous-lieutenant Le Pen est nommé à Saïgon, occupant un poste de journaliste à l'hebdomadaire Caravelle, une publication du service de presse de l'armée destinée au corps expéditionnaire – signe prémonitoire, un numéro spécial est alors consacré à l'UDCA, l'Union de défense des commerçants et artisans, un mouvement contestataire mené par un papetier de Saint-Céré (Lot) dénommé Pierre Poujade, et qui commence à faire parler de lui en France. Le Pen s'entiche d'une collaboratrice du journal, Luce Millet, auxiliaire de l'armée de terre et mère d'une petite Yann, la future Yann Piat, qui deviendra députée frontiste en 1986 et mourra assassinée en 1994. L'aventure indochinoise prend fin dès août 1955 pour Jean-Marie Le Pen et Jacques Peyrat. Le sous-lieutenant rentre à Paris comme un demi-solde mais auréolé d'une image de baroudeur. Il réintègre son deux-pièces de la villa Poirier dans le XVe arrondissement. En novembre 1955, il est rendu à la vie civile.

Le Pen a alors 27 ans et aucune perspective. Il vit dans des conditions précaires, éructant contre «les traîtres et les pourris du gouvernement qui ont bradé l'empire» et contre «les cocos» infiltrés partout. Il n'a alors qu'une idée en tête : faire de la politique. Il fréquente tous les cercles de droite sans distinction, des gaullistes aux maurrassiens. Finalement, pour la première fois de sa vie, il prend sa carte au sein d'un parti, le Centre national des indépendants et paysans, créé en 1951, qui rassemble tout ce que la droite compte de conservateurs. Plus exactement, il intègre la branche des Jeunes indépendants de Paris. D'emblée, il s'impose comme le chef de cette bande où se retrouvent Alain Jamet, fidèle compagnon de route, ou Jean-Gilles Malliarakis, futur dirigeant de Jeune Nation et d'Occident. Décidé à se présenter aux législatives, Le Pen nourrit son carnet d'adresses. Il croise Roger Delpey, président de l'association des anciens d'Indochine, qui deviendra conseiller privé de l'empereur de Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa. Et qui lui présentera Pierre Poujade. En novembre 1955, l'Assemblée nationale est dissoute. Les élections se préparent dans un climat tendu par les «événements» d'Algérie et surtout l'irruption sur le Suite page 6 Suite de la page 4 devant de la scène de l'UDCA. Avec ses thématiques populistes et le talent de tribun de son leader, Pierre Poujade, l'Union de défense des commerçants et artisans sera la véritable matrice politique de Le Pen. Le 2 janvier 1956, les Français envoient 52 députés du mouvement pouejadiste à l'Assemblée. Elu dans la 1ere circonscription de la Seine, Le Pen fait son entrée sous les ors de la République. Il rode les thématiques qu'il resservira plus tard à la sauce FN, de la dénonciation de la «presse aux ordres» jusqu'aux premiers dérapages xénophobes. Un jour, il rappelle qu'il est originaire du Morbihan et qu'il a «dix générations de Français derrière [lui] alors que certains au gouvernement ne peuvent pas en dire autant. Nous n'avons de leçons à recevoir de personne, et nous demandons seulement à être gouvernés par des Français». Mais la grande affaire de cette législature sera la guerre d'Algérie, qui va hâter la rupture entre Poujade et Le Pen. Elle est consommée quand le premier demande à ses députés de voter contre l'intervention militaire française de Suez. En octobre 1956, Le Pen se met en congé du Parlement et se réengage dans la Légion. Abandonner l'Algérie, c'est la laisser tomber dans la main des «rouges». Pour lui, pas question.

1962, «brutalisé des Algériens» Fin 1956, Le Pen part donc rejoindre son cantonnement en Algérie au sein du 1er régiment étranger de paras, qui sera le fer de lance du futur putsch des généraux. A l'étatmajor, personne ne l'attend à bras ouverts. La Légion a l'habitude des «grandes gueules», elle sait les «ranger», comme elle dit dans son jargon. Mais un peu moins quand il s'agit d'un officier, ancien député de surcroît. Ses supérieurs craignent que, sous le treillis, le lieutenant Le Pen ne cherche à tirer un bénéfice politique. Mais il se plie à la discipline. En avril 1957, il regagne Paris. Son séjour n'aura duré quelques mois. Les deux cents jours du lieutenant Le Pen dans la casbah d'Alger viendront se rappeler à lui sans relâche. Durant cette période, s'est-il rendu coupable d'actes de torture ? Au fil des années, les témoignages se succèdent, plus accablants les uns que les autres. En novembre 1962, juste après la signature des accords d'Evian, il assume dans le journal Combat. «Je n'ai rien à cacher. Nous avons torturé parce qu'il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu'un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d'un moment à l'autre et qu'il ne veut pas parler, il faut employer des moyens exceptionnels pour l'y contraindre. C'est celui qui s'y refuse qui est le criminel car il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu être évitée.» Des propos qu'il s'em- à réfuter par la suite. Dans les années 80, l'accusation ressurgit et avec elle les procès en diffamation. Certains de ses supérieurs hiérarchiques de l'époque ont affirmé que, vu les fonctions qu'il occupait, jamais le lieutenant Le Pen n'aurait pu être au coeur du dispositif de la bataille d'Alger. S'impose alors, à mesure de l'ascension politique du leader du FN, un récit où, pour reprendre les termes de Pierre Péan et Philippe Cohen dans leur livre Le Pen, une histoire française, Le Pen «a sans doute brutalisé des Algériens» mais «n'a pas pratiqué la torture institutionnelle». Pourtant cette année, l'historien Fabrice Riceputi a réuni pour la première fois dans un livre, Le Pen et la torture : Alger 1957, l'histoire contre l'oubli, les preuves permettant d'établir son rôle exact. Rassemblant et anaque une quinzaine de témoignages de victimes directes de Jean- Marie Le Pen, l'historien documente son usage effectif des pratiques tortionnaires. En juin 1957, Le Pen est de retour dans les travées de l'Assemblée nationale. Il entreprend alors de créer son propre appareil politique avec notamment l'aide d'André Dufraisse, ancien SS français qui ne quittera plus le cercle de ses proches, et Jean-Pierre Reveau, lui aussi de retour d'Algérie. Dans un appartement du boulevard Bonne- Nouvelle à Paris, entre vie de bohème et nuits de fiestas, le groupe pose les fondations de ce qui deviendra le FN. En août 1957, les statuts du Front national des combattants (FNC) sont déposés en préfecture. Le petit appareil vise alors les démobilisés d'Algérie et la communauté pied-noir. Les patrons du FNC louent un chapiteau pour délivrer leur bonne parole auprès des Français là où ils se trouvent : sur leurs lieux de villégiature. Le parcours de cette caravane est émaillé d'échauffourées avec des militants cégétistes ou communistes et parfois même poujadistes, venus faire leur fête à ceux qui ont trahi leur appartenance. C'est à cette période, durant un meeting, qu'il perd un oeil lors d'une bagarre.

C'est aussi à cette époque qu'il fait la connaissance de Pierrette Lalanne, qui deviendra sa femme et la mère de ses trois filles. Mais les «événements» se précipitent en Algérie. L'hypothèse d'un retour du général de Gaulle prend de plus en plus corps alors que les gouvernements tombent les uns après les autres. La population algéroise se soulève. Le Pen tente de rejoindre Alger mais, à peine arrivé, il est refoulé par les militaires. Avec l'arrivée de De Gaulle au pouvoir, la IVe République prend fin et, avec elle, les heures de gloire du futur triploiera bun de l'extrême droite. Il tentera bien de reconquérir un fauteuil de député en 1962 dans le Ve arrondissement de Paris. Il est battu par la vague gaulliste.

Pour la famille Le Pen, c'est la période des vaches maigres. Déclassé de la politique, soldat démobilisé, il n'a plus aucune ressource. Avec son ami Léon Gaultier, un ancien Waffen-SS français, il crée la Société d'études et de relations publiques (Serp) dont les statuts sont déposés en février 1963. Très vite la Serp va se transformer en société d'édition phonographique. Les premiers disques sont des enregistrements clandestins des plaidoiries du procès Salan (l'un des quatre généraux putschistes d'Alger), par Jean- Louis Tixier-Vignancour et Jacques Isorni, l'ex-défenseur du maréchal Pétain. Une manière de poursuivre le combat pour l'Algérie française. La Serp éditera plus tard des disques de chants nazis, au sein d'un catalogue très militaire où l'on trouve aussi étonnamment… des enregistrements des discours de Léon Blum ou des chants israéliens. En octobre 1962, le référendum organisé par De Gaulle ouvre la voie à l'élection du président de la République au suffrage universel. Un bouleversement de la vie politique française qui intéresse Le Pen : il se met à plaider pour que tous ceux qui gravitent autour de l'extrême droite se rassemblent sur la candidature d'un homme prêt à s'opposer à De Gaulle. Cela va des anciens de la Collaboration à la droite conservatrice en passant par les néofascistes d'Occident. Il pose alors deux principes qu'il appliquera tout au long de sa vie politique : une personnalité publique doit se présenter à chaque élection même si elle n'a aucune chance de l'emporter ; à défaut de notoriété, il faut entrer en lice avant les grands candidats. Le Pen entreprend de convaincre ses amis de soutenir la candidature de Tixier-Vignancour à la présidentielle de 1965, ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Il sera le vrai patron de la campagne. Et voit les choses en grand, louant un chapiteau de 3 000 places qui parcourt les plages de France, de Dunkerque à Menton, durant tout le mois d'août, reprenant les recettes de l'épopée poujadiste. Le Pen admettra plus tard qu'avoir poussé à cette candidature était une erreur. Loin des millions de voix escomptées, l'avocat ne recueille qu'1,2 million des suffrages (5,27 %). Par antigaullisme, Tixier-Vignancour appelle à voter Mitterrand au second tour. Le Pen, lui, a déjà tourné la page.

1972, Front national et ordre nouveau Entouré d'une poignée de grognards, il reprend son activité d'éditeur de disques et met sa carrière politique entre parenthèses. La famille Le Pen se replie dans sa nouvelle maison de campagne en Eureet-Loir, rendez-vous des anciens de la corpo de droit et des bras cassés de l'Algérie française pour des fêtes généralement bien arrosées. Les deux premières filles Le Pen, Marie- Caroline et Yann, y font l'apprentislysant Les coulisses de la photo par Helmut Newton A Visa pour l'image, à Perpignan, en 1998, ce n'est pas une photo de presse stricto sensu qui fait parler d'elle. Mais un portrait de Jean-Marie Le Pen, réalisé en 1997 dans sa résidence de Montretout à Saint-Cloud, par un certain Helmut Newton. Le photographe de mode et de nus, mort en 2004, exposait dans le cadre du festival ses clichés destinés à la presse. L'Australien d'origine allemande évoquait à l'époque, lors d'un entretien avec Libération, les coulisses de la photo où Le Pen pose fièrement avec ses dobermans et que Libé a choisie en une pour la mort du fondateur du Front national : «C'est une commande du New Yorker. Dans mon contrat avec eux, il est stipulé que chacune de mes photos est publiée pleine page. Mais, là, la directrice m'a appelé en me disant que le portrait que je prendrais de Le Pen n'aurait pas la place à laquelle j'ai droit d'habitude. Je lui ai répondu qu'ils pouvaient le sortir en format timbre-poste, je serais content de le faire. Cela m'apparaissait important. Ils m'ont envoyé des articles Helmut Trunk Foundation.

Newton et des photos pour que je me prépare. Je suis arrivé chez le leader du Front national avec une bonne heure d'avance, comme je le fais d'habitude, pour prendre connaissance des lieux. J'ai rencontré Le Pen. Il a été charmant et très coopératif. J'ai d'abord mis en scène une première photo où il avait une grande bible dans les mains. J'ai eu plus de mal à le convaincre de poser avec ses chiens. Il ne voulait pas, mais j'ai su le persuader. Mon travail de portraitiste dépend beaucoup de mes efforts de séduction. Mais ça, je connais […].

«Je dois tout faire pour que le portrait se fasse. Même quand je ne suis pas d'accord avec les opinions de mon modèle. Après tout, je suis un photographe, pas un juge.» La résonance de ce portrait avec un cliché montrant Hitler au côté de son berger allemand réalisé par Heinrich Hoffmann semble évidente : «Quand je fais une photo, je suis innocent, je ne pense à rien», a simplement répondu le photographe, qui a fui l'Allemagne nazie en 1938.

du répertoire des chants militaires. 1968, année de naissance de Marine Le Pen, relègue les combats de la droite la plus dure au temps de la préhistoire. Jean-Marie Le Pen n'y croit plus, mais il se montre très curieux du mouvement qui secoue le Quartier latin en mai. Sans y comprendre grand-chose. Quand De Gaulle quitte le pouvoir en 1969, Le Pen ne cherche même pas à se présenter.

En 1970, à 42 ans, Le Pen reprend le chemin de la fac. Mais il s'ennuie. En décembre 1971, se tient un déjeuner lors duquel Le Pen se trouve entre autres avec François Brigneau, le rédacteur en chef de Minute engagé dans la Milice en juin 1944. Au menu des discussions, le rassemblement de toutes les petites chapelles de l'extrême droite pour exister enfin. Pour Le Pen, cela passe par la création d'un parti politique dont, bien évidemment, il se voit conduire la bataille des législatives de 1973. A l'issue des agapes, les participants décident d'accorder «un soutien moral et matériel aux luttes nationales menées par Ordre nouveau» et de construire «un Front national regroupant toute notre famille politique». A coups de barres de fer et de manches de pioche, le mouvement Ordre nouveau occupe alors le pavé face aux «gauchistes». Mais pour sortir des combats de rue destinés à «casser du gaucho», les responsables d'Ordre nouveau entérinent en juin 1972 la création de ce Front national.

Ils se mettent en quête d'une personne assez consensuelle pour fédérer les frères souvent rivaux des groupuscules d'extrême droite. Leur choix se porte sur Le Pen, qui les accueille à bras ouverts avec l'arrière-pensée de mieux les étouffer. Il pose d'emblée ses exigences qui reviennent à verrouiller les instances à son profit. Ordre nouveau a l'impression de se faire rouler dans la farine. A juste titre. Le 5 octobre 1972, le Front national pour l'unité française voit officiellement le jour, salle des Horticulteurs à Paris avec un logo, une flamme tricolore, copié sur celui du MSI italien. A 44 ans, Le Pen dispose désormais d'un parti. Et son ambition est claire : être candidat à la prochaine présidentielle de 1976.

A peine porté sur les fonts baptismaux, le nouveau parti doit se mettre en branle pour les législatives de 1973. Bandeau sur l'oeil, Le Pen fait campagne. Mais sans succès. Pour sa première consultation électorale, le FN obtient 1,32 % des suffrages. Candidat dans la 15e circonscription de Paris, Le Pen se console avec 5,2 % des voix. Cet échec remet en cause sa place à la tête du parti. La frange d'Ordre nouveau tente de se débarrasser de lui lors du premier congrès, en juin 1973. Elle n'y parvient pas. Le Pen est réélu président, mais le parti s'enrichit de thématiques jusque-là non inscrites sur les tablettes traditionnelles de l'extrême droite. La lutte contre «l'immigration massive» fera désormais partie des slogans de campagne du FN. En 1974, la mort de Georges Pompidou précipite l'élection présidentielle. Le Pen sera bien entendu candidat, celui de «la droite sociale, populaire et nationale». Là encore, les scores restent anecdotiques. Il doit se contenter de 0,75 % des voix et appelle à voter Valéry Giscard d'Estaing au second tour.

Les Français ont découvert le personnage. Et la fin des Trente Glorieuses, sonnée par les chocs pétroliers, les difficultés économiques et la montée du chômage de masse – un phénomène jusque-là inconnu –, sont un terreau propice pour le FN. En 1978, le parti lepéniste imprime une affiche choc : «Un million de chômeurs, c'est un million d'immigrés de trop ! La France et les Français d'abord !» Un slogan et une rhétorique dont l'initiateur aurait été François Duprat, issu du militantisme néofasciste et précurseur du négationnisme. Avec l'insécurité, le Front national tient ses thèmes de campagne et ne les abandonnera plus. Mais la même année, aux législatives, il ne parvient pas à conquérir un seul siège de député. En 1981, Le Pen ne peut se présenter à la présidentielle faute d'avoir réuni les 500 parrainages nécessaires ; au second tour, il appelle à voter «Jeanne d'Arc». Pourtant lors des élections cantonales de 1982, les scores montent, dépassant parfois les 10 %. L'avertissement passe relativement inaperçu.

La naissance médiatique du parti se fera lors des municipales de 1983. Le Pen sera élu conseiller de Paris dans le XXe arrondissement, où sa liste obtient 11,3 %, mais c'est à Dreux, lors de la partielle de septembre, que le FN s'invite sous le feu des projecteurs : dans cette ville d'Eureet-Loir, qui compte 23 % d'immigrés et 10 % de chômeurs, jusqu'alors gésage rée par la socialiste Françoise Gaspard, la liste conduite par Jean- Pierre Stirbois, numéro 2 du FN, obtient 16,7 % des voix au premier tour. Dès le lendemain, Jean Hieaux, gaulliste sans étiquette arrivé en tête avec 42 % des voix, fusionne sa liste avec celle du FN. Le tandem remporte haut la main la mairie au second tour avec plus de 55 % des voix. A droite, tout le monde applaudit. «Ceux qui ont fait alliance avec les communistes sont définitivement disqualifiés pour donner des leçons en matière de droits de l'homme et de règles de la démocratie», déclare Jacques Chirac au lendemain de l'élection, précisant qu'il n'aurait «pas du tout été gêné de voter au second tour pour cette liste. Cela n'a aucune espèce d'importance d'avoir quatre pèlerins du FN à Dreux, comparé aux quatre ministres communistes au Conseil des ministres». «Le coup de tonnerre de Dreux», comme l'ont alors qualifié les médias, fait éclater une question empoisonnée qui ne cessera plus de tarauder la droite : faut-il faire ou non alliance avec le FN ? années 80, «Playboy» et «détail de l'histoire» Le Pen, lui, reste sur la réserve, ne goûtant guère que son lieutenant lui fasse de l'ombre. A cette époque, il ne cesse de pourfendre «les socialo-communistes», les accusant de tous les maux avec les accents vibrants de l'anticommunisme le plus primaire. Dans ses meetings, il se targue de «dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas». En février 1984, il est l'invité de l'émission politique vedette l'Heure de vérité, animée par François-Henri de Virieu. Ses trois filles assises au premier rang, Le Pen fait le show. A un moment, il se lève pour réclamer une minute de silence en «mémoire des victimes du communisme». Ce passage à une heure de grande audience va asseoir sa notoriété. Dans la foulée de l'émission, les gens se pressent devant le siège du FN pour adhérer. En juin, il est pour la première fois élu député européen – il le restera jusqu'en 2019. Conseiller régional d'Ile-de-France en 1986 (il préférera la région Paca à partir de 1992), il fait la même année son grand retour au Palais-Bourbon, François Mitterrand ayant décidé de jouer les législatives à la proportionnelle, pour tenter de limiter le poids de la droite. Trente-quatre députés FN accompagnent Le Pen dans l'hémicycle.

Mais le chantre de la famille traditionnelle, valeur qui va de pair avec le travail et la patrie, va connaître les affres d'un divorce digne d'un vaudeville. En 1984, Pierrette Le Pen abandonne le domicile conjugal pour suivre Jean Marcilly, un journaliste engagé par le président du FN pour écrire un livre à sa gloire, Le Pen sans bandeau. Elle laisse derrière elle ses filles Yann et Marine, alors âgée de 16 ans. Le Pen accable son ex-femme. L'épouse insultée garde l'oeil de verre de secours de son ex-mari. Lui prend en otage l'urne contenant les cendres de sa belle-mère. En avril 1987, année où le divorce est prononcé, Le Pen donne une interview à Playboy dans laquelle il suggère à son exfemme d'aller faire des ménages si elle a besoin d'argent. La réponse de la bergère au berger ne tarde pas. En juin, dans le même magazine, Pierrette pose en soubrette, passant l'aspirateur vêtue d'un simple tablier blanc. «Elle a osé ! Elle a osé !» sera la première réaction de Jean-Marie Le Pen dans un grand éclat de rire. Les trois filles Le Pen mettront plus de vingt ans avant de pardonner à leur mère cette revanche dénudée. Mais c'est surtout l'affaire du «détail» qui vient donner un coup de frein à l'image de respectabilité que veut se donner le FN. Interrogé le 13 septembre 1987 au Grand Jury RTL - le Monde sur la contestation par les négationnistes de l'utilisation par les nazis des chambres à gaz, il répond : «Je n'ai pas étudié spécialement la question mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.» «Un point de détail ?» relance le journaliste. «Non, Suite page 8 Suite de la page 7 la question qui a été posée, c'est de savoir comment ces gens ont été tués ou non», s'empêtre Le Pen. Dans la voiture qui le ramène chez lui celui qu'on surnomme «le Menhir» confesse à Lorrain de Saint-Affrique, son conseiller en communication de l'époque : «En quarante ans de vie publique, c'est la plus grosse connerie qui soit sortie de ma bouche.» Le Pen ne mesure alors pas l'ampleur de la tempête à venir.

Cependant peu adepte de la repentance, il ne fera jamais machine arrière. Il cherche alors à justifier l'injustifiable, expliquant que face aux grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale, en Europe comme dans le Pacifique, les chambres à gaz ne représentent que quelques pages dans les livres d'histoire. Et se pose en victime : si on l'empêche de parler, c'est qu'il dit la vérité et s'il dit la vérité, l'«establishment» se dressera toujours face à lui pour le faire taire. Des affiches du Front national montrent son président avec un bâillon sur la bouche et ce slogan : «Il dit la vérité, on veut le bâillonner.» Plusieurs associations antiracistes (le Mrap et la Licra), de déportés ou de résistants se portent parties civiles. Le Pen est condamné une première fois en référé le 28 janvier 1988. Procédurier en diable, il va user de tous les recours possibles. Peine perdue. En 1991, il est définitivement condamné par la cour d'appel de Versailles. Pour couronner le tout, il réitérera ses propos en 1997 à Munich, en conférence de presse, à l'issue d'une réunion du parti du Bavarois Franz Schönhuber, ancien nazi et auteur d'une biographie pour le moins empathique, Le Pen, le rebelle : «Dans un livre de 1 000 pages sur la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration occupent deux pages et les chambres à gaz dix à quinze lignes, ce qui s'appelle un détail», avait-il alors assené. Une phrase qui lui vaudra une nouvelle cascade d'attaques et pour laquelle il sera condamné par la cour d'appel de Versailles le 10 septembre 1999. «Le Pen est comme ça. Il ne revient jamais sur ce qu'il a dit et surtout pas sous la pression. S'il a un énorme besoin de reconnaissance, il aime aussi choquer et cultiver son côté marginal», tentera de justifier un de ses très proches, des années plus tard. Mais en 1987, ce «point de détail» a provoqué la consternation parmi les cadres frontistes. Ceux de la nouvelle génération issue de la droite classique, comme Bruno Mégret ou Jean-Yves Le Gallou, ont l'impression de voir s'évanouir tous leurs efforts pour apparaître comme un parti normal. D'autant que Le Pen continue de multiplier les provocations : en 1987, il qualifie les malades atteints du sida de «sidaïques» qui, pour lui, sont comme des espèces de «lépreux». En 1988, il ose un calembour antisémite sur le ministre d'ouverture Michel Durafour, «Durafour crématoire». En 1996, il déclare croire en «l'inégalité des races». L'image plus que sulfureuse du patron de l'extrême droite française ne l'empêche pas de poursuivre son ascension continue dans les urnes. Dès la fin des années 80, le FN s'ins- talle de manière durable dans le paysage politique. Au point d'y devenir, petit à petit, une troisième force et surtout un empêcheur de tourner en rond. Obligeant les autres acteurs, et surtout la droite, à se positionner par rapport à lui. A la présidentielle de 1988, Le Pen, qui a recueilli non sans mal les 500 signatures nécessaires pour se présenter, décroche la quatrième place avec 14,38 % des voix. L'année suivante, aux européennes, le FN se place en troisième position (11,73 % des voix). En 1992, le parti connaît son premier succès aux régionales avec 13,72 % des voix et 240 conseillers régionaux. Le Pen fait alors son entrée au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Mais pour lui, la reine des batailles reste la présidentielle. Des mandats qu'il juge subalternes comme celui de conseiller régional ou de député européen, il ne goûte que l'aisance matérielle et la tribune qu'ils procurent. Il considère que la participation à des mandats locaux, même dans l'opposition, pousse à des compromis et finit donc par édulcorer le discours de rupture tenu au niveau national.

Pourtant, la donne change en cette fin des années 80 sous l'impulsion des nouveaux venus, Bruno Mégret, qui deviendra secrétaire général du mouvement un an après son arrivée, Jean-Yves Le Gallou, Pierre Vial et d'autres, issus de la droite classique mais dure, passés pour la plupart par le Club de l'Horloge. Ceux-ci ont à coeur de professionnaliser le FN. Opportunistes, ils pensent pouvoir y trouver les postes que la grande machine de droite de l'époque, le RPR de Jacques Chirac, ne leur a pas offerts. Non sans quelques craintes, Le Pen leur donne les clés de la boutique, comptant sur «grognards», les fidèles des temps héroïques, pour jouer de leur influence et lui permettre de rester le chef. Sous l'impulsion des nouveaux et leur culture techno, le discours frontiste se transforme. Initialement ultralibéral à la sauce Reagan, il devient le parti du «fils du peuple». Le Pen met alors en avant son – très court – passé de mineur et pare ses discours d'accents sociaux. Le changement s'opère en 1990 au huitième congrès du FN. Le Pen y inaugure l'usage du terme de «mondialisme» bien avant celui de mondialisation. Pour lui, l'afflux des immigrés est voulu pour tirer les salaires des travailleurs français vers le bas. Et d'affirmer que non seulement cette vague appauvrit le travailleur français «de souche», mais qu'elle met de surcroît à mal une certaine idée de l'identité nationale. Le «gaucho-lepénisme», théorisé par Pascal Perrineau, ancien directeur du Centre d'études de la vie politique française, est né.

1998, «Naboléon» et le «pu-putsch» A la présidentielle de 1995, le natif de la Trinité-sur-Mer remporte 15 % des voix, soit 4,5 millions de bulletins – avec 30 % chez les ouvriers, 25 % chez les chômeurs et 16 % chez les employés. La même année, le FN décroche trois mairies (Toulon, Marignane et Orange) à l'issue de triangulaires. Mégret, candidat à Vitrolles, est battu. Il parvient à obtenir l'annulation du scrutin entaché d'irrégularités, mais lui-même est déclaré inéligible pour avoir dépassé le plafond des dépenses de campagne. En 1997, pour la nouvelle élection organisée dans cette ville de la banlieue marseillaise, il décide de se faire représenter par sa femme, Catherine Mégret, qui sera élue. En coulisses, le numéro 2 du FN gère et impose ses choix, décidé à faire de Vitrolles la vitrine de la parfaite ville frontiste. Surtout, il puise dans ce mandat, même par procuration, une légitimité renforcée qui assoit sa position dans le parti. Le Pen, qui a la réplique aussi vacharde que cinglante, a tôt fait de l'affubler du sobriquet de «maire consort de la ville». Entre les deux hommes, les graines de la discorde sont déjà semées. Quant aux villes raflées par le FN, leur gestion se soldera par un fiasco monumental. Un bilan dont Le Pen se contrefout. La tension entre Le Pen et Mégret monte encore d'un cran en 1998 après la condamnation de Le Pen à deux ans d'inéligibilité pour avoir agressé la députée et maire de Mantes-la-Jolie, Annette Peulvast-Bergeal. Cette sanction signifie pour le leader d'extrême droite qu'il ne pourra pas conduire la liste aux euses ropéennes l'année suivante. Pour contourner l'obstacle, il laisse entendre lors d'une réunion publique à Nantes que sa femme, Jany Le Pen, pourrait le remplacer. Considérant que le FN doit ses succès à sa personnalité et à ses talents de tribun, que le parti est sa chose, une entreprise familiale dont il est la figure tutélaire, il estime que le nom de Le Pen doit de toute façon figurer sur les affiches.

Mégret, surnommé «Naboléon» par les lepénistes à cause de sa petite taille et de son admiration pour Napoléon, en blêmit. Il déclare que «ce n'est pas une bonne idée» et annonce qu'il est lui-même candidat pour conduire la liste frontiste aux européennes. Le Pen réplique quatre jours plus tard qu'«il n'y a qu'un seul numéro au FN et c'est le numéro 1». L'échange de petites phrases acerbes ira crescendo, jusqu'à la rupture finale en décembre 1998. En novembre, la cour d'appel de Versailles avait réduit la peine de Le Pen à un an d'inéligibilité. Ce qui lui permettra d'être tête de listes aux européennes. Il écarte alors tous les mégrétistes de la campagne. Officiellement pour des raisons économiques, il licencie deux proches de Mégret. L'épuration est en marche et Le Pen va la mener jusqu'à son terme. Au Parlement européen, il se rue sur Mégret. «Tu veux la guerre ? Tu vas l'avoir ! Et vous allez pisser le sang», lui balance-t-il. Les mégrétistes tentent bien de résister lors de la réunion du conseil national – le parlement du parti – à la Maison de la chimie, où Le Pen se fait chahuter par les délégués. Les partisans de Mégret fustigent son «autoritarisme», sa gestion tribale. Les noms d'oiseaux volent bas. Les deux camps manquent d'en venir aux mains. Suite page 10 Suite de la page 9 Les mégrétistes demandent alors la tenue d'un congrès extraordinaire. Le Pen réagit en retirant sa délégation générale à Mégret, avant de la suspendre avec une dizaine de ses proches. A la veille de Noël, ce sera l'exclusion pure et simple. Le Pen avait déjà dénoncé un «pu-putsch» au lendemain de la réunion plus que houleuse du conseil national. Une semaine après, au coeur de la crise, devant 700 militants à Metz, il se compare à César. «Ce qui me différencie de César qu'approchait Brutus le couteau à la main et qui releva sa toge pour se couvrir la tête, c'est que moi, je sors mon épée et je tue Brutus avant qu'il ne me tue.» Les mégrétistes ont décidé de tenir leur congrès extraordinaire à Marignane en janvier. «Je n'irais pas en pèlerinage à Lilliput», se moque Le Pen à qui il ne déplaît pas de s'en prendre au physique de son adversaire. Ce congrès débouche sur la création du FN-Mouvement national qui deviendra le Mouvement national républicain à la très éphémère durée de vie. Les deux hommes croiseront encore le fer pendant des années devant les tribunaux pour des questions de noms et surtout de financement. Au lendemain de la scission, Jean- Marie Le Pen se retrouve à la tête d'un FN vidé de sa substance. Mégret, lui, recueille les fruits de son travail d'implantation méthodique et rigoureux : 63 secrétaires départementaux sur 100, 138 conseillers régionaux sur 275, 2 maires sur 4, ainsi que 3 conseillers généraux sur 8 et 3 députés européens sur 12 le suivent. Par ailleurs, majoritaires dans 14 groupes d'élus dans les conseils régionaux sur 22, les mégrétistes en profitent pour faire la peau aux présidents de groupe restés fidèles à Jean-Marie Le Pen. Une partie du service de sécurité du FN, le Département protection sécurité, se rallie aux scissionnistes. Pis encore, cette bataille fracture jusqu'à la famille Le Pen. L'aînée des filles, Marie-Caroline, en laquelle Le Pen avait placé ses espoirs de relève, suit son époux, Philippe Olivier, qui a choisi le camp Mégret. Un coup de poignard supplémentaire pour le patriarche de Montretout. «Il y a des femmes qui ont l'habitude de suivre leur mari ou leur amant plutôt que leur père», constate, laconique, Le Pen qui la bannit de la demeure familiale et ne lui adressera plus la parole pendant vingt ans. Aux européennes de 1999, le FN perd la moitié de ses eurodéputés, concurrencé par la liste Pasqua-De Villiers, celle des chasseurs et bien entendu par celle menée par Bruno Mégret.

2002, le coup de tonnerre Au FN, pendant deux ans, les quelques cadres encore présents vont tenter de colmater les brèches en vue de la seule bataille qui vaille aux yeux de Le Pen, la présidentielle. Carl Lang, qui a été nommé délégué général, essaie tant bien que mal de reconstituer l'appareil. Mais le parti en est revenu à ce qu'il était à son origine, une structure artisanale où la débrouille supplée les moyens Cette faiblesse expliquera les grandes difficultés qu'aura Le Pen à obtenir les 500 parrainages pour se présenter en 2002 et qu'il ne décrochera que dans la toute dernière ligne droite. Le 1er mai 2001, le défilé de Jeanne d'Arc marque le départ de «la bataille de France» du patron de l'extrême droite française. Bruno Gollnisch, le fidèle toujours dans l'ombre du chef, dirige la campagne. Même si le terme de dédiabolisation n'est pas encore à l'ordre du jour, Le Pen s'emploie à gommer les aspects les plus abrasifs de son discours pour fustiger ce qu'il appelle l'«euromondialisme» et s'adresser aux catégories les plus populaires de la population. La multiplication des candidatures à gauche et la campagne mal menée du Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, une certaine usure du président sortant, Jacques Chirac, et un fort taux d'abstention au premier tour, permettent à Le Pen, au soir du 21 avril 2002, d'accéder au second tour. C'est un coup de tonnerre. Le soir même, Jospin annonce son retrait définitif de la vie politique. Le Pen, lui, semble abasourdi. «Ce soir-là, je n'étais pas dans la joie», racontera-t-il plus tard. Retiré dans son bureau pour rédiger sa déclaration, entouré de quelques proches, il a le visage grave, comme s'il prenait conscience des responsabilités à venir en cas de victoire. «N'ayez pas peur, chers compatriotes, entrez dans l'espérance, déclare-t-il, solennel, reprenant une phrase d'une encyclique de Jean Paul II. N'ayez pas peur de rêver, vous, les obscurs, les petits, les sans-grade, les exclus. Ne vous laissez pas enfermer dans les vieilles divisions de la gauche et de la droite.» Il appelle les «mineurs, métallos, agriculteurs aux retraites de misère, ouvrières et ouvriers de toutes ces industries ruinées par l'euromondialisme de Maastricht» à saisir «la chance unique de redressement national. Je suis socialement à gauche, économiquement à droite et plus que jamais nationalement de France». Aussitôt, des manifestations spontanées éclatent un peu partout. Une mobilisation populaire qui connaît son point d'orgue le 1er mai 2002, avec plus de 1,3 million de manifestants. A lui seul, le cortège parisien regroupe près de 400 000 personnes. Le Pen s'inquiète devant la montée en puissance de la mobilisation. Ce soulèvement populaire d'indignation, il ne l'avait pas vu venir. «Et si jamais ça dégénérait ? Et s'il y avait des morts ? Des affrontehumains.

ments ?» s'interroge-t-il. Celui qui se proclame patriote redoute que son nom soit associé à l'étincelle d'une nouvelle guerre civile entre Français. Mais les manifestations se déroulent dans le calme. Y compris celle du FN le 1er mai, encadrée par un cordon de CRS et de gendarmes mobiles jamais vu. Le Pen y fustige les profs «gauchistes» qui menacent «leurs élèves d'heures de colle s'ils ne vont pas défiler contre le diable Le Pen». Chirac refuse le traditionnel débat de l'entre-deux-tours. Au soir du dimanche 5 mai, la messe est dite. Jean-Marie Le Pen réunit à peine 18 % des voix. La levée en masse a eu raison de lui. Il n'ira pas plus haut, ce second tour est son bâton de maréchal. Pas question pour autant de passer la main. Il ne lâchera rien.

Entre les deux tours de la présidentielle de 2002, les responsables du parti avaient été très sollicités pour se relayer sur les plateaux télé et n'arrivaient plus à fournir. Alain Vizier, sorte de grand chambellan responsable des relations presse du patron, détenteur d'un certain nombre de ses secrets, s'était alors tourné vers Marine Le Pen, qui dirige le service juridique du FN. Il la pousse à aller à la télévision. Sous l'oeil admiratif du père, la jeune femme y discourt avec aisance sans se laisser impressionner. Au point que les grands médias, télés et radios, la réclament. L'irrésistible ascension de Marine Le Pen au sein de l'appareil du parti vient de commencer. Et dès le départ, cette montée en puissance de la fille du chef énerve la vieille garde.

2003,L'arrivée de la «night-clubbeuse» Marine Le Pen a tiré les leçons des manifestations de l'entre-deuxtours. Elle a conscience que l'aura sulfureuse de son père lui barrera toujours l'accès au pouvoir. Elle entreprend donc de réhabiliter son image, autant par piété filiale que par intérêt politique, et de dédiaboliser l'image du parti. Pour y parvenir, elle relance Générations Le Pen, une structure créée en 1998 par Samuel Maréchal, ex-patron du Front national de la jeunesse et longtemps compagnon de Yann Le Pen, la deuxième des filles et mère de Marion Maréchal. La résistance s'organise. En 2003 au congrès de Nice, des consignes de vote circulent sous le manteau pour qu'elle soit la plus mal élue au comité central. Le Pen laisse éclater sa colère lors d'une réunion convoquée au débotté et la bombarde vi- ce-présidente du parti. Les accusations de népotisme pleuvent à nouveau contre les «Grimaldi de Montretout». Le Pen n'en a cure. Deux échéances se profilent : les régionales et les européennes de 2004. Elu pour la première fois en Paca en 1992, Jean-Marie Le Pen va voir sa candidature rejetée par le préfet au motif que sa domiciliation fiscale n'est pas clairement établie. Cela lui coûte son siège pour cinq ans. En juin, la composition des listes européennes décidée par Le Pen luimême va cristalliser les oppositions contre sa fille. Marie-France Stirbois, écartée d'une position éligible, attaque celle que les «tradis» du Front ont surnommée la «nightclubbeuse» à cause de sa jeunesse turbulente. Marine Le Pen s'était déjà attiré les foudres des cathos traditionalistes menés par Bernard Antony à cause de ses propos sur l'avortement. Mais son père la protège et la fille, tête de liste en Ile-de- France, fait son entrée au Parlement européen.

La relation entre Le Pen et sa fille va connaître un brusque coup de froid en 2005. Dans une interview accordée à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol, Jean-Marie Le Pen déclare qu'en France «l'occupation allemande n'a pas été aussi inhumaine que cela» – propos pour lesquels il sera à nouveau condamné. Les efforts de dédiabolisation entrepris par Marine Le Pen sombrent avec cette phrase prononcée à deux ans de la présidentielle. Elle décide alors de prendre le large et se retire de certaines instances du parti. Dans ce bras de fer, c'est la fille qui remporte la manche. «Marine Le Pen s'est alors rendu compte que si Le Pen avait inscrit le FN dans la durée, elle seule pouvait lui offrir un avenir», confie un de ses proches. Elle ne le clame pas sur les toits, mais sa décision est prise. Elle briguera la succession de son père.

Cela réjouit intérieurement le vieux chef, heureux de voir son nom se perpétuer à la tête de «son» parti. Et tant pis pour le dévoué Gollnisch : «Parfois, le destin des dauphins est de s'échouer», conclut Le Pen. Sa fille devient sa directrice de campagne pour la présidentielle 2007. Pour cette dernière candidature, Le Pen appelle à l'«union des droites nationales». Mégret répond favorablement. Une photo de réconciliation entre les deux hommes est même prise sur le perron de Montretout. Une nouvelle fois, Le Pen a du mal à réunir les parrainages, mais 507 paraphes sont déposés triomphalement le jour limite au Conseil constitutionnel. Loin de rééditer son exploit de 2002, Le Pen arrive en quatrième position, avec 10,44 % des suffrages (3,83 millions de voix). Le rouleau compresseur Sarkozy est passé par là.

2018, La guerre des Le Pen est ouverte Aux législatives, le FN passe sous la barre des 5 % avec 4,29 % des voix. Sa dotation publique s'en trouve sérieusement amputée. Au point qu'il faut mettre en vente le Paquebot, le siège du parti à Saint-Cloud. Lors du 13e congrès, en novembre 2007, Le Pen se fait réélire pour trois ans à la tête du FN. Mais surtout, le père remet à sa fille les clés de la boutique : Marine Le Pen est nommée vice-présidente exécutive en charge de l'intérieur, c'est-à-dire de la formation des militants et des cadres, de la communication, et de la «propagande». Gollnisch, qui a vu sa délégation générale supprimée, devient vice-président exécutif chargé des affaires européennes et internationales. «Il est bien, Bruno Gollnisch, il a beaucoup de qualités. Il parle japonais», avait un jour ironisé Le Pen sur son second qu'il n'a jamais vraiment tenu en haute estime. «C'est simple, Marine fait tout et Bruno s'occupe du reste», résume un cadre du FN. Les deux candidats à la succession se mettent alors en campagne. Gollnisch défend les fondamentaux du FN et une ligne dure, Marine Le Pen court d'apéritif militant en banquet républicain et visite l'intégralité des fédérations. Son père ne révèle que le 12 avril 2010 devant le bureau politique qu'il ne se représentera pas à la tête du parti. Dans la foulée, il annonce qu'il soutient sa fille. Au 14e congrès, à la mi-janvier 2011, Marine Le Pen est élue à la présidence du FN avec un peu plus de 67,6 % des voix, contre 32,25 % pour Gollnisch. Le Pen en devient le président d'honneur.

«On ne peut pas s'en passer. Mais le problème, c'est s'il parle. Et personne ne peut empêcher Le Pen de parler.» Marie-Christine Arnautu, porte-parole de Marine Le Pen, résume le dilemme de la campagne présidentielle du FN en 2012. Marine Le Pen engrange 17,90 % des voix, mieux que son père en 2002 (16,86 %). Aux législatives, une jeune députée fait son entrée au Palais-Bourbon : Marion Maréchal-Le Pen. Pour le plus grand bonheur de son grand-père qui la couve des yeux. La relève est assurée. Mais Le Pen ne se contente pas de couler des jours paisibles dans sa propriété de Rueil-Malmaison en compagnie de son épouse, Jany, et de leurs animaux de compagnie. Chaque jour, il se rend à Nanterre, où se trouve le nouveau siège du parti, baptisé le Carré, prend un café avec la secrétaire de la présidente et continue à avoir un oeil sur la vie du FN, à distiller ses conseils plus ou moins bienvenus. Pas question pour lui de se contenter de cultiver son jardin.

La coexistence entre le père et la fille prend donc fin en 2015. Interrogé au micro de RMC sur ses propos sur les chambres à gaz, Le Pen persiste et signe : «Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz.» Propos qui lui vaudront d'être à nouveau condamné en 2018. Cette fois, pour sa fille, c'est la goutte de trop. La guerre des Le Pen est ouverte. Elle engage une procédure disciplinaire contre son père et l'invite à se retirer de la vie politique. Le 4 mai 2015, le bureau exécutif du FN le suspend de sa qualité d'adhérent (la rupture politique se double d'un déménagement puisque Marine quitte alors la maison qu'elle occupait dans le domaine de Montretout, accusant les chiens de son père, Sergent et Major, d'avoir tué son chat). Le conflit politique et familial se poursuit devant les tribunaux où il obtiendra gain de cause. Le 20 juin 2017, il se voit refuser l'accès au bureau politique par sa fille. Début 2018, il brandit la menace de participer au 16e congrès, lors duquel les militants doivent voter la suppression de la présidence d'honneur. Finalement, il y renonce. Pour la première fois de sa vie, il s'est résolu à ne pas livrer bataille. Tout au long de sa carrière politique, Le Pen aura entremêlé vie familiale et intérêts politiques, se servant de ses filles pour assurer la pérennité de son nom sur les affiches du parti. Il aura considéré le FN comme son bien propre, au point de se servir des finances du parti pour ne pas avoir à trop piocher dans sa cassette personnelle. Le Pen aura connu la Seconde Guerre mondiale, traversé trois républiques, participé aux guerres de décolonisation, marqué de son empreinte la politique française pendant une carrière de plus de soixante ans. Jamais il n'a dit mot sur la place qu'il souhaitait laisser dans l'histoire. Comme s'il avait traversé la vie publique en jouisseur, faisant remonter à la surface les parts d'ombre d'une France qui changeait d'époque. Avec la nostalgie des temps révolus et le plaisir de bousculer une société qu'il jugeait trop policée. Le Pen a toujours dit vouloir reposer à la Trinité-sur-Mer auprès des siens, dans la petite ville de pêcheurs où le nom de son père a finalement été gravé sur le monument aux morts. Un retour dans sa France du passé, loin des effets de tribune et de la haine qu'il aura prêchée.• Cet article nous a été laissé par notre ancien spécialiste de l'extrême droite, Christophe Forcari, mort le 29 décembre 2022.

En février 1984, invité de «l'Heure de vérité», Le Pen fait le show. A un moment, il se lève pour réclamer une minute de silence en «mémoire des victimes du communisme». Ce passage à une heure de grande audience va asseoir sa notoriété. «Ce qui me différencie de César qu'approchait Brutus le couteau à la main et qui releva sa toge pour se couvrir la tête, c'est que moi, je sors mon épée et je tue Brutus avant qu'il ne me tue.» Jean-Marie Le Pen à propos de Bruno Mégret

Jean-Marie Le Pen en meeting à la Mutualité à Paris, en 1972, année de la création du Front national.photo Alain Nogues. Sygma. Getty Images

En 1956, il est député poujadiste et fait campagne pour l'Algérie française.photo Ledru. akg-images

Jean-Marie Le Pen enfant (devant, au centre) à La Trinité-sur-Mer, en 1939.photo Ledru. akg-images

Le Pen (en pull, 2e en partant de la gauche) en 1954, alors officier en Indochine.Ledru. akg-images

Trunk Foundation. Newton Helmut

En 1956, avec Pierre Poujade (à droite).photo GAMMA RAPHO

En 1986, élu à l'Assemblée nationale.photo Sygma. Getty Images

Meeting frontiste en avril 1988, en amont de la présidentielle, où il obtiendra 14,4 % au premier tour.Photo Boris Horvat. AFP

Jean-Marie Le Pen en meeting à Marseille le 2 mai 2002. Photo Rémy ArtigesPhoto Rémy Artiges

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Spectacles et chansons, le Théâtre buissonnier démarre l’année en grande pompe à Nogent-le-Rotrou
Mathis Launay

Par Mathis Launay Publié le 31 janv. 2025 à 18h20 ... See article

Actu.fr (site web réf.) - Actu (FR)
15 janvier 2025 501 words
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January 15, 2025 - 78actu (site web réf.)
Aéroport Brest Bretagne : Volotea ouvre une nouvelle ligne vers le soleil
Rédaction Côté Brest

Par Rédaction Côté Brest Publié le 15 janv. 2025 à 15h30 ... See article

Le Soir
GENERALE
Petite gazette, vendredi 24 janvier 2025 141 words, p. GENERALE28

Une statue antique retrouvée « près de poubelles »

Une statue antique retrouvée « près

de poubelles »

La police grecque a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur une statue retrouvée dans un sac noir en plastique « près de poubelles » à Thessalonique, deuxième ville grecque (nord).

Le département du crime organisé a ouvert « une enquête préliminaire après qu’un homme de 32 ans est allé à la police déposer une statue qu’il aurait trouvée à l’intérieur d’un sac noir près de poubelles », a indiqué un communiqué de la police.

Selon les premières estimations du service archéologique, cette statue en marbre date de « la période hellénistique » (323-31 avant JC).

Elle sera transférée au département de l’investigation de crimes du nord de la Grèce pour un examen en laboratoire et ensuite au service des antiquités afin d’être évaluée et conservée. Belga

Le Figaro, no. 25017
Le Figaro Littéraire, jeudi 30 janvier 2025 403 words, p. LIT7

En vue

Quand Michel Zink était une licorne

essai Dans un ouvrage étonnant, le médiéviste mêle ses souvenirs d'adolescent aux plaintes amoureuses des auteurs du Moyen Âge.

Develey, Alice

Aujourd'hui, je ne suis plus licorne. Je ne suis plus rien. » Ce sont par ces mots que s'ouvre le dernier livre de Michel Zink. On n'aurait jamais pensé un jour lire ces phrases sous la plume de l'académicien et médiéviste. Mais, bien sûr, il s'agit d'aller au-delà de nos clichés sur l'animal, aujourd'hui bien trop caricaturé sous la forme d'une mièvre peluche à la crinière rose et violette. Comment a-t-il donc pu être licorne ? Et d'abord, qu'est-ce qu'une licorne ? Parle-t-on vraiment d'un cheval avec une corne ? Ne serait-il pas plutôt question d'une petite chèvre blanche ? Voilà tout l'objet de Quand j'étais licorne (Lattès). L'auteur établit d'abord le portrait de la bête. Comment faut-il l'appeler ? À l'origine, dans l'antiquité grecque, la licorne se nomme « monocéros » et le mot est masculin. Il se rencontre sous sa forme latinisée « d'unicorne » avant de devenir, neuf siècles plus tard, au XIVe, la licorne qu'on connaît. Voilà pour son nom. Et à quoi ressemble-t-il donc ? « Disney a tout faux » , annonce d'emblée Zink. L'animal est vigoureux, redoutable et féroce. « Il se plaît à éventrer les éléphants avec sa corne unique. » Mais comme toute créature, il a son point faible : il suffit de lui envoyer une jeune fille vierge pour qu'il s'assagisse et soit capturé.

C'est ce que l'on comprend au fil de notre lecture, la licorne n'est pas tant un animal qu'une allégorie. Il est le Christ, et la jeune fille devant laquelle il s'agenouille, la Vierge Marie. Les auteurs se succèdent et s'emparent de son image. Le voici biblique, le voilà l'incarnation d'un amour impossible. C'est dans cette dernière représentation que Zink se reconnaît, alors qu'adolescent, en proie à ses premiers mois, il tomba sur les poèmes des troubadours du XIIe et XIIIe siècles. L'écrivain mêle ses souvenirs de lecture aux complaintes, en ancien français, des auteurs médiévaux. On croise Guillaume de Lorris et Jean de Meun, auteurs du Roman de la Rose , mais aussi Thibaut de Champagne, Richard de Fournival et Chrétien de Troyes. Si Michel Zink maîtrise parfaitement son sujet, l'ensemble n'en demeure pas moins redondant, du fait de trop nombreuses prétéritions. Reste qu'on en retirera des anecdotes étonnantes sur la manière dont les animaux étaient vus à travers le prisme de leur signification morale, spirituelle, divine ou diabolique.

Le Monde
International, lundi 3 février 2025 820 words, p. 4
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January 31, 2025 - Le Monde (site web)

La Belgique toute proche d’un gouvernement

Le nationaliste flamand Bart De Wever a réussi à réunir cinq partis pour former une coalition

Jean-Pierre Stroobants

Bruxelles - correspondant - Les Belges ont voté le 9 juin 2024 et après 236 jours sans gouvernement de plein exercice et un dernier marathon de plus de cinquante heures de tractations, les cinq partis pressentis pour former une coalition, dirigée par le nationaliste flamand Bart De Wever, ont trouvé un accord, vendredi 31 janvier au soir.

Réunis en « conclave » à l’Ecole royale militaire de Bruxelles, trois partis néerlandophones et deux partis francophones ont approuvé la « super note », un volumineux dossier de quelque 700 pages, que leur soumettait M. De Wever, président de l’Alliance néoflamande (N-VA) et maire d’Anvers. Celui-ci, qui était attendu au palais royal à 18 heures pour y faire un rapport au chef de l’Etat, s’y est présenté beaucoup plus tard dans la soirée.

Les discussions ayant permis de conclure cet accord de gouvernement auront été particulièrement difficiles. Elles ont été émaillées de diverses péripéties, parmi lesquelles la démission de M. De Wever, désigné comme « formateur » du gouvernement fédéral par le roi Philippe, le 10 juillet 2024.

Début novembre, le dirigeant nationaliste flamand avouait l’échec de ses tentatives pour concilier les vues de cinq formations : la sienne, celles des chrétiens-démocrates flamands, des libéraux et des centristes francophones, ainsi que celle de Vooruit, le parti socialiste flamand, seule formation de gauche associée aux débats. Après un court intermède, M. De Wever s’était remis à la tâche, s’appliquant à concilier les vues très antagonistes de deux de ses interlocuteurs, Conner Rousseau, le président de Vooruit, et Georges-Louis Bouchez, le dirigeant du Mouvement réformateur (droite libérale francophone).

En novembre 2024, M. Rousseau avait claqué la porte, en soulignant le caractère trop droitier, à ses yeux, du programme ébauché par M. De Wever. Vendredi 31 janvier, alors qu’une conclusion semblait proche, c’est M. Bouchez qui a manifesté sa mauvaise humeur en raison d’un projet de taxation des plus-values boursières. Un tête-à-tête entre M. De Wever et son collègue a finalement débouché sur un compromis préovoyant un échelonnement du niveau de taxation selon les revenus des intéressés.

Dans la foulée, un vaste programme de réforme du marché du travail, des retraites et de la fiscalité a été approuvé, au grand dam de la gauche et des syndicats, qui évoquent déjà une « régression sociale » d’ampleur, avec une limitation dans le temps de l’indexation automatique des salaires, un plafonnement des allocations sociales et la fin de certains régimes spécifiques de retraite.

Jusqu’au bout, les syndicats auront tenté de convaincre une partie des négociateurs de rejeter les propositions du formateur. Du côté des patrons aussi, la pression était forte, les fédérations flamande, wallonne et nationale réclamant la mise en place urgente d’un gouvernement de plein exercice et capable de rétablir la compétitivité, de réduire la pression fiscale et de réformer le mécanisme d’indexation des salaires. Le risque en cas d’échec était « un scénario à la grecque » , prédisait Pieter Timmermans, le patron de la Fédération des entreprises de Belgique.

Politique d’austérité

Avec son accord en poche, Bart De Wever devrait prêter serment devant le roi, lundi, et prononcer sa déclaration de politique générale devant les députés, le lendemain. A condition toutefois que les congrès que doivent réunir les cinq partis approuvent la participation. Tous les regards seront tournés vers Vooruit, un parti divisé et inquiet à l’idée de contribuer à une politique d’austérité. M. De Wever promet en effet des économies de près de 20 milliards d’euros.

Une autre inconnue subsiste : le président de la N-VA, un parti dont les statuts prônent toujours l’instauration d’une « république indépendante de Flandre » , a-t-il renoncé à son projet ? Il sait que toute avancée vers cet objectif est tributaire d’un vote aux deux tiers à la Chambre des députés et nécessite une majorité dans chaque groupe linguistique. Aussi prône-t-il, de manière plus réaliste, des « politiques asymétriques » – en clair, davantage d’autonomie – pour les régions dans la santé, l’emploi ou la politique économique. Son parti réclame aussi des accords entre les régions pour la diplomatie, les régions belges devant, selon lui, acquérir plus de marge de manœuvre sur la scène européenne et internationale.

Lors de la réception de Nouvel An de la N-VA, début janvier, M. De Wever promettait « des progrès concrets » à ses militants. Du côté des négociateurs francophones, on maintenait, en revanche, qu’il n’était pas question de « démanteler le pays ». Reste à savoir combien de temps ils pourront résister à une autre demande des nationalistes flamands : une autonomie fiscale des régions, qui pénaliserait lourdement la Wallonie et rapporterait 11 milliards d’euros à la Flandre chaque année. Sur 100 euros qui y sont actuellement collectés par l’Etat fédéral, 75 euros seulement lui reviennent, ce qui alimente la polémique sur les transferts interrégionaux.

Libération
vendredi 3 janvier 2025 616 words, p. 27

AUTRE

Le Mucem fait le retour du monde

Sonya Faure Envoyée spéciale à Marseille

AUTRE

Avec «Revenir», le musée marseillais réunit oeuvres et objets personnels pour raconter les retours, réels ou fantasmés, de ceux qui avaient quitté leur terre, dans une exposition qui fait écho avec l'actualité.

I l y a beaucoup de pointillés dans l'unique salle de l'exposition «Revenir». Tirets dessinant des flèches d'un bout à l'autre de la Méditerranée sur des cartes accrochées aux murs. Points brodés sur la grande toile de tissu de l'artiste Rima Djahnine, où se surexposent les images d'une traversée en bateau projetées depuis un vidéoprojecteur, au-dessus de nos têtes (Retours en territoire intime, qu'en reste-t-il ?, très belle oeuvre aux fils pendants, comme on le dirait d'une question). Des pointillés comme autant de vies suspendues ou dédoublées, entre-deux rives, de-ci et de-là.

Guerre. De nombreuses expositions sont consacrées ces derniers mois aux départs et aux migrations : la Biennale de Venise intitulée cette année «Etrangers partout» ; «Exils» au Louvre-Lens, «Chaque vie est une histoire» au Palais de la Porte dorée. Beaucoup plus modeste dans ses dimensions, «Revenir, expériences du retour en Méditerranée», au Mucem, se consacre habilement au chemin inverse, celui du retour, dont on sait depuis Ulysse qu'il peut prendre davantage de temps encore. Fantasmé, réel, empêché ou contraint, le retour est aussi un va-et-vient rituel, souvent joyeux, comme les étés passés au bled, évoqués ici par le clip Tonton du bled de Rim'K, sorti en 1999).

«Revenir est une présence, une présence à soi», écrivent Giulia Fabbiano et Camille Faucourt, les deux commissaires de l'exposition dans le livre Revenir (éditions Anamosa) qui en constitue le catalogue. Sur les murs de la salle du fort Saint-Jean, beaucoup de photos de famille, des collections de passeports tamponnés, visés, et sur lesquels les visages se rident au fil des ans, des cartes et des plans qui tentent de fixer des territoires qui ne s'appartiennent plus. Des pignes de cèdre, des feuilles séchées et l'arbre généalogique d'un figuier, comme si, après les visages, c'est la végétation du pays qu'on a quitté qui manque le plus.

Tout est donné, l'intime comme le politique et le collectif, sans qu'on puisse toujours bien dégager, parmi ces fragments d'existences, le récit d'une vie ou d'une communauté, celle d'un réfugié de la guerre civile grecque, de la petite-fille d'Arméniens, des descendants de la communauté juive disparue de Rhodes ou des gamins arabes d'Iqrith et de Bir'em, en Haute Galilée, qui ont continué d'organiser des camps de vacances dans leurs villages détruits par l'armée israélienne au début des années 50. «Mémoire». Les soubresauts les plus brutaux du monde ont rattrapé l'exposition et certains objets sont déjà devenus le souvenir et la trace d'un monde qui n'est plus. Ainsi des fragiles espoirs palestiniens de pouvoir se réapproprier un territoire perdu, ou au contraire la force nouvelle que prend l'oeuvre de la Syrienne Bissane Al-Charif, In Ten Years. En 2014, elle demandait à des Syriennes, dont on voit les petites filles courir sur le tapis d'un salon dans une ronde joyeuse mais claustrophobe, comment elles voyaient leur vie dans dix ans. Dix ans après nous y sommes, et le boucher syrien vient de tomber. «Je n'aurais jamais imaginé cela, confiait-elle il y a quelques jours à Libération. En tant qu'artiste et activiste, ce sur quoi je travaille ne sert finalement pas à rien. J'ai besoin de restaurer la mémoire de mon pays et de ne pas être dans l'imagination d'un pays qui n'existe plus.» Une autre, et puissante, définition du retour.

Revenir, expériences du retour en Méditerranée jusqu'au 16 mars au Mucem. Le livre du même nom est édité chez Anamosa.

La Croix, no. 43121
Culture, mercredi 15 janvier 2025 536 words, p. 17

Le pouvoir de l’art et ses limites

Corinne Renou-Nativel

Adaptation du roman de Sorj Chalandon, ce film intense relate le projet impulsé par un Français de monter une pièce dans le Liban de 1982 avec des acteurs issus des différentes communautés en guerre.

Le Quatrième Mur eee

de David Oelhoffen

Film franco-luxembourgeois,

1 h 56

Venu lui rendre visite à l’hôpital, Georges (Laurent Lafitte), un metteur en scène, se voit adresser par Sam, son vieux mentor, une demande pressante : poursuivre en cette année 1982 le grand projet qu’il n’a plus la force de mener à son terme, et monter Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth avec des acteurs issus des différentes factions politiques et religieuses, impliquées dans le conflit fratricide libanais. Il s’agit de témoigner, le temps des répétitions et des deux heures de représentation, de la capacité, marginale certes mais préservée, de dialoguer et de travailler ensemble. « Ton projet est magnifique, mais je ne comprends rien à cette guerre » , répond Georges, réticent, qui finit par accepter.

Arrivé à Beyrouth, Georges, qui découvre un contexte inextricable, va à la rencontre des maronites, des chiites, des druzes et des Palestiniens. Il passe sous les fourches caudines des chefs de clans pour relancer la fragile et précieuse entreprise de Sam. Marwan (Simon Abkarian), son guide, le prévient : « Quand tu arrives dans un camp, tous les autres sont des ennemis. » Porteur d’une œuvre de paix, Georges se trouve plongé malgré lui dans une guerre qui le dépasse.

Après le palpitant Les Derniers Hommes , David Oelhoffen adapte le roman de Sorj Chalandon qui fut, pendant plusieurs décennies, reporter de guerre pour Libération . L’écrivain a donné son prénom de naissance à son double de papier devenu le héros de son histoire.

Écrite sous l’occupation nazie, l’ Antigone d’Anouilh appelle à se révolter contre les lâchetés humaines. Georges mène les répétitions avec les comédiens issus des différentes communautés dans un théâtre à l’abandon. Mais avec les proches qui s’en mêlent, les susceptibilités personnelles et collectives, les passages de la pièce qui heurtent… rien n’est simple, d’autant que le metteur en scène s’éprend d’une de ses actrices, l’interprète palestinienne d’Antigone.

Pas plus que le livre de Sorj Chalandon, le film ne cherche à expliquer le conflit libanais. Les dialogues en arabe ne sont pas sous-titrés afin de plonger le spectateur, pour peu qu’il ne soit pas arabophone, dans la même incompréhension que Georges. C’est l’absurdité de la guerre et ses mécanismes implacables que démontre Le Quatrième Mur , qui atteste du pouvoir de l’art, mais en constate aussi douloureusement les limites, avec des accents de tragédie grecque.

Laurent Lafitte donne à Georges une bonne volonté placide que galvanise sa passion pour le théâtre et la pièce d’Anouilh. Impérial comme toujours, Simon Abkarian incarne son guide, de plus en plus exaspéré par un projet idéaliste qui lui semble faire fi des préoccupations quotidiennes des Libanais. Une réalisation aux teintes dorées ancre le récit dans les années 1980 et sous le soleil du Proche-Orient. Douce, elle se fait plus hachée dans des scènes de guerre très réalistes qui renvoient tragiquement à l’actualité récente du pays.

L'Humanité
mardi 28 janvier 2025 533 words, p. 20
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January 27, 2025 - L'Humanité (site web)

Castor et Pollux, la tête dans les nuages

Clément Garcia

Opéra Peter Sellars plonge l'oeuvre de Rameau dans les périphéries urbaines en rendant très actuel le regard des dieux sur une humanité malade. Mais, en peinant à soutenir l'attention, malgré des danses de haute volée et un splendide plateau vocal.

C astor et Pollux, de Rameau, fêtait son grand retour à l'Opéra Garnier dans sa version initiale et rare de 1737 (l'oeuvre a été revisitée en 1754). C'est-à-dire avec un prologue dont il aurait été bien dommage de se passer. D'une part parce qu'il est baigné d'une musique irisée et virevoltante, d'autre part parce qu'il introduit immédiatement Vénus, déesse de la Beauté, appelée pour neutraliser Mars, dieu de la Guerre, et apporter une paix temporaire à une humanité au bord du précipice. Une accroche très actuelle dont s'est saisi Peter Sellars pour une rare incursion dans l'opéra baroque, avant de rentrer dans le vif du mythe avec la mort au front de Castor, l'entreprise de son frère Pollux pour le délivrer des Enfers mais en l'y remplaçant et au prix d'un désamour avec Télaïre, toute dévouée à Castor. Par un deus ex machina, Jupiter consent finalement à rendre les deux frères immortels et par la même occasion à délivrer le monde d'une guerre interminable. Ici, le propos se déploie dans un paysage universel de banlieue urbaine, avec pour tout décor et tout du long un intérieur d'appartement défraîchi, kitchenette, canapé fatigué et cabine de douche gagnée par la rouille. Au lointain, un écran voit défiler images cosmiques et vues satellitaires de notre bonne vieille Terre. Les dieux nous observent, simples mortels, et jugent sévèrement le sort d'une humanité abandonnée, semble vouloir nous dire Sellars à grand renfort d'abstractions métaphysiques.

Aussi s'y perd-on un peu, sûrement du fait d'une scénographie statique et peu cohérente. On sait l'opéra en crise et la nécessité d'y déployer un propos sans débauche de moyens, mais au prix d'une dynamique scénique qui faisait ici défaut. Si ce n'était par la présence de danseurs new-yorkais emmenés par le chorégraphe Cal Hunt, adepte du flexing, une danse dérivée du hip-hop, dont les contorsions spectaculaires ont accaparé toute l'attention. De surcroît, le choeur, au demeurant splendide, ne semble avoir bénéficié d'aucune direction d'acteur, laissant chacun s'agiter de manière assez désordonnée. La direction musicale était confiée à la jeune star grecque Teodor Currentzis, impressionnant de fougue et de maîtrise avec son orchestre Utopia. Mais sa direction fauve donnait souvent l'impression d'un grand manège. Le chef semblait s'être souvenu de ses Mozart décapants (Don Giovanni, Cosi fan tutte, les Noces de Figaro) livrés en concert ces dernières années pour aller au nerf de la partition, au détriment des subtilités ramistes. Une lecture malgré tout originale qui témoigne de l'attention toujours aussi vive dont bénéficie le compositeur baroque et qui a sans doute suscité les progrès considérables du chant requis. Ce que confirmait un plateau vocal de toute beauté (Jeanine de Bique, Stéphanie d'Oustrac, Nicholas Newton, Marc Mauillon, Laurence Kilsby). Mention spéciale au ténor Reinoud Van Mechelen, dont la diction et la ductilité du timbre ont porté le rôle de Castor dans des abîmes de beauté.

L'intern@ute (site web) - L'Internaute
lundi 13 janvier 2025 - 13:11:50 -0000 438 words

Ce pays d'Europe attire encore trop peu de touristes, ceux qui le visitent découvrent un pays magnifique

La Rédaction

Ce pays d'Europe attire encore trop peu de touristes, ceux qui le visitent découvrent un pays magnifique

Entre villes charmantes, forêts denses et plages de sable fin, laissez-vous surprendre par cette destination émergente !

Loin de la foule à Rome, Barcelone, Paris ou Londres, des plages grecques ou espagnoles bondées, un pays d'Europe est encore épargné par le tourisme de masse. Bien moins connu, il offre pourtant de belles possibilités pour les touristes. Ce petit État balte recèle d'innombrables trésors, entre ses villes médiévales, ses parcs naturels, ses lacs préservés mais aussi de belle et longues plages de sable.

En 2025, sa capitale sera même couronnée Capitale Verte Européenne pour son engagement envers le développement durable ! Avec ses expériences uniques, son excellent rapport qualité-prix et son atmosphère chaleureuse, elle est en passe de devenir la nouvelle pépite du tourisme européen. Alors, prêt à découvrir cette destination pleine de surprises ?

Bienvenue à Vilnius, capitale de la Lituanie et bon point de départ pour découvrir les merveilles naturelles lituaniennes ! Le parc national de l'isthme de Courlande, avec ses immenses dunes de sable bordant la mer Baltique, ses plages vierges et ses forêts de pins à perte de vue, est un véritable joyau. Les lacs verts, réputés pour leur couleur émeraude à couper le souffle, offrent aussi un cadre idyllique pour les randonnées et les activités de plein air.

Le châtau de Trakai © lukjonis - stock.adobe.com

L'histoire mouvementée de la Lituanie a laissé en héritage un patrimoine architectural d'une grande richesse, à l'image de Vilnius, la capitale. Son centre historique, classé à l'UNESCO, est un labyrinthe de ruelles pavées bordées d'églises baroques et gothiques, comme la cathédrale de Vilnius et l'église Sainte-Anne. Le château de Trakai, perché sur une île au milieu d'un lac à une trentaine de kilomètres de la capitale, est un autre incontournable.

La culture lituanienne, entre traditions ancestrales et créativité bouillonnante, est un autre atout de cette destination émergente, incarnée par le quartier bohème d'Uzupis, véritable république autoproclamée des artistes. Malgré toutes ses richesses, la Lituanie est aussi une destination plutôt abordable (en dépit de prix élevés pour se loger à Vilnius) facilement accessible, membre de l'Union Européenne et de l'espace Schengen.

Ce petit pays balte plein de surprises pourrait bien marquer le tourisme européen cette année. Dernière précision importante : la meilleure période pour visiter la Lituanie s'étend de mai à septembre, lorsque les températures sont douces et propices aux activités de plein air. Le reste de l'année sera plus pluvieux, froid voire même avec des chutes de neige.

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La Vie (site web)
jeudi 16 janvier 2025 3109 words

À Gaza, les cagnottes du désespoir pour fuir la guerre

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Par Laurence Desjoyaux Publié le 08/04/2024 à 15h38, mis à jour le 09/04/2024 à 10h42 • Lecture 8 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'a-gaza-les-cagnottes-du-desespoir-pour-fuir-la-guerre', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Dès le 9 octobre 2023, deux jours après l’attaque du Hamas, le jeune père pressent que la guerre qui commence va être pire que les précédentes. Il se réfugie avec sa famille à l’église orthodoxe Saint-Porphyre, dans le centre ville de Gaza, pensant que le lieu de culte sera épargné. Ils n’emportent avec eux que quelques habits, des affaires pour leur bébé et leurs documents les plus précieux. D’autres familles grecques orthodoxes les rejoignent bientôt, transformant l’édifice en camp de déplacés. Le 19 octobre, une bombe israélienne frappe un immeuble mitoyen qui s’effondre dans l’enceinte de la paroisse, tuant 18 personnes dont 9 enfants. Parmi les victimes se trouve le beau-frère de Rami. « Jusqu’à aujourd’hui, je crois encore à un cauchemar , assure Rami. Je pense que je ne réaliserai vraiment ce qui s’est passé qu’après la guerre ». Alors que celle-ci s’enlise, l’idée de quitter l’enclave s’impose. « On n’imagine plus notre avenir ici. Le quartier est régulièrement bombardé, tout le nord de Gaza où nous nous trouvons est détruit. Nous avons tout perdu » , se désole-t-il. Mais partir nécessite des fonds importants. Alors, comme des centaines d’habitants de l’enclave, Rami a lancé un appel public à la générosité. Des pages de détresse Sur le site Gofundme, la référence en matière de cagnotte en ligne, taper « Gaza » dans la barre de recherche ouvre des pages et des pages de détresse. Des photos de familles, d’enfants, de jeunes femmes, d’étudiants en médecine, d’artistes mais aussi des images de destruction viennent appuyer quelques lignes racontant des vies brisées par la guerre et la nécessité de s’en extraire à tout prix. Comme il n’est pas possible de s’enregistrer sur la plateforme depuis Gaza ni de s’y faire verser les fonds recueillis, Rami a demandé à une amie américaine, Julie Whittaker, qui travaille aussi dans le secteur humanitaire, d’ouvrir une page pour lui depuis le Maryland. C’est elle qui percevra les fonds et les transférera à la famille Aljelda. Elle a rencontré Rami lors d’une mission à Gaza en 2017 et ils sont devenus amis. Son dernier séjour dans l’enclave remonte à l’été 2023 : « Nous avions discuté de leurs aventures de jeunes parents sans se douter de ce qui allait arriver », se souvient-elle. Depuis le 7 octobre 2023, Julie a réussi à garder le contact avec Rami grâce à WhatsApp, suivant à distance ses efforts pour permettre à la petite communauté de l’église Saint-Porphyre, traumatisée par la mort d’une partie de ses membres, de survivre. Elle espère que le soutien de dizaines d’anonymes qui a déjà permis de récolter près de 40 000 dollars « aidera Rami et sa famille à rester forts et à garder espoir dans cette guerre ravageuse. Cette campagne peut leur donner les moyens de bâtir un nouveau chapitre de leur vie ». Une frontière officiellement fermée Pourtant, le passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, le seul qui permette de sortir de la bande de Gaza, et par lequel passent de rares camions d’aide humanitaire, est officiellement fermé. « Depuis le début de la guerre, l’Égypte a fait savoir qu’elle n’ouvrirait pas sa frontière aux déplacés palestiniens, explique Dima Alsajdeya, chercheuse associée à la chaire Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France. Les Égyptiens considèrent que ce qui se passe à Gaza ne relève pas de leur responsabilité, mais bien de celle des Israéliens, force d’occupation de l’enclave et donc responsables au titre de la Convention de Genève. » Des déclarations dans la ligne de la position historique de l’Égypte sur le transfert des Palestiniens de Gaza vers la région égyptienne du Sinaï, « solution » régulièrement proposée par Israël. « Pour l’Égypte, refuser cette expulsion, c’est refuser la logique israélienne selon laquelle les Palestiniens sont “fongibles” dans le monde arabe. Le pays considère qu’autoriser une déportation sur son sol reviendrait à affaiblir la cause palestinienne, voire la faire disparaître », décrypte Dima Alsajdeya. Alors que plus de un million de personnes s’entassent dans la ville frontalière de Rafah, chassées par la guerre du nord et du centre de l’enclave, les sorties vers l’Égypte se font donc officiellement au compte-gouttes, comme celles des malades et blessés, des ressortissants ou des salariés de pays étrangers. La France a ainsi pu faire sortir « plus de 260 personnes » selon le Ministère des Affaires étrangères, dont 17 ascendants de ressortissants français ce 6 avril. Selon les informations de La Vie, une dizaine de parents de ressortissants français n'a pas obtenu l'autorisation d'être évacuée, un refus qui émanerait des autorités israéliennes. Pour le mois de mars 2024, le bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) recense pour sa part 3 529 évacuations médicales en s’appuyant sur les chiffres du ministère de la Santé de Gaza et des autorités israéliennes. La « coordination », un système ancien et opaque Dans une rue du Caire, une foule patiente devant l’agence de voyage Hala. Chacun vient déposer pour des proches à Gaza un dossier et la somme de 5 000 dollars environ, espérant qu’ils pourront fuir la guerre. Car si le point de passage de Rafah est officiellement fermé, un système parallèle existe depuis des années et il a recommencé à fonctionner quelques semaines après le début du conflit. Ce système est appelé par tous « la coordination ». Depuis 2007 et l’arrivée au pouvoir du Hamas, la frontière de Rafah s’ouvre de façon aléatoire et les sorties sont peu nombreuses. Les Palestiniens qui souhaitent sortir doivent s’inscrire sur une liste et attendre. « Mais on pouvait attendre des mois, car le Hamas faisait passer en priorité ses affidés, ça marchait au piston , raconte Asma, une habitante de Gaza aujourd’hui réfugiée dans la ville de Rafah. On passait donc par la “coordination”. » Contre une somme variant de 100 à 500 dollars payée à des agences de voyages égyptiennes – la plus connue et la plus fiable aux dires des Gazaouis interrogés est Hala Consulting and Tourism, aussi appelée Ya Hala –, ceux qui le souhaitaient pouvaient être inscrits sur une liste parallèle et traverser le point de frontière de Rafah plus rapidement et « sans tracas » comme le vante sur son site le groupe Organi, maison mère de l’agence Hala. Comme les listes officielles, celles de la « coordination » sont validées par les autorités égyptiennes, mais aussi par les autorités israéliennes – un traité de paix entre les deux pays a été signé en 1979 – qui peuvent barrer certains noms. Après un arrêt en octobre et novembre 2023, la « coordination » a recommencé à fonctionner et avec elle l’espoir de milliers de Gazaouis de pouvoir partir. Sauf que les tarifs de ce qui pouvait s’apparenter auparavant à un service coupe-file ont bondi, atteignant 5 000 dollars, plus si des intermédiaires s’ajoutent au processus, quand le salaire moyen à Gaza ne dépasse pas les 500 €. Il faut dire que c’est maintenant la seule issue de secours, les gardes-frontières du Hamas n’opérant plus le passage de la frontière. Et qu’elle fonctionne. Selon certaines sources que nous avons interrogées, jusqu’à 100 000 personnes auraient déjà quitté l’enclave par ce système. Sur les pages de certaines cagnottes ayant atteint leur objectif, les bénéficiaires racontent qu’ils sont bien arrivés au Caire. Profiteurs de guerre Mais comment la « coordination » qui emprunte les points de passages officiels et dont les listes sont validées par toutes les autorités en présence peut-elle exister alors que le discours officiel est celui d’une fermeture totale ? « Les discours sont une chose, les faits en sont une autre. On peut appeler ça de la corruption, des profiteurs de guerre, détaille une source, mais c’est en fait quasi légal. On n’est pas dans une organisation de passeurs qui prendraient des chemins de traverse. » Le schéma est tellement connu qu’il est même mentionné, avant la guerre, dans les documents de l’OCHA, le bureau de l’Onu qui fait un suivi minutieux des entrées et sorties par le passage de Rafah depuis plusieurs années. Une partie de l’explication tient à la personnalité du fondateur du groupe Organi, Ibrahim Al-Argany, à laquelle appartient l’agence Hala. Présenté sur le site de l’entreprise comme un homme d’affaires de premier plan en Égypte, l’homme issu d’une tribu du Sinaï, les Tarabin, a un parcours sinueux. « Il est passé en quelques années de la prison au statut de commandant d’une milice tribale du Sinaï qui a collaboré avec l’armée égyptienne dans sa lutte contre Daech dans la région. Il est maintenant un des plus grands hommes d’affaires en Égypte, un proche du pouvoir » , développe un observateur. Depuis le début de la guerre à Gaza, l’homme règne sans partage sur le poste frontière de Rafah à la fois en ce qui concerne le passage des personnes, à travers l’agence de voyage Hala qui semble avoir écrasé la concurrence d’autres agences, mais aussi sur le passage de biens puisque le groupe Organi détient, avec sa filiale de transport logistique Abnaa Sinaï, le monopole sur l’entrée des marchandises à Rafah, comme le raconte un article du Monde du 13 mars 2024. Un parcours semé d’embûches En bout de chaîne, les Gazaouis qui souhaitent partir doivent traverser de nombreux obstacles. D’abord, il faut réunir la somme demandée, autour de 5 000 dollars pour les adultes, 2 500 pour les enfants de moins de 18 ans. Comme les habitants de Gaza ne peuvent pas en ouvrir eux-mêmes depuis l’enclave, ils doivent trouver des personnes l’ouvrant pour eux depuis l’un des 19 pays couverts par le service Gofundme, largement plébiscité. Certains se connaissaient bien, comme Rami et Julie, d’autres non, ce qui peut donner lieu à des déconvenues, comme celle de cette jeune femme dont la cagnotte a été fermée – et les donateurs remboursés par la plateforme – sans explication. Parfois, les difficultés viennent de la plateforme elle-même comme ont pu le dénoncer certains utilisateurs aux États-Unis. Si bien qu’une note spécifique a été publiée le 5 mars expliquant la lenteur des virements par la nécessité de faire des vérifications relative au non-financement de conflit armé. Enfin, une fois les fonds réunis, reste pour ceux qui n’ont pas de famille au Caire à trouver des intermédiaires pour déposer leur dossier, engendrant des frais et surtout des incertitudes supplémentaires. Ces difficultés ajoutent une frustration supplémentaire au sein d’une population soumise à une violence extrême. « Je ressens une profonde tristesse et de la colère de voir que les Palestiniens de Gaza ne peuvent pas se mettre en sécurité sans payer une somme d’argent énorme. C’est vraiment une crise de l’humanité » , lance Julie qui aide Rami depuis les États-Unis. Grâce à leurs efforts conjoints, la cagnotte de la jeune famille approche des 40 000 dollars. Assez pour quitter Gaza, comme ils l’ont annoncé aux nombreux donateurs sur leur page, mais encore insuffisant pour envisager sereinement leurs premiers mois de vie à l’étranger, eux qui ont tout perdu. Alors ils attendent encore et rêvent, comme le dit Rami, de vivre en paix, de se réveiller et d’aller au travail sans craindre les bombardements. Un monde où leurs sujets de préoccupations seraient enfin devenus triviaux. D’autres en sont encore au tout début du parcours. Les frères et sœurs de Yasmine dont La Vie a raconté l’histoire il y a quelques semaines (n° 4099 du 21 mars) viennent de lancer une cagnotte qui n’a pour l’instant recueilli que quelques dizaines d’euros. A lire aussi : Gabriel Romanelli : « Notre paroisse à Gaza est devenue un refuge, un hôpital et un cimetière » A lire aussi : « Je ne peux pas vivre après ça » : trois femmes dans l’enfer de Gaza A lire aussi : Guerre entre Israël et le Hamas : où sont passées les colombes ? A lire aussi : Yasmine, revenante de l’enfer de Gaza Notre sélection d'articles sur le même sujet Le combat des Franco-Palestiniens pour faire sortir leurs proches de Gaza Yasmine, revenante de l’enfer de Gaza Gabriel Romanelli : « Notre paroisse à Gaza est devenue un refuge, un hôpital et un cimetière » « Je ne peux pas vivre après ça » : trois femmes dans l’enfer de Gaza Guerre entre Israël et le Hamas : où sont passées les colombes ? 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Le Nouvel Obs (site web)
jeudi 23 janvier 2025 812 words

Loi sur la fin de vie : « François Bayrou doit mettre de côté ses convictions personnelles »

Loi sur la fin de vie : « François Bayrou doit mettre de côté ses convictions personnelles »

Alors que le Premier ministre François Bayrou a dit vouloir deux lois distinctes - l'une sur les soins palliatifs, l'autre sur l'aide à mourir -, le député Olivier Falorni, fer de lance sur le sujet, dénonce une manoeuvre dilatoire.

C'est un nouveau recul pour les partisans de l'euthanasie et du suicide assisté. Le Premier ministre François Bayrou a déclaré mardi 21 janvier vouloir scinder en deux le texte sur la fin de vie, avec une loi consacrée aux soins palliatifs et une autre sur l'aide à mourir. Olivier Falorni, député de Charente-Maritime (groupe Les Démocrates), rapporteur général du projet de loi dont l'examen a été stoppé en juin par la dissolution et qui a déposé le 17 septembre une proposition de loi sur la fin de vie, réagit à ces propos. Que pensez-vous des déclarations de François Bayrou ? Olivier Falorni Je ne suis pas d'accord avec lui. L'accompagnement de la fin de vie repose sur deux piliers complémentaires : les soins palliatifs, qui sont la réponse primordiale, et l'aide à mourir, qui est l'ultime recours. Ces deux volets doivent être abordés maintenant et en même temps - pas séparément et dans longtemps. C'est un tout cohérent. Seule l'entièreté du texte permet d'aborder la gravité du sujet. Les propos de François Bayrou vont non seulement à l'encontre de la position de la convention citoyenne dédiée à la fin de vie, mais s'opposent aussi à celle d'Emmanuel Macron et de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Pour autant, il faut relativiser la portée de son annonce. François Bayrou l'a faite lors d'une discussion au débotté devant le groupe de députés Renaissance, il devait alors répondre à un flot de questions. François Bayrou a émis un avis, une suggestion. Ses propos ne sont pas une surprise. Je connais l'opinion de François Bayrou, qui diverge de la mienne : il est opposé à l'aide à mourir.

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En quoi la scission du texte menace-t-elle l'aide à mourir ? C'est une stratégie limpide. Je ne fais pas le procès de François Bayrou, mais les défenseurs de cette idée misent sur une manoeuvre dilatoire. Tous ceux qui se félicitent de la division du texte sont en effet des opposants à l'aide à mourir. Le but est de voter d'abord rapidement le volet sur les soins palliatifs pour ensuite renvoyer l'aide à mourir aux calendes grecques. Mais pour l'heure, ces déclarations ont eu au contraire un effet « booster » : cinq signatures se sont ajoutées à la proposition de loi sur la fin de vie [qui prévoit une aide active à mourir, NDLR] que je défends. Au total, 240 députés issus de neuf groupes parlementaires allant de LFI au groupe LR l'ont signée, ce qui constitue un tour de force dans le contexte politique actuel. Peut-on au contraire imaginer que la loi sera votée plus vite, si elle est coupée en deux ? C'est un argument fallacieux. Rappelons au passage que la loi la plus importante pour les soins palliatifs est avant tout le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale). Les soins palliatifs ont besoin de moyens supplémentaires et leur développement passe d'abord par la stratégie décennale, qui leur attribue 100 millions d'euros par an. Quand on dit qu'il faut aller vite sur les soins palliatifs, le seul moyen de le faire est de voter le budget.

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Sous quelle forme le débat sur l'aide à mourir peut-il reprendre ? Dans son discours de politique générale, François Bayrou a rappelé que la fin de vie était un sujet majeur de société. Or, cela fait maintenant près de deux ans que la convention citoyenne a rendu ses conclusions. Par ailleurs, le Premier ministre a évoqué la nécessaire collaboration entre les pouvoirs législatif et exécutif. S'il doit y avoir un débat sur la fin de vie, cela passera évidemment par une proposition de loi, on n'imagine pas le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau [qui s'est dit opposé à l'examen du texte] déposer un projet de loi sur le sujet. La séparation des deux textes pourrait remettre en cause les débats apaisés qui se sont tenus à l'Assemblée au mois de juin. Je ne voudrais pas qu'une scission entraîne un vote unanime sur un texte finalement réduit sur les soins palliatifs et hystérise au contraire le débat sur l'aide à mourir. François Bayrou doit mettre de côté ses convictions personnelles et réinscrire ma proposition de loi à l'agenda de l'Assemblée, comme l'avait fait avant lui Michel Barnier, qui n'est pourtant pas un militant de l'aide à mourir.

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Le Figaro, no. 25000
Le Figaro et vous, vendredi 10 janvier 2025 568 words, p. 35

Le Figaro Scope

LA RIOTTE, L'AIR D'ÊTRE BOURGUIGNON

LE QUARTIER DE LA MADELEINE SE GAGNE UN BISTROT DE SPÉCIALITÉS MENÉ PAR YOHAN CHAPUIS, CHEF MOF ÉTOILÉ DE TOURNUS, ET ÉRIC CARRIÈRE, EX-MENEUR DE L'OLYMPIQUE LYONNAIS RECONVERTI DANS LA VIGNE.

Rubin, Emmanuel

LA RIOTTE 10, rue de Castellane (8e). Tél. : 01 40 55 91 71. Horaires : Tlj sf lun. Jusqu'à 2 h. Métro : entre Havre-Caumartin et Madeleine.

Au bout des Grands Boulevards, entre Concorde et Saint-Lazare, il y a d'abord ce coin de la Madeleine qui ne sait plus toujours très bien à quel Paris il appartient et qui ressemble un peu aux lendemains de fêtes. Les jolis souvenirs le disputent à la gueule de bois. Encore quelques hôtels choisis, quelques vitrines élues, un Olympia pour la nuit mais souvent des rideaux baissés, des enseignes aseptisées, un ennui à faire quartier. Vue de l'assiette, cette Madeleine n'est plus vraiment dedans. Lucas Carton, Caviar Kaspia, un ou deux autres y coincent leur âge d'or entre les brasseries en faux lounge et des dînettes « vite à mâcher » disposant de ces nourritures que l'on dirait confinées.

Voilà pourquoi lorsque s'installe, dans une rue de coulisses, une bonne mise de café d'angle, ça ne traîne pas à rappliquer. À croire que le genre manque aux parages. Ça pousse la porte, ça se rassure du comptoir, ça trouve vite ses marques aux banquettes, ça tutoie bientôt les serveurs, ça leur demande pourquoi la Riotte, ça répond qu'il s'agit là d'une cabane de vigneron bourguignon, ça ouvre la carte et la Bourgogne de rappliquer en versant jusqu'au Rhône. Meurette, escargots, quenelle, canette sauce cassis, saint-marcellin, brioche pralines.

Longtemps qu'à courir les lointains la grande ville ne convoque plus à sa table les régions qui la font. Il y aurait peut-être là une prochaine tendance, un exotisme de proximité à voir revenir Basques, Provençaux, Normands.

En attendant, retour ici à un bistrot de spécialités, à une cuisine cocagne avec des plats pour lesquels on n'a même plus besoin de tirer à la ligne. Ils ne se soucient d'ailleurs guère de la tenir. Ceux-là en gueule, en sauce, en confort, parfois rustauds mais toujours bien au chaud de l'hiver.

Sans trop reprocher les concessions aux nouvelles saisons (ceviche, risotto, salade quinoa), on plaiderait plutôt à ce qu'on y pousse un peu plus le bouchon. Voilà qui ne devrait pas être trop compliqué puisqu'un drôle de « une-deux » en mène le jeu : Yohan Chapuis, chef MOF étoilé de Tournus, associé à Éric Carrière, ex-meneur de l'Olympique Lyonnais reconverti dans la vigne.

AVEC QUI ? Guy Roux.

UNE, DEUX, TROIS ASSIETTES... Pâté croûte veau, cochon, foie gras, pistache, champignons à la grecque : un sapin de Noël après l'heure. Quenelle de brochet en panade, bisque d'écrevisses : riche, et ce n'est pas plus mal ! Brioche toastée aux pralines rose, glace vanille : flagrant délit de gourmandise.

DANS LE VERRE ? Comme le glisse la sagesse d'un serveur : « Quand c'est bon, on sert ! » Et donc Bourgogne, forcément Bourgogne, mais sans exclusive et à prix plutôt domptés. Un penchant pour le vif chardonnay Les Durots, Jean-Claude Ramonet 2023. Neuf vins au verre.

L'ATTENTION : réveil du comptoir dès 7 h 30 et autres horaires de solide brasserie.

ZUT ! Certaines cuissons trop soutenues.

SERVICE : vite chahuté, les jours de foule.

L'ADDITION : carte entre 39 euros et 69 euros. Formule (déj., sem.) à 23,90 euros, menu enfant à 13 euros.

QUELLE TABLE ? Dans la seconde salle, la 7.

Les Echos, no. 24373
Idées, mardi 7 janvier 2025 1022 words, p. 12

Physique

Also published in
January 7, 2025 - lesechos.fr

Cape d'invisibilité : quand la réalité rattrape le mythe

De la mythologie grecque à Harry Potter, l'invisibilité a toujours fait rêver. Les métamatériaux et les progrès des nanotechnologies donnent aujourd'hui des résultats prometteurs.

C'est un rêve vieux comme l'humanité… Dans les écrits d'Ovide, déjà, les nymphes offrent à Persée « la kunée », un casque qui le rend invisible, pour qu'il aille combattre Méduse. C'est souvent en lisant les aventures de Frodon, dans « Le Seigneur des anneaux », ou du jeune Harry Potter, à Poudlard, que les enfants rêvent de devenir invisibles.

Ils ne sont pas les seuls : la quête d'invisibilité est aussi un objectif scientifique. Dès 2006, le physicien britannique John Pendry a surpris en proposant dans la revue « Science » la première recette théorique de cape d'invisibilité.

Rappelons que si un humain voit un objet, c'est parce qu'une onde lumineuse percute l'objet, que ce dernier la réfléchit et que l'onde revient dans l'oeil. D'où l'idée de Pendry : entourer l'objet d'un matériau dont les propriétés permettraient de dévier l'onde, afin qu'elle en fasse le tour plutôt que de se réfléchir dessus.

Métamatériaux

On appelle cela un « métamatériau ». Un « matériau conçu par l'homme et dont les propriétés - comme dévier la trajectoire d'une onde - n'existent pas dans la nature », explique le professeur Kim Pham, qui travaille dessus depuis plus d'une dizaine d'années à l'ENSTA Paris.

Un tel matériau est constitué de microstructures - des détails invisibles à l'oeil nu - dont l'agencement permet de tordre la trajectoire de l'onde. Cela peut être une structure labyrinthique par exemple : l'onde pénètre dans un minuscule anneau, ce qui dévie un peu sa trajectoire, puis dans un deuxième, rebelote et ainsi de suite. L'onde, forcée de faire le tour de la cape d'invisibilité, ne revient jamais dans l'oeil du spectateur.

« Il faut l'imaginer comme un rocher dans une rivière : l'eau, comme les rayons lumineux, arrive d'un côté, contourne l'obstacle, avant de reprendre son chemin en ligne droite de l'autre côté », résume Sébastien Guenneau, directeur de recherches au CNRS,en détachement à l'Imperial College deLondres.

Un dixième de nanomètre

Voilà pour la théorie. En pratique, c'est plus difficile. D'abord, pour que l'onde soit déviée dans les microstructures, il faut que celles-ci soient dix fois plus petites que la longueur d'onde de la lumière. Les détails doivent être de l'ordre du nanomètre, soit 1.000 fois plus fins qu'un cheveu. Une précision que les techniques de nanofabrication n'ont longtemps pas permis d'atteindre.

Mais l'ingénierie a avancé ces dernières années, se réjouit Sébastien Guenneau : « La start-up allemande Nanoscribe développe des imprimantes 3D de nouvelle génération avec une résolution proche de l'atome », soit un dixième de nanomètre. Cela permet de dévier l'onde. Mais la difficulté est maintenant « d'imprimer ces détails - d'un milliardième de mètre - sur une grande surface, comme une cape », souligne Kim Pham.

Or si la technologie a mis une vingtaine d'années à passer de la théorie de John Pendry à l'impression nanométrique, elle pourrait mettre beaucoup plus de temps à franchir cette deuxième étape. « L'invisibilité à la Harry Potter, c'est pour le XXIIe ou le XXIIIe siècle », conclut Sébastien Guenneau dans un sourire contrit.

Des projets de start-up

En attendant, cette perspective mobilise des entrepreneurs : certains ont créé des « panneaux d'invisibilité ». Imaginez une grande feuille de polycarbonate transparent, de 1,50 mètre de haut. Placée devant un paysage, elle permet de le voir en transparence. Mais, si une personne passe derrière le panneau, elle devient invisible : vous verrez toujours le paysage mais pas le corps de la personne. Cela s'explique par une ingénieuse disposition de lentilles, dont les angles de réfraction permettent à la lumière du paysage d'être étalée sur le panneau.

Le tour de passe-passe relève plus de l'illusion d'optique que de l'invisibilité scientifique : l'observateur doit, par exemple, se tenir bien en face du panneau et à une certaine distance pour que la magie fonctionne. Mais c'est impressionnant à voir en vidéo, à tel point que Sébastien Guenneau s'exclame : « C'est un magnifique tour de force. Je vais me commander un panneau d'ailleurs ! »

Le scientifique n'est pas le seul à être impressionné : la start-up londonienne qui l'a conçu, Invisibility Shield Co., a lancé ce produit en mars et a déjà récolté l'équivalent de 250.000 euros sur une plateforme de crowdfunding.

L'invisibilité qui protège

Aujourd'hui, les années de recherches sur l'invisibilité optique ont mené les scientifiques vers d'autres découvertes, bien plus utiles pour la société selon eux. C'est le cas de « l'invisibilité sismique ». Sébastien Guenneau a travaillé dessus à l'Institut Fresnel, à Marseille, avec le directeur de recherches au CNRS et vice-président de l'université d'Aix-Marseille Stefan Enoch, ainsi que le docteur en sismologie Stéphane Brûlé.

Ils se sont rendu compte que la déviation de l'onde optique dans un métamatériau pouvait être agrandie à échelle humaine et appliquée aux ondes sismiques. Un brevet déposé en 2017 « permettrait de protéger des monuments historiques », se réjouit Sébastien Guenneau.

Le procédé consiste à creuser des grands trous dans le sol, autour du monument à protéger, pour y plonger des colonnes en béton. Si les colonnes sont bien agencées, les ondes sismiques contournent le monument. Les expérimentations en grandeur nature doivent commencer prochainement. C'est la première innovation « d'invisibilité » qui aura une importance dans nos quotidiens, prédit le chercheur… en attendant que la cape d'Harry Potter soit une réalité.

Margaux Boulte

2006 L'année 50 nanomètres 399 euros

Bulletin Quotidien
Evénements et perspectives, mercredi 15 janvier 2025 2204 words

Le Premier ministre François BAYROU ne parvient pas à arracher le soutien des socialistes à l'issue de sa déclaration de politique générale

Le Premier ministre François BAYROU ne parvient pas à arracher le soutien des socialistes à l'issue de sa déclaration de politique générale

Le Premier ministre François BAYROU ne parvient pas à arracher le soutien des socialistes à l'issue de sa déclaration de politique générale

Un mois après sa nomination à Matignon, le Premier ministre François BAYROU s'est prêté hier au traditionnel exercice de la déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, à l'issue de laquelle il n'aura pas réussi à convaincre le Parti socialiste de ne pas le censurer, en dépit de ses annonces attendues sur la réforme des retraites.

En annonçant la réunion dès vendredi et pendant trois mois d'une délégation permanente chargée de "rechercher une réforme nouvelle, sans aucun totem ni aucun tabou, pas même l'âge" légal de départ, à la seule condition de "ne pas laisser se dégrader l'équilibre financier" du système, mais sans évoquer de "suspension" formelle du texte voté en ??2023 (cf. infra), M. BAYROU n'a pas satisfait les revendications du groupe Socialiste. De fait, celui-ci aurait voulu qu'il s'engage à ce que le résultat de cette négociation entre partenaires sociaux soit examiné à l'Assemblée nationale. Or le Premier ministre a annoncé que le Parlement ne serait saisi qu'en cas d'accord trouvé par ce "conclave". "S'il y a un accord, une loi examinée à l'AN et au Sénat rapidement, c'est-à-dire "avant l'été", a-t-il promis. En revanche, si aucun accord n'est trouvé, "la réforme actuelle continuera de s'appliquer", a-t-il affirmé.

Une position qui revient à donner "un droit de veto" au Medef, a aussitôt réagi devant la presse le député (PS) d'Indre-et-Loire Laurent BAUMEL, membre du Bureau national du PS. "Le compte n'y est pas", a déploré au même moment dans l'hémicycle le président du groupe Socialiste Boris VALLAUD, sans dire si son groupe voterait ou non la censure. "La perspective d'une loi avant l'été, nous la prenons", a-t-il dit. Mais "notre objectif demeure l'abrogation", a poursuivi M. VALLAUD, qui a par ailleurs interrogé le Premier ministre sur toute une série de mesures souhaitées. "Où en est-on de la contribution sur les hauts revenus ? De la taxe sur les transactions financières ? sur les hôpitaux publics ? sur les jours de carence ? sur l'augmentation des dépenses de l'Assurance maladie, en particulier pour l'hôpital public", sur la suppression des postes dans l'Education nationale ? sur le budget des Outre-mer ? sur la transition écologique (notamment le fonds vert, le fonds eau et le fonds chaleur) ?", a-t-il notamment demandé à M. BAYROU, qui lui a répondu point par point à la fin de la séance sans pour autant sembler le convaincre (cf. infra). "Où sont vos engagements ? Où sont vos compromis ?", a demandé M. VALLAUD, qui a participé durant toute la semaine dernière avec son homologue du Sénat et le Premier secrétaire du PS Olivier FAURE à des négociations avec le gouvernement à Bercy pour tenter de trouver un accord de "non censure". "L'avenir de ce pays est entre vos mains. Nous avons pris nos responsabilités, à vous de prendre les vôtres", a-t-il conclu. Et de prévenir : "tout ce que vous ne consentiriez pas à la gauche aujourd'hui et demain (...), vous finirez par le consentir à l'extrême droite".

"Retrouver la stabilité" et "se ressaisir" pour adopter rapidement les textes budgétaires

"L'injonction que le pays nous assigne", c'est "retrouver la stabilité", avait déclaré un peu plus tôt le Premier ministre en prenant la parole à la tribune, un peu moins de quatre mois seulement après le discours ?de politique générale de M. Michel BARNIER (cf. BQ du 02/10/2024).

Mais "au risque de vous surprendre, je crois que cette situation est un atout. Parce que quand tout va bien, on s'endort sur ses lauriers. Et quand tout paraît aller mal, on est contraint au courage", a ajouté M. BAYROU, non sans quelque forfanterie. Les Français "nous enjoignent, je le crois, de joindre nos forces pour forcer les issues". "Il faut nous ressaisir pour adopter sans tarder les deux budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale", a-t-il ajouté, mettant en garde contre un "précarité budgétaire" que "nous payons tous au prix fort, entreprises, investisseurs, familles, contribuables, emprunteurs".

"Tous les partis de gouvernement, sans exception, ont une responsabilité dans la situation (d'endettement) créée ces dernières décennies" et "tous les partis d'opposition, en demandant sans cesse des dépenses supplémentaires, ont dansé le tango fatal qui nous a conduits au bord du précipice", a également accusé M. BAYROU, qui considère cette dette comme "une épée de Damoclès au-dessus de notre pays et de notre modèle social".

Dans son discours, le Premier ministre a longuement insisté sur sa conception de la démocratie et la nécessité de "respecter le pluralisme" des opinions et des partis, se disant favorable à ce que le concept de "laïcité" (dont la racine grecque signifie : "faire un seul peuple", a-t-il rappelé) s'impose dans la vie politique autant que dans la vie religieuse ou philosophique. C'est dans cette optique qu'il a annoncé la relance de la "banque de la démocratie" annoncée dès 2017 par M. Emmanuel MACRON et la réforme du mode de scrutin législatif en vue d'y insérer le "principe proportionnel" (cf. infra). Pour autant, il a tenu à marquer sa différence avec le fondateur de La France insoumise Jean-Luc MELENCHON. "Je n'approuve pas sa stratégie consistant à tout conflictualiser", a-t-il dit. "Ça peut servir une volonté électorale mais ça ne sert pas le pays. Il y a suffisamment de puissances qui espèrent que la France s'affaiblisse pour que nous ne leur servions pas nos divisions comme un atout pour cette prise de contrôle", a asséné M. BAYROU dans sa réponse à la présidente du groupe LFI Mathilde PANOT. "Je ne crois pas que votre stratégie soit majoritaire dans cette Assemblée", a-t-il d'ailleurs ajouté. "Nous sommes co-responsables de l'avenir du pays. Notre vision, c'est que nous réussissions pour notre pays, avec toutes les sensibilités différentes", a insisté M. BAYROU, disant s'être "toujours battu pour que tous les élus soient considérés à égalité de dignité".

"Je connais tous les risques" de la censure, déjà promise par la France insoumise, a admis enfin le chef du gouvernement. Mais "nous n'avons pas le droit, au nom de nos passions politiques, d'hypothéquer la vie de nos concitoyens", a-t-il conclu, applaudi par le camp présidentiel, plus timidement par la droite, et chahuté par une partie de la gauche.

Ironie du sort, c'est Mme Elisabeth BORNE, numéro deux du gouvernement actuel, qui a lu devant le Sénat le discours de M. BAYROU, elle qui avait fait adopter au forceps via le 49.3 la réforme des retraites en tant que Première ministre en 2023.

Le groupe LFI dépose une motion de censure signée par des députés écologistes et communistes

Sans surprise, le groupe LFI a déposé dans la foulée une motion de censure, signée des députés issus de ses rangs mais aussi des groupes GDR et Ecologiste, membres du Nouveau Front populaire. Aucun membre du groupe Socialiste ne s'est joint à la signature (ce qui ne préjuge pas de leur vote).

La motion, qui devrait être examinée demain soir ou vendredi, fustige un "déni de démocratie" dans la décision de M. Emmanuel MACRON de nommer M. BAYROU à Matignon et dans le refus du Premier ministre de se plier à un vote de confiance à l'issue de sa déclaration de politique générale. "Nous refusons de banaliser ce coup de force, inédit parmi les démocraties parlementaires", écrivent les signataires. Ils critiquent aussi la composition du gouvernement, "à elle seule une provocation justifiant la censure", avec comme numéro deux l'ancienne Première ministre Elisabeth BORNE (qui a "brutalisé le Parlement avec 23 recours aux 49.3") et comme ministre de l'Intérieur M. Bruno RETAILLEAU ("qui ose parler de 'Français de papiers', de 'régression ethnique' et des 'belles heures' de la colonisation). "Le ?gouvernement est un aréopage dont le curriculum vitae annonce aux françaises et aux français une ?politique de casse sociale", dénoncent-ils. Les signataires critiquent enfin le choix fait par le Premier ministre de "reprendre le budget présenté par Michel BARNIER", ce qui a pour conséquence "bloquer toute nouvelle mesure fiscale ambitieuse" (en raison de la règle dite "de l'entonnoir"). "Le budget de François BAYROU sera celui de Michel BARNIER, en pire. Dès lors, la censure est une ?mesure de protection des Françaises et des Français contre une politique de destruction de services ?publics et de la protection sociale", estiment-ils.

La motion est signée par 58 députés au total (le minimum nécessaire), à commencer par la présidente du groupe LFI Mathilde PANOT. Parmi les signataires, sept membres du groupe Ecologiste (Mme Clémentine AUTAIN, MM. Alexis CORBIERE, M. Hendrik DAVI, M. Benjamin LUCAS-LUNDY, Mmes ?Sandrine ROUSSEAU, Sabrina SEBAIHI et Danièle SIMONNET) et neuf membres du groupe GDR à majorité communiste (M. Edouard BENARD, Mme Soumya BOUROUAHA, M. Jean-Victor CASTOR, Mmes Elsa FAUCILLON, ?Emeline K/BIDI, Karine LEBON, MM. Frédéric MAILLOT, Davy RIMANE et Nicolas SANSU).?

"Les concessions accordées aux socialistes sont tellement grotesques, on leur laissera le plaisir de vous expliquer en quoi ça consiste", a ironisé devant la presse le fondateur de LFI Jean-Luc MELENCHON, selon lequel "le bilan du PS aura été de mettre à terre le NFP et de diviser les syndicats", qui ne sont pas d'accord sur la réforme des retraites. "Les socialistes ont un choix : voter la censure ou soutenir le gouvernement", a-t-il ajouté en mettant en garde les élus de gauche qui seraient tentés de ne pas voter la motion déposée par Mme Mathilde PANOT. "Tous ceux qui ne votent pas la censure sortent de l'accord du NFP, donc on met des options sur leur circonscription" et on présentera des candidats face à eux, a-t-il prévenu sans ménagement. "Il y a une gauche qui braille et une gauche qui travaille", avait déclaré dans la matinée M. FAURE, disant "ne plus lire les insultes quotidiennes de Jean-Luc MELENCHON". "J'ai l'impression que la moitié du groupe Socialiste va (la) voter. Ça gronde au PS. Tous les Ecologistes vont la voter et la plupart des députés du groupe communiste également", a par ailleurs assuré un cadre LFI.

"Dans deux jours nous voterons la censure", a confirmé auprès de la presse la présidente du groupe Ecologiste Cyrielle CHATELAIN en se disant "atterrée" par un discours "indigent", "flou" et rempli de "clins d'oeil au RN". "La seule chose qu'on a retenue, c'est que le gouvernement ne reviendra pas sur la réforme des retraites (...). L'écologie, c'est 158 mots au bout d'une heure et quart de discours !", a-t-elle déploré, alors que son parti réclamait un engagement sur 7 milliards d'euros de dépenses supplémentaires pour la transition écologique.

"Même si on ne s'attendait pas à grand-chose, nous avons quand même été déçus", a réagi à la tribune le député (GDR) Stéphane PEU en réclamant "un changement majeur de cap politique". "Nous regrettons d'emblée votre refus (...) d'organiser une conférence sociale", a-t-il ajouté en appelant à un "projet de loi abrogeant et se substituant à la réforme Borne de 2023", "sans recourir au 49.3".

Si le groupe Socialiste ne s'est pas encore officiellement prononcé, le Premier secrétaire du PS Olivier FAURE a prévenu dans la soirée sur TF1 que les socialistes voteraient la motion de censure, sauf s'ils obtiennent "une réponse claire" sur l'existence d'un "débat sincère" sur une modification de la réforme des retraites, "sur la base des propositions qui auront été faites par les uns et les autres". Selon un député socialiste, la moitié des 66 membres du groupe pourrait voter la censure, soit une trentaine de députés. "C'est tendu. Si toute la gauche vote la censure sauf nous, on se coupe des autres", fait valoir cette source.

A droite, le président du groupe de la Droite Républicaine (DR) Laurent WAUQUIEZ a contesté la proposition de M. BAYROU d'avancer sur "un principe de proportionnelle dans le scrutin législatif" (cf. infra) mais annoncé que son groupe apporterait un "soutien exigeant, texte par texte", au gouvernement.

Le président du groupe EPR Gabriel ATTAL s'est pour sa part adressé à ses collègues socialistes (son camp d'origine), les appelant "à ne pas voter la censure", pour que les Français puissent "reprendre espoir". "La politique sortirait grandie si vous vous décidiez à vous détacher enfin de la gauche la plus radicale", a-t-il insisté, mettant en garde contre le "grand risque" couru par le pays. "Il suffirait de presque rien pour que la France bascule", a estimé l'ancien Premier ministre en promettant de combattre "toujours et partout" le "chemin du chaos" représenté par l'extrême droite et l'extrême gauche. "Nous serons au rendez-vous de la responsabilité. Pensons à la France avant de penser à nous !", a-t-il exhorté.

La motion de censure n'a cependant aucune chance d'être adoptée, le RN ayant confirmé qu'il ne la voterait pas, bien que le président du parti Jordan BARDELLA ait dénoncé un discours "lénifiant" et l'annonce de "concertations sans fin". Une mansuétude qui ne sera probablement plus de mise lorsqu'il s'agira d'adopter les textes budgétaires, vraisemblablement via l'usage du 49.3. Le Premier ministre, qui a pris soin de ne pas trop en dire sur le sujet (cf. infra), s'est ainsi donné quelques semaines supplémentaires pour négocier avec la gauche les conditions de son maintien au gouvernement.

Le Quotidien du Médecin
Botanique, jeudi 23 janvier 2025 849 words

Le Quotidien du Pharmacien

Histoire de plante

Acacias, gomme arabique et médecine traditionnelle

L'acacia contribue à la Grande Muraille verteRhume, diarrhée et cicatrisation

Le gommier rouge (Acacia nilotica (L.) Willd., Fabacées) est un grand arbre originaire des zones sèches du Sahel subsaharien pouvant atteindre 20 m de haut dont la couronne est sphérique ou étalée. Le tronc est recouvert d'une écorce épaisse brun foncé ou noirâtre, au travers de laquelle s'écoule une gomme rougeâtre par des fissures ou après incision. Les tiges portent 2 épines droites et fines allant jusqu'à 5 cm de long et situées à la base des feuilles formées de 3 à 6 paires de folioles elles-mêmes composées de 10 à 25 paires de folioles. Ses fleurs globuleuses jaune vif donneront de grosses gousses plates et grisâtres de 8 à 20 cm, constrictées entre les 8 à 10 graines. Cet arbre est présent dans toute l'Afrique de l'Ouest, il résiste bien à la sécheresse, supporte des températures de 50 °C et croît également dans les zones humides.

L'acacia contribue à la Grande Muraille verte

Le gommier blanc (Acacia senegal (L.) Willd.) est un arbre de 5 à 15 m de haut, de l'Afrique subsaharienne et du Moyen Orient, au port étalé avec un tronc couvert d'une écorce claire qui se desquame peu. Des épines courbées sont à la base des feuilles divisées en folioles secondaires et elles-mêmes divisées en folioles. Les fleurs blanc crème ou jaunes sont regroupées en globules ou en épis cylindriques. Les gousses allongées brun clair renferment plusieurs graines.

A. seyal Delile, autre gommier blanc de l'Afrique tropicale ou australe et de l'Arabie, est un petit arbre de 6 à 10 m haut au port étalé, avec un tronc à l'écorce vert jaunâtre (var fistula) ou rouge orangé (var deyal), qui se desquame. Les feuilles sont composées de plusieurs paires de folioles secondaires, elles-mêmes divisées en foliole vert clair à vert glauque. Les épines de 8 cm de long sont droites, l'inflorescence parfumée est sphérique jaune vif et les gousses mesurant de 10 à 20 cm sont plates ou un peu courbes. Grâce à ses racines nodulaires mycorhizées, l'acacia enrichit les sols en azote et participe à des programmes de reforestation en Afrique notamment celui de la Grande Muraille verte qui consiste à créer au sud du Sahara une barrière vivante d'arbres et de végétation de 15 km de large du Sénégal à Djibouti, un projet écologique et économique remarquable. De plus, les acacias sont résistants à la sécheresse et permettent de fixer les dunes.

Ils fournissent la gomme arabique très utilisée en médecine traditionnelle. Elle est dite arabique car les Européens l'importaient à partir des ports de Jeddah ou d'Alexandrie. Le Soudan et le Nigeria sont les plus gros producteurs. La gomme est une résine qui s'écoule spontanément du tronc ou après incision, jaune pâle transparente pour le gommier blanc et orange brun pour le gommier rouge.

Rhume, diarrhée et cicatrisation

Le gommier est mentionné dans les médecines savantes grecque, indienne, chinoise et arabo-persane et, en Afrique, la médecine traditionnelle recommande la gomme, l'écorce et les feuilles pour traiter les rhumes, les diarrhées (poudre de gousse sans les graines), les hémorragies et favoriser la cicatrisation des blessures. Au Nigeria, la décoction de gousse sert de cicatrisant après les accouchements. Au Yémen, les feuilles sont réputées utiles dans les blessures, les pharyngites et le diabète.

Les branches servent de frotte-dents en guise de brosse à dents. Les feuilles et gousses d'Acacia senegal servent de fourrage pour les dromadaires et les chèvres. Les graines sont récoltées et servent d'aliments en cas de disette.

La gomme arabique, très soluble dans l'eau, est composée de polysaccharides riches en galactose, arabinose et rhamnose et de fractions protéiques. On trouve des tanins dans les gousses (gallate de méthyle, acide ellagique), dans l'écorce (gallate d'épigallocatéchin) et dans les feuilles (éthylgallate) ainsi que des flavonoïdes dans l'écorce.

Elle est très utilisée par l'industrie pharmaceutique, cosmétique et agro-alimentaire (E414). C'est un prébiotique, elle réduit l'indice glycémique, elle est émulsifiante et bioabsorbante des métaux lourds.

La plupart des usages traditionnels ont été confirmés par la pharmacologie. Les extraits méthanoliques d'écorce sont antidiarrhéiques, démontrés chez la souris et les extraits de gousses antispasmodiques en réduisant les contractions intestinales sur iléon isolé. Les extraits aqueux d'écorce, de feuilles et de gousses ont des effets anti-inflammatoire démontré dans l'œdème à la carragénine chez le rat et antioxydant. Des activités antibactérienne (extrait d'écorce, feuilles, graines), antifongique (extrait de feuilles contre Aspergillus), antipaludéenne, antivirale, hypoglycémiante (extrait de gousses) et un effet antimutagène avec des extraits de gousses et de fleurs ont été mis en évidence.

La gomme arabique représente un marché industriel considérable et la poudre de gousse débarrassée des graines traite la diarrhée en Afrique.

Repères

Les acacias à gomme fournissent la gomme arabique (Acacia senegal (L.) Willd., Acacia seyal Del.), ils sont inscrits sur la liste des plantes médicinales de la Pharmacopée française et disposent d'une monographie à la Pharmacopée européenne.

Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions. Ouest France, 239 p.

www.ethnopharmacologia.org

L'Humanité
jeudi 23 janvier 2025 801 words, p. 17
Also published in
January 22, 2025 - L'Humanité (site web)

Une cartographie du grand continent des violences

Sophie Joubert

Littérature L'auteur de Deux Fois né interroge les violences qu'il a subies à la lumière de sa nouvelle paternité. L'un des très grands livres de cette rentrée d'hiver, préfacé par l'écrivaine Neige Sinno.

L'Hospitalité au démon, de Constantin Alexandrakis, Verticales, 240 pages, 20 euros

L'Hospitalité au démon, de Constantin Alexandrakis, Verticales, 240 pages, 20 euros

C'est le livre qu'on attendait. Sept ans après Deux Fois né, drôle d'odyssée en Grèce sur les traces d'un père inconnu, Constantin Alexandrakis affronte le démon qui le hante depuis l'enfance, des agressions pédocriminelles commises par un ami de sa mère, figure paternelle de substitution, « quelque part entre 9 et 14 ans ». Comme souvent, tout était là ; les faits avaient été racontés à livre ouvert dans ce premier texte paru en 2017. Deux ans plus tard, les prises de parole d'Adèle Haenel et Vanessa Springora ont ouvert les vannes des témoignages et libéré l'écoute autour des violences faites aux enfants et adolescents. Tout juste devenu père, l'auteur prend la vague de plein fouet, à nouveau assailli par son traumatisme. Comme le fait remarquer Neige Sinno, l'autrice de Triste Tigre, dans une courte et puissante préface, l'Hospitalité au démon « n'est pas un roman sur une terrible histoire d'enfant abusé ». Ce que dissèque Constantin Alexandrakis avec une déchirante sincérité, c'est la prise de conscience que lui, l'ancien enfant victime, est un danger potentiel pour sa fille et qu'il souffre de « phobies d'impulsion ». Un angle rarement abordé dans les livres récents sur l'inceste, à l'exception de Tout brûler, roman en vers de Lucile de Pesloüan (la Ville brûle, 2024).

Soit donc « le Père », autrement nommé la « Dark Tentative de Bon père de Famille (DTBPF) » ou seulement « la Tentative », personnage principal de ce texte qui tourne le dos à l'autofiction. Dans le rôle de la mère, Salomé, sa compagne depuis quinze ans. Rien ne va plus dans la vie du « Couple » depuis la naissance de leur fille. Un petit tyran en puissance, qui réveille son paternel d'un tonitruant « Debout patate ! » et s'assoit sur son visage pour lui raconter les aventures de Tchoupi. Entre deux disputes théâtrales, dont ils possèdent un répertoire infini, les parents alternent les tours de garde. Malgré la boxe, qu'il pratique à haute dose, malgré les psys, le Père plonge dans la dépression, déserte le lit parental et le domicile familial. Au bord de l'implosion, « le Couple », qui vit aux confins de la Finlande, emménage dans un ranch au Danemark avec quelques « copaines », une sorte de phalanstère proche de la nature où l'enfant, « la Principale », pourra s'ébattre.

des parenthèses à l'infini

Comme dans Deux Fois né, où il ouvrait des parenthèses à l'infini, Constantin Alexandrakis troue son texte d'expérimentations typographiques qui font écho aux langues scandinaves, lui donnent des allures de roman gothique crypté sur fond de black metal. Au-dessus du récit, planent la mètis grecque, la ruse d'Ulysse, et Loki, le dieu scandinave de la malice et de la discorde auquel l'anthropologue et philologue Georges Dumézil a consacré un ouvrage. Dans un exercice d'introspection à la troisième personne où le quotidien, qu'il faut bien assurer, cohabite avec les abîmes, le Père cherche des réponses dans les livres, dans l'expérience commune, avec l'ambition de « cartographier le Grand Continent des Violences Sexuelles ». Il lit Lolita, de Nabokov, pour réinterroger, comme l'avait fait Neige Sinno, le malentendu autour de ce roman qui met bel et bien en scène les mécanismes de la prédation d'Humbert Humbert. En apnée, il dévore le livre de l'animatrice Flavie Flament, un « coup de batte dans le réel » qui a débouché sur la modification de la loi sur le délai de prescription. Étouffé par le confinement, il échoue sur la « planète glauque », des sites Internet où se déversent des paroles sans filtre, pense trouver le réconfort auprès d'une association pilotée en sous-main par des catholiques intégristes proches de la Manif pour tous.

Influencé par sa lecture de la féministe radicale et controversée Andrea Dworkin, sa « vipère », le Père sonde sa propre masculinité et le potentiel de violence qu'elle contient : « Le Père a toujours besoin de se questionner comme agresseur, d'assumer ce danger intérieur, dans son corps d'homme, dans ses érections, ce questionnement tous les jours présent dans sa tête, et dans la discussion globale qu'on entame alors sur les violences sexuelles, sa masculinité perçue comme une menace, pour sa fille et pour sa compagne. » Et puis arrive le point aveugle qui produit un retournement inattendu, un mur d'incompréhension qui en dit long sur le chemin qu'il reste à parcourir et sur la responsabilité d'une société qui fait peser sur des victimes « chair à canon » la recherche d'une solution. Parce que la cartographie des violences est vouée à l'inachèvement, leur combat est sans fin et leur solitude immense.

Le Figaro, no. 25019
Le Figaro Économie, samedi 1 février 2025 263 words, p. 19

Une-ECO

L'HISTOIRE

Marie Curie, une cigogne... La BCE dévoile les motifs de ses futurs billets

La Banque centrale européenne (BCE) cherche un nouveau design pour les billets en euros. Elle envisage pour l'instant deux grands thèmes. D'un côté, la culture, avec de grandes figures comme la scientifique Marie Curie ou le compositeur Beethoven. De l'autre, la nature, avec des oiseaux, comme la cigogne ou le martin-pêcheur, et des rivières.

Cette première refonte des billets en euros depuis leur lancement il y a 23 ans vise à les rendre plus attrayants que les coupures en circulation, qui arborent des ponts et des fenêtres sans nom.

Un concours européen de design sera ouvert d'ici à fin mars et la BCE se décidera en 2026, ne retenant qu'un seul thème.

Pour la série culturelle, des personnalités orneront le recto et des scènes de culture le verso : le compositeur allemand Beethoven et une chorale pour le billet de 10 euros, la scientifique Marie Curie et des étudiants pour le billet de 20 euros... La diva grecque Maria Callas illustrera les billets de 5 euros. Les autres personnalités sont l'écrivain espagnol Miguel de Cervantès (50 euros), le génie de la Renaissance Léonard de Vinci (100 euros) et l'écrivain et militante pacifiste autrichienne Bertha von Suttner (200 euros). Ces noms, proposés par des experts indépendants et retenus par la BCE, pourraient toutefois s'avérer controversés puisque seuls six des vingt pays de la zone euro seraient représentés.

Le motif alternatif représentera des oiseaux et des rivières au recto des billets, et des institutions européennes, dont la BCE, au verso. ARMELLE BOHINEUST

Le Monde
Le Monde des Livres, vendredi 10 janvier 2025 279 words, p. LIV4

Critiques Littérature

L’adversaire

Raphaëlle Leyris

Un texte comme un corps-à-corps : la lutte douloureuse, acharnée, d’un homme avec son histoire, ses traumas, sa masculinité et une « culture du viol » que l’auteur fait remonter au moins à la mythologie grecque. Mais reprenons. Soit « le Père » – il ne se désignera presque jamais qu’à la troisième personne du singulier –, que la parentalité renvoie aux atteintes sexuelles imposées, entre ses 9 et ses 14 ans, par un ami de la famille. Accablé par ses souvenirs et ses angoisses, il est terrifié à l’idée d’être lui aussi un agresseur en puissance. Il se met à traquer les signes du « démon » en lui et autour de lui, lit les textes d’autres victimes, analyse le rapport de la société, et plus précisément du monde de l’art, à la pédocriminalité, envisage d’en dresser une « cartographie » . S’il « patauge dans le sombre » , la lumière provient de l’ahurissante inventivité littéraire dont Constantin Alexandrakis réussit à faire preuve dans L’Hospitalité au démon , son deuxième livre, après Deux fois né (Verticales, 2017). Viennent s’y prêter main-forte la rapidité de la langue, des jeux typographiques drôles ou inquiétants, jamais gratuits, et une forme de distance sarcastique qui rappelle ce que Neige Sinno désignait comme son propre « petit ton bravache » dans Triste tigre (P.O.L, prix littéraire Le Monde 2023). L’écrivaine signe d’ailleurs la préface de ce livre à la force peu commune, saisissant d’intelligence et de courage.

Lire le portrait de Constantin Alexandrakis dans « M le magazine du Monde » du 11 janvier.

Le Figaro, no. 24994
Le Figaro, vendredi 3 janvier 2025 1445 words, p. 16

Der ; Rencontre

Ryoko Sekiguchi : « Chaque plat est un dialogue avec des vivants »

Pour l'écrivain et poète japonaise, l'acte de manger est sans doute l'un des plus banals, mais c'est aussi l'un des plus riches et des plus complexes de l'expérience humaine. La cuisine permet de parler du monde et de penser au monde.

Bonavita, Marie-Laetitia

La dégustation d'un plat convoque des souvenirs, fait ressentir des émotions. Titulaire d'un doctorat en littérature comparée et en études culturelles de l'université de Tokyo, Ryoko Sekiguchi vit à Paris depuis 1997, elle où elle a étudié l'histoire de l'art à la Sorbonne. Également poète, elle a développé une passion pour la nourriture, objet de plusieurs livres et conférences. Elle publie La Terre est une marmite chez Bayard.

LE FIGARO. - Écrivain, poète, pourquoi vous intéresser à la cuisine ?

Ryoko Sekiguchi. - À cette question, je réponds habituellement que c'est parce que ma mère était cuisinière. Mais je pense surtout que les cinq sens, à travers lesquels on perçoit le monde, me sont essentiels, et la cuisine - qu'il s'agisse de préparer un plat ou de le goûter - appelle les cinq sens. On voit un plat, on guette les bruits durant la cuisson, on palpe les ingrédients, on respire ses parfums et, enfin, on le goûte... Sans parler des souvenirs convoqués, ou de l'émotion ressentie à la dégustation d'un plat. L'acte de manger est sans doute l'un des plus banals, mais c'est aussi l'un des plus riches et des plus complexes de l'expérience humaine.

Pourquoi est-ce si difficile de décrire le goût d'un plat ?

Il n'est pas plus difficile de décrire le goût d'un plat que de décrire un paysage. Seulement, nous ne sommes pas entraînés à ce genre de description. Surtout, nous pensons, à tort, que le goût est une question de subjectivité. Or, la subjectivité s'applique aussi de la même manière aux autres sens : chacun voit ou entend différemment. Ce n'est pas une raison pour qu'on ne puisse pas apprécier ensemble un tableau ou un plat, et c'est la langue qui permet de réaliser ce partage. La faculté de décrire le goût n'est pas réservée aux critiques gastronomiques ; un plat contient plusieurs facteurs de lecture, comme la forme, les couleurs, la texture, les parfums, la température ou le goût. Un plat peut vous parler de l'intention d'un cuisinier ou d'une maman, des paysages du terroir de chaque ingrédient, de l'histoire d'une recette, de sa culture. Ne pourrait-on pas considérer un plat pour ainsi dire comme un livre que l'on aurait plaisir à raconter aux autres, une fois dégusté ? Décrire le goût d'un plat est sans doute plus compliqué, mais ce

n'est pas impossible, et, surtout, c'est passionnant.

