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Henry Laurens : « Nous vivons dans une interaction permanente avec un Proche-Orient tourmenté »

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Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire histoire contemporaine du monde arabe Publié le 22/12/2023 à 06h33, mis à jour le 07/02/2024 à 19h43 • Lecture 10 min. >/g) || []; for (let script of scripts) { articleContent.replace(script, ''); const scriptEl = document.createRange().createContextualFragment(script); document.querySelector('.content-art').append(scriptEl); } document.querySelector('.bloc-payant').remove(); document.querySelector('.content-art').innerHTML = articleContent;; if (result.showcase) { $('#header >.bandeau-abo').show(); } }); }).catch(function (error) { console.log(error.message); }) } $(window).on('load', function () { let subscribed = getCookie('subscribed'); let statut = 'Payant' if (typeof subscribed !== 'undefined' && subscribed === 'false' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } else if (typeof subscribed === 'undefined' && 1 === 1) { statut = 'Teaser'; } tag.page.set({ name: 'henry-laurens-nous-vivons-dans-une-interaction-permanente-avec-un-proche-orient-tourmente', level2: rubrique.level2, chapter1: 'lv0f' === 'hc0f' ? ch1 : rubrique.chapter1, chapter2: ch2, customObject: { Pagetype: 'article', Population: typeof subscribed === 'undefined' ? 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Henry Laurens est l’auteur de nombreux livres, notamment Les Crises d’Orient , en deux volumes (Fayard, 2017 et 2019) et Le Passé imposé (Fayard, 2022). « Pour beaucoup de gens, les régions à l’intersection des trois continents de l’Ancien Monde (Europe, Asie, Afrique) seraient en quelque sorte condamnées de toute éternité à vivre dans une situation de violence et de conflits permanents. Après tout, l’archéologie nous a montré des représentations des guerres des Égyptiens contre les Hittites ou des conquêtes d’Alexandre. Comme on se trouve dans la région où l’Histoire a commencé, c’est-à-dire celle où nous avons la plus ancienne documentation écrite déchiffrée, il est naturel d’y avoir le plus long catalogue d’affrontements recensés. De surcroît, notre culture est nourrie de la lecture de la Bible qui comprend des récits de guerres et de combats ayant alimenté l’imaginaire occidental. Des siècles d'acalmie Pourtant cette image est bien évidemment en partie fausse puisqu’il y a eu pour le moins de longues périodes de rémission. Après la défaite des croisés en Terre sainte, les Francs ont été progressivement chassés de la Méditerranée orientale par les Mamelouks et surtout les Ottomans. Les combats ont été reportés en Crète, au Péloponnèse et sur l’Adriatique. Il a bien existé une paix ottomane de près de trois siècles où il n’y a eu que des affrontements de pouvoirs locaux : sédentaires contre nomades, ligues de villages contre ligues de villages, gouvernants ottomans contre gouvernants ottomans. Les fortifications de cette région en sont la démonstration : on y trouve des sommets de la construction croisée et mamelouke (parfois mélangées), mais pas de système postérieur à la révolution de l’artillerie, contrairement à l’Europe (« les forteresses à la Vauban »). Dans l’océan Indien, la menace européenne constituée par l’arrivée des Portugais au XVIe siècle a été assez rapidement éloignée des mers entourant la péninsule arabique. Sur un plan plus général, les « empires à la poudre à canon » qui vont de la de Méditerranée au Japon (Empire ottoman, Perse séfévide, Inde du Grand Moghol, Chine, Japon), du fait même qu’ils avaient des armements équivalents à ceux des Européens, limitaient les relations avec ces derniers au domaine d’un commerce étroitement contrôlé. Dans la langue des XVIIe et XVIIIe siècles, « l’Orient » renvoyait au domaine d’un océan Indien allant jusqu’à la Chine, tandis que les pays de la Méditerranée orientale étaient définis comme étant « le Levant » et ceux de l’Afrique du Nord, « la Barbarie ». Le XVIIIe siècle a été celui d’une décentralisation du pouvoir avec la constitution d’ébauches d’États régionaux, mais toujours dans le cadre d’une légitimité et d’une légitimation ottomanes. L'ébranlement du Nouveau Monde C’est à partir de 1750 que la géopolitique mondiale se modifie radicalement pour deux raisons étroitement mêlées. La première est le sentiment fondé que l’histoire européenne du Nouveau Monde est en train de se clore après la perte du Canada par la France et des treize colonies d’Amérique du Nord par la Grande-Bretagne. Pour les contemporains, il est évident que les autres