Littérature
Nouvelle vague de livres pour la rentrée littéraire
Laëtitia Déprez
Après le flot de septembre, les libraires sont de nouveau sur le pied de guerre avec plus de 500 parutions en ce début d’année 2025. Auteurs, surprises, on vous dit tout…
Laëtitia Déprez
Record battu ! Après les 459 parutions de la rentrée littéraire de septembre 2024, les lecteurs ne savent plus où donner de la tête avec les 507 romans qui vont sortir entre janvier et février 2025… Le magazine Livres Hebdo dénombre en effet 366 romans français et 141 traduits qui vont envahiront les rayonnages des librairies en ce début d’année, c’est 5,8 % de plus que l’an dernier. Pourtant les éditeurs sentent bien que ce flot de sorties ne facilite pas forcément les ventes. « Les précédentes rentrées se sont révélées un peu timides », d’après l’édito du mensuel spécialisé. Mais une tradition est une tradition… La rentrée de janvier s’avère riche et diversifiée et elle a commencé dès jeudi 2 janvier avec les premiers titres parus.
Dans la jungle des parutions
Évidemment pour s’y retrouver, les valeurs sûres vont certainement tirer leur épingle du jeu (voir ci-contre). Comme les anciens prix Goncourt évidemment, on peut citer Pierre Lemaître avec « Un avenir radieux » (Calmann Lévy) où sa famille Pelletier évolue toujours dans les Trente Glorieuses et Leïla Slimani avec « J’emporterai le feu » (Gallimard) qui nous parle des femmes en quête de liberté et d’identité.
Parmi les têtes d’affiche, on retrouve aussi quelques « stars » dans leur catégorie comme Jean-Christophe Grangé côté polar qui s’autorise à sortir carrément deux tomes en même temps avec « Sans soleil » (Albin Michel) à la poursuite d’un tueur qui sévit dans les clubs homosexuels, Philippe Besson côté sensibilité qui avec « Vous parler de mon fils » (Julliard) raconte le suicide d’un adolescent harcelé, et pour les connaisseurs, le japonais Haruki Murakami sera aussi un incontournable de cette rentrée avec le très attendu et poétique « La cité aux murs incertains » (Belfond).
La famille au cœur
des préoccupations des auteurs
Le père, le grand-père, la mère, le couple, les auteurs sont particulièrement obsédés par la famille en cette rentrée… Il faut dire que depuis les tragédies grecques, c’est un sujet qui hante la littérature ! Le monde moderne n’y change rien, la famille est toujours une énigme prétexte à toutes les passions.
L’un des plus attendus est signé Vanessa Springora qui signe son grand retour cinq ans après la parution de son roman choc « Le consentement » dans lequel elle racontait sa relation toxique avec l’écrivain Gabriel Matzneff alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Dans « Patronyme » (Grasset), elle raconte son enquête sur le passé de son grand-père après avoir découvert des photos de lui en uniforme nazi (voir notre article page VI). L’inclassable Frédéric Beigbeder poursuit également les textes intimistes qu’il édite ces dernières années en évoquant cette fois son père dans « Un homme seul » (Grasset). Florence Seyvos est aussi dans l’intime avec « Un perdant magnifique » (L’olivier) portrait de son beau-père mythomane et suicidaire. Même recherche d’introspection avec Céline Bagault dans « Ici commence mon père » (L’olivier) prouvant que l’on ne connaît pas forcément son propre père. Tandis que Capucine Delattre interroge l’amour maternel et les relations parents-enfants dans « De mon sang » (Éditions la ville brûle) et que Camille Laurens se sert du polar pour décortiquer la vie d’un couple dans « Ta promesse » (Gallimard).
Laissez-vous surprendre
Évidemment, impossible de citer tous les auteurs et les livres qui vont venir titiller votre imaginaire en ce début d’année. Si les grands noms sortent forcément du lot, on ne peut que vous inviter à vous laisser surprendre. Pour cela, les éditeurs ont tout de même misé sur 70 premiers romans. autant de nouvelles plumes à découvrir.
Certains jouent carrément le suspense avec un « premier roman » d’un écrivain sous pseudonyme qui fait déjà beaucoup parler de lui : Marceau Miller avec « Le roman de Marceau Miller » (Il fallait oser !). Les éditions de la Martinière annoncent déjà avoir signé plusieurs traductions et un projet d’adaptation audiovisuelle pour ce roman mystère. Mais pour découvrir d’autres pépites et d’autres univers, nous ne pouvons que vous conseiller de discuter avec votre libraire qui aura toujours l’art de dénicher pour vous le roman idéal parmi cette jungle de la rentrée ! Bonne(s) lecture(s)…