Japonaise, vous vivez en France depuis 1997. La cuisine n'est-elle pas un vecteur pour parler du monde ?

Chaque plat est un dialogue avec des vivants, ou avec des êtres qui étaient vivants jusqu'à très récemment. Le poisson, les petits pois, les herbes qui se trouvent dans un plat présenté devant nous, avant d'être dans notre assiette, ont partagé le même air, ont vécu sous le même ciel que nous. Cela ne suffit-il pas pour concevoir que la cuisine est un excellent moyen, pour chacun et pour tous, de parler du monde et de penser au monde ?

Gastronome et écrivain français du XVIIIe siècle, Jean Anthelme Brillat-Savarin disait : « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es. » Est-ce si vrai ?

Oui ! D'abord, très concrètement, selon ce que l'on mange, notre corps se forme et se transforme de façon différente. Je ne parle pas seulement de corpulence ; même notre flore intestinale diffère selon notre alimentation. Notre odeur corporelle aussi en est modifiée. Il existe aussi tout un pan culturel et social observable dans notre façon de manger ; avec un revenu modeste, on peut être limité dans nos choix d'alimentation, mais on peut malgré tout essayer de manger le plus équilibré possible dans cette situation. On prépare nos plats différemment selon notre vie familiale (avec ou sans enfants, célibataire ou non) ou encore selon notre type de métier. Notre façon de nous alimenter change également selon notre état de santé. On peut aussi choisir de boire de l'alcool ou non. De la même manière, on peut décider de ne pas manger de viande, comme manifestation de ses principes de vie. Mais « ce que l'on mange nous constitue » n'est pas une fatalité. À partir d'une même tomate, on peut aussi bien réaliser une sauce tomate pour les pâtes qu'une salade grecque, un sauté aux tomates et aux oeufs à la chinoise, ou un plat gastronomique avec de l'eau de tomate limpide... Avec la nourriture, la métamorphose est toujours possible. On ne peut pas remplacer notre corps par un autre, mais, chaque jour, on peut devenir autre, ne serait-ce que le temps d'un repas.

Manger est a priori un acte naturel. Or, dites-vous, ça s'apprend. Expliquez-nous.

Je ne dirais pas « naturel » , mais plutôt que manger est notre destin, puisqu'on ne pourrait pas survivre sans se nourrir. D'ailleurs, il n'y a rien qu'on fasse de façon complètement naturelle : marcher, s'habiller, parler, écouter de la musique, faire l'amour ou rêver...

La gourmandise est-elle un vilain défaut ?

Je n'ai jamais compris le rapport entre la gourmandise et le péché. Il est douloureux de l'associer à un défaut, car cela nous conduirait en fin de compte à renoncer à une relation saine avec l'alimentation. M'étant retrouvée moi-même enfermée dans ce dilemme pendant ma jeunesse, je sais combien il importe de pouvoir goûter des choses sans le poids des scrupules imposés par la société pour se libérer le corps, et surtout l'esprit. La gourmandise doit être considérée à l'opposé d'une consommation compulsive : c'est de l'ordre du désir et de la joie d'ouvrir ses cinq sens.

Le rapport entre émotions et nourriture est finalement complexe...

La nourriture noue des relations avec notre corps, notre vision du monde, notre rapport avec les autres, justement, de façon inextricable. C'est la raison pour laquelle ce rapport entre émotions et nourriture paraît complexe, mais c'est aussi précisément pour cette même raison que la nourriture a sa place dans la littérature, qu'elle y est évoquée non pas par le biais d'un discours simpliste (par exemple, « un plat fait avec amour nous fait du bien »), mais avec nuance, pour évoquer son mouvement organique.

Que pensez-vous des tendances véganes et végétariennes ?

Disons que ce ne sont pas des « tendances » , mais plutôt des façons de réfléchir justement à cet acte de se nourrir. Devoir assimiler le corps d'autres vivants pour vivre, qu'il soit animal ou végétal, est un grand mystère. Chacun essaie d'apporter une réponse, ou du moins de vivre le mieux possible avec cette condition de la vie ou de la survie. Je pense qu'il existe autant de réponses que de personnes.

La réputation de la cuisine française est-elle fondée ?

La langue est un médium qui se conserve plutôt bien, et qui a la chance de traverser les frontières. Si toutes les cultures culinaires se valent, la cuisine française a cette particularité d'avoir laissé beaucoup de traces par écrit. Il faut une sorte de croyance aux mots pour penser qu'un plat, de nature si éphémère, peut être transcrit. Et je me demande justement si c'est cette confiance que la gastronomie française fait à la langue qui m'a permis de relier la littérature et la cuisine.

Récemment, j'ai écrit un livre intitulé Correspondances, dans lequel j'ai tenté de croiser deux voix : celle du cuisinier Hugo Roellinger, qui explique la genèse de ses plats, et la mienne, qui essaie d'exprimer ce que ce plat fait en nous. C'est une façon de décrire un plat autrement que par les recettes, et je pense que c'est parce qu'on est en France, pays qui a vu naître une multiplicité de formes d'écriture pour dire ce qui nous nourrit, qu'un tel livre a pu être publié.

En conclusion, pourquoi ce titre, La Terre est une marmite ?

Dans une marmite, on ne peut pas séparer un ingrédient d'un autre. Or c'est surtout dans ce mélange, ces rencontres et ces contacts permanents qu'un bon plat se prépare. Dans la chaleur d'une marmite, les ingrédients sont en mouvement, ils ne sont jamais figés, ils sont en métamorphose constante. On ne peut jamais faire tout seul un plat délicieux. Si vous vous obstinez à refuser d'être en relation avec les autres dans cette marmite, vous serez comme la carotte restée trop dure dans le boeuf bourguignon. Ne pensez-vous pas qu'il est plus excitant et plus juste de considérer de cette manière la terre sur laquelle on vit, et avec laquelle on vit ?

La Croix, no. 43131
Religion, lundi 27 janvier 2025 102 words, p. 15

Orthodoxie Mort d’Anastasios, primat de l’Église albanaise

L’archevêque de Tirana et de toute l’Albanie, Anastasios, est mort à Athènes samedi 25 janvier, à l’âge de 95 ans. Figure de l’orthodoxie mondiale et grand défenseur de la paix, il était réputé avoir ressuscité l’Église orthodoxe albanaise, interdite sous le régime communiste jusqu’en 1991. Cet homme d’origine grecque en avait pris la tête l’année suivante, rouvrant plus de 400 paroisses désaffectées et encourageant son Église à œuvrer au sein de la société, dans un pays à majorité musulmane.

sur la-croix.com

Un portrait détaillé

L'Équipe
jeudi 30 janvier 2025 831 words, p. 23

Films en version longue À l'image du match aller entre l'Asvel et Paris, qui se retrouvent ce soir, les rencontres d'Euroligue s'étirent de plus en plus au-delà de deux heures avec le recours régulier à l'arbitrage vidéo. Une situation sous surveillance.

SAMI SADIK (avec AMAURY PERDRIAU)

Dans une Astroballe quasi pleine, le 13 décembre, les 5 519 spectateurs du premier Asvel-Paris en Euroligue (98-93) en ont eu pour leur argent. Et pas seulement parce que Villeurbanne a brisé la série de dix victoires des Parisiens. Avec 2 h14' de l'entre-deux au buzzer final, les billets ont été rentabilisés au terme d'un match marqué par une jolie collection de lancers francs (48 tentés) et de longs séjours devant les écrans pour le trio arbitral. En seconde mi-temps, entre les deux challenges demandés par Pierric Poupet et Tiago Splitter, et trois autres cas disséqués par les arbitres, le ballon et le jeu se sont figés pour près de dix minutes.

Instauré depuis 2006 en Euroligue, le replay vidéo (IRS) servait à vérifier si un tir avait été pris avant ou après le buzzer final. Dix-huit situations peuvent désormais déclencher un recours à la vidéo et les séjours des officiels à côté des écrans sont allés crescendo. « On a pris dans les dents trente minutes de plus par match en moyenne. C'était 1 h 40' avant, maintenant, c'est 2 h 10'. On a tendance à s'y habituer, mais c'est trop à mon sens » , glisse un bon connaisseur du milieu arbitral européen.

Un début de saison parfois chaotique

La reprise de la saison a parfois viré au chaos : sept erreurs admises par l'Euroligue entre l'Étoile Rouge de Belgrade et Barcelone (94-98 a.p., le 18 octobre) malgré des recours à la vidéo, une interminable pause de quatre minutes dans le derby Efes-Fenerbahçe (78-83) du 10 octobre pour décerner trois lancers francs à Elijah Bryant... au milieu du deuxième quart. « Après quatre journées, nous avons eu des réunions car le recours à la vidéo était en augmentation et notamment pour examiner les "actes de violence " (pouvant donner lieu à des fautes antisportives ou des exclusions). On ne veut pas qu'il y ait trop d'arbitrage vidéo ou que l'examen des images prenne trop longtemps. Il faut trouver l'équilibre entre faire ce qui est juste pour le jeu et les fans en tribunes » , convient Asimina Stamatiou, la patronne grecque du département d'arbitrage de l'Euroligue.

D'un à deux challenges pour chaque coach

Avec des chiffres à l'appui : une baisse de 3,8 à 3,5 recours à la vidéo par match entre les quatre premières journées et la suite de la saison. Le temps passé devant les écrans a aussi maigri : de 60,4 à 50,8 secondes. Des statistiques dans les eaux de la saison dernière (3,6 recours et 53,7 secondes). Les arbitres, eux, ont ajouté une compétence à leur CV : à eux de naviguer entre les ralentis pour trouver le bon angle. « Il y avait des opérateurs spécialisés avant, mais tout le monde n'était pas au même niveau, donc cette saison, on a décidé de donner la main aux arbitres » , explique Ibrahim Erkan, le directeur sportif de l'Euroligue. « Il y a eu trois jours de stage. Bien sûr, ce n'est pas la même chose que de le faire en match, plus les arbitres vont être confrontés à cela, plus ils seront rapides » , complète Stamatiou. Interrogé, un autre sifflet européen pointe la différence avec le football, où les images sont prêtes quand la VAR appelle l'arbitre.

Mais les officiels ne sont pas seuls responsables du recours à la vidéo. Depuis deux saisons, les coaches ont désormais deux challenges - au lieu d'un seul - pour tenter de corriger un coup de sifflet. « C'est trop, c'est une largesse qui n'est pas bonne pour le spectacle, et les coaches en jouent, tranche notre connaisseur du milieu arbitral. Parfois, quand ils n'ont plus de temps mort, ils font exprès de prendre un challenge pour arrêter le jeu, alors qu'ils savent que la décision est bonne. »

« Pour nous, ça peut servir de temps mort, convenait en novembre Tiago Splitter, l'entraîneur parisien. Mais je ne vois pas ces challenges comme quelque chose à conserver en fin de match. Si vous sentez qu'il y a une situation où vous pouvez, récupérer deux points, il faut y aller ». Même constat chez Luca Banchi, passé du banc de la Virtus Bologne à celui d'Efes Istanbul : « Tout le monde tente d'utiliser la technologie pour gagner une possession, un temps mort. Je comprends que ces interruptions soient pénibles pour les fans, mais si un de mes joueurs me dit qu'il n'a pas fait faute, je vais le croire. »

Pour réduire l'incompréhension en tribunes, l'Euroligue envisage de faire parler ses arbitres au public pour expliquer les décisions. L'instance européenne réfléchit aussi à se doter d'un « replay center » comme en NBA, où des officiels installés devant une myriade d'écrans épluchent les ralentis et fournissent aussitôt les images. De quoi remettre un peu plus de rythme sur le parquet.

Le Monde
Le Monde des Livres, vendredi 17 janvier 2025 570 words, p. LIV7
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January 21, 2025 - Le Monde (site web)

Critiques Essais

L’extra-terrestre au secours de la Terre

Essai d’écologie spéculative du philosophe Frédéric Neyrat, « La Condition planétaire » décentre notre regard

David Zerbib

Que certains milliardaires prévoient de séjourner sur Mars ou qu’ils envisagent, comme l’imagine Frédéric Neyrat dans La Condition planétaire , d’y déplacer des « damnés de la Terre » quand des parties du monde seront rendues inhabitables, ces scénarios ne doivent pas nous apparaître comme de la science-fiction. Il s’agit, défend l’auteur, d’un type de perspectives désormais indissociables de la réflexion philosophique et politique sur le devenir des sociétés humaines à l’ère de l’anthropocène.

Paradoxalement, ce serait en effet dans notre manière de regarder vers les profondeurs insondables du ciel, en songeant à la place de notre planète dans l’Univers, que pourrait se dessiner l’avenir de la vie terrestre. Grande question, mais posée jusque-là dans une trop petite maison : la pensée « écologisée » , explique Neyrat, a réduit l’ oikos – ce « foyer » désigné par l’étymologie grecque du terme – à un espace trop local et territorial. Le philosophe, qui enseigne aux Etats-Unis, cible, en forçant parfois le trait, le nouveau « géocentrisme » qui nourrirait en particulier l’ « hypothèse Gaïa » , cette théorie qui tend à personnifier la Terre en lui conférant un statut d’exception. Il critique ainsi l’écologie lorsqu’elle prône un « retour à la terre » technophobe, impuissant face aux pouvoirs nouveaux de l’ « astrocapitalisme » .

« Comment éviter le renfermement territorial, terrestre et, en définitive, terrifiant qui nous accable aujourd’hui et qui limite notre horizon » sans pour autant « oublier la Terre » ? Le philosophe propose une « dialectique du planétaire » qui consiste en un dialogue renversant entre Terre et Ciel. Il recourt pour cela à deux moteurs que tout semble opposer : les cosmologies indigènes et l’astrophysique contemporaine. Quel rapport entre la « théologie stellaire » des Indiens Lakota et, par exemple, l’ « énergie sombre » dont parlent les scientifiques à propos de la force responsable de l’accélération de l’Univers ? Dans les deux cas, la Terre n’est pas isolable de l’Univers et, dans ce lien, l’humain se trouve dépendre d’un rapport à l’inconnu, à l’invisible, à l’étrange. Cette dimension, qui excède notre seule « situation » terrestre, serait le cœur de notre « condition planétaire » .

Frédéric Neyrat creuse une trajectoire originale pour le « tournant planétaire » identifié dans la pensée du début du XXIe siècle. Souvent abordée sous l’angle des limites matérielles, cette « planétarité » est au contraire, ici, comme disait le philosophe des sciences Alexandre Koyré (1892-1964) à propos de la révolution copernicienne, « lancée dans les cieux » . Retour aux sources : pas d’écologie sans cosmologie, nous dit Neyrat.

Autrement dit, pas de vie terrestre digne de ce nom sans conscience « extra-terrestre » , ce qui est à comprendre comme le « terrestre plus intense encore » . « Sans cette possibilité de vivre cette liberté cosmologique au sein d’une Terre extra-terrestre, notre seul horizon sera celui de la guerre » , affirme l’auteur. Cette écologie spéculative, qui revendique le rôle politique de l’imaginaire, assume sa dynamique expérimentale, sans programme ni manifeste. Son grand mérite est de nous réveiller de notre « sommeil cosmologique » , comme dans cet ultime appel du livre, qui semble résonner de la capsule errante du Major Tom de la célèbre chanson de David Bowie, devenu philosophe : « Planétaires de tous les pays, (un)hissez-vous ! »

Le Figaro, no. 24996
Le Figaro, lundi 6 janvier 2025 1185 words, p. 18

Débats

« Dix ans après « Charlie » , passer son temps à pleurnicher reviendrait à trahir ceux qui sont morts »

Dix ans après l'attentat de Charlie Hebdo, son ancien directeur* jette un oeil rétrospectif sur ce drame. Il parle aussi de la rédaction actuelle et dénonce la démission morale d'une certaine intelligentsia française face à l'islamisme.

Gaschignard, Constantin

LE FIGARO. - Vous, l'ancien directeur de Charlie Hebdo , quel souvenir gardez-vous du 7 janvier 2015 ?

PHILIPPE VAL. - Le choc dissipe toute réflexion ; dans ces moments, on n'est pas là à tirer des grands principes. On tâche de se tenir debout, on se demande pourquoi on est encore en vie, soi. On pressent que ça demeurera irréparable et que l'on portera l'indicible toute sa vie, que l'on devra vivre avec tant bien que mal. Cabu, Wolinski et les autres, ces hommes avec qui j'ai longtemps travaillé, j'ai refait le monde avec eux des centaines de fois. La joie de vivre était leur ligne de conduite morale. Cela ne veut pas dire qu'ils ne traversaient pas l'angoisse ni la tristesse, mais il faut bien comprendre que la joie de vivre est nécessaire pour produire un hebdomadaire satirique. Maintenant qu'ils sont morts, on n'a pas le droit de passer son temps à pleurnicher, ce serait les trahir.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur cette rédaction, sur la façon dont elle a traversé les dix ans qui se sont écoulés depuis l'horreur, notamment le procès en 2020 ?

Je n'y connais plus tout le monde, mais je trouve cette rédaction très courageuse. C'est ô combien difficile de faire vivre un journal devenu un symbole, dans une forme de quasi-clandestinité. Du temps où je dirigeais Charlie , beaucoup de monde y passait, collègues, écrivains, artistes en tous genres. Un journal se nourrit aussi de cette convivialité, des gens qui lui sont proches et en font une famille ouverte. Ce n'est plus possible aujourd'hui pour des raisons de sécurité, mais ils persévèrent et pour cela ont toute mon estime.

Au moment du procès en 2020, Riss (l'actuel directeur de la publication, NDLR) a eu raison de republier les caricatures pour mettre en évidence leur caractère anodin. Mais aussi pour montrer à quel point cette affaire qui fit tant de morts part d'une fake news, puisque les caricatures qui ont mis le feu au Moyen-Orient ne sont pas celles qu'on a publiées en 2006, initialement parues dans le quotidien danois Jyllands - Posten . Autre leçon, si tous les journaux qui s'y étaient engagés avaient publié comme nous les caricatures, jamais il n'y aurait eu d'attentat, et peut-être l'islamisme n'aurait-il pas prospéré avec la même facilité chez nous.

Dix ans plus tard, les politiques et les médias nomment-ils mieux la menace islamiste ? Si l'on ne craint pas de parodier la Cène aux Jeux olympiques, publierait-on en 2025 des caricatures de Mahomet ?

Une généralité ne saurait tenir lieu de réponse à cette question. En dix ans, une partie de la presse a bougé sur ce thème-là, prenant conscience des périls que fait courir l'islam politique en Europe et en France particulièrement. Les chaînes d'information, des titres comme Le Figaro, Le Parisien, Le Point, L'Express, pour ne citer qu'eux, réalisent un vrai travail d'enquête. Maintenant, il y a une presse gardienne de l'ordre moral qui, elle, ne l'a jamais fait et ne compte pas le faire. Je veux parler du Monde , de sa ligne propalestinienne bien étrange pour un journal qui se prétend « de référence ». Je ne remets pas en cause la liberté de la presse, mais l'influence que ce titre exerce sur le monde politique, médiatique et universitaire par son magistère autoproclamé. Même Libération fait des efforts !

Concernant la cérémonie d'ouverture des JO, Thomas Jolly a un immense talent, mais le rôle de Patrick Boucheron s'est avéré néfaste. Cet historien semble n'aimer ni la France ni la culture européenne. Disons qu'il eût été bienvenu que la parodie du christianisme fût accompagnée d'une parodie de l'islam, par exemple. Moquer les chrétiens ne comporte aucun risque, aucune transgression. Les intégristes de cette confession m'ont intenté des procès dans les années 1990 mais, à ce que je sache, ils ne tuent personne.

Que vous inspire le souvenir des marées humaines - 4 millions de Français, un record - qui défilèrent partout en France derrière le slogan

« Je suis Charlie » ?

On ne peut pas dissocier ce message de ses variantes, « Je suis juif » et « Je suis flic » , car n'oublions pas la prise d'otages de l'Hyper Cacher qui intervient deux jours après Charlie , le 9 janvier. Il ne s'agissait pas de manifester une adhésion idéologique à Charlie , mais de défendre les valeurs européennes dont le judaïsme, le christianisme et la pensée grecque sont constitutifs, ainsi que la délégation de la violence légitime à l'État, théorisée par Hobbes.

En dehors du cercle politico-médiatique, les gens ont pris à cette occasion la mesure de la guerre qui nous était menée. Une cinquantaine de dirigeants mondiaux réunis pour une marche, cela marque inévitablement. Certaines élites politiques et intellectuelles, donc prescriptrices, ont en revanche rapidement préféré oublier leur émotion de janvier 2015. Par lâcheté. En témoigne la campagne présidentielle, un an plus tard, durant laquelle pas un candidat n'a daigné évoquer ces manifestations qui ont rassemblé plus de Français qu'à la Libération de Paris. Tous ont tu cet événement pourtant incroyable, soulevant sans doute des problèmes trop dérangeants et complexes à régler. Mieux vaut parler de TVA.

Voyez-vous une défaite culturelle dans notre résignation collective à vivre désormais dans un climat de vigilance permanente ?

Les libertés fondamentales sont préservées, même s'il est vrai qu'on a collectivement pris le pli de vider nos sacs à l'entrée des musées, que la présence de militaires dans les gares nous est devenue familière. À côté de cela, nos services de renseignements déjouent des attentats, démantèlent des groupes dangereux en permanence. Ce volontarisme implique des contreparties pour les citoyens, mais qui les refuserait ?

La vigilance ambiante, regrettable en soi, constitue un état transitoire. La défaite culturelle réside plutôt à mes yeux dans la panne contemporaine de la transmission. Que des enseignants se voient contester le savoir qu'ils prodiguent, voilà qui doit sérieusement nous inquiéter. Quand des professeurs craignent d'enseigner Darwin ou la Shoah, c'est que la peur a gagné. Or la peur, précisément, est le principal vecteur de la terreur islamiste.

Comment analysez-vous la gauche et son évolution : d'un Jean-Luc Mélenchon, héraut de la laïcité en 2015 converti au clientélisme, à un François Hollande, président alors, désormais député allié aux Insoumis à travers le NFP ?

Le premier, en trotskiste confirmé, entretient la certitude qu'une minorité peut prendre le pouvoir en semant le chaos. C'est le scénario des bolcheviks en 1917. Jean-Luc Mélenchon calcule, jouit d'une ivresse d'orateur à défaut d'avoir des convictions. Pour le second, mystère... Je ne m'explique pas que le tenant d'une gauche plutôt libérale et traditionnellement imperméable aux manoeuvres révolutionnaires ait accepté de si sombres accords d'appareils. Connaissant personnellement François Hollande, cela m'a beaucoup étonné. Le Parti socialiste, en ce moment, se déshonore par l'alliance du Nouveau Front populaire.

* Journaliste, ancien directeur de « Charlie Hebdo » de 2004 à 2009, puis de France Inter, Philippe Val a récemment publié « Rire » (Observatoire, 2024).

Le Monde
Horizons, mardi 28 janvier 2025 3688 words, p. 18,19
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January 26, 2025 - Le Monde (site web)

En Pologne, la mémoire tourmentée de la Shoah

Alors que l’on commémore la découverte d’Auschwitz-Birkenau, il y a quatre-vingts ans, la Pologne n’en finit plus de débattre de la place de l’extermination des juifs dans la mémoire nationale

Valentine Faure

Treblinka - envoyée spéciale - Depuis plus de vingt ans, Elzbieta Janicka se rend à Treblinka au moins deux fois par mois. Elle connaît tous les recoins du camp, et certaines choses sont connues seulement d’elle. Comme cette petite cache où elle dépose fragments d’os, dents, bouts de monture de lunettes, tessons de carrelage des chambres à gaz, ou cette saisissante prothèse dentaire au palais rouge vif, autant d’éléments glanés au cours de ses visites.

Sur le site de Treblinka II, le camp d’extermination où furent brûlés près d’un million de juifs dans de gigantesques bûchers à ciel ouvert, il suffit d’être attentif pour en trouver partout, et encore davantage en été, quand les taupes viennent remuer la terre grasse et molle.

« Cette étendue déserte qu’entourent des barbelés a englouti plus d’existences humaines que toutes les mers et tous les océans du globe depuis qu’existe le genre humain » , écrit le journaliste soviétique Vassili Grossman (1905-1964) dans L’Enfer de Treblinka (Ed. Arthaud, 1945). Arrivé sur les lieux en septembre 1944, il observait déjà comment cette terre, houleuse et sans fond, « qui ne veut pas être complice » , vomissait les preuves que les nazis avaient voulu ensevelir.

Mais ce ne sont pas ces preuves-là qu’Elzbieta Janicka vient chercher ici. Cette femme de 53 ans, chercheuse à l’Institut d’études slaves de l’Académie polonaise des sciences, ne décolère pas contre le récit fait par les institutions nationales de l’histoire de la Shoah. « C’est comme si une croisade avait été lancée , affirme-t-elle dans un français parfait. Pour asséner la symétrie des destins polonais et juifs d’abord, pour la primauté polonaise dans le martyre ensuite. » Et, de cela elle voit des preuves partout.

C’est sur le territoire polonais que la moitié des 6 millions de victimes juives de la Shoah furent mises à mort. Les nazis y avaient établi tous les camps d’extermination : Auschwitz, Belzec, Chelmno, Majdanek, Sobibor et Treblinka. « Cela a imposé à la société et à l’Etat un devoir de mémoire unique, un devoir d’entretien des espaces d’horreur et de commémoration symbolique de l’une des plus grandes catastrophes humaines , explique l’historien polonais Jan Grabowski, professeur à l’université d’Ottawa (Canada). La Pologne, malgré elle, est devenue la gardienne réticente de la mémoire de la Shoah. »

La façon dont le pays s’est acquittéde ce devoira une histoire tourmentée, traversée d’enjeux identitaires, de luttes politiques et religieuses. Alors que le pays commémore les 80 ans de la découverte du camp d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques, la Shoah fait toujours l’objet de multiples débats historiographiques.

En matière de mémoire, l’inquiétude qui a longtemps prévalu fut celle de voir l’indifférence grandir à l’égard d’une tragédie de plus en plus lointaine, dont les témoins directs s’éteignent peu à peu. « Le véritable défi, auquel la plupart d’entre nous n’étaient pas préparés, est la déformation de l’Holocauste , poursuit Jan Grabowski. L’intérêt pour l’histoire et la commémoration de la Shoah est aujourd’hui plus grand que jamais. Malheureusement, c’est de plus en plus souvent pour de mauvaises raisons. »

Plutôt que de négationnisme – « personne ici ne peut nier la Shoah » – , Jan Grabowski parle – en anglais – de « holocaust distortion » , autrement dit d’un mélange « d’omissions, de demi-vérités toxiques et d’un manque de contexte qui nous laisse avec un récit historique profondément défectueux » .

Treblinka, deuxième centre de mise à mort après Auschwitz, en offre une illustration parlante. Ici, sur le lieu de l’ancienne gare, où des Polonais des alentours se livraient à de sombres commerces avec les prisonniers juifs qui y arrivaient après plusieurs jours de voyage – de l’or ou des diamants contre de l’eau, qui ne venait parfois jamais –, une stèle érigée en 2021 résume en ces termes l’un des plus grands massacres de l’histoire : « En mémoire de Jan Maletka, assassiné par les Allemands le 20 août 1942 pour avoir aidé des juifs » , puis, au-dessous, « en mémoire des juifs assassinés dans le camp nazi allemand de Treblinka » .

Un seul Polonais, et « des juifs » – ils furent en fait 900 000 – honorés d’un même geste, et dans cet ordre. La plaque porte une citation du pape Jean Paul II, ainsi que la signature de l’Institut Pilecki, puissante institution mémorielle créée en 2017 sous la férule du parti nationaliste Droit et Justice (PiS), alors au pouvoir.

Exceptée cette plaque, et quelques rails figurés par des traverses en béton, il y a bien peu à voir à cet endroit où arrivaient tous les convois venus d’Europe, attendant leur tour pour livrer hommes, femmes et enfants dans le camp d’extermination, à quelques kilomètres de là. Comparé à Auschwitz, où ont été conservés, restaurés et parfois reconstitués les baraques, les chambres à gaz, les fours crématoires, Treblinka, rasé par les Allemands, était déjà un lieu d’effacement de l’histoire. Ici, plus de baraques ni de chambres à gaz, pas de montagnes de cheveux ou de chaussures, et bien peu de visiteurs. Seulement des arbres, du silence. C’est aussi ce qui fascine Elzbieta Janicka. « Ce qu’il y a à voir à Treblinka, c’est la meilleure expression de ce néant qu’est la Shoah . C’est ça, le spectaculaire de Treblinka. » Les rares traces de l’histoire du site sont en train d’être anéanties sous nos yeux. « L’espace de la gare a été dévasté, transformé au point de le rendre méconnaissable et prêt à accueillir une contre-histoire » , juge l’historienne.

Héroïque et deux fois martyre

En 2015, les rails ont été détruits et remplacés par une route à deux voies. De l’autre côté, cachée derrière quelques arbres, une banale maison de bois noir au toit de tôle ondulée s’avère être l’ancien bâtiment de la station. Désormais habitée par le fils de celui qui fut chef de gare dans l’après-guerre, elle est parfaitement reconnaissable dans les rushs que le réalisateur Claude Lanzmann tourna, en 1981, pour son film Shoah (1985), quand la gare fonctionnait encore. On a juste fixé au mur un panier de basket.

A quelques mètres de là, le puits où les déportés les plus désespérés allaient tenter de boire bien qu’assurés d’être tués sur-le-champ a été abandonné à la nature ; il s’éboule lentement sous l’œuvre du temps. A l’ancien emplacement du panneau « Treblinka », la commune a planté, en 2018, un chétif « chêne du Souvenir », en commémoration d’un tout autre événement : l’indépendance retrouvée du pays, en 1918.

La Pologne a été, en proportion, le pays le plus dévasté par la guerre. Ecartelée entre l’Allemagne nazie et l’URSS communiste, elle se vit – à raison – comme deux fois martyre, et héroïque de n’avoir pas collaboré politiquement avec l’ennemi, comme ce fut le cas de la France. Trois millions de Polonais « ethniques » et trois millions de juifs polonais sont morts pendant la guerre. Mais cette sombre comptabilité ne dit pas que le sort des juifs était bien différent de celui de leurs concitoyens. Eux seuls étaient concernés par les chambres à gaz. Les chances de survie pour un juif dans la Pologne occupée étaient presque nulles : la population juive polonaise a été anéantie à 90 %.

Ces chiffres ne disent pas non plus que 200 000 d’entre eux furent possiblement tués – selon Jan Grabowski – par ou à cause de Polonais. De fait, affirme l’historien, « la question de la complicité polonaise dans l’Holocauste est devenue de plus en plus controversée et conflictuelle à mesure que l’on s’éloigne de l’événement » .

Comme Elzbieta Janicka, Jan Grabowski fait partie de ce que l’on a appelé la « nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah », née après la publication, en 2000, d’un livre retentissant : Les Voisins (Fayard, 2002). Jan Gross, sociologue de formation et professeur à l’université Princeton (Etats-Unis), y retrace le terrible destin d’une bourgade du nord-est du pays, Jedwabne. Le 10 juillet 1941, les habitants persécutent les juifs, soit plus de la moitié de la population. Les victimes meurent poignardées, égorgées, lapidées par ces voisins devenus leurs tortionnaires. Des bébés sont tués sur la poitrine de leur mère, une jeune fille est décapitée.

Les survivants sont rassemblés sur la place du marché, puis emmenés dans une grange où ils sont brûlés vifs, un petit orchestre tentant vainement de couvrir les hurlements. Dans la soirée, des malades et des enfants, découverts dans les maisons abandonnées, sont assassinés à coups de fourche et jetés dans le brasier. Les habitants des environs verront leurs conditions de vie très favorablement transforméespar la spoliation des biens de leurs ex-voisins.

Jusqu’à la publication du livre de Jan Gross en 2000, la stèle érigée à Jedwabne dans les années 1960 attribuait aux Allemands le massacre des 1 600 juifs du village(un chiffre revu à la baisse aujourd’hui). Mais une enquête très fouillée de l’Institut de la mémoire nationale ( Instytut Pamieci Narodowej , IPN) confirme la thèse de la culpabilité polonaise. Le président de la République (de 1995 à 2005) Aleksander Kwasniewski se rend à Jedwabne, où il présente solennellement des excuses, une démarche qui lui sera longtemps reprochée par une partie de la population. Pour avoir accueilli une telle cérémonie, le maire de la bourgade devra s’exiler aux Etats-Unis.

Fondé sur un témoignage unique – et pour cause, seulement sept personnes ont pu échapper au massacre –, l’ouvrage de Jan Gross inaugure une façon différente de raconter l’histoire, plus « locale », en s’intéressant aux comportements individuels, aux relations entre juifs et Polonais. « Pour nous, il s’agissait d’une révolution » , assure Anna Bikont, fondatrice, en 1989, du principal quotidien national, Gazeta Wyborcza , devenue spécialiste des relations entre juifs et Polonais. L’ouvrage de Gross a changé sa vie . « Il redonnait une valeur à des témoignages uniques de survivants , se souvient-elle. Il montrait qu’ils sont comme des diamants, qu’il faut les lire attentivement et les prendre au sérieux. » Sous l’énormité du plan nazi demeurent ainsi des histoires qui restent à être dites et entendues.

Le foisonnement historiographique qui suit la publication des Voisins met au jour bien d’autres cas de pogroms. Quoique rarement de l’ampleur de celui Jedwabne, ils attestent que la Pologne héroïque et martyre abrita aussi en son sein des complices del’entreprise génocidaire. Que l’extermination de neuf juifs polonais sur dix avait provoquéune formidable mobilité sociale dans la société nationale et profité matériellement à leurs compatriotes. Que des milliers d’habitants avaient été confrontés à des choix moraux terribles, passant parfois de « témoins » à « acteurs ». Que les pogroms ont continué après-guerre, comme en juillet 1946, à Kielce, dans le sud-est du pays, où 42 rescapés juifs furent assassinés – cette fois encore –par des Polonais. Que la Shoah, en somme, « n’était pas quelque chose qui était arrivé à “d’autres” qu’eux » , comme le note Jan Gross, mais bien à la nation dans son ensemble.

Longtemps, en effet, la spécificité de la Shoah (que l’on n’appelait pas encore ainsi) fut diluée dans la martyrologie polonaise. « Il n’y avait pas la place pour deux » , précise Jean-Charles Szurek, directeur de recherche émérite au CNRS et codirecteur, avec Annette Wieviorka, du livre Juifs et Polonais (Albin Michel, 2009). « Après la guerre, le regard posé par l’antifascisme soviétique englobait toutes les victimes , souligne Jean-Charles Szurek. Puisque Hitler avait attaqué les nations européennes, celles-ci étaient toutes victimes au même titre, avec d’abord comme principale victime le peuple soviétique, puis le peuple de Pologne, où, selon le discours officiel, “six millions de Polonais avaient été assassinés”. »

A sa création, en 1947, le Musée d’Auschwitz-Birkenau doit être à la fois polonais et international. « Dès le début, ses responsables n’ont voulu voir que des nations sœurs opprimées par le fascisme et non le fait que chaque victime grecque ou hollandaise, par exemple, était aussi une victime juive » , insiste Jean-Charles Szurek. D’où, d’après lui, ce stupéfiant paradoxe : « Dans le plus grand cimetière juif du monde, il ne fut pas prêté attention à la dimension inouïe de ce qu’on appelle de nos jours la Shoah. » Par la « polonisation » des victimes juives, par leur anonymisation, y compris dans les manuels scolaires, tout concourt, selon le chercheur du CNRS, à organiser l’oubli du génocide des juifs.

Quelle place pour quel dieu ?

En 1967, lors de l’inauguration du monument érigé à la mémoire des personnes disparues au camp d’Auschwitz, le premier ministre communiste Jozef Cyrankiewicz prononça un discours devant 200 000 personnes, dans lequel il évoqua les souffrances du peuple polonais sous l’occupation nazie, les fumées de Birkenau – où périrent plus d’un million de personnes, juives dans leur immense majorité, ainsi que des Tziganes – sans prononcer une seule fois le mot « juif ».

Cette absence est aussi entretenue par l’Eglise. En 1984, des religieuses polonaises obtiennent du gouvernement le droit d’occuper, dans une démarche d’expiation, le bâtiment du camp où était stocké le gaz Zyklon B. Leur installation est vécue comme une gifle morale. L’affaire suscite un émoi international. « Ne laissez pas une ombre, fut-elle celle de la croix, sur le champ immense de notre impensable douleur » , écrit le président du Conseil représentatif des institutions juives de France au nonce apostolique de Paris. « Les Polonais sont sincèrement scandalisés par la revendication juive sur Auschwitz, qu’ils trouvent exorbitante , déclare le cinéaste Claude Lanzmann à L’Evénement du jeudi , en 1987. Ils ne comprennent pas l’abomination que représente pour les juifs un carmel à Auschwitz, et la croix partout. »

Quelle place pour Dieu à Auschwitz ? Et pour quel dieu ? Qui peut se revendiquer de la souffrance de la Shoah ? Pour la communauté juive, Auschwitz doit rester libre de tout symbole religieux, comme le déclare, en 1996, l’écrivain Elie Wiesel (1928-2016), survivant de Buchenwald et d’Auschwitz, lors de la commémoration des 50 ans du pogrom de Kielce : « Birkenau est un symbole suffisamment parlant. (…) Il ne devrait y avoir rien de plus. » Auschwitz est le plus grand cimetière juif du monde, mais 70 000 Polonais y sont également enterrés. Pour les catholiques polonais, ce camp est aussi le tombeau de milliers de chrétiens dont la tombe doit s’orner de croix.

Il faudra attendre huit années pour obtenir le départ des carmélites. Depuis, les gestes envers le peuple juif venant des milieux chrétiens se sont multipliés. Mais,en Pologne, pourtant laïque, l’Eglise joue un rôle de ciment national. « Ce pays se vit comme une nation christique, crucifiée » , rappelle Jean-Charles Szurek. L’immense croix en bois haute de 8 mètres, érigée devant le carmel en 1988, est restée. La haute croix de l’église Notre-Dame-Reine-de-Pologne, installée dans le bâtiment de la kommandantur, domine toujours le terrain de Birkenau.

En 1989, la chute du régime communiste permet l’émergence d’une pluralité d’écritures politiques et historiques de la période de la guerre. Mais Lech Walesa, le hérosdu syndicat Solidarnosc devenu président de la République de Pologne en 1990, ne conçoit les cérémonies mémorielles que comme un hommage à la nation martyre du IIIe Reich. Les collégiens de l’époque postsoviétique doivent certes se rendre à Auschwitz, mais sans en mesurer le sens profond. Jan Grabowski se souvient juste y « avoir joué au foot en frappant la balle contre le mur. [Ils] ne savai [ent] même pas où [ils] étai [ent] ».

Les indicateurs qui attestent une méconnaissance, au sein de la population, de la réalité historique de la Shoah sont nombreux. Les enquêtes menées par l’équipe du sociologue Ireneusz Krzeminski ont révélé que la proportion de l’opinion convaincueque « les Polonais ont souffert autant que les juifs pendant la guerre » était passée de 39 % en 1992 à 62 % en 2012. Elle a encore augmenté de nos jours. En 2020, une étude del’université de Cracovie indiquait que la moitié des Polonais voyaient en Auschwitz un site du martyr polonais plutôt que celui de la destruction des juifs.

Les progrès accomplis dans les années 2000 par la « nouvelle école » auraient pu constituer un dénouement pacifié à ces conflits mémoriels. Des initiatives visant à réinscrire la présence juive dans l’histoire nationale voient le jour, à l’image du Musée Polin, créé à Varsovie en 2013, qui montre l’évolution des mentalités. Mais, « après une dizaine d’années de débat public intense, les choses se sont détériorées dramatiquement » , déplore Jan Gross.

Les révélations sur les complicités polonaises ont provoqué une réaction vigoureuse de la part des groupes nationalistes de droite et d’une partie de la société. Une sorte de contre-offensive toute consacrée à l’innocence du pays pendant la Shoah se manifeste à travers un « réseau d’institutions parascientifiques » , comme les qualifie Elzbieta Janicka.

Créé en 1998, l’Institut de la mémoire nationale a été doté d’un budget généreux par le PiS, arrivé au pouvoir en 2015. Avec ses 300 chercheurs, l’IPN est devenu, d’après Jan Grabowski, « le plus grand producteur d’historiographie en Pologne et une menace claire pour la mémoire de l’Holocauste. »

La panique morale qui a suivi la publication du livre Les Voisins a trait à « un impensé antisémite qui consiste à considérer, jusqu’à aujourd’hui, que les juifs de Pologne ne sont pas vraiment polonais » , analyse pour sa part Valentin Behr, auteur de Science du passé, politique du présent. La politique historique en Pologne (Ed. du Croquant, 2024). Mais l’enjeu, c’est aussi l’image du pays et le « crédit moral symbolique, comparable à celui d’Israël » , qu’estime mériter la Pologne. Un autre institut, portant le nom de Witold Pilecki (1901-1948), héros de la résistance, a ouvert en 2017 à Varsovie, avec des antennes à New York, à Berlin ou en Suisse. C’est à lui que l’on doit la plaque commémorative de la gare de Treblinka honorant, avec une sollicitude apparemment équivalente, la mémoire d’un Polonais tué par les Allemands et les centaines de milliers juifs disparus dans les chambres à gaz. L’institut est à l’origine de programmes mémoriels, comme « Called by name » (« appelés par leurs noms »), qui vise à rendre justice au courage des Polonais ayant risqué leur vie pour aider des juifs. Ces jours-ci, l’institut consacre, sans surprise, une exposition aux diplomates polonais qui sauvèrent des juifs « armés de leurs tampons et signatures » .

Les exemples de cettestratégiemémorielle placée sur le sauvetage des juifs sont légion. La Pologne, il est vrai, compte le plus de « Justes parmi les nations », ce titre décerné au nom de l’Etat d’Israël par le Mémorial de Yad Vashem à ceux qui se sont mis en danger pour sauver des vies juives. Mais, utilisé comme une stratégie de « blanchiment » de l’ensemble de la société, l’accent mis sur les Justes a également un effet pervers : il fait ainsi droit au thème de l’ingratitude – celle des juifs, accusés de ne pas être reconnaissants envers les Polonais. De fait, enseignée à l’école comme celle du martyre et de l’héroïsme polonais, cette version de l’histoire n’a aucun effet sur le niveau d’antisémitisme.

Cette résistance mémorielle s’arme même sur le plan légal. En 2018, une loi a été votée, prévoyant de pénaliser quiconque imputerait à la Pologne « la responsabilité ou la coresponsabilité de crimes nazis perpétrés par le IIIe Reich allemand ». S’il est indéniable que les camps ont été établis et exploités par les Allemands, la formulation vague ouvre la voie à bien des interprétations.

Les historiens de la « nouvelle école » eux-mêmes en font les frais. Jan Gross, par exemple, quand il déclare en 2015 que « pendant la guerre, les Polonais ont tué plus de juifs que d’Allemands » – un constat par ailleurs « indubitablement vrai » , selon Jan Grabowski. Sous la pression d’Israël et des Etats-Unis, la loi a été amendée de son volet pénal, mais rend toujours possibles les poursuites civiles contre quiconque ne se plierait pas à cette vision patriotique de l’histoire.

Puissance du déni

L’arrivée au pouvoir du parti progressiste de Donald Tusk, en 2023, a marqué une certaine inflexion dans l’offensive mémorielle. « Les historiens respirent mieux » , constate Jean-Charles Szurek. Ils ne se font plus attaquer en justice. Mais la puissance du déni dépasse de loin les alternances politiques. Ainsi, la loi de 2018 avait été votée à la quasi-unanimité. Quant aux institutions spécialisées, elles sont toujours aussi richement dotées. Le président de l’IPN, l’historien Karol Tadeusz Nawrocki, sera même le candidat du PiS à l’élection présidentielle prévue au mois de mai.

C’est pourquoi la chercheuse Elzbieta Janicka refuse de parler de « mémoire », car, à ses yeux, l’histoire de la Shoah s’écrit encore. A Treblinka, après 1989, un « chemin de croix » a été édifié. Il mène au site où gisent les 10 000 à 12 000 prisonniers du camp de travail, juifs pour la plupart. Récemment, l’endroit s’est orné de 300 croix aux noms des victimes polonaises catholiques. Longtemps après la fin de la guerre, les sites des bûchers de Treblinka furent pillés par des Polonais armés de pelles, qui passaient au crible les cendres à l’affût de bijoux et d’or. Pour mettre fin à ces profanations, il fut décidé, en 1964, de tout couvrir de béton puis d’y installer 17 000 pierres portant le nom de localités d’où venaient les victimes.

En se promenant une fois de plus sur place, Elzbieta Janicka est un jour tombée sur une nouvelle pierre, gravée du nom de « Jedwabne », le village du pogrom de 1941. « Mais Jedbwabne n’est pas un crime allemand ! , s’indigne-t-elle. Cette pierre à Treblinka, ce n’est pas de la distorsion, c’est un mensonge. C’est l’expression par excellence du refus de la part polonaise de responsabilité. »

La Croix, no. 43135
Religion&spiritualité, vendredi 31 janvier 2025 118 words, p. 10,11

Une activiste contre la traite humaine

Malo Tresca

Christine Caine

Activiste et autrice évangélique, 58 ans

Ses engagements tournent aujourd’hui principalement autour de la lutte contre le trafic humain, et l’amélioration de la condition féminine au XXIe siècle. Née en 1966 à Sydney, en Australie, où elle a ensuite été adoptée par une famille d’origine grecque, l’activiste Christine Caine a fondé en 2008 l’organisation A21, luttant contre l’esclavage moderne.

Aide aux victimes, prévention de situations à risque, travail de plaidoyer… Conférencière internationale et autrice de best-sellers chrétiens, cette pasteure de l’Église évangélique Zoe – affiliée au mouvement Hillsong – entend continuer de mobiliser, en 2025, les communautés de croyants du monde entier dans son combat.

Le Figaro, no. 24997
Le Figaro, mardi 7 janvier 2025 981 words, p. 11

International

À Hongkong, les écoliers planchent sur la « pensée de Xi Jinping »

Les discours du président chinois font désormais partie des programmes scolaires, un nouveau signe de la reprise en main de l'île par Pékin.

Falletti, Sébastien

La « pensée de Xi Jinping » a fait sa rentrée dans les salles de classe au pied du Victoria Peak. Pour la première fois, les écoliers de Hongkong devront étudier les discours du président chinois cette année, une nouvelle étape dans la reprise en main idéologique de l'ancienne colonie britannique par la Chine communiste. Un recueil des 220 discours du secrétaire général du Parti, intitulé La Modernisation de la Chine, sera distribué aux établissements, a discrètement annoncé le bureau d'Éducation, en septembre. La ministre de l'Éducation, Christine Choi Yuk-lin, a tenu le 25 novembre une session à Kowloon avec des chefs d'établissement pour les appeler à « lire et pleinement comprendre » ce nouveau manuel scolaire obligatoire, lequel doit « renforcer l'éducation patriotique » sur le territoire semi-autonome, selon le communiqué en chinois.

Au pied des gratte-ciel de Central, une étape vient d'être encore franchie dans la mise au pas du système éducatif, l'ambition étant de façonner une nouvelle génération de « patriotes » dans la cité de 7 millions d'habitants, longtemps rétive à Pékin. « La pensée de Xi Jinping a bien été ajoutée au programme. Désormais, la Révolution culturelle ou le Grand Bond en avant sont également des sujets sensibles » , confirme au Figaro Colin, professeur d'histoire de 57 ans, qui réclame l'anonymat. Ce travail de sape engagé depuis une décennie, et auquel longtemps la société civile avait résisté, s'accélère spectaculairement depuis 2020 et la loi sur la sécurité nationale (NSL), imposée par Pékin.

Les drames de l'époque maoïste comme la geste nationaliste du président chinois sont devenus des terrains minés pour les enseignants, à la merci d'un enregistrement secret sur smartphone avant d'être dénoncé auprès des autorités. « Avant, le développement de l'esprit critique était une priorité et on pouvait discuter de sujets politiques à condition de confronter les différentes positions, mais désormais on doit seulement mettre en valeur les « bonnes choses ». Par exemple, dire que les nouvelles routes de la soie chinoises apportent de grands bénéfices aux pays du Sud. La récitation par coeur prend le pas sur le raisonnement » , ajoute l'enseignant, mis à pied après des dénonciations anonymes dans une école du sud de l'île. Le très British Education Bureau en est venu à supprimer en 2020 le sujet des « Arts libéraux » du programme, visant à favoriser la réflexion, au profit d'un obéissant cours d'éducation « à la citoyenneté » .

« La pensée de Xi sur le socialisme aux caractéristiques chinoises » est inscrite dans la Constitution chinoise depuis 2018 - elle fait figure de bible sur le continent - et maintenant s'impose dans la plaque tournante financière asiatique dont les aspirations démocratiques ont été brutalement mises au pas en 2020.

À leur tour, les élèves hongkongais sont priés d'apprendre, comme sur le continent, ce corpus idéologique à la gloire de la « nouvelle ère » , en pleine tourmente géopolitique face à l'Amérique de Donald Trump. « Après des décennies de réforme et d'ouverture, la situation internationale et intérieure à laquelle notre pays est confronté a subi de grands changements et notre sécurité nationale est confrontée à de nouvelles menaces. À cette fin, le président Xi Jinping a proposé le « concept global de sécurité nationale » pour prévenir les risques » , explique doctement un nouveau manuel distribué aux lycéens, intitulé Éducation à la sécurité nationale . L'ouvrage illustré de photographies part des aspirations de la démocratie grecque pour aboutir aux ors staliniens du Grand Hall du peuple, chambre d'enregistrement du régime, place Tiananmen.

L'éducation est depuis longtemps un champ de bataille entre Pékin et les partisans de la liberté dans le territoire qui devait garder une « large autonomie jusqu'en 2047 » , selon le traité conclu avec Londres lors de la rétrocession à la Chine en 1997. Le sujet avait rendu célèbre un adolescent du « mouvement des parapluies » , devenu depuis une icône mondiale. Dès 2012, Joshua Wong avait rallié 100 000 manifestants pour dénoncer le projet « d'éducation patriotique » des autorités, signalant la défiance de la jeunesse d'alors à Pékin. Un exploit aujourd'hui impossible alors que la cause démocratique a été écrasée. Wong vient d'être condamné à cinq ans de prison ferme, le 19 novembre, par le tribunal à Kowloon, pour tentative de « subversion » contre l'état.

La controverse avait éclaté au grand jour en 2020 quand les autorités avaient retoqué une question d'histoire délicate prévue au « Diploma of Secondary Degree » (DSE), le baccalauréat local. « Le Japon a-t-il apporté plus de bien ou de mal à la Chine entre 1900 et 1945 ? » , avaient osé demander les examinateurs, pour tester la capacité de raisonnement des lycéens. Une ligne rouge aux yeux des autorités, pour lesquelles la colonisation japonaise n'a pu apporter que des « maux » à l'empire du Milieu.

Aujourd'hui, un nouveau Hongkong docile émerge, en voie de sinisation accélérée grâce à l'arrivée massive d'immigrants venus du continent. Un « grand remplacement » est à l'oeuvre, qui voit des cols blancs et bleus débarquer, en famille, de Chine grâce à des programmes de visas préférentiels, quand nombre de Hongkongais attachés aux libertés ont choisi l'exil - plus de 144 000 sont partis au Royaume-Uni. « Beaucoup de nouveaux arrivants ne parlent ni cantonais ni anglais, mais seulement le mandarin. Les parents sont soumis à la propagande et n'hésitent pas à dénoncer les enseignants jugés critiques. Cela crée une ambiance très lourde de terreur blanche ! » , juge Colin, devenu tuteur privé, après un post Facebook où il avait osé critiquer la répression policière contre les manifestants prodémocratie.

« Le temps joue en faveur de la Chine. Mes étudiants étaient dans les manifs de 2019, mais, dans dix ans, la nouvelle génération aura subi un intense lavage de cerveau et sera nettement plus obéissante » , prédit une enseignante d'une université hongkongaise, qui réclame elle aussi l'anonymat. Le recrutement de l'Education Bureau privilégie les enseignants jeunes, jugés moins politisés que leurs devanciers. S.F.

Bulletin Quotidien
Les femmes, les hommes et les pouvoirs, lundi 20 janvier 2025 102 words

En quelques lignes

[L'ancienne eurodéputée socialiste belge Marie...]

L'ancienne eurodéputée socialiste belge Marie ARENA a annoncé samedi avoir été inculpée comme "membre d'une organisation criminelle" dans l'enquête dite du "Qatargate" sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen, dans un entretien au quotidien "La Libre". Cette inculpation a été confirmée par le Parquet fédéral belge qui n'a pas souhaité en dire plus. Le scandale avait éclaté en décembre 2022 avec l'interpellation à Bruxelles d'une demi-douzaine de potentiels "corrompus" et la saisie d'énormes sommes d'argent en liquide, retrouvées notamment aux domiciles de l'ancien eurodéputé italien Pier Antonio PANZERI et de Mme Eva KAILI, alors vice-présidente grecque du Parlement européen.

L'Opinion (site web)
Politique, mardi 28 janvier 2025 608 words
Also published in
January 28, 2025 - France 24 (site web réf.) Yahoo! Finance France (site web réf.) La République des Pyrénées (site web) AFP - Infos Françaises AFP Stories (français)

«Fin de vie»: la scission du projet en deux textes heurte une partie de l'Assemblée

l'Opinion (avec AFP)

« La scission des deux textes est un véritable risque de diversion pour masquer une volonté d'abandon. Et ça, nous n'en voulons pas », a martelé mardi lors d'un point presse le député (MoDem) Olivier Falorni, auteur d'une proposition de loi sur le sujet déposée en septembre à l'Assemblée et co-signée à ce jour par 239 de ses collègues. « Nous ne sommes pas des députés qui sommes prêts à être dupés. Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire pour reporter aux calendes grecques un texte qui est attendu par 240 députés et par des millions de Français », a insisté M. Falorni, qui s'exprimait au côté de neuf de ses pairs, issus chacun d'un groupe politique différent - seuls le RN et l'UDR, le petit parti d'Eric Ciotti, n'étaient pas représentés. Le texte de M. Falorni est un copié-collé de celui issu des débats parlementaires du printemps, brutalement interrompus par la dissolution du 9 juin. Le projet devait favoriser le développement des soins palliatifs et légaliser le suicide assisté - et, dans certains cas, l'euthanasie - avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'« aide active à mourir ». Le Premier ministre François Bayrou a confirmé lundi soir vouloir scinder ce projet, pour distinguer les « deux sujets », afin que chacun puisse éventuellement voter « différemment » sur l'un et sur l'autre. « On touche là à quelque chose qui tient (...) à la vie et au sens de la vie », a développé M. Bayrou, catholique pratiquant mais qui s'est toujours positionné pour la séparation stricte du politique et du religieux. La « gifle ». Sur ce point, M. Falorni lui a rétorqué qu'un « homme d'Etat » devait « surtout tenir compte des besoins de ses concitoyens et ne pas imposer ses propres convictions ». « François Bayrou a ses convictions. Nous les respectons. En revanche, nous n'acceptons pas que nous soyons privés de ce débat », a-t-il insisté. Le sujet a fait réagir jusqu'à la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, qui a vu dans le projet de scission une « erreur », et a appelé à ne pas « tergiverser ». « Il ne faut pas distinguer » les deux questions car « c'est bien souvent les mêmes personnes » qui sont confrontées à la nécessité de soins palliatifs, d'une part, et au désir d'une éventuelle aide à mourir, a insisté Mme Braun-Pivet, qui fait partie des co-signataires de la proposition de loi. « C'est bien parce qu'il y a cet équilibre dans un même texte que je (le) voterai », a souligné pour sa part la députée macroniste Brigitte Liso, présente au côté de M. Falorni. Lors du point presse, les intervenants ont pris soin de souligner qu'ils ne s'exprimaient pas au nom de leur groupe politique, et que sur ce sujet sensible, chaque groupe laisserait à ses membres sa liberté de vote. De fait, le sujet n'est pas consensuel, et les clivages transcendent presque tous les groupes. Chez les Républicains, la députée Frédérique Meunier est la seule à avoir signé la proposition de loi. Au groupe Horizons, si le président du groupe Paul Christophe a critiqué mardi la position de Matignon, le député et ancien ministre Frédéric Valletoux avait déclaré la semaine dernière au Figaro que « tout le monde se sentira plus à l'aise avec une scission du texte initial ». Pour avancer, ce sujet a besoin d'un « sursaut (des) gouvernants », a estimé dimanche sur TF1 l'ancien journaliste Charles Biétry, condamné par la maladie de Charcot, et qui n'exclut pas d'aller « se suicider en Suisse ». « Quelle claque pour la classe politique ! », a commenté M. Falorni à propos de ce témoignage. « Cette gifle (doit être) reçue par tous », a-t-il espéré. Arnaud BOUVIER © Agence France-Presse

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RiskAssur (site web)
Faits de sociétés, jeudi 30 janvier 2025 606 words

Le débat sur la fin de vie divisé en deux

François Bayrou veut couper la loi sur la fin de vie en deux : une loi pour les soins palliatifs et une loi pour l'aide à mourir.

Cette procédure est vivement contestée, notamment par la présidente de l'Assemblée nationale, au risque d'en faire une affaire d'État pour raison personnelle, alors que les soins palliatifs et l'aide à mourir, le suicide assisté et l'euthanasie, pour appeler les choses par leur nom, sont liés à la fin de vie.

On sait que le Premier ministre est hostile, par conviction religieuse, au suicide assisté et à l'euthanasie, ce qui est son droit. Il peut, le jour du vote solennel de la loi par l'Assemblée nationale, se rendre à Pau, dont il est le maire, et confier à un ministre la représentation du gouvernement. Une formule pratique, dans des circonstances comparables, sous diverses formes ailleurs, pour ménager les convictions sans risquer de bloquer le système. En faisant voter, en l'occurrence, en France, deux lois distinctes, on risque de faire adopter l'une, alors que l'autre est rejetée.

Les promoteurs du texte y voient une diversion, mais certains députés du camp présidentiel ne sont pas hostiles à cette idée, probablement avec une arrière-pensée : des gens qui pensent que cette loi est inutile, depuis les précisions apportées aux soins palliatifs, pouvant aller, sous conditions, à l'administration d'une lotion létale à un malade en fin de vie.

Deux textes, un seul débat : François Bayrou a confirmé le 27 juillet, sur LCI, sa « décision » de scinder le texte en deux. Le projet de loi sur la fin de vie, dont l'examen à l'Assemblée nationale a été interrompu par la dissolution décidée par le président Macron en juin 2024, est ainsi divisé. Le Premier ministre souhaite un texte sur les soins palliatifs, un devoir pour les Français, et un autre sur l'aide à mourir, euthanasie et suicide assisté, qui relève, selon lui, de la conscience et qui pourrait être rejeté, ce qu'il semble souhaiter, sans le dire.

La scission en deux du texte comporte en effet un risque de diversion ; pour masquer une volonté d'abandon. « Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire pour reporter le texte aux calendes grecques », a réagi un député des diverses gauches de Charente-Maritime, à l'unisson de ses collègues de neuf groupes politiques autour de lui.

Anticipant ce tir de barrage, François Bayrou avait par avance entrepris de convaincre qu'il ne retarderait pas le débat au Parlement. Devant les députés centristes du groupe Les Démocrates, il a annoncé qu'il allait travailler ces deux textes concomitamment, avec une discussion générale commune pour les deux textes, ce qui règle le problème pour un député du MoDem, dont François Bayrou est le président. Pour lui, qu'il y ait un texte ou deux, l'essentiel est qu'on arrive à un nouvel encadrement de la fin de vie.

Le Premier ministre n'a pas caché sur LCI son opposition personnelle à l'aide à mourir, suggérant que sa foi catholique n'y était pas étrangère, ce qui confirme ce que nous avons écrit plus haut.

Par ses propos et ses prises de position, François Bayrou donne des gages aux opposants par principe à l'euthanasie. Il rassure aussi certains membres de son gouvernement favorables à l'aide à mourir, à condition que l'accès aux soins palliatifs soit devenu une réalité pour tous les malades en fin de vie en France.

L'aide à mourir comporte deux volets : l'assistance au suicide, qui implique l'intervention d'un tiers charitable ou intéressé, risquant la cour d'assises, alors que l'euthanasie est un droit personnel dont personne n'est obligé de faire usage.

Copie soumise a autorisation : http://www.cfcopies.com/contrat-autorisation2/

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
11 janvier 2025 2530 words
Franz Ferdinand, Ringo Starr, Karen Lano, Lambrini Girls… : notre sélection musicale de la

Rien n’est accessoire chez les Franz Ferdinand et surtout pas les pochettes. Pour ce septième album, le groupe britannique s’est directement inspiré d’un autoportrait de l’artiste hongroise... See article

Aujourd'hui en France
Edition Principale
_Le Fait du jour, mercredi 8 janvier 2025 694 words, p. AUJM3,AUJM4
Also published in
January 8, 2025 - Le Parisien

Ses allers-retours ne rythmaient plus le quotidien

Ses allers-retours ne rythmaient plus le quotidien de Montretout, la demeure familiale du clan Le Pen nichée sur les hauteurs de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Au crépuscule de sa vie, c'est à Rueil-Malmaison que Jean-Marie Le Pen, mort ce mardi à 96 ans, a passé la fin de sa vie. À la Bonbonnière, du nom de son autre maison, celle de sa deuxième épouse, Jany. Des journées longues, devant la télévision, entrecoupées de soins, et de rares visites.

Parfois, selon sa forme, il s'enfermait dans une petite pièce assez sombre au premier étage et aux allures de nid d'aigle. Un bureau-refuge, chargé d'un fatras de livres et d'objets d'un autre temps, auquel il accédait par un ascenseur spécialement aménagé. Il y classait lentement et minutieusement une pile de documents aux feuilles jaunies par les années.

« Je ne me suis jamais rendu compte de mon âge jusqu'à 90 ans. Mais maintenant que j'aborde la dernière ligne droite, je me suis dit que c'était le moment de commencer à ranger mes petites affaires, à mettre de l'ordre pour que mes héritiers n'aient pas à gérer toute cette masse. »

Ses dispositions testamentaires, elles, étaient réglées depuis longtemps, même s'il pestait de ne pouvoir accorder qu'un quart de son héritage à Jany. Pour le reste, le testament mémoriel d'un pan entier de l'extrême droite française, il prétendait s'en soucier peu : « La postérité ne me préoccupe pas. »

Un livre de Brasillach sur sa table de chevet

Tout juste espérait-il que ses proches considéreront La Trinité-sur-Mer (Morbihan) - le fief où il est né et où il sera enterré - comme « un lieu de rassemblement régulier pour eux. Devant la tombe familiale, face à la mer, au pied du grand camélia géant du cimetière », où là aussi, les choses sont prêtes : une pierre tombale avec son seul prénom gravé dessus, Jean-Marie. « Ça suffira, on saura qui c'est ! », lançait le Menhir, bravache, qui avait eu cette idée en voyant la sépulture du nationaliste espagnol José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange.

La vieillesse, la mort... Le Pen longtemps espérait être centenaire. « J'aurais pu mourir dix fois déjà. Mais je sais bien qu'au bout personne n'y échappe : ni César, ni Jean-Paul II, ni Staline, ni Hitler. Tout le monde y passe ! Mais j'aime bien la vie », s'accrochait-il, en s'astreignant de longues heures de lecture pour travailler sa mémoire. « On dit que la vieillesse est un naufrage. J'essaie de boucher les trous... pour couler moins vite. »

Parmi ses livres de chevet, il citait spontanément l'« Anthologie de la mythologie grecque » écrite par l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach. Le goût pour la provocation, toujours. Comme lorsqu'il revenait sur la publication du second tome de ses Mémoires, en septembre 2019, dont la promotion fut parasitée par la mort de Jacques Chirac, son ennemi de toujours. « Tout ce tapage autour de sa mort, ce déploiement médiatique, c'était trop ! Je n'ai pas considéré qu'il avait été à la hauteur de l'histoire », piquait-il.

« J'ai l'échine raide, je ne plie pas »

Il en profitait pour ressortir ses habituelles saillies contre le « fléau immigrationniste », « l'incroyable droit d'asile » ou encore le regroupement familial : « La population mondiale va franchir les 8 milliards. La misère va augmenter d'autant, ressassait-il dans son fauteuil. Cela va donner des violences extrêmes, des migrations des pays les plus pauvres vers les plus riches. C'est ce qui est en train d'arriver. J'aurai été un éclaireur. »

Sa fille Marine sera-t-elle à la hauteur ? « Oui, sans aucun doute », répondait-il. Mais les flèches n'étaient jamais loin à l'endroit de celle qui l'avait exclu du FN : « Elle fait des prestations brillantes à la télé, mais j'aimerais qu'il y ait un peu plus de chaleur humaine. Elle doit montrer aux Français qu'elle les aime, elle doit établir un lien magique. »

Il ressassait, mais sans regrets, à l'entendre. « J'ai l'échine raide, je ne plie pas », fanfaronnait-il. Tout en assumant, aussi, ces nombreux dérapages qui lui ont valu le surnom de « diable de la République ». « La notion même de dérapage me répugne. Je suis un homme libre. Je ne m'astreindrai pas à la moindre rédemption et encore moins à l'autocensure. » La vie comme un combat, jusqu'au dernier souffle.

Le Figaro, no. 25000
Le Figaro et vous, vendredi 10 janvier 2025 1363 words, p. 28

Style

LA COUTURE FLAMBOYANTE DE DOLCE & GABBANA S'EXPOSE AU GRAND PALAIS

JUSQU'AU 31 MARS, PARIS ACCUEILLE LA PREMIÈRE RÉTROSPECTIVE CONSACRÉE À DOMENICO DOLCE ET STEFANO GABBANA. UNE ODE AU SAVOIR-FAIRE TRANSALPIN OÙ SE CROISENT RÉFÉRENCES À LUCHINO VISCONTI, AUX DIVAS DE LA SCALA, À LÉONARD DE VINCI ET À L'HISTOIRE DE LA SICILE.

Morge Zucconi, Matthieu

Àforce de lire ces pages, vous avez sans doute été mis dans la confidence de l'un des secrets les mieux gardés de l'ultraluxe : chaque été, depuis 2012, Dolce & Gabbana convie 750 grands clients (ultrafortunés) et quelques célébrités de premier plan (de Christian Bale à Mariah Carey) à un événement fastueux sur plusieurs jours en Italie (l'an passé en Sardaigne, en 2023 dans les Pouilles...). En toute discrétion, avec très peu de presse (hormis quelques titres, dont Le Figaro ) et d'influenceurs, les clients y étant rois. L'objectif ? Célébrer l'art de vivre transalpin, les savoir-faire locaux et, au passage, présenter (et vendre sur place) des collections toutes plus luxueuses les unes que les autres : l' alta moda, version D&G de notre haute couture, soit des pièces faites à la main, à plusieurs dizaines de milliers d'euros que ces clientes s'arrachent, mais aussi l' alta gioielleria, la haute joaillerie, et l' alta sartoria, la couture masculine.

Le 7 avril dernier, au Palazzo Reale de Milan, les designers ouvraient le rideau sur ce monde à part dans l'industrie du luxe à travers une rétrospective, « Dal cuore alle mani » (« du coeur à la main »). Un succès, puisque plus de 200 000 visiteurs se sont déplacés pour voir cette ode à leur univers baroque, féerique et maximaliste. Juste après sa clôture, fin juillet, l'exposition a pris la route et, pour sa deuxième étape, s'arrête à Paris... Dans les Galeries nationales fraîchement rénovées du Grand Palais, qui vient tout juste de rouvrir ses portes. Une occasion exceptionnelle, à partir de ce 10 janvier et jusqu'au 31 mars, pour le public français, de découvrir quelque 200 robes et costumes, pièces uniques des défilés alta moda et alta sartoria réparties sur 1 200 mètres carrés de scénographie.

Le tout réalisé en collaboration avec l'historienne de la mode Florence Müller, commissaire et experte de la haute couture française notamment passée par le Musée des arts décoratifs (elle a travaillé sur des expositions consacrées à Madeleine Vionnet, Christian Dior et Charles Frederick Worth, l'un des fondateurs du genre). « Leur univers, que j'ai véritablement découvert en travaillant sur ce projet, est sans pareil dans le paysage de la couture, raconte-t-elle. J'ai été particulièrement saisie par le savoir-faire qui se cache derrière ces pièces. Pour un visiteur français, c'est une manière incroyable de découvrir le « made in Italy » , une notion centrale dans le luxe, mais méconnue du grand public. L'excellence de la fabrication italienne tient de leur culture, de cette histoire de l'art dans laquelle le pays baigne depuis des millénaires... C'est aussi une manière de faire comprendre aux gens que, si la haute couture est un concept français, il existe, ailleurs qu'à Paris, des formes de couture qui méritent tout autant d'exister et d'être mises en avant. »

Cet héritage italien est au centre de la démarche du duo, comme ils le confirmaient, au moment de l'ouverture milanaise, en avril, dans une lettre écrite aux lecteurs du Figaro. « Notre objectif a toujours été de raconter l'Italie, de la montrer dans toute sa grandeur. Mais nous savons que, si nous voulons toucher tout le monde, nous devons utiliser un langage universel et transversal. L'exposition est une véritable déclaration d'amour à la beauté de notre patrimoine culturel, aux artisans italiens, qui sont notre point de référence et notre source d'inspiration à chaque instant. » Une inspiration chevillée au corps des deux designers, qui ont fondé leur marque en 1985 et qui ont habillé toutes les divas de la planète, Kim Kardashian, Monica Bellucci, Mariah Carey ou encore Madonna.

Aussi italienne qu'elle soit, cette installation au Grand Palais s'ouvre par un clin d'oeil au patrimoine parisien : les ateliers milanais de la griffe ont réalisé une longue robe noire ornée de notre tour Eiffel. Comme au Palazzo Reale, la scénographie (qui est peu ou prou la même) ne fait pas dans la demi-mesure, répondant aux looks qui n'ont rien de minimaliste : jeux de miroirs et chandeliers, salle recouverte de carreaux colorés à la sicilienne, tableaux signés de la peintre française Anh Duong représentant le duo dans des décors historiques, parfois parodiques (notre préféré, une variante du Déjeuner sur l'herbe dont Domenico Dolce et Stefano Gabbana sont les personnages principaux) et même un espace en forme de reconstitution de la scène de la Scala, le fameux théâtre milanais où a défilé la collection Alta moda, en 2019.

Au fil de la dizaine de salles, la plongée dans l'imaginaire D&G est totale, entre robes de veuves siciliennes et tulles de princesse, manteaux d'opéra ornés de fleurs et autres armures de chevaliers byzantins. Grâce à l'absence totale de vitrines, on peut examiner ces vêtements uniques posés sur des mannequins. Une chance rare : ces pièces n'entrent jamais en boutique et ne sont habituellement visibles que des richissimes clientes qui peuvent se les offrir (comptez plusieurs dizaines de milliers d'euros pour une robe). Il est rare de pouvoir admirer d'aussi près une telle profusion de dorures et de broderies d'orfèvre qui rendent hommage à Léonard de Vinci comme à Puccini, à Verdi comme à la Cavalleria rusticana, de Mascagni, à Visconti comme au Caravage et au Titien, aux traditions siciliennes comme à l'influence des cultures byzantine et grecque sur la Botte.

On promet un beau succès à cet « accrochage ». D'abord parce que les Parisiens vont enfin retrouver les galeries du Grand Palais après des années de travaux. Ensuite parce que les expositions de mode connaissent ces derniers temps des records de fréquentation - en témoigne le nombre de visiteurs s'étant rendu à la Galerie Dior du 30, avenue Montaigne, ou aux rétrospectives dédiées à Thierry Mugler (2021) et Elsa Schiaparelli (2022) au Musée des arts décoratifs. Mais c'est la mode « populaire » (dans le bon sens du terme) qui fonctionne le mieux. Avec ses couleurs chatoyantes, sa tension entre la sensualité et l'iconographie religieuse, et son sens incomparable du théâtral, la galaxie Dolce & Gabbana coche toutes les cases. Même pour le novice qui n'aurait jamais vu un accrochage de mode avant, l'effet est immédiat... Et franchement saisissant.

« Le Grand Palais est un lieu qui s'adresse au grand public, reconnaît Florence Müller. La vocation d'un tel événement est de parler à tout le monde et, pour ça, il faut faire entrer les gens dans une histoire. L'idée est donc de créer une sorte d'émerveillement visuel, de laisser le visiteur un peu pantois et de lui donner envie d'en savoir plus... Évidemment, ce ne sont pas des robes que l'on peut porter dans le métro. Mais celles de Thierry Mugler, par exemple, non plus ! Ce qui m'a beaucoup surpris à Milan, c'est que même des connaisseurs de mode, appréciant davantage le minimalisme belge et japonais que le baroque italien, m'ont écrit pour me dire qu'ils avaient découvert un univers qui les avait impressionnés ! » C'est la force d'une esthétique aussi référencée, aussi forte : elle peut transcender les chapelles de la mode.

Séduire plus que leurs fans historiques est indispensable, a fortiori au Grand Palais. Car, si le lieu est forcément associé au luxe grâce à ses liens avec Chanel, dont il accueille les défilés depuis 2005, peu d'expositions consacrées au vêtement y ont eu lieu : la dernière s'est tenue en 2015, et traitait, cette fois-ci, d'une icône française, elle aussi très aimée du grand public, Jean Paul Gaultier. « Le Grand Palais est un lieu qui a accueilli de nombreuses expositions de grande peinture, de grands maîtres, rappelle Florence Müller. Pour beaucoup de gens, la mode est une forme d'art mineur. Je ne pense pas que ce soit juste. Ce n'est certes pas de l'art, c'est autre chose. Mais ce n'est pas parce que c'est autre chose que ce n'est pas tout aussi digne d'intérêt, et que ça ne peut pas générer de la curiosité, de la découverte, de la contemplation... Et même de l'émerveillement ! En ça, les Dolce & Gabbana sont uniques en leur genre. » M.M.Z.

L'Avenir
Brabant Wallon
Saturday, January 25, 2025 298 words, p. 54

BASKET-BALL - TDM 2B - Nivelles se méfie d’Oostkamp

Les Nivellois ont rarement su s’imposer à Oostkamp. Dans leur course aux play-off, ils devront vaincre ce signe indien.

P.J.

La saison dernière dans la lutte pour le titre, les Nivellois n’ont jamais su prendre Oostkamp en défaut, tant dans la phase classique que lors des play-off. Ce samedi, à 20 h 30, les hommes de Teo Alexandridis se rendent " sur un terrain où Nivelles n’a plus gagné depuis très longtemps. Nous serons en danger car en face, il y a un adversaire qui dispose de cinq joueurs capables d’alimenter le marquoir très facilement, vu leur capacité de shooter dans toutes les positions."

Au match aller, alors que tout tournait bien du côté de Nivelles, Oostkamp avait, pour la première fois depuis bien longtemps, perdu des plumes sur le parquet nivellois (74-54). Ce samedi soir, les Flandriens auront donc soif de revanche. Ce qui impose au coach grec de Nivelles quelques recommandations à ses joueurs: "Nous devons être prêts à jouer en défense. Il faudra aussi être très intelligents en attaque sans faire de mauvais choix. Sinon Oostkamp en profitera largement."

Ce déplacement se fera encore sans Noah Cockmartin qui sera encore absent pour au minimum deux semaines et maximum trois. Le reste de l’effectif est prêt à en découdre à Oostkamp.

Après avoir acté la poursuite de la collaboration avec le coach grec la prochaine saison, le comité, via son manager Michaël Renard, a sondé le vestiaire nivellois pour connaître les intentions des joueurs. D’après nos sources, tous les joueurs sont positivement intéressés à poursuivre avec leur mentor grec la saison prochaine. À ce stade, il ne devrait donc pas y avoir trop de mouvement au sein de l’effectif.

Le Monde
Le Monde des Livres, vendredi 24 janvier 2025 107 words, p. LIV9

Critiques Essais Extrait

« Voilà ce qui fait la spécificité de l’Europe : c’est uniquement en Europe que la philosophie a pris naissance au sens de cet éveil par lequel l’homme se dégage de la tradition pour entrer dans la présence de l’univers, uniquement en Europe ou plutôt en ce qui fut le germe de l’Europe – en Grèce. La polis [cité] grecque laisse un héritage, l’héritage de la réflexion sur un Etat où les philosophes pourront vivre, un Etat de justice, où la justice se fonde, non pas sur la simple tradition, mais sur la vie intellectuelle. »

L'Humanité
mercredi 15 janvier 2025 1272 words, p. 19
Also published in
January 14, 2025 - L'Humanité (site web)

« Nous n'avions pas l'impression que la dictature durerait »

Entretien réalisé Michaël Mélinard

cinéma Le réalisateur brésilien Walter Salles signe un drame et un thriller politique monumental et bouleversant. Je suis toujours là revient sur l'enlèvement et l'assassinat de Rubens Paiva, ancien député de gauche, par le régime militaire en 1971.

Je suis toujours là, de Walter Salles , Brésil-France, 2 h 16 Pour quelles raisons avez-vous choisi de commencer le film en prenant un parti pris presque bucolique ? Ce n'est pas tout à fait la fin d'une utopie, mais son interruption... On entend à la fois Gainsbourg et Birkin, de la pop britannique, de la musique brésilienne. Que raconte cette bande musicale de la période évoquée ? L'accession au pouvoir de Bolsonaro a-t-elle influé sur ce film ? Vous êtes un fils de bonne famille. Comment le cinéma vous permet-il de rendre une partie de ce que vous avez reçu ?

Je suis toujours là, de Walter Salles , Brésil-France, 2 h 16

P arfois les apparences sont trompeuses et le bonheur éphémère. Dans un Brésil aux allures de cliché ensoleillé, l'entame de Je suis toujours là, une adaptation du livre Ainda Estou Aqui, de Marcelo Rubens Paiva, offre l'image vintage d'une plage carioca des années 1970. Mais déjà quelques signes avant-coureurs (un hélicoptère puis un blitz, une opération de contrôle militaire) indiquent que tout ne tourne pas rond. La maison des Paiva, une famille de la bourgeoisie progressiste, continue d'accueillir amis et enfants, dans une ambiance de ripailles et de foisonnements culturels et politiques. Un havre de paix qui se mue en cage sous surveillance. Rubens Paiva, un ancien député de gauche, est arrêté pour être interrogé. Il ne revient pas. Son épouse, Eunice (Fernanda Torres, récemment lauréate d'un Golden Globe), se lance à sa recherche. Succès phénoménal au Brésil, ce drame et thriller politique captivant mêle différents formats, du super-8 au 35 mm. D'abord, la caméra semble envelopper et caresser les corps dans une esthétique que Walter Salles avoue inspirée par Mangrove, de Steve McQueen. Avant de prendre un tournant plus dépouillé avec le climat carcéral et la torture. Mais Je suis toujours là possède son propre langage, celui d'un passé qui s'écrit au présent, d'une utopie et d'une mémoire de la résistance au totalitarisme à perpétuer, du rêve d'un Brésil plus égalitaire.

Pour quelles raisons avez-vous choisi de commencer le film en prenant un parti pris presque bucolique ?

À l'adolescence, j'étais ami avec Nalu, une des soeurs de Marcelo Rubens Paiva, et je suis allé dans cette maison. Les discussions politiques fusaient, la musique brésilienne, partiellement censurée, passait sur les tourne-disques. Avec la proximité des corps, j'ai compris que les affects entre les membres d'une famille pouvaient être différents de ceux de la mienne. Je pense avec le recul que vivre avec cette intensité était pour eux une forme de résistance. Néanmoins, la présence de la dictature militaire est dans le tout premier plan. Au-dessus d'une femme qui nage dans la mer, un hélicoptère menaçant passe trop bas. C'est un peu comme une tragédie grecque avec au début une apparence de normalité, mais où des vautours planent trop près des personnages. Cette luminosité et cette possibilité d'un autre pays plus inclusif, polyphonique où tout peut être le contrechamp de ce que défend la dictature militaire, sont dérobées quand le père est enlevé.

Ce n'est pas tout à fait la fin d'une utopie, mais son interruption...

Nous n'avions pas l'impression que la dictature durerait. Les généraux avaient dit qu'ils ne resteraient que quatre ans. Ils sont restés vingt et un ans. C'est la plus longue dictature latino-américaine de la seconde partie du XXe siècle, la seule où les crimes militaires n'ont pas été punis, la seule où il y a eu une amnistie. Au Chili et en Argentine, les tortionnaires ont été traduits en justice et emprisonnés. Au Brésil, non. Cette histoire trouve aujourd'hui un écho dans le pays parce qu'elle ramène cette question à la surface. Ne devrions-nous pas, nous aussi, faire en sorte que les tortionnaires encore vivants puissent être jugés et payent pour leurs crimes ?

On entend à la fois Gainsbourg et Birkin, de la pop britannique, de la musique brésilienne. Que raconte cette bande musicale de la période évoquée ?

Olivier Assayas m'a dit que dans les années 1970 la musique qu'on écoutait nous définissait. Aujourd'hui, les algorithmes définissent ce que les gens écoutent, c'est pourquoi il faut leur résister. À travers la musique, très liée aux questions identitaires, culturelles et politiques, nous Brésiliens avons des couches additionnelles d'informations. La musique brésilienne raconte un moment de transition et de rupture dans le pays, mais aussi un point de rencontre entre cultures puisque Gilberto Gil et Caetano Veloso, les créateurs du mouvement tropicaliste, étaient en exil à Londres. La tradition afro-brésilienne rencontre la guitare électrique des Beatles, des Stones ou de The Who. Comme le mouvement anthropophage, qui a défini le modernisme dans les arts au Brésil en 1922, en parlant d'engloutir les tendances culturelles extérieures, puis de les digérer et de les cracher d'une autre manière.

L'accession au pouvoir de Bolsonaro a-t-elle influé sur ce film ?

En commençant l'aventure du film en 2015, nous pensions offrir un reflet du passé. À mesure que l'extrême droite progressait en 2017-2018 et essayait de réécrire l'histoire en glorifiant les années de la dictature militaire, nous avons compris que le film devait se conjuguer au présent. En même temps, la prise de pouvoir de Bolsonaro en 2018, la double pandémie qui s'est ensuivie - celle du Covid-19 mais aussi le refus des vaccins par Bolsonaro -, sa lutte pour effacer la mémoire et sa déconstruction de l'éducation publique ont retardé le projet jusqu'au début du tournage, en 2023. Ce gouvernement a défini la temporalité du film et la chronologie du tournage. Ce temps nous a donné la possibilité de continuer à faire des recherches sur la période, à voir encore plus de films. De la même manière que le livre est le récit de la maturité de Marcelo, j'ai ressenti en faisant Je suis toujours là une maturité que je n'avais peut-être pas au début du processus. Au Brésil, le film est aujourd'hui au centre d'une discussion qui transcende le cinéma. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps.

Vous êtes un fils de bonne famille. Comment le cinéma vous permet-il de rendre une partie de ce que vous avez reçu ?

J'ai découvert à travers le cinéma que le monde était beaucoup plus complexe et polyphonique que je n'aurais pu le comprendre dans ma propre famille. Ce déclic m'a fait embrasser cette profession comme documentariste. Au début, je n'avais pas vraiment la sensation que la fiction serait un territoire possible. Il est très clair pour moi et mon frère, documentariste aussi, que le cinéma est une manière d'offrir les reflets d'une société qu'on voudrait beaucoup plus inclusive. C'est un point de départ pour dépasser les limites de ma classe sociale et créer des fissures en son sein. Nous sommes au tout début de ce processus. Je vis dans un pays profondément injuste et j'aimerais qu'il change drastiquement. Le cinéma est une des manières d'y arriver.

Le Figaro, no. 25001
Le Figaro et vous, samedi 11 janvier 2025 2262 words, p. 30

à table

LES NOUVELLES TABLES À SUIVRE EN 2025

À PARIS COMME EN RÉGION, CES OUVERTURES DE RESTAURANTS GASTRONOMIQUES COMME DE BISTROTS VONT TENIR LE HAUT DE L'AFFICHE D'ICI LE PRINTEMPS.

Bosio, Alice

Malgré la hausse des coûts et la situation économique incertaine, les jeunes chefs comme les restaurateurs aguerris continuent de réaliser des projets ambitieux partout en France, restaurants gastronomiques comme bistrots. En voici trente-cinq, fraîchement ouverts ou qui devraient être inaugurés avant l'été.

À PARIS

Maison Michodière

Avant les fêtes, Hélène Darroze a inauguré cet espace hybride qui vient remplacer Joia Bun, son projet écourté de burgers gourmets. La chef landaise multi-étoilée a transformé le restaurant en atelier de création, mais aussi table gastronomique et espace événementiel, dans un cadre qui rappelle celui d'un appartement chic avec cuisine ouverte, réalisé par le Studio MVB et Olivier Castaing de School Gallery. Elle y réfléchit à de nouveaux plats avec ses équipes mais organise aussi des dîners à thèmes exclusifs sur réservation pour une vingtaine de convives (menus signature, marocain, truffe...).

16, rue de la Michodière (2e).

Épisodes

Après le brusque départ du chef brésilien Raphael Rego, Guillaume Goupil a pris possession début décembre des cuisines du restaurant à double détente Oka-Fogo, ouvert début 2024 dans l'ancien Papillon de Christophe Saintagne. Le décor ne change pas, la brasserie centrée sur le feu de bois Fogo à peine, mais le restaurant gastronomique arbore depuis quelques jours un nouveau nom, Épisodes, et promet une cuisine prônant le classicisme. Dans son premier menu, facturé 145 euros, le trentenaire meilleur ouvrier de France (classe 2022), ex-sous chef de Stéphanie Le Quellec passé ensuite par les Domaines de Fontenille, convoque ainsi maquereau à la flamme, homard au naturel et pomme de terre confite, gnocchi de courge, anguille et épinard, bar de ligne ou pigeon, topinambour et café.

8, rue Meissonier (17e).

Jip

Esu Lee, chef trentenaire d'origine sud-coréenne, coqueluche des « foodies » parisiens, passé notamment chez Giovanni Passerini puis dans l'ovni délicieux CAM (installé dans un ex-magasin d'import-export), vient de signer son retour dans ce restaurant qui signifie « maison » , ouvert avec le duo déjà derrière le comptoir Double (18e). Présentée comme « un hommage à la multiculturalité, à l'esprit underground et aux âmes libres et voyageuses » (tout un programme !), la table de seize places, designée par le duo de Aus Studio, annonce des menus à prix doux (35 euros les trois temps) dont l'acmé est un plat de nouilles au choix, après des sashimis ou un toast à la crevette.

112, rue de la Roquette (11e).

Héritages

Nouveau départ pour Maison Ruggieri, lancé en 2022 par Shamona Le Meur (Vivano) et le chef Martino Ruggieri. Après avoir décroché deux étoiles, ce dernier a quitté l'aventure à l'automne. Le restaurant gastronomique s'apprête à rouvrir avec un nouveau nom, un nouveau décor et une nouvelle équipe. En cuisine, place au Japonais Shintaro Awa, ancien second d'Éric Frechon au triple étoilé Épicure du Bristol, pendant dix ans, après s'être formé chez Marcon, Bocuse et au Plaza. La salle sera dirigée par Baudoin Arnould, transfuge de Taillevent. Enfin, les desserts seront supervisés par Yu Tanaka, qui vient de quitter le Bristol pour prendre en charge la partition sucrée du groupe, qui comprend aussi Maison Dubois.

11, rue Treilhard (8e). Début février.

Maison Lagure

Julien Dumas, chef quadragénaire que l'on connut chez Lucas Carton puis au Bellefeuille, le restaurant du Saint-James, avec une cuisine écoresponsable tournée vers le potager et les océans - notamment celui de sa Bretagne natale -, amorce son retour. En attendant d'ouvrir son restaurant gastronomique dans la capitale, il participe, avec l'entrepreneur Salwa Abi Ghanem, au lancement d'un bistrot chic à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Tenu par Lucas Boisseau, jeune chef qu'il a formé, Maison Lagure (en l'honneur d'une plante qui contribue à fixer les dunes sur le littoral) a été confié au Studio Ambiant, et bénéficiera du réseau de producteurs du chef et de vins à prix raisonnables.

78, bd de la République (La Garenne-Colombes). Février.

Restaurant Masahide Ikuta

Le chef japonais Masahide Ikuta, qui s'est fait connaître aux Enfants du Marché (3e), après s'être formé chez Alain Chapel, L'Ami Jean, Septime et Table de Bruno Verjus, travaille, après plusieurs missions et résidences, à l'ouverture de son premier restaurant d'une trentaine de couverts (plus terrasse), au coeur du 11e des bistrots. Il entend y proposer une cuisine « gastronomique à (sa) façon » , mêlant techniques et influences d'Europe, d'Asie et au-delà.

26 bis, rue de la Fontaine-au-roi (11e). Fin février.

Romain Meder

L'ex-lieutenant ès naturalité d'Alain Ducasse au Plaza Athénée, qui s'était exilé au domaine de Primard après le remplacement du grand chef par Jean Imbert, a mis fin à ses aventures campagnardes en septembre dernier. Le voici de retour à Paris pour ouvrir sa première table en tant que chef propriétaire, rive gauche, dans l'ancien Garance. Après travaux, le quadra y poursuivra sa cuisine exigeante et créative, fondée sur un lien étroit avec ses producteurs de confiance. Le nom du restaurant sera bientôt annoncé.

34, rue Saint-Dominique (7e). Mi-mars.

Daimant Saint-Honoré

Après un premier restaurant végan, Faubourg Daimant (10e), qui voulait révolutionner le genre en faisant la part belle aux sauces, à la cuisine bourgeoise et à l'élégance sans protéine animale, Alice Tuyet double la mise. Elle a repris l'Absinthe de Michel Rostang, institution bistrotière de 75 couverts (plus terrasse), qu'elle entend bien honorer, dans un décor en écho aux maisons de mode et parfum qui l'entoure, avec ses classiques végétaux (croquettes cochonnes, jus de carcasses de légumes). En bonus, l'accent sera mis ici sur les cuissons de légumes sur le barbecue au feu de bois, tandis qu'un bar à mousses au chocolat animera la partie sucrée.

24-26, place du Marché-Saint-Honoré (1er). Mars.

Irwin

Irwin Durand, 35 ans, qui fut l'un des seconds de Guy Savoy, en charge notamment du Chiberta, après avoir fait ses armes chez Joël Robuchon, Bernard Loiseau, Yannick Alléno et Alan Geaam, prépare sa première table gastronomique dans le Triangle d'Or. Il annonce vouloir y rendre hommage à sa grand-mère Irma, modèle de persévérance, et inviter les clients à redécouvrir la richesse des terroirs français dans une cuisine d'instant pleine de surprises, entre mémoire et innovation. Secondé par Camille Larquemin, il a confié le décor « contemporain et intimiste » des deux salles à l'architecte Jérôme-Olivier Delb.

22, rue Cambacérès (8e). Mi-avril.

Experimental Marais

Après Giovanni Passerini et Gregory Marchand, l'Experimental Group s'attache les services d'un nouveau chef en vue pour orchestrer le restaurant de son dernier hôtel dans le Haut-Marais. Le Sinner, racheté en octobre par le trio (désormais quatuor) qui s'est fait connaître en démocratisant les cocktails de qualité, rouvrira au printemps, après travaux, sous un nouveau nom : Experimental Marais. C'est Mélanie Serre, formée à l'école Robuchon et désormais aux commandes avec son époux de l'Auberge du Bassin au Cap Ferret, qui signera la carte du restaurant.

116, rue du Temple (3e). Printemps.

Et aussi

Le teppanyaki show-off new-yorkais Benihana , présent dans 17 pays, a débarqué rue Saint-Honoré (1er), doté d'un bar à sushis. Plusieurs fois annoncé, À la Source , le grand projet de Nicolas Sale à Rungis (Val-de-Marne) devrait enfin voir le jour cet hiver. En janvier, Danny Khezzar , figure de « Top Chef » ouvre avec les Bistrots Pas Parisiens son resto perché à 14 mètres d'altitude à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Minim's (8e) renaît, à côté de son grand frère Maxim's, comme un bistrot traditionnel. Début février, l'Orangerie du George V (8e) rouvrira avec un nouveau décor adapté à la cuisine végétale et iodée du chef récemment double étoilé Alan Taudon. La taverne grecque Ypseli (2e) verra le jour dans un bâtiment Art nouveau classé de Réaumur. Le De Vie (2e), à la fois bar et table, poussera loin l'expérience des mets et cocktails. Le restaurateur Florent Ciccoli (Café du Coin, Orillon) ouvrira La Joie (11e), un restaurant sri-lankais. Au printemps, place au sushi haut de gamme Hanada (7e).

EN RÉGION

Krevette

Alors que son Bloempot est en travaux (réouverture prévue en mars), Florent Ladeyn a inauguré en décembre une troisième adresse dans la capitale du Nord. Krevette est dédié aux produits de la mer, soigneusement sourcés en pêche raisonnée sur les côtes locales et, comme dans toutes les autres adresses du chef, facturés à prix justes. Au menu, coquillages, crustacés et poissons grillés au feu de bois, crus, marinés, en soupe ou en charcuterie : crevettes grises en dashi, gravlax de truite d'Arras, saint-jacques au beurre blanc au pollen des ruches de l'auberge du Vert Mont et huile de poireaux...

66, boulevard Jean-Baptiste-Lebas (Lille).

Bistrot de Jan

Juste à côté de son restaurant étoilé Jan, installé près du port de Nice depuis plus de dix ans, le chef sud-africain Jan Hendrik van der Westhuizen a inauguré fin novembre un bistrot chic d'une cinquantaine de couverts. La cuisine annoncée est ici française, avec des touches sud-africaines, et met à l'honneur les plats de grand-mère : grosses crevettes flambées au pastis, tourte au poulet, madeleines à la lavande... Une version « plus jeune, légèrement rebelle, intrépide, toujours joyeuse » de la cuisine du chef.

12, rue Lascaris (Nice).

Roliko

Après avoir fait ses classes à la Brasserie de l'Ouest (Groupe Bocuse) puis au Bistrot du potager, le chef Floriant Rémont a repris à son compte en décembre, avec son épouse Amélie et son ami le chef Nicolas Pascaud, ce bistrot « décomplexé » pour « bons vivants » dans le 7e arrondissement lyonnais. Il y règne une ambiance conviviale et « sans chichis » et la carte aligne confit de canard et frites maison, croquettes de jambon Serrano, dos de cabillaud en soupière, foie de veau, bavette et son confit d'oignons...

83, rue de Gerland (Lyon).

Manoir Claudine - la Châtaigneraie

Ce manoir du XIXe siècle situé à 15 km de Nantes, entouré d'un parc arboré, repris par le chocolatier nantais Vincent Guerlais en 2021, propose depuis quelques jours dans son bistrot une nouvelle carte, signée avec Mathieu Pérou, chef étoilé du Manoir de la régate (Nantes). Les deux chefs fusionnent leurs savoir-faire (Pérou pour le salé, Guerlais le sucré) afin de faire rayonner le terroir local : quenelle de merlan et nage de coquillages au yuzu, suprême de canette sauce Noilly-Prat, crêpes ou gâteau nantais.

62, rue de la Papinière à Sucé-sur-Erdre (Loire-Atlantique).

220 BPM

Après avoir transformé son restaurant étoilé lyonnais en bistrot (Contre-Champ), Jérémy Galvan va sans aucun doute faire parler de lui avec l'ouverture de 220 BPM (pour battements par minute). Les 14 convives auront rendez-vous place Bellecour pour être emmenés en navette dans un endroit secret en forêt, au sommet d'un col, où les attend une « expérience sensorielle atypique » dînatoire de quatre heures, autour d'une trentaine de créations (menus à 455 euros et 650 euros, vins inclus).

Forêt des monts du Lyonnais. Début février.

Élise

Après avoir ouvert une épicerie et une boulangerie-pâtisserie sur le port de l'Herbaudière, Alexandre Couillon, triple étoilé de La Marine, et son épouse, ont entièrement repensé leur bistrot, La Table d'Élise, inspirés notamment par ce qu'ils ont vu à l'étranger, particulièrement chez Josh Niland à Sidney. Rebaptisé Élise, le lieu s'apprête à renaître sous forme d'une poissonnerie épurée et lumineuse. Elle sera dotée d'un comptoir et d'une douzaine de chaises hautes pour déguster sur place à l'heure du déjeuner et du dîner, poissons, coquillages et crustacés, en provenance de la Criée située en face, et cuits, entre autres, sur la braise.

5, rue Marie-Lemonnier (Noirmoutier). Fin février.

Cour des Loges

Après plus de deux ans de rénovation, l'hôtel du Vieux-Lyon classé au Patrimoine mondial de l'Unesco rouvrira à la fin du trimestre sous pavillon Radisson Group. Anthony Bonnet reprend sa place en cuisine (qu'il occupe depuis 2005) et entend bien regagner l'étoile Michelin retirée depuis la fermeture. Il orchestrera le restaurant gastronomique Les Loges, le bistrot Le Comptoir, ainsi que La Petite Loge consacrée à l'événementiel. Installé au milieu d'une cour intérieure dallée de marbre et chapeautée d'une verrière contemporaine de 17 mètres de haut, Les Loges abritera sa cuisine « audacieuse et créative centrée autour du produit et de son terroir » .

6, rue du Boeuf (Lyon). Mars.

Les Enfants du Marché La Table

Le truculent Michael Grosman importe ses Enfants du Marché, qui font vibrer le marché des Enfants-Rouges parisien depuis 2018, sur la côte basque. À Pâques, il ouvrira dans l'ancien Caroe cette adresse dans la continuité de celle du Marais, mais avec un peu plus de confort ! Le vin nature devrait couler à flots et la carte, mise en musique par le chef Shunta Suzuki, qui descend lui aussi de Paris, sera axée sur les beaux produits cuisinés avec justesse.

51, rue Gambetta (Biarritz). Avril.

Les Roches

Les Roches, hôtel mythique du Lavandou (Var) datant des années 1930, situé dans les calanques de Peire Gouerbe, est en cours de transformation pour devenir un 5-étoiles de 40 chambres sous la houlette de la propriétaire Delphine André et du cabinet Pietri Architectes. Antoine Gras, chef étoilé des Barmes de l'ours à Val d'Isère (même propriétaire), y orchestrera trois points de restauration, dont une table gastronomique pour le déjeuner et le dîner.

1, av. des Trois Dauphins, au Lavandou (Var). Mai.

Et aussi

Depuis décembre, Thibaut Nizard a rejoint l'Auberge des Templiers (Boismorand, Loiret). Déjà annoncés, ils devraient voir le jour d'ici fin janvier: Jean Imbert pour Mauviel au Mont-Saint-Michel et Épicentre par Selim Mnasri à Nice. Plus tard, Nicolas Le Tirrand prendra ses marques à l'hôtel Les Mouettes à Larmor-Plage (Morbihan); La Rôtisserie ouvrira dans le nouvel hôtel de Château La Coste, l'Auberge La Coste (Le Puy-Sainte-Réparade, Bouches-du-Rhône); Coline Faulquier prendra ses marques dans le vallon des Auffes (Marseille) et Alexandre Gauthier rouvrira sa Grenouillère grandement endommagée par les crues de la Canche. A.B.

La Voix du Nord
03CALAIS
LOCALE, samedi 25 janvier 2025 1205 words, p. 03CALAIS20

AGENDA

ACTIVITÉS ENFANTS

AUJOURD’HUI

ACTIVITÉS ENFANTS

Atelier bricolage. Avec l’association Solid’air. Fabrication d’un nichoir et hôtel à insectes avec Jérémy. Sur inscription.

À 10 h, Ardres. 5 € par an et par foyer adhésion obligatoire. Tél. : 07 85 75 89 60.

ATELIERS, COURS, STAGES

English book club. Par la médiathèque et la British Association Côte d’Opale. Ce mois-ci : « Fille au vinaigre/Vinagar girl » by Anne Tyler. Tout public.

De 14 h à 16 h, médiathèque Louis-Aragon, 16, rue du Pont-Lottin, Calais. Gratuit. Tél. : 03 21 46 20 40.

Cours de roller danse. Par Les Roller Derby Calaisis. Rollers quad conseillés, casque obligatoire, protections conseillées. Tous niveaux à partir de 16 ans.

De 10 h à 12 h, complexe Icéo, Calais. 2 € location roller quad, casque et protections sur réservation préalable et 5 € adhésion + licence FFRS annuelle ou adhésion et ticket unitaire de 3 €. Tél. : 06 83 70 94 97, tél. : 06 45 57 87 11.

AUTOUR DU LIVRE

Nuits de la lecture

– « Les trésors de notre enfance ». Exposition de livres d’antan.

De 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, médiathèque, Audruicq. Gratuit. Tél. : 03 21 85 00 93.

– Projection de films. Tintin et le secret de la Licorne film d’animation pour la famille à 14 h 30 et Le Cercle littéraire de Guernesey film pour tout public. Sur réservation.

À 14 h 30 et à 17 h 30, médiathèque, Audruicq. Gratuit.

– « La caravâne des curiosités ». Musée itinérant, extravagant et intriguant par la compagnie Macadâme. Ce spectacle est joué en continu, durée d’une visite : 15 minutes. Réservation conseillée.

De 16 h à 17 h 30, de 18 h à 19 h 30 et de 20 h à 21 h 30, médiathèque 3, allée de l’Espace Futurm, Bonningues-lès-Calais. Gratuit. Tél. : 03 91 91 19 25.

– Animations. Des cocons de lecture dans des endroits surprenants, des rencontres au coin des rayons, une voix qui vous embarque le temps d’une lecture, découverte d’objets rares et poétiques et goûter en fin de journée.

De 16 h à 21 h, médiathèque Le Petit Prince, 240, rue Auguste-Rodin, Calais. Tél. : 03 21 46 20 40.

– Exposition. Sur les patrimoines de la commune.

De 9 h 30 à 12 h, médiathèque, Les Attaques.

– « L’arbravie ». Spectacle de chansons et de sensations interprété par la Cie le Vent du Riatt. À partir de six mois.

À 17 h 30, médiathèque Simone Veil, Oye-Plage. Gratuit. Tél. : 03 21 19 86 45.

– « Moments contés ». Une heure de lecture magique destinée aux enfants et à leurs doudous autour du thème des patrimoines. Ouvert à tous.

De 20 h à 21 h, médiathèque, Pihen-lès-Guînes. Gratuit.

CONCERTS

Maëlle et Jour. Dans ses nouvelles compositions, Maëlle ne fuit pas, elle se met à nu. Ce second opus s’intitule Fil Rouge et qui chante l’amour, l’émancipation, le bonheur, les obsessions, les craintes et la sensualité. En première partie, Jour. Sur réservation

À 20 h 30, centre culturel Gérard-Philipe, Calais. 18 € et 9 €. Tél. : 03 21 46 90 47.

Dafné Kritharas. L’artiste interprète des chants grecs, arméniens, turcs, ou encore judéo-espagnols, entre autres univers.

À 19 h 30, Le Channel, boulevard Gambetta, Calais. 7 €. Tél. : 03 21 46 77 00.

FOIRE AUX MANÈGES

Foire d’hiver. Manèges pour petits et grands.

Aujourd’hui et demain, de 14 h à 1 h ; dimanche, de 14 h à 21 h ; lundi, mardi et jeudi, de 16 h à 21 h ; mercredi, de 14 h à 22 h jusqu’au dimanche 9 février, place du Soldat Inconnu, Calais.

JEUNE PUBLIC

« C’est qui le plus beau ». Lecture proposée par le Réseau de lecture publique Pays d’Opale dans le cadre du festival « Histoires en série ». À partir de six ans. Sur réservation.

À 11 h, médiathèque de la mairie, Bouquehault. Tél. : 03 21 00 83 33.

JEUX

Belote. Par le Belote club Calais. Concours ouvert à tous. Sur réservation.

À 20 h 30, café Le Cabestan, rue Mollien, Calais. 10 €. Tél. : 03 21 96 90 77.

Loto familial. Par l’Association sportive de l’école publique des Lilas (ASEP). Ouverture des portes à 18 h. Sur réservation.

À 19 h, Landrethun-lès-Ardres. 3 € la carte, 10 € les quatre, 15 € les sept et 20 € les dix. Tél. : 06 23 84 82 87.

Loto. Par l’association Les Capellois en 4L au profit du projet humanitaire 4L Trophy.

À 14 h 30, salle polyvalente, 990, route départementale, Saint-Omer-Capelle. 2 € un carton, 10 € six cartons et 20 € treize cartons. Tél. : 06 22 38 90 75.

SALON

Salon du mariage. Par Cotéo. Présence de nombreux professionnels tels que coiffeurs, agences de voyage, photographes, robes de mariée, sonorisation, traiteurs, etc mais aussi des défilés de robes de mariée, costumes, robes de cocktail.

De 10 h à 20 h et dimanche, de 10 h à 18 h, forum Gambetta, boulevard Gambetta, Calais. 2 €.

Salon des vignerons. Cotéo organise la 17 e édition de ce salon vinicole avec la présence de plus de trente exposants.

De 10 h à 20 h et dimanche, de 10 h à 18 h, forum Gambetta, Calais. 3 €.

THÉÂTRE

« Erreur des pompes funèbres en votre faveur ». Comédie de Jean-Pierre Martinez, adaptée et mise en scène par Pascale Mossu et interprétée par l’atelier théâtre de Calais cultural network. Réservation par SMS ou mail.

À 20 h ; demain, à 16 h, espace Jacquard 52 boulevard Jacquart, Calais. 6 € et 4 € adhérents. Tél. : 06 72 34 45 52, [email protected]

DEMAIN

BOURSE AUX LIVRES

Bourse aux livres. Par Festi Coulogne.

De 9 h à 17 h 30, salle des fêtes, Coulogne. Tél. : 06 24 68 53 90.

CONCERTS

La guêpe, scène ouverte. Par le collectif La Guêpe. Vous pratiquez la musique, la poésie, le chant, la danse et avez envie d’improviser et de partager à leurs côtés ? Vous êtes les bienvenues, quels que soient votre niveau, votre pratique et votre instrument. Sur scène, des instruments seront mis à disposition. Tout public

À 17 h, Le Channel, boulevard Gambetta, Calais. Gratuit. Renseignements : [email protected]

Concert début d’année. Par l’orchestre symphonique de Dunkerque sous la direction de Ludovic Jacqueline.

À 18 h, église, Oye-Plage.

LOTOS

À vos jetons. Par l’association les Angels girls. Ouverture des portes à 13 h.

À 14 h 30, salle des fêtes, Guînes. Tél. : 06 28 51 92 18.

MARCHE ET RANDONNÉE

La vallée du Wat. Randonnée de 10,5 km avec l’Association des randonneurs de la Côte d’Opale.

À 9 h, salle des fêtes, près de l’église, Nort-Leulinghem. 3 € pour les non-adhérents. Tél. : 06 44 32 99 77.

SPECTACLE PATOISANT

« On marche su l’tête ». Spectacle interprété par la troupe Sylvie and Coq(s) et organisé par le comité des fêtes. Les billets sont en vente au Chaudron licquois à Licques

À 15 h, complexe sportif de la Hem, Tournehem-sur-la-Hem. 10 €.

THÉÂTRE

« Mariage et châtiment ». Par la troupe du Brédenarde. Pièce de David Pharao qui traite du mensonge sous toutes ses formes et ses motivations. Un hommage sera rendu à Charlie Chaplin à la fin de cette pièce. Vente sur place dès 14 h 30.

À 15 h, espace Pierre-Desmidt, Audruicq. 7 € et gratuit moins de douze ans.

La République du Centre
FDJ Loiret, dimanche 12 janvier 2025 1546 words, p. Loiret-2,Loiret-3
Also published in
January 3, 2025 - Le Berry républicain L'Echo républicain Le Populaire du Centre La Montagne
January 5, 2025 - Le Journal du Centre
January 9, 2025 - L'Yonne républicaine

Dépend de nos choix »

À l'aube de cette nouvelle année, nous avons rendu visite à Frédéric Lenoir chez lui, dans le septième arrondissement de Paris. Le philosophe s'est interrogé avec nous sur la manière de vivre plus heureux. Et selon lui, c'est tout à fait possible, en faisant quelques efforts.

- C'est quoi exactement, le bonheur ? La notion de bonheur a été définie par les philosophes de l'antiquité, en Orient ou en Grèce, et elle n'a jamais changé. C'est un état global et durable de satisfaction de l'existence, contrairement au plaisir qui est une satisfaction immédiate. Quand je bois ou mange quelque chose que j'aime, que je regarde un film qui me plaît, j'éprouve du plaisir mais cela ne dure pas. Quand je me pose la question de savoir si je suis heureux, je cherche à savoir si j'aime la vie que je mène. Cela implique la vie professionnelle, affective et la santé, les trois critères essentiels que l'on retrouve tout le temps. Mais le bonheur dépend en fait de chacun : l'un sera heureux en vivant au plus près de la nature, l'autre en menant une existence trépidante en ville J'ajoute que notre bonheur individuel dépend du bonheur collectif. Or, il existe souvent un décalage entre les deux, notamment en France.

- Les Français ne sont pas doués pour le bonheur ? Des enquêtes mondiales disent que nous sommes le pays avec le plus grand décalage entre le bonheur individuel et le bonheur collectif. La majorité d'entre nous a le sentiment d'être heureux, mais en même temps de vivre dans un pays où rien ne va. Sylvain Tesson a cette phrase assez juste : « La France est un paradis dans lequel les gens ont l'impression de vivre en enfer. » Nous voyons toujours ce qui va mal, d'un point de vue collectif. Il y a une critique systématique envers l'État, les institutions, les dirigeants Il n'y en aura jamais un qui nous satisfera. Regardez la cote des présidents de la République, ça ne dure jamais longtemps ! C'est peut-être lié à notre histoire catholique, nous sommes un peuple qui a longtemps souffert d'une trop forte domination de l'Église. Le Français est aussi assez centré sur lui-même, avec des difficultés à suivre des règles collectives. Cette mentalité peut expliquer une partie de notre mal-être. On n'arrive à s'unir qu'à travers des moments exceptionnels, comme les JO ou la Coupe du monde de football en 1998. Mais aussi après des attentats terroristes. Après une période d'euphorie ou un drame, les gens se sentent d'un coup appartenir à une même entité. Malheureusement, on retombe vite dans nos travers.

- Il faut beaucoup de courage pour parvenir à être heureux ? L e bonheur tient en partie à notre génétique. Les scientifiques nous disent que pour la moitié, cela est lié à notre sensibilité. Si j'ai un tempérament joyeux et optimiste, je serai beaucoup plus heureux que si je suis anxieux ou pessimiste. Là-dessus, on ne peut p as faire grand-chose. Mais l'autre moitié, en revanche, tient à nos choix (métier, conjoint) et à la manière dont on réagit aux événements extérieurs. Les penseurs stoïciens sont persuadés qu'il n'y a pas de hasard, que les choses qui nous arrivent sont programmées de toute éternité et que notre vraie liberté, c'est la manière dont on réagit à ces événements. Deux personnes ne réagiront ainsi pas de la même manière à une épreuve, la maladie par exemple : l'une va s'effondrer, être malheureuse. L'autre va prendre les choses positivement, dire que ce n'est pas grave, qu'elle va se battre. En effet, il faut du courage pour affronter une difficulté et en faire quelque chose de positif. C'est ce qu'on appelle la résilience, la capacité de rebondir et de progresser.

- Tout est une question de dosage ? Il faut agir quand on le peut et accepter ce sur quoi on n'a pas de prise ? Au fo nd, quand on subit les choses, que l'on voit que tout va mal, cela devient très difficile si on ne fait rien. Mais si on est acteur, qu'on s'engage dans la vie associative par exemple, cela donne le moral car on a le sentiment qu'on cherche à faire progresser la situation. Moi par exemple, ce qui m'aide à être le plus heureux, c'est d'avoir le sentiment d'aider les autres. Quand j'écris des livres qui vont peut-être changer des vies, je me sens heureux. Quand je fais des ateliers de philosophie avec des enfants, qui les rendent plus intelligents, je me dis que je suis utile. Plein d'études ont prouvé que l'altruisme est une des conditions les plus fortes du bonheur. Et souvent, les gens les plus malheureux sont ceux qui ont l'impression d'être inutiles.

- Mais est-on obligé d'être heureux ? N'y a-t-il pas une injonction au bonheur problématique dans notre société ? Depuis le XVIII e siècle en Europe, le mot d'ordre de la modernité, c'est de s'accomplir soi-même et d'être heureux. Mais au niveau individuel, plus que collectif. Il y a là-dedans quelque chose de juste, parce que je pense que tout être humain aspire à s'épanouir, à exercer un métier qu'il aime Le bonheur est une quête naturelle. Mais il ne faut pas que cela soit une injonction. Cela devient problématique quand on nous dit : « tu dois être heureux ». Et encore plus : « Tu dois être heureux de telle manière ».

Or, notre société nous donne l'injonction d'un bonheur consumériste. Ce qui doit nous rendre heureux, c'est d'avoir une belle maison, le dernier téléphone portable, la dernière marque de basket C'est un schéma idéal et ceux qui ne peuvent y accéder sont malheureux. La publicité, le marketing, nous vendent du bonheur et cela fausse complètement les choses. Cela donne un sentiment permanent de déclassement, alors que le bonheur doit être une proposition et non une injonction. On peut être très heureux avec peu de choses, tout simplement parce qu'on développe une qualité de relation avec les autres, une confiance en soi, un amour de la vie Pour résumer, à chacun de trouver ce pour quoi il est fait.

- Mais peut-on vraiment être heureux sans argent. N'est-ce pas un peu facile d'affirmer que c'est possible, quand on n'en manque pas ? C'est une question d'équilibre. Bien sûr qu'il en faut un minimum, car l'argent apporte un confort de base. C'est plus agréable d'avoir un toit sous lequel on se sent bien, plutôt que de vivre dans un HLM bruyant. L'argent nous permet une liberté de choix, l'accès aux loisirs Le problème est de savoir où s'arrêter. Pour certains, c'est sans fin : ils en veulent toujours davantage. Mais a-t-on besoin d'avoir le dernier écran de télé, de changer de voiture tous les deux ans ? Dans l'envie d'avoir de l'argent, il y a aussi l'obsession du regard d'autrui. N'oublions pas que beaucoup de choses essentielles à notre épanouissement sont gratuites. Apprenons à distinguer les besoins nécessaires des besoins superflus. Saint-Augustin disait : « Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce que l'on possède déjà ». C'est très vrai.

- En quoi la philosophie peut-elle nous aider ? Quand je parle de la philosophie, j'en parle telle que l'entendaient les Grecs : apprendre à penser mieux pour vivre mieux, à bien juger pour s'améliorer en tant qu'être humain. C'est un art de vivre. J'essaie de répondre à l'injonction de Diderot : « Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire ». Je pense que c'est une clé universelle pour aider les gens à aller mieux. Et, puisqu'ils iront mieux, à participer à un monde meilleur. C'est ce que disent très bien Marc Aurèle et les stoïciens : si chaque individu réfléchissait et trouvait ce qui est bon pour lui, il s'engagerait davantage et mieux pour la société. C'est pour ça que j'ai fait des livres de vulgarisation, que mon association (Seve) forme des animateurs pour enseigner la philosophie aux enfants. Beaucoup de parents m'ont réclamé la même chose, j'ai donc créé la Maison des sagesses, qui propose en visio une formation continue en philosophie.

- Pour accéder au bonheur, Nietzsche conseille de faire de sa vie une oeuvre d'art. Que veut-il dire ? L'artiste est quelqu'un de connecté à quelque chose qui le dépasse. Une idée lui arrive et il a envie de réaliser une belle oeuvre. Commençons par avoir l'intention de faire la même chose avec notre vie, ayons pour but de devenir le meilleur être humain possible, pas juste avoir soif d'argent ou de pouvoir. Si on n'a pas cette intention de s'améliorer, on ne va nulle part. Mais il faut s'en donner les moyens et cela suppose d'abord de bien se connaître, un peu comme l'artiste doit maîtriser la matière avant de la modeler. C'est le point de départ de la sagesse : parvenir à cerner ses désirs personnels, à se défaire des désirs mimétiques suscités par les autres. Il faut pour cela un esprit critique, une capacité d'introspection. Il s'agit d'être à l'écoute de sa voix intérieure pour trouver sa voie, et cela s'apprend. L'oeuvre d'art, quand elle est achevée, touche les autres. De la même manière, une fois qu'on s'est réalisé en tant qu'être humain, on est utile aux autres. Si on est frustré, aigri et mal dans sa peau, on n'aide absolument personne.

La société nous donne l'injonction d'un bonheur consumériste

Les Français, globalement, voient toujours ce qui va mal

La philosophie est une clé universelle pour aller mieux

Propos recueillis par Tanguy Ollivier

Cet article a également été publié dans les éditions suivantes : , page 3

Le Quotidien du Médecin
Botanique, jeudi 9 janvier 2025 599 words

Le Quotidien du Pharmacien

Histoire de plante

Frêne élevé et frêne à feuilles étroites

Anti-inflammatoire et diurétiqueLes extraits aqueux hypoglycémiants chez le rat

Les feuilles de frêne étaient réputées en médecine grecque pour leur action diurétique et étaient conseillées dans la goutte et les rhumatismes. Les médecins européens du XXe siècle, ainsi que la médecine populaire, lui reconnaissaient des effets anti-inflammatoires. La décoction des écorces était réputée fébrifuge, d'où son nom de quinquina d'Europe, et antidiarrhéique. C'était un remède populaire en Lorraine contre le mal de dents et le jeune enfant recevait un morceau de tige à mâcher pour soulager les douleurs de la dentition.

Les bourgeons sont indiqués en gemmothérapie contre la goutte (ils réduisent l'acide urique, intéressant dans l'arthrose déformante et les inflammations) et pour drainer le foie, la vésicule biliaire (calculs) et les reins.

Les feuilles renferment des flavonoïdes (1,4 % ; rutoside), des coumarines (esculine, fraxine), des séco-iridoïdes (excelsioside, ligustroside, oleuropéine), des triterpènes (acide ursolique et bétulinique), des acides phénols (acide férulique), des hétérosides de coumarine (fraxine), du mannitol et des sels minéraux.

Les bourgeons contiennent les précurseurs des feuilles et des hormones végétales auxine et gibbérelline.

Anti-inflammatoire et diurétique

Les indications thérapeutiques traditionnelles ont été validées : anti-inflammatoire et diurétique.

Des extraits hydroalcooliques montrent des effets à la fois dans les inflammations aiguës sur la patte de rat recevant de la carragénine et dans des modèles d'inflammation chronique. Les séco-iridoïdes et la fraxine sont impliqués : ils inhibent les cytokines pro-inflammatoires, TNF-alpha, la cyclo-oxygénase, les interleukines IL-1?, IL-6, la réaction en cascade de l’acide arachidonique et la voie d'activation du complément. Ils sont également antiradicaux libres.

Les extraits aqueux hypoglycémiants chez le rat

Une étude récente a démontré qu’un extrait aqueux a d’une part, une action diurétique chez le rat avec élimination de sodium, de potassium et de chlorures et d’autre part, un effet hypotenseur quand il est administré à des rats à tension normale et à des rats spontanément hypertendus. Les extraits de feuille inhibent la réabsorption de l'acide urique (observation clinique).

De plus des extraits aqueux sont hypoglycémiants à la fois chez le rat normal et chez le rat rendu diabétique par la streptozotocine. Cela serait lié à une réduction de la réabsorption du glucose au niveau rénal. Les extraits montrent également une action antibactérienne.

En phytothérapie préventive, les feuilles sont indiquées dans les récidives d'arthrite goutteuse et dans les lithiases uriques.

Ne pas confondre avec le frêne à manne (Fraxinus ornus L.) dont les feuilles ne comprennent que cinq à neuf folioles de forme ovale et plus large

En gemmothérapie, le bourgeon présenté en macérat glycériné est indiqué dans les douleurs ostéoarticulaires avec une affinité pour les ligaments et les troubles liés au métabolisme de l'acide urique.

Ne pas confondre avec le frêne à manne (Fraxinus ornus L.) dont les feuilles ne comprennent que cinq à neuf folioles de forme ovale et plus large et qui fournit la manne : un sucre obtenu par incision de l'écorce composé principalement de D mannitol ou avec le frêne de Chine, Fraxinus rhyncophylla Hance qui fournit une écorce médicinale indiquée dans la diarrhée et la dysenterie en médecine chinoise : ces deux espèces (lesquelles ?) sont inscrites à la Pharmacopée française.

Repères

Les feuilles sont traditionnellement indiquées par voie orale dans le traitement des douleurs articulaires, pour faciliter les fonctions d’élimination urinaire et les troubles urinaires mineurs (EMA, 2011) et comme adjuvant des régimes amaigrissants. Les feuilles de Fraxinus excelsior et de F. angustifolia sont inscrites aux Pharmacopées européenne et française.

Du bon usage des plantes qui soignent (2022) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 414 p

www.ethnopharmacologia.org

La Croix, no. 43132
Une, mardi 28 janvier 2025 341 words, p. 1

Union sacrée

Loup Besmond de Senneville

En ces temps d’instabilité politique, il est peu de sujets capables de réunir les forces de toutes les sensibilités. La lutte contre le narcotrafic est pourtant de ceux-là, comme en témoigne une proposition de loi présentée mardi 28 janvier au Sénat. L’an dernier, une commission d’enquête du Palais du Luxembourg avait publié un rapport alarmant sur le sujet, relevant notamment que 240 000 personnes au moins vivaient déjà, il y a dix ans, de ce trafic, et que les 4 000 points de deal recensés en France par le ministère de l’intérieur pouvaient générer pour certains jusqu’à 90 000 € par jour.

Ces chiffres vertigineux se doublent d’un phénomène désespérant : dans notre pays, le trafic de drogue est semblable à l’hydre de Lerne, cette figure de la mythologie grecque dont les têtes repoussent au fur et à mesure qu’on les coupe. Alors que la directrice de la prison des Baumettes, à Marseille, a été directement menacée, il n’est pas dit que les mafias soutenant le trafic ne visent pas, à l’avenir, magistrats, politiques et journalistes, comme c’est le cas dans d’autres pays.

Sans aller jusqu’à parler de « mexicanisation », comme le fit il y a quelques semaines le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, on peut légitimement s’inquiéter d’une spirale dont on peut craindre qu’elle soit bientôt hors de contrôle. À tel point que depuis quelques mois, un mot est né pour qualifier les meurtres liés au trafic de drogue : les « narchomicides », contraction de narcobanditisme et homicide . Un néologisme qui dit l’effrayante banalisation du narcotrafic.

Face à une telle situation, la lutte contre le trafic de drogue nécessite des mesures fortes, dont quelques-unes sont esquissées dans le texte du projet de loi, frappant au portefeuille les acteurs de la circulation de la drogue. Il est souhaitable que l’union sacrée à laquelle nous assistons permette d’adopter ce texte au plus vite. La situation l’exige, et elle va bien au-delà des clivages politiques.

Ouest-France
Côtes-d'Armor; Mayenne; Morbihan; Ille-et-Vilaine; Vendée; Sarthe; Finistère; Calvados, Manche, Orne; Loire-Atlantique; Maine-et-Loire
Bien-être - Histoire, dimanche 12 janvier 2025 544 words, p. DOF Magazine Cotes d'Armor_4

12 janvier 1628 : naissance de Charles Perrault

Françoise SURCOUF.

Calendrier de l’histoire. En publiant en 1697 Le petit chaperon rouge, Le Chat Botté ou encore La belle au bois dormant, Charles Perrault jette les bases d’un nouveau genre littéraire : le conte de fées.

Charles Perrault, futur auteur de Peau d’âne, naît le 12 janvier 1628 à Paris. Poète, écrivain en prose et conteur, il deviendra également un membre éminent de l’Académie française qui jouera un rôle de premier plan dans une controverse littéraire célèbre connue sous le nom de « Querelle des Anciens et des Modernes ». Mais, bien sûr, il reste avant tout l’écrivain des Contes de ma mère l’Oye publiés en 1697 et dont le succès, international, ne s’est jamais démenti.

Des contes populaires

Avocat de formation, frère du médecin et architecte Claude Perrault, Charles a d’abord travaillé comme fonctionnaire chargé des bâtiments royaux. Sa famille est issue de la riche bourgeoisie. Il fréquente les meilleures écoles de Paris et étudie le droit avant d’entreprendre une carrière dans le service public, suivant ainsi les traces de son père et de Jean, son frère aîné. Le jeune Charles participe ensuite à la création de l’Académie des sciences ainsi qu’à la réhabilitation de l’Académie de peinture. En 1663, lorsque l’Académie des inscriptions et belles-lettres est fondée, il en est nommé secrétaire perpétuel.

Il se forge aussi peu à peu une réputation littéraire en 1660 grâce à des vers légers et de poésie « amoureuse » et promeut avec passion l’étude de la littérature et des arts. En 1671, il est élu à l’Académie française. C’est à cette époque qu’éclate le fameux différend entre les Anciens et les Modernes. Les premiers, fervents zélateurs de la littérature « antique » s’opposent aux seconds, partisans des lettres « contemporaines ». Perrault se veut du côté de ces derniers dans son poème Le siècle de Louis le Grand (1687), dans lequel il place des écrivains tels que Molière ou Malherbe au-dessus des auteurs grecs et romains. Son principal adversaire dans cette controverse est Nicolas Boileau.

Quelques années plus tôt, il aurait aidé Louis XIV à concevoir les jardins de Versailles, persuadant notamment le roi d’y inclure trente-neuf fontaines, chacune représentant l’une des fables d’Ésope. Après la mort de son épouse, il décide de se consacrer à ses enfants et commence à écrire des histoires, inspirées par les anciennes traditions orales du folklore français et européen. En 1697, il publie Histoires ou contes du temps passé , sous-titré Les contes de ma mère l’Oye, comprenant notamment Le petit chaperon rouge et Le Chat Botté. Pour les décors, il s’inspire de lieux et d’images familiers, comme le château d’Ussé (Indre-et-Loire) pour La belle au bois dormant. C’est un énorme succès.