colonies européennes d’Amérique vont suivre dans un temps relativement rapproché. La seconde est constituée par l’effondrement, pour des raisons internes, de la Perse séfévide et de l’Inde du Grand Moghol dans la première moitié du XVIIIe siècle. Français et Anglais se combattent en Inde et les seconds l’emportent définitivement lors de la guerre de Sept ans (1756-1763). Ils passent alors d’une action purement commerciale à la constitution d’un Empire territorial. La conquête du subcontinent indien est déjà très avancée à la fin du XVIIIe siècle et les contemporains ont le sentiment que le secret de la puissance britannique réside dans sa domination de l’Inde. Au centre de l'équilibre européen : l'Empire ottoman De fait, il apparaît alors clairement que l’Europe se trouve en situation d’hyperpuissance par rapport au reste de l’Ancien Monde du fait de sa capacité de projeter à longue distance des forces armées disciplinées. En dépit d’un armement encore sensiblement équivalent, la supériorité européenne réside dans l’organisation liée à l’émergence de l’État moderne. À la suite de la guerre russo-ottomane de 1768-1774, les données se précisent : l’Empire ottoman paraît incapable de pouvoir résister à la descente de la Russie vers le sud le long de la mer Noire avec des progrès territoriaux constants dans le Caucase et les Balkans. Dès lors, on parle ouvertement d’un partage de l’Empire ottoman entre la France, l’Autriche et la Russie. C’est la question politique majeure de la fin du siècle, très temporairement suspendue par le début des guerres de la Révolution française en 1792. En se lançant dans l’expédition d’Égypte (1798-1801), la France révolutionnaire rouvre le dossier du partage de l’Empire ottoman et inaugure celui de la route des Indes. La Grande-Bretagne comprend immédiatement le danger et patronne la formation d’une seconde coalition comprenant l’Empire ottoman, la Russie et l’Autriche pour chasser les Français d’Égypte. Il en résulte que dès lors, l’Empire ottoman est considéré par les Britanniques comme la barrière indispensable pour la sécurité de la route des Indes face aux ambitions françaises et russes. En conséquence, l’espace politique entre la Méditerranée et l’Indus entre dans celui de l’équilibre européen. Les acteurs locaux construisent alors des alliances avec les puissances extérieures et inversement. On est dans un double mécanisme d’ingérence et d’implication que l’on retrouve dans la phase suivante. Les prémices de la chute de l'Empire L’épisode clé est constitué par la révolte grecque de 1821. Les puissances de la Sainte-Alliance ne veulent pas accepter un soulèvement révolutionnaire qui remet en cause l’ordre conservateur fixé par le traité de Vienne de 1815 (ratifiant la fin du Premier Empire). Mais elles doivent faire face à un puissant mouvement d’opinion publique dit « philhellène » qui mobilise en particulier écrivains et artistes. Plus d’un millier de jeunes Européens prennent les armes pour combattre avec les Grecs, ce qui inquiète encore plus les conservateurs devant le risque de retour de ces révolutionnaires armés. Finalement la France, la Grande-Bretagne et la Russie imposent une « médiation » qui fait passer les rebelles au rang de combattants légaux et qui aboutit à une action armée (bataille navale de Navarin en 1827, expédition militaire française au Péloponnèse pour séparer les combattants, nouvelle guerre russo-ottomane). En même temps, pour pouvoir être accepté dans l’espace politique européen, le nouvel État grec doit prendre la forme d’une monarchie confiée à un prince bavarois. On a là tous les éléments d’une « crise d’Orient » : désastre humanitaire, diplomatie émotionnelle, action des opinions publiques, interventions armées et règlements politiques imposés de l’extérieur. La révolte grecque est la première victoire du principe des nationalités sur le principe de légitimité défini à Vienne. Elle constitue le premier moment du démantèlement de l’Empire ottoman. Une satellisation européenne de la région Immédiatement après la révolte grecque, il y a les guerres de Syrie provoquées par l’ambition du vice-roi d’Égypte, Méhémet-Ali. Il envoie en 1831 son fils Ibrahim Pacha faire la conquête de la Syrie. Ses armées vont jusqu’au centre de l’Anatolie et il doit s’arrêter devant la menace d’une intervention militaire anglaise et russe. Le conflit reprend en 1840 et l’Égypte doit abandonner l’essentiel de ses conquêtes à la suite d’un soulèvement des populations syriennes aidées par la marine britannique. Comme la France soutenait l’Égypte, on est passé près d’une guerre européenne. Cette dernière éclate en 1854 