Charles Perrault meurt à Paris, sa ville de naissance, en 1703, à l’âge de 75 ans. Réécrites par les frères Grimm, ses histoires vont continuer, au fil des siècles, à être imprimées et adaptées, à l’opéra, dans le cadre de ballets ( La belle au bois dormant de Tchaïkovski) ainsi qu’au théâtre et au cinéma (Walt Disney).

This article appeared in Ouest-France

Courrier picard
86COMPIEGN
PAGES LOCALES, vendredi 3 janvier 2025 1263 words, p. 86COMPIEGN14

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Breuil-le-Sec

Dernier jour de l’exposition « Osez l’aquarelle » présentée par Loisirs Solidarité des Retraités, à la médiathèque Jacques-Prévert.

Chantilly

Initiation au light painting à 14 et 15 heures, au Pavillon de Manse, 34 rue des Cascades. Les participants joueront avec la lumière et laisseront libre à leur créativité pour dessiner dans l’obscurité. Durée : 1 heure. À partir de 5 ans. Tarif : 5 € par personne.

Réservation recommandée : 03 44 62 01 33, pavillondemanse.com

Visite en famille à 16 h 15, au Pavillon de Manse, 34, rue des Cascades. Visite guidée et animée à la découverte de la machine qui alimentait en eau les fontaines des jardins du château au XVIIe siècle. Animation pour les enfants en fin de visite. Ils devront retrouver les chaussettes du père Noël que Marie la blanchisseuse à égarer. Réservation recommandée. Tarif : 10 € adulte et 6 € pour les 3-5 ans. Renseignements : 03 44 62 01 33, pavillondemanse.com

Ateliers crème Chantilly du vendredi 3 au dimanche 5 janvier à 14 heures, au château. La Confrérie des chevaliers fouetteurs de crème Chantilly enseigne aux participants à monter la véritable crème Chantilly à la main. Tarifs : 18 € adulte (en supplément du billet 1 jour) et 11 € pour les 7-25 ans.

Sur réservation : chateaudechantilly.fr

Noël au Potager jusqu’au samedi 4 janvier, au Potager des Princes, 17, rue de la Faisanderie : spectacle de Guignol « La plante mystérieuse » tous les jours à 15 et 16 heures. Tarif : 10 € et gratuit - 2 ans.

Renseignements :

potagerdesprinces.com

Compiègne

Exposition « Entre réalité et fiction : le mythe de l’Orient-Express » , dans le cloître de la bibliothèque Saint-Corneille, place du Change.

À voir jusqu’au 1 er mars. Gratuit.

Renseignements : 03 44 41 83 75, bibliotheques.compiegne.fr

Exposition « La bête est morte ! » au Mémorial de l’internement et de la déportation, 2bis, avenue des Martyrs de la Liberté. Installation de Lucie Lom d’après l’œuvre de Calvo autour de la guerre mondiale chez les animaux. À voir jusqu’au dimanche 5 janvier.

Renseignements : 03 44 96 37 00, memorial-compiegne.fr

Exposition « Charles Coypel (1694-1752), Histoire de Don Quichotte » de 10 à 18 heures, au château de Compiègne. Les œuvres de Charles Coypel, peintre, graveur et dramaturge français, qui retracent l’histoire du célèbre héros de Cervantès, Don Quichotte, sont présentée pour la première fois au public depuis près de 25 ans. Ouvert tous les jours. Accès inclus dans le billet d’entrée au château. À voir jusqu’au lundi 6 janvier.

Renseignements : 03 44 38 47 00, chateaudecompiegne.fr

Exposition « Magnificat, méditation poétique » de 14 à 18 heures, Espace Saint-Pierre-des-Minimes, rue des Minimes. Exposition présentée par la plasticienne Mireille Zidi. Ses sculptures entraînent le visiteur dans un monde féerique, digne d’un inventaire à la Prévert. Les matériaux utilisés par l’artiste amènent à rêver, à suspendre le temps dans la douceur et l’étincelance de ses madones. Exposition présentée jusqu’au dimanche 12 janvier. Ouvert du mardi au dimanche. Gratuit.

Renseignements : 03 44 40 84 83, agglo-compiegne.fr

Creil

Apéro Bulles avec les Amis de Bulles et Crayons de 18 à 20 heures, à la médiathèque Antoine-Chanut. Moment d’échange autour de titres de BD, comics ou manga.

Renseignements : 03 44 25 25 80.

Pierrefonds

Contes et histoires : un repas de fête chez l’Empereur , au château. Pour Noël 2024, le château de Pierrefonds célèbre les arts de la table. Les visiteurs découvriront les traditions gastronomiques de la fin du XIXe siècle grâce à la reconstitution d’une fastueuse salle à manger au cœur de la majestueuse salle des Preuses. Gratuit sans supplément au droit d’entrée. Animation proposée jusqu’au dimanche 5 janvier. Renseignements : 03 44 42 72 72, chateau-pierrefonds.fr

Thury-Sous-Clermont

Soirée astronomie à l’Observatoire, 59, rue du Gillet. Gratuit.

Renseignements : 06 82 40 18 17.

Venette

Éveil musical pour les 0-3 ans de 10 à 11 heures, à la médiathèque. Les enfants doivent être accompagnés. Gratuit. Sur inscription : 03 44 20 97 41.

Ver-sur-Launette

Exposition « Du cri du cœur à la voix des justes » , grande salle de la mairie. Marthe Jungfleisch et sa fille Madeleine, habitantes de Ver, ont hébergé des réfugiés juifs dans leur ferme à partir de l’été 1942. Une présentation de ces Justes est, également, exposée afin de mieux les connaître. À voir jusqu’au dimanche 5 janvier. Gratuit.

Demain

Pierrefonds

Visite « À vos papilles ! » samedi à 14 h 30, au château. Visite guidée au cœur de la salle des Preuses sur le thème de la table de fête de l’Empereur Napoléon III et confection d’une gourmandise de Noël.

Tarifs : 9 € adulte et 6 € enfant.

Renseignements : 03 44 42 72 72, chateau-pierrefonds.fr

À Venir

Clermont

39 e salon des antiquaires organisé par le Lions Club vendredi 10 janvier de 17 à 19 heures, samedi 11 janvier de 10 à 19 heures et dimanche 12 janvier de 10 heures à 18 h 30, à l’Hôtel de ville. Payant.

Compiègne

Collecte des sapins de Noël les lundi 6 et 13 janvier. Les sapins doivent être déposés sur le trottoir sans décorations, emballage ou neige artificielle.

Renseignements : 03 44 40 76 33.

Concert : Paul Lay et le chœur Les Éléments jeudi 16 janvier à 20 h 30, Théâtre Impérial, 3, rue Othenin. Le trio de jazz du pianiste Paul Lay et le chœur Les léments se réunissent pour croiser leurs répertoires. Tarifs : de 8 à 39 €. Renseignements : 03 44 40 17 10, billetterie.espacejeanlegendre.com

Spectacle « Duel reality » mardi 14 janvier à 20 h 30, Espace Jean-Legendre, rue du Général Kœnig. Duel Reality est un spectacle de cirque qui revisite l’histoire d’amour de deux amants maudits et la ramène à l’essence pure de son conflit. La scène se transforme en une arène de combat où deux groupes s’affrontent dans une joute acrobatique époustouflante, à la fois périlleuse et virtuose.

Tarifs : de 18 à 26 €.

Renseignements : 03 44 92 76 76, theatresdecompiegne.com

Visite guidée : l’Épiphanie masquée de Dionysos dimanche 5 janvier à 15 heures et 16 h 30, au centre Antoine-Vivenel, 17, rue James-de-Rothschild. Visites thématiques proposées dans l’exposition So Greek ! Lumière sur la collection de vases grecs d’Antoine Vivenel. Gratuit.

Réservation obligatoire : 03 44 20 26 04, musees-compiegne.fr

Creil

Spectacle « La louve » mardi 14 janvier à 19 heures, à La Faïencerie, allée Nelson. Création de Félicie Artaud d’après le récit de Clémentine Beauvais. La petite Lucie est malade.

Pas une maladie ordinaire, mais un sortilège lancé par la louve qui vit dans la forêt. Son louveteau a été tué par le père de Lucie et elle veut se venger. À partir de 7 ans.

Tarifs : de 5 à 11 €.

Renseignements : 03 44 24 01 01, faiencerie-theatre.com,

[email protected]

Liancourt

Cyclo cross de Liancourt dimanche 5 janvier de 12 à 17 heures, rue Jean-de-la-Fontaine.

Précy-sur-Oise

Stage KMix-MMA organisé par Krav Maga Impact System samedi 18 janvier de 10 heures à 15 h 30, au complexe sportif Fabrice-Morgado, 38, rue de Sorel. Stage animé par Arnaud Templier et Nabil Katba : 2 heures de boxe et 2 heures de grappling.

Tarif : 30 €.

Renseignements : 07 83 23 74 28, helloasso.com/associations/krav-maga-impact-system

Sempigny

Permanence de l’ARDEVAP (association régionale des victimes de l’amiante) jeudi 9 janvier de 14 à 16 heures, à la salle des fêtes. Gratuit. Renseignements : 03 44 33 08 24, 06 35 40 38 46.

Thury-Sous-Clermont

Visites de l’observatoire dimanche 5 janvier de 14 à 17 heures, 59, rue du Gillet. Gratuit.

Renseignements : 06 82 40 18 17.

La Nouvelle République des Pyrénées
Tarbes
Locale, mardi 28 janvier 2025 247 words, p. 4

Tarbes

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January 28, 2025 - La Dépêche du Midi

Portes ouvertes de l'UTTOP L'université de technologie Tarbes-Pyrénées ouvre ses portes vendredi 31 janvier (de 14 h à 17 h, uniquement à l'IUT) et toute la journée du samedi 1er février, sur l'ensemble de l'UTTOP. UTL-TB : conférence Jeudi 30 janvier, à 18 h, amphithéâtre Staps, 11, rue Morane- Saulnier, l'Université du Temps libre Tarbes-Bigorre propose une conférence sur les sources de l'antisémitisme, les Juifs vus par les Grecs et les Romains. Elle sera animée par Jean Haillet, maître de conférences. Le cycle sur la religion dans l'antiquité s'achèvera jeudi 13 février avec une conférence de Jean-Marie Pailler, professeur émérite des universités, sur les chrétiens dans l'Empire romain. Le Nouveau cirque Zavatta Le Nouveau Cirque Zavatta (ancien cirque Amar), 2e plus grand cirque de France, installe son chapiteau chauffé, au parc des expositions, du mardi 28 janvier au dimanche 2 février. Le Nouveau cirque Zavatta, c'est deux heures de spectacle inédit, d'émotions, de frissons, de sensations et de rires. Voici les dates des représentations : mardi 28, à 19 h 30; mercredi 29, à 14 h 30 et à 17 h 30; vendredi 31, à 19 h 30; samedi 1er février, à 15 h et à 18 h; dimanche 2 février, à 10 h 30 et à 15 h. Tarifs enfants, de 2 à 12 ans inclus : 25, 20 ou 12 €; adultes : 30, 25 ou 15 €. Réservation des places : aux caisses du cirque à partir de 10 h, tél. 07.80.36.02.81; www.nouveau-cirque-zavatta.com.

EN BREF

L'Union (France)
ARD
LOISIRS, dimanche 26 janvier 2025 550 words, p. ARD26
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January 19, 2025 - Courrier picard

Livre essai

Le retour du Picard de Sainte-Hélène

Nicolas Totet

Originaire de la Somme, Michel Dancoisne-Martineau publie un quatrième livre consacré à Napoléon.

Michel Dancoisne-Martineau a multiplié les médias français à Paris pour promouvoir son livre Le dernier Napoléon 1819-1821, avant de rejoindre ses lointains pénates. Il a en effet regagné l’île de Sainte-Hélène, au bout du monde, où le Picard originaire de Voyennes, à l’est de la Somme, est consul honoraire et directeur des Domaines nationaux, sur ce caillou volcanique et britannique au milieu de l’océan atlantique, situé à l’est à 1 800 kilomètres des côtes africaines à hauteur de l’Angola et à 3 000 kilomètres à l’ouest de l’Amérique du Sud et du Brésil.

« Je suis une exception unique »

Âgé de 59 ans, Michel Dancoisne-Martineau vit à Sainte-Hélène depuis 1987 et il est officiellement le conservateur des domaines français en terre ultramarine anglaise et donc le gardien du tombeau, vide, de Napoléon, puisque l’Empereur repose aux Invalides à Paris depuis 1840.

« Avec mon mari et notre chienne, nous sommes d’ailleurs les trois seuls Français de l’île. Mon surnom est d’ailleurs le French-man à Sainte-Hélène et l’île paradisiaque, qui se dépeuple, compte 3 800 habitants. Là-bas, je suis français et citoyen ultramarin britannique. C’est un poste atypique, le moins qu’on puisse dire, même une exception unique », raconte Michel Dancoisne-Martineau passé dans sa jeunesse par le lycée agricole d’Amiens.

En moyenne, l’île est visitée par 3 000 à 4 000 touristes par an, en majorité des Anglo-Saxons et des Australiens qui transitent par l’Afrique du Sud. À peine 120 Français visitent Sainte-Hélène chaque année.

Après L’île de mémoire, Chroniques de Sainte-Hélène et Le gardien du tombeau vide, Michel Dancoisne-Martineau signe son quatrième livre consacré à l’Empereur exilé à Sainte-Hélène, avec Le dernier Napoléon.

Le Napoléon intime

des deux dernières années

Parmi l’abondante bibliographie consacrée à Napoléon, en quoi ce nouveau livre apporte-t-il un plus ? « Par rapport à d’autres ouvrages plus globaux, plus politiques et plus polémiques, mon livre présente le Napoléon intime, face à lui-même au cours de ses deux dernières années de vie , explique l’auteur. Je lève des confusions et je boucle la boucle sur Napoléon qui vit alors sans objectif, sans obligation de résultat». Tel un roi nu en quelque sorte. « Il est alors un homme ordinaire sorti de l’histoire qui lit énormément, des auteurs grecs et latins, beaucoup de correspondances, et les récits par ses contemporains de ses campagnes militaires de l’Empire au Consulat. »

L’auteur pénètre et partage l’intimité du Napoléon déchu, pénètre dans sa tête, au-delà de sa boulimie de livres, via sa passion du jardinage, de l’horticulture et du paysagisme, sans omettre son testament, qu’il qualifie de chef-d’œuvre littéraire.

À Sainte-Hélène, Michel Dancoisne-Martineau entend travailler encore quelques années notamment à préparer sa succession, puis il continuera de vivre sur son île sous les tropiques au beau milieu de l’Atlantique. « Son cadre social, sa petite communauté et l’isolement me conviennent. J’aime d’ailleurs vivre déconnecté, c’est-à-dire éloigné, mais pas indifférent», confie aussi le Picard de Sainte-Hélène. Nicolas Totet

Courrier picard
TCPITOUTES
07_MAG, vendredi 24 janvier 2025 1328 words, p. TCPITOUTES6

[VISITES GUIDÉES...]

VISITES GUIDÉES

Oise

Les collections de peinture du musée CondéDécouverte des chefs-d’œuvre du château de Chantilly, du Mariage mystique de Saint François d’Assisepar Sassetta aux œuvres de Raphaël, Nicolas Poussin ou Watteau qui répondent à une exceptionnelle bibliothèque, offrant ainsi un panorama complet de la collection d’Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897) dans une muséographie caractéristique du XIXe siècle.

ChantillyChâteau. Samedi 25 et dimanche 26 janvier à 11 h. Tarifs : 24 et 20,50 € (donne accès au château, au parc, aux Grandes Ecuries et aux expos temporaires). Sur inscription chateaudechantilly.fr.

Château de Compiègne - premier regardUn guide conférencier présente des chefs-d’œuvre du château et l’histoire des personnages qui y ont séjourné.

Compiègne Château. Dimanche 26 janvier à 15 h. 14 et 4 € (entrée au château incluse). chateaudecompiegne.fr.

Château de Compiègne - regard approfondi Sur le thème Histoire de Don Quichotte au travers des œuvres du peintre, graveur et dramaturge Charles Coypel sur le héros de Cervantès.

Compiègne Château. Dimanche 26 janvier à 16 h 30. 14 et 4 € (entrée au château incluse). chateaudecompiegne.fr.

Musée Gallé-Juillet Découverte de la vie de la famille Gallé à la Belle Époque, de cette maison bourgeoise pleine de charme et du destin tragique de Maurice Gallé, fils unique de la famille, tombé pendant la Première Guerre mondiale. La Maison de la faïence, mitoyenne, se visite librement.

Creil Musée maison Gallé-Juillet, place François-Mitterrand. Visites guidées du mercredi au vendredi, les 1er et 3e week-end de chaque mois à 16 h. 7 et 3,75 €, gratuit pour les moins de 18 ans et les demandeurs d’emploi. Tél. 03 44 29 51 50. museegallejuillet.fr.

Musée de la nacre et de la tabletterieAménagé dans une ancienne usine, ce musée conserve et met en scène l’artisanat lié au travail de la nacre et de matières semi-précieuses (corne, écaille, ivoire, os, bois exotiques) ; exposition d’éventails, de boutons et d’objets de tabletterie (couverts, jumelles, objets de culte, dominos...) ; reconstitution d’un atelier de boutonnier avec sa machine à vapeur.

Méru51 rue Roger-Salengro. Tous les jours sauf le mardi ;visites libres de 14 h 30 à 18 h 30 ; visites guidées et démonstrations à 15 h et 16 h 15. De 7 à 3,50 €, gratuit pour les moins de 5 ans. Réservation 03 44 22 61 74. musee-nacre.fr.

somme

La Maison de Jules Verne À travers les pièces de l’hôtel particulier de l’écrivain, présentation de sa vie et de son œuvre.

Amiens Maison de Jules Verne, 2 rue Charles-Dubois. Samedi 25 et dimanche 26 janvier à 15 h. 11 et 7 €. Sur inscription 03 22 45 45 75. Facebook de la Maison de Jules Verne.

Musée de Picardie - coups de projecteur Sur le thème « Nouvelle acquisition contemporaine ».

Amiens 2 rue Puvis-de-Chavanne. Dimanche 26 janvier à 14 h 30, 15 h 30 et 16 h 30. 9 et 5 €, gratuit pour les moins de 26 ans (prix d’entrée du musée). Sans réservation dans la limite des places disponibles.

Le week-end au CIAP Des visites flash thématiques mettent en lumière les expositions du Centre d’interprétation consacrées à l’architecture, aux paysages et aux patrimoines d’Amiens et des communes de sa métropole.

Amiens CIAP, place Notre-Dame. Samedi 25 janvier à 11 h, 14 h 30 et 16 h, dimanche 26 à 11 h et à 16 h. Gratuit.

EXPOSITIONS

Oise

L'Enfance protégée dans l'Oise

du XVIIIe au XXe siècle Dans l'Oise, l’aide sociale à l’enfance trouve ses origines au Siècle des Lumières. Cette riche histoire est racontée à travers des documents, archives et photos.

Beauvais Archives départementales de l’Oise, 71 rue de Tilloy. Jusqu’au 27 juin ; du lundi au vendredi de 9 à 17 h et les samedis 25 janvier, 8 mars et 29 mars de 14 à 18 h ; fermé les jours fériés. Gratuit.archives.oise.fr.

Louise d’Orléans, première reine des Belges, un destin romantiquePrincesse de France puis reine de Belgique, Louise d’Orléans devient l’actrice romantique d’une épopée romanesque : celle de l’émergence d’un royaume improbable dont la voix va pourtant se joindre au concert des nations européennes.

ChantillyChâteau. Du samedi 25 janvier au dimanche 16 février ; tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 h. 18 et 14,50 € (donne accès au château, au parc et aux Grandes Écuries). chateaudechantilly.fr.

Fifi Chachnil, le fil de l’histoire Cette exposition met en lumière la vie et l’œuvre haute en couleur de Fifi Chachnil, styliste, créatrice de lingerie et chanteuse. Pièces de lingerie, photographies, costumes, vidéos, clips… près de soixante œuvres composent le corpus de cette exposition consacrée à cette « marchande de tralalas ».

Chantilly Musée de la dentelle, 34, rue d’Aumale. Jusqu’au dimanche 23 février ; du vendredi au dimanche de 14 à 18 h. 5 et 3 €. chantilly-dentelle.com.

Charles Coypel, histoire de Don Quichotte Pour la première fois depuis près de 25 ans, sont présentées les œuvres de Charles Coypel (1694-1752), peintre, graveur et dramaturge français. Elles retracent l’histoire du célèbre héros de Cervantès, Don Quichotte, à l’origine d’un mythe littéraire qui fascine les lecteurs du monde entier depuis plus de 400 ans. En associant tableaux, tapisseries et gravures, l’exposition retrace l’histoire tumultueuse du preux chevalier tourné en dérision et révèle les clés d’un succès depuis les créations originales d’un peintre admiré jusqu’à leurs multiples diffusions.

Compiègne Château. Jusqu’au lundi 10 mars ; tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 h. 9,50 et 7,50 €, gratuit pour les moins de 26 ans (donne accès à l’ensemble du château). chateaudecompiegne.fr.

So Greek Lumière sur la collection de vases grecs d'Antoine Vivenel. Du quotidien à la mythologie, du banquet aux travaux d’Héraclès, de scènes de guerre en scènes de jeux, les œuvres présentées emmènent le visiteur dans l’univers vivant et passionnant de la Grèce antique dévoilé au détour de leur imagerie prodigieuse et toujours d’une saisissante beauté. Des histoires de femmes, d’hommes, de dieux, de héros et de monstres qui se dévoilent au fil d’une iconographie fascinante et à travers le talent des peintres qui les ont représentés.

Compiègne Centre Antoine-Vivenel, 17 rue James-de-Rothschild, entrée par le parc Songeons. Jusqu’au dimanche 15 juin ; mardi, samedi et dimanche de 10 à 13 h et de 14 à 18 h, mercredi, jeudi et vendredi de 14 à 18 h. 4 et 3€, gratuit moins de 26 ans. musees-compiegne.fr

Présence Sculptures en bois, granit, marbre, terre et plâtre de Diane de Longuemar ; dessins, peintures, pastels, gravures et collages d’Ostiane de Saint Julien : ces deux artistes célèbrent à travers leurs créations l’invisible dans le visible.

CompiègneEspace Saint-Pierre-des-Minimes, rue des Minimes. Du samedi 25 janvier au dimanche 2 mars ; du mardi au dimanche de 14 à 18 h. Gratuit.

In/Visible : The Changing Shape of Womanhood Une mise en lumière de 12 artistes femmes : Adele Levitova, Alena Tereshko, Alessandra BB, Damaris Athene, Exantres, Marcelina Amelia, Olga Aksenova, Polina Shutova, Sarah Maple, Tatiana Elizarova, The Pomidor group, Zulfiya Spowart.

Compiègne Galerie de l’Est, promenade Saint-Pierre des Minimes. Jusqu’au samedi 15 février ; jeudi et vendredi de 14 à 18 h, samedi de 14 à 19 h, les autres jours sur RDV 06 17 89 25 45. Gratuit. galerie-est.fr.

Quand musique rime avec céramique Au XIXe siècle, les manufactures de Creil et Montereau s’inspirent des actualités musicales pour orner leurs assiettes de chansons, partitions célèbres et portraits d’artistes. La diversité des représentations musicales sur faïence est ici montrée à travers les collections du musée, des prêts de musées et de collectionneurs privés.

CreilMusée Gallé-Juillet, place François-Mitterrand. Jusqu’au dimanche 22 juin ; du mercredi au vendredi, les 1er et 3e week-end de chaque mois de 14 à 17 h. De 7 à 3,75 €, gratuit pour les moins de 18 ans (entrée du musée incluse). [email protected]

Le Journal de Montréal
Argent, jeudi 30 janvier 2025 1472 words, p. 34
Also published in
January 30, 2025 - Le Journal de Québec

LE COMBAT DES CIRCULAIRES

L'inflation a poussé plusieurs Québécois à se tourner vers les rabais dans les circulaires. Grâce à la technologie algorithmique de la firme Glouton.app, Le Journal offre chaque jeudi une liste de rabais offerts par les grandes chaînes d'alimentation. Également, vous trouvez des suggestions de menus profitants des meilleurs rabais. Cette semaine, voici 122 rabais pour économiser, dont ceux cochés pour les menus à petits prix.

ADONIS

- Yogourt Riviera ou Iögo 650-750 g 2,99$

- Persils italien ou frisé du Mexique ou É.-U. 99¢

- Pilons de poulet 1,99$/lb

- Citrons 10/4,99$

- Fromage ricotta di campagna régulier ou léger 400 g 3,99$

- Fèves gourganes ou pois chiches 540 ml de Adonis 99 ¢

- Côtes de dos de porc BBQ ou à l'érable PG 740 g 8,99$

- Bleuets gros format 2,97$

- Salami Mustafa choix varié 300 g 3,49$

- Fromage bocconcini Saputo choix varié 200 g 3,99$

- Riz Ben's Original choix varié 240-250 g 2,99$

- Aubergines du Mexique 1,99/lb

- Darne de thon 9,99$/lb

- Crevettes blanches cuites décortiquées 61/70 340 g 6,99$

- Porchetta choix varié 1,99$/100 g

- Jambon rôti au four Mastro romarin ou toscane 1,99$/100g

- Jambon prosciutto San Daniele 200 g 8,99$

- Sardines Phoenicia 120 g 99

- Pâtes alimentaires Valdigrano 500 g 99

MAXI

- Oranges du Maroc, d'Espagne ou Turquie sac de 3 lb 2,99$

- Laitue Gen V du Canada, Boston, croquante

ou duos de laitues vertes et rouges 2 $

- Sirop d'érable 100 % pur Bernard 540 mL 5,77$

- Poitrines de poulet désossées,

sans peau, format club 4,44$/lb

- Fraises des É.-U. ou du Mexique 1 lb 2,44$ *

- Couronnes de brocoli du Mexique ou des É.-U. 99¢

- Barres de fromage P'tit Québec 400 g

ou fromage râpé 320 g 4,87$

- Soupe Habitant 796 ml 1,44$

- Fraîts surgelés PC 300-600 g 3,88$ *

- Beurre d'arachide Sans Nom 1 kg 4,29$

- Soupe Chunky Campbell's 515 ml 2 $

- Tartinade aux noisettes Nutella, 375 g 3,33$

- Mouchoirs Scotties 9-100, ¢

Cashmere papier hygiénique, 15-30 rouleaux 5,99$

- Filet de saumon de l'Atlantique frais 9,99/lb

- Boeuf haché maigre 450 g 5 $ ¢

- Crème glacée Coaticook 2 L 5 $

- Trempette Fontaine Santé 227-260 g 3,50$

- Aubergines du Mexique 2 $/lb

TIGRE GÉANT

- Détergent à lessive ou assouplissant

textile Old Dutch 6 L 6,99$

- Biscuits Collation Dare 250 g 88 ¢

- Carottes miniatures 340 g ou mangue 97 ¢

- Ailes de poulet Flamingo 550 g 7,97$

- Sauce pour pâtes assort Prego Original, 645 ml 1,97$

- Pâté ou tourtière Plaisirs Gastronomiques 850 g 6,97$

- Laitue iceberg ou céleri des É.-U. 1,88$

- Beurre d'arachide ou tartinade aux noisettes Kraft 1 kg 5,77$

- Bacon Mère Michel 375 g 3,97$

- Ailes de poulet Watson Ridge 475 g 5,97$

- Asperges du Mexique ou du Pérou 325 g 2,88$

- Porc haché extra-maigre format écono 2,49$/lb

- Poulet entier frais cat. AA 1,94$/lb

- Pommes Spartan ou Empire du Québec,

sac 3 lb (vendredi et samedi) 1,44$

- Fromage Mozzarellissima Saputo 500 g 4,88$

- Raisins rouges ou verts sans pépins 1,88$/lb

- Biftecks d'aloyau, format écono 7,99/lb

- Radis en feuilles ou radis 3 couleurs du Québec 99 ¢

- Papier hygiénique Cashmere 15 rouleaux doubles 5,97$

- Saucisses porc et boeuf Lafleur 375 g 3,99$

- Avocats sac 6 un. 2,49$ *

- Portions de poisson panées Janes surgelées, 450-510 g 6,99$

- Mûres 170 g, cerises de terre du Mexique 200 g 1,99$

- Poires asiatiques 2 kg 8,88$

- Carottes coupées pelées Bolthouse Farms, format 340 g 99 $

- Tomates Aylmer 796 ml 1,44$

- Filets de saumon atlantique ou coho frais

sans arêtes, format écono 9,95$/lb

- Pizza Dr. Oetker, Casa di Mama Deluxe surgelée 3,47$

- Croustilles Lay's 220-235 g, Poppables 130 g 2,47$

- Émincé de jambon Selection 400 g,

variétés en magasin 7,99$

- Légumes Le Sieur ou Géant Vert 341-398 ml 4/5$

- Café instantané Nescafé 100-170 g,

Taster's Choice 100 g 4,94$

- Détergent pour la lessive Arctic Power 3,96 L 5,99$

- Yogourt grec Liberté 4/100 g, croquant 2/130 g, variétés en magasin 2,99$

- Yogourt à base de plantes Silk noix de coco, 640-650 g 4,99$

- Poires Rocha 2 kg 8,88$

Appel aux lecteurs Lors de vos achats en épiceries, si vous remarquez des prix qui sont incroyablement bas ou élevés sur des produits ou des cas de réduction des quantités avec le même prix, svp envoyer vos exemples avec photos à [email protected] .

MÉTRO

- Carottes, oignons jaunes ou betteraves, du Québec 2 lb 99 ¢

- Pâtes Barilla, tomates en dés Pastene

340-410 g, tomates 796 ml 1,67$

- Café moulu Van Houtte 908 g 15,99$

- Côtes de dos de porc cuites La Cage 630 g

ou Irresistibles 630 g 8,99$

- Café instantané Maxwell House 150 g 3,99$

- Tofu Soykei 500 g 99 ¢

- Boeuf haché maigre format écono 4,44$/lb

- Clémentines Nadorcott du Maroc 3 lb 3,99$

- Margarine molle Becel originale 637-850 g 5,99$

- Crème Selection 10-15 %, 473 ml 3,44$

- Cerises extra grosses du Chili 3,99$/lb

- Jambon Selection 100 g 1,79$/100 g

- Yogourt Activia Probio, 625-650 g 3,33$

- Jambon fumé Selection 675 g 7,77$

- Crevettes sauvages d'Argentine Marina del Rey surgelées, non cuites, 20-40 300 g 7,99$

- Mélange à sauce St-Hubert,

Lelarge fine cuisine 25-50 g 1,33$

- Jus de grenade Pom Wonderful 473 ml 3,99$

- Yogourt grec Krema Olympic 650 g 3,99$

WALMART

- Ailes ou pilons de poulet Deli Express 500 g 5,94$

- Café instantané riche de Nestlé 95 g 1,97$

- Ailes, bouchées ou filets de poulet pané La Cage 550-680 g 7,97$

- Mélange à sauce Club House, variétés et formats sélectionnés 5/5$

- Languettes de poitrine de poulet, croquettes de poitrine de poulet Deli Express 550 g 4,88$

- Pommes McIntosh, Spartan ou Empire du Québec (3 lb) 1,94$

- Côtes de dos de porc Great Value entièrement cuites 500 g 7,97$

- Paq. de 12 coupes de yogourt Activia 95-100 g grec Oikos 650-750 g 5,46$

- Papier hygiénique Cashmere 30=62 ou Ultra 20=60 15,97$

IGA

- Côtelettes de longe de porc frais désossés format familial 2,88$/lb

- Poitrines de poulet frais désossées

format familial 4,44$/lb

- Jambon fumé, P'tit Caprice 550 g 7,99$

- Soupe Habitant 796 ml 1,49$

- Saumon Atlantique fumé surgelé 300 g 10,99$

- Farine Five Roses ou Robin Hood 2,5 kg 3,97$

- Fromage Cracker Barrel 400 g 5,77$

- Gruau instantané Quaker (625 g à 1 kg),

Croque Nature (232 g à 344 g) 2,44$ *

- Bleuets du Mexique ou du Pérou 551 mL 2,44$

- Margarine Becel Original 637-850 g 5,88$

- Pizza surgelée Mikes 720-811 g 5,97$

- Couronne de brocoli des É.-U. ou du Mexique 1,27$

- Café moulu Folgers 544-816 g 11,97$

- Pétoncles de baie surgelés Green Ocean grosseur 80-120 340 g 5,99$

PROVIGO

- Boisson Silk 1,79/1,89 L (3 $ de remise en points à l'achat de 2) 3,49$

- Filets de saumon coho frais format familial 8,99$/lb

- Hauts de cuisse de poulet désossés, sans peau, format familial 4,44$/lb

- Fruits surgelés PC 300-600 g 3,88$ prix membre*

- Pâtes Primo 750 g 1,33$

- Concombre anglais du Canada 1,50$

- Rôti d'intérieur de ronde de boeuf 5,99$/lb

- Côtes de dos de porc sous-vide 3,99$

En collaboration avec

MÉTHODOLOGIE GLOUTON évalue individuellement chaque promotion et attribue un score selon la générosité du rabais, de sa rareté ainsi que de la saisonnalité. Le score est ensuite utilisé pour identifier les meilleurs rabais de la semaine.

AVERTISSEMENT Glouton fournit les informations les plus précises et à jour concernant les prix des rabais des épiceries. Cependant, nous ne pouvons garantir l'absence totale d'erreurs et invitons nos lecteurs à vérifier directement auprès des épiceries concernées.

* Prix membres ** Avec le coupon

Ne manquez pas LE COMBAT DES CIRCULAIRES Tous les mercredis à 18h30

Le Journal de Montréal
Argent, jeudi 16 janvier 2025 1663 words, p. 32
Also published in
January 16, 2025 - Le Journal de Québec

LE COMBAT DES CIRCULAIRES

L'inflation a poussé plusieurs Québécois à se tourner vers les rabais dans les circulaires. Grâce à la technologie algorithmique de la firme Glouton.app,

Le Journal offre chaque jeudi une liste de rabais offerts par les grandes chaînes d'alimentation. Également, vous trouvez des suggestions de menus profitants des meilleurs rabais. Cette semaine, voici 140 rabais pour économiser, dont ceux cochés pour les menus à petits prix.

ADONIS

- Avocats (6 unités) ou citrons (2 livres) 2,99$

- Champignons blancs 227 g 2/3$

- Crevettes blanches crues 31-40 340 g 4,49 $

- Poitrines de poulet désossées sans peau 4,49$/lb

- Sirop d'érable Érabeille 540 ml 5,99$

- Fromage feta bulgare 1,49$/100 g

- Pâte de sésame Tahini Cedar 907 g 5,75$

- Pommes de terre Russet 10 lb 2,99$

- Burger de poulet pané Zabiha Halal, 800 g 7,99$

- Cassoulet canard confit Maison Fayard 840 g 12,99$

- Jambon fumé ou forêt noire 1,29$/100 g

- Raisins rouges ou verts sans pépins extra gros 2,97$/lb

- Pizza Stromboli choix varié 390-410 g 3,99$

- Huile d'olive extra-vierge 1L de Cleopatra 12,77$

- Dates dénoyautées Deglet Nour Daïa 1 kg 5,99$

- Épaule d'agneau halal importée 6,49$/lb

- Veau de grain haché maigre 4,49$/lb

- Fromage en bloc P'tit Québec 400 g 4,87$

- Jambon fumé Lafleur Foret noir ou à l'ancienne 550 g 8,99$

- Darnes de thon nature ou mariné 9,99$/lb

- Pepperoni Roma 1,49$/100 g

- Fromage Havarti ou Danois bleu Choix varié 1,99$/100g

- Fromage rondelé Président 125 g 3,79$

- Crème sure ou fromage cottage 500 ml 3,49$

- Yogourt nature Cedar 650 g 2/4$

MAXI

- Jus d'orange ou mélanges de jus Oasis

ou Tropicana réfrigérés 1,6 L 2,88$

- Citrons d'Espagne, sac de 2 lb 2,88$

- Raisins verts ou rouges sans pépins du Pérou,

d'Afrique du Sud ou du Chili 1,88$/lb

- Beurre salé Lactantia 454 g 4,88$

- Pilon de poulet format club, frais 1,88$/lb

- Bologne Lafleur 675 g 3,88$

- Carottes Naturellement Imparfaites du Québec

Sans Nom 5 lb 2,88$

- Pommes Naturellement Imparfaites du Québec 6 lb 5,88$

- Thon Sans Nom 170 g 1$

- Pâtes Catelli Smart ou Moisson Santé 340/375 g 1,50$

- Mangues rouges du Pérou 88¢

- Côtes de dos de porc St-Hubert 680 g, surgelées 9,88$

- Combinaison de saucisses de porc Dalisa,

saucisses porc et boeuf Lafleur 900 g, 1 kg, 3 kg 6,88$

- Pâtes Primo 750 g 1,33$

- Fromage cottage ou crème sure Sealtest 500 mL 2,88$

- Jus frais Bolthouse Farms 946 ml ou Q-Tips 400 un. 3$*

- Compote de fruits Gogo Squeez, 360 g 2,25$

- Barres de fromage P'tit Québec 400 g

ou fromage râpé 320 g 4,88$

- Boissons gazeuses Pepsi ou Coca-Cola 6x710 mL 3,88$

- Avocats du Mexique 5 un. 3,88$

- MélangedesaladesAttitudeFraîcheduCanada142g 2,88$

- Couronnes de brocoli du Mexique ou des É.-U. 1,88$

- Soupe prête à servir PC 540 ml 1,88$

WALMART

- Pommes Gala en vrac du Québec 84¢/lb

- Poitrines de poulet avec os Olymel 2,77$/lb

- Confiseries gélifiées Haribo 284 g 2,97$

- Yogourt Tubes 8x56 g, Minigo 6x60 g

ou contenant de yogourt Source 630 g 1,94$

- Lait évaporé Carnation 354 ml 1,47$

- Riz Bistro Express de Ben's Original

ou sauce VH Bistro Express, formats variés 1,97$

- Yogourt à boire Yop, 200 ml 88¢

- Viande à lunch Hormel, Spam 340 g 2,97$

SUPER C

- Flocons de jambon Maple Leaf 156 g 1,79$**

- Veau de grain haché format écono 3,99$/lb

- Poitrines de poulet frais désossées format écono 4,44$/lb

- Mûres du Mexique, bleuets du Chili ou Pérou 170 g 1,49$

- Mini concombres du Québec 397 g 1,99$

- Saucisses fumées au poulet Selection 450 g 99¢

- Pamplemousse rouge 0,99$*

- Pommes délicieuses rouges ou Fuji de Washington 98 ¢/lb

- Couronne de brocoli des É.-U. ou Mexique 1,48$

- Petits gâteaux Vachon, Jos Louis, Ah Caramel,

Jos Louis, sélection variée 2,49$

- Thon pâle en morceaux Selection 170 g, assaisonné 85 g 99¢

- Ailes de poulet Flamingo surgelées, 550 g, poulet frit

croustillant, poulet pané 600 g, variété en magasin 7,99$

- Mangue rouge ou chayotte 0,99

- Sirop d'érable Irresistibles 540 ml 5,88$

- Papiers mouchoirs Scotties 9x100 4,97$

- Crevettes sauvages d'Argentine Marina Del Rey

surgelées, non-cuites, 20-40 un./lb, 300 g 6,99$

- Capsules de café Tassimo, tartinade noisettes Kraft café

crema 14x, tartinade noisettes Kraft -725 g 4,97$

- Préparation crémeuse de soya Belsoy 250 ml 2,29$**

- Trousse Schneiders Lunchmate 90 g 2,49$**

- Lait de coco Lucky Koi 400 ml 1,48$

- Limes ou citrons 87¢

- Fromage P'tit Québec 400 g 4,87$

- Yogourt à boire Yop Yoplait 200 ml 88¢

- Biscuits Christie, Oreo, Chips ahoy! 212-303 g 1,99$

- Boisson gazeuse Selection 2 L 99¢

- Riz basmati Phoenicia kubba premium 4,54 kg 10,88$

- Yogourt Oïkos 12/95-100g, Activia 650-750g 5,47$

- Patates douces ou rabiote, céleri rave du Québec 99¢/lb

IGA

- Poulet frais 1,95$/lb

- Café Maxwell House, Tassimo, K-cup (12 à 16),

Nabob, 8-14 un 4,94$

- Concombre sans pépins ou couronne de brocoli

du Canada, É.-U. ou Mexique 1,29$

- Crevettes nordiques surgelées Caravelle

250-350 454 g 9,99$

- Fraises des É.-U. ou du Mexique 1 lb 2,44$*

- Beurre d'arachide Kraft750 g ou 1 kg 5,77$

- Yogourt Activia, yogourt grec Oikos 12x95-100 g,

extra crémeux 450-750 g 5,46$

- Pizza surgelée Stromboli -Pepperoni et fromage 3,99$

- Fromage en bloc P'tit Québec 400 g 4,87$

- Barres Val Nature 130 à 230 g,

General Mills (120 g) ou Pillsbury (150 g) 2,47$

- Bavette de boeuf Sterling Silver

nature ou marinée 13,99$/lb

- Darnes de thon surgelées ou décongelées 9,99$

- Côtes levées de dos de porc frais

format familial 3,49$/lb*

- Yogourt Yoplait Source 0 % (630 g), 4 x 100 g,

tubes (8x96 g) ou fromage frais Minigot (6x60 g) 2,99$

- Almond Breeze 946 ml 1,99$

- Yogourt à base de plantes Maison Riviera

style grec, 500-650 g 4,99$

- Yogourt Maison Riviera 750 g ou 4x120 g 3,49$

PROVIGO

- Carré de côte de flanc de porc 2,88$/lb

- Soupe Aylmer 284 ml 79¢

- Dessert glacé classique Breyers 1,41-1,66 L 3$

- Poulet entiers emballage de 2 1,99$/lb

- Détergent à vaisselle Palmolive 591-828 mL 2$*

- Beurre Lactantia 454 g 5$

- Huile de maïs ou de canola Mazola 2,84 l 8,88$

- Crème de champignons,

soupe de tomate Sans Nom 284 ml 75¢

- Pommes Délices du marché du Canada 4 lb 6$*

- Fraises du Mexique ou des É.-U. 1 lb 3$

- Boeuf haché mi-maigre format familial 8,80 kg 3,99$/lb

- Mélanges de jus 100 % Oasis, Nectar Del Monte,

Hydrafruit ou Thé Arizona 960 ml 1$*

METRO

- Filet de saumon coho surgelé ou décongelé,

fraîchement écono 8,99$/lb

- Champignons blancs entiers biologiques

du Canada, 227 g 1,67$

- Filets de sébaste par Exploramer

format écono, 15,41kg 6,99$/lb

- Saucisses La Ferandière 375 g 3,99$

- Liberté grec 500 g, Liberté méditerranéen 500 g,

Source 660 g 2,99$

- Escalopes de poulet panées Prime Maple Leaf, jambon

et mozzarella 450-568 g 15,99$ (2 ième gratuit)

- Carottes coupées Bolthouse Farms, 340 g 99¢

- Soupe Campbell's 284 ml 99¢

- KitKat, Oh Henry!, Mars, Caramilk 30-60 g 99¢

- Bacon Olymel régulier, 375 g 4,44$

- Champignons Selection 284 ml 99¢

- Crème glacée La vraie crème Nestlé 1,5 L 5,77$

- Concombre anglais sans pépins du Québec 1,49$

- Jus de grenade Pom Wonderful 473 ml 3,99$

- Chou vert du Québec 99¢/lb

TIGRE GÉANT

- Fromage à la crème Lactantia format 227-250 g 2,47$

- Salade de chou, produits des É.-U. 397 g 1,97$

- Pâtes Primo 454 g 87¢

- Champignons blancs entiers 227 g

ou concombre anglais du Canada 1,47$

- Brosse à dents Colgate ou

dentifrice Crest assorti50-95 ml 1,38-1,97

- Bouts de côtes levées de porc

Stampede poids net 650 g 4,77$

- Pepsi 6x710 ml 3,27 ch

- Pommes Red Delicious ou McIntosh 3 lb 2,44$

- Crème Lactantia 1l, 10 % 3,27$

- Céréales Post ou beurre d'arachide

Planters 340-525 g 2,97$

- Soupe condensée Campbell's 284 ml 1$

- Rouleaux de printemps aux crevettes Aqua Star 6,97$

Appel aux lecteurs Lors de vos achats en épiceries, si vous remarquez des prix qui sont incroyablement bas ou élevé sur des produits ou des cas de réduction des quantités avec le même prix, svp envoyer vos exemples avec photos à [email protected] M

MÉTHODOLOGIE GLOUTON évalue individuellement chaque promotion et attribue un score selon la générosité du rabais, de sa rareté ainsi que de la saisonnalité. Le score est ensuite utilisé pour identifier les meilleurs rabais de la semaine.

AVERTISSEMENT Glouton fournit les informations les plus précises et à jour concernant les prix des rabais des épiceries. Cependant, nous ne pouvons garantir l'absence totale d'erreurs et invitons nos lecteurs à vérifier directement auprès des épiceries concernées.

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La Provence
ARLES
BOUCHES; EDITION ARLES, dimanche 12 janvier 2025 285 words, p. ARLES_05

[Le "Trésor" du gâteau des Rois :...]

Le "Trésor" du gâteau des Rois :

Dans son dictionnaire, Lou Tresor dóu Felibrige , Frédéric Mistral (1830-1914) note au mot " rèi " : "Li Rèi, la fête des Rois, l'Épiphanie ; d'où le prénom de Rèi, que l'on donne à un garçon né le jour des Rois. (...)."

En Provence, le gâteau des Rois a pour nom " reiaume " (royaume) car il a la forme d'une couronne recouverte de fruits confits. Mistral écrit : "reiaume, royaume ; t. de marinier, rive droite du Rhône (...) ; gâteau des Rois, v. rèi-béu, reinage". A " rèi-béu ", il note : "gâteau des Rois, ainsi nommé en Limousin du cri : lou rèi béu, le roi boit, qui est poussé par les convives, quand boit celui qui a la fève, v. reiaume, tibèl." À " reinage " : "royauté ; dignité du roi de la fève ; repas des Rois ; repas que paye le roi de la fève ; (...). Paga lou reinage, payer sa royauté, en parlant du roi de la fève." ("lou rèi de la favo"). Il y a aussi "la rèino de la favo". À " tibèl ", il écrit : "Gâteau des Rois, en Languedoc, v. rèi-béu."

Au mot " favo ", il note : " lou rèi de la favo , le roi de la fève ; (...). Autrefois les Provençaux, comme les anciens Grecs, se servaient de fèves pour exprimer leurs votes dans les délibérations, v. faiòu." Notons qu'en Provence, le jour des Rois, à la fin du repas pris en famille, tous dégustaient le "reiaume". Le "roi de la fève" payait sa royauté en offrant aux convives la place pour aller applaudir dans l'après-midi, une "Pastouralo" (pièce de théâtre, jouée et chantée, sur le thème de la naissance de Jésus). Ce samedi (16 h, église Saint-Césaire à la Roquette) Les Amis des Orgues de Saint-Césaire présentent un "Concert de la galette".

La Dépêche du Midi
Hautes-Pyrénées
Locale, mardi 14 janvier 2025 259 words, p. 17

Tarbes

Also published in
January 14, 2025 - La Nouvelle République des Pyrénées

[EN BREF...]

EN BREF

UTLTB : cycle de conférences

En janvier et février, l'Université du Temps Libre Tarbes-Bigorre propose un nouveau cycle de conférences sur : la religion dans l'antiquité. La prochaine conférence aura lieu le jeudi 30 janvier, à 18 h, par une conférence de Jean Haillet, intitulée : « aux sources de l'antisémitisme : les Juifs vus par les Grecs et les Romains »; le jeudi 13 février, à 18 h, par une conférence de Jean-Marie Pailler, professeur émérite des Universités sur le thème : « Les chrétiens dans l'Empire romain ». Rendez-vous amphi STAPS, zone Bastillac, 11, rue Morane-Saulnier.

UTTOP : portes ouvertes

L'Université de Technologie Tarbes Occitanie Pyrénées (UTTOP) ouvre ses portes pour présenter ses formations vendredi 31 janvier, de 14 h à 17 h sur le site de l'IUT, 1, rue Lautrémont et samedi 1er février, de 9 h à 17 h, sites de l'IUT et de l'Enit, 47, avenue d'Azereix. Au programme : présentation des formations et des modalités d'admission; visite guidée de l'établissement; démonstrations techniques par des enseignants-chercheurs; échange avec les enseignants et les étudiants; focus sur l'apprentissage; information sur la mobilité internationale; vie de campus : associations, sports, logements et transports. Un focus particulier sera donné sur les parcours Bachelor et ingénieur de l'École Nationale d'Ingénieurs de Tarbes et les formations BUT et licences professionnelles de l'IUT de Tarbes (Institut Universitaire de Technologie). De l'ingénierie aux métiers du multimédia et du commerce, l'UTTOP propose des parcours diversifiés et adaptés aux besoins actuels du marché, permettant ainsi à chaque étudiant de trouver la formation, du niveau post-Bac à Bac + 5, qui correspond à ses ambitions professionnelles.

Ouest-France
Nord-Finistère
Landivisiau - Plouescat - Saint-Pol-de-Léon, jeudi 16 janvier 2025 466 words, p. OF Nord-Finistère_15
Also published in
January 15, 2025 - Ouest-France (site web)

La base aéronavale fêtera ses 60 ans cet été

Mardi, le capitaine de vaisseau Marc Bourdilleau, commandant de la base, a présenté ses vœux aux élus et aux services. Cet été, il passera le relais au capitaine de vaisseau Launay.

Marc Bourdilleau, capitaine de vaisseau, commandant de la base aéronautique navale, a présenté, mardi après-midi, ses vœux aux élus et aux services de la BAN.

Après avoir rendu hommage aux anciens militaires disparus, le commandant Bourdilleau a évoqué une année 2024 particulièrement dense, du fait de la gestion et de l’entretien des infrastructures, ou bien encore de la ré-internalisation de la gestion du personnel militaire.

Ce qu’il faut retenir, c’est que les armées évoluent, s’adaptent au contexte géostratégique, aux besoins de retrouver des marges là où il n’y en avait plus et d’être plus réactives pour des militaires qui s’impliquent entièrement dans leur métier.

Défendre la démocratie

De manière un peu plus visible, le Groupe aérien embarqué a brillé dans la mission Akila, tout comme il s’illustre actuellement au cours de Clemenceau 25, mission qui pourrait le conduire pour la première fois jusque dans l’océan Pacifique.

Il ne pouvait passer sous silence l’exercice Tiger Meet pour la flottille 11F, avec les alliés anglais, américains et grecs, ainsi que le déplacement de la 12F en Grèce.

Le commandant s’est également  beaucoup déplacé pour aller à la rencontre des élus nationaux ou locaux, ainsi que des associations, enseignants et proviseurs, pour ancrer encore plus la BAN dans son territoire ».

Pas de cours de géopolitique comme l’an passé, au moment de se tourner vers 2025.  Nos missions, dont nous sommes fiers, car elles ont un vrai sens, nous permettent de défendre la Nation et les citoyens, avec une certaine vision de la démocratie et des valeurs associées, a-t-il fait remarquer. Il ne peut y avoir de repos tant que la démocratie attachée au principe de liberté de respect mutuel, est menacée.

L’année se concrétisera par un soutien actif à l’opération Clemenceau 2025, mais aussi de futurs détachements des flottilles à Istres, au Portugal ou en Espagne.

Forum des métiers en mars

Sans oublier le forum des métiers du 6 mars, permettant de transmettre aux plus jeunes générations, la flamme qui anime les marins au quotidien. Restant optimiste pour l’année qui démarre, il a adressé ses vœux à l’ensemble des personnels travaillant dans la base aéronavale, ainsi qu’aux industriels étatiques ou civils.

Cet été, lors des 60 ans de la BAN, le capitaine de vaisseau Marc Bourdilleau passera la main à son successeur, le capitaine de vaisseau Launay, actuel commandant en second.

This article appeared in Ouest-France

Midi Libre
BEZIERS
vendredi 17 janvier 2025 1027 words
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January 16, 2025 - Midi Libre (site web)

Le festival Jazz à Bayssan va vous mettre des fourmis dans les jambes

Attention, fort risque de fièvre dansante en plein coeur de l'hiver ! Niché au creux du domaine départemental biterrois, le festival Jazz à Bayssan déroule, en effet, sa 3 édition, du vendredi 31 janvier au dimanche 2 février, et promet de mettre des fourmis dans les jambes des spectateurs. Durant trois jours, pas moins de 17 rendez-vous tout à la fois ludiques, dépaysants, studieux ou gourmands sont programmés - tchatche musicale, apéro jazz, master-class, jazz balade, conférence... - autour de cette musique fondatrice qu'est le jazz. Les trois têtes d'affiche, elles, vont vous embarquer dans leur univers : singulier, solaire ou charnel. En un mot : intense !

1 Carte blanche à Lionel Suarez L'accordéoniste Lionel Suarez, qui a carte blanche cette année, s'est entouré d'amis - André Ceccarelli, Stéphane Belmondo, Thierry Eliez, etc. - et a choisi d'honorer la mémoire de deux grands musiciens français, qui l'ont guidé et nourri : l'accordéoniste Marcel Azzola et le guitariste Sylvain Luc. « Des gens incroyables de musique, d'amitié et de sincérité , souligne avec chaleur Lionel Suarez. Marcel Azzola, qui s'est éteint en janvier 2019, a écumé les dancings dès l'âge de 11 ans, puis les bals avec son orchestre. Il a accompagné Jacques Brel - c'est lui, le fameux « Chauffe, Marcel ! » dans la chanson Vesoul - et tant d'autres (Boris Vian, Yves Montand, Barbara...). Il était aussi « un musicien d'accompagnement, un requin de studio, comme on les appelait », et un jazzman hors pair, « qui nous a permis de sortir de l'image désuète de l'accordéon » . « C'était un monsieur d'une humanité incroyable. Et le pont avec Sylvain (Luc, NDLR), c'est celui de trois générations de musiciens , poursuit, avec une pointe de nostalgie Lionel Suarez. Quand je suis arrivé à Paris, j'étais déjà un très grand fan de sa musique et c'est lui qui m'a initié au jazz. Grâce à lui, j'ai pu jouer avec Didier Lockwood, Richard Bona... Cette carte blanche, c'est donc un très beau cadeau d'anniversaire (il a fêté ses 48 ans, ce 15 janvier, NDLR). D'autant que pour le casting, je me suis fait plaisir... » Vendredi 31 janvier : apéro jazz, à partir de 18 h, avec l'ensemble jazz de la Cité des arts de Montpellier, au restaurant La Scène (entrée libre); à 20 h, Carte blanche à Lionel Suarez et ses amis, théâtre Michel-Galabru.. À partir de 22 h, retour au restaurant pour une scène ouverte avec les musiciens. 2 La ferveur de l'Amérique du Sud « Carioca dans l'âme » , la Brésilienne Flavia Coelho est sans doute l'exemple parfait de ce mixage d'influences qui font tout le sel de cet immense pays. « On a un mélange entre Amérindiens, populations africaine et portugaise, entre la saudade, les rythmes et percussions africaines et le sens de la fête originel » , indique Pascal Bussy, journaliste et responsable artistique chez Harmonia Mundi. « Le pays a ingéré et digéré les apports des uns et des autres pour en faire de nouvelles musiques : forro, samba classique, bossa nova. Sans oublier le tropicalisme des années 60, sans oublier la musique electro ». Quant à PulciPerla, qui relève « du cocktail explosif entre un quartet de Toulouse et un power trio féminin de Bogota, ça va être difficile de tenir en place » . Les deux formations explosent les conventions et les frontières. « Ça promet un concert plein de ferveur, spectaculaire et vivant ». Samedi 1er février : à 10 h 30, conférence musicale (lire ci-contre); de 10 h 30 à 20 h, vinyle market, hall du théâtre; à 13 h 30 et 14 h, master-class accordéon avec Lionel Suarez et voix avec Dafné Kritharas (gratuit, sur réservation); à 14 h et 16 h 30, "Jazz magic", un spectacle de magie et musique, chapelle Saint-Félix (20 euros et 7 euros); à 17 h, Tchatche musicale; à 18 h 30, DJ set par RPH, restaurant La Scène; à 20 h, concert de PulciPerla, suivie de Flavia Coelho, théâtre Michel-Galabru; à 23 h 30, reprise du DJ set de RPH. 3 Les voix de la Méditerranée Spirituelle en diable et passeuse de mémoire, Dafné Kritharas « chante l'exil, l'amour et la joie des chants grecs d'antan » et de nombreux airs judéo-chrétiens du bassin méditerranéen (turcs, arméniens, bosniaques...). Dans ses propres compositions, elle réinvente l'art du conte « où les femmes bafouées deviennent de redoutables reines des montagnes ». Sur la scène, ensuite, le clarinettiste Yom et les frères Théo (violon) et Valentin (violoncelle) Ceccaldi se mettent « en quête d'un territoire inexploré, se jouant de l'espace-temps autant que de notre perception du réel et de l'imaginaire » , relatent les organisateurs. Un voyage puissant au fil de terres inconnues, de paysages infinis ou de nos univers intérieurs. Dimanche 2 février : à 10 h 15, Jazz balade au Bois sacré (gratuit, sur réservation); à 12 h, jazz brunch avec Thomas Abecassis et l'Afro Jazz Band, au restaurant La Scène (entrée libre); à 14 h 30, "Sherlock Junior", un ciné-concert autour du chef-d'oeuvre de Buster Keaton, chapelle Saint-Félix (tarifs : 20 euros et 7 euros); à 16 h, Dafné Kritharas, au théâtre Michel-Galabru; à 18 h, Yom et les frères Ceccaldi. Tarifs des concerts : 28 euros et 14 euros, pass festival 3 soirées, 60 euros. Renseignements et réservations : 04 67 28 37 32; scenedebayssan.fr. Diane Petitmangin [email protected]

Pascal Bussy, fil rouge du festival BAGAGE Pascal Bussy, journaliste et responsable artistique au sein de labels, est sans doute le "Monsieur Plus" de Jazz à Bayssan, celui qui apporte ses éclairages et son érudition sur la musique, non pas de façon docte et pontifiante mais avec gourmandise et passion. « Ce que j'aime, révèle l'intéressé, c'est donner des clés d'écoute pour ouvrir des portes vers différents mondes ». Il animera une conférence musicale autour des "Musiques brésiliennes", samedi 1er février, à 10 h 30, à l'espace Di Rosa (gratuit mais sur réservation) et une Tchatche musicale, le même jour, à 17 h, au resto La Scène avec Lionel Suarez, Dafné Kritharas, Flavia Coelho... (entrée libre). Dimanche 2 février, il propose une Jazz balade, à 10 h 15, avec le septet de Vincent Boisseau au coeur du Bois sacré (gratuit mais sur réservation). L'accordéoniste Lionel Suarez et la "bible" du jazz Pascal Bussy font partie de cette 3e édition.

La Dépêche du Midi
Toulouse
Locale, vendredi 3 janvier 2025 537 words, p. 22

Sortir

Les spectacles à voir à la salle Nougaro en ce début d'année

Nouvelle année, nouvelle programmation, à la salle Nougaro avec comme toujours de la musique, du théâtre, de l'humour et beaucoup de découvertes.

Après un début de saison consacré aux nombreux hommages à Claude Nougaro pour les vingt ans de sa disparition, la salle toulousaine qui porte si bien son nom démarre l'année avec une nouvelle programmation toujours aussi éclectique. Chanson, musique, théâtre, humour... vont rythmer les soirées de la salle de spectacle du CSE d'Airbus.

Tout commence, jeudi 9 janvier, avec l'humoriste Béatrice de La Boulaye qui rend hommage aux figures féminines qui l'ont inspirée, de Molière à Frida Kahlo dans « Héroïnes ». Connue aussi sous les traits de Scotch Brit au sein des Airnadette, elle propose ici un solo libérateur, aussi touchant que subversif.

Der de « Lynda et Alphonse »

Humour toujours mais musical, vendredi 17 et samedi 18 janvier, avec « Lynda et Alphonse », la pièce chantée, inspirée par l'univers de Lynda Lemay, qui a connu un énorme succès au cours des années 2000 avec les inoubliables Muriel Darras et Pierre Matras de la Cie le Grenier de Toulouse. C'est certainement la dernière fois qu'ils rejouent le spectacle dans le cadre des 80 ans du Grenier.

Changement de registre avec Kaz Hawkins, la diva irlandaise à la voix de feu, qui chantera à guichets fermés, les 23 et 24 janvier, en partenariat avec Odyssud qui poursuit sa saison hors les murs.

La salle Nougaro termine le premier mois de l'année avec la Cie Coeur et Jardin, habituée des lieux, qui revient avec la pièce de théâtre, « Silence on tourne », vendredi 31 janvier. Entre quiproquos et révélations inattendues, cette comédie dépeint les coulisses d'un film en plein désastre...

Au fil du trimestre

Le premier trimestre permettra aussi d'applaudir la chanteuse Dafné Kritharas, mercredi 5 février, pour un voyage musical entre chants grecs d'antan et compositions originales. Retour de l'humour, vendredi 7 février, avec Quentin Ratieuville, une découverte aperçue en première partie de Kev Adams ou d'Elodie Poux ainsi que dans les « Duos impossibles » de Jérémy Ferrari sur la chaîne C8.

Toujours en partenariat avec Odyssud, la salle Nougaro accueillera, jeudi 13 et vendredi 14 février, « Ex-traits de femmes » d'après Molière. Anne Kessler y explore l'héritage féministe de l'auteur, alors que ses propres dessins seront projetés en fond de scène.

Le dialogue musical entre Ballaké Sissoko et Piers Faccini affiche déjà complet le 4 mars mais il reste des places pour le seule-en-scène d'Antonia de Rendiger dans « Scène de corps et d'esprit » ainsi que pour le spectacle inédit de La Grande Sophie, jeudi 13 mars, qui mêle musique et lecture. À travers des lettres adressées à Suzanne, le personnage d'une de ses chansons, elle dévoile son parcours artistique, ses rencontres et ses voyages, toujours entre folk, pop et rock. Avant d'accueillir le Printemps du rire avec l'humoriste belge Fanny Ruwet, vendredi 21 mars, la salle Nougaro recevra la chanteuse montréalaise Dominique Fils-Ainé avec son nouvel album « Our roots run deep », mélange de soul, blues, gospel et jazz.

Jean-Luc Martinez

Salle Nougaro (20 chemin de Garric) à Toulouse. Tarifs : 18 à 30 €. Tél. 05 25 63 12 00. www.sallenougaro.com

Ouest-France
Sarthe
Sarthe Nord-Est, mercredi 15 janvier 2025 21 words, p. OF Sarthe_16

[Les quatre statues représentant des...]

La Dépêche du Midi
Hautes-Pyrénées
Locale, jeudi 9 janvier 2025 84 words, p. 30

Hautes-pyrénées

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January 9, 2025 - La Nouvelle République des Pyrénées

[UTLTB : cycle de conférences...]

UTLTB : cycle de conférences

En janvier et février, l'Université du Temps Libre Tarbes-Bigorre propose un nouveau cycle de conférences sur : la religion dans l'antiquité. La première aura pour thème : l'athéisme dans la Grèce antique » par Jean Haillet, maître de conférences honoraire jeudi 9 janvier, à 18 h. Elle sera suivie jeudi 30 janvier, à 18 h, par une conférence de Jean Haillet, intitulée : « aux sources de l'antisémitisme : les Juifs vus par les Grecs et les Romains.» Rendez-vous amphi STAPS, zone Bastillac, 11, rue Morane-Saulnier.

Le Journal de Saône et Loire
Edition de Montceau - Creusot - Autun
Actu | près de chez vous, samedi 11 janvier 2025 856 words, p. CRAU18
Also published in
January 11, 2025 - Le Bien Public

Beaune

Pour déguster autrement, il appelle à « toucher » le vin

Manuel Desbois

Grâce à une méthode étonnante qui mêle dégustation à l’aveugle et un bouquet d’étoffes conçues spécialement pour l’exercice, Cyrille Tota prêche la parole du ‘‘Toucher du vin’’. Une création déjà commercialisée dans la capitale des vins de Bourgogne et qui va faire son chemin au sein des cités des vins de Beaune, Mâcon et Chablis.

À l’intérieur d’un coffret métallique, huit morceaux de tissu noir ainsi qu’un QR code, une adresse internet* et un numéro de téléphone. Un matériel bien mystérieux, dont le contenu s’éclaire rapidement quand il est bien expliqué. Juste avant les fêtes de fin d’année, Cyrille Tota, l’un des créateurs de cet outil baptisé “Le toucher du vin”, a dispensé une journée de formation au personnel de la Cité des climats et des vins de Bourgogne, à Beaune. Après l’Athenaeum, librairie du vin de référence située juste en face de l’Hôtel-Dieu, le fruit de douze ans de recherches s’apprête à être commercialisé au sein des trois cités, en Côte-d’Or donc, mais aussi à Mâcon (71) et Chablis (89).

« Jacky Rigaux disait toujours : “La structure du vin, c’est son étoffe” »

Âgé de 59 ans, Cyrille Tota, titulaire d’un DNO (Diplôme national d’œnologue) a pourtant consacré la première partie de sa carrière à l’Éducation nationale (EN). Diplômé de l’école normale et d’un DEA de sciences de l’éducation, il a été instituteur pendant quinze ans, avant de devenir inspecteur de l’EN. Une rencontre décisive va le faire revenir à ses premiers amours : celle avec Jacky Rigaux , grand défenseur de la dégustation géosensorielle , qu’il suit dans ses dégustations « dans les plus grands domaines. Forcément, quand on passe par là, on comprend mieux certaines choses. Son livre publié en 2012 était théorique et me laissait sur ma faim. Il m’a suggéré de me pencher sur les outils pour faire comprendre le lien entre un lieu et ce que l’on ressent en bouche avec le vin. Il disait toujours “La structure du vin, c’est son étoffe” ».

Citant également François Rabelais, qui évoque un « vin de taffetas, bien drapé de bonne laine » dans Gargantua, ou encore l’artiste dijonnais Henri Vincenot qui utilisait le mot « dentelle », l’homme se revendique « tasterologue ». J’apprends aux amateurs à déguster par le sens du toucher. »

Mais alors, comment ça marche ? D’abord, il faut se libérer du visuel et de l’olfactif, en mettant des chaussettes opaques autour des bouteilles à déguster, et verser les vins dans des verres noirs, qui cachent la robe des vins aux participants. La raison est simple : « 80 % de l’appréciation du vin est faite avant de goûter. Nous, on veut mâcher le nectar avant, afin de donner la primauté à la bouche. La bouche et les mains occupent une place prépondérante dans le cerveau, et les cellules réceptrices de la main sont de même nature que celles de notre palais ».

Huit étoffes soigneusement étudiées

Pour appuyer ce lien entre le sens du toucher que tout le monde connaît et celui de la bouche, huit étoffes noires (toujours dans le même souci de se départir du biais visuel) sont à disposition des dégustateurs, chiffrées de 1 à 8 et soigneusement étudiées. « De 1 à 4, nous avons reproduit les pôles texturaux principaux des vins. De 5 à 8, ce sont des nuances supplémentaires. Le vin est-il doux ou rugueux ? Tout le monde est capable de le dire. Est-il fin ou épais ? Si l’on prend les extrêmes d’un jus de pomme filtré et d’un jus de tomate, vous comprenez le principe. En dégustation géosensorielle, on parle de consistance et on la définit comme la quantité de matière quand on goûte et “touche” le vin », détaille Cyrille Tota, qui lors de la formation à la Cité des vins, a fait déguster de l’eau pour commencer, pour échauffer tout le monde.

Des notions qui s’accompagnent également de la souplesse ou encore de la température (ou la chaleur) des nectars dégustés, et qu’il faut à chaque fois associer à un, deux, voire trois des tissus de la liasse, avec en tête un moment clé : la finale. « C’est elle qui donne le “toucher” réel du vin. La texture évolue en bouche, et c’est la fin qui va donner envie de revenir au vin. C’est l’intensité de la salivation qui caractérise les grands vins, et ceux qui caractérisent un lieu. Quand vous êtes expérimentés, vous êtes capables de reconnaître le sol rien qu’en vous concentrant sur la salivation ».

+Web letoucherduvin.com. Rencontre et dégustation avec Florence Tilkens-Zotiades et Cyrille Tota autour des vins grecs et du “toucher du vin”, samedi 11 janvier de 16 à 18 heures, à l’Athenaeum, 5 rue de l’Hôtel-Dieu à Beaune. Inscription par courriel à [email protected] .

La Voix du Nord
03CALAIS
LOCALE, mardi 21 janvier 2025 1383 words, p. 03CALAIS22

AGENDA

ATELIERS, COURS, STAGES

AUJOURD’HUI

ATELIERS, COURS, STAGES

Atelier glisse. Organisé par Les Roller Derby Calaisis. Au programme : roller quad ou en ligne. Casque obligatoire, protections conseillées. Tout âge ; enfant moins de douze ans doit être accompagné d’un adulte.

De 17 h 30 à 19 h, complexe Icéo, Calais. 2 € location roller quad sur réservation préalable et 5 € adhésion + licence FFRS annuelle ou adhésion et ticket unitaire de 3 €. Tél. : 06 83 70 94 97, tél. : 06 45 57 87 11.

FOIRE AUX MANÈGES

Foire d’hiver. La foire a pris ses quartiers d’hiver au pied de l’hôtel de ville avec de nombreux manèges pour petits et grands.

Les lundis, mardis et jeudis, de 16 h à 21 h ; les mercredis, de 14 h à 22 h ; les vendredis et samedis, de 14 h à 1 h ; les dimanches, de 14 h à 21 h, jusqu’au dimanche 9 février, place du Soldat Inconnu, Calais.

LOISIRS FAMILIAUX

Ludobus. Jeux de société, en famille ou entre amis. Tout public. Réservation conseillée.

De 16 h à 17 h 30, médiathèque Louis Aragon, 16, rue du Pont-Lottin, Calais.

MARCHE ET RANDONNÉE

À l’est du Cap Gris Nez. Randonnée douce de 8 km organisée par l’Association des randonneurs de la Côte d’Opale.

À 14 h, parking, rue de la plage, Audinghen. 3 € pour les non-adhérents. Tél. : 06 66 11 66 63.

DEMAIN

ACTIVITÉS ENFANTS

Bricoludo. Dès cinq ans. Fabrication d’une couronne des rois. Réservation conseillée.

De 15 h à 16 h, médiathèque Le Petit Prince, 240, rue Auguste-Rodin, Calais. Gratuit. Tél. : 03 21 46 20 40.

ATELIERS, COURS, STAGES

Atelier création numérique. Création d’un petit film d’animation en stop-motion. À partir de huit ans. Sur inscription. Maximum sept personnes.

De 15 h à 17 h, médiathèque la Rose des vents, Bonningues-lès-Calais. Gratuit. Tél. : 03 91 91 19 25.

Atelier du conseiller numérique. Découverte de l’intelligence artificielle. Atelier ouvert à tous. Sur inscription.

De 10 h à 12 h, La Grange numérique, Guînes. Tél. : 03 21 00 83 33.

JEUNE PUBLIC

Pop-corn. Séance vidéo Pierre et le loup. À partir de cinq ans. Réservation conseillée.

À 15 h 30, médiathèque Louis-Aragon, 16, rue du Pont Lottin, Calais. Gratuit. Tél. : 03 21 46 20 40.

PROCHAINEMENT

CONCERTS

Danseries flamandes. Chansons et danses en Flandres au XVII e siècle. Réservation conseillée.

Vendredi, à 20 h, Conservatoire à rayonnement départemental, Calais. Tél. : 03 21 19 56 40.

Dafné Kritharas. Dotée d’une voix envoûtante et d’un charme sorcier, l’artiste interprète des chants grecs, arméniens, turcs, ou encore judéo-espagnols, entre autres univers. Selon des arrangements et compositions qui apportent une texture singulière aux mélodies, la chanteuse se fait l’écho de leur beauté. Entourée d’excellents musiciens, elle vous propose un concert d’une grande intensité. Concert assis.

Samedi, à 19 h 30, Le Channel, boulevard Gambetta, Calais. 7 €. Tél. : 03 21 46 77 00.

Maëlle et Moma elle. Après sa victoire à The Voice en 2019, elle sort son premier album, déjà certifié disque d’or. Dans ses nouvelles compositions, Maëlle ne fuit pas, elle se met à nu. Ce second opus s’intitule Fil Rouge et chante l’amour, l’émancipation, le bonheur, les obsessions, les craintes et la sensualité. En première partie, Moma elle. Sa folk entêtante, qui s’inspire de Mø, de Joan Baez, d’Aurora et encore d’Ed Sheeran, s’impose comme un remède à la mélancolie, en mode chagrin d’armure. Sur réservation

Samedi, à 20 h 30, centre culturel Gérard-Philipe, Calais. 18 € et 9 €. Tél. : 03 21 46 90 47.

La Guêpe, scène ouverte. Par le collectif La Guêpe. Vous pratiquez la musique, la poésie, le chant, la danse et avez envie d’improviser et de partager à leurs côtés ? Vous êtes les bienvenues, quels que soient votre niveau, votre pratique et votre instrument. Sur scène, des instruments seront mis à disposition. Tout public.

Dimanche, à 17 h, Le Channel, boulevard Gambetta, Calais. Gratuit. Renseignements : [email protected]

Concert début d’année. Par l’orchestre symphonique de Dunkerque sous la direction de Ludovic Jacqueline.

Dimanche, à 18 h, église, Oye-Plage.

CONFÉRENCE

« Les troubles du comportement alimentaire chez les adolescents ». Conférence animée par l’équipe de l’unité de santé mentale du centre hospitalier de Calais et organisée par le Rotary Ardres Audruicq Guînes. Sur inscription.

Vendredi, à 19 h, salle municipale, rue des Lombards, Ardres. 10 €. Tél. : 06 37 46 46 90.

DOCUMENTAIRE, PROJECTION-DÉBAT

« Route 66 ». Projection organisée par Altaïr conférences et réalisée par Christian Vérot. De Chicago à Los Angeles, la route 66 serpente telle une cicatrice sur la peau du désert, entre canyons et pleines infinies.

Jeudi, à 14 h 30 et à 18 h, Alhambra, rue Jean-Jaurès, Calais. 9,50 €, 8,50 € CE et retraités, 7,50 € étudiants et demandeurs d’emploi et 5 € moins de onze ans.

FOIRE ET SALON

Salon du mariage. Par Cotéo avec de nombreux professionnels tels que coiffeurs, photographes, robes de mariée, sonorisation, traiteurs, etc, défilés de robes de mariée, costumes…

Vendredi, de 17 h à 21 h, samedi, de 10 h à 20 h et dimanche, de 10 h à 18 h, forum Gambetta, boulevard Gambetta, Calais. 2 €.

Salon des vignerons. Cotéo organise la 17 e édition de ce salon vinicole avec la présence de plus de trente exposants. Rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs de vins.

Vendredi, de 17 h à 21 h, samedi, de 10 h à 20 h et dimanche, de 10 h à 18 h, forum Gambetta, Calais. 3 €.

JEUNE PUBLIC

« C’est qui le plus beau ». Lecture proposée par le Réseau de lecture publique Pays d’Opale dans le cadre du festival Histoires en série. À partir de six ans. Sur réservation.

Samedi, à 11 h, médiathèque de la mairie, Bouquehault. Tél. : 03 21 00 83 33.

JEUX DE CARTES

Belote. Par le Belote-club Calais. Concours ouvert à tous. Sur réservation.

Samedi, à 20 h 30, café Le Cabestan, rue Mollien, Calais. 10 €. Tél. : 03 21 96 90 77.

LOTOS

À vos jetons. Par l’association les Angels Girls. Ouverture des portes à 13 h.

Dimanche, à 14 h 30, salle des fêtes, Guînes. Tél. : 06 28 51 92 18.

Loto familial. Par l’Association sportive de l’école publique des Lilas (ASEP). Ouverture des portes à 18 h. Uniquement sur réservation.

Samedi, à 19 h, salle Le Bois-Clet, Landrethun-lès-Ardres. 3 € la carte, 10 € les quatre, 15 € les sept et 20 € les dix. Tél. : 06 23 84 82 87.

À vos jetons. Par l’association Les Capellois en 4L. Les fonds collectés seront reversés à l’association pour le projet humanitaire « 4L Trophy ».

Samedi, à 14 h 30, salle polyvalente, 990, route départementale, Saint-Omer-Capelle. 2 € un carton, 10 € six cartons et 20 € treize cartons. Tél. : 06 22 38 90 75.

SPECTACLE PATOISANT

« On marche su l’tête ». Spectacle interprété par la troupe Sylvie and Coq(s) et organisé par le comité des fêtes. Les billets sont en vente à la mairie (matin) et au Chaudron licquois à Licques

Dimanche, à 15 h, complexe sportif de la Hem, Tournehem-sur-la-Hem. 10 €.

THÉÂTRE

« L’Île des esclaves ». Comédie classique présentée par la compagnie Les Anonymes. Texte de Marivaux. Marivaux aurait-il anticipé notre monde contemporain sans le savoir ? Il met en scène, dans cette comédie sociale, une situation cocasse et inattendue : des maîtres et leurs serviteurs sont jetés par une tempête sur « l’île des esclaves ». Selon la loi de l’île, les valets deviennent maîtres et inversement. Sur réservation.

Vendredi, à 20 h 30, Grand Théâtre, place Albert-I er , Calais. 12 € et 6 €. Tél. : 03 21 46 66 00.

« Erreur des pompes funèbres en votre faveur ». Comédie de Jean-Pierre Martinez, adaptée et mise en scène par Pascale Mossu et interprétée par l’atelier théâtre de Calais cultural network. Albane a organisé une petite réception pour honorer les cendres de sa grand-mère qui vient de disparaître. Mais suite à une erreur des pompes funèbres, c’est son propre nom qui figure sur le faire-part. Quand les invités arrivent, la situation échappe à tout contrôle. Réservation par SMS ou mail.

Vendredi et samedi, à 20 h ; dimanche, à 16 h, espace Jacquard 52 boulevard Jacquart, Calais. 6 € et 4 € adhérents. Tél. : 06 72 34 45 52, [email protected]

L'Est Républicain
Edition de Besançon
Loue et drugeon, vendredi 17 janvier 2025 341 words, p. DOHD22

Mouthier-Haute-Pierre

La fête des Failles perpétue la tradition

Les Grecs, les Romains ainsi que les Celtes célébraient les Saturnales autour d’un feu de joie. Ce samedi, les Guilloux et leurs fidèles amis fêteront Saturne, dieu des vignerons et du temps, autour du feu dressé au sommet de la colline de Sainte-Foy, où fut construite une chapelle en 1571.

La tradition des chevannes, ces torches que l’on tournoie comme de petits soleils, date de 1293 en Haute-Saône, où les seigneurs d’Onglières permettaient aux moines de récolter du bois pour la fête de la Saint-Jean. À Mouthier, c’étaient les conscrits qui ramassaient les fagots de sarments pour le bûcher. La fête disparut avec l’abandon du vignoble et la disparition de ses courageux vignerons.

Au début des années 1980, les jeunes du village rallumèrent le feu avec les sapins de Noël. La jeunesse des villages voisins de Lods, Longeville, Renédale et Hautepierre-le-Châtelet allume parfois des feux de solidarité avec celui de Mouthier.

Les Wasapet pour mettre l’ambiance

Aujourd’hui, ce sont les membres de l’Association intercommunale de chasse agréée (AICA) qui organisent les festivités. La municipalité offre les animations et le vin chaud. Cette année, c’est le groupe de guggenmusik (fanfare avec musiciens déguisés) Les Wasapet de Jougne qui jouera sur la place à partir de 21 h, avant de prendre la tête du cortège. Le feu d’artifice sera tiré par les artificiers de l’entreprise Arti-Show. Un bal clôturera la soirée dans l’ambiance conviviale que les Guilloux savent entretenir.

Programme. 17 h 30 : bénédiction de la Faille 2025 durant l’office religieux à l’église. 18 h 45 : repas campagnard sur réservation (06 08 06 55 47) à la salle des fêtes (20 €). 21 h 30 : montée aux flambeaux vers la colline de Sainte-Foy. 22 h : spectacle pyrotechnique d’Arti-Show. 22 h 15 : embrasement du bûcher. Vin d’honneur offert par la municipalité. Bal à la salle des fêtes.

L'Est Républicain
Edition de Lunéville
Sortir, jeudi 30 janvier 2025 261 words, p. LUN26

Mirecourt

Les stars du catch sont de retour

La 11e édition du gala de catch international dans la cité des Luthiers fera son grand retour ce samedi 1er   février à l’espace Flambeau. Ce show, haut en couleurs, en suspense et en intensité sportive, attend un public toujours nombreux pour un spectacle unique en son genre.

Les vedettes du catch seront au rendez-vous, parmi lesquelles David Michel, surnommé « le loup solitaire » et favori des foules, Scott Rider, l’étrangleur franco-écossais, ou encore Bella Athéna, la déesse des rings. Ces figures emblématiques du catch en France auront fort à faire face à des challengers venus des scènes internationales. Parmi eux, Black Storm ou encore Ozzy Spencer, représentant la Hongrie, des champions reconnus dans leurs pays respectifs.

Ce sport spectaculaire allie vitesse, force, agilité et virtuosité, transportant les spectateurs dans des univers aussi variés que surprenants. Entre les références mythologiques des dieux grecs, les terres écossaises ou des ambiances sombres et mystiques, chaque affrontement promet son lot d’émotions et de surprises. Des entractes ponctueront la soirée, permettant au public de se rafraîchir ou de profiter des options de restauration disponibles sur place. Lors de ces pauses, plusieurs catcheurs et catcheuses se prêteront également au jeu des dédicaces. La boutique officielle de la Ligue nationale de catch (LNC) sera ouverte et proposera une nouvelle gamme variée de produits.

Ouverture des portes : 18 h 30. Début du show : 19 h 30. Tarifs à partir de 12 €.

Courrier picard
84GRAMIENS
LOISIRS, vendredi 3 janvier 2025 1053 words, p. 84GRAMIENS40

Le Petit chaperon rouge

JEUNE PUBLIC

Le Petit chaperon rouge

Réinterprétation picarde où se rencontrent les grandes figures de la littérature jeunesse et les pittoresques héros de l’héritage amiénois. Dès 3 ans. Durée : 1 heure.

Amiens (80). Théâtre d’animation picard, 31, rue Edouard David. Samedi 4 janvier à 10 h 30. Tarifs : 10 € et 5 €. Réservations : 03 22 22 30 90 ches-cabotans-damiens.com

Hansel et Gretel

La forêt réserve bien des surprises. C’est ce que vont découvrir Hansel et Gretel.

Amiens (80). Théâtre d’animation picard, 31, rue Edouard David. Vendredi 3 janvier à 10 h 30. Tarifs 10 € et 5 €. Réservations 03 22 22 30 90 ches-cabotans-damiens.com

Pierre et le Loup

Ce conte musical de Serge Prokofiev mis en scène avec les marionnettes de Chés Cabotans, demeure une immortelle leçon de formation musicale destinée aux jeunes.

Amiens (80). Théâtre d’animation picard, 31, rue Edouard David. Vendredi 3 janvier à 15 h. Tarifs 10 € et 5 € Réservations 03 22 22 30 90 ches-cabotans-damiens.com

MUSIQUE

Concert du Nouvel An

Avec l’harmonie de Marly-Gomont, sous la direction de Victor Mulet.

Sains-Richaumont (02). La S@ine. Dimanche 5 janvier à 16 h. 5 € et 2 € moins de 12 ans. 03 23 60 91 28, [email protected]

Concert de Nouvel An

Par l’Orchestre à Vent de Doullens (OVD).

Doullens (80). Salle du Commandement Unique, 2, avenue du Maréchal Foch. Dimanche 5 janvier à 11 h et à 15 h. Participation libre sur réservation. Facebook OVD-Helloasso OVD, 06 83 11 38 57

SPECTACLE

Jérémy le Jongleur

L’art de la jonglerie revisité avec virtuosité et humour. Entre balles, massues, anneaux et accessoires insolites (même un monocycle miniature), la promesse de rires et émerveillement.

Saint-Quentin (02). Salle Paringault, 19, rue du Président J F Kennedy. Vendredi 3 janvier à 20 h. Gratuit. 03 23 64 69 57

CINÉMA

Cin’archéo

"Entre arts primitifs et tatouages". Sans réservation. Dans la limite des places.

Amiens (80). Musée de Picardie, 2, rue Puvis de Chavannes. Samedi 4 janvier à 14 h 30. museedepicardie.fr

Le musée fait son cinéma

"Prisonniers de la dame à la licorne" Sans réservation. Dans la limite des places disponibles.

Amiens (80). Musée de Picardie, 2, rue Puvis de Chavannes. Dimanche 5 janvier à 15 h. museedepicardie.fr

ANIMATION

Accueil exceptionnel

de l’Isle sauvage

Dernière rencontre avec diverses espèces animales exotiques : émeu d’Australie, panda roux, loutre cendrée, maki catta, suricate, potamochère, saïmiri du Pérou, tortue, ouistiti, et sitatunga avant sa fermeture jusqu’au 8 février inclus.

Saint-Quentin (02). Parc d’Isle, avenue Léo Lagrange. Vendredi 3 janvier de 14 h à 17 h, Samedi 4 et dimanche 5 janvier de 10 h à 17 h 30. Gratuit. Infos : 03 23 05 06 50

MARCHÉ

Foire aux disques

À la recherche d’une pièce de collection ou de vinyles d’occasion à petits prix, la Foire aux disques d’Abbeville répondra forcément à vos attentes avec ses 50 000 références de vinyles, CD et DVD.

Abbeville (80). Espace culturel Saint-André, rue du Moulin Quignon. Dimanche 5 janvier de 9 h 30 à 17 h.

Entrée gratuite. facebook de la ville Abbeville, 06 13 39 50 15, 06 80 55 00 85

VISITES GUIDÉES

Les collections égyptiennes

Découverte des collections permanentes en trente minutes avec un guide. Sans réservation dans la limite des places disponibles. Activité comprise dans le billet d’entrée au musée.

Amiens (80). Musée de Picardie, 2, rue Puvis de Chavannes. Samedi 4 janvier à 14 h 30, à 15 h 30 et à 16 h 30. 9 €, 5 € tarif réduit et gratuit moins de 26 ans. 03 22 97 14 00, museedepicardie.fr

Visite en famille

Visite guidée et animée à la découverte de la machine qui alimentait en eau les fontaines des jardins du château au XVIIe siècle. Animation pour les enfants en fin de visite pour retrouver les chaussettes du père Noël que Marie la blanchisseuse à égarer. Réservation recommandée.

Chantilly (60). Pavillon de Manse, 34, rue des Cascades. Vendredi 3 janvier à 16 h 15. 10 € adulte et 6 € pour les 3-5 ans. 03 44 62 01 33, pavillondemanse.com

L’Epiphanie masquée

de Dionysos

Visites thématiques dans l’exposition So Greek ! Lumière sur la collection de vases grecs d’Antoine Vivenel.

Compiègne (60). Centre Antoine-Vivenel, 17, rue James de Rothschild. Dimanche 5 janvier à 15 h et à 16 h 30. Gratuit. Réservation obligatoire 03 44 20 26 04, musees-compiegne.fr

À vos papilles !

Au choix, une visite guidée au coeur de la salle des Preuses sur le thème de la table de fête de l’Empereur Napoléon III avec en prime la confection d’une gourmandise de Noël samedi 4 janvier à 14 h 30 (9 € adulte et 6 € enfant) ou si vous préférez, des visites flash autour de cette table dressée pour un repas de fête, dimanche 5 janvier à 14 h, 15 h et 16 h.

Pierrefonds (60). Château de Pierrefonds, rue Viollet le Duc. 03 44 42 72 72, chateau-pierrefonds.fr

Goûter de Noël

au buffet de la gare

Découvertes autour des décors de ce monument historique Art déco restauré en 2017, avec dégustation de boisson et gâteaux artisanaux à l’effigie de Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure.

Saint-Quentin (02). Buffet de la gare, place André Baudez. Vendredi 3 janvier 2025 à 16 h. De 4,50 à 7 €, gratuit moins de 18 ans. Réservations : 03 23 67 05 00

Les souterrains,

voyage au centre de la ville

Parcours des galeries souterraines aux anciens cachots royaux.

Saint-Quentin (02). office de tourisme, 3, rue Emile Zola. Samedi 4 janvier à 14 h 30. De 3 à 6 €, gratuit moins de 18 ans. Réservations : 03 23 67 05 00

Petit-déjeuner

au buffet de la gare

Moment riche en découvertes autour des décors de ce monument Art déco.

Saint-Quentin (02). Buffet de la gare, place André Baudez. Dimanche 5 janvier à 10 h 30. De 3,50 à 7 €, gratuit moins de 18 ans. Réservations : 03 23 67 05 00

Visites de l’observatoire

L’association Thury Observatoire propose des visites chaque 1er dimanche du mois, pour découvrir l’origine et les qualités de la lunette astronomique de Charles Lestras.

Thury-Sous-Clermont (60). Observatoire, 59, rue du Gillet. Dimanche 5 janvier de 14 h à 17 h. Gratuit. 06 82 40 18 17

Courrier picard
86COMPIEGN
PAGES LOCALES, dimanche 5 janvier 2025 1329 words, p. 86COMPIEGN14

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Chantilly

Exposition « Louise d’Orléans, première reine des belges, un destin romantique » jusqu’au dimanche 16 février, dans le cabinet d’arts graphiques du château de Chantilly, 7, rue du Connétable. Princesse de France puis reine de Belgique, Louise d’Orléans devient l’actrice romantique d’une épopée romanesque : celle de l’émergence d’un royaume improbable dont la voix va pourtant se joindre au concert des nations européennes.

Entrée comprise dans le billet 1 jour (18 €, 14,50 € pour les 7-25 ans).

Renseignements : chateaudechantilly.fr

Ateliers crème Chantilly à 14 heures, au château. La Confrérie des chevaliers fouetteurs de crème Chantilly enseigne aux participants à monter la véritable crème Chantilly à la main.

Tarifs : 18 € adulte (en supplément du billet 1 jour) et 11 € pour les 7-25 ans.

Sur réservation : chateaudechantilly.fr

Dernière représentation du spectacle équestre « Le vieil ange et l’enfant » ce dimanche à 14 h 30, au château. Spectacle onirique et poétique, où humour et esprit de Noël se rencontrent. Sous la direction de Sophie Bienaimé, directrice équestre et artistique des Grandes écuries, la cavalières, accompagnées de leurs chevaux, ânes, poneys, partagent la scène avec des acrobates équestres, des comédiens, une chanteuse et une trapéziste.

Tarif : à partir de 19 €.

Renseignements :

chateaudechantilly.com

Compiègne

Dernier jour du marché de Noël, de 11 à 19 heures, place de l’Hôtel-de-Ville et place du Change.

Patinoire de 14 heures à 19 h 30, place Saint-Jacques. Dernier jour. Gratuit.

Visite guidée : l’Épiphanie masquée de Dionysos à 15 heures et 16 h 30, au centre Antoine-Vivenel, 17, rue James-de-Rothschild. Visites thématiques proposées dans l’exposition So Greek ! Lumière sur la collection de vases grecs d’Antoine Vivenel. Gratuit. Réservation obligatoire : 03 44 20 26 04, musees-compiegne.fr

Exposition « Charles Coypel (1694-1752), Histoire de Don Quichotte » jusqu’au lundi 6 janvier de 10 à 18 heures, au château de Compiègne. Les œuvres de Charles Coypel, peintre, graveur et dramaturge français, qui retracent l’histoire du célèbre héros de Cervantès, Don Quichotte, sont présentée pour la première fois au public depuis près de 25 ans. Accès inclus dans le billet d’entrée au château. Renseignements : 03 44 38 47 00, chateaudecompiegne.fr

Exposition « La bête est morte ! » de 10 à 18 heures, au Mémorial de l’internement et de la déportation, 2bis, avenue des Martyrs de la Liberté. Installation de Lucie Lom d’après l’œuvre de Calvo autour de la guerre mondiale chez les animaux. Tarifs : 3 et 5 €. Dernier jour. (photo © DR)

Renseignements : 03 44 96 37 00, memorial-compiegne.fr

Exposition « Magnificat, méditation poétique » de la plasticienne Mireille Zidi de 14 à 18 heures, Espace Saint-Pierre-des-Minimes, rue des Minimes. Ses sculptures entraînent le visiteur dans un monde féerique, digne d’un inventaire à la Prévert. Les matériaux utilisés par l’artiste amènent à rêver, à suspendre le temps dans la douceur et l’étincelance de ses madones. Exposition jusqu’au dimanche 12 janvier. Gratuit. Renseignements : 03 44 40 84 83, agglo-compiegne.fr/espace-saint-pierre-des-minimes

Exposition « On a roulé sur la lune... » jusqu’au jeudi 16 janvier, dans la galerie des colonnes du château de Compiègne. Présentation du rover FLEX (Flexible Logistics and Exploration), conçu et fabriqué par Ventur Astrolab (USA), en collaboration avec Venturi Space (Monaco-Suisse), qui prendra la direction de la Lune en 2026. Ce véhicule exceptionnel est présenté pour la première fois en France. Visite incluse dans le billet d’entrée au château. Renseignements : 03 44 38 47 00, chateaudecompiegne.fr

Crépy-en-Valois

Patinoire de Noël de 10 à 12 heures, de 14 à 16 heures et de 17 heures à 19 h 30, place de la République. Dernier jour. Tarifs : 5 €, 3 € pour les - 15 ans, 1 € location de patins et 17 € tarif famille (4 entrées + 4 locations de patins avec 1 ou 2 adultes).

Fontaine-Chaalis

Noël à Chaalis en 1900, Domaine de Chaalis. Jeu de piste en continu de 10 à 18 heures, feu d’artifice à 18 heures (durée 4 minutes).

L’occasion de découvrir les traditions et styles de vie qui ont façonné Chaalis au fil du temps.

Idéal en famille dès 3 ans, prévoir des vêtements chauds et de pluie. Dernier jour. Renseignements : 03 44 54 04 02, domainedechaalis.fr

Liancourt

Cyclo cross de Liancourt de 12 à 17 heures, rue Jean de la Fontaine.

Pierrefonds

Contes et histoires : un repas de fête chez l’Empereur , au château. Les visiteurs découvriront les traditions gastronomiques de la fin du XIXe siècle grâce à la reconstitution d’une fastueuse salle à manger au cœur de la majestueuse salle des Preuses. Sans supplément au droit d’entrée. Dernier jour.

Renseignements : 03 44 42 72 72, chateau-pierrefonds.fr

Ribécourt-Dreslincourt

Dernier jour de la patinoire de Noël de 14 à 19 heures, place de la République. Patins fournis, gants obligatoires.

Gratuit.

Rieux

Exposition « Les crèches de nos villages » de 14 à 17 heures, à l’église Saint-Denis. Exposition présentée par Patrimoine Art et Traditions jusqu’au dimanche 12 janvier.

Entrée : 2 € adulte.

Senlis

Exquis Croquis de 10 à 13 heures et dfe 14 à 18 heures, au musée de la Vénerie, place Notre Dame. Cette 5 e édition des expositions « Haut comme trois pommes : le musée à hauteur d’enfants » fait (re)découvrir l’art du dessin. Du fusain à l’aquarelle, en passant par le feutre et la sanguine, le dessin est multiple. Il est une esquisse, un travail préparatoire, une étude ou un exercice, mais aussi une œuvre à admirer et à protéger.

Cet accrochage est l’occasion pour les musées de Senlis de sortir des réserves leurs feuilles les plus fragiles et les plus méconnues. Ouvert du mercredi au dimanche. Exposition présentée jusqu’au dimanche 6 avril.

Renseignements : 03 44 29 49 93, musees.ville-senlis.fr

Thury-Sous-Clermont

Visites de l’observatoire de 14 à 17 heures, 59, rue du Gillet.

Gratuit. Renseignements : 06 82 40 18 17.

Ver-sur-Launette

Dernier jour de l’exposition « Du cri du cœur à la voix des justes » , grande salle de la mairie. Marthe Jungfleisch et sa fille Madeleine, habitantes de Ver, ont hébergé des réfugiés juifs dans leur ferme à partir de l’été 1942. Une présentation de ces Justes est, également, exposée afin de mieux les connaître. Gratuit.

Demain

Compiègne

Collecte des sapins de Noël lundi. Les sapins doivent être déposés sur le trottoir sans décorations.

Renseignements : 03 44 40 76 33.

À Venir

Clermont

39 e salon des antiquaires du Lions Club vendredi 10 janvier de 17 à 19 heures, samedi 11 janvier de 10 à 19 heures et dimanche 12 janvier de 10 heures à 18 h 30, à l’Hôtel de ville.

Compiègne

Concert : Paul Lay et le chœur Les Éléments jeudi 16 janvier à 20 h 30, Théâtre Impérial. Le trio de jazz du pianiste Paul Lay et le chœur Les Éléments se réunissent pour croiser leurs répertoires. Tarifs : de 8 à 39 €.

Renseignements : 03 44 40 17 10, billetterie.espacejeanlegendre.com

Lassigny

Observation du ciel nocturne vendredi 10 janvier à 21 heures, sous-sol du château, rue Saint-Crépin. Activités techniques avec l’astroclub Andromède. Renseignements : 06 10 63 65 14.

Atelier d’information et de prévention sur l’estime de soi mardi 14 janvier de 10 à 12 heures, au centre social, rue Saint-Crépin. Cycle de 4 ateliers pour aborder l’estime de soi, se sentir bien moralement et physiquement avec des exercices simples, ne pas craindre le regard des autres. Dates suivantes : les mardi 21 et 28 janvier, et 4 février de 10 à 12 heures. Gratuit sur inscription : 03 44 43 51 60.

Sempigny

Permanence de l’ARDEVAP (association régionale des victimes de l’amiante) jeudi 9 janvier de 14 à 16 heures, à la salle des fêtes. Gratuit. Renseignements : 03 44 33 08 24, 06 35 40 38 46

Thourotte

Concert folk de Richard Allen dimanche 12 janvier à 16 heures, Espace culturel. Tarifs : 5 € et 4 € pour les - 26 ans, demandeurs d’emploi,

Renseignements : 03 44 90 61 26, thourotte.fr

Courrier picard
TCPITOUTES
07_MAG, vendredi 17 janvier 2025 1722 words, p. TCPITOUTES4

[Maison de Jules Verne Coups de projecteur...]

Maison de Jules Verne Coups de projecteur sur le thème « Jules Verne et la mer ».

Amiens Maison de Jules Verne, 2 rue Charles-Dubois. Samedi 18 janvier à 14 h 30, 15 h 30 et 16 h 30. 9 et 5 € ; sans réservation. Facebook de la Maison de Jules Verne.

Le week-end au CIAP Des visites flash thématiques mettent en lumière les expositions du Centre d’interprétation consacrées à l’architecture, aux paysages et aux patrimoines d’Amiens et des communes de sa métropole.

Amiens CIAP, place Notre-Dame. Samedi 18 janvier à 11 h, 14 h 30 et 16 h, dimanche 19 à 11 h et à 16 h. Gratuit.

EXPOSITIONS

Oise

L'Enfance protégée dans l'Oise du XVIIIe au XXe siècle Dans l'Oise, l’aide sociale à l’enfance trouve ses origines au Siècle des Lumières. Cette riche histoire est racontée à travers des documents, archives et photos.

Beauvais Archives départementales de l’Oise, 71 rue de Tilloy. Jusqu’au 27 juin ; du lundi au vendredi de 9 à 17 h. Gratuit.archives.oise.fr.

Charles Coypel, histoire de Don Quichotte Pour la première fois depuis près de 25 ans, sont présentées les œuvres de Charles Coypel (1694-1752), peintre, graveur et dramaturge français. Elles retracent l’histoire du célèbre héros de Cervantès, Don Quichotte, à l’origine d’un mythe littéraire qui fascine les lecteurs du monde entier depuis plus de 400 ans. En associant tableaux, tapisseries et gravures, l’exposition retrace l’histoire tumultueuse du preux chevalier tourné en dérision et révèle les clés d’un succès depuis les créations originales d’un peintre admiré jusqu’à leurs multiples diffusions.

Compiègne Château. Jusqu’au 10 mars ; tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 h. 9,50 et 7,50 €, gratuit pour les moins de 26 ans (donne accès à l’ensemble du château). chateaudecompiegne.fr.

So Greek Lumière sur la collection de vases grecs d'Antoine Vivenel. Du quotidien à la mythologie, du banquet aux travaux d’Héraclès, de scènes de guerre en scènes de jeux, les œuvres présentées emmènent le visiteur dans l’univers vivant et passionnant de la Grèce antique dévoilé au détour de leur imagerie prodigieuse et toujours d’une saisissante beauté. Des histoires de femmes, d’hommes, de dieux, de héros et de monstres qui se dévoilent au fil d’une iconographie fascinante et à travers le talent des peintres qui les ont représentés.

Compiègne Centre Antoine-Vivenel, 17 rue James-de-Rothschild, entrée par le parc Songeons. Jusqu’au dimanche 15 juin ; mardi, samedi et dimanche de 10 à 13 h et de 14 à 18 h, mercredi, jeudi et vendredi de 14 à 18 h. 4 et 3€, gratuit moins de 26 ans. musees-compiegne.fr

Totem Nathalie Dieterlé, autrice et illustratrice de livres pour enfant, partage sa passion pour la culture africaine à travers ses dessins originaux.

Noyon Galerie du Chevalet, place Aristide-Briand. Jusqu’au mardi 22 avril ; mardi et vendredi de 10 à 12 h et de 14 à 18 h, mercredi et samedi de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, jeudi de 14 à 18 h. Gratuit.

Exquis Croquis « Haut comme trois pommes : le musée à hauteur d’enfants » fait (re)découvrir l’art du dessin. Du fusain à l’aquarelle, en passant par le feutre et la sanguine, le dessin est multiple. Il est une esquisse, un travail préparatoire, une étude ou un exercice, mais aussi une œuvre à admirer et à protéger. Cet accrochage est l’occasion de sortir des réserves des musées les feuilles les plus fragiles et les plus méconnues.

SenlisMusée de la Vénerie, place Notre-Dame. Jusqu’au dimanche 6 avril ; du mercredi au dimanche de 10 à 13 h et de 14 à 18 h. Entrée du musée 7 et 4 €, gratuite pour les moins de 25 ans et les Senlisiens. musees.ville-senlis.fr.

Somme

Reconstruction, la renaissance d’un territoire (1940-1960) Victimes des bombardements allemands de mai 1940 et des destructions de la guerre, plusieurs communes de Picardie maritime sortent profondément meurtries de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, dès le lendemain des tragiques évènements, les architectes imaginent la renaissance de ces villes et de ces villages. La reconstruction est évoquée à travers des documents, textes, témoignages et photographies.

Abbeville Carmel - maison du patrimoine, 36, rue des Capucins. Jusqu’au samedi 22 février ; du mardi au samedi de 14 à 17 h. Gratuit.

Bonjour collègues ! Les Archives nationales du Monde du Travail de Roubaix prête cette exposition qui parle de « la convivialité au travail, de la fête des médaillés à la pause-café ».

Abbeville Hôtel d’Émonville, place Clemenceau. Jusqu’au samedi 15 février ; du mardi au samedi de 14 à 18 h. Gratuit.

Reconstruire après 1940 À l’occasion de l’anniversaire de la naissance de l’architecte Auguste Perret (1874-1954) et des 80 ans de la Libération, cette exposition invite à regarder d’un œil nouveau le patrimoine unique de la seconde Reconstruction d’Amiens fin des années 40 et 50.

Amiens CIPA, 23 place Notre-Dame. Jusqu’au dimanche 18 mai ; du mercredi au vendredi de 13 à 18 h, samedi de 10 à 13 h et de 14 à 18 h, dimanche de 10 à 12 h et de 14 à 17 h. Gratuit.

Par la racine, lier les mémoires vivantes Cette exposition collective, inspirée du livre La Colonisation du savoir : Une histoire des plantes médicinales du Nouveau Monde (1492-1750) de l'historien Samir Boumediene, réunit des œuvres d'étudiants en arts plastiques de l’Université de Picardie Jules-Verne, mises en dialogue avec deux créations de l’artiste Jochen Gerner, prêtées par le FRAC Picardie Hauts-de-France. Elle examine comment les savoirs liés aux plantes ont été appropriés, transformés ou détruits au fil du temps.

Amiens Galerie d’art ToTem, 40, place Notre-Dame. Jusqu’au mardi 28 janvier ; du mardi au vendredi de 14 à 19 h, samedi de 14 à 18 h. amiens.fr/totem

Ceci est le dessin de mes rêves Barthélémy Toguo montre la diversité de son œuvre à travers une trentaine de dessins de la série Das Bett réalisée en 1995 au stylo-bille, crayon de couleur, feutre et gouache sur papier ; la série des sculptures en bois de l’artiste Joséphine Baker à la plage ; Les Pleureuses, un dessin à l’encre de 10 mètres de long sur 1,50 mètre de hauteur, une succession de personnages qui implorent davantage de justice, ou encore le buste en plâtre du Christ de la cathédrale d’Amiens qui date de l’époque de sa formation.

Amiens Frac Picardie, 45 rue Pointin. Jusqu’au 15 février ; du mardi au samedi de 14 à 18 h. Gratuit. frac-picardie.org.

Churchill, Polar Bear Town Chaque année, les ours polaires traversent Churchill, au Canada, pour rejoindre la baie d’Hudson. Face à leur présence, des mesures de sécurité strictes côtoient une industrie écotouristique florissante, attirant des milliers de visiteurs. Dans cette exposition, Annabelle Amoros explore cette relation complexe entre fascination, exploitation et coexistence avec le monde sauvage.

Amiens Frac Picardie, 45 rue Pointin. Jusqu’au 15 février ; du mardi au samedi de 14 à 18 h. Gratuit. frac-picardie.org.

Souvenirs de courses : compétitions automobiles dans la Somme au XXe siècle Les Archives de la Somme présentent les fous du volant dans leurs drôles de voitures grâce aux photographies anciennes et aux documents d'archives.

Amiens Archives de la Somme, 61 rue Saint-Fuscien. Jusqu’au jeudi 6 mars, du lundi au jeudi de 9 à 17 h. Gratuit.

Un regard sur la région #2 La Briqueterie invite les artistes plasticiens Elise Dupuis, Stéph BeatMan, Sarù et Ira Miaà présenter leurs créations.

Amiens La Briqueterie, 2 rue Lescouvé. Jusqu’au samedi 18 janvier de 15 à 19 h (pour connaître les jours, prendre RDV par mail [email protected] ). Gratuit. briket.fr.

Trois Fois Une Trois artistes mêlent leurs créations : Caroline Lajeunesse, la céramique, Isabelle Verdez, la sculpture et la mosaïque, et Annick Peyrousère, la photographie.

CorbieCentre d’accueil et d’animation, 28/30 rue de la République. Jusqu’au samedi 1er février ; du mardi au samedi de 10 à 12 h et de 14 à 17 h. Gratuit.

Dernières broderies avant l’extinction Elise Mallard, artiste brodeuse, sensibilise à la disparition de nombreuses espèces animales, au travers de portraits associant linogravures, peinture textile et broderie.

Friville-EscarbotinEspace culturel François-Mitterand, 12, rue Henri-Barbusse. Jusqu’au jeudi 20 février ; mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9 à 12, mercredi de 14 à 18 h et le premier samedi du mois de 9 à 12 h. Gratuit. Tél. 03 22 30 56 67.

Un nom, une rue : l’histoire artistique péronnaise Qui étaient Alfred Danicourt, Auguste Dehaussy, Charles-Henri Michel, Francis Tattegrain, Hector Crinon, Alfred Rey, Edouard Dacheux ? Quelles œuvres ont créé ces artistes qui ont donné leur nom à une rue de Péronne ?

Péronne Musée Alfred-Danicourt, place du Commandant Louis-Daudre. Jusqu’au vendredi 31 janvier ; mardi, mercredi, jeudi, vendredi de 14 à 17 h, samedi de 9 à 12 h. Gratuit.

Rosemania, une histoire de la rose À travers plus de 300 œuvres issues de diverses collections publiques et privées exceptionnelles, dont plusieurs prêts du Mobilier National, cette exposition retrace une partie de l’histoire millénaire de cette fleur sauvage, qui a évolué depuis l’Antiquité pour devenir un symbole culturel et artistique. De son origine sauvage à son apogée aux XIXe et XXe siècles, la rose a largement dépassé le domaine botanique pour inspirer de nombreux domaines, de l’art à la gastronomie.

Saint-Riquier Abbaye - centre culturel départemental de la Somme. Jusqu’au dimanche 16 février ; du lundi au vendredi de 9 à 12 h et de 14 à 17 h, samedi de 10 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. 4 et 2 €. somme.fr.

Santa Classics Artiste photographe américain et admirateur du Père Noël, Ed Wheeler présente 40 œuvres de sa série Santa Classics dans laquelle il se met en scène en père Noël pour revisiter les grands chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art, du Moyen Âge au XXe siècle.

Saint-Riquier Abbaye - centre culturel départemental de la Somme. Jusqu’au samedi 1er février ; du lundi au vendredi de 9 à 12 h et de 14 à 17 h, samedi de 10 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. 4 et 2 €. somme.fr.

La Dépêche du Midi
GÉNÉRAL
ACTUALITÉ, vendredi 24 janvier 2025 962 words, p. 10

Sports

football /

« Mon coeur balance, je vais dire 2-2... »

Gérald Passi

Ancien milieu, notamment au MHSC (jusque 1985) et au TFC (1985-1990), international France A (11 sél., 2 buts); 61 ans.

Depuis Aix-en-Provence, le soyeux gaucher s'épanouit au sein de la cellule de recrutement pour le FC Annecy, club haut-savoyard qu'il a rejoint en L2 au printemps 2022. Formé dans l'Hérault, éclos en Haute-Garonne, le témoin parfait avant le derby d'Occitanie !

Gérald, dimanche à 17h15, on imagine que vous serez devant votre télé...

Oui. C'est un match qui s'annonce intéressant à plus d'un titre.

Votre coeur balance ?

Clairement. Parce que j'aime Toulouse mais d'un autre côté cela me peinerait que Montpellier descende. Par la force des choses, je pense plus à la situation du MHSC qu'à celle du TFC, bonne.

Un petit prono, quand même ?

Je m'attends à un match équilibré. Cette victoire face à Monaco le week-end dernier (2-1) a fait du bien à l'ensemble du club héraultais. Je crois qu'il y aura un sursaut. Maintenant, honnêtement je trouve que le Tef qui est sur une belle dynamique se repose sur des bases solides. Allez, je vais dire un nul, 2-2 - comme ça la Paillade prendra un point; celui de l'espoir.

Le Téfécé lutte pour l'Europe, son voisin pour le maintien. En chiffres, 13 points séparent les deux formations (25pts vs 12). Et vous parlez de rencontre à l'issue incertaine...

Il y a la notion de derby et, surtout, pour le visiteur cela reste les derniers moments où tu peux espérer te sauver. Le Montpellier-Hérault commence sa guer-re si on ose. Jusque-là sans trop de réussite. Les Montpelliérains sont conscients qu'il n'y a plus énormément de cartouches.

Plus globalement, le classement des deux clubs vous paraît-il conforme aux contenus proposés par chacun ?

Toulouse qui est bien en place a aussi cette capacité à inscrire des buts. A gagné en stabilité, solidité au fil de la saison. C'est ce que j'appelle une vraie équipe. Voilà. J'estime que le TFC excelle dans l'aspect collectif. En revanche, le MHSC a fauté, affiché sa fragilité dans ce côté bloc. Montpellier n'a pas trouvé d'ossature. D'osmose, c'est ça. Or, la seule issue pour s'en sortir passe et part de là. Je parle en connaissance de cause : à Annecy, la saison passée au même temps de passage, on avait une dizaine de points de retard [au soir de la 26e journée, le FCA est 19e avec 9 unités de débours sur le 1er potentiellement non relégable] et on n'avait toujours pas trouvé notre équipe. Lorsqu'on l'a « eue », que les premiers points sont arrivés, c'était parti (les Savoyards termineront 14es) ! Bref, tant que Montpellier n'aura pas trouvé son véritable XI-type, il sera pénalisé...

Retour il y a quasiment un demi-siècle : pourquoi, natif d'Albi, avoir choisi Montpellier plutôt que Toulouse ?

Mes parents habitaient Béziers, c'était le plus près. Alors, quand la Paillade crée son Centre de formation en 1980, m'invite à faire un essai puis veut absolument me récupérer... ça s'est fait naturellement.

Il paraît que vous êtes le premier joueur issu du Centre à avoir évolué en D1...

Tout à fait. Bon, après ce n'était pas compliqué : je suis donc de la première promo, nous étions 6 ou 8...

On y revient : 3 mars 1982.

Mon baptême du feu, face au Tours de Delio Onnis à La Mosson. On perd 3-1. Beau souvenir malgré la défaite. J'ai évolué milieu axial et j'ai joué toute la rencontre. Il restait 10 journées pour sauver notre tête en élite; hélas, on n'y parviendra pas. C'était une année qui ressemble finalement à celle actuelle : on avait des individualités (Gasset, Santini, Sarramagna, Firoud) mais la mayonnaise ne prit jamais. Derrière, je vais enchaîner trois saisons en deuxième division. Il n'y avait plus de sous, on a eu la chance de jouer.

Quel souvenir de votre premier club ?

Mon adolescence du foot, j'ai envie de déclarer : découverte, inconsience, insouciance, plaisir. Le bon côté artisanal. Ma génération, c'est mon frère Franck, Jean-Yves Hours, Laurent Blanc, Robin Huc... j'en oublie.

Et vous débarquez à Toulouse en même temps que Beto Marcico !

Le TFC était en Ligue 1, le step logique. Daniel Jeandupeux m'avait recruté mais, au final, c'est Jacques Santini - avec qui j'ai débuté à « Montpell » - qui reprend le flambeau car Daniel a été remercié au début de l'été 1985. Et puis ça marche tout de suite... Marcico était doué, il s'agit du coéquipier qui m'a le plus marqué. Nous arrivons dans un groupe constitué, avec des concepts innovants. Il suffit de mettre nos différents talents au service de la cuvée : Tarantini, Domergue, Espanol, Durand, etc.

L'année suivante, première épopée en coupe d'Europe avec votre fameux triplé face au Spartak Moscou (16e de finale Coupe UEFA, match aller, 3-1 au Stadium). Vous marquerez aussi un an plus tard, toujours à la maison, devant Panionos. Résultat : à égalité avec Thijs Dallinga, vous êtes le meilleur buteur du TFC en Europe (4B) !

Ça me fait plaisir, mais le chiffre 4 n'est pas trop glorieux (sourire) . Contre les Grecs, je n'aurais pas dû jouer, je revenais d'un match en URSS avec l'équipe de France; je vais me ''péter'' les ischios gauches. Je mets un coup franc dès la 7e, côté droit, lunette. Et je serai obligé de sortir...

Un retour au TFC serait-il envisageable ?

Non, je ne pense pas. Avec Annecy, on a une petite structure où je m'entends avec les gens, j'échange, j'ai une interaction positive. De l'humain et du concret, c'est ce qui me guide. Au rachat du club par les Américains été 2020, j'avais bien saisi l'opportunité d'un poste au recrutement à Toulouse qui s'était ouvert, Damien Comolli n'avait en fin de compte pas souhaité donner suite.

Recueilli par Patrick Desprez

Le Bien Public
Edition de la Haute Côte d'Or; Edition de Beaune; Edition de la Région Dijonnaise; Edition de Dijon
Sports | côte-d'or et région, vendredi 17 janvier 2025 140 words, p. COTE30,BEAU30,DIJO30,RDIJ30

Suspense intact pour la deuxième place

Le groupe M de Fiba Europe Cup est décidément indécis avec des victoires de 2 et 1 point mercredi soir pour le Paok et la JDA. Avec quatre succès, les Grecs sont assurés de voir les quarts de finale (seul Dijon peut les rejoindre au classement). La JDA a un ascendant sur ses deux adversaires puisqu’elle est assurée de se qualifier en remportant ses deux derniers matches. Elle devra toutefois se méfier car les Estoniens de Kalev/Cramo finissent par deux matches à domicile (contre Dijon et Oradea), et les Roumains ont le panier-average sur les hommes de Laurent Legname (+20).

▶   Classement : Paok 4 victoires ; 2. JDA Dijon 2 v., 2 d. ; 3. Kalev/Cramo et Oradea 1 v., 3 d. ▶   Prochaine journée (29 janvier) : Kalev/Cramo - JDA Dijon, Oradea - Paok.

Ouest-France
Bayeux, Caen; Caen, Vire
Caen Ville, mardi 28 janvier 2025 203 words, p. OF Bayeux Caen_13

Une exposition sur la mythologie pour le Millénaire

Pour le Millénaire de Caen, le Musée de Normandie et la Fondation Gandur pour l’Art de Genève (Suisse) organisent une exposition intitulée Par tous les dieux . Les curieux d’art et de mythologie pourront découvrir ces dieux célèbres ou méconnus qui ont façonné l’Antiquité au travers de plus de 200 objets exposés. Outre des œuvres issues des collections du Musée de Normandie, l’exposition présente près de 80 œuvres de la Fondation Gandur pour l’Art, et de nombreux prêts de musées du nord-ouest de la France.

Les dieux égyptiens sont également présents puisqu’ils furent parfois adoptés par les Romains et les Gallo-Romains. Il sera aussi question de savoir comment les populations celtiques percevaient ces représentations des dieux grecs et romains.

Du 5 avril au 28 septembre, au Musée de Normandie, dans l’enceinte du château de Caen. Tarifs : 7 €, réduit 5 €, gratuit pour les moins de 26 ans, et le premier week-end de chaque mois pour toutes et tous. Billetterie en ligne ou sur place au pavillon d’accueil du château.

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L'Union (France)
SOI
SPORTS, vendredi 31 janvier 2025 375 words, p. SOI22

Bianchini buteur en D2 anglaise

football

Bianchini buteur en D2 anglaise

Parti cet été de Bastia (Ligue 2) pour rejoindre

Swansea City (Championship), l’attaquant axonais

Florian Bianchini (23 ans) a trouvé le chemin des filets

face à Sheffield United (2 e) pour signer son troisième but

de la saison en vingt-trois apparitions sous le maillot

du SCFC. Une ouverture du score rapide (7 e minute)

qui n’a toutefois pas permis aux Gallois de s’imposer (1-2).

Dans la foulée, le SCAFC a encore perdu (5-1), cette fois face à Norwich City (11 e), s’enfonçant un peu plus

au classement (17 e) avant de recevoir Coventry City (12 e), demain samedi, avec l’espoir d’enrayer la spirale négative

(1 nul, 4 défaites).

Hommage au jeune Elias

Une minute de silence sera observée ce week-end

sur tous les terrains de France, « à l’occasion

des rencontres des compétitions nationales, régionales

et départementales », en mémoire du jeune Élias,

a indiqué la Fédération française (FFF) par le biais

d’un communiqué. Alors qu’il venait de quitter sa séance d’entraînement avec son club de la Jeunesse Sportive

et Culturelle Pitray Olier, l’adolescent de 14 ans

a été mortellement agressé, vendredi dernier, devant

le stade Jules-Noël, situé dans le XIV e arrondissement

de Paris.

water-polo

Laon à l’épreuve en N3

Laon dispute, aujourd’hui (21 heures) au Dôme,

sa dernière rencontre à domicile de la première phase

de Nationale 3. La FCL accueille Douai, leader nordiste invaincu de la poule. Autant dire que pour la lanterne rouge axonaise (5 défaites), cela ne sera pas une partie

de plaisir.

volley-ball

Taramini en play-offs de C1

Mercredi, le Castelthéodoricien Audric Taramini

s’est qualifié, avec son équipe de Saint-Nazaire,

pour les play-offs de la Ligue des champions.

Grâce à leur victoire (3-0) sur les Tchèques de Budejovice, les champions de France s’invitent parmi les douze meilleures formations européennes. Ils commenceront

cette nouvelle phase le 13 février, en Loire-Atlantique,

face aux Grecs de l’Olympiakos Le Pirée.

Natation

Velly au Luxembourg

Absent du meeting de Lille, sa nouvelle structure

d’entraînement, Sacha Velly dispute aujourd’hui l’Euromeet. Engagé sur le 1 500 m nage libre luxembourgeois, le Laonnois retrouvera Marc-Antoine Olivier et Damien Joly.

Le Progrès (Lyon)
Edition de Saint-Etienne - Ondaine
Actu | couronne stéphanoise, lundi 6 janvier 2025 526 words, p. SETI23

Saint-Genest-Lerpt

Une belle Marianne a pris place dans la salle du conseil municipal

De notre correspondant Claude Liogier

Une nouvelle Marianne, symbole de liberté et de la République, a été installée dans la nouvelle salle du conseil municipal. C’est une œuvre originale sortie de la volonté du maire Christian Julien et des mains talentueuses de la sculptrice Aurélie Moreau.

La salle du conseil municipal est désormais terminée. Elle est multimodale avec des possibilités de métamorphoses assez spectaculaires. Les choses ont été pensées pour le conseil municipal et autres manifestations, mais aussi pour les employés qui ont la charge de faire évoluer la salle en déménageant les meubles pour la mettre dans une autre configuration. Les meubles sont sur roulettes et leur remisage est aisé.

Au-delà de l’aspect purement technique, le plafond bleu marine avec des murs blancs est, selon un certain nombre de Lerptiens consultés, du plus bel effet.

Mais la touche la plus originale concerne la nouvelle Marianne. Aucune mairie ne peut se vanter d’avoir la même. C’est une œuvre originale sortie de la volonté de Christian Julien et des mains talentueuses de la sculptrice Aurélie Moreau, qui a mis dans cette statue une double rotation lui donnant une certaine légèreté, un beau mouvement et une véritable détermination. La démocratie locale est sous un œil expert.

Marianne, symbole de la République, pensée en 1792

Marianne est pensée en 1792 par la Convention issue de la Révolution de 1789, le prénom est très utilisé à cette époque. Il viendrait de la contraction de Marie et de Anne, deux prénoms qui parlent aux catholiques à l’époque des prêtres réfractaires, le conditionnel est donc de rigueur. La plupart des Marianne d’aujourd’hui sont des bustes représentant des actrices plus ou moins contemporaines. La nouvelle Marianne lerptienne est une reproduction inspirée de « La liberté guidant le peuple », que l’on peut admirer sur le célèbre tableau d’Eugène Delacroix peint pour illustrer la révolte des 27, 28, 29 juillet 1830 (Les Trois Glorieuses) qui met fin au règne de Charles X et débouchera sur La Monarchie de Juillet et le règne de Louis Philippe.

Marianne symbolise la République et la liberté. Elle est forcément coiffée du bonnet phrygien, bonnet que portaient les esclaves grecs ayant été affranchis, donc symbole de liberté. Sur le bonnet, on peut remarquer la cocarde, qui elle aussi a une histoire originale, mais que l’on peut associer sans peine à la Révolution, bien que les couleurs n’aient pas toujours été dans le même ordre. C’est donc cette superbe statue qui trône dans une partie de la salle qui lui est réservée.

Sculptée dans un splendide marbre de Carrare

La blancheur de ce marbre de Carrare sur un fond bleu marine confère à l’ensemble une impressionnante beauté. Le bloc de marbre brut de départ a coûté 5 000 euros et la statue installée à sa place 5 000 euros. L’ensemble aura coûté aux finances publiques 10 000 euros. La commune possède avec cette Marianne une œuvre d’art.

Ouest-France
Quimper, Centre-Finistère
Douarnenez - Cap-Sizun, jeudi 23 janvier 2025 296 words, p. OF Quimper - Centre-Finistère_12
Also published in
January 22, 2025 - Ouest-France (site web)

L’épicerie-traiteur déménage et s’agrandit

Aurélie Bagnard a quitté les halles pour ouvrir sa boutique, rue Anatole-France. Elle y développe la partie épicerie.

Nouveau lieu, nouveau nom. Après avoir occupé pendant quatre ans une échoppe aux halles, sous l’enseigne Boc’Halles DZ, Aurélie Bagnard, traiteuse spécialisée dans la cuisine du monde, a déménagé dans un local de 40 m², une rue plus loin, au 4, rue Anatole-France, en lieu et place de l’agence MMA Assurances. Sa boutique a ouvert ses portes le 15 janvier. Et s’appelle désormais Chez Aurélie.

« J’ai quitté les halles pour améliorer mes conditions de travail, explique la commerçante. Ce n’était plus tenable de travailler dans le froid et l’humidité. »

Agrandir la partie épicerie

Ce nouvel emplacement, plus lumineux et surtout plus spacieux, lui a permis d’agrandir le rayon fromagerie-crèmerie-charcuterie italienne et de développer la partie épicerie fine orientée cuisine du monde, avec des produits asiatiques, grecs, portugais, italiens, du Moyen-Orient… « Je vends aussi quelques fruits et légumes exotiques, comme des bananes plantains » , ajoute Aurélie Bagnard.

Pour la partie traiteur, elle continue de proposer des mets salés et sucrés, mijotés par ses soins chaque jour sur place. Des recettes « très inspirées de [ses] différents voyages » . Blanquette de poulet à l’ancienne, massalé de crevettes, wok végétarien à la citronnelle, curry breton au poulet… La carte change tous les jours. « J’essaye au maximum de m’approvisionner en produits locaux. »

Chez Aurélie, 4, rue Anatole-France. Horaires : mardi, mercredi, jeudi et samedi, de 8 h 30 à 14 h. Le vendredi, de 8 h 30 à 18 h. Contact : 07 70 83 16 76 ou sur Facebook et Instagram.

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Ouest-France
Sarthe
Sports - Sarthe, mercredi 8 janvier 2025 343 words, p. OF Sarthe_23

Premier contrat pro pour Loïs Grasshoff

Arrivé au Mans Sarthe Basket en 2023, Loïs Grasshoff vient de parapher son premier contrat pro. S’entraînant au quotidien avec l’effectif professionnel, l’ailier marseillais (1,99 m, 20 ans) se montre de plus en plus dominant en championnat espoirs cette saison.

Sous la coupe de Jordan Bernard en U21, qui l’a récemment comparé à… Terry Tarpey, l’athlétique Loïs Grasshoff, actuellement blessé au genou, tourne à 15,8 points, 7,5 rebonds pour 18,9 d’évaluation en 30 minutes.

Yeguete en commentateur

À en croire son message sur son compte Instagram , Wilfried Yeguete a « kiffé » l’expérience. Le 18 décembre, le capitaine du MSB a commenté en direct un match de Ligue des champions entre les Espagnols de Murcie et les Grecs de Péristeri (83-76), dernier match de la phase de poules.

Gauzin file en Turquie

D’après nos confrères de l’ Est-Républicain , l’ancien Manceau Mathieu Gauzin a quitté le Sluc Nancy (3,9 pts en 13 minutes) pour rejoindre la Turquie et le club de Tofas Bursa. Sa première expérience à l’étranger après son mini tour de France (Le Mans, Châlons, Gravelines, Boulogne-Levallois et Nancy).

Souvenirs, souvenirs

Il faut remonter en novembre 2020, période Covid, pour trouver trace du dernier match officiel entre Le Mans et Tours. En Coupe de France déjà, en 16 es de finale à l’époque, Le Mans n’avait fait qu’une bouchée de Tours (110-54) avec un Scott Bamforth inspiré (22 pts, dont 6/10 à 3 pts).

Rayan Rupert et son envie d’équipe de France

Féroce défenseur mais encore discret dans les rotations de Portland en NBA, Rayan Rupert, interrogé par First Team, a répété son envie de prendre part à l’EuroBasket 2025 avec les Bleus. « Un gros objectif, au même stade, voire au-dessus de ma carrière NBA. » Un vœu pieux mais compliqué eu égard à une nouvelle génération étoffée (Coulibaly, Risacher, Salaün, Traoré, Ajinça…).

Le Bien Public
Edition de la Haute Côte d'Or; Edition de Beaune; Edition de la Région Dijonnaise; Edition de Dijon
Sports | côte-d'or et région, vendredi 31 janvier 2025 213 words, p. COTE32,RDIJ32,DIJO32,BEAU32

Un fauteuil pour deux

Grâce à sa victoire mercredi soir, la JDA a sorti Kalev/Cramo de la course à la qualification pour les quarts de finale. Pour accéder au tour suivant, les Dijonnais auront deux possibilités : battre le Paok mercredi prochain ou que Kalev/Cramo domine Oradea (le match se joue en Estonie). Un seul cas de figure élimine les joueurs de Laurent Legname : une défaite contre le Paok, et un succès dans le même temps des Roumains. En effet, en cas d’égalité, Oradea serait qualifié à la faveur de son panier-average bien meilleur que Dijon (+20).

Première place encore possible

Si les Grecs ont assuré leur qualification dès le soir de la 4e  journée, les Côte-d’Oriens ont la possibilité de leur chiper la première place du groupe lors de l’ultime journée. Pour cela, il faudra s’imposer de plus de 14 points au palais des Sports (défaite 95-81 au match aller). Si c’était le cas, les Dijonnais éviteraient Ludwigsbourg (Allemagne) en quart de finale, formation qui les a dominés deux fois au premier tour.

Pour rappel, un club français a déjà son billet pour les quarts (Cholet Basket).

▶   Classement : 1. Paok 4v., 1d., 2. JDA Dijon 3v., 2d., 3. Oradea 2v., 3d., 4. Kalev/Cramo 1v., 4d.

Courrier picard
TCPITOUTES
07_MAG, vendredi 10 janvier 2025 1723 words, p. TCPITOUTES8

[EXPOSITIONS...]

EXPOSITIONS

aisne

Le tour du monde en 80 fers L’association PHER (Patrimoine, Histoire, Étude du repassage) de Sebourg, dans le Nord, présente une collection de fers à repasser anciens. De tout temps et dans toutes les régions du globe, on a cherché à défroisser le linge. Selon les pays, les zones urbaines ou rurales, de nombreuses techniques et matériaux ont été employés. Les méthodes utilisées, variées et surprenantes, sont liées aux coutumes, à la qualité des tissus et à l’évolution technologique.

AlaincourtLa Maison de Marie-Jeanne, 39, rue du Général-de-Gaulle. Jusqu’au dimanche 9 mars ; du mercredi au dimanche de 14 à 18 h. 5 et 3,50 €. la-maison-de-marie-jeanne.fr.

Des collections révélées Le musée Jeanne d’Aboville revient sur 10 années de restauration de ses collections en présentant le délicat travail des restaurateurs-conservateurs de peinture qui ont travaillé sur une trentaine d’œuvres depuis 2013, date du premier récollement des collections. Au fil de son parcours, le visiteur découvre le travail mené sur ces tableaux grâce à son smartphone qui présente l’avant-après restauration. Il sera ensuite invité à se glisser dans la peau d’un restaurateur pour déceler les altérations sur une œuvre non restaurée.

La Fère Musée Jeanne-D’Aboville, 5, rue du Général-de-Gaulle. Jusqu’au 28 février ; tous les jours sauf mardi et dimanche de 14 h à 17 h 30. 4 et 2 €, gratuit pour les moins de 25 ans et les demandeurs d’emploi. mjaboville-lafere.fr.

Oise

L'Enfance protégée dans l'Oise du XVIIIe au XXe siècle Dans l'Oise, l’aide sociale à l’enfance trouve ses origines au Siècle des Lumières. Cette riche histoire est racontée à travers des documents, archives et photos.

Beauvais Archives départementales de l’Oise, 71 rue de Tilloy. Jusqu’au 27 juin ; du lundi au vendredi de 9 à 17 h et les samedis 25 janvier, 8 mars et 29 mars de 14 à 18 h ; fermé les jours fériés. Gratuit.archives.oise.fr.

Fifi Chachnil, le fil de l’histoire Cette exposition met en lumière la vie et l’œuvre haute en couleur de Fifi Chachnil, styliste, créatrice de lingerie et chanteuse. Pièces de lingerie, photographies, costumes, vidéos, clips… près de soixante œuvres composent le corpus de cette exposition consacrée à cette « marchande de tralalas ».

Chantilly Musée de la dentelle, 34, rue d’Aumale. Jusqu’au dimanche 23 février ; du vendredi au dimanche de 14 à 18 h. 5 et 3 €. chantilly-dentelle.com.

Charles Coypel, histoire de Don Quichotte Pour la première fois depuis près de 25 ans, sont présentées les œuvres de Charles Coypel (1694-1752), peintre, graveur et dramaturge français. Elles retracent l’histoire du célèbre héros de Cervantès, Don Quichotte, à l’origine d’un mythe littéraire qui fascine les lecteurs du monde entier depuis plus de 400 ans. En associant tableaux, tapisseries et gravures, l’exposition retrace l’histoire tumultueuse du preux chevalier tourné en dérision et révèle les clés d’un succès depuis les créations originales d’un peintre admiré jusqu’à leurs multiples diffusions.

Compiègne Château. Jusqu’au 10 mars ; tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 h. 9,50 et 7,50 €, gratuit pour les moins de 26 ans (donne accès à l’ensemble du château). chateaudecompiegne.fr.

On a roulé sur la Lune.Présentation du rover FLEX (Flexible Logistics and Exploration), conçu et fabriqué par Ventur Astrolab (USA), en collaboration avec Venturi Space (Monaco-Suisse), qui prendra la direction de la Lune en 2026. Ce véhicule exceptionnel est présenté pour la première fois en France. Il effectuera des missions scientifiques au pôle sud de la Lune.

CompiègneChâteau. Jusqu’au 16 janvier ; tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 h. 9,50 et 7,50 €, gratuit pour les moins de 26 ans (donne accès à l’ensemble du château). chateaudecompiegne.fr.

So Greek Lumière sur la collection de vases grecs d'Antoine Vivenel. Du quotidien à la mythologie, du banquet aux travaux d’Héraclès, de scènes de guerre en scènes de jeux, les œuvres présentées emmènent le visiteur dans l’univers vivant et passionnant de la Grèce antique dévoilé au détour de leur imagerie prodigieuse et toujours d’une saisissante beauté. Des histoires de femmes, d’hommes, de dieux, de héros et de monstres qui se dévoilent au fil d’une iconographie fascinante et à travers le talent des peintres qui les ont représentés.

Compiègne Centre Antoine-Vivenel, 17 rue James-de-Rothschild, entrée par le parc Songeons. Jusqu’en juin ; mardi, samedi et dimanche de 10 à 13 h et de 14 à 18 h, mercredi, jeudi et vendredi de 14 à 18 h. 4 et 3€, gratuit moins de 26 ans. musees-compiegne.fr

Exquis Croquis « Haut comme trois pommes : le musée à hauteur d’enfants » fait (re)découvrir l’art du dessin. Du fusain à l’aquarelle, en passant par le feutre et la sanguine, le dessin est multiple. Il est une esquisse, un travail préparatoire, une étude ou un exercice, mais aussi une œuvre à admirer et à protéger. Cet accrochage est l’occasion de sortir des réserves des musées les feuilles les plus fragiles et les plus méconnues.

SenlisMusée de la Vénerie, place Notre-Dame. Jusqu’au dimanche 6 avril ; du mercredi au dimanche de 10 à 13 h et de 14 à 18 h. Entrée du musée 7 et 4 €, gratuite pour les moins de 25 ans et les Senlisiens. musees.ville-senlis.fr.

Somme

Reconstruction, la renaissance d’un territoire (1940-1960) Victimes des bombardements allemands de mai 1940 et des destructions de la guerre, plusieurs communes de Picardie maritime sortent profondément meurtries de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, dès le lendemain des tragiques évènements, les architectes imaginent la renaissance de ces villes et de ces villages. La reconstruction est évoquée à travers des documents, textes, témoignages et photographies.

Abbeville Carmel - maison du patrimoine, 36, rue des Capucins. Jusqu’au samedi 22 février ; du mardi au samedi de 14 à 17 h. Gratuit.

Reconstruire après 1940 À l’occasion de l’anniversaire de la naissance de l’architecte Auguste Perret (1874-1954) et des 80 ans de la Libération, cette exposition invite à regarder d’un œil nouveau le patrimoine unique de la seconde Reconstruction d’Amiens fin des années 40 et 50.

Amiens CIPA, 23 place Notre-Dame. Jusqu’au dimanche 18 mai ; du mercredi au vendredi de 13 à 18 h, samedi de 10 à 13 h et de 14 à 18 h, dimanche de 10 à 12 h et de 14 à 17 h. Gratuit.

Un monde désirable L’architecte belge Luc Schuiten nous plonge dans un futur lointain en imaginant des villes nouvelles où nature et architecture ne font plus qu’un. Par ces travaux, l’artiste laisse entrevoir une vision utopique et poétique de demain, un monde désirable pour tous.

Amiens Maison de l’architecture, 15 rue Marc-Sangnier. Jusqu’au 15 janvier ; mercredi, vendredi et samedi de 14 h à 17 h 30. Gratuit. maisonarchitecture-hdf.fr.

Par la racine, lier les mémoires vivantes Cette exposition collective, inspirée du livre La Colonisation du savoir : Une histoire des plantes médicinales du Nouveau Monde (1492-1750) de l'historien Samir Boumediene, réunit des œuvres d'étudiants en arts plastiques de l’Université de Picardie Jules-Verne, mises en dialogue avec deux créations de l’artiste Jochen Gerner, prêtées par le FRAC Picardie Hauts-de-France. Elle examine comment les savoirs liés aux plantes ont été appropriés, transformés ou détruits au fil du temps.

Amiens Galerie d’art ToTem, 40, place Notre-Dame. Jusqu’au mardi 28 janvier ; du mardi au vendredi de 14 à 19 h, samedi de 14 à 18 h. amiens.fr/totem

Ceci est le dessin de mes rêves Barthélémy Toguo montre la diversité de son œuvre à travers une trentaine de dessins de la série Das Bett réalisée en 1995 au stylo-bille, crayon de couleur, feutre et gouache sur papier ; la série des sculptures en bois de l’artiste Joséphine Baker à la plage ; Les Pleureuses, un dessin à l’encre de 10 mètres de long sur 1,50 mètre de hauteur, une succession de personnages qui implorent davantage de justice, ou encore le buste en plâtre du Christ de la cathédrale d’Amiens qui date de l’époque de sa formation.

Amiens Frac Picardie, 45 rue Pointin. Jusqu’au 15 février ; du mardi au samedi de 14 à 18 h. Gratuit. frac-picardie.org.

Un regard sur la région #2 La Briqueterie invite les artistes plasticiens Elise Dupuis, Stéph BeatMan, Sarù et Ira Miaà présenter leurs créations.

Amiens La Briqueterie, 2 rue Lescouvé. Jusqu’au samedi 18 janvier de 15 à 19 h (pour connaître les jours, prendre RDV par mail [email protected] ). Gratuit. briket.fr.

Trois Fois Une Trois artistes mêlent leurs créations : Caroline Lajeunesse, la céramique, Isabelle Verdez, la sculpture et la mosaïque, et Annick Peyrousère, la photographie.

CorbieCentre d’accueil et d’animation, 28/30 rue de la République. Jusqu’au samedi 1er février ; du mardi au samedi de 10 à 12 h et de 14 à 17 h. Gratuit.

Rosemania, une histoire de la rose À travers plus de 300 œuvres issues de diverses collections publiques et privées exceptionnelles, dont plusieurs prêts du Mobilier National, cette exposition retrace une partie de l’histoire millénaire de cette fleur sauvage, qui a évolué depuis l’Antiquité pour devenir un symbole culturel et artistique. De son origine sauvage à son apogée aux XIXe et XXe siècles, la rose a largement dépassé le domaine botanique pour inspirer de nombreux domaines, de l’art à la gastronomie.

Saint-Riquier Abbaye - centre culturel départemental de la Somme. Jusqu’au dimanche 16 février ; du lundi au vendredi de 9 à 12 h et de 14 à 17 h, samedi de 10 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. 4 et 2 €. somme.fr.

Santa Classics Artiste photographe américain et admirateur du Père Noël, Ed Wheeler présente 40 œuvres de sa série Santa Classics dans laquelle il se met en scène en père Noël pour revisiter les grands chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art, du Moyen Âge au XXe siècle.

Saint-Riquier Abbaye - centre culturel départemental de la Somme. Jusqu’au samedi 1er février ; du lundi au vendredi de 9 à 12 h et de 14 à 17 h, samedi de 10 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. 4 et 2 €. somme.fr.

L'Indépendant
CARCA_IN
vendredi 10 janvier 2025 223 words

Sophocle et apéritif dînatoire aux 3 coups Occitanie

Lundi à 20 heures, avait lieu à la MJC de Rieux-Minervois, un apéritif dînatoire offert par l'association théâtrale des 3 coups Occitanie, présidée par Fanny Weiss, à ses membres, aux élus de la mairie et aux amis de l'association. Mais avant toute chose, eut lieu un rendez-vous incontournable, donné par Giorgio Carpintieri, directeur artistique des 3 coups Occitanie, et metteur en scène professionnel Lyonnais, trois extraits d'OEdipe de Sophocle (-495, -406). « Je veux dire mon attachement depuis trois ans à ce village, Rieux-Minervois. Le spectacle vivant est en danger. Le théâtre est avant tout une discipline en soi, le café-théâtre n'est pas du théâtre, on ne fait là qu'amuser les spectateurs, dit-il avant de présenter son spectacle. OEdipe est devenu roi par hasard, et les circonstances se présentent mal pour lui, mais ce n'est pas de sa faute. Apollon dit qu'il faut venger la mort du père, Laïos. Hors OEdipe est le propre criminel sans le savoir. Le pouvoir rend aveugle. Les acteurs grecs jouent avec les masques. Cette pièce a été mise en scène par Pierre Bianco, 92 ans, comédien et metteur en scène de renommée internationale, qui a été à son époque, de l'équipe à l'origine de la création du TNP, Théâtre National Populaire à Lyon ». Giorgio Carpintieri présente la soirée. T.T.

Le Progrès (Lyon)
Edition d'Oyonnax – Léman – Bugey – Bas-Bugey; Edition de Bourg – Bresse – Val-de-Saône-Nord; Edition de Dombes – Côtière de L’Ain
Sports | ain et région, jeudi 16 janvier 2025 325 words, p. OLBB36,DOCA36,BBVS36

Basket - Eurocoupe

La JL Bourg ne fait qu’une bouchée de l’Aris Salonique

Xavier Alloy

Les joueurs de Frédéric Fauthoux n’ont pas eu à forcer leur talent pour venir à bout d’une bien pâle équipe de l’Aris Salonique mercredi soir (51-92). Une large victoire importante dans la course à la qualification pour les play-offs.

Aris Salonique - JL Bourg 51-92

de la santé du club de Thessalonique

Les Bressans sérieux de bout en bout

Peu inspirés, souvent en retard, les Grecs, avant-derniers au classement, multiplient d’entrée les fautes et les pertes de balle. À la fin du premier quart-temps, Bourg-en-Bresse est déjà allé à 13 reprises sur la ligne des lancers francs, avec une belle réussite (11/13).

Face à cette bouillie de basket, les coéquipiers de Kévin Kokila ont le mérite de faire preuve de sérieux. Ils commencent par assurer en défense (12 points encaissés dans le premier quart-temps, 11 dans le dernier). Avant de se mettre rapidement à l’abri sous l’impulsion de Xavier Castaneda et Brandon Paul. Avec 23 unités d’avance avant la mi-temps (23-46, 19e), les Bressans s’assurent une fin de match tranquille.

La JL Bourg conserve toutes ses chances de qualification

L’humiliation se poursuit jusqu’au bout sous les sifflets des spectateurs, alors que Bourg fait grimper l’écart jusqu’à + 41 au quatrième quart-temps (51-92).

À trois journées de la fin de la phase régulière, ce large succès permet à la JL de conserver toutes ses chances de terminer dans le Top 6 et donc de se qualifier pour les play-offs. Mais les Bressans n’auront pas trop le temps d’y songer puisqu’ils seront de retour sur les parquets dans moins de 48 heures, dès vendredi soir à Strasbourg en championnat.

La Nouvelle République du Centre-Ouest
Deux-Sèvres
melle, lundi 20 janvier 2025 431 words, p. 11

Quand les planètes inspirent un opéra

« Telesmatika », c’est le nom du spectacle musical que préparent, à Melle, professionnels et amateurs, autour du thème des planètes.

Propos recueillis par cor. NR : Didier Darrigrand

79500 Melle, France - Le collectif associatif Coopération culturelle en Mellois (CCEM) vient de débuter un projet rassemblant quatre musiciens professionnels et plusieurs groupes amateurs. Musique, danse, textes et vidéo se retrouveront sur la scène du Metullum au mois de mai.

Quelle est la nature de ce projet ?

Nathalie Allain, administratrice de la CCEM : « C’est un projet de médiation culturelle qui va permettre à toutes les structures membres du collectif, qui encadrent des pratiques amateures, de faire communauté en participant à la création d’un spectacle, avec le Stellar Music Ensemble. Il permet de rassembler les membres du collectif et d’y associer d’autres structures, comme l’école de musique, le Groupe d’entraide mutuelle, les Écriveurs mellois et des élèves du lycée agricole. »

Comment s’est faite la connexion avec le Stellar Music Ensemble ?

Joachim Florent, contrebassiste : « Je connaissais l’association des Arts en Boule pour avoir joué à plusieurs reprises dans le cadre de leur programmation. Je leur ai fait parvenir le dernier enregistrement du groupe, en leur faisant part de notre envie de faire de l’action culturelle avec des amateurs. Ce projet s’inscrit dans notre nouveau répertoire. »

Ça n’est pas complexe de réunir autant de disciplines différentes ?

N. A. : « Une fois la connexion faite, nous avons listé les différents ateliers amateurs pour voir ce qu’il était possible de faire ensemble. De la danse, des textes, de la musique, du chant et de la vidéo. Des membres du Stellar Music Ensemble vont venir en résidence par cycles de trois journées pour rencontrer à chaque fois les différents groupes. La restitution proposera aux participants, et au public, un voyage à travers les planètes et surtout un voyage à travers les émotions. »

J. F. : « L’idée est que chaque structure participe. Pour cela, nous venons avec de la matière. Nous avons travaillé avec la chorale pour apprendre aux choristes une partie de notre répertoire, nous avons aussi écrit des arrangements pour les musiciens de l’école de musique. Chacun interviendra à des moments différents. L’idée est de mêler le tout pour former ce qu’on pourrait appeler un ballet ou un opéra. C’est nous qui décidons qui interviendra et à quel moment. Notre nouveau répertoire suit une trame, l’astrologie. Plutôt le mouvement des planètes, comme le voyaient les Grecs anciens, que des histoires d’horoscope. Le groupe sera la colonne vertébrale du projet. »

Propos recueillis par cor. NR : Didier Darrigrand

L'Est Républicain
Edition de Meuse
Agglomération de bar-le-duc, mercredi 29 janvier 2025 171 words, p. BADU18

Vavincourt

Trois histoires pour découvrir le passé du village

Vendredi soir, une dizaine d’enfants accompagnés de leurs parents ont participé à la Nuit de la lecture à la bibliothèque. Délaissant écrans et tablettes, ils ont plongé dans l’histoire de leur village depuis ses origines lointaines.

Odile, Marie-Françoise et Isabelle ont captivé leur jeune auditoire en racontant la légende des Tavagnès, s’appuyant sur les recherches d’Émeline Barthélémy, passionnée d’histoire. Ils ont ainsi découvert les traces laissées par les Grecs (Wavicuria), les invasions successives et la libération du village par la comtesse de Saint-Balmont face au joug des Croates.

Une collection de cartes postales centenaires a ensuite permis aux participants de confronter le passé et le présent du village.

La soirée s’est conclue par un moment convivial autour de quelques douceurs préparées par les bénévoles, une initiative réussie portée par Familles rurales et sa présidente.

Le Progrès (Lyon)
Edition de Villefranche - Tarare; Edition d'Oullins – Givors – Monts du Lyonnais; Edition Ouest Lyonnais et Val de Saône; Edition Est Lyonnais; Edition de Lyon - Villeurbanne - Caluire
Loisirs | agenda, samedi 1 février 2025 168 words, p. VILL51,VALS51,LYON51,OGML51,LYOE51

Lyon

Rhône La Sicile, trésor des conquérants et de ‘‘Connaissance du monde’’

Le film présenté par Vincent Halleux dévoile la Sicile, ce fascinant musée à ciel ouvert. Romains, byzantins, arabes, normands, grecs, espagnols et français se sont succédé dans cette île stratégique, la plus grande de la Méditerranée et ils l’ont façonnée au cours des siècles. Syracuse, Palerme, Agrigente… ne sont qu’un exemple des richesses de ce territoire, également sculpté par une nature aussi attirante qu’imprévisible.

Conférence Connaissance du monde : « La Sicile, trésor des conquérants » samedi 1er février à 15 h au ciné Meyzieu (13 €). Lundi 3 février à 14 h 30 et à 18 h 30 à l’auditorium de Villefranche (10 €). À Lyon, du 4 au 8 février à 14 h 30 (et le mercredi 5 à 18 h 30) au palais de la Mutualité, place Antonin-Jutard, Lyon 3e (11 €). Contact : Christiane Collomb, tel : 04 72 41 99 97. Site : https://www.connaissancedumonde.eu

Courrier picard
81PICMARIT
PAGES LOCALES, mardi 14 janvier 2025 1369 words, p. 81PICMARIT15

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Abbeville

Théâtre. L’atelier de construction à 20 h 30, à l’Espace culturel Saint-André, 58, rue du Moulin-Quignon. « Tu frappes comme une fille ! » Une anodine réplique dans « Karaté Kid » et voilà que la paisible soirée télé en famille vole en éclats pour devenir « l’Atelier de Construction » où s’échafaudent nos personnalités et nos comportements, sous l’influence invisible des images. Avec humour et fantaisie, la compagnie se pose des questions existentielles inspirées par les plus grosses productions cinématographiques hollywoodiennes. 10 €. Réservation : 03 22 20 26 80

Avant-première La Pampa à 18 heures au Rex, centre culturel, 21, place Clemenceau. Une comédie dramatique d’Antoine Chevrollier avec Sayyid El Alami, Amaury Foucher, Damien Bonnard Willy et Jojo sont amis d’enfance et ne se quittent jamais. Pour tuer l’ennui, ils s’entraînent à la Pampa, un terrain de motocross. Un soir, Willy découvre le secret de Jojo. En présence du réalisateur Antoine Chevrollier et des jeunes acteurs principaux Amaury Foucher et Sayyid El Alami.

Ault

Théacanto à 18 heures à la Bibliothèque municipale, 17, avenue du Général-Leclerc. Présentation de la nouvelle saison et la nouvelle pièce.

Assemblée générale du comité des fêtes à 18 h 30, à la salle Madeleine Daurelly, rue du 11-Novembre-1918.

Saint-Valery-sur-Somme

Assemblée générale de Mouette et chansons chorale de la baie de Somme à 19 h 30, dans les locaux de l’ancienne école, Ribeauville.

Demain

Abbeville

Atelier photo organisé par la Maison pour tous de 15 à 17 heures à la MPT – Centre social, 1, place Saint-Jacques. 15 € tarif adhérent et 2 € tarif non-adhérent. Renseignements : 03 22 24 25 18

Temps d’échanges : prévention du cancer du col de l’utérus à 9 h 30 et à 10 h 45, au Service de santé de la CABS, 24, place du Pont-des-Prés. Temps d’échanges menés par une sage-femme de la PMI sur le dépistage du cancer du col de l’utérus. Réservation : 03 22 29 31 49

Inauguration de l’exposition à 18 heures à l’Hôtel d’Émonville, place Clemenceau (aux archives municipales). « bonjour collègues ! la convivialité au travail, de la fête des médaillés à la pause-café » prêtée par les Archives nationales du monde du Travail (Roubaix).

Comptage d’oiseaux d’eaux (Wetlands international) organisé par le Carmel-Maison du patrimoine de 9 à 12 heures, 69, rue Basse de la Bouvaque. Rendez-vous au parc de la Bouvaque pour apprendre à chercher, écouter et identifier les différentes espèces d’oiseaux d’eau présentes en vallée de la Somme. Gratuit. Réservation : 03 22 20 29 69

Ault

Assemblée générale des Commerçants et professionnels Aultois à 19 heures à la salle Madeleine Daurelly, rue du 11-Novembre-1918. Renseignements : 06 76 62 19 40

Cayeux-sur-Mer

Assemblée Générale de G3T Association du théâtre à 16 heures à la salle des fêtes la Molliéroise. Renseignements : 06 69 99 77 49

À Venir

Arrest

Bourse aux oiseaux par Les piafs Picards dimanche 19 janvier de 9 à 12 h 30 et de 14 à 17 heures à la salle polyvalente, place Robert-Becquet. Gratuit. Renseignements : [email protected]

Ault

Assemblée générale de l’UNC vendredi 17 janvier à 19 heures à la salle Madeleine Daurelly. Renseignements : 06 21 16 04 89

Beauchamps

Cérémonie des vœux vendredi 17 janvier à 18 h 30, à la salle des fêtes.

Béthencourt-sur-Mer

Assemblée générale de Chés Vadrouilleux d’Bétincourt vendredi 17 janvier à 18 heures à la salle Saint-Just. Renseignements : 06 27 87 49 86

Bouillancourt-en-Séry

Cérémonie des vœux vendredi 17 janvier à 18 h 30, à la salle polyvalente, 19, Grande rue.

Cayeux-sur-Mer

Saint-Blaise fête patronale samedi 1er février à 19 heures et dimanche 2 février à 11 heures. Samedi repas dansant à la salle des fêtes. Dimanche messe à l’église Saint-Pierre, 12 heures vin d’honneur à la mairie, de 16 h 30 à 17 h 30 concert Duo saxophone ténor et batterie à la salle des fêtes, de 17 h 30 à 19 h 30 apéritif dansant à la salle des fêtes. 22 € repas samedi soir et 10 € repas enfant. Réservation : 06 82 49 39 74

Cerisy-Buleux

Cérémonie des vœux vendredi 17 janvier à 18 h 30, à la salle communale.

Chepy

Back to 2000 samedi 25 janvier à 19 h 30, à la salle Jean-Marcel-Merlen, par l’association des Parents d’élèves, sur réservation. 18 € adulte et 9 € enfant.

Réservation : 06 46 55 09 41, 06 30 66 98 16

Eu

« Rencontrez vos artisans » par L’atelier boutique des villes sœurs vendredi 31 janvier de 18 à 20 heures, 22, rue Paul-Bignon. L’atelier boutique des villes sœurs accompagnée de ses artisans créateurs ouvre ses portes pour mieux connaître les exposants, dont une douzaine est renouvelée chaque trimestre. Gratuit, entrée libre.

Feuquières-en-Vimeu

Loto organisé par l’Amicale des anciens élèves de Feuquières-en-Vimeu dit l’A.A.E.F. vendredi 17 et samedi 18 janvier à 20 heures, à la salle des fêtes, Impasse Jules-Verne.

Réservation : 06 10 90 50 06, 06 77 66 49 18

Forest-l’Abbaye

Soirée dansante organisée par le Comité des fêtes samedi 25 janvier à 19 heures à la salle Yves-Henry.

25 € menu adulte et 10 € menu enfant. Réservation : 03 22 23 01 41

Friville-Escarbotin

La brodeuse numérique jeudi 30 janvier à 20 h 30, 170 Bis, rue du Général-Leclerc (au cybersite). Dans le cadre des rendez-vous de la science, découvrir le fonctionnement d’une brodeuse numérique. Gratuit. Renseignements : 03 22 26 78 91

Gamaches

Don du sang mercredi 22 janvier de 10 à 12 h 30 et de 14 à 17 h 30, à la salle des fêtes Paul Éluard. Privilégier la prise de rendez-vous et penser à annuler, en cas d’empêchement. Réservation : 03 28 54 22 58, dondesang.efs.sante.fr

Le Crotoy

Soirée théâtre « Colette et ses amies » samedi 25 janvier à 20 h 30, à la salle Toulouse Lautrec. Quatre femmes, amies, artistes, avant-gardistes, libres et pionnières, aux premières heures de la Grande guerre et d’une révolution de la condition féminine. 5 € et gratuit jusque 16 ans. Réservation : villeducrotoy.fr, à la mairie et à l’office de tourisme, sur place en fonction du nombre de places disponibles

Le Tréport

Cérémonie des Tréportais médaillés d’honneur du travail en 2024 dimanche 19 janvier à 11 heures à l’Hôtel de Ville.

Ochancourt

Cérémonie des vœux dimanche 19 janvier à 11 heures à la salle des fêtes. Vœux de Flavien Grenon, maire.

Oust-Marest

Cérémonie des vœux samedi 18 janvier à 18 heures à la salle des fêtes.

Pont-Remy

Cérémonie des vœux vendredi 17 janvier à 19 heures à l’espace communal.

Ramburelles

Cérémonie des vœux dimanche 19 janvier à 11 heures à la salle des fêtes.

Saint-Blimont

Cérémonie de vœux organisée par La Saint-Blimontoise (AAE Saint-Blimont) vendredi 17 janvier à 18 h 30, à la salle des réunions. Renseignements : 06 81 18 19 30

Saint-Quentin-Lamotte

Représentation théâtrale organisée par l’Avenir croisien samedi 25 janvier à 20 h 45 et dimanche 26 janvier à 14 h 45, à la Mairie – salle des fêtes, 355, rue de Bas. Théâtre. Au programme : « Rien à foot » une petite pièce de Patrick Porrez puis en seconde partie, une comédie en cinq acres de Guy Molay, « Tata ». (Quand Madame s’absente, Monsieur fréquente mais quand Madame revient, bienvenue au copain !) 6 € adulte et gratuit pour les moins de 12 ans. Renseignements : 03 22 30 85 05

Assemblée générale de Sport bike croisien samedi 25 janvier à 18 h 30, à la salle des associations. Renseignements : 07 86 56 87 02

Saint-Valery-sur-Somme

« Ulysse, une histoire éternelle » vendredi 24 janvier à 20 h 30, à L’Entrepôt des Sels, 2, Quai Lejoille, par le collectif COSA, 11 conteuses et conteurs, 1 récit à plusieurs voix. Spectacle à partir de 10 ans. Dix années de combat et la ruse d’un homme, Ulysse, ont permis aux Grecs de gagner cette guerre menée contre les Troyens. Ulysse et ses hommes prennent la mer pour rentrer chez eux. Le voyage de retour sera jonché de péripéties et d’épreuves car même les héros les plus valeureux peuvent contrarier les dieux. 9 € et 5 € pour les moins de 18 ans. Renseignements : 03 22 60 39 29

Courrier picard
82HTEPICAR
PAGES LOCALES, mercredi 15 janvier 2025 253 words, p. 82HTEPICAR13

Chaulnes

Soirée ‘’warm up’’ avant le Metal fest

Geoffrey Dhoury

On savait déjà que, fort de l’engouement constaté en 2024, le Chaulnes Metal fest allait revenir en 2025 sur deux jours, les vendredis 18 et samedi 19 avril 2025. Arnaud Noblecourt, président de l’Office de la culture est des loisirs de Chaulnes, et son équipe a mis en place depuis une petite nouveauté : un « warm-up », soirée de sélection qui aura lieu le samedi 25 janvier.

Celle-ci permettra à dix groupes – sélectionnés parmi la cinquantaine de candidats dont certains belges, italiens, suisses, grecs – de se produire devant un public qui votera ensuite pour celui qu’il préfère. « L’entrée coûtera 10 euros, et le public pourra déposer un bout détachable de son ticket dans une urne avec celui qu’il choisit, précise Arnaud Noblécourt. Celui qui remportera le plus de voix intégrera l’affiche de l’édition 2025.» L’ouverture des portes aura lieu à 14 heures, le premier concert à 15 heures, et la soirée durera jusqu’à 23 heures environ. Côté programmation, la tête d’affiche du samedi est désormais connue : il s’agit du groupe marseillais A.c.o.D, passé comme d’autres par le Hellfest.

Création d’un village artisanal

« On souhaite vraiment varier les plaisirs, avec du black metal, du trash metal, du hardcore metal», avance Arnaud Noblécourt, qui évoque une autre nouveauté pour l’édition d’avril prochain : la création d’un village artisanal sous barnum avec stands de tatouage, de piercing et de merchandising. Geoffrey Dhoury

L'Union (France)
CHA
PAGES LOCALES, vendredi 10 janvier 2025 218 words, p. CHA13

Châlons-en-Champagne

Une conférence sur l’histoire de la fève à la salle de Malte

l’ACTUALITé EN FLASH

Chaque année à la date du 6 janvier, jour de l’Épiphanie, on déguste une galette en souvenir de la venue des Rois mages. Mais pourquoi parle-t-on de fève et d’où vient cette tradition ? Consommée couramment depuis les temps préhistoriques, la fève, par sa forme d’embryon ou de fœtus, a joué un rôle important dans les rites antiques. Dans les tribunaux grecs, elle servait de jeton noir ou blanc pour indiquer l’acquittement ou la condamnation. Chez les Romains, elle était utilisée dans les pratiques divinatoires et au Moyen-Âge elle occupait une place importante dans les cérémonies de mariage. Au fil des ans, cette fève a toujours eu une utilité et à la fin du XIX e siècle, un pâtissier a eu l’idée de la remplacer par un objet en porcelaine. Ce fut le début d’une longue tradition… Une conférence des Amis de la cathédrale Saint-Etienne, présentée par Claude Lafauche, reviendra sur son histoire à 15 heures dimanche 12 janvier à la salle de Malte située 7, rue du Lycée. Entrée gratuite pour les adhérents et au prix de 3 euros pour les non-adhérents, à régler le jour de la visite. l’ACTUALITé EN FLASH

Midi Libre
ALES
dimanche 12 janvier 2025 902 words

Sous l'asphalte de l'A9, les pavés de la via Domitia

Tous les chemins mènent à Rome. Celui-là aussi. On le surnomma d'ailleurs "camin roumieu". Mais il est resté dans l'histoire comme la via Domitia, ou voie Domitienne, du nom de l'Impérator Domitius. Cnaeus Domitius Ahenobarbus, excusez du peu, consul de son état, était le vainqueur d'une invasion romaine en 121 avant Jésus-Christ, et dans la foulée le bâtisseur de ladite via Domitia qui relia l'Italie et sa via Aurélia à l'Espagne et sa via Augusta en longeant toute la côte euro-méditerranéenne en arc de cercle. Devenu proconsul, Domitius inaugura "sa" route en grande pompe et à dos d'éléphant et fonda Narbonne, future capitale de la province romaine. « La voie relie les provinces romaines de Cisalpine et d'Ibérie mais permet aussi et surtout de structurer la nouvelle province de la Transalpine, la future Narbonnaise » , résume l'historien et archéologue héraultais Dominique Garcia, président de l'Inrap, dans le bel ouvrage L'extraordinaire aventure de la via Domitia en Occitanie (Suerte éditions, 28 euros). 2 140 ans plus tard, que reste-t-il de la via Domitia ? Pour tout dire, pas grand-chose. Elle repose, paix à son âme, sous les couches de routes départementales et de l'autoroute A9. Mais des passionnés, des historiens et des archéologues se sont mis en tête de la réhabiliter, de la ressusciter (lire ci-dessous). Il faut dire qu'elle n'est jamais très loin. L'autoroute actuelle emprunte peu ou prou sa ligne. « Intuitivement, pour tracer la Languedocienne (l'A9, NDLR) censée convoyer vers les plages du Sud les touristes du Nord, et dans l'autre sens les agrumes hispaniques, l'aménageur du territoire des années 1960 a suivi le même axe que les ingénieurs romains, de grands précurseurs » , observe l'urbaniste Philippe Barjaud. Et pourtant, les Romains n'avaient rien inventé. Avant eux, d'autres avaient déjà occupé le terrain routier. La voie héracléenne longeait d'encore plus près le littoral, au temps des Grecs, pour mieux passer par le port de Lattara (Lattes) et la colonie d'Agathé (Agde). Cette route-là, dit la mythologie, était l'un - le dixième - des douze travaux d'Hercule, ou Héraklès... Hannibal l'emprunta, cent ans avant Domitius, pour ferrailler contre les Romains avec 40 000 hommes et une cinquantaine d'éléphants en guise de blindés.

Auberges et relais routiers La via Domitia, plus près de nous et plus structurée, est restée dans les mémoires. Mais de l'eau a coulé sous les ponts, les ponts se sont écroulés et l'homme a reconstruit. À ces variantes près, rien de nouveau sous le soleil du Midi, serait-on tenté de dire... La via Domitia était là, l'A9 en est la soeur quasi-jumelle. Les auberges ou les relais routiers (à Ambrussum et Loupian, par exemple) ont été remplacés par les sorties d'autoroute. L'option prostitution était déjà en vogue à l'époque. Elle est encore possible sur le bord des routes ou à la Jonquera espagnole. Les impôts et les péages finançaient la construction et l'entretien. Quant aux techniques du BTP et du génie civil de l'époque, elles ont certes un peu changé. La high-tech a remplacé le niveau à eau et le fil à plomb; les ouvriers qualifiés les légionnaires et les populations locales; l'asphalte les couches successives de terre, gravier et pierres. N'allez pas croire pour autant que la via Domitia était pavée de bout en bout. Elle ne l'était qu'à l'abord des villes et dans leur centre. Le reste était recouvert de terre. Les pots-de-vin romains existaient-ils déjà ? Oui, à en croire le procès fait à Fontenius pour concussion (la corruption d'alors), chargé par Pompée de gouverner la Gaule transalpine depuis Narbonne et qui aurait détourné de l'argent censé rénover la via Domitia... L'avocat Cicéron prend sa défense et raconte lors de son procès en 74 avant J.C. : « Il aurait tiré bénéfice de la réfection des routes, soit en n'exigeant pas ces travaux, soit en ne refusant pas des malfaçons. » Version récusée par Cicéron, qui explique que Fontenius s'est reposé sur ses deux légats - façon fusibles -, mais que ces deux-là, de toute façon, sont eux aussi « à l'abri de tout reproche » . Bornes milliaires De l'argent, il y en eut bel et bien pour entretenir la voie. Dans l'ouvrage La voie Domitienne, du Rhône aux Pyrénées (Drac, 2020, téléchargeable gratuitement sur internet), les auteurs évoquent « la continuité des investissements publics pendant plus de 500 ans » sur l'axe routier, jusqu'à l'époque carolingienne. Avec le développement de nouveaux centres urbains et des sièges épiscopaux, les routes se sont multipliées. Des chemins de pèlerins, également, ont pris le relais. La via Domitia a peu à peu disparu du paysage. Ses bornes milliaires - de grands blocs de pierre d'un mètre ou deux répartis tous les milles (1,5 kilomètre) - ont été réutilisées pour des chapelles, des églises, récupérées par des châtelains dans leurs domaines. Le goudron ou le béton ont remplacé la terre battue et la pierre. Même si la plupart des monuments romains ont été préservés à Nîmes, les entrées de ville (ci-contre le dessin de Jean-Claude Golvin avec la tour Magne au loin) sont bien différentes. À Narbonne, la place de l'hôtel de ville offre quelques mètres de dallages préservés. Sous les pavés, les pages des temps anciens. Ad vitam aeternam. «

L'aménageur du territoire des années 1960 a suivi le même axe que les ingénieurs romains, de grands précurseurs Philippe Barjaud (urbaniste) » Dans les ornières creusées du col de Panissars sur fond de Pyrénées et de fort de Bellegarde. JEAN-CLAUDE MARTINEZ

Le Progrès (Lyon)
Edition d'Oyonnax – Léman – Bugey – Bas-Bugey; Edition de Bourg – Bresse – Val-de-Saône-Nord; Edition de Dombes – Côtière de L’Ain
Pour sortir | ain et région, vendredi 10 janvier 2025 208 words, p. DOCA46,BBVS46,OLBB46

Voyage dans les mondes oniriques au Musée des Confluences

Inaugurée en octobre et alors que le Musée des Confluences fête ses 10ans, l’exposition Le temps d’un rêve propose sur 1 000 m2  un parcours aux visiteurs pour découvrir le rêve sous toutes ses formes, à travers neuf étapes et différents décors : historique, artistique, médicale, culturelle…

« Ce voyage aventureux de tous les soirs »

Des temples d’incubation grecs au laboratoire de neurosciences, du divan du psychanalyste à l’imaginaire de l’artiste, d’un continent à l’autre, Le temps d’un rêve  offre autant d’escales pour approcher le miracle de « ce voyage aventureux de tous les soirs » comme le qualifiait Baudelaire. La scénographie fait s’estomper les frontières entre réalité et visions oniriques. Près de 150 objets et de nombreuses œuvres audiovisuelles tissent des liens parfois inattendus entre l’histoire, la psychologie, l’ethnologie, l’art ou la recherche.

Musée des Confluences, 86, quai Perrache - 69002 Lyon. Tel : 04 28 38 12 12. Site : www.museedesconfluences.fr Ouvert de 10 h 30 à 18 h 30 (fermé le lundi). Tarif : 12 € (réduit 7 €), gratuit pour les moins de 18 ans, les enfants accompagnés d’un adulte, les étudiants, les personnes handicapées et leurs accompagnants.

Le Progrès (Lyon)
Edition de Villefranche - Tarare; Edition d'Oullins – Givors – Monts du Lyonnais; Edition Ouest Lyonnais et Val de Saône; Edition Est Lyonnais; Edition de Lyon - Villeurbanne - Caluire
Loisirs | lyon et région, dimanche 12 janvier 2025 820 words, p. LYOE47,OGML47,LYON47,VALS47,VILL47

Lyon

Le sacré bestiaire du sculpteur animalier star Damien Colcombet

Delphine Givord

Damien Colcombet, Lyonnais et star de la sculpture animalière, expose à la Galerie Estades de Lyon pour fêter leurs 15 ans de collaboration. Un sacré bestiaire, qui fait le bonheur des collectionneurs comme des passants.

Vous avez peut-être déjà admiré sa sculpture monumentale d’une girafe et de son girafon, installée depuis 2017 au parc de la Tête d’Or.

Des collectionneurs du monde entier ont leur bronze Colcombet (Alain Delon avait acquis deux singes, le Vatican a une sculpture de Saint Irénée…). Damien Colcombet, sculpteur animalier lyonnais « star » du genre, expose jusqu’au 18 janvier à la Galerie Estades de Lyon, pour célébrer leurs 15 ans de collaboration.

Alain Delon lui a acheté deux singes

Si les travaux de l’artiste y sont en résidence permanente, c’est tout un bestiaire qui s’est installé depuis fin novembre, et a accueilli une affluence record. Une cinquantaine au total, sur les quelque 250 modèles qu’il a réalisés. Il y a du gibier (cerfs, sangliers), des manchots, des animaux d’Afrique (lions…), un crocodile du Nil, un varan de Komodo, des éléphants, des cachalots, des loutres, une tortue, une autruche, un oiseau casoar à casque… de toutes les tailles.

On croirait les animaux « vivants »

Seuls les grands singes ont un nom, de philosophes grecs, inspirés par Platon, le gorille du zoo de Saint-Martin-la-Plaine. S’ils s’intéressent à tous, ses œuvres signatures sont les gorilles, les éléphants et rhinocéros. Des œuvres « classiques » comme il le dit lui-même mais très figuratives. On croirait les animaux « vivants », ou en tout cas figés dans un instant plus vrai que nature.

De la finance au bronze animalier

Car depuis l’enfance, Damien Colcombet, aujourd’hui sexagénaire, est d’abord un passionné d’animaux, qu’il a toujours observés, dans la nature, au zoo du parc de la Tête d’Or, en safaris, au cirque et partout où il en a eu l’occasion.

Le reste de l’histoire s’est « sculpté » au fil des années et de rencontres cruciales. Né en Bretagne, de famille d’origine lyonnaise, il n’imaginait pas « que ça pourrait devenir un métier ! Je trouve que tout est dans l’œil, dans l’observation, et dans ma famille on dessinait tous bien. » Lorsqu’il fait ses études à Science Po Paris, il passe son temps dans les musées, au Louvre… et se passionne pour les bronzes du XIXe siècle, dont il devient d’ailleurs expert.

« C’est à Lyon qu’est née ma vocation »

« C’est à Lyon, où j’ai été muté, qu’est vraiment née ma vocation, se souvient l’artiste. Ma femme, qui trouvait que je ne faisais que travailler, m’a dit de prendre des cours de sculpture, vu que j’adorais ça. J’ai commencé avec Yvonne Dumas, ex-prof de sciences naturelles, qui m’a appris la technique. J’ai vite eu envie de sculpter des animaux ; elle ne s’y connaissait pas mais m’a conseillé d’aller au parc de la Tête d’Or, de choisir un animal et de le prendre en photo. J’ai choisi un mouflon que j’ai pris sous toutes les coutures ! (rires). Toutes mes passions étaient réunies ! Ma 2e  grande rencontre a été celle de David Durand, qui a une galerie d’art animalier rue Auguste-Comte et n’a eu de cesse de m’encourager. Depuis ce temps, 20 ans, je travaille avec la Fonderie Barthélémy Crest, dans la Drôme [qui a refait le mobilier de Notre-Dame-de-Paris]. »

Il expose pour la première fois en Bretagne, et vend ses premières œuvres. Des bronzes à 5 chiffres

« La 3e  rencontre décisive a été celle de Michel Estades à Lyon, qui m’a exposé à l’essai alors que j’avais encore ma ‘‘double vie’’ et m’a fait confiance sur la durée. Être dans une grande galerie de Lyon, j’étais fou de joie ! »

Directeur financier pendant 20 ans pour de grands groupes, il a connu la fin du journal gratuit « Paru Vendu » et a osé se lancer à 100 % dans sa passion. Il n’utilise ni photos ni modèles « pour ne pas être dans la reproduction pure », a reçu plusieurs prix… Ses œuvres se vendent de moins de 2000 euros à plus de dix fois plus.

Et ne manque pas de projets : « Bien sûr que j’ai des animaux ‘‘challenge’’ et curieusement, ce sont des courants : le cheval et le chien, faits par tout le monde au XIXe siècle, dans un style dont je voudrais me distinguer. Et le loup, qu’on me réclame beaucoup ! ».

Je trouve que tout est dans l’œil, dans l’observation

Damien Colcombet

Ouest-France
Orne
Argentan, vendredi 3 janvier 2025 725 words, p. OF Orne_11

Monteiro, entre le Brésil, l’Amérique et Argentan

François BOSCHER.

Ouest-France retrace le parcours de champions locaux. Focus sur Thiago Monteiro : l’ex-pongiste bayardiste jouera aux États-Unis, et sera le coach de l’équipe du Brésil.

Les gens d’ici

Alors que le grand public a vibré pendant l’été devant les exploits des frères Lebrun, sait-on qu’une pointure du tennis de table a Argentan comme port d’attache depuis un quart de siècle ? Un champion aussi discret que son jeu est soyeux, dont la carrière et le palmarès forcent le respect. Et, à 43 ans, toujours en activité, à travers le monde.

Arrivé dans l’Orne en 2001

Thiago Monteiro, le plus Normand des Brésiliens, a, par exemple, battu à deux reprises celui qui était alors champion olympique de tennis de table en titre (le Coréen Ryu Seung-Min) en 2004. Bien avant d’être n° 1 de son pays pendant une demi-douzaine d’années et de représenter le Brésil lors de plusieurs Jeux olympiques, son titre de champion d’Amérique du Sud cadet en 1995 a été un acte fondateur pour l’adolescent de 14 ans. « C’est à ce moment-là qu’évoluer en joueur professionnel est devenu un objectif », explique-t-il aujourd’hui, dans un français parfait.

En 1999, le jeune homme de 18 ans pose ses valises en Suède, alors la place forte européenne du ping. Deux ans plus tard, il débarque à Argentan, pour renforcer l’effectif de la Bayard, promue en Superdivision. Il a alors comme coéquipiers Zhao Wei Guo, Dominique Pétron et Jérôme Desmortreux.

Neuf saisons à la Bayard Argentan

Plus tard, il côtoiera d’autres joueurs étrangers. Notamment le Nigérian Toriola, le Russe Kuzmin, le Suédois Mansson, le Slovaque Truksa, les Grecs Tsiokas et Fragkoulis, le Tchèque Simoncik, et tant d’autres. Mais le Brésilien, lui, aura étiré son bail avec la salle Michel-Pelchat pendant neuf saisons : de 2001 à 2006, puis de 2011 à 2014 et en 2023-2024 pour se remettre en condition, après une opération du coude.

Il a certes mouillé le maillot pour d’autres clubs, en France (Caen, Angers, Istres…), en Allemagne, Belgique, Italie et Portugal. Mais telle une inlassable balle de jokari le reliant à la Normandie, le Sud-Américain revient toujours à Argentan. Deux raisons à cela : la première se prénomme Céline, l’Argentanaise qu’il a épousée il y a quelques années, qui vit avec lui – et leur fils – à Sarceaux. La seconde tient à la Bayard et à la salle Michel-Pelchat : « Peu de clubs français ont une telle structure d’entraînement », apprécie le quadra.

Coach aux Jeux de Paris

Avec les Jeux olympiques, l’ancien n° 59 mondial entretient une relation nuancée. Ses participations à Athènes 2004, Pékin 2008 et Londres 2012 n’ont pas été flamboyantes, et celle de Rio 2016 lui est longtemps restée en travers de la gorge : son statut de remplaçant l’a en effet scotché sur le banc, pendant ces JO disputés à la maison… Un banc retrouvé lors des Jeux de Paris 2024, mais onguent apaisant sur l’ancienne cicatrice : Thiago Monteiro y coachait l’Équatorien Alberto Miño… un de ses anciens coéquipiers à la Bayard !

Le voir ainsi reconverti à Paris a donné des idées à la fédération brésilienne, qui vient de l’embaucher pour coacher son équipe masculine : « On aura sept compétitions en 2025, dont les Mondiaux au Qatar », détaille l’Argentanais qui aura l’ex-n°3 mondial Calderano dans son effectif. « L’objectif est de préparer les Jeux de Los Angeles 2028. »

Sélectionneur de l’équipe du Brésil

2025 sera une année omni-chargée pour Monteiro qui cumulera cette casquette de sélectionneur brésilien, tout en gardant un rôle de consultant pour la fédé équatorienne. En même temps, il terminera sa formation pour devenir entraîneur en France, « avec Laurent Launay comme tuteur », s’amuse-t-il.

Il va découvrir le championnat des USA

Pour autant, l’ancien gamin de Fortaleza n’a pas envie de remiser la raquette au placard : il vient de signer une saison pour jouer dans le championnat des États-Unis ! Plus précisément avec les Seattle Spinners, une des huit équipes de cette ligue qui voit évoluer quelques bons joueurs, comme le Caennais Emmanuel Lebesson : au programme, six week-ends de compétition. Avec, à chaque fois, la verte Normandie pour recharger les batteries.

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Le Télégramme (Bretagne)
mercredi 15 janvier 2025 412 words, p. MORLAIX31

Landivisiau

Landivisiau Vœux à la BAN : « Défendre notre nation, ses citoyens »

Marc Bourdilleau, commandant de la Base d’aéronautique, a présenté ses vœux aux personnalités militaires et civiles, hier. L’occasion pour lui de faire un point sur l’année 2024 et d’envisager l’année 2025 et ses enjeux.

Hier, le commandant de la Base d’aéronautique, Marc Bourdilleau, a présenté ses vœux aux personnalités militaires et civiles en commençant par rendre hommage aux soldats disparus et notamment au Capitaine de frégate Pierre Guenver, qui sera inhumé à Lampaul-Guimiliau, vendredi prochain.

Ce rendez-vous de la nouvelle année sera le deuxième et dernier pour le commandant qui en juillet prochain, lors de l’anniversaire des 60 ans de la Base passera le relais à l’actuel Commandant en second, l’officier supérieur Launay, avant de rejoindre Paris.

2024, l’année de l’adaptation

Lors de son intervention, Marc Boudilleau est revenu sur l’année 2024 et la nécessité de s’adapter qu’elle a imposé la gestion et l’entretien des infrastructures, la réinternalisation de la gestion du personnel militaire avant de souligner la maîtrise du Groupe Aérien embarqué sur la mission Akila puis, Clemenceau 25, toujours en cours, qui ont fait appel à l’excellence. Ce à quoi il a fallu ajouter les missions menées avec les alliés anglais, américains et grecs.

2025 et ses enjeux

Puis, Marc Bourdilleau a abordé 2025 et ses enjeux : « Défendre notre nation, ses citoyens et par extension une certaine vision de la démocratie et des valeurs associées a un vrai sens face aux attaques qu’elles subissent de toutes parts y compris de l’intérieur et cette guerre informationnelle est la plus inquiétante de nos crises actuelles. Toutefois ces missions nous honorent. Afin de défendre nos principes de liberté et de respect mutuel, nous continuerons à œuvrer en apportant notre soutien actif à Clemenceau 2025, le détachement de nos flottilles à Istres, au Portugal ou en Espagne et le forum des métiers prévu le 6 mars qui nous amènera à transmettre aux plus jeunes la flamme qui nous anime. »

Enfin et non sans humour, le commandant a rappelé la nécessité de faire corps au-delà des différends générationnels qui peuvent exister, sans sacrifier ni les valeurs, ni l’efficacité, « ronchonner ne sert à rien ».

La Voix du Nord
03CALAIS
LOCALE, vendredi 24 janvier 2025 1215 words, p. 03CALAIS23

AGENDA

ATELIERS, COURS, STAGES

AUJOURD’HUI

ATELIERS, COURS, STAGES

Atelier Batucada. Ambiance au rythme des percussions traditionnelles du Brésil. Aucun prérequis musical n’est demandé. À partir de dix ans. Sur inscription.

De 18 h à 19 h 30, Licques. Gratuit. Renseignements : [email protected]

CONCERT

Danseries flamandes. Chansons et danses en Flandres au XVII e siècle. Réservation conseillée.

À 20 h, conservatoire à rayonnement départemental, 43, rue du 11-Novembre, Calais. Tél. : 03 21 19 56 40.

CONFÉRENCE

Les troubles du comportement alimentaire chez les adolescents. Animée par l’équipe de l’unité de santé mentale du centre hospitalier de Calais et organisée par le Rotary Ardres Audruicq Guînes. Sur inscription.

À 19 h, salle municipale, rue des Lombards, Ardres. 10 €. Tél. : 06 37 46 46 90.

FOIRE AUX MANÈGES

Foire d’hiver. Nombreux manèges pour petits et grands.

Aujourd’hui et demain, de 14 h à 1 h ; dimanche, de 14 h à 21 h ; lundi, mardi et jeudi, de 16 h à 21 h ; mercredi, de 14 h à 22 h jusqu’au dimanche 9 février, place du Soldat Inconnu, Calais.

FOIRE ET SALON

17 e édition du Salon des vignerons. Par Cotéo avec la présence de plus de trente exposants.

De 17 h à 21 h ; demain, de 10 h à 20 h et dimanche, de 10 h à 18 h, forum Gambetta, Calais. 3 €.

Salon du mariage. Par Cotéo. Présence de nombreux professionnels, défilés de robes de mariée, etc.

De 17 h à 21 h ; demain, de 10 h à 20 h et dimanche, de 10 h à 18 h, forum Gambetta, boulevard Gambetta, Calais. 2 €.

MARCHE ET RANDONNÉE

Le mont Hu. Randonnée de 11 km avec Rando passion.

À 14 h, église, Alembon. Gratuit. Tél. : 06 65 57 59 29.

LOISIRS CULTURELS

Rencontre avec Isabelle Sorente. Présentation de son dernier roman Medusa parue aux éditions JC Lattès.

À 19 h, librairie du Channel, boulevard Gambetta, Calais. Gratuit. Tél. : 03 21 96 46 03.

THÉÂTRE

L’île des esclaves. Comédie classique présentée par la compagnie Les Anonymes. Texte de Marivaux. Sur réservation.

À 20 h 30, Grand Théâtre, place Albert-I er , Calais. 12 € et 6 €. Tél. : 03 21 46 66 00.

« Erreur des pompes funèbres en votre faveur ». Comédie de Jean-Pierre Martinez, adaptée et mise en scène par Pascale Mossu et interprétée par l’atelier théâtre de Calais cultural network. Réservation par SMS ou mail.

Aujourd’hui, à 20 h ; demain, à 20 h et dimanche, à 16 h, espace Jacquard 52 boulevard Jacquart, Calais. 6 € et 4 € adhérents. Tél. : 06 72 34 45 52, [email protected]

DEMAIN

ACTIVITÉS ENFANTS

Atelier cuisine. Par l’association Solid’air avec Magic santé. Atelier parent/enfant. Sur inscription.

De 10 h à 12 h, 356, rue des Rosiers, Ardres. 15 € par an et par famille (+ adhésion obligatoire 5 €). Tél. : 07 85 75 89 60.

Atelier bricolage. Avec l’association Solid’air. Fabrication d’un nichoir et hôtel à insectes avec Jérémy. Sur inscription.

À 10 h, Ardres. 5 € par an et par foyer adhésion obligatoire. Tél. : 07 85 75 89 60.

ATELIERS, COURS, STAGES

English book club. Par la médiathèque et la British association Côte d’Opale. Ce mois-ci : Fille au vinaigre/Vinagar girl by Anne Tyler. Tout public.

De 14 h à 16 h, médiathèque Louis-Aragon, 16, rue du Pont-Lottin, Calais. Gratuit. Tél. : 03 21 46 20 40.

Initiation au taï chi chuan et au qi gong. Animé par Pascale Dorge, éducatrice sportive diplômée. Amener un petit coussin. Sur inscription.

De 10 h à 11 h, musée des Beaux-Arts, 25, rue Richelieu, Calais. Gratuit. Tél. : 03 21 46 48 40.

Cours de roller danse. Par Les Roller Derby Calaisis. Rollers quad conseillés, casque obligatoire, protections conseillées. Tous niveaux à partir de 16 ans.

De 10 h à 12 h, complexe Icéo, Calais. 2 € location roller quad, casque et protections sur réservation préalable et 5 € adhésion + licence FFRS annuelle ou adhésion et ticket unitaire de 3 €. Tél. : 06 83 70 94 97, tél. : 06 45 57 87 11.

CONCERTS

Maëlle et Jour. Dans ses nouvelles compositions, Maëlle ne fuit pas, elle se met à nu. Ce second opus s’intitule Fil Rouge et qui chante l’amour, l’émancipation, le bonheur, les obsessions, les craintes et la sensualité. En première partie, Jour. Sur réservation

À 20 h 30, centre culturel Gérard-Philipe, Calais. 18 € et 9 €. Tél. : 03 21 46 90 47.

Dafné Kritharas. Dotée d’une voix envoûtante et d’un charme sorcier, l’artiste interprète des chants grecs, arméniens, turcs, ou encore judéo-espagnols, entre autres univers.

À 19 h 30, Le Channel, boulevard Gambetta, Calais. 7 €. Tél. : 03 21 46 77 00.

JEUNE PUBLIC

« C’est qui le plus beau ». Lecture proposée par le Réseau de lecture publique Pays d’Opale dans le cadre du festival Histoires en série. À partir de six ans. Sur réservation.

À 11 h, médiathèque de la mairie, Bouquehault. Tél. : 03 21 00 83 33.

JEUX

Concours de belote. Par le Belote-club Calais. Ouvert à tous. Sur réservation.

À 20 h 30, café Le Cabestan, rue Mollien, Calais. 10 €. Tél. : 03 21 96 90 77.

Loto familial. Par l’Association sportive de l’école publique des Lilas (ASEP). Ouverture des portes à 18 h. Sur réservation.

À 19 h, Landrethun-lès-Ardres. 3 € la carte, 10 € les quatre, 15 € les sept et 20 € les dix. Tél. : 06 23 84 82 87.

Loto. Par l’association Les Capellois en 4L, au profit du projet humanitaire 4L Trophy.

À 14 h 30, salle polyvalente, 990, route départementale, Saint-Omer-Capelle. 2 € un carton, 10 € six cartons et 20 € treize cartons. Tél. : 06 22 38 90 75.

PROCHAINEMENT

BOURSE AUX LIVRES

Bourse aux livres. Par Festi Coulogne.

Dimanche, de 9 h à 17 h 30, salle des fêtes, Coulogne.

CONCERTS

La guêpe, scène ouverte. Par le collectif La Guêpe. Vous êtes les bienvenues, quels que soient votre niveau, votre pratique et votre instrument. Sur scène, des instruments seront mis à disposition. Tout public

Dimanche, à 17 h, Le Channel, boulevard Gambetta, Calais. Gratuit. Renseignements : [email protected]

Concert début d’année. Par l’orchestre symphonique de Dunkerque sous la direction de Ludovic Jacqueline.

Dimanche, à 18 h, église, Oye-Plage.

LOTOS

À vos jetons. Par l’association les Angels girls. Ouverture des portes à 13 h.

Dimanche, à 14 h 30, salle des fêtes, Guînes. Tél. : 06 28 51 92 18.

MARCHE ET RANDONNÉE

La vallée du Wat. Randonnée de 10.5 km organisée par l’Association des randonneurs de la Côte d’Opale.

Dimanche, à 9 h, salle des fêtes, près de l’église, Nort-Leulinghem. 3 € pour les non-adhérents. Tél. : 06 44 32 99 77.

SPECTACLE PATOISANT

« On marche su l’tête ». Spectacle interprété par la troupe Sylvie and Coq(s) et organisé par le comité des fêtes. Les billets sont en vente à la mairie le matin et au Chaudron licquois à Licques

Dimanche, à 15 h, complexe sportif de la Hem, Tournehem-sur-la-Hem. 10 €.

THÉÂTRE

« Mariage et châtiment ». Par la troupe du Brédenarde. Pièce de David Pharao qui traite du mensonge sous toutes ses formes et ses motivations. Un hommage sera rendu à Charlie Chaplin à la fin de cette pièce. Vente sur place dès 14 h 30.

Dimanche, à 15 h, espace Pierre-Desmidt, Audruicq. 7 € et gratuit moins de douze ans.

La Nouvelle République des Pyrénées
Tarbes
Locale, mercredi 29 janvier 2025 142 words, p. 6

Tarbes

Also published in
January 29, 2025 - La Dépêche du Midi

UTL-TB : conférence Jeudi 30 janvier, à 18 h, amphithéâtre Staps, 11, rue Morane- Saulnier, l'Université du Temps libre Tarbes-Bigorre propose une conférence sur les sources de l'antisémitisme, les Juifs vus par les Grecs et les Romains. Elle sera animée par Jean Haillet, maître de conférences. Le cycle sur la religion dans l'antiquité s'achèvera jeudi 13 février avec une conférence de Jean-Marie Pailler, professeur émérite des universités, sur les chrétiens dans l'Empire romain. Don de sang La Maison du don sera ouverte le jeudi 6 février, de 9 h 45 à 13 h 30 et de 14 h 45 à 18 h 30. L'association des donneurs de sang se mettra aux fourneaux pour une journée chandeleur qui régalera les papilles des donneurs. Maison du don, Centre hospitalier de Tarbes, boulevard de Lattre-de-Tassigny. www.efs.sante.fr - dondesang.efs.sante.fr

EN BREF

Le Télégramme (Bretagne)
lundi 27 janvier 2025 274 words, p. AURAY4

Monde

Catastrophe ferroviaire : deux ans après, des Grecs réclament « justice »

Plus de 40 000 personnes, selon la police, ont manifesté, dimanche, dans le centre d’Athènes et à Thessalonique (nord), réclamant « justice » pour les familles des 57 morts de la catastrophe de chemin de fer de 2023 , le pire accident ferroviaire en Grèce.

Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train de passagers reliant Athènes à Thessalonique avait heurté frontalement un convoi de marchandises, à 350 km au nord d’Athènes, près de la vallée de Tempé, à Larissa (centre), tuant 57 personnes, dont de nombreux étudiants.

Les deux trains, dont l’un transportait plus de 350 passagers, avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché avant la collision. L’accident a été imputé aux défaillances du réseau ferroviaire et à une « erreur humaine », celle, surtout, du chef de la gare proche de Larissa, qui a été inculpé.

De nouvelles révélations

Mais, selon un nouveau rapport d’un expert financé par les familles de victimes, qui a fait l’objet d’une fuite, la semaine dernière, le train de marchandises transportait une cargaison « illégale ». D’après ce rapport, cette cargaison comprenait des substances chimiques explosives, qui ont provoqué un incendie lors de la collision, au cours de laquelle de nombreuses victimes auraient été asphyxiées par manque d’oxygène.

Selon les enregistrements des appels des secouristes aux victimes bloquées sous les débris, publiés sur les réseaux sociaux, la semaine dernière, l’une des victimes criait : « Je n’ai pas d’oxygène ».

Courrier picard
81PICMARIT
PAGES LOCALES, jeudi 23 janvier 2025 1469 words, p. 81PICMARIT13

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Abbeville

Cours de self-défense par LC Arts martiaux academy tous les jeudis de 18 h 45 à 20 h 15, à la salle du Rivage, 135, avenue du Rivage. Gratuit la 1ère séance. Renseignements : 06 28 32 26 46, [email protected]

Forum postbac de 9 à 17 heures, 21, rue du Lieutenant-Caron, au lycée agricole de baie de Somme. Rencontrer, échanger, s’orienter, s’informer.

Festival Télérama jusqu’au mardi 28 janvier, au Rex, centre culturel, 21, place Clémenceau. Visio avec l’équipe du film Mon gâteau préféré vendredi 24 janvier à 20 h 15, A Real pain (VOST) samedi 24 janvier à 20 h 15, Maria (VOST) dimanche 25 janvier à 16 h 15. Renseignements et programmation : www.cinerex-abbeville.fr

Assemblée générale du comité des fêtes du quartier Menchecourt-Thuison-la Bouvaque à 18 heures, 2, Grande rue de Thuison (à la salle Claude-Leclercq).

Béthencourt-sur-Mer

Assemblée générale de Tantut à 18 h 30, à l’espace Jacques-Lefebvre.

Renseignements : 06 15 70 63 26

Fort-Mahon-Plage

Assemblée générale du Tir à l’arc distractif à 16 heures à la salle Savary.

Friville-Escarbotin

« Dernières broderies avant l’extinction » jusqu’au jeudi 20 février, à l’Espace culturel François-Mitterand, 12, rue Henri-Barbusse. Exposition textile et de broderie d’art d’Élise Mallard, artiste brodeuse qui met en lumière la problématique de l’amnésie environnementale générationnelle. Sensibilisation à la disparition de nombreuses espèces animales, au travers de portraits associant linogravures, peinture textile et broderie. Gratuit. Renseignements : 03 22 30 56 67

Le Tréport

Réunion publique à 18 h 30, à la salle Serge-Reggiani, 1, rue Lucien-Lavacry. Dans le cadre du projet d’implantation de nouveaux réacteurs EPR2 sur le site de Penly. Renseignements :

projet-penly.edf.fr

Longroy

Longroy hier et aujourd’hui de 17 à 18 h 30 et samedi 25 janvier de 10 à 12 heures à la médiathèque, 10, rue Jean-Jaurès. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. Mini-exposition de photos sur les rues de Longroy et sur le livre de Roger Rodier. Renseignements : 03 22 26 25 20, [email protected]

Demain

Abbeville

Comptage « Oiseaux des jardins » organisé par le Carmel-Maison du patrimoine de 10 à 12 heures, 70, Boulevard de la République. Coordonné par la LPO, cet évènement est l’occasion parfaite pour apprendre à reconnaître les oiseaux « des mangeoires ». Gratuit. Réservation : 03 22 20 29 69

Assemblée générale d’Abbeville Argos amitié vendredi 24 janvier à 18 heures, 310, chaussée de Rouvroy.

Béthencourt-sur-Mer

Cérémonie des vœux à 19 heures à la salle Saint-Just, 2, Grande rue.

Cayeux-sur-Mer

Assemblée générale du Club de l’amitié à 15 heures à la salle des fêtes, rue du Docteur-Bourjot.

Crécy-en-Ponthieu

Assemblée générale de l’association EMHISARC à 18 heures au Centre historique Crécy-la-Bataille, 362, avenue des Fusillés.

Eu

Lecture et contes à 16 h 30, à la bibliothèque d’Eu, parvis de la Tolérance. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs, pour les enfants de 5 à 10 ans, suivis d’un goûter. Déguisement possible, mais non obligatoire. Arrivée possible le jour même sans inscription, avec autorisation parentale à compléter. Renseignements : 02 35 86 06 41

Soirée lecture par l’atelier théâtre Les Colporteurs à 20 heures au théâtre des Charmes, ruelle Semichon. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. Lecture de textes ayant pour thème : le théâtre, patrimoine humain… Tout public. Durée 1 heure. Gratuit. Renseignements : 02 35 86 29 09, [email protected]

Feuquières-en-Vimeu

Loto vendredi à 20 heures et samedi à 20 heures à la salle socioculturelle, 2, rue du Stade. Ouverture des portes à 17 h 30. Réservation : 06 22 94 11 71, 06 59 30 21 98

Friville-Escarbotin

Cérémonie des vœux à 18 h 30, à la salle Édith-Piaf, 56, rue Henri-Barbusse par Nicole Morel, maire.

Portes ouvertes à l’école Sainte-Thérèse de 17 à 19 heures, 31, rue Henri-Barbusse. Inscriptions 2025-2026 de la TPS au CM2. Initiation à l’anglais dès la maternelle. Séances de natation et initiation aux échecs dès le CP. Renseignements : 03 22 30 20 16, [email protected]

Gamaches

Quiz littéraire à 18 heures à la médiathèque, Impasse Georges-Roger. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. S’affronter autour de questions sur la littérature, sous toutes ses formes. Public adulte.

Renseignements : 03 22 61 30 43

Gapennes

Galette des rois à 18 heures, à la salle de la mairie. Moment convivial pour se dire Bonne année, accueillir les nouveaux habitants et présenter les activités de l’année.

Le Crotoy

Conseil municipal à 18 heures à la Mairie, 12, rue du Général-Leclerc.

Quend

Nuit de la lecture à 19 h 30, à la médiathèque, 4, rue de l’Église. Soirée lecture à voix haute avec des textes d’enfants et des paroles de fusillés lors du conflit 1939/1945. Gratuit.

Renseignements : 09 62 54 83 62, [email protected]

Rue

Assemblée générale Jumelage franco-allemand à 18 h 30, à la salle Bessie-Coleman, 8, rue du Four, avec renouvellement des cotisations et rapport moral avec la visite des habitants de Borgentreich en 2024. Présentation du voyage en Allemagne en 2025 et inscription. Gratuit.

Saint-Blimont

Assemblée générale de Kansas Boots à 18 h 30, à la salle des fêtes. Renseignements : 06 02 01 47 39

Saint-Quentin-Lamotte

Lectures et diaporama photos à 18 heures à la bibliothèque, 160, rue de l’Église. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. à partir du livre de Ludovic Omer sur l’histoire et le patrimoine du village. Exposition photo. Public adulte.

Renseignements : 03 22 30 56 09

Saint-Valery-sur-Somme

« Ulysse, une histoire éternelle » à 20 h 30, à l’Entrepôt des Sels, 2, quai Lejoille. par le collectif COSA, 11 conteuses et conteurs, 1 récit à plusieurs voix. Spectacle à partir de 10 ans. Dix années de combat et la ruse d’un homme, Ulysse, ont permis aux Grecs de gagner cette guerre menée contre les Troyens. Ulysse et ses hommes prennent la mer pour rentrer chez eux. Le voyage de retour sera jonché de péripéties et d’épreuves car même les héros les plus valeureux peuvent contrarier les Dieux. 9 € et 5 € pour les moins de 18 ans.

Renseignements : 03 22 60 39 29

Assemblée générale de l’UNC à 16 heures à la salle Adrien-Huguet.

À Venir

Abbeville

Loto organisé par la Baie des sourds dimanche 26 janvier à 13 h 30, à la salle des fêtes. Ouverture des portes 11 h 30. Renseignements et réservation : 06 38 15 05 82

Bellancourt

Assemblée générale par Les amis de Notre-Dame de Monflières jeudi 30 janvier à 19 h 30, à la mairie, pour la chapelle de Notre-Dame de Monflières.

Gamaches

Rendez-vous BD-manga mercredi 29 janvier à 15 heures à la médiathèque. Durée 1 heure, dès 12 ans.

Rue

Les nuits de la lecture samedi 25 janvier de 15 à 16 heures à la bibliothèque municipale Charles-Deloge. Embarquement immédiat pour un tour amoureux de la baie de somme. Les bibliothécaires lisent des ouvrages liés au territoire. Gratuit pour tous.

Renseignements et réservation : 03 22 25 78 41, [email protected] , 03 22 25 78 41

Saint-Blimont

Réunion du « Café du bricoleux » jeudi 6 février de 16 à 19 heures, à la salle des réunions. Assistances divers, jeux, discussions. Renseignements : 03 22 30 24 08

Saint-Quentin-Lamotte

Soirée dansante et crêpes party samedi 1 er février à 20 h 30, à la salle des fêtes, organisée par l’association Musicab’ show. 8 € pour adultes uniquement. Réservation : 06 80 25 72 30

Saint-Valery-sur-Somme

Assemblée générale des Amis de l’orgue de l’église samedi 1er février à 15 heures, à la salle Adrien-Huguet. Renseignements : [email protected] , 06 87 21 02 44

Assemblée générale de l’association Somme II vendredi 31 janvier à 18 heures à la salle Adrien-Huguet.

Assemblée générale Société archéologie et d’histoire samedi 1 er février à 15 heures à l’Ancien tribunal de commerce, place des Pilotes.

Assemblée générale des amis du courtgain de Saint-Wary samedi 1 er février à 15 heures à la salle des fêtes de Ribeauville, suivie du verre de l’amitié et du partage de la galette des rois. Renseignements : 07 82 54 02 74

Woincourt

Musiques urbaines mardi 4 février à 19 heures à Vim’Arts, place de la Mairie. Le Rap à l’honneur avec à 19 heures, Sacha amiénois de 23 ans ; à 19 heures 30 Majin, amiénois en binôme avec son frère Ceyan producteur ; à 20 heures Alvin Chris, né en Belgique de parents congolais et ayant grandi à Amiens, qui s’est nourri des influences de hip-hop français et américain, de la chanson, du RNB. 11 € pour tout le monde et 5,50 € tarif réduit.

Renseignements : 03 22 30 40 42

Courrier picard
81PICMARIT
PAGES LOCALES, vendredi 24 janvier 2025 1656 words, p. 81PICMARIT16

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Abbeville

Assemblée générale d’Enfance et partage Somme à 18 heures à la grande salle des Carmes, rue des Carmes.

Festival Télérama jusqu’au mardi 28 janvier, au Rex, centre culturel, 21, place Clemenceau. Visio avec l’équipe du film Mon gâteau préféré vendredi à 20 h 15, A Real pain (VOST) samedi à 20 h 15, Maria (VOST) dimanche à 16 h 15. Renseignements : www.cinerex-abbeville.fr

Comptage « Oiseaux des jardins » organisé par le Carmel-Maison du patrimoine de 10 à 12 heures, 70, Boulevard de la République. Coordonné par la LPO, cet évènement est l’occasion parfaite pour apprendre à reconnaître les oiseaux « des mangeoires ». Gratuit. Réservation : 03 22 20 29 69

Assemblée générale d’Abbeville Argos amitié vendredi 24 janvier à 18 heures, 310, chaussée de Rouvroy.

Béthencourt-sur-Mer

Cérémonie des vœux à 19 heures à la salle Saint-Just, 2, Grande rue.

Cayeux-sur-Mer

Assemblée générale du Club de l’amitié à 15 heures à la salle des fêtes, rue du Docteur-Bourjot.

Crécy-en-Ponthieu

Assemblée générale de l’association EMHISARC à 18 heures au Centre historique Crécy-la-Bataille, 362, avenue des Fusillés.

Eu

Lecture et contes à 16 h 30, à la bibliothèque d’Eu, parvis de la Tolérance. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs, pour les enfants de 5 à 10 ans, suivis d’un goûter. Déguisement possible, mais non obligatoire. Arrivée possible le jour même sans inscription, avec autorisation parentale à compléter.

Renseignements : 02 35 86 06 41

Soirée lecture par l’atelier théâtre Les Colporteurs à 20 heures au théâtre des Charmes, ruelle Semichon. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. Lecture de textes ayant pour thème : le théâtre, patrimoine humain… Tout public. Durée 1 heure. Gratuit. Renseignements : 02 35 86 29 09, [email protected]

Feuquières-en-Vimeu

Loto vendredi à 20 heures et samedi à 20 heures à la salle socioculturelle, 2, rue du Stade. Ouverture des portes à 17 h 30. Réservation : 06 22 94 11 71, 06 59 30 21 98

Fort-Mahon-Plage

Sur les rails de la mémoire à 20 h 30, au cinéma Le Vox, 111, avenue de la Plage. Commémoration des 80 ans de la libération des camps de concentration. En présence de deux témoins. Un diaporama sera présenté lors de la soirée. Gratuit.

Renseignements : 06 82 65 66 82, [email protected]

Friville-Escarbotin

Cérémonie des vœux à 18 h 30, à la salle Édith-Piaf, 56, rue Henri-Barbusse par Nicole Morel, maire.

Portes ouvertes à l’école Sainte-Thérèse de 17 à 19 heures, 31, rue Henri-Barbusse. Inscriptions 2025-2026 de la TPS au CM2. Initiation à l’anglais dès la maternelle. Séances de natation et initiation aux échecs dès le CP. Renseignements : 03 22 30 20 16, [email protected]

Gamaches

Quiz littéraire à 18 heures à la médiathèque, Impasse Georges-Roger. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. S’affronter autour de questions sur la littérature, sous toutes ses formes. Public adulte.

Renseignements : 03 22 61 30 43

Gapennes

Galette des rois à 18 heures, à la salle de la mairie. Moment convivial pour se dire Bonne année, accueillir les nouveaux habitants et présenter les activités de l’année.

Le Crotoy

Conseil municipal à 18 heures à la Mairie, 12, rue du Général-Leclerc.

Quend

Nuit de la lecture à 19 h 30, à la médiathèque, 4, rue de l’Église. Soirée lecture à voix haute avec des textes d’enfants et des paroles de fusillés lors du conflit 1939/1945. Gratuit.

Renseignements : 09 62 54 83 62, [email protected]

Rue

Assemblée générale Jumelage franco-allemand à 18 h 30, à la salle Bessie-Coleman, 8, rue du Four, avec renouvellement des cotisations et rapport moral avec la visite des habitants de Borgentreich en 2024. Présentation du voyage en Allemagne en 2025 et inscription. Gratuit.

Saint-Blimont

Assemblée générale de Kansas Boots à 18 h 30, à la salle des fêtes. Renseignements : 06 02 01 47 39

Saint-Quentin-Lamotte

Lectures et diaporama photos à 18 heures à la bibliothèque, 160, rue de l’Église. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. à partir du livre de Ludovic Omer sur l’histoire et le patrimoine du village. Exposition photo. Public adulte.

Renseignements : 03 22 30 56 09

Saint-Valery-sur-Somme

« Ulysse, une histoire éternelle » à 20 h 30, à l’Entrepôt des Sels, 2, quai Lejoille. par le collectif COSA, 11 conteuses et conteurs, 1 récit à plusieurs voix. Spectacle à partir de 10 ans. Dix années de combat et la ruse d’un homme, Ulysse, ont permis aux Grecs de gagner cette guerre menée contre les Troyens. Ulysse et ses hommes prennent la mer pour rentrer chez eux. Le voyage de retour sera jonché de péripéties et d’épreuves car même les héros les plus valeureux peuvent contrarier les dieux. 9 € et 5 € pour les moins de 18 ans.

Renseignements : 03 22 60 39 29

Assemblée générale de l’UNC à 16 heures à la salle Adrien-Huguet.

Demain

Abbeville

Assemblée générale ordinaire du Club d’éducation canine et d’agility d’Abbeville à 17 heures, au club-house de l’association, Impasse Chaussée de Rouvroy.

Journée portes ouvertes de 9 à 13 heures au CMA Formation Abbeville, 97, rue du Château-d’Eau. Domaines de formation : coiffure, couvreur.

Messe à 18 heures à l’église Saint-Sépulcre.

Humour. Yves Pujol Best Of organisé par les Scènes d’Abbeville à 20 h 30, à l’Espace culturel Saint André. Meilleurs moments de ses 3 derniers spectacles. 15 €. Réservation : 03 22 20 26 80

Allery

Assemblée générale de l’harmonie à 18 heures, rue de Belleville (à la salle de musique), présidée par Hélène Joly.

Ault

Assemblée générale de l’Association Ault 44 à 15 heures à la salle Madeleine Daurelly

Lecture de cartes postales anciennes à 15 heures à la Bibliothèque municipale, dans le cadre de la nuit des musées. Gratuit.

Renseignements : 03 22 60 52 21

Beauchamps

« Au temps de la sucrerie » et « Café-Sucrerie » de 10 à 12 heures à la Bibliothèque. Dans le cadre des Nuits de la lecture, exposition de photos de la Sucrerie de Beauchamps et rencontre-discussion sur les mémoires de la Sucrerie. Tout public. Gratuit.

Renseignements : 03 22 61 04 64

Boismont

Vœux du maire à 17 heures à la salle des fêtes Pinchefalise.

Criel-sur-Mer

« Le manoir se raconte. » à 18 heures au manoir de Briançon. Dans le cadre des Nuits de la lecture, visite insolite du Manoir la nuit, en compagnie de deux comédiennes qui feront découvrir les secrets de ce lieu, son histoire et celle de La Grande mademoiselle.

Renseignements : 02 35 50 51 28

Embreville

Assemblée générale du Comité des aînés à 10 h 15, à la Mairie.

Épagne-Épagnette

Cérémonie des vœux à 17 heures.

Étalondes

Les Patrimoines de Normandie de 14 à 19 heures à la médiathèque. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. Jeu de piste à la médiathèque. Tout public. Durée 1 heure. Réservation : 02 35 86 61 08

Eu

Dépôt des objets organisé par Emmaüs de 14 à 16 heures, voie l’abbé-Pierre, Zone Europolis. Rappel : il n’y a pas de vente le jour du dépôt.

Balade en ville de 14 h 30 à 17 h 30. Dans le cadre des Nuits de la lecture dans les villes sœurs. lectures à voix haute et saynètes avec des élèves du Collège Louis-Philippe et la Bibliothèque. Pour Tous. Tout public. Accès libre. Différents points de rendez-vous : 14 h 30 Ehpad (pour les résidents), 15 h 30 chocolaterie Daskalidès, 16 h 15 collégiale parvis sud, 17 h 30 théâtre du Château (avec le Collectif Sans Guillemet).

Forest-l’Abbaye

Soirée dansante organisée par le Comité des fêtes à 19 heures à la salle Yves-Henry. 25 € menu adulte et 10 € menu enfant.

Réservation : 03 22 23 01 41

Fort-Mahon-Plage

Exposition sur la déportation et les camps de concentration samedi et dimanche de 10 à 18 heures à la salle Marc-Moncomble. Gratuit.

Renseignements : 06 82 65 66 82, [email protected]

Friville-Escarbotin

Assemblée générale des ACPG-CATM, OPEX et veuves de guerre à 14 heures à la salle George-Sand

Lanchéres

Vœux du Maire à 16 heures à la salle des fêtes Guy-Delahaye. Suivi de la galette des rois et d’un vin d’honneur.

Le Crotoy

Soirée théâtre « Colette et ses amies » à 20 h 30, à a salle Toulouse Lautrec, rue Eudel. Quatre femmes, amies, artistes, avant-gardistes, libres et pionnières, aux premières heures de la Grande guerre et d’une révolution de la condition féminine. 5 € et gratuit jusque 16 ans. Réservation : villeducrotoy.fr, à la mairie et à l’office de tourisme, sur place en fonction du nombre de places disponibles

Le Tréport

Loto samedi à 20 heures et dimanche à 13 h 30, à la salle Serge Reggiani. Samedi ouverture des portes à 17 h 30 et dimanche 11 h 30. Réservation : 06 34 22 58 73, 06 59 19 70 49

Murder Party au musée de 14 à 19 heures au Musée du Vieux-Tréport. Dès 10 ans, accompagné d’un adulte. Sur inscription.

Renseignements : 02 35 86 84 88

Liercourt

Vœux de la municipalité à 11 heures à la salle Communale

Longroy

Longroy hier et aujourd’hui de 10 à 12 heures à la médiathèque. Mini-exposition.

Renseignements : 03 22 26 25 20, [email protected]

Ponthoile

Vœux du maire à 18 h 45, à l’école de Ponthoile, (au centre culturel).

Rue

Les nuits de la lecture à 10 h 30, à la Bibliothèque municipale Charles-Deloge, dès 4 ans, installés dans les coussins, et de 15 à 16 heures, embarquement immédiat pour un tour amoureux de la baie de somme. Gratuit pour tous. Renseignements et réservation : [email protected] , 03 22 25 78 41, 03 22 25 78 41

Saint-Quentin-Lamotte

assemblée générale de Sport bike croisien à 18 h 30 à la salle des associations.

Sud Ouest - Béarn et Soule
Ouest Béarn, vendredi 3 janvier 2025 142 words, p. 15

[en chiffres...]

en chiffres

Depuis 2016, le Festival international de guitare en Béarn aura connu 7 éditions estivales, qui ont donné lieu à 33 concerts, et 4 d’écoles demusique locales. En moyenne, chaque festival aura séduit 1100 spectateurs venus applaudir 35 artistes du monde entier: 17 Français, 1 Italien, 2 Belges, 2 Grecs, 1 Polonais, 2 Espagnols, 1 Américain, 4 Brésiliens, 2 Russes, 1 Ukrainien, 1 Thaïlandaise. En tout, 7 masterclasses auront réuni 53 participants.

Chiffres toujours: 5 concours internationaux, 3 salons de luthiers et 400 repas servis en moyenne par festival pour les stagiaires, concurrents et artistes. L’association Musicales de Lahontan, support de l’événement, compte une dizaine de bénévoles, 7 membres du bureau et environ 120 adhérents. Budget annuel: près de 100000euros, financé à 15% par des subventions, 25% par la billetterie et le reste par le biais du mécénat.

Le Populaire du Centre
Haute-Vienne
Limoges, vendredi 3 janvier 2025 231 words, p. Pop87-9

Philippe Besson, étoile mondiale

A croire qu'il est aussi connu à l'international qu'à Limoges.

Quand il a fêté les vingt ans des Pompiers de l'urgence internationale, à l'Opéra de Limoges, Philippe Besson a vu défiler des personnalités de plusieurs pays touchés par des catastrophes naturelles ou des secouristes à qui PUI prodigue des formations : des pompiers croates ou grecs, l'ambassadrice du Paraguay, la vice-consule de Turquie en France, des pompiers péruviens chargés de sécuriser le Machu Picchu ou encore des responsables des secours indonésiens et philippins. « Vous êtes des héros de tous les jours », ont lancé des intervenants.

Né le jour de la Sainte-Barbe, fête des pompiers, Philippe Besson n'aurait pas pu porter un autre uniforme Volontaire au départ, Philippe Besson devient professionnel, intègre la prestigieuse brigade des pompiers de Paris, réussit les concours d'officiers. En 1999, avec une bande de copains pompiers, il part dans la ville d'Izmit en Turquie, ravagée par un séisme. Une mission qui le marque à jamais, dont les souvenirs le troublent encore. Et qui guideront ses pas les années suivantes. Il crée alors les Pompiers de l'urgence internationale, part pour sa première mission sur le tsunami de Banda Aceh, en Indonésie. Depuis, les 266 membres enchaînent les missions. En 2024, PUI a fêté ses vingt ans d'existence.

De quoi décerner à Philippe Besson le titre de l'homme de l'année pour son investissement et sa persévérance.

Ouest-France
Quimper, Centre-Finistère
Quimper - Pays de Quimper, lundi 6 janvier 2025 490 words, p. OF Quimper - Centre-Finistère_9

Ce festival d’impro amateur fait son grand retour

Marion GONIDEC.

Improvizta, festival de théâtre d’impro amateur revient pour une troisième édition dans le Sud-Finistère. Il se déroulera les 10, 11 et 12 janvier 2025 à Quimper, Ergué-Gabéric et Briec.

Pourquoi ? Comment ?

Improvizta, c’est quoi ?

Improvizta, c’est un festival « amateur, pour les amateurs et par les amateurs », résume Stéphane Lenoël, coorganisateur. Il se déroule chaque année depuis trois ans dans le Finistère sud. Ces 10, 11 et 12 janvier, il s’agira de « rapprocher les improvisateurs de Bretagne et d’offrir aux spectateurs une autre vision de l’improvisation, différente du seul cabaret ».

Qui porte l’événement ?

Les deux associations d’impro amateur du pays de Quimper, AZ Krouiñ et les Quimpérois de l’improvisation (QI) organisent ensemble le festival.

Improvizta, c’est pour qui ?

D’abord, il y a les ateliers de pratique, destinés aux improvisateurs amateurs mais confirmés (c’est-à-dire non professionnels mais qui ont déjà une pratique amateur d’un an ou plus). « L’improvisation, c’est un théâtre de la spontanéité avec de nombreuses règles. Avant de monter sur scène, il faut tout de même faire ses gammes. Plus un format est complexe, plus il faudra de balises » , image Stéphane Lenoël, qui rappelle l’histoire héritée des Anglo-Saxons, dès le milieu du XX e siècle, du hockey dans ses codes ou encore du théâtre forum. Et bien avant cela, des Grecs antiques puis de la commedia dell’arte. Au cours des ateliers, il s’agit donc pour les « joueurs comédiens » d’affiner leurs techniques, de travailler sur différents formats d’improvisation et de nourrir les spectacles présentés en soirée le samedi et l’après-midi du dimanche, sur les planches de l’Athéna, à Ergué- Gabéric.

Il y a donc un public ?

Les différents ateliers, le samedi et le dimanche, vont donner lieu à des restitutions publiques où le public a un rôle à part entière car dans l’impro, il interagit avec la troupe. « L’impro, c’est un spectacle original, qui ne se refera jamais. Les joueurs se nourrissent du public et réciproquement » , développe le coorganisateur, qui espère un retour sur la scène du théâtre Max-Jacob lorsqu’il aura rouvert.

Improvizta, ça se passe où ?

Sur la scène de l’Athéna d’Ergué Gabéric, à la Sivom, centre social du pays Glazik à Briec et au Finnegan’s, à Quimper l’après-midi de clôture, dimanche après-midi, à partir de 15 h. « On y joue depuis cette année avec les QI pour les cabarets des happy sunday », indique Stéphane Lenoël.

Combien ça coûte ?

Pour les stages, qui accueillent de 6 à 12 personnes, c’est 35 € la demi journée et 60 € la journée. Les spectacles sont à prix libre, « pour que la barrière financière n’en soit pas une » , résume Stéphane Lénoël.

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Courrier picard
TCPITOUTES
07_MAG, vendredi 31 janvier 2025 1254 words, p. TCPITOUTES6

[VISITES GUIDÉES...]

VISITES GUIDÉES

Oise

Les collections de peinture du musée CondéDécouverte des chefs-d’œuvre du château de Chantilly, du Mariage mystique de Saint François d’Assisepar Sassetta aux œuvres de Raphaël, Nicolas Poussin ou Watteau qui répondent à une exceptionnelle bibliothèque, offrant ainsi un panorama complet de la collection d’Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897) dans une muséographie caractéristique du XIXe siècle.

ChantillyChâteau. Samedi 1er et dimanche 2 février à 11 h. Tarifs : 24 et 20,50 € (donne accès au château, au parc, aux Grandes Ecuries et aux expos temporaires). Sur inscription chateaudechantilly.fr.

Château de Compiègne - visite contée Sur le thème « Eugénie et le Prince impérial », un conteur raconte les histoires de l’impératrice et de son fils.

Compiègne Château. Samedi 1er février à 16 h. À partir de 5 ans ; durée 1 heure. 5 €. Sur inscription chateaudecompiegne.fr.

Château de Compiègne - premier regardUn guide conférencier présente des chefs-d’œuvre du château et l’histoire des personnages qui y ont séjourné.

Compiègne Château. Dimanche 2 février à 15 h. 14 et 4 € (entrée au château incluse). Sur inscription chateaudecompiegne.fr.

Musée de la nacre et de la tabletterieAménagé dans une ancienne usine, ce musée conserve et met en scène l’artisanat lié au travail de la nacre et de matières semi-précieuses (corne, écaille, ivoire, os, bois exotiques) ; exposition d’éventails, de boutons et d’objets de tabletterie (couverts, jumelles, objets de culte, dominos...) ; reconstitution d’un atelier de boutonnier avec sa machine à vapeur.

Méru51 rue Roger-Salengro. Tous les jours sauf le mardi ;visites libres de 14 h 30 à 18 h 30 ; visites guidées et démonstrations à 15 h et 16 h 15. De 7 à 3,50 €, gratuit le vendredi et tous les jours pour les moins de 5 ans. Réservation 03 44 22 61 74. musee-nacre.fr.

L’abbatiale à la lampe torche Histoire, architecture, points d'intérêt...

Saint-Leu-d’Esserent Samedi 1er février. RDV à 17 h sur le parvis. Gratuit sur inscription 03 44 56 05 34.

somme

Musée de Picardie - coup de projecteur Visites flash du Grand Salon et des œuvres exposées.

Amiens Musée de Picardie, rue Puvis-de-Chavannes. Samedi 1er février à 14 h 30, 15 h 30 et 16 h 30. 9 et 5 €, gratuit pour les moins de 26 ans. museedepicardie.fr.

Bibliothèque Louis-Aragon Dans un style néoclassique, établi en 1823 sur l’ancien couvent de Moreaucourt, ce bâtiment fut l’un des tout premiers de France à être construit avec le projet d’être une bibliothèque municipale.

Amiens 50 rue de la République. Samedi 1er février à 15 h. De 5 à 3 €. Sur inscription 03 22 22 58 90 ou bit.ly/resaAMAH.

La Maison de Jules Verne À travers les pièces de l’hôtel particulier de l’écrivain, présentation de sa vie et de son œuvre.

Amiens Maison de Jules Verne, 2 rue Charles-Dubois. Samedi 1er et dimanche 2 février à 15 h. 11 et 7 €. Sur inscription 03 22 45 45 75. Facebook de la Maison de Jules Verne.

Le week-end au CIAP Des visites flash thématiques mettent en lumière les expositions du Centre d’interprétation consacrées à l’architecture, aux paysages et aux patrimoines d’Amiens et des communes de sa métropole.

Amiens CIAP, place Notre-Dame. Samedi 1er février à 11 h, 14 h 30 et 16 h, dimanche 2 à 11 h et à 16 h. Gratuit.

SORTIES NATURE

aisne

Réserve naturelle des Marais d’Isle Le long de la Réserve Naturelle des Marais d’Isle, entre zone des sources et sentier d’observation, découverte des travaux de gestion menés au cours de l’hiver et observation de la flore et de la faune hivernale.

Saint-Quentin Dimanche 2 février. RDV à 10 h 30 à l’entrée du parc côté Harly, accès parking rue de Picardie. Prévoir des bottes. Gratuit sur inscription 03 23 05 06 50.

Somme

Le Grand marais de la Queue d'hier à aujourd'hui Avec le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France, découverte de ce marais et des travaux de restauration des tourbières réalisés dans le cadre du programme Life Anthropofens.

Blangy-Tronville Dimanche 2 février à 9 h 30. Prévoir des bottes. Gratuit sur inscription 03 22 89 63 96. cen-hautsdefrance.org.

Les rapaces nocturnes de la réserve Avec le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France à la découverte du monde fascinant des rapaces nocturnes.

Boves Réserve naturelle nationale l’étang Saint-Ladre. Vendredi 31 janvier à 18 h 30. Durée 4 heures ; prévoir des vêtements chauds et une lampe de poche. Gratuit sur inscription 03 22 89 63 96. cen-hautsdefrance.org.

EXPOSITIONS

Oise

Louise d’Orléans, première reine des Belges, un destin romantiquePrincesse de France puis reine de Belgique, Louise d’Orléans devient l’actrice romantique d’une épopée romanesque : celle de l’émergence d’un royaume improbable dont la voix va pourtant se joindre au concert des nations européennes.

ChantillyChâteau. Jusqu’au dimanche 16 février ; tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 h. 18 et 14,50 € (donne accès au château, au parc et aux Grandes Écuries). chateaudechantilly.fr.

Fifi Chachnil, le fil de l’histoire Cette exposition met en lumière la vie et l’œuvre haute en couleur de Fifi Chachnil, styliste, créatrice de lingerie et chanteuse. Pièces de lingerie, photographies, costumes, vidéos, clips… près de soixante œuvres composent le corpus de cette exposition consacrée à cette « marchande de tralalas ».

Chantilly Musée de la dentelle, 34, rue d’Aumale. Jusqu’au dimanche 23 février ; du vendredi au dimanche de 14 à 18 h. 5 et 3 €. chantilly-dentelle.com.

So Greek Lumière sur la collection de vases grecs d'Antoine Vivenel. Du quotidien à la mythologie, du banquet aux travaux d’Héraclès, de scènes de guerre en scènes de jeux, les œuvres présentées emmènent le visiteur dans l’univers vivant et passionnant de la Grèce antique dévoilé au détour de leur imagerie prodigieuse et toujours d’une saisissante beauté.

Compiègne Centre Antoine-Vivenel, 17 rue James-de-Rothschild, entrée par le parc Songeons. Jusqu’au dimanche 15 juin ; mardi, samedi et dimanche de 10 à 13 h et de 14 à 18 h, mercredi, jeudi et vendredi de 14 à 18 h. 4 et 3€, gratuit moins de 26 ans. musees-compiegne.fr

Présence Sculptures en bois, granit, marbre, terre et plâtre de Diane de Longuemar ; dessins, peintures, pastels, gravures et collages d’Ostiane de Saint Julien : ces deux artistes célèbrent à travers leurs créations l’invisible dans le visible.

CompiègneEspace Saint-Pierre-des-Minimes, rue des Minimes. Jusqu’au dimanche 2 mars ; du mardi au dimanche de 14 à 18 h. Gratuit.

In/Visible : The Changing Shape of Womanhood Une mise en lumière de 12 artistes femmes : Adele Levitova, Alena Tereshko, Alessandra BB, Damaris Athene, Exantres, Marcelina Amelia, Olga Aksenova, Polina Shutova, Sarah Maple, Tatiana Elizarova, The Pomidor group, Zulfiya Spowart.

Compiègne Galerie de l’Est, promenade Saint-Pierre des Minimes. Jusqu’au samedi 15 février ; jeudi et vendredi de 14 à 18 h, samedi de 14 à 19 h, les autres jours sur RDV 06 17 89 25 45. Gratuit. galerie-est.fr.

Vélolavie Photographies de Xavier Lambours sur le thème du cyclisme, un hommage aux amoureux du vélo et aux paysages du Nord, à travers les courses et les sorties du dimanche, les grandes classiques comme Paris-Roubaix, le Grand Prix de Denain ou le départ du Tour de France.

CompiègneEspace Jean-Legendre, rue du Général-Koenig. Du samedi 1 février au samedi 17 mai ; du mardi au vendredi de 13 h 30 à 18 h, samedi de 14 à 18 h et les soirs de représentation. Gratuit. theatresdecompiegne.com.

Le Populaire du Centre
Haute-Vienne
Limoges, vendredi 24 janvier 2025 273 words, p. Pop87-10

Association des anciens de Léonard-Limosin

Cap sur le centenaire

L'association des anciens élèves et agents publics du lycée Léonard-Limosin s'est réunie en assemblée générale dans l'auditorium de la cité scolaire, en présence d'Olivier Guimbaud, proviseur de l'établissement.

Ce dernier a salué la dynamique de la cité scolaire.

Chantal Hortholary, présidente de l'association, a rappelé que 2024 était placée sous le signe de Léonard Limosin. À cette occasion, l'association a réalisé et offert une plaque en son honneur, dévoilée lors de la semaine de découverte de ce grand émailleur limougeaud organisée par une professeure d'histoire.

L'année écoulée a été marquée par d'autres événements : conférences, pièce de théâtre, dîner et autres moments de partage.

L'association a également soutenu des initiatives du lycée, notamment les voyages, les CDI (centre de documentation et d'information), le tournoi de mathématiques, les jeux grecs et latins et les championnats de France scolaires qui seront reconduits.

Pour 2025, le programme s'annonce ambitieux avec notamment une conférence sur la conquête spatiale.

Centenaire

Parmi les temps forts, l'association célébrera en octobre son centenaire. Une exposition sur l'histoire du lycée, une conférence sur Olympe de Gouges, un hommage à deux figures majeures de l'établissement, Louise Manuel, fondatrice du lycée en 1914 avec l'accrochage d'un tableau la représentant donné par ses descendants et Marie-Louise Haviland, créatrice de l'association, honorée par une plaque souvenir, sont prévus.

Par ailleurs, un livre retraçant l'histoire du lycée et de l'association sera publié, tandis qu'une borne explicative sera installée à l'initiative de l'association par la mairie devant la cité scolaire.

Le bureau

Chantal Hortholary, présidente; Michéle Jarraud, Yves Liebert, vice-présidents; Bernadette Arnaud, Jean Martin, secrétaires; Françoise Vesvre, Christiane Besse, trésorières.

L'Indépendant
NARBONNE_IN
mardi 21 janvier 2025 281 words
Also published in
January 20, 2025 - L'Indépendant (site web)

Deux projets distingués par des labels nationaux et européens à Sévigné

Lundi 20 janvier 2025, le collège Sévigné accueillait Frédéric Davignon-Proriol, délégué académique eTwinning. Le eTwinning, également nommé « La communauté des écoles en Europe », est une initiative de la commission européenne visant à encourager les établissements scolaires à utiliser les technologies de l'information et de la communication en fournissant l'infrastructure nécessaire, qu'ils s'agissent d'outils en ligne, de services ou de support. Le délégué apportait avec lui des diplômes décernés suite au label qualité national et européen remporté par Aurélie Aguera, professeur d'anglais, et ses élèves. Le projet, baptisé « My Game Workshop » a permis aux collégiens de collaborer en anglais avec des élèves grecs de Belgique, mais aussi turcs, italiens, croates et polonais autour du rôle du jeu dans les apprentissages et le développement. D'autres élèves ont aussi été mis à l'honneur puisqu'un autre label qualité européen leur a été décerné ainsi qu'à leur professeur d'espagnol M Parraqui, qui avaient déjà reçu en début d'année scolaire le label qualité national. Ici, c'est le projet « Los valores del olimpismo » qui a été remarqué. L'établissement Sévigné est donc désormais référencé « eTwinning School » pour 2024/2025 après un premier label qualité national en 2023 pour « Paris 2024 : The Values of Sport ». Et Frédéric Davignon-Proriol d'annoncer : « L'académie de Montpellier s'est faite remarquer par le dynamisme de son nombre de labels puisque nous sommes la 3 nationale avec 140 projets comme les vôtres qui sont menés et 36 label qualité décernés. Nous sommes également 2 sur le plan européen. » Une remise de diplômes et de cadeaux a récompensé tous les élèves.

Cyril Calsina Des élèves en anglais et en espagnol avec leur professeur justement récompensés. PHILIPPE LEBLANC

Midi Libre
NIMES
mardi 21 janvier 2025 753 words

Kazy Lambist, le Méditerranéen

« J'ai une petite obsession pour la mer Méditerranée. » Arthur Dubreucq est né à Montpellier il y a trente-deux ans, et s'il a trouvé son pseudonyme au Canada, dix-sept ans plus tard au cours d'une année d'échange scolaire en Colombie-Britannique (Kazy Lambist serait le nom d'un tord-boyaux local), son inspiration reste et demeure profondément méditerranéenne. En témoigne son nouvel album Moda (Cinq7 / Wagram) qui nous vaut de le voir ce jeudi au Rockstore, dans sa ville natale. Superbement mais sans le moindre pincement de bouzouki, frottement de cajón ou claquement de derbouka. Chez Kazy Lambist, Mare nostrum n'est pas une affaire de sons mais de frissons. Aux confins de l'electro atmosphérique à la Air et de la pop synthétique à la Sébastien Tellier, sa musique nous évoque un début de soirée estivale, les pieds dans le sable, quand le soleil n'est plus aveuglant mais lumineux, la chaleur plus écrasante mais enveloppante, et qu'alors l'ambiance se déboutonne avec légèreté... « J'avoue que c'est un moment de la journée qui me va bien, avec toutes les couleurs qui vont avec le passage du jour à la nuit , confie Arthur Dubreucq. Je suis d'une nature assez nocturne mais j'aime le moment du coucher de soleil, j'en ai de bons souvenirs de crépuscules en concert... Et puis, le coucher du soleil marque quelque part un commencement, j'aime ça ! » Mais le crépuscule, à force, ne va pas sans décolorer l'humeur de celui qui s'y épanouit : le chant comme la mélodie exhalent à la longue une élégante manière de mélancolie. « C'est vrai que j'ai tendance à être un peu nostalgique, reconnaît le chanteur. Je le sais alors j'essaie de compenser ma nature en proposant des morceaux qui puissent être un peu entraînants, voire dansants. Pour ne pas plomber l'ambiance. Ce n'est pas l'idée ! » Mais restons calmes et buvons frais : pour gorgée de groove que soit l'electro-pop de Kazy Lambist, celui-ci n'est jamais du genre à tabasser, son truc, c'est plus chalouper, onduler, balancer, voyez, en douceur et profondeur. Arthur Dubreucq sourit : « C'est vrai qu'il y a en nous une certaine douceur. La Méditerranée est une mer très douce, les vagues n'y sont pas énormes. On jouit aussi d'un climat idéal... Inconsciemment, cela se reflète dans la musique. » Et d'ajouter : « J'assume complètement de faire une musique du Sud ! » Détail amusant, qu'il faut sans doute être de la région pour pleinement apprécier, le premier morceau de son album a pour titre Cinémed , surnom du Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier. « Ah, le Cinémed... J'y allais tous les ans quand j'étais plus jeune. C'est grâce à ce festival que j'ai pu, avant de voyager, découvrir avant d'autres cultures. Je me régalais d'y voir des films grecs, turcs, palestiniens, etc. Toute une culture méditerranéenne, en fait. Et c'est d'ailleurs ce que je trouvais intéressant : découvrir tout ce que nous avions en commun. » Après un premier album auréolé de succès ( 33 000 Ft., en 2018) et la tournée qui a accompagné sa sortie, Arthur Dubreucq a pris son temps pour publier son deuxième long format... mais n'a pas chômé. Il a publié plusieurs maxis, dont un avec Jean-Benoît Dunckel du groupe Air, multiplié les DJ sets en France et en Europe, fait des concerts en Turquie, vécu durant deux ans à Rome, tourné en Amérique du Nord avec Kid Francescoli, son confrère en électro-pop sudiste (Marseille)... Une multitude d'expériences dont son enregistrement renferme l'écho : les chanteuses turques Sedef Sebüktekin et Den Ze, le groupe jazz Emilie Londonien, le saxophoniste Jowee Omicil, la chanteuse montpelliéraine Nelly Lawson, la Californienne Julietta... Moda regorge de collaborations ( featurings ). « C'est ce qui me plaît le plus, ce qui me donne de l'énergie : travailler avec des artistes que j'aime, échanger, créer ensemble. Après, je mets ma patte au niveau de la production. Au fond, je me considère plus comme producteur que comme chanteur. » Pour l'avoir vu fin août en concert au festival Palmarosa, à Montpellier, on s'autorise à s'inscrire en faux sur ce point : avec seulement deux musiciennes, il est parvenu à tenir la grande scène avec une classe décontractée (qui a dit typiquement méditerranéenne ?) et à emporter l'adhésion d'une foule qui ne le connaissait pas forcément. « Ç ! » En concert ce jeudi, à 19 h 30. Rockstore, 20 rue de Verdun, Montpellier. 23,80 euros. 04 67 06 80 00. Jérémy Bernède [email protected] Arthur Dubreucq a commencé à faire parler de lui sous l'alias Kazy Lambist il y a dix ans. ANTOINE HENAULT «

J'assume complètement de faire une musique du Sud Arthur Dubreucq (Kazy Lambist) »

Le Progrès (Lyon)
Edition de Villefranche - Tarare; Edition d'Oullins – Givors – Monts du Lyonnais; Edition Ouest Lyonnais et Val de Saône; Edition Est Lyonnais; Edition de Lyon - Villeurbanne - Caluire
Sports | lyon et région, samedi 1 février 2025 264 words, p. VILL37,VALS37,LYON37,OGML37,LYOE37

Football - Ligue Europa

La phase de groupes de C3 a rapporté plus de 20M€ à l’OL

A.C.

La qualification en 8es  de finale de Ligue Europa dans la poche, l’OL peut faire ses comptes avant de basculer sur les phases éliminatoires. La belle campagne de phase de groupes a permis au club lyonnais d’engranger 20,04M€ de recettes de la part de l’UEFA, soit le 5e plus gros total pour un club participant derrière Manchester United (22,72M€), Tottenham (21,68 M€), Francfort (21,48M€) et la Lazio de Rome (21,47 M€), selon les informations de Football Meets Data. Un montant confirmé par le club, mais qui reste bien en deçà des recettes en Ligue des Champions : sans la moindre victoire en C1, les Young Boys de Berne ont pourtant empoché 30 M€…

Dans le détail, l’OL a engrangé 4,31 M€ pour sa participation à cette phase de groupes, 6,08 M€ pour son coefficient UEFA sur 5 ans, 2,49 M€ pour son coefficient UEFA sur 10 ans, et 7,17 M€ pour ses performances durant cette 1re   phase.

En cas de qualification en quart de finale, l’OL engrangerait 2,5M€ de plus. Une place en demi-finale lui ferait empocher 4,5 M€ de plus, tandis qu’atteindre la finale débloquerait une nouvelle recette de 7M€.

▶   Le tirage des play-offs

Les oppositions de ses adversaires potentiels en 1/8e seront entre l’Union Saint-Gilloise (Bel) et les Néerlandais de l’Ajax Amsterdam et entre les Grecs du Paok Salonique et les Roumains du Steaua Bucarest.

Courrier picard
86COMPIEGN
PAGES LOCALES, samedi 4 janvier 2025 1243 words, p. 86COMPIEGN14

Aujourd’hui

Aujourd’hui

Chantilly

Dernier jour du Noël au Potager des Princes, 17 rue de la Faisanderie. Spectacle de Guignol « La plante mystérieuse » à 15 et 16 heures.

Tarif : 10 € ; gratuit moins de 2 ans. Renseignements : potagerdesprinces.com

Spectacle équestre « Le vieil ange et l’enfant » aujourd’hui et demain au château, 7 rue du Connétable. Spectacle onirique et poétique, où humour et esprit de Noël se rencontrent. Sous la direction de Sophie Bienaimé, directrice équestre et artistique des Grandes écuries, la cavalières, accompagnées de leurs chevaux, ânes, poneys, partagent la scène avec des acrobates équestres, des comédiens, une chanteuse et une trapéziste. Détail des jours et horaires des représentations sur le site internet du château. Tarifs : à partir de 19 €. Renseignements : chateaudechantilly.com

Ateliers crème Chantilly aujourd’hui et demain à 14 heures au château, 7 rue du Connétable. La Confrérie des chevaliers fouetteurs de crème Chantilly enseigne aux participants à monter la véritable crème Chantilly à la main. Sur réservation.

Tarifs : 18 € adulte (en supplément du billet 1 jour) ; 11 € pour les 7-25 ans. Renseignements : chateaudechantilly.fr

Exposition « Louise d’Orléans, première reine des belges, un destin romantique » jusqu’au dimanche 16 février au château, 7 rue du Connétable (cabinet d’arts graphiques). Princesse de France puis reine de Belgique, Louise d’Orléans devient l’actrice romantique d’une épopée romanesque : celle de l’émergence d’un royaume improbable dont la voix va pourtant se joindre au concert des nations européennes. Payant entrée comprise dans le billet 1 jour (18 € ; 14,50 € pour les 7-25 ans).

Renseignements: chateaudechantilly.fr

Compiègne

Patinoire aujourd’hui et demain, sur la place Saint-Jacques. Patins à disposition, gants obligatoires. Samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 19 h 30 et dimanche de 14 heures à 19 h 30. Gratuit.

Marché de Noël aujourd’hui et demain, sur les places de l’Hôtel-de-Ville et du Change. Ouvert samedi de 10 à 20 heures et dimanche de 11 à 19 heures.

Exposition « La bête est morte ! » jusqu’au dimanche 5 janvier au Mémorial de l’internement et de la déportation, 2bis avenue des Martyrs de la Liberté. Installation de Lucie Lom d’après l’œuvre de Calvo autour de la guerre mondiale chez les animaux. Tarifs : 5 € ; 3 € tarif réduit.

Renseignements : 03 44 96 37 00, memorial-compiegne.fr

Exposition « Charles Coypel (1694-1752), Histoire de Don Quichotte » jusqu’au lundi 6 janvier de 10 à 18 heures au château, place du Général de Gaulle. Les œuvres de Charles Coypel, peintre, graveur et dramaturge français, qui retracent l’histoire du célèbre héros de Cervantès, Don Quichotte, sont présentée pour la première fois au public depuis près de 25 ans. Ouvert tous les jours. Payant accès inclus dans le billet d’entrée au château. Renseignements : 03 44 38 47 00, www.chateaudecompiegne.fr, [email protected]

Exposition « Magnificat, méditation poétique » jusqu’au dimanche 12 janvier de 14 à 18 heures à l’espace Saint-Pierre-des-Minimes, rue des Minimes. Présentée par la plasticienne Mireille Zidi. Ses sculptures entraînent le visiteur dans un monde féerique, digne d’un inventaire à la Prévert. Les matériaux utilisés par l’artiste amènent à rêver, à suspendre le temps dans la douceur et l’étincelance de ses madones. Ouvert du mardi au dimanche. Gratuit.

Renseignements : 03 44 40 84 83, agglo-compiegne.fr/espace-saint-pierre-des-minimes

Creil

Fermeture de la piscine pour vidange jusqu’au dimanche 5 janvier.

Crépy-en-Valois

Patinoire de Noël aujourd’hui et demain, sur la place de la République. Ouvert samedi de dimanche de 10 à 12 heures, de 14 à 16 heures et de 17 heures à 19 h 30.

Tarifs : 5 € ; 3 € moins de 15 ans ; 1 € location de patins ; 17 € tarif famille (4 entrées + 4 locations de patins avec 1 ou 2 adultes).

Fontaine-Chaalis

Noël à Chaalis en 1900 jusqu’au dimanche 5 janvier, au domaine de Chaalis. Jeu de piste en continu de 10 à 18 heures, feu d’artifice à 18 heures (durée 4 minutes). L’occasion de découvrir les traditions et styles de vie qui ont façonné Chaalis au fil du temps. Idéal en famille dès 3 ans, prévoir des vêtements chauds et de pluie.

Renseignements : 03 44 54 04 02, domainedechaalis.fr

Mouy

Fermeture exceptionnelle de la Croix Rouge Française jusqu’au mardi 7 janvier. En raison des fêtes de fin d’année.

Renseignements : 06 77 37 83 58.

Pierrefonds

Visite guidée « À vos papilles ! » à 14 h 30 au château, rue Viollet le Duc. Au cœur de la salle des Preuses sur le thème de la table de fête de l’Empereur Napoléon III et confection d’une gourmandise de Noël.

Tarifs : 9 € adulte ; et 6 € enfant.

Renseignements : 03 44 42 72 72, chateau-pierrefonds.fr

Contes et histoires « Un repas de fête chez l’Empereur » aujourd’hui et demain au château, rue Viollet le Duc. Pour Noël 2024, le château de Pierrefonds célèbre les arts de la table. Les visiteurs découvriront les traditions gastronomiques de la fin du XIXe siècle grâce à la reconstitution d’une fastueuse salle à manger au cœur de la majestueuse salle des Preuses. Gratuit sans supplément au droit d’entrée. Renseignements : 03 44 42 72 72, chateau-pierrefonds.fr

Ribécourt-Dreslincourt

12e patinoire de Noël aujourd’hui et demain de 14 à 19 heures, sur la place de la République. Patins fournis, gants obligatoires.Gratuit.

Renseignements : ribecourt-dreslincourt.fr

Rieux

Exposition « Les crèches de nos villages » jusqu’au dimanche 12 janvier de 14 à 17 heures, à l’église Saint Denis. Organisée par Patrimoine Art et Traditions.

Tarif : 2 € adulte ; gratuit enfant.

Ver-sur-Launette

Exposition « Du cri du cœur à la voix des justes » jusqu’au dimanche 5 janvier, dans la grande salle de la mairie. Marthe Jungfleisch et sa fille Madeleine, habitantes de Ver, ont hébergé des réfugiés juifs dans leur ferme à partir de l’été 1942. Une présentation de ces Justes est, également, exposée afin de mieux les connaître. Gratuit.

Demain

Compiègne

Visite guidée « L’Épiphanie masquée de Dionysos » à 15 heures et 16 h 30 au centre Antoine-Vivenel, 17 rue James de Rothschild. Visites thématiques proposées dans l’exposition « So Greek ! ». Lumière sur la collection de vases grecs d’Antoine Vivenel. Réservation obligatoire. Gratuit.

Renseignements : 03 44 20 26 04, musees-compiegne.fr

Liancourt

Cyclo cross de Liancourt de 12 à 17 heures, rue Jean de la Fontaine.

Thury-Sous-Clermont

Visites de l’observatoire de 14 à 17 heures, 59 rue du Gillet. Gratuit. Renseignements : 06 82 40 18 17.

À Venir

Clermont

39e salon des antiquaires vendredi 10 janvier de 17 à 19 heures, samedi 11 janvier de 10 à 19 heures et dimanche 12 janvier de 10 heures à 18 h 30, à l’hôtel de ville. Organisé par le Lion’s Club. Payant.

Sempigny

Permanence de l’ARDEVAP (association régionale des victimes de l’amiante) jeudi 9 janvier de 14 à 16 heures à la salle des fêtes, 3 La Grande Rue. L’association reporte sa permanence initialement prévu le jeudi 2 janvier au jeudi 9 janvier. Gratuit. Renseignements : 03 44 33 08 24, 06 35 40 38 46.

Thourotte

Concert de Richard Allen dimanche 12 janvier à 16 heures à l’espace culturel, 1 place Saint-Gobain. Pour les amateurs de folk, Richard Allen revient sur scène pour jouer les titres de son second album.

Tarifs : 5 € ; 4 € moins de 26 ans, demandeurs d’emploi, adhérents à l’espace culturel, duo pass culture.

Renseignements : 03 44 90 61 26, thourotte.fr

La Dépêche du Midi
Hautes-Pyrénées
Locale, jeudi 30 janvier 2025 242 words, p. 32

Hautes-pyrénées

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January 30, 2025 - La Nouvelle République des Pyrénées

[agenda...]

agenda

marché

Place Marcadieu. Grand marché hebdomadaire de plein vent et producteurs locaux. De 7 h à 13 h.

ATELIERS

Melting Potes. Aide individuelle au numérique, de 9 h 30 à 12 h (résa. 05.81.01.20.86); jeux de plateau, de 14 h 30 à 17 h. 7, avenue de la Marne.

VISITES GUIDées

Musée Massey. Visite commentée de l'exposition « La campagne d'Egypte ». Tarif la visite commentée individuelle : tarif compris dans le prix d'entrée du musée à 5 €; visite commentée pour un groupe de moins de 25 personnes : 25 € (en plus du droit d'entrée de chaque visiteur). À 15 h 30. Résa. 05 62 44 36 96 / [email protected] . 1, rue A.-Jubinal.

THéâtre

Les Nouveautés. Jeune public, 3-6 ans. « La Vague » par la Ligue de l'enseignement : spectacle doux et poétique qui aborde les thèmes de la découverte du monde... Ouvert à tous. Aujourd'hui et demain vendredi à 10 h et à 14 h 30. 44, rue Larrey.

thé DANSANT

Parc des expositions. Thé dansant animé par l'orchestre Prestance. Tarif : 12 € / par personne. De 14 h 30 à 19 h. Boulevard Kennedy.

CONFérence

Amphithéâtre Staps. Par l'UTL-TB. Cycle : la religion dans l'antiquité. Conférence menée par Jean Haillet, maître de conférences honoraire : « Aux sources de l'antisémistime : les Juifs vus par les Grecs et les Romains ». À 18 h. http ://www.utl-tb.info.11 rue Morane-Saulnier.

CONCERT

Le Celtic. Au programme : Milit'ant release. À 20 h. 1, rue de l'Harmonie.

Ouest-France
Auray
Pays d'Auray - Pluvigner - Brech, mercredi 15 janvier 2025 492 words, p. OF Auray_10
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January 14, 2025 - Ouest-France (site web)

Il leur raconte son année au sein d’un camp de réfugiés

Mathieu Pastre, 21 ans, a rejoint un camp de réfugiés en Grèce pour un an, dans le cadre d’un service civique. Depuis son départ, il a régulièrement échangé avec l’école Saint-Joseph.

Le témoignage

Qui était le plus heureux lundi après-midi dans la cour de l’école saint-Joseph ? Les élèves de Saint-Joseph ou Mathieu Pastre, 21 ans, étudiant en deuxième année d’ingénieur informatique à l’École pour l‘informatique et les techniques avancées (Epita) de Rennes (Ille-et-Vilaine) ? À en juger par l’élan qui les a mis dans les bras des uns et des autres, tous étaient ravis de se voir… en vrai ! Car leur première rencontre date de la fin septembre. Avant son départ en Grèce, dans un camp de réfugiés, où il compte s’impliquer un an, dans le cadre d’un service civique.

« Ressentir que j’aide ceux qui en ont besoin »

Depuis, Mathieu n’a pas cessé de correspondre avec les élèves de CM2, leur expliquant son quotidien, ses rencontres, et des liens se sont tissés en Grèce.  J’ai voulu mettre mes études entre parenthèses, pendant un an, pour me lancer dans l’humanitaire, confie Mathieu Pastre, en vacances quelques jours à Camors. Je souhaitais vraiment ressentir que j’aide ceux qui en ont besoin.J’épaule les réfugiés à rédiger leur CV par exemple, à parler français, à faire beaucoup d’autres choses. Ces trois premiers mois m’ont convaincu de l’importance de bien pratiquer l’anglais.

Pour Mathieu, c’est un plaisir d’échanger régulièrement avec les écoliers :  Nous avons tendu un fil rouge entre nous. Je leur envoie des vidéos, leur demande de faire quelques petites recherches.  Depuis septembre, les jeunes Camoriens ont collecté quelques vêtements.  Je ferai des photos de la distribution des habits que je vous enverrai.  Ce qui rassure les enfants :  On est souvent sollicités pour collecter de l’argent, des vêtements, faire des dessins que l’on offre, mais nous n’avons pas de retour. On sera heureux de savoir ce que deviennent les affaires qu’on te confie !

« On a de la chance »

Les élèves avaient de nombreuses questions à poser : « Dans quelle langue tu parles avec les réfugiés ? » Mathieu estime que deux sur dix parlent anglais, sinon il a recours à un traducteur. Ils lui racontent leur parcours, qu’il écoute « avec attention » .

À la question « Qu’est-ce qui t’a frappé en arrivant en Grèce ? » , le jeune engagé répond qu’il n’y a pas verrou dans les toilettes dans les restaurants et bars. Rire général. Quant à ses plats préférés là-bas ? « Le tzatziki fait par les Grecs, le tiramisu préparé par une coloc italienne. »

« Et qu’est-ce que tu retiens de cette vie, Mathieu ? » « Qu’on a la chance d’habiter à Camors », répond-il.

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La Dépêche du Midi
Tarn
Locale, mercredi 15 janvier 2025 213 words, p. 25

Castres

Voyage virtuel en Sicile pour les « Rendez-vous du mercredi » de la MJC des Salvages

Pour le premier « Rendez-vous du mercredi » de l'année, la MJC des Salvages vous invite à découvrir la Sicile. Cette rencontre-diaporama, animée par Régis Devals et Claudine Martinez, se tiendra ce mercredi 15 janvier à 17 heures.

Ces rendez-vous, organisés une fois par mois, sont portés par des voyageurs passionnés, heureux de partager leurs découvertes.