quand la Russie attaque l’Empire ottoman qui obtient l’aide de la France et de la Grande-Bretagne. C’est la guerre de Crimée qui dure jusqu’en 1856. À cette occasion, les non-musulmans sont émancipés dans l’Empire ottoman, ce qui n’interdit pas de terribles violences entre chrétiens et musulmans en Syrie et au Liban, aboutissant à une intervention militaire française au nom de l’Europe en 1860-1861. Ensuite on passe à un demi-siècle de paix dans le cadre d’une tutelle collective des puissances européennes sur l’Empire ottoman. Dans les provinces arabes, chaque force politique se place en fonction de la disponibilité d’une ou de plusieurs protections étrangères dans un jeu complexe d’influences. Par analogie à l’Extrême-Orient, on parle maintenant d’un « Proche-Orient » qui correspond au Levant et aux pays de la Méditerranée orientale. Au début du XXe siècle, les géopoliticiens anglo-saxons évoquent un « Moyen-Orient » qui irait de l’Inde à l’Arabie et qui correspond à la zone de compétences de l’Empire britannique de l’Inde dans l’océan Indien. Ainsi tout au long du XIXe siècle, la route des Indes et la question du sort de l’Empire ottoman a modelé la géopolitique régionale, instituant un jeu permanent d’influences entre acteurs locaux et extrarégionaux. Dans la partie ottomane, toutes les principales puissances européennes sont impliquées tandis qu’en Perse et en Asie centrale, on a une opposition majeure entre Russes et Britanniques. On parle dans le premier cas de « question d’Orient » et dans le second de « Grand Jeu ». Par le jeu des coalitions européennes, l’Empire ottoman est entraîné dans la Grande Guerre. C’est un temps particulièrement effrayant marqué par des génocides, des famines et des épidémies. Les dévastations sont considérables ainsi que les pertes humaines. L'adoption du principe d'État-nation Alors que l’Empire ottoman vient de disparaître, l’historien britannique Arnold J. Toynbee propose de parler plutôt de « question d’Occident », d’abord parce que s’opposent des puissances occidentales entre elles et ensuite parce que le vrai sujet est l’occidentalisation, c’est-à-dire la création d’un État moderne sur une base nationale d’où les terribles violences ethniques que connaît en particulier l’Anatolie. Les exemples d’État moderne sont la République de Turquie de Mustafa Kemal et l’Iran du premier chah Pahlavi. Mais le terme qui l’emporte est celui de « Moyen-Orient » dû à son usage croissant dans les différentes institutions impériales britanniques. Durant la Seconde Guerre mondiale, il supplantera définitivement « Proche-Orient » chez les Anglo-Saxons. Ce Moyen-Orient n’est pas un territoire intégré à l’Empire britannique, mais un réseau de voies de communication définies comme impériales, c’est-à-dire reliant la Grande-Bretagne à l’océan Indien et au Pacifique. Cela comprend les voies maritimes, les lignes aériennes et les oléoducs. En effet, cette région est en train de devenir « le pays de l’or noir », appellation acquise dès 1939. Les pays de la région peuvent accéder à l’indépendance à condition de conclure des traités d’alliance avec la Grande-Bretagne, c’est « l’Empire par traités ». La Syrie et le Liban y échappent du fait qu’ils sont sous mandat français. La montée en puissance des États-Unis Face à cette domination franco-britannique, les nationalistes arabes peuvent avoir la tentation de chercher le soutien de l’Italie fasciste voire de l’Allemagne nazie, mais durant la Seconde Guerre mondiale ils découvrent la puissance américaine dont ils espèrent se servir pour se libérer de la domination étrangère. Pour les Américains, à cette date, le Moyen-Orient va du Maroc aux frontières de l’Inde. En 1945, les Français sont politiquement éliminés, mais la région est prise dans deux conflits majeurs. Le premier est la question de Palestine. Lors du premier conflit israélo-arabe, les Arabes se trouvent seuls face à un mouvement sioniste qui dispose du soutien des États-Unis, du bloc soviétique et accessoirement de la France. Ils comprennent la leçon et certains des pays arabes indépendants se tournent ensuite vers le bloc de l’Est pour obtenir de l’armement et un soutien politique. De ce fait, la question de la Palestine va ainsi se mélanger de façon inextricable à la guerre froide, créant une scène politique assez confuse : tous les États arabes contre Israël, mais ces mêmes États divisés entre pro-Occidentaux et pro-Soviétiques. Même si la route des Indes n’est plus un enjeu politique, la position géopolitique reste essentielle puisque les Américains ont besoin de la Turquie, de l’Iran et du Pakistan pour contenir l’Union