« La Sicile est un carrefour de civilisations : les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Normands, les Arabes ou les Espagnols s'y sont aventurés. De l'Etna aux îles Éoliennes, les volcans ont forgé le caractère de l'île.

On y retrouve le souvenir d'Ulysse de retour de la guerre de Troie, les temples d'Agrigente et de Sélinonte, toute la richesse archéologique de Syracuse ou de Taormina. Plus près de nous, la renaissance de villes comme Noto, détruite par un tremblement de terre, témoigne de la magnificence retrouvée de l'île. Citons aussi Catane, Erice et enfin Palerme, la perle de la Sicile, riche de son histoire et de son épanouissement moderne. »

L'entrée est fixée à 2 euros.

La MJC des Salvages vous attend au 18 avenue de la Grande Armée.

Pour plus d'informations : 09 66 12 93 13.

M.M.

Midi Libre
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vendredi 17 janvier 2025 512 words
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January 17, 2025 - Midi Libre (site web)

Georges Feydeau, un auteur drôle « et témoin de son époque »

Plumard, mari trompé de Pépita, décide de faire venir la police pour constater les faits. Taupinier, l'amant, arrive mais Pépita le renvoie acheter le journal et chercher une broche égarée la veille. Comme souvent avec les pièces de Feydeau, il est question d'adultère, avec une logique absurde... Mais pour Olivier Urbe, acteur au sein de la compagnie La Nouvelle Cigale qui présente ce week-end la pièce Gibier de potence au Télémac théâtre, cela va plus loin. Et c'est ce qui fait le bonheur de jouer ou de voir des pièces de l'auteur roi du vaudeville. « Compte tenu de la morosité actuelle, un Feydeau, c'est toujours bien parce que c'est drôle et divertissant. Mais cela raconte aussi d'autres choses, notamment comment vivait la bourgeoisie parisienne au XIXe siècle, mais aussi les autres classes sociales, les valets, les gens de maison. Cela ressemble à ce que faisait Maupassant. Feydeau peut paraître anodin, mais c'est un témoin de son époque», explique Olivier Urbe, sur scène avec Sylvain Fiorentino, Thérèse Mestre, Benoît Mézy, Sylvie Tanguy, Marie-Christine Touya. Cette pièce présente en plus du suspense, une intrigue policière, « mais ce ne sont bien sûr que des malentendus » , poursuit le comédien au sein de la troupe amateur.

Champions du monde du théâtre amateur La Nouvelle Cigale existe depuis 1996. Au fil des années, la compagnie gardoise a monté des classiques, des auteurs grecs... Elle a obtenu la récompense suprême en matière de théâtre amateur, le Masque d'or pour une adaptation d'Aristophane. Cela lui a ouvert les portes du championnat du monde du théâtre amateur en 1998 aux Etats-Unis, où la troupe a été couronnée ! « On a toujours eu à coeur de se faire encadrer par des professionnels, parce qu'on a envie de progresser, de ne pas s'établir dans un certain confort » , insiste Olivier Urbe. Pour chaque création, la compagnie fait appel à des metteurs en scène. Cette fois, les comédiens se sont associés à Christian Chessa, de la compagnie Conduite intérieure. « Il faut une très grande précision dans la mise en scène, il faut que ça aille vite, il faut que ce soit vif mais que ce soit précis. Christian Chessa a beaucoup travaillé la direction d'acteurs. On va tous dans la même direction et on y va ensemble. Sa mise en scène est en lien avec le contexte social, économique de l'époque », explique Olivier Urbe. Un gros travail à la table a eu lieu en amont pour conserver la limpidité du texte, pétillant et plein de rebondissements, de quiproquos. «En plus, Christian Chessa est compositeur et il a écrit une musique originale spécialement pour ce spectacle» , se félicite Olivier Urbe. Pour épouser l'ambiance policière, « il a créé une ambiance un peu jazzy, comme celle des polars des années 1950. » Samedi 18 janvier, 20 h 30 et dimanche 19, 17 h. Télémac théâtre, 14 rue Pelloutier, Nîmes. 10 euros, - 12 ans 7 euros. 04 66 21 07 60. Stéphane Cerri [email protected] «Gibier de potence» de Georges Feydeau, une comédie policière à voir au Télémac théâtre.

La Nouvelle Gazette
Centre
Région, Saturday, January 18, 2025 813 words, p. 8

groupe gilo - L’entrepreneur louviérois Jérôme Vecchio courtisé par les Grecs

Après les paysages montagnards de Chambéry en France, l’entrepreneur louviérois Jérôme Vecchio (CEO du groupe GILO)   va s’envoler vers les cieux azurs de la Grèce en compagnie de ses meilleurs ouvriers pour y honorer un contrat important.

Martine Pauwels

Le Groupe Gilo est un groupe industriel composé de plusieurs sociétés spécialisées dans le pôle échafaudage, l’isolation industrielle, la métallurgie et l’usinage. Le Louviérois Jérôme Vecchio en est l’administrateur-délégué et emploie quelque 150 personnes.

Vous venez de décrocher un contrat inédit en Grèce : expliquez-nous ?

En 2018, mon groupe GILO a intégré Iso Pro, entreprise basée à Liège et spécialisée le calorifugage industriel. Nous disposons d’une grande expertise dans l’isolation des turbines des centrales électriques gaz vapeur. Aujourd’hui, après avoir assuré plusieurs contrats (dont un à Marseille), nous sommes reconnus en tant que référence européenne. C’est ce qui a incité les Grecs à faire appel à nous. Nos ouvriers iront sur place, le temps nécessaire.

Une nouvelle étape après avoir créé Gilo France à Chambéry ?

EUro Isolation, les Ateliers Delmotte, Isothermic, Berger Renson, Isopro… Toutes nos sociétés sont basées en Wallonie. Il y a un an et demi, nous avons racheté une petite entreprise à Chambéry afin de pouvoir développer nos activités sur l’Hexagone. C’est une localisation intéressante pour GILO France, aux portes de l’Italie. Lorsque je me rends à Chambéry, je vois la montagne de mon petit bureau. C’est vachement sympa ! Ceci dit, mon berceau de cœur est et restera La Louvière.

Mais comment attirer de nouveaux investisseurs chez nous ?

Ce dont notre région a besoin, c’est de création d’emplois de qualité, assortis de CDI. De là, découle toute une dynamique positive pour les ménages qui peuvent alors disposer d’un certain pouvoir d’achat et faire vivre ainsi toute une région. Les opportunités existent dans le Centre. Il reste de la place à Garocentre Houdeng pour y créer des emplois liés à la logistique. Le zoning de Manage nord est encore complètement vide alors qu’il est proche des axes routiers et des voies d’eau.

On a des terrains disponibles de l’ordre de 50 à 60 hectares.

Les investisseurs, il faut les draguer ouvertement et surtout, les chasser en meute. Entrepreneurs, syndicats et responsables politiques doivent convaincre de manière collégiale les investisseurs potentiels.

C’est compliqué, car nous ne sommes pas seuls sur la balle avec les bassins proches de Mons et de Charleroi qui, eux aussi, traquent les opportunités. L’union fait la force : rien de neuf sous le soleil. C’est suivant cette logique que Centropôle a été créé. J’y présidais le Conseil Économique et Social jusqu’il y a encore quelques mois. C’est aussi ce principe qui anime mes fonctions en tant que président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) du Hainaut et d’administrateur d’AKT For Wallonia. En créant cette nouvelle structure, on a fait un bond en avant énorme.

AKT, c’est quoi ?

AKT (prononcez « Acte ») rassemble cinq CCI wallonnes et l’Union Wallonne des entreprises. Une synergie qui nous permet de porter la voix de 80.000 sociétés du sud du pays et de nous poser en interlocuteur puissant face au monde politique, que ce soit au niveau wallon ou fédéral. Nous attendons impatiemment la constitution d’un gouvernement car des prises de position s’imposent face à la nouvelle flambée des coûts énergétiques, à la possible augmentation des droits de douane suite à l’investiture de Donald Trump.

Il y a aussi urgence en matière de simplification administrative et nous plaidons encore pour un développement accru des missions de l’AWEX (Agence Wallonne à l’Exportation) afin que nos entrepreneurs soient mieux soutenus à l’international. Idéalement, le Centre devrait être le berceau d’accueil d’entreprises nouvelles, plus indépendantes sur le plan énergétique, profitant de l’accès à la voie d’eau. Mais où sont les propositions politiques en ce sens ?

Êtes-vous pessimiste pour 2025 ?

Je crois profondément aux vertus d’un discours positif. On a bien plus à y gagner. Ma grande crainte pour l’avenir, c’est que de moins en moins de jeunes soient tentés par l’aventure de l’entrepreneuriat. Ils ont de plus en plus peur de se lancer et le discours ambiant anxiogène n’aide pas.

Par ailleurs, pour attirer les investisseurs, il faut la paix sociale. Je ne suis pas d’accord avec le fait de faire grève « à titre préventif » sur des sujets qui sont encore en pleine discussion. C’est un non-sens. Et que l’on ne vienne pas me taxer d’antisyndicaliste. Au sein de Centropôle j’ai étroitement travaillé avec les délégués. Et j’ai constaté que nos envies étaient les mêmes en vue de développer notre région.

Le Télégramme (Bretagne)
samedi 25 janvier 2025 410 words, p. VANNES26

Séné

Séné Le Forum social local appelle à réfléchir à un autre monde

Le Forum social local du Morbihan se tiendra du dimanche 26 janvier au samedi 8 février. Des conférences et expositions seront organisées pour réfléchir à un autre avenir.

Le Forum social local du Morbihan organise de manière collective des rencontres gratuites pour réfléchir à un avenir plus juste dans un cadre convivial. Inspiré du Forum social mondial et en réaction au Forum économique mondial, il offre un espace de débat et d’échange avec les 25 associations organisatrices, certaines qu’un autre monde est possible. « Des causes d’indignation, il y en a, et le forum permet la réflexion et la proposition d’alternatives », explique Josiane Nigaut, membre d’Attac 56.

Ciné débat sur la montée de l’extrême droite en Europe

À Vannes, mercredi 5 février, à 20 h 30, au Campus de Tohannic, on notera la conférence « Intelligence artificielle et transition écologique » de Cédric Villani, ayant remporté la médaille Fields pour ses travaux.

À Séné, l’événement commencera par un atelier, « Objectif deux tonnes ! », le samedi 1 er février, à 14 h, à la Coop des Vénètes pour savoir comment diminuer notre empreinte carbone.

Vendredi 7 février, à 20 h, à Grain de sel, l’association avec les Grecs 56 proposera un ciné débat autour du film « Aube Dorée » sur la montée de l’extrême droite en Allemagne, et par extension en Europe.

Alimentation durable, actualité de Gaza...

Samedi 8 février sera une journée dense à Séné. Il faudra choisir entre différents thèmes : écoterrorisme, monnaie locale complémentaire citoyenne, désobéissance, actualité de Gaza, alimentation durable, exilés et rescapés, injustice judiciaire, montée de l’extrême droite, parlement de rue pour la participation politique des migrants.

En clôture de ce forum, samedi 8 février, à 20 h 30, à Grain de sel, la conférence burlesque, « XX Elles, les grandes inconnues », abordera avec humour la désaffection des femmes envers les filières scientifiques.

À la cantine de l’école Dolto, une buvette, et un point de restauration pour le midi et le soir à prix libre seront prévus, ainsi qu’une librairie, une fresque du climat et une exposition intitulée « Chronique de l’injustice ordinaire ».

Pratique

Forum social local, du dimanche 26 janvier au samedi 8 février. Contact : tél. 02 97 42 58 24.

Plus de renseignements sur http://fsl56.org

Le Courrier de l'Ouest
Saumur; Cholet; Nord Anjou; Angers
Sport 49, jeudi 16 janvier 2025 883 words, p. Le Courrier de l'Ouest Saumur_21
Also published in
January 15, 2025 - Le Courrier de l'Ouest (site web)

Cholet au rendez-vous des quarts

Tristan BLAISONNEAU

Cholet Basket a officiellement composté son billet pour les quarts de finale de Fiba Europe Cup en écrasant méthodiquement Le Portel, hier soir dans le Nord.

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L’aventure continue… et les Choletais n’en finissent plus de l’embellir. En s’imposant hier soir au Portel, pendant que les Espagnols de Bilbao mataient les Italiens de Sassari, Cholet Basket a officiellement composté son billet pour les quarts de finale de Fiba Europe Cup. Une excellente chose de faite, donc, qui va permettre aux Choletais d’aborder en toute sérénité – et sans aucune pression – leurs deux derniers matchs du deuxième tour, contre Bilbao (le 29 janvier) puis à Sassari (le 5 février).

Ce mercredi, dans la foulée de leurs deux premières sorties convaincantes de 2025, durant lesquelles ils n’avaient concédé que 72 et 71 points, respectivement contre Sassari (82-70) et à Nancy (78-71), les joueurs de Fabrice Lefrançois s’étaient une nouvelle promis de défendre le fer pour mettre au pas une équipe du Portel, toujours accrocheuse (victoire de CB 85-82 à l’aller à La Meilleraie). Contrat rempli… à partir de la fin du premier quart temps.

Le Portel étouffé par la défense choletaise

Si les trois premières minutes de jeu permettaient au premier « cinq » choletais (Melvin, Ayayi, Ndow, Vautier et Campbell) de donner le ton (4-11), le jeu des rotations relançait… Le Portel. Dans le camp nordiste, Gholston se régalait du moindre espace (22-23, 9 e ). Le Chaudron appréciait les efforts de ses protégés, sans se douter évidemment que le reste de la soirée allait être beaucoup plus compliqué tant Cholet Basket allait afficher sa supériorité.

Avec 10 points inscrits en un tout petit peu plus de quatre minutes dans le premier quart, le pivot choletais Bastien Vautier – ancien de la maison porteloise la saison passée – avait certes déjà posé quelques bases intéressantes. Mais ce n’était rien en comparaison du récital que CB réalisait dans le deuxième quart temps. Plus précisément pendant les huit premières minutes de ce deuxième acte. Après avoir vu Ndow trouver la cible derrière la ligne à 3 points juste avant la fin du premier quart (22-26, 10 e ), Wheeler prenait la relève. Melvin, par deux fois, imitait ensuite ses partenaires afin de donner 17 longueurs d’avance à CB (26-43, 18 e ) au terme d’un 20-4 rondement mené. Mais au-delà de ces coups d’éclats offensifs, parfaitement orchestrés par Campbell (6 passes à la pause), ce sont surtout les efforts défensifs déployés par les Choletais qui déboussolaient complètement les Portelois. Zoriks, la gâchette n° 1 de la troupe d’Eric Girard sur la scène européenne (12 points de moyenne), était ainsi contenu à 3 points au repos. Seule ombre au tableau choletais – ou rayon de soleil du point de vue portelois – les dernières secondes du premier acte, teintées de relâchement dans le camp choletais. Digue Diawara puis Gholston au buzzer en profitaient pleinement pour réduire l’écart à 10 points au repos (34-44, 20 e ).

Une pause et huit minutes de jeu plus tard, la victoire avait clairement choisi son camp. Celui de Cholet Basket ! Dans le sillage de Vautier, impérial (21 points, 22 d’évaluation) des deux côtés du terrain, de Ndow, véritable couteau suisse (9 points, 8 rebonds), du duo de sangsues défensives Ayayi-De Sousa, du maître à jouer Campbell (8 passes) sans oublier le pistolero Melvin, CB venait en effet de tuer le suspense à la faveur d’un 22-5 (39-66, 28 e ). Smith, qui enchaînait ensuite trois primés, et le reste de la troupe choletaise (Wheeler, Diawara) ne relâchaient pas la pression et finissaient de concasser méthodiquement Le Portel (49-86, 37 e ). Vivement la suite...

la fiche

M-T. : 34-44 (22-26, 12-18, 10-24, 16-24)

Le Portel : 22/58 aux tirs (dont 8/25 à 3 points). 8 LF/12. 27 rebonds (Boyer et Nunge 6). 14 passes décisives. 16 balles perdues.

Cinq de départ : Diawara 13 points, Konate, Février 5, Nunge 9, Zoriks 6 puis Ebunangombe 5, Gholston 16, Meyniel 1, Boyer 3, Le Meut 2

Cholet 32/59 aux tirs (dont 11/25 à 3 points). 17 LF/23. 39 rebonds (Ndow 8, Briggs 6). 31 passes décisives (Campbell 8, De Sousa 6). 11 balles perdues.

Cinq de départ Melvin 17 points, Ayayi 7, Ndow 9, Vautier 21, Campbell puis Wheeler 7, Smith 18, De Sousa 6, Diawara 5, Briggs 2

A savoir

La première place en jeu

Bilbao et Cholet, qui seront face à face le 29 janvier à La Meilleraie, sont d’ores et déjà qualifiés pour les quarts de finale de la Fiba Europe Cup. Pour espérer finir 1 er du groupe L (classement ci-contre), Cholet devra s’imposer et vraisemblablement remonter le -7 du match aller (95-88).

En quarts de finale, les 1 er et 2 e du groupe L croiseront avec les 2 e et 1 er du groupe K. A deux journées de la fin, les Turcs de Tofas Bursa sont premiers de ce groupe K (3 victoires, 1 défaite) devant les Grecs de Maroussi et les Espagnols de Saragosse (2 victoires, 2 défaites).

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Courrier picard
84GRAMIENS
PAGES LOCALES, samedi 4 janvier 2025 1291 words, p. 84GRAMIENS18

OISE

Ault

Assemblée générale du comité des fêtes mardi 7 janvier à 18 h 30, à la salle Madeleine Daurelly.

Beauquesne

Bourse fèves, Kinder et toutes collections par l’association La boîte à fèves dimanche 19 janvier de 9 à 17 h, au Silo, 1, rue de la Gare. Buvette et restauration. 7 € la table d’1,20 mètre et gratuit pour les visiteurs.

Renseignements : 06 73 08 60 35

Bernaville

Conférence « L’œuvre d’Elvire Jan, élève de Manessier, et la création de vitrail » par Les amis de la bibliothèque Madeleine Blaire mardi 7 janvier à 18 h 30, à la Mairie. Conférence d’Émilie Gautheron, chargée de projets culturels et muséographiques au musée Boucher de Perthes-Manessier d’Abbeville. Gratuit entrée libre.

Bouvaincourt-sur-Bresle

Repas tartiflette du Tennis club Bouvaincourt-Beauchamps samedi 18 janvier à 18 h 30, à la salle des fêtes. 15 €. Réservation : 07 80 37 02 66, 06 25 59 19 62

Feuquières-en-Vimeu

Permanence CNL par la Confédération Nationale du Logement lundi 6 janvier de 10 à 12 h, 6, rue du Maréchal-Leclerc. Gratuit.

Renseignements : 06 30 22 30 43

Flixecourt

Collecte de bouchons plastique mercredi 8 janvier de 9 à 12 h, au Centre de Loisirs. Dans le but de financer un fauteuil handisport.

Renseignements : 06 08 18 86 17

Ham

Rencontres artistiques organisées par la municipalité samedi 11 janvier à 20 h, à la salle des fêtes, rue André-Audinot. Inscriptions obligatoires pour les participants avant le 8 janvier. Gratuit. Réservation :

[email protected]

Exposition « Tout un monde de chaussures » d’Élisabeth Hennuyer organisée par la Médiathèque intercommunale du Pays Hamois vendredi 10 janvier à 17 h 30, au Pôle culturel médiathèque Pays hamois Est de la Somme, Voie Communale du Canal. Exposition visible du 4 au 29 janvier. Gratuit.

Renseignements : 03 65 58 00 01, [email protected]

La Chaussée-Tirancourt

Loto de l’association sportive de la Chaussée-Tirancourt samedi 8 février, à la salle polyvalente. Buvette et restauration. Ouverture des portes à 17 heures et début du tirage à 19 h 30. Payant. Réservation : 06 18 94 99 30,

[email protected]

Marcelcave

Assemblée générale du comité des fêtes mardi 7 janvier à 20 h, à la salle des associations.

Monchy-Lagache

Soirée jeux de société par et à la bibliothèque-médiathèque mardi 7 janvier de 18 à 20 h, 13, Grande rue. Ouvert à tous. Chaque premier mardi. Gratuit.

Renseignements : 03 22 85 29 66

Moreuil

Randonnée à Moreuil organisée par le Club cœur et santé d’Amiens mercredi 8 janvier à 13 h 45.

Départ du parking de la piscine pour un parcours de 9 km.

Renseignements : 06 08 57 55 99

Bla bla yoga organisé par la municipalité lundi 6 janvier à 16 h 15, à la salle Ferbus. Atelier de relaxation destiné et adapté aux habitants de 65 ans et plus. Animé par Team Relax Reflex.

Prévoir une tenue de sport adaptée et tapis de sol. Chaque premier lundi. Gratuit. Réservation : 03 22 35 33 33

Péronne

Cours de danse de salon par Péronne Évasion Loisirs lundi 6 janvier de 14 h 30 à 16 h, à la salle Jean-Moulin. Chaque lundi.

Renseignements : 06 62 42 62 33

Collecte de sapins organisée par la municipalité lundi 6 janvier. Le déposer devant sa porte avant 8 heures. Ils seront ramassés par les agents communaux et déposés dans les déchèteries pour y être broyés et compostés. Sapin naturel, sans neige artificielle, ni décoration et sans emballage.

Roye

Théâtre de marionnettes « Bona Nit Cargol » par le centre socioculturel Léo Lagrange mercredi 8 janvier à 20 h, au Cinéma théâtre de l’Avre. Nouveau spectacle qui traite de la transmission familiale et historique, des secrets de famille et de la Seconde guerre mondiale, plus particulièrement du STO (Service du Travail obligatoire), instauré en 1943.

Accès gratuit aux répétitions la veille. 15 €. Réservation : 03 22 87 21 24

Villers-Bocage

Don du sang lundi 6 janvier de 14 h à 18 h 30, à la Maison des Associations, 9, rue Neuve.

Yzengremer

Assemblée générale du Club de l’amitié mardi 7 janvier à 14 h 30, à la salle des associations.

OISE

Bury

Spectacle « Ekla ! » samedi 4 janvier à 18 h 30, à la salle d’activités. Par la compagnie Turnsteak/Dynamo. Livre pop-up grandeur nature, sur lequel se projette une aventure de sculptures en papier plié. Proposé par le CAL. Payant de 3 à 10€.

Renseignements : 03 44 50 06 68

Compiègne

Marché de Noël jusqu’au dimanche 5 janvier, place de l’Hôtel-de-Ville et place du Change, samedi de 10 à 20 heures et dimanche de 11 à 19 heures.

Visite guidée : l’Épiphanie masquée de Dionysos dimanche 5 janvier à 15 h et à 16 h 30, au Centre Antoine-Vivenel, 17, rue James-de-Rothschild. Visites thématiques proposées dans l’exposition So Greek ! Lumière sur la collection de vases grecs d’Antoine Vivenel. Réservation obligatoire. Gratuit.

Renseignements : 03 44 20 26 04, musees-compiegne.fr

Pierrefonds

À vos papilles ! samedi 4 janvier à 14 h 30, au Château de Pierrefonds, rue Viollet le Duc. Visite guidée au cœur de la salle des Preuses sur le thème de la table de fête de l’Empereur Napoléon III et confection d’une gourmandise de Noël. 9 € adulte et 6 € enfant.

Renseignements : 03 44 42 72 72, chateau-pierrefonds.fr

AISNE

Étreux

Concours de pétanque par la Pétanque Étreusienne samedi 4 janvier à 14 h 15, au boulodrome, rue du Bourbonnais. En doublettes.

Ouvert à tous. 12 € par équipe.

Holnon

Tournoi de poker organisé par AFC Holnon samedi 4 janvier à 10 h, à l’espace culturel Charles-Poëtte, 1, place de Vouvray. Ouverture des portes à 9 heures.

Inscription payante, 30 € avec une recave possible, 30 000 jetons. (règlement en CB accepté).

Réservation : 06 01 36 74 14, 06 12 27 12 86

La Fère

Visite de l’Épiphanie samedi 4 janvier à 15 h 30, au musée Jeanne-d’Aboville. Visite guidée autour des Rois mages suivie d’une dégustation de galette des rois.

Uniquement sur réservation. 5 €. Renseignements : 03 23 56 71 91

Mézières-sur-Oise

Réunion d’information « Passe ton BAFA » organisé par et à la communauté de communes du Val de l’Oise, vendredi 10 janvier à 19 h, 1, Chemin d’Itancourt. (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur)

Ouverte à tous les jeunes dès 16 ans du territoire.

Formation de base du 8 à 15 février, formation d’approfondissement en octobre. Gratuit.

Renseignements : 07 48 11 11 16, [email protected]

Ribemont

Réunion de l’association Ribemont Collections samedi 4 janvier de 13 h 30 à 16 h 30, à la Maison d’accueil et des services, place du Château.

Rencontre de passionné(e)s, échange de collections, chaque premier samedi du mois sauf en août.

Renseignements : 06 43 02 48 94, [email protected]

Saint-Quentin

Les souterrains, voyage au centre de la ville par la Direction du patrimoine de la ville samedi 4 janvier à 14 h 30, à l’office de tourisme du Saint-Quentinois, 3, rue Émile-Zola (point de rendez-vous). Parcours des galeries souterraines aux anciens cachots royaux. Tarifs : de 3 à 6 €, gratuit aux moins de 18 ans.

Réservation : à l’office de tourisme du Saint-Quentinois, 03 23 67 05 00

Accueil exceptionnel de l’Isle sauvage samedi et dimanche de 10 h à 17 h 30, jusqu’au dimanche 5 janvier, Parc d’Isle, avenue Léo-Lagrange. Puis fermeture jusqu’au 8 février 2025 inclus.

Rencontre avec diverses espèces animales exotiques : émeu d’Australie, panda roux, loutre cendrée, maki catta, suricate, potamochère, saïmiri du Pérou, tortue, ouistiti, et sitatunga. Gratuit.

Renseignements : 03 23 05 06 50

Vervins

Loto de la compagnie de la Grosse tête dimanche 5 janvier à 14 h, à la salle polyvalente, place Sohier. 1 € le carton. Réservation : 06 87 87 41 17

Télérama, no. 3912
Télévision;Plateformes gratuites, samedi 4 janvier 2025 57 words, p. 84

arte.tv

Des filles pour l'armée

Curiosité Film 3T

Parmi les chefs-d'œuvre du cinéma italien qu'Arte met en ligne, il y a cette rareté. 1942 : en Grèce occupée, le lieutenant Martino convoie des prostituées grecques pour les garnisons italiennes. Zurlini filme Anna Karina et Marie Laforêt avec une infinie mélancolie.

| De Valerio Zurlini, 1965 (2h).

3T

Sud Ouest (site web)
Accueil Charente-Maritime Tonnay-Charente, vendredi 24 janvier 2025 867 words

Ports de commerce de Rochefort et Tonnay-Charente : comment le trafic évolue et s'adapte au marché

Par David Briand - [email protected]

Alors que le trafic du port de Tonnay-Charente est passé sous les 200 000 tonnes, celui de Rochefort a refranchi le seuil des 400 000 tonnes. Confrontées au déclin des céréales, les autorités portuaires misent sur les matériaux recyclables et les énergies renouvelables

Avant le Covid-19 et la guerre en Ukraine, le président de Port Charente Atlantique (le syndicat mixte du port de commerce de Rochefort/Tonnay-Charente) Gérard Pons ambitionnait, comme ses prédécesseurs, de voir être franchie la barre du million de tonnes de marchandises annuelles. On s'en était rapproché avec près de 840 000 tonnes en 2018.

Depuis le tournant des années 2020, le trafic (1) annuel s'est fixé autour de 600 000 tonnes : 597 000 en 2024 après 607 000 en 2023 issues de 196 escales de cargos (129 à Rochefort et 67 à Tonnay-Charente).

Si, au total, cette petite baisse conjoncturelle s'explique par un recul des trafics « liés au BTP (ciment blanc, treillis soudés) à la tourbe et aux céréales », explique Céline Viron, la directrice générale de Port Charente Atlantique, la chute structurelle trouve sa source dans le déclin de la filière des céréales.

L'arrêt des engrais

Et l'arrêt des engrais à Tonnay-Charente. Une chute brutale après un arrêt qualifié de « soudain » de la production de la Timac en mars 2023. L'usine importait 50 000 tonnes de matières premières, un tonnage qui avait chuté par rapport aux pics (près de 200 000 tonnes) au plus fort de l'activité.

En hausse de 7,4 %, la ferraille a tiré les résultats du port de Rochefort vers le haut. XAVIER LEOTY / SO

Les exportations de céréales sont en baisse pour la troisième année de suite (-6,7 %), « en raison de mauvaises campagnes qui donnent des récoltes en baisse avec une qualité qui n'est pas suffisante », souligne Céline Viron. Conséquence : à l'inverse du port de La Rochelle qui exporte des produits céréaliers vers le Maghreb, le Moyen-Orient et l'Afrique de l'Ouest, le port tonnacquois ne peut les écouler vers ses clients majoritairement européens. « Par exemple, pour le blé, le Portugal a des exigences supérieures à la France », atteste Céline Viron.

À tel point que la filière sable, en hausse de 12,5 %, a supplanté en tonnage les céréales à Tonnay-Charente grâce à du granulat marin extrait au large d'Oléron et importé pour le compte de Cetra Granulats.

Cargo à voile

À Rochefort, « la ferraille nous sauve », souffle Gérard Pons, avec 150 000 tonnes. Empli de fer et métaux collectés dans le Grand Ouest et le centre de la France, un cargo hebdomadaire est affrété à destination du Portugal, du Maroc, de l'Espagne ou de Bayonne. Autre force : l'importation d'engrais azotés ou phosphatés de l'ordre de 100 000 tonnes qui augmente de 40 %.

De manière plus générale, l'avenir pour les deux ports s'inscrit dans le recyclage des matériaux : déconstruction des bateaux de plaisance, des mobile-homes ou des éoliennes forment des pistes à explorer. De même pour le transport par la mer de pièces aéronautiques entre les deux sites Airbus de Rochefort et Saint-Nazaire.

D'autres idées sont dans les cartons avec la Région : la possibilité de transports sur la partie fluviale de la Charente et le développement du transport vélique, c'est-à-dire des cargos à voile.

Des aménagements

Au sujet des infrastructures, la nouvelle voie de desserte du port de Tonnay-Charente qui devait longer la voie ferrée est renvoyée aux calendes grecques par le Département. L'avenue Louis-Bachelar qui ceint le port rochefortais ne sera pas absorbée pour étendre les terre-pleins qui sont d'ailleurs tous réhabilités. Une opération incluse dans les 6 millions d'euros investis. Le hangar n°3 situé face à Werzalit sera supprimé pour laisser place à une surface de stockage non couverte. De l'autre côté de l'avenue Louis-Bachelar, deux hangars vétustes de l'Agence maritime Rochefort (AMR) du groupe Kuhn seront détruits pour être reconstruits.

Au niveau de l'avenue de la Libération longeant la Charente, il ne reste qu'une habitation à acquérir. Le long de la Charente, la chapelle et deux façades de maison seront conservées.

Toujours sur le foncier, les efforts des autorités portuaires sont engagés à Tonnay-Charente afin de maîtriser davantage de terrains, notamment des délaissés de la SNCF et le site d'une ex-usine à charbon.

(1) Près de la moitié des partenaires commerciaux (origine ou destination des produits) sont établis en Europe du nord, devant la France qui pèse pour un gros quart du trafic.

Éolien flottant en mer En compagnie des trois autres ports de la région (La Rochelle, Bordeaux et Bayonne), regroupés dans un projet appelé Aquitania Wind Energy, le port de Rochefort/Tonnay-Charente a répondu à un appel à manifestation d'intérêt pour le parc éolien offshore Oléron 2 au large d'Oléron.

L'idée est de participer au hub logistique en mettant à disposition une surface qui pourrait recevoir « des petits éléments : chaînes, ancrages », détaille Céline Viron, directrice générale de Port Charente Atlantique. Sur une ancienne emprise de la SNCF proche de la gare acquise par Port Charente Atlantique, ce sont 2,3 ha qui pourraient être affectés à cette plateforme.

Erosion côtière : êtes-vous favorable à la création de zones inhabitables en prévention des risques à moyen et long terme ?Débattez

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France 24 (site web réf.) - France24
29 janvier 2025 1302 words
Soupçons d’espionnage : un navire russe nommé Yantar dans les eaux européennes
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Le navire de la Royal Navy RFA Proteus (à droite) patrouille près du navire russe Yantar (à gauche) dans les eaux britanniques, en novembre 2024. © Studio graphique France Médias Monde Le... See article

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19 janvier 2025 326 words
Ce tube rock culte des années 2000 passe le milliard d'écoutes sur Spotify !
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Crédits photo : Capture d'écran YouTube Crédits photo : Capture d'écran YouTubeDepuis le 10 janvier, Franz Ferdinand est de retour dans les bacs avec "The Human Fear", son premier album en... See article

L'Obs
Tele Obs, jeudi 9 janvier 2025 2886 words, p. Tele_Obs_10,9

autre

DIMANCHE 12 JANVIER

autre

1 1 TF1 6.00 Tfou. 10.05 Automoto. 11.00 Téléfoot. 11.50 Les 12 coups de midi. 13.00 Le 13h. 13.40 Grands reportages. Le combat des irréductibles ! Menace de faillite, destruction forcée, fermeture d'un service public. Certains combats semblent perdus d'avance 16.10 Star Academy, la quotidienne. 17.20 Sept à huit - Life. 18.20 Sept à huit. 20.00 Le 20h.

21.10 Le jour d'aprèsù Film de science-fiction américain de Roland Emmerich (2004). VM. 2h00. Avec Dennis Quaid, Jake Gyllenhaal. Un changement climatique soudain ravage la Terre. À New York, un homme tente de sauver son fils.

23.20 Esprits criminelsùTragédies grecques. (Saison 9, 22/24). 0.10 Spencer. (Saison 12, 13/22).

FRANCE 5 5 5 6.00 Okoo. 9.20 Silence, ça pousse ! 10.20 Échappées belles. 12.00 C médiatique. 13.00 S.

O.

S. Afrique sauvage. Éléphant blessé, phacochères et pangolins. 13.35 C l'hebdo. 14.30 La reine des neiges. 16.20 S.

O.

S. Afrique sauvage. 16.50 Le palais des hiéroglyphes, sur les traces de Champollion. 18.30 En société. 20.00 C politique.

L21.05 Hitler-Staline, le choc des tyrans Doc. de Michaël Prazan (2022). Le 23 août 1939, le monde découvrait avec stupeur qu'Hitler et Staline avaient signé un accord.

22.55 Lorenz et Marlena, chronique d'un amour en guerre Doc. De Véronique Lagoarde-Ségot (2024). INÉDIT.

9 89 W9 21.10 La vérité si je mens !ù Comédie de Thomas Gilou (1997). 1h40. Avec Richard Anconina. Un commerçant du Sentier embauche un jeune homme en pensant à tort qu'il est de confession juive.

23.10 Irréductibleù Comédie française de Jérôme Commandeur (2022). 1h25. Avec Jérôme Commandeur. Un fonctionnaire qui refuse de démissionner se voit proposer les pires missions.

13 165 LCP PUBLIC SÉNAT 21.00 Les rois maudits ù Série. La Loi des mâles. (Saison 1, 4/6). Avec Jean Piat, Patrick Préjean. Louis X le Hutin est mort et une course s'engage pour la régence. Philippe de Poitiers est à Lyon.

22.55 Ces idées qui gouvernent le monde Mag. L'avenir de l'industrie automobile. 0.00 Le dieu de la Mafia. 1.00 Débatdoc : le débat. 1.30 Circo.

TOUTE L'HISTOIRE 119 20.40 Jean-Moulin, la vérité cachée Doc. d'Emmanuel Amara (2022). Le 21 juin 1943, Jean Moulin, le chef du Conseil National de la Résistance et représentant de de Gaulle, est arrêté.

2 2 FRANCE 2 11.00 Messe. 11.55 Le jour du Seigneur.

12.00 Tout le monde veut prendre sa place.

13.00 13 heures. 13.20 13h15, le dimanche.

14.20 13h15, le dimanche. 15.10 Affaires sensibles. 16.05 Rugby : Champions Cup. La Rochelle/Leinster. 3e journée, groupe A. DIRECT. 18.05 Les enfants de la télé. 19.10 Les enfants de la télé, la suite. 20.00 20 heures. 20.30 20h30, le dimanche. 21.10 Rebellesù Comédie française d'Allan Mauduit (2018). 1h27. Avec Cécile de France, Yolande Moreau, Audrey Lamy. Une ex-Miss régionale qui travaille dans en usine tue accidentellement son patron. 22.35 Beau geste Magazine. Présenté par Pierre Lescure. 23.30 Le pitch cinéma. 23.35 Histoires courtes. 0.25 Zorro. Série. 3.00 Bel & bien.

6 6 M6 6.00 M6 Kid. 6.50 Scènes de ménages. Série. 7.25 M6 boutique. 10.30 Turbo. 12.30 Sport 6. 12.45 Le 12.45. 13.25 Scènes de ménages. Série. 14.15 Recherche appartement ou maison. Que sont-ils devenus ? 16.00 Maison à vendre. Barbara et Laurent. 17.10 66 minutes. 18.40 66 minutes : grand format. 19.45 Le 19.45. 20.10 Sport 6. 20.25 E=M6.

21.10 Zone interdite Magazine. Présenté par Ophélie Meunier. Guerre entre voisins : jusqu'où iront-ils pour gagner ? INÉDIT.

Des équipes ont suivi ces voisins prêts à rendre coup pour coup.

23.10 Enquête exclusive Magazine. Présenté par Bernard de La Villardière. France-Chine, la guerre secrète. INÉDIT.

10 90 TMC 21.15 New York, unité spéciale Série. Une vie pour une vie. (Saison 12, 16 et 17/24). Avec Christopher Meloni, Mariska Hargitay.

Les étudiants du campus de Westmore assistent au viol d'une femme sur l'intranet. 22.00 Vivre l'enfer.

22.50 New York, unité spéciale La doublure. (Saison 12, 1/24). Avec Christopher Meloni. 23.45 Compromissions. (Saison 12, 2/24).

14 147 FRANCE 4 21.00 Simone Veil : les combats d'une effrontée Théâtre (2023). 1h15. Avec Cristiana Reali, Noémie Develay-Ressiguier. En cette chaude matinée d'été, Simone Veil entre au Panthéon, avec son mari Antoine.

22.15 Marie des poules - Gouvernante chez George Sand Théâtre. Mise en scène de Arnaud Denis (2022). 1h20.

TF1 SERIES FILMS 59 20 21.05 Et si c'était vrai...@ Comédie dramatique américaine de Mark Waters (2005). VM. 1h35. Avec Reese Witherspoon, Mark Ruffalo. David fait la connaissance de l'ancienne occupante, un fantôme.

3 3 FRANCE 3 10.55 Outremer.l'info. 11.10 Dimanche en politique. 11.20 Dimanche en politique dans votre région. 11.40 Dimanche en politique. 12.30 Ici 12/13. 12.55 Dans votre région. 13.30 Vivement dimanche. 15.40 Les carnets de Julie. 16.45 Le jeu des 1000 euros. 17.25 Slam. 18.05 Questions pour un champion. 19.00 Ici 19/20. 20.05 Stade 2.

21.05 Les enquêtes du commissaire Van der Valk Série. Rédemption à Amsterdam. (Saison 3, 2/3). Avec Marc Warren. INÉDIT. Pour les besoins de son enquête, Van der Valk entre dans le monde des artefacts des musées coloniaux.

22.35 Les enquêtes du commissaire Van der Valk Puzzle à Amsterdam. (Saison 2, 2/3). Avec Marc Warren.

ARTE 7 7 10.20 Cuisines des terroirs. 10.50 Serengeti : la grande cavalcade des animaux. 13.30 La péniche du bonheur. Comédie (1958, NB). VM. 15.20 Serengeti. Au coeur de la savane. 17.20 Marchés du monde. 17.45 Les géants de l'art. 18.40 Bernstein & Gershwin. 19.30 Karambolage. 19.45 Arte journal. 20.05 Versace - Les liens du sang.

L21.00 Basic Instinctùù Film policier de Paul Verhoeven (1992). VM. 2h05. Avec Michael Douglas, Sharon Stone, George Dzundza. Un policier enquête sur le meurtre d'un homme, tué avec un pic à glace.

L23.05 Sharon Stone, l'instinct de survie ùù Doc. (2024). INÉDIT. LIRE NOTRE ARTICLE. 0.00 Orphée & Eurydice.

11 91 TFX L21.05 Les trois frèresùù Comédie française de Didier Bourdon, Bernard Campan (1995). 1h40. Avec Didier Bourdon, Pascal Légitimus. Bernard, Pascal et Didier, demi-frères sans le savoir, héritent d'une fortune léguée par leur mère.

L 100 patates. 23.10 L'histoire secrète des Inconnus, le doc événement Doc. De Christophe David et Cédric Terrasson (2023).

17 93 CSTAR 21.10 Chicago Fire Série. De qui aurais-je peur ? (Saison 10, 7/22). Avec Alberto Rosende. Gallo a un clash avec le lieutenant temporaire qui remplace Casey. Severide se rapproche du dangereux pyromane. 21.55 Ce qui s'est passé à Whiskey Point ? (Saison 10, 8/22).

22.45 Chicago Fire Piège mortel. (Saison 5, 15/22). Avec Eamonn Walker.

6TER 22 95 21.10 Twilight - Chapitre 2 : tentationù Film fantastique américain de Chris Weitz (2009). VM. 2h15. Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson. L Déjà pour les ados.

4 4 CANAL + 12.00 Faut voir ! L'hebdo cinéma # 12.45 Viendez au Groland # 13.35 Le monde magique de Jérôme Commandeur. Série. 15.00 Hot Ones 15.35 Les enquêtes du département V : Promesse. Film policier (2024). VM. 17.35 Furiosa : une saga Mad Max. Film de science-fiction (2024). VM. 20.00 40 ans de Canal+, les bonus # 20.15 Loris Giuliano en balade.

L21.00 Le comte de Monte-Cristoùù Film d'aventures français d'Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte (2024). 2h58. Avec Pierre Niney. Victime d'un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage. 0.00 Une vie ù Biographie britannique de James Hawes (2023). VM. 1h50. Avec Anthony Hopkins.

C8 8 88 7.00 Téléachat. 9.15 JT. 9.20 Destins sacrés. 9.40 Envie d'agir. 10.00 Le mag qui fait du bien. 11.05 Les animaux de la 8. Quand les animaux nous aident.- En Suisse, une nature riche et préservée. - Un cochon dans la ville, un chat dans la serre et des chevaux au yoga... vive les Bretons ! 12.50 Animaux à adopter. Présenté par Élodie Ageron, Sandrine Arcizet 21.10 100 jours avec les CRS des autoroutes d'Aquitaine Magazine. INÉDIT.

Sur les autoroutes bordelaises, les équipes de la CRS autoroutière dévoilent les coulisses de leur métier.

22.55 100 jours avec les CRS des autoroutes d'Aquitaine Mag. CRS et patrouilleurs multiplient les interventions.

12 92 NRJ12 21.10 Les secrets du paranormal Magazine.

Au sommaire, notamment : «Sorcières de Salem : l'inquiétante maison hantée» ; «Espagne : la séance de spiritisme qui s'est mal terminée» ; «Yéti : nouvelles révélations sur cette mystérieuse créature». 22.50 Les secrets du paranormal Magazine.

Dans cet épisode, découvrez la sinistre légende du vol 401.

18 148 GULLI 21.05 Tiny House Nation Téléréalité. Mini-dôme pour astronome amateur de 37 m2.

Sam et Ken ont choisi d'habiter une minimaison pour réduire leur empreinte écologique. 21.55 Mini-maison verte multifonctionnelle de 30 m2.

22.45 Tiny House Nation Téléréalité. Mini-maison hawaïenne de 30 m2 pour Texans.

RMC STORY 96 23 21.10 Habitations en péril Téléréalité. Terre des ours. INÉDIT. Les Raney luttent pour survivre dans l'Idaho face à la terre infertile, les ours et les éboulements.

23.00 Flic Story Magazine.

RMC DECOUVERTE 24 128 L21.10 Faites entrer l'accusé Magazine. Présenté par Frédérique Lantieri. John Szablewski, du mensonge au meurtre.

John Szablewski, premier allié des enquêteurs sur le meurtre de sa compagne, est un affabulateur.

84 TEVA 21.00 Médiumù Série. Sous la contrainte. (Saison 6, 7/22). Avec Patricia Arquette. Depuis l'accident d'Ariel, Allison roule en voiture de location.

111 PLANÈTE+ L20.55 Le ventre de Paris ùù Doc. de Eve Vanderstegen (2022). Ce documentaire permet de (re)découvrir les grandes révolutions qui ont changé le visage de Paris et de sa région.

L'ÉQUIPE 21 79 L20.00 Football : Supercoupe d'Espagne Finale. Au stade Roi-Abdallah, à Djeddah (Arabie saoudite). DIRECT.

22.40 L'Équipe du soir Magazine.

15 CANAL+ CINÉMA(S) 21.00 Berlin Nobody Thriller allemand, britannique de Jordan Scott (2024). VM. 1h34. Avec Eric Bana, Sadie Sink, Sylvia Hoeks. Un psychologue américain expatrié à Berlin est appelé sur la scène d'un suicide collectif.

22.30 + de courts Magazine. INÉDIT. Une émission pour qui aime le court métrage et en veut toujours plus ! 23.25 The Moon. Film de science-fiction de Kim Yong-Hwa (2023). VM. 1.30 Sleep. Film d'horreur de Jason Yu (2023). VM.

CINÉ+ FRISSON 34 20.50 Le seigneur des anneaux : les deux tours Film fantastique de Peter Jackson (2002). VM. 3h00. Avec Elijah Wood, Ian McKellen, Liv Tyler.

Perdus dans les collines d'Emyn Muil, Frodon et Sam découvrent qu'ils sont suivis par Gollum.

L Une trilogie gonflée à l'hélium. 23.45 Hatch - Protection rapprochée Film d'action américain de James Cullen Bressack (2024). VM. 1h49. Avec Jean- Claude Van Damme, Emerson Min.

38 CINÉ+ CLASSIC L20.50 L'évadé d'Alcatrazùù Drame de Don Siegel (1979). VM. 1h52. Avec Clint Eastwood, Patrick McGoohan, Robert Blossom. Juin 1960. Un as de l'évasion est transféré au pénitencier d'Alcatraz, d'où personne ne s'est jamais évadé.

L22.40 Chronique des années de braise ùù Drame de Mohammed Lakhdar-Hamina (1975). VO. 2h55. Avec Yorgo Voyagis. 2.55 La meilleure façon de marcher. Drame psychologique (1976).

CHERIE 25 25 97 21.05 Candice Renoir Série. Une femme avertie en vaut deux. (Saison 7, 1/10). Avec Cécile Bois, Raphaël Lenglet, Ali Marhyar. Candice interrompt son voyage de noces pour rejoindre Antoine, blessé et à l'hôpital.

83 PARIS PREMIÈRE 21.00 Holocauste ù Téléfilm historique américain de Marvin J. Chomsky (1978). 1h30. (1/4). Avec Fritz Weaver, James Woods, Joseph Bottoms.

117 USHUAIA TV 20.50 Destination astéroïdes Doc. de Jacques Bedel et Bertrand Loyer (2022). Depuis plus de deux cents ans, les astronomes se demandent à quoi ressemblent réellement les astéroïdes.

CANAL+ SPORT 12 L21.00 Prost Série doc. de Stéphane Colineau et Audrey Estrougo (2024).

Une série documentaire exceptionnelle consacrée au champion Alain Prost.

16 CANAL+ SÉRIES L21.00 Mister 8ùù Série. J'aimerais que ce soit lundi tous les jours. (Saison 1, 1, 2 et 3/8). Avec Pekka Strang, Krista Kosonen. Un nouveau boulot dans une nouvelle ville. Juho repart de zéro, et il n'a pas l'intention de s'attacher à quiconque. 21.30 Mardi testostérone. 22.00 Jeudi poésie. L22.30 Fellow Travelers ùù Promets-moi de ne pas m'écrire. (Saison 1, 5/8). Avec Matt Bomer, Jonathan Bailey. 23.25 Au-delà de toute mesure. (Saison 1, 6/8).

CINÉ+ ÉMOTION 35 20.50 Chacun pour tous Comédie de Vianney Lebasque (2017). 1h33. Avec Jean-Pierre Darroussin, Ahmed Sylla, Olivier Barthélémy. Martin, coach de l'équipe française de basketteurs déficients mentaux, triche pour participer aux Jeux paralympiques. 22.25 Notre tout petit petit mariage ù Comédie de Frédéric Quiring (2023). 1h23. Avec Ahmed Sylla, Camille Lou. 23.45 Mais comment font les femmes ? Comédie de Douglas McGrath (2011). VM. Avec Sarah Jessica Parker.

45 TCM CINÉMA L20.50 Margin Callùùù Thriller américain de J.

C. Chandor (2011). 1h47. Avec Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons.

En 2008, les dirigeants d'une banque au bord de la faillite sont prêts à tout pour la sauver... y compris au pire.

L Un portrait glaçant du capitalisme sauvage.

22.35 L'associé Comédie de Donald Petrie (1996). 1h55. Avec Whoopi Goldberg, Tim Daly.

POLAR + 51 20.55 Wisting Série. (Saison 3, 1/8). Avec Sven Nordin, Thea Green Lundberg, Mads Ousdal. INÉDIT.

Clifford Greenwood, un garçon de six ans, disparaît de l'hôtel appartenant à son grand-père, Olaf.

55 RTL9 20.55 Hitman : Agent 47 Film d'action de Aleksander Bach (2015). VM. 1h40. Avec Rupert Friend. L'agent 47, un tueur à gages, veut déjouer les plans d'une organisation.

118 HISTOIRE TV L20.50 Simone Veil, la loi d'une femmeùù Doc. de Caroline Huppert (2007). Ce documentaire mesure l'empreinte qu'a laissée par Simone Veil.

EUROSPORT 1 72 19.15 Biathlon : Coupe du monde Relais mixte. À Oberhof (Allemagne). Après trois premières compétitions très disputées, la Suède (155 points) se classait en tête du relais mixte.

CANAL+ DOCS 17 21.00 Alexia : autopsie d'un féminicide Série doc. de Thomas Chagnaud (2022). La révélation.

Le 29 janvier 2018, le directeur d'enquête de la gendarmerie se rend au domicile d'Isabelle Fouillot pour lui annoncer qu'ils viennent d'arrêter Jonathann Daval pour le meurtre de sa fille. 21.50 L'accusation. L22.45 Les reclus - Une famille sous empriseùù Série documentaire (2024). L'emprise.

CINÉ+ FAMILY 36 20.50 Neuilly sa mère, sa mère ! Comédie de Gabriel Julien-Laferrière (2017). 1h30. Avec Samy Seghir, Jérémy Denisty, Denis Podalydès. Sami est désormais étudiant à Sciences Po, Marie a déménagé à Londres, Charles est en pleine dépression. 22.30 Fiston Comédie française de Pascal Bourdiaux (2013). 1h28. Avec Franck Dubosc, Kev Adams. 23.55 National Security. Film d'action américain de Dennis Dugan (2003). VM. 1.25 SuperGrave. Comédie de Greg Mottola (2007). VM.

PARAMOUNT CHANNEL 43 L20.35 Il faut sauver le soldat Ryanùù Film de guerre américain de Steven Spielberg (1998). 2h50. Avec Tom Hanks, Edward Burns, Tom Sizemore. En Normandie, le capitaine Miller et ses doivent retrouver un soldat américain. L Sur les vingt-quatre premières minutes, le film mérite 3 étoiles. L23.40 A.

I. Intelligence artificielleùù Film d'anticipation de Steven Spielberg (2001). 2h20. Avec Haley Joel Osment, SÉRIE CLUB 52 21.00 Most Wanted Criminals Série. L'homme creux. (Saison 5, 4/13). Avec Dylan McDermott, Keisha Castle-Hughes, Roxy Sternberg. INÉDIT. Le groupe de travail sur les fugitifs enquête sur des femmes indigènes disparues et assassinées.

98 TV5 MONDE 21.00 Quelle époque ! Divertissement. Présenté par Léa Salamé. Une émission de société et de divertissement qui raconte notre époque et interroge notre société.

200 MEZZO L20.30 Royal Concertgebouw, Mirga Grazinyte-Tyla, Gabriela Montero : Serksnyte, Tchaikovsky, Weinberg Concert.

BEIN SPORTS 1 66 L21.00 Basket-ball : Championnat de la NBA «Dallas Mavericks/Denver Nuggets». DIRECT. Un match entre les Dallas Mavericks et les Denver Nuggets.

OCS 33 L20.50 Donjons & Dragons : l'honneur des voleursùù Film fantastique américain de John Francis Daley, Jonathan Goldstein (2023). VM. 2h17. Avec Chris Pine, Michelle Rodriguez, Hugh Grant. Dans un monde imaginaire, un voleur et ses acolytes veulent se venger d'un ancien complice qui les a trahis.

23.00 Monuments Menù Film historique américain de George Clooney (2014). VM. 1h58. Avec George Clooney, Matt Damon.

CINÉ+ FESTIVAL 37 L20.50 Buena Vista Social Club ùù Film musical de Wim Wenders (1999). VO. 1h40. Avec Ibrahim Ferrer, Compay Segundo, Ry Cooder.

L'histoire de musiciens cubains oubliés revenus au premier plan par la grâce d'un disque en or.

L22.35 Anselmùùù Documentaire de Wim Wenders (2023). 1h33. Avec Anselm Kiefer. 0.05 La ferme des Bertrand. Documentaire de Gilles Perret (2023). 1.35 Los delincuentes. Thriller (2023).

ACTION 44 20.50 Aeon Fluxù Film de science-fiction américain de Karyn Kusama (2004). 1h42. Avec Charlize Theron, Frances McDormand,. En 2415, une combattante doit tuer des membres d'un gouvernement donnant l'illusion d'un monde parfait.

22.20 Triple Threat Thriller de Jesse V. Johnson (2019). 1h32. Avec Tony Jaa, Tiger Hu Chen. 23.55 Wolfkin. Film d'horreur de Jacques Molitor (2022). Avec Louise Manteau.

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La Voix du Nord (site web)
jeudi 9 janvier 2025 - 12:06:27 511 words

« The Human Fear » : Franz Ferdinand revient avec un sixième album, pour l'amour du riff

Anthony Berteloot

Après un coup de mou et la perte d'un second membre du groupe original, Alex Kapranos et Bob Hardy reviennent ragaillardis avec cet album enjoué qui nous rappelle ce que sait faire Franz Ferdinand : des morceaux accrocheurs.

Voilà sept ans que les FF n'avaient pas sorti de matériel tout neuf, si l'on excepte quelques titres pour étoffer leur premier best of lâché en 2022. Juste assez pour se rappeler à nos bons souvenirs, d'autant qu'A lways Ascending , sorti en octobre 2017, n'avait pas laissé de souvenir impérissable. Les Écossais avaient à l'époque choisi une voie un peu plus électro et produite qu'à leur habitude, quitte à perdre une partie de leur audience.

Faire danser les gens

The Human Fear revient à des bases un peu plus organiques, sans toutefois oublier son but principal : faire danser les gens. Pour y parvenir, Kapranos & co n'oublient pas de sortir la boîte à rythmes et les grosses basses. Hooked , choisi comme troisième single pour lancer la sortie de l'album, en est une preuve éclatante… et même plutôt convaincante. Le délire est assez poussé, comme il le sera sur d'autres modes à d'autres moments du disque : Black Eyelashes s'appuie sur une ligne de… bouzouki, hommage aux origines grecques du leader. Everydaydreamer est une petite merveille pop avec sa basse élastique. Quant à The Doctor , on la jurerait sortie de la vague punk new wave du début des années 80… la voix de Kapranos en plus.

Pour le rock pur, on s'appuiera davantage sur Bar Lonely Build It Up, The Birds Cats , ou l'excellent Night Or Day , second single du lot. Et bien sûr Audacious , qui résume à lui seul l'essence de cet album.

Dans la même pièce

La plupart des chansons ont été écrites avant d'entrer en studio, nous apprend la maison de disques. L'objectif était d'avoir un répertoire, puis de l'enregistrer rapidement, souvent live, le groupe jouant ensemble dans la même pièce. Plusieurs des prises vocales sur l'album sont d'ailleurs les versions originales. Comme en témoigne l'intro du premier single, Audacious. Du Ferdinand pur jus, entamé avec la consigne de Kapranos en studio à l'adresse de ses copains d'attaquer le morceau avec un certain riff, le n°1.

C'est sans doute ce qui fait la richesse de ce disque : ses riffs, nombreux, de guitares, synthés, claviers, bouzouki… Tous là pour mettre en valeur les chansons, souvent bonnes, produites par Mark Ralph, déjà derrière la console en 2013 sur Right Thoughts, Right Words, Right Action

Notre avis : 3/5

Domino Recording.

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Nice-Matin (site web réf.) - NiceMatin
15 janvier 2025 2024 words
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DÉCOUVERTE, lundi 6 janvier 2025 839 words, p. NSDX_050,NSDX_051

Les perles de l'Occitanie

Montpellier, un joyau d'art et d'histoire

Par Émilie Esnaud-Victor

Cette ville ensoleillée se prête à la découverte en toute saison. La dynamique capitale de l'ancienne région Languedoc-Roussillon propose aux visiteurs un savant mélange de culture et d'art de vivre. Un cocktail qui a déjà conquis les étudiants comme les actifs.

Montpellier, un joyau d'art et d'histoire

Montpellier s'articule autour de la place de la Comédie, du nom de l'opéra qui s'y trouve et qui représente le centre névralgique de la ville. D'un côté, on trouve le centre historique, l'Écusson, du nom de sa forme donnée par les anciens remparts de la vieille ville. Les ruelles proposent des petites places ombragées où il fait bon se désaltérer entre amis car le soleil manque rarement à l'appel. On prend vite la mesure de l'importance de la vie estudiantine ici : les terrasses sont souvent bondées de jeunesse. Outre ces petites oasis pleines de bonne humeur, l'Écusson propose des splendeurs historiques ainsi que des petites merveilles comme la rue du Bras-de-Fer, aux marches colorées, qui tient son nom d'un bras en métal sortant d'un mur et tenant fermement une lanterne, levez bien la tête ! De l'autre côté, on trouve un quartier qui ne laisse pas indifférent, Antigone, créé par le célèbre architecte catalan Ricardo Bofill dans les années 1980 et inspiré de la Grèce antique. Les grands espaces, les statues grecques, les bâtiments néoclassiques sont un hommage aux origines méditerranéennes de la ville. L'agencement offre une perspective de près de neuf cents mètres jusqu'à l'esplanade de l'Europe, bordée par le Lez, la rivière qui traverse la ville.

Musées pour tous

On trouve bien évidemment une grande offre culturelle dans la cité héraultaise. L'Écusson concentre de belles pépites cachées parmi ses nombreux hôtels particuliers - on en dénombre près de quatre-vingts - qui deviennent des écrins pour des bijoux de toute sorte. La plus belle collection d'œuvres du XVIIe au XIXe siècle se trouve dans le musée Fabre : on peut se perdre avec bonheur dans un enchaînement de salles majestueuses emplies de peintures de Poussin, David ou Courbet. Une partie est également dédiée à l'art contemporain, où on croise notamment le voisin ruthénois Pierre Soulages. À proximité du musée Fabre, on trouve le musée des arts décoratifs Sabatier-d'Espeyran, ancienne demeure de cette famille bourgeoise de la ville dont les salons ont été entièrement restaurés. En sortant du centre historique, on découvre le MO. CO, centre d'art contemporain qui présente un art actuel, disruptif et spectaculaire. Le musée bénéficie, de plus, d'agréables jardins. Outre les expositions, un laboratoire de création très actif centralise ici toutes les étapes du travail des artistes : formation, production, exposition.

Des carabins pluricentenaires

Le symbole du savoir-faire universitaire de la ville est la faculté de médecine, la plus ancienne toujours en activité dans le monde occidental. Depuis plus de huit siècles, les étudiants viennent se former sur les bancs de ce lieu qui se visite. Au milieu des touristes, des carabins et des grands médecins vêtus de leur longue toge rouge traditionnelle, on en apprend énormément sur des thèmes comme la dissection, l'importance des écorchés et plus généralement l'anatomie et ses représentations à une époque où les autopsies étaient interdites. On termine la visite par le jardin des plantes voisin, premier en son genre en France (il date de 1593), qui permit de donner ses lettres de noblesse à la ville dans les domaines de l'herboristerie et de la parfumerie.

Ablutions rituelles

Caché au sein d'un hôtel particulier de l'Écusson, ce mikvé, bain rituel du judaïsme, est l'un des mieux préservés au monde. Témoin de l'importance de cette communauté dans la vie de la cité, il doit recevoir de l'eau naturellement (elle provient directement d'une nappe phréatique) et le nombre de marches pour y accéder est « réglementé ». Il est encore utilisé aujourd'hui, notamment pour des mariages.

Une architecture royale

Le parc royal du Peyrou est un lieu prisé des Montpelliérains, qui aiment s'y promener et admirer un alignement de chefs-d'œuvre magnifiquement théâtralisé. L'Arc de triomphe de 1692 permet de prendre de la hauteur pour observer les alentours, en particulier la place où trône une statue de Louis XIV. Au bout de cette esplanade se dresse un imposant château d'eau alimenté par l'aqueduc Saint-Clément, dit « des Arceaux », qui se prolonge un peu plus loin sur deux niveaux d'arches. Cet ensemble est le symbole de l'architecture classique dans toute sa splendeur. Mais Montpellier laisse aussi la possibilité aux génies modernes de s'exprimer dans des immeubles étonnants. On peut ainsi citer la Folie divine, empilement irrégulier de plateaux aux bords arrondis, et l'Arbre blanc, dont les branches sont d'innombrables terrasses. Une œuvre qui a été élue plus bel immeuble résidentiel du monde en 2020.

MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
27 janvier 2025 1284 words
Nucléaire : quand la Cour des comptes outrepasse son rôle

La Cour des comptes a publié le 14 janvier 2025 un rapport intitulé La filière EPR : une dynamique nouvelle, des risques persistants qui s’attache à reporter aux calendes grecques une... See article

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24 janvier 2025 712 words
Pierre Lapointe et Gildaa

Côté Club, le rendez-vous de toute la scène française et plus si affinités reçoit Pierre Lapointe pour son nouvel album "Dix chansons démodées pour ceux qui ont le coeur abîmé... See article

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9 janvier 2025 2396 words
Paca : les bailleurs sociaux en quête de solutions pour rafraichir à moindre frais
William Allaire

Mi-décembre, l'ARHLM, Action Logement, l'EPF Paca, la FRB et la Dreal ont dressé un premier bilan de "charte de la transition énergétique dans les HLM" Paca : les bailleurs... See article

Diapason
LE DISQUE, mercredi 29 janvier 2025 401 words, p. DIAP_086,DIAP_087

Les 120 critiques du mois

MAURICE RAVEL

François Laurent

1875-1937 Les œuvres avec piano.

François-Xavier Poizat (piano), Suzanne Jerosme (soprano), Brenda Poupard (mezzo), Thomas Dolié, Florent Karrer (baryton), Michael Foyle (violon), Jamie Walton (violoncelle), divers musiciens, Quatuor Voce, Louis Schwitzgebel (piano), Philharmonia Orchestra, Simone Menezes.

Aparté (6 CD). Ø 2023-2024. TT : 6 h 36'.

TECHNIQUE : 3,5/5

MAURICE RAVEL

Il faut être culotté pour se lancer, à trente-trois ans, dans une intégrale du piano de Ravel englobant les mélodies et les pages chambristes avec clavier, mais écartant les transcriptions et versions préparatoires (sauf un arrangement solo de La Valse par Alexandre Ghindin, préféré à la version de Ravel pour deux pianos). François-Xavier Poizat travaille depuis l'adolescence les partitions de celui qui est son compositeur favori.

Le trait, souvent pointu, évoque à merveille les boîtes à musique (superbes Valses sentimentales III , V et VIII ), l'ironie un rien cruelle ( Alborada del gracioso ), l'allure guindée d'un autre temps ( Menuet antique , Rigaudon ), et souligne le mordant de la caricature ( A la manière de …). Il sait aussi assouplir les lignes pour les faire chanter ( Pavane pour une infante défunte ), ménager un sfumato qui suggère l'étendue Une barque sur l'océan ), le scintillement ( Jeux d'eau ), le mystère ( Le Gibet ). Poizat y médite l'exemple de ses grands aînés (Meyer, Perlemuter, François notamment) quand un Chamayou (Erato) ou un Bavouzet (MDG) prouvent qu'on peut s'en émanciper avec bonheur.

Dans les deux concertos, son jeu ferme s'appaire à la direction précise et fouillée de Menezes. Si l' Adagio assai du Concerto en sol pourrait être plus souple, les couleurs, la vivacité et la gouaille du Philharmonia sont un régal. Le volet chambriste et les mélodies nous laissent plus circonspect - le piano n'est pas seul en cause. Le violon trop sec et droit de Michael Foyle s'inscrit dans des lectures alla Mondrian : Blues et Tz i g a n e étroits de fantaisie, trio sans relief. Le baryton charmeur de Thomas Dolié pourrait « jouer » davantage les Histoires naturelles et les Quichotte mais ses Madécasses (le crescendo d' Aoua , avec la flûte rageuse d'Héléna Macherel) sont mieux venues. Celui plus lumineux de Florient Karrer - et le clavier de Poizat - cisèle un superbe Ronsard à son âme . Le mezzo trop maigrelet et raide de Brenda Poupard passe en revanche à côté du caractère des Mélodies grecques , ce qui vaut hélas pour le soprano instable de Suzanne Jerosme, qui n'a ni le sophistiqué ni le pointu des Mallarmé .

Le Parisien (site web)
Edition principale
mardi 28 janvier 2025 690 words
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January 28, 2025 - France 24 (site web réf.) Yahoo! Finance France (site web réf.) La République des Pyrénées (site web) AFP - Infos Françaises AFP Stories (français) Free (site web réf.)

« Fin de vie » : la scission du projet en deux textes heurte une partie de l'Assemblée

Le Parisien avec AFP

Scinder en deux parties la loi « fin de vie », avec d'un côté les soins palliatifs, de l'autre l'aide active à mourir ? L'idée, confirmée par le Premier ministre , passe très mal à l'Assemblée nationale, où 240 députés issus de 9 groupes politiques craignent d'être « dupés » et veulent éviter tout « abandon ».

« La scission des deux textes est un véritable risque de diversion pour masquer une volonté d'abandon. Et ça, nous n'en voulons pas », a martelé mardi lors d'un point presse le député (MoDem) Olivier Falorni, auteur d'une proposition de loi sur le sujet déposée en septembre à l'Assemblée et cosignée à ce jour par 239 de ses collègues.

Comme l'a révélé le Parisien, ce lundi, plus de 200 figures politiques ont également adressé un courrier à François Bayrou , afin d'exprimer leurs opposition à l'idée de scinder le texte en deux.

« Nous ne sommes pas des députés qui sommes prêts à être dupés. Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire pour reporter aux calendes grecques un texte qui est attendu par 240 députés et par des millions de Français », a insisté ce mardi Olivier Falorni, qui s'exprimait au côté de neuf de ses pairs, issus chacun d'un groupe politique différent - seuls le RN et l'UDR, le petit parti d' Éric Ciotti , n'étaient pas représentés.

Le texte d'Olivier Falorni est un copié-collé de celui issu des débats parlementaires du printemps, brutalement interrompus par la dissolution du 9 juin. Le projet devait favoriser le développement des soins palliatifs et légaliser le suicide assisté - et, dans certains cas, l'euthanasie - avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'« aide active à mourir ».

Le « sens de la vie »

Le Premier ministre François Bayrou a confirmé lundi soir vouloir scinder ce projet , pour distinguer les « deux sujets », afin que chacun puisse éventuellement voter « différemment » sur l'un et sur l'autre. « On touche là à quelque chose qui tient (...) à la vie et au sens de la vie », a développé François Bayrou, catholique pratiquant mais qui s'est toujours positionné pour la séparation stricte du politique et du religieux.

Sur ce point, Olivier Falorni lui a rétorqué qu'un « homme d'État » devait « surtout tenir compte des besoins de ses concitoyens et ne pas imposer ses propres convictions ». « François Bayrou a ses convictions. Nous les respectons. En revanche, nous n'acceptons pas que nous soyons privés de ce débat », a-t-il martelé.

Le sujet a fait réagir jusqu'à la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet , qui a vu dans le projet de scission une « erreur », et a appelé à ne pas « tergiverser ». « Il ne faut pas distinguer » les deux questions car « c'est bien souvent les mêmes personnes » qui sont confrontées à la nécessité de soins palliatifs, d'une part, et au désir d'une éventuelle aide à mourir, a insisté Yaël Braun-Pivet, qui fait partie des cosignataires de la proposition de loi.

« C'est bien parce qu'il y a cet équilibre dans un même texte que je (le)voterai », a souligné pour sa part la députée macroniste Brigitte Liso, présente au côté d'Olivier Falorni.

« Sursaut »

Lors du point presse, les intervenants ont pris soin de souligner qu'ils ne s'exprimaient pas au nom de leur groupe politique, et que sur ce sujet sensible, chaque groupe laisserait à ses membres sa liberté de vote.

De fait, le sujet n'est pas consensuel, et les clivages transcendent presque tous les groupes. Chez les Républicains, la députée Frédérique Meunier est la seule à avoir signé la proposition de loi. Au groupe Horizons, si le président du groupe Paul Christophe a critiqué mardi la position de Matignon, le député et ancien ministre Frédéric Valletoux avait déclaré la semaine dernière au Figaro que « tout le monde se sentira plus à l'aise avec une scission du texte initial ».

Pour avancer, ce sujet a besoin d'un « sursaut(des) gouvernants », a estimé dimanche sur TF1 l'ancien journaliste Charles Biétry , condamné par la maladie de Charcot, et qui n'exclut pas d'aller « se suicider en Suisse ». « Quelle claque pour la classe politique ! », a commenté Olivier Falorni à propos de ce témoignage. « Cette gifle (doit être) reçue par tous », a-t-il espéré.

This article appeared in Le Parisien (site web)

Courrier International, no. 1786
TRANSVERSALES, jeudi 23 janvier 2025 1211 words, p. 38

ÉCONOMIE

L'expulsion massive des immigrés nuirait à l'économie

Publié le 6 janvier

Emploi. Aux États-Unis, les travailleurs clandestins consomment, paient des impôts et ne perçoivent pas de prestations sociales. Bref, ils coûtent peu et rapportent beaucoup à l'économie du pays.

—The Economist(Londres)

U ne fois Donald Trump installé à la Maison-Blanche, le 20 janvier, les expulsions d'étrangers feront partie des priorités. Le président élu a promis la plus grande vague de reconduites à la frontière que le pays ait jamais connue, avec des descentes chez les employeurs et la fin des programmes Parole [qui permettent d'accéder ou de rester temporairement aux États-Unis dans certaines circonstances exceptionnelles].

Stephen Miller, son futur chef de cabinet adjoint, et Tom Homan, son “tsar des frontières”, souhaitent mobiliser l'armée pour faire le boulot. Donald Trump a évoqué l'opération “Wetback” [littéralement “dos mouillé”, expression raciste faisant allusion à la traversée illégale du Rio Grande par les immigrés mexicains], une campagne d'expulsions controversée lancée durant la présidence de Dwight Eisenhower, dans les années 1950, qui avait entraîné le renvoi d'environ 1,1 million de personnes.

D'après le Pew Research Center, un groupe de réflexion, 11 millions d'immigrés vivaient clandestinement aux États-Unis en 2022, dont 8,3 millions étaient insérés sur le marché du travail. Et ces chiffres ont certainement augmenté depuis : il y aurait désormais 10 millions de travailleurs en situation irrégulière, estiment les spécialistes, soit 6 % de la population active.

La plupart d'entre eux travaillent dans la construction, l'agriculture ou la restauration, et près de la moitié ont élu domicile en Californie, en Floride, dans l'État de New York ou au Texas. Les répercussions pour l'économie américaine de l'expulsion de la totalité – ou, plus vraisemblablement, d'une partie – de ces immigrés peuvent être évaluées à l'aune de trois paramètres : l'emploi, les prix à la consommation et les finances publiques. On croit souvent que l'expulsion des travailleurs clandestins profite aux travailleurs américains. Stephen Miller affirme ainsi qu'une campagne massive de reconduites à la frontière entraînerait des créations d'emplois pour les Américains et une hausse des salaires. Mais, en réalité, la situation est différente selon que les travailleurs en situation irrégulière remplacent la main-d'œuvre indigène ou la complètent – comme il semble que ce soit effectivement le cas. Durant la présidence de Barack Obama, les expulsions ont provoqué une hausse du chômage parmi les Américains, à raison d'un emploi perdu pour onze expulsions, selon une étude menée par Chloe East, de l'université du Colorado à Denver, et ses collègues.

Emplois saisonniers. Un constat corroboré par une publication du groupe de réflexion Peterson Institute for International Economics : l'expulsion de 1,3 million de travailleurs clandestins se solderait par une hausse durable du chômage, à hauteur de 0,6 %. Le coup serait encore plus rude pour la production. “Les immigrés en situation irrégulière ne viennent pas seulement combler un besoin de main-d'œuvre spécifique, explique Michael Clemens, de l'université George Mason [en Virginie] . Ils sont un rouage indispensable de la chaîne de production.”

Car il faut bien que quelqu'un emballe les homards qui finiront en salade de la mer et cueillent les concombres des salades grecques, des tâches que les Américains sont peu disposés à exécuter aux salaires en vigueur. Durant la pandémie de Covid-19, le Conseil national des employeurs de l'agriculture avait fait une enquête pour déterminer le nombre d'Américains sans emploi qui seraient prêts à accepter l'un des quelque 100 000 postes saisonniers proposés aux travailleurs étrangers via un programme fédéral. Au plus fort de la crise, seuls 337 avaient postulé. Compte tenu du taux de chômage chez les Américains âgés de 25 à 54 ans, qui n'a jamais été aussi bas depuis dix ans, et du vieillissement de la population, la pénurie de main-d'œuvre n'est pas près de se résorber.

Le resserrement de l'offre entraîne généralement une hausse des prix, à des degrés variables selon les secteurs. L'agriculture y est particulièrement sensible. D'après le Migration Dialogue, un programme de l'université de Californie à Davis, près de 1 million des 2,5 millions d'ouvriers agricoles aux États-Unis sont en situation irrégulière. Ils sont notamment indispensables dans les élevages laitiers et avicoles, qui ne peuvent pas avoir recours aux étrangers ayant un visa de travailleur saisonnier.

La disparition de cette main-d'œuvre pourrait être compensée par une accélération de l'automatisation, par le recrutement de travailleurs étrangers ou par des importations. Dans les années 1960, l'éviction de 500 000 ouvriers agricoles intérimaires venus du Mexique avait ainsi entraîné la mécanisation du secteur, rappellent Michael Clemens, Ethan Lewis, du Dartmouth College, et Hannah Postel, de l'université Duke. Mais quand il s'agit de récolter des fraises, les robots ne font pas le poids face aux humains. Aujourd'hui, le durcissement de la politique migratoire se traduirait par une hausse des coûts ou par un déficit commercial plus important – deux perspectives désagréables pour le gouvernement Trump.

Le coût du logement pourrait aussi augmenter. Contrairement aux entreprises agroalimentaires, qui peuvent parfois miser sur l'automatisation et sur les importations, le secteur du bâtiment a peu de solutions pour remplacer les quelque 1,5 million d'ouvriers en situation irrégulière, qui représentent environ un sixième des effectifs du secteur, et même près d'un tiers dans certaines branches, comme la pose de cloisons sèches, la construction à ossature et la couverture. Le secteur subit déjà la hausse des taux d'intérêt ; de nouvelles perturbations de la chaîne d'approvisionnement pourraient amplifier les pénuries.

Du reste, bien que la multiplication des expulsions soit censée s'accompagner d'une baisse de la demande de logements, cela n'avait fait qu'aggraver la situation pendant l'ère Obama, ont récemment établi Troup Howard, de l'université de l'Utah, et ses collègues. La contraction de la demande n'avait pas suffi, à l'époque, à contrebalancer le recul de l'offre engendré par la perte de main-d'œuvre – d'autant que les immigrés clandestins achètent rarement des logements neufs.

Cotisations sociales. À tout cela vient s'ajouter le coût budgétaire. Les expulsions massives n'influeraient pas seulement sur l'offre de main-d'œuvre, elles pèseraient également sur les finances publiques. Car si les travailleurs sans papiers ne bénéficient pas de la plupart des prestations sociales, comme les aides de l'Obama-care [permettant de financer la couverture santé] ou les logements sociaux, ils contribuent en revanche à remplir les caisses de l'État par le biais de la taxe sur les ventes [prélevée sur les achats] et des cotisations pour la sécurité sociale et l'assurance médicale. Beaucoup d'entre eux paient également des impôts fonciers de manière indirecte, en payant leur loyer.

Dans le bâtiment, un ouvrier sur six est en situation irrégulière.

Les conséquences budgétaires ne s'arrêtent pas là. L'apport de main-d'œuvre immigrée nourrit la production, avec, à la clé, un accroissement des revenus imposables et des bénéfices des entreprises. D'après le Bureau du budget du Congrès américain, la récente vague migratoire devrait permettre de réduire les déficits fédéraux de 900 milliards de dollars [872 milliards d'euros] de 2024 à 2034, grâce à la hausse des recettes fiscales et du PIB. La disparition d'un grand nombre de ces travailleurs viendrait raboter l'assiette fiscale, sans réduire pour autant les dépenses publiques – la recette imparable pour un budget déséquilibré.

SOURCE THE ECONOMIST Londres, Royaume-Uni Hebdomadaire economist.com Fondé en 1843 par un chapelier écossais, The Economist est ouvertement libéral : il défend généralement le libre-échange, la mondialisation, l'immigration et le libéralisme culturel.

Le Dauphiné libéré (site web réf.) - Le Dauphine
13 janvier 2025 1283 words
Tennis Open d'Australie : Kyrgios et Tsitsipas prennent la porte, Djokovic se fait peur

Nick Kyrgios, retour manqué Le trublion australien Nick Kyrgios s'est incliné lundi au premier tour de l'Open d'Australie, battu par le Britannique Jacob Fearnley pour son retour attendu... See article

La Libre Belgique
Edition nationale; Edition nationale
Saturday, January 4, 2025 1080 words, p. 18

Le paradoxe de la marche de l’homme ivre

L’endroit le plus probable pour trouver un ivrogne encore capable de tenir debout est près de son point de départ.

En 1905, on avait posé le problème suivant : imaginez une personne qui parcourt dix centimètres puis tourne d’un angle quelconque. Elle parcourt encore dix centimètres et tourne encore d’un angle quelconque, et ainsi de suite. On avait demandé ce qui se serait passé après un grand nombre de répétitions. La réponse vulgarisée est devenue culte : “L’endroit le plus probable pour trouver un ivrogne encore capable de tenir sur ses pieds se trouve quelque part dans le voisinage de son point de départ.”

On comprend la logique : les pas constants dans des directions différentes s’annulent entre eux et après un grand nombre de pas, l’ivrogne est revenu d’où il était parti. Cet exemple est le premier cas officiel de ce que les scientifiques ont appelé les marches aléatoires. Comme de juste, elles sont passées à la postérité sous le terme de marches de l’ivrogne ou de marche de l’homme ivre.

Prenons maintenant le même problème mais simplifié à une seule dimension. Imaginons un homme ivre qui marche le long d’une falaise. L’ivrogne ne peut faire que deux sortes de pas : soit se diriger vers la falaise, soit s’éloigner de la falaise. Que se passera-t-il après un grand nombre de pas ? À l’infini, le bonhomme tombera dans le ravin, impossible d’y couper. L’astuce est que ce résultat est indépendant de la distance à laquelle vous le faites partir de la falaise. Qu’il soit juste à un pas du précipice, à dix pas ou à mille pas, ne changera rien à l’affaire. Si vous lui laissez un temps long, il finira par tomber. On appelle la falaise une frontière absorbante.

Pour sauver l’homme ivre, il faut mettre un système d’arrêt. Soit le jeu prend fin après un certain nombre de répétitions (l’ivrogne s’écroule par terre endormi), soit on place une maison à quelques pas de la falaise (et on imagine que le gaillard réussit à ouvrir la porte).

Il existe aussi une version moins alcoolisée mais pas forcément plus morale, c’est le casino infini. Imaginez un casino honnête avec une roulette honnête : une chance sur deux de gagner et une chance sur deux de perdre. On peut imaginer une roulette où vous pariez sur rouge ou sur noir et lorsque la bille tombe sur vert (zéro) elle est remise en jeu. Ce casino n’existe pas dans la vraie vie, mais soit. Vous arrivez avec un pactole sous le bras, que vous jouez à coup de dix euros sur rouge ou sur noir. C’est en vérité la même situation que l’homme ivre qui tombe de la falaise. Après un très grand nombre de tours de jeux, vous aurez perdu tout votre argent. L’astuce subtile est que c’est valable quel que soit le pactole de départ.

Ruine du joueur

Ce théorème s’appelle la ruine du joueur. Le point puissant du théorème est qu’à chaque tour vous avez une chance sur deux de gagner, mais après un nombre infini de tours, vous aurez tout perdu. Pour sauver le joueur, il faut mettre des systèmes d’arrêt, comme avec l’homme ivre. Soit vous arrêtez de jouer après un certain nombre de tours (quel que soit le montant gagné ou perdu), soit vous arrêtez de jouer quand vous avez atteint une certaine somme (c’est l’équivalent de la maison).

Le corollaire de ce théorème est très puissant. Dans la vraie vie, si vous avez une certaine somme à jouer, il vaut mieux la miser en une seule fois et puis partir, quel que soit le résultat, car vous aurez quasi une chance sur deux de gagner et doubler votre mise. Plus de fois vous jouez, plus grande est la probabilité de perdre. Le corollaire du corollaire est que la soirée au casino sera extrêmement brève, prévoyez un film dans la foulée.

Revenons à la marche de l’homme ivre et voyons comment sauver notre poivrot même après un nombre infini de pas. Les calculs ne sont pas incroyablement compliqués et ils demandent que l’ivrogne ait un biais positif de s’éloigner de la falaise. Dans la pratique, il faut lui laisser deux chances sur trois de s’éloigner de la falaise à chaque pas. Dans ce cas, après un nombre infini de pas, il aura une chance sur deux de ne pas être tombé. Le corollaire avec les casinos infinis est que si on voulait un casino vraiment honnête, il faudrait vous laisser deux chances sur trois de gagner à chaque tour. Bien entendu, les casinos honnêtes n’existent pas, car personne ne veut se lancer dans un commerce pour distribuer de l’argent à ses prochains.

Grains de café dans les gencives

Le point incroyable de toutes nos affaires est que la marche aléatoire modélise également le mouvement des petites particules de poussière dans l’air ou bien des grains de café dans une tasse (pensez à un café grec ou un café turc pour ne fâcher personne). Les grains de café sont soumis à un mouvement désordonné et aléatoire qu’on appelle mouvement brownien. Il est dû à l’agitation thermique des molécules d’eau. La marche aléatoire des particules a une petite différence avec celle de l’homme ivre : elle se réalise en trois dimensions. Après un temps très grand (infini), on s’attendrait que toutes les particules soient tombées au fond de la tasse, qui jouerait le rôle de falaise ou de frontière absorbante.

Minute papillon ! Vous pouvez attendre jusqu’à La Saint-Glinglin, les particules ne seront jamais toutes au fond. En vérité, la marche aléatoire en trois dimensions est dite transitoire. Il existe une probabilité faible (mais non nulle) que les particules s’éloignent à jamais de la frontière. Les conséquences sont incroyables. Primo, on trouvera des grains du Sahara à peu près partout sur la planète. Secundo, qui est un corollaire du primo, quand il y a des pollens, il y en a partout, avis aux allergiques. Tertio, si vous aimez le café grec, vous aurez toujours des grains de café dans les gencives.

“Qu’il soit juste à un pas du précipice, à dix pas ou à mille pas, ne changera rien à l’affaire, l’ivrogne finira par tomber.”

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
31 janvier 2025 1438 words
Ligue des champions. Que vaut Benfica, possible adversaire du Stade Brestois en barrage ? . Sport

C’est l’adversaire qui recueille tous les suffrages au Stade Brestois. Benfica pourrait être le prochain adversaire du club finistérien en Ligue des champions. Le coach Eric Roy, comme les... See article

Actu.fr (site web réf.) - Actu (FR)
7 janvier 2025 385 words
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January 7, 2025 - 78actu (site web réf.)
Ce réalisateur mondialement connu sera au cinéma des Carmes d'Orléans pour son nouveau film
Noe Davenas

Par Noe Davenas Publié le 7 janv. 2025 à 10h33 ... See article

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
21 janvier 2025 554 words
FC Lorient. Laurent Abergel, Formose Mendy et Aiyegun Tosin sur le retour . Sport

L’infirmerie se vide au FC Lorient. Absents pour le déplacement victorieux à Dunkerque (0-1), Laurent Abergel (genou), Formose Mendy (hanche) et Aiyegun Tosin (cuisse) étaient sur le retour, ce... See article

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3 janvier 2025 1467 words
Euroligue. Monaco assure l’essentiel à Berlin, Villeurbanne s’incline à Milan . Sport

L’AS Monaco s’est imposé face à l’Alba Berlin (105-90), la lanterne rouge de l’Euroligue, jeudi lors de la 19e journée malgré une deuxième période difficile, et... See article

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
23 janvier 2025 703 words
Euroligue. Paris rechute sur le parquet du Partizan Belgrade et réalise une mauvaise opération .

Après deux victoires de rang en Euroligue, le Paris Basketball a rechuté à l’extérieur, tombé (92-86) face au Partizan Belgrade mercredi 22 janvier lors de la 23e journée. Les... See article

Le Figaro, no. 24994
Le Figaro Économie, vendredi 3 janvier 2025 262 words, p. 17

Une-ECO

L'HISTOIRE

Le propriétaire émirien de Manchester City achète un haras normand

Un prestigieux haras normand, celui de Fresnay Le Buffard, était à vendre. Des « grands patrons français » étaient sur le coup mais c'est le cheikh Mansour d'Abu Dhabi qui a emporté la mise. Un nom qui n'est pas étranger aux fans du ballon rond. Il s'agit en effet du propriétaire du club de foot anglais de Manchester City. Ce haras, l'un des plus grands du monde, était détenu depuis 45 ans par l'armateur grec Stavros Niarchos et par sa famille après son décès en 1996. Situé à Neuvy-au-Houlme (Orne), ce domaine a vu sept pur-sang remporter le Prix de l'Arc de Triomphe. Le vice-président des Émirats arabes unis disposera d'un écrin de 240 hectares, auxquels il faut ajouter un château du XVIIIe siècle de plus de 640 m² entièrement rénové en 2015, deux demeures de « grand standing » - La Haute Côte sise sur une propriété adjacente et La Belle Étoile - ainsi que 23 logements pour les invités et le personnel.

Les nouveaux propriétaires disposent d'une « somptueuse demeure historique et d'une installation hippique de renom mondial, digne d'un « Wellington International » (ville de Floride capitale mondiale de l'équitation, NDLR) » , au dire de Cyril Maupas, directeur des bureaux normands de Sotheby's. Et ils y ont mis le prix : 26,8 millions d'euros. Soit celui réclamé par les vendeurs, comme l'a confirmé au Figaro l'agent immobilier. Une goutte d'eau pour le cheikh Mansour, dont la fortune est estimée à 30 milliards de dollars. Conséquence : la vente s'est conclue en moins de quatre mois. GUILLAUME ERRARD

Le Monde
Idées, vendredi 10 janvier 2025 1154 words, p. 25
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January 9, 2025 - Le Monde (site web)

Piotr Buras et Michal Matlak Les Européens parient sur la Pologne pour leur montrer la voie

Le nouveau rôle de leader de Varsovie au sein de l’Union européenne est un défi de taille pour le premier ministre polonais, Donald Tusk, estiment l’analyste politique et le chercheur

Piotr Buras et Michal Matlak

Le gala d’ouverture de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne (UE), qui s’est tenu le 3 janvier au Grand Théâtre de Varsovie, en présence du président du Conseil européen, Antonio Costa, et du premier ministre polonais, Donald Tusk, a été particulièrement minimaliste par rapport aux événements grandioses de 2011, année où la Pologne a exercé la présidence pour la première fois.

Cependant, les attentes sont résolument maximalistes. Après la présidence hongroise, controversée, et les crises politiques en France et en Allemagne, les Européens ont placé leurs espoirs dans la Pologne pour qu’elle leur montre la voie.

La Pologne apporte beaucoup à l’Europe. La réussite économique du pays au cours des deux dernières décennies – depuis son adhésion à l’UE – a été impressionnante. Le produit intérieur brut (PIB) de la Pologne a doublé, consolidant son statut de puissance économique. La Commission européenne prévoyant une croissance du PIB de 3,6 %, les performances économiques polonaises se distinguent non seulement au sein de l’Europe, mais aussi au-delà de la stagnation générale du continent.

Non seulement Donald Tusk annonce l’ « ère d’avant-guerre » et met en garde l’Europe contre l’illusion des dividendes de la paix, mais il joint l’acte à la parole : avec un budget militaire pour 2025 représentant 4,7 % de son PIB (plus de 40 milliards d’euros), la Pologne est le pays de l’OTAN dont la part du PIB consacrée à la défense est la plus importante et celui qui possède l’une des armées les plus puissantes d’Europe.

La Pologne a assumé une grande partie du soutien de l’Europe à l’Ukraine, en offrant une protection à des millions de réfugiés ukrainiens fuyant la guerre – une contribution qui, en incluant l’aide aux réfugiés, s’est élevée à 4,91 % du PIB de la Pologne.

Bataille contre l’illibéralisme

Varsovie a également redéfini son approche de l’intégration de la politique de défense de l’Union européenne. Connue pour son orientation transatlantique traditionnellement ferme, elle a longtemps été très sceptique à l’égard de l’idée française d’une « autonomie stratégique » de l’Europe et d’une union de défense de l’UE. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Donald Tusk est désormais l’un des principaux défenseurs d’une intégration et d’une coopération accrues de l’UE dans le domaine de la défense, préconisant des dépenses militaires européennes communes et des projets financés conjointement, tels qu’un bouclier antimissile européen (une initiative relancée avec le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis).

Bien entendu, l’approche de la Pologne en matière de défense de l’UE pourrait ne pas plaire à tout le monde. Varsovie est favorable à l’acquisition rapide d’armes, si nécessaire aux Etats-Unis ou à la Corée du Sud, grâce à un financement européen commun, car c’est le seul moyen de combler – le plus rapidement possible – les énormes lacunes en matière d’équipement des armées européennes. Elle se méfie de la doctrine française « Achetez européen », qui peut aider à construire des capacités de production de défense à long terme mais ne répond pas aux besoins immédiats de l’ « ère d’avant-guerre » . La force de Tusk réside également dans un domaine où une autre vulnérabilité de l’Europe est devenue apparente : la bataille contre l’illibéralisme et le populisme d’extrême droite. C’est la lutte pour la démocratie, et non pour un rêve européen, qui est au cœur de sa mission politique.

Cependant, faire reculer le populisme s’avère une tâche immense. L’élection présidentielle, dont le premier tour doit avoir lieu le 18 mai, est considérée par Donald Tusk comme un référendum sur la démocratie polonaise et, en réalité, européenne. Si le candidat libéral, Rafal Trzaskowski, ne l’emporte pas, ce qui n’est pas du tout exclu, la Pologne pourrait retomber dans une nouvelle ère populiste, peut-être pour plus longtemps cette fois. C’est ce cauchemar qui anime Donald Tusk, davantage que les difficultés politiques de l’Union européenne. Ces considérations façonneront inévitablement l’agenda européen de la Pologne dans les mois à venir, ce qui limitera la capacité de Donald Tusk à adopter des projets ambitieux. Varsovie reste prudent face aux propositions françaises de déployer des troupes européennes en Ukraine pour stabiliser un éventuel cessez-le-feu, car la participation de la Pologne serait très controversée.

Sur une corde raide

Défenseuse de longue date de l’élargissement de l’UE, la Pologne doit également relever les défis de l’intégration de l’Ukraine. Les différends bilatéraux, comme le conflit sur l’exhumation des victimes polonaises des crimes ukrainiens de 1943-1944, alimentent les sentiments nationalistes et anti-ukrainiens en Pologne. Les différends commerciaux et agricoles ne sont pas moins conflictuels. Les pressions exercées par la Pologne en faveur de mesures d’importation plus strictes seront discutées dans les mois à venir, étant donné que l’ouverture actuelle du marché européen aux produits ukrainiens expirera en juin. Trouver le juste équilibre entre l’intérêt stratégique de la Pologne à garder l’Ukraine proche de l’UE et l’intérêt des groupes de pression nationaux sera comme marcher sur une corde raide.

Enfin, le nouveau rôle de leader de la Pologne au sein de l’Union européenne ne coïncide pas seulement avec un contexte politique intérieur difficile et des défis extérieurs sans précédent. Le modèle polonais d’adhésion à l’UE est également mis à l’épreuve. Le renforcement de la compétitivité de l’Europe par le biais d’une économie à faible émission de carbone est désormais la mission de l’Union européenne.

Cela représente un défi de taille pour la Pologne, qui dépend encore largement des combustibles fossiles. Varsovie devra s’assurer qu’en s’adaptant à la nouvelle logique de la transformation industrielle propre de l’UE le processus d’intégration reste aussi bénéfique pour les citoyens polonais qu’il l’a été au cours des deux dernières décennies. Ce qui est en jeu, ce n’est rien moins que le consensus majoritairement pro-européen en Pologne.

L’Europe et la Pologne sont à la croisée des chemins. Lors du gala d’ouverture, le 3 janvier, Donald Tusk a déclaré : « L’Europe a de la chance que, en ce moment très difficile de notre histoire, ce soit la Pologne qui remplisse la mission de la présidence. » L’Europe ne peut pas se permettre que ses paroles soient démenties.

Le Monde
Idées, vendredi 24 janvier 2025 518 words, p. 28
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January 23, 2025 - Le Monde (site web)

Livre

Les pirates face à la mondialisation

Marc Semo

Le mot « pirate », dans le sens actuel, est plutôt tardif – il est mentionné pour la première fois dans le Dictionnaire universel, de Furetière, au XVIIe siècle – mais il est déjà présent, chez Homère ou Hésiode, sous la forme du mot peiratês , qui vient du verbe peirao qui signifie, en grec ancien, « tenter sa chance » ou « s’efforcer de ». A l’époque, le pirate n’est pas associé à une activité criminelle, relève l’historienne Sophie Muffat dans Géopolitique de la piraterie (PUF, 192 pages, 15 euros) : dans la Grèce antique, où « le pillage et l’asservissement des ennemis sont admis comme une circonstance de la guerre » , la piraterie est une activité socialement acceptée.

Aujourd’hui, la piraterie est considérée comme une entreprise criminelle contre laquelle tous les moyens de lutte sont permis. Dans un monde où environ 90 % du commerce mondial se fait par les mers et les océans, parcourus par quelque 250 millions de conteneurs, la piraterie constitue une menace. C’est le cas dans les détroits les plus fréquentés et les plus sensibles : celui de Malacca, entre l’Indonésie et la Malaisie, où sévissent des pirates tentés par l’appât du gain, ou celui de Bab Al-Mandab, à l’entrée sud de la mer Rouge, d’où des groupes terroristes comme les houthistes, soutenus par l’Iran, attaquent les navires occidentaux soupçonnés de commercer avec Israël.

Définition juridique tardive

La piraterie a une très longue histoire que retrace l’historienne. Elle évoque aussi bien les Vikings, au tout début du Moyen Age, en Europe du Nord, que les Barbaresques à partir du XIIe siècle, en mer Méditerranée. Ce phénomène connaît ensuite son âge d’or, aux XVIIe et XVIIIe siècles, avec le commerce maritime et la guerre de course, une « opération de piraterie financée par l’Etat » et menée par les corsaires anglais et français aux dépens de l’Espagne. Ce n’est qu’en 1856, après la guerre de Crimée, que le traité de Paris interdit définitivement la guerre de course.

Il faut attendre la convention sur la haute mer, signée à Genève en 1958, et celle de Montego Bay de 1982, pour que la piraterie soit précisément définie sur le plan juridique. Les activités illégales de pillages, d’attaques ou de prises de possession de bateaux, menées à l’intérieur des eaux territoriales ou dans les zones économiques exclusives dépendant de la souveraineté des Etats sont alors considérées comme du « brigandage maritime » . Le terme de piraterie ne s’applique qu’au-delà de ces limites, en haute mer, dans les immenses espaces marins qui n’appartiennent à personne.

D’où l’extension de cette notion de piraterie à des activités criminelles se déroulant dans d’autres espaces infinis et dérégulés comme le cyber – avec, cependant, un problème de qualification juridique. La définition est « beaucoup trop restrictive, laissant impunis des pans entiers des crimes commis en mer » , souligne Sophie Muffat. Assimiler des attaques terroristes en mer à de la piraterie serait ainsi contraire aux traités en vigueur.

La Croix, no. 43111
Débats, vendredi 3 janvier 2025 260 words, p. 6

billet

45 × 45

Alain Rémond

À quoi va ressembler 2025 ? Tournons-nous vers la science. Et écoutons la réponse proposée par Jérôme Cottenceau, blogueur et professeur de mathématiques dans un « lycée de campagne » , comme il le dit lui-même (et rapportée par le Huffington Post ). Selon lui, 2025 sera tout simplement une année « carrément parfaite » . Comment ça ? Eh bien, figurez-vous que 2025 est le résultat de 45 multiplié par lui-même (45 × 45). Soit un carré parfait. Ce qui est rarissime. La dernière année au carré remonte à 1936 (44 × 44) et pour la prochaine il faudra attendre 2116 (46 × 46). Mais ce n’est pas tout ! Toujours selon Jérôme Cottenceau, si vous additionnez tous les chiffres de 1 à 9, puis si vous multipliez le résultat par lui-même, soit (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9) × (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9), vous trouvez quoi ? 2025. Étonnant, non ?

La dernière fois que c’est arrivé, c’était en 1296. Pour la prochaine fois, il faudra attendre 3025. On attendra. Nous devons cette amusante expérience au grec Nicomaque de Gérase (qui vécut vers l’an 100). Et, euh, à quoi ça sert tous ces calculs aussi mirobolants qu’intrigants ? À rien, reconnaît Jérôme Cottenceau. C’est juste, avoue-t-il, pour « l’élégance de la démonstration, ce à quoi les mathématiciens sont très attachés » . Appelons ça la beauté du geste. Voilà qui me ferait presque aimer les maths. Et qui me fait penser à cette formule de Cocteau : « La poésie est indispensable. J’ignore à quoi. » On n’a pas trouvé mieux.

Libération
mardi 21 janvier 2025 550 words, p. 25

CULTURE/

«Castor et Pollux» au palais Garnier : peut mieux frères

Lucile Commeaux

CULTURE/

L'exigence de l'interprétation musicale de Teodor Currentzis ne permet pas de faire oublier la paresse de la proposition scénique de Peter Sellars.

S ur le papier, on avait bien quelque doute concernant l'appariement des deux principaux intéressés. D'un côté Peter Sellars, metteur en scène américain sur le retour, toujours souriant, houppette grise et veste colorée d'oiseau rare ; de l'autre, Teodor Currentzis, chef grec adopté par la Russie, muscles saillants sous le débardeur noir, cheveux gominés et mine grave, mi grand-prêtre mi-méchant dans un James Bond. Deux artistes aussi dissemblables que les jumeaux Castor et Pollux, dont l'un est humain et l'autre dieu. De fait, le spectacle ne prend jamais vraiment, et c'est Rameau qu'on perd entre la fausse extravagance de l'un, et la vraie sobriété de l'autre. Au palais Garnier, en cette soirée d'avant-première où se bousculent de très jeunes gens – une fois n'est pas coutume –, des meubles moches encombrent le plateau transformé en un appartement modeste dont les cloisons auraient disparu. En fond de scène, des vidéos montrent des zones industrielles, des immeubles décatis, des cieux nocturnes ou encore la Terre vue de l'espace. Les quelques héros de cette fable mythologique adaptée par le maître du baroque français s'y lamentent et s'y déchirent, alors que repose le corps inanimé de Castor, mort au combat, et que pleure sa fiancée, Télaïre. Pollux, lui, est tout à sa vengeance, mais aussi tout à son amour pour la jeune femme, auprès de laquelle il voudrait bien remplacer son défunt jumeau. Mais Télaïre ne l'entend pas de cette oreille et enjoint son beau-frère à négocier auprès de son père, Jupiter, la résurrection de son amant, une quête dangereuse qui mènera Pollux aux Enfers. Devant ce décor dont on a du mal à raccrocher les diverses inspirations, des danseurs de hip-hop – décidément une des grandes tartes à la crème des adaptations soi-disant contemporaines – miment toutes les binarités à laquelle la mise en scène réduit l'ouvrage de Rameau : amour-guerre, enfersplaisirs, Castor-Pollux, masculin-féminin, mortelsimmortels… Une non-idée qui ne produit pas grand-chose, et qui n'est pas la seule malheureusement dans cette mise en scène dont le côté foutraque masque mal la pauvreté, voire la grossièreté. Difficile, dans ces conditions, de se concentrer sur la fosse, où pourtant Teodor Currentzis et ses musiciens font des merveilles, insufflant à la partition de Rameau cette manière si singulière et détonante : un son sec et vif tout en contrastes, une clarté des timbres qui confine à l'étrange, et qui plonge parfois l'oeuvre dans des pianissimi particulièrement déchirants et inattendus, dans des passages enlevés de ballet. Un hiatus de plus en plus large se creuse entre l'exigence de l'interprétation musicale et la paresse de la proposition scénique, dont malheureusement les chanteurs – tout excellents qu'ils soient, notamment Marc Mauillon en Pollux – font les frais, qui d'ailleurs trouvent mal leur place dans le bazar du plateau. On a finalement l'impression, au milieu de ce jeune public qu'on sent attentif mais dubitatif, d'assister à deux manières de faire de l'opéra, dont l'une serait la fossoyeuse, et l'autre la relève.

Castor et Pollux de Jean- Philippe Rameau, m.s. Peter Sellars et dir. mus. Teodor Currentzis. A l'Opéra Garnier (75009) jusqu'au 23 février.

Le Monde
Le Monde des Livres, vendredi 10 janvier 2025 599 words, p. LIV8

Chroniques FIGURES LIBRES

Un dieu inconvenant et laid, mais révélateur

ROGER-POLDROIT

Il est difforme et obscène. Fils d’Aphrodite, cet avorton exhibe un sexe énorme, en érection permanente. Sa mère incarne la beauté suprême ; lui, la laideur totale. Il est si encombrant, à tous les sens, que sa mère la déesse l’abandonne. Priape, avec sa virilité rigide, ne sera toujours qu’un dieu mineur. Certes, son effigie est populaire, souvent taillée dans le bois par les paysans pour favoriser les cultures. On trouve un peu partout des statuettes le représentant, jusque dans l’actuel Afghanistan, et sa présence se repère dans quantité de fresques romaines. Malgré tout, il n’eut ni temple ni clergé. Figure de seconde zone, Priape est demeuré une énigme. Sa fonction est restée un mystère. Chez les antiquisants, le dossier n’intéressait personne.

Jusqu’à ce que, dans les années 1970, un étudiant belge eût l’idée, presque saugrenue, de s’intéresser aux dieux antiques exhibant leurs organes génitaux : Baubô, la nourrice qui montre sa vulve pour faire rire Déméter, et Priape, découvrant son phallus érigé, qui conjugue également comique, laideur et inconvenance. Toute sa vie, Maurice Olender (1946-2022) a scruté les mystères de ces dieux pas comme les autres. En compagnie notamment de Jean-Pierre Vernant, Marcel Detienne, Nicole Loraux, qui furent ses maîtres, amis et collègues, il n’a cessé de reprendre et d’enrichir sa documentation et sa réflexion. Le chercheur a publié une bonne vingtaine d’études sur Priape, mais jamais l’ouvrage annoncé.

Voici enfin ce livre, un grand demi-siècle après ses commencements – posthume, « en puzzle » , inachevé, reconstruit par les soins attentifs et savants de Philippe Borgeaud, professeur d’histoire des religions à l’université de Genève. Maurice Olender a travaillé au manuscrit jusqu’à son dernier souffle, avant d’être empêché d’y mettre la dernière main par « des raisons indépendantes de [s] a volonté » , comme il l’écrivit peu de temps avant de disparaître.

Le résultat est à la fois savant, poétique et subtil. L’enquête érudite recense tout ce qui a pu être écrit sur l’affreux et risible Priape, chez les Anciens et chez les Modernes. On y découvrira par exemple les élaborations inattendues de Justin le Gnostique, qui, au IIe siècle, transfigure le vilain monstre en créateur suprême. On y suivra des comparaisons instructives avec le phallus détaché d’Osiris en Egypte ou le linga de Shiva en Inde. Surtout, la réflexion de Maurice Olender éclaire finement les rôles ambigus de cette figure déconcertante.

« Obscénité pétrifiée » , Priape révèle peu à peu sa dimension politique, sociale, culturelle, demeurée si longtemps inaperçue. Il parle indirectement des exigences éthiques et esthétiques de la vie en société, des convenances et de la pudeur imposées au corps des citoyens. Mieux encore, ce petit dieu grec pourrait bien faire entrevoir combien la phallocratie n’est qu’une domination vide, sans pouvoir réel, un pur signe. Thème actuel, et sujet d’avenir…

La grande notoriété d’éditeur de Maurice Olender, créateur de la prestigieuse « Librairie du XXIe siècle », fondateur de la revue Le Genre humain , a sans doute empêché de comprendre combien il fut aussi, à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, un chercheur sans pareil. Attentif aux livres de ses auteurs amis, il n’a pas mis en avant les trésors qu’il rédigeait. Il est temps de les découvrir. En commençant par cet étonnant Priape . D’autres suivront.

Le Monde
Le Monde des Livres, vendredi 3 janvier 2025 1303 words, p. LIV9
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January 5, 2025 - Le Monde (site web)

C’est d’actualité Édition La maison d’édition suisse de littérature en français fête cette année son demi-siècle. Retour sur une belle aventure

Zoé, la cinquantaine splendide

Florent Georgesco

Ne dites pas à Marlyse Pietri, qui a fondé les éditions Zoé il y a tout juste cinquante ans, et les a dirigées jusqu’en 2011, ni à Caroline Coutau, leur directrice depuis lors, que la maison publie de la littérature suisse romande. Elle est indéniablement située dans la partie francophone de la Suisse. Il n’est pas davantage contestable que les deux éditrices et la plupart de leurs auteurs sont suisses. Mais, proteste la seconde auprès du « Monde des livres », « nous publions à peu près 40 % de traductions, notamment de l’allemand » et, surtout, « “littérature suisse romande” est un faux concept. Les auteurs sont trop divers pour être résumés par une étiquette. Je préfère parler d’une littérature qui s’écrit, en français, sur ce territoire » .

C’est toute la question, complète Marlyse Pietri : « Nous sommes une maison d’édition située hors de France, qui publie de la littérature en français. C’était ça, le problème, l’objet de notre bagarre depuis le début : imposer nos auteurs en France, malgré… » Sa phrase reste en suspens. Malgré le chauvinisme français ? « Je vous laisse la responsabilité du mot » , répond-elle en riant.

Ainsi, quand, en 1974, à 34 ans, elle a l’idée de créer une maison d’édition, il ne s’agit pas pour elle de défendre la spécificité littéraire des cantons de Genève, de Vaud, du Valais, de Neuchâtel ou du Jura (sans oublier le Jura bernois et une partie du canton de Fribourg). Son enjeu était à la fois plus intime et plus politique. « J’étais assistante en histoire à l’université de Genève et j’avais peur de devenir poussière , raconte-t-elle. J’avais envie de quelque chose de très vivant, d’incarné. » L’esprit du temps, marqué par Mai 68, auquel elle avait pris sa part, lui fournit un idéal : « Nous nous étions beaucoup battus contre la division du travail. Alors, j’ai tout de suite imaginé une maison où nous nous occuperions de tout. Je voulais absolument que les livres soient faits avec nos mains. »

De sorte que, si la naissance officielle de Zoé peut être située à la parution, en janvier 1975, de l’anonyme De la misère en milieu étudiant , l’acte inaugural, comme elle l’a raconté dans un livre de souvenirs, Une aventure éditoriale dans les marges (Zoé, 2000), a été l’achat d’une machine à imprimer offset au format A2. Restait à apprendre à s’en servir, mais aussi à mettre en pages, et à démarcher des libraires, des journalistes. Bref, à se former, au bas mot, à quatre ou cinq métiers d’un coup.

Au début, Marlyse Pietri est accompagnée, pour tout cela, par Xavier Comtesse. Il se lasse, et part au bout d’un an. En 1976, trois femmes la rejoignent, deux associées, Arlette Avidor et Sabina Engel, et une conseillère, Michèle Fleury. Six ou sept livres paraissent par an. Personne, à ce stade, ne peut se salarier. Marlyse Pietri n’y parviendra que des années plus tard, bien après que ses associées auront quitté la maison, rupture qui se produit en 1983. En attendant, dit-elle avec un sourire, « j’ai demandé à la personne avec qui je vivais de subvenir à mes besoins » .

Pourtant, les succès viennent vite. Une traduction de l’allemand, d’abord : Reportages en Suisse. L’Exécution du traître à la patrie Ernst S. , de Nicolas Meienberg, en 1977, « un livre très dur sur l’attitude de la Suisse pendant la guerre » , puis, l’année suivante, Pipes de terre et pipes de porcelaine. Souvenirs d’une femme de chambre en Suisse romande, 1920-1940 , de Madeleine Lamouille.

Et, bientôt, l’arrivée au catalogue de quelques grands écrivains, déjà classiques ou en passe de le devenir, de Robert Walser à Catherine Safonoff, en passant par Nicolas Bouvier, Agota Kristof, Jean-Marc Lovay ou Beat Sterchi, vont enrichir la palette, et lui donner une tonalité différente, moins engagée en apparence. Ou engagée autrement, sur un plan d’abord littéraire. « La ligne de Zoé , résume Caroline Coutau, ça a toujours été un souci de la langue, qu’on considère plus importante que l’histoire racontée. »

L’éditrice, au demeurant, insiste sur la continuité plus que sur les différences entre la première époque et la sienne, bien que la maison se soit agrandie, avec sept employés aujourd’hui, et des collaborateurs extérieurs, comme Marlyse Pietri elle-même, chargée jusqu’au début des années 2020 du domaine allemand. « Zoé ressemble à ce qu’elle était à mon arrivée , explique Caroline Coutau . On ne publie pas plus, par exemple – une quinzaine de nouveautés par an, et une douzaine de poches. Et je suis restée fidèle aux auteurs historiques de la maison, tout en accueillant une nouvelle génération. »

Elle note que le principal changement a eu lieu du temps de Marlyse Pietri : la signature, en 1992, d’un contrat avec la société de diffusion Harmonia Mundi, qui a ouvert à Zoé les portes des librairies françaises. Ses livres se vendent désormais, en moyenne, pour moitié en France, pour moitié en Suisse romande (dont les près de 2,5 millions d’habitants se révèlent par là même de grands lecteurs). Sans cette évolution, la fondatrice aurait sans doute arrêté, dit-elle : à quoi bon continuer, si la « bagarre » fondamentale était perdue ? « Quinze ans après nos débuts, j’avais le sentiment que nos livres étaient enfermés derrière nos frontières, et que, dès lors, je ne les traitais pas comme j’aurais dû. » Elle a vécu, de fait, cette arrivée en France comme « le début d’une vie plus large » .

C’était aussi l’occasion de se lancer dans de nouveaux apprentissages – facilités par la vente, en 1983, de la machine offset et l’externalisation de l’impression –, en particulier une initiation accélérée aux mœurs des libraires et journalistes français. Lesquels devaient, de leur côté, s’habituer à une évidence méconnue : on peut éditer de très bons livres en français hors de l’Hexagone. Ce n’était pas gagné, se rappellent les deux éditrices. Ça l’est peut-être aujourd’hui, précise Caroline Coutau, qui dit rencontrer des interlocuteurs plus « réceptifs » que jamais.

En témoignent les succès, entre autres, d’Elisa Shua Dusapin ou, en 2024, de Gabriella Zalapi, dont le roman Ilaria ou La conquête de la désobéissance s’est vendu à ce jour à 20 000 exemplaires en France et 3 000 en Suisse (bien que grands lecteurs, les Suisses romands ne sont pas extensibles).

Quand, en 2008, Caroline Coutau, jusque-là éditrice aux éditions Noir sur blanc, a rejoint Marlyse Pietri, celle-ci pouvait commencer à se dire qu’elle avait mené la maison d’édition, sinon au port, du moins dans la grande mer, et qu’il était temps de confier le gouvernail à cette jeune femme dont elle admirait le talent. Ce qu’elle fait trois ans plus tard. « Ce n’était pas simple , reconnaît-elle . Emotionnellement, je pouvais rêver de rester jusqu’au bout. Mais logiquement, c’était beaucoup mieux. Nos forces diminuent. »

Comme emporté par la passion contagieuse des deux éditrices, on a failli oublier de demander à Marlyse Pietri pourquoi elle avait baptisé sa maison Zoé. Ce rattrapage de dernière minute l’amuse. Puis elle réfléchit : « C’est difficile à dire… Ça a été une apparition. Je voulais un prénom féminin, juste un prénom, parce qu’à l’époque les femmes, souvent, n’avaient pas de nom. Mais je ne connaissais aucune Zoé. Il y avait la signification, bien sûr : la vie, en grec. Et la beauté de ce nom. Il a donné de la vitalité à la maison, pour longtemps. » Elle ajoute, dans un dernier éclat de rire : « Je vous l’annonce : la maison va durer cent ans ! »

Aujourd'hui en France
Edition Principale
_Meteo, lundi 6 janvier 2025 57 words, p. AUJM31
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January 6, 2025 - Le Parisien

Ce lundi : Épiphanie L'Église fête aujourd'hui la

Ce lundi : Épiphanie

L'Église fête aujourd'hui la manifestation (epiphaineia, en grec) du Sauveur au monde, survenue lorsque les Rois mages, conduits par l'étoile, se penchèrent sur le berceau de Jésus à Bethléem. Et l'on fête aussi aujourd'hui les Gaspard, Melchior et Balthazar, prénoms portés par les mages.

Mardi : saint Raymond

La Croix L'Hebdo, no. 266
On l'a lu, samedi 18 janvier 2025 522 words, p. 24

Oser le tragique

Élodie Maurot

De quoi ça parle

Où est passé le tragique ? Notre époque en a-t-elle perdu le sens ? Pour le psychanalyste Jacques Arènes, nous avons du mal à vivre avec cette dimension de l’existence, que nous cherchons à fuir, éviter, contourner. Certes, notre temps est inquiet, manque d’espoir, voire parfois « se complaît dans le miroir du désespoir », mais c’est alors souvent de manière superficielle, « en une posture narcissique ». Au fond, « notre monde apparemment sans espoir n’est quand même pas désespéré », pour la simple raison que nous privilégions notre confort et notre bien-être face aux coups de boutoirs du tragique.

Son livre se propose donc d’explorer la dimension tragique de l’existence humaine, et de nous réconcilier avec elle. Certes, tout le monde n’expérimente pas, heureusement, les profondeurs des abîmes, mais le psychanalyste met en lumière la « dimension pathique » de toute vie, pathos renvoyant, en grec, à une notion de souffrance, mais aussi de passion et d’affect. Notre existence est pathique, parce que « livrée aux événements et aux aléas à affronter ». « Il ne s’agit pas alors d’en faire trop dans le registre dramatique, qui serait alors “forcé”, mais de reconnaître ce à quoi nous sommes exposés. »

Avec beaucoup de discernement, Jacques Arènes s’intéresse aux symptômes du tragique contemporain – crainte, pusillanimité, difficulté à choisir sa propre vie et à y trouver du sens – et à ses différents visages : solitude, perte de lien, mensonge, mépris, abus… « Retrouver le sens du tragique est la condition nécessaire d’un réel cheminement de liberté », assure le psychanalyste.

À qui ça s’adresse

Écrit dans un style fluide et cordial, ce livre s’adresse à un large public intéressé par la question du sens et de la quête de vérité dans la relation à soi et aux autres. Jacques Arènes n’utilise aucun langage technique. Au contraire, il a choisi dans cet ouvrage de partager l’inspiration qu’il trouve chez trois grands écrivains qui se sont affrontés à la question du tragique : Shakespeare, Bernanos et Dostoïevski. Ils sont ici non de simples références mais des maîtres de vie. Car ils sont parvenus à dire, dans un langage poétique, la complexité de nos situations humaines mais aussi la possibilité de traverser le mal et la souffrance.

Ce qu’on en pense

Les nombreux exemples puisés dans l’expérience d’écoute et d’accompagnement de l’auteur donnent à ce livre une belle épaisseur humaine et un ancrage très concret. Jacques Arènes y dessine aussi, avec beaucoup de tact, les nouveaux traits de l’individu contemporain. Par exemple, au sujet de la culpabilité, il constate « la diminution de la culpabilité de transgression, au profit du face-à-face avec les instances idéales : je suis coupable de ce que j’aurais dû être et que je ne suis pas » – ou encore le primat donné aux individualités qui engendre « l’efflorescence incontrôlée de charismes personnels », terrain de dérives manipulatoires. Au fil des pages, l’auteur cherche à accompagner son lecteur sur un chemin de vie qui se confronte à l’expérience de la perte et à transmettre une riche éthique de la relation.

Le Figaro, no. 25007
Le Figaro, samedi 18 janvier 2025 1052 words, p. 2

International

La Pologne veut être le chef de file du nécessaire réarmement européen

Collomp, Florentin

Nous avons décidé d'être prêts ! » Les pieds dans un mélange de gadoue et de neige fondue, sous une forêt de pins, le colonel Marius Ochalski, chef adjoint du projet Bouclier oriental, fait visiter une zone tampon de 200 mètres de large établie au poste frontière de Polowce-Pieszczatka, fermé en 2023 pour raison de sécurité, entre la Pologne et la Biélorussie. Des lignes successives de défense qui protègent cette frontière entre la région de Podlasie, dans l'est de la Pologne, et celle de Brest, en Biélorussie : fossés antichars, plots en béton et barbelés, mines, et une clôture métallique de 5 mètres, doublée de caméras thermiques et de détecteurs électroniques de franchissement... « Ce n'est pas le même niveau de tension que pendant la guerre froide, mais on s'en rapproche. Il s'agit d'anticiper pour éviter une guerre » , justifie l'officier de l'armée polonaise. De l'autre côté, la Biélorussie et la Russie se sont livrées à des manoeuvres à grande échelle.

La Pologne se protège face au risque d'attaque potentielle de la Russie, mais aussi contre la guerre hybride réelle qu'elle lui fait subir dès aujourd'hui : l'instrumentalisation de dizaines de milliers de migrants attirés d'Afrique et envoyés, via la Biélorussie, pour tenter de franchir la frontière dans un but de déstabilisation. Cela a coûté la vie à un soldat polonais de 21 ans, poignardé par un migrant en juin 2024. Il y a aussi les incursions de drones sur le territoire polonais - entre 50 et 100 par mois -, et parfois des missiles qui y ont atterri, par erreur. « C'est notre frontière extérieure, mais c'est aussi celle de l'Union européenne et le flanc est de l'Otan, rappelle le lieutenant général Stanislaw Czosner, chef d'état-major adjoint de l'armée polonaise . Nous tirons les leçons de l'agression de notre voisin ukrainien : s'il y avait eu le même niveau de préparation, peut-être que la situation serait aujourd'hui différente. »

La Pologne a fait de la sécurité le mot d'ordre de sa présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, depuis le 1er janvier. Elle espère mobiliser ses partenaires européens pour qu'ils suivent son exemple en accroissant leurs dépenses militaires. Varsovie est, de loin, le meilleur élève de l'Otan en la matière, avec un objectif de 4,7 % de son PIB cette année - contre moins de 2 % en moyenne - soit un budget de 45 milliards d'euros, le deuxième en Europe après celui de la France, et en hausse de plus de 50 % depuis 2022. Face à Donald Trump, qui évoquait récemment un nouveau seuil de 5 % pour les alliés de l'Otan (les États-Unis sont à 3,7 %), le gouvernement polonais se dit prêt à relever le défi.

Pour le premier ministre polonais, Donald Tusk, les propos de Trump doivent être « pris au sérieux » , mais il appelle ses partenaires à faire preuve de sérieux eux-mêmes. « Tout le monde ne peut pas dépenser autant que la Pologne, mais tout le monde devrait converger vers cet objectif pour que l'Amérique nous perçoive comme des alliés fiables » , a-t-il affirmé, mercredi, lors d'une conférence de presse avec Volodymyr Zelensky à Varsovie. Les gouvernements toujours sous les 2 %, dont l'Espagne, l'Italie et la Belgique, « ne doivent plus faire semblant » , a-t-il taclé. Pour accélérer, Varsovie compte en premier lieu coopérer avec de petits groupes d'alliés convaincus, notamment les Baltes et les Nordiques, ainsi que les grands acteurs de la défense que sont la France et le Royaume-Uni.

Les dirigeants des Vingt-Sept doivent se mettre au travail le 3 février, lors d'une « retraite » dans un château en Belgique à laquelle seront aussi conviés le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le patron de l'Otan, Mark Rutte. Ce dernier n'a de cesse de marteler la nécessité de dépenser « beaucoup plus » que les 2 % actuels. « Si vous ne le faites pas, vous ne serez pas en sécurité dans cinq ans et vous pouvez commencer à apprendre le russe ou préparer votre départ pour la Nouvelle-Zélande » , a-t-il interpellé les députés européens lundi dernier. Il rend ostensiblement grâce à Donald Trump pour avoir forcé les Européens, lors de son précédent mandat, à sortir de leur torpeur. « Il a eu raison souvent et nous devons dialoguer avec lui » , plaide le Néerlandais.

Un bouclier européen de défense aérienne

« La Pologne va devoir concilier son approche atlantiste traditionnelle avec sa volonté d'accroître les initiatives de l'UE pour qu'elle développe ses propres capacités industrielles » , souligne un rapport de Chatham House. L'objectif est d'atteindre un niveau critique d'autonomie si les États-Unis réorientent vers l'Asie l'essentiel de leur dissuasion. « Nous essayons d'entraîner un sursaut chez nos alliés : si, après l'Ukraine, Poutine attaque l'Estonie, est-ce qu'on est prêt ? Est-ce qu'on a assez de munitions ? » , lance une source gouvernementale, sans illusion sur la réponse.

Le tout premier commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, doit présenter mi-mars un livre blanc pour détailler les objectifs, les besoins industriels et les moyens financiers que les Vingt-Sept devraient se fixer en matière de défense. Donald Tusk est favorable à des emprunts en commun, une idée chère à Emmanuel Macron, à laquelle s'est ralliée récemment la première ministre danoise, Mette Frederiksen.

« L'Europe n'aura pas de dissuasion efficace sans développer ses capacités en armements et en munitions » , prévient le ministre de la Défense polonais, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz. La proximité de la Pologne avec les États-Unis, qui y a commandé 32 avions F-35 à Lockheed Martin et 96 hélicoptères Apache à Boeing, pourrait se heurter à la volonté française de privilégier les achats européens. Varsovie investit par ailleurs 2,3 milliards d'euros sur quatre ans pour son Bouclier oriental, lancé mi-2024. Le projet s'étale sur plus de 800 kilomètres de zones boisées et marécageuses le long des frontières avec la Russie (enclave de Kaliningrad), la Lituanie, la Biélorussie et l'Ukraine. Dans la région de Podlasie, les opérations sont placées sous la responsabilité de la 18e division d'infanterie mécanisée, soit 16 000 hommes au total, dont 6 000 déployés sur la frontière. La Pologne a aussi évoqué avec le gouvernement grec l'idée d'un bouclier européen de défense aérienne, une idée qui plaît aussi aux Allemands. Mais il faudra beaucoup de conviction pour persuader nombre de pays, qui n'ont pas la même perception de la menace russe à long terme ou des contraintes budgétaires plus grandes, de suivre le mouvement qu'elle souhaite impulser. F. C.

Le Figaro, no. 25012
Le Figaro et vous, vendredi 24 janvier 2025 1574 words, p. 31

Culture

LUDMILA MIKAËL : « AU THÉÂTRE, ON NE LÂCHE PAS SON PARTENAIRE »

LA COMÉDIENNE REVIENT SUR SCÈNE DANS « LE PRIX » , DE CYRIL GELY. UNE PIÈCE QUI LUI OFFRE ENFIN L'OCCASION DE DONNER LA RÉPLIQUE À SON AMI PIERRE ARDITI. RENCONTRE.

Simon, Nathalie

Dans cette pièce mise en scène par Tristan Petitgirard au Théâtre Hébertot, (Paris 17e) la discrète sociétaire honoraire de la Comédie-Française incarne Lise Meitner, une physicienne de nationalité autrichienne renommée. En décembre 1946, au Grand Hôtel de Stockholm, elle retrouve son ancien collaborateur, Otto Hahn (Pierre Arditi), un célèbre chimiste venu recevoir le Nobel.

LE FIGARO. - LE FIGARO - Vous n'étiez pas au théâtre depuis 2018, cela vous manquait ?

- LUDMILA MIKAËL. - Le projet du Prix date de quatre ans. Il a été un peu long à monter. C'était mon graal. Je ne sais pas si le théâtre me manquait, mais je m'aperçois que c'est ma vie dès que j'y retourne.

LE FIGARO. - C'est Pierre Arditi qui vous a proposé ce projet.

- Nous rêvions de jouer ensemble depuis longtemps. Un jour, il m'a appelée. « Ludmila, c'est Arditi à l'appareil. Ça y est, j'ai trouvé un texte pour nous. » On se connaissait depuis trente-sept ans, depuis que j'ai quitté la Comédie-Française. Je le remercie d'avoir pensé à moi. C'est tard dans nos carrières, mais c'est aussi le bon moment. Nous avions déjà joué ensemble à la télévision et au cinéma, notamment dans Natalia , de Bernard Cohn. Ce n'est pas seulement de l'admiration réciproque, c'est comme si on faisait partie de la même famille. Nous sommes rieurs, mais concentrés sur le travail. Nous avons eu un seul fou rire, c'était à la fin d'une répétition. C'est un partenaire de jeu engagé, avec une part d'enfance. Le mot partenaire me fait penser aux trapézistes : on ne lâche pas l'autre.

- Cyril Gely, qui avait signé dans Diplomatie la rencontre du général Dietrich von Choltitz et du consul général de Suède Raoul Nordling, s'inspire-t-il encore d'une histoire vraie ?

- J'avais vu Diplomatie avec André Dussollier et Niels Arestrup. Cyril Gely m'a dit que la rencontre entre Lise Meitner et Otto Hahn avait bien eu lieu, mais on en sait juste quelques bribes. Lise arrive dans sa suite. Il doit recevoir un prix Nobel de chimie quelques heures après. Ils ont collaboré plus de trente ans. Elle n'a reçu aucune récompense, elle a pourtant été nommée quarante-neuf fois. La couverture du livre de Cyril la représente modeste, voire soumise, lui est séduisant. Je me suis familiarisée avec Lise et j'ai de l'empathie pour elle. Elle a dû quitter l'Allemagne à cause de son origine juive. Elle vit à Stockholm depuis huit ans. Elle attend quelque chose d'Otto, une réponse. « Je ne veux pas disparaître sans m'expliquer avec toi » , lui dit-elle. Pour lui, l'atmosphère devient de plus en plus lourde. Il y a du suspense. La pièce parle aussi de la situation des femmes à l'époque. Lise Meitner a 28 ans quand elle vient travailler dans le laboratoire à Berlin. La recherche est pour elle et Otto une passion plus forte que la vie. C'est drôle parce que la physique est la matière que j'ai le plus détestée à l'école ! Je le regrette, comment ai-je pu être aussi hermétique ? Il y a quelque chose de l'émerveillement, et de poétique dans la formation des atomes... Décidément être acteur permet d'avoir toutes les vies.

LE FIGARO. - Comment travaillez-vous ?

- Il y a d'abord le texte, puis la façon dont le personnage se déplace dans l'espace, le costume arrive à la fin avec le décor, les accessoires. C'est la récompense. Quand tout est juste, on est dynamisé. C'est très irrationnel. Lors de ma formation, dans les années 1970, on ne serait jamais arrivé le texte su. Même à la Comédie-Française. On apprenait quand on comprenait ce que les mots signifiaient. Le texte se fixe mieux quand on saisit ce qu'il y a derrière. Maintenant, ça me rassure de l'apprendre. Quelquefois, j'appelais Cyril pour le sonder : « Crois-tu qu'on puisse dire ça comme ça ? » C'est comme en archéologie, il y a plusieurs couches. L'autre travail se fait quand on joue devant le public.

LE FIGARO. - Avez-vous toujours peur ?

- Une peur monstrueuse, inconfortable. Je ne comprends toujours pas pourquoi. Je me rends au théâtre au moins deux heures avant. J'ai un point, là. (Elle désigne son ventre.) Le travail me réveille la nuit. Je vérifie s'il y a une virgule dans telle phrase. Je pense à Nina dans La Mouette, qui dit : « Vous ne savez pas ce que c'est que de se sentir toujours atrocement mal. »

-

- Votre fille,Marina Hands, joue Prouhèze dans Le Soulier de satin à la Comédie-Française, après vous à Avignon en 1987 sous la direction d'Antoine Vitez. C'est une transmission ?

- Marina, c'est mon soleil, je l'aime plus que tout. C'est une immense actrice, une bosseuse. J'ai sauté de joie quand j'ai appris qu'Éric Ruf lui avait proposé de jouer dans Le Soulier de satin.

LE FIGARO. - Fille d'un peintre et sculpteur et d'une pianiste, comment êtes-vous venue au théâtre ?

- À 11 ans, ma mère m'avait emmenée voir Le Lac des cygnes avec Claude Bessy, et j'ai voulu être danseuse. J'ai pris des cours à Asnières, où j'ai grandi, puis à Paris à l'opéra. Je me souviens d'une professeur, Mlle Ustaritz, qui était très bienveillante. Côté études, j'ai fait latin-grec, puis la fac de Nanterre. À 15 ans, je me suis passionnée pour la psychologie et la philosophie. Au lycée, un professeur de français avait monté Les Caprices de Marianne, d'Alfred de Musset, avec la classe. Sur scène, j'ai éprouvé une sensation physique comme une drogue. Je me suis sentie mieux que dans la vie ! Mon premier choc a été de voir, à 9 ans, Robert Hirsch dans Les Fourberies de Scapin mis en scène par Jacques Charon à la Comédie-Française. Je me suis dit : « Je veux être là. » Je me suis identifiée à cet acteur qui pouvait tout jouer avec une modernité incroyable. J'étais un peu amoureuse de lui. Nous avons été proches jusqu'à la fin de sa vie. Je l'ai vu dans la pièce Le Père, de Florian Zeller. En parallèle, au cinéma, je voyais tous les films de Roberto Rossellini, d'Ingmar Bergman et ceux avec Gérard Philipe.

Louis Seigner fut votre professeur au Conservatoire d'art dramatique. Une rencontre déterminante ? -

- Nous l'appelions « Maître ». Il m'a choisie et protégée. J'avais 17 ans, j'étais très immature, il m'avait dit : « Sois toi-même. » Je travaillais beaucoup la tragédie. Il m'avait conseillé de travailler aussi Marivaux. « Allez mon petit ! » , m'encourageait-il en tapotant sur mon épaule. Ma grand-tante m'avait confectionné une robe en mousseline avec un col Claudine pour passer les prix au Conservatoire. (Elle a notamment reçu un 1er prix pour son interprétation de Grouchenka dans Les Frères Karamazov, NDLR.)

LE FIGARO. - Pourquoi ne pas être restée à la Comédie-Française, où vous être entrée à 20 ans en 1967 ?

- Je l'ai quittée de mon propre chef au bout de vingt ans. À l'époque, il était impossible d'avoir des congés pour faire du cinéma. Aujourd'hui, la maison est plus ouverte. Autrefois, c'était comme la cour d'Angleterre avec ses codes. Ce n'est pas parce qu'on avait chaque mois de quoi manger que c'était plus facile. Vous n'êtes pas engagée à vie à la Comédie-Française. On peut vous remercier.

LE FIGARO. - Le Français ne vous a pas empêchée de tourner pour le cinéma !

- C'est le cinéma qui s'est intéressé à moi. J'ai tourné avec Christian de Chalonge, Claude Sautet... J'ai beaucoup tourné pour la télévision avec Joyce Buñuel, Nina Companeez ou Élisabeth Rappeneau. Les gens du cinéma étaient plus snobs avec nous que ceux du petit écran. Ils ne nous regardaient pas d'un bon oeil. Il y avait une mini-ségrégation. Quand je passais un casting pour un film, on me demandait : « Que faites-vous-en ce moment ? ». Je répondais : Horace. « Quoi d'autre ? » La Mouette. C'était comme un répulsif. Si je n'étais pas partie au bout de vingt ans, mon contrat aurait été renouvelé pour cinq ans. J'avais joué Célimène sous la direction de Jean-Pierre Vincent et Bérénice mis en scène par Klaus Michael Grüber. Personne ne m'a crue ni comprise quand j'ai annoncé que j'allais partir du Français. C'était une décision de folie - personne ne m'attendait -, mais je ne la regrette pas. Sur le tournage de Vincent, François, Paul et les autres..., en 1974, Serge Reggiani et Yves Montand me poussaient déjà à la quitter. Ils savaient qu'en y restant les projets allaient être limités. J'aurais dû partir avant, mais j'aime l'idée de responsabilité. Les choses sont arrivées quand je n'y pensais pas. Il faut savoir saisir le moment. J'ai rencontré Jacques Rampal dans un café improbable où j'étais avec un jeune agent. Il m'a proposé de jouer Célimène et le Cardinal (qui a lui a valu le Molière de la meilleure actrice en 1992, NDLR).

Avec - En fanfare, d'Emmanuel Courcol, vous revenez au cinéma après treize ans d'absence.

- C'est une participation. J'ai dit oui avant de lire le scénario. J'adore tourner, j'ai malheureusement vieilli, les rôles se raréfient quoique ça puisse encore bouger. Il y a des idées reçues. De nombreuses comédiennes qui frôlent la soixantaine tournent beaucoup. Être bon à l'image, c'est très difficile. On ne se pose pas juste devant la caméra, il faut s'immerger, se documenter. Je regrette de ne pas avoir tourné plus, pas pour devenir célèbre, mais parce que j'adore entendre : « Moteur ! »

Nice-Matin (site web réf.) - NiceMatin
9 janvier 2025 840 words
"Nous devons protéger notre avantage du terrain": les confidences de Nick Calathes avant la réception de Barcelone à Gaston-Médecin ce jeudi soir
La rédaction

Monaco Basket Sports "Nous devons protéger notre avantage du terrain": les confidences de Nick Calathes avant la réception de Barcelone à Gaston-Médecin ce jeudi soir ... See article

Ouest-France
Angers, Segré
Autour d'Angers, lundi 27 janvier 2025 394 words, p. OF Angers Segré_13
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January 26, 2025 - Ouest-France (site web) Maville (site web réf.)

Trente nouveaux logements inaugurés à Provins

Vingt-sept appartements et trois maisons individuelles ont été inaugurés, jeudi, dans le quartier de Provins. À terme, 1 400 logements devraient sortir de terre sur cette zone de 35 ha.

Le quartier de Provins, dont une grande partie est située à Écouflant et l’autre à Verrières-en-Anjou, comptera à l’avenir 1 400 logements sur 35 ha. Jeudi 23 janvier, le maire d’Écouflant, Denis Chimier ; Jeanne Behre-Robinson, présidente d’Angers Loire habitat et Laurent Bordas, directeur général de l’office, en ont inauguré trente, rue Anne-Sylvestre. Le coût de l’opération s’élève à 4 514 136 €.

Ces bâtiments, situés au cœur de la ZAC de Provins, ont été imaginés par les architectes Chloé Pattée et Emmanuel Prunevielle, du cabinet CRR architecture. Ce programme, dénommé Diane, fait écho à celui des villas Artémis, livrées en 2023 (Diane, déesse de la mythologie romaine, est Artémis dans la mythologie grecque).

Trente logements et 76 nouveaux habitants

Les 76 nouveaux habitants de ce programme immobilier sont principalement issus de l’agglomération angevine. Sept d’entre eux étaient déjà locataires d’Angers Loire habitat. Le chantier s’est étalé de juillet 2022 à novembre 2024 et les locataires ont pris possession de leur logement en décembre.

Denis Chimier a insisté « sur la qualité des logements quelques fois supérieure au secteur privé, avec pour conséquences négatives des habitants qui ne partent plus de leur logement ». Il a par ailleurs souligné « la confiance qui règne entre le bailleur social Angers Loire habitat et la municipalité » signalant au passage que « le bailleur social est le principal fournisseur de logements sociaux de la commune » tout en regrettant qu’il ait toujours « en portefeuille 280 demandes de logements ».

Jeanne Behre-Robinson a par ailleurs annoncé que la présence du bailleur social sera bientôt renforcée par la construction toute proche de la résidence Serena, à Procivis Ouest. Ce bâtiment, composé de 14 appartements du T2 au T3, sera construit à proximité de la résidence seniors Domitys.

Cette opération s’inscrit dans un plus large mouvement de rachat par les bailleurs sociaux de l’agglomération aux différents promoteurs de la métropole, puisque près de 2 000 logements vont changer de mains dans les mois à venir.

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La Montagne
Corrèze; Creuse; Cantal; Montluçon; Moulins; Vichy; Issoire - Sancy -Haute-Loire; Clermont-Ferrand
IG, dimanche 12 janvier 2025 1049 words, p. Brive-25
Also published in
January 12, 2025 - L'Echo républicain Le Populaire du Centre La République du Centre Le Berry républicain Le Journal du Centre

Une intelligence au service de la paix, du progrès social et déjà de l'ébauche d'une entité europenne

L'humanité faite homme

Jaurès, comme de Gaulle, est devenu une figure nationale dont tous les politiques se réclament, à gauche comme à.. droite. Et, comme pour le Général, son exemple est plus cité que suivi Les conjonctures ne sont pas les mêmes, les hommes politiques non plus. Les idées et les ambitions ont perdu en hauteur de vue. Celles de Jaurès, tendues vers le progrès social et le pacifisme, scrutaient l'avenir au-delà des frontières.

L'historien Jean-Numa Ducange, spécialiste des gauches, en a repris les linéaments qui ont vu le XIX e siècle déclinant mourir dans les tranchées du XX e. « De son vivant, relativise-t-il, Jaurès a eu sa part de détestation, notamment à droite. Mais son enterrement a été le premier moment d'union nationale. Et son entrée au Panthéon, le 23 novembre 1924, dix ans à peine après sa mort, dit l'intention de la République, la III e alors, d'en faire une personnalité reconnue de tous les Français. »

Si son assassinat par le militant nationaliste Raoul Villain, le 31 juillet 1914 au soir, au Café du Croissant, rue Montmartre, à deux pas du siège de son journal, L'Humanité , et à trois jours du début de la Première Guerre mondiale, l'a tragiquement consacré au regard de l'histoire, ses écrits, nombreux, résistent, eux, au regard du présent.

Hugo

« Jaurès, souligne l'historien, est un intellectuel, nourri de philosophie et d'histoire. Il est sans doute le dernier des hugoliens. Il a été élu député à 26 ans, en 1885, l'année de la disparition de Victor Hugo dont il partageait le rapport à la politique bien que celle-ci se se professionnalisât déjà. Trois autres penseurs l'ont inspiré : Marx pour l'économie, Michelet pour le lyrisme et Plutarque pour l'Antiquité grecque et romaine. Son implication décisive aux côtés d'Aristide Briand dans l'adoption de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État a fini d'asseoir sa postérité. »

Cette postérité en fait une valeur sûre des discours politiques, fût-ce à rebours de ses engagements : « Le problème dans cette oeuvre immense et foisonnante, note Jean-Numa Ducange, est qu'on peut y trouver tout et, avec beaucoup de mauvaise foi et d'omissions, son contraire à l'exemple du régime de Vichy ou de Sarkozy ! »

Le premier ou, c'est selon, le dernier de ses engagements a été le pacifisme. « Né à Castres en 1859, rappelle l'historien, Jaurès a entendu les échos de la guerre franco-allemande de 1870-1871. D'où son adhésion, pour en éviter une nouvelle, à la Deuxième Internationale. Fondée en 1889, celle-ci rapprochait notamment les militants allemands et français. Et, bien que ce ne fût pas son idée première, il n'écartait pas un recours à la grève générale pour parvenir à ses fins pacifistes. Il croyait aussi en la possibilité d'un arbitrage international, en l'émergence d'une instance supranationale à l'image de ce que sera la Société des Nations créée après la Grande Guerre. »

Socialisme juridique

Le progrès social a été la deuxième grande cause de sa vie : « D'abord et dès 1885 député républicain mais plus à gauche que Jules Ferry, poursuit le chercheur, Jaurès, issu d'un milieu plutôt bourgeois et conservateur, sera ensuite, à partir de 1893, l'élu des mineurs et des verriers de Carmaux ainsi que des paysans du Ségala tarnais. À la Chambre des députés, il s'inscrit dans le socialisme juridique, défendant l'extension des droits, y compris spéciaux pour les ouvriers, quand d'autres, les marxistes notamment, les dénoncent comme relevant de la superstructure capitaliste. Il s'emploie, pour ce faire, à rassembler la gauche et à élargir son spectre parlementaire avec la création d'un nouveau parti spécifique aux ouvriers. »

La SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) surgit en 1905 dans un paysage politique où le Parti radical, alors dominant à gauche, regarde plus du côté des clochers que des usines. Ardent défenseur de la laïcité, Jean Jaurès voulait aussi améliorer le sort des classes populaires.

« Jaurès, insiste Jean-Numa Ducange, ne voulait pas constituer une aile gauche au sein de l'omnipotent Parti radical, largement représenté par des notables. Aujourd'hui de centre-gauche, cette formation est une force d'appoint d'un Parti socialiste qui a succédé, en 1969, à la SFIO. C'est avec le plus marxiste Jules Guesde qu'il a fondé celle-ci. La question sociale interroge encore la gauche. Qu'on pense, au sein du PS, à l'opposition entre Olivier Faure et Carole Delga ou, au sein de LFI (La France insoumise) entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon. Qui doit voter pour nous ? Qui devons-nous représenter ? D'autres questions l'internationalisme, le racisme, l'antisémitisme la traversent toujours. »

Vie itinérante

Sans oublier celle des alliances : compromis ou compromissions ? « Idéaliste pragmatique, reprend l'historien, Jaurès était favorable à un rapprochement de circonstance avec le Parti radical. Il était prêt à des alliances opportunes, mais pas opportunistes, pour défendre la paix, le progrès social et la laïcité. »

Aux élections législatives de 1902, le Bloc des gauches formé des républicains modérés, des radicaux et des socialistes a ainsi pu contrer la droite conservatrice et nationaliste galvanisée par la crise de l'affaire Dreyfus.

L'international est le troisième chantier de sa vie itinérante. « Jaurès, pointe l'historien, éprouvait une attraction/répulsion envers l'Allemagne. Il admirait le grand pays de philosophie, mais n'oubliait pas l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine. Il avait surtout ce sentiment d'appartenance à une culture commune à tout un continent pourtant ravagé par les guerres. Précurseur, il rêvait d'une instance combinant supranationalité et souveraineté nationale. L'Europe est également une question qui agite la gauche, mais aussi la droite. »

C'est à toute vapeur que ce germanophone bercé par l'occitan a parcouru le monde. « Les archives de police, relève Jean-Numa Ducange, témoignent de ses fréquents voyages, de son Tarn natal à Paris et sur tout le Vieux Continent. Jaurès est de la civilisation du rail. C'est en train qu'il est allé, pour convaincre, à la rencontre de ses électeurs comme d'autres responsables socialistes, mais aussi de dirigeants hostiles à ses opinions. Le train est propice aux échanges et à la réflexion. En bateau, il s'est rendu en Argentine pour en découvrir les idées socialistes. »

Cette version latine ne pouvait pas ne pas intéresser un si fin lettré...

Lire. Jean-Numa Ducange, Jean Jaurès , Éditions Perrin, 2024, 25 ?.

Ardent défenseur de la laïcité, Jean Jaurès voulait aussi améliorer le sort

Des classes populaires ,,

Jérôme Pilleyre

Cet article a également été publié dans les éditions suivantes : Creuse, page 25; Cantal, page 24; Montluçon, page 24; Moulins, page 24; Vichy, page 24; Issoire - Sancy -Haute-Loire, page 24; Clermont-Ferrand, page 24

La Dépêche du Midi
Ouest toulousain - muret
Locale, samedi 1 février 2025 345 words, p. 28

Muretain/rives d'ariège

Auterive

Le rendez-vous des collégiens avec Offenbach au Capitole

Une sortie culturelle mêlant Antiquité et opéra a permis aux élèves de découvrir l'univers fascinant d'Offenbach au Capitole.

Récemment, les latinistes du collège d'Auterive ont profité d'une expérience ludique et culturelle inspirante. Ils avaient rendez-vous avec l'une des premières oeuvres burlesques d'Offenbach à l'Opéra National du Capitole, où ils ont assisté à la générale d' « Orphée aux Enfers ». Déjà familiers du mythe d'Orphée, ils ont découvert l'adaptation satirique de la tragédie grecque où dieux et héros dansent au rythme du french cancan.

Le spectacle, programmé en début d'après-midi, marquait le point d'orgue d'une journée riche en découvertes. Dès 9h, les élèves avaient entamé une exploration des traces de l'Antiquité à Toulouse, s'essayant à interviewer des passants, enrichissant ainsi leurs connaissances et éveillant leur curiosité. Le groupe, encadré par les enseignants et quelques parents, fut chaleureusement accueilli par la direction du Capitole, découvrant avec émerveillement le raffinement et l'élégance de l'amphithéâtre. Les adolescents ont même eu l'opportunité d'échanger avec le photographe officiel de la salle, qui leur a confié les subtilités de son métier et expliqué l'importance de capturer les émotions, sublimées à travers l'objectif, d'un spectacle vivant.

L'histoire, que l'on connaît tragique, est transformée par Offenbach en une comédie moderne désopilante et pleine de rebondissements. La mise en scène d'Olivier Py, menée tambour battant, a séduit un public enthousiaste, conquérant également les jeunes, peu habitués à fréquenter ce haut lieu de culture.

C'est donc sans surprise que le retour des élèves a été particulièrement élogieux. Louna, Lila, Alexis et Malo ont tous souligné à quel point cette version du mythe d'Orphée les a transportés dans un univers unique, mêlant exploit artistique, performance musicale et cocasserie jubilatoire.

Jérôme Pacheco, principal du collège, a exprimé sa gratitude envers les enseignants pour avoir orchestré une parenthèse culturelle pertinente, incitant les jeunes à continuer d'explorer le monde fascinant de l'opéra. Cette initiative souligne l'importance de rendre la culture accessible aux jeunes générations.

Le Monde
Le Monde des Livres, vendredi 10 janvier 2025 255 words, p. LIV9

Critiques Essais

L’oiseau polyglotte

Fl. Go

C’est en Inde, au Ve siècle avant notre ère, que le médecin grec Ctésias, qui en livrera la première description connue, a rencontré le perroquet, rare créature réelle au milieu des êtres fantastiques qui, selon lui, peuplaient le pays – licornes, hommes-chiens, « grandes-oreilles » … Tel est le destin de l’ « oiseau à langue humaine » , comme le nomme Aristote : on ne sait jamais au juste où il se trouve, entre rêve et réalité, parole humaine et parure animale, amour et moquerie de l’amour, sacré et profane, ou, selon le sous-titre du précis que lui consacre Patricia Victorin, Orient et Occident. C’est un messager ailé, qui volette d’un monde à l’autre.

La spécialiste de langue et littérature médiévales l’a traqué dans ses infinies représentations littéraires, scientifiques, artistiques, des premiers étonnements antiques à Hergé ou Pirates des Caraïbes . Ce volatile capable de parler toutes les langues « offre un miroir à l’homme pour réfléchir à ce qui fonde son humanité : le langage, la raison, le geste » , écrit-elle, tout en promenant ce miroir au long des siècles dans ce petit livre savant et sautillant, coloré et joueur, à l’image de son sujet. On y apprend beaucoup sur le perroquet, et pas moins sur les ressorts de la fascination qu’il exerce sur nous, mais aussi sur ce que cela révèle de notre propre hybridité, d’être fasciné par si proche et si différent de soi.

Les Echos Week-End
mercredi 22 janvier 2025 - 17:00 UTC +0100 671 words

Un Rameau entre terre et ciel à l'Opéra de Paris

PHILIPPE VENTURINI

A Garnier, Peter Sellars fait voyager « Castor et Pollux » entre le quotidien et le divin, entre la rudesse et le céleste. Une distribution de tout premier ordre sert la musique aux mille émotions de Rameau, sous la direction électrisante de Teodor Currentzis.

« C'est l'ordre du maître du monde/C'est la fête de l'univers »… Ces tout derniers vers de « Castor et Pollux » de Rameau, mis en scène par Peter Sellars, Américain à l'idéalisme parfois désarmant, et dirigé par Teodor Currentzis, Grec longtemps implanté en Russie au point d'être soupçonné d'être un ambassadeur de Vladimir Poutine, résonnent étrangement au moment de l'investiture de Donald Trump. Dans un entretien mis en ligne sur le site de l'Opéra de Paris, le metteur en scène évoque même « réparer une société blessée et brisée et construire une nouvelle génération ». Ironique télescopage des idées et de l'actualité.

Cet opéra, créé à Paris en 1737 et aujourd'hui à l'affiche du Palais Garnier n'appréhende pas directement la politique internationale. Mais il évoque tout de même un conflit armé qui voit mourir Castor et débute par un prologue où Vénus est appelée à neutraliser Mars, le dieu de la guerre. Une prière que notre monde peut aisément faire sienne. Sellars et son équipe affichent ainsi sur un immense écran de fond de scène des photos de style reportage (une autoroute, une usine…) et alignent treillis militaires, jeans et survêtements. Cette esthétique résolument urbaine, plantée de quelques meubles fatigués, contraste parfois avec des vues aériennes plus optimistes, des beautés de la nature.

Le projet de Peter Sellars manque un peu d'envergure, reste assez naïf dans son propos et sa réalisation relève plus de la mise en espace. Son compatriote et complice, le chorégraphe Cal Hunt propose des interventions dynamiques et ondulatoires, souvent impressionnantes, mais un peu répétitives. Malgré ces réserves, le spectacle se suit agréablement et respecte le récit de cette rivalité et de cet amour des deux frères, Castor, le mortel, et Pollux, l'immortel, épris de la même Télaïre.

Tout pour la musique

Le vrai plaisir, immense, vient de la musique. De Rameau, bien sûr, mais aussi de ses interprètes, notamment d'une distribution quasi parfaite. Le ténor belge Reinoud Van Mechelen, et le baryton français Marc Mauillon, donnent, comme attendu, une leçon de style, d'élégance, de digne sensibilité et de diction. Le premier n'est que douceur quand le second doit se faire violence et bâillonner ses sentiments.

Si elle force parfois le trait, la mezzo-soprano Stéphanie d'Oustrac reste superbe d'éloquence et d'intensité en Phébé, amoureuse malmenée de Pollux. Merveilleuse de délicatesse, de nuance, de finesse, de tenue (un port de déesse), la soprano trinidadienne Jeanine De Bique compose, malgré un français perfectible, une Télaïre mémorable. Tous les seconds rôles, qui faisaient leurs débuts à l'Opéra de Paris, ont été justement salués. Signalons le Jupiter bienveillant de l'Américain Nicholas Newton et le lumineux Amour du Britannique Laurence Kilsby.

Généreusement acclamé, Teodor Currentzis rappelle à ceux qui en doutaient encore que le chef, à l'opéra, n'a rien d'un accompagnateur mais tout d'un moteur. Son énergie inépuisable, son art des nuances (quels pianissimos impalpables !) et des contrastes rendent justice à la musique de Rameau que Sellars présente comme une rencontre entre Stravinsky et Beyoncé.

Fondés par Currentzis, le choeur et l'orchestre Utopia stupéfient : le premier par sa diction et son sens du drame, le second par sa précision, son homogénéité et sa conviction. On peut certes contester la présence anachronique de théorbes, archiluths, harpe et psaltérion dans la fosse mais ils enrichissent la palette de couleurs sans toutefois l'altérer. Qu'importe, le maître du monde, ce soir, s'appelle Rameau.

OPERA

Philippe Venturini

Aujourd'hui en France
Edition Principale
Notre Époque, jeudi 30 janvier 2025 480 words, p. AUJM12
Also published in
January 30, 2025 - Le Parisien

Que vont devenir les dauphins du Marineland ?

L'association C'est assez ! interpelle la ministre sur leur destination après la fermeture du parc d'Antibes.

Emilie Torgemen; Émilie Torgemen

Le zoo Attica en Grèce a déclaré il y a une semaine, le 22 janvier, qu'il allait transférer cinq de ses dauphins en Floride, d'ici à mai. C'est dans ce même parc grec qu'ont été envoyés Naska et Ekinox, 14 et 15 ans, deux des anciennes stars du Parc Astérix, quand son directeur a décidé de cesser les spectacles de cétacés bondissants.

Quelques jours plus tard, le 24 janvier, tous les dauphins du zoo de Madrid ont, eux, été transférés en Chine. Le zoo espagnol explique aussi devenir un « centre d'hébergement temporaire ». La formule inquiète les ONG. L'une d'entre elles, C'est assez !, a envoyé ce mercredi une lettre ouverte à la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, pour que l'État garantisse « la dignité et le respect que nous devons à ces animaux ». Julie Labille, membre de l'association, déclare : « Dix des dauphins devraient partir en Espagne et nous soupçonnons qu'il ne s'agisse que d'un transit avant un autre transfert vers l'Asie. » Elle craint que les deux plus âgés, Sharky, 44 ans, et Malou, 40 ans, ne soient euthanasiés.

Le Marineland, que nous avons contacté, dément : « Pour les dauphins comme pour les orques, les flamants roses, rien n'est encore acté. Des contacts sont pris avec de très nombreuses structures pour choisir la meilleure destination et répondre aux besoins de chaque animal. La plupart iront en France ou dans des pays limitrophes. »

« Mais dans toute l'Europe, les delphinariums sont trop pleins et font face à la pression du public », enrage Christine Grandjean, la présidente de C'est assez !. C'est notamment à la suite de pression des associations que les delphinariums ferment les uns après les autres... Certes, mais « voilà dix ans que C'est assez ! réclame avec d'autres d'anticiper la fin de ces structures pour organiser une retraite dans la dignité », rétorque Christine Grandjean. D'autant que les cétacés vivent longtemps, environ quarante ans pour les dauphins.

La loi est « vide de solutions concrètes »

La loi de 2021 sur le bien-être animal, qui prévoit l'interdiction des spectacles de dauphins en 2026, « a été présentée comme ambitieuse, et est vide de solutions concrètes », regrette la militante. Agnès Pannier-Runacher a posé son veto au départ des deux orques vers le Japon. Elle ne s'est en revanche pas exprimée sur le sort de leurs petits-cousins dauphins. Alors, la lettre ouverte réclame « une interdiction stricte et immédiate de tout transfert de cétacés à but commercial hors de l'Union européenne ».

En Italie, un sanctuaire marin propose d'accueillir quatre dauphins, rappelle la missive. « Pour l'heure, ce n'est pas une solution crédible », nous a expliqué le parc d'Antibes. La quête de solutions est pressante, le Marineland, qui a fermé ses portes au public depuis le 5 janvier, n'a pas les capacités financières de prendre indéfiniment soin de ses pensionnaires.

Le Monde
Economie & Entreprise, samedi 1 février 2025 387 words, p. 20

Pénurie d’un antipsychotique très consommé en France

Zeliha Chaffin

La quétiapine, un antipsychotique très consommé, indiqué notamment dans le traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires, connaît de fortes tensions d’approvisionnement, a averti, jeudi 30 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L’antipsychotique, qui est inscrit sur la liste des médicaments considérés comme essentiels, est commercialisé en France sous le nom de marque Xeroquel par le laboratoire Cheplapharm, ainsi que sous des versions génériques par plusieurs autres laboratoires (Biogaran, Viatris, Sandoz, Zentiva, Teva…). Avec près de 3 millions de boîtes dispensées en 2023, il fait partie des traitements très consommés dans l’Hexagone dans le domaine des maladies psychiatriques. Depuis plusieurs mois, il devenait de plus en plus difficile à trouver dans les pharmacies, alertait sur son blog, mardi 28 janvier, le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à l’AP-HP, à l’hôpital Henri-Mondor, dénonçant une absence de communication des laboratoires sur la durée de cette pénurie. « Aujourd’hui, l’approvisionnement en quétiapine est complètement à l’arrêt dans tout l’Hexagone, et les stocks dans les pharmacies sont partout épuisés ou en voie de l’être. Or, ce médicament ne doit pas être interrompu brutalement, au risque d’effets secondaires et surtout de rechutes potentiellement graves » , souligne-t-il.

Restriction des prescriptions

Les difficultés à se fournir ces traitements s’expliquent, selon l’ANSM, par un problème de production rencontré par le fabricant grec Pharmathen, « qui produit ce médicament pour plusieurs laboratoires » . L’autorité de santé a annoncé une série de mesures afin de gérer cette pénurie. Celles-ci comprennent l’interdiction des exportations, ainsi qu’une restriction des prescriptions. L’agence du médicament demande aux psychiatres de ne plus commencer un traitement sous quétiapine « sauf pour les patients présentant un épisode dépressif caractérisé dans le cadre d’un trouble bipolaire ». Elle étudie par en concertation avec les laboratoires, la possibilité d’importer des médicaments à base de quétiapine à libération immédiate, spécialité qui n’est pas commercialisée en France, seuls les dosages à libération prolongée étant prescrits. Les officines pourraient aussi être sollicitées, afin de réaliser des préparations magistrales.

Face à cette crise, l’ANSM a déclenché le Mécanisme européen de solidarité volontaire, un dispositif qui permet d’appeler à la rescousse des Etats membres en cas de pénurie grave.

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
5 janvier 2025 698 words
Football. L’attaquant uruguayen Mathias Acuña est mort . Sport

L’attaquant uruguayen Mathias Acuña, qui évoluait au sein du club équatorien de première division Mushuc Runa, est décédé samedi 4 janvier dans un hôtel d’Ambato à l’âge de... See article

Actu.fr (site web réf.) - Actu (FR)
31 janvier 2025 328 words
Also published in
January 31, 2025 - 78actu (site web réf.)
EN IMAGES. Découvrez le Palais des Sports transformé en un gigantesque sautoir à la perche
Mathis Guerineaud

Par Mathis Guerineaud Publié le 31 janv. 2025 à 21h09 ... See article

Le Figaro, no. 25006
Le Figaro et vous, vendredi 17 janvier 2025 1882 words, p. 43

Le Figaro Scope

DRAGUIGNAN, CONTES ET LÉGENDES DE PROVENCE

AUX PORTES DU PARC NATUREL DU VERDON, LA CITÉ, ENTOURÉE DE COLLINES, ENTRETIENT SA CULTURE ANCESTRALE AINSI QUE SA PASSION POUR L'ART.

de Santis, Sophie

La Dracénie est une région oléicole, qui révèle toutes ses richesses sur la place du marché, le samedi matin. Le coeur battant de Draguignan, à deux pas de l'église Saint-Michel, embaume et vit au rythme des saisons. Huiles d'olive, vins et fromages sont autant de produits locaux que viennent vendre eux-mêmes les petits producteurs des alentours réputés pour leur terroir, depuis toujours. Une fertilité agricole qui serait liée à la légende d'un dragon d'eau inondant de ses colères la ville de Draguignan du haut de la colline Saint-Michel. Le dragon, poursuit la fable, fut terrassé par saint Hermentaire, saint patron de la cité, et « c'est aujourd'hui du vin qui coule à flots dans un écrin de verdure préservé au riche patrimoine » , peut-on entendre encore de nos jours. Dans le centre historique, en levant le nez, on s'aperçoit que les symboles de la légende du dragon demeurent sur les armes médiévales de la cité. Bâtie entre les XIIIe et XIVe siècles dans un amphithéâtre de montagnes, Draguignan, quatrième ville de Provence, est notamment connue pour ses deux écoles militaires, l'une d'infanterie et l'autre d'artillerie. Elle possède aussi des sites remarquables, comme la tour de l'Horloge, qui date de l'époque médiévale, des porches monumentaux et des vestiges de remparts. Si la ville a prospéré au fil du temps, en tant que préfecture du Var de 1800 à 1974, Draguignan a perdu son statut préfectoral au profit de Toulon il y a cinquante ans. Un « déclassement administratif » qui conserve le goût amer d'une « trahison politique » pour les Dracénois. Mais, loin de se résigner, ils redoublent de propositions culturelles pour continuer de faire vivre leur patrimoine, entre Verdon et Méditerranée.

« Passion Renaissance »

Au Musée des beaux-arts, c'est l'exposition « Passion Renaissance » (à voir jusqu'au 23 mars), qui occupe actuellement les cimaises. Le bâtiment, datant pour partie du XVIIIe siècle, a été remarquablement restauré durant six ans et a rouvert au public fin 2023. Au sommet du bel escalier, même si c'est une grande toile contemporaine (Orion et Cédalion, 1982) de Gérard Garouste qui accueille le visiteur, le parcours temporaire proposé s'intéresse bien aux artistes romantiques du XIXe siècle, qui ont été nourris par leurs aînés de la Renaissance. Ou comment le génie des grands noms, de Raphaël à Michel-Ange, a inspiré l'oeuvre de nombreux artistes, notamment français et italiens. Découpée en chapitres didactiques, la visite aborde des thématiques telles que « Raphaël ou le peintre amoureux » , où l'on peut voir, notamment, une représentation par Giuseppe Sogni de Raphaël et la Fornarina (avant 1836). Dans un autre volet : « François Ier, l'Italie à la cour de France » , c'est une magnifique toile d'Ingres, François Ier reçoit les derniers soupirs de Léonard de Vinci (1818), prêtée par le Petit Palais, qui marque les esprits. Parmi la trentaine d'oeuvres de qualité, on note cette superbe toile de Cesare Maccari Léonard dessinant la Joconde (1863), provenant de Sienne. Ou encore comment la solitude de Michel-Ange dans son atelier est imaginée par Alexandre Cabanel ( Michel-Ange visité dans son atelier par Jules II, vers 1856). Après cette riche exposition, ne manquez pas de parcourir les salles de la collection permanente (du XVIIe au XXe siècle). Quelque 150 pièces (peintures, sculptures), de Philippe de Champaigne à Charles Camoin, y sont admirablement accrochées. Tlj sf mar de 10 h à 18 h. Entrée : de 4 euros à 6 euros.

Musée des beaux-arts, 9, rue de la République. Tél. : 04 98 10 26 85. mba-draguignan.fr

Visites

1. « POLIS » À LA CHAPELLE DE L'OBSERVANCE

La superbe chapelle du XVIe siècle, de style gothique, désaffectée et formidablement restaurée il y a une vingtaine d'années, accueille l'art actuel (expositions et concerts) par la grande porte. L'exposition « Polis » (à voir jusqu'au 25 janvier) est une carte blanche au très créatif collectif Rose Selavy et plus largement au milieu du graffiti. « Polis » (« cité-État » en grec ancien) explore les frontières, visibles ou non, entre les mondes et les cultures. À noter, l'étonnant travail de canevas reproduisant des photos de guerre, comme des instantanés brodés par des grands-mères ou encore cet hommage aux paysages de Nicolas de Staël, par de grands aplats de couleurs. Loin des clichés, et au plus près de la création. Excellente médiation. Du mar au sam de 10 h à 17 h. Entrée libre.

2-86 mont du Rigoulier. Tél. : 04 94 84 54 31. ville-draguignan.fr

2. « JARDINS ET PALAIS D'ORIENT »

Partez en voyage à travers les jardins, les palais, les kiosques et mausolées du Proche-Orient, de la péninsule Ibérique jusqu'au subcontinent indien... Un périple initiatique jalonné de somptueux lieux de vie et d'objets qui font toujours rêver. L'exposition, conçue en partenariat avec le Musée du Louvre, met en lumière près de 200 pièces, dont quelque 150 chefs-d'oeuvre issus des collections du département des arts de l'Islam. À voir dans le cadre du bel hôtel particulier du XIXe siècle, entièrement réhabilité et rouvert depuis 2021, qui présente deux expositions temporaires par an. « Jardins et palais d'Orient » , jusqu'au 6 avril. Du lun au dim de 10 h à 19 h. Entrée : 5 euros et 3 euros.

Hôtel départemental des expositions du Var. 1, bd Maréchal-Foch. Tél. : 04 83 95 34 08. pleinsud.art

Où dormir ?

3. LE DOMINO

On entre ici comme dans une maison de ville chaleureuse, entièrement aménagée par Agnès, la propriétaire. Le lieu est abondamment décoré d'objets chinés, et les carrelages viennent de la céramique traditionnelle de Salernes, dans la région. Le grand escalier mène aux quatre chambres spacieuses donnant pour certaines sur un superbe patio verdoyant. Décor rétro, charme et confort dans les chambres sobrement équipées. Au petit déjeuner (un peu succinct), dans le joli salon, on profite de la clarté du jardin. Chambre double à 85 euros avec le petit déjeuner.

28, av. Lazare-Carnot. Tél. : 04 94 67 15 33. ledomino.fr

LE GABRIEL

Époustouflante, c'est l'adjectif qui convient le mieux à cette maison d'hôtes hors du commun. La bâtisse du XIXe (ancien relais de poste) perchée au sommet du village de Claviers, à environ trente minutes de Draguignan, est un écrin de bon goût créatif et de sérénité. Dans les dix pièces règne un esprit de convivialité. Grâce à l'oeil connaisseur des Belges Louis Leysen et de Charlie Lemeire, les trois suites et deux chambres prennent des allures de cocons douillets. Mobilier, objets, tissus et papiers peints de couleur apportent fantaisie (très maîtrisée) et charme à cette belle demeure. Le grand salon du rez-de-chaussée avec sa petite piscine en terrasse, très lumineux, permet d'admirer Bargemon, le village d'en face, et le paysage, tout en collines de ce coin très secret du Var. Chambre double avec petit déjeuner, 225 euros.

21, av. Gabriel-Péri 83830 Claviers. Tél. : 07 88 72 24 75. le-gabriel.fr

À table !

4. PULPE

La jeune Mathilde Crocé-Spinelli, issue d'une grande famille de viticulteurs de la région (domaine Saint-Esprit), trace son chemin avec cette petite cantine nouvelle génération, ouverte à l'été 2023. En salle ? Un décor sobre de carreaux ciment et mobilier en bois, flanquée d'une immense étagère murale dédiée aux vins. En cuisine ? Des chefs en résidence se succèdent tous les mois. Après Mathilde Estlimbaum (passée par Air de Famille à Paris et Amo à Marseille), place ce mois-ci à Manon Rouby et, le mois prochain, à Vincent Hardy. Selon les influences de chaque chef, la carte varie, mais reste inspirée par les produits du marché et de saison, végétarienne ou pas : chou farci aux champignons ou pulled pork en sauce sucré-salé. Les desserts, moelleux aux noix ou poire pochée, coulis choco pimenté. Pas de formule le samedi midi et le soir : entrée (8 euros), plat (15 euros à 20 euros), dessert (8 euros). Un conseil : suivre les recommandations de Mathilde (la patronne) pour le choix du vin de Provence ou d'ailleurs. Verre à partir de 5 euros. Tables en terrasse sur l'agréable place dès les premiers rayons de soleil. Bon à savoir : Pulpe propose un service traiteur pour des dîners hors les murs, à la Fondation Venet, au Muy, par exemple, non loin de Draguignan. Ouvert mar (midi) ; du mer. au sam. (midi et soir).

3, bd Georges-Clemenceau. Tél. : 04 83 11 84 15. pulpe.com

5. LES TROIS GARÇONS

Cette brasserie très familiale, ouverte 7 jours sur 7, est le coeur battant du centre-ville. Avec ses banquettes rouge vif et ses grands miroirs, l'adresse ne manque pas de charme. Dans l'assiette, des produits de saison : noix de saint-jacques sur une fondue de poireaux au beurre persillé en entrée (12 euros), dos de cabillaud au beurre blanc servi avec des ravioles de légumes (29 euros), mais aussi un classique tartare de boeuf (21 euros). Menus à partir de 39 euros. Derrière le grand comptoir de zinc, les serveurs vous accueillent avec un grand sourire.

10, bd Maréchal-Joffre. Tél. : 04 94 47 78 55. les-trois-garçons.com

Expérience

6. ATELIER ÉBÉNISTERIE

La longue rue de Trans, artère piétonne bariolée au sol de couleurs vives, est dédiée aux échoppes d'artisans. D'emblée, on s'arrête au n° 7 chez Éric et Sylvie Vivet. Ils ont quitté la capitale il y a sept ans pour s'installer en Provence. Éric Vivet, barbiche grisonnante et anneau à l'oreille, ébéniste et menuisier, passé par la formation de l'École Boulle, travaille dans son atelier à sculpter le bois d'olivier et de palissandre pour en faire des planches pour l'apéro. Il les grave de motifs et leur applique un vernis alimentaire. Parmi les petits objets à réaliser en sa compagnie : une toupie, un bijou en acacias ou un pied de meuble en arbousier, chêne ou hêtre. Ou encore une cuiller à miel. Après avoir sculpté et poli son objet, on le frotte à la cire d'abeille pour lui donner une patine naturelle. Atelier le samedi (1 h à 2 h, 30 euros) sur réservation. Pour deux pers. maximum.

7, rue de Trans. Tél. : 07 87 59 33 95.

7. ATELIER BOUGIE

Trop à l'étroit dans le même atelier, Sylvie Vivet a pris, quelques mètres plus loin, un autre petit espace pour fabriquer ses bijoux et bougies parfumées à la cire végétale. Elle source ses parfums (patchouli, lavande...) à Grasse et personnalise un certain nombre d'objets à la demande. Sylvie propose des ateliers plâtre (1 h, 12 euros ; 1 h 30, 16 euros) et bougie (1 h 30, 38 euros). Chacun repart ensuite avec sa composition. Sur réservation.

12, rue de Trans. Tél. : 07 87 59 33 95.

Excursion

CLAVIERS, LE VILLAGE PERCHÉ

Visiter Claviers reste une escapade privilégiée à une demi-heure de Draguignan, entre vignes et oliveraies. Filez à 400 m d'altitude par des routes en lacets pour y découvrir ce que les étrangers de passage nous envient tant, l'authenticité d'un village perché en Provence, cultivant encore quelques secrets. Avec seulement 720 habitants, ses rues pavées, son église Saint-Sylvestre, bâtie au XIVe siècle, puis enrichie d'un haut clocher au XIXe, Claviers déploie tout son charme auprès des visiteurs. Les plus curieux ne manqueront pas d'aller partager un verre au Cercle de la fraternité, qui réunit une communauté de boulistes, dont le QG n'est autre que le café installé sur la petite place centrale.

83830 Claviers. tourisme.dracenie.com

La Tribune dimanche (France)
RENTRÉE LITTÉRAIRE, dimanche 19 janvier 2025 635 words

PREMIERS ROMANS

Dans le ventre de Naples

JULIETTE EINHORN

L’Italienne Monica Acito sème vociférations et fétichisme dans la cité de la sirène Parthénope.

Uvaspina est une fleur noire, un roman démoniaque qui bouillonne sous le signe des sorcières du Vésuve. Un prodige vénéneux secoué de semences et de mauvais sorts, de puanteurs et de parfums amers. Entre caresses et sanglots, corps et cœurs y saignent, y exultent « à casseventre ». Dans Naples qui en est constellée, les personnages promènent leurs ruines et se les jettent au visage. Tout semble provenir de la mer avant de s’y engloutir.

Fracas affolé de fièvre et de ferveur, ce chef-d’œuvre charnel estomaque jusqu’à l’envoûtement, portant tous les tourments du diable, explosant d’une déflagration poétique et abrupte. On y pleure, on y mord et y meurt – même quand c’est pour de faux, c’est un peu pour de vrai : elle a beau vivre à la Chiaia, les beaux quartiers de Naples, la « Dépareillée », madone transformée en matrone, pleureuse aux enterrements, n’a pas oublié « l’art de la chiale et de la gruge » appris à Forcella, coin nauséabond de ses origines. Délaissée par un époux notaire qui ne lui accorde plus un regard, elle crache sa solitude dans les cigarettes et fait semblant de mourir tous les mercredis soir.

Un seul cœur coupé en deux

Aussi malodorants qu’éclatants, les mots visqueux de Monica Acito charcutent une réalité antique et éternelle dans les entrailles d’une ville « empagaillée ». Lancinantes et sauvages, ces « malepensées » se hissent à des hauteurs d’opéra tragique pour dire la putréfaction des cœurs.

Minuccia et Uvaspina, les enfants de la Dépareillée, s’y livrent une joute obsessive et sanguinaire, à l’amour à la mort, explorant cette déchirure d’être les mêmes et pas les mêmes, de sortir du même ventre sans comprendre ce que cela signifie. Parce que son « femminiello » de frère, comme elle l’appelle, beau et délicat, est touché par la grâce alors qu’elle se sent encombrée dans son corps, Minuccia, 17 ans, devient une « foltoupie » haineuse et diabolique, le rouant de coups et le mutilant, jusqu’à essayer de le noyer. Son brio frénétique ne recule devant rien pour l’humilier.

Liés par un « cercle magique » infernal, frère et sœur fusionnent jusque dans la flamme poisseuse de leur désir commun pour le même homme, Antonio, comme s’ils avaient un seul cœur coupé en deux. Le roman est garni de cette pâte empoisonnée, cuite et recuite d’ingrédients incuisinables – le fiel cruel de Minuccia, la férocité de ses crocs qui dévorent son frère jusqu’au dernier bout de chair n’ont d’égal que le lien archaïque qui les unit.

Monica Acito relève le défi littéraire extraordinaire de réunir la métaphore à la littéralité, au point que l’image finit par s’incruster dans ce qu’elle sert à éclairer, pour faire jaillir une dimension où la crudité aurait fusionné avec la douleur, le sadisme avec la passion. Suintant de salissures célestes, « le souffle du mythe » nous emporte au milieu du « foutoir grec » qui imprègne la ville, ces histoires de reines, de sirènes et de palais que conte Antonio. Imprégné d’érotisme mystique, le « nœud coulant de honte fétide » qui lie Minuccia et Uvaspina se resserre sur eux. Ils s’affrontent pour exister, être le premier à quitter la maison, s’échapper de leurs origines communes.

Chatoyant de meurtrissures, Uvaspina est le roman de la flagellation et de la faim. Celle d’être un autre. Celle de l’autre. Celle, aussi, de ne pouvoir manger parce qu’on n’a rien, comme la mère d’Antonio. Le livre animal, dévorant, des merveilles flapies. ■

La Croix, no. 43111
Religion&spiritualité, vendredi 3 janvier 2025 577 words, p. 14

des femmes, des hommeset des dieux

Il est temps de regagner notre pays par un autre chemin

par Marie-Armelle Beaulieu Rédactrice en chef de Terre sainte Magazine, à Jérusalem

On nous change la religion ! Avec la fête de l’Épiphanie célébrée en France le premier dimanche après le 1er janvier, les Mages arriveront, cette année encore, plus vite en Occident qu’en Orient ! À Bethléem, il y a des choses qui ne changent pas, comme la date à laquelle on commémore la présence des Mages auprès de l’enfant Jésus, le 6 janvier. La veille, le 5 donc, le custode de Terre sainte, gardien des Lieux saints, fait une entrée solennelle dans la ville, empruntant l’antique route des patriarches et la fameuse « rue de l’Étoile », inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2012, en même temps que la basilique de la Nativité.

La tradition, qui ne lésine pas toujours sur les détails, y fait passer, outre les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, la Sainte Famille arrivant de Nazareth et les Mages après leur visite de Jérusalem et à Hérode. Et pourquoi pas ? Ce n’est pas comme si on avait eu besoin à l’époque d’une déviation pour contourner la bourgade posée à l’entrée des collines de Judée. Le lendemain, 6 janvier, la même route sera empruntée par le patriarche grec-orthodoxe, précédé des vicaires patriarcaux syriaques, coptes et éthiopiens, tous orthodoxes, célébrant Noël dans la nuit suivante conformément au calendrier julien.

Mais comme les 24 et 25 décembre de cette année et de l’année dernière, si les célébrations sont maintenues avec leur faste liturgique, la ville n’est pas à la fête. Il n’y a aucune décoration dans les rues où de nombreux magasins restent volets clos faute d’activité économique en l’absence de pèlerins. La population est largement déprimée et plus encore inquiète de l’absence totale de perspectives. Pire, de nouvelles peurs s’installent. D’après elles, après avoir ruiné Gaza, le gouvernement israélien et ses extrémistes messianiques pourraient s’en prendre aux populations palestiniennes de Cisjordanie.

Quatre cent cinquante-cinq jours après le tsunami de violences qui a commencé de nous submerger le 7-Octobre, l’interrogation des Mages : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mt 2,2) nous plonge dans un abîme de perplexité. Où est Dieu dans cette désolation ? Dans l’évangile de l’Épiphanie, ce ne sont pourtant pas des personnes tourmentées qui cherchent celui qui vient de naître, ce sont des rois, des savants. Or les Mages ont beau rencontrer Jésus couché dans une mangeoire, au fin fond d’une étable, ils sont capables de reconnaître sa royauté. La marque de vrais sages.

Et l’Évangile ajoute qu’ « ils regagnèrent alors leur pays par un autre chemin » … La tradition locale en atteste, situant la grotte où ils firent leur première halte sur le chemin du retour, à 10 kilomètres à l’opposé de la rue de l’Étoile. Ce n’est pas moins intéressant métaphoriquement, cette façon dont la rencontre de l’humilité de Dieu nous permet de rentrer chez nous, de replonger dans le concret de nos vies, « par un autre chemin », en inaugurant une nouvelle aventure.

Au lieu de la grotte des Mages, saint Théodose le Cappadocien ouvrit en 476 un cénobion. Un lieu où des hommes qui se sentaient appelés à la vie pour Dieu seul apprenaient d’abord à vivre ensemble, en communauté. Des hommes qui apprennent à vivre ensemble… Quelle bonne idée, on devrait essayer en 2025.

Les Echos Week-End
jeudi 9 janvier 2025 - 11:00 UTC +0100 1947 words

Ecrire à haute voix, la nouvelle vie d'Hanif Kureishi

ADRIEN GOMBEAUD

Paralysé après une attaque cérébrale, l'ex-enfant terrible de la littérature britannique publie « Fracassé », le récit cru et puissant des pires mois de sa vie. L'auteur d'« Intimité » nous a reçus chez lui, à Londres, où il réapprend à vivre et à écrire, dans un corps désormais figé.

Hanif Kureishi observe la couverture de son nouveau livre. « C'est quand même extraordinaire d'avoir réussi à faire un livre en moins d'un an… Oui, c'est un exploit, si on songe que, cette année-là, j'étais à l'hôpital et que je suis devenu tétraplégique. » Hanif Kureishi fixe encore le fruit de son travail acharné, tout près, à portée de main, sur la table du salon. Du fond de son fauteuil, il ne peut pas se pencher pour le saisir. Il ne peut pas non plus le feuilleter. Le livre s'intitule « Fracassé ».

Au lendemain de Noël 2022, Kureishi se trouvait à Rome dans l'appartement de son épouse, Isabella D'Amico. Soudain pris d'un violent vertige, il s'est effondré, la tête entre les jambes. Lorsqu'il est revenu à lui, l'auteur du « Bouddha de banlieue » baignait dans son sang, le cou tordu selon un angle inquiétant. A 69 ans, il venait de subir une attaque cérébrale. Dans sa chute, il avait perdu l'usage de son corps.

Une bouteille à la mer du Net

Quelques jours après, l'écrivain londonien traduit dans 36 langues envoyait des nouvelles sur un compte Twitter, bouteille jetée à la mer du Net, depuis les rives de l'hôpital Gemelli. « Je crus que j'étais en train de mourir, qu'il ne me restait que quelques souffles. Il me sembla que c'était une façon bien triste et pitoyable de m'en aller » , racontait-il sur le réseau.

« J'ai reçu des réponses d'Inde, des Etats-Unis, de Nouvelle-Zélande… de partout ! Ces gens me connaissaient peut-être un peu par mes livres, mais on établissait là une relation d'un ordre tout à fait différent. J'étais seul, paralysé dans cette chambre, mais je savais que des milliers de personnes pensaient à moi, parlaient de moi et prenaient même le temps de me répondre. Je devais continuer à écrire. » Au fil des jours, des semaines, des mois, ces notes se sont accumulées pour former « Fracassé », un journal où alternent des moments désespérés, drôles, tendres et cruels… Le récit d'un retour à la vie par l'écriture.

La main et le cerveau

Régulièrement, son aide médicale ou Isabella porte une tasse à sa bouche. Kureishi, telle une tortue, tend lentement le cou. Puis, du bout des lèvres, il attrape une paille pour aspirer une petite gorgée. « Comme vous pouvez le constater, j'ai perdu l'usage de mes mains. Or j'aimais l'aspect physique de l'écriture. J'aimais l'encre qui imbibe la page. J'aimais la sensation de ma paume qui glissait sur la feuille. J'ai toujours préféré ça au clavier. » Kureishi évoquait déjà ce plaisir tactile de l'écriture bien avant son accident. En 1998, dans une page de son plus célèbre roman, « Intimité », le rapport à la page devenait érotique : « Il existe peu d'instruments plus exquis qu'un stylo-plume qui glisse sur un papier de bonne qualité, tel un doigt sur une peau juvénile ». « Je ne m'en souviens plus, soupire l'auteur. Je veux bien vous croire. Seulement pour moi, c'est terminé. Je ne pourrai vraisemblablement plus jamais tenir un stylo. »

Selon le philosophe grec Anaxagore, l'homme est le plus intelligent des animaux, car il a des mains. Pour Aristote, en revanche, l'homme a des mains parce qu'il est le plus intelligent des animaux. Mais on en revient toujours à ce chemin si fondamental pour l'humanité de la main au cerveau. Or, Hanif Kureishi a dû apprendre à travailler autrement. Dicté à ses proches, « Fracassé » n'est pas écrit en langage parlé et encore moins improvisé : « Je compose les textes dans ma tête, explique-t-il. Je mémorise l'ordre des mots, des phrases, je visualise les paragraphes. Puis je les dicte. Ensuite, on m'imprime le texte. Une page doit être esthétique. »

Le passage par l'oral a toujours été une étape dans son écriture. « Autrefois, je me relisais déjà à voix haute. Une erreur de syntaxe, ça s'entend. Il y a une musique dans l'écriture. » Le handicap aura bouleversé l'ordre de la création puisque Kureishi parle son texte, et doit composer avec la réaction de ses proches. Pour autant, « Fracassé » n'est pas un ouvrage rédigé à plusieurs. Sur le fond, comme sur la forme, il en est autant l'auteur que de ses livres précédents. Cependant, le phrasé s'est trouvé transformé par cette méthode peu orthodoxe. « C'est un livre plus direct. Le style de 'Fracassé' reflète la façon particulière dont il a été rédigé mais aussi ma condition. Quand on est désespéré, on n'a pas envie d'enjoliver ou de poétiser, on veut juste dire les choses. »

« Fracassé » est aussi né de la technologie. Si l'homme a été sauvé par la médecine, l'auteur est ressuscité par le numérique. « Je connaissais l'existence des blogs mais je ne les lisais pas. J'ai tout de suite aimé l'idée d'écrire et d'être lu instantanément. Il y a encore quelques années, si je voulais m'exprimer sur un sujet, je devais envoyer un texte au 'Guardian' et attendre. Parfois, ils me disaient : 'Désolé, mec, c'est pas pour nous.' D'autres fois, ils répondaient : 'OK, on le publiera… dans quelques jours.' Et il fallait encore attendre. Tout ça, c'est terminé. Je peux écrire, poster et aussitôt trouver 30.000 ou même 100.000 lecteurs. Ça n'est jamais arrivé dans l'histoire de l'humanité. C'est une chance exceptionnelle pour tous les écrivains. »

Hanif Kureishi s'interrompt, tire un peu de thé sur sa paille. « Avant, j'étais paresseux. J'écrivais deux ou trois heures, puis j'allais me promener ou boire une bière au pub. Ça me convenait. Depuis l'accident, tout déplacement est devenu très compliqué. Aussi, je n'ai jamais eu autant envie d'écrire. Désormais, c'est ma seule façon de prendre mon pied. »

Un paysage intellectuel

« Fracassé » vient se ranger parmi d'autres récits de maladie, de traumatisme et de reconstruction. Dans les années 1570, Montaigne écrit l'un de ses essais en se remettant d'une grave chute de cheval qui a failli lui coûter la vie. Plus près de nous, Jean-Dominique Bauby rédige « Le Scaphandre et le Papillon » alors qu'il ne communique plus qu'en clignant d'une paupière. A chaque clignement correspond une lettre de l'alphabet, son livre fait 150 pages, soit environ 200.000 clignements. Philippe Lançon, survivant de la tuerie de « Charlie Hebdo », publiera en 2018 « Le Lambeau », sans doute le plus grand texte d'hôpital à ce jour.

Et, tandis que Kureishi travaillait à « Fracassé » entre Rome et Londres, son ami Salman Rushdie, rescapé d'une tentative de meurtre, achevait à New York « Le Couteau », un essai sur son agression et ses conséquences. Rushdie et Kureishi s'évoquent mutuellement dans leurs textes respectifs.

Dans ces trois derniers livres, il est sans cesse question de littérature. Quand on perd son corps, quand l'horizon bute contre le mur d'une chambre d'hôpital, il vous reste la culture. Les grandes oeuvres brillent comme un phare qui vous guide dans l'obscurité, formant ce que Hanif Kureishi appelle un « paysage intellectuel » . Ainsi Shakespeare revient dans ces trois récits récents. Pour Rushdie, s'ajoutent Flaubert ou Carver. Lançon, lui, est accompagné par Proust, Mann, Kafka… que l'on retrouvera aussi chez Kureishi. « J'y pensais en affrontant l'absurdité de la bureaucratie des services de santé britanniques. Mais aussi en songeant à mon propre corps, littéralement métamorphosé. A mon tour, je devenais ce cafard. »

Dans « Le Lambeau », Philippe Lançon écrit : « A défaut de trouver des mots suffisamment vierges et fluides, je relis sans cesse ceux des autres. » Hanif Kureishi confirme : « Kafka a imaginé la situation dans laquelle je me trouve. Il a déjà vu ma vie. Et il a posé des mots sur des sentiments que je ne parviens toujours pas à formuler moi-même. »

Dans ses propres oeuvres, se trouve une longue et troublante nouvelle intitulée « Le Corps ». En 2002, Hanif Kureishi avait inventé un monde où des personnalités vieillissantes et bien introduites parvenaient à s'acheter les corps en bonne santé de jeunes gens morts prématurément. « J'avais vu un reportage à la télé sur la chirurgie esthétique. On filmait ces riches qui vivent le vieillissement comme une insulte à leur narcissisme. Je me suis dit : 'Pourquoi ne s'achèteraient-ils pas un corps en entier, au lieu de refaire le leur par petits bouts ?' Ça arrivera un jour, je vois bien Elon Musk finir comme ça. Mais moi, je n'ai pas accès à cette technologie… même si j'aimerais bien. »

Le choix de la vie

De retour à Londres après des mois interminables en Italie, le romancier trouve son plaisir là où il le peut. Auparavant, il détestait faire les courses. Aujourd'hui, il aime se rendre à la supérette du coin et même pousser jusqu'à Marks & Spencer. Dehors, rien n'est adapté à la hauteur de son fauteuil. Les trottoirs sont jonchés d'obstacles redoutables que le piéton ne soupçonne pas. Mais l'écrivain s'est habitué au regard des passants et même aux signes de croix qui, parfois, saluent son passage. Il habite essentiellement son salon, entre sa bibliothèque à laquelle il n'a plus accès et le lit médicalisé dans lequel on le hisse tous les soirs.

« Fracassé » raconte pourtant, tout simplement, le voyage d'un homme qui, malgré tout, choisit la vie. « Quand j'étais en train de mourir, ça m'a énervé, vous savez. J'étais hors de moi. Je me suis dit que c'était bien trop tôt et que j'en voulais plus. Alors je dirais que j'aime encore la vie. Un peu. » Il réfléchit et tranche : « Oui. C'est quand même chouette d'être vivant. » Le 6 janvier 2023, son premier tweet s'achevait par ces mots : « On dit qu'au moment de mourir, on voit sa vie défiler ; toutefois, dans mon cas, ce n'était pas au passé que je songeais mais plutôt à l'avenir - à tout ce qui allait m'être pris, à tout ce que j'avais envie de vivre. »

Trente-cinq ans auparavant, dans les dernières lignes du « Bouddha de banlieue », Hanif Kureishi avait déjà, sans le savoir, rédigé l'épilogue de sa propre histoire. « J'étais entouré des gens que j'aimais et je me sentais heureux et malheureux à la fois. Je pensais au gâchis auquel j'avais été mêlé, mais je me disais qu'il n'en serait pas forcément toujours ainsi. »

« Fracassé » de Hanif Kureishi, traduit de l'anglais par Florence Cabaret. Ed. Christian Bourgois, 306 p., 23 euros.

Adrien Gombeaud

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Violent incendie aux portes de Los Angeles, milliers d'évacuations et "nuit difficile" en perspective

Los Angeles (États-Unis), 8 jan 2025 (AFP) - Un violent feu de forêt ravage un quartier huppé qui surplombe Los Angeles, sur la côte Ouest des Etats-Unis, forçant depuis mardi des milliers de personnes à fuir alors que des vents de la puissance d'un ouragan posent un "danger mortel", selon les autorités.

"Cela va être, je pense, une nuit difficile" entre mardi et mercredi à Los Angeles, a jugé Daniel Swain, spécialiste des événements extrêmes à l'université UCLA. "Ça a l'air très très inquiétant. (...) Et ce qu'il se passe en ce moment n'est que le début, car les conditions météo vont gravement empirer".

Le feu s'est déclaré mardi en fin de matinée dans le quartier de Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, dans les montagnes au nord-ouest de la ville. Des habitants paniqués ont dû abandonner leurs véhicules sur l'une des seules routes entrant et sortant de la zone, fuyant à pied le feu qui a déjà ravagé près de 1.200 hectares.

Pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes -, laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégapole.

Les autorités recensent "de nombreuses structures déjà détruites", a expliqué le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, lors d'un point presse mardi soir.

Malgré l'évacuation chaotique, aucun mort ou blessé n'a été signalé, a indiqué la cheffe des pompiers de Los Angeles, Kristin Crowley,

Environ 30.000 personnes sont sous le coup d'un ordre d'évacuation, selon les autorités.

"Je n'ai jamais pensé que le vent pouvait avoir un tel effet sur le feu", a confié Gary à la chaîne locale KTLA. Cet habitant du quartier a raconté avoir vu des "braises traînées sur 100 mètres" dans les airs.

De nombreux habitants ont évacué en panique, avec simplement quelques affaires et leurs animaux de compagnie.

Beaucoup se sont retrouvés bloqués dans les bouchons, comme Kelsey Trainor. "Il n'y avait nulle part où aller et les gens abandonnaient leurs voitures", a-t-elle raconté. "Tout le monde klaxonnait, il y avait des flammes partout autour de nous, à gauche, à droite. (...) C'était terrifiant."

- Rafales jusqu'à 160 km/h -

De nombreux événements prévus dans la ville ont été annulés, dont une première du nouveau film de Jennifer Lopez, "Unstoppable".

Les arbres et la végétation autour de la célèbre Villa Getty ont brûlé, mais la structure et ses collections d'antiquités romaines et grecques ont été épargnées, a annoncé le musée sur X.

L'acteur James Woods a posté sur X une vidéo montrant les flammes avalant arbres et buissons autour de sa maison, alors qu'il se préparait à évacuer. "Je ne peux pas croire que notre adorable petite maison dans les collines ait tenu aussi longtemps. C'est comme perdre un être cher", a-t-il dit.

L'incendie s'est déclaré au pire moment pour Los Angeles, balayée par de violentes rafales.

Des vents chauds de Santa Ana, typiques de l'hiver californien, doivent souffler jusqu'à 160 km/h dans la région mardi et mercredi, selon les services météorologiques américains (NWS). De quoi propager les flammes très rapidement et poser un "danger mortel".

"Nous ne sommes absolument pas sortis d'affaires", a insisté M. Newsom, en rappelant que les rafales vont "atteindre leur pic" dans la nuit de mardi à mercredi, entre 22H00 (06H00 GMT mercredi) et 05H00 du matin (13H00 GMT).

Plus de 250 pompiers sont actuellement mobilisés, a précisé Kristin Crowley, la cheffe des pompiers de Los Angeles.

"La combinaison de vents forts et la topographie" escarpée du quartier "rend la tâche extrêmement difficile", a-t-elle insisté. Les moyens aériens ne pourront probablement pas intervenir dans la nuit.

Les pompiers vont même devoir lutter sur plusieurs fronts: mardi soir, un nouvel incendie s'est déclaré près de Pasadena, au nord de Los Angeles, et a rapidement ravagé plus de de 400 hectares, selon l'agence CalFire.

Velma Wright, âgée de 102 ans, a été évacuée d'un établissement de soins de Pasadena dont approchaient les braises et les flammes, a constaté un photographe de l'AFP.

- Début d'hiver extrêmement "sec" -

"On s'attend à ce que ce soit le plus fort épisode de vent dans cette région depuis 2011", prévient le météorologue Daniel Swain. Mais le risque d'incendie est selon lui "beaucoup plus élevé" qu'à l'époque.

Car après deux années très pluvieuses qui ont revigoré la végétation, le sud de la Californie subit "un début d'hiver le plus sec jamais enregistré". En d'autres termes, tout ce qui a abondamment repoussé agit désormais comme un combustible pour le feu.

Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.

"Novembre, décembre, janvier... Il n'y a plus de saison des incendies. Elle a lieu toute l'année", a rappelé le gouverneur Newsom.

La tempête a perturbé la visite du président Joe Biden, venu en Californie mardi pour annoncer la création de deux "monuments nationaux", de vastes zones protégées dans le sud de l'Etat.

Présent à Los Angeles, le démocrate de 82 ans a immédiatement approuvé des aides fédérales pour la deuxième ville des Etats-Unis.

Donald Trump, qui doit succéder à M. Biden dans quelques jours à la Maison Blanche, a menacé en septembre de couper l'aide fédérale habituellement reçue par la Californie pour lutter contre les feux de forêt.

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Musique : Franz Ferdinand affronte ses peurs avec son sixième album, "The Human Fear"

Gaele VALERY

Musique : Franz Ferdinand affronte ses peurs avec son sixième album, "The Human Fear"

Les années passent, les groupes défilent et si bon nombre des formations à guitare arrivées par vagues au début des années 2000 se sont éparpillées ou ont tout bonnement rangé leurs instruments au grenier, Franz Ferdinand est encore là. Toujours vivant, toujours debout... On connaît la chanson.

Il était dit qu'Alex Kapranos et ses acolytes n'avaient pas écumé les bas-fonds de Glasgow pour tourner de l'œil à la moindre embûche, qu'elle soit commerciale, artistique ou d'ordre personnel. Right thoughts, right words, right action , clamaient-ils en 2013. Le slogan était devenu le titre d'un quatrième album impeccable. Le dernier du combo dans sa formation d'origine si l'on met de côté FFS, en 2015, le disque ayant été enregistré avec les Sparks. Après ça, le guitariste Nick McCarthy décidait de se mettre en retrait pour se consacrer à sa famille et monter un nouveau projet musical, Manuela, avec son épouse.

La pochette de "The Human Fear" est directement inspirée de l'autoportrait "7 Twists" de l'artiste hongroise Dóra Maurer. Doc CMMélodies accrocheuses

Le retour de Franz Ferdinand avec un nouvel effort, The Human Fear, constitue l'un des événements de ce début d'année. Parce que la musique du groupe insuffle, quelle que soit la direction prise, une certaine fraîcheur. Parce qu'on sait qu'on trouvera des mélodies accrocheuses, échappant souvent aux codes du songwriting. Rappelons tout de même que Take Me Out, morceau à tiroirs avec lequel l'ex-quatuor a explosé, proposait une structure alambiquée et ne rentrait dans le vif du sujet qu'après une grosse minute. Enfin, parce que Always Ascending, dernier exercice en date du désormais quintette, partait dans des sonorités club qui ont déstabilisé pas mal de monde. Encore aujourd'hui, l'écart de conduite reste mal perçu, sinon mal interprété. Il y avait pourtant une poignée de bonnes idées dans cette galette atypique mais les sept années* qui la séparent du millésime 2025 n'ont pas joué pour elle. Le temps ne bonifie pas tout.

Nouvelle unité

Avec The Human Fear, Franz Ferdinand rempile avec de bonnes intentions. La première d'entre elles est probablement de reprendre à peu près là où Right Thoughts, Right Words, Right Action s'était arrêté. Preuve en est le retour de Mark Ralph à la production.

Le gros changement de ce nouveau chapitre concerne, une fois de plus, le line up. Après Nick McCarthy, le batteur Paul Thomson, autre membre fondateur, a cédé sa place, depuis 2021, à Audrey Tait. Désormais, le musicien s'occupe de son label et a formé, lui aussi, un groupe (Polyester) avec son épouse.

De la formation d'origine ne subsistent qu'Alex Kapranos et le bassiste Bob Hardy. Pour autant, le groupe n'est en rien affaibli. Au contraire, la pochette, directement inspirée de l'autoportrait 7 Twists de l'artiste hongroise Dóra Maurer, met l'accent sur l'unité qui règne au sein du combo. Tait s'est installée derrière les fûts et a su trouver sa place, son groove apportant énormément aux nouveaux morceaux (Everydaydreamer). Une intégration réussie, au même titre que celles, à l'époque, de Dino Bardot (guitare, chœurs) et Julian Corrie (claviers, guitare, chœurs).

Spontanéité

The Human Fear explore ces peurs profondes que l'humain affronte tout au long de sa vie : La peur te rappelle que tu es vivant, explique Alex Kapranos. Je pense que nous sommes tous accros, d'une manière ou d'une autre, à l'adrénaline que la peur peut nous procurer. Notre manière de l'affronter reflète notre humanité. Voici donc une série de chansons à la recherche de ce frisson que l'être humain peut ressentir à travers ses peurs.

Par série de chansons , le chanteur et guitariste parle de morceaux déjà écrits au moment d'entrer en studio. Une manière pour le groupe d'enregistrer ensemble et ainsi de préserver une spontanéité qui frappe dès Audacious, lancé par un Here we go with Riff 1 qui n'est, pour l'anecdote, rien de plus qu'un bout de message vocal dicté par le chanteur. Une entame typique des Écossais, tout en up tempo, guitare fuzz à l'appui. D'emblée, FF s'affranchit des boucles d'Always Ascending pour dérouler une partition pop punchy dont ils sont capables de dessiner les croches les yeux fermés (Build It Up, The Birds).

Le retour de Franz Ferdinand avec un nouvel album constitue l'un des événements de ce début d'année. Fiona Tores

Dès les premières écoutes, The Human Fear rassure. Cela pourrait paraître étonnant de la part d'un disque avec une telle thématique mais sans doute faut-il y déceler les traces de cette adrénaline évoquée plus haut. Le rendu est, quoi qu'il en soit, souvent très bon (Night or Day, Bar Lonely), parfois excellent. Un titre comme le mélancolique Tell Me I Should Stay s'impose comme un classique instantané et permet au groupe de se glisser confortablement entre la pop orchestrale de Lee Hazlewood et les refrains ensoleillés des Beach Boys et autres Herman's Hermits.

Coffre chaleureux, riffs enlevés

Étonnant également ce Black Eyelashes et sa mélodie ciselée au bouzouki, rappelant les origines grecques de celui qui, au printemps 2023, est devenu Monsieur Clara Luciani à la ville. Une Clara Luciani qui s'est fendue de quelques chœurs çà et là et à qui s'adresse le robotique Hooked ("I thought I knew what love was/And then I met you/You got me hooked"), fort d'un riff épais comme une cuillère de purée d'amande, résultat d'une guitare branchée sur un clavier vintage.

Si Cats et The Doctor cèdent à la facilité sans, malgré tout, démériter, cela n'a guère de conséquence sur la bonne impression que laisse ce nouvel album. Bien sûr, il est difficile de le hisser au niveau des Franz Ferdinand ou You Could Have It So Much Better mais il renoue avec cette (apparente) simplicité qu'on aime dans le rock'n'roll du groupe sans que celui-ci ait complètement refermé le chapitre expérimental exploré avec le regretté Philippe Zdar (pionnier de la French Touch et membre du duo électro Cassius) sur l'effort précédent.

Coffre chaleureux, riffs enlevés, refrains immédiats... The Human Fear a le mérite de rappeler ce qu'on peut aimer chez Franz Ferdinand et pourquoi on l'aime. Que la peur ait pu en être un élément déclencheur, ou le fil rouge, ne fait qu'en renforcer les qualités. En bon provençal d'adoption qu'il est désormais, Alex Kapranos s'est peut-être, après tout, approprié ces mots d'un compatriote, en l'occurrence Alphonse Daudet : "Où serait le mérite, si les héros n'avaient jamais peur ?"

* La compilation Hits To the Head, contenant quelques inédits, est toutefois parue en 2022.

[Additional Text]:

La pochette de

Le retour de Franz Ferdinand avec un nouvel album constitue l'un des événements de ce début d'année.

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Violent incendie aux portes de Los Angeles, des milliers d'évacuation

Par Romain FONSEGRIVES

Los Angeles (États-Unis) (AFP) - Les pompiers continuent de lutter mercredi contre un violent feu de forêt dans un quartier huppé qui surplombe Los Angeles, sur la côte Ouest des Etats-Unis, forçant des milliers de personnes à fuir alors que des vents de la puissance d'un ouragan posent un "danger mortel", selon les autorités.

Le feu s'est déclaré mardi en fin de matinée dans le quartier de Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, dans les montagnes au nord-ouest de la ville. Des habitants paniqués ont dû abandonner leurs véhicules sur l'une des seules routes entrant et sortant de la zone, fuyant à pied le feu qui a déjà ravagé près de 1.200 hectares.

Pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes -, laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégapole.

Plus de 1.400 pompiers se battent contre les flammes et des centaines sont en route, a affirmé le gouverneur de Californie Gavin Newsom. Les médias américains ont par ailleurs fait état d'un pompier parmi les blessés.

Environ 30.000 personnes sont sous le coup d'un ordre d'évacuation et des rafales de vent pouvant atteindre 95 km/h devraient se poursuivre jusqu'à jeudi, selon les autorités.

De nombreux habitants ont évacué en panique, avec simplement quelques affaires et leurs animaux de compagnie.

Beaucoup se sont retrouvés bloqués dans les bouchons, comme Kelsey Trainor. "Il n'y avait nulle part où aller et les gens abandonnaient leurs voitures", a-t-elle raconté. "Tout le monde klaxonnait, il y avait des flammes partout autour de nous, à gauche, à droite. (...) C'était terrifiant."

- Rafales jusqu'à 160 km/h -

Les arbres et la végétation autour de la célèbre Villa Getty ont brûlé, mais la structure et ses collections d'antiquités romaines et grecques ont été épargnées, a annoncé le musée sur X.

L'incendie s'est déclaré au pire moment pour Los Angeles, balayée par de violentes rafales.

Des vents chauds de Santa Ana, typiques de l'hiver californien, doivent souffler jusqu'à 160 km/h dans la région mardi et mercredi, selon les services météorologiques américains (NWS). De quoi propager les flammes très rapidement et poser un "danger mortel".

Les pompiers vont même devoir lutter sur plusieurs fronts: mardi soir, un nouvel incendie s'est déclaré près de Pasadena, au nord de Los Angeles, et a rapidement ravagé plus de de 400 hectares, selon l'agence CalFire.

Velma Wright, âgée de 102 ans, a été évacuée d'un établissement de soins de Pasadena dont approchaient les braises et les flammes, a constaté un photographe de l'AFP.

- Début d'hiver extrêmement "sec" -

"On s'attend à ce que ce soit le plus fort épisode de vent dans cette région depuis 2011", prévient le météorologue Daniel Swain. Mais le risque d'incendie est selon lui "beaucoup plus élevé" qu'à l'époque.

Car après deux années très pluvieuses qui ont revigoré la végétation, le sud de la Californie subit "un début d'hiver le plus sec jamais enregistré". En d'autres termes, tout ce qui a abondamment repoussé agit désormais comme un combustible pour le feu.

Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.

"Novembre, décembre, janvier... Il n'y a plus de saison des incendies. Elle a lieu toute l'année", a rappelé le gouverneur Newsom.

La tempête a perturbé la visite du président Joe Biden, venu en Californie mardi pour annoncer la création de deux "monuments nationaux", de vastes zones protégées dans le sud de l'Etat.

Présent à Los Angeles, le démocrate de 82 ans a immédiatement approuvé des aides fédérales pour la deuxième ville des Etats-Unis.

La vice-présidente Kamala Harris, qui possède une maison en Californie a dit qu'elle priait pour "les Californiens qui avaient évacué".

Donald Trump, qui doit succéder à M. Biden dans quelques jours à la Maison Blanche, a menacé en septembre de couper l'aide fédérale habituellement reçue par la Californie pour lutter contre les feux de forêt.

Challenges
jeudi 9 janvier 2025 857 words, p. 101

Affaires

Go home !

Leo Mirani Asia correspondent, The Economist

Affaires

Le « surtourisme » est-il une réalité ? Demandez aux gens qui ont la chance de vivre dans ou à proximité d'Amsterdam, de Goa, du mont Fuji ou de n'importe quelle ville de taille moyenne de l'Europe du Sud, et ils vous répondront oui sans hésiter. Ils en ont par-dessus la tête. L'af..ux de touristes, râlent-ils, provoque embouteillages et pollution, fait grimper les prix des logements et détourne les priorités du développement des besoins de la population locale. Les autorités sont exhortées à prendre des mesures. Certaines l'ont fait. En 2024, Venise a limité les groupes à vingt-cinq touristes et, les jours d'af..uence, instauré une taxe de 5 euros pour les voyageurs de passage pour la journée. Amsterdam envisage de déménager son terminal de bateaux de croisière loin du centre-ville, et d'obliger certains bateaux à jeter l'ancre à Rotterdam, à 85 kilomètres de la capitale. Barcelone et certaines régions grecques prennent des dispositions contre les bateaux de croisière et les locations de courte durée telles que celles proposées par Airbnb. Rome ré..échit à la mise en place d'une taxe de 2 euros pour admirer la fontaine de Trevi. La Nouvelle- Zélande, pays qui héberge huit fois plus de moutons que de touristes, a triplé sa taxe de séjour.

L'impact de ces mesures reste à mesurer. Près d'un demi-million de touristes se sont acquittés sans problème de la taxe vénitienne, qui ne coûte que le prix d'un café place Saint Marc, ce qui semblerait indiquer qu'elle était trop faible pour dissuader les gens qui ne viennent que pour la journée. Les guides des voyages organisés divisent leurs clients en groupes de 25, mais ces groupes ne s'éloignent guère les uns des autres. Déplacer les terminaux de bateaux de croisière hors des centres-villes risque d'augmenter la circulation sur les voies reliant les ports aux sites visités. Et supprimer les locations de type Airbnb restreint la concurrence et permet aux gérants des hôtels d'augmenter indûment leurs tarifs. Ces initiatives ne sont donc pas seulement d'ordre cosmétique, elles traduisent une réaction excessive face au surtourisme. L'été 2024 a battu tous les records en terme de nombre de voyages d'agrément. Le nombre de déplacements de loisir devrait légèrement dépasser le pic de 2019. Mais il importe de ne pas se laisser induire en erreur par cette forte hausse. Au niveau mondial, entre 1995 et 2019, les voyages internationaux ont augmenté au rythme de 5 % par an avant de s'effondrer avec les con..nements de 2020 et 2021 dûs au Covid-19. Pour que leur nombre retrouve leur niveau de 2019, il a fallu que la progression soit de 66 % en 2022, de 46 % en 2023 et d'au moins 38 % en 2024. Si une croissance de 5 % semble gérable , une croissance de 40 % risque d'être vécue comme un raz-demarée. Face à l'équivalent d'une progression sur vingt-cinq ans concentrée en trois ans seulement, il est compréhensible que même les gens les plus raisonnables s'énervent. La bonne nouvelle est que 2025 promet d'être un peu plus calme. Les compagnies aériennes, les hôtels et les croisiéristes notent une baisse de fréquentation de leurs sites web. Airbnb a fait savoir en août que la demande américaine de voyages à l'étranger – une énorme part du marché touristique – ralentissait. Les agences de voyage en ligne font part d'une légère baisse des tarifs. Les hôtels et les entreprises du secteur des voyages et du tourisme con..rment la tendance générale. La situation, spécialement en Europe, pourrait revenir à la normale. Le nombre de touristes continuera à augmenter, mais à un rythme plus modéré, proche de celui qui prévalait avant la pandémie. Pour tirer pro..t des opportunités économiques qu'offre le tourisme, les villes qui ont la chance d'avoir la faveur des visiteurs préféreraient sans doute éviter d'ériger des barrières, et plutôt mettre en avant leur désir d'accueillir le mieux possible les voyageurs. Cela passe par des mesures telles qu'encourager les voyages hors-saison ou mieux gérer la répartition des touristes dans une ville ou une île de façon à ce qu'ils ne « s'agglutinent pas tous dans le même kilomètre carré », remarque Margaux Constantin, du cabinet de consultants McKinsey. En 2023, Londres a reçu 18,8 millions de visiteurs, soit plus que n'importe quelle ville à l'exception d'Istanbul. Rares pourtant sont les Londoniens à se plaindre de la présence de ces touristes (alors qu'ils sont prompts à se plaindre de beaucoup d'autres choses). L'alternative consisterait à se barricader et, ce faisant, à perdre des recettes au pro..t d'autres destinations. Or le tourisme est une lucrative industrie d'exportation ; beaucoup des pays qui envient les problèmes de l'Europe assouplissent les restrictions sur les visas a..n d'attirer les voyageurs de pays comme l'Inde, où le nombre de déplacements vers l'étranger est en plein boom. Et ceux qui protestent bruyamment dans les villes européennes ne sont en réalité qu'une petite minorité. Interrogés récemment sur l'impact du tourisme sur leurs villes, 75 % des Espagnols estimaient qu'il était positif, 8 % seulement étaient d'opinion contraire. Après tout, les mêmes qui se plaignent du surtourisme chez eux font bien à l'occasion du tourisme ailleurs, non ? n

Venise débordée par les bateaux de croisière. © Mirco Toniolo/Ropi-Rea

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8 janvier 2025 1039 words
Violent incendie aux portes de Los Angeles, des milliers d'évacuation

Violent incendie aux portes de Los Angeles, des milliers d'évacuation 08/01/2025 16:25 | AFP | 82 ... See article

Lire - Magazine littéraire
L'Enquête, samedi 1 février 2025 2801 words, p. 56,57,58,59

Pierre Michon et ses pairs

UNE GÉNÉRATION MAJUSCULE

Depuis la parution de Vies minuscules en 1984, Pierre Michon fédère une communauté d’admirateurs et d’exégètes. Aux côtés de ce nobélisable qui nous a accordé un entretien, trois autres écrivains et amis – Olivier Rolin, Jean Echenoz et Jean Rolin — partagent son souci du détail, de la langue parfaite, des lieux, du désir. Ce qu’attestent leurs nouvelles parutions en cette rentrée hivernale.

Un soir, au milieu des années 1990, un écrivain s'égare sur les routes de la Creuse. Désemparé, il a l’idée d’appeler un camarade de plume, qui occupe de temps à autre une maison dans le coin. D’une cabine téléphonique, il compose son numéro. «Par miracle», une voix lui répond dans la nuit. Cette voix est celle de Pierre Michon, et cette anecdote est racontée par Jean Echenoz dans un texte, «Les Cards», paru dans le Cahier Michon des Éditions de LHerne (2022). Les Cards est le nom du lieu-dit où se situe la maison de Pierre Michon, au bout d’une «voie étroite, tortueuse, médiévale», parmi une «densité»d’arbres «qui procure une impression composite et confuse de forêt de Sherwood, de jungle et de fond sous-marin», écrit Jean Echenoz.

Cette maison, qui appartenait à ses grands-parents maternels et dans laquelle il est né, Pierre Michon en fait un lieu mythologique dès son premier livre, Vies minuscules, en 1984. Elle offre son paysage de «désert affreux dans les monts d’Ambazac»à certains chapitres de son nouveau livre, J’écris l’Iliade [lire l’entretien page 60]. Lun de ses narrateurs, que le «goût de noircir du papier»a abandonné, Y invente un dieu. La mythologie prend forme elle s’immisce dans les mots de ses différents narrateurs, de ses disparus anonymes ou célèbres auxquels Pierre Michon entreprend, depuis Vies minuscules, de redonner vie et voix. Conformément à son titre, J’écris l’Iliade a Homère pour héros. Homère, dont on ne sait s’il fut personnage historique ou conceptuel. Sous la plume de Michon, il est témoin de l’enlèvement d’Hélène, de la fureur de Ménélas, de la guerre engendrée par la plus belle femme du monde. Le lecteur navigue ainsi du hameau des Cards aux rives grecques, d’un «Chemin creux»breton, théâtre des ébats d’une jeune beauté avec son instituteur, aux confins de l’empire d’Alexandre. Ce n’est pas un hasard si le premier chapitre du livre se déroule dans un train, au gré d’une «aventure ferroviaire»qui dispose d’emblée le lecteur à un voyage dans l’espace et dans le temps.

FAIRE DE CHAQUE MOT UN TOTEM La littérature chez Pierre Michon s’offre comme un ersatz à l’aventure. Rendant hommage dans le Cahier Michon à son vieil ami Daniel Puymèges, l’écrivain se remémore la descente en sa compagnie dans un gouffre en Dordogne, puis leur ascension du Puy-de-Dôme «enneigé par sa face abrupte, en plein hiver, en pleine nuit, en chaussures de ville». Cet attachement aux lieux s’avère l’un des quelques liens qui rassemblent ce que nous appellerons ici «la compagnie de Pierre Michon», et dont font partie les frères Jean et Olivier Rolin, ainsi que Jean Echenoz. Nés entre 1945 et 1949, proches ou amis, présents en cette rentrée littéraire hivernale, ils partagent «cet art d’écrire, de faire de chaque mot un nom propre ou un totem», pour citer Pierre Michon dans J’écris l’Iliade.

Ainsi de Jean Echenoz, qui a rencontré l’auteur de Vies minuscules à Poitiers, en 1988 – était-ce à la gare ou dans une brasserie ? La réponse, aussi flottante que romanesque, est à lire dans le Cahier Echenoz des Éditions de L’Herne, paru en 2017. Son nouveau roman, Bristol (lire ci-dessous), nous emmène en train à Nevers, puis en avion à Bobonong, au Botswana, sur les rives du Limpopo, depuis le quartier de Grenelle, sur les rives de la Seine, où le protagoniste, un réalisateur de films d’aventures à petits budgets, a ses bureaux. Dans sa contribution à ce Cahier Echenoz, l’écrivaine Maylis de Kerangal se dépeint en automobiliste embarquée sur les «terres echenoziennes». Irkoutsk en Sibérie, Subang en Malaisie, Monfortl’Amaury, Le Havre, Nemours «et tous ces autres points disséminés dans Paris»le planisphère d’Echenoz fait irruption sur sa route, et dérègle le paysage. «Jai tracé des lignes entre tous ces noms, elles ont esquissé un portrait d’Echenoz, un dessin au trait, et alors J ai accéléré comme si je tenais là une carte idéale pour me diriger sans me perdre, et inversement», conclut-elle. Car rien n’est plus précis et évocateur qu'une description topographique de Jean Echenoz.

De quoi consoler Olivier Rolin qui, dans sa contribution au Cahier Echenoz, regrette qu’aucune voie publique en France ne porte le nom de l’auteur de Courir, alors qu’il existe au moins deux rues Michon. Un comble pour celui qui est désigné comme «grand arpenteur et cartographe des rues de Paris». Longtemps pigiste à Libération et au Nouvel Observateur, Olivier Rolin a beaucoup voyagé, notamment en Russie. Si ces nombreux déplacements inspirent ses livres (Bakou, derniers jours, Un chasseur de lions, Veracruz), il a écrit, avec Vider les lieux (2022), le récit d’un voyage intime immobile, dans l’appartement parisien où il vécut trente-sept ans avant d’être prié de partir par le propriétaire. Lexotisme du voyage, le dépaysement, n’est jamais le sujet chez lui. Seules comptent les histoires contenues dans chaque lieu, l’espace de recueillement offert. Ainsi de son récit Sept villes, réédité en poche, plongée dans le passé et le présent de Lisbonne, Prague,

La Havane, Saint-Pétersbourg, Alexandrie, Trieste et Buenos Aires – autant de «villes livres», peuplées et transfigurées par leurs écrivains. Ainsi de son nouveau livre, Vers les iles Éparses, relation de sa navigation vers ce chapelet d’îles françaises du canal du Mozambique en compagnie des jeunes militaires chargés de leur ravitaillement. Présentée comme un carnet de voyage, avec ses croquis et sa forme de journal, la narration se déploie en réalité comme un voyage dans le langage technique de la navigation, de la faune et de la flore du monde marin, doublé d’une méditation sur le passage du temps. «Locéan Indien sera pour moi la mer de la Sénilité», déclare Olivier Rolin, qui note les attentions inquiètes de ses coéquipiers «Monsieur Rolin, est-ce que vous allez pouvoir [...] monter et descendre les échappées, embarquer à bord des semi-rigides [...], supporter les mouvements du bateau sans vous casser le col du fémur?»ÉRUDITION TOPONYMIQUE Alors qu’il s’apprête à grimper le col du port de Vénasque, dans les Pyrénées, Jean Rolin, souffrant d’une sciatique, est également sans cesse ramené à son état physique. Doublés par «deux hommes jeunes, porteurs de tenues aérodynamiques, courant dans la montée en foulées et conservant encore assez de souffle pour nous saluer au passage», son coéquipier et lui forment une «sorte d’allégorie du grand âge», constate-t-il dans Tous passaient sans effroi. Dans ce nouveau roman, l’écrivain et journaliste, arpenteur des espaces proches ou lointains, poursuit son exploration des lieux-frontières (La Ligne de front, La Clôture, Le Pont de Bezons, La Traversée de Bondoufle), mêlant érudition toponymique, recherche historique, regard décalé sur le monde, sens ravageur de la litote et ironie mordante, pour en faire jaillir le sens oublié ou méprisé. Tendu entre aujourd’hui et la période de l’Occupation, Tous passaient sans effroi fait revivre les traversées au péril de leurs vies des Juifs, résistants, aviateurs des forces alliés et réfractaires au STO, fuyant la France vers l’Espagne. Dont le réalisateur Jean-Pierre Melville, Grumbach de son vrai nom, qui réussit à traverser les Pyrénées par Luchon, et son frère Jacques Grumbach, tué d’une balle dans la tête par un passeur.

Si les lieux, chez ces quatre auteurs, sont chargés, d’Histoire et d’histoires, ils sont aussi traversés par le désir de faire littérature comme de faire l’amour. Impossible d’écrire sur la compagnie de Pierre Michon sans noter la place de la virilité même pour signifier qu’elle est sur le déclin. Chez Jean Rolin, Jean Echenoz et Olivier Rolin, les hommes fument, boivent sec, se battent, et tombent les filles – ou en rêvent. Et les héros, qui signalent par endroits être dépassés par les nouvelles revendications féministes, postcoloniales ou identitaires, prennent acte qu’ils sont «d’un autre monde»(Olivier Rolin). Dans Jécris l’Iliade, le rapport sexuel est partout dans la locomotive à vapeur qui «pompe»et «déborde»– «leau refoulée ruisselait sur son flanc noir», et dont le bruit calme n’est pas «celui d’une fille besognée hurlant dans le noir»–, à l’intérieur du compartiment entre le narrateur et une passagère du train, à Poitiers comme en Sicile, entre Homère et Hélène de Sparte, Hélène de Troie, qu’il «ouvre du bout des doigts [...] car l’envie noie sa prairie, jaillit en crue». Déjà dans La Grande Beune (1995), puis Les Deux Beune (2023), Pierre Michon mêlait poursuite du désir et quête de l'origine du monde, donc de l’écriture, en situant son texte au pays des grottes préhistoriques, entre Les Eyzies et Montignac, un lieu irradié par la présence érotique d’Yvonne, la buraliste. «La sexualité se rêve comme cérémonial chamanique et transe sacrée, où la fulgurance de l’instant, nous égalant aux dieux, rejoint une initiation venue du ventre des millénaires, qui nous réintègre dans la respiration des grands souffles universels», remarque, dans le Cahier Michon,

Philippe Berthier, professeur émérite de littérature française à la Sorbonne Nouvelle. Lire Michon, c’est faire l’expérience d’une «spéléologie hallucinée»(Berthier), d’«un territoire inconnu, expatrié dans la langue littéraire qui en récupère et fait chanter la légende disparue», selon Agnès Castiglione, codirectrice du Cahier Michon.

Durant la descente dans la grotte michonienne, la navigation vers les îles lointaines d’Olivier Rolin, la traversée des lieux-frontières de Jean Rolin et des terres echenoziennes, on fera moisson d’un vocabulaire d’une extrême précision, de noms propres et de toponymes, ainsi que de mots si techniques que s’en dégage parfois quelque chose de sacré, une aura de mystère. Michon a attendu d’avoir 35 ans avant de se confronter à l’acte d’écrire. Son premier texte, une histoire fantastique sur les mœurs d’une peuplade caucasienne, écrit dans la langue précieuse de la fin du XVIIe siècle, n’a jamais été publié. À 39 ans paraît Vies minuscules, qu’il juge rétrospectivement «gavées de vocabulaire sophistiqué»et archaïque, lors d’un entretien avec Colette Fellous dans l’émission À voix nue, sur France Culture. À Didier Jacob, il a tenu ses propos rapportés dans le Cahier Michon:«Écrire ce pas tout à fait ce que l’on croit:il ne sagit pas que la finasserie, l’intelligence, le sens, le souvenir, l’image ou le son finissent par l’emporter sur le reste, mais au contraire que toutes ces choses, tout à coup, se mettent en faisceau, se réunissent en un seul trait de lumière, exact, nécessaire. La question, c’est de trouver une formule juste, précise, qui mette tout en phase. En phrase.»Et Maylis de Kerangal de définir, dans ce même ouvrage, la figure du renard de La Grande Beune, dont le cadavre est porté par des enfants hors de la forêt après qu’Yvonne, la buraliste tentatrice, s'est évanouie dans le même bois, comme ce qui «ramasse et désigne tout ce que le texte contient de logos archaïque, de nuit, de mémoire et de songe». Soit «le totem d’une langue»:la langue de Pierre Michon.

UN «PÈRE EN POÉSIE»Née en 1967, l’autrice de Réparer les vivants et Un monde à portée de main appartient à la grande famille des héritiers de Pierre Michon, tout comme François-Henri Désérable. À 37 ans, l’auteur de Mon maitre et mon vainqueur voit en Michon un «père en poésie». Désérable a 20 ans quand il le lit pour la première fois avec Les Onze, en une nuit. Le roman réveille en lui le souvenir d’un tableau déjà vu au Louvre, trois ans plus tôt:le Grand Comité de la Grande Terreur de François-Élie Corentin. Au matin, Désérable prend un train pour Paris. Au Louvre, le tableau n’y est pas. Normal, il n’existe pas, son peintre non plus. Pas rancunier, le jeune auteur lui envoie son premier roman dédicacé. Michon lui répond, et souhaite le rencontrer. Depuis, Désérable conserve la carte postale de Michon sur son bureau, dans un cadre, entre une photo de Romain Gary et une autre de Nicolas Bouvier. «Si l’appartement prend feu, j’emporte ces trois-là avec moi»nous confie-t-il.

À son avis, ils sont plusieurs dizaines de «fils en poésie»de Pierre Michon, une «société secrète»dont il ne dévoilera aucun nom. Entre autres lubies, Désérable s’occupe à convertir les infidèles de l’auteur et apprend Michon par cœur. Chose aisée selon lui, car «tout est parfaitement scandé, tout sonne juste, jamais une phrase pour écorcher l’oreille». Sa préférée se trouve dans La Grande Beune. «Je ne crois guère aux beautés qui peu à peu se révèlent, pour peu qu’on les invente; seules memportent les apparitions.»Évariste, son premier roman, est très inspiré par Michon, avouet-il. Depuis, il tente de se détacher de son influence, et ne «michonise plus autant qu’avant». Un espoir secrètement nourri ? «Mille pages posthumes», glisse-t-il. Avant de conclure:«Mais Michon est immortel. La vie se demande ce que Michon lui réserve.»Nous aussi. Gladys Marivat et Laëtitia Favro LE DICTIONNAIRE DE MICHON & COMPAGNIE Dans J’écris I'lliade, Pierre Michon compare la «gueule»de la locomotive à «un casque d’hoplite»le fantassin de la Grèce Antique. Évoquant sa relation avec Vire, il se réfère à l'art d’assiéger les villes:«J'étais expert en cette poliorcétique.»Dans Vers les îles Éparses, Olivier Rolin navigue avec un cipal (maître principal dans la Marine nationale), avise une cagna (abri de tranchée), observe un pseudorque et un péponocéphale (espèces de cétacés), ainsi que le fonctionnement d'un guindeau (treuil pour relever lancre). Chez Echenoz, outre le buste annapurnien de Michèle, référence au dixième plus haut sommet du monde, notons la présence de holométabole (insecte) et diptérologie (étude des diptères). Aussi des toponymes méconnus Saulzais-le-Potier, Bruère-Allichamps et Saint-AmandMontrond, qui se disputeraient le titre de centre géométrique de la France. Enfin, au début de Tous passaient sans effroi, Jean Rolin nous entretient du cincle plongeur, un passereau qui vit en bord de rivière et que l'auteur n'a vu que sur les bords du Salat, à SaintGirons, de la Miljacka, à Sarajevo, et du Chassezac, aux Vans, en Ardèche.

G.M.

U n pas dans le nouveau roman de Jean Echenoz, Bristol, et un homme nu vous tombe sur la tête. Qui est-il ? Pas le temps de s'en soucier. Il faut suivre le dénommé Bristol, héros du roman éponyme perdu dans ses pensées. En revanche, vous saurez tout sur l’histoire de la rue des Eaux, dans le 16e arrondissement de Paris. Manière de

LE CADAVRE EXQUIS DE JEAN ECHENOZ Bristol est une réjouissante variation sur le thème de l’échec, où l’on suit un réalisateur parisien parti tourner un film au Botswana.

vous indiquer que vous êtes bien dans l'univers echenozien, où la phrase est brève, la digression de mise et les destinées humaines jamais dans les clous. Où l'ambiance sonore d'un quartier jaillit en divines allitérations – «Froissement feutré, frileux, fragile de la pluie quand elle tombe [...]», Le récit reviendra à ce cadavre, après un long périple en compagnie de Bristol, producteur de film d'aventures à budget serré. Son dernier projet est adapté d'une fiction. L’homme se rend chez la riche autrice installée près de Nevers pour obtenir son aval, en profite pour coucher avec la gouvernante (sa future assistante), et se voit obligé (contre un bon gros chèque) d’embaucher «la petite Céleste»pour le premier rôle du film, tourné au Botswana. Le Botswana poursuit Bristol jusqu'à Paris en la

personne du commandant Parker, qu'il doit héberger, quand ce dernier n'est pas occupé à former un trouple avec Michèle, la torride voisine, et l'officier de police judiciaire Claveau. Le film est un fiasco, Bristol déprime. Mais au fait, qui a tué l’homme nu ? Echenoz signe un réjouissant hommage au nanar, doublé d'une réflexion sur l’ambition et l'échec, clin d'œil au film The Player de Robert Altman. Gladys Marivat

Durant la descente dans la grotte michonienne, la navigation vers les îles lointaines d’Olivier Rolin, la traversée des lieux-frontières de Jean Rolin et des terres echenoziennes, on fera moisson d’un vocabulaire si technique que s’en dégage parfois quelque chose de sacré

Sud Ouest (site web)
Accueil Politique Olivier Falorni, mardi 28 janvier 2025 582 words

Fin de vie : « Les convictions personnelles de François Bayrou ne sont pas le sujet », grince Olivier Falorni

Par Jefferson Desport

Le député de Charente-Maritime, fervent défenseur de l'aide active à mourir, s'oppose à la décision de François Bayrou de scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie. Il doit rencontrer le Premier ministre ce mercredi

En annonçant vouloir séparer le projet de loi sur la fin de vie en deux textes distincts, avec d'un côté les soins palliatifs et de l'autre l'aide active à mourir, François Bayrou a provoqué de multiples fissures au sein de l'Assemblée nationale. Et a vu se dresser devant lui les partisans de l'aide active à mourir. À commencer par le premier d'entre eux, Olivier Falorni, le député du groupe Les Démocrates de Charente-Maritime et ancien rapporteur de ce texte élaboré l'an dernier et emporté par la dissolution.

« Maintenant et en même temps »

Alors qu'il doit rencontrer le Premier ministre, ce mercredi 29 janvier à Matignon, il s'est présenté, ce mardi après-midi, dans la salle des Quatre Colonnes du Palais-Bourbon pour le mettre en garde contre une telle scission. Preuve que cette initiative indispose, Olivier Falorni était accompagné de neuf autres députés issus des groupes Renaissance, Les Républicains, MoDem, socialiste, communiste, LFI, écologiste, Liot et Horizons. Tous représentants les 240 députés - sur 577 - ayant voté sa proposition de loi reprenant l'intégralité du texte précédent sur la fin de vie et en attente d'être de nouveau examinée.

« Ce que nous ne voulons pas, c'est l'examen du texte séparément et dans longtemps »

« Notre message se résume à deux phrases, attaque-t-il. Ce que nous voulons, c'est l'examen du texte, maintenant et en même temps. Ce que nous ne voulons pas, c'est l'examen du texte séparément et dans longtemps. » Et de poursuivre : « On considère que la scission en deux textes est un véritable risque de diversion pour masquer une volonté d'abandon. Nous ne voulons pas de stratégie dilatoire consistant à reporter aux calendes grecques l'examen de ce texte. »

« Sens de la vie »

Dans la ligne de mire de ces députés se trouve donc François Bayrou. Or, ce dernier réfute tout stratagème pour enterrer le texte : « Deux sujets seront examinés et il faut pouvoir voter différemment si on en a envie », a-t-il expliqué, lundi soir, sur LCI. Il l'a assuré : « Je suis absolument décidé à ce que les deux questions puissent être examinées par le Parlement. Les soins palliatifs, pour moi, ça n'est pas un droit, c'est un devoir, imprescriptible. » En revanche sur l'aide active à mourir, son propos est d'une autre nature : « Le deuxième texte suscite des débats de conscience extrêmement forts : faut-il l'euthanasie ou le suicide assisté ? Notre société doit-elle l'organiser ? C'est un débat de conscience. On touche là à la vie et au sens de la vie. »

En creux, si les réticences du Premier ministre à l'égard de l'aide active à mourir émergent, c'est surtout l'absence d'un calendrier clair qui inquiète Olivier Falorni : « Les convictions personnelles de François Bayrou ne sont pas le sujet, assure-t-il. Mais l'annonce de scinder le texte en deux n'a été saluée que par les opposants à l'aide active à mourir. » Surtout, Olivier Falorni, qui veut faire de ce texte un moyen de lutter contre les euthanasies clandestines, le rappelle : « Ce texte est conforme aux travaux de la Convention citoyenne. Elle l'a dit : on ne peut pas le séparer en deux avec, d'un côté, les soins palliatifs, et de l'autre, l'aide active à mourir. C'était aussi le message du président de la République. »

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MSN (France) (site web réf.) - MSN FR
29 janvier 2025 477 words
"The Voice" : voici la première audition à l'aveugle de la saison, les coachs scotchés !

La nouvelle saison de "The Voice" s'apprête à démarrer sur TF1 et la chaîne vient de dévoiler la première audition à l'aveugle. Une chanson qui a laissé les coachs... See article

Le Figaro, no. 25007
Le Figaro, samedi 18 janvier 2025 946 words, p. 6

International

Emmanuel Macron de retour à Beyrouth, où une page se tourne

L'élection du président Joseph Aoun et la désignation du premier ministre Nawaf Salam laissent espérer un déblocage des institutions.

Malbrunot, Georges

Je suis très heureux de revenir, je me souviens comme si c'était hier (de ma dernière visite en 2020, NDLR) » . Vendredi, Emmanuel Macron est de nouveau allé à la rencontre des Libanais. Pendant plus de deux heures, il s'est adonné à une déambulation dans le quartier de Gemmayzé, à Beyrouth.

Le 6 août 2020, quarante-huit heures après l'explosion meurtrière dans le port de la capitale qui avait tué plus de 200 personnes, le président français avait été le premier dirigeant étranger - avant même les responsables libanais - à venir physiquement témoigner, dans ce quartier, de sa solidarité avec une population meurtrie par le drame. « Il était le sauveur à l'époque » , se rappelle Elie, un habitant de Gemmayzé.

Quatre ans plus tard, la ferveur populaire est moindre. Mais au fur et à mesure que le chef de l'État avance, des grappes de Libanais viennent lui serrer la main, le féliciter ou réclamer un selfie. La main sur le coeur, il distribue des « courage à vous » , allusion aux efforts qu'il leur reste à faire pour redresser le pays.

À son arrivée en haut des escaliers du collège grec-orthodoxe des Trois-Docteurs, fondé en 1835, il est acclamé par des élèves de cet établissement, dont la France - via l'OEuvre d'Orient et la Fondation Aliph - a financé la reconstruction après le drame de l'été 2020. Pourtant, en cet hiver 2025, le « sauveur » du Liban n'est plus Emmanuel Macron. « S'il était venu avec le président Joseph Aoun, il y aurait eu beaucoup de monde à Gemmayzé » , observe Mohammed, un marchand.

Après deux ans de vacance du pouvoir, le Liban a désigné le 9 janvier le commandant en chef de l'armée comme président de la République. Dans la foulée, à la surprise quasi-générale, le 13, un premier ministre a été nommé en la personne de Nawaf Salam. C'est ce nouveau tandem à la tête de l'exécutif libanais qu'Emmanuel Macron est venu conforter lors de sa visite éclair vendredi. « Vous incarnez l'espoir » , a-t-il déclaré en milieu de journée devant Joseph Aoun lors d'une brève déclaration à la presse.

Après des décennies de tutelle plus ou moins directe exercée par une multitude d'acteurs régionaux, le Liban est engagé dans le recouvrement de sa souveraineté. Le duo à la tête de son exécutif n'est plus issu des arrière-cuisines politiciennes, celles-là même dont Emmanuel avait échoué à tordre le bras lors de ses visites en 2020. Parmi ces anciens « zaïm » (chefs de clans) qui l'avaient roulé dans la farine il y a quatre ans, Emmanuel Macron n'a d'ailleurs rencontré que Nabih Berri, l'inoxydable chef du Parlement, encore incontournable dans le système confessionnel libanais.

« Il faut un retrait total d'Israël »

Les défis pour le redressement du pays sont gigantesques. D'abord, veiller au maintien du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël au sud, après des mois de bombardements de Tsahal qui ont tué 4 000 personnes et déplacé 1,3 million d'habitants. Il est fragile. « Le retrait israélien (du Sud, NDLR) doit s'accélérer, il faut un retrait total d'Israël » , a affirmé Emmanuel Macron devant Joseph Aoun, en annonçant la formation de 500 soldats libanais par la France. En vertu de cet accord de cessez-le-feu, les militaires libanais doivent remplacer les miliciens du Hezbollah. Sur les 15 000 hommes prévus, 4 500 ont déjà accompli cette tâche.

Selon plusieurs sources françaises, le Hezbollah joue le jeu de son retrait du Sud, même s'il y a des violations des deux côtés. Détail encourageant et symptomatique d'une nouvelle ère qui s'amorce : « Les forces armées libanaises traitent les caches d'armes du Hezbollah signalées par l'armée israélienne au mécanisme américano-français de surveillance du cessez-le-feu » , se félicite un haut responsable français.

Emmanuel Macron a affirmé au président Aoun que la France soutenait sa volonté de voir l'État libanais détenir le monopole des armes au Liban. « Le Hezbollah doit être complètement désarmé » , a rappelé Emmanuel Macron. Une tâche extrêmement délicate dans un pays où les tensions communautaires restent à fleur de peau. Mais après sa défaite face à Israël et le renversement de son allié syrien Bachar el-Assad, la milice chiite financée et armée par l'Iran doit d'abord panser ses plaies.

Plus que la désignation de Joseph Aoun, c'est celle de Nawaf Salam, candidat non désiré par le Hezbollah au poste de premier ministre, qui a surpris. « Il y a eu comme un effet de souffle après la victoire de Joseph Aoun, qu'on arrive encore mal à décrypter » , confie au Figaro Jean-Yves Le Drian, l'émissaire d'Emmanuel Macron pour le Liban. Depuis, ajoute une source diplomatique, « le Hezbollah envoie des signaux mixtes, refusant de participer aux consultations parlementaires tout en se déclarant ouvert sur d'autres priorités » .

La plus urgente est la formation d'un gouvernement, capable d'entamer les réformes pour redresser le pays. Nawaf Salam, avec qui Emmanuel Macron s'est entretenu en fin de visite, privilégierait l'option d'un cabinet de technocrates pour répondre notamment aux exigences du Fonds monétaire international. « Mais ses ministres ne peuvent pas être, non plus, complètement détachés de la politique, alors que lui-même et le président Aoun ne sont pas issus de la sphère politique » , décrypte un diplomate.

Dans un pays qu'il dit chérir, Emmanuel Macron a pu se rendre compte de visu qu'une nouvelle page s'écrivait au Liban, seul pays du Moyen-Orient où la France dispose encore d'une réelle influence. « Le Liban est la promesse qu'il y a une autre voie que le repli ethnique ou religieux » , a-t-il lancé, comme pour encourager ses nouveaux dirigeants à oeuvrer en faveur de son unité et sa souveraineté. G. M.

La Croix, no. 43125
Religion, lundi 20 janvier 2025 851 words, p. 15

Mort du père François Ponchaud, la voix des Cambodgiens

Christel Juquois

L’homme qui a révélé au monde le génocide commis par les Khmers rouges au Cambodge dans les années 1970 est décédé vendredi 17 janvier.

Le père François Ponchaud, prêtre des Missions étrangères de Paris, a aidé à l’insertion des réfugiés cambodgiens en France et à la reconstruction du pays.

En 1965, François Ponchaud, jeune prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP), arrive au Cambodge, un petit pays paisible d’alors sept millions d’habitants. Il se met aussitôt à l’étude de la langue et de la culture khmères, pour pouvoir célébrer et enseigner dans la langue des habitants. « Au sortir de Vatican II, il refusait de dire la messe en latin , explique le père Vincent Sénéchal, supérieur général des MEP. Un caractère bien trempé. » Mais à l’une des frontières du pays, la guerre du Vietnam fait rage. Après la chute du prince Norodom Sihanouk en mars 1970, la guerre civile se déchaîne au Cambodge. À Phnom Penh, encerclée par les Khmers rouges, le père François Ponchaud continue d’enseigner, de traduire la Bible… Tout en prenant peu à peu conscience de la brutalité du régime qui va s’installer.

Le 17 avril 1975, la capitale tombe. Deux millions de personnes sont chassées de la ville. Expulsé parmi les derniers Occidentaux au mois de mai, François Ponchaud reste à la frontière du pays, en Thaïlande, recueillant les témoignages des réfugiés khmers. En 1977, rentré en France, il publie Cambodge, année zéro (Kailash, 1998, 312 p.). Le livre aura un retentissement international, alors que la majorité des élites occidentales voit dans la prise de pouvoir des Khmers rouges une bonne nouvelle pour le Cambodge. « Le journal Libération l’a soupçonné à cette époque d’être un agent de la CIA ! », rappelle le père Vincent Sénéchal.

Environ 60 000 Cambodgiens viennent se réfugier en France. François Ponchaud crée avec le soutien des MEP l’association Espace Cambodge, que Benoît Fidelin (1), ancien journaliste au Pèlerin (hebdomadaire édité par le groupe Bayard, comme La Croix , NDLR) , a présidée pendant quinze ans. « L’Espace Cambodge a aidé 20 000 Cambodgiens environ à s’intégrer en France », précise-t-il.

De retour au Cambodge en 1993, le père Ponchaud aide à reconstruire un pays ravagé. Il fonde le Centre catholique culturel cambodgien (CCCC), et traduit en khmer les textes nécessaires à la liturgie et à la transmission de la foi, ainsi que la Bible avec une équipe, dont des protestants… tout en lançant une œuvre humanitaire. « Il parlait le latin, le grec, l’hébreu… C’était un grand intellectuel, rappelle Benoît Fidelin. Mais il ne voulait pas se cantonner à un travail de bureau, “de bénédictin”, comme il disait. Avec Espace Cambodge, devenu Avenir Cambodge en 2011, on a construit des écoles, des collèges, un hôpital, des ponts, des routes, un réseau d’irrigation, dans les endroits les plus pauvres, les plus dangereux, les plus délaissés du pays. » La guérilla des Khmers rouges, en effet, n’a cessé pas de ravager le pays jusqu’en 1998. Ce travail humanitaire, François Ponchaud le mène avec rigueur et détermination. Il n’y associe sur place que des Cambodgiens. Aujourd’hui, l’association française a passé le relais. Il ne reste qu’à terminer la construction d’une maternité et la réfection d’un hôpital à la campagne.

Né en 1939 à Sallanches en Haute-Savoie, ce fils d’une fratrie de 12 enfants, issu d’un milieu agricole, a été élevé dans une famille croyante. Bon élève au petit séminaire, il a entendu l’appel à la vie religieuse à cette époque déjà. Après avoir servi dans les parachutistes en Algérie pendant plus de deux ans, il entre aux Missions étrangères de Paris (MEP). La vie au séminaire de Bièvres, en région parisienne, a été difficile pour lui, qui trouve les cours « médiocres » et la discipline trop « rigide » . « Il était frondeur, colérique parfois, il n’était pas toujours très facile de travailler avec lui », témoigne le père Vincent Sénéchal. À Rome, il a terminé sa formation par des études de théologie et de langues anciennes. En 1964, il est ordonné prêtre.

« C’était surtout un homme de foi, qui avait une culture incroyable, raconte Benoît Fidelin. Piégé dans une tragédie historique folle, il a aidé énormément de Cambodgiens, là-bas comme en France, ainsi qu’à la reconstruction de l’Église. Il a remis debout des communautés entières. » Il avait à cœur le dialogue avec le bouddhisme, très largement majoritaire au Cambodge. « C’était un homme libre et stimulant », poursuit le père Sénéchal. Ses obsèques seront célébrées à la chapelle de la maison des MEP à Lauris (Vaucluse), mardi 21 janvier à 14 heures.

(1) Auteur de Prêtre au Cambodge. François Ponchaud, l’homme qui révéla au monde le génocide ,

Albin Michel, 1999, 272 p.

Les Echos, no. 24371
éphéméride, vendredi 3 janvier 2025 622 words, p. 17

SPORT

Le numéro deux des Emirats achète un important haras

MARTINE ROBERT

Le cheikh Mansour d'Abu Dhabi, qui posséderait plus de 1.000 pur-sang, reprend l'ancien haras de la famille Boussac.

Nouvelle acquisition des pétromonarchies du Golfe dans l'hippisme tricolore . « Al Wathba Stud à Abu Dhabi, appartenant à Son Altesse Sheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan, a acquis le Haras de Fresnay-le-Buffard en Normandie », selon « Ouest-France », qui a révélé l'information. La transaction s'élèverait à 26 millions d'euros.

Avant de tomber dans l'escarcelle du frère de l'émir des Emirats arabes unis et époux de la fille de l'émir de Dubaï, ce domaine a acquis une renommée internationale sous la propriété de Marcel Boussac depuis 1919, puis de l'armateur milliardaire grec Stavros Niarchos depuis 1979. Il a été le foyer de sept vainqueurs du Prix de l'Arc de Triomphe. Constitué d'un château du XIXe siècle de plus de 640 m2, 205 hectares de prairies, 12 hectares de parcs et 900 mètres de piste, cette acquisition vient s'ajouter aux quatre propriétés ornaises du vice-président des Emiratsdont le haras de Ginai, temple du trot acquis pour 6 millions de d'euros il y a quelques mois, et le haras de la Boutonnière. Le cheikh possède plus de 1.000 pur-sang, selon « Ouest-France » et 200 seront positionnés dans son nouveau haras.

Comme le football, l'hippisme est devenu un des terrains de jeux favoris des investisseurs du Golfe. Le cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan est notamment aussi propriétaire de Manchester City et de neuf clubs football, dont celui de Troyes (Aube).

L'un des symboles de cet investissement arabe dans l'hippisme est le soutien ancien et important du Qatar au Prix de l'Arc de Triomphe. Lors des dernières ventes de yearlings à Deauville, l'équipe d'Al Shaqab Racing, créée en 1992 par l'émir Hamad bin Khalifa Al Thani (Qatar), a pris la première place du classement des acheteurs avec dix poulains et pouliches achetés pour un montant de 3,1 millions d'euros.

Deux cheikhs de la dynastie qatarie Al-Thani s'étaient déjà offert le haras de Victot-Pontfol en 2014, un an après celui de Bouquetot, élevage de premier plan. Quant au haras des Monceaux, coutumier des « top price » aux enchères de la maison de ventes Arqana (Dassault, Aga Khan), il compte des personnalités du Golfe dans son tour de table.

Terre de champions

La Normandie est, avec l'Angleterre, l'Irlande et le Kentucky l'un des quatre ou cinq endroits dans le monde qui produit des champions, grâce au travail des éleveurs, à la qualité des sols et au climat approprié. De ce fait, l'attrait des grandes fortunes pour ses haras n'est pas nouveau, à commencer par Jean-Luc Lagardère, qui eut plus de 200 chevaux de course et dont l'écurie fut acquise après sa mort par l'Aga Khan en 2005. Fin 2022, la famille Head décidait de vendre son haras du Quesnay, près de Deauville : si la principale partie a été vendue 24 millions d'euros à Stéphane Courbit (Endemol, Betclic) qui envisagerait d'y implanter une offre hôtelière , l'autre partie a été cédée à la famille Chehboub (Christofle, distribution du luxe français au Moyen-Orient) qui y a créé le haras de Beaumont (9 millions) avec une station d'étalons.

Les haras exigeant beaucoup de personnel et des finances solides, les Français ont de plus en plus de mal à rivaliser, en particulier dans le galop, où le marché est mondial, contrairement au trot.

Mais pour le maire de Deauville, qui fonda l'Agence française de vente de pur-sang, ancêtre d'Arqana, l'important est que la filière et les compétences restent en France. Car tout est étroitement corrélé, et c'est grâce à une production locale de cracks qu'Arqana vient de réaliser une année historique avec 211 millions d'euros de ventes, en croissance pour la troisième année consécutive.

Martine Robert et Paul Turban

L'Équipe
mercredi 15 janvier 2025 134 words, p. 24

[BAYERN MUNICH - MONACO : 20 H 30...]

BAYERN MUNICH - MONACO : 20 H 30

Repartir du bon pied

Trois jours après avoir tremblé à Nanterre (73-81) en Betclic Élite, la Roca Team a entamé cette semaine un road trip européen qui la mènera d'abord ce soir à Munich affronter le Bayern (10e) avant de s'envoler vers Belgrade pour y défier l'Étoile Rouge (5e) vendredi.

En s'inclinant à domicile contre FC Barcelone (84-98) la semaine passée, Monaco a perdu sa place de leader d'Euroligue. Ce soir, les Monégasques (3es avec 13 victoires pour 7 défaites, le même bilan que le Panathinaïkos, 2, qui reçoit Barcelone) tenteront de rester en embuscade derrière l'Olympiakos, en tête avec 15 victoires, le club grec ayant battu hier Baskonia après prolongation (101-102), grâce à un efficace Evan Fournier (22 points, 6/8 à 3 points). D. Be.

Paris-Normandie
PNEB
PAGES LOCALES, jeudi 9 janvier 2025 353 words, p. PNEB6

Verneuil-d’Avre-et-d’Iton

Une nouvelle épicerie fine en centre-ville

La ville de Verneuil-d’Avre-et-d’Iton bénéficie depuis quelques années d’un regain d’activité commerciale. En complément de ceux déjà bien installés, quelques nouveaux commerces, de bouche notamment, se distinguent avec de jolies boutiques accueillantes et une offre qualitative.

C’est ce dynamisme qui a convaincu Philippe Ribault d’installer son épicerie fine et cave à vins dans le centre-ville de Verneuil. Ouverte depuis le 1er décembre, elle a pleinement profité des fêtes de fin d’année pour se lancer. « Un démarrage sympathique », selon le caviste, originaire de Mortagne-au-Perche (Orne) où il a tenu un commerce similaire pendant plus de quinze ans.

Des saveurs du monde

aux vins naturels : une offre diversifiée

Fort de son expérience, Philippe connaît parfaitement les produits qu’il propose à sa nouvelle clientèle. Côté épicerie, les saveurs du monde sont à l’honneur.

Crème de houmous, huiles d’olive grecque ou italienne ou encore une variété de poivres, rouge de Kampot ou noir d’Hawaï : « La couleur indique le stade de maturité du poivre et en définit ses arômes », explique Philippe qui présente également des spécialités et plats cuisinés du terroir français « choisis pour leur qualité gustative et selon mes coups de cœur ».

Que des vins biodynamiques

et des vins naturels

Côté cave, on ne trouve ici que des vins biodynamiques et des vins naturels. Ces vins avec peu de sulfites et issus d’une viticulture respectueuse de la nature et des cycles lunaires ont la cote auprès des nouveaux consommateurs, séduits par leur goût minéral et harmonieux ainsi que par une agriculture responsable.

Et contrairement aux idées reçues, « un vin biodynamique peut être un bon vin de garde s’il est conservé à bonne température », selon Philippe qui prend le temps d’informer et de conseiller ses clients. À consommer avec modération évidemment.

Chez Philippe, place de la Madeleine. Ouvert du mardi au samedi de 9 h 30 à 19 heures et le dimanche de 9 h 30 à 13 heures.

Charente libre
Sud-Barbezieux, mercredi 8 janvier 2025 179 words, p. 20

La démocratie grecque au cœur des débats jeudi

Barbezieux

La section Attac de l’amicale laïque de Barbezieux (ALB) lance son année 2025 avec un ciné-débat ce jeudi 9janvier, à 20h, au cinéma le Club de Barbezieux, avec la projection du film «Nous n’avons pas peur des ruines», en présence de son réalisateur Yannis Youlountas. L’action du film se situe en Grèce, de 2019 à 2023 où le Premier ministre Kyriákos Mitsotàkis remplace Aléxis Tsipras au pouvoir et promet d’en finir avec Exàrcheia, un quartier rebelle et solidaire d’Athènes. Mais la résistance s’organise et des renforts arrivent d’autres villes d’Europe. Au fil des années, d’autres luttes s’étendent du nord au sud de la Grèce pour défendre la terre, la mer et la vie. Quand tout semble s’effondrer, à Athènes comme ailleurs, une même réponse se fait entendre: «Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs».

Entrée aux tarifs habituels.

Sud Ouest - Bassin d'Arcachon / Médoc
Gironde, mercredi 15 janvier 2025 407 words, p. 13
Also published in
January 15, 2025 - Sud Ouest - Libournais / Blayais Sud Ouest - Sud-Gironde Sud Ouest - Bordeaux Agglo

Une peinture d’un maître italien identifiée à Libourne

Philippe Belhache

«Atalante et Hippomène» est un thème traité à plusieurs reprisespar Guido Reni. Deux autres versions sont exposées à Naples et à Madrid

Restaurée «en live»?