soviétique dans ses frontières. L'arrivée simultanée de nouveaux enjeux Le pétrole est aussi devenu un enjeu majeur, parce qu’il donne à certains les moyens d’une grande politique et force d’autres à avoir besoin d’une protection étrangère contre les convoitises des voisins. Le Liban devient une terrible caricature de cette situation. Chaque force politique reçoit le soutient d’une ou de plusieurs puissances. La question palestinienne s’y transfère avec l’installation à Beyrouth de la direction palestinienne au début des années 1970. La guerre civile (1975-1990) prend ses origines tout aussi bien dans sa politique intérieure (refus par les « musulmans progressistes » du « maronitisme politique ») que dans la projection sur son sol de tous les conflits régionaux, pris ensuite en charge par des milices dont l’intérêt va contre le rétablissement de l’autorité de l’État, d’où le sentiment final que l’on fait la « guerre pour les autres ». La guerre se termine par une intervention syrienne cautionnée par la « communauté internationale ». Elle a annoncé l’émergence d’un système milicien qui proliférera ensuite dans le reste de la région. L’année 1979 voit l’émergence du système actuel avec la révolution islamique iranienne, l’invasion soviétique de l’Afghanistan et la guerre Irak-Iran l’année suivante. La révolution islamique a l’ambition d’établir une hégémonie iranienne chiite sur l’ensemble de l’Islam. Cela provoque une réaction sunnite qui trouve une expression dans le djihad afghan contre les Soviétiques et se transforme en « djihad international » durant la décennie suivante faisant des Occidentaux, des Israéliens et des chiites leurs ennemis. La première guerre du Golfe (1980-1988) provoque un nouveau foyer de conflits qui se poursuit en une seconde guerre du Golfe (1990-1991) puis une troisième à partir de 2003. La guerre civile syrienne qui éclate en 2011 prend toutes les caractéristiques d’une crise d’Orient : désastre humanitaire, diplomatie émotionnelle, déstabilisation régionale, interventions étrangères et recherches d’une solution politique. Un lieu d'intéractions permanentes et conflictuelles Les foyers de violence se multiplient. L’usage habituel au début du XXIe siècle est de dire en français « Afrique du Nord/Moyen-Orient » (Anmo) et en anglais « Middle East and North Africa » (Mena). Ce n’est pas une appellation géographique, mais un concept géopolitique. On peut donc le définir par sa position de charnière des trois continents et de proximité avec l’Europe, par le fait que la population musulmane constitue la très grande majorité et que tous les conflits y impliquent à titre divers des acteurs locaux, régionaux et internationaux qui constituent des réseaux d’alliances parfois changeantes. Ces alliances imposent la constitution de discours les légitimant (solidarité islamique ou arabe, luttes contre le terrorisme, etc.) et la définition d’intérêts majeurs mais néanmoins fluctuants. De plus, du fait d’une mondialisation qui a commencé à la fin du XIXe siècle, il existe maintenant une importante population originaire de l’Anmo en Europe, dans les deux Amériques et accessoirement en Australie. Les premiers Arabes établis durablement en France étaient les réfugiés « égyptiens » qui avaient collaboré avec les Français durant l’expédition d’Égypte. L’histoire coloniale a créé une relation permanente entre les deux rives de la Méditerranée, voire au-delà. Pour le meilleur et souvent malheureusement pour le pire, nous vivons dans une interaction permanente avec cette région du monde aussi tourmentée. La géographie nous l’impose et l’histoire nous y contraint. Ce qu’il faut espérer pour le repos des populations c’est que ces enchaînements biséculaires et souvent infernaux d’ingérences, d’implications et d’interactions cessent pour laisser la place à une solidarité pacifique. C’est l’enjeu majeur du XXIe siècle. » Hors Série La Vie/Le Monde : L'histoire du Proche-Orient Écriture, sciences, religions, architecture, urbanisme... Le Proche-Orient a longtemps illuminé l'humanité de ses splendeurs. Comment ce berceau de civilisations majeures est-il devenu, en un peu plus d’un siècle, une région d'affrontements aux conséquences géostratégiques mondiales ? Alors que le conflit israélo-palestinien s’est à nouveau embrasé en cette fin d’année 2023, les meilleurs spécialistes donnent une profondeur historique pour analyser et comprendre... au-delà des émotions. Retrouver ce hors-série sur notre boutique en ligne et en kiosque. A lire aussi : Deux états pour un territoire : Comment est né l'État d'Israël ? 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