Beaux-arts

C’est une belle surprise dans le milieu de l’histoire de l’art. Une nouvelle interprétation d’«Atalante et Hippomène» par Guido Reni (1575-1642), «Le Guide», peintre italien de la période baroque, aurait été identifiée dans les réserves du musée des Beaux-Arts de Libourne, a indiqué hier le maire Philippe Buisson en conférence de presse. Deux autres versions de ce tableau, également attribuées à Guido Reni, sont conservées «l‘une au musée de Capodimonte à Naples, l’autre au musée du Prado à Madrid», peut-on lire sur le site Internet du musée du Louvre. Ce tableau, en cours d’examen, doit revenir en Gironde dans les prochaines semaines.

L’œuvre illustre un récit de la mythologie grecque mettant en scène les amours tragiques d’Atalante et Hippomène, relatées notamment dans les «Métamorphoses» d’Ovide. Elle représente la nymphe Atalante ramassant une des fameuses pommes d’or des Hespérides, offertes par Aphrodite à Hippomène. Ce dernier les a jetées là pour lui faire perdre une course et permettre au jeune homme de s’unir à elle, selon les termes d’un oracle.

«Il ne s’agit pas d’un dépôt d’un musée national, comme cela a pu se faire par le passé, mais d’une donation à la Ville de Libourne par un particulier», précise Philippe Buisson. La toile dormait dans les réserves depuis des années sans que personne ne se doute qu’elle puisse être attribuée directement au maître. «Nous pensions que c’était un faux.» La procédure d’authentification est toujours en cours, indique-t-il, «mais le doute n’existe plus». Le tableau, après avoir fait l’objet d’études, sera restauré «en public», assure le maire, qui souhaite voir l’opération mise en scène à la chapelle du Carmel.

Ce n’est pas la première fois que la Ville de Libourne voit l’une des toiles faire l’actualité. En février 2022, elle annonçait avoir pu faire authentifier une «Triple étude d’une tête de vieillard», jusqu’ici attribuée à Jacob Jordaens. Elle s’était révélée être une œuvre du peintre flamand Pierre-Paul Rubens.

L'Echo Républicain
Edition principale
Eure-et-Loir, samedi 4 janvier 2025 673 words, p. Echo-19
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December 29, 2024 - La Montagne
January 4, 2025 - La Montagne
January 5, 2025 - La Montagne Le Berry républicain
January 10, 2025 - La Montagne

La longévité moyenne exceptionnelle de leurs habitants remise en cause par un chercheur

Les « zones bleues », zones bidon ?

Le terme a été inventé pour désigner une région du monde l'île italienne de Sardaigne fut la première en 2004 où les gens vivraient plus longtemps et en meilleure santé qu'ailleurs.

Le désir de vivre le plus longtemps possible a donné naissance à un florissant commerce : conseils diététiques et pour un mode de vie réputé sain, livres, gadgets tech, compléments alimentaires censés contribuer à la longévité.

Mais pour Saul Justin Newman, chercheur au sein de l'University College de Londres, les données existantes concernant les êtres humains les plus âgés de la planète sont tout simplement « bidon, à un degré vraiment choquant ».

Ses recherches, en cours d'évaluation par des pairs, ont passé au crible des données sur des centenaires et des supercentenaires (ayant atteint 110 ans) aux États-Unis, en Italie, en Angleterre, en France et au Japon.

Et contre toute attente, il a constaté que les supercentenaires venaient généralement de régions où la santé était médiocre, les niveaux de pauvreté élevés et où les registres n'étaient pas correctement tenus.

Le vrai secret d'une longévité extrême semble être de « s'installer là où les actes de naissance sont rares et d'apprendre à ses enfants à frauder pour percevoir une pension de retraite », a déclaré en septembre Saul Justin Newman en recevant son prix Ig-Nobel, une récompense décernée aux scientifiques dont les recherches bien que farfelues, suscitent la réflexion.

Parmi d'autres exemples, Sogen Kato était considéré comme la personne la plus âgée du Japon jusqu'à la découverte de ses restes momifiés en 2010 il s'est avéré qu'il était décédé en 1978. Des membres de sa famille ont été arrêtés pour avoir perçu sa retraite pendant trois décennies.

Le gouvernement a alors lancé une étude qui a révélé que 82 % des centenaires comptabilisés au Japon,soit 230.000 personnes, étaient en réalité portés disparus ou morts. « Leurs documents sont en règle, ils sont tout simplement morts », déclare Saul Justin Newman.

Car confirmer l'âge de ces personnes implique de vérifier des documents très anciens dont l'authenticité même peut être remise en question. Pour lui, tout le commerce auquel ont donné naissance les zones bleues découle de ce problème.

« Menti sur leur âge »

En 2004, la Sardaigne était la première à être qualifiée de « zone bleue ».

L'année suivante, les îles japonaises d'Okinawa et la ville californienne de Loma Linda étaient elles aussi désignées comme « zones bleues » par un journaliste du National Geographic , Dan Buettner. Mais en octobre, ce dernier admettait auprès du New York Times n'avoir inclus Loma Linda que parce que son rédacteur en chef lui avait dit : « Vous devez trouver la zone bleue de l'Amérique. »

Le journaliste s'est ensuite associé à des démographes pour créer la marque « Blue Zones », auxquelles se sont ajoutées la péninsule de Nicoya au Costa Rica et l'île grecque d'Ikaria.

Mais des archives publiques peu fiables, comme celles du Japon, ont semé le doute sur l'âge réel des centenaires comptabilisés dans ces zones.

Au Costa Rica, une étude de 2008 a montré que 42 % d'entre eux avaient « menti sur leur âge » lors d'un recensement, rapporte Saul Justin Newman. En Grèce, les données de 2012 qu'il a recueillies suggèrent que 72 % des centenaires étaient morts : « Ils ne sont en vie que le jour où ils perçoivent leur pension de retraite », ironise le chercheur.

82 % des centenaires au Japon en réalité portés disparus ou morts

D'autres chercheurs, défenseurs des « zones bleues », ont rejeté les travaux de Saul Justin Newman, les qualifiant d'« irresponsables sur le plan éthique et académique ». Des démographes ont affirmé avoir « méticuleusement vérifié » l'âge des supercentenaires au moyen de documents historiques et de registres remontant jusqu'aux années 1800.

Mais selon Saul Justin Newman, cet argument conforte son propos : « Si l'on part d'un acte de naissance erroné, copié sur d'autres actes, on obtient des dossiers parfaitement cohérents et parfaitement erronés. » Et de conclure : « Pour vivre longtemps, commencez par ne rien acheter. Écoutez votre médecin, faites de l'exercice, ne buvez pas, ne fumez pas, c'est tout. »

AFP

L'Est Républicain
Edition de Belfort
Sud territoire, samedi 11 janvier 2025 331 words, p. EBEL20

Delle

Disparition de Louis Schittly, écrivain, paysan, prix Nobel de la paix et voisin

Il était venu dédicacer son livre à la Fnac de Belfort en 2013 et sa ferme pédagogique, située à seulement à 28 km de Delle, a éveillé de nombreux enfants au monde rural. Louis Schittly, cofondateur de Médecins sans frontières, vient de disparaître.

Ce grand humaniste vivait à moins de 30 minutes de Delle, dans le Sundgau voisin. Louis Schittly, prix Nobel de la Paix en 1999, cofondateur de Médecins sans frontières en 1971, vient de décéder ce 1er janvier 2025. Il a été inhumé dans son village natal, à Bernwiller, ce 4 janvier. L’église était trop petite pour accompagner les obsèques de cet homme qui fut médecin, paysan, cinéaste, écrivain, défenseur de la langue alsacienne. D’ailleurs, il avait dédicacé l’un de ses livres, en septembre 2013, à la Fnac de Belfort, « Näsdla ou un automne sans colchiques », roman initiatique invitant à l’écologie, l’humanisme, la ruralité. Il écrivait volontiers en Alsacien et portait le passé d’une Alsace déchirée.

Ce fils de paysan, étudiant en médecine à Paris en mai 1968, volontiers révolté et anarchiste, trouve un sens à la médecine dans les pays en guerre. Il y rencontre Bernard Kouchner avec lequel il fonde le Groupement d’intervention médico-chirurgicale d’urgence (Gimcu), qui deviendra Médecins sans frontières. Détourné du catholicisme, il s’était converti à l’orthodoxie et avait été baptisé au Mont Athos. Sa ferme pédagogique, à Bernwiller, était connue des habitants du Sud Territoire. À la retraite, il avait écrit son autobiographie, « L’homme qui voulait voir la guerre de près ».

Un dernier hommage lui a été rendu samedi, chez lui, en présence de Bernard Kouchner, d’artistes, médecins, membres de l’église grecque d’Alsace, de voisins et amis. Ce « héros de l’humanitaire » comme le décrit sa famille, est décédé à Mulhouse, à 86 ans, d’une infection pulmonaire.

Ouest-France
Côtes-d'Armor; Mayenne; Morbihan; Ille-et-Vilaine; Vendée; Sarthe; Finistère; Calvados, Manche, Orne; Loire-Atlantique; Maine-et-Loire
DM Musique, dimanche 12 janvier 2025 433 words, p. DOF Magazine Cotes d'Armor_13

L’énergie existentielle de Franz Ferdinand

Philippe RICHARD.

Le disque de la semaine. Des titres pleins d’allant cachant des textes souvent plus profonds et des références artistiques : les fondamentaux du groupe écossais sont là, malgré des changements.

Rien n’est accessoire chez les Franz Ferdinand et surtout pas les pochettes. Pour ce septième album, le groupe britannique s’est directement inspiré d’un autoportrait de l’artiste hongroise Dora Maurer ; une photo de photo de photo, aboutissant à une troublante représentation fragmentée. Le tout au format carré, comme un CD ou un vinyle (!). Pour The Human Fear, forcément, chacun des membres du groupe apparaît sur les morceaux de l’image.

Nouvelle configuration

« Quand tu regardes cette pochette, tu te dis que ça a déjà dû être fait, constate le chanteur-guitariste Alex Kapranos . Comme une bonne chanson, elle te donne un sentiment de familiarité. Une chanson devrait être comme cela : avoir un impact immédiat, mais qu’on puisse sans cesse y trouver de nouveaux aspects. »

Plusieurs chansons de The Human Fear ont ce pouvoir. Ne serait-ce que par le contraste entre des textes évoquant peurs et angoisses existentielles humaines et des mélodies à la tonalité encore plus motrices et énergisantes qu’à l’habitude.

À la limite du too much, mais généralement du bon côté. Sauf peut-être sur le gros pied techno de Hooked, bien qu’une dose évidente de second degré le fasse passer.

Les surprises ne manquent pas. Black Eyelashes et sa mélodie grecque, qui sont un rappel des origines (du côté paternel) d’Alex. Le refrain à la Beach Boys de Tell Me I Should Stay entrelacé avec un couplet romantique. Ou encore le tout dernier titre, The Birds, chanson post- punk plus tendue, dans l’esprit de The Fall.

Le groupe apparaît dans sa nouvelle configuration déjà rodée sur scène. Aux côtés des historiques Alex Kapranos et Bob Hardy (basse), figurent la nouvelle batteuse Audrey Tait et le guitariste Dino Bardot. Alors que le claviériste Julian Corrie est désormais associé aux compositions.

Le producteur Mark Ralph, qui avait déjà travaillé avec eux pour Right Thoughts, Right Words, Right Action (2013) était aux manettes des sessions, essentiellement réalisées en Écosse. Alex a rajouté de nombreuses voix à Paris, y compris, assure-t-il, enfoui sous des couvertures dans la salle de bains, près de la chambre où dormaient Clara Luciani et leur bébé. Que l’anecdote soit apocryphe ou non, Franz Ferdinand a réussi le pari de se renouveler tout en restant familier. Ce qui est aussi la marque des meilleurs groupes.

The Human Fear , Domino, 11 titres, 35 min.

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Ouest-France
Rennes Nord-Ouest
Métropole Nord-Ouest, jeudi 23 janvier 2025 387 words, p. OF Rennes Nord-Ouest_15
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January 22, 2025 - Ouest-France (site web)

Une salle des ventes transformée en petit musée

Fabien JOUATEL.

Samedi, Ouest enchères publiques met en vente plus de 200 objets (tableaux, meubles, instruments, vaisselles, sculptures…). Les biens sont exposés dès ce jeudi.

Une vente aux enchères « Quintessence » est programmée par Ouest enchères publiques Rennes, à l’hôtel des ventes, samedi. « Implantés depuis longtemps à Nantes, nous avons ouvert à Rennes en 2021 avec une première vente d’objets d’arts », rappelle Pierre-Guillaume Klein, commissaire-priseur.

« Nous organisons en moyenne des ventes toutes les six semaines, au gré des arrivages. » Des ventes généralistes, mêlant différentes époques et pays, « de l’Angleterre au Palais des Tuileries de Paris, en passant par la Chine » .

Plus de 200 pièces issues de collections privées

Pour cette vente « Quintessence », le lieu a été transformé en maison, composée de différents espaces. « Certains visiteurs viennent pour un objet en particulier et peuvent ainsi parfois en découvrir d’autres » , poursuit Pierre-Guillaume Klein, commissaire-priseur, qui voit le lieu comme « un musée éphémère où l’on peut, où l’on doit toucher les objets » .

Meubles contemporains signés Charlotte Perriand, faïences de la manufacture Henriot de Quimper (Finistère) ou encore fauteuil victorien en acajou d’inspiration grecque et romaine… Au total, ce sont plus de 200 objets (tableaux, instruments de musiques, couverts, verres, vases, lampes…), « certains proposés à petit prix » , qui seront en vente samedi, exposés dès ce jeudi.

« Le fruit d’un travail de six mois, mené auprès de collectionneurs privés de Bretagne et plus largement de France », résume Pierre-Guillaume Klein.

Ce genre de vente peut attirer en moyenne « une cinquantaine de curieux » . Toutefois, « avec le phénomène de digitalisation, ce sont entre 1 500 et 2 000 personnes qui peuvent suivre les enchères sur internet » , via les sites Drouot.com et Interencheres.com.

Si « un premier tri peut être fait à partir de photos » , Pierre-Guillaume Klein rappelle que ses équipes « se déplacent gratuitement pour expertiser certains objets » . Objectif : « ne pas passer à côté d’un trésor ! », insiste le commissaire-priseur.

Jeudi 23 et vendredi 24 janvier , de 10 h à 17 h, samedi 25 janvier, de 10 h à 12 h, exposition publique ; samedi à partir de 14 h, vente ; hôtel des ventes, 173 bis, rue de Lorient. Plus d’infos et détail de la vente sur https://oep.fr/

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Le Petit Bleu d'Agen
PB
SPORTS, samedi 25 janvier 2025 405 words, p. 14

Sports

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January 25, 2025 - La Dépêche du Midi

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Casseneuil - SU Agen : un derby retour à fort enjeu

Les Marmandais défendront leur place de leader devant le FC des Graves.

- Casseneuil - SU Agen

Endeuillés par la récente disparition d'Omar Cherchari, un de leurs plus anciens dirigeants et plus fidèles supporters, les Casseneuillois disputeront ce derby dans une ambiance particulière. D'autant que cette rencontre sera marquée par le retour à Etienne-Restat de nombreux Agenais qui portaient la saison dernière la tunique casseneuilloise. Battus d'une courte tête à l'aller (1-0), les hommes d'Armand Essomba tenteront de prendre leur revanche. Après une série de cinq défaites d'affilée, les coéquipiers de Julien Pasini ont redressé la barre devant Médoc Atlantique (0-0). Désormais classés 9e avec un bilan de trois victoires, un nul et sept défaites, ils ont conscience qu'ils devront se battre à chaque match pour atteindre leur objectif qui est le maintien.

Côté agenais, c'est la prudence qui prévaut. Certes, le dernier résultat (victoire 2-1 face à Saint-Émilion qui était alors le leader) est bon, mais les deux précédents (défaites 5-1 à Talence et 3-2 devant Marmande) n'étaient pas bons. De plus, l'équipe agenaise sera handicapée par les absences de Corentin Chaminade et Stéphane Clovis, qui ont été exclus le week-end dernier. Classés 4e à seulement trois points du leader marmandais, les hommes du trio El Hassnaoui-Carmaux-Akpah sont désormais engagés dans une course à l'accession.

Un résultat en terres casseneuilloises est donc nécessaire pour ne pas décrocher au classement.

- Marmande - FC des Graves

Malgré le départ pour une nouvelle aventure de leur attaquant vedette Daouda Diallo, qui a signé un contrat professionnel en D2 grecque, le moral des Marmandais n'a jamais été aussi haut. Vainqueurs de leurs deux premiers matchs en 2025, ils se sont emparés du fauteuil de leader.

L'objectif d'un retour parmi l'élite régionale est désormais considéré comme atteignable. Les hommes de Nicolas Florès se sont imposés lors du derby en terres agenaises (3-2). Ils ont enchaîné par un succès à Arsac Le Pian-Médoc (3-1). Ils accueilleront des Girondins mal classés (8e) qui présentent un bilan mitigé de deux victoires, quatre nuls et cinq défaites. Ils restent sur deux nuls à domicile peu convaincants : 1-1 devant Pessac Alouette et 0-0 face à Prigonrieux.

C'est donc un adversaire à la portée d'une formation marmandaise qui a, semble-t-il, trouvé sa vitesse de croisière.

Corresp. F. F.

L'Yonne Républicaine
Der, vendredi 24 janvier 2025 104 words, p. Yonne-36
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January 24, 2025 - Le Berry républicain La République du Centre La Montagne L'Echo républicain Le Populaire du Centre Le Journal du Centre

Transférés

Dauphins Transférés

Le principal parc animalier de Grèce a annoncé mercredi qu'il allait transférer ses cinq dauphins dans un aquarium de Floride, après un long conflit avec les organisations de défense des animaux. « Il n'est pas facile de garder des dauphins », a déclaré Jean-Jacques Lesueur, homme d'affaires français, fondateur du parc zoologique de l'Attique, à la chaîne de télévision Mega. Les dauphins seront transférés au Clearwater Marine Aquarium, en Floride, d'ici au mois de mai. Depuis des années, des associations de défense des animaux accusent le parc, situé près d'Athènes, d'organiser des spectacles de dauphins, ce qui est contraire à la législation grecque.

La Croix, no. 43113
À vif, lundi 6 janvier 2025 667 words, p. 22

De bonnes résolutions pour 2025

Jean de Saint-Cheron

Essayiste

Pour Noël, ma femme m’a offert le Dictionnaire historique de la langue française , chef-d’œuvre d’Alain Rey réédité l’année dernière dans un format compact en trois volumes (Le Robert, 2024), reprenant la version définitive voulue par le linguiste avant sa mort en 2020. M’interrogeant sur le sens de ma chronique hebdomadaire dans La Croix , je suis donc allé chercher dans ces très riches pages ce qu’avait désigné le mot « chronique » au cours des âges. L’étymologie remonte au grec kronika (« annales, recueil de faits historiques présentés selon l’ordre du temps »). La chronique concerne logiquement le temps, ou une période de temps.

Alain Rey relève donc qu’en français elle est d’abord, au Moyen Âge, la forme par excellence de l’écrit historique (on pense aux grands chroniqueurs, Joinville ou Froissart, témoins de leur siècle devenus écrivains immortels dans les siècles postérieurs). Plus tard, alors qu’à partir du XVe siècle l’œuvre historienne des chroniqueurs est remplacée par celle des mémorialistes, « chronique » change de sens. Ainsi le terme désigne-t-il au XVIIe un « ensemble de nouvelles vraies ou fausses qui se propagent en général oralement » , et Alain Rey de préciser que « ce sens, orienté vers la médisance, le ragot, est entré dans la phraséologie courante avec l’expression “défrayer la chronique” ». Première bonne résolution pour 2025 : faire mentir ce sens-là dans la colonne qui m’est généreusement réservée. Pas de ragot !

C’est seulement vers la fin du XVIIIe siècle que « chronique » prend le sens qui nous est le plus familier aujourd’hui : article de journal – plus tard étendu à des billets radiophoniques ou à un certain type d’émissions télévisuelles – consacré à « certaines nouvelles (chronique littéraire, 1790, théâtrale, 1819, politique, 1815) et à leur commentaire, en général par un chroniqueur attitré ». La mission qui nous est confiée, à nous autres chroniqueurs dans un journal, et plus spécifiquement dans l’espace « À Vif » de La Croix , est de faire vivre le « débat ».

Une fois cette consigne donnée, c’est à chacun, chaque semaine, de choisir le sujet qui lui permettra de nourrir et d’animer ce fameux « débat ». Mais avec qui débattons-nous, au juste ? Avec nous-mêmes ? Avec une entité nébuleuse qu’on pourrait appeler « opinion générale » ? Avec une catégorie de la population qui ne pense pas comme nous ? Avec les abonnés à La Croix , qui pourront faire part de leur franc désaccord ou au contraire de leur approbation dans le courrier des lecteurs ou les commentaires en ligne ? Je dois confesser que cela n’est pas si clair pour votre serviteur. Néanmoins, le Dictionnaire historique m’inspire une deuxième bonne résolution : ne jamais céder aux sirènes de la provocation facile, ou des analyses en toc, pour préférer l’humble « commentaire » de « certaines nouvelles », selon le sens rappelé par Alain Rey. Je veillerai donc à ne pas jouer les faux redresseurs de torts, bien conscient que les pauvres mots que je transmets chaque semaine à l’équipe du journal ne sauveront ni le monde ni le moindre ours blanc.

Enfin, et cela va bien avec ce qui précède immédiatement : je m’engage résolument à ne pas faire ce que je reproche à tant de commentateurs dans les médias, et qu’il m’est arrivé de faire moi-même à quelques reprises : parler de ce que je ne connais pas, ou pas mieux que n’importe quel pilier de comptoir (l’économie ou la géopolitique, par exemple). À ce titre, je me permets de relever que la première occurrence du sens contemporain de « chronique » concerne la chronique littéraire, ce qui n’est pas pour me déplaire. Voici donc la mise en garde de Proust (déjà citée ici) que je m’adresse en cette année nouvelle : « Ce que je reproche aux journaux, c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles. »

L'Équipe
vendredi 17 janvier 2025 156 words, p. 12

Du monde dans le loft

L'élimination en Coupe à Troyes, mercredi, n'est pas restée sans lendemain. Après cette nouvelle désillusion et avant la réception de Brest, demain, la direction rennaise a décidé de resserrer les rangs. En créant en quelque sorte un loft, comme l'a révélé hier soir Le Parisien . À la demande de Jorge Sampaoli, le directeur sportif Frederic Massara a ainsi annoncé à plusieurs joueurs qu'ils devaient s'entraîner à part, comme le gardien Gauthier Gallon et les milieux Baptiste Santamaria, Glen Kamara et Albert Grondbaek, mais pas Jota, l'ailier portugais. Pour Gallon, la pilule peut être amère. Il aurait pu rejoindre Metz (L2) début janvier, mais le temps que le transfert de Brice Samba se concrétise, Metz s'est tourné vers un autre gardien, le Belge Arnaud Bodart. Rennes lui aurait suggéré Levadiakos, 11e du Championnat grec, destination déclinée par le désormais gardien numéro trois (31 ans, 2027). J.Ri., F.T. et L.T.

Les Echos, no. 24381
Idées, vendredi 17 janvier 2025 674 words, p. 14
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January 15, 2025 - Les Echos Week-End

Une « Traviata » en demi-teinte à Nantes

La Traviata (de Giuseppe VerdiDir. Laurent Campellone. M.S. Silvia Paoli.A Angers Nantes Opéra A Nantes jusqu'au 21 janvier, à Rennes du 25 février au 4 mars et à Angers les 16 et 18 mars. 2 h 45 entracte compris.)

PHILIPPE VENTURINI

Si la mise en scène de Silvia Paoli, esthétique et pensée, ne manque pas d'atouts, la distribution se montre très inégale, pas toujours à la hauteur des exigences vocales et dramatiques de l'opéra de Verdi. On espère une montée en puissance en tournée de cette production d'Angers Nantes Opéra.

de Giuseppe VerdiDir. Laurent Campellone. M.S. Silvia Paoli.A Angers Nantes Opéra A Nantes jusqu'au 21 janvier, à Rennes du 25 février au 4 mars et à Angers les 16 et 18 mars. 2 h 45 entracte compris.

Pour moi, Violetta est une femme qui a péniblement gagné son indépendance, mais qui ne parvient pas à s'affranchir du jugement de la société qui l'entoure, de la bourgeoisie, si puissante, patriarcale et bigote », affirme Silvia Paoli. La metteuse en scène italienne a parfaitement résumé l'enjeu et l'intrigue de l'opéra de Verdi, à l'affiche de l'Opéra Angers Nantes.

Violetta, la « Traviata », celle qui est partie de travers, la demi-mondaine, la « dévoyée » selon la traduction communément admise, doit refuser l'amour sincère d'Alfredo. Le père du jeune homme ne peut en effet imaginer son fils s'égarer dans une telle liaison qui déshonorerait sa famille et risquerait de lui attirer les foudres du ciel.

Silvia Paoli a choisi de décaler le récit vers la fin du XIXe siècle, car elle fait de Violetta une actrice. Cela permet à Valeria Donata Bettella et à Lisetta Buccellato de concevoir de très beaux costumes et décors qui semblent échappés des tableaux de Vallotton et des Nabis.

La comédie humaine, celle des apparences, se dévoile également lors d'une scène de fête où règne la confusion des genres et des rôles. S'il ne révolutionne rien (chaque nouvelle production n'a d'ailleurs pas pour objet de renverser la table), ce spectacle se suit avec attention d'autant qu'il respecte le livret et épouse la trajectoire descendante de la vie de cette femme de « mauvaise vie » qui finit malade et seule.

Conçue dans le cadre triangulaire des villes d'Angers, de Nantes et de Rennes, cette production associe également Montpellier, Nice et Tours. Un bel exemple de ce que doit être désormais la vie lyrique en France : la participation de plusieurs entités à la circulation d'un projet artistique plutôt que l'addition d'idées concurrentes.

Les difficultés économiques, accentuées par des baisses de subventions parfois drastiques comme celle que vient de subir la région Pays de la Loire, incitent plus que jamais au partage et au dialogue.

Direction convaincue

On peut raisonnablement penser que, au gré des représentations, la distribution pourra changer. L'opéra de Nantes en affiche déjà deux. Celle que présentait la première appelle hélas des réserves. La soprano italienne Maria Novella Malfatti possède assurément les notes de Violetta, y compris dans l'aigu, en saisit le caractère et, par la subtilité de son expression, un peu tendue en début de soirée, en restitue très bien le parcours.

En comparaison, son compatriote, le ténor Giulio Pelligra incarne un Alfredo bien pâle, étroit de voix et de chant. Est-ce une méforme passagère ? On peut le croire car le timbre, délicatement velouté, en rien claironnant ou vulgaire, réserve d'indéniables possibilités, seulement entrevues ou devinées.

En revanche, on cherche en vain les qualités de Dionysios Sourbis, interprète de Giorgio Germont. Le baryton grec fait ainsi du père d'Alfredo un simple ronchon dépourvu de la duplicité de ce calculateur qui propose un marché à Violetta pour sauver sa réputation et ses finances.

Un peu hésitant après le lever de rideau, l'excellent Orchestre national des Pays de la Loire fait entendre de beaux solos (les bois) et des ensembles dynamiques, inspiré par la direction convaincue de Laurent Campellone.

Le Choeur d'Angers Nantes Opéra se distingue également par son implication dans cette anatomie d'une chute : c'est lui qui représente cette bourgeoisie étriquée dénoncée par la metteuse en scène.

Philippe Venturini

Le Monde
Idées, samedi 25 janvier 2025 2684 words, p. 30,31
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January 24, 2025 - Le Monde (site web)

Donald Trump, l’Apocalypse et le roi David

Depuis son premier mandat, le président américain multiplie les allusions aux tonalités apocalyptiques ou messianiques. Certains de ses partisans n’hésitent d’ailleurs pas à le comparer à des figures sacrées de la Bible

Virginie Larousse

Et encore une fois, chers chrétiens, sortez de chez vous et allez voter ; juste cette fois-ci ; vous n’aurez plus besoin de le faire. Vous n’aurez plus besoin de voter à l’avenir, mes beaux amis chrétiens. Je vous aime, je suis chrétien, je vous aime ; sortez de chez vous et votez. Dans quatre ans, vous n’aurez plus à voter à nouveau. Nous aurons tout arrangé, si bien que vous n’aurez plus besoin de voter. » C’est en ces termes obscurs que le candidat Donald Trump haranguait, le 26 juillet 2024, à West Palm Beach (Floride), ses électeurs potentiels en vue de la présidentielle qui approchait. Que voulait dire, au juste, le milliardaire, en clamant qu’il s’agissait peut-être des dernières élections que le pays connaîtrait ?

Si les partisans de son adversaire démocrate, Kamala Harris, ont cru déceler entre les lignes l’ambition de l’ancien président de se muer en dictateur et de renverser la démocratie, l’impétrant à la fonction suprême des Etats-Unis avait tenu à se montrer rassurant : il n’abuserait de son pouvoir « que le premier jour » , le temps de fermer la frontière avec le Mexique et de « forer, forer, forer » toujours plus d’énergies fossiles.

D’autres font cependant une lecture très différente des propos du candidat, y voyant une allusion à la littérature apocalyptique issue de la tradition judéo-chrétienne. C’est le cas du médiéviste Joël Schnapp : « Donald Trump mobilise une rhétorique puissamment religieuse, avec l’utilisation de nombreux thèmes bibliques et eschatologiques [relatifs à la fin des temps] , au point que certains de ses propos ressemblent à des prophéties de la fin du Moyen Age » , souligne l’auteur de Chroniques de l’Antichrist. Crises et apocalypses au XXIe siècle (Piranha blanc, 2023).

Pour Joël Schnapp, le discours adressé aux chrétiens de West Palm Beach s’inscrit dans la tradition évangélique telle qu’elle s’est développée depuis la fin du XIXe siècle, dans le sillage du théologien William E. Blackstone (1841-1935). Ce dernier publia, en 1878, l’ouvrage Jesus Is Coming , best-seller des croyants de cette mouvance à laquelle serait affilié environ un Américain sur cinq. « S’il dit qu’il sera inutile de voter dans quatre ans, Trump sous-entend peut-être que le retour de Jésus est imminent et rendra caduque l’organisation politique telle qu’on la connaît aujourd’hui » , poursuit Joël Schnapp.

L’homme providentiel

Alors que Trump cultive ici, sans doute sciemment, l’ambiguïté sur ses propos, il lui arrive d’être plus explicite, mettant par exemple en garde, en octobre 2024, contre « un Armageddon économique » dans le Michigan si Kamala Harris venait à l’emporter – dans la Bible, ce terme désigne la bataille entre le Bien et le Mal à la fin des temps. Une adversaire que Trump ne s’est pas privé, relève M. Schnapp, « de présenter sous les traits de la grande prostituée de Babylone décrite au chapitre 17 de l’Apocalypse de Jean » , livre du Nouveau Testament rédigé à la fin du Ier siècle : il a ainsi proclamé que « des gens mourraient tous les jours à cause d’elle. Cette femme a du sang sur les mains » . L’image n’est pas sans rappeler, estime l’historien, la prostituée « ivre du sang des saints, du sang des témoins de Jésus » (Apocalypse, 17, 6) de l’antique cité mésopotamienne.

Certains supporteurs du milliardaire ont enfoncé le clou, tel son ami d’enfance David Rem, qui, lors d’une soirée au Madison Square Garden, le 27 octobre 2024, traita la démocrate d’ « Antéchrist » , en référence à l’adversaire qui viendra affronter Jésus dans les temps ultimes. A la veille du vote, observe Joël Schnapp, le candidat a en outre mobilisé une rhétorique millénariste – à la tonalité plus positive, pour peu que les électeurs sachent faire le bon choix. Le cas échéant, assurait-il, « vos salaires seront plus élevés, vos rues seront plus en sécurité et plus propres ; vos communautés seront plus riches et votre avenir sera plus brillant qu’il ne l’a jamais été… Ce sera l’âge d’or de l’Amérique » . Et de renchérir, lors de son second discours d’investiture, le 20 janvier : « L’âge d’or de l’Amérique commence ! »

Ici, souligne le médiéviste, également auteur de Prophéties de fin du monde et peur des Turcs au XVe siècle (Garnier, 2017), Donald Trump mobilise une thématique essentielle de la théologie évangélique : celle du millénium, autrement dit du mythe de l’âge d’or, qui trouve sa source dans les chapitres 19 à 22 de l’Apocalypse de Jean. « A la fin des temps, détaille le chercheur, Jésus jettera les Bêtes dans l’étang de feu, tandis qu’un ange enchaînera le Diable. Les martyrs reviendront à la vie et vivront avec le Christ mille ans de bonheur, ce qui s’apparente à un âge d’or. Puis le Diable se libérera de ses chaînes, les peuples infernaux de Gog et Magog se rassembleront et la grande bataille eschatologique aura lieu . »

A écouter le président, les Etats-Unis ressemblent à la « ville bien-aimée » menacée par les tribus de Gog et de Magog citées dans le livre de Jean (20, 8), où elles désignent les hordes coalisées contre le « camp des saints » . Dans la bouche de Donald Trump, elles paraissent s’incarner implicitement, à l’extérieur du pays, par les migrants qui cherchent à passer la frontière, et à l’intérieur par les tenants de la pensée woke ou autres démocrates qui, à ses yeux, mettent en danger le pays.

Face à ces périls, le républicain semble se percevoir comme l’homme providentiel. En 2019, il a ainsi déclaré devant des journalistes médusés être l’ « élu de Dieu » avant de préciser qu’il plaisantait. Néanmoins, après la tentative d’attentat manqué contre sa personne à Butler (Pennsylvanie), le 13 juillet 2024, il a assuré que « Dieu seul avait évité que l’impensable ne se réalise » . Professeur d’histoire ancienne à l’université de Lorraine, Christian-Georges Schwentzel décrypte : « Depuis l’Antiquité, les grands chefs politiques se sont toujours appuyés sur l’idée qu’ils étaient sous la protection d’un dieu afin de justifier leurs entreprises et se distinguer du commun des mortels. C’est le cas, notamment, des rois hébreux, par exemple Saül et David. »

L’image de chef pieux

En cela, Donald Trump s’inscrit dans une continuité historique de la culture américaine puisque, poursuit M. Schwentzel, les Etats-Unis se placent eux-mêmes sous la protection d’un dieu, qui est tout à la fois celui des protestants, des catholiques et des juifs. Adoptée en 1956, la devise officielle du pays proclame ainsi « In God We Trust » et le chef de l’Etat prête traditionnellement serment sur la Bible lors de son investiture. Mais, poursuit l’auteur du Manuel du parfait dictateur. Jules César et les « hommes forts » du XXIe siècle (Vendémiaire, 2021), « peut-être plus que tout autre président américain, M. Trump sait mobiliser à merveille cette image de chef pieux ».

Tandis que le camp démocrate, sans s’interdire de recourir à l’imaginaire biblique, en use avec parcimonie, Donald Trump s’est ainsi montré en prière, durant son premier mandat, aux côtés de sa conseillère spirituelle, la controversée Paula White – télévangéliste millionnaire, elle est une adepte de « l’évangile de la prospérité », qui prétend que l’aisance financière est un signe d’élection divine.

Pour mieux souligner le caractère quasi messianique de leur champion, les partisans de Trump le comparent régulièrement à de grandes figures bibliques, au premier rang desquelles le roi David, deuxième souverain du royaume d’Israël, vers le Xe siècle avant notre ère, dont l’histoire est racontée dans les livres de Samuel et dans le premier livre des Rois. Bien que la comparaison entre le berger qui vainquit Goliath et le milliardaire américain puisse, de prime abord, sembler saugrenue, elle repose principalement sur le fait que, comme Donald Trump, l’antique roi hébreu n’avait rien d’un saint. Grisé par son pouvoir, le souverain biblique avait fait assassiner le mari de Bethsabée, qu’il convoitait et avait mise enceinte. Ce qui ne l’empêcha pas, oint par l’intermédiaire du prophète Samuel, d’être l’élu de Dieu (1 Samuel 16).

L’analogie se révèle fort utile pour éluder les frasques et les affaires d’agression sexuelle de Donald Trump. Le roi sacré et le président américain auraient également en commun d’avoir survécu à une tentative de meurtre et de ne pas manquer de courage face à la menace. « Fight ! » (« Battez-vous ! »), s’était exclamé le candidat républicain, poing levé, lors de l’attentat qui le visait, tout comme David n’avait pas fui devant le géant philistin Goliath. Et, quand David a assuré l’unité de son peuple, autrefois divisé en plusieurs entités, Trump s’érige en sauveur du sien, avec sa devise « Make America great again » (« Rendre sa grandeur à l’Amérique »).

C’est ainsi que, dès 2016, Jerry Falwell Jr, président de la plus grande université fondamentaliste du pays, avait affirmé que « Dieu a appelé le roi David un homme selon son cœur, même s’il était adultère et meurtrier. Vous devez choisir le dirigeant qui fera le meilleur roi ou président, et pas nécessairement quelqu’un qui serait un bon pasteur. Nous ne votons pas pour un pasteur en chef » . Franklin Graham, fils du prédicateur baptiste Billy Graham et président d’une importante association évangélique, avait, en juin 2016, établi la même analogie, devant un parterre de 900 leaders évangéliques – et c’est lui qui a assuré, aux côtés de l’archevêque de New York, l’invocation d’ouverture de la cérémonie d’investiture de Trump pour son second mandat, le 20 janvier.

À la manière d’un roi thaumaturge

L’acteur Jim Caviezel – interprète de Jésus dans La Passion du Christ (2004) de Mel Gibson, il a déclaré que Trump « faisait le boulot pour notre Seigneur et Sauveur » – et l’ancien secrétaire d’Etat au développement urbain Ben Carson ont, eux aussi, filé la métaphore. Ils ne sont pas les seuls. D’aucuns croient même voir dans la chevelure baroque de l’homme d’affaires un signe venant confirmer cette filiation royale. « La coiffure du président américain, confirme l’historien Christian-Georges Schwentzel, est tout sauf anodine. Ses reflets dorés et roux, qui n’ont rien de naturel, renvoient directement à la description de la chevelure fauve du roi David, considérée comme une marque du choix divin qui s’est porté sur lui, comme le relate le premier livre de Samuel. »

On sait d’ailleurs que l’homme d’affaires américain attache beaucoup d’importance à sa chevelure, qu’il propose à ses supporteurs de venir caresser, comme il l’avait fait lors d’un meeting en Caroline du Sud, en 2015. « Touchez mes cheveux, ils sont réels » , avait-il invité, presque à la manière d’un roi thaumaturge. « Cette fétichisation, juge M. Schwentzel , lui permet indirectement de suggérer une forme de patronage divin. »

Vues d’Europe, de telles analyses théologico-mystiques peuvent sembler alambiquées, d’autant qu’elles reposent souvent sur une forme d’implicite. Si ses partisans n’hésitent pas à le faire, Trump se garde bien de se comparer lui-même au roi David, et se révèle peu disert sur son rapport à la foi – lui qui est issu du protestantisme presbytérien. Interrogé en 2019 sur ce point par l’agence de presse Bloomberg, il avait éludé : « Je ne veux pas entrer dans les détails, c’est personnel. »

Même subliminales, ces allusions vont cependant « droit au cœur de la fraction la plus radicale des évangéliques, qui sait parfaitement lire entre les lignes » , considère Joël Schnapp. Le médiéviste souligne que certaines actions mises en œuvre durant le premier mandat du président confortent la vision millénariste du monde qu’ont ces croyants. « Si de telles analogies et sous-entendus apparaissent totalement anachroniques en France et en Europe occidentale, où la sécularisation domine, ils gardent un effet mobilisateur aux Etats-Unis, où la culture religieuse reste très prégnante dans la société. Ils permettent de souder les croyants de l’électorat de Trump, ce qui a pu revêtir un aspect décisif dans les swing states [Etats pivots] , capitaux pour l’élection présidentielle. »

Cela fait plus d’un siècle et demi, poursuit le chercheur, que « les évangéliques les plus radicaux, à la suite du théologien Blackstone, attendent le retour imminent de Jésus ». « Or, nous nous rapprochons des 2 000 ans de la Passion du Christ, ce qui les conduit à être attentifs à ce qu’ils perçoivent comme des signaux eschatologiques » , ajoute-t-il. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël décrétée par Donald Trump en 2017 et son incitation à annexer les colonies juives en Cisjordanie en font partie : le retour des juifs en Terre sainte et la reconstruction du Temple de Jérusalem constituent en effet, aux yeux des évangéliques les plus radicaux, un préalable au grand combat final.

La réélection de l’ex-président présente d’ailleurs un air de parousie (terme qui désigne le retour de Jésus à la fin des temps) pour certains supporteurs venus l’acclamer le jour de son investiture, vêtus d’un tee-shirt célébrant « Daddy’s home » (« Papa est rentré à la maison ») arboré d’une image de Donald Trump, les bras écartés tel le Christ, devant la Maison Blanche.

Risque de faux prophète

Cette rhétorique peut cependant avoir un effet repoussoir, même au sein du courant évangélique. « Tous ne soutiennent pas Donald Trump et certains sont progressistes » , considère André Gagné, professeur titulaire de théologie à l’université Concordia de Montréal (Canada) et auteur de Ces évangéliques derrière Trump (Labor et Fides, 2020) – selon lui, environ 80 % d’entre eux votent pour le président républicain.

De telles analogies suscitent en tout cas l’exaspération du camp adverse. « Nous devrions résister à la tentation de lier le président – ou n’importe quel homme politique – à des types bibliques, imploraient par exemple en 2019 des chercheurs de l’institut des religions de Clare College, à Cambridge, dans le Washington Post . Pour éviter la militarisation de l’Ecriture et la sacralisation de la politique, nous exhortons nos frères chrétiens à s’abstenir d’utiliser des typologies bibliques dans la vie politique. »

Instrumentaliser les références bibliques, prévient le médiéviste Joël Schnapp, « est à double tranchant ». « En recourant à la rhétorique de l’Apocalypse, on dessine un monde totalement binaire, avec le camp du bien et celui du mal » , à l’instar de ce que fit George W. Bush en mobilisant la rhétorique de l’« axe du Mal » dès 2002 pour justifier la guerre en Irak. « Il va de soi que si la situation ne s’améliore pas drastiquement dans les prochains mois aux Etats-Unis, cette rhétorique risque de se retourner contre Trump et de le faire passer pour un faux prophète, amenant une partie de son électorat à se détacher de lui » , anticipe-t-il.

Pour l’heure, à l’orée du nouveau mandat du républicain, c’est une autre apocalypse qu’annonce Peter Thiel, richissime fondateur de PayPal et soutien majeur de l’ex-nouveau président. Dans une tribune au Financial Times publiée le 10 janvier, l’entrepreneur et investisseur dans le secteur de la tech prophétise bien une apocalypse, mais pas au sens qu’on lui prête habituellement – celui de catastrophe. « Si l’on prend ce mot au sens d’origine du grec apokalypsis , qui signifie “dévoilement”, écrit Peter Thiel, (…) le retour de Trump à la Maison Blanche augure de l’ apokalypsis des secrets de l’ancien régime. »

Et d’annoncer la révélation imminente de choses cachées (sur le Covid-19, la mort du milliardaire Jeffrey Epstein en prison, l’assassinat du président John Kennedy…) dans un texte à la tonalité complotiste et comminatoire – même si Peter Thiel précise que « les révélations de la nouvelle administration ne doivent pas justifier la vengeance » . Qu’elle soit synonyme de cataclysme ou de divulgation, l’apocalypse, aux Etats-Unis, n’a jamais semblé aussi menaçante.

L'Équipe
samedi 25 janvier 2025 755 words, p. 18

Les chantiers de Garcia Le nouveau sélectionneur de la Belgique doit rassembler ce qui reste de la génération dorée pour maintenir les Diables Rouges dans le groupe A de la Ligue des nations, puis se qualifier pour la Coupe du monde 2026.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT

JOËL DOMENIGHETTI

TUBIZE (BEL) - Après une demi-heure de présentation officielle, Rudi Garcia a fait hier après-midi le tour du centre d'entraînement de l'équipe nationale de Belgique, à 35 kilomètres au sud de Bruxelles, avant de reprendre un vol depuis Lille à destination de l'Italie tard dans la soirée. Le nouveau sélectionneur des Diables Rouges a convaincu Vincent Mannaert, le directeur sportif de la Fédération, au détriment de Julen Lopetegui.

Comme l'ancien architecte sportif du Club Bruges (BEL), il a paraphé ce matin un contrat d'un an et demi, jusqu'à la prochaine Coupe du monde. L'objectif, à très court terme, est de motiver les cadres restants de la génération dorée, dont Thibaut Courtois, Axel Witsel, Kevin De Bruyne ou Romelu Lukaku. Ils doivent l'épauler pour remporter le barrage de Ligue des nations face à l'Ukraine (aller le 20 mars en Espagne, retour à Genk le 23), afin de rester dans le groupe A. Puis, à moyen terme, de fédérer tous ces hommes et de s'appuyer sur un jeu plaisant pour qualifier à partir de juin, dans le groupe J avec la Macédoine du Nord, le pays de Galles, le Kazakhstan et le Liechtenstein, sa nouvelle équipe pour la Coupe du monde aux États-Unis, au Mexique et au Canada.

Le rôle de Hazard pour convaincre Courtois

De Madrid à Naples en passant par Manchester, Garcia va vite s'entretenir avec les cadres de la sélection cités précédemment, pour débriefer les derniers mois. Il veut favoriser leur enthousiasme et leur retour, pour l'un d'entre eux (Courtois), en sélection. La fracture avec son prédécesseur, Domenico Tedesco, officiellement remercié le 17 janvier, semblait majeure. « Il est anormal qu'il y ait eu autant de joueurs importants absents lors du dernier match contre Israël (1-0, 17 novembre 2024) » , remarquait à juste titre Garcia.

Mais Courtois devrait participer au barrage de Ligue des nations. L'ancien entraîneur de l'OM s'est appuyé sur Eden Hazard, résident madrilène, pour le convaincre. « Il fera aussi partie de l'aventure pendant dix-huit mois et va nous aider , disait Garcia au sujet de l'ailier retraité, qu'il a dirigé pendant quatre saisons à Lille (2008-2012). Il peut être précieux, car il connaît tous les leaders. Il n'est pas programmé qu'il intègre le staff (avec Claude Fichaux, Stéphane Jobard, et Christophe Prudhon). » Il n'est pas exclu, en revanche, que Witsel soit convoqué bien qu'il joue peu (11 matches cette saison en Liga).

Bien cerner le potentiel du Championnat local et des jeunes

Ce week-end, les adjoints de Garcia vont se rendre dans les stades belges pour observer les meilleurs joueurs. « Je n'ai pas besoin d'aller voir jouer Romelu Lukaku, Kevin De Bruyne ou Thibaut Courtois pour les connaître, mais de les écouter » , précisait l'entraîneur français. Garcia devrait assister mardi à la cérémonie du Soulier d'Or 2024. La Fédération belge imagine le voir le jeudi sur les demi-finales de la Coupe de Belgique. Puis sur de gros matches en Championnat le week-end suivant. Une marque de respect pour le pays qui le recrute et les éducateurs locaux.

Garcia va aussi tenter de débusquer les joueurs prometteurs sur lesquels l'équipe nationale peut miser à plus long terme. « La Belgique est comme la France. Les jeunes joueurs sont déjà dans de grands clubs européens, disait-il . Mais il faut aussi qu'ils jouent. » En Belgique, on parle beaucoup en ce moment du milieu offensif belgo-grec de 17 ans, Konstantinos Karetsas, qui évolue à Genk.

Trouver une défense et un système efficaces

L'un des principaux problèmes des Diables Rouges réside dans le renouvellement des générations, particulièrement en défense centrale, peu convaincante. En raison de la multitude des pistons, la Belgique pourrait retrouver un schéma à trois à plat, où Witsel pourrait dépanner. De quoi mettre dans les meilleures dispositions Maxim De Cuyper (Bruges) à gauche et fixer Timothy Castagne (Fulham) à droite. Les qualités d'Ameen al-Dakhil (Stuttgart) sont surveillées.

Il est important que les Belges s'en sortent face à l'Ukraine afin de déclencher une spirale vertueuse capable de susciter l'adhésion des anciens, dont le principal but sera de faire un coup à la Coupe du monde 2026, dernier rendez-vous majeur de leur carrière. Avec leur énergie, Garcia définira un projet de jeu offensif. Avec deux ou trois attaquants, mais De Bruyne en position haute, libre de ses intentions, probablement derrière Lukaku.

Le Figaro, no. 25010
Le Figaro, mercredi 22 janvier 2025 998 words, p. 4

International

Les souverainistes européens font les yeux doux à Elon Musk

Alors que les partis majoritaires pressent la Commission d'agir contre les ingérences politiques du patron de X, leurs adversaires nationalistes se posent en défenseurs de la liberté d'expression.

Collomp, Florentin

From Maga to Mega : Make Europe great again ! » Une fois la mission accomplie à Washington, Elon Musk n'a pas fait mystère de son ambition pour le Vieux Continent. Son post sur son réseau social X, publié ce week-end, a donné du grain à moudre au débat organisé ce mardi au Parlement européen, réuni en plénière à Strasbourg. Les socialistes, qui en étaient à l'origine, souhaitaient intituler la session : « Elon Musk et les abus des réseaux sociaux : menaces pour la démocratie européenne. » À l'issue de tractations avec le Parti populaire européen (PPE, centre droit) et les trois groupes nationalistes et souverainistes, le nom d'Elon Musk a été retiré de l'ordre du jour, recentré sur la « nécessité de faire respecter le règlement sur les services numériques » (DSA), et sur « l'ingérence étrangère et les biais algorithmiques ». Cela n'a pas empêché que le tout nouveau conseiller du président américain pour « l'efficacité gouvernementale » soit au centre des discussions.

Depuis Davos, le chancelier Olaf Scholz a pris part au débat . « Chacun peut dire ce qu'il veut, même s'il est milliardaire. Ce que nous n'acceptons pas, c'est que cela soutienne des positions d'extrême droite » , a-t-il affirmé, s'attirant aussitôt une réponse méprisante de l'intéressé sur son réseau : « Shame on Oaf Schitz ! »

Si l'homme le plus riche du monde, désormais membre de l'Administration américaine, fait figure de repoussoir pour de nombreux élus européens inquiets de ses interventions récentes dans la vie politique britannique ou dans la campagne électorale en Allemagne, il compte aussi de nombreux amis au Parlement de Strasbourg. À l'instar du Chypriote Fidiyas Panayiotou. Dans son sweat-shirt blanc Gorillaz, cet indépendant de 24 ans a invité Mark Zuckerberg, patron de Meta, et Elon Musk à venir débattre devant l'Assemblée européenne des « graves menaces » de censure pesant selon lui sur les plateformes digitales. Cet influenceur élu en juin dernier doit son succès à une campagne de vidéos sur les réseaux sociaux, relayées par Elon Musk, qui lui a donné un coup de pouce notable en acceptant son défi de lui faire un « câlin » médiatisé.

Le Grec Emmanouil Fragkos, membre du groupe Conservateurs et Réformistes (ECR) de Giorgia Meloni, veut lui aussi inviter le propriétaire de X, de Tesla et de SpaceX à Strasbourg, et fait circuler une pétition en ce sens auprès des eurodéputés. Même au PPE, le premier groupe du Parlement européen, dont est issue Ursula von der Leyen, le Slovène Branko Grims milite pour octroyer à Elon Musk... le prix Nobel de la paix. « Au cours du troisième millénaire, il ne fait aucun doute que la plus grande contribution à la préservation et au respect constant du droit humain fondamental qu'est la liberté d'expression, et donc à la démocratie et à la paix, a été apportée par M. Elon Musk » , justifie-t-il dans un courrier à ses collègues. Les Patriotes pour l'Europe (PFE), le groupe présidé par Jordan Bardella, avaient tenté - sans succès - de le proposer pour le prix Sakharov pour la liberté d'expression, à l'initiative du Français Thierry Mariani (RN).

Sarah Knafo, élue Reconquête qui siège avec l'AfD allemande soutenue par Elon Musk au groupe Europe des nations souveraines (ENS), n'a pas participé au débat à Strasbourg. Elle s'était invitée la veille, avec son compagnon Éric Zemmour, à l'investiture de Donald Trump, puis au bal donné par X le soir même à Washington. Le 18 septembre, elle assurait sur le réseau social préférer « Elon Musk à Ursula von der Leyen » . « Les adversaires de Musk passent leur journée à insulter Musk sur Twitter tout en disant qu'il n'y a plus de liberté sur Twitter. C'est comique » , raille-t-elle.

Marion Maréchal, membre du groupe ECR de Giorgia Meloni, avait elle aussi fait le déplacement dans la capitale américaine, lundi. Pour elle, les procédures déclenchées par la Commission européenne sont « évidemment une enquête politique » contre l'entrepreneur américain . « Il y a manifestement les bonnes et les mauvaises ingérences : celles qui siéent à la gauche et celles venant de la droite » , fustige-t-elle. Le groupe ECR avait pourtant voté en majorité pour le DSA. Mais l'amitié proclamée pour Elon Musk de Giorgia Meloni - seule dirigeante européenne conviée à l'investiture de Donald Trump - pourrait changer la donne.

Les libéraux européens s'inquiètent de cette bascule et de cette OPA en cours sur la liberté d'expression. « Il y a une alliance délibérée entre le pouvoir de la Tech américaine, derrière Donald Trump, et l'extrême droite, pour vider de leur substance nos règles et nos valeurs européennes , s'inquiète Sandro Gozi, eurodéputé centriste (Renew). L'Union européenne est le seul obstacle au projet impérialiste de la droite américaine sur l'Occident. » Pour sa collègue Nathalie Loiseau, « le conflit d'intérêts devient manifeste dès lors qu'Elon Musk entre au gouvernement américain tout en ayant la possibilité de choisir ce que voit ou ne voit pas l'opinion » .

Après les ingérences russes ou chinoises, l'Europe est désormais sous pression de son allié traditionnel américain. Jusqu'ici, la Commission semble avoir peur de son ombre, se bornant à rappeler que les enquêtes suivent leur cours. Le groupe socialiste, un peu isolé, s'est autosaisi de « l'agenda de la résistance » à l'offensive américaine relayée par les partis eurosceptiques. « La seule chose que ces gens comprennent, c'est le rapport de force . Or, sans le marché européen, les Big Tech ne peuvent pas vivre » , martèle l'eurodéputée (Place publique) Aurore Lalucq, qui a saisi l'Arcom, l'autorité de régulation en France. L'Union européenne devrait selon elle s'inspirer de la décision de l'Administration américaine, qui a décidé d' « exproprier » 50 % du réseau social chinois TikTok pour qu'il se conforme à sa propre réglementation. Ou suivre l'exemple du Brésil, qui n'a pas hésité à suspendre X, et a fini par faire plier Elon Musk. F. C.

La Croix, no. 43111
Religion&spiritualité, vendredi 3 janvier 2025 648 words, p. 14

[Comprendre...]

Méditation. Mgr Étienne Vetö, évêque auxiliaire de Reims, nous aide à découvrir le sens de la solennité de l’Épiphanie pour notre vie spirituelle quotidienne.

Comprendre

L’Épiphanie

L’Épiphanie, que nous célébrons en France le deuxième dimanche après Noël, signifie en grec « apparition-manifestation » : avec Jésus, « la grâce », le don gratuit de Dieu, « s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » comme le dit saint Paul (Lettre à Tite 2,11). L’Orient chrétien l’appelle « la fête de la lumière », parce qu’elle est célébrée avec profusions de cierges et de flambeaux : le Christ, s’est manifesté comme lumière du monde (Jn 8,12).

Aux premiers siècles, la Nativité et l’Épiphanie se célébraient le même jour, puis s’est distinguée la fête plus « intime » de Noël et celle où le Christ apparaît publiquement. Trois « manifestations » se fêtaient ce jour-là. La première, celle du Christ aux « nations », aux autres peuples que le peuple juif, représentés par les « mages » venus d’Orient, en écho à la Nativité où Jésus est présenté aux pauvres et aux bergers, membres de son propre peuple. La seconde, le baptême de Jésus, où il apparaît comme « Fils bien-aimé » du Père avant d’entamer son ministère public. La troisième, enfin, la transformation de l’eau en vin à Cana, où il « manifeste sa gloire » de sorte que les disciples commencent à croire en lui. Avec le temps, la fête de l’Épiphanie s’est concentrée sur la manifestation aux nations alors que les deux autres se célèbrent les dimanches suivants.

Méditer

Dieu nous guide par des lueurs

La question qui se pose pour nous est de savoir comment Dieu se manifeste dans nos vies. Dans la foi, nous croyons qu’il est présent, qu’il est proche de nous, au plus intime de nous-mêmes, et qu’il se soucie de ce qui nous arrive. Mais il est parfois difficile de le percevoir. Or les mages guidés par une étoile sont une belle image de la manière dont Dieu nous guide sur notre chemin. Une étoile se voit presque uniquement de nuit. De plus, dans le récit des mages, l’étoile semble disparaître à un moment, pour apparaître de nouveau dans l’étape finale du voyage.

De même, souvent, Dieu n’agit pas comme un soleil mais il nous guide plutôt par des « étoiles », des points de lumière sur un fond d’obscurité : la rencontre avec quelqu’un, une phrase ou un mot des Écritures, une motion intérieure, un événement, voire un rêve. Le chemin qu’il nous propose ne se comprend pas immédiatement, sa présence ne se fait pas toujours sentir avec puissance, mais il est bien là, comme le sont les étoiles même lorsque nous ne les voyons pas.

Nous sommes souvent appelés à « marcher de nuit », mais, en fait, plus il fait nuit, plus nous aurons la chance de percevoir ces étoiles. Il faut donc accepter ces moments d’obscurité et les mettre à profit en scrutant le ciel. Et lorsque nous ne voyons pas ou pas encore, il s’agit de poursuivre le chemin avec persévérance, comme les mages, en nous laissant guider par la lecture et la prière des Écritures, dans la confiance que la joie des mages lorsqu’ils trouvent Jésus nous est promise à nous aussi si nous suivons les « étoiles » discrètement proposés par Dieu.

Prier

Seigneur, les Rois mages ont vu l’étoile à l’Orient, et ils l’ont suivie, jusqu’à toi, le Christ, né de la lumière. (…) Seigneur, fais que je te voie, Seigneur, fais que je te cherche, Seigneur, fais que je te suive. Fais, Seigneur, qu’en ce temps de ta venue parmi nous, j’aie le regard clair et l’âme pure, pour te reconnaître : Tu es là, présent parmi nous, Tu es ici, demeurant à mes côtés, Maintenant, chaque jour, toujours…

(Extrait d’une prière – Diocèse de Pontoise)

L'AGEFI Quotidien - Édition de 7h
mardi 7 janvier 2025 - 06:00:00 GMT 1299 words, p. 8,9
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January 6, 2025 - L'AGEFI.fr

La politique monétaire de la BCE sera scrutée en 2025

Fabrice Anselmi

L'institution présidée par Christine Lagarde entre dans une période décisive. Certains estiment qu'elle est la seule à pouvoir soutenir la relance de l'économie en zone euro. Les gouverneurs plus restrictifs ne semblent pas de cet avis.

Alors que Donald Trump affûte ses menaces de nouveaux tarifs douaniers et que la Chine est susceptible de relancer son économie, l'année 2025 pourrait être un marqueur pour Christine Lagarde à la Banque centrale européenne (BCE). L'institution est en effet la seule à même de soutenir la croissance de la zone euro, alors les gouvernements français et allemands sont aux abonnés absents, incapables de mettre en _uvre rapidement les pistes du rapport Draghi sur la suppression des freins à l'activité et à la compétitivité européennes.

Pour les analystes plus accommodants, qui mettent en avant le différentiel de PIB avec les Etats-Unis depuis 2019 (+7,9% vs +2,5% en zone euro), il est temps de remettre la croissance à l'ordre du jour de la BCE, devant l'inflation même si son mandat reste centré sur cet objectif unique. Dans un monde plus protectionniste, il peut être intéressant de stimuler la consommation et l'investissement intérieurs, via des politiques de soutien au niveau budgétaire ou monétaire.

Débat autour du taux neutre ?

Dans les jours qui ont suivi la dernière réunion du Conseil des gouverneurs, la membre du directoire Isabel Schnabel avait confirmé que la banque centrale devrait continuer à réduire ses taux d'intérêt jusqu'à un «niveau neutre» qui ne stimule ni ne ralentit l'économie, mais de manière très «progressive». L'année 2025 devrait, selon elle, marquer le début d'une reprise de la consommation et de l'investissement, pour que l'économie européenne se rapproche de son potentiel de croissance ensuite. «Selon les analyses fondées sur des modèles, une expansion économique au cours des douze prochains mois est toujours beaucoup plus probable qu'une récession, malgré la perspective de nouvelles barrières commerciales qui assombrissent les perspectives économiques de la zone euro» , avait-elle indiqué le 16 décembre lors d'une conférence à Paris. Elle réaffirmait que les conditions financières ne lui semblent pas si restrictives, que le taux neutre est probablement remonté post-covid _ entre 2% et 3% en nominal _ avec le besoin d'engager de nouvelles transitions, et «qu'une part importante de la faiblesse actuelle de certains secteurs de notre économie est liée à des forces extérieures à la sphère de la politique monétaire» . Autrement dit : ce n'est pas du côté de la BCE qu'il faudra attendre un éventuel soutien en 2025.

Au même moment, dans un discours à Vilnius, la présidente Lagarde s'était voulue plus ouverte : «La politique monétaire actuelle est restrictive. Mais si les données à venir continuent de confirmer notre scénario de base, la direction à prendre est claire et nous prévoyons de baisser encore les taux d'intérêt (...). La composante persistante et commune de l'inflation (PCCI), qui a le meilleur pouvoir prédictif de l'inflation future, se maintient autour de 2% depuis la fin de l'année dernière» , avait-elle notamment déclaré. Revenant sur les récentes erreurs de projections sur la croissance, elle rappelait aussi que «la dynamique d'inflation des services a également fortement chuté récemment» , et que les recherches placent le taux neutre en zone euro plutôt entre 1,75% et 2,5% (en nominal). De quoi ouvrir la porte à plusieurs nouvelles baisses de taux de 25 points de base, de 2 à 5 selon les prévisionnistes, en partant du taux de dépôt actuel à 3%.

Depuis, les gouverneurs irlandais, Gabriel Makhlouf, et chypriote, Christodoulos Patsalides, ont estimé que l'institution de Francfort n'avait pas besoin de stimuler la croissance en procédant à de plus grandes baisses des taux (de 50 pb), ni en descendant avant une récession «au-dessous du taux neutre» , a estimé le second en le situant entre 1,5% et 3%. Fin décembre, leur collègue autrichien et très restrictif Robert Holzmann a même estimé ne plus voir «aucune autre hausse de taux d'intérêt pour le moment. Ce qui pourrait se produire, cependant, c'est qu'il faudra plus de temps avant la prochaine baisse des taux» , à cause de pressions inflationnistes venues des droits de douane de Donald Trump et pouvant déprécier l'euro - même si les études montrent un effet limité du taux de change. Ce à quoi le gouverneur grec Yannis Stournaras a répondu que «les taux de la banque centrale devraient tomber à environ 2% d'ici à l'automne» . Des baisses similaires à celles prévues par le gouverneur français François Villeroy de Galhau, les économistes et les investisseurs, qui voient la BCE assouplir sa politique monétaire à chaque réunion jusqu'à ce niveau mi-2025, d'après les marchés de swaps.

A lire aussi: L'activité de la zone euro résiste grâce au rebond des services

Deux informations opposées sont venues enrichir le débat lundi 6 janvier. L'inflation allemande est remontée en décembre de 2,2% à 2,6% en taux annuel (2,9% pour le taux harmonisé HICP ; 3,1% pour l'inflation sous-jacente), au-dessus des prévisions (2,4%) et à un plus haut de onze mois à cause des services (4,1%) et de l'alimentation (2%). Les économistes de la BCE ont cependant publié une étude indiquant que la résilience exceptionnelle du marché du travail ne devrait plus durer car les facteurs ponctuels qui ont contribué à sa vigueur s'affaiblissent avec la stagnation de l'économie depuis un an. «L'emploi progresse généralement à un rythme environ deux fois inférieur à celui de la croissance du PIB réel, mais il a en fait dépassé la croissance du PIB depuis 2022» , précisent les auteurs, expliquant que cette performance exceptionnelle avait été permise par l' «augmentation des marges bénéficiaires» des entreprises mais que, après la «rétention de main-d'_uvre» ainsi opérée depuis 2022, «le marché du travail en zone euro devrait se rapprocher de sa corrélation historique avec la production» . Sans crainte d'une forte remontée du taux de chômage cependant.

A lire aussi: La BCE reste confiante dans l'évolution à venir de l'emploi en zone euro

A lire aussi: La croissance du crédit peine à accélérer en Europe

Revue stratégique à venir

Après une revue du cadre opérationnel de la politique monétaire en mars 2024, 2025 sera également l'année de la revue stratégique plus large sur la politique monétaire de la BCE. Mais pas pour tout revoir comme cela avait été l'ambition en juillet 2021, pour la première fois depuis 2003. Des équipes d'économistes ont été chargées d'étudier ce qui avait été mis en place quatre ans plus tôt en officialisant les quatre instruments de la politique monétaire : taux d'intérêt, «forward guidance», programmes d'achats d'actifs et opérations de refinancement à long terme (LTRO). Et de voir ce qui pourrait être révisé, «sans conditionner un instrument à un autre», précisait récemment François Villeroy de Galhau dans un discours, mais en tenant notamment compte du fait que les taux étaient alors encore négatifs ou proches de la limite de 0% («zero-bound zone»), des territoires qui ne devraient plus être explorés si l'inflation est repassée durablement au-dessus de son régime pré-covid.

Il ne devrait cependant a priori pas être question de revoir l'objectif d'inflation - depuis 2021 «symétrique» et «fixé à 2% à moyen terme» au lieu de «proche de mais au-dessous de 2%» auparavant -, ni d'introduire des projections médianes des gouverneurs sur les taux ou l'inflation comme aux Etats-Unis, bien qu'Isabel Schnabel ne se soit pas toujours prononcée contre cette dernière idée. Il ne serait pas non plus d'actualité de réfléchir à la publication des votes de manière transparente (par nombre ou par nom comme au Royaume-Uni) au sein du Conseil des gouverneurs, car ceux-ci pourraient sinon subir davantage de pressions politiques dans leurs pays respectifs.

A lire aussi: La BCE se donne de la marge sans révolutionner sa stratégie

Aujourd'hui en France
Edition Principale
_Loisirs, mardi 7 janvier 2025 962 words, p. AUJM28
Also published in
January 7, 2025 - Le Parisien Le Parisien (site web)

Petit frère, grande carrière

Le benjamin des frères Schneider, Vassili, s'est révélé dans « le Comte de Monte-Cristo ». Aujourd'hui, le comédien de 25 ans cartonne au théâtre dans « la Prochaine Fois que tu mordras la poussière ».

Sylvain Merle

Un profil grec, des boucles blondes rebelles, un sourire parfois espiègle, une candeur naturelle accrochée à un grand corps délié... Vassili Schneider, 25 ans, a des airs d'ange tombé du nid. Les Français l'ont découvert dans « le Comte de Monte-Cristo », le film de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière dans lequel il campe Albert de Morcerf, le protégé de Pierre Niney. Il impressionne aussi dans « la Prochaine Fois que tu mordras la poussière », adaptation à la scène du roman à succès de l'humoriste Panayotis Pascot par son frère, Paul Pascot.

Vassili y fait ses premiers pas sur les planches dans un quasi-seul-en-scène. Quasi, parce que, s'il a un partenaire de jeu, Yann Pradal, sur lequel il peut appuyer son regard, il reste physiquement seul sur le plateau du Petit Saint-Martin (Paris X e). Lancé en novembre, le spectacle se joue à partir de ce mardi, et jusqu'au 8 mars, cinq fois par semaine. Et c'est complet.

Soif d'apprendre et « envie de se dépasser »

« Pour moi, le théâtre, c'est l'expérience première d'un acteur, il fallait que je passe par là pour goûter à ce métier à 100 % », souffle-t-il. Il en avait tellement envie, et de ce rôle en particulier - « j'adorais le livre, ce texte offrait une palette de jeu incroyable » - que, pour le casting, il apprend un chapitre entier plutôt que la page demandée. « Je pense que ça a plu à Paul, cette envie de travail », sourit-il.

On perçoit chez lui une envie ardente de se dépasser. « Je crois que j'ai besoin de me faire peur un peu », confirme-t-il. Touche à tout, mannequin et comédien, photographe, il dessine - le texte de l'adaptation paraît accompagné de ses dessins - et réalise aussi, peaufinant en parallèle le montage de son court-métrage. On lui trouve évidemment un air de famille, lui le petit dernier d'une sacrée fratrie qui compte Niels, Volodia et Aliocha Schneider, tous acteurs, batteur et chanteur pour les deux derniers. Tous à la carrière bien lancée, comme l'était celle de Vadim, l'aîné fauché en plein envol, tué au Québec dans un accident sur la route d'un tournage en 2003. Il avait 17 ans. Vassili, lui, n'avait que 4 ans.

Dans cette fratrie, le benjamin n'a pas tout de suite su où se placer. « J'ai pas mal d'écart avec mes frères. À partir de 9 ans, j'étais presque comme un enfant unique, se souvient-il. J'avais une grande admiration pour eux, Aliocha qui commençait un premier album à 16 piges, Volodia avait un succès fou comme batteur, Niels était à Cannes, Vadim était déjà décédé. Mais ado, il remportait des concours de poésie, c'était un génie... Et moi ? J'avais très peur d'être celui en trop, celui qui n'avait pas le génie de ses frères. »

Il se souvient de sa colère; enfant, de sa frustration. « Je me sentais bête par rapport à eux, je faisais du skate alors qu'ils écrivaient des chansons. » Et puis ça s'est estompé. Vers 15 ans, il se convainc « d'arrêter d'être l'ado chiant », raccroche les wagons du train familial où la culture est omniprésente, passe plus de temps avec ses frères, lit, regarde des films.

« Le cinéma m'a toujours attiré, mais c'est comme si je n'osais pas m'y intéresser parce que c'était leur truc. » S'il passe des castings depuis tout jeune - on est comme ça dans la famille -, il n'a pas toujours pris ça au sérieux. « Un jour, j'ai demandé à mon père de me coacher, ça a créé une nouvelle relation entre nous. » Vassili travaille désormais ses projets avec lui. « Il vient du théâtre, grâce à lui j'ai beaucoup appris. Sur Monte-Cristo, il m'a beaucoup aidé. » Dans la salle, son père est là quasiment chaque soir.

Quand Vassili a commencé à travailler, à son arrivée en France, à 18 ans, il voit ses parents fiers. « Mon père me disait que j'avais du talent, j'ai complètement arrêté de complexer et de me comparer à mes frères. Mais je crois que j'avais besoin de prouver à mes parents qu'ils pouvaient être fiers de moi, comme si ma raison de vivre, c'était de leur prouver qu'ils avaient eu raison de m'avoir », confie celui qui a eu très tôt conscience d'être arrivé « par hasard ».

Les projets s'accumulent

À la première, ils sont tous là. L'émotion le submerge. « De les voir émus et fiers... Pendant deux jours, j'en pleurais encore. » Ce projet est un pas supplémentaire, et important, dans sa carrière - « ça me fait grandir » - après l'exposition phénoménale de « Monte-Cristo ». Dans la rue, on le reconnaît. « C'est déstabilisant, ça m'a fait marrer la première semaine, puis ça m'a angoissé. Là, je commence à m'y faire. » Et puis désormais, on l'a mieux identifié dans le métier. « J'ai l'impression que je vais pouvoir décider de quel cinéma je veux faire partie, c'est-à-dire travailler avec des gens passionnés. »

Et continuer à avancer, avec deux films en perspective dont il ne peut dire trop, sinon qu'il sera en costume, à nouveau. « En ce moment c'est à la mode, et ça me plaît. » Et tourner avec ses frères ? « Ce serait fou ! On le fera un jour, on nous a déjà proposé des trucs, mais on attend la pépite. » Et le théâtre ? « Évidemment ! J'espère un nouveau projet plus dur encore », ajoute celui qui s'est fixé pour objectif de réaliser son premier long avant ses trente ans. « Il y a tellement de choses que j'aimerais découvrir, je n'en suis qu'au début. »

Le Figaro, no. 25006
Le Figaro et vous, vendredi 17 janvier 2025 92 words, p. 41

Le Figaro Scope

[+++...]

Rubin, Emmanuel

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Bistrot Gisèle

GENRE : brasserie du quotidien avec la vie qui passe, les plats qui repassent et ni plus ni moins d'intérêt que d'être nouvelle aux pavés de la rue Saint-Denis.

PRIX : entre 23 euros et 40 euros. Soupe à l'oignon maison : aqueuse. Cordon-bleu maison : popote. Tarte Tatin maison, yaourt grec : acceptable.

AVEC QUI ? Jean-Claude et Popeye.

BONNE TABLE : sur la petite estrade. Service pas là pour la parlote.

204, rue Saint-Denis (2e). Tél. : 01 80 86 41 62. Tous les jours, de 7 heures à 2 heures. Métro : Réaumur-Sébastopol.

L'Équipe
mercredi 22 janvier 2025 541 words, p. 9

Et le Barça renversa Benfica... Vainqueur au bout du temps additionnel, le club catalan est devenu le premier dans l'histoire de la Ligue des champions à l'emporter après avoir été mené de deux buts à la 75e minute de jeu.

Arthur Verdelet

On dit que les grands clubs ne meurent jamais. Le FC Barcelone en a été la parfaite illustration. Menés 1-3 à la mi-temps, puis 2-4, encore, à la 78e minute de jeu, les Catalans ont renversé Benfica dans un match d'anthologie, le premier à se conclure sur le score de 5-4 dans l'histoire de la Ligue des champions (créée en 1992). Hansi Flick et ses hommes peuvent dire qu'ils sont revenus de loin pour valider leur qualification directe pour les huitièmes de finale , avec un sixième succès en sept matches. La défense blaugrana et son Français Jules Koundé ont longtemps coulé face aux assauts benfiquistes.

Le Grec Vangelis Pavlidis, septième joueur à signer un triplé sur la scène européenne face au FC Barcelone, a sanctionné l'apathie catalane d'entrée (2e), puis profité de deux cadeaux de Wojciech Szczesny pour ajouter deux buts avant la demi-heure de jeu. Le premier en étant à la retombée d'un violent choc entre le portier polonais de 34 ans et son latéral Alejandro Baldé, le second en transformant moins de dix minutes plus tard un penalty concédé par Szczesny dans les pieds de Kerem Aktürkoglu. Deux erreurs majeures d'un joueur sorti de sa retraite pour pallier la blessure longue durée de Marc-André ter Stegen, et qui n'ont pas suffi à achever une bête blessée.

Raphinha, détonateur d'un exploit

Le Barça a longtemps buté sur l'arrière-garde portugaise, mais a persévéré. Et un nouveau coup du sort, cette fois-ci signé Anatoliy Troubine, a totalement relancé la rencontre juste après l'heure de jeu. Le portier ukrainien de Benfica a dégagé un ballon sans danger aucun directement sur la tête de Raphinha, aussi surpris qu'étonnamment réactif pour orienter son visage vers le but vide (3-2, 64e).

L'incipit d'un espoir inespéré pour les Catalans. L'ouverture d'une brèche dans laquelle Robert Lewandowski, double buteur sur penalty (13e, 78e), et ses coéquipiers se sont engouffrés. Benfica a commencé à souffrir, a cumulé les erreurs défensives et a fini par concéder l'égalisation sur un centre de Pedri qui a trouvé la tête d'Eric Garcia (86e).

La soirée avait déjà réservé bien des surprises, mais personne ne pouvait alors anticiper le scénario à couper le souffle des tout derniers instants. De retour de blessure et trop court pour démarrer, Angel Di Maria a eu le ballon du 5-4 pour Benfica (89e), mais a buté sur un Szczesny enfin retrouvé. Passé de zéro à héros en à peine une heure, le Polonais a permis à l'impensable de se dérouler.

Benfica a tenté jusqu'au bout du temps additionnel de reprendre l'avantage dans une rencontre qu'il aura menée pendant plus de quatre-vingt-dix minutes. Une attitude osée que les Lisboètes, à la lutte pour une place en barrages, ont payée d'un lourd tribut. Le dernier assaut portugais s'est en effet transformé en un contre barcelonais. Raphinha s'est échappé à grandes enjambées sur l'aile droite et a éliminé avec sang-froid les deux défenseurs avant de battre Troubine, à l'entame de la sixième minute d'un temps additionnel riche en rebondissements.

Les Echos Week-End
dimanche 12 janvier 2025 581 words
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January 13, 2025 - Les Echos

Exposition : New York célèbre le Paris des années 1910

JUDITH BENHAMOU

En 82 oeuvres, l'exposition « Orphisme » au Guggenheim montre comment à Paris, à partir de 1912, des artistes majeurs comme Robert Delaunay, Kupka ou Picabia ont cheminé vers l'abstraction. Une réunion de grands tableaux et un régal visuel.

Un nid grouillant d'artistes : pendant près d'un siècle et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Paris fut l'épicentre d'une effervescence créative hors du commun. De Corot qui ouvrit le chemin aux impressionnistes à Marcel Duchamp, grand artisan de l'art conceptuel, en passant par Modigliani ou Giacometti, un vent de liberté poussa les esprits les plus ambitieux à affluer vers Montmartre ou Montparnasse.

Naturellement les institutions françaises consacrent de manière récurrente des manifestations à cette fascinante éclosion. Mais, cette fois, c'est de l'autre côté de l'Atlantique que le phénomène est célébré. Jusqu'à début mars, le Guggenheim Museum de New York pousse en effet un grand cocorico sur cinq étages, avec « Orphisme à Paris : 1910-1930 ». L'exposition se propose « d'explorer pour la première fois, un mouvement qui voulait s'affranchir du cubisme sous l'égide de Guillaume Apollinaire », explique la co-commissaire, Vivien Greene. C'est le poète lui-même, d'ailleurs, qui inventa le mot « Orphisme » en 1913 - une référence au mythe grec d'Orphée dont l'arme ultime est une lyre.

Effets kaléidoscopiques

Avant tout, il convient de souligner que la réunion de 82 grands tableaux dans le musée en colimaçon est un régal visuel, un véritable feu d'artifice, car le coeur du sujet est la couleur en peinture. Ou comment des tableaux qui parlent d'une décomposition de la lumière vont progressivement devenir abstraits. Mais à trop chercher à créer des mouvements, le critique se perd et le visiteur aussi. La faute en partie à Apollinaire : malgré son oeil exceptionnellement clairvoyant, le poète n'hésita pas à placer sous sa bannière orphique des artistes qui, rapidement, n'auraient plus rien à voir entre eux.

https://youtu.be/5k4Nj4clii0?feature=shared

La star de l'exposition est sans conteste Robert Delaunay (1885-1941) chez qui Apollinaire affecté par une peine de coeur va se réfugier en 1912 : « Delaunay inventait un art de la couleur pure », commente-t-il. Une tour Eiffel dégingandée, symbole de modernité, devient l'emblème de sa recherche polychrome dans des formats de plus en plus énormes.

En 1913, Delaunay crée un chef-d'oeuvre abstrait de forme ronde, « Premier disque », sans doute le plus grand choc visuel de l'exposition du Guggenheim. La toile qui appartient toujours à une collection privée, est composée de cercles concentriques dont la teinte change tous les quarts de tour. Apollinaire évoque un autre de ses héros, Frantisek Kupka (1871-1957), l'un des inventeurs de l'abstraction, qui réalise des compositions en volutes, inspirées par la musique.

L'exposition montre aussi les peintures des années 1910 des futurs grands farceurs que sont Marcel Duchamp et Francis Picabia, alors obsédés par la représentation du mouvement, et un hommage atypique de Marc Chagall à Apollinaire en 1913, en forme de disque encore. Mais dès juin 1914 le poète lui-même ne croit plus à sa théorie : « Il ne faut plus prendre à la lettre les dénominations de cubistes, orphistes, futuristes. Il y a longtemps déjà qu'elles ne signifient plus rien. » Changer d'avis est une preuve d'intelligence. Les tableaux montrés au Guggenheim, quelle que soit leur appartenance, sont, eux, toujours aussi beaux.

« Harmony and dissonance. Orphism in Paris : 1910-1930 ». A New York, musée Guggenheim, jusqu'au 9 novembre.

Judith Benhamou

L'Est Républicain
Edition de Besançon; Edition de Montbéliard; Edition de Vesoul; Edition de Belfort
Région | franche-comté, mercredi 8 janvier 2025 135 words, p. EBEL9,EVES9,MONT9,DOHD9

Transport aérien

Quatre nouveaux vols easyJet pour l’été au départ de Mulhouse-Bâle

Leader du trafic passagers à l’EuroAirport , la compagnie easyJet étoffe son offre de destinations au départ de Mulhouse-Bâle pour l’été 2025. Elle desservira la capitale islandaise Reykjavik et l’île tunisienne de Djerba à partir du 1er  avril, Bilbao, dans le nord de l’Espagne, à partir du 4 avril, puis l’île grecque de Skiathos, dans la région de Thessalie, à partir du 24 juin. Ces quatre destinations seront desservies deux fois par semaine. Au total, la compagnie britannique desservira 76 destinations dans 21 pays l’été prochain au départ de l’EuroAirport. Les billets pour ces destinations peuvent être réservés dès à présent.

La Voix du Nord
26MARCQ
LOCALE, mercredi 15 janvier 2025 1420 words, p. 26MARCQ25
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January 15, 2025 - Nord Éclair

AGENDA

ATELIER

AUJOURD’HUI

ATELIER

Croch’thé.De la laine, une tasse

de thé et de la bonne compagnie.

De 17 h à 19 h, et le 29 janvier,

Quai des transitions, rue de

la Gare, Lomme. Réservation : tél. : 06 52 50 48 22 ; [email protected]

CONFÉRENCE

« Vers la simple tendresse : l’Oratorio de Noël de Bach ».

Animée par David Dupire.

De 18 h à 20 h,

amphi René-Théry, Université catholique, 60, boulevard Vauban,

Lille. Gratuit. Réservation : tél. : 03 20 13 47 47 ; [email protected]

EXPOSITION

« Graff et guerre ». Graff, pochoir, collage, sculpture, dessin… autant de formes d’expression que des artistes urbains ont exploré pour livrer leurs regards sur les deux conflits mondiaux.

Jusqu’à demain, de 9 h à 17 h ; vendredi, de 9 h à 16 h,

Archives départementales,

22, rue Saint-Bernard, Lille. Tél. : 03 59 73 06 00 ; [email protected]

PROJECTION

« Karambolage ». Un mot,

un objet, une image, une coutume, une onomatopée : ARTE se penche sur les particularités de la culture quotidienne française

et allemande.

À 19 h 30, L’hybride,

18, rue Gosselet, Lille. Adhésion 1 € + entrée gratuite, sur place uniquement, pas de réservation.

DEMAIN

HUMOUR

« Patrick Timsit And Friends ».

Présenté par Christophe Combarieu et Mathieu Wilhelm. Après plus

de 35 ans de carrière, Patrick Timsit est à l’affiche de son ultime one-man-show, mais il remonte

sur scène pour cette soirée avec quelques sketchs cultes.

À 20 h, Théâtre Sebastopol,

place Sébastopol, Lille. À partir

de 27 €. Réservation : tél. : 03 20 33 20 17 ; ticketmaster.fr

Tania Dutel.« Au moment où tu lis ces lignes, ce spectacle n’est pas encore écrit. Mais on me demande un résumé. Je vais être très honnête, je ne sais pas quelle direction

ce spectacle va prendre.»

Jusqu’à vendredi, à 19 h,

Le Spotlight,

100, rue Léon-Gambetta, Lille. 28 € ; 25 €, tarif étudiant. Réservation : billetterie-spotlight.mapado.com

IMPRO

« Meurtre en huis clos ». Dans

le cadre de son partenariat avec l’association Aasdaf, Impropulsion revient avec son spectacle de théâtre improvisé « long format ». Buvette et petite restauration,

à partir de 19 h 30.

À 20 h, Théâtre Charcot,

122, rue du Docteur-Charcot,

Marcq-en-Barœul. À partir de 10 €, en soutien des actions de l’Aasdaf.

MUSIQUE

« De la terre à la lune ».

Le Brass Band de la Lys propose

un programme varié allant

de la musique classique aux musiques de film, d’arrangements et de compositions originales autour de la thématique de la lune.

À 20 h, Espace culturel,

3, rue René-d’Hespel, Bondues. Participation volontaire au profit

de l’association Un enfant, un rêve,

un avenir. Tél. : 03 20 25 94 94.

PHOTO

Clubs photos Entr’images :

« La fête ». Qu’elle soit d’ici

où d’ailleurs, la fête rassemble petits et grands, amène joie et bonne humeur à tous et ne laisse personne indifférent. C’est ce que les adhérents des neuf clubs photographiques constituant Entr’images ont tenté de vous faire découvrir.

Jusqu’au dimanche 16 février,

Le Minorelle,

25, rue Raymond-Derain,

Marcq-en-Barœul. www.marcq-en-baroeul.org

PROJECTION

« Yin et Yan » et « Porteurs d’espérance ». Dans le cadre

de l’exposition « Sérénité, esquisse d’un paysage imaginaire » (jusqu’au 2 février), Michael Dessein vous propose la diffusion de deux films qu’il a réalisés.

À 19 h 30, Le Bus Magique, avenue Cuvier, Lille. Ouvert aux adhérents, adhésion à prix libre sur place.

PROCHAINEMENT

ACTIVITÉS ENFANTS

Création d’instruments

de musique.Atelier créatif parents/enfants de deux

à douze ans.

Samedi, de 10 h 15 à 12 h,

Le Minorelle,

25, rue Raymond-Derain,

Marcq-en-Barœul. Gratuit.

ANIMATIONS

« Allons enfants de la KATRiiE #2 » : Dragshow et DJ set. La Katriie revient sur les planches avec la seconde édition du show AELK.

Samedi, à 20 h, Le Bus Magique, avenue Cuvier, Lille. Gratuit.

ATELIERS

Dessin et peinture.Ouvert à tous, pas de niveau requis. Matériel

de peinture, boissons chaudes

et gâteaux faits maison inclus.

Jusqu’au lundi 31 mars ; tous les samedis, de 10 h 30 à 12 h 30,

92, rue des Postes, Lille. 28 €,

à l’unité ; 25 €, pack de cinq séances à tarif réduit.

Réservation : tél. : 06 37 57 07 97 ; [email protected]

Initiation au street art.SC Free Art, Freaks The Fab et Toke Oner vous feront découvrir différentes techniques et expérimenter les étapes de création d’une œuvre. Dès sept ans, présence d’un adulte obligatoire pour les mineurs.

Samedi, de 14 h à 16 h et de 16 h

à 18 h, 22, rue Saint-Bernard, Lille. Gratuit. Réservation : tél. : 03 59 73 06 00 ; [email protected]

Couture.Une machine à coudre

(si vous en possédez une),

vos vieux draps, vos vieux torchons et l’envie de réaliser les projets couture les plus fous.

Samedi, de 10 h à 12 h, Quai des transitions, rue de la Gare, Lomme. Réservation : tél. : 06 52 50 48 22 ; [email protected]

Aquarelle.Atelier parent-enfant

dès six ans. Animé par Axelle Türk.

Samedi, de 15 h 30 à 17 h 30, médiathèque La Corderie,

56, rue Albert-Bailly,

Marcq-en-Barœul. Gratuit. Réservation : tél. : 03 20 81 87 45.

CHANT CHORAL

« L’anniversaire surprise

de mamie ». Les 60 choristes

et musiciens du groupe Chorofeel seront sur scène pour une représentation dont les bénéfices seront entièrement reversés

à l’association Les Papillons blancs de Lille. En première partie,

la chorale de Temps lib’.

Vendredi, à 19 h 30, Kursaal,

135, rue Roger-Salengro,

Hellemmes. 8 € ; 4 €, tarif réduit ; gratuit, moins de quatre ans.

CONFÉRENCES

« Le carnaval de Dunkerque ».

Animée par Christian Defebvre.

Vendredi, de 14 h 30 à 16 h 30, amphi René-Théry, Université catholique, 60, boulevard Vauban,

Lille. 8 €. Tél. : 03 20 13 47 47 ; [email protected]

« Comment survivre à un presque tour du monde en famille ».

Rejoignez Stéphane Desbois et sa famille pour un échange inspirant autour de leur incroyable périple.

Vendredi, à 18 h 30, Médiathèque La Corderie, 56, rue Albert-Bailly,

Marcq-en-Barœul. Réservation : tél. : 03 20 81 87 45 ; [email protected]

HUMOUR

« Dragon ». De kheiron. Dans

la mythologie grecque, le dragon est le protecteur des lieux sacrés

et de leurs trésors. Tant qu’il veille, aucune profanation n’est possible. Dernier endroit où on peut encore rire de tout, la scène est son sanctuaire.

Vendredi, à 20 h, Théâtre Sebastopol, place Sébastopol, Lille. À partir de 31 €. Réservation : tél. : 03 20 54 44 50 ; ticketmaster.fr

« Bonjour, au revoir, s’il vous plaît, merci ». Des jumeaux, Steeven

et Christopher. La trentaine bien entamée, ils se posent des questions (presque) existentielles : Et si leurs parents les avaient inversés à la maternité ?

Samedi, à 20 h,

Théâtre Sébastopol,

place Sébastopol, Lille. À partir de 30 €. Réservation : ticketmaster.fr

LECTURE

« Minis-mordus ». Temps de lecture pour parent et enfant âgé de zéro

à trois ans.

Samedi, à 10 h 30, médiathèque

La Corderie, 56, rue Albert-Bailly,

Marcq-en-Barœul. Réservation : tél. : 03 20 81 87 45.

MAGIE

Spectacle de magie par Michel Fages.Au profit de l’association Simon de Cyrène Lille Métropole pour le projet de création de trois maisons d’habitat partagé à Croix afin d’accueillir des personnes cérébro-lésées. À partir de huit ans.

Samedi, à 19 h ; dimanche, à 15 h, Théâtre Charcot, 122, rue

du Docteur-Charcot,

Marcq-en-Barœul. 12 €.

MUSIQUE

H-Burns.Renaud Brustlein revisite sa discographie à l’occasion

de ses vingt ans de carrière.

Vendredi, à 20 h, L’Aéronef,

168, avenue Willy-Brandt, Lille.

8 € et 5 €.

Maraboutage.Depuis leur Marseille cosmopolite, le collectif

a tracé ses ponts festifs en dansant aux quatre coins du monde.

Vendredi, à 20 h, Slalom, 84, rue

de Trévise, Lille. 22,80 €, debout. Tél. : 03 28 04 56 66 ; agauchedelalune.tickandyou.com

OPÉRA

« Scènes de « Montag Aus Licht ».

Eva est la mère cosmique de tous les êtres et le lundi est son jour. Puissance génitrice et sensuelle, elle va livrer au monde

des créatures fantastiques

et ensorceler les humains…

Samedi, à 18 h ; dimanche, à 16 h, Grande salle, Opéra de Lille, place du Théâtre, Lille. De 5 € à 24 €. billetterie.opera-lille.fr

THÉÂTRE

« Cabaret ». Un homme qui n’arrive pas à déclarer sa flamme

à sa dulcinée, un autre terrorisé

par l’œuvre de chair, une femme

au bord de la crise de nerfs.

Dès 14 ans.

Vendredi, à 20 h, Théâtre Octobre, 60, rue Victor-Hugo, Lomme. Réservation : tél. : 03 20 22 05 05 ; [email protected]

« Tailleur pour dames

de Feydeau ». Par la compagnie amateure La boule de cristal.

Dès dix ans.

Samedi, à 19 h 30, Théâtre Octobre, 60, rue Victor-Hugo, Lomme. Réservation : tél. : 03 20 22 05 05.

La Dépêche du Midi
Tarn-et-Garonne
Locale, mardi 14 janvier 2025 756 words, p. 17

Montauban

Nikit, le petit Montalbanais devenu le chouchou des « 12 coups de midi »

Un élève de l'école Hugues-Panassié, à Montauban, est devenu la star de l'émission animée par Jean-Luc Reichmann, sur TF1. Ce lundi 13 janvier, il a interrogé Brigitte Macron.

« On ne te résiste pas, tu es redoutable ! », lui lance Brigitte Macron. Ce lundi 13 janvier 2025, Nikit, un petit Montalbanais de 8 ans, a officialisé sa vingtième participation aux « 12 coups de midi » en n'interrogeant rien de moins que la Première dame venue sur le plateau de Jean-Luc Reichmann pour promouvoir l'opération Pièces jaunes. « Mme Macron, quelle est la chose importante à dire à quelqu'un qui hésite à faire un don ? », questionne le petit garçon dans une vidéo tournée à « Montauban, Tarn-et-Garonne », insiste-t-il, avant de manipuler des centimes d'euros face caméra.

« C'est une très bonne question », réplique l'épouse du président qui souligne le « bien » que l'on peut faire aux enfants malades comme à soi-même. « Tu seras plus heureux que la seconde auparavant », assure-t-elle au jeune Montalbanais qui apparaît dans son élément face caméra. Car les fidèles de ce programme familial de TF1 le savent bien : depuis deux ans, Nikit se régale à interroger les candidats adultes qui se disputent des sommes pouvant devenir astronomiques, comme en atteste l'épopée télévisée du Toulousain Émilien.

« Je travaille dans les écoles autour de l'accompagnement d'élèves en situation de handicap et entre midi et deux, on a la possibilité de déjeuner ensemble à la maison. Un jour, avant que je mette le journal de France 3, Nikit a vu un enfant participer aux 12 coups de midi et il a accroché. Ça lui a beaucoup plu et il m'a demandé de l'inscrire », raconte Sati, sa mère qui s'est exécutée.

Animateur de l'émission du réveillon

Après la case castings, histoire de vérifier si ce petit garçon, qui n'était encore qu'en CP à l'école Hugues-Panassié, était « photogénique » et « à l'aise » sous les projecteurs, et l'aventure a pu commencer. « On lui fait poser des questions en lien avec ses propres centres d'intérêt. Il aime beaucoup la mythologie grecque, les mathématiques mais aussi, le sport car chaque mercredi, il pratique le badminton au club de Montauban. Il est aussi inscrit au conservatoire de la ville où il joue de la flûte à bec et où il participe aux cours de dessins », détaille sa mère qui n'est pas peu fière.

D'autant plus que pour l'émission du 24 décembre dernier, c'est son fils qui a été retenu pour animer l'émission aux côtés de Jean-Luc Reichmann. Et on ne parle pas d'une brève apparition. Le garçon a enchaîné les questions, dit toute son admiration pour le candidat Émilien en suscitant l'hilarité du public lorsqu'il a répondu à sa place. Mais personne n'a douté du fait que le candidat aux 2 millions d'euros de cagnotte aurait su dire où habite le père Noël alors le petit Montalbanais a été tout excusé. Check avec l'animateur vedette du PAF, tirage au sort du téléspectateur gâté à hauteur de 8 000€ : Nikit était comme un poisson dans l'eau dans son costume à noeud papillon.

Dans les prochaines semaines, on pourra retrouver le petit prodige, scolarisé en CE2 dans la classe de Sandrine Charles, lors de deux nouvelles diffusions. Nicolas, son père, n'en revient toujours pas, lui qui était déjà un fidèle téléspectateur lorsqu'il habitait Cotonou, au Bénin, avant d'arriver en France. « Regarder cette émission en famille est devenu un rituel, glisse Satia. Nikit est une immense fierté pour nous deux. »

Géraldine Jammet

En moyenne, les Français sont entre 2,5 et 3 millions à suivre quotidiennement « Les 12 coups de midi », diffusés du lundi au dimanche, à 11 h 50 sur TF1. Pour participer à ce quiz qui permet d'engranger jusqu'à 30 000€ de cagnotte par émission, il faut déjà contacter la production* pour communiquer ses informations personnelles. Dans un deuxième temps, on est convié à des sélections afin de répondre à un questionnaire de culture générale qui comporte cinquante entrées à remplir en 8 minutes. Sport, art, cinéma, histoire, gastronomie, jeux vidéo : les sujets sont très variés. Enfin, les postulants sont invités à se présenter et raconter une anecdote sur leur vie. Depuis 2010, le natif de Nantes aujourd'hui installé à Toulouse, Émilien, est le recordman absolu des « 12 coups de midi » avec 473 participations ce lundi 13 janvier. Soit 17 étoiles pour près de 2 millions d'euros de cagnotte.

* [email protected]

* Pour intégrer le public : 01 49 34 50 10.

Comment participer à l'émission

L'Yonne Républicaine
Sports Yonne, samedi 11 janvier 2025 622 words, p. Yonne-37

Athénais Vivien, guerrière de l'ombre

Il n'y a pas à chercher bien loin pour décrire Athénais Vivien. Comme si, avec son prénom, les dés étaient déjà jetés. Etymologiquement, Athéna était le nom de la déesse grecque de la guerre. Comme un symbole pour cette volleyeuse cantonnée au poste le plus ingrat sur un parquet, celui de libéro. « C'est vrai que si l'on demande à une personne non-spécialiste de regarder un match, ce n'est pas la libéro qu'il retiendra en premier », avoue la Picarde.

Taillée pour le poste

Qui n'a pas mis longtemps à apprivoiser son rôle 100 % défensif : « Il faut accepter que ce n'est pas nous qui marquerons des points, mais que nous empêchons seulement d'en concéder. Mais ça va, je m'y suis fait assez vite. En défense, c'est trois quarts du temps de la lecture de jeu pour pouvoir ramener le ballon. Après, c'est beaucoup d'analyse vidéo la semaine pour savoir où nos adversaires ont l'habitude de servir, etc. J'aime bien gérer tout ce secteur arrière, que l'on me fasse confiance. » Avec son entraîneur à Sens, Simon Garrel, arrivé en même temps qu'elle cet été, la relation ne date pas d'aujourd'hui, ce qui a pu faciliter leur intégration commune. « On s'est cotoyés lors de sa dernière année à Terville, quand je dirigeais le centre de formation, rappelle le coach sénonais. Ce qui a fait la différence au moment de la recruter, c'est son expérience. Ça me permettait aussi d'avoir une joueuse avec laquelle j'avais déjà des repères. »

Pour une deuxième collaboration portant déjà ses fruits, selon le technicien : « Elle a les meilleures statistiques de l'équipe à la réception et surtout, nos meilleurs chiffres en attaque sont lorsqu'elle joue. J'aime bien les libéros comme elle, qui ont aussi un profil de passeuse et jouent beaucoup avec leurs centrales. Sa grande taille pour le poste (1,78 m) lui permet d'avoir beaucoup d'amplitude à la réception et de compenser à la lecture du jeu. Et même si les blessures ne la laissent pas beaucoup tranquille, c'est une dure au mal. Elle ne demandera jamais de repos. »

« Je sais que la fin peut vite arriver »

Un mental d'acier forgé après de nombreux mois passés à l'infirmerie, freinant largement sa progression depuis son premier contrat pro décroché à Calais : « Ma première opération, je l'ai eue à 16 ans, à l'épaule, avant une seconde à l'autre quand j'étais à Calais. J'ai aussi subi en tout cinq opérations aux deux genoux, dont une l'année dernière (elle jouait à Argenteuil). Dans tous les cas, on ne peut plus m'opérer aux ménisques, il ne m'en reste plus assez. C'est pour ça que je ne peux pas me projeter trop loin dans le volley, je sais que la fin peut vite arriver », lâche Athénais Vivien. Plus tard ce sera, et mieux se portera le SV89.

Le match

QUINT-FONSEGRIVES (salle Patrick-Pépi). Le Volley Balma-Quint-Fonsegrives (5 e , 12 pts) reçoit le Sens Volley 89 (3 e , 28 pts), samedi à 21 heures. Arbitres : MM. Bernette et Bourguibi.

Le mot de l'entraîneur. Simon Garel, Sens : « J'ai volontairement fixé la reprise de l'entraînement assez tôt, le 31 décembre, pour reprendre le travail physique progressivement. Les filles ont très bien travaillé. Il y a eu une montée en régime physique et aussi un gros travail de fait sur la réception ces derniers jours car ce match à Balma va être très compliqué. Il se jouera tardivement, dans un gymnase inhabituel, de type scolaire. Au niveau du groupe, Emma Erteltova ne devrait reprendre la compétition qu'à la fin du mois, alors que Yuliya Miniuk s'est blessée au mollet jeudi à l'entraînement et sera forfait. »

Le groupe de Sens. Robert, Clark, Imbert, Hatch, Kalt, El Ghoul (cap.), Wells, Secrétant, Vivien (libéro).

Florent Leybros [email protected]

L'Est Républicain
Edition de Lunéville; Edition de Pont-à-Mousson - Toul; Edition de Nancy
Sortir, dimanche 12 janvier 2025 234 words, p. LUN28,PONT28,NAAB28

Neuves-maisons

Iphigénie à Splott : le cri d’une jeune femme

Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff miné par la fermeture des usines, le chômage et la précarité. Effie, c’est le genre de fille qu’on évite de regarder dans les yeux quand on la croise dans la rue car on a l’impression qu’elle va nous exploser au visage. Effie, on croit la connaître, alors on la juge l’air de rien, mais on n’en connaît pas la moitié.

Tous les lundis, elle picole comme une sauvage, se came à fond et émerge au bout de trois jours d’« une gueule de bois pire que la mort » pour mieux recommencer. Un personnage de démesure, jusqu’au-boutiste et qu’on croirait sorti d’une tragédie grecque. Et puis, un soir, l’occasion lui est offerte d’être autre chose que ça ! Georges Lini signe la mise en scène. Trois musiciens rock entourent la comédienne et offriront un décor très « Guinness and punk are not dead ».

Samedi 25 janvier à 20 h 30 au centre culturel Jean-L’Hôte, place Poirson à Neuves-Maisons. Infos et réservations : 03 83 47 59 57 ou [email protected] À partir de 16 ans. Tarifs : de 10 € à 17 €. Site internet : www.centrecultureljeanlhote.com

La Voix du Nord
26MARCQ
LOCALE, vendredi 17 janvier 2025 1338 words, p. 26MARCQ24
Also published in
January 17, 2025 - Nord Éclair

AGENDA

CHANT CHORAL

AUJOURD’HUI

CHANT CHORAL

« L’anniversaire surprise de mamie ». Les 60 choristes et musiciens du groupe Chorofeel seront sur scène pour une représentation dont les bénéfices seront entièrement reversés à l’association Les Papillons blancs de Lille. En première partie, la chorale de Temps lib’.

À 19 h 30, Kursaal,

135, rue Roger-Salengro,

Hellemmes. 8 € ; 4 €, tarif réduit ; gratuit, moins de quatre ans.

CONFÉRENCES

« Le carnaval de Dunkerque ».

Animée par Christian Defebvre.

De 14 h 30 à 16 h 30,

amphi René-Théry,

Université catholique,

60, boulevard Vauban, Lille. 8 €. Tél. : 03 20 13 47 47 ; [email protected]

« Comment survivre à un presque tour du monde en famille ».

Voyager en famille, c’est une aventure à part entière, remplie de défis, de rires, de découvertes…

et parfois d’imprévus ! Rejoignez Stéphane Desbois et sa famille pour un échange inspirant autour de leur incroyable périple.

Ils partageront avec vous leurs anecdotes, leurs leçons de voyage, et leurs astuces pour faire de chaque aventure un moment inoubliable.

À 18 h 30, Médiathèque

La Corderie, 56, rue Albert-Bailly,

Marcq-en-Barœul. Tél. : 03 20 81 87 45 ; [email protected]

EXPOSITION

« Graff et guerre ». Graff, pochoir, collage, sculpture, dessin… autant de formes d’expression que des artistes urbains ont exploré pour livrer leurs regards sur les deux conflits mondiaux. Aux côtés de ces œuvres, la présentation de documents originaux issus des fonds des Archives départementales du Nord, révélera avec d’autant plus de force,

la pertinence de ces regards artistiques.

De 9 h à 16 h, Archives départementales,

22, rue Saint-Bernard, Lille. Tél. : 03 59 73 06 00 ; [email protected]

HUMOUR

Tania Dutel.« Au moment où tu lis ces lignes, ce spectacle n’est pas encore écrit. Mais on me demande un résumé. Je vais être très honnête, je ne sais pas quelle direction ce spectacle va prendre.»

À 19 h, Le Spotlight,

100, rue Léon-Gambetta, Lille. 28 € ; 25 €, tarif étudiant. Réservation : billetterie-spotlight.mapado.com

« Dragon ». De Kheiron. Dans la mythologie grecque, le dragon est le protecteur des lieux sacrés et de leurs trésors. Tant qu’il veille, aucune profanation n’est possible. Dernier endroit où on peut encore rire de tout, la scène est son sanctuaire.

À 20 h, Théâtre Sébastopol,

place Sébastopol, Lille.

À partir de 31 €. Réservation : tél. : 03 20 54 44 50 ; ticketmaster.fr

MUSIQUE

H-Burns.Renaud Brustlein sort un premier album dédié à Johnny Cash en 2006 : Songs From The Electric Sky. Deux ans plus tard, How Strange Is it To Be Anything At All paraît. Les tournées s’enchaînent, de belles collaborations voient le jour (Pomme, Lou Doillon, Bertrand Belin, Dominique A ou Kevin Morby). Sept albums et seize ans plus tard, il revisite sa discographie à l’occasion de ses vingt ans de carrière.

À 20 h, L’Aéronef,

168, avenue Willy-Brandt, Lille.

8 € et 5 €.

Maraboutage.Depuis leur Marseille cosmopolite, le collectif

a tracé ses ponts festifs en dansant aux quatre coins du monde.

Du Ghana au festival Nyege Nyege, en Ouganda, jusqu’à Rio, Londres, Durban, Porto ou Milan,

ils ramènent de leurs voyages musicaux une sélection défricheuse et électrique, le futur de la sono mondiale et pas mal d’amis avec qui partager les platines.

À 20 h, Slalom, 84, rue de Trévise,

Lille. 22,80 €, debout. Tél. : 03 28 04 56 66 ; agauchedelalune.tickandyou.com

THÉÂTRE

« Cabaret ». Un homme qui n’arrive pas à déclarer sa flamme

à sa dulcinée, un autre terrorisé par l’œuvre de chair, une femme au bord de la crise de nerfs.

Ces courtes pièces d’Hanok Levin

et de Nicco Bally, si elles font appel à l’humour noir et au non-sens,

n’en sont pas moins empreintes d’humanité. Et si l’auteur nous tendait un miroir grossissant,

à nous, spectateurs. Dès 14 ans.

À 20 h, Théâtre Octobre,

60, rue Victor-Hugo, Lomme. Réservation : tél. : 03 20 22 05 05 ; [email protected]

DEMAIN

ACTIVITÉS ENFANTS

Création d’instruments de musique.Atelier créatif parents/enfants de deux

à douze ans.

De 10 h 15 à 12 h,

Le Minorelle,

25, rue Raymond-Derain,

Marcq-en-Barœul. Gratuit.

ANIMATIONS

« Allons enfants de la KATRiiE #2 » : Dragshow et DJ set. Après le succès de la première édition,

La Katriie revient sur les planches avec la seconde édition du show AELK qui sera agrémentée d’une double dose d’émotion.

À 20 h, Le Bus Magique,

avenue Cuvier, Lille. Gratuit.

ATELIERS

Dessin et peinture.Ouvert à tous, pas de niveau requis. Matériel de peinture, boissons chaudes et gâteaux faits maison inclus.

Jusqu’au lundi 31 mars ; tous les samedis, de 10 h 30 à 12 h 30, 92, rue des Postes, Lille. 28 €,

à l’unité ; 25 €, pack de cinq séances à tarif réduit. Réservation : tél. : 06 37 57 07 97 ; [email protected]

Initiation au street art.SC Free Art, Freaks The Fab et Toke Oner vous feront découvrir différentes techniques et expérimenter les étapes de création d’une œuvre. Dès sept ans, présence d’un adulte obligatoire pour les mineurs.

De 14 h à 16 h et de 16 h

à 18 h, 22, rue Saint-Bernard, Lille. Gratuit. Réservation : tél. : 03 59 73 06 00 ; [email protected]

Couture.Janvier c’est le mois du blanc : venez recycler votre linge de maison usé ! Une machine à coudre (si vous en possédez une),

vos vieux draps, vos vieux torchons et l’envie de réaliser les projets couture les plus fous. Vous pouvez également venir avec vos propres projets.

De 10 h à 12 h, Quai des transitions, rue de la Gare, Lomme. Réservation : tél. : 06 52 50 48 22 ; [email protected]

Aquarelle.Atelier parent-enfant dès six ans. Animé par Axelle Türk.

De 15 h 30 à 17 h 30, médiathèque La Corderie, 56, rue Albert-Bailly,

Marcq-en-Barœul. Gratuit. Réservation : tél. : 03 20 81 87 45.

HUMOUR

« Bonjour, au revoir, s’il vous plaît, merci ». Des jumeaux, Steeven

et Christopher. La trentaine bien entamée, ils se posent des questions (presque) existentielles : Et si leurs parents les avaient inversés à la maternité ?

À 20 h, Théâtre Sébastopol,

place Sébastopol, Lille. À partir de 30 €. Réservation : ticketmaster.fr

LECTURE

« Minis-mordus ». Temps de lecture pour parent et enfant âgé de zéro à trois ans. Les inscriptions se font à partir de mardi.

À 10 h 30, médiathèque

La Corderie, 56, rue Albert-Bailly,

Marcq-en-Barœul. Réservation : tél. : 03 20 81 87 45.

MAGIE

ERRATUM. Spectacle de magie par Michel Fages. Au profit de l’association Simon de Cyrène Lille Métropole pour le projet de création de trois maisons d’habitat partagé à Croix afin d’accueillir des personnes cérébro-lésées. À partir de huit ans.

À 19 h ; dimanche, à 15 h,

théâtre Colisée-Lumière,

55, rue Montgolfier,

Marcq-en-Barœul. Tarif : 12 €. Réservation : helloasso.com

OPÉRA

Scènes de « Montag Aus Licht ».

Eva est la mère cosmique de tous les êtres et le lundi est son jour. Puissance génitrice et sensuelle, elle va livrer au monde des créatures fantastiques et ensorceler les humains… Poursuivant sa mise en lumière du grand cycle Licht.

Les Sept Jours de la semaine de Stockhausen, Le Balcon ouvre l’atelier de fabrication d’un opéra, proposant des répétitions ouvertes, des séances d’écoute et des représentations des scènes solistes d’une œuvre-monde bercées par la mythologie des contes.

À 18 h ; dimanche, à 16 h,

Grande salle, Opéra de Lille, place du Théâtre, Lille. De 5 € à 24 €. billetterie.opera-lille.fr

THÉÂTRE

« Tailleur pour dames de Feydeau ». Par la compagnie amateure La boule de cristal. Docteur Moulineaux s’est entiché d’une de ses patientes. Malheureusement sa femme risque de tout découvrir. Il loue un entresol pour pouvoir se cacher avec sa maîtresse. Mais, les nombreux visiteurs à la recherche de l’ancienne couturière locataire de cet appartement viendront mettre à mal ce projet. Le voilà donc tailleur pour dames malgré lui. Dès dix ans. Durée : 2 h 30.

À 19 h 30, Théâtre Octobre,

60, rue Victor-Hugo, Lomme. Réservation : tél. : 03 20 22 05 05.

Ouest-France
Ancenis; Nantes Nord-Loire; Nantes; Nantes Sud-Loire Vignoble
Nantes Métropole, vendredi 24 janvier 2025 698 words, p. OF Ancenis_13

Nouveautés au marché des Arts et chez Magmaa

Christian MEAS.

Malgré une période difficile, des échoppes ouvrent au marché des Arts et au food hall Magmaa, deux établissements des quartiers République et de la Création, sur l’île de Nantes. Tour d’horizon.

Au marché des Arts, quartier République, le nom du traiteur, Kalamata, vient d’une ville grecque du Péloponnèse, fameuse pour son olive noire. Mais l’enseigne de street food méditerranéen n’a pas parcouru des milliers de kilomètres pour se poser, mi-novembre, au marché de l’île de Nantes. Pendant deux ans, elle avait occupé un kiosque tout proche, au food hall Magmaa, sous l’enseigne Zaatar. Le loyer, de 25 % du chiffre d’affaires, a fini par la dissuader de renouveler son bail… Mais l’anecdote montre que le marché des Arts et Magmaa, aux concepts différents, sont, au cœur de l’île, deux places fortes pour manger.

Le premier, un marché de dix-neuf commerçants (à terme) couplé à des espaces de restauration, a ouvert début novembre 2024. Le second, une halle gourmande de neuf restaurants, en juin 2022. Dans une période compliquée pour le secteur de la restauration, à Nantes comme ailleurs, tous deux connaissent des fortunes diverses.

Bar et boulangerie

Dans les allées du marché des Arts, ce mercredi, des grilles métalliques sont baissées devant plusieurs stands. Les travaux du bar, l’ex-44 tours, qui donne également sur le boulevard Prairie-au-Duc, ne sont pas terminés. « C’est calme , admettent plusieurs commerçants. Mais c’est normal, tout le monde n’est pas installé. » Jean-Marie Nex, promoteur du projet, acquiesce : « L’hiver, c’est plus dur. Mais on monte en puissance. » Pour doper la fréquentation, l’homme d’affaires attend l’ouverture, fin mars, de la boulangerie (dans le bâtiment blanc) et du bar (qui s’appellera le bistrot des Arts).

Entre-temps, s’installeront dans les prochaines semaines, une ostréicultrice (la Paulette), un torréfacteur (Tinto), un saurisseur (fumage de poissons), une épicerie de produits corses, une cave à vins, et un fleuriste ambulant. Des artisans, dont plusieurs sont locaux, déjà présents au marché de Talensac. Le pain de la boulangerie sera fabriqué à Bouguenais, auprès de Chez Fred.

« Il faut être patient, mais on voit de plus en plus d’habitués » , disent Daliane Barraud et Nicolas Le Lan, de la crêperie Dani. « Il y a du potentiel, qui n’est pas encore exploité » , estime Romain Guiheneuf, cogérant de CG Primeurs. Chez Marmailles, traiteur réunionnais, les deux frères Le Péron-Auberval, Josselin et Charles, sentent ce frémissement. La fromagerie Beillevaire, à peine le mobilier déballé, a déménagé de son petit stand pour en occuper un plus grand, signe qu’il mise sur le projet.

Au food hall Magmaa, on continue de se réinventer après un automne pas toujours facile, au cours duquel « deux ou trois corners sont restés vides » , nous rapportent des cuisiniers. Mais, début janvier, deux restaurateurs se sont installés pour un bail d’un an renouvelable.

« Toujours en mouvement »

Les adeptes de burgers du restaurant Dubrown trouveront au Magmaa une déclinaison différente chez Simple, monté par les mêmes patrons, qui sert des smash burgers (le steak est écrasé froid sur la plaque de cuisson brûlante). Les amateurs de cuisine ibérique se tourneront plutôt vers son voisin Watt, pour les tortillas fondantes ou les croquettes au chorizo.

Un troisième, Loustic, près de l’entrée de la rue La Noue-Bras-de-Fer, commencera début février, avec aux fourneaux un Lyonnais d’origine bretonne, spécialiste des plats twistés.

Sur les deux corners éphémères du food hall, un est occupé par Annapurna et ses plats du Népal. Arrivée en décembre, sur le départ d’ici la fin de semaine, Sakshama Limbu, cheffe cuisinière après une reconversion, est ravie de cette expérience : « J’ai pu tester mes recettes préférées. Et apprendre comment gérer le flux de clients, variable selon les jours. »

Le Magmaa est « toujours en mouvement, c’est ce qui permet de le dynamiser et de faire découvrir de nouvelles saveurs » , souligne Florine Chevalier, gestionnaire du Magmaa (groupe Chessé), qui est désormais à la recherche d’un chef… scandinave.

This article appeared in Ouest-France

L'Union (France)
LAO
REGION, mardi 21 janvier 2025 492 words, p. LAO6

Soutenez Cyprien Klein, jeune cinéaste, au Nikon Film Festival

Reims

Soutenez Cyprien Klein, jeune cinéaste, au Nikon Film Festival

Le Nikon Film Festival est un célèbre festival parisien de très courts-métrages qui a pour but de faire découvrir de nouvelles équipes au monde du cinéma. Le thème de cette édition est « un super-pouvoir » et le film doit durer 2 minutes et 20 secondes. Le public peut voter en ligne ce lundi pour sélectionner les cinquante finalistes. Parmi eux, Cyprien Klein, un jeune Rémois de 23 ans, prépare ce court-métrage avec son équipe depuis octobre. Leur film porte sur un anti-héros, se faisant injecter un pouvoir par son père, il développe une haine viscérale contre lui. Cette production s’intitule Thumos en référence à la philosophie grecque qui évoque la peur et la colère, des émotions qui renvoient au personnage principal. Parmi les récompenses : 30 000 euros de matériel vidéo Nikon, 9 000 euros de bourses et des projections en salles seront attribués aux gagnants des différents prix. Le vote du public est ouvert à tous et sera déterminant pour lui et son équipe. Regardez le film de Cyprien et votez sur le site festivalnikon.fr

Charleville-Mézières

Les prénoms à la mode en 2024

La Ville vient de communiquer les prénoms qui ont été les plus donnés l’an dernier. Ce classement comporte l’ensemble des naissances qui ont eu lieu au service maternité de l’hôpital Manchester. Commençons par les filles. Avec treize naissances chacun, ce sont les prénoms Ambre et Rose qui arrivent en tête. C’est la troisième année qu’Ambre se situe dans la tête du classement. En troisième position, avec douze naissances, on retrouve le prénom Inaya. Enfin, pour boucler le Top 5, on retrouve les prénoms Mia et Lou. Du côté des garçons, les deux premières places sont tenues par Jules et Gabriel, tous deux donnés treize fois en 2024. Derrière, avec douze naissances, on retrouve les prénoms Hugo et Eden. Enfin, à égalité avec onze naissances, ce sont les prénoms Sacha et Marceau qui clôturent le Top 5.

Vitry-le-François

Les pompiers en haut de la pile

des dossiers du Foyer rémois

Une convention a été signée entre les pompiers de la Marne et le bailleur social Le Foyer rémois le 14 janvier pour faciliter les demandes de logements des sapeurs-pompiers du territoire. « Ils ont une problématique : trouver un logement proche de leur caserne pour pouvoir intervenir rapidement. La convention que l’on signe permet de mettre un interlocuteur dédié pour toutes les demandes qui viennent d’eux », explique Vincent Hallier, le directeur général du Foyer rémois. Concrètement, pour chaque demande de logement, un formulaire doit être rempli. Il est maintenant possible d’y ajouter la mention de sapeur-pompier. « Cette ligne permet de faire ressortir les dossiers et de les étudier en priorité », continue le responsable du bailleur social, qui cherche à mettre aussi en avant les jeunes sapeurs-pompiers sans ressources pour les aider dans leurs recherches.

La Voix du Nord
21ROUBAIX
METROPOLE, jeudi 16 janvier 2025 266 words, p. 21ROUBAIX11
Also published in
January 16, 2025 - Nord Éclair

L’essentiel HUMOUR

> Patrick Timsit And Friends. Présenté par Christophe Combarieu et Mathieu Wilhelm. Après plus de 35 ans de carrière, Patrick Timsit est à l’affiche de son ultime one-man-show, mais il remonte sur scène pour cette soirée avec quelques sketchs cultes.

- Jeudi 16 janvier à 20 h, Théâtre Sebastopol, place Sébastopol, Lille. À partir de 27 €. ticketmaster.fr, tél. : 03 20 33 20 17.

> Tania Dutel. L’humoriste avoue : « Au moment où tu lis ces lignes, ce spectacle n’est pas encore écrit. Mais on me demande un résumé. Je vais être très honnête, je ne sais pas quelle direction ce spectacle va prendre.»

- Jeudi 16 et vendredi 17 janvier à 19 h, Le Spotlight, 100, rue Léon Gambetta, Lille. 28 € (25 € tarif étudiant). Réservation : billetterie-spotlight.mapado.com.

> « Dragon », de Kheiron. Dans la mythologie grecque, le dragon est le protecteur des lieux sacrés et de leurs trésors. Tant qu’il veille, aucune profanation n’est possible. Dernier endroit où on peut encore rire de tout, la scène est son sanctuaire.

- Vendredi 17 janvier à 20 h, Théâtre Sébastopol, place Sébastopol, Lille. À partir de 31 €. Réservation : ticketmaster.fr

Tél. : 03 20 54 44 50.

> « Bonjour, au revoir, s’il vous plaît, merci ». Des jumeaux, Steeven et Christopher. La trentaine bien entamée, ils se posent des questions (presque) existentielles : Et si leurs parents les avaient inversés à la maternité ?

- Samedi 18 janvier à 20 h, Théâtre Sébastopol, place Sébastopol, Lille. À partir de 30 €. Réservation: ticketmaster.fr

Tél. : 03 20 54 44 50.

L'Est Républicain
Edition de Pont-à-Mousson - Toul; Edition de Nancy
De champigneulles à la seille, mercredi 22 janvier 2025 208 words, p. PONT20,NAAB26

Lay-Saint-Christophe

Nuit de la lecture : la littérature féminine en lumière

Tous les ans, en janvier, le ministère de la Culture parraine des manifestations nocturnes autour de la littérature. Ce sont les nuits de la lecture.

La bibliothèque Dom Calmet de Lay-Saint-Christophe s’associe à cette manifestation en proposant une soirée autour d’un thème, ce vendredi 24 janvier. Ils étaient 7 à animer cette nuit, ils ne sont plus que 6 après le décès au printemps dernier de Marie-Agnès Porcherot, MAP en poésie.

Textes de femmes

Le thème de cette année 2025 sera la littérature féminine.

Regroupés autour de la bibliothécaire Evelyne Viriot, la petite équipe de lecteurs proposera des textes de femmes écrivaines et poètes, depuis l’antiquité grecque jusqu’au XXIe siècle. Il a fallu faire des choix difficiles. C’est ainsi que Marie de Gournay a été préférée à Simone de Beauvoir pour illustrer le combat des femmes. On pourra aussi entendre des textes d’autrices locales et bien entendu des poèmes de MAP.

La séance se déroulera à partir de 20 h dans les locaux de l’association Lo Scuron Dom Calmet, juste au-dessus de la bibliothèque et comme d’habitude Martine aura préparé quelques friandises pour les participants…

L'Echo Républicain
Edition principale
Sports Eure-et-Loir, samedi 25 janvier 2025 81 words, p. Echo-25

Un ancien de Ligue 2 au CCF ?

Selon nos informations, Chartres serait en contact avec Harouny Sy, latéral gauche de 28 ans passé par le monde professionnel. Originaire de Mantes-la-Jolie, le Franco-Mauritanien a joué 87 matches en Ligue 2 avec le Red Star, où Clément Chantôme, le directeur sportif du CCF, fut son partenaire, Dunkerque et Amiens. Ancien de Poissy, il a également évolué à l'étranger : à Roulers (D2 belge), à Volos (D1 grecque) et Estoril (D1 portugaise), son dernier club.

Maville (site web réf.) - Saint-Brieuc Maville
9 janvier 2025 1193 words
Open d’Australie. Sinner face à Jarry d’entrée, un duel 100% français : le tirage du

On connaît la plupart des affiches du premier tour du tableau masculin de l’Open d’Australie 2025. Le tirage au sort a été effectué ce jeudi 9 janvier 2025 et... See article

Maville (site web réf.) - Tourcoing maville
29 janvier 2025 195 words
Kick-boxing. « Il y a une attente quand je combats ici » : Jordan Lepinay de retour à

Info Tourcoing Kick-boxing Il y a une attente quand je combats ici Jordan Lepinay de... Tourcoing Accueil Info Info en continu ... See article

Le Monde
Idées, lundi 6 janvier 2025 1072 words, p. 22

Yanis Varoufakis Les géants de la Big Tech se sont installés dans le bureau Ovale

En échange de quelques millions de dollars injectés dans la campagne de Donald Trump, les milliardaires de l’industrie technologique vont recevoir des cadeaux incroyables, s’alarme l’ancien ministre des finances grec

Yanis Varoufakis

Comment la richesse parvient-elle à persuader les pauvres d’utiliser leur liberté politique pour la maintenir au pouvoir ? En posant cette question en 1952, le travailliste gallois Aneurin Bevan a pointé le plus grand paradoxe de la démocratie libérale. A l’ère d’Elon Musk, Peter Thiel, J. D. Vance et leurs pairs de la Big Tech, l’absurdité du paradoxe de Bevan est devenue encore plus criante.

Observer la conspiration élaborée de la « broligarchie » émergente [ elle désigne le groupe de milliardaires masculins qui, animés par une idéologie toxique, entoure le projet trumpiste] en vue de tirer autant de richesse et de pouvoir que possible du second mandat de Donald Trump donne légitimement la nausée. Ayant accumulé des fortunes colossales grâce aux marchés publics et militaires, tout en s’efforçant sans relâche de démanteler les programmes gouvernementaux offrant une maigre protection aux pauvres, ces hommes se sont regroupés à Mar-a-Lago, en Floride, pour baiser la bague de Donald Trump et se préparer à exercer directement le pouvoir gouvernemental.

Pour cette fraternité de milliardaires de la Big Tech, le marché conclu avec le président élu est une opération formidable. Pour quelques miettes tirées de leur fortune, ils vont recevoir trois cadeaux extraordinaires : d’énormes contrats publics ; l’élimination des garde-fous réglementaires contre les dangers de leurs méthodes et de leurs produits – véhicules autonomes, « bots » et drones pilotés par une intelligence artificielle (IA) incontrôlée, augmentation massive de la consommation d’électricité ; enfin, un pouvoir de négociation immense, légitimé par l’Etat.

Ils ont aussi des ambitions plus larges et inquiétantes. Le livre préféré de Thiel est, dit-on, The Sovereign Individual (« l’individu souverain », Touchstone, non traduit), publié en 1997. Ses auteurs, James Dale Davidson et William Rees-Mogg, comparent sans ironie les ultrariches aux dieux olympiens, avant d’expliquer que leur domination du monde est normale et juste. « Doté de ressources infiniment plus grandes et échappant à de nombreuses contraintes, l’individu souverain redessinera les gouvernements et reconfigurera les économies » , proclament-ils. Quant à Thiel lui-même, il explique qu’il aime ce mauvais livre parce qu’il offre une prédiction « exacte » d’un « futur qui n’inclut pas les Etats puissants qui nous gouvernent aujourd’hui » . Ce qu’il oublie de mentionner, bien sûr, c’est que dans le futur dont il rêve, le pouvoir exorbitant sera monopolisé par des hommes comme lui. Au moins reconnaît-il que sa version de la liberté est incompatible avec la démocratie.

Mais tout cela est-il vraiment nouveau ? Aussi répréhensibles que puissent être les pratiques et les convictions des « broligarques », ne sont-elles pas la énième incarnation d’un mal ancien ? Ne sommes-nous pas de nouveau très naïfs en nous étonnant de voir une poignée d’oligarques franchir la porte tournante entre « big business » et gouvernement ?

John D. Rockefeller (1839-1937), l’un des premiers barons voleurs d’Amérique, dirigeait une dynastie qui fait passer Musk pour un amateur, avec un fils magnat des médias et un petit-fils vice-président. Thomas Edison a fait électrocuter un éléphant en public, avec le courant alternatif de George Westinghouse, pour convaincre le gouvernement de favoriser son système de courant continu. Henry Ford a acheté un journal pour forcer les villes à supprimer les lignes de tramway pour faire de la place aux voitures et aux bus Ford.

Modifier les comportements humains

Les grandes entreprises d’alors n’avaient pas Internet, mais d’autres moyens de façonner notre environnement politique, philosophique et culturel. Des oligarques, dont les frères Koch, ont passé des décennies à financer l’Atlas Network et la Société du Mont-Pèlerin pour transformer le néolibéralisme en credo universel et faire passer une dure guerre de classes menée contre la majorité pour une campagne en faveur de la liberté. Ou Goldman Sachs, qui a fourni à l’administration de Bill Clinton son propre PDG, Robert Rubin, qui, une fois nommé secrétaire au Trésor, a éliminé toutes les réglementations entravant les pires excès de Wall Street.

Cependant, aujourd’hui, il existe un superpouvoir, une arme ultime que la « broligarchie » possède et que ses prédécesseurs n’avaient pas : le « capital cloud » . Composé de machines en réseau, de serveurs, de stations cellulaires, de logiciels, d’algorithmes pilotés par l’IA, il ne vit pas dans les nuages mais bien sur terre.

Contrairement au capital traditionnel, le capital cloud ne produit pas de biens : il modifie les comportements humains. Ces machines nous forment… à les former… à déterminer ce que nous voulons. Et une fois que nous désirons tel bien ou tel service, elles nous le vendent, en contournant les marchés traditionnels.

Le capital cloud capte notre attention ; fabrique nos désirs ; nous vend directement, en dehors de tout marché, ce qu’il nous a fait désirer ; exploite les prolétaires à l’intérieur des lieux de travail ; et enfin, tire de nous un immense travail gratuit : en postant des avis ou des photos, en notant des produits, en téléchargeant des vidéos, en exprimant des coups de gueule, nous contribuons à le reproduire, sans recevoir un centime. Il nous transforme en « serfs du cloud » tandis que, dans les usines et les entrepôts, les mêmes algorithmes contrôlent les travailleurs – parfois grâce à des dispositifs numériques attachés à leurs poignets – pour les faire travailler plus vite et les surveiller en temps réel.

Les propriétaires de ce capital du cloud, la « broligarchie cloudaliste », jouissent d’un pouvoir d’extraction jusque-là inimaginable, surtout maintenant qu’ils se sont installés à la table de Trump. John D. Rockefeller, Henry Ford, ou même Rupert Murdoch auraient donné un bras et une jambe pour acquérir une telle puissance.

Pour revenir à la brillante question de Bevan, il est aujourd’hui plus facile de comprendre comment la richesse persuade les pauvres de renoncer à leur liberté et de se mettre au service des broligarques au pouvoir. A travers leur capital cloud , ils façonnent notre comportement de manière automatique et directe. Seule une révolution pourrait redonner l’espoir de retrouver une autonomie personnelle, sans même parler de retrouver la démocratie.

Le Monde
Cinema, mercredi 8 janvier 2025 1115 words, p. 22
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January 11, 2025 - Le Monde (site web)

Entretien

« Je voulais m’affranchir du récit linéaire »

Jia Zhang-ke a conçu « Les Feux sauvages » comme un saisissant collage d’images puisées dans ses archives

Propos recueillis par Mathieu Macheret Propos recueillis par Mathieu Macheret

En un quart de siècle, Jia Zhang-ke a décollé de l’underground pour devenir une figure de proue du cinéma d’auteur chinois, et l’un des cinéastes le plus importants de sa génération (la sixième, selon la classification officielle). Il a filmé rien de moins que l’entrée de la Chine dans le nouveau millénaire, depuis la chute des vieilles structures ouvrières jusqu’à l’horizon d’une technologie posthumaine. Son film, Les Feux sauvages , présenté en compétition à Cannes en mai 2024, est un saisissant collage d’images repêchées dans ses archives de réalisateur et qui dresse la généalogie des temps présents.

Quand avez-vous senti qu’un film reposait dans les images que vous aviez accumulées depuis des années ?

Cela remonte au début du XXIe siècle. J’avais une somme considérable de matériaux à disposition. Des rushs [des prises à l’état brut] qui provenaient, pour une part, de mes films précédents, comme Plaisirs inconnus [2002] ou Still Life [2006] , et n’avaient jamais été utilisés. Et, pour une autre, sur un projet qui m’occupait depuis 2001 et sur lequel je travaillais en continu, intitulé « L’Homme à la caméra numérique », qui consistait à filmer au débotté toutes sortes de choses avec une petite équipe documentaire. Un jour, en rangeant, je me suis plongé dans ces images, j’ai pris conscience de la période qu’elles embrassaient. Un nouveau film pouvait prendre forme, qui serait comme un retour sur ma filmographie.

Le projet est né en 2020 lors de la pandémie de Covid-19, dans les conditions ménagées par le confinement. Ce film n’avait-il pas des airs de bilan ?

Je revenais du festival de Berlin [en février] quand la pandémie a commencé. On avait déjà connu une même situation en Chine en 2002 avec le SRAS [syndrome respiratoire aigu sévère] , qui avait tout à coup disparu de lui-même à l’été 2003. On pensait donc que la pandémie de Covid-19 allait s’arrêter rapidement, mais, au bout de six mois, j’ai compris qu’on entrait dans un moment inédit, que l’humanité n’avait jamais connu. J’ai eu l’impression qu’on était arrivé à la fin d’une ère. En Chine, on avait vécu la mondialisation, une croissance économique fulgurante, cette période ouverte avec le millénaire où l’individu avait conquis toujours plus de droits, et l’on arrivait peut-être au bout. J’ai eu envie de faire ce voyage à rebrousse-poil pour dresser le bilan de ce qu’on avait vécu.

Le dernier tiers des « Feux sauvages » touche au présent de la pandémie, qui semble avoir déjà un pied dans le futur…

Un second élément m’a frappé durant cette pandémie : si tout était à l’arrêt, une chose ne l’était pas, à savoir les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, qui en ont profité pour faire un bond extraordinaire. Cela m’invitait à reconstruire ma narration. A la fin du film, le personnage de Qiao Qiao [incarné par Zhao Tao] est confronté à ce nouveau type d’entité qu’est le robot. Comment se comporter avec lui ? Cela représente un bouleversement sur le plan de la connaissance de soi, mais aussi des sentiments. Il faudrait faire un parallèle avec mes films précédents, où je montrais comment l’arrivée du Web bouleversait la société. Aujourd’hui, en Chine, on n’utilise plus d’argent liquide. Et puis les réunions entre personnes physiques adviennent beaucoup moins qu’auparavant.

Avec la fermeture des salles et la montée en puissance de ces nouvelles technologies, n’avez-vous pas craint pour l’existence du cinéma ?

J’ai en effet eu le sentiment que le cinéma était en danger. Mais ce qui m’a poussé à faire ce film, c’était l’envie de montrer que le cinéma n’était pas mort pour autant. Et que, si l’on ne pouvait plus se retrouver avec des équipes de 200 ou 300 personnes pour réaliser un film en extérieur, il y avait encore quelque chose de possible, en repartant du montage.

Ce qui date les images dans « Les Feux sauvages », c’est la qualité du numérique, qui a évolué avec la sophistication des caméras. On se rend compte que vous avez été un véritable pionnier dans ce domaine…

Le projet « L’Homme à la caméra numérique » avait pour ambition de retracer toute une histoire du cinéma. L’idée, c’était de filmer librement des lieux qui nous intéressaient, parfois avec la complicité d’acteurs, mais sans trame écrite. Je pensais que cela me prendrait deux ans, et que le sujet central serait le tournant du millénaire, mais cela s’est étendu sur vingt ans, même de façon épisodique. Pendant ce temps, ma situation personnelle en tant que réalisateur évoluait, j’étais plus ou moins à l’aise. Parfois, on tournait sur pellicule, parfois avec un appareil photo, parfois avec une caméra VR [en réalité virtuelle] : tous ces équipements produisaient des textures différentes.

Qu’est-ce qui vous a guidé au montage ?

Je me suis retrouvé face à plus de mille heures de rushs. Mais comment unifier ces matériaux disparates ? J’ai choisi d’assumer l’hétérogénéité des images, leur entrechoc brutal. Je voulais m’affranchir d’une tradition de récit linéaire qui remonte au théâtre grec. Ce qui m’a guidé, c’était ce que les images disaient de notre monde, l’indice de réalité dont elles étaient porteuses. Il fallait se plonger dans cette réalité avec tout ce qu’elle comporte de chaotique, même parfois d’insignifiant, et l’accepter telle qu’elle était.

Ce qui garantit l’unité, c’est la présence de l’actrice Zhao Tao. Le film n’est-il pas aussi un document sur elle ?

Ma collaboration avec Zhao Tao [qui est également l’épouse du réalisateur] a commencé, elle aussi, en 2001, il y a plus de vingt ans. Les personnages qu’elle a interprétés ont longtemps été exposés à la violence des temps, mais, dans Les Feux sauvages , il s’agit de la violence du temps lui-même. Elle a tout de suite accepté que je confronte son image à d’autres, issues du passé. J’ai toujours eu soin de prendre en compte ses indications sur les rôles qu’elle interprétait, quitte à modifier le scénario dans son sens. A l’heure actuelle, nombre de films cherchent à refléter l’évolution du statut de la femme dans la société. Zhao Tao a inventé des héroïnes qui arrivaient au même degré d’émancipation, par les chemins d’une intelligence de jeu qui supplante toute pesanteur théorique.

L'Équipe
dimanche 12 janvier 2025 127 words, p. 15

[Marseille : Mughe ciblé par Molenbeek...]

Marseille : Mughe ciblé par Molenbeek

Comme l'an passé, il n'est pas impossible que François-Régis Mughe finisse la saison ailleurs qu'à l'OM. Prêté à Dunkerque entre janvier et mai 2024, le jeune international camerounais (20 ans) est cette fois pisté par un club belge bien connu du football français : Molenbeek, propriété, comme l'OL, du groupe Eagle.Les dirigeants du club de la banlieue bruxelloise, dont une partie avait travaillé à l'OM et oeuvré sur son arrivée dans les Bouches-du-Rhône à l'été 2022, sont entrés en négociations avec le club marseillais pour un transfert dont le montant n'a pas filtré. Cantonné cette saison à la réserve de l'OM, Mughe pourrait ainsi retrouver du temps de jeu alors qu'un club grec se serait également positionné. F. T. et Ba. C.

L'Équipe
mardi 14 janvier 2025 232 words, p. 21

[TSITSIPAS ÉLIMINÉ ET DÉMOTIVÉ...]

TSITSIPAS ÉLIMINÉ ET DÉMOTIVÉ

Les Grands Chelems se suivent et les sorties de route prématurées se ressemblent pour Stefanos Tsitsipas (26 ans). Battu au deuxième tour à Wimbledon, puis au premier à l'US Open l'an passé, le Grec a de nouveau pris la porte d'entrée, hier, face à l'Américain Alex Michelsen, 42e à l'ATP (7-5, 6-3, 2-6, 6-4). « J'avais plus faim avant, admet-il. J'avais ce désir de réussir dans le tennis, d'avoir un bon début de carrière. C'est différent aujourd'hui. »

JEANJEAN, MüLLER et RINDERKNECH S'ARRÊTENT Là

Léolia Jeanjean (29 ans) n'a pas franchi le premier tour dans le grand tableau. La 149e mondiale avait pourtant une opportunité face à Jodie Burrage (173e), mais elle s'est inclinée en deux sets (6-2, 6-4), subissant notamment la loi du service de l'Anglaise.

Face au Portugais Nuno Borges (33e et récent demi-finaliste à Auckland), Alexandre Müller (27 ans) a arraché le premier set au jeu décisif avant de subir la loi de son adversaire (6-7 [2], 6-3, 6-2, 7-5). Borges aura notamment été très fort sur son engagement (20 aces et 78 % de points derrière sa première balle).

Le tirage au sort n'avait pas été clément pour Arthur Rinderknech (29 ans) qui avait hérité de Frances Tiafoe (17e). Le Français a pourtant fait son match en poussant l'Américain au cinquième set (7-6 [2], 6-3, 4-6, 6-7 [4], 6-3). Les 33 aces de Rinderknech n'auront pas suffi.

Le Monde
lundi 20 janvier 2025 964 words, p. 28
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January 18, 2025 - Le Monde (site web)

Humanités | chronique

Trump et Musk, ou l’Internet pour le pire

par Philippe Bernard

Tous les humains, reliés, mettant en commun leurs savoirs ; une éducation de masse et une information partagée consolidant la démocratie ; les pouvoirs verticaux dépassés par le règne égalitaire de l’horizontalité… C’était le temps où le philosophe Michel Serres annonçait, dans Le Monde , en décembre 1996, « l’an zéro d’une nouvelle manière de partager le savoir » , et où Thomas Friedman, chroniqueur au New York Times, célébrait la libre circulation planétaire de l’intelligence. C’était hier, voici deux décennies.

Au même moment, une nuée de geeks libertariens annonçait la revanche sur les Etats de citoyens bardés d’informations et la régulation des conflits par la parole donnée à tous. L’Internet allait être au XXIe siècle ce que l’imprimerie avait été au XVe siècle : une révolution au service de la connaissance et de l’humanisme.

Et nous voilà à la veille de l’investiture, lundi 20 janvier, à la Maison Blanche, de Donald Trump, flanqué du milliardaire Elon Musk et applaudi par le patron de Meta, Mark Zuckerberg. La nouvelle « trinité » du pouvoir suprême américain incarne le pire de l’Internet. Parvenus grâce aux réseaux sociaux au sommet de la première puissance de la planète, ils entendent faire triompher leur aversion de l’Etat de droit, leur dédain du reste du monde, leurs intérêts financiers. Au nom de la « libre expression », ils veulent, grâce à leur fortune, imposer leur parole, autoriser les incitations à la haine et faire régner le bobard. En France, les marchands de hargne applaudissent, tout comme les idéologues du « moins d’Etat ».

La première élection de Donald Trump, en 2016, boostée à la désinformation en ligne, puis la crise liée au Covid-19, envenimée par les fake news sanitaires avaient déjà sonné la fin des promesses utopiques. La monétarisation des données générées par les réseaux sociaux a transformé les algorithmes basés sur le ressentiment et la confrontation en modèle économique. Du rêve du Web comme immense coopérative à savoir autogérée n’a survécu que l’encyclopédie Wikipédia.

« Ingénieurs du chaos »

Mais la pression montante des Etats, de l’Amérique de Joe Biden comme de ceux de l’Union européenne, en faveur d’une régulation et de la modération en ligne, et la dénonciation des « ingénieurs du chaos » – du titre du livre de Giuliano da Empoli (JC Lattès, 2019) – manipulant les colères et le rejet de l’autre au détriment de la démocratie avaient maintenu l’illusion que la partie n’était pas jouée. Le ralliement à Donald Trump de Mark Zuckerberg, longtemps déguisé en bon apôtre de réseaux sociaux émancipateurs et de la raison, cloue le cercueil d’un Web rêvé comme une gigantesque boîte à solutions.

Plutôt qu’une immense catastrophe, l’Internet est peut-être victime des conséquences pernicieuses de son colossal succès : 5,3 milliards d’humains, soit deux habitants de la planète sur trois, y sont connectés, et la plupart utilisent les réseaux sociaux. Une monstrueuse concrétisation, en quelque sorte, de l’adage « Fais attention à ce que tu souhaites, tu pourrais l’obtenir ». Jamais les hommes n’ont eu autant de moyens de communiquer et de dialoguer. Jamais ils n’ont été aussi isolés et acrimonieux.

Le piège initial, suggère l’essayiste Evgeny Morozov, pourfendeur du « solutionnisme » technologique, aurait été de faire croire que le numérique pouvait aider à régler la plupart des problèmes sociaux ou politiques alors qu’il les a souvent aggravés. « Il est beaucoup plus facile de déployer des solutions techniques pour influencer les comportements individuels que de poser des questions politiques difficiles sur les vraies causes » des inégalités ou du changement climatique, écrivait-il dans le Guardian en 2020. Et de plaider pour « donner au public la souveraineté sur les plateformes en ligne » et pour le retour du politique libéré du formatage des réseaux sociaux.

Un autre facteur des dérives de l’Internet réside dans le champ infini qu’il a ouvert à la désinformation en transformant chaque individu en relais démultiplicateur des fausses informations. « Pendant longtemps, on a vu la propagande comme quelque chose qui était livré au public, disait la chercheuse américaine Renée DiResta dans un entretien au Guardian , en 2024. A présent, nous avons un modèle où le public peut participer directement à l’amplification du message que certains veulent diffuser dans le monde. » La multiplication d’« influenceurs » se présentant comme « des gens comme vous » mais dont les « liens avec des campagnes politiques » sont masqués, apparaît redoutable. D’autant qu’ils façonnent leurs messages en fonction de la priorité des algorithmes, notamment attiser la colère .

La mise au jour et la dénonciation publique de ces mécanismes pervers peuvent nous aider à développer des anticorps. Mais pour l’Union européenne, l’arrivée au sommet du pouvoir à Washington des empereurs de l’Internet conflictuel constitue surtout un immense défi. La question est celle des investissements, publics et privés, dans les technologies cruciales, comme le préconise le rapport rendu par l’ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi en 2024. L’ex-ministre des finances grec Yanis Varoufakis, lui, suggère la création d’un « Airbus des réseaux sociaux européens » capable de concurrencer la Silicon Valley comme l’avionneur européen concurrence Boeing.

L’assourdissant silence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, face à la tornade Trump-Musk, n’est pas de bon augure. La colère d’Elon Musk et de Mark Zuckerberg envers la réglementation européenne sur la modération des contenus et sur la concurrence, suggère néanmoins que l’Europe, si elle dépasse ses divisions et tient bon, possède un moyen d’affirmer sa singularité en prônant un Web « civilisé », humanisé. L’histoire de l’Internet ne fait que commencer. L’Europe et ses valeurs ne peuvent se permettre de rester absentes du chapitre suivant.

Le Figaro, no. 25012
Le Figaro et vous, vendredi 24 janvier 2025 696 words, p. 30

Culture

MODE ET BEAUX-ARTS : UN COMPAGNONNAGE ANCIEN

ATELIER, COLLECTION, CRÉATION : LA HAUTE COUTURE PARTAGE LES MÊMES MOTS QUE CEUX DES PEINTRES ET DES SCULPTEURS. CHAQUE MONDE S'INSPIRANT SOUVENT DE L'AUTRE.

Biétry-Rivierre, Eric

Si on y fait attention, elle est partout ; au Louvre comme dans tous les musées des Beaux-arts. La mode ? Elle se lit dans un bas-relief romain, un vase grec, une statue sumérienne, déjà. Et, bien sûr, dans les portraits. Lorsqu'on traverse les salles de peintures ou de sculptures, elle semble n'avoir été indifférente à aucun maître.

Sophie Fontanel l'a constaté. Pour son ouvrage lancé par l'institution, intitulé Défilé au Louvre et qui sort ces jours-ci chez Seghers (352 p., 35 euros), cette critique de mode s'est amusée à orienter sa promenade au fil des oeuvres en ciblant l'habit. Elle en est ressortie avec ce constat que les hommes « ont pris cher dans cette histoire . Ils se sont habillés de façon complètement dingue, avec des dentelles, des culottes bouffantes, des collants blancs, des chaussures pointues... Et puis à un moment donné, il y a eu le costume et on a fini de rigoler » .

La gaze transparente dont est couverte la Joconde, sa chemise blanche ressortant du crevé de sa robe verte, ou l'élégantissime Homme au gant du Titien - casaque noire sur chemise blanche au col à godrons : de tels détails ne sont pas seulement des adjuvants précieux pour l'historien de l'art. La représentation d'un vêtement ou de tel accessoire dans une composition est parfois le meilleur indice pour dater celle-ci. Parure d'un roi ou guenilles d'un saint : ces détails constituent également de puissants marqueurs sociaux.

Mais un drapé, un pourpoint, un casque ou une étole disent aussi tout l'intérêt que l'artiste porte à l'éclat, aux moirures, contrastes, textures, épaisseur ou légèreté. À tout ce qui est l'écorce éloquente des choses.

Les Rubens, Delacroix ou les peintres pompiers tels Jean-Léon Gérôme disposaient de toute une panoplie dans leur atelier pour leurs scènes historiques ou orientalistes. C'était une manière de faire vrai, mais aussi d'ajouter de la séduction à leurs oeuvres. Soit dit en passant, cela convenait tout à fait aux commanditaires.

Ainsi mode et beaux-arts sont liés par une trame aussi dense qu'ancienne. Ce lien se resserrant encore avec l'avènement de la modernité. On se souvient du Musée d'Orsay qui, lors d'une exposition en 2012-2013, avait montré les impressionnistes avec les tendances vestimentaires du moment qu'ils peignaient : fracs noirs baudelairiens et, pour ces dames, « faux-culs parisiens » lancés par Worth en guise de crinolines. Soit un appétit commun pour l'Ici et le Maintenant.

Autrement, par-delà de la fameuse robe Mondrian YSL qui reproduit un tableau presque littéralement, les couturiers ont souvent fantasmé les beaux-arts, se nourrissant librement de ceux de toutes les époques et civilisations. Au besoin en collectionnant. Poiret, Doucet, Chanel... Beaucoup se sont d'ailleurs révélés en grands acquéreurs : l'art venant parachever leur carrière. Marie-Louise Carven, pionnière de la mode parisienne, a par exemple, en 1973, fait don au Louvre d'une centaine d'objets.

En 2009, la vente de la collection d'art constituée par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé a duré trois jours. Parmi leurs trésors, des émaux de Limoges venaient d'Hubert de Givenchy. Celui-ci a possédé également la plus belle commode Boulle en mains privées, L'Armoire au char d'Apollon . Plus près de nous, Karl Lagerfeld collectionnait à peu près tout, et le XVIIIe particulièrement. En 1986, lors d'un shooting Chanel, Inès de la Fressange a porté pour lui la parure de saphirs de la reine Hortense et de la reine Marie-Amélie dans la galerie d'Apollon.

Christian Dior est un cas particulier. Sa trajectoire est inverse. Enfant de la bourgeoisie française, doté d'une solide culture classique, il s'était au départ construit une carrière de galeriste. Lors de sa saison haute couture printemps/été 1949, comme en clin d'oeil à ce passé, il a baptisé une de ses robes Musée du Louvre .

Mais, plus profondément, pour l'historien de l'art Olivier Gabet, artistes comme stylistes ont un rapport commun, tactile, à l'objet. Ses formes, ses textures, ses couleurs, bref sa matérialité, ainsi que la main qui fabrique sont reconsidérés aujourd'hui. Un peu comme en réaction à notre époque où l'image et le virtuel sont omniprésents. E. B.

Les Echos Week-End
mardi 14 janvier 2025 - 17:30 UTC +0100 2171 words

Cour Suprême des Etats-Unis : Clarence Thomas, le juge extrême

SOLVEIG GODELUCK

Deux ans et demi après sa décision contestée sur l'avortement, la Cour suprême des Etats-Unis n'a jamais été aussi puissante et critiquée qu'à la veille du second mandat Trump. Le doyen des neuf juges incarne la révolution conservatrice qui l'a transformée.

En ce matin de décembre, à la Cour suprême des Etats-Unis, on débat du droit des mineurs à changer de sexe. Après le président Roberts, Clarence Thomas est le premier à prendre la parole parmi les neuf juges nommés à vie. Question de préséance : le magistrat afro-américain est à la fois le plus âgé, 76 ans, et le plus ancien, ayant été nommé en 1991 par George Bush père. Son visage reste impavide, un peu las, quand il interroge l'avocate de la défense. Il est engoncé dans sa robe noire, monolithe inébranlable.

Ce catholique fervent réserve le fond de sa pensée, mais ses interventions laconiques, distantes, sont scrutées par tous les juristes, les lobbyistes et les journalistes qui gravitent autour de la Cour, vivent et respirent avec elle. L'affaire est mal partie pour les adolescents transgenres, murmurent-ils.

Cela fait si longtemps que Clarence Thomas exerce dans le saint des saints des institutions américaines, un énorme temple grec dans le campus fédéral de Washington, avec ses piliers cannelés et son tympan sculpté. Le patriarche est le témoin d'une transformation profonde de la Cour suprême, qui a commencé avant son ère, et s'est accélérée avec la révolution culturelle de la droite sous Donald Trump. L'ex et futur président a pu nommer trois juges, un record à l'origine d'une super majorité conservatrice de six juges sur neuf.

Clarence Thomas a soutenu toutes les grandes décisions des trois dernières années qui ont fait parler de la « Cour extrême », car elles ont conduit à un recul du droit à l'avortement et de la protection des minorités raciales ou sexuelles.

C'est une Cour de combat, et cela ne plaît pas à tous les Américains. Depuis 2022, sa popularité stagne entre 40% et 43%, alors qu'elle avait atteint 62% en 2000-2001, selon l'institut Gallup. Sa réputation a également été entachée par une rafale de scandales. Deux juges conservateurs ont accepté des cadeaux gênants de leurs riches ami et dissimulé leurs conflits d'intérêts. Parmi eux… Clarence Thomas.

Le média en ligne ProPublica a révélé en 2023 que ce dernier n'avait pas déclaré pendant vingt ans des vacances payées par des milliardaires, notamment un voyage en Indonésie à bord du jet privé du promoteur Harlan Crow, avec hôtel à Bali et croisière en yacht, et au moins six séjours dans la villa californienne du magnat de l'immobilier. Le Texan a également payé les frais de scolarité du fils adoptif de Clarence Thomas et acheté la maison de sa mère, pour qu'elle n'ait plus de loyer à régler.

Ces cachotteries portent un coup à l'image d'impartialité du juge, déjà compromise par l'activisme politique de sa femme. Virginia Thomas, « une idéaliste à l'ancienne » , comme dit son mari, blanche et réactionnaire, a manifesté devant la Maison-Blanche le 6 janvier 2021 avec les tenants de la thèse de « l'élection volée ». Sa petite société de consulting conseille des organisations conservatrices qui plaident à la Cour suprême pour les droits religieux et contre ceux des gays et des transgenres.

Clarence Thomas, fer de lance de la révolution cuturelle

Ça n'a pas empêché Clarence Thomas de devenir le fer de lance de la révolution culturelle conservatrice au sein d'une institution qui polarise la société. Etrange destin pour un petit garçon pauvre de Géorgie qui a passé son enfance dans les basses terres au sud de Savannah. Il est issu de la communauté geechee, ces descendants d'esclaves réfugiés dans les îles barrières entre la Caroline du Nord et la Floride, moqués pour leur drôle d'accent « étranger » et leurs traits « négroïdes », raconte-t-il dans sa biographie. Dans la cabane où il est né, il n'y avait pas d'eau et et juste une unique ampoule électrique.

Avec son petit frère, ils ont été abandonnés à leurs grands-parents. « Sombre, fort et fier » , le grand-père, un tyran domestique surnommé « Daddy » a exigé d'eux qu'ils excellent à l'école pour décrocher « un emploi avec costume cravate » et qu'ils triment aux champs pendant les vacances. Castrer le maïs, couper le tabac : son remède contre l'indolence. Plus des coups de ceinture pour mater l'indiscipline. Clarence Thomas ne lui en a pas voulu. Au contraire, il lui a consacré son livre, intitulé Le fils de mon grand-père (HarperCollins, 2007), un ouvrage conçu en contrepoint aux biographies non autorisées.

L'obsession éducative de Daddy a contraint le gamin pauvre à évoluer dans le monde des Blancs, où il a dû se débarrasser de son accent geechee. Il a été placé dans une école primaire catholique, sous la houlette des « soeurs nègres », des Franciscaines blanches qui professaient l'égalité raciale aux temps du Klu Klux Klan. Entré au séminaire en 1967, il a renoncé à devenir prêtre, choqué par le racisme ambiant. Son grand-père furieux lui a coupé les vivres, mais il a décroché une bourse pour une université catholique du Massachusetts.

Après avoir décroché une bourse pour une université catholique du Massachusetts, cet excellent étudiant y a cofondé un syndicat d'étudiants noirs. Fan de Malcolm X, Clarence Thomas se pensait de gauche. En 1971, accepté dans les meilleures universités de l'Ivy League, il choisit Yale. Il s'y est battu pour obtenir que les étudiants noirs soient regroupés au même étage du dortoir. Avec des doutes. Voulait-il vraiment de cette ségrégation auto-infligée ? Et qu'un émissaire des Black Panthers lui dicte quoi penser ? En 1971, accepté dans les meilleures universités de l'Ivy League, cet excellent élève a choisi Yale.

Martin Luther King venait d'être assassiné. Dans une sorte d'élan de repentance, les établissements ont commencé à favoriser l'admission des étudiants afro-américains. Clarence Thomas est entré à Yale l'année où la discrimination positive a été mise en place. « J'ai vite compris que les Noirs qui en bénéficiaient étaient regardés différemment. Cela m'avait fait souffrir d'entendre que j'étais bon au séminaire 'malgré' ma race, mais c'était encore pire de sentir que j'étais à Yale 'à cause' d'elle » , écrit-il. À Yale, l'ex-séminariste a renoncé au catéchisme démocrate de l'élite.

Le jeune diplômé a eu le sentiment d'avoir été dupé lorsqu'aucun cabinet d'avocat n'a voulu l'embaucher. Il a mis vingt ans à rembourser ses frais de scolarité. Sur son diplôme, il a collé une étiquette de prix « 50 cents » décollée d'une boîte de cigares, « pour me souvenir de l'erreur d'avoir été à Yale » .

Ce sont des républicains blancs qui lui ont donné sa chance. Recruté par le procureur du Missouri, John Danforth, il s'est soudain « senti à la maison » loin des progressistes revendicatifs de Yale. Un marchepied qui lui permettra plus tard d'être recruté par Ronald Reagan comme patron de l'agence pour l'égalité des chances. « J'avais passé tant de temps à réfléchir obsessivement sur la race, et j'avais perdu de vue le reste de ce que le monde avait à offrir. Mes amis savaient, eux, ce qui compte : la famille, la maison, l'Eglise, les amis. »

Son ami John Bolton, qui fut le conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, raconte que pendant son exil dans le Missouri, il lui a envoyé quantité de livres et d'essais du think tank conservateur American Enterprise Institute, contribuant à sa conversion républicaine. Les deux juristes se sont rencontrés à Yale. Clarence Thomas avait été touché que cet inconnu lui rapporte son portefeuille égaré.

« Quelques jours plus tard, je suis descendu dans la cave de ma résidence étudiante pour faire ma lessive, et il était là, en train d'étudier. Il s'était installé un bureau, avec une table et une chaise. Nous avons commencé à discuter et nous avons trouvé que nous avions plus de choses en commun qu'attendu » , raconte l'ancien ambassadeur aux Nations unies, qui se flatte d'avoir été l'un des deux seuls conservateurs dans une promotion de 160 étudiants.

« Une nuit, il me parlait de la nécessité de mettre en place tel programme fédéral, et puis tel autre. Je lui ai dit : pourquoi cette foi dans le gouvernement ? Il y a cent ans, le gouvernement considérait les gens comme toi comme une propriété » , se souvient John Bolton. La recherche du « petit gouvernement » est une clé de compréhension de l'action de la Cour suprême sous Clarence Thomas.

Une Cour des plus clivées

« Il est le juge conservateur le plus cohérent de l'époque contemporaine » , estime le républicain. Ses prédécesseurs William Rehnquist et Antonin Scalia auraient pu peser lourd, mais ils n'avaient pas la majorité, rappelle-t-il : « Thomas est là depuis si longtemps, il a écrit tant d'opinions qu'ils auraient aimé écrire… Il a eu tant de clercs, trois ou quatre par an, qui deviennent maintenant juges ou enseignants dans les plus grandes écoles… Il a un impact incroyable. »

Pour Stephen Vladeck, constitutionnaliste et enseignant à Georgetown University, la période Thomas est plutôt celle d'une profonde dérive de la Cour suprême. Ce n'est pas sa vision conservatrice qu'il critique, mais sa propension à s'arroger toujours plus de pouvoirs, minant la République. Il le raconte dans un ouvrage publié en 2023 ( The Shadow Docket , Basic Books). Au cours du siècle passé, les parlementaires lui ont cédé le contrôle de l'agenda législatif, parer aux urgences, décider quelles affaires entendre. La Cour a multiplié le recours aux injonctions éclair, souvent non motivées, et parfois lourdes de sens - par exemple pour valider l'interdiction de l'avortement au Texas avant même même la révocation en 2022,sur tout le territoire (Roe vs Wade). « La Cour peut à présent décider de participer à la guerre des cultures » , conclut l'auteur.

De fait, elle fond sur les cas à la fois très spectaculaires et très clivants idéologiquement. Parce que « depuis 2010, pour la première fois dans l'histoire de la Cour, chaque juge est exactement aligné avec le président qui l'a nommé, alors qu'avant, il y avait des républicains libéraux et des démocrates conservateurs » , pointe Stephen Vladeck. Les affaires les plus médiatisées ces dernières années ont été jugées à six contre trois, républicains contre démocrates.

« Nous arrivons à un point d'inflexion, parce que le règne de Trump et d'un seul parti pourrait en faire le dernier rempart, alors que l'impopularité de la Cour a augmenté , poursuit Stephen Vladeck . Si elle résiste à Donald Trump, va-t-il écouter, ou bien va-t-il rameuter ses partisans contre elle ? Voilà pourquoi il est important qu'elle bénéficie d'un soutien populaire. »

Pour cela, le remède n'est pas de plafonner les durées de mandat, comme l'a proposé le président Biden. Ni même de taper sur les doigts d'un juge qui se fait offrir des vacances. « Je pense que la Cour devrait soutenir davantage les réformes. Elle devrait aussi traiter des affaires très médiatiques qui ne divisent pas les juges selon des lignes idéologiques. Et tolérer d'être critiquée, car la critique est une bonne chose », conseille le constitutionnaliste.

Pour John Bolton, cette Cour suprême n'est ni extrême, ni partisane : « Les médias ne comprennent pas qu'il s'agit d'une divergence philosophique sur l'interprétation de la Constitution. Les libéraux la voient comme un document vivant dont peuvent émaner de nouveaux droits constitutionnels, alors que les conservateurs appliquent le texte, en tentant de discerner les intentions de ses rédacteurs. »

Cette Cour saura-t-elle résister à Trump ? « Clarence fera ce qu'il faut » , assure son ami. Quand le président élu a dit vouloir mettre en congé le Sénat pour éviter qu'il ne censure des nominations gouvernementales controversées, le juge a signalé que cette pratique devait rester strictement encadrée, argumente-t-il.

On parle aussi d'un éventuel départ à la retraite de Clarence Thomas avant 2029, sousla présidence Trump, pour s'assurer qu'un républicain lui succède. Ce serait un investissement politique avisé, comme celui qu'a fait feu George Bush il y a trente quatre ans en choisissant un juriste noir de Géorgie né dans une cabane.

Solveig Godeluck

Le Figaro, no. 24994
Le Figaro et vous, vendredi 3 janvier 2025 3139 words, p. 25

Culture

EXPOSITIONS : UN PRINTEMPS 2025 HYPER DYNAMIQUE

DE CIMABUE À DAVID HOCKNEY, D'ARTEMISIA GENTILESCHI À GEORGES MATHIEU, DU DISCO À L'IA, LE PROGRAMME DES MUSÉES EST AUSSI INTENSE QU'ÉCLECTIQUE.

Duponchelle, Valérie

Dolce et Gabbana au Grand Palais

Après leur triomphe au Palazzo Reale de Milan, voici installées à Paris leurs dix salles griffées. Tout l'univers extravagant et éminemment italien de Domenico et Stefano, les deux couturiers milanais. Dans leurs créations se sont construites la divine Sophia Loren, la bombe Naomi Campbell, la sulfureuse Madonna ou encore la sensuelle Monica Bellucci. Orchestrée par la star de l'histoire de la mode, la Française Florence Müller, on attend donc un univers de robes moulantes, d'imprimés panthère, de corsets à poitrine conique, de dentelles, lacets, paillettes, boas et escarpins vertigineux. Blonde platine ou brune incendiaire ? Ce sera assurément le retour du fantasme de la femme fatale. Et aussi, par-delà les produits dérivés, une réévaluation du talent des fondateurs. Ce couple de perfectionnistes qui a regardé « Armani pour la discipline, Alaïa pour la folie, Chanel pour son concept couture et Jean Paul Gaultier pour la créativité » .

Du 10 janvier au 31 mars. www.grandpalais.fr

Cimabue au Louvre

On a pu dire de la grande Maestà du musée, due à ce maître de Giotto né en 1240 à Florence et mort en 1302 à Pise, qu'elle est l'acte de naissance de la peinture occidentale. Comme la restauration de cette Vierge monumentale s'achève, le Louvre la présente en pivot, au centre d'un parcours réunissant une quarantaine de tableaux et autres oeuvres ; l'ensemble permet de saisir le moment où, de Sienne à Assise, la peinture se met à se distinguer de la tradition iconique orientale. Cimabue révolutionnaire ? La découverte récente de La Dérision du Christ , petit bois longtemps accroché dans la cuisine d'une nonagénaire de l'Oise, classé Trésor national et acquis pour le Louvre il y a un peu plus d'un an, permet de répondre encore plus par l'affirmative. On constatera de visu que, dans cette scène, les personnages sont en vêtements du XIIIe siècle, que les ombres et lumières ont été soigneusement dégradées et que les expressions ne sont plus guère hiératiques. Et, soudain, l'émotion fut.

Du 22 janvier au 12 mai. www.louvre.fr

Peinture et haute couture au Louvre

Des créations signées Dolce et Gabbana ici aussi. Mais cette fois présentées en compagnie de celles d'autres grands couturiers, tels Karl Lagerfeld pour Chanel ou Yohji Yamamoto, ou encore de celles de 65 jeunes stylistes. Le plus prestigieux musée du monde s'apprête en effet à mettre en regard, dans nombre de ses salles, ses plus grands trésors d'arts anciens avec les icônes de la haute couture moderne et contemporaine, s'ouvrant ainsi pour la première fois à l'art d'habiller les corps. La mode ? Un art majeur, qui irrigue et parle d'égal à égal avec la peinture et la sculpture, répond le commissaire Olivier Gabet. Un connaisseur, puisqu'il est ici chargé du département des objets d'art, après avoir dirigé le Musée des arts décoratifs (MAD). Il complétera son exposition par un hommage à Marie-Louise Carven, pionnière de la mode parisienne, qui, en 1973, a fait don au Louvre d'une centaine d'objets.

Du 24 janvier au 21 juillet. www.louvre.fr

Tissus d'Afrique au Musée de l'homme

Au Trocadéro, dans les étages du Palais de Chaillot, le musée dédié au genre humain prépare une exposition sur le wax, cette étoffe devenue emblématique du continent africain. Anthropologues, historiens de l'art, designers, couturiers et artistes contemporains vont examiner le phénomène sous toutes ses coutures. Rappeler que le wax a éclipsé les tissus traditionnels, que la technique de réserve à la cire nécessaire à ses motifs vient d'Indonésie. Enfin qu'il a été industrialisé par les Européens. Des marchés du Togo dans les années 1960 puis à ceux de toute l'Afrique, le wax connaît un succès toujours grandissant. Mais attention : toutes les productions ne se valent pas : entre « superwax » et « fancy » coexistent aujourd'hui différentes qualités. Surtout, le wax s'est imposé comme étendard, révélateur d'appartenance à telle ou telle communauté religieuse, parti politique ou cause commune.

Du 5 février au 7 septembre. www.museedelhomme.fr

Textiles à fil d'or au Musée du quai Branly

Le fil d'or est le fil rouge de cette exposition qui s'annonce aussi exotique que rutilante. À travers l'art du textile, on voyagera du Proche-Orient au pays du Soleil-Levant. Kimonos, cafetans, saris : Hana Al Banna-Chidiac, ancienne responsable des collections Afrique du Nord et Proche-Orient au musée, et l'historienne de la mode, enseignante à l'American University of Paris, Magali An Berthon ont composé cette ribambelle d'étoffes chatoyantes coupées, cousues et brodées pour des apparats des plus raffinés. Des appliques d'or millénaires découvertes au bord de la mer Noire aux pièces contemporaines de la créatrice de mode chinoise Guo Pei en passant par les costumes des princes de Bagdad, des mamelouks d'Égypte, des nobles ottomans de Turquie, des Séfévides ou Qadjars iraniens.

Du 11 février au 6 juillet. www.quaibranly.fr

Le disco à la Philharmonie

On allume la boule à facette, on fait tourner les serviettes au son d'une Diana Ross ou d'un Cerrone. Même si l'on ne se sent plus capable de se lancer dans un grand écart à l'image de John Travolta dans La Fièvre du samedi soir, on peut toujours se rappeler les bons moments du disco. Une exposition sur ce mouvement musical, festif, rythmé, avec paillettes et pantalons pattes d'ef de rigueur, né à New York au début des années 1970 et rapidement devenu phénomène planétaire, est prévue à la Philharmonie de Paris. Le parcours en forme de dance floor et de vinyles s'attachera aussi à rappeler que derrière la mode du moment, le disco est allé de pair avec la conquête des droits civiques, la mixité raciale, la libération sexuelle, la défense du droit des femmes ou encore la visibilité homosexuelle.

Du 14 février au 17 août. www.philharmonie deparis.fr

Artemisia Gentileschi au Musée Jacquemart-André

On a fait d'elle un roman, un film... Dans la première moitié du XVIIe siècle, cette Romaine a été la peintre femme la plus recherchée des cours d'Europe. Artemisia Gentileschi repasse cette saison par Paris, au travers d'une quarantaine de ses tableaux. Quelques chefs-d'oeuvre et des toiles d'attribution récente ou encore des peintures rarement montrées en dehors de leur lieu de conservation habituel. Ces scènes religieuses, merveilles de style caravagesque, content en filigrane un calvaire intime : un père et maître trop présent, la mort tragique de la mère, un mari volage et voleur, trois de ses quatre enfants morts en bas âge. Et, surtout, le viol dont elle a été victime à l'âge de 17 ans. L'affaire est allée en justice. C'est comme cela, par le compte rendu du procès, qu'on a trace de sa vie. Un destin où les ombres sont aussi profondes que les lumières éclatantes.

Du 14 février au 29 juin. www.musee-jacquemart-andre.com

L'art dit « dégénéré » au Musée Picasso

Enquête sur le procès de l'art moderne sous le nazisme. Avant guerre, les avant-gardes sont stigmatisées, d'abord en Allemagne, et particulièrement à Munich, où, en 1937, l'exposition d' « art dégénéré » bat son plein. Cette manifestation infamante a été itinérante. Au total, quelque 20 000 oeuvres, des Van Gogh, Chagall, Kandinsky, Paul Klee et, pour les Allemands, des Otto Dix, Kirchner, Nolde ou encore des Beckmann, ont été décrochées des cimaises des musées, confisquées, brûlées ou vendues par le régime hitlérien et ses profiteurs durant ces années noires. L'oeuvre de Picasso avec son cri républicain qu'est Guernica était bien sûr du lot. Des travaux jugés symptomatiques d'un esprit malade, déviant et nocif, dès les années 1920.

Du 18 février au 15 mai. www.museepicassoparis.fr

Exil combattant au Musée de l'armée

Il y a quatre ans, cette institution sise au centre de l'hôtel des Invalides acquérait France Forever , un mobile bleu, blanc et rouge réalisé par Alexander Calder en 1942. La pièce ouvre aujourd'hui les salles de l'Historial Charles de Gaulle, symbolisant la victoire future des forces de la France libre sur la barbarie. Dans son sillage, et dans le cadre des 80 ans de la Libération, une exposition va évoquer ces artistes qui ont résisté par leur art et/ou se sont engagés physiquement. André Masson, Wifredo Lam, Fernand Léger, Jean Hélion, Ossip Zadkine, Jean Gabin...

Du 26 février au 22 juin. www.musee-armee.fr

Apocalypses à la BnF

Quel sujet terrible ! Sur son site François-Mitterrand, l'institution s'apprête à réunir quelque 300 représentations du moment (encore imaginaire heureusement) de la fin des temps. Mais dans l'Ancien Testament comme en grec, « apocalypse » signifie aussi « révélation ». Il est donc possible aussi d'espérer au travers de ces images, qui, du Moyen Âge à notre époque, véhiculent le plus sublime des imaginaires. Des fragments rarement présentés de l' Apocalypse de Jean, la célèbre tenture d'Angers, à certains dessins fous et géniaux d'Antonin Artaud, en passant par des gravures de Dürer, des aquarelles de William Blake, des huiles de Turner ou des noirs cauchemardesques de Redon.

Du 4 février au 8 juin. www.bnf.fr

Affiches au Musée d'Orsay

L'annonce ou la réclame par voie de placards illustrés est une pratique née dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le Musée d'Orsay va se pencher sur ce phénomène de l'affiche en présentant 300 oeuvres signées Bonnard, Chéret, Grasset, Mucha, Steinlen, Vallotton, Toulouse-Lautrec... Car les artistes de l'époque, peintres et graphistes, ont été nombreux, surtout dans les avant-gardes, à animer la ville moderne, participant aussi bien à l'essor de la consommation, à la foi dans le progrès qu'à l'avènement de la société du spectacle. Vue par tout un chacun, l'affiche démocratise l'art.

Du 18 mars au 6 juillet. www.musee-orsay.fr

David Hockney à la Fondation Vuitton

Au printemps 2025, la Fondation Louis Vuitton invite David Hockney, 87 ans, le peintre anglais par excellence, tant par sa palette que par son goût de la nature, à investir l'ensemble de ses espaces d'exposition. Une présentation exceptionnelle, par son ampleur et sa diversité, de plus de 400 de ses oeuvres, issues de collections internationales, institutionnelles ou privées mais aussi de son propre atelier. Le commissariat est assuré, à la demande de David Hockney, par Norman Rosenthal, ancien « Exhibitions Secretary » de la Royal Academy de Londres, avec Suzanne Pagé, directrice artistique de la fondation. Ses créations ont habité les supports les plus variés : peintures à l'huile ou à l'acrylique, dessins à l'encre, au crayon et au fusain, mais aussi oeuvres numériques (dessins sur iPhone, iPad et ordinateur), installations vidéo et compositions photographiques. David Hockney s'est impliqué personnellement dans la conception de l'exposition proposant ainsi une immersion totale dans son oeuvre et dans son univers, couvrant sept décennies de création.

Du 9 avril au 1er septembre. www.fondationlouisvuitton.fr

L'art brut au Grand Palais

« L'art brut, c'est l'art brut, et tout le monde comprend ! » , répondait son inventeur, l'artiste français Jean Dubuffet (1901-1985), qui donna, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ce nom symbolique aux objets de sa collection. Hors des académies de l'art, ces artistes exclus, relégués dans les marges de la société, exilés dans une réalité psychique éclaboussée d'étoiles, hors sol, redessinent sans cesse leur univers dont ils inventent la structure, le but mystique et les formes. Autour de la Donation Decharme, le Centre Pompidou, qui déménage au Grand Palais en raison de travaux, se propose de guider et de passionner le visiteur, néophyte ou pas. Le duo de collectionneurs Bruno Decharme et Barbara Safarova seront aux manettes.

Du 6 juin au 21 septembre. www.grandpalais.fr

« Matisse et Marguerite » au MAM

Matisse père (1869-1954) et fille (1894-1982). « Au temps de mon père, on vivait avec son drame quotidien, qui était la peinture » , dira Marguerite Duthuit-Matisse en 1970, elle-même forte figure, active résistante arrêtée par la Gestapo en mai 1944, évadée du camp de Ravensbrück. Rassemblant plus de 110 oeuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, céramiques), cette exposition dressera le portrait d'une relation privilégiée. Des premières images de l'enfance jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modèle de Matisse le plus constant de son oeuvre - le seul à l'avoir habitée au cours de plusieurs décennies.

Du 4 avril au 24 août, www.mam.paris.fr

Suzanne Valadon, une amazone à Beaubourg

« J'ai dessiné follement pour que quand je n'aurais plus d'yeux j'en aie au bout des doigts » , disait Suzanne Valadon (1865-1938), artiste libre au rôle précurseur, souvent sous-estimé, dans la naissance de la modernité artistique. Présenté au Centre Pompidou-Metz, en 2023 (« Suzanne Valadon. Un monde à soi »), puis au Musée d'arts de Nantes (2024) et au Museu Nacional d'Art de Catalunya (2024), l'hommage à cette artiste ostensiblement moderne et libérée des conventions de son temps se poursuit donc au Centre Pompidou, en 2025, avec une version enrichie de nouveaux prêts du Metropolitan, du Museum of Modern Art de New York ou encore de la Fondation de l'Hermitage et d'importantes collections privées.

Du 15 janvier au 26 mai. www.centrepompidou.fr

Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hultén, trio d'avant-garde au Grand Palais

La Franco-Américaine Niki de Saint Phalle (1930-2002) et le Suisse Jean Tinguely (1925-1991) sont les amants terribles de l'art emporté par la révolution des nouveaux réalistes. L'Hôtel de Caumont d'Aix-en-Provence mettra à l'honneur, du 30 avril au 5 octobre, Niki de Saint Phalle, cette belle héroïne de l'art moderne popularisée par ses femmes à message, les Nanas , et son univers à l'énergie poétique. Puis, en collaboration avec le Centre Pompidou, le Grand Palais présentera le trio d'amis, le couple d'artistes Niki-Tinguely et leur complice, le Suédois Pontus Hultén (1924-2006), premier directeur du Mnam, à Beaubourg, de 1977 à 1981. Une époque rebelle et optimiste, pleine d'audace et de rêves.

Du 6 juin au 4 janvier. www.grandpalais.fr

Copistes au Centre Pompidou-Metz

En collaboration exceptionnelle avec le Musée du Louvre, « grand livre dans lequel nous apprenons à lire » , selon les mots de Paul Cézanne, mais aussi dernier musée à être titulaire d'un bureau des copistes, le Centre Pompidou-Metz consacre une exposition inédite aux créations de copistes. La copie est au coeur de la tradition classique : copier d'après les maîtres, apprendre d'eux des techniques, des canons, des récits, absorber leur expertise, c'est faire nôtre leur maestria, c'est une voie pour le savoir et la création, de la plus académique à la plus contemporaine. Des artistes contemporains, dont le peintre Yan Pei-Ming, qui a rendu hommage à Vinci, Velasquez et David, seront de la partie.

Du 14 juin au 12 janvier 2026. www.centrepompidou-metz.fr

« Corps et âmes » à la Bourse de Commerce

Avec une centaine d'oeuvres de la Collection Pinault, la Bourse de Commerce présente « Corps et âmes » , offrant une exploration de la représentation du corps dans l'art contemporain. D'Auguste Rodin à Duane Hanson, de Georg Baselitz à Ana Mendieta, de l'Afro-Américain David Hammons à la Néerlandaise passionnée d'Afrique Marlene Dumas, d'Arthur Jafa à Ali Cherri, une quarantaine d'artistes explorent, à travers la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo et le dessin, les liens entre le corps et l'esprit.

À partir du 5 mars. www.pinaultcollection.com

Georges Mathieu, toute l'abstraction lyrique à la Monnaie de Paris

Coproduite avec le Centre Pompidou, la rétrospective Georges Mathieu rend les honneurs à un artiste aux élans créatifs hors norme ! Aucun autre peintre, à aucune époque, n'a autant marqué l'environnement visuel de ses contemporains : ses images abstraites, devenues un style signature, sont des tableaux, mais habitent aussi tous les supports de la modernité, de l'affiche au générique de télévision, en passant par les monnaies et les médailles. Déployé dans les salons historiques de la Monnaie de Paris, le parcours met en regard une quarantaine de peintures, souvent de grand format, avec ses nombreuses créations pour la Monnaie de Paris, dont la pièce emblématique de 10 francs (1974).

Du 11 avril au 7 septembre. www.monnaiedeparis.fr

« S'habiller en artiste » au Louvre-Lens

L'élégance de Dürer, les toques et les turbans de Rembrandt, les longs foulards de Vigée-Lebrun, George Sand en redingote, la robe de chambre de Balzac par Rodin, Marcel Duchamp en Rrose Sélavy, les robes simultanées de Sonia Delaunay, la perruque d'Andy Warhol... Et si le costume faisait l'artiste ? Il révèle son identité, sa vérité artistique, à la fois intime et publique. L'exposition du Louvre-Lens « S'habiller en artiste. L'artiste et le vêtement » analyse l'histoire de ces représentations à partir de 200 oeuvres, peintures, sculptures, dessins, photographies, vêtements et accessoires, de la Renaissance à nos jours. Dans la partie contemporaine, elle étudie la mutation du vêtement en oeuvre d'art, met en valeur les artistes qui cousent leurs oeuvres ou encore ceux qui font d'eux-mêmes le matériau de leur travail.

Du 26 mars au 21 juillet. www.louvrelens.fr

Gabriele Münter, pionnière de l'expressionnisme au Musée d'art moderne

Première rétrospective en France consacrée à l'artiste allemande Gabriele Münter (1877-1962), cofondatrice du cercle munichois du Cavalier bleu ( Blaue Reiter ) dont le nom reste souvent associé à celui de Kandinsky, qui fut son compagnon durant ses années munichoises (1903-1914). À la suite des rétrospectives consacrées à Sonia Delaunay en 2014-2015, Paula Modersohn-Becker en 2016 et Anna-Eva Bergman en 2023, le MAM à Paris poursuit sa politique de présentation de figures féminines majeures de l'art moderne dont les parcours artistiques sont étroitement liés à la capitale. Portrait en 170 oeuvres de différentes techniques (peinture, gravure, photographie, broderie, etc.).

Du 4 avril au 24 août. www.mam.paris.fr

Dennis Morris et Bob Marley à la Maison européenne de la photographie

Le 6 février 2025 marque les 80 ans de Bob Marley. Le « roi du reggae » est la première superstar jamaïcaine de renommée internationale qui fut respectée d'abord en tant que musicien, mais aussi comme une figure spirituelle et politique pour la diaspora noire. La célébrité et l'influence mondiale de Marley sont intimement liées à son image, façonnée par les photographies diffusées dans la presse et sur les pochettes de ses albums. Dennis Morris, photographe jamaïcain d'origine et britannique d'adoption, à la fois artiste, directeur artistique, designer, graphiste et musicien, est l'un des premiers et des meilleurs à se rapprocher de Marley durant la période de son plus grand succès international.

Du 5 février au 18 juin. www.mep-fr.org

« Le monde selon l'IA » au Jeu de Paume et au Palais de la découverte

Le Jeu de Paume présente une exposition explorant les liens entre intelligence artificielle et art, qui sera la première au monde de cette ampleur. « Le monde selon l'IA » présente une sélection d'oeuvres d'artistes qui, au cours de ces dix dernières années, se sont emparés de ces questions dans les domaines de l'art, de la photographie, du cinéma, de la sculpture, de la littérature... Elle dévoile des oeuvres - pour la plupart inédites - d'artistes de la scène française et internationale tels Julian Charrière, Grégory Chatonsky, Agnieszka Kurant, Christian Marclay, Trevor Paglen, Hito Steyerl, Sasha Stiles... Du 6 juin à octobre, le Palais de la découverte, restauré, explorera à son tour l'intelligence artificielle.

Du 11 avril au 21 septembre. jeudepaume.org

Le Monde
Carnet, samedi 25 janvier 2025 774 words, p. 29
Also published in
January 23, 2025 - Le Monde (site web)

Gabriel Yacoub

Guitariste et chanteur

Laurent Carpentier

Dans le linceul de la nuit, on entend sa voix, ce chant nasal qui donna le ton en France à toute une génération de groupes de musique traditionnelle : « … Quand je s’rai morte, enterrez-moi/Tout au fond de la mare/Les pieds tournés vers la paroi/La tête sous la source/Les pèlerins qui passeront/Boiront l’eau de la vie… » C’était il y a cinquante ans, en 1975, Le Bouvier , un chant albigeois édité sur le deuxième album de Malicorne, le groupe qu’il avait fondé avec Marie, sa femme, et les musiciens Hugues de Courson et Laurent Vercambre. Gabriel Yacoub, guitariste, chanteur et multi-instrumentiste (mandoloncelle, banjo, dulcimer, épinette des Vosges, psaltérion…), est mort dans la nuit du 20 au 21 janvier, à l’âge de 72 ans, dans un hôpital de Bourges, au cœur de ce Berry dont il avait épousé la musique et – finalement – la terre.

Tout dérape le 28 février 1972. Voilà des années que le jeune homme court les clubs folk de la capitale, dans lesquels il a rencontré cet Alan Stivell dont toute la Bretagne parle et qui l’a invité à rejoindre sa formation. Ainsi Gabriel Yacoub est-il ce jour-là sur la scène de l’Olympia au côté du barde lors du mythique concert qui va révolutionner la scène folk : non content de mettre une harpe celtique au centre d’un concert, Alan Stivell y associe les sonorités électriques d’une basse, d’une batterie et de guitares électriques. A l’Olympia, une déflagration.

Revival folk français

Gabriel n’est pas breton. Dans la foulée, avec sa compagne, Marie, il réunit une bande de musiciens – on y retrouve le sonneur de Stivell, Alan Kloatr (1950-2018), et l’autre guitariste du concert de l’Olympia, le futur Dan Ar Braz – pour appliquer la recette au répertoire traditionnel français. Résultat : un disque, Pierre de Grenoble (1973), qui apparaît non seulement comme le préambule musical de ce que sera Malicorne, mais également comme la pierre angulaire du revival folk français.

Deux ans plus tard, en effet, Malicorne devient la tête de gondole d’un genre qui fait le pont entre le plateau du Larzac et les majors du disque, entre le rêve d’un retour à la terre et les charts. Neuf albums, 2 millions d’exemplaires vendus. Le folk à la portée des masses.

Hélas, les modes passent. Les punks arrivent. Les jeunes rient de ces folkeux qui chantent du nez, fument des pétards et dansent en rond – peu importe qu’ils aient des guitares électriques. En réponse, Alan Stivell compose des airs de plus en plus psychédéliques sur des harpes de plus en plus sophistiquées, les artisans des clubs folk se radicalisent dans le collectage sans fin de chants obscurs, et chacun rentre chez soi : les vielleux en Limousin, les binious en Bretagne… Malicorne jette l’éponge. En 1981, Marie, coupant ses cheveux de vestale post-hippie, devient responsable de la world music chez Virgin puis EMI ; et Gabriel, avec sa gueule de pâtre grec, s’installe dans le Berry, tentant de son côté une carrière solo : sept albums studio au compteur, les mêmes ingrédients, sans la musique traditionnelle.

Hélas, les temps glorieux des hit-parades sont passés. « D’un seul coup, à la fin des années 1970, est arrivée la crise urbaine, le punk… On ne s’y retrouvait plus de chanter les bergers. Et notre public non plus » , racontera Marie Yacoub redevenue Marie Sauvet, alors qu’il y a dix ans, on retrouvait Malicorne en concert au Trianon, à Paris, pour une tentative de come-back. Les mêmes sonorités, l’enthousiasme comme au premier jour, traits simplement tirés par les ans, squelettes naturellement fatigués… Mais il y avait autre chose : derrière les Ray-Ban du vieux héros s’appliquant à blaguer perçait déjà la mélancolie des destins qui s’enfuient. Deux ans plus tard, ils avaient définitivement raccroché.

A Marsay, au sud de Bourges, Gabriel continuait de gratter avec les voisins, les visiteurs en goguette, sculptant et peignant aussi à l’occasion, écrivant en 2019 un livre hommage à cette terre d’accueil : Je resterai ici , sous-titré : Chroniques subjectives et aléatoires du Boischaut-Sud en Bas-Berry (Le Roseau, 2019). Je resterai ici est aussi le titre du dernier morceau du dernier album de Malicorne, Les Cathédrales de l’industrie . C’était en 1986 : « Je resterai ici, je ne partirai pas/Même si je sais par cœur/Qu’il fait toujours meilleur ailleurs/Mais je resterai là/Pour la couleur du ciel/De ces jours de grand vent/Qui n’en finissent pas . » Il y a des fidélités qui se chantent toute une nuit.

L'Équipe
vendredi 31 janvier 2025 453 words, p. 15

Benfica, ça vaut quoi ? Brest et Monaco auront tout intérêt à rencontrer le club de Lisbonne en play-offs, un adversaire présumé moins dangereux pour eux que le PSG.

Vu les adversaires très solides qui lui ont été proposés durant la phase de ligue, Benfica a dû réaliser un parcours brillant, marqué de quelques victoires retentissantes, pour terminer à la 16e place. Ses 13 points, l'équipe entraînée par Bruno Lage ne les a pas volés : victoire explosive contre l'Atlético de Madrid (4-0, le 2 octobre), succès capital sur le terrain de la Juventus Turin (2-0, mercredi), sans oublier les trois points inattendus récoltés à Monaco (3-2, le 27 novembre), où les partenaires d'Angel Di Maria étaient menés 2-1 avant de marquer deux fois aux 84e et 88e minutes et d'assommer les Monégasques.

La victoire à Belgrade contre l'Etoile Rouge (2-1, le 19 septembre) était plus attendue, et c'est à domicile, où les Portugais n'ont pris que 5 points sur 12, que les deux contre-performances les plus marquantes ont eu lieu : un fade 0-0 contre Bologne (le 11 décembre) et une gamelle contre le Feyenoord (1-3, le 23 octobre). Deux résultats décevants qui reflètent les difficultés de cette équipe à faire le jeu contre moins fort qu'elle.

Di Maria et Otamendi bien entourés

Face aux gros, en revanche, Benfica a été là. Le Bayern n'a pu lui inscrire qu'un but, à Munich (0-1, le 6 novembre). Et on se souvient de ce match dantesque face au FC Barcelone, contre lequel les Portugais ont mené 4-2 avant de s'incliner sur un but tardif de Raphina (90e + 6, 4-5, le 21 janvier). Une défaite qui n'est pas passée à Lisbonne, en raison notamment des deux penalties tendancieux accordés aux Catalans dans cette rencontre.

Benfica est une équipe avec un vrai fond de jeu, à l'aise techniquement, rapide en transition et capable de trouver facilement de la verticalité. Onzième attaque et quatorzième défense de la Ligue des champions, c'est une équipe équilibrée, dont le point fort est d'abord collectif, même si deux ou trois têtes dépassent : Di Maria n'a plus ses jambes de 20 ans (il en aura 37 le 14 février) mais sa qualité de pied peut changer un match, le Grec Vangelis Pavlidis pointe à la 12e place des buteurs de la C1, ex aequo avec l'Intériste Lautauro Martinez (5 réalisations), et il y a des défenseurs centraux de qualité à côté du très expérimenté Nicolas Otamendi (37 ans le 12 février), les Portugais André Silva et Tomas Araujo. L'équipe lisboète, donc, n'est pas un cadeau, Monaco le sait, mais ce n'est pas non plus une montagne et ce serait a priori un meilleur tirage pour Brest et l'ASM que le Paris-SG. R.Te., R. D.

L'Équipe
mardi 14 janvier 2025 1573 words, p. 12

La reforestation Troisième de Premier League à égalité de points avec Arsenal, dauphin de Liverpool, Nottingham Forest, qui reçoit ce soir les Reds, retrouve le parfum de ses meilleures années, lorsqu'il affolait l'Europe et bouleversait la hiérarchie du pays.

DE NOs Envoyés Spéciaux

texte : DAMIEN DEGORRE photos : Pierre Lahalle

NOTTINGHAM - Nottingham n'est pas l'endroit le plus souriant du Royaume mais ce n'est pas le moins passionné non plus dès lors qu'il s'agit de parler de football et de Forest, le principal club de la ville, son poumon les jours de match. Depuis quelques semaines, il est gonflé à bloc. L'équipe dirigée par Nuno Espirito Santo, troisième de Premier League, vend du rêve dans une cité à la réalité austère. Elle revisite les heures de gloire d'un club plus souvent vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions (deux fois, en 1979 et 1980) que champion d'Angleterre (une fois, en 1978). Elle replace Nottingham sur la carte du football britannique, deux ans après son retour en Premier League, et ne songe plus qu'à faire renaître l'esprit de Brian Clough, le légendaire manager du club, dont la statue posée sur la place principale est la seule chose qui brille au milieu de murs ternes et poussiéreux.

Ce soir, à quelques minutes du coup d'envoi contre Liverpool, le leader du Championnat, ils seront 30 000, au City Ground, à chanter Mull of Kintyre , l'hymne de Forest, reprise d'une chanson co-écrite par Paul McCartney. Et ils seront presque autant à avoir tenté de se procurer un billet pour le match sans y être parvenus. Garry Birtles, double champion d'Europe et meilleur buteur de l'histoire du club en C1 (7 buts), sera présent, lui, comme à chaque match à domicile. Il se réjouit de la période que le club traverse : « C'est fantastique. Quand Steve Cooper nous a ramenés en Premier League (en 2022) , Nottingham était euphorique et c'est pareil aujourd'hui, on atteint encore un autre niveau et les gens sont à fond en ville. Les fans sont incroyables, c'est l'un des meilleurs stades en termes de bruit. Cela pousse énormément les joueurs. »

Loïc Mbe Soh, qui a vécu l'accession, acquiesce. Le défenseur de 23 ans, aujourd'hui au Beerschot Anvers, conserve le souvenir d'un club dans lequel « on prend très vite conscience du poids de l'histoire » . Et ajoute : « Nottingham est une ville étudiante aussi mais tout est un peu lié au foot, là-bas. Il y a une atmosphère formidable au stade. Les fans chantent du début à la fin, que vous gagniez ou pas. Il existe une forme de magie autour de ce club les soirs de match. » La magie a opéré, cette saison, après que l'équipe a flirté avec la relégation lors de la précédente, terminée à la 17e place, à cause, notamment, des quatre points de pénalité infligés par la Premier League pour non-respect des règles financières.

"Dire qu'on serait troisièmes avec quatre points d'avance sur Manchester City à ce moment de la saison, même moi, je ne l'aurais pas prédit

Greg Mitchell, fondateur de l'association de supporters Forza Garibaldi

Mais Forest s'est arraché à un nouveau marasme. Fini, les années de purgatoire. Daniel Taylor, journaliste à The Athletic , abonné à l'année au City Ground, et auteur de deux livres sur son club de coeur, Deep Into The Forest et I Believe in Miracles , a vécu son premier match au City Ground à l'âge de 7 ans, en 1981. Il n'aurait pas supporté de replonger dans les abysses du foot anglais : « Quand j'étais à l'école, Forest était encore une équipe à succès. Elle s'est qualifiée plusieurs fois pour des finales à Wembley. C'est ensuite que c'est vraiment parti en sucette. Il y a toute une génération de moins de 40 ans qui n'a jamais connu de bons moments. La dernière Coupe d'Europe remonte à 1995-1996. Et la saison d'avant, elle avait fini troisième. C'était une super équipe mais c'était il y a trente ans ! Elle a été reléguée en 1999 et n'est revenue que la saison dernière. Ses fans n'ont pas connu les grandes heures, donc ce qui se passe en ce moment, pour beaucoup de gens de la ville, c'est une première. »

Revival ou inédit, nostalgie ou ambition, peu importe la nature de l'émotion qui habite les fans de Forest tant que leurs Reds gagnent. Ils n'avaient pourtant pas la cote en début de saison hors de leurs murs. « Tout le monde avançait que Forest serait relégué, reprend Taylor. Moi, sur Twitter - et je sais que cela sonne comme si je faisais le malin -, j'ai dit être surpris par ces critiques. Car c'était le premier été où le mercato a été vraiment bon. Tout le monde pensait que Murillo ou (Morgan) Gibbs-White seraient vendus. Ils sont restés. Et ils ont acheté (Nikola) Milenkovic, l'un des coups de la saison, un (Nemanja) Vidic à l'ancienne. Dans The Athletic , on fait un vote chaque année sur les fans les plus optimistes, le hope-o-meter , et les fans de Forest étaient les plus optimistes de Premier League. Les gens hors de Nottingham pensaient en revanche que l'équipe serait reléguée, que Nuno serait le premier entraîneur viré. Tous, consultants, commentateurs, se moquaient et maintenant ils sont tous un peu ridicules : Gary Lineker, Jamie Carragher, des présentateurs radio... Cela me rappelle quand Leicester a été champion. Je dois être honnête : j'étais l'un de ceux qui disaient que Leicester serait relégué ! »

À la veille de préparer les animations pour la réception de Liverpool, Greg Mitchell, fondateur de l'association de supporters Forza Garibaldi, ainsi baptisée en raison de la révolution italienne qui a inspiré le rouge du club, confirme l'idée mais tempère, tout en sourire : « Je suis d'une nature optimiste. Mais dire qu'on serait troisièmes avec quatre points d'avance sur Manchester City à ce moment de la saison, même moi, je ne l'aurais pas prédit. Je savais qu'on progressait, qu'on serait meilleurs que la saison dernière mais c'est une surprise de constater à quel point on s'est améliorés. » Au point de remettre au goût du jour la rivalité des années 1970, 1980 avec Liverpool ?

"Je crois aux miracles car les miracles arrivent ! On le sait bien ici

Garry Birtles, champion d'Europe en 1979 et 1980 avec Nottingham Forest

Birtles y croit. Il le souhaite. Il en rêve. La victoire de Forest à Anfield à l'aller (1-0, le 14 septembre) nourrit un peu plus ses fantasmes. « Je sais qu'à Liverpool ils avaient détesté de ne pas nous battre pendant deux ans à l'époque, et on voudrait que cela soit le cas encore cette saison » , salive l'ancien buteur de Brian Clough. Un nouveau succès, mercredi, aiguiserait en tout cas un peu plus l'appétit des supporters, qui s'imaginent déjà accueillir l'Europe dans l'est des Midlands. « La ville n'a jamais autant scintillé que ces derniers mois , confie Mitchell. Mais je ne crois pas qu'on ait atteint le sommet. Se qualifier pour la Ligue des champions serait énorme. Énorme. Des clubs européens qui apporteraient trois mille de leurs fans dans les pubs, les hôtels, les restaurants de Nottingham. On n'a jamais vu ça. Enfin, moi, je n'ai jamais vu ça de ma vie. Oui, ce serait une déception de ne pas être en C1. »

Il semble, cependant, que toute l'Angleterre ne soit pas sur la même longueur d'onde. « Forcément , lance Mitchell, la Premier League n'a pas eu l'habitude ces dernières années de voir surgir un club tel que le nôtre parmi les meilleurs. Il y a eu Leicester en 2016 mais c'est tout. Et il y a beaucoup d'équipes qui n'aiment pas ça, qui n'aiment pas nous voir à cette place. » C'est comme si Forest volait aux riches pour faire grandir le pauvre club niché à proximité de la forêt de Sherwood. Birtles, joint au lendemain de la victoire de ses Reds à Wolverhampton (3-0, le 6 janvier), abonde : « Je regardais la BBC News ce matin. D'habitude, ils font du sport et, là, je n'ai rien vu, rien. Pas de titre comme quoi Forest avait rejoint Arsenal à la deuxième place. Alors que si cela avait été n'importe qui d'autre, Liverpool ou Man City, ils en auraient fait un titre. Donc, oui, cela m'ennuie un peu. »

Malgré tout, ce ressentiment n'est pas de nature à ternir le tableau. Tous louent l'investissement du propriétaire grec, Evangelos Marinakis, qui a redonné des couleurs au club. Pas un n'ose imaginer que cette épopée ne s'étirera pas sur la durée. Et il y a désormais les convertis. « Même Jamie Carragher a dit récemment que Forest était un candidat au titre » , rappelle Birtles. Espirito Santo se glisse-t-il dans les pas de Clough ? Il n'a pas le goût des punchlines de la légende dont l'une, gravée sur sa statue en ville, annonce : « Je ne dirais pas que je suis le meilleur manager en activité. Mais je suis dans le top 1. »

Le Portugais est plutôt du genre à parler de maintien, même en étant sur le podium à mi-parcours. Mais cela ne dissuade pas l'environnement d'imaginer autre chose. « On parle de Nottingham, on ne parle pas d'une énorme ville comme Londres, Liverpool ou Manchester , conclut Birtles. José Mourinho, quand il était à Chelsea, était venu en train incognito à Nottingham car il voulait comprendre comment une ville comme celle-ci a pu gagner deux Ligues des champions. Et il a été surpris de voir combien Nottingham était petite comparée aux villes qui gagnent. Je crois aux miracles car les miracles arrivent ! On le sait bien ici. » À Nottingham, on le sait depuis 1979.

Bulletin Quotidien
La vie privée, lundi 6 janvier 2025 587 words

Décès

[L'ancien ministre Claude ALLEGRE, membre...]

L'ancien ministre Claude ALLEGRE, membre de l'Institut (Académie des sciences, professeur émérite de l'université de Paris-VII, président du conseil d'orientation de la Fondation Ecologie d'Avenir, ancien député au Parlement européen, ancien conseiller régional (PS) du Languedoc-Roussillon, ancien collaborateur de M. Lionel JOSPIN au ministère de l'Education nationale, ancien directeur du laboratoire de géochimie et de cosmochimie des universités de Paris-VI et Paris-VII, ancien président du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), à l'âge de 87 ans.

M. Jean-Claude BEAUCHAUD, ancien député (PS) de la Charente, ancien maire (PS) de Gond-Pontouvre, ancien vice-président du district du Grand Angoulême, à l'âge de 88 ans.

Mme Marie-Thérèse BERTINI, ancienne présidente-directrice générale de MTB, ancienne présidente-directrice générale et fondatrice de l'épicerie de luxe le Boccace SA, à l'âge de 84 ans.

Mme Anne-Marie COMPARINI, ancienne présidente (UDF) du conseil régional de Rhône-Alpes, ancienne députée (UDF) du Rhône, ancienne adjointe de Raymond BARRE à la mairie de Lyon, ancienne vice-présidente de l'UDF, à l'âge de 77 ans.

Mme Marie-Pierre HOURCADE, magistrate honoraire, ancienne présidente de chambre à la cour d'appel de Paris et de Douai, ancienne vice-présidente du Tribunal de grande instance de Paris, chargé de la fonction de juge des enfants, à l'âge de 65 ans. Mme Marie-Pierre HOURCADE était notamment la soeur de M. Jean-Charles HOURCADE, ancien élève de l'Ecole polytechnique (1975), ancien directeur général du fonds France Brevets (Caisse des dépôts), ancien président-directeur général de Canal + Technologies, ancien président-directeur général de Thomson Digital Image (TDI).

M. Robert JACQUEMARD, ancien maire (DVG) de Etang-sur-Arroux, ancien vice-président du Conseil général de la Saône-et-Loire, chargé du Tourisme, des Voies vertes et des Voies bleues, à l'âge de 84 ans.

Mme Marie-Laure de La LOYERE, à l'âge de 90 ans. Mme Marie-Laure de La LOYERE était notamment la belle-mère de Christophe BEDIER (1957/2009), directeur associé senior de McKinsey & Company, secrétaire général adjoint du Centre d'étude et de prospective-CEPS. Mme Marie-Laure de La LOYERE était également la soeur de MM. Philippe de PANAFIEU, ancien délégué général de CEPM-COPREP (Comité consultatif auprès de la direction des hydrocarbures, et Guy de PANAFIEU, ancien élève de l'ENA (promotion "Turgot"), inspecteur des finances honoraire, ancien vice-président du conseil de surveillance de Métropole Télévision M6, ancien président-directeur général du groupe Bull, ancien vice-président-directeur général de la Lyonnaise des Eaux, ancien collaborateur au secrétariat général de la présidence de la République, et la belle-soeur de Mmes Véronique de PANAFIEU, ancienne chargée de la communication de la Cour de cassation, ancienne collaboratrice au "Figaro Magazine", ancienne rédactrice au service politique de "RTL", et Françoise de PANAFIEU, présidente des Rencontres internationales de la photographie d'Arles, ancienne ministre, ancienne députée (RPR) de Paris, ancienne maire (UMP) du 17ème arrondissement de Paris.

M. Albert PAVEC, ministre plénipotentiaire honoraire, ancien ambassadeur au Niger, au Bahrein, ancien ambassadeur haut représentant de la République française auprès de la République centrafricaine, à l'âge de 88 ans.

Mme Christine PRIEUR, à l'âge de 86 ans, veuve de Christian PRIEUR (1932/2020), ancien élève de l'ENA (promotion "Albert Camus"), administrateur civil honoraire, ancien président du conseil d'administration de l'Agence nationale pour le développement d'évaluation médicale (ANDEM), ancien conseiller maître en service extraordinaire à la Cour des comptes, ancien collaborateur de Jean-Marcel JEANNENEY au ministère des Affaires sociales.

L'écrivain britannique David LODGE, à l'âge de 89 ans.

A Buenos Aires : le journaliste et écrivain argentin Jorge LANATA, fondateur de l'hebdomadaire Revista Veintitrés, cofondateur et ancien directeur du quotidien Página 12, à l'âge de 64 ans.

A Athènes, l'ancien Premier ministre grec Costas SIMITIS, à l'âge de 88 ans.

Le Monde
International, vendredi 3 janvier 2025 1402 words, p. 5
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January 2, 2025 - Le Monde (site web)

Le métro de Riyad, vecteur de la mutation du royaume saoudien

Ouvert en décembre 2024, le réseau de transport public vise à décongestionner une ville conçue pour la voiture, et dont la population ne cesse d’augmenter

Hélène Sallon

Riyad - envoyée spéciale - Al’avant de la rame de la ligne bleue du métro de Riyad, qui offre une vue panoramique sur la mégapole saoudienne, des familles et des groupes d’amis se relaient pour immortaliser leur premier trajet en vidéo. Des villas de couleur sable du quartier d’Olaya aux gratte-ciel du King Abdullah Financial District (KAFD), la ville s’offre à leur vue. En cette matinée de week-end, Emane, une commerciale de 30 ans, a proposé à ses deux filles de 5 et 8 ans une balade dans ce métro « dont tout le monde parle » .

Depuis l’ouverture des trois premières lignes, le 1er décembre 2024, ce moyen de transport, entièrement automatisé et en grande partie aérien, est un objet d’engouement. Avec ses rames et ses stations au look futuriste, il confère à la mégapole, alanguie au milieu du désert, l’image de modernité que le prince héritier, Mohammed Ben Salman, surnommé « MBS », veut donner au royaume. Le réseau, qui relie presque tous les sites majeurs de la capitale saoudienne, occupe une place centrale dans Vision 2030, le plan de transformation et de diversification économique.

Avec l’organisation de l’Exposition universelle 2030, puis de la Coupe du monde en 2034, Riyad doit devenir la vitrine des ambitions du prince âgé de 39 ans. Sa mise au ban de la scène diplomatique, après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018, appartient au passé, malgré un bilan encore peu enviable en matière de droits de l’homme. Il veut faire de Riyad un hub d’affaires, où les capitaux étrangers afflueront, et une destination touristique mondiale. Le royaume projette d’accueillir 70 millions de touristes par an à l’horizon 2030, contre 23 millions en 2023.

Croissance urbaine inachevée

Le projet de métro de Riyad a été lancé en 2012, quatre avant la présentation de Vision 2030. Il s’agissait alors de répondre aux embouteillages monstres qui congestionnent la capitale saoudienne. L’expansion de la ville moderne dans les années 1970, financée par les revenus du boom pétrolier, s’est faite autour de l’automobile. « L’urbaniste grec Constantin Doxiadis a pensé la ville de Riyad sur le modèle des villes américaines comme Los Angeles. Quand vous planifiez la ville autour de la voiture, l’expansion est rapide, mais non durable, car elle crée beaucoup d’embouteillages » , souligne Yasser Elsheshtawy, professeur d’architecture à l’université Columbia.

Avec la politique de développement immobilier de « MBS », le problème va s’aggravant. Les nouveaux quartiers poussent comme des champignons, avec leurs villas entourées de hauts murs, conformes au modèle de la famille saoudienne, jalouse de son intimité. La mégapole s’étire aujourd’hui sur près de 50 kilomètres, du nord au sud, et jusqu’à 40 kilomètres d’ouest en est. La croissance urbaine est loin d’être achevée : la population de Riyad devrait passer d’environ 8 millions d’habitants aujourd’hui à 10 millions en 2030.

« C’est important pour le régime, pour asseoir sa légitimité et s’assurer une loyauté, de fournir à chaque citoyen l’accès à la propriété, mais cela ne peut continuer sans fin. Pour honorer les engagements relatifs à la lutte contre le changement climatique, il faut une ville plus compacte, moins énergivore. Le régime commence à comprendre qu’il faudra que les gens vivent dans des immeubles » , note M. Elsheshtawy. Des projets de ville verticale apparaissent, telle Qiddiya. Il manque encore, selon l’architecte, une volonté politique pour inciter les Saoudiens à arrêter d’utiliser leur voiture.

Le métro de Riyad est une partie de la solution. Il devait être inauguré en 2018, mais les travaux, estimés à 35 milliards de dollars (33,65 milliards d’euros) par la société de consulting immobilier Knight Frank, ont accumulé les retards. Accusé d’enrichissement illégal, l’ancien gouverneur de Riyad, le prince Turki Ben Abdullah, a fait partie des personnalités et des hommes d’affaires du royaume séquestrés à l’Hôtel Ritz-Carlton, en novembre 2017, dans le cadre d’une vaste purge anti-corruption ordonnée par MBS. Le projet a été repris en main par le Fonds public d’investissement saoudien (PIF), devenu la locomotive financière du royaume et le moteur de Vision 2030.

Il y a eu d’autres contretemps, comme la pandémie de Covid-19, qui a entraîné des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement. Des compagnies internationales ont poursuivi les autorités saoudiennes pour des retards de paiement et des impayés de plusieurs milliards de dollars, en 2021. « C’est néanmoins un véritable exploit que d’avoir réussi à construire, en dix ans, ce gigantesque réseau, avec les contraintes imposées par le sable et les hautes températures », salue M. Elsheshtawy.

Six lignes ont été ouvertes progressivement au cours du mois de décembre 2024, pour un total de 176 kilomètres et de 85 stations, avec une capacité de 3,6 millions de passagers par jour, selon la commission royale pour la ville de Riyad. Une septième ligne est déjà en prévision. Un réseau de lignes de bus a été mis en place pour quadriller la ville de transports publics. « Le problème est que vous devez marcher pour passer du métro au bus, puis finir à pied jusqu’à l’endroit où vous devez aller. L’hiver, le temps est clément, mais l’été, c’est intenable. Il faut adapter les installations urbaines pour planifier le dernier kilomètre » , préconise M. Elsheshtawy.

Le métro de Riyad devrait néanmoins rencontrer plus de succès que celui de Dubaï, qui n’est emprunté que par les étrangers. Les embouteillages et l’augmentation du coût de la vie dans le royaume en font un moyen de transport privilégié.

Quartier animé d’Olaya

Haneen est déjà une usagère régulière. Laborantine à l’hôpital Docteur-Sulaiman-Al-Habib, dans le nord de Riyad, elle mettait, de l’extrémité sud de la capitale, deux heures en taxi dans les embouteillages et dépensait 65 rials (16,60 euros) pour se rendre à son travail. Grâce au métro, elle met à peine une demi-heure porte à porte et ne dépense plus que 4 rials, le prix du ticket. « Ça me change la vie ! C’est terminé, la voiture ! » , s’enthousiasme la jeune femme de 33 ans, vêtue d’une abaya et d’un voile bleu.

Les jeunes de moins de 35 ans, qui composent près des deux tiers de la population saoudienne, sont nombreux à emprunter le métro pour se rendre à l’université ou sortir le soir. Ils descendent dans les stations du quartier animé d’Olaya pour déambuler sur l’avenue Tahlia, surnommée les « Champs-Elysées de Riyad », en raison des larges trottoirs et des nombreux cafés et restaurants, ouverts pour certains vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce quartier, devenu le nouveau centre de la capitale à la fin des années 1980, a pris son essor une décennie plus tard grâce au « programme d’humanisation », mené par le prince Abdulaziz Ben Nayef, architecte et ancien maire de Riyad. Cette politique poursuivie par son fils, qui a repris la mairie, a permis de faire d’Olaya un véritable espace de vie.

« Riyad n’était pas une ville dans laquelle il était possible de marcher. Chaque quartier est un centre urbain à part entière » , note Yasser Elsheshtawy. L’architecte plaide pour développer le « programme d’humanisation » à plus grande échelle, notamment autour des nouvelles stations de métro, comme celle du KAFD. Nœud de communication, cette station se trouve à côté du Sports Boulevard, une sorte de coulée verte, actuellement en construction, censée s’étirer, à terme, sur 135 kilomètres.

Riyad se surprend à devenir plus attractive que Djedda ou Dammam, villes plus libérales, mais qui ont connu moins de transformations. Les offres d’emploi y sont plus nombreuses, en particulier dans les institutions gouvernementales, où tous les projets pilotés par l’omniprésent PIF sont concentrés. « Si je pouvais déménager à Riyad, je le ferais, désormais tout se passe ici » , reconnaît Abdullah, un restaurateur de Djedda âgé de 19 ans. Une fois par semaine, le précoce entrepreneur passe quelques heures dans son restaurant de Riyad. « Je fais l’aller-retour en avion dans la journée. Avant, je passais quatre heures ici, dont deux dans les embouteillages. Désormais, je prends le métro et je suis en ville en quarante minutes ! »

Le Monde
Carnet, mardi 21 janvier 2025 1508 words, p. 21
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January 17, 2025 - Le Monde (site web)

François Ponchaud

Prêtre missionnaire au Cambodge

Adrien Le Gal

L’histoire a perdu un témoin, et le Cambodge un ami. François Ponchaud, prêtre missionnaire français, l’homme qui a révélé au monde la barbarie des Khmers rouges, est mort, le 17 janvier à Lauris (Vaucluse), la maison de retraite des pères des Missions étrangères de Paris, où il s’était retiré depuis son retour en France, en 2021.

Dans le petit royaume asiatique cambodgien, le père Ponchaud était resté une voix libre, un critique virulent du régime du premier ministre, Hun Sen, dénonçant la rapacité des dirigeants cambodgiens comme l’action des Occidentaux.

Avant d’être un homme de foi, François Ponchaud était un homme de langues. Les alphabets complexes, les subtilités des idiomes étrangers étaient, pour lui, autant de clés pour comprendre la pensée de ses ancêtres comme celle de son prochain. Né le 8 février 1939 à Sallanches (Haute-Savoie), dans une famille d’agriculteurs démocrates-chrétiens, il plonge véritablement dans le bain religieux en apprenant le latin, le grec et l’hébreu au petit séminaire.

Et quand, jeune adulte, il rejoint les Missions étrangères de Paris, c’est déjà avec l’idée de devenir prêtre en Asie, inspiré par l’exemple du père André Mabboux, un autre prêtre de Sallanches parti en Extrême-Orient – et ayant, pour cela, appris le mandarin, le thaï et le laotien.

Sa vocation de prêtre, elle, n’a rien d’une évidence. A ses yeux, l’Eglise est une institution poussiéreuse, pudibonde, incapable de s’adresser à la jeunesse et d’apporter des réponses concrètes. Lorsqu’il est appelé sous les drapeaux, en 1959, il se tourne d’ailleurs vers sa hiérarchie : un séminariste peut-il partir se battre en Algérie ? « Le peu que je connaissais de cette guerre me choquait profondément », racontera-t-il plus tard dans un livre d’entretien ( L’Impertinent du Cambodge, Dane Cuypers, Magellan, 2013).

Mais, faute de réponse claire, François Ponchaud s’engage. Et, comme par provocation, il choisit le corps le plus violent, le plus exposé : celui des parachutistes. Après vingt-huit mois passés au front, sa religion est faite : la guerre est un « mal absolu », et il est totalement vain de tenter de l’humaniser. C’est là qu’il décide d’embrasser la prêtrise – en dépit du repoussoir que représente, pour lui, le célibat imposé.

En 1965, lui parvient son ordre d’affectation : la région du « Sud Vietnam », à laquelle appartient le Cambodge, d’après le découpage géographique de l’Eglise. François Ponchaud est déçu de ne pas partir en Chine, mais soulagé de découvrir que dans cette ancienne province d’Indochine, on a le bon goût de ne pas parler le français comme première langue. Il y a donc un nouvel idiome à apprendre : le khmer, avec sa prononciation piégeuse et ses multiples registres d’expression – selon que l’on s’adresse à un paysan, à un moine, à un aîné ou au roi.

Le jeune prêtre s’établit à Chroy Changvar, près de Phnom Penh, la capitale. Dans cette paisible campagne s’opère une étrange symbiose. François Ponchaud apprend à manier la langue khmère, découvre, émerveillé, la religion bouddhique et les coutumes des villageois. Il s’imprègne aussi de la façon de penser des Cambodgiens, y compris dans leur méfiance viscérale envers l’ennemi héréditaire : le Vietnam.

Toute sa vie, le missionnaire distillera, à longueur de tribunes, d’interviews et de conférences, des propos acides envers les Vietnamiens, qu’il juge « incompatibles sur le plan ethnique et culturel » avec les Khmers. Dans le Cambodge des années 1960, alors que la guerre du Vietnam déborde dangereusement dans le petit royaume, cette aversion est assurément le sentiment le mieux partagé.

Cauchemar éveillé

Le 18 mars 1970, le général Lon Nol renverse le prince Sihanouk et précipite son pays dans le conflit, aux côtés de l’Amérique. Pour gagner en popularité, le nouveau régime a recours à une vieille recette : les pogroms contre les Vietnamiens. Des villageois sont exécutés, des maisons brûlées, des églises mises à sac – parmi les catholiques du pays, beaucoup sont d’origine vietnamienne.

Le père Ponchaud parvient à évacuer, en bateau, plusieurs centaines de survivants. Jusqu’à la fin de sa vie, il se plaira à raconter cet épisode lointain, un crime de masse oublié parmi tous ceux qui ont ensanglanté la décennie.

Cinq ans plus tard, le 17 avril 1975, le pays plonge dans un long cauchemar éveillé. Les Khmers rouges, un mystérieux groupe d’insurgés communistes, entrent dans la capitale. Pour la première fois, François Ponchaud croise le regard de ces adolescents taiseux, vêtus de noir, le visage fermé. En quelques heures, ils évacuent la ville, ses pagodes, ses hôpitaux.

Des centaines de milliers de citadins, hommes, femmes, enfants, vieillards, malades, sont jetés sur les routes. L’ambassade de France sert de lieu de regroupement des étrangers. D’anciens hauts dignitaires du régime de Lon Nol y trouvent discrètement refuge, et sont conduits à l’écart par les diplomates français.

En appui de l’ethnologue François Bizot, François Ponchaud sert d’interprète entre le vice-consul, Jean Dyrac, et les Khmers rouges. Leur première requête glace le sang : ils dressent la liste des personnalités cambodgiennes présentes dans l’édifice diplomatique et exigent qu’elles leur soient livrées, menaçant d’aller les chercher eux-mêmes. Parmi les Français de l’ambassade, quelqu’un a-t-il informé les Khmers rouges ? Ces derniers ont-ils intercepté les communications radio avec Paris ?

Toute sa vie, François Ponchaud se posera cette question. Tout comme il défendra l’honneur du vice-consul : « Ce sont les Khmers rouges qui ont envoyé ces hommes à la mort, pas Jean Dyrac. » Deux semaines plus tard, des camions viennent chercher les étrangers pour les évacuer vers la Thaïlande. François Ponchaud remet les clés de l’ambassade aux nouveaux maîtres du pays.

Témoin de la brutalité du nouveau régime, le missionnaire se garde bien de porter un jugement définitif. Il se veut à l’écoute, curieux de savoir à quoi ressemblera ce nouveau Cambodge, baptisé « Kampuchéa démocratique » par des dirigeants dont on ne connaît rien – même pas leur identité. Revenu en France, il reprend la traduction de la Bible en khmer, entamée en 1968. Mais, à supposer que des chrétiens puissent un jour revenir au Cambodge, comment rendre les Ecritures accessibles à cet « homme nouveau » en gestation ? Alors, le père Ponchaud écoute les enregistrements de la radio khmère rouge, déchiffre les témoignages des rescapés parvenus à la frontière thaïlandaise, transcrit, traduit, recoupe.

Souffrances inhumaines

De ce travail de fourmi émerge une réalité effroyable : le Kampuchea démocratique est un gigantesque camp de concentration où tout, de la musique à la religion, en passant par la famille, a été « aboli ». Et si le pays se couvre de digues et de canaux, c’est au prix de souffrances inhumaines. Mais en France, dans l’euphorie de la fin de la guerre du Vietnam, les communistes cambodgiens sont traités en libérateurs. Un jour, furieux d’un article du Monde défendant les Khmers rouges, il envoie un courrier sec au directeur du journal accompagné d’un dossier reprenant ses observations.

Celui-ci lui propose une tribune. En février 1976, le jeune prêtre signe deux articles dans le quotidien, décrivant avec précision le « nettoyage par le vide » en cours. Suit un ouvrage au titre glaçant, publié par les éditions Julliard : Cambodge, année zéro . La polémique dépasse les frontières, d’éminents universitaires, comme Noam Chomsky et Steve Heder, le traitent de menteur ou d’ignorant.

Pourtant, lorsque le régime génocidaire s’écroule, en 1979, laissant derrière lui 1,9 million de cadavres, François Ponchaud n’applaudit pas. En effet, c’est une intervention militaire vietnamienne qui a renversé Pol Pot. « Quel malheur d’être né khmer ! », et de devoir son salut à cet ennemi juré, écrit-il alors dans Le Monde. Quelques mois plus tard, il reprend la plume pour dénoncer « les graves exactions » auxquelles, selon des témoignages, se livrent les occupants. Puis, en 1985, le prêtre s’installe dans les camps de réfugiés, en Thaïlande – et tente d’attirer le regard du monde sur leur situation.

En 1993, deux ans après les accords de paix de Paris, François Ponchaud revient au Cambodge. Habitué des médias, rompu aux polémiques, il reste à l’affût de l’actualité, critiquant, dans un style plus ou moins fleuri, le régime de Hun Sen, la passivité du Palais royal, le règne de l’argent, l’action des ONG occidentales ou encore les pratiques des religieux évangéliques anglo-saxons.

Le tribunal parrainé par l’ONU, qui juge une poignée d’anciens Khmers rouges à partir de 2007, ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. Il aurait fallu, estime-t-il, commencer par juger l’ancien président américain, Richard Nixon, et son secrétaire d’Etat, Henry Kissinger, pour leur décision de bombarder le Cambodge dans les années 1970. En 2008, il quitte Phnom Penh et s’installe dans le centre du pays, près d’O Réang Euv. A la tête d’une petite organisation humanitaire, il s’emploie alors à réhabiliter les anciens canaux tracés par les Khmers rouges. Comme un ultime pied de nez à l’Histoire.

Le Télégramme (Bretagne)
lundi 6 janvier 2025 155 words, p. QUIMPERLE24

Rosporden

Rosporden Démographie : presque deux fois moins de naissances en 2024 qu’en 2023

Alors que la commune avait enreigstré 42 naissances en 2023 et après en avoir connu 36 en 2022 et 30 en 2021, ce sont seulement treize filles et neuf garçons qui ont vu le jour en 2024, soit 22 nouveau-nés au total. Si certains parents ont fait le choix de la tradition du côté des prénoms, avec Alba, Ambre Céleste, Jade ou encore Lucas et Marin, d’autres ont choisi des prénoms de diverses origines, grecque pour Elya, arabe pour Inaya, latine pour Elyo, ou encore slave pour Lyana.

Rosporden a connu également moins de décès en 2024, 79 au total (contre 87 en 2023), 52 femmes et 27 hommes. Par ailleurs, 20 mariages et treize pacs ont été célébrés en mairie de Rosporden.

Ouest-France
Rennes Nord-Ouest; Rennes; Rennes Sud-Est
Edition Rennes, mercredi 15 janvier 2025 368 words, p. OF Rennes Nord-Ouest_13
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January 15, 2025 - Maville (site web réf.)

Pépites brille au pied des tours de Maurepas

À l’heure de midi, il faut pousser la porte de Pépites, un restaurant pas comme les autres déniché par le guide Pur Beurre. Direction le quartier de Maurepas.

Une fois n’est pas coutume, Pur Beurre (1) vous emmène dans un quartier populaire, au pied des tours de Maurepas, dans un restaurant du midi où l’on fait attention à l’autre, où l’on mange bien et où le rapport qualité-prix est quasi imbattable. Un nom qui va comme un gant à ce restaurant : Pépites ! Car oui, il y en a plusieurs des pépites dans ce café-bistro qui s’emploie à l’insertion professionnelle.

Une carte orientée cuisines du monde

À commencer par la rayonnante Delphine Robin en salle qui sait faire plaisir et sait aussi arranger ses clients. Un petit mot pour chacun, davantage même pour d’autres… Il y a un pilier en cuisine, Anthony Gros, un colosse de gentillesse et d’engagement qui se bat tous les jours pour obtenir le meilleur rapport qualité-prix de ses producteurs.

Et puis il y a Salomé Labbé, la seconde de cuisine qui nous régale de ses desserts. Le matin, vous croisez les habitants du coin venus discuter, se faire une visio, boire un café, travailler… Le midi, on attaque les choses sérieuses avec une carte plutôt orientée sur les cuisines du monde (socca niçoise, chakchouka, spanakopita grecque…) sans jamais rien de figé à l’image de cette tête de veau croustillante sauce gribiche servie en début d’automne, ou le merlu d’Erquy pommes de terre au lait ribot. Il y a aussi des vins naturels, des bières artisanales et locales comme celles de l’excellente brasserie du Vieux Singe.

Pépites , 204, avenue du Général George Patton, tél. 02 21 65 07 57.

(1) Réalisé par l’équipe de Bretons en Cuisine , le guide Pur Beurre 2025 compte plus de 200 adresses, dont environ 130 nouvelles (restaurants, food-trucks, pâtisseries, boulangeries, boucheries, caves, magasins de fermes, épiceries, ostréiculteurs, etc.). Il est disponible en kiosque et en librairie, on peut aussi le consulter dans sa version numérique.

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Le Berry Républicain
Cher
IG, lundi 13 janvier 2025 796 words, p. Berry-33
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January 13, 2025 - Le Journal du Centre L'Echo républicain Le Populaire du Centre La Montagne L'Yonne républicaine La République du Centre

La génération Bêta, dernière née d'un classement par ordre alphabétique à fort potentiel marketing

Êtes-vous plutôt X, Y, Z ou Alpha ?

Après X, Y, Z, la version latine, puis Alpha, la version grecque, Bêta pointe le bout de son nez dans l'ordre alphabétique. La dernière-née des générations a poussé son premier cri le 1 er janvier et s'époumonera jusqu'en 2039 avant Gamma (2040-2054) et Delta (2055-2069), dont on connaît les dates avant même qu'elles n'aient vu le jour !

Bêta a de grandes chances de connaître le XXII e siècle, à supposer que l'humanité ait résisté à l'apocalypse climatique annoncée. L'intelligence artificielle, son lot quotidien de l'éducation à la santé en passant par les loisirs représentera-t-elle sa planche de salut ? Ou bien les machines domineront-elles le monde ?

« Génération sacrifiée »

À ce propos, de quel cerveau est donc sortie cette idée de baptiser les générations ? Et quelle en est l'utilité ? « Tout est parti d'un grand sociologique, Karl Mannheim. Dans les années 1920, il avait évoqué la génération sacrifiée, qui a vécu en même temps la guerre et les tranchées, ce qui a créé, de manière dite ou non dite, quelque chose de commun », renseigne Serge Guérin. « À cette époque, les générations se succédaient plus lentement. Les ruptures, technologiques ou autres, n'étaient pas aussi fortes qu'aujourd'hui. Le fait historique primait et avec la Première Guerre mondiale, on a vraiment changé de monde », explique le sociologue, spécialiste des questions liées aux seniors et à l'intergénération.

« Dans les années 1980, le monde de la publicité reprend cette notion de génération à son compte, considérant qu'il faut découper les gens en tranche et leur vendre chacun un produit différent, les fameux segments. Cette histoire de générations sert avant tout un produit marketing, elle permet de raconter une histoire. De fil en aiguille, on ne sait plus ce qui la guide : le nouvel Iphone ou le Covid, et pourquoi elle dure dix ans, quinze ou vingt ans. »

La génération X, dont le nom serait apparu dans un reportage du photographe américain Robert Capa, a été qualifiée d'aventureuse et de cynique par les auteurs américains William Strauss et Neil Howe. Ce sont eux qui ont donné le nom de Millenials (milléniaux en français) aux enfants, devenus adultes en 2000, qui ont grandi avec l'essor d'Internet. Quant au démographe australien Mark McCrindle, il a eu l'idée d'« Alpha » pour consacrer la génération porteuse d'une « influence sur les marques et d'un pouvoir d'achat qui dépasse son âge ».

Pas de réalité sociale

Pour Serge Guérin, ce saucissonnage ne résiste pas à l'épreuve des faits : « La réalité sociale est heureusement beaucoup plus riche, plus diverse. Il existe tellement d'hétérogénéité au sein d'une même classe d'âge, d'imaginaires, de cultures, de référents différents : entre deux jeunes de 20 ans, celui qui habite dans une grande ville et celui qui vit à 40 km du premier lycée, ce n'est pas la même histoire du tout. »

Au-delà de la facilité, enfermer les gens dans des cases, sur le seul critère des révolutions technologiques, ravive automatiquement la guerre des anciens et des modernes, un grand classique. Mais si les « boomers » ont leurs contempteurs dans les générations Y et Z, « la famille a tendance à « reprendre des forces », constate le sociologue. Au sein d'une société très défiante, « c'est un refuge ». « Même si le rapport au travail, à la liberté d'expression diffère entre les générations actuelles, on ne constate pas d'affrontement générationnel. Dans un pays qui ne va pas très bien, marqué par beaucoup d'affrontements, c'est sans doute l'un des leviers sur lesquels il faudrait le plus travailler pour renforcer les liens sociaux. »

D'ailleurs face à une Terre minée par les incertitudes, le sociologue pense que la recherche de réponses doit traverser les générations. « Comme on ne décide plus de rien, ni de la guerre, ni des évolutions technologiques, ni des effets de la nature, on est d'autant plus en capacité d'agir là où l'on vit. On va faire en sorte que la forêt soit propre, que la rivière ne soit pas polluée, on va organiser des fêtes, créer du lien social, de la solidarité, aider les gens âgés isolés, apprendre à lire aux enfants, que sais-je encore. Ce sont des petites choses mais on peut se dire que c'est par là qu'on se raccroche à la démocratie. » X, Y ou Z, qu'importe alors, seul compte le partage du jardin et l'échange des tomates « Du coup, ce qui fait la différence, ce n'est pas du tout l'âge mais le fait que les gens habitent au même endroit, le même village, le même quartier, et ont envie de se retrousser les manches. Parfois, ils ont 7 ans, parfois ils ont 97 ans. »

Lire. Et si les vieux aussi sauvaient la planète ? de Serge Guérin. Éditions Michalon. 256 pages, 20 ?.

Nathalie Van Praagh [email protected]

L'Indépendant
CARCA_IN
lundi 27 janvier 2025 116 words
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January 27, 2025 - La Dépêche du Midi

« Transformations mutations » aux At de la place

Dimanche 2 février de 15 heures à 18 heures, aura lieu le vernissage « Transformations mutations » de Sibelle Machado, artiste aux multiples facettes. Une véritable ode à la nature, aperçu de ses dernières années de création, hommage à la résilience des humains et des animaux. Actuellement, Sibelle travaille sur un nouveau thème autour de la mythologie grecque et la Méditerranée. Elle initie également à l'estampe (la linogravure), des stages sont prévus entre février et mars. Il est possible de découvrir ses oeuvres

jusqu'au 2 mars aux At de la place, place de l'Ancien-Château. Page Facebook : Lez At de la Place. Tél. Sibelle au 06 71 03 36 45 (SMS uniquement)

Le Télégramme (Bretagne)
lundi 27 janvier 2025 899 words, p. AURAY20

Monde

Finistère « À Auschwitz, mon père soutenait ma mère pour ne pas qu’elle soit tuée »

Delphine Tanguy

Delphine Tanguy

Fils et petit-fils de déportés à Auschwitz, Claude Isaac Borreda, 67 ans, maître de conférence du mémorial de la Shoah à Paris, a le devoir de mémoire chevillé au corps. Depuis près de 30 ans, il témoigne et dénonce les horreurs perpétrées par les nazis.

« Mon père avait 13 ans quand il a été déporté, ma maman 14 ans. Ils sont sortis du camp d’Auschwitz à 16 ans. Ils se sont connus lors de la marche de la mort. Mon père soutenait ma mère pour ne pas qu’elle soit tuée. Ils ne se sont plus quittés », relate avec pudeur, Claude Isaac Borreda, ancien aide-soignant des hôpitaux de Paris désormais retraité à Audierne (Finistère). Ses grands-parents paternels ainsi que le frère de sa mère ne reviendront pas d’Auschwitz (Pologne), le plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich, à la fois camp de concentration et centre d’extermination dont on célèbre les 80 ans de la libération, ce lundi.

Il découvre à 20 ans que ses parents ont été déportés

Son père était égyptien. Souffrant d’une pneumonie, il venait se faire opérer dans l’Italie de Mussolini quand il a été déporté avec ses parents. Après avoir perdu ses parents, pendant la guerre de 1936, sa mère, d’origine espagnole, avait été placée avec son frère dans une famille d’accueil par la Croix Rouge?. « Ils ont été dénoncés pour deux cochons. J’ai retrouvé la famille, la ville, mais je n’ai pas été les voir. Cette année, je me suis dit que j’allais leur parler pour leur dire ce qu’avaient fait leurs grands-parents », raconte Claude Isaac Borreda. L’histoire de ses parents, aujourd’hui disparus, il ne la découvre qu’à l’âge de 20 ans. « Un jour, ma mère est sortie de la douche et j’ai vu son matricule, le n° 25963. Je comprenais pourquoi, été comme hiver, elle portait des pulls et des manches longues. Pour mon père, cela a été différent. Il n’a jamais voulu en parler. Il disait : "Tu verras ça avec ta mère" », se souvient Claude Isaac Borreda. Il respecte son silence. C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne mentionne jamais son numéro de matricule.

Tous les deux ans, il emmène des adolescents à Auschwitz

À l’âge de 22 ans, sa mère, Dolorès Abad, l’emmène à Cracovie, en Pologne, « une très jolie ville ». Le lendemain de leur arrivée, un taxi les attend, direction le camp d’Auschwitz. « On n’est pas préparé psychologiquement. C’est elle qui m’a permis de rentrer dans le camp », précise ce dernier. Elle qui l’aide à passer cette fameuse rampe, où étaient postés six hommes à l’arrivée des convois. « D’un seul regard, on décidait si vous alliez à la chambre à gaz ou si vous aviez une chance de survie en allant travailler », décrit-il. Tous les deux ans, il fait le voyage avec une quinzaine d’adolescents, aux mois de décembre-janvier, quand la température descend à - 25 ou -30 degrés. « Je les fais se mettre en tee-shirt devant le mur des fusillés pendant 30 secondes. L’hiver, la bise est cinglante. Ils faisaient l’appel à 2 h du matin, surtout les blocs 11, 12 et 13. Le bloc 13, c’était celui de mon père », poursuit-il. Pour qu’on n’oublie pas, inlassablement, depuis 30 ans, Claude Isaac Borreda va témoigner dans les collèges et les lycées et donne des conférences à travers le monde. Sa fille, âgée de 38 ans, assure ?la relève. Elle aussi contribue à entretenir cette mémoire de la Shoah, « la catastrophe » en hébreu, qui désigne la mise à mort de près de six millions de juifs d’Europe par l’Allemagne nazie et ses collaborateurs pendant la Guerre 39-45.

« Il reste 124 fours à Auschwitz sur 687 »

Du cynisme de cette phrase « Arbeit macht frei » (le travail rend libre), inscrite sur le portail des camps aux fours crématoires - « Il reste 124 fours à Auschwitz sur 687 » -, en passant par les atrocités commises par le Dr Mengele, Claude Isaac Borreda n’élude aucun détail de l’histoire lorsqu’il s’adresse à son jeune public. Jusqu’à cette question des cendres. « On n’a pas encore tout découvert sur les camps, cela fait 80 ans. On ne sait toujours pas ce qu’ils faisaient des cendres. Quand l’Armée rouge est arrivée, ils ont été surpris de ne pas en trouver », explique le fils et petit-fils de victimes de la Shoah, par ailleurs sollicité pour authentifier des lettres de déportés cachées dans les interstices des murs. Les dernières qu’on lui a confiées, il y a peu de temps, l’ont particulièrement ému. Elles émanent de deux jeunes filles, l’une est polonaise et l’autre grecque. Les mots sont, dit-il, d’une grande douceur. « Elles se sont sans doute connues à Auschwitz et visiblement étaient amoureuses l’une de l’autre mais n’ont jamais osé se l’avouer. C’est assez troublant », décrit-il.

L'Union (France)
LAO
DER, samedi 25 janvier 2025 195 words, p. LAO48

Une statue antique abandonnée à côté des poubelles

Grèce

Une statue antique abandonnée

à côté des poubelles

La police grecque a annoncé avoir ouvert une enquête sur une statue retrouvée par un citoyen dans un sac noir en plastique « près de poubelles » dans une rue de la région de Thessalonique. Le département du crime organisé a ouvert « une enquête préliminaire après qu’un homme de 32 ans est allé à la police déposer une statue qu’il aurait trouvée à l’intérieur d’un sac noir près de poubelles », a indiqué la police. Selon les premières estimations du service archéologique, cette statue en marbre sans tête de 80x25cm date de « la période hellénistique » (323-31 avant JC). Elle sera transférée au département de l’investigation de crimes du nord de la Grèce pour un examen en laboratoire et ensuite au service des antiquités afin d’être évaluée et conservée. Riche en objets archéologiques en raison de son histoire remontant à l’Antiquité, la Grèce est aux prises avec des réseaux de trafic d’antiquités. Par ailleurs, divers objets antiques sont souvent découverts à travers le pays lors des travaux routiers ou dans des chantiers de construction.

L'Echo Républicain
Edition principale
Sports Eure-et-Loir Ouverture, mardi 28 janvier 2025 592 words, p. Echo-23

Le latéral gauche de 28 ans s'est engagé jusqu'à la fin de saison avec le club eurélien

Harouna Sy, un renfort à Chartres

Il y avait le défenseur Josué Albert et le milieu Nicolas Barthélémy (1). Il y aura désormais un troisième ancien joueur de Ligue 2 dans les rangs du C'Chartres Football. Nous avions déjà évoqué l'hypothèse dans nos colonnes vendredi, le coleader du groupe F de National 3 s'est bien attaché les services du latéral gauche Harouna Sy pour la fin de saison. Sa deuxième recrue du mercato hivernal après l'attaquant Luc Adoul (N3, Cosne-sur-Loire).

Dernier match en mai 2024

« Je connais bien Mango (Abdoulaye Fofana) avec qui j'ai joué à Poissy, et j'ai déjà croisé Matthieu (Geran) et Wissem (Bouhadiche). J'étais venu ici une semaine à l'entraînement, j'ai discuté avec le directeur sportif Clément Chantôme, mon ancien partenaire au Red Star, et je me suis dit pourquoi pas ! Je suis content d'être ici », confie le défenseur de 28 ans, 1,70 m pour 75 kg.

Natif de Mantes-la-Jolie (Yvelines), le gaucher trapu arrive sur les bords de l'Eure pour essayer d'aider le club eurélien dans sa quête de montée en N2 - « Je n'ai que cet objectif en tête », affirme-t-il - et pour relancer une carrière bridée depuis un an et demi. Son essai à Valenciennes (L2) l'été dernier n'ayant pas abouti à un contrat, son dernier match officiel remonte au 18 mai 2024 sous les couleurs d'Estoril, face à Moreirense, en D1 portugaise. Le seul qu'il ait joué en une saison entière passée sur la côte lusitanienne. « Le coach qui m'avait fait venir (Alvaro Pacheco) s'est fait licencier au bout d'un mois et demi et le nouveau (Vasco Seabra) n'était pas fan de mon profil. J'ai essayé de me battre, je suis resté à la trêve parce que je ne voulais pas abandonner, mais ça n'a pas fonctionné », explique Harouna Sy.

Même si son parcours n'a pas été linéaire, ses précédentes expériences avaient été plus fructueuses. Formé aux Mureaux avant de fréquenter un sport-études à Rouen, Harouna Sy a progressivement grimpé les étages chez les amateurs pour atteindre le monde professionnel. Après Poissy (N2), il a signé au Red Star avec qui il a participé à la montée en Ligue 2. Puis a joué à Dunkerque et Amiens, également dans l'antichambre de l'élite où il compte 87 matches. Sans oublier deux autres séjours à l'étranger, à Roulers, en D2 belge, et à Volos, en D1 grecque, où il a effectué ses six derniers mois complets.

À Chartres, Harouna Sy espère reprendre le fil. Le défenseur, dont les frères cadets Mansour (27 ans, Concarneau/Nat) et Lamine (22 ans, Caen/L2) évoluent également au haut niveau, se dit prêt à être titularisé dès samedi face à Cosne s'il est qualifié. « Je me suis entraîné avec des clubs à côté de chez moi, j'ai fait beaucoup de five avec des potes, j'ai continué à bosser avec mon préparateur physique, j'ai fait attention à mon poids Je suis en forme et j'ai faim », clame la nouvelle recrue.

Est-ce que le nouveau coach Vincent Bordot misera immédiatement sur ce défenseur s'estimant doté d'un « bon pied gauche et explosif » à un poste où Pierre Picot est installé ? Possible. Ce qui est sûr, c'est que le technicien du CCF disposera d'un atout supplémentaire dans un effectif jusqu'ici un peu restreint. n

1. Le premier a évolué à Quevilly-Rouen et Clermont, où il a même connu la Ligue 1, le deuxième a disputé 7 matches en L2 avec Quevilly-Rouen.

Franck Thébault [email protected]

Centre Presse Aveyron
RODEZ_CP
vendredi 24 janvier 2025 412 words

[Amoureux ? Oui, peut-être. Ulysse était...]

Amoureux ? Oui, peut-être. Ulysse était conscient que Cristina le troublait plus que de raison et qu'elle appartenait dorénavant à son quotidien. Cependant, il ne pouvait répondre avec certitude à cette question. Il ignorait tout des sentiments amoureux, ne connaissant des femmes que ce qu'il avait découvert dans les bordels parisiens en compagnie de Tom Pouce. Son compère l'y avait entraîné avant qu'ils partent en Allemagne. Tom Pouce avait ses habitudes dans une maison du quartier de la Bourse. Il s'installait dans le salon pour distraire, avec sa trompette, les bourgeois qui bavardaient et trinquaient avec les pensionnaires avant que les couples se forment et montent à l'étage. En échange, la maquerelle l'autorisait un après-midi par semaine à « batifoler », selon les termes de Tom Pouce, gracieusement avec l'une de ses protégées. Comme elle se vantait de posséder le claque le plus international et exotique de la capitale puisqu'elle avait engagé une Africaine, une Cochinchinoise, une Espagnole, une Grecque et une Algérienne pour compléter son personnel, elle avait accueilli Ulysse avec bienveillance. Le plus grand conscrit de France dans sa maison ? C'était excellent pour sa publicité ! Une Normande avait proposé de le déniaiser, corpulente et insatiable. Elle avait ensuite rapporté leurs prouesses à ses compagnes qui se l'étaient disputé, presque âprement, à l'occasion de son deuxième passage. Depuis, Ulysse avait accompagné Tom Pouce à plusieurs reprises dans cet établissement, mais il avait également fréquenté des prostituées lors de ses tournées à l'étranger. Il n'en avait jamais éprouvé le moindre scrupule, comme s'il se résignait à demeurer célibataire. Non seulement son métier de musicien et ses tournées ne favorisaient guère les rencontres durables mais il était conscient qu'il effrayait les femmes. Il l'avait bien compris à leurs regards ou des allusions. L'attitude de Cristina le surprenait agréablement. Son ouverture d'esprit et les pratiques de la grande famille du cirque pouvaient amplement justifier cela mais Ulysse se demandait, en la regardant, si Cristina ne cherchait pas à instaurer entre eux une relation plus intime. La position de sa main d'athlète, à la paume large et aux doigts longs plaqués sur sa poitrine, ne la trahissait-elle pas ? Semaine après semaine, son comportement et ses attentions le confirmèrent. De Montréal, leur tournée les avait conduits à Ottawa et à Toronto puis ils étaient retournés aux États-Unis, à Détroit et à Jackson, avant d'effectuer une nouvelle incursion au Canada après leur passage à Minneapolis. (à suivre) Editions du Rouergue L'homme qui chaussait du 62 Par Daniel Crozes Épisode 148

Ouest-France
Mayenne; Orne; Avranches, Granville; Ancenis; Nantes; Nantes Nord-Loire; Nantes Sud-Loire Vignoble; Pornic, Pays de Retz; Saint-Nazaire, La Baule, Guérande; Châteaubriant; Angers, Segré; Cholet; Sarthe; Nord-Finistère; Rennes Sud-Est; Redon; Saint-Malo; Rennes Nord-Ouest; Rennes; Fougères, Vitré; Saint-Lô, Coutances, Cherbourg; Les Sables d'Olonne; Les Herbiers, Montaigu; La Roche-sur-Yon; Fontenay, Luçon; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie; Ploërmel; Auray; Vannes; Lorient; Pontivy; Quimper, Centre-Finistère; Quimperlé, Concarneau; Dinan; Saint-Brieuc, Lamballe; Guingamp; Loudéac, Rostrenen; Lannion, Paimpol; Bayeux, Caen; Pays d'Auge; Caen, Vire
Cultures, vendredi 31 janvier 2025 714 words, p. OF Mayenne édition_29

[Reportage...]

Zaïd ZOUIHRI.

BD. À Toulouse, des jeunes passionnés suivent un cursus spécifique afin de devenir auteur ou vivre du dessin. Ces étudiants forment, peut-être, la nouvelle génération de mangakas français.

Reportage

« Je ne pensais pas entrer un jour dans cette école. Là, je sais que je suis en train de tracer un chemin. Je vis un rêve », raconte Camille.

Il est 13 h. La jeune fille de 20 ans débarque dans l’ open space de l’Eima (École internationale du manga et de l’animation). Elle rejoint Baptiste et Gaspar, ses camarades de deuxième année, pour grignoter avant le cours de story-board, une histoire dessinée permettant, ici, la mise en scène d’un animé.

Maël et Clément sont restés peaufiner leurs dessins sur les tablettes numériques. Aujourd’hui, ils doivent dessiner, façon manga, le personnage d’Hadès, divinité grecque considérée comme le maître des enfers. Chacun son style. Les bruits des crayons qui tapent sur l’écran rythment l’instant.

Deux autres élèves, Jean-Félix et Théa se placent derrière la tablette d’un troisième, Hugues. Ils distillent quelques remarques sur le dessin de leur camarade. Les plus petits détails n’échappent pas à leur regard chirurgical. « J’aurais mis les ombres différemment », livre Jean-Félix avec sympathie à son camarade qui acquiesce.

Camille fait défiler sur son téléphone ses dernières créations. La petite audience s’enthousiasme devant le dessin d’un enfant habillé façon années 1970, réalisé au fusain. « Dans la classe, il y en a qui sont beaucoup plus forts !  »

« Notre vision du monde »

Apprendre le manga en France, en voilà un projet fou. C’est pourtant se propose l’Eima, école fondée en 2015, à Toulouse (Haute-Garonne).

Dans la bâtisse située à quelques pas de la Garonne, tout transpire la bande dessinée japonaise. En témoignent les couvertures colorées des centaines de mangas débordant des étagères. Ainsi que des œuvres d’élèves placardées sur les murs.

Ici et là, les planches prestigieuses de Tony Valente, auteur du manga Radiant , en imposent. « Il a animé une masterclass d’une semaine pour les élèves », raconte fièrement Claire Pélier, directrice de l’école.

Passionnée de manga, l’ex professeure d’art plastique a souhaité proposer un parcours qui permet à des élèves de passer du stade amateur à professionnel. De cette envie est née l’école, en 2015. Avec un tronc commun suivi de deux ans de spécialisation, soit en manga, soit en illustration.

La première promo comptait quatre-vingt-dix élèves. Aujourd’hui, ils sont 140. « Le marché du manga se développe d’année en année. Maintenant, tous les éditeurs cherchent le prochain Dreamland ou Radiant qui va bien marcher et s’exporter. »

Les deux mangas français publiés au Japon ont ouvert les portes aux auteurs français. « En tant qu’Européen, notre vision du monde crée de nouveaux axes qu’on ne retrouve pas dans le manga japonais », ajoute la responsable de l’école.

« Leur apprendre à vivre de leur travail »

Encore faut-il avoir le niveau, ainsi que les codes du manga, avant de prétendre bouleverser le genre. C’est là que l’Eima entre en scène. « Les élèves sont formés à l’illustration, au story-board et à d’autres activités gravitant autour du dessin. »

Des cours de gestion, du droit des artistes, de communicationsur les réseaux… sont aussi dispensés. « Dans notre école, on ne veut pas uniquement faire du dessin et raconter des histoires. On souhaite aussi leur apprendre à vivre de leur travail. »

La formation n’est pas gratuite. Une année à l’Eima, c’est entre 5 000 et 7 000 €, en fonction de l’année. Pour un diplôme pas reconnu par l’État. « C’est un budget, mais nous avons un taux d’insertion professionnel, l’année qui suit la fin d’études, entre 70 et 96 %. »

Clément est en deuxième année d’illustration : « J’ai d’abord suivi une formation de mécanique, une manière d’avoir un parachute si le dessin ne fonctionnait pas. Quand j’ai voulu intégrer l’Eima, j’avais un sentiment de saut dans le vide, surtout financièrement. Mes parents m’aidaient encore. J’avais beaucoup de stress. Finalement, je ne regrette pas. Artistiquement, je me suis construit grâce à cette école. »

Ouest-France (site web)
shopping, mercredi 8 janvier 2025 - 17:55 UTC 413 words

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Le Petit Journal (site web réf.) - Le_Petit_Journal
30 janvier 2025 533 words
Les meilleurs plats de pâtes au monde, du Piémont à la Sardaigne

Taste Atlas, spécialiste de gastronomie, a publié un classement des meilleurs plats de pâtes au monde. L'Italie domine les premières places du classement, avec quelques surprises sur le podium Les... See article

Sud Ouest (site web)
Accueil Lot-et-Garonne Tonneins, jeudi 30 janvier 2025 326 words

Tonneins : rajeunie, l'association d'anciens combattants déplore « un dialogue impossible avec la mairie »

Par Amandine Gasparotto

L'association d'anciens combattants tonneinquaise affiche un insolent rajeunissement de ses effectifs. Mais regrette des relations compliquées avec la municipalité

Comme à son habitude, c'est avec son franc-parler à fleur de peau que le président de l'Union fraternelle tonneinquaise d'anciens combattants (Uftac), Guy Dumas, a mené une assemblée générale fleuve, dimanche 26 janvier. La petite salle de l'immeuble de Tapol était comble, avec une audience étonnamment jeune pour ce type d'association.

De Nadau, l'un des plus jeunes porte-drapeaux du département, à Luca, futur récipiendaire du prix du Civisme et de Dévouement, tous ont fait du devoir de mémoire un engagement naturel et quotidien. Et à l'heure de renouveler le bureau, Guy Dumas a pu constater avec soulagement que la pérennité de son association était assurée, puisque la jeune garde a acté sa présence aux postes de secrétaire, trésorier et trésorier adjoint.

« Irréversible humiliation »

Cette joie du président a succédé à un coup de colère dirigé contre la municipalité, avec laquelle il constate « beaucoup de déception et un dialogue totalement impossible ». Non-respect du protocole, sauf sous la contrainte préfectorale, et problème d'invitation lors des cérémonies ; utilisation inappropriée du terme « devoir de mémoire », « dont nous sommes les seuls dépositaires » : la liste des griefs et reproches potentiels est longue.

« L'irréversible humiliation, c'est l'aménagement urbain et la stèle de la place Jules-Doche repoussés aux calendes grecques [les travaux feront partie de la dernière tranche du projet Carles, prévue cette année, NDRL]. Sans oublier la non-mise en valeur des lettres données par Mme Mestre-Gody pour honorer Jules Doche », a listé avec agacement Guy Dumas, en déplorant l'absence de représentant de la mairie.

Une séquence revendicative contextualisée par les instances fédérales de l'Ufac présentes : « Il doit impérativement y avoir un partenariat avec la mairie dès qu'il est question de devoir de mémoire. Mais dans le monde combattant, on ne fait jamais de politique et on prône la neutralité et la communication